Tag: partis

  • 21.01.2025 (mise à jour à 20 h)

    21.01.2025 (mise à jour à 20 h)

    Elections – A Bucarest, l’Autorité électorale permanente a fait savoir que les partis pouvaient commencer à collecter des signatures pour les candidats qui les représenteront aux élections présidentielles de mai prochain. Les signatures ne peuvent être ramassées que sous forme physique et un électeur peut soutenir plusieurs candidats. En outre, à la fin de la liste, la personne qui l’a dressé est tenue de remplir une déclaration sous serment attestant la véracité des signatures des partisans. La coalition gouvernementale (PSD, PNL, UDMR) n’est cependant pas encore entrée en période électorale et les sociaux-démocrates et les libéraux n’ont pas encore pris la décision finale de soutenir – oui ou non –  l’ancien président du PNL, Crin Antonescu, en tant que candidat commun. Entre temps, la direction du PSD a validé de principe ce mardi la candidature de Crin Antonescu à l’élection présidentielle. Il a également été décidé de convoquer le 2 février le Congrès du PSD pour le vote final sur la candidature.

     

    Trump – Roumanie – Le président roumain Klaus Iohannis a félicité lundi son homologue américain Donald Trump pour son investiture. « La Roumanie, un partenaire stratégique proche des Etats-Unis, vous souhaite plein de succès dans ce nouveau mandat important. Nous avons besoin d’un lien transatlantique fort et dynamique, au profit de notre sécurité et de notre prospérité communes UE-Etats-Unis », a déclaré le chef de l’Etat roumain. Les leaders des principaux partis de Roumanie ont également salué, lundi, le nouveau mandat de Donald Trump.

     

    Défense – Le ministère roumain de la Défense a annoncé mardi que la Roumanie avait repris le commandement de la Force de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine (EUFOR). En assurant le commandement de l’EUFOR, qui est la plus grande opération multinationale dans les Balkans occidentaux sous l’égide de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), la Roumanie est désormais en charge de deux des neuf opérations et missions militaires de l’Union européenne, auxquelles elle contribue avec des troupes et de la technologie militaire, précise encore la même source. Après un mandat de mai 2023 à mai 2024, achevé avec succès par le général de brigade Ovidiu Lungu, en tant que chef d’état-major d’EUFOR ALTHEA, l’Armée Roumaine est davantage représentée au sein de l’opération, en assumant la direction de la force multinationale la plus importante dans les Balkans occidentaux. La stabilité de la région est une priorité pour la Roumanie, car ayant une importance stratégique pour la sécurité européenne et euro-atlantique, a encore déclaré ministère roumain de la Défense.

     

    Economie  – Le plan budgétaire-structurel de la Roumanie a été approuvé dans le Conseil des Affaires Economiques et Financières (ECOFIN), aux côtés des plans d’une autre vingtaine d’Etats membres, a annoncé mardi le ministre roumain des Investissements et des projets européens, Marcel Boloș. Cette décision intervient alors que plusieurs Etats, dont la France, l’Espagne, l’Italie et la Finlande se confrontent à des défis similaires et ont demandé l’élargissement de la période d’ajustement fiscal de quatre à sept ans, jusqu’en 2031. Marcel Boloș a expliqué que pour le milieu des affaires, le plan fiscal protégeait le taux unique d’impôt, la Commission européenne étant d’accord avec les arguments selon lesquels l’Etat ne devrait pas pénaliser le succès économique. Il a également ajouté que ce plan contribuait à protéger les fonds européens, puisque conformément aux règles, le non-respect des règles et du traité fiscal mènerait à leur suspension. Par ailleurs, ce plan maintient la crédibilité internationale étant donné que le non-respect des engagements fiscaux risquait de générer une baisse de la note de la Roumanie et de rendre  les prêts plus chers et plus difficiles à contracter, a encore expliqué le ministre roumain. Le plan sécurise aussi le soutien aux investissements, y compris aux PMEs de Roumanie par le biais de schémas d’aide d’Etat pour les petites et moyennes entreprises orientées surtout vers l’industrie de transformation, qui créerait de nouveaux emplois et stimulerait la croissance économique.

     

    Festival Enescu – Cette année, la 27e édition du Festival international George Enescu mettra l’accent sur les événements culturels et les concerts, le plus grand nombre possible partout en Roumanie et pour tous les Roumains, a déclaré le chef d’orchestre Cristian Măcelaru, le directeur artistique du festival, lors d’une conférence qui s’est tenue lundi à Bucarest. Il a précisé que le festival de cette année marquerait plusieurs événements, dont le 70e anniversaire de la mort du compositeur George Enescu. Le festival aura lieu du 24 août au 21 septembre prochains, avec à l’affiche 80 concerts symphonique et de chambre, des chorales et orchestres venus de 28 pays.

  • 22.03.2024

    22.03.2024

    Conseil européen – Poursuite aujourd’hui à Bruxelles de la réunion du Conseil européen. La Roumanie est représentée par le président Klaus Iohannis qui participe aussi au Sommet de l’Euro en format élargi qui se déroule aussi dans la Capitale belge. Les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la République de Moldova, mais aussi les moyens de soutenir l’Ukraine face à l’agression russe ont figure à l’agenda du premier jour du Conseil de l’UE. La Bosnie-Herzégovine a elle aussi été invitée à démarrer les négociations d’adhésion, mais en ce cas le Conseil n’a pas recommandé l’adoption du cadre de négociation, parce qu’il attend à ce que plusieurs réformes soient faites. Par ailleurs, les leaders européens ont convenu en principe que les profits générés par les actifs russes gelés soient utilisés pour soutenir l’Ukraine. Il s’agit de plusieurs milliards d’euros par an. Les actifs de Moscou ont été gelés dans l’espace européen par les sanctions imposées suite à l’invasion de l’Ukraine. Parallèlement, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme que l’exécutif communautaire proposera de majorer les tarifs pour l’importation de céréales, de graines oléagineuses et d’autres produits dérivés exportés par la Russie et le Belarus vers le marché communautaire. L’UE a éliminé jusqu’en juin 2025 les taxes de douane pour les exportations agricoles ukrainiennes vers l’espace communautaire pour soutenir économiquement l’Ukraine. Selon les fermiers, ces mesures ont mené à une invasion du marché communautaire par des produits ukrainiens pas chers, provoquant des pertes aux agriculteurs européens, y compris roumains.

     

    Candidats – Le PSD et le PNL, les deux partis qui constituent la coalition gouvernementale de Roumanie ont validé les candidats qui se retrouveront sur la liste commune pour les élections pour le Parlement européen du 9 juin. En tête de liste sur les 20 positions jugées éligibles ne figure plus l’indépendante Ramona Chiriac, la cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, qui a renoncé à sa candidature pour des raisons personnelles. Les deux partis gardent inchangées les actuelles listes de députés européens, mais certains nouveaux noms s’y retrouvent. Les sociaux-démocrates ont proposé sur la liste les noms de l’ex-premier ministre Mihai Tudose, l’ex-ministre de la Famille et de l’Egalité des Chances, Gabriela Firea, l’actuel secrétaire d’Etat en charge du Département pour les Roumains du Monde, Gheorghe Cârciu et les eurodéputés Dan Nica et Victor Negrescu. Parmi les candidats proposés par le PNL figurent Adina Vălean – l’actuelle commissaire européenne aux Transports, Virgil Popescu – ex-ministre de l’Energie et les eurodéputés Rareş Bogdan, Siegfried Mureşan, Dan Motreanu, Gheorghe Falcă, et Daniel Buda. La liste sera achevée la semaine prochaine. Rappelons-le, le 9 juin la Roumanie organise aussi des élections locales. Et c’est également cette année que se tiennent des élections présidentielles en septembre et législatives en décembre.

     

    Justice – Les personnes condamnées qui ont fui la Roumanie seront obligées à payer les couts de leur rapatriement, selon un projet de décret approuvé par le gouvernement et renvoyé au Parlement qui doit le débattre et l’adopter. Les nouvelles dispositions visent aussi les personnes poursuivies en justice a précisée aussi la ministre de la Justice, Alina Gorghiu. Elle a expliqué qu’il s’agissait de deux situations prévues par la loi : primo lorsque le fugitif tente de s’échapper aux poursuites pénales ou au procès et en secundo lorsque le fugitif tente de ne pas purger une peine déjà décidée par un tribunal. La ministre de la Justice a souligné que l’année dernière l’Etat roumain avait dépensé quelque 2 milliards d’euros pour le rapatriement de 800 personnes condamnées. Sur la liste des fugitifs célèbres figurent entre autres l’ex édile en chef de Bucarest, le médecin Sorin Oprescu et Alina Bica (l’ex-cheffe du Parquet antiterroriste et antimafia).

     

    Environnement – Les problèmes actuels liés à l’eau mais aussi issus de la météo et des changements climatiques figurent aujourd’hui à l’affiche d’une conférence à Bucarest. L’événement est dédié à la Journée mondiale de l’eau et à la journée mondiale de la météorologie. Les spécialistes évoqueront les moyens par le biais desquels tous les Humains pourraient avoir accès à l’eau potable, quel que soit l’endroit où ils habitent. Le lien entre l’eau et le développement durable, la santé publique et la sécurité alimentaire est un autre sujet de débat.

    Code forestier – Mercredi dernier le Gouvernement de Roumanie a approuvé le projet de loi prévoyant l’institution des peines plus sérieuses pour les coupes illégales et le vol de bois. Le document établi les obligations et les droits des propriétaires de forets et prévoit la création d’un Conseil national forestier qui réunira toutes les organisations professionnelles du domaine. Le document permettra à l’Etat de reboiser les terres qui ont été défrichées et abandonnées par leurs propriétaires. Le Gouvernement a renvoyé le nouveau Code forestier au Parlement, qui l’analysera et l’approuvera sous la forme d’une loi qui remplacera l’ancien code datant de 2008.

    Hôpital – Le gouvernement roumain a signé le contrat pour la construction d’un nouvel hôpital régional à Craiova, la 3e grande unité médicale après celles d’Iasi et Cluj. Il s’agit de l’Hôpital Régional des Urgences de Craiova, dans le sud de la Roumanie, un projet massif qui comportera un bâtiment à huit étages, plus de 800 lits pour les patients hospitalisés, 19 salles pour les interventions chirurgicales, 38 espaces pour les services de diagnostic et de traitement, ainsi que près de 1 600 places de parking. Cette unité médicale présuppose un investissement de plus de 2 milliards d’euros et elle desservira dont bénéficieront les départements de Dolj, Olt, Gorj, Mehedinţi et Vâlcea, dans le sud-ouest de la Roumanie. L’hôpital offrira des services d’assistance médicale de haut niveau et selon les autorités c’est un pas en avant pour le système sanitaire roumain.

     

    Météo – Températures à la hausse en Roumanie sur la moitié est du pays. Le ciel est couvert et quelques pluies sont présentes sur la moitié ouest et sur le centre. Les maxima vont de 9 à 16 degrés. 10 degrés en ce moment à Bucarest.

     

    Film – La comédie « Une année difficile », réalisée par Olivier Nakache et Eric Toledano, les auteurs du film « Intouchables »- un des plus grands succès du box office français a donné le coup d’envoi jeudi en soirée à Bucarest du Festival du film français en Roumanie. L’ambassadeur de France à Bucarest, Nicolas Warnery, a affirmé à l’événement d’inauguration que pour la France le cinéma était un instrument majeur dans la coopération avec la Roumanie. La 28e édition du festival réunit jusqu’au 31 mars, des films ayant été sélectionnés aux festivals de film de Cannes, Berlin, Locarno, Venise et Annecy qui seront projetés à Bucarest et dans 12 autres villes roumaines. Une centaine de projections figurent à l’affiche du festival, ont fait savoir les organisateurs. Dans la section consacrée aux professionnels du cinéma, le festival organise un atelier sur l’égalité de genre et la prévention de la violence et de l’harcèlement sexuel et de genre dans l’industrie du film de Roumanie. Le festival est organisé par l’Institut français de Roumanie qui fête cette année le centenaire de sa création.

     

  • La semaine du 1er au 5 novembre 2021

    La semaine du 1er au 5 novembre 2021

    Négociations pour la nomination d’un nouveau premier ministre à Bucarest


    Le président roumain, Klaus Iohannis, a annoncé jeudi qu’il ne convoquerait pas les partis à des consultations en vue de la nomination d’un nouveau premier ministre tant qu’une majorité ne serait pas atteinte, à même de proposer un gouvernement. Il s’agit de la première intervention du chef de l’Etat depuis que le général à la retraite Nicolae Ciucă a déposé son mandat de Premier ministre désigné. Il n’a pas réussi à obtenir de soutien au Parlement pour un cabinet minoritaire PNL-UDMR qui aurait dû demander le vote d’investiture mercredi à l’Assemblée législative réunie en séance plénière. Jeudi également, des discussions ont eu lieu entre les équipes de négociation du PNL et du PSD pour former un gouvernement soutenu par une majorité solide au Parlement. Une première rencontre avec les sociaux-démocrates, qualifiée de bonne par le président du PNL, le premier ministre par intérim Florin Cîţu. Il a déclaré que les discussions avaient porté sur des projets et sur l’identification de solutions urgentes pour les crises actuelles, la crise politique comprise. Florin Cîţu a déclaré qu’aucun portefeuille n’avait été négocié, mais qu’une variante pour le poste de premier ministre avait été évoquée. Pour sa part, le président du PSD, Marcel Ciolacu, a affirmé que le PSD maintenait sa décision de présenter une proposition de Premier ministre aux consultations avec le président Klaus Iohannis. Il a également annoncé que les sociaux-démocrates travailleraient, avec les spécialistes du parti, sur leur propre programme de gouvernance qui serait mis en corrélation avec celui des libéraux. Mercredi, une réunion a eu lieu entre les dirigeants du PNL et de l’USR. Le chef de file des libéraux, Florin Cîţu, et le président de l’USR, Dacian Cioloş, ont déclaré qu’ils s’étaient mis d’accord sur des principes, dont de proposer un premier ministre libéral. Le leader des libéraux, Florin Cîţu, soutient qu’il y a de fortes chances de refaire la coalition de droite. Dacian Cioloş a souligné que l’USR attendait des libéraux qu’ils décident très clairement s’ils veulent négocier la reconstruction de la coalition ou un gouvernement avec le PSD. L’UDMR présentera aussi une proposition de premier ministre aux consultations avec le chef de l’Etat, a annoncé le leader de l’Union, Kelemen Hunor. À son avis, il n’est pas déplacé que la formation la plus petite, mais la plus stable, avance une proposition de premier ministre.



    COVID en Roumanie — état des lieux


    Bien que cette semaine les cas de COVID-19 aient diminué en Roumanie pour atteindre moins de 9 000 jeudi, il y a eu un nouveau record de patients en soins intensifs — plus de 1 900. Un autre bilan négatif, celui des décès associés au nouveau coronavirus, avait été annoncé mardi – près de 600, des personnes non vaccinées pour la plupart. Par ailleurs, le coordinateur de la campagne de vaccination, Valeriu Gheorghiță, estime que le nombre de décès continuera d’être élevé au cours de la période à venir, car il existe un écart de deux semaines entre la diminution du nombre de personnes infectées par le COVID-19 et la baisse du nombre de personnes qui en meurent. Le médecin a précisé qu’en Roumanie, il meurt plus de personnes que dans d’autres pays européens, où le taux d’immunisation est élevé. L’Organisation mondiale de la santé s’inquiète de la dégradation de la situation sanitaire en Europe, où le nombre de nouvelles infections au Covid-19 signalées quotidiennement augmente plus que dans d’autres régions du monde. Selon les données officielles au niveau européen, la Roumanie est 3e dans un classement tragique des décès enregistrés la semaine dernière. L’aide sanitaire extérieure continue d’arriver en Roumanie. Mardi, dix concentrateurs d’oxygène ont été reçus de la part d’Israël, les premiers d’une série de 40. Par ailleurs, des patients infectés au SARS-CoV-2, dans un état critique, ont été transférés vers des établissements médicaux d’Allemagne pour y être soignés. Pendant ce temps, les données officielles indiquent qu’après une brève période de revirement, l’intérêt des Roumains pour la vaccination a de nouveau diminué. Actuellement, seulement 36,5 % de la population du pays est entièrement vaccinée.



    Le président roumain, Klaus Iohannis, au sommet de Glasgow sur le climat


    La Roumanie sera le premier pays au monde où les États-Unis déploieront la technologie des petits réacteurs nucléaires modulaires. Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et le représentant spécial du président américain pour le climat, John Kerry, ont établi mardi, lors du sommet sur le climat qui s’est tenu à Glasgow, en Écosse, que d’ici 2028, la Roumanie inclurait ce type de réacteur dans le système national de production d’énergie. Un communiqué de la Maison Blanche fait état du fait que cette collaboration conduira à la création de jusqu’à 30 000 emplois dans les deux pays. Klaus Iohannis a expliqué que ce type de collaboration élargie avec les États-Unis, c’est-à-dire le développement de technologies, la production, les services de soutien à l’exploitation, devait être élargie à d’autres domaines, notamment les énergies renouvelables et la mobilité verte. À Glasgow, plus de 40 États ont convenu de réduire progressivement leur dépendance au charbon, l’un des plus grands polluants. Toutefois, pami eux, on ne compte pas d’économies fortes comme celles de la Chine, des États-Unis ou de l’Australie. Les pays signataires s’engagent à ne plus avoir de centrales au charbon en service d’ici la fin des années 2030. Les pays pauvres signataires doivent abandonner le charbon une décennie plus tard.



    La BERD a amélioré ses estimations concernant l’évolution économique de la Roumanie en 2021


    La Banque européenne pour la reconstruction et le développement a considérablement amélioré ses estimations relatives à l’évolution économique de la Roumanie en 2021. L’institution avertit toutefois, dans son rapport publié jeudi, que l’évolution de la pandémie et les prix élevés du gaz, du pétrole et d’autres produits de base pourraient affecter cette reprise. La croissance prévue de l’économie roumaine est maintenant supérieure à 7 %, contre une avancée de 6 % prévue en juin dernier. Pour 2022, les fonds européens alloués par le Programme national de relance et de résilience devraient engendrer une hausse des investissements et une amélioration des exportations. Avec la consolidation fiscale prévue et le ralentissement de la consommation privée, cela pourrait se traduire par une croissance du Produit intérieur brut supérieure à 4 %.


    (Trad. : Ligia)

  • 28.10.2021

    28.10.2021

    Coronavirus en Roumanie – 512 décès et près de 15 000 nouveaux cas d’infection en 24 heures ont été rapportés mercredi en Roumanie, où plus de 20 000 personnes sont hospitalisées. Parmi elles, 478 ont moins de 18 ans. 1 861 malades sont en réanimation – soins intensifs dont 44 sont des enfants. Selon les chiffres rapportés 1 400 localités ont enregistré un taux d’incidence de plus de six cas d’infection par mille habitants alors que le taux d’incidence moyen au niveau national a atteint les 10,09. Le rythme de l’immunisation a constamment progressé dernièrement et selon les estimations s’il est maintenu, le pays pourrait réaliser une couverture vaccinale de 70% parmi les personnes de plus de 12 ans.

    Politique – Les négociations visant à obtenir l’appui politique d’un gouvernement minoritaire constitué par le PNL et l’UDMR ont échoué mercredi également. Le premier ministre libéral désigné, le général à la retraite Nicolae Ciuca veut déposer au Parlement un programme de gouvernance et une liste de ministres, mais en l’absence de plusieurs concessions, les partis qui participent aux négociations PNL, USR et PSD maintiennent leurs positions de départ. L’Union sauvez la Roumanie est prête à refaire la coalition de droite qu’elle a quitté en septembre, si le PNL renonce aux négociations avec le PSD, d’opposition et accepte un dialogue sur le programme de gouvernance. Le PSD n’exclut non plus des négociations avec les libéraux, mais il souhaite les porter uniquement avec le premier ministre désigné Nicolae Ciuca. Les sociaux-démocrates souhaitent également inclure au programme de gouvernance une dizaine de mesures qu’ils jugent urgentes. Rappelons-le, la situation politique en Roumanie s’est détériorée après le départ de l’USR du cabinet mené par l’actuel leader libéral Florin Cîtu. Le même parti à voté une motion de censure à l’adresse du gouvernement Cîtu initiée par le PSD. Le libéral Nicolae Ciuca est le deuxième premier ministre désigné à constituer un nouveau gouvernement suite à la tentative du leader de l’USR, Dacian Ciolos de constituer un gouvernement minoritaire composé de membres de l’USR.

    Energie – Les Roumains ne devraient pas payer plus qu’en décembre 2020 pour les factures énergétiques, malgré la flambée du prix de l’énergie. C’est ce qu’a annoncé le ministre par intérim de l’énergie, Virgil Popescu, après l’adoption mercredi par la Chambre des Députés du décret d’urgence du gouvernement prévoyant de compenser les factures d’électricité et de gaz. L’acte normatif établit un schéma d’appui des clients privés, des hôpitaux, des écoles, des mairies et des ONGs. Les PMEs devraient également bénéficier d’une réduction et paieront uniquement le prix de l’énergie sans les taxes de distribution et de transport. Les mesures devraient s’appliquer du 1er novembre au 31 mars l’année prochaine.

    Aides – La France aide la Roumanie dans la lutte contre la pandémie de covid 19. Deux camions partis de la France et chargés de 13 tonnes d’équipements médicaux, dont 18 respirateurs artificiels, des tests de dépistage et des équipements individuels de protection devraient arriver cet après au Centre de coordination des actions de Ciolpani, au nord de Bucarest. Dans le cadre d’un plan d’assistance du ministère français des Affaires Etrangères, coordonné par le mécanisme de protection civile de l’UE, deux autres camions de France, chargés de 90 000 flacons de médicaments pour traiter les malades en réanimation sont arrivés à Ciolpani, dimanche dernier.

    République de Moldova – La Commission européenne accordera une aide financière de 60 millions d’euros à la République de Moldova pour qu’elle puisse gérer l’actuelle crise énergétique. C’est ce qu’a annoncé la cheffe de l’Exécutif européen Ursula von der Leyen, à l’issue d’une réunion avec la première ministre moldave Natalia Gavriliţă. La rencontre a précédé la réunion du Conseil d’Association UE – République de Moldova, qui devrait se dérouler aujourd’hui à Bruxelles. La République de Moldova a demandé l’aide des Etats de l’UE, après la décision du géant russe Gazprom de réduire ses livraisons de gaz à ce pays. Les autorités de Chisinau ne sont pas disposées à accepter de nouveaux termes au contrat avec Gazprom, qui incluraient des prix beaucoup plus élevés et souhaite s’approvisionner en gaz depuis la Roumanie.

    Aéroport – L’aéroport international « Avram Iancu » de la ville de Cluj a été désigné meilleur aéroport du continent dans la catégorie des moins de 5 millions de voyageurs par le Conseil international des aéroports de la région de l’Europe. Ce prix récompense les mesures mises en ouvre dans la gestion de l’activité durant la pandémie, y compris la formation professionnelle visant l’adaptation du personnel aux nouvelles conditions sanitaires. L’aéroport a également été loué pour le redressement rapide du trafic de voyageurs et pour ses efforts d’attirer de nouvelles destinations et compagnies aériennes. Selon la direction de l’aéroport International de Cluj, le trafic a dépassé la moyenne européenne pour franchir aux mois d’août et de septembre les chiffres enregistrés durant la même période de l’année 2019.

    Tennis – Trois sportives roumaines évoluent aujourd’hui dans les huitièmes de finale du tournoi de tennis Transylvania Open qui se déroule à Cluj, dans le nord-ouest. La principale favorite de la compétition, Simona Halep, rencontre Varvara Graceva de Russie. En cas de victoire, Halep rencontrera sa compatriote, Jaqueline Cristian, qui a disposé mercredi dans la soirée de l’australienne Alja Tomljanovic, tête de série numéro 5. Les autres sportives roumaines sont Irina Bara qui affrontera la suédoise Rebecca Peterson et Ana Bogdan qui affrontera la britannique Emma Raducanu, qui vient de remporter l’US Open.

    Météo
    Il fait beau aujourd’hui en Roumanie où les températures sont à la hausse par
    rapport au jour précédent. Les maximas vont de 12 à 19 degrés. Un superbe
    soleil en ce moment à Bucarest. 14 degrés dans la capitale.

  • Le nouveau Parlement de Bucarest

    Le nouveau Parlement de Bucarest

    A une seule exception près, les sénateurs et députés roumains ont vu valider, lundi, leurs mandats obtenus lors du scrutin législatif du début du mois, et les deux chambres ont donc été légalement constituées. La nouvelle majorité de centre-droit, qui aspire également à former le futur gouvernement, a passé un premier test et a imposé ses candidats à la tête de l’Assemblée législative. A la Chambre des députés, l’ancien premier ministre libéral Ludovic Orban, soutenu par le Parti national libéral (PNL), l’Alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), a remporté plus de voix que son contre-candidat, le social-démocrate Alfred Simonis. Au Sénat, l’ancienne ministre Anca Dragu, proposée par l’Alliance USR-PLUS et soutenue par le Parti national libéral (PNL) et l’UDMR, est devenue la première femme présidente de la Chambre haute, après avoir dépassé le sénateur Lucian Romaşcanu, du Parti social-démocrate (PSD).



    L’arithmétique parlementaire ne laisse pas de place au suspense. Le PNL et l’UDMR (tous deux affiliés au Parti populaire européen) et l’Alliance USR-PLUS (qui fait partie du groupe Renew Europe) ont plus d’élus que le PSD (affilié au Parti socialiste européen) et les nationalistes de l’Alliance pour l’union des Roumains (AUR), qui ont accédé, pour la première fois, au Législatif et ne sont pas encore affiliés à une famille politique européenne. Après le vote du 6 décembre, un total de 466 parlementaires ont été élus – 330 députés et 136 sénateurs -, selon les listes du Bureau électoral central. Le PSD détient 47 mandats au Sénat et 110 à la Chambre des députés, le PNL a 41 sénateurs et 93 députés, l’Alliance USR-PLUS – 25 et 55, l’Alliance AUR – 14 et respectivement 33, et l’UDMR – 9 et 21. En outre, 18 mandats de député ont été attribués d’office aux représentants des minorités nationales, qui se rallient d’habitude au vote de la majorité parlementaire.



    Les nouveaux élus sont ceux qui, au cours des quatre prochaines années, corrigeront et adapteront la législation roumaine aux défis sans précédent de la pandémie de COVID-19 et aux crises économiques et sociales prévisibles qu’elle a engendrées. En plus, selon les commentateurs, les nouveaux sénateurs et députés devraient réhabiliter le prestige même de leurs propres fonctions.



    Dans une enquête récente sur la confiance des Roumains dans les institutions, la hiérarchie est dominée par l’Église, l’armée et l’Académie et se termine par le gouvernement (avec seulement 13,7%), le Parlement (9,5%) et les partis politiques (9,1%). Le tourisme politique, le népotisme, l’incompétence, l’absentéisme sont les défaillances que la presse et l’opinion publique associent fréquemment aux parlementaires et rendent encore plus impopulaires les salaires substantiels et les retraites spéciales (non contributives) qu’ils touchent. Plusieurs dizaines de députés et de sénateurs – de droite ou de gauche, du pouvoir ou de l’opposition, titulaires de plusieurs mandats ou éphémères en politique — ont été les protagonistes d’affaires pénales. Les noms les plus sonores sont ceux des anciens présidents de la Chambre, les sociaux-démocrates Adrian Năstase et Liviu Dragnea, et du libéral Bogdan Olteanu, tous trois passés par la case prison pour corruption.


    (Trad. : Ligia)

  • 21.12.2020

    21.12.2020

    Révolution 1989 — Voici 31 ans, la révolte anticommuniste de Timişoara (ouest) gagnait également Bucarest, le 21 décembre, pour se transformer en la révolution qui a mené à la chute du régime du dictateur Nicolae Ceauşescu. Et ce après qu’un jour auparavant, Timişoara se soit déclarée affranchie du communisme. Le 21 décembre 1989, Ceausescu avait convoqué une grande assemblée populaire, censée condamner les événements de Timişoara et affirmer le soutien des gens à l’égard de la direction du parti et de l’Etat. Toutefois, la réaction des ouvriers qui avaient été fait venir de toutes les plateformes industrielles de la capitale n’a pas été celle qu’il attendait. Et c’est toujours le 21 décembre que la révolte anticommuniste a gagné d’autres grandes villes du pays. Târgu Mureş (centre) a été la troisième ville où les gens se sont soulevés contre le régime communiste. Des dizaines de personnes ont alors été tuées dans tout le pays, tandis que plusieurs centaines ont été blessées. Plus d’un millier de personnes ont été retenues.



    Parlement — La Chambre des députés et le Sénat de Bucarest, dans les nouvelles formules issues des élections du 6 décembre dernier, se réunissent ce lundi dans leurs premières séances. Avant que les deux chambres du parlement soient légalement constituées, elles doivent élire leurs structures dirigeantes et les membres des commissions de spécialité qui vont auditionner les candidats pour le futur gouvernement. Tous les 460 parlementaires de la part du Parti social-démocrate (PSD), du Parti national libéral (PNL), de l’Alliance entre lUnion Sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS), de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) et de lUnion démocrate magyare de Roumanie (UDMR) sont attendus à la Chambre des députés et au Sénat. L’accord de fonctionnement de la future coalition de centre-droit PNL, l’Alliance USR-PLUS et l’UDMR doit également être signé aujourd’hui. Le PNL, l’Alliance USR-PLUS et l’UDMR se sont mis d’accord : ils proposeront Florin Cîţu, lactuel ministre libéral des Finances, comme premier ministre, ils attribueront la présidence de la Chambre des députés aux libéraux et celle du Sénat à lAlliance USR-PLUS. Dans le futur cabinet, neuf ministères vont revenir au PNL, six à lUSR-PLUS et trois à lUDMR. Ces deux derniers partis se verront également attribuer deux postes de vice-premier ministre. Les sociaux-démocrates ont remporté le plus grand nombre de suffrages au scrutin législatif du 6 décembre. Le leader du Parti social-démocrate, Marcel Ciolacu, a fait savoir aux nouveaux parlementaires sociaux-démocrates qu’ils devaient se préparer pour une opposition totale.



    Coronavirus en Roumanie — Selon les dernières données du Groupe de communication stratégique, environ 2 500 nouveaux cas de Covid-19 et 87 décès ont été rapportés lundi en Roumanie. Le bilan total est d’environ 594 000 cas depuis le début de l’épidémie, alors que le nombre des décès approche les 14 500. D’autre part, l’Agence européenne des médicaments décide aujourd’hui si elle donne son avis favorable à l’utilisation du vaccin anti-Covid développé par Pfizer BioNTec, déjà approuvé et utilisé au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada et en Israël. Un premier lot symbolique, de 10 000 doses, doit arriver en Roumanie le 26 décembre, et la campagne nationale de vaccination devrait commencer un jour plus tard. Les autorités déclarent que les doses de cette première tranche serviront à immuniser le personnel médical des 10 hôpitaux de maladies infectieuses du pays qui sont en première ligne des efforts de lutte contre la pandémie.



    Météo — En Roumanie, dans les régions du sud et de l’est, nous continuons d’avoir de la grisaille, avec par endroits des bruines ou de faibles chutes de neige. Sur le reste du territoire, on note parfois des passages nuageux. Le vent est faible à modéré, légèrement plus intense dans l’ouest et sur la côte. Les maximales du jour vont de 0 à 8° ; 3° à Bucarest sous un ciel de plomb.


  • La semaine du 14  au 20 décembre

    La semaine du 14 au 20 décembre

    La prolongation de l’état d’alerte sanitaire

    La Roumanie a décidé de prolonger de 30 jours l’état d’alerte sanitaire. La décision est entrée en vigueur le lundi, 14 décembre, après une recrudescence du nombre de malades hospitalisés en soins intensifs. Cela fait plusieurs semaines que la capitale, Bucarest, est en tête des villes affichant un taux d’incidence inquiétant. Pourtant, selon les autorités, un confinement des Bucarestois n’est pas pris en compte, explique le préfet de Bucarest, Traian Berbeceanu. A l’heure où l’on parle, on ne considère pas nécessaire la mise en place de restrictions supplémentaires, car on se dit que cela ne sert à rien d’adopter des mesures sur le papier, si on ne veille pas à ce que la population les mette en place. On pense que si tout le monde respectait les restrictions en vigueur, la propagation de la pandémie serait endiguée. , a-t-il précisé.

    Dans le département d’Ilfov, à proximité de Bucarest, fortement frappé par le coronavirus, le confinement est en place dans la plupart des localités, une mesure qui commence à porter des fruits puisque les autorités annoncent une légère baisse du taux de contamination. Sur l’ensemble des 42 départements de Roumanie, un tiers est en rouge, la moitié en jaune, avec un taux d’incidence allant de 1,5 à 3 cas pour mille habitants, et le reste en vert grâce à un taux de contamination en dessous de 1,5. A l’instar de la plupart des pays du monde, la Roumanie attend elle aussi le vaccin anti-Covid, qui devrait arriver partout en Europe fin décembre, selon la Commission européenne. La campagne de mise en place de centres de vaccination est en plein déroulement et les premiers à en bénéficier seront les membres du personnel médical. Aux dires des autorités, le virus ne pourra pas être vaincu si les populations refusent de se faire vacciner. En Roumanie, la campagne de vaccination débutera le plus probablement au printemps prochain et sera non-obligatoire et gratuite.

    Les partis parlementaires négocient la formation d’un nouveau gouvernement

    Lors d’une première série de consultations avec les partis et les formations politiques représentées au Parlement, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a annoncé son intention de convoquer le Parlement le 21 décembre afin de désigner le candidat aux fonctions de premier ministre. Selon le résultat final du récent scrutin législatif annoncé par le Bureau électoral central, le futur Législatif réunira des représentants du Parti social-démocrate, du Parti national libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie PLUS, de l’Alliance pour l’unité des Roumains, de l’Union démocrate magyare de Roumanie et des minorités nationales autres que celle hongroise. Le résultat des législatives rend difficile la désignation d’un premier ministre et la formation d’un nouvel Exécutif. Après avoir remporté le scrutin, le PSD continue à plaider en faveur d’un gouvernement d’union nationale ayant à sa tête le Pr Alexandru Rafila, et réunissant toutes les forces politiques parlementaires. En revanche, le PNL, l’USR PLUS et l’UDMR, arrivés en deuxième, troisième et respectivement cinquième position dans les options de l’électorat roumain, ont mené cette semaine des négociations intenses pour former une majorité parlementaire et un gouvernement.

    La Cour Constitutionnelle de Roumanie et les pensions spéciales

    La Cour Constitutionnelle de Roumanie a invalidé la loi prévoyant un impôt de 85% appliqué aux pensions du régime spécial dépassant le montant de 1400 euros. Quatre fois reportée, la décision a été adoptée à l’unanimité. Accordées dans un premier temps aux magistrats et aux militaires, ces retraites spéciales ont fini par être versées à d’autres catégories aussi, telles les parlementaires, les diplomates ou le personnel aéronautique. A la différence de la plupart des retraites du régime public, qui sont en moyenne de 300 euros, les pensions dites spéciales ne reposent pas uniquement sur le principe de contributivité, puisqu’elles sont financées aussi bien par le budget de la Sécurité sociale que par celui de l’Etat. C’est la raison pour laquelle le Parlement a adopté en juin dernier un acte normatif qui, sans annuler les retraites spéciales, les frappait d’impôt. Une décision contestée sur le coup par l’Avocat du peuple et par la Haute Cour de Cassation et de Justice selon lesquels une telle loi contrevenait au principe d’équité fiscale. Les parlementaires de l’USR ont décidé de protester contre cette démarche en démissionnant pour ne pas figurer parmi les bénéficiaires potentiels d’une telle pension. Un geste fait également par plusieurs parlementaires sociaux-démocrates.

    Timișoara – 31 ans

    Journée de deuil, ce jeudi, à Timişoara, importante ville de l’ouest de la Roumanie, où, voilà 31 ans, les premiers révolutionnaires anticommunistes roumains perdaient la vie au nom de la liberté. Ce fut à ce moment-là que jaillissait l’étincelle qui allait mener, quelques jours plus tard, à la chute du régime communiste de Nicolae Ceauşescu. A noter que la Roumanie a connu la révolte anticommuniste la plus sanglante d’Europe du sud-est. En raison de la pandémie, les événements commémoratifs prévus à Timişoara n’ont pas eu l’envergure des années précédentes, mais ils ont réuni quand même des révolutionnaires, les familles des martyres, des autorités locales et centrales. Dans un message transmis à cette occasion, le premier ministre par intérim, le général Nicolae Ciuca, a insisté sur le besoin que la Roumanie éclaircisse les événements de décembre 1989. Pour certains salariés du ministère de l’Intérieur ce serait un devoir moral de demander pardon aux familles meurtries pour les erreurs et les abus commis à l’époque, a ajouté le premier ministre par intérim. Le 17 décembre 1989, à Timisoara, les forces de répression avaient ouvert le feu sur les manifestants qui scandaient dans les rues de la ville « Liberté ! » et « A bas Ceausescu ! ». Une centaine de personnes sont mortes et quelque 350 ont été blessées dans la révolution de Timişoara. (trad. Ioana Stancescu)

  • Nouvelles consultations pour le futur gouvernement

    Nouvelles consultations pour le futur gouvernement

    Les résultats des dernières élections législatives rendent difficile l’installation d’un nouveau cabinet à Bucarest. Le 6 décembre, le seul score écrasant – les deux tiers de l’électorat — a été celui de l’absentéisme : un record en ces plus de trois décennies de démocratie post-communiste. Du reste, la part de chacun des cinq partis qui ont accédé au nouveau Législatif oblige à des négociations laborieuses pour créer une majorité fonctionnelle. A l’issue des premières discussions avec les chefs de partis, le président Klaus Iohannis a reconnu que cette majorité n’existait pas encore :



    « Ce premier round de consultations a conduit à un bon échange de vues entre les représentants de ces formations politiques et moi-même, mais je peux dire que les conditions de désignation d’un candidat pour former un nouveau gouvernement ne sont pas encore réunies. »



    Le PNL, l’Alliance USR PLUS et l’UDMR promettent de poursuivre leurs discussions. Ensemble, les trois forces politiques auraient 244 sièges de députés et sénateurs, sur un total de 465. Les libéraux (affiliés au PPE) et les membres de l’Alliance USR PLUS (appartenant au groupe Renew Europe) sont toutefois allés rencontrer le président avec leurs propres propositions de chef du gouvernement : l’actuel ministre des Finances par intérim, Florin Cîţu, et l’ancien premier ministre Dacian Cioloş, respectivement. Ils ne se sont pas mis d’accord non plus sur le président de la Chambre des députés, un poste clé dans l’architecture constitutionnelle, parce qu’il filtre environ 80% des projets de loi. Le leader du PNL, Ludovic Orban, qui a récemment démissionné de ses fonctions de chef du gouvernement, explique :



    « Nous allons poursuivre les discussions et rechercher les points qui nous unissent, qui peuvent être soutenus par toutes les formations politiques impliquées dans cette négociation et, évidemment, ce que nous considérons comme bon pour la Roumanie. »



    Et le coprésident de l’USR-PLUS, Dan Barna, a déclaré :



    « C’est une chance réelle pour la Roumanie d’avoir une majorité stable et équilibrée de centre-droit avec le potentiel de gouverner la Roumanie pendant quatre ans et de mettre en place ces réformes si importantes. »



    Présence coutumière dans les gouvernements de coalition à Bucarest, de droite comme de gauche, l’UDMR affirme, par la voix de son président Kelemen Hunor, que la seule formule qui peut assurer la stabilité est une coalition avec le PNL et l’Alliance USR PLUS. Relatif vainqueur du scrutin, le PSD est, pour l’heure, isolé dans le nouveau Législatif. Son chef, Marcel Ciolacu, souhaite un gouvernement d’union nationale :



    « Nous avons insisté sur le fait que la Roumanie traverse une période compliquée et que nous ne pouvons pas nous permettre une majorité fragile au parlement. Un gouvernement d’union nationale est la meilleure solution en ce moment. »



    Nouvellement entré au Parlement, le parti nationaliste l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR) fait valoir, par l’intermédiaire de son coprésident George Simion, que dans un tel gouvernement, le seul portefeuille qu’il souhaiterait serait celui de l’Éducation. À Radio Roumanie, le politologue Andrei Ţăranu met en garde que les négociations ne sauraient se prolonger trop longtemps, parce qu’un exécutif est nécessaire pour gérer la campagne de vaccination anti-COVID et établir le budget de l’État pour l’année prochaine.


    (Trad. : Ligia)

  • Coup d’envoi à la campagne électorale pour le scrutin législatif

    Coup d’envoi à la campagne électorale pour le scrutin législatif

    Près
    de 19 millions de Roumains à droit de vote sont appelés aux urnes
    le 6 décembre pour élire un nouveau Parlement. C’est le deuxième
    scrutin de cette année, après les municipales, fin septembre. Le
    sort des élections était indécis, à cause d’un projet législatif
    qui proposait de les reporter jusqu’en mars 2021 pour des raisons de
    pandémie. L’initiative a pourtant failli porter ses fruits.

    A
    l’instar des élections municipales, les règles strictes et les
    interdictions imposées par les autorités pour endiguer la pandémie
    limiteront la campagne électorale qui sera toujours dominée par la
    crise du coronavirus. Dans le cas des événements et des réunions
    déroulés à l’intérieur, la participation est limitée à une
    vingtaine de personnes, alors que les rassemblements à l’extérieur
    sont limités à 50 personnes tout au plus. Pour ce qui est des
    actions électorales déroulées dans la rue, le nombre des personnes
    qui se déplacent dans des groupes sera limité à 6, alors que le
    porte-à-porte se fera par des équipes de 2 personnes tout au plus.
    Les organisateurs des actions électorales sont tenus d’assurer et
    de respecter des mesures et des règles telles le port du masque par
    tous les participants aux réunions après un triage sanitaire.

    L’enjeu politique de ces élections est immense, comme à chaque
    fois. Le PNL dirige depuis plus d’une année un gouvernement
    minoritaire, dans des conditions politiques difficiles, face à un
    législatif hostile, dominé par le PSD. C’est pourquoi les libéraux,
    soutenus par le président de la République, Klaus Iohannis,
    souhaitent que leur victoire aux élections locales soit confirmée
    afin de se constituer une majorité. Pour leur part, les
    sociaux-démocrates souhaitent obtenir un score électoral censé
    leur permettre de préserver leur position sur la scène politique
    roumaine. L’Alliance USR-PLUS est confrontée à son 4e
    test électoral après les élections pour le Parlement européen de
    2019, la présidentielle de l’année dernière et les municipales de
    cette année. Ces deux partis alliés visent à obtenir assez de voix
    au parlement pour qu’ils soient cooptés dans un futur gouvernement
    libéral.

    Les partis Pro România (gauche), le Parti du mouvement
    populaire (droite) et l’Union démocrate magyare de Roumanie espèrent
    à présent seulement dépasser le seuil électoral et accéder au
    prochain Législatif, tout comme les autres partis politiques et
    candidats indépendants qui participent au scrutin. Rappelons-le, les
    minorités nationales, à l’exception de la minorité magyare,
    disposent chacune, d’office, d’une voix au parlement. Pour ce qui
    est de la diaspora, elle sera représentée par 4 députés et 2
    sénateurs.

    A l’étranger, plus de 39 mille Roumains ont déposé des
    demandes d’enregistrement pour pouvoir voter par correspondance aux
    élections législatives. La majorité de ces demandes proviennent de
    Roumains qui habitent au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, en
    Espagne et en France. Pour la diaspora, les bureaux de vote seront
    ouverts deux jours durant, les 5 et 6 décembre. En Roumanie, le vote
    aura lieu le dimanche 6 décembre.

  • La Roumanie entre le scrutin local et celui législatif

    La Roumanie entre le scrutin local et celui législatif

    La situation sanitaire engendrée par la pandémie de coronavirus a bouleversé le calendrier électoral de Roumanie. Prévues initialement en juin dernier, les élections locales ont été reportées au 27 septembre. Organisé dans des conditions spéciales, ce scrutin a amené aux urnes 48% de l’électorat et le résultat final vient d’être publié sur le site de l’Autorité électorale permanente. Ainsi, le Parti Social-Démocrate (PSD), dans l’oppostition, a remporté 20 conseils départementaux, le Parti National Libéral (PNL, à la gouvernance) en détient 17, alors que l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) s’est adjugé 4 conseils départementaux.

    Somme toute, les Libéraux ont remporté la majorité des voix exprimées : 34%. Les sociaux-démocrates ont persuadé 30% de l’électorat, alors que l’alliance formée de l’Union Sauvez la Roumanie (USR) et le parti PLUS ont réuni 13% des votes. A Bucarest, les candidats de la droite ont remporté la mairie générale et les mairies de 3 arrondissements sur les 6 de la capitale. Pourtant, au niveau national, ce sont les sociaux-démocrates qui comptent le plus grand nombre de maires.

    Ces résultats sont considérés comme un baromètre du scurtin législatif prévu en décembre et pour lequel des préparatifs intenses sont déjà en cours, le processus pré-électoral ayant déjà commencé le 7 septembre dernier. Toutefois, sur la table du Parlement l’on retrouve une proposition de reporter ce scrutin au mois de mars, sur toile de fond de la hausse des cas de coronavirus sur l’ensmble du pays. L’initiative appartient à un député indépendant et elle a été envoyée pour validation au Gouvernement, au Conseil Législatif et au Conseil Economique et Social. Une réponse à cette prosition est attendue dans un délai de 30 jours. De leur côté, les Libéraux ne sont pas favorables à cette idée, car, à leur avis, l’actuel Parlement dominé par les Sociaux-Démocrates ne représente plus la volonté de l’électorat. A son tour, le PSD affirme se préparer pour le scrutin du 6 décembre, mais il n’exclut pas non plus un éventuel report si la situation sanitaire l’exige.

    En attendant, plusieurs partis ont déjà fixé leurs listes de candidats pour la diaspora, la date limite en étant le 7 octobre. Les Libéraux comptent beaucoup sur le vote des Roumains de l’étranger, qui forment des communautés très importantes réunissant professeurs des universités ou hommes d’affaires et qui représentent très bien la Roumanie au-delà des ses frontières. A son tour, le PSD a choisi ses candidats pour la diaspora selon des critères très précis, tels : les aptitudes de communication, les qualités intellectuelles, les apparitions dans la presse, l’intégrité ou encore la capacité de leadership.

    Dans la diaspora, le scrutin législatif s’étalera sur deux jours : les 5 et 6 décembre prochains. Vu que plusierus pays ne permetteront pas de mettre en place des bureaux de vote en raison de la pandémie, les autorités roumaines encouragent vivement les Roumains de l’étranger à voter par correspondance. Ils peuvent s’inscrire en ligne jusqu’au 21 octobre. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Vote d’investiture du gouvernement au parlement roumain

    Vote d’investiture du gouvernement au parlement roumain

    Pour la première fois depuis la chute du régime communiste, la Roumanie se voit doter d’un gouvernement monocolore libéral. Réuni lundi soir en séance commune, le Parlement bicaméral de Roumanie a donné son vote d’investiture au cabinet de Ludovic Orban. Le suspens a perduré tout au long de cette réunion pendant laquelle, Orban n’avait aucune certitude de pouvoir réunir les 233 voix qui lui étaient nécessaires pour passer au Parlement. Finalement, les libéraux ont reçu 240 voix favorables, dans le contexte où leur parti occupe seulement 20% des sièges au Parlement et le parti le plus nombreux, à savoir le PSD, secondé par ProRomania, a décidé de boycotter le vote.

    A part le oui des libéraux, Ludovic Orban a bénéficié de l’appui de l’Union Sauvez la Roumanie, du Parti du Mouvement populaire, de l’Union démocrate des magyars de Roumanie, de l’Allliance des libéraux et des démocrates, des représentants des minorités nationales et de quelques parlementaires Pro Romania qui ont désobéi à leur leader, l’ancien premier ministre social-démocrate, Victor Ponta. Du coup, le cabinet de Ludovic Orban remplace celui social-démocrate de Viorica Dancila, révoqué le 10 octobre dernier, par une motion de censure initiée par le PNL. Intitulé Il faut que le gouvernement Dancila démissionne d’urgence, le document qualifiait l’équipe de Viorica Dancila de la plus nocive des 30 dernières années. Les signaitaires de la motion s’engageaient à adopter, une fois au pouvoir, un programme de gouvernance responsable, avec un accent particulier sur le développement et la modernisation du pays et la prospérité de tous les Roumains.

    Sur l’ensemble des priorités que le nouveau cabinet se donne, notons les prochaines élections présidentielles, la désignation d’un candidat au poste de commissaire européen qui soit accepté par Bruxelles ou encore, le budget pour l’année prochaine. A la différence du précédent gouvernement social-démocrate, l’actuel cabinet libéral n’a que 16 portefeuilles. Sur l’ensemble des nouvelles figures ministérielles dont les compétences sont reconnues même par les adversaires politiques des libéraux, notons l’avocat Catalin Predoiu à la Justice, le diplomate Bogdan Aurescu au Ministère des Affaires Etrangères ou encore le général, Nicolae Ciuca, au Ministère de la Défense.

    Pourtant, sur l’ensemble des nouveaux ministres, trois ont reçu un avis négatif suite aux auditions de la semaine dernière, dans les commissions de spécialité. Il s’agit du sénateur Florin Cîţu, aux Finances, de la cheffe du PNL Bucarest, Violeta Alexandru, au ministère du Travail, et du député libéral Ion Ştefan, au ministère des Travaux publics, du Développement et de l’Administration. Idéalement, la nouvelle équipe gouvernementale dirigera la Roumanie une année durant, jusqu’au moment des élections parlementaires prévues l’automne prochain. Pourtant, l’actuel cabinet est fragile, surtout que son investiture repose sur le vote de plusieurs formations qui a, chacune, son propre agenda et ses propres exigences, souvent, contradictoires. Du coup, s’inquiètent les analystes, toute motion de censure pourrait passer facilement. (trad.Ioana Stancescu)

  • 23.10.2019

    23.10.2019

    Gouvernement – Le premier ministre désigné, Ludovic Orban, leader du Parti national libéral, doit rencontrer aujourd’hui la délégation du parti Pro Romania, Pro Roumanie, de l’ancien premier ministre social-démocrate, Victor Ponta. Lors des consultations de mardi avec les représentants des quatre formations politiques- l’Alliance des libéraux et des démocrates, le Parti du Mouvement populaire, l’Union démocrate des magyars de Roumanie et l’Union Sauvez la Roumanie, Ludovic Orban s’est dit confiant quant aux chances que son gouvernement obtienne le vote du Parlement. L’USR a plaidé en faveur d’un accord politique. ALDE a affirmé avoir obtenu une entente au sujet de ces sollicitations parmi lesquelles le maintien du taux unique d’imposition et l’absence des décrets d’urgence en Justice. Le PMP n’a pas encore décidé, tandis que l’UDMR plaide en faveur d’un accord écrit qui prévoie entre autres, 6% du budget alloué à l’Education et la tenue des élections locales en un seul tour.

    OTAN – Poursuite ce mercredi, à Bruxelles, de la Conférence OTAN de haut niveau sur la maîtrise des armements, le désarmement et la non prolifération des armes de destruction massive. La Roumanie y est représentée par le secrétaire d’Etat, Dan Neculaescu. Mardi, lors d’une allocution ciblée sur les préoccupations mondiales de sécurité dans le contexte du développement des missiles balistiques, le responsable roumain a passé en revue les efforts que Bucarest fait dans le domaine des ADM. Dan Neculaescu a eu en marge de la réunion une entrevue avec l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le Roumain, Mircea Geoana. Leurs pourparlers ont porté sur les efforts des alliés de renforcer la défense sur le flanc oriental de l’Alliance. Les deux officiels roumains ont également discuté des préparatifs en vue du sommet de l’OTAN de Londres, au mois de décembre.

    Exercice – Defender Europe 2020, le plus ample exercice militaire depuis la fin de la Guerre Froide, se tiendra l’année prochaine, de février à août sur une dizaine de pays européens, notamment en Allemagne et en Pologne. 37 000 soldats, dont 29 000 Américains, de 18 pays sont annoncés. La Roumanie aura une participation importante, a fait savoir le chef de l’Etat major, le général Nicolae Ciuca, lors d’une déclaration sur Radio Roumanie. Après s’être concentré, ces vingt dernières années, sur les conflits au Proche Orient, le Pentagone a décidé, suite à l’intervention russe, de 2014, en Ukraine, de canaliser ses efforts sur la défense européenne et sur les moyens de transférer ses troupes sur le vieux continent, en cas de crise.


    Football – Le club champion de Roumanie au football, CFR Cluj, rencontre jeudi, en France, les footballeurs du Stade Rennais football, dans le cadre d’un nouveau match au sein du Groupe F de la Ligue Europa. A l’heure où l’on parle, les Roumains ont une victoire contre les Italiens de Lazio Rome et une défaite face aux Ecossais de Celtic Glasgow. D’ailleurs, ce sont eux qui dominent leur groupe avec 4 points, suivis par les Tricolores de CFR Cluj, les Italiens de Lazio Rome et les Français de Rennes.



    Météo – En Roumanie, la météo demeure clémente, avec un beau soleil et des températures supérieures à la normale saisonnière. Le ciel est plutôt bleu. Les températures maximales vont de 18 à 28 degrés. 17 degrés et un beau soleil à midi, dans le ciel bucarestois.

  • 01.10.2019

    01.10.2019

    Présidentielles – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, serait crédité de 45% des suffrages lors des élections présidentielles de novembre prochain, selon un sondage IMAS réalisé sur demande d’une chaîne privée de radio. Iohannis, candidat du PNL, serait suivi à distance par le candidat de l’Alliance des libéraux et des démocrates et du parti Pro Roumanie, le comédien, Mircea Diaconu, avec 16% des votes. En troisième position arriverait Dan Barna, de l’Alliance USR-PLUS, avec 14% des suffrages, de 2% de plus que la candidate sociale-démocrate, l’actuelle première ministre, Viorica Dancila. Enfin, en cinquième position, avec 8% des voix, ce serait le candidat du Parti du Mouvement Populaire, Theodor Paleologu. Si des élections parlementaires avaient lieu demain, le PNL remportera le scrutin, avec 28% des voix, suivi par le PSD- 19,5%, l’USR- 18%, s’il se présente tout seul ou 24%, s’il forme une alliance avec PLUS. Le sondage a été réalisé du 9 au 28 août dernier auprès d’un millier de personnes de plus de 18 ans.


    Motion – La motion de censure de l’opposition contre le gouvernement social-démocrate de Viorica Dancila sera déposée, sur la table du Parlement, dans le courant de ce mardi, a fait savoir le leader libéral, Ludovic Orban. Initiée par le PNL, le document bénéficie du soutien des parlementaires appartenant à toutes les formations parlementaires: USR, UDMR, PMP, ALDE, Pro Roumanie et même PSD. Pourtant, les leaders socio- démocrates affirment que le parlement rejettera le document, puisqu’il ne propose ni programme de gouvernance, ni un nouveau premier ministre. Le gouvernement de Viorica Dancila a perdu la majorité parlementaire après que son partenaire, ALDE, a décidé de quitter la coalition au pouvoir, fin août dernier.

    Commissaire – Le Comité exécutif du PSD, au pouvoir, se réunit ce mardi pour désigner un nouveau candidat aux fonctions de commissaire européen affecté aux Transports, après que la Commission juridique du Parlement européen a rejeté hier la candidature de Rovana Plumb, en l’accusant de conflit d’intérêts. Du coup, la première ministre, Viorica Dancila, a affirmé avancer une nouvelle proposition. Le sujet sera débattu mercredi, à l’occasion d’une entrevue entre le chef de l’Etat et sa première ministre. La semaine dernière, l’eurodéputée sociale-démocrate, la Roumaine, Rovana Plumb a été appelé à éclaircir certains aspects controversés de sa déclaration de patrimoine, relatifs à un crédit pour financer une campagne électorale. Lundi, Rovana Plumb a fait savoir qu’elle avait remboursé le crédit de 168.000 euros au sujet duquel il y avait des soupçons de conflit d’intérêts.


    Démission – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a réclamé la démission du procureur en chef de la Direction d’investigation du crime organisé et du terrorisme, Felix Banila. Iohannis lui reproche la façon déficitaire dont la DIICOT a mené l’enquête dans deux dossiers de crime avec, pour victimes, trois adolescentes âgées de 11 à 18 ans, tuées dans le sud du pays. Critiqué pour la vitesse tardive de réaction de la Direction et pour des déclarations publiques de certaines autorités, en manque total de respect pour les familles des victimes, Felix Banila a affirmé accorder une attention particulière à la demande du président roumain. Pourtant, il a précisé qu’un éventuel départ de la tête du Parquet anti mafia pourrait déstabiliser un pays membre de l’UE et de l’OTAN.

    Europalia – Coup d’envoi, ce mardi, à Bruxelles, de l’édition 2019 du Festival International d’Art Europalia, avec la Roumanie pour invitée d’honneur. La cérémonie d’ouverture se déroule en présence du chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, invité sur place par le roi Philippe de Belgique. Les deux officiels visiteront l’exposition Brancusi, la sublimation de la forme, l’événement le plus important jamais consacré à l’artiste roumain ces dernières décennies et participeront au concert soutenu par l’ensemble RaRo-SoNoRo. Organisé entre octobre 2019 et février 2020, en Belgique, en France, aux Pays Bas, en Allemagne, au Luxembourg et au Royaume Uni, le Festival Europalia comporte des manifestations artistiques dans tous les domaines: arts visuels, spectacles, musique, films, littérature, éducation culturelle. La Roumanie y participera avec plus de 270 événements.



    Rentrée – Des centaines de milliers d’étudiants ont repris ce mardi leurs cours dans tous les centres universitaires de Roumanie, Après les cérémonies organisées hier par plusieurs grandes universités roumaines, aujourd’hui ce fut le tour des institutions militaires de hautes études. L’Académie Technique militaire Ferdinand I de Bucarest et l’Université de défense Carol I ont marqué la rentrée en présence du ministre de la Défense, Gabriel Les. A l’heure où l’on parle, la Roumanie recense 54 universités publiques et 47 privées.

    Météo – Il fait beau et chaud en ce mardi, en Roumanie. Les températures dépassent légèrement la normale saisonnière dans le sud et le sud-est du territoire. Le ciel est variable, plutôt couvert dans le sud-ouest et bleu dans le reste. Les températures maximales vont de 20 à 29 degrés.

  • A la une de la presse roumaine 05.06.2019

    A la une de la presse roumaine 05.06.2019

    Ce mercredi, à la Une des journaux en ligne de Roumanie : le chef de l’Etat roumain poursuit ses consultations avec les partis parlementaires, écrit Romania libera, tandis qu’Adevarul s’exclame « pas d’argent au budget d’Etat ». Pour sa part, Gandul se penche sur un projet de loi interdisant la mesure de liberté conditionnelle aux pédophiles, violateurs et criminels. A la fin, Jurnalul national informe que l’Ambassade américaine en Roumanie apprend aux retraités roumains de voter correctement.

  • 03.02.2019

    03.02.2019

    Réunion — Le Comité exécutif national du Parti social-démocrate, principal parti de la coalition au pouvoir en Roumanie, se réunit aujourd’hui à Bucarest. Parmi les thèmes en débat — le projet de budget pour 2019 et les préparatifs de campagne en vue des élections européennes prévues en mai prochain. Le ministre des Finances Eugen Teodorovici a annoncé que le projet de budget serait approuvé au cours de la réunion gouvernementale de mardi. Publié sur le site du ministère des Finances, le projet table sur une croissance économique de 5,5%, une inflation de 2,8% et un déficit de 2,5% du PIB. Les ministères de la Santé, des Transports et de l’Education se verront allouer des fonds supplémentaires. Les ministères du Milieu d’affaires, des Communications et de l’Energie toucheront des enveloppes amincies. Les maires des grandes villes sont mécontents parce que les administrations locales devraient reprendre le paiement d’une partie des frais sociaux, assurés jusqu’ici par le budget central. Le projet de budget est critiqué par l’opposition de droite.



    Alliance — L’Union Sauvez la Roumanie (USR, d’opposition) et le Parti Liberté, Unité et Solidarité (PLUS) ont décidé de former une alliance électorale en vue des élections pour le Parlement européen prévues en mai. La décision a été prise hier par les assemblées dirigeantes des deux partis. Le président de PLUS, Dacian Cioloş, ancien commissaire européen à l’Agriculture et ancien premier ministre de la Roumanie, ouvre la liste des candidats pour le scrutin du mois de mai. La rédaction de la liste est en cours, a précisé le président de l’USR, Dan Barna. L’Union démocrate magyare de Roumanie a également désigné ses candidats aux élections européennes de cette année ; l’ordre sur la liste sera fixé en mars, à la réunion du Comité permanent de l’Union.



    Arrêt — Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest salue le 10e anniversaire depuis le prononcé de l’arrêt de la Cour internationale de justice de La Haye dans l’affaire « Délimitation maritime en mer Noire (Roumanie c. Ukraine) ». Selon un communiqué diffusé aujourd’hui par le ministère, dans l’arrêt rendu le 3 février 2009, la Cour a fixé le tracé de la ligne de délimitation entre le plateau continental et les zones économiques exclusives des deux Etats, accordant à la Roumanie 9700 km² d’espaces maritimes — plateau continental et zone économique exclusive — en mer Noire, sur les 12.200 km² disputés. Le fait que la Cour de La Haye ait statué sur la délimitation en mer Noire a été bénéfique pour les deux Etats, favorisant l’approche bilatérale dans un esprit constructif et contribuant à la stabilité régionale, précise le communiqué. Selon le ministère des Affaires étrangères, l’arrêt du 3 février 2009, qui a traité un différend vieux de 42 ans, est devenu un repère important pour les délimitations maritimes ultérieures, étant constamment cité dans la jurisprudence de la Cour internationale de justice et d’autres juridictions internationales, mais aussi dans la doctrine du droit international en la matière.




    Grippe – En Roumanie, le bilan de l’épidémie de grippe s’est alourdi à 69. Le dernier décès survenu est celui d’une femme de 41 ans du département d’Olt, du sud de la Roumanie, non vaccinée et souffrant de conditions médicales préexistantes. La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a précisé que la grippe se propage sur l’ensemble du pays et que la baisse de l’intensité de circulation des virus n’est pas prévue en février. Parmi les mesures immédiates annoncées, l’on compte la limitation de l’accès dans tous les hôpitaux de Roumanie, la réfection des stocks de produits antiviraux, le traitement prophylactique pour les personnes qui entrent en contact avec les malades ou encore la vaccination des personnels médicaux pas encore vaccinés.



    Prix – Les gagnants du concours radiophonique BBC Drama Awards 2019 seront annoncés aujourd’hui à Londres, dans une cérémonie au Radio Theatre de la BBC. Production du Théâtre national radiophonique de Radio Roumanie, la pièce « La Confession » figure parmi les trois finalistes de la section du meilleur drame européen. Elle est réalisée par Ilinca Stihi, sur un scénario de Doina Papp daprès le roman « Les Démons » de Dostoïevski. Les prix BBC Audio Drama récompensent loriginalité et la qualité des productions audio diffusées aussi bien sur les ondes quen ligne. Ils mettent en lumière la créativité des acteurs, des écrivains, des producteurs, des ingénieurs du son qui travaillent dans ce genre esthétique à part.



    Tennis — Le duo roumain Irina Begu/Monica Niculescu a conquis ce dimanche le titre à l’épreuve de double du tournoi de tennis WTA de Hua Hin (Thaïlande). Les Roumaines ont disposé en finale de la paire russo-chinoise Ana Blinkova/Yafan Wang par 2-6, 6-1, 12-10. C’est le second trophée que Begu et Niculescu gagnent à l’épreuve de double, après celui de Hobart en 2012. Les deux joueuses ont encore disputé ensemble des matchs en finale à Wuhan, à Moscou (les deux en 2015) et à Luxembourg (en 2012).



    Météo — Le temps est particulièrement chaud en Roumanie, notamment dans les régions à l’intérieur des Carpates et dans le sud-est, ainsi que sur le relief. Le ciel est temporairement nuageux, et le brouillard est signalé dans les zones à faible altitude du sud et de l’est. Le vent est faible à modéré, plus intense en montagne, surtout sur les sommets, mais aussi dans l’ouest du territoire. 10° et un peu de soleil à Bucarest.