Tag: OTAN

  • Steadfast Defender 24

    Steadfast Defender 24


    Impliquant 90.000 soldats, 50 bâtiments de guerre, 80
    avions et plus de 1.100 véhicules de combatdont 133 chars, déployés dans une série d’exercices
    militaires successifs, Steadfast Defender (ou « défenseur inébranlable » en
    français) constitue le plus important exercice militaire jamais réalisé par l’Organisation
    du traité de l’Atlantique Nord depuis la fin de la guerre froide. Lancé fin
    janvier, « l’exercice montrera la capacité de l’OTAN à soutenir des
    opérations complexes durant plusieurs mois dans des conditions des plus
    diverses, depuis la Côte atlantique et jusqu’en Europe centrale et de
    l’Est », selon le communiqué de presse de l’Alliance. Prévu se dérouler
    jusqu’à la fin du mois de mai, l’exercice devrait simuler divers scénarios
    censés démontrer la capacité de l’OTAN de consolider sa zone de défense européenne.

    31 Etats membres plus la Suède

    Les manœuvres militaires impliqueront les forces des 31 Etats membres de
    l’Alliance auxquels s’ajoute la Suède, pays en cours d’adhésion, a précisé le
    général américain Christopher Cavoli, commandant suprême des forces alliés en
    Europe. « L’Alliance démontrera sa capacité à consolider son flanc
    européen en déployant des forces originaires d’Amérique du Nord, dans le cadre
    d’un scénario de conflit émergeant, simulé contre un adversaire qui se déploie
    aux frontières de l’Alliance », avait ajouté le général Cavoli. L’exercice
    sera l’occasion de mettre à l’épreuve en situation réelle le nouveau concept du
    Plan régional de défense et d’agencement des forces de l’OTAN, approuvé l’année
    dernière, selon l’analyste militaire Claudiu Degeratu: « Selon les déclarations des responsables de
    l’exercice, ce dernier va se déployer notamment sur le flanc nord de
    l’Alliance. Néanmoins, la particularité de l’approche actuelle consiste dans le
    fait qu’il faudrait en même temps assurer la défense de tout le territoire de
    l’Alliance. Et c’est bien pour cette raison que l’ensemble des Alliés
    participeront à différents degrés à cet exercice. Car le principe qui guide
    depuis deux années la stratégie otanienne prévoit que l’Alliance doit se
    montrer capable de répondre de manière adéquate à quelque défi de sécurité que
    ce soit sur l’entièreté de sa frontière, en accordant une attention
    particulière aux zones de contact et aux points sensibles eu regard les risques
    et les menaces potentiels. Il existe encore ce concept d’une défense à 360°,
    impliquant une mobilisation totale et intégrée, terrestre, maritime, navale,
    mais aussi en termes de cyberdéfense. Et il s’agira de tester grandeur nature
    la mise en œuvre de ce concept. L’OTAN développe par ailleurs non seulement le
    volet militaire disons conventionnel, mais aussi le volet de la cyberdéfense et
    de la défense spatiale. La cyberdéfense demeure certes une priorité. En sus de
    cela, le développement de la défense spatiale pourrait sans doute s’appuyer sur
    les compétences en la matière de plusieurs des Alliés, des Américains en
    premier lieu, mais aussi des Britanniques, des Français, des Italiens. »


    Un exercice qui arrive à point

    Aussi, pour ce qui est de l’opportunité de la mise en
    œuvre d’un tel exercice dans le contexte actuel, Hari Bucur Marcu, expert en
    matière de politiques de sécurité, répond sans hésiter par l’affirmative.
    « Au dernier sommet de l’OTAN, le général Cavoli a dévoilé un document de
    plusieurs milliers de pages dans lequel étaient détaillés les plans de la mise
    en œuvre dans le concret, sur le terrain, des décisions prises par l’Alliance
    lors du sommet. Cela concernait notamment l’augmentation des capacités
    militaires d’action dans le contexte d’une poursuite de l’attitude belliqueuse
    de Moscou à l’égard de l’Europe dans son ensemble. Alors, cet exercice arrive à
    point nommé, dans la continuité logique des procédures qui marquent le passage
    entre décision politique, planification, confrontation des plans aux réalités
    du terrain, afin de s’assurer que la décision politique soit suivie
    d’effet », ajoute l’expert en matière de politiques de sécurité Hari
    Marcu.

    Une stratégie otanienne qui répond aux nouveaux défis sécuritaires

    Et bien que dans la Russie n’est nullement mentionné dans les documents
    relatifs à l’exercice, personne n’est dupe alors que la nouvelle stratégie
    otanienne entend répondre aux défis sécuritaires soulevés par l’invasion russe
    de l’Ukraine. Hari Bucur Marcu : « En effet, s’agissant d’un exercice qui entend
    répondre à une menace inconnue, la Russie n’est pas nommée expressément.
    L’ennemi demeure donc anonyme, inconnu, fictif. Néanmoins, cela ne trompe
    personne, dans la mesure où deux commandements otaniens récemment créés,en 2018-2019, dans le but explicit de répondre
    justement à cette menace russe, seront impliqués dans l’exercice. Parce que
    l’OTAN n’a pas attendu le mois de février 2022, soit l’invasion russe de
    l’Ukraine, pour se rendre compte de l’attitude menaçante de la Russie. Dès le
    mandat du président Trump, les Alliés ont laissé clairement entendre qu’en
    occupant la Crimée en 2014, la Russie avait franchi une ligne rouge, et qu’il
    leur fallait réagir. L’exercice sera par ailleurs l’occasion de la mise à
    l’épreuve en situation réelle de la Deuxième flotte des États-Unis, réactivée le
    1er juillet 2018 à cause de la menace russe. Et l’exercice est censé
    tester la capacité de cette flotte de traverser l’Atlantique, d’arriver en
    Europe et, à partir de là, de se déployer là où elle sera appelée à le faire.
    L’exercice constitue une simulation à grande échelle de la réponse otanienne
    face à une situation de guerre. Des commandements se sont préparés à cette
    éventualité depuis plusieurs années déjà, et il faut tester leurs capacités en
    situation réelle, leurs capacités de commandement et leur degré
    d’interopérabilité. Car il s’agit d’un scénario qui se déroule sur des champs
    de bataille classiques, terrestre, maritime, aérien, mais aussi dans l’espace
    et dans le cyberespace.
    »


    Un exercice d’une ampleur encore inconnue par ce type
    de manouvres militaires donc, conclut Hari Bucur Marcu.





    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 08.02.2024 (mise à jour)

    08.02.2024 (mise à jour)

    USA
    – Le gouvernement de Bucarest a approuvé ce jeudi un projet législatif portant
    sur le renforcement de la coopération avec les États-Unis, afin de prévenir et
    de lutter contre les violations graves de la loi. Le projet vise entre autres
    la mise en place au niveau national des mécanismes censés permettre un échange
    d’informations avec le département américain de la Sécurité intérieure, par le
    biais d’une plate-forme informatique, développée et gérée par le ministère
    roumain de l’intérieur. L’inspection générale de la police roumaine,
    l’inspection générale de la police aux frontières et l’inspection générale de
    l’Immigration seront chargés de procéder aux contrôles automatisés afin de
    prévenir, dépister et lutter contre les infractions graves dans le cadre de
    cette collaboration roumano- américaine.












    Congo
    – Deux Roumains sont morts et plusieurs autres blessés dans les récents combats
    qui ont lieu dans la République
    démocratique du Congo, a fait savoir jeudi le Ministère roumain des Affaires
    étrangères. Les autorités roumaines recommandent aux Roumains d’éviter tout
    déplacement dans ce pays où la situation de sécurité reste problématique,
    notamment à la frontière avec le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda.




    Parlement
    – Les bureaux permanents du Sénat et de la Chambre des Députés de Bucarest ont
    pris acte mercredi d’une lettre du président roumain, Klaus Iohannis dans
    laquelle il informait le Parlement du fait que la Force de réaction de l’OTAN
    pouvait entrer, stationner et transiter la Roumanie dans le cadre des
    potentiels exercices militaires ou opérations militaires, en 2024. Le chef de
    l’Etat précise avoir adopté cette décision dans l’actuel contexte de crise,
    quand l’instabilité reste la principale caractéristique de la nouvelle
    dynamique de sécurité. Par ailleurs, le premier ministre Marcel Ciolacu a
    déclaré qu’il était tout à fait normal que la législation nationale mette en
    place un service militaire volontaire rémunéré, selon une proposition du
    ministère de la Défense. Il a précisé que même si aucun danger ne menace actuellement
    la Roumanie, « les pays devraient se préparer aussi pour le pire ».






















    Elections
    – Après l’échec des consultations de jeudi, la coalition PSD-PNL au
    pouvoir en Roumanie reprendra lundi les discussions au sujet d’un potentiel regroupement
    des élections parlementaires européennes et des élections municipales. Le président du PSD et Premier ministre
    Marcel Ciolacu a déjà rejeté l’idée selon laquelle cette approche ne serait pas
    démocratique et a déclaré que d’autres pays européens avaient déjà pris de
    telles décisions. Le PNL affirme quant à lui que l’organisation simultanée des
    deux scrutins assurera une plus grande participation aux urnes et,
    implicitement, une plus grande légitimité à ceux qui seront élus. L’opposition critique cependant avec
    véhémence une telle possibilité, qu’elle juge antidémocratique et anticonstitutionnelle.
    L’alliance récemment formée par l’USR, Force de droite et le
    PMP a annoncé qu’elle contesterait toute initiative législative de regroupement auprès de la Cour constitutionnelle, et le
    parti AUR a de son coté organisé des manifestations devant les sièges des
    partis de la coalition gouvernementale. Rappelons que cette année ont lieu en
    Roumanie quatre scrutins : les élections parlementaires, les élections
    européennes, municipales et présidentielles.


    Chișinău
    – Le gouvernement de Chisinau a approuvé un mémorandum d’entente avec
    l’exécutif de Bucarest pour la mise en place des projets d’interconnexion gazière
    et d’électricité de Roumanie et de République de Moldova. Conclu à la fin de
    l’année dernière, le document vise à augmenter les capacités de transport du
    gaz naturel, parallèlement à un élargissement d’ici 2031, du gazoduc
    Iaşi-Ungheni-Chişinău. Le document vise à réaliser des projets stratégiques,
    dont une ligne électrique aérienne reliant la ville roumaine de Suceava à celle
    moldave de Bălţi.
















    Grippe
    – Le nombre de cas d’infections respiratoires recensés cette semaine, en
    Roumanie, a dépassé le niveau moyen enregistré en hiver, ces dernières années.
    L’Institut national de la Santé publique a annoncé 14 nouveaux décès dus à la
    grippe et plus de 135.000 infections respiratoires dont la plupart ont été
    rapportés à Bucarest, Cluj, Brasov, Constanta et Iasi.


    Tennis
    – La joueuse de tennis roumaine Jacqueline Cristian, a battu jeudi dans les
    huitièmes de finale du tournoi WTA 250 Transylvania Open la Danoise Clara
    Tauso. Une autre Roumaine, Ana Bogdan s’est qualifiée dans les quarts de finale
    du même tournoi après avoir battu la Russe Erika Andreeva en deux sets,
    mercredi soir, à Cluj-Napoca (Nord Ouest). La Roumaine affrontera par la suite Arantxa
    Rus, la grande favorite, en quarts de finale. Une autre Roumaine, Dans le cadre
    des quarts de finale du tournoi WTA 500 d’Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis), la
    Roumaine Sorana Cîrstea rencontrera de sont côté la Russe Daria Kasatkina.

    Météo
    – En Roumanie, le temps continue à être particulièrement doux pour cette
    période de l’année. Le ciel est plutôt nuageux dans le nord et le nord-ouest où
    des pluies sont attendues. Le vent souffle légèrement sur l’ensemble du
    territoire et plus fort en altitude. Les températures maximales iront vendredi
    de 10 à 20 degrés.

  • L’avenir de la l’OTAN vu de la Roumanie

    L’avenir de la l’OTAN vu de la Roumanie

    Ancien ambassadeur de Roumanie à Washington et ancien ministre des Affaires
    étrangères au début des années 2000, lorsque la Roumanie avait été admise au
    sein de l’OTAN, Mircea Geoană a toujours été considéré comme l’un des hommes
    politiques roumains les plus proches de l’Alliance de l’Atlantique Nord. Par
    ailleurs, entre 2005 et 2010, il a dirigé le Parti Social-Démocrate, formation
    qui, depuis plus de trois décennies, domine la scène politique roumaine. Qui
    plus est, il n’a jamais été le protagoniste d’une affaire pénale ni d’une
    accusation de plagiat (à la différence de ses collègues de parti à commencer
    par le premier président de la Roumanie post-communiste, Ion Iliescu, jusqu’à
    Liviu Dragnea qui a même passé deux ans en prison, en passant par les anciens
    premiers ministres Adrian Năstase ou Victor Ponta). En 2009, Mircea Geoană a
    perdu, face à Traian Băsescu, le tour décisif des élections présidentielles
    avec une différence de moins d’un point de pourcentage. Depuis le 17 octobre
    2019, le Roumain Mircea Geoană est secrétaire général adjoint de l’OTAN et, selon
    la presse et les analystes politiques de Bucarest, ces derniers temps il s’est
    trouvé plus souvent en Roumanie qu’à Bruxelles, ce qui pourrait indiquer une
    volonté de se porter candidat aux élections présidentielles prévues pour la fin
    de cette année. Il y a quelques jours, il est revenu à Ploiesti (sud) pour
    lancer son livre « La bataille pour l’avenir de la Roumanie. Les pensées d’un
    Roumain à la tête de l’OTAN. »


    Exercice à grande échelle de l’OTAN en Pologne

    A cette occasion, en faisant référence à l’exercice à grande échelle de l’OTAN
    qui aura lieu prochainement en Pologne, soit le plus grand depuis 1988, Mircea
    Geoană a déclaré qu’il souhaitait qu’il soit vu comme une tentative de
    décourager les potentiels adversaires.


    « 90 000 personnes, des équipements des plus divers et tous les alliés
    (…) participent à cet exercice, donc y compris de notre pays (…) On montre
    que nous sommes forts et capables d’amener des forces supplémentaires rapides
    et professionnelles de l’Amérique du Nord en Europe et que toute l’Alliance peut
    se mobiliser» – a déclaré Monsieur Geoană. Et lui de préciser également que les
    Etats-Unis avaient besoin d’alliés en Europe et dans le reste du monde. Plus encore si après les élections présidentielles
    d’automne prochain, Donald Trump revient à la Maison Blanche, il y aura
    probablement des « accents différents » dans la relation entre les Etats-Unis
    et l’OTAN, estime encore le responsable roumain.


    Dans ce contexte, Mircea Geoana a rappelé non seulement les déclarations de
    Donald Trump, mais aussi de tous les présidents américains selon lesquels « de
    nombreux alliés européens des Etats-Unis n’investissent pas dans la défense et donc
    les Etats-Unis se voient obligés de payer pour la sécurité des alliés, alors que
    les autres s’occupent de leur économie et achètent du gaz moins cher aux Russes ».


    Néanmoins, le secrétaire général de l’OTAN rappelle que, dans son dernier
    discours sur l’état de la nation, il y a près de quatre ans, Monsieur Trump
    avait fait l’éloge de l’OTAN.


    Enfin, en faisant référence à l’état de l’armée roumaine en cas d’un
    éventuel conflit, Mircea Geoană a souligné l’importance des exercices
    militaires. « Lorsque vous entendez parler d’exercices, ne vous inquiétez
    pas. Ce que j’espère pour la Roumanie (…) c’est que, grâce à cet
    investissement plus important (…) nous puissions assister à une relance de l’industrie
    de la défense (…) C’est dommage de ne pas essayer de créer d’emplois ou bien un
    écosystème de l’innovation dans le domaine de la défense », a conclu le
    responsable de l’OTAN.

  • La Roumanie au sein du Pacte de Varsovie

    La Roumanie au sein du Pacte de Varsovie

    La fin de la
    Seconde Guerre mondiale retrouve une Europe exsangue, coupée en deux par ce qui
    deviendra sous peu le rideau de fer. L’on retrouve ainsi, d’une part, l’Europe
    centrale et de l’Est occupée par l’Armée rouge et qui finira par devenir une
    annexe de l’URSS, de l’autre l’Europe occidentale, démocratique, mais épuisée à
    son tour par la guerre. Une fois érigé, le mur de Berlin deviendra le symbole
    de cette cassure qui allait dorénavant séparer deux mondes opposés, qui se
    regardaient en chien de faïence. Deux mondes qui ne tarderont pas à former deux
    blocs, deux alliances militaires prêtes à s’empoigner à tout moment : l’OTAN
    à l’Ouest, le Pacte de Varsovie à l’Est.


    Occupée
    militairement par l’URSS et transformée en un pays dirigé par un régime communiste
    importé, la Roumanie adhère donc avec l’Albanie, la Bulgarie, la
    Tchécoslovaquie, l’Allemagne de l’Est, la Pologne, la Hongrie et l’URSS au
    Pacte créé à Varsovie en 1955. Le soulèvement hongrois de 1956 montre à
    profusion le peu d’adhésion que vouaient les nations occupées aux régimes communistes
    imposés par l’Union Soviétique et à l’alliance militaire dirigée par cette
    dernière.


    En 1968, le Pacte de
    Varsovie est confronté à une première défection, celle de l’Albanie. En effet,
    au plus fort de la dispute sino-soviétique, Tirana embrassera la ligne dure du
    communisme version Mao.


    1968 est encore l’année
    de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie, à la
    seule exception notable de la Roumanie, dirigée déjà par Nicolae Ceausescu
    depuis 1965, et qui préfère se tenir à l’écart. Les troupes soviétiques,
    bulgares, est-allemandes, polonaises et hongroises écrasent le Printemps de
    Prague, dans leur tentative de mettre un terme aux réformes perçues comme trop
    libérales du président Alexander Dubcek. Le Pacte de Varsovie, dirigé par la
    doctrine Brejnev, soumet tout simplement les intérêts des Etats de l’Europe centrale
    et de l’Est aux intérêts soviétiques. Bucarest et Belgrade, qui manifestent certaines
    velléités d’indépendance à l’égard de Moscou craignent que l’intervention
    soviétique en Tchécoslovaquie ne soit que le début d’une mise à pas globale des
    régimes des pays « frères ». Dans une interview passée en 2002 et
    conservée par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, le
    général de contre-informations Neagu Cosma affirme que la Roumanie s’était
    préparée en 1968 à une telle éventualité, grâce à l’infiltration de l’un de ses
    agents, un colonel polonais, au sein du commandement du Pacte de Varsovie. Neagu
    Cosma :


    « Ce
    Polonais s’était réfugié chez nous, en Roumanie, alors qu’il n’était encore qu’un
    enfant, avec sa famille, en 1939, lors de l’invasion allemande de la Pologne.
    Il suit chez nous les premières années d’école, il apprend la langue, et s’éprend
    de son pays d’adoption. La Roumanie était un peu sa deuxième patrie. Puis, un
    beau jour, autour du 20 juillet 1968, il contacte son collègue roumain, un
    certain colonel Bichel. Et il raconte à ce dernier ce qu’il avait appris, à
    savoir que Brejnev avec Andropov, le chef du KGB, et avec l’état-major de l’Armée
    Rouge préparaient l’invasion de la Tchécoslovaquie, mais aussi de la Roumanie
    et de la Yougoslavie, une invasion censée renverser les trois dirigeants qui dérangeaient
    Moscou : Dubcek, Ceauşescu et Tito. Un groupe de travail de l’état-major
    du Traité de Varsovie planchait déjà sur le sujet. En entendant cela, notre brave
    colonel Bichel était resté bouche bée. Le Polonais détailla le plan soviétique :
    l’opération devait débuter par l’invasion de la Tchécoslovaquie, celle de la
    Roumanie allait suivre deux ou trois semaines après, enfin celle de la
    Yougoslavie dans un délai similaire. Au moment où il détaillait à notre officier
    les plans soviétiques, les troupes du Pacte étaient déjà en train d’affluer
    vers la Tchécoslovaquie
    . »


    Si la Pacte de Varsovie
    semblait se mesurer à armes égales avec l’OTAN, si sur le papier les deux blocs
    militaires semblaient équilibrés en termes d’effectifs et de capacités, la
    supériorité qualitative des capacités occidentales faisait une sacrée
    différence.


    En 1994, le diplomate
    Vasile Șandru remémorait la manière dont les Etats membres du Pacte de Varsovie
    choisirent de mettre un terme à l’alliance militaire qui les avaient liées pendant
    plus de 35 ans, dans le contexte des révolutions de velours qui avaient secoué
    les pays de l’Est. Ecoutons-le :


    « La
    première réunion a été présidée par Jozsef Antal, le premier-ministre hongrois. Il y avait à l’agenda
    de la réunion notamment l’avenir de la sécurité et de la coopération européennes.
    Des questions générales si l’on peut dire. Mais le deuxième point à l’agenda c’était
    carrément la révision de la nature du Pacte de Varsovie. Et dans son
    intervention, Gorbachev commence par faire encore une fois l’évaluation de la
    situation en Europe et, face à cela, des perspectives du Pacte de Varsovie dans
    le nouveau contexte, marqué par la chute des régimes communistes. Il s’arrête
    longuement sur la situation de l’Allemagne. Finalement, rien n’a été décidé à l’issue
    de la réunion, à l’exception de la constitution d’un groupe de travail censé
    plancher sur l’avenir du Pacte de Varsovie, et qui sera basé à Prague. Mais après
    cela, c’en est fini. Il n’y a plus eu de réunion du Comité politique
    consultatif du Pacte. Il y a juste eu une dernière rencontre des ministres des
    Affaires étrangères des Etats membres qui ont signé la dissolution du Pacte. »


    L’acte de décès du
    Pacte de Varsovie fut signé le 1er juillet 1991, à Prague, après l’annonce
    du retrait de la Tchécoslovaquie, de la Pologne et de la Hongrie. La hache de
    la guerre froide était enterrée, et une nouvelle page de l’histoire de l’Europe
    était en train de s’écrire. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La mission de la Luftwaffe en Roumanie

    La mission de la Luftwaffe en Roumanie

    La mission la plus récente de la Luftwaffe en Roumanie
    s’est achevée en décembre dernier. Ce fut une mission de réaction rapide de l’OTAN
    et de police des ciels renforcée s’étendant sur seulement 3 semaines depuis la
    base 57 aérienne de Mihail Kogălniceanu (dans le sud-est de la Roumanie), deux
    ans après la précédente présence aérienne allemande sur la côte de la mer
    Noire. Quatre avions de chasse Eurofighter, 150 militaires, un système de
    combat contre les drones ASUL en première sur la base de Mihail Kogălniceanu et
    toutes les pièces, les équipements et les outillages nécessaires au
    fonctionnement du détachement, en situation de déploiement expéditionnaire, voici les principaux repères de cette mission. Les
    avions appartenaient à la fameuse Aile 31 d’aviation tactique
    « Boelke ». Le long de la mission le contingent allemand a été
    confronté aussi à deux épisodes de météo sévère, avec des tempêtes et du
    brouillard épais. Ce qui plus est, la base de Kogalniceanu est tout à fait
    différente du domicile des aviateurs allemands, la base aérienne de Nörvenich, située
    à une quarantaine de km à l’ouest de Cologne, dans le land de Rhénanie du
    Nord-Westphalie.


    Le lieutenant-colonel Markus « Cookie »
    Kuchenbaur, le commandement du détachement, ancien pilote de F16 a déclaré
    que :

    « On aurait voulu changer la météo durant les deux premières
    semaines, les conditions atmosphériques ont été difficiles, avec une tempête. Je
    pensais que les tentes derrière moi allaient être emportées par le vent dont la
    vitesse franchissait les 60 nœuds. Sincèrement, ce fut ma principale
    préoccupation, à cause de la neige et du vent fort. Nous avons déroulé des
    missions d’entrainement chaque jour, deux vols quotidiens. Nous avons déroulé
    aussi deux missions d’interception réelle déterminées par la hausse de
    l’activité aérienne en mer Noire et à la frontière sud de l’Ukraine et
    respectivement est de la Roumanie. Pour les missions d’entrainement, nous avons
    travaillé avec les avions des Forces aériennes roumaines et des Forces
    aériennes turques qui sont déployés à présent sur la Base aérienne 86 de
    Fetesti dans le sud-est dans le cadre de la même mission de réaction rapide. De
    mon point de vue de pilote d’Eurofighter, ce fut merveilleux de voir et de voler
    à nouveau aux côtés des avions F16. Sur la base 57 aérienne, qui était
    l’endroit de déploiement rapide, nous avons dû faire attention à plusieurs
    aspects. Et sincèrement, les normes de
    l’infrastructure ne sont pas les mêmes que celles d’une base aérienne
    allemande, l’état de la piste n’est pas aussi bon que celle que nous utilisons
    normalement et enfin l’alimentation en électricité est évidemment différente. Mais
    nous avons bénéficié d’un soutien extraordinaire et j’ai énormément de respect
    pour nos alliés et c’est tout à fait admirable la manière dont nos partenaires
    ont réussi à aménager le camp dans des délais aussi brefs, mais ce sont des
    normes différentes par rapport à ce que nous sommes habitués en
    Allemagne »,
    a précisé le commandant du détachement allemand.


    Ce fut une mission pleine d’activités, puisque les
    aéronefs allemands ont participé aussi au défilé aérien organisé à l’occasion
    de la Fête nationale de Roumanie, le 1er décembre, avec des survols
    à Bucarest et à Constanta. Le commandeur Nicolae Creţu, le commandant de la
    Base 57 aérienne Mihail Kogălniceanu, celui qui a accueilli le détachement de
    la Luftwaffe a précisé pour la radio publique roumaine : « Il s’agit à
    cette occasion d’une mission qui s’est déroulé sur une période plus brève, mais
    l’élément de nouveauté a été aussi le délai très bref durant lequel la mission
    a été mise au point. Le système ASUL de lutte contre les drones du détachement
    allemand nous a beaucoup aidés puisqu’il nous a donné davantage de confiance et
    de sécurité. Depuis cette perspective, nous n’avons pas enregistré d’incidents
    au cours de la mission et le système ASUL nous a offert plus de confort et de sécurité. Nous
    nous sommes complétés réciproquement, des éléments supplémentaires ont été
    déployés afin d’assurer tous les moyens nécessaires, d’abord pour vérifier la
    capacité de déploiement de la structure dans un délai des plus brefs et c’est
    un élément assez important, aux côtés de l’intégration et de la
    coopération », a ajouté le commandeur Creţu.


    Après les allemands, ce sont les britanniques de la Royal
    Air Force qui devraient arriver au mois de mars sur la Base 57 aérienne pour
    des missions de police des ciels, mais la Luftwaffe reviendra en Roumanie
    conformément au planning actuel en 2025.





  • La semaine du 8 au 14 janvier 2024

    La semaine du 8 au 14 janvier 2024


    Le dégel de l’embauche dans le système
    médical


    Plus de 7.600
    postes dans le système de Santé et de la Sécurité sociale ont été débloqués
    jeudi par le gouvernement de Bucarest et feront l’objet d’un appel d’offres
    auprès des unités médicales qui manquent de personnel. Parmi eux, 2 500 sont
    destinés aux médecins. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a déclaré qu’il n’y
    aurait pas de problèmes financiers, d’autant plus que cette année, le ministère
    de la Santé dispose d’un budget de 40% plus élevé qu’en 2023. Ainsi, tous les
    grands hôpitaux qui ont besoin de médecins, d’infirmiers et d’aides soignant
    pourront embaucher rapidement. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a
    demandé aux unités de soin de s’organiser rapidement pour lancer des concours
    d’embauche. Quant aux mécontentements des syndicalistes de la Fédération
    SANITAS qui menacent d’entrer en grève, le ministre Rafila a reconnu que les
    salaires des personnels de santé auxiliaires devraient être majorés et s’est
    engagé à chercher des solutions.


    Des données et des prévisions
    économiques


    En 2023,
    l’économie roumaine a enregistré une avancée de 1,8%, soit de 0,8 points de
    pourcentage de moins que les prévisions antérieures. C’est ce que nous
    apprenons dans le dernier rapport de la Banque mondiale rendu public mardi.
    L’institution a révisé également à la baisse les estimations de la croissance
    économique roumaine en 2024 et 2025 quand le PIB devrait monter de 3,3 et
    respectivement de 3,8%. De bonnes nouvelles nous parviennent de la part de
    l’Institut national de la Statistique qui nous informe que le déficit de la
    balance commerciale entre le 1 janvier et le 30 novembre 2023 a été de 25,5
    milliards d’euros, de 5,450 milliards de moins que celui enregistré en 2022. Selon
    la Banque mondiale, l’économie mondiale ralentira, pour la troisième année
    consécutive. Si l’on exclut la contraction économique provoquée par la
    pandémie, la croissance économique prévue pour 2024 sera la pire jamais
    enregistrée depuis la crise financière de 2009.


    Les camionneurs et les fermiers roumains
    se révoltent


    Le trafic sur
    plusieurs routes de Roumanie a été perturbé deux jours durant après que des
    camionneurs ont roulé au ralenti pour protester contre les tarifs majorés des
    assurances. Ils ont été rejoints sur les routes par des dizaines de fermiers en
    tracteurs qui réclament des dédommagements pour leurs récoltes détruites par la
    sécheresse. Les routiers affirment que le prix des assurances a grimpé d’un
    coup et cela dans un laps de temps très bref. Un autre aspect qui alimente leur
    mécontentement est la différence tarifaire qui existe souvent entre deux
    camions ayant des capacités techniques similaires. Les représentants des
    camionneurs ont eu des discussions avec les conseillers du premier ministre.
    Ensemble, ils ont décidé de se réunir la semaine prochaine en réunion de
    travail avec les représentants de l’Autorité pour la Surveillance financière
    pour débattre des aspects liés aux assurances obligatoires.




    La Roumanie et l’OTAN


    La Roumanie est
    devenue le XVème membre de la Force navale de l’OTAN d’intervention et de
    soutien, STRIKFORNATO. Le chef de l’Etat-major des forces maritimes roumaines,
    le vice-amiral Mihai Panait a participé mercredi, au Portugal, à la cérémonie
    de levée des couleurs du drapeau roumain au QG de cette force. Vingt ans après
    avoir rejoint l’OTAN, la Roumanie devient membre du groupe d’intervention
    navale le plus puissant de l’Alliance. STRIKFORNATO réunit des bâtiments de
    guerre à haute capacité de frappe, tels des groupes de combat des porte-avions,
    des groupes expéditionnaires et des groupes de frappe constitués de croiseurs,
    destroyers et frégates. Et puis toujours dans le domaine maritime, la Roumanie,
    la Bulgarie et la Turquie ont signé jeudi, à Istanbul, un mémorandum pour la
    mise en place d’une force conjointe entre les trois États membres de l’OTAN,
    avec accès à la mer Noire, qui aura pour objectif d’éliminer les mines marines
    qui atteignent leurs eaux territoriales. L’accord de coopération pour le
    déminage de la mer Noire est censé renforcer la sécurité maritime et contribuera
    à la posture de dissuasion et de défense du Flanc Est de l’OTAN.


    L’est de la Roumanie en proie à la météo
    défavorable


    Plusieurs
    départements de l’est et du sud-est de la Roumanie ont été touchés en début de
    semaine par des conditions météorologiques défavorables telles le gel, les chutes
    de neige abondantes et les fortes rafales. Des coupures d’électricité ont été
    signalées dans plusieurs localités et le trafic routier a été sévèrement
    perturbé sur plusieurs routes en raison du vent très fort et de la couche de
    neige. Les autorités ont fermé des tronçons sur plusieurs routes nationales.
    Les conditions météorologiques ont affecté aussi la circulation ferroviaire,
    tout comme les activités scolaires. Les cours en présentiel ont été suspendus
    dans les écoles de plusieurs départements et les enfants ont été obligés de
    faire les heures en ligne. Les températures négatives ont entraîné aussi des
    décès. Les tempêtes de neige ont touché également la République de Moldova
    voisine.


    Radu Drăguşin devient le
    joueur de football le plus cher de Roumanie


    Le jeune footballeur roumain Radu Drăguşin, 21 ans, est parti cette semaine
    du club italien de Gêne pour rejoindre le club anglaisTottenham Hotspurpour près de 25 millions d’euros
    auxquels s’ajoutent 6 autres millions d’euros de bonus, une somme record pour
    un sportif roumain. Né à Bucarest, Radu Dragusin a commencé sa carrière
    internationale en 2018, au moment de son transfert à Juventus. Il devient le quatrième
    footballeur roumain à intégrer le Tottenham Hotspur, après Gheorghe Popescu, Ilie Dumitrescu et Vlad Chiricheş.









  • La Roumanie membre de STRIKFORNATO

    La Roumanie membre de STRIKFORNATO

    Le chef de l’Etat major des Forces navales roumaines, le vice-amiral
    Mihai Panait a participé le 10 janvier à la cérémonie de levée du drapeau
    national de la Roumanie au siège du Commandement à Oeiras au Portugal. Le
    responsable roumain a également rencontré son homologue portugais, l’amiralHenrique Eduardo
    Passaláqua de Gouveia e Melo. Les deux hommes ont évoqué des aspects liés à la
    consolidation de la coopération entre les Forces navales roumaines et celles du
    Portugal.

    L’adhésion au plus puissant groupe naval de l’Alliance « est un
    pas qui renforce davantage le partenariat entre les Forces navales roumaines et
    STRIKFORNATO »
    , a commenté aussi le ministre roumain de la défense, Angel
    Tîlvăr. Il a souligné le fait que pour la Roumanie ce moment est d’autant plus
    important que cette année le pays célèbre les deux décennies depuis son
    adhésion à l’Alliance de l’Atlantique Nord. La collaboration entre les Forces
    navales roumaines et STRIKFORNATO a démarré il y a plus d’une année, par la
    participation d’officiers roumains aux activités et missions réalisés par le
    Commandement allié réuni.

    STRIKFORNATO réunit des bâtiments de guerre à haute
    capacité de frappe, tels des groupes de combat des porte-avions, des groupes
    expéditionnaires et des groupes de frappe constitués de croiseurs, destroyers
    et frégates. La Roumanie dispose d’une force navale maritime assez réduite,
    constitué théoriquement de 45 bâtiments de guerre. Pourtant il s’agit pour la
    plupart de vieux navires, munis de systèmes d’armes usés et moralement
    dépassés. La marine roumaine compte trois frégates – Regele Ferdinand,
    Regina Maria et Mărășești – plusieurs corvettes, des navires lance-missile, des
    poseurs de mines, des navires de déminage, ainsi que des navires auxiliaires et
    logistiques. Pourtant, les Forces navales roumaines tentent de compenser ces
    défauts par la qualité de la ressource humaine, puisque ses plus de 7 000
    militaires suivent des stages d’entrainement en toute situation. Conformément
    au site officiel de la Force de soutien et de frappe de l’OTAN, la mer Noire
    est un endroit central pour la sécurité européenne et elle a une importance
    stratégique pour l’Alliance.

    Une présence régulière de l’OTAN en mer Noire

    Les alliés de l’OTAN sont présents régulièrement
    dans la région, conformément au droit international, déroulant des missions de
    patrouille qui visent à assurer la liberté de la navigation. Si la dissuasion
    échoue, une action rapide et crédible censée démontrer l’engagement collectif
    envers la sécurité du territoire de l’Organisation du Traité de l’Atlantique
    Nord, s’impose pour défendre avec succès ses 1 milliard de citoyens, précise
    STRIKFORNATO. Ce commandement a été fondé en vertu d’un mémorandum d’entente,
    signé par 13 membres de l’OTAN : le Danemark, la France, l’Allemagne, la
    Grèce, l’Italie, les Pays-bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, l’Espagne, la
    Turquie, le Royaume Uni et les Etats Unis.


    Ces pays ont été
    rejoints maintenant par la Lituanie et
    par la Roumanie. Depuis 2012, STRIKFORNATO est basé dans la ville portugaise d’Oeiras, étant dirigé par l’amiral à trois étoiles de la Marine des Etats Unis, Thomas
    E. Ishee, qui est également le commandant de la 6e flotte des Etats
    Unis.


    (trad. Alex Diaconescu)






  • 10.01.2024 (mise à jour)

    10.01.2024 (mise à jour)

    Mémorandum – Le ministre roumain de la Défense nationale, Angel
    Tîlvar et ses homologues bulgare et turc doivent signer jeudi, à Istanbul, le
    Mémorandum MCM Black Sea pour la mise en place d’une force conjointe entre les
    trois États membres de l’OTAN, avec accès à la mer Noire, qui aura pour
    objectif d’éliminer les mines marines qui atteignent leurs eaux territoriales.
    L’accord de coopération pour le déminage de la mer Noire est censé renforcer la
    sécurité maritime. La structure opérationnelle de l’initiative MCM Black Sea
    dont la présidence est tournante tous les six mois, contribuera à la posture de
    dissuassion et de défense du Flanc Est de l’OTAN.




















    STRIKFORNATO
    – Le chef de l’Etat majeur des forces navales, le vice-amiral Mihai Panait, a
    participé mercredi à Oeiras, au Portugal, à la cérémonie de levée des couleurs
    du drapeau roumain au siège du QG des forces navales OTAN d’intervention et de
    soutien (STRIKFORNATO). Au début donc de l’année où elle marque deux décennies
    depuis qu’elle est membre de l’OTAN, la Roumanie est devenue le Xvème membre du
    groupe naval d’intervention et de soutien le plus puissant de l’Alliance. Le
    partenariat entre les forces navales roumaines et ce groupe a commencé depuis
    plus d’un an. Le STRIKFORNATO représente le commandement allié réuni, avec un
    accent particulier sur la défense navale.




    Economie – Selon un rapport de la Banque Mondiale, en 2022,
    l’économie roumaine a connu une hausse de 1,8 %, soit 0,8 point de moins que
    les estimations faites l’année dernière. L’institution a également revu à la
    baisse ses prévisions de croissance de l’économie roumaine pour 2024 et 2025,
    avec une croissance respective du PNB de 3,3 et de 3,8 %. Toujours selon la Banque mondiale,
    l’économie mondiale devrait connaître quant à elle un ralentissement, pour la
    troisième année consécutive.






















    DiscoverEU -
    Quelque 2 000 jeunes roumains âgés de 18 ans se verront allouer un permis de
    voyage gratuit pour explorer la diversité de l’Europe dans le cadre de
    l’initiative DiscoverEU, projet financé par le biais du programme Erasmus+. Ils
    font partie des 36.000 jeunes sélectionnés parmi les 150.000 inscrits et ils voyageront
    principalement en train de mars 2024 à mai 2025, pour découvrir l’histoire et
    le patrimoine culturel de l’Europe, connaitre des gens qui habitent dans tous
    les coins du continent. Jusqu’ici, plus de 11 600 jeunes Roumains ont bénéficié
    d’un tel permis de voyage.


    Revenus – Au troisième
    trimestre de l’année dernière, le revenu moyen par foyer en Roumanie a dépassé
    de peu les 7300 lei, soit les 1470 euros, informe l’Institut national de la
    Statistique. En même temps, les dépenses moyennes mensuelles ont été de presque
    1290 euros par foyer. A dresser une comparaison avec le troisième trimestre de
    2022, le revenu moyen mensuel par foyer a connu une hausse de 9,5%, tandis que
    les dépenses, elles, ont augmenté de 10,6%. Sur l’ensemble des dépenses, ce
    sont les aliments et les boissons non alcoolisées qui ont occupé la plus grande
    place, soit un tiers, tandis que la partie la moins significative est revenue à
    l’éducation.




















    Grippe – La Roumanie se confronte dernièrement à une hausse des
    cas d’infections respiratoires. Plus de 2500 cas de coronavirus et 26 décès ont
    été rapportés durant la première semaine de cette année. Sur ce total, 40% des
    cas ont été enregistrés à Bucarest et dans les départements de Cluj, Bihor,
    Brasov et Constanta. Parallèlement, l’on constate une hausse des cas de grippe.
    Les hôpitaux de maladies contagieuses sont bondés de patiens. Depuis le début de
    la saison froide, la grippe a tué au moins 9 personnes.






    Protestations – Le trafic routier s’est déroulé péniblement sur plusieurs départementales et périphériques à travers la Roumanie, en raison d’un mouvement de protestation des routiers qui se sont déplacés mercredi, à vitesse réduite. Ils ont protesté de cette manière contre la hausse des assurances RC dont les prix, quoi que gelés jusqu’à la fin du mois de mars, ont dépassé les 3000 euros pour un camion. Les routiers demandent aux responsables gouvernementaux de mettre en place un décret pour que le prix de la RC ne dépasse pas un millier d’euro par an. Ils se disent également mécontents des grosses files d’attente aux passages frontaliers, du montant des amendes pour le surpoids et pour l’absence de la vignette. Ils dénoncent aussi la hausse du prix des carburants, les nouvelles accises sur le diesel et les propositions de majoration du prix de la vignette à partir de 2026. La protestation des routiers a été accompagnée d’une protestation des agriculteurs mécontents du prix du diesel.








    Météo – Dans les 24 prochaines heures, il continuera à faire froid
    et à geler dans les régions du centre et de l’est de la Roumanie. Les flocons
    continueront à tomber sur le nord, le centre et l’est du territoire et le vent
    soufflera à plus de 70km/h sur les sommets des Carpates. Les températures iront
    jeudi de -4 à 7 degrés. Les équipes de secouristes sont intervenues dans plusieurs
    localités de six départements dans l’est de la Roumanie où la population a été
    impactée par les tempêtes de neige. Les pompiers ont sauvé 27 personnes en
    situation critique et ont solutionné plus de 1500 urgences provoquées par les
    fortes chutes de neige.

  • Achat groupé de missiles Patriot

    Achat groupé de missiles Patriot

    L’OTAN a annoncé que son
    Agence de Soutien et d’Acquisitions offrirait son soutien à un groupe d’Etats
    membres, y compris l’Allemagne, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Espagne, pour
    l’achat d’un millier de missiles de défense antiaérienne Patriot.


    Selon un communiqué de
    l’Alliance militaire, « L’acquisition multinationale consolidée, dans
    l’esprit de l’initiative « bouclier du ciel européen » (en anglais
    « European Sky Shield Initiative ») permet de réaliser des économies d’échelle
    et de soutenir l’expansion de la capacité de production des nouveaux missiles
    GEM-T afin de répondre à la demande croissante ».


    L’agence a attribué le
    contrat, d’une valeur de 5,5 milliard de dollars, à COMLOG, une joint-venture
    entre une entreprise américaine et une autre allemande.


    Le volume important de la
    demande soutiendra la création d’une unité de production des missiles Patriot
    en Allemagne. Les missiles Patriot coûtent presque 4 millions de dollars chacun
    et le contrat couvre aussi la fourniture de pièces d’échange et l’entretien.
    Aux dires des représentants de l’Agence de Soutien et d’Acquisitions de l’OTAN,
    cette achat vise à consolider la posture de dissuasion des Alliés, dans le
    contexte où la Russie intensifie ses attaques aériennes contre l’Ukraine.


    Le secrétaire général de
    l’OTAN Jens Stoltenberg a déclaré : « Les attaques de missiles et de
    drones russes contre les civiles, les villes et les communes ukrainiennes
    montrent à quel point une défense aérienne moderne est importante. Il est
    essentiel d’intensifier la production de munitions pour la sécurité de
    l’Ukraine et pour la nôtre. »




    Les armes fournies à l’Ukraine




    Pour rappel, l’OTAN fournit
    à l’Ukraine uniquement du soutien non létal. Pourtant, les membres de
    l’Organisation envoient à Kiev des armes et des munitions. Les Etats-Unis et
    l’Allemagne ont déjà livré des missiles Patriot à l’Ukraine pour l’aider à
    contrecarrer les attaques russes contre ses villes et ses infrastructures.
    Néanmoins, ses livraisons ont presqu’épuisé les stockages. Les Etats-Unis se
    sont même vus contraints à demander à d’autres pays, y compris au Japon, de l’aide
    pour reconstituer les stock. Suite à cette demande, le Japon a assoupli les
    restrictions aux exportations d’armes pour la première fois au cours de la
    dernière décennie, la décision historique des autorités nippones permettant de
    vendre aux Etats-Unis des systèmes de défense antiaérienne Patriot. A son tour,
    Washington pourra livrer à l’Ukraine d’avantage de systèmes de ce type.




    La dotation de l’Armée roumaine





    A
    l’heure où l’on parle, le programme Patriot est le programme le plus cher de
    dotation de l’Armée roumaine. La Roumanie dispose actuellement de quatre
    systèmes de ce type, sur les sept commandés pour lesquelles elle paiera au
    total presque quatre milliards de dollars. Les trois derniers seront
    opérationnalisés d’ici la fin de cette année. Les missiles Patriot peuvent
    voler à 5 000 km/heure et toucher des drones, des hélicoptères, des avions,
    mais aussi des missiles de croisière. L’Armée roumaine, qui, depuis 2023 reçoit
    2,5 % du PIB, disposera de 200 missiles de ce type, d’une valeur d’ 1 milliard
    d’euros. La livraison en sera faite progressivement.

  • La Roumanie et l’UE

    La Roumanie et l’UE

    Sept Roumains sur dix considèrent que le statut de membre
    de l’UE est bénéfique pour la Roumanie et six Roumains sur dix pensent que leur
    vie est directement influencée par les décisions adoptées à Bruxelles. Ce sont
    les conclusions du dernier eurobaromètre réalisé sur demande du Parlement
    européen. Parmi les principaux avantages ressentis par les Roumains suite à
    l’intégration européenne de leur pays, on retrouve les opportunités de travail,
    l’amélioration du niveau de vie et la contribution de la communauté européenne
    au maintien de la paix. Selon le sondage, si des élections européennes avaient
    lieu d’ici une semaine, 75% des Roumains se présenteraient aux urnes. Il s’agit
    d’un des pourcentages électoraux les plus élevés d’Europe. Aux dires de la
    présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, l’intérêt des Européens pour
    les euro-parlementaires a augmenté ce qui serait unde preuve du taux de
    confiance dont jouit le Législatif de Strasbourg. Les Européens nous demandent
    de défendre les valeurs communautaires, la démocratie, les droits de l’homme et
    la liberté d’expression et je pense que le Parlement européen a livré de telles
    mesures a fait savoir la responsable européenne. Le baromètre montre que la
    moitié des répondeurs roumains pensent que l’appartenance de leur pays à l’UE
    est une bonne chose. Malgré une confiance dans les institutions européennes
    légèrement inférieure par rapport à la moyenne européenne, les Roumains savent
    mieux que le reste de l’Europe les dates du prochain scrutin européen, prévu du
    6 au 9 juin 2024. Lors des précédentes élections europarlementaires de 2019, la
    présence aux urnes en Roumanie a dépassé de peu 50%.


    Un sondaj INSCOP montre à son tour que la grande majorité
    des Roumains se prononce en faveur de l’appartenance de leur pays aux
    structures européennes et euroatlantiques. Néanmoins, il reste un quart de la
    population qui aimerait bien que le pays quitte l’UE et un cinquième qui
    soutien que leur pays sorte des structures de l’OTAN.


    Concernant les deux guerres, plus de 35% des Roumains
    tiennent le Hamas pour principal responsable du conflit dans la Bande de Gaza
    et presque 50% des répondeurs accusent la Russie d’être coupable de la guerre
    en Ukraine. Les analystes remarquent une diminution du pourcentage des Roumains
    qui considèrent Moscou comme étant responsable du conflit avec l’Ukraine. En ce
    moment, les pourcentages des ceux qui pensent que la victoire sera à Kiev et
    des ceux qui croient en la victoire de Moscou sont égaux. Parmi les aspects
    négatifs que les experts constatent c’est le fait qu’un tiers des Roumains croient
    que le déploiement d’un nombre supplémentaire de troupes américaines et de
    l’OTAN en Roumanie risquent d’énerver la Russie. Au pôle opposé, 57% des sujets
    questionnés disent que c’est plutôt une bonne chose, tandis qu’un pourcentage
    similaire considère la Russie comme une menace à l’adresse de la Roumanie. Le
    même sondage montre que seul un Roumains sur deux se dit prêt à défendre son
    pays en cas de conflit .





  • 13.11.2023 (mise à jour)

    13.11.2023 (mise à jour)

    Avions – Le Centre de formation européen pour les F-16 a été inauguré lundi sur la base aérienne 86 de Fetesti, dans le sud de la Roumanie, en présence des ministres roumain et néerlandais de la Défense. Le centre servira à la formation sur des avions de combat F-16 des pilotes aussi bien de Roumanie, que des pays alliés et partenaires de Otan, y compris d’Ukraine. Ce centre contribuera à l’accélération de la formation des pilotes roumains dans le contexte où la Roumanie a acheté 32 avions F-16 à la Norvège. Au dire du ministre de la Défense de Bucarest, Angel Tilvar, l’ouverture à Fetesti d’un tel centre international prouve la confiance que l’OTAN fait à la Roumanie. Son homologue néerlandaise, Kajsa Ollongren, a déclaré que même si les pilotes roumains sont formés avec priorité, les Ukrainiens bénéficieront aussi d’une formation, puisque les Pays Bas, le Danemark et la Norvège s’apprêtent à livrer des F-16 à l’Ukraine. La formation des pilotes ukrainiens a déjà commencé au Danemark et aux Etats-Unis. Le centre européen est le fruit d’un accord de collaboration entre le ministère roumain de la Défense qui met à la disposition de l’OTAN de la base aérienne, le soutien de la nation hôte et les facilités d’instruction, les forces aériennes néerlandaises qui contribuent avec les avions et l’entreprise américaine Lockheed Martin qui assure les pilotes et les opérations d’entretien.






















    Gouvernement – Les leaders de la coalition au pouvoir en Roumanie se sont réunis lundi pour discuter de la construction budgétaire 2024. Le futur budget reposera notamment sur les investissements, mais l’Education et la Santé seront-elles aussi prioritaires. Tous les aspects concernant la loi des pensions de retraite, y compris ceux visant les sources de financement ont été tirés au clair, a précisé le premier ministre Marcel Ciolacu, dans un message sur Internet. Par conséquent, la loi, soutenue par la coalition, attend désormais le vote du Parlement. Le chef du gouvernement a précisé qu’avec le leader libéral, Nicolae Ciuca, il a décidé d’avancer le plus vite possible un projet censé combattre l’évasion fiscale et accroître les recettes budgétaires. Pour sa part, Nicolae Ciuca a réitéré le fait que l’Education et la Santé restent prioritaires et les discussions des prochains jours commenceront avec ces deux domaines. D’ici la fin de la semaine, la coalition examinera aussi une réorganisation des Ministères de l’Environnement et de l’Agriculture. Le gouvernement souhaite que le Parlement adopte la loi de la retraite avant le 20 novembre. De son côté, l’opposition parlementaire critique le projet de loi et affirme que la réforme des pensions de retraite ne suffira pas pour couvrir le taux d’inflation.
















    Rapatriement -
    Un nouveau groupe de 86 Roumains et des membres de leurs familles a quitté
    dimanche la bande de Gaza par le poste-frontière de Rafah et se trouve
    actuellement sur le territoire égyptien en attendant rentrer en Roumanie, a
    fait savoir le ministère roumain des Affaires étrangères. Jusqu’ici, 134
    ressortissants roumains et leurs familles, évacués de Gaza, ont été rapatriés.
    Le ministère des Affaires étrangères de la Roumanie continue le dialogue avec
    les autorités israéliennes et égyptiennes afin de faciliter l’évacuation de
    tous les Roumains de Gaza qui souhaitent quitter la zone de conflit. Les opérations
    en ce sens se déroulent en fonction des évolutions sur le terrain et avec
    l’accord des parties impliquées.









    Inflation – En Roumanie, le taux annuel de l’inflation a baissé de 8,8% en septembre à 8,1%, en octobre, selon l’Institut national de la Statistique. Parmi les produits alimentaires de base, ce sont les pommes de terre qui ont connu la majoration de prix la plus significative, de 6%, suivies par le lait, le pain, les œufs et la viande. Au pôle opposé, on retrouve les transports aériens qui ont connu une baisse de prix de 18%. Par rapport à 2022, la bière a connu une hausse de prix de 17%, suivie par le poisson frais et en boîte, de 16% plus cher cette année. Sur l’ensemble des produits non alimentaires, ce sont les détergents qui ont enregistré la majoration de tarif la plus spectaculaire, de presque 24%. Cette année, ce fut l’huile qui a connu la baisse de prix la plus importante, de 25%. Le salaire mensuel net en septembre a été de presque 924 euros, de 12,5 euros de plus qu’en août.

    Météo
    – En Roumanie, mardi, il fera plutôt doux pour cette période de l’année, avec
    des températures allant de 10 à 20 degrés. Il pleuvra sur le nord, le
    centre et l’ouest du territoire. Nous aurons 19 degrés à midi, à Bucarest.

  • 09.11.2023 (mise à jour)

    09.11.2023 (mise à jour)

    Gaza – La Roumanie continuera le dialogue avec les autorités israéliennes et égyptiennes pour évacuer le reste des ressortissants roumains et des membres de leurs familles se trouvant dans la Bande de Gaza, en fonction des évolutions sur le terrain et de l’accord des parties impliquées, annonce le ministère des AE de Bucarest. Une équipe consulaire sera toujours disponible dans la région du poste frontière de Rafah entre la Bande de Gaza et l’Egypte, afin d’offrir son assistance. D’ailleurs, la frontière a été rouverte jeudi durant les procédures d’évacuation des ressortissants étrangers qui ont reçu la permission des autorités israéliennes et égyptiennes de partir vers l’Egypte, dont 51ressortissants roumains et les membres de leurs familles. Les autorités de Bucarest ont évacué plusieurs groupes de ressortissants du Gaza et membres de leurs familles à nationalité roumaine pour les transporter en Roumanie à bord d’avions de la compagnie nationale Tarom via le Caire. Par ailleurs, selon la Maison Blanche, Israël a annoncé jeudi une trêve de quatre heures dans les combats dans le nord de la Bande de Gaza afin de permettre le retrait des civils – une première depuis le début de la guerre. Les alliés de l’OTAN ont affirmé soutenir les pauses humanitaires dans la guerre entre Israël et le Hamas, afin de permettre l’accès des aides dans la Bande de Gaza. Selon le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, la législation internationale devrait être respectée et les civils devraient être protégés dans ce conflit.

    Avions – L’Allemagne déploiera 4 avions Eurofighter en Roumanie pour appuyer, à compter de la fin novembre la mission de police de l’air de l’OTAN. Cette décision survient quelques semaines après les attaques russes sur les ports ukrainiens sur le Danube. Ces attaques perpétrées dans le voisinage immédiat de la frontière avec la Roumanie, ainsi que les fragments de drones retrouvés sur le territoire roumain, ont fait augmenter les risques de sécurité pour l’Alliance, dont les membres se sont engagés à se défendre réciproquement. D’ailleurs, en septembre dernier, le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg avait qualifié de « déstabilisatrices » ces attaques russes près de la frontière roumaine, malgré l’absence d’indices de l’intention de Moscou de frapper un membre de l’Alliance. Ce n’est pas pour la première fois que les Forces aériennes allemandes soutiennent la mission de police des ciels de l’OTAN en Roumanie. L’Alliance ne cesse de consolider sa présence militaire le long du flanc est, après l’invasion russe en Ukraine en février 2022.

    Schengen – L’un des objectifs les plus importants de la présidence hongroise de
    l’UE l’année prochaine sera la promotion de l’adhésion de la Roumanie à
    Schengen, si cette dernière n’a pas lieu d’ici là – a déclaré le ministre
    hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto. Selon un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères de
    Budapest, ce dernier a souligné que le gouvernement hongrois attachait une
    importance stratégique à la coopération entre les deux pays. « La base et la ressource la plus
    importante de cette coopération stratégique réside dans la communauté magyare
    qui vit en Roumanie » – a déclaré Szijjarto. Il a ajouté qu’il était
    dans l’intérêt national de la Hongrie que la Roumanie adhère le plus rapidement
    possible à l’espace Schengen. La Roumanie, a souligné le ministre, est
    aujourd’hui le deuxième marché d’exportation de la Hongrie et cette coopération
    économique et commerciale pourrait devenir encore plus étroite avec l’entrée de
    ce pays voisin dans l’espace Schengen. La Hongrie assumera la présidence
    tournante du Conseil de l’UE au second semestre 2024.

    Retraites – L’Exécutif de Bucarest a adopté ce jeudi la nouvelle loi des pensions de retraite, qui prévoit deux majorations pour l’année prochaine. Aux termes du nouveau document, les retraites seront recalculées d’après de nouveaux critères, afin d’éliminer les iniquités du système. L’objectif du gouvernement est de faire adopter la loi par le Parlement avant le 20 novembre. Aux dires du premier ministre Marcel Ciolacu, la nouvelle loi des retraites éliminera le seuil des dépenses avec les retraites de 9,4% du PIB. Parallèlement, le premier ministre a promis de ne pas introduire des majorations d’impôts l’année prochaine mais il a sollicité un plan de mesures visant à augmenter le niveau des collectes au budget d’Etat.

    Tourisme – L’édition d’automne de la Foire de Tourisme de la Roumanie se déroule du 9 au 12 novembre à Bucarest. Elle est considérée comme le plus grand événement du domaine. A part les discounts pour les réservations en avance, les agences proposent aussi des offres du type Black Friday. On propose toute une variété de séjours en Roumanie et à l’étranger, des circuits touristiques complexes sur tous les continents, y compris pour des destinations exotiques. D’ailleurs, deux nouvelles destinations sont proposées cette année aux Roumains à la recherche de paquets inédits de vacances : La Grande Canarie, en Espagne, et la ville de Faro, au Portugal.

    Météo – En Roumanie, les températures devraient progresser dans les jours à venir. L’instabilité sera pourtant au rendez-vous, avec des nuages et des pluies sur le sud-ouest, mais aussi sur l’ouest, le nord-ouest, le centre mais aussi sur le reste du territoire. Quelques chutes de neige sont également possibles en haute montagne. Les maxima iront de 10 à 19 degrés avec des minimas durant la nuit de 3 à 14 degrés.

  • Commendement de l’OTAN au coeur de la Roumanie

    Commendement de l’OTAN au coeur de la Roumanie

    Lundi a eu lieu la cérémonie de mise en opération complète du Commandement du Corps multinational du sud-est, à Sibiu, au centre de la Roumanie. Il aura pour mission d’assurer la commande et le contrôle des opérations terrestres de l’Alliance en toute situation, par temps de crise ou de guerre, dans le but de renforcer la posture de dissuasion et de défense en Roumanie et en Bulgarie. Son inauguration a été saluée par le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis.

    Selon celui-ci, c’est « un moment important pour la Roumanie, atteint avec des efforts nationaux et alliés soutenus et conjugués, à de multiples niveaux – politique, diplomatique et militaire – et bénéficiant des contributions valeureuses des Alliés ». « La Roumanie continuera à contribuer à l’amélioration de la sécurité régionale et euro-atlantique, y compris par son rôle de pilier de stabilité dans la mer Noire », a encore déclaré le président. L’occasion aussi pour celui-ci de rappeler qu’en 2018, au sommet de l’OTAN de Bruxelles, la Roumanie avait fait part de son intention de compléter l’architecture alliée de commande et de contrôle sur son territoire par une unité terrestre censée consolider la planification et la manière d’opérer des forces et des structures de l’OTAN en Roumanie, à savoir le groupement tactique de l’OTAN pour l’intégration des forces, le Commandement de la division multinationale du sud-est et la Brigade multinationale du sud-est.La consolidation sur le long terme de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN en mer Noire reste une des priorités de la Roumanie, reposant sur les décisions historiques prises au Sommet de Madrid et celles adoptées cette année à Vilnius, a précisé le chef de l’État roumain.

    Lors de ces deux réunions, un parcours clair a été fixé : adapter de manière accélérée l’OTAN d’un point de vue militaire, par des mesures censées renforcer la défense avancée, la défense antiaérienne et la connaissance de la situation opérationnelle sur le Flanc Est, de sorte à accroître considérablement la capacité de l’Alliance de répondre aux défis de sécurité de la zone.

    C’est le 10e corps multinational de l’OTAN créé en Europe et sa date de mise complète en opération a été devancée d’une année en raison du contexte de sécurité dans la région, a précisé à son tour le chef de l’Etat-major de l’Armée roumaine, le général Daniel Petrescu : « A compter d’aujourd’hui, dans la zone de responsabilité du sud-est, nous avons une structure du commandement du corps d’armée qui peut contribuer au découragement des intentions hostiles envers l’OTAN et peut assurer la commande et le contrôle des opérations terrestres alliées en toute situation. Le commandement du Corps multinational du Sud-Est est en mesure d’assumer la commande et le contrôle d’un maximum de 5 divisions formées des forces de l’OTAN et des contributions nationales alliées. »

    A son tour, le chef de ce nouveau commandement de Sibiu, le général – majeur Dragoş-Dumitru Iacob a précisé que la principale mission de son unité était de celle de la dissuasion. Pourtant, elle est tout aussi prête à défendre le territoire de la Roumanie et de la Bulgarie, l’arme à la main, si cela s’avère nécessaire. Enfin, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, estime que le nouveau centre est utile pour l’Armée Roumaine dans l’actuel contexte international. (trad. Valentina Beleavski)

  • 23.10.2023 (mise à jour)

    23.10.2023 (mise à jour)

    Aliments – Les autorités de Bucarest ont décidé de prolonger de 90 jours, la mesure du plafonnement de la marge commerciale pour les aliments de base lit-on sur le site du ministère de l’Agriculture. Neuf autres produits ont été ajoutés à la liste, dont le coulis de tomates, les brioches du type « cozonac », ou encore la crème fraîche. Pour rappel, le 1er août dernier, un décret gouvernemental est entré en vigueur portant sur le plafonnement des prix de 14 aliments de base, une décision convenue, préalablement avec les acteurs du domaine. Le premier ministre Marcel Ciolacu affirme que la limitation des prix des aliments a déjà contribué à la baisse de l’inflation, en dessous des 9 % le mois dernier.

    OTAN – La Roumanie continuera à contribuer à l’amélioration de la sécurité régionale et euro-atlantique, y compris par son rôle de pilier de stabilité dans la mer Noire. C’est ce qu’a déclaré, lundi, le président roumain Klaus Iohannis devant les participants à la cérémonie organisée à l’occasion de la mise en opération complète du Commandement du Corps multinational du sud-est, à Sibiu, au centre de la Roumanie. L’occasion pour le chef de l’État roumain de rappeler qu’en 2018, au sommet de l’OTAN de Bruxelles, la Roumanie avait fait part de son intention de compléter l’architecture alliée de commande et de contrôle sur son territoire par une unité terrestre censée consolider la planification et la manière d’opérer des forces et des structures de l’OTAN en Roumanie, à savoir le groupement tactique de l’OTAN pour l’intégration des forces, le Commandement de la division multinationale du sud-est et la Brigade multinationale du sud-est. Le chef de l’État romain a mis en évidence que parmi les objectifs de la Roumanie figuraient toujours la consolidation sur le long terme, de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN en mer Noire. Il a également transmis aux militaires de l’OTAN que l’Alliance était l’organisation politique et militaire la plus forte de l’histoire. Le Corps multinational du sud-est de Sibiu fait partie de la structure des forces de l’OTAN et aura pour mission d’assurer la commande et le contrôle des opérations terrestres de l’Alliance en toute situation, par temps de crise ou de guerre dans le but de renforcer la posture de dissuasion et de défense en Roumanie et en Bulgarie.


    Bruxelles – Les chefs des diplomaties
    de l’Union européenne coordonnent étroitement leurs efforts afin d’identifier
    des solutions pour libérer tous les otages détenus par le groupement terroriste
    Hamas, a déclaré lundi la ministre roumaine des Affaires Etrangères, Luminita
    Odobescu. Dans le cadre du Conseil Affaires Etrangères, la responsable roumaine
    a souligné que les informations étaient extrêmement sensibles et devraient être
    gérées avec un maximum d’attention, parce qu’il s’agit de vies humaines. « C’est pourquoi nous sommes très prudents,
    y compris pour ce qui est de la communication publique, mais nous continuons le
    dialogue avec toutes les autorités des Etats de la région et non seulement de
    la région », a également dit Mme Odobescu. Elle a rappelé que la
    Roumanie avait condamné fermement l’attaque atroce contre Israël et a souligné
    le droit légitime d’Israël de se défendre. « J’ai
    fermement demandé, aux côtés d’autres collègues, la libération immédiate de
    tous les otages, y compris du ressortissant israélien qui a aussi la nationalité
    roumaine » a déclaré la ministre roumaine. « Tous les ministres des Affaires Etrangères ont fait part de
    leur profonde inquiétude sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza,
    qui touche la vie de personne innocentes et c’est pourquoi il est très
    important de continuer à fournir de l’aide humanitaire aux civils » a
    affirmé aussi la responsable roumaine. L’exécutif roumain a déjà décidé
    d’envoyer de l’aide humanitaire dans la région. Lorsqu’ici, quelque 260
    personnes de nationalité roumaine et membres de leurs familles ont sollicité d’être
    évacuées de la Bande de Gaza.

    Enseignants – Les salariés du système de l’éducation nationale de Roumanie recevront ces jours-ci leurs bonus annuels obtenus suite à la grève générale, déclenchée à la fin de l’année scolaire précédente. L’argent sera distribué sur des cartes bancaires et la distribution en a déjà démarré, a fait savoir l’exécutif de Bucarest. Plus de 326 000 salariés de l’enseignement bénéficient de ce bonus annuel dont la valeur nette est de 1500 lei, soit l’équivalent de 300 € pour le personnel enseignant et de 500 lei soit, l’équivalent de 100 € pour le personnel administratif. Un autre bonus est accordé pour la carrière professionnelle à compter de cette année scolaire, sur une période de quatre ans. Le gouvernement a encore décidé de prolonger la période durant laquelle les demandes pour des vouchers éducationnels peuvent être déposées. Il s’agit de 500 lei accordés une fois par an aux enfants provenant des familles défavorisées pour que ceux-ci puissent se procurer des fournitures scolaires et des vêtements. Le nombre de bénéficiaires en a été estimé à 410 000.

    Théâtre – La 33e édition du Festival National de Théâtre bat son plein à Bucarest. Le thème choisi pour cette édition, dont l’ouverture officielle a eu lieu vendredi dernier et qui se déroulera jusqu’au 30 octobre, est « Les laboratoires du sensible ». Les productions présentées cette année ont été sélectionnées parmi plus de 150 spectacles présentés en première au cours de la saison 2022-2023, produits par des théâtres d’Etat et des théâtres indépendants de Roumanie.

  • Nouveau déploiement de troupes roumaines au Kosovo

    Nouveau déploiement de troupes roumaines au Kosovo

    La Roumanie va déployer prochainement une compagnie d’infanterie, qui fait partie de sa réserve stratégique dans le cadre de la mission de l’OTAN au Kosovo, a fait savoir le ministère de la défense de Bucarest. Cette décision s’inscrit dans les efforts du Conseil de l’Atlantique Nord de renforcer les forces déjà déployées sur le terrain pour gérer la situation actuelle dans les Balkans de l’ouest. La Roumanie s’est engagée en tant que membre de l’OTAN et de l’UE de contribuer avec des forces et avec des moyens militaires aux efforts de maintien d’un milieu stable de sécurité dans la région des Balkans, connue historiquement comme « la poudrière de l’Europe ». Aux côtés de l’Espagne, de la Grèce, de Chypre et de la Slovaquie, la Roumanie est un des cinq Etats membres de l’UE à ne pas reconnaitre l’Etat kosovare et ses troupes s’y trouvent sous mandat international pour préserver une paix fragile entre les communautés serbe et albanaise. A présent la Roumanie compte 330 militaires déployés sur des théâtres d’opérations des Balkans de l’ouest, dont 250 en Bosnie Herzégovine et 80 au Kosovo.

    Les tensions au Kosovo se sont amplifiées à nouveau, après plusieurs années d’accalmie. Fin septembre, un gang paramilitaire composé de plusieurs dizaines d’hommes a tué un policier kosovare albanais et blessé un autre près du village de Banka, dans le nord de la province. Trois membres de ce commando, constitué de serbes kosovares ont été ensuite tués durant une opération lancée par les forces spéciales de la police kosovare. Le déploiement des troupes serbes à la frontière du Kosovo fait penser aux actions de la Russie envers l’Ukraine, juste avant son invasion – a affirmé la ministre kosovare des Affaires Etrangères, Donika Gervalla-Schwarz. Selon elle « il n’y a jamais eu une telle concentration de troupes au cours des dernières années » et « l’armement dont ils disposent, tous les chars nous créent une mauvaise sensation parce que nous ne savons pas comment va répondre la communauté internationale ». Mme Gervalla-Schwarz a demandé à l’Union européenne d’adopter des mesures contre la Serbie, notamment de geler son statut de pays candidat à l’adhésion.

    La semaine dernière, les Etats Unis avaient déjà constaté une concentration inquiétante de l’armée serbe le long de la frontière avec le Kosovo. Et ce fut également la semaine dernière que le président serbe, Aleksandar Vucic a déclaré qu’il ne comptait pas ordonner à ses troupes de traverser la frontière avec l’ex-province serbe, dont la majorité de la population est albanaise et qui a proclamé son indépendance face à Belgrade en 2008. Une escalade du conflit serait nuisible aux aspirations de la Serbie d’adhérer à l’UE affirme M Vucic. Ensuite ce fut le commandant de l’armée serbe, le général Milan Moisilovic à déclarer avoir ordonné le retrait de la moitié des plus de 8 mille militaires déployés à la frontière. (Bogdan Matei)