Tag: pauvreté

  • Projets sociaux dans le quartier de Ferentari

    Projets sociaux dans le quartier de Ferentari

    Ferentari est le quartier le plus pauvre de la capitale roumaine, le plus mal famé et confronté aux plus grands défis : violence domestique, prostitution, consommation et trafic de drogues, analphabétisme. Les enfants qui naissent et grandissent dans ce quartier ont-ils vraiment des chances de mener une vie normale ? Plusieurs projets sociaux y sont menés pour venir en aide à ces enfants, ainsi qu’aux adultes roms qui y vivent. Ionuţ Oprea est acteur. Il y a 6 ans, il a commencé à organiser, en tant que bénévole, des ateliers de théâtre au Club d’éducation alternative. Ces ateliers font partie d’un projet de l’ONG Policy Center for Roma and Minorities.



    Le club a été créé à l’intention des enfants en situation de risque qui vivent dans des zones précaires – de véritables ghettos – de ce quartier. Engagé par hasard dans ce programme, Ionuţ Oprea a réussi, au fil du temps, à dépasser les différences culturelles et à se rapprocher de ces enfants, pour lesquels le théâtre est devenu une sorte de thérapie : « Je suis venu avec mon système de valeurs et de connaissances, avec mon éducation, et je me suis retrouvé dans un monde un peu à l’envers, où mes valeurs n’étaient pas celles des autres. Dans « mon monde », l’éducation est considérée comme quelque chose de naturel et de bénéfique, dont on souhaite pouvoir bénéficier le plus possible. Or, ici, on doit convaincre les gamins avec lesquels on travaille et leurs parents que l’éducation est une voie à suivre et qu’elle peut être la solution pour sortir de leur situation difficile. Franchement, je ne sais pas si j’ai déjà réussi à les convaincre. Tout ce que je peux faire, c’est de m’y présenter chaque jour et de dire les mêmes choses. Et d’insister. Personne ne peut garantir mon succès, personne ne peut garantir que j’ai changé quoi que ce soit. »



    Et pourtant, les efforts de Ionuţ commencent déjà à porter leurs fruits et ses résultats confirment la valeur de son travail : « Nicoleta est un de mes plus grands succès. Dès le début, j’ai remarqué chez elle une attitude envers la vie, envers moi et envers le théâtre qui m’a fait penser qu’elle pouvait devenir leader. J’ai vu sa façon d’interagir avec les autres et la façon dont les autres interagissent avec elle… C’est bien elle qui me donne le plus d’espoir, car elle s’informe, elle a commencé à écrire, elle compose de la musique. Elle s’est déjà mise à écrire une pièce de théâtre… Et Nicoleta n’est qu’un exemple. Il y a dans la troupe d’autres gamins qui commencent, après plusieurs années de travail, à se découvrir des aptitudes, à trouver leur place au sein de la troupe : l’un d’entre eux a assumé le rôle de régisseur technique, un autre s’occupe de l’affiche et de l’image, un troisième est responsable de la discipline pendant les répétitions… Chacun découvre son rôle dans la troupe. Et ces choses-là m’incitent à continuer. »



    Nicoleta Ghiţă, un des grands succès de Ionuţ Oprea, a 18 ans et elle avait déjà commencé à suivre des cours de théâtre avant l’arrivée de Ionuţ dans le quartier de Ferentari. Toute petite, elle a senti que le théâtre était sa passion et elle a prouvé son grand talent. Elle a dû surmonter des moments très difficiles et elle travaille depuis l’âge de 15 ans : « A présent je peux dire que je me sens épanouie, d’une certaine façon, car j’ai beaucoup évolué. Cet enfant insupportable que j’étais, qui n’aimait personne et que personne n’aimait, est devenu un être agréable, gentil avec les autres et qui a des amis. J’en suis arrivée à aimer les autres ! C’est un changement radical. Et quand je vois que Ionuţ est fier de moi, cela me rend, à mon tour, fière de moi-même. Au bout de 3 ou 4 mois, durant lesquels Ionuţ n’a pas cessé de me dire que je devais commencer à écrire des histoires, j’ai fini par m’y mettre, puisqu’il insistait tant. Ce faisant, j’ai constaté que de cette façon je pouvais m’exprimer et me libérer. Certaines des histoires, je les poste sur Facebook, d’autres je les écris pour moi-même, pour me libérer de mes frustrations, de mes problèmes, pour savoir où j’en suis… A part l’écriture, je suis passionnée de musique. J’aimerais m’orienter vers la musique et le théâtre. »



    Daniela Vlăsceanu a 34 ans. Elle est née et elle a grandi dans ce quartier et elle a 3 enfants. Depuis plus de 8 ans, elle s’est engagée dans des projets en faveur des personnes qui ont besoin d’aide. En juin 2016, elle a contribué à la création, dans le quartier de Ferentari, d’un centre communautaire ouvert à toute la communauté, bien entendu. Elle y organise des activités éducatives et distractives avec les enfants, organise des fêtes, collecte des dons… A présent elle souhaite collecter de l’argent pour emmener les enfants dans une colonie de vacances. Elle travaille avec un groupe de 25 enfants, âgés, pour la plupart, de 6 à 12 ans. Elle souhaite les accompagner « jusqu’au bout », c’est-à-dire jusqu’à les voir inscrits au lycée et à la fac. De nombreux adultes viennent au centre communautaire, pour chercher de l’aide, soit parce qu’ils n’ont pas de papiers, soit parce que leurs enfants sont consommateurs de drogue. Le principal problème ? La pauvreté, bien sûr. Daniela Vlăsceanu : « A cause de la pauvreté, il n’ont pas d’assurance maladie, ils ne peuvent pas aller voir un médecin, bénéficier d’hospitalisation. Ils n’ont aucun revenu. Ils sont malades et démunis… Je n’ai pas changé le quartier de Ferentari et je ne pourrai pas le faire, mais je pense que chacun de nous peut contribuer d’une façon ou d’une autre: aider quelqu’un à obtenir des papiers d’identité, s’engager dans un projet proposé par d’autres organisations… A présent, une telle organisation offre de la nourriture à 5 personnes âgées une fois par semaine. Au moins ça ! Une fois par semaine, que quelqu’un leur porte deux sacs d’aliments, c’est pas beaucoup, mais c’est plus que rien. Ou quand ils n’ont aucun papier et qu’on les aide à obtenir un certificat de naissance ou une carte d’identité et qu’ils puissent ensuite aller se faire soigner ou demander une pension… »



    Depuis quelque temps, plusieurs ONGs sont actives dans le quartier de Ferentari, offrant un accompagnement aux gens qui ont besoin de papiers d’identité et les conseillant en tant que consommateurs. Quels changements seraient les plus nécessaires dans ce quartier ? « Je ne sais même pas par où commencer. On a besoin d’emplois, pour que les gens puissent gagner leur vie, d’écoles mieux entretenues, pour que le plafond des salles de classe ne s’effondre pas. Il y a plusieurs écoles dans le quartier, mais ce sont des écoles du niveau de… Ferentari. Les enfants vont à l’école, mais ils ne semblent pas y apprendre beaucoup de choses. Je pense qu’on a besoin d’enseignants avec une meilleure formation, de polycliniques, pour ne plus parler d’un hôpital, car ce serait trop pour Ferentari. »(Aut. : Luana Pleşea; Trad.: Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine – 07.05.2018

    A la Une de la presse roumaine – 07.05.2018

    La Santé fait la Une de la presse nationale en ce début de semaine. Les quotidiens évoquent aussi des médicaments communs que les jeunes utilisent pour se droguer, de la vitesse des trains en Roumanie et d’un projet inédit qui vise à éradiquer la pauvreté.


  • 16.03.2018

    16.03.2018

    FMI – Jaewoo Lee, le chef de la mission du FMI pour la Roumanie, et Alejandro Hajdenberg, le représentant permanent du FMI à Bucarest, doivent présenter aujourd’hui les conclusions de leur visite d’une semaine en Roumanie. L’institution financière recommande à la Roumanie de mettre au point un paquet équilibré de politiques monétaires, fiscales et d’investissements, afin de maintenir le rythme de croissance économique enregistré l’année dernière. Lors de leurs pourparlers avec les responsables roumains, les experts internationaux ont également souligné l’importance d’améliorer la collecte de fonds au budget de l’Etat et de garder les dépenses publiques entre des limites soutenables. Notons qu’à présent Bucarest ne dispose d’aucun accord de financement avec le FMI. Toutefois, l’institution examine annuellement l’évolution de l’économie roumaine, cette délégation étant venue en Roumanie pour des consultations annuelles, un exercice de suivi obligatoire pour tous les Etats membres.

    Pauvreté – En 2016, le risque de pauvreté parmi les personnes occupées de Roumanie a été presque double (soit de 18,9%) par rapport à la moyenne européenne de 9,6%. C’est ce que constate un rapport Eurostat rendu public ce vendredi. Sur l’ensemble de l’UE, c’est la Roumanie qui a le plus grand risque de pauvreté chez les personnes occupées, suivie à distance par la Grèce, l’Espagne, le Luxembourg, l’Italie et la Bulgarie. Au pôle opposé, le moindre risque de pauvreté est à retrouver en Finlande (3,1%), en République tchèque (3,8%), en Belgique (4,7%) et en Irlande (4,8%). Selon Eurostat, au niveau de l’UE, le risque de pauvreté parmi les personnes occupées n’a cessé d’augmenter ces dernières années, à savoir de 8,3% en 2010 à 9,6% en 2016. Seuls 9 Etats membres ont connu une baisse entre 2010 et 2016, dont la Lituanie, le Danemark, la Lettonie et la Suède. A Bucarest, les données publiées antérieurement par l’Institut national de la statistique indiquent que le taux annuel d’inflation s’est accru cette année de 4,3% en janvier à 4,7% en février, sur la toile de fond de la hausse des prix des marchandises. La Banque nationale de Roumanie table, elle, sur un taux d’inflation de 3,1% pour la fin 2019.

    Marathon – Le Roumain Tiberiu Uşeriu, 44 ans, a remporté pour la 3e année consécutive le marathon 6633 Arctic Ultra, considéré comme le plus difficile au monde et organisé dans la zone du Cercle Polaire. La course a débuté le 8 mars, Tiberiu Uşeriu arrivant à destination après 7 jours et 5 heures. Trois autres Roumains étaient inscrits dans la même compétition : Floretina Iofcea, Polgar Levente et Avram Iancu. Ce dernier est connu pour avoir traversé la Manche à la nage et pour avoir parcouru le Danube à la nage sans costume en néoprène, ainsi que Floretina Iofcea et Polgar Levente.

    Livre – La Roumanie compte parmi les 45 pays invités à participer jusqu’à lundi à la 38e édition du Salon du Livre de Paris. Sous le slogan « La Roumanie, comme vous ne l’avez jamais lue », le stand roumain propose une cinquantaine de titres récents et plus de 20 événements auxquels prendront part des écrivains, traducteurs, éditeurs et diplomates. En même temps, la Roumanie est le pays à l’honneur de l’édition 2018 de la Foire internationale du livre de Leipzig en Allemagne, le plus important événement de ce genre d’Europe et un des plus importants au monde. Sous le slogan «Romanie. Zoom in », le pavillon de la Roumanie accueillera quelque 70 événements organisés par le ministère de la Culture et de l’Identité nationale visant à promouvoir les auteurs roumains contemporains.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, n° 1 mondiale, rencontrera la Japonaise Naomi Osaka, 20e mondiale, samedi, dans les demi-finales du tournoi WTA d’Indian Wells en Californie. Halep s’est qualifiée dans les demi-finales après avoir eu raison de la Croate, Petra Martic, tandis que Osaka a battu jeudi Karolina Pliskova de République tchèque. Rappelons-le, Simona Halep a remporté le tournoi de Californie en 2015.

    Météo – Le risque d’inondations est toujours très élevé en Roumanie, vu que les météorologues annoncent une période de pluies abondantes et que la terre est déjà imbibée d’eau suite à la fonte des neiges et aux averses tombées ces derniers jours. C’est ce qu’a déclaré le chef du Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat. « Nous sommes confrontés à des situations météo hors du commun, des situations inconnues, en raison des changements climatiques », a encore ajouté Raed Arafat. Selon le ministère de l’Intérieur, 14 départements du centre, du sud et de l’est du pays sont touchés par les crues, des dizaines de personnes ayant été évacuées à Covasna et Brasov. De même, sur l’ensemble du pays, 3 routes nationales, 9 routes départementales et un tronçon de voie ferrée sont toujours impraticables. Quelque 5000 pompiers, gendarmes et policiers et plus de 2300 moyens techniques ont été déployés pour aider les communautés affectées par les phénomènes hydrologiques dangereux. Aujourd’hui il pleut sur l’ouest du pays et en montagne, toutefois il fait assez chaud, avec des températures maximales allant de 8 à 18 degrés. 16 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 27.12.2017

    27.12.2017

    Rencontre — A Bucarest, le premier ministre Mihai Tudose rencontre aujourd’hui les représentants de 43 organisations civiques, actives dans les mouvements de protestation contre la législation pénale, qui lui ont demandé d’avoir avec lui une discussion en matière de lois de la justice et des modifications des Codes pénaux. Ces organisations ont exprimé leur disponibilité à contribuer à des solutions, dans le sens de l’observation de l’Etat de droit, des principes démocratiques et des droits fondamentaux. Récemment, le Sénat, en tant que chambre décisionnelle, a adopté les projets de modification de la Loi d’organisation et de fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, celui portant organisation judiciaire et celui portant statut des magistrats. Les modifications, soutenues par la coalition PSD-ALDE au pouvoir, sont contestées de manière véhémente par l’opposition politique de droite, par une partie de l’opinion publique et par des centaines de magistrats, qui considèrent que le processus de réforme n’est pas transparent. Entre autres, une proposition de loi déposée le 18 décembre à la Chambre des députés par plusieurs parlementaires du PSD prévoit l’exécution à domicile des peines de prison de moins de 3 ans ainsi qu’un plancher de 200.000 euros pour l’abus de fonctions. Une réduction des limites est également prévue pour les peines de corruption passive et active ainsi que pour le trafic d’influence. Vendredi, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, a envoyé une lettre au président de la Roumanie, Klaus Iohannis, l’exhortant à demander à la Commission de Venise un point de vue sur les réformes législatives déjà adoptées par le parlement. Antérieurement, les ambassades de Belgique, du Danemark, de France, de Finlande, d’Allemagne, des Pays Bas et de Suède à Bucarest ont fait appel, dans une lettre commune, à toutes les parties prenantes à la réforme de la justice d’éviter toute action pouvant affaiblir l’indépendance du système judiciaire et de la lutte contre la corruption. En réplique, le ministère des Affaires étrangères a précisé que le renforcement de l’Etat de droit et la lutte contre la corruption faisaient partie des priorités assumées par le gouvernement de Bucarest.



    Crédit — En 2017, la Roumanie a remboursé 1,263 milliards d’euros du crédit stand-by contracté en 2009, à l’UE et à la Banque Mondiale. La somme représente des mensualités du capital, respectivement des intérêts et des commissions, selon les données transmises par le ministère des Finances. La plus grande partie de ce montant a été payée à l’UE, soit 1,254 milliards d’euros. Le pic de paiement de cette année était au mois de septembre, lorsque plus de 1,179 milliards d’euros ont été remboursés, tant à l’UE qu’à la Banque Mondiale. La Roumanie doit encore payer, jusqu’en 2023, plus de 3,5 milliards d’euros à la Banque Mondiale et à l’UE.



    Statistique — Environ deux sur cinq personnes qui avaient un emploi l’année dernière vivaient en dessous du seuil de pauvreté, lit-on dans une publication de l’Institut national de la statistique de Roumanie (INS). En 2016, sur l’ensemble des personnes occupées, celles qui se situaient en dessous du seuil de pauvreté ont représenté 18,9%, soit 7,3% de moins que les personnes qui n’ont exercé aucune activité économique et sociale. Parmi les personnes ayant exercé une activité économique et sociale de type salarial ou à leur propre compte, des différences entre les sexes sont constatées : un homme sur 5 et respectivement une femme sur 7 ont été en dessous du seuil de pauvreté. En revanche, parmi les personnes non occupées ou inactives en 2016, l’écart entre les femmes et les hommes a été de 6,3 points de pourcentage. Quant à la situation des chômeurs, un sur deux est pauvre, les chômeurs hommes ayant la situation la plus difficile, par rapport aux femmes au chômage (deux fois plus d’hommes que de femmes).



  • A la Une de la presse roumaine 15.12.2017

    A la Une de la presse roumaine 15.12.2017

    En
    ce deuxième jour de deuil national en Roumanie, la presse centrale suit de près
    les préparatifs pour l’enterrement du roi Michel Ier, dernier souverain du
    pays. Par ailleurs, une pauvreté profonde se cache en fait derrière la
    croissance économique record de la Roumanie, selon Eurostat et Bloomberg. Voici les principaux sujets du jour pour la
    presse roumaine.

  • 20.11.2017

    20.11.2017

    Fiscalité – Les effets sur le milieu des affaires des mesures fiscales récemment adoptées par le gouvernement se retrouvent ce lundi à l’agenda de la Commission chargée du budget et de la commission économique du Parlement de Bucarest. Y participent également les représentants des patronats, des investisseurs étrangers et autochtones, de l’Association des Villes ainsi que de la Chambre de commerce et d’industrie de la Roumanie. Rappelons-le, l’Exécutif de Bucarest a récemment adopté plusieurs modifications du Code fiscal, dont la plus controversées porte sur le transfert des contributions sociales depuis l’employeur à l’employé à compter du 1er janvier 2018. Dans la perspective de ce transfert, les patrons sont obligés par décret d’urgence de démarrer la renégociation des contrats de travail, quel que soit le nombre de leurs employés. Pour sa part, le gouvernement affirme que cette démarche est nécessaire, car, jusqu’ici, seules les sociétés comptant plus de 21 salariés devaient organiser des négociations collectives. La renégociation des contrats de travail doit s’achever avant le 20 décembre.

    Patriot – Le plénum du Sénat de Bucarest se réunit aujourd’hui pour approuver le rachat de systèmes de missiles Patriot, dans le cadre du programme de dotation de l’armée roumaine. Le projet de loi a déjà été approuvé par la Commission parlementaire de Défense. Mardi ce sera à la Chambre des Députés d’en débattre et de donner le verdict final. La Roumanie souhaite se doter de 7 systèmes de missiles sol-air Patriot d’une valeur totale de 4 milliards de dollars. L’acquisition du premier système a déjà été avalisée par l’administration américaine, sa valeur est de 750 millions de dollar, à contracter avant la fin de l’année en cours. A présent les forces de l’armée roumaine sont équipées de systèmes sol-air d’origine soviétique, dépassés d’un point de vue opérationnel et technologique.

    Enfants – L’année dernière, près de la moitié (49,2%) des enfants de Roumanie étaient exposés au risque de la pauvreté et de l’exclusion sociale, soit le plus haut pourcentage parmi les Etats membres de l’UE, et un chiffre presque double par rapport à la moyenne européenne de 26,4%. C’est ce que constate une récente étude d’Eurostat. Au pôle opposé, les pays de l’UE où les enfants sont le moins exposés à ces risques sont le Danemark (13%), la Finlande (14%) et la Slovénie (15%). Selon les données d’Eurostat, en 2016, près de 25 millions d’enfants de l’Union, âgés de 0 à 17 ans, couraient le risque de la pauvreté et de l’exclusion sociale. Toutefois, dans la période 2010 -2016, ce risque a baissé de 27,5 à 26,4%.

    Chisinau – Plus de 87% des électeurs qui ont participé dimanche au référendum organisé à Chisinau, en République de Molodova, se sont dits favorables à la révocation de sa fonction du maire de la capitale moldave, le libéral pro-occidental Dorin Chirtoaca. 13% ont voté contre. Le résultat du scrutin n’a pourtant pas été validé en raison de la présence très faible aux urnes, à savoir de 17,54%. Pour que le résultat soit valable, il fallait avoir une présence aux urnes d’au moins un tiers des électeurs. Ce référendum est une première pour la République de Moldova ; il a été initié par le Parti des Socialistes, du président pro-russe Igor Dodon, étant soutenu par 2 autres formations politiques de gauche.

    Agences – Les ministres des Affaires européennes de l’UE se réunissent aujourd’hui à Bruxelles pour décider du futur siège de l’Agence Européenne des Médicaments et de l’Autorité Bancaire Européenne. Sises actuellement à Londres, les deux institutions devront changer de siège après le Brexit. 19 villes européennes, dont Bucarest, ont déposé leur candidature pour accueillir l’Agence Européenne des Médicaments. Celle-ci compte 900 employés et surveille la sécurité des médicaments vendus sur un marché de plus de 500 millions de consommateurs. 8 autres villes souhaitent accueillir l’Autorité Bancaire Européenne. Selon la presse, les villes favorites pour le siège de l’Agence Européenne des Médicaments sont Amsterdam, Copenhague, Barcelone, Milan ou Vienne, alors que la ville de Bonn serait favorite pour l’Autorité Bancaire européenne.

    Météo – En Roumanie, les températures tournent aujourd’hui autour de la normale saisonnière. Toutefois, le ciel est plutôt couvert sur l’ensemble du territoire et il pleut par endroits sur l’ouest, le centre et le sud-est. Les températures maximales de ce lundi iront de 20 à 10 degrés. 6 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • Les SDFs et leurs histoires

    Les SDFs et leurs histoires

    Ils sont perçus comme un groupe, bien qu’ils soient, en réalité, tout aussi individualisés que n’importe qui d’autre. Ils ont chacun leur histoire. Le sociologue Ciprian Voicilă en a choisi les plus significatives pour les présenter dans son livre : « Témoignages de la rue. 15 biographies sans domicile fixe ». Publié aux Maisons d’Edition « Martor » (Témoin) et réunissant des interviews détaillées avec 15 SDFs, ce livre est non seulement une enquête sociologique, mais aussi une invitation à l’empathie envers ses personnes. Pourtant, en tant que sociologue, l’auteur en a également tiré certaines conclusions théoriques. Ciprian Voicilă : « La première particularité que ces 15 SDFs interviewées partagent est le fait que le plus souvent leur état s’est « chronicisé », pour ainsi dire. Ils sont âgés de plus de 45 ou 50 ans, passés, pour la plupart dans la rue. Ils sont sans domicile fixe depuis 6 à 25 ans, durant lesquels beaucoup d’entre eux sont devenus dépendants de l’alcool, c’était inévitable. Autre élément commun des SDFs: ayant passé la quarantaine ou la cinquantaine, ils ont eu, dans le passé, des emplois recherchés, ils ont travaillé dans des usines et semblent être, de ce fait, des victimes collatérales de la désindustrialisation. Ils avaient été, par exemple, serruriers-mécaniciens ou fraiseurs-outilleurs, l’usine où ils travaillaient a été fermée et les autorités n’ont pas eu intérêt à entreprendre leur reconversion professionnelle, alors, peu à peu ils se sont retrouvés dans cet état déplorable. »

    Comme dans beaucoup d’autres domaines, là aussi les statistiques officielles sont vieilles et pas très révélatrices. Selon une étude réalisée en 2010 par le Samu social Roumanie, Bucarest comptait à ce moment-là quelque 5 mille SDFs. Le même service d’aide sociale a dressé une liste des causes menant des personnes à vivre dans la rue : le divorce ou le conflit avec la famille, le licenciement, l’incapacité à payer le loyer et les charges publiques, l’alcoolisme, les jeux de hasard. Nombre de SDFs adultes ont passé leur enfance dans des orphelinats, d’autres ont été victimes d’accidents suite auxquels ils n’ont plus été capables de gagner leur vie.

    Bien que certains d’entre eux réussissent à s’intégrer dans la société, beaucoup d’autres demeurent dans la rue. Ce sont les « chronicisés », comme les appelle Ciprian Voicilă : « Plus une personne vit longtemps dans la rue, plus ses chances de réinsertion socio-professionnelle diminuent. Imaginez à quoi cela ressemblerait de vivre des situations dangereuses, certes, mais de ne pas avoir de factures à payer, pas de chefs auxquels obéir et pouvoir se promener librement du matin au soir dans les rues de la capitale. Cette façon de vivre leur crée des difficultés quand ils réussissent à trouver un emploi, car ils se rapportent toujours à la période où ils n’étaient pas obligés de travailler et de rester chaque jour pendant plusieurs heures dans un espace fermé. »

    Pourtant, le Samu social compte également de nombreuses histoires heureuses, c’est-à-dire des scénarios de vie dans lesquels l’ancien SDF est réintégré dans la société. Par ailleurs, il est tout aussi vrai qu’un certain nombre d’entre eux reprennent le cycle. Pour une raison ou une autre – dépression cachée ou nostalgie de la période de liberté absolue, quand ils ne devaient obéir à personne – ils quittent l’emploi et renoncent à leur nouvelle vie. » C’est toujours par l’intermédiaire du Samu social que nous avons réussi à parler à des SDFs. M. Niculescu Călin Niculae est sexagénaire et il vit dans la rue depuis 13 ans. C’est arrivé après son divorce, suite auquel il a perdu son logement. Il nous raconte lui-même son histoire : « Je suis ingénieur métallurgiste et j’ai également suivi une formation post-universitaire en marketing-management. A chaque fois que je cherchais du travail, on me rejetait à cause de mon âge. »

    Bien qu’ayant réussi, tant bien que mal, à survivre dans la rue, une chose ennuie toujours M. Niculescu: « Les gens nous regardent avec haine, avec hostilité, car ils nous confondent avec les drogués et ils nous évitent – pas tous, c’est vrai. Ça c’est une bonne chose… Il faut faire la différence entre une personne comme moi et un jeune qui sort en état d’agitation de la bouche d’un égout, après avoir inspiré dans son sac en plastique les vapeurs hallucinogènes du produit de peinture qui lui sert de drogue. Car je dois dire que moi, je me considère encore comme une personne normale.

    Cristian, âgé de 24 ans, est arrivé à Bucarest quand il en avait 17. Son cas compte parmi les succès du Samu social. Il nous raconte son histoire : « Je suis venu à Bucarest parce que j’avais entendu dire qu’on y avait plus de chances et d’espoirs d’être embauché et d’évoluer, tant soit peu. Au début, cela n’a pas été facile, vu que j’étais seul et que je ne connaissais personne. Pendant une certaine période j’ai vécu dans la rue. C’était dur, je tâchais de m’abriter dans les escaliers des immeubles d’habitations, mais les propriétaires, craignant que je ne fasse des dégâts, me chassaient. Je ne dormais que quelques heures d’affilée.

    Grâce aux ONGs mais aussi à son désir de mener une vie décente, à présent Cristian a un emploi et un logement.SON : « Nombre de SDFs me disaient qu’il ne vaut pas la peine d’être bon aujourd’hui, qu’il vaut mieux voler aux riches. Moi, je leur disais qu’au contraire, il y a des gens riches qui voudraient vous aider, mais si on les vole, ils ne vous aideront pas, c’est logique. Ils me répondaient que j’étais naïf de vouloir être honnête. C’est par le Samu social que m’est arrivée la meilleure chose de ma vie. J’étais sans papiers, les SDFs me les avaient volés. Un ami m’a conseillé de m’adresser au Samu social. C’est par lui que j’ai appris l’existence de ce service. J’ai donc contacté le Samu social et j’ai pu avoir une carte d’identité. C’est toujours avec leur aide que j’ai obtenu mon emploi actuel, dans une ONG qui recycle du papier. Ça me plaît beaucoup. »

    Un bon début qui prouve que c’est possible. ( Trad. : Dominique)

  • Un enfant des rues… comme les autres ?

    Un enfant des rues… comme les autres ?

    Elle lui donna même un double des clefs l’invitant à faire ce qu’il désirait pendant la journée tout en gardant le contact avec elle par le biais d’un téléphone qu’elle lui avait confié. Dès le premier soir l’enfant revint avec ses guenilles habituelles, Soraya l’interrogea pour comprendre où avaient bien pu passer ses beaux vêtements tout neufs. Il lui avoua d’une voix calme, inhabituelle pour un enfant de son âge, que l’un de ses amis, en avait eu plus besoin que lui et qu’ils avaient donc procédé à un échange.

  • A la Une de la presse roumaine 08.09.2017

    A la Une de la presse roumaine 08.09.2017

    Plusieurs débats animent la presse du jour : le 2e pilier du système de retraites, pilier géré par des compagnies privées, pourrait devenir optionnel, le plafonnement de l’indemnité de congé parental à 1800 euros, le nombre très grand de pauvres en Roumanie malgré une croissance économique record et des idées pour rendre Bucarest une capitale plus verte.

  • A la Une de la presse roumaine 04.09.2017

    A la Une de la presse roumaine 04.09.2017

    Comme partout ailleurs dans le monde, trois mots dominent les éditions électroniques des journaux roumains — Corée du nord. La situation du pays et son dernier essai nucléaire sont minutieusement décortiqués, alors que les craintes par rapport une conflagration nucléaire mondiale augmentent. Dans le même temps, la presse bucarestoise s’interroge sur les changements sociaux que pourrait engendrer le prochain référendum sur la redéfinition de la famille, annoncé pour cet automne, ainsi que sur les chances réelles de la Roumanie de sortir « du cercle vicieux de la pauvreté ».




  • Les paradoxes roumains de la pauvreté

    Les paradoxes roumains de la pauvreté

    10 années après ladhésion de la Roumanie à lUE, cest un bon moment pour dresser le bilan. Selon les statistiques, la Roumanie a fait des progrès significatifs dans la baisse de la pauvreté. Si, en 2007, 47% des Roumains vivaient en dessous du seuil de pauvreté, en 2015, ce pourcentage avait baissé jusquà 37%. Ces données sont calculées en fonction dun certain indicateur statistique appelé AROPE qui mesure tant les revenus annuels que les biens quune personne possède. Dans le cas des Roumains, cela veut dire que ces dernières années, plusieurs Roumains ont pu se permettre dacheter des appareils électriques, de lélectroménager et un téléphone portable et aussi de consommer un repas avec de la viande un jour sur deux ou de partir en vacances une semaine par an.



    Par son projet « Le Moniteur social », la Fondation Friedrich Ebert a analysé les chiffres collectés dans les années écoulées après ladhésion et a ses propres conclusions concernant la pauvreté. Victoria Stoiciu les a partagées avec nous : « Il est visible à lœil nu que beaucoup plus de gens ont aujourdhui un téléphone portable et une télé couleur par rapport à 2007. Dune part, ces biens coûtent moins cher actuellement, et souscrire un crédit à la consommation est beaucoup plus aisé maintenant. Si nous considérons cet indicateur, on peut constater que la pauvreté a baissé de manière considérable de 2007 à 2015. Et les Roumains mènent une vie meilleure. »



    Dautre part, une conclusion paradoxale ressort des données interprétées par le « Moniteur social » : même si les manques ont diminué dans lensemble, dans certains cas, ils se sont creusés, en fait. Sil fallait analyser uniquement les revenus, donc les sommes dargent dont les gens disposent, nous serions surpris de constater que la pauvreté est allée croissant. A savoir, le nombre de ceux qui ont des revenus de 60% moins importants par rapport au revenu médian sest accru. En 2015, ils arrivaient à près de 25% de la population, alors quen 2007, leur pourcentage était de 18%.



    Victoria Stoiciu complète ce tableau : « Les Roumains les plus pauvres des continuent de se trouver en milieu rural, et sont en général des personnes qui soccupent de lagriculture de subsistance. A leur égard, aucun progrès na été constaté. En 2007, les 10% de Roumains les plus pauvres avaient 556 euros par an. Je parle des revenus, pas des salaires, mais des revenus qui peuvent être réalisés aussi de la vente de la petite production du ménage : œufs, fromage etc. En 2015, les revenus des plus pauvres arrivaient à 714 euros par an, donc une amélioration insignifiante. Près de 2 millions de Roumains vivent avec 714 euros par an. »



    Au sujet des manques dans lesquels vivent les villageois, surtout ceux des régions montagneuses, nous nous sommes entretenus avec Iulian Angheluţă. Par sa fondation, « Free Mioriţa », il a assumé, depuis quelques années, un projet difficile : emmener lélectricité dans les zones encore non électrifiées de Roumanie. Ces zones sont encore nombreuses dans ce pays, et le manque délectricité est perçu de manière très aiguë dans ces parties du pays qui sont les plus isolées : les villages ou les habitations de montagne.



    Comment vivent les gens là-bas ? Iulian Angheluţă : « Il y a là-bas des routes forestières. Il existe des sources deau, comme par exemple les sources de montagne. Mais pas délectricité. Lélectricité na pas atteint la plupart des zones des Monts Apuseni, dans la partie montagneuse des départements tels que Hunedoara, Maramureş, Bistriţa Năsăud. Il y a des plans et de soi-disant études de faisabilité. En plus, à beaucoup dendroits, les repères obligatoires pour une existence civilisée, comme lécole ou le dispensaire, sont complètement absents. Ces gens-là vivent de lagriculture de subsistance. Chacun a quelques animaux, surtout des moutons et des vaches. La forêt avoisinante est utilisée pour le bois de chauffage, mais aussi pour la cueillette de différents fruits, et celle des champignons. »



    Lélectricité, cest un confort minimal pour ces gens, mais aussi la possibilité de sortir de lisolement. La lumière est arrivée chez eux sous la forme de panneaux photovoltaïques ou solaires apportés par Iulian Angheluţă et ses collègues de Free Mioriţa. Leur première pensée a été pour les enfants qui vivent dans ces communautés isolées. Ecoutons Iulian Angheluţă: « Toute habitation a besoin de main dœuvre. Que cela nous plaise ou pas, les enfants aident aux tâches ménagères. Ils vont en montagne avec les moutons ou aident les parents de différentes autres manières. Leur vie est très dure. Léducation est reléguée au second plan. Cest pourquoi à moi, lélectricité me semble importante. Elle est importante aussi pour les enfants au moment de faire leurs devoirs, elle est importante aussi pour linformation, et pour léducation dans son ensemble. Ainsi, on peut avoir accès à la radio, au téléphone pour accéder à des services durgence tels que lambulance. »



    La situation des enfants et des jeunes comparée à celle des personnes âgées est, dailleurs, un des paradoxes constatés avec lanalyse de la baisse de la pauvreté, estime Victoria Stoiciu, représentante de la Fondation Friedrich Ebert : « Alors que la Roumanie a fait des progrès en ce qui concerne la réduction de la pauvreté et de lexclusion sociale parmi les personnes âgées, force est de constater que parmi les jeunes, les progrès ont été beaucoup plus modestes. La pauvreté na baissé que de 6% entre 2007 et 2015 pour les jeunes de moins de 16 ans. Pour les plus de 64 ans, la précarité a baissé de 24%. Le rythme a été beaucoup plus accéléré. Ce serait une explication pour ce fait. En 2009, le gouvernement de lépoque a adopté une mesure qui a contribué de manière décisive à la baisse de la précarité parmi les personnes âgées : lintroduction de la retraite sociale minimum. Pour le moment, cette retraite est de 415 lei, soit 90 euros. Soyons francs ! 400 lei nassurent pas une vie décente, mais cest pourtant un peu mieux quavant. »



    Dans lattente de remédier à ces décalages par des politiques publiques de protection sociale, les initiatives entamées par la société civile essaient dy suppléer. Cette dernière année, par exemple, Free Mioriţa a réussi à livrer des panneaux solaires ou photovoltaïques à 78 habitations de 15 départements. Ainsi, cette dernière année, elle a contribué à électrifier 4 écoles et deux églises. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • A la Une de la presse roumaine 31.05.2017

    A la Une de la presse roumaine 31.05.2017

    Une brebis — « cette statue vivante » – comme symbole touristique de la Roumanie ; cette proposition du ministre du Tourisme, Mircea Dobre, fait aujourd’hui le tour et la risée d’Internet et de la presse centrale. Il y a des choses plus urgentes à remédier dans le secteur touristique local, avaient mis en garde les principaux acteurs de la branche. Et pas seulement là-bas. Les journalistes ont chiffré le niveau de pauvreté des Roumains mais aussi la magnanimité des élus locaux à l’égard des médiocres équipes locales de foot. Magnanimité qui pourrait néanmoins être enrayée par un plan du commissaire européen au Budget, Günther Oettinger, qui propose de fermer le robinet des fonds de cohésion pour les Etats membres qui n’observent pas les normes en matière d’Etat de droit.




  • La vie dans la rue en hiver

    La vie dans la rue en hiver

    Ils sont en première ligne face au froid, contraints de subir les rigueurs de l’hiver. Alors que le gel sévit de nouveau en Roumanie, les sans-abris deviennent encore plus vulnérables que d’habitude. Une réalité des plus cruelles face à laquelle des ONGs telles le Samusocial s’activent. Sabina Nicolae, directrice exécutive de l’association, témoigne: « Par ce temps, on prend soin de distribuer aux gens de la rue des sacs de couchage, des chaussures, des gants, des bonnets et de leur offrir une boisson chaude, que ça soit une tisane ou de la soupe. A part ça, on met à leur disposition du soutien spécialisé : psychologique, médical et social, tout au long de l’année, afin d’accroître leurs chances à la réinsertion professionnelle. Sinon, le Samusocial s’efforce à leur trouver un abri aussi bien en été qu’en hiver, quand la plupart de ceux passant la nuit dehors souffrent d’engelures très graves. Pour les aider à mieux traverser la saison froide, on leur donne aussi des suppléments de nourriture. Et puis, en hiver, ceux qui sont prêts à offrir un repas chaud aux mal logés sont nombreux.»

    Souvent sans papiers qu’ils ont perdus ou se sont fait voler, les gens de la rue s’en remettent aux assistants du Samu pour se voir délivrer de nouvelles cartes d’identité, premier pas vers une possible réinsertion sociale. A 24 ans, Cristian en a déjà passé 3 dans la rue. Originaire de la ville de Tulcea, il a gagné la capitale, Bucarest, à sa majorité, dans l’espoir d’une vie meilleure. Hélas! Sans parents ni amis prêts à lui donner un coup de main, le jeune homme s’est retrouvé très vite au bout de ses moyens et de ses forces: « Cela fait six ans que je vis à Bucarest et la moitié, je les ai passés dans la rue. L’hiver surtout, c’est l’enfer. J’arrête pas de penser à tous ceux qui passent leurs nuits dehors parce qu’ils n’ont pas d’alternative. Comment font-ils pour résister? Je sais très bien de quoi je parle, car moi aussi, j’ai fait l’expérience des nuits d’hiver passées en plein air. Les soirées, ça va encore. Mais après minuit, quand il se met à geler, c’est très dur. Pour la nourriture, ça allait encore. Je faisais des petits boulots et en échange, on me donnait à manger».

    Ce fut vers la fin 2015 et le début 2016 que le soleil s’est remis à briller timidement dans le ciel de Cristian. C’est grâce au Samu que le jeune homme, muni enfin d’une nouvelle carte d’identité après avoir perdu tous ses papiers dans la rue, trouve du travail : «Je travaille pour une association chargée de la protection de l’environnement et je m’occupe du recyclage du papier. J’aime bien cette façon à eux de faire la collecte du papier en vélo cargo. Au début, l’idée de pédaler toute la journée ne m’attirait pas trop, mais au bout de deux mois de travail, j’ai changé d’avis et je m’y plais. J’habite un petit appart fourni par une ONG à laquelle je verse un loyer modeste qui progressera au fur et à mesure que mes moyens augmenteront eux aussi. Il faut faire comprendre aux gens que le travail est essentiel pour mener une existence normale.»

    Malheureusement, toutes les histoires n’ont pas de fin heureuse. Catalin Niculaie Niculescu a 59 ans et les 13 dernières, il les a vécues dans la rue. C’est suite à son divorce qu’il a perdu sa maison et s’est retrouvé dans cette situation. Après une tentative échouée d’immigrer en Allemagne, il rentre en Roumanie les mains vides et souffrant d’une tuberculose. Pour cet ancien ingénieur métallurgiste, l’âge représente le principal obstacle à l’embauche. Comment a-t-il fait pour résister toutes ces années dans la rue? : «J’ai fait de mon mieux pour tenir bon. Jeune, j’ai fait de l’escalade et j’ai participé à toute sorte de stages de survie en pleine nature. J’ai passé mes nuits un peu partout: dans les parcs, dans une chapelle désaffectée, dans le train régional reliant la capitale à la localité de Videle. J’ai fais la manche à l’entrée des cimetières. Et puis, depuis novembre 2015, j’ai trouvé une place dans un centre d’accueil pour les mal logés. On m’y offre trois repas par jour, une pièce chauffée et de l’eau chaude. J’en suis content».

    Et puis cet hiver, surprise: Monsieur Niculescu s’est vu enfin offrir un petit boulot compatible avec sa taille massive et sa barbe grisâtre : « Je n’espérais pas une telle offre! A vrai dire, il y en a eu plusieurs, donc j’ai même fait mon choix! Cela m’a fait une belle expérience puisque j’ai fait le Père Noël pour Coca Cola. On m’a laissé garder le costume offert par le Samu. Moi, je n’ai pas de connexion à Internet, donc c’est toujours à eux de chercher du boulot pour moi».

    Malades, abattus, accablés par les conditions austères d’une vie très rude, les gens de la rue finissent souvent par déposer les armes, en proie à la solitude et au désespoir. Du coup, ils ont du mal à changer de vie, même quand le destin leur tend la main. Un mécanisme psychologique qui n’a rien de surprenant, nous explique Alina Mirea, assistante sociale au Samu: «La plupart des SDF sont des personnes traumatisées depuis leur jeune âge. Issus dans des familles abusives, ils ont mené une vie de privations avant de se retrouver dans la rue. Du coup, ils sont persuadés qu’ils ne pourront jamais échapper à leur condition. Il faut donc beaucoup de patience et de l’aide spécialisée pour les faire changer de perspective. Certes, on ne saurait pas changer complètement leur destin, mais on pourrait quand même améliorer un peu leur quotidien. Parfois, on arrive à leur offrir un abri, ne serait-ce que temporaire, pour les aider à voir la vie d’un œil différent et les ambitionner à se reconstruire. Mais, il y en a qui préfèrent vivre du jour au lendemain, contents de se restaurer ou de se laver. Ca dépend de chacun quel combat il veut mener».

    Il arrive souvent que les gens de la rue refusent de se voir installer dans des centres, préférant la rue à une place remboursée par du travail. Pourtant, les assistants sociaux ne baissent pas les bras et continuent d’encourager ces déshérités du sort jusqu’à ce qu’ils arrivent à franchir le cap.

  • 04.12.2016

    04.12.2016

    Pauvreté — Un tiers des Roumains ne se permet pas de déjeuner ou de dîner au moins une fois par mois, entre amis, dans un restaurant, relèvent les chiffres publiés par l’Office statistique de l’UE, Eurostat. Des données similaires concernent aussi la Bulgarie et la Hongrie. Les Roumains le plus concernés par cette situation sont les personnes âgées de plus de 65 ans, dont 43% ne prennent jamais de repas en ville. Dans le même temps, plus d’un tiers des moins de 25 ans ne disposent pas des ressources financières pour une soirée dans un bar, une fois par mois. Au niveau de l’UE28, près d’un Européen sur 10 n’a pas suffisamment d’argent pour de tels loisirs.



    Handball — La sélection roumaine de handball féminin joue lundi son premier match au Championnat européen de Suède. Elle devra affronter, dans le Groupe D de la compétition, la redoutable équipe norvégienne, championne continentale en titre. Ensuite, les Roumaines doivent se mesurer aux Russes (le 7 décembre) et aux Croates (le 9 décembre). Les trois premières équipes de chaque groupe se qualifieront pour la 2e étape du Championnat, où deux autres séries de six équipes seront formées. Notons aussi que la sélection féminine de handball de Roumanie est entraînée par lEspagnol Ambros Martin qui a remplacé il y a un mois le Suédois Tomas Ryde. C’est lui qui avait aidé les Roumaines à remporter le bronze au Championnat du Monde du Danemark en 2015. Désigné meilleur entraîneur du monde en 2013 et 2014, Ambros Martin a remporté deux fois la Ligue des Champions aux côtés de l’équipe hongroise de Györ qu’il entraîne en parallèle avec l’équipe roumaine. Le meilleur résultat de la Roumanie Championnat d’Europe, c’est d’avoir gagné le bronze, en 2010.



    Météo — Les températures sont en chute libre, ce dimanche, dans le nord et le centre de la Roumanie, mais plus proches de la normale saisonnière dans le reste du territoire, allant de -2 à 7 degrés. Le ciel est plutôt couvert sur le nord, le nord-est, le centre, ainsi qu’au-dessus des Carpates orientales, où quelques chutes de neige sont signalées. Le vent est également plutôt faible, à l’exception des régions montagneuses, de l’est et du sud-est du pays. 2 degrés à midi à Bucarest

  • 03.12.2016 (mise à jour)

    03.12.2016 (mise à jour)

    Partenariat – L’Administration Trump continuera le Partenariat stratégique avec la Roumanie, un membre important de l’OTAN, ont déclaré des officiels américains, présents aux événements organisés les 1er et 2 décembre par l’ambassade de Roumanie à Washington à l’occasion de la fête nationale de la Roumanie. Le congressman Jason Chaffetz, président du Comité pour le contrôle et la réforme gouvernementale, a apprécié les relations militaires et économiques fortes qui unissent les Etats Unis et la Roumanie. A son tour, le congressman Robert Aderholt, membre du Groupe d’amis de la Roumanie au Congrès américain et au Comité pour la sécurité et la coopération en Europe, a fait valoir que les fortes relations bilatérales existantes se poursuivraient dans le mandat de la nouvelle administration. Non dernièrement, Frank Rose, assistant du secrétaire d’Etat des Etats Unis et ancien négociateur de l’Accord sur la mise en place du système de défense contre les missiles balistiques des Etats Unis en Roumanie, a évoqué les nouveaux défis sécuritaires à l’adresse de l’OTAN. Il a souligné que le système antimissile de Deveselu (sud) a un rôle clé dans la défense collective des membres de l’Alliance.



    Pauvreté — La Roumanie se classe deuxième dans l’UE en matière de population à risque de pauvreté et d’exclusion sociale, qui concerne un Roumain sur trois, selon la dernière étude de l’Office européen de statistique. La Bulgarie avait en 2015 41,3% de sa population à risque de pauvreté et d’exclusion sociale, tandis qu’en Roumanie, le taux était à 37,3%. La Grèce arrive en 3e position avec 35,7%. Pour ce qui est des enfants à risque de pauvreté et d’exclusion sociale, la Roumanie est malheureusement première en Europe, avec 46,8% de l’ensemble de la population, soit presqu’un enfant sur deux. La Bulgarie la talonne avec 43,7%, suivie par la Grèce (37,8%), la Hongrie (36,1%), l’Espagne (34,4%) et l’Italie (33,5%). Au niveau de l’Union européenne, 26,9% de la population entre 0 et 17 ans, soit 25 millions d’enfants, était à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en 2015, par rapport à 27,5% en 2010.



    Paiements — Les Roumains vivant à l’étranger pourront, à partir de lundi, payer sur Internet les amendes reçues en Roumanie ainsi que les taxes et les impôts locaux. Après avoir obtenu les données d’accès (nom d’utilisateur et mot de passe), ils pourront, sur ghiseul.ro, faire des paiements avec tout type de carte bancaire, roumain ou étranger, contre une commission de 2% tout au plus rapportée à la valeur de la transaction, mais qui ne peut pas être supérieure à l’équivalent de 6 euros. A présent, les paiements peuvent être faits par des contribuables personnes physiques, et la commission est supporté intégralement par les municipalités. Les autorités de Bucarest mènent présentement un projet pour que les personnes morales puissent payer aussi leurs impôts et taxes sur le site ghiseul.ro.



    Handball — La sélection roumaine de handball féminin participe, en Suède, au Championnat européen, prévu du 4 au 18 décembre. La Roumanie rencontrera, dans le Groupe D de la compétition, la Norvège (le 5 décembre), la Russie (le 7 décembre) et la Croatie (le 9 décembre). Les trois premières équipes de chaque groupe se qualifieront pour la 2e étape du Championnat, où deux autres séries de six équipes seront formées. Notons aussi que la sélection féminine de handball de Roumanie est entraînée par lEspagnol Ambros Martin qui a remplacé il y a un mois le Suédois Tomas Ryde. C’est lui qui avait aidé les Roumaines à remporter le bronze au Championnat du Monde du Danemark en 2015. Désigné meilleur entraîneur du monde en 2013 et 2014, Ambros Martin a remporté deux fois la Ligue des Champions aux côtés de l’équipe hongroise de Györ qu’il entraîne en parallèle avec l’équipe roumaine. La Norvège et le Danemark sont les équipes les plus titrées, avec six, et respectivement trois titres continentaux remportés. Le meilleur résultat de la Roumanie Championnat d’Europe, c’est d’avoir gagné le bronze, en 2010.