Tag: pauvreté

  • 02.04.2016

    02.04.2016

    Sommet — La cinquantaine de dirigeants de la planète qui ont participé à Washington au sommet sur la sécurité nucléaire ont mis en exergue la nécessité de maintenir la sécurité des installations nucléaires et des matières radioactives dans le contexte de la permanente menace terroriste, précise-t-on dans le communiqué final de la réunion. Lors d’une déclaration pour la presse, le président Klaus Iohannis, qui a représenté la Roumanie à ce sommet, a énuméré quelques-uns des engagements assumés par Bucarest – consolider les capacités nationales d’investigations criminelles dans le domaine nucléaire, améliorer la sécurité du transport des matières nucléaires et radioactives par la mise en place d’un système – pilote de dépistage de la circulation et du transport des sources radioactives. Le chef de l’Etat roumain a également précisé que la Roumanie fait partie du groupe restreint des pays qui détiennent l’entier cycle du combustible atomique et assuré que Bucarest continuerait à respecter les normes et à remplir les obligations qui lui incombent. Après le sommet, le président Klaus Iohannis a rencontré les représentants de la communauté roumaine de Washington.



    Protestations — Les protestations des médecins traitants de Roumanie continueront lundi aussi. Mécontents du fait que les services médicaux ne peuvent pas être remboursés car le contrat-cadre avec la Caisse d’assurances maladie n’a pas été prolongé, ainsi que du sous-financement de ce secteur d’activité, ils ont annoncé qu’ils ne délivreraient pas d’ordonnances remboursées ni de recommandations pour consulter des médecins spécialistes. Les protestataires menacent que si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ils déclencheront la grève d’avertissement dans dix jours. La semaine dernière, les médecins ont organisé un piquet de grève au siège du ministère de la Santé.



    Pauvreté — L’Exécutif de Bucarest utilisera des fonds européens pour combattre la pauvreté. Durant la période 2016-2017 plusieurs mesures anti-pauvreté seront mises en œuvre, au travers des lignes de financement que le ministère des Fonds européens devrait présenter bientôt. Un guide du postulant pour le programme opérationnel « Capital humain » sera lancé. Il concerne les mesures ciblées sur les jeunes sans emploi, les enfants et la famille, l’entrepreneuriat urbain. Le programme “Ecole après l’école” fait lui aussi partie du paquet de 47 mesures anti-pauvreté. Un projet-pilote offre aux groupes défavorisés la chance de continuer à étudier après les cours, gratuitement. En outre, un repas chaud sera servi aux enfants pauvres du milieu rural.



    Tourisme — Le port roumain de Constanţa prend la tête du classement international des destinations de croisière en mer Noire, présenté lors de la 30e édition de la conférence mondiale des opérateurs de croisière, qui s’est tenue à Floride, aux Etats-Unis. Tant pour ce qui est du nombre des passagers, que du nombre des navires qui y ont accosté, le port de Constata s’est classé premier, pour la deuxième année d’affilée, parmi les autres ports de la mer Noire, devançant le port russe de Sotchi et celui bulgare de Bourgas. Selon les statistiques, 31.856 passagers ont transité en 2015 par le port de Constanta, alors que Sotchi a enregistré 19.501 excursionnistes de croisière et Bourgas 7.575.




    Handball — L’équipe vice-championne de Roumanie de handball féminin, HCM Baia Mare, affronte ce samedi, à domicile, la championne en titre Buducnost Podgorica du Monténégro, lors de la manche aller des quarts de finale de la Ligue des Champions. Le match retour est prévu le 10 avril. L’autre club présent dans la compétition, le champion de Roumanie, CSM Bucarest, s’est imposé à la limite jeudi, à domicile, 26-25, devant l’équipe russe Rostov-Don, dans le match aller des quarts de finale de la Ligue des champions. Le match retour aura lieu le 9 avril en Russie. L’équipe roumaine, dirigée par un entraîneur danois, participe pour la première fois à la compétition interclubs la plus importante d’Europe.



    Météo — Les températures ont baissé sur la plupart des régions du pays, se rapprochant des normales de saison. On attend des maxima compris entre 10 et 22 degrés. 12 degrés à midi dans la capitale Bucarest.

  • Plan anti-pauvreté en débat public

    Plan anti-pauvreté en débat public

    Le gouvernement de Bucarest a récemment soumis au débat public un plan national comportant 47 mesures anti-pauvreté. Destiné surtout aux mineurs à risque de pauvreté, soit 1,7 millions d’enfants, ce plan s’adresse aussi à d’autres catégories sociales, dont celle des seniors. Lors du lancement de ce plan national de lutte contre la pauvreté, le premier ministre Dacian Cioloş a détaillé quelques-uns des objectifs : « Il faut faire en sorte qu’ils bénéficient, au moment de leur naissance, d’examens médicaux et de vaccins, il faut aussi s’assurer que tous les nouveaux-nés aient une identité. Puisque, dans certains cas, il s’agit de familles sans domicile fixe, les petits ne reçoivent pas d’identité. Ceci étant, ils sont exclus du système de protection sociale, c’est pourquoi nous avons pensé à plusieurs solutions. Pour les enfants à l’âge de la scolarité, nous mettrons en place des mesures censées diminuer le taux de décrochage scolaire. Enfin, à l’intention des jeunes qui ont abandonné les études et qui ne parviennent pas à se faire embaucher, l’Agence pour l’emploi mettra en oeuvre des programmes d’assistance, qui devraient faciliter leur intégration professionnelle ou bien elle élargira le programme Une seconde chance pour l’apprentissage, pour qu’ils puissent continuer leur instruction ».

    Quelle est la dimension exacte de la pauvreté, par delà les présentations générales du type « La Roumanie compte parmi les pays les plus pauvres de l’UE » ? C’est à cette question qu’essaie de répondre, depuis maintenant une année, la Fondation « Friedrich Ebert Roumanie. Elle mène un projet qui vise à centraliser, analyser et faire connaître au grand public les données statistiques relevant des domaines social et économique, fournies par les différentes institutions nationales et européennes. Une fois réalisée cette synthèse, on constate que certaines données sont trompeuses, affirme Victoria Stoiciu, coordinatrice de programmes au sein de la Fondation Friedrich Ebert. C’est le cas des chiffres selon lesquels la Roumanie enregistre un des taux de chômage les plus faibles sur l’ensemble de l’Union européenne. Les statistiques relatives aux chômage, au taux d’emploi et aux travailleurs indépendants cachent, en fait, une réalité dure, précise Victoria Stoiciu : « Le taux d’emploi concerne les catégories de personnes qui déploient une activité rémunérée ou pas. Dans ce dernier cas de figure, on parle par exemple de PFA (personne physique autorisée, soit auto-entrepreneur) ou de freelance. Suivant cette définition, le taux d’emploi se situe, en Roumanie, en dessus de 60%, donc dans les limites de la moyenne européenne, mais la cible fixée dans l’Agenda 2020 n’a pas été atteinte. Le pays dénombre, en fait, quelque 4 millions et demi de salariés, auxquels s’ajoutent près de 3 autres millions de personnes travaillant à leur compte et les travailleurs familiaux non rémunérés. N’ayant pratiquement pas d’emploi, ces derniers sont au chômage, mais statistiquement parlant, ils sont considérés comme étant des personnes actives. 90% des travailleurs indépendants sont occupés dans l’agriculture, laquelle est, à son tour, un type d’activité de subsistance ».

    La situation des salariés n’est pas meilleure non plus, vu que le SMIC roumain est de 218 euros. Dans l’Union européenne, il est supérieur uniquement à celui de Bulgarie. Et le salaire moyen net a atteint les 473 euros fin 2015. Ce qui plus est, les soi-disant transferts sociaux – c’est-à-dire aides au chômage, allocations pour enfants, retraites et aides sociales constituent 16% du PIB tout au plus. Vu que la moyenne européenne est de plus de 20%, la Roumanie enregistre un nouveau record négatif, étant le pays européen qui dépense le moins pour la protection sociale de ses citoyens. Dans de telles conditions, quelle est l’opinion de Victoria Stoiciu au sujet de l’actuel paquet anti-pauvreté ? «C’est un bon paquet, je n’ai pas de critiques. Mais je voudrais faire deux remarques. En début d’année dernière, la Stratégie nationale anti-pauvreté pour la période 2015 – 2020 a été adoptée après une période de débats publics. De mon point de vue, elle est bonne. Mais je n’ai pas compris pourquoi le gouvernement en n’a pas essayé de continuer ce qui a été fait auparavant. Je n’ai entendu aucune critique fondée au sujet de l’ancienne stratégie et je sais qu’ils ont construit un projet complémentaire, donc viable de mon point de vue. Il existe en Roumanie cette tradition des gouvernements qui passent l’éponge sur tout ce que leurs prédécesseurs ont fait et il n’existe plus aucune continuité des politiques publiques. Deuxièmement, même si je n’ai rien à critiquer sur le fond du problème et que toutes les mesures du paquet actuel, relatives aux transferts sociaux, sont nécessaires, il faut aller à la racine de la pauvreté afin de l’éradiquer. La source des problèmes, c’est l’absence d’emplois. »

    Le paquet anti-pauvreté récemment lancé contient aussi quelques exemples de bonnes pratiques, des programmes pilote, créés par des ONGs et inclus dans la législation nationale. C’est le cas du projet « Chaque enfant à la maternelle », développé par l’Association OvidiuRo, qui prévoit d’accorder un ticket de 50 lei, soit environ 11 euros, aux familles en difficulté qui envoient toutefois leurs enfants à la maternelle. Ce ticket peut être utilisé pour acheter aliments, produits d’hygiène, vêtements et chaussures. Comment ce programme est-il arrivé à être appliqué à l’échelle nationale ? Maria Gheorghiu, présidente de la Fondation « OvidiuRo », explique « C’est un projet que nous avons mis en place en tant que programme pilote à compter de 2010, dans les communautés de Roumanie, et l’année dernière nous avons trouvé la solution pour aider les enfants pauvres du pays. Nous avons démarré un projet législatif pour transformer le projet pilote « Chaque enfant à la maternelle » en un programme national. En octobre 2015, la Chambre des Députés de Bucarest a voté la loi et ensuite nous avons lancé la collaboration avec le gouvernement en place pour élaborer les normes d’application. Elles ont été achevées début janvier et ensuite notre programme a été inclus aussi dans le paquet de lutte contre la pauvreté. Le mécanisme central présuppose d’accorder aux enfants de familles défavorisées des tickets sociaux pour la maternelle, s’ils suivent régulièrement les cours. C’est autour de ce mécanisme central que nous avons mis en place d’autres mesures. Par exemple, nous avons donné des vêtements et des chaussures ainsi que des fournitures scolaires aux enfants. Les mesures incluses dans le nouveau paquet anti-pauvreté vont compléter le ticket social. »

    Jusqu’au 10 février, les mairies ont dû communiquer le nombre d’enfants éligibles aux administrations financières, qui ont déjà versé les fonds nécessaires aux budgets municipaux.

  • Le rapport par pays entre croissance économique et pauvreté

    Le rapport par pays entre croissance économique et pauvreté

    Le revenu salarial moyen net des Roumains a baissé en janvier dernier de plus de 8% par rapport au mois précédent, se chiffrant à 1.943 lei, soit l’équivalent de près de 430 euros. Ce n’est plus un secret pour personne, les faibles salaires comptent parmi les premières raisons qui font que les investisseurs s’intéressent à la Roumanie. Dans le même temps, le pays tient la tête du classement européen pour ce qui est de la disparité existant entre les revenus des individus riches et ceux des individus pauvres, soit un rapport de 7,2 à 1, contre 5 à 1 à l’échelle européenne. Des données qui laissent sans réplique. Cela fait un certain bout de temps que la croissance économique de Roumanie est la plus importante sur l’ensemble de l’UE, sans qu’elle se reflète pour autant dans le train de vie quotidien de la majorité des citoyens du pays.

    Le fait que la Roumanie se retrouve aussi au classement de la pauvreté prouve que son modèle de croissance ne profite pas aux gens. Ce paradoxe ne repose pas sur la qualité, mais sur le faible niveau des salaires et sur les bas coûts, affirme la cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, Angela Filote. « Cela démontre que l’actuel modèle de croissance économique n’agit pas dans l’intérêt du citoyen, car, alors que l’économie connaît des avancées, le citoyen lambda demeure tout aussi pauvre. Or, il ne faut pas encourager un tel modèle, puisqu’il ne s’inscrit pas dans la durée et qu’il n’assouvit pas l’aspiration des gens vers une vie meilleure».

    Voilà pourquoi, la Commission européenne recommande dans son rapport que les autorités de Bucarest se focalisent sur trois domaines prioritaires: la relance des investissements, la poursuite des réformes structurelles et l’adoption de politiques budgétaires responsables.

    Pour sa part, la ministre roumaine des Finances, Anca Dragu, affirme que les investissements se sont redressés après la dégringolade de 2013, mais seulement dans le secteur privé, ce qui revient à dire que les investissements publics sont toujours insuffisants et inefficaces. Anca Dragu: « La Roumanie a une croissance économique durable. Le rythme de croissance des investissements de 7,5% en 2015 et la progression de 5,3% de la consommation finale témoignent du fait que les investissements continuent d’être le moteur de la croissance».

    Il faut booster la croissance économique par des mesures structurelles, en matière de capitaux, de main d’œuvre et de productivité, précise l’économiste en chef de la Banque centrale de Roumanie, Valentin Lazea. Sur la liste courte on retrouve entre autres des mesures visant à atteindre plusieurs objectifs: améliorer l’absorption des fonds européens, attirer les investissements étrangers directs, faire passer la Bourse des Valeurs de Bucarest du statut de marché de frontière à celui de marché émergeant, stimuler la santé et la natalité, l’éducation et la recherche, développer l’infrastructure routière, l’agriculture.

    Autant d’objectifs ambitieux, mais sans enjeu électoral, souligne Valentin Lazea. N’oublions pas cependant que la Commission européenne attire l’attention de façon discrète et diplomatique sur le fait que l’allègement fiscal et monétaire, qui a déjà fait ses preuves, n’est plus d’actualité. (trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 22.02.2016

    A la Une de la presse roumaine 22.02.2016

    “On sattaque aux effets et non aux causes”, estime la presse roumaine à propos du nouveau plan national anti-pauvreté, proposé par le gouvernement roumain. Dans le même temps, les journalistes bucarestois sont partis enquêter du côté des maires roumains qui ne respectent pas le régime des armes et des munitions et ils invitent aussi leurs lecteurs à débattre du sujet très controversé abordé par “Illégitime”, le film roumain ayant séduit la Berlinale.


  • 18.02.2016 (mise à jour)

    18.02.2016 (mise à jour)

    Sommet — Les leaders européens se sont réunis ce jeudi à Bruxelles, pour un sommet de deux jours dont l’enjeu est de taille. Ils vont tenter darracher un compromis pour garder le Royaume-Uni dans lUE, sans mettre en danger lunité dun bloc déjà menacé par la pire crise migratoire de son histoire. La présence de Londres au sein de l’UE est conditionnée par plusieurs changements dans les domaines de la protection sociale, de l’intégration politique et des réglementations financières. Les autorités britanniques souhaitent entre autres limiter l’accès des ressortissants étrangers aux bénéfices sociaux durant les 4 premières années de séjour et payer des allocations dont le montant soit similaire à celui accordé par les pays d’origine si l’enfant ne réside pas en Grande Bretagne. La Roumanie est représentée au sommet de Bruxelles par son président Klaus Iohannis. Celui-ci a déclaré que Bucarest plaide en faveur d’une solution appropriée, susceptible de répondre aux attentes de Londres et de permettre d’éviter un Brexit. Cette solution devrait pourtant respecter les dispositions du traité de l’UE, les principes, les valeurs fondamentales de l’Union, ainsi que la législation communautaire, a précisé le chef de l’Etat roumain. A l’agenda du sommet de Bruxelles figurent également les questions de l’immigration et des quotas d’accueil des réfugiés par les Etats membres.



    Santé — Une équipe de médecins du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies est arrivée jeudi à Bucarest pour aider à déceler l’origine de l’infection dont souffrent les bébés soignés actuellement au centre hospitalier Marie Curie de la capitale. La Roumanie a fait appel au mécanisme européen d’aide en la matière plus d’une semaine après l’accueil des premiers enfants présentant des infections digestives graves, suivies de complications majeures. Trois bébés sont jusqu’ici décédés, tandis que trois autres séjournent en soins intensifs. Entre temps, cette situation a gagné en ampleur au Parlement. Le PSD a annoncé son intention de déposer une motion simple contre le ministre de la Santé, Patriciu Achimaş Cadariu.



    Pauvreté — Un débat public a été lancé sur le plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté. Le document présente 47 mesures s’adressant à toutes les tranches d’âge. Il se propose d’aider, dans les quatre années à venir, plus d’un million et demi de Roumains qui vivent actuellement à la limite de la subsistance. Deux objectifs importants sont notamment visés: accroître le taux d’emploi des 20-64 ans, de 66% en 2014 à 70% en 2020, et diminuer, d’ici 2020, d’au moins 580.000 le nombre des personnes en risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Ces objectifs sont harmonisés avec la Stratégie Europe 2020. La paquet national anti-pauvreté comporte également des mesures qui concernent la famille, dont celles visant à améliorer les conditions de logement, à éviter que les enfants soient séparés de leurs parents et à stimuler financièrement les travailleurs journaliers.



    Justice — Les procureurs du Parquet national anticorruption ont ordonné ce jeudi le contrôle judiciaire sous caution pour le député Mădălin Voicu, PSD, dans le dossier pour lequel les parlementaires n’ont pas approuvé qu’il soit retenu ni placé en garde à vue. En revanche, ils ont approuvé la demande de retenir Nicolae Păun, représentant au Parlement de la minorité rom. Les deux sont accusés d’avoir obtenu et utilisé de manière incorrecte les fonds européens dans certains projets destinés aux communautés de Roms. Selon les procureurs, entre 2010 et 2015, sous prétexte d’aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs, les deux députés auraient mis au point un plan à l’aide duquel ils auraient détourné plus de 6 millions d’euros à des fins personnelles.



    Migration — En 2015, c’est l’immigration illégale qui é été le défi, tant pour la Roumanie que pour l’Union européenne — a déclaré ce jeudi le chef de l’Inspection générale aux immigrations, le questeur Viorel Vasile, à la présentation du bilan d’activités 2015. Selon lui, la Roumanie est confrontée à un afflux de demandes d’asile déposées par les ressortissants syriens, qui représentant près de 43% de l’ensemble des demandes enregistrées sur le territoire national. En 2015, plus de 2300 actions et contrôles ont été organisés, et des décisions de refoulement ont été prises contre plus de 2000 citoyens étrangers. 189 étrangers ont été expulsés sous escorte de Roumanie. A présent, 104.000 citoyens étrangers se trouvent en Roumanie.



    Aide — L’aide humanitaire que la Roumanie a décidé d’accorder à la République de Moldova s’élève à 3,7 millions d’euros, a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement de Bucarest, Dan Suciu. Il a précisé que l’aide, qui consistera en aliments et en mazout, est offerte alors que plusieurs localités du pays voisin traversent une période difficile. L’annonce survient un jour après la visite du président moldave, Nicolae Timofti, à Bucarest.

  • 18.02.2016

    18.02.2016

    Sommet — Les leaders européens se réunissent ce jeudi à Bruxelles, pour un sommet dont l’enjeu est de taille. Ils vont tenter darracher un compromis pour garder le Royaume-Uni dans lUE, sans mettre en péril lunité dun bloc déjà menacé par la pire crise migratoire de son histoire. La présence de Londres au sein de l’UE est conditionnée de plusieurs changements dans les domaines de la protection sociale, de l’intégration politique et des réglementations financières. Les autorités britanniques souhaitent entre autres limiter l’accès des ressortissants étrangers aux bénéfices sociaux durant les 4 premières années de séjour et payer des allocations dont le montant soit similaire à celui accordé par les pays d’origine si l’enfant ne réside pas en Grande Bretagne.


    La Roumanie est représentée au sommet de Bruxelles par son président Klaus Iohannis. Celui-ci a déclaré que Bucarest plaide en faveur d’une solution appropriée, susceptible de répondre aux attentes de Londres et de permettre d’éviter un Brexit. Cette solution devrait pourtant respecter les dispositions du traité de l’UE, les principes, les valeurs fondamentales de l’Union, ainsi que la légalisation communautaire, a précisé le chef de l’Etat roumain. A l’agenda du sommet de Bruxelles figurent également les questions de l’immigration et des quotas d’accueil des réfugiés par les pays membres.



    Santé — Une équipe de médecins du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies se rend jeudi à Bucarest pour aider à déceler l’origine de l’infection dont souffrent les bébés soignés actuellement au centre hospitalier Marie Curie de la capitale. La Roumanie a fait appel au mécanisme européen d’aide en la matière, plus d’une semaine après l’accueil des premiers enfants présentant des infections digestives graves, suivies de complications majeures. Trois bébés sont jusqu’ici décédés, tandis que trois autres séjournent aux soins intensifs. Entre temps, cette situation a gagné de l’ampleur au Parlement. Le PSD a fait savoir son intention de déposer une motion simple contre le ministre de la Santé, Patriciu Achimaş Cadariu. Par ailleurs, plusieurs centaines de personnes ont participé mercredi soir à Pitesti, à un rassemblement pour protester contre la situation dans le secteur de la santé et exprimer leur solidarité avec les familles des bébés morts.



    Pauvreté — Un débat public a été lancé sur le plan gouvernemental roumain de lutte contre la pauvreté. Le document présente 47 mesures s’adressant à toutes les tranches d’âge. Il se propose d’aider, dans les quatre années à venir, plus d’un million et demi de Roumains qui vivent actuellement à la limite de la subsistance. Deux objectifs importants sont notamment visés: accroître le taux d’emploi des 20- 64 ans, de 66% en 2014 à 70% en 2010 et diminuer, d’ici 2020, d’au moins 580.000 le nombre des personnes en risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Ces objectifs sont harmonisés avec la Stratégie Europe 2020. La paquet national anti-pauvreté comporte également des mesures qui concernent la famille, dont celles visant à améliorer les conditions de logement, à éviter que les enfants soient séparés de leurs parents et à stimuler financièrement les travailleurs journaliers.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, principale favorite, s’est inclinée mercredi devant la Serbe Ana Ivanovic (17e WTA), sur le score de 7-6, 6-2, lors du match comptant pour les huitièmes de finale du tournoi de Dubai. Elle a ainsi reculé d’une position dans la hiérarchie, pour la première fois en deux ans. En outre, c’est le deuxième tournoi de suite où Simona Halep perd le match inaugural. La semaine prochaine, elle sera présente au tournoi de Doha, qu’elle a remporté en 2014.

  • 17.02.2016 (mise à jour)

    17.02.2016 (mise à jour)

    Santé — Des spécialistes du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies, de Stockholm, sont attendus jeudi à Bucarest pour étudier les cas des bébés atteints du syndrome hémolitique urémique, une maladie qui touche gravement les reins, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Patriciu Achimaş-Cadariu, lors d’une conférence de presse. Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, a demandé au ministre du domaine de fournir quotidiennement des informations concernant les résultats de l’enquête effectuée sur la situation des enfants hospitalisés à l’hôpital “Marie Curie” de Bucarest. Deux semaines après l’annonce des premiers cas, l’origine de l’infection est encore inconnue, mais les autorités poursuivent les investigations et envisagent de faire prélever de nouveaux échantillons. Trois bébés sont jusqu’ici décédés au centre hospitalier “Marie Curie” des suites de cette maladie. 7 autres enfants sont toujours hospitalisés, dont certains en soins intensifs.



    Visite — Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a réitéré ce mercredi à Bucarest, lors de son entretien avec le président moldave, Nicolae Timofti, la détermination de la Roumanie d’appuyer le parcours européen de la République de Moldova. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité que les deux pays mettent en place plusieurs projets économiques communs. Se référant à l’aide financière sollicitée par Chisinau, M.Iohannis a déclaré qu’elle serait accordée si le gouvernement moldave adoptait des réformes, précisant que certaines mesures en ce sens sont déjà en train d’être appliquées. A son tour, le président moldave a remercié les autorités de Bucarest pour l’assistance qu’elles prêtent au parcours européen de son pays. Il a espéré que la Roumanie continuerait de participer au développement énergétique de la République de Moldova, ce qui permettrait à cette dernière de sortir de la zone des vulnérabilités. La visite en Roumanie de Nicolae Timofti est son dernier déplacement important à l’étranger avant la fin de son mandat.



    Médias – Le premier ministre roumain a assuré mercredi les sénateurs que son cabinet allait collaborer pour identifier des solutions à la situation dans laquelle se trouve la Télévision publique, tout en rappelant que cette institution est subordonnée au Parlement. Le directeur par intérim de la chaîne de télévision publique roumaine, Irina Radu, a envoyé au Législatif une lettre dans laquelle elle met en garde contre le fait que la situation financière de l’institution s’est sensiblement aggravée. Elle a également demandé au Parlement de décider si oui ou non la Roumanie a encore besoin de ce service public. Les discussions en marge de la TVR ont lieu dans le contexte où le chef du gouvernement de Bucarest a été invité devant le Sénat pour donner des explications liées à la sollicitation de lAgence nationale dAdministration fiscale que les chaînes de télévision du trust média privé Intact quittent leurs locaux actuels. M. Cioloş a déclaré qu’il n’en avait pas été informé, ni ne devait l’être. Il a précisé que le délai de 5 jours était le seul prévu par la loi et que si lAgence nationale dAdministration fiscale ne l’avait pas respecté, elle aurait risqué d’être accusée de discrimination. Le premier ministre a également déclaré que la liberté d’expression serait fermement défendue. A son tour, le president Klaus Iohannis a affirmé que l’approche des inspecteurs du fisc dans le cas du groupe média Intact était discutable et inappropriée. Il a également précisé que, lors des discussions menées avec les autorités impliquées, ces dernières s’étaient montrées ouvertes pour trouver une solution. Les locaux des chaînes de télévision du groupe média Intact appartiennent à l’homme d’affaires Dan Voiculescu, condamné en 2014 à dix ans de prison ferme pour corruption. La justice avait alors assorti cette peine de la confiscation de plusieurs biens immeubles, dont les locaux des chaînes TV en question, pour récupérer un préjudice de 60 millions d’euros, porté à l’Etat. Un peu plus de 1% du montant a été récupéré jusqu’à présent.



    Corruption — Les députés de Bucarest ont rejeté mercredi la sollicitation de la Direction nationale anti-corruption d’autoriser l’arrestation de l’élu social-démocrate Madalin Voicu. Faute de quorum, les députés ne se sont pas prononcés sur la demande de placement en détention provisoire de Nicolae Paun, représentant de la minorité rom au Parlement. La question devrait être tranchée par vote, mercredi prochain. Madalin Voicu et Nicolae Paun sont accusés de détournement de fonds européens destinés à des programmes de réinsertion pour les communautés rom. Entre 2010 et 2015, les deux élus auraient détourné plus de 6 millions d’euros qui auraient dû servir à aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs. Par ailleurs, les procureurs anti-corruption ont demandé au Sénat de lever l’immunité parlementaire du sénateur et ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea. Cela afin que des poursuites pénales puissent être démarrées à son encontre dans un deuxième dossier, où il est accusé d’abus de fonctions. Aux côtés de l’ex chef du Service de renseignement et du chef du Service juridique du ministère de l’Intérieur, Oprea aurait décidé d’affecter 100 mille euros supplémentaires à ce département, destinés à des frais opérationnels et approuvé l’acquisition d’une voiture de luxe. Entre août et octobre 2015, l’auto aurait été utilisée exclusivement par Gabriel Oprea.



    Pauvreté — Un débat public a été lancé ce mercredi sur le plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté. Le document, qui comporte 47 mesures s’adressant à toutes les tranches d’âge, vise entre autres deux objectifs importants: accroître le taux d’emploi des 20 – 64 ans, de 66% en 2014, à 70% en 2020 et diminuer, d’ici 2020, d’au moins 580.000 le nombre des personnes en risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Ces objectifs sont harmonisés avec la Stratégie Europe 2020. Selon le gouvernement de Bucarest, pour lutter contre la pauvreté il faut utiliser de manière efficace les fonds et faire preuve d’humanité. On envisage de mettre sur pied un partenariat anti-pauvreté entre autorités publiques et ONGs.




  • A la une de la presse roumaine – 15.02.2016

    A la une de la presse roumaine – 15.02.2016

    Ce
    lundi démarre par un sujet qui agite les esprits depuis la fin de la semaine
    dernière : une trentainte de bébés du sud du pays infectés par la bactérie
    E-coli. La cause de la maladie est toujours inconnue. La presse constate
    également que « presque la moitié des terrains agricoles de Roumanie ont
    été rachetés par des étrangers». Enfin, selon l’Eurostat, la Roumanie est le
    second Etat membre le plus pauvre de l’Union. La presse tente d’en expliquer
    les causes.



  • La semaine du 8 au 13 février 2016

    La semaine du 8 au 13 février 2016

    Elections municipales en juin

    En Roumanie, les élections municipales auront lieu le 5 juin prochain, et la campagne électorale se déroulera du 6 mai au 4 juin. C’est ce qu’a décidé mercredi le gouvernement de Bucarest. Les fonds alloués du budget de l’Etat pour l’organisation du scrutin se chiffrent à 350 millions de lei, (soit 75 millions d’euros), une somme plus élevée que celle d’il y a 4 ans. En cas de ballottage ou de fraude électorale, un nouveau tour de scrutin sera organisé le 19 juin. Mécontent de l’actuelle loi électorale et souhaitant la réintroduction du scrutin en deux tours, le Parti National Libéral a annoncé sa décision d’attaquer en justice le gouvernement.

    La coprésidente des libéraux Alina Gorghiu affirme :« Il n’y a pas de démocratie en Roumanie, si nous ne réussissons pas à imposer deux tours de scrutin. S’il n’y a qu’un seul tour de scrutin, 15 à 17% des maires seulement seront remplacés. Si la loi permet un 2e tour, le taux des nouveaux maires dépassera les 70%. »

    A noter que les élections municipales de cet été seront suivies pas les élections législatives, à l’automne.

    Stratégie gouvernementale contre la pauvreté

    Et c’est toujours mercredi que l’Exécutif de Bucarest a approuvé une stratégie sur le long terme visant à lutter contre la pauvreté. Selon le premier ministre Dacian Ciolos, de très nombreux Roumains vivent en-dessous du seuil de la pauvreté ; parmi eux on retrouve 1,7 millions d’enfants. Le chef du gouvernement propose donc des mesures censées compenser les fonds provenant du budget de l’Etat par des fonds communautaires.

    Dacian Ciolos: « Il faut faire en sorte qu’ils bénéficient, au moment de leur naissance, d’examens médicaux et de vaccins, il faut aussi s’assurer que tous les nouveaux-nés reçoivent une identité. Parce qu’il y a des cas où les familles n’ont pas de domicile précis et par conséquent, leurs enfants restent sans identité et finissent par être exclus. Pour les petits arrivés à l’âge préscolaire, nous mettrons en place le programme national « Le jardin d’enfants pour tous » et qui a pour objet de leur offrir des fournitures scolaires, des vêtements et des vitamines. En même temps, nous souhaitons réduire l’abandon scolaire».

    Cette stratégie de lutte contre la pauvreté comporte aussi des programmes d’assistance sociale et d’intégration professionnelle.

    Les Roumains et la santé

    Il est bien moins cher de prévenir que de guérir, et les effets d’un programme de prévention seront visibles d’ici 5 à 10 ans. En partant de ce principe, plusieurs parlementaires libéraux ont déposé une initiative législative selon laquelle les Roumains qui refusent de participer aux programmes nationaux de prévention dans le domaine de la santé pourraient se voir obliger de couvrir totalement ou partiellement les coûts des traitements. Ce projet controversé est en débat public jusqu’au 1er mars.

    Par ailleurs, selon le Centre national de Surveillance et de contrôle des maladies transmissibles, la grippe porcine a fait 8 victimes en Roumanie au cours de la première semaine de février. Au total, 9 Roumains sont décédés à cause d’une infection par le virus AH1N1. Les autorités sanitaires locales sont également en alerte après que des dizaines d’enfants âgés de moins de 2 ans du département d’Arges (sud) ont dû être hospitalisés en raison d’infections digestives graves, qui ont causé des complications rénales chez certains d’entre eux.

    La direction du Fisc – destituée

    Daniel Diaconescu assurera les fonctions de président par intérim de l’Agence nationale d’administration fiscale (le Fisc roumain). L’annonce a été faite après que le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, a destitué jeudi l’ancien président, Gelu Ştefan Diaconu. Lui et le vice président de l’institution Mihai Gogancea Vătăşoiu font l’objet de poursuites pénales dans une affaire de corruption. Les députés Mădălin Voicu (Parti Social Démocrate) et Nicolae Păun, représentant au Parlement de la minorité rom, sont sous enquête dans le même dossier. Pour ces deux derniers, les procureurs anticorruption ont demandé l’approbation pour qu’ils soient retenus et placés en garde à vue. Madalin Voicu et Nicolae Păun sont accusés d’avoir obtenu et utilisé de manière illicite des fonds européens destinés à différents projets pour la communauté rom de Roumanie. Selon les procureurs, entre 2010 et 2015, les deux auraient détourné plus de 6 millions d’euros sous prétexte d’aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs. Madalin Voicu est accusé de trafic d’influence, fausses déclarations et blanchiment d’argent. Pour sa part, Nicolae Paun est soupçonné de faux en écritures, détournement de fonds, mais aussi d’avoir changé de manière illégale l’utilisation des fonds européens et d’avoir effectué des opérations financières incompatibles avec ses fonctions.

    Le premier tortionnaire roumain, derrière les barreaux

    Alexandru Visinescu, 90 ans, l’ex-commandant de la prison de Râmnicu Sarat (dans le sud-est de la Roumanie), est arrivé mercredi derrière les barreaux, quelques heures après avoir été définitivement condamné par la Haute Cour de Cassation et de Justice à 20 années de prison ferme pour crimes contre l’humanité. C’est la première décision de ce type rendue par un tribunal roumain et visant des faits remontant à l’époque communiste. Selon les procureurs, entre 1956 et 1963, lorsqu’il a dirigé cet établissement pénitentiaire, nombre de détenus politiques, opposants du régime communiste, ont été soumis à des conditions de vie et à des traitements de nature à les détruire physiquement.

    Voici les explications du juge Valentin Şelaru: « La Cour a conclu qu’en sa qualité de comandant du pénitentiaire de Râmincu Sarat, l’accusé Vişinescu Alexandru a soumis pour des raisons politiques le collectif des détenus à des traitements inhumains, à la torture physique et psychique et à l’extermination ».

    Le décès de détenus intervenait donc suite à un processus lent, mais efficace, de torture physique et psychique. Selon les historiens, plus de 600.000 Roumains ont été emprisonnés pour des raisons politiques pendant le régime dictatorial communiste, entre 1947 et 1989. (Trad. Valentina Beleaavski, Ligia Mihaiescu)

  • Paquet de mesures anti-pauvreté en Roumanie

    Paquet de mesures anti-pauvreté en Roumanie

    Le gouvernement de Bucarest a lancé mercredi un Paquet de mesures anti-pauvreté, qui bénéficiera de plus d’un milliard d’euros de fonds européens et publics, a fait savoir jeudi le porte-parole de l’Exécutif, Dan Suciu. Le premier ministre technocrate, Dacian Cioloş, a présenté ce programme, structuré par catégories d’âge et qui s’adresse à toutes les personnes soumises au risque de pauvreté. Il a souligné que le pays dénombre beaucoup de gens vivant sous le seuil de pauvreté, dont 1,7 millions sont des enfants, habitent en milieu rural et encourent de gros risques.

    M. Cioloş a par ailleurs rappelé qu’il existe une stratégie nationale anti-pauvreté, mais que l’Exécutif souhaitait voir dépasser l’étape paperasse. Selon le chef du gouvernement, il s’agit d’un plan en trois temps, qui vise à aider les personnes concernées tout au long de leur vie. Dacian Cioloş : « Il faut faire en sorte qu’ils bénéficient, au moment de leur naissance, d’examens médicaux et de vaccins, il faut aussi s’assurer que tous les nouveaux-nés reçoivent une identité. Pour les petits parvenus à l’âge préscolaire, nous mettrons en place le programme national « Le jardin d’enfants pour tous » et qui a pour objet de leur offrir des fournitures scolaires, des vêtements et des vitamines. »

    Le premier ministre a également précisé que son Cabinet avait en vue d’élargir, grâce au financement européen, des programmes tel « La deuxième chance », destinés aux écoliers. Pour les jeunes en situation de décochage scolaire et qui ne trouvent pas d’emploi, le gouvernement envisage de développer des programmes d’assistance sociale. Ceux-ci devraient les aider à intégrer le marché de l’emploi ou à continuer leurs études. Les personnes de plus de 65 ans ne sont pas non plus oubliées.

    Dacian Cioloş : « Pour les seniors, nous avons conçu un programme appelé Les grands-parents de la communauté, qui permettra aux personnes disponibles de prendre soin des petits dans un cadre bien organisé. »

    D’autres initiatives visant cette dernière catégorie d’âge ont trait à la création de centres multifonctions, aux garanties pour les employés d’un certain âge, à la subvention des services de soins à domicile. Ce paquet de mesures comporte aussi des programmes de prévention de l’abandon des nouveaux-nés dans les hôpitaux. Il prévoit aussi d’assurer aux familles démunies des logements sociaux, des programmes censés empêcher la séparation de l’enfant de ses parents, ainsi que des stimulants financiers pour les travailleurs journaliers, la garantie de micro-crédits, des taux d’intérêt incitants pour les entrepreneurs des milieux défavorisés. Le plan intégré censé endiguer la pauvreté en Roumanie comporte 47 mesures au total.

    Il sera présenté en détail la semaine prochaine, puis soumis au débat des ONGs activant dans le domaine social, du milieu académique, ainsi que des représentants des autorités locales. (trad. Mariana Tudose)

  • 10.02.2016 (mise à jour)

    10.02.2016 (mise à jour)

    Gouvernement – En Roumanie, les élections municipales auront lieu le 5 juin prochain, alors que la campagne électorale se déroulera du 6 mai au 4 juin. C’est ce qu’a décidé mercredi le gouvernement de Bucarest. Les fonds alloués du budget de l’Etat pour l’organisation du scrutin se chiffrent à 350 millions de lei, (soit 75 millions d’euros), une somme plus élevée que celle d’il y a 4 ans. Toujours mercredi, l’Exécutif de Bucarest a approuvé une stratégie à long terme visant à lutter contre la pauvreté. Selon le premier ministre Dacian Ciolos, de très nombreux Roumains vivent en-dessous du seuil de la pauvreté, parmi eux on retrouve 1,7 millions d’enfants. Le chef du gouvernement propose donc des mesures censées compenser les fonds provenant du budget de l’Etat par des fonds communautaires. L’argent sera utilisé pour assurer fournitures scolaires, vêtements, vitamines et vaccins pour les enfants d’âge préscolaire, pour garantir une identité pour tous les enfants, ainsi que pour prévenir l’abandon scolaire. S’y ajouteront des programmes d’assistance sociale et d’intégration professionnelle.

    Corruption – La Direction Nationale Anticorruption a demandé l’interpellation et la mise en détention provisoire des députés Madalin Voicu (du Parti Social Démocrate) et Nicolae Paun (représentant de la minorité rom au sein du Parlement de Bucarest). Les deux sont accusés d’avoir obtenu et utilisé de manière inadéquate des fonds européens destinés à différents projets pour la communauté rom de Roumanie. Les faits commis entre 2010 et 2015 auraient causé un préjudice de plusieurs millions d’euros. Le social démocrate Madalin Voicu est accusé de trafic d’influence, faux en écriture et blanchiment d’argent. Pour sa part, Nicolae Paun est soupçonné de faux en écriture, détournement de fonds, mais aussi d’avoir changé de manière illégale l’utilisation des fonds européens et d’avoir effectué des opération financières incompatibles avec ses fonctions. Selon des sources judiciaires, le président de l’Agence nationale d’administration fiscale (le Fisc roumain) et le vice président de l’institution font l’objet d’une enquête pénale dans le même dossier. Dans ce contexte, la ministre roumaine des Finances publiques, Anca Dragu, a demandé la démission des deux chefs du Fisc. Selon la ministre, le Fisc est une des institutions les plus importantes de Roumanie, et sa direction ne doit faire l’objet d’aucune suspicion.

    Défense – Renforcer la sécurité sur le fanc est de l’OTAN – c’est le sujet qui a dominé mercredi les pourparlers entre le ministre roumain de la défense Mihnea Motoc et le commandant des forces alliés en Europe, le général Philip Breedlove. L’occasion également pour le ministre roumain de présenter les objectifs de Bucarest dans le domaine de la sécurité et de rassurer son interlocuteur que la Roumanie est décidée et capable de remplir les engagements assumés en tant que membre de l’OTAN et de contribuer à atteindre les objectif et les missions de l’Alliance. A l’agenda des débats entre les deux responsables ont également figuré des sujets liés aux priorités des alliés en vue du sommet de Varsovie. Cette rencontre a eu lieu en marge de la réunion des ministres de la Défense des Etats membres de l’OTAN.

    Condamnation – L’ex commandant de la prison de Râmnicu Sarat (dans le sud-est de la Roumanie), Alexandru Visinescu, a été emprisonné mercredi, quelques heures après avoir été définitivement condamné par la Haute Cour de Cassation et de Justice à 20 ans de prison ferme pour des crimes contre l’Humanité. Selon les procureurs entre 1956 et 1963, lorsqu’il a dirigé ce pénitencier, nombre de détenus politiques, opposants du régime communiste ont été soumis à des conditions de vie et à des traitements de nature à les détruire physiquement. Selon les procureurs, le décès de détenus intervenait ainsi suite à un processus lent, mais efficace, de torture physique et psychique. 138 détenus incarcérés dans la prison dirigée par Alexandru Visinescu ont été identifiés jusqu’ici. Il est le premier commandant d’une prison communiste à être traduit en justice. Selon les historiens, plus de 600.000 Roumains ont été jetés en prison pour des raisons politiques pendant la dictature communiste entre 1947 et 1989.

    Accident – Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest a annoncé mercredi qu’une Roumaine compte parmi les personnes blessées dans l’accident ferroviaire qui s’est produit mardi en Allemagne. Son état est grave mais stable. Le président Klaus Iohannis a transmis ses condoléances au premier ministre du land de Bavière pour les victimes de cet accident produit près de la ville de Bad Aibling. Au moins dix personnes sont décédées et plus de 80 autres ont été blessées suite à la collision frontale de deux trains régionaux. Selon la presse allemande, une erreur humaine serait à l’origine de l’accident.

    Moldova – Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, effectuera les 16 et 17 février une visite officielle en Roumanie. Il aura des pourparlers avec son homologue Klaus Iohannsi ; avec le premier ministre DC et avec le président du Sénat de Bucarest, Calin Popescu Tariceanu. A l’agenda – les relations bilatérales, l’agenda européen de Chisinau et la coopération économique, politique et sociale entre les deux pays.

    Météo – La météo se détériore peu à peu en Roumanie. On attend du vent fort sur la plupart du territoire, de la neige en montagne et des précipitations mixtes sur la moitié ouest du pays. Les températures maximales iront de 2 à 13 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 28.01.2016

    A la Une de la presse roumaine 28.01.2016

    La presse de Bucarest se penche sur la nouvelle loi antitabac quelle qualifie de « radicale », alors que le tabagisme tue annuellement 33.000 Roumains. Toujours dans la presse de ce jeudi, l’on apprend que les énergies renouvelables perdent du terrain en Roumanie, en raison de la décision du gouvernement de reporter le paiement des certificats verts. Et puis, les journalistes bucarestois se penchent sur une autre nouvelle inquiétante – plus de la moitié des enfants roumains vivent en dessous du seuil de pauvreté et même de pauvreté extrême.


  • Pauvreté et corruption

    Pauvreté et corruption

    La Roumanie a enregistré, au troisième trimestre de l’année en cours, le taux de croissance le plus élevé par rapport au trimestre précédent, sur l’ensemble de l’UE, révèlent les statistiques européennes. Après cette bonne nouvelle, qui arrive au bout de plusieurs années de crise ressentie de plein fouet par les Roumains, on pourrait s’attendre à une deuxième, relative à la lutte contre la pauvreté. Ces statistiques, corroborées avec celles de la Banque mondiale et de l’UNICEF, placent la Roumanie en queue du peloton européen pour ce qui est de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. C’est ce qui a été souligné aussi lors de la récente visite à Bucarest de Philip Alston, rapporteur spécial de l’ONU sur la pauvreté extrême et les droits humains.

    Philip Alston: « Les services sociaux gouvernementaux destinés aux catégories pauvres sont en général les plus déficitaires dans toute l’Europe. On m’a souvent dit que la pauvreté était un choix. C’est vrai, mais dans la plupart des cas il s’agit du choix des gouvernements plutôt que de l’option des gens qui vivent dans la précarité. La société roumaine des nos jours est profondément divisée et ce clivage ne concerne pas que les milieux rural et urbain. Il y est question du fossé qui sépare les personnes se trouvant au seuil de la pauvreté, soit plus de 40% de la population, du reste des gens, dont le bien-être constitue le principal objectif de la politique gouvernementale. »

    Ces différences sociales, qui se sont accentuées graduellement après 1990, sont ressenties par une bonne partie de la population et reconnues comme telles par les sociologues. Ces derniers ont d’ailleurs constaté l’écart économique significatif entre une minorité très riche et le reste de la population, catégorie qui inclut aussi les personnes aux revenus moyens. Les statistiques portant sur ces dernières sont parfois trompeuses, vu qu’elles n’offrent aucun indice ni sur le quotidien des pauvres ni sur celui des classes moyennes. En Roumanie, par exemple, le salaire moyen net se chiffre à près de 1800 lei (environ 400 euros), or, pour l’Europe Occidentale, cette somme n’est guère satisfaisante.

    Elle ne l’est pas non plus pour la plupart des Roumains qui aspirent au niveau de vie occidental, affirme Mihai Dumitru, chercheur à l’Institut de recherches sur la qualité de vie: « Comme vous le savez déjà, le revenu moyen en Roumanie est presque le plus bas d’Europe. C’est là un problème fondamental pour le pays. L’impact de la pauvreté consiste tout d’abord dans la comparaison que l’on subit d’un point de vue social. La Roumanie n’est pas qu’un pays pauvre – suivant le critère des revenus de ses citoyens – mais c’est aussi le pays européen aux plus grandes inégalités sociales. Un pays où certaines gens vivent chaque jour dans l’incertitude quant à la possibilité de satisfaire à leurs besoins fondamentaux. »

    La situation des enfants roumains est elle aussi préoccupante, estime Philip Alston: « La vie de 48,5% des enfants est à placer au seuil de la pauvreté et de l’exclusion sociale. 34,1% d’entre eux souffrent de privations matérielles. Ces chiffres devraient figurer en priorité à l’agenda de n’importe quel gouvernement. La situation est particulièrement grave en milieu rural et j’en ai moi-même fait le constat lors de mes visites sur le terrain. En outre, 40% des enfants institutionnalisés le sont justement en raison de la pauvreté. »

    Un autre aspect préoccupant relève de la démographie. Depuis 1990, la population de la Roumanie a baissé de 23 à 20 millions, d’où le risque qu’encourent les personnes actives de se voir réduites à la pauvreté quand elles auront pris leur retraite. Et pour cause: si actuellement 1,1 contribuables soutiennent un retraité par le biais des cotisations de sécurité sociale, ceux qui ont maintenant 30-35 ans seront soutenus, le moment de la retraite venu, par seulement 0,77 personnes actives. Les politiques d’encouragement à la natalité ne portent pas non plus leurs fruits.

    Cela parce que ce sont justement les catégories de femmes qui ne vivent pas au seuil de la pauvreté qui sont les plus réticentes à l’idée d’avoir des enfants, affirme Traian Rotariu, spécialiste de la démographie: « En Roumanie, à peu près la moitié des enfants ont des mères salariées. Beaucoup des mères non salariées sont issues des catégories sociales pauvres, qui habitent la campagne, mais il y a aussi des jeunes mamans célibataires et bien des femmes du milieu rural qui survivent grâce aux allocations familiales qu’elles touchent pour leurs enfants. Pour les femmes avec trois ou quatre enfants, c’est un moyen de survie. D’autre part, la moitié des enfants nés de mères salariées auraient besoin d’un appui financier en plus de cette allocation, laquelle est assez maigre et n’arrive pas à couvrir les coûts d’opportunité ».

    Un autre problème que l’on ne saurait négliger relève de la situation des Roms, minorité ethnique dont l’insertion pourrait s’avérer efficace d’un point de vue économique, précise Philip Alston: « 90% des foyers appartenant à cette minorité sont confrontés à des privations matérielles sévères. Bien des rapports rendent compte des ennuis de cette minorité ethnique. J’ai donc été étonné d’entendre les déclarations de certains officiels, selon lesquels il n’y aurait aucun problème de ce côté et ces ethniques ne seraient nullement discriminés. Conformément aux statistiques, en Roumanie, 1 personne active sur 5 est issue de cette minorité ethnique. Cela veut dire que, si on leur réserve les seules déchetteries, on élimine 25% de la main d’œuvre potentielle. Par conséquent, des raisons économiques non seulement fortes mais aussi égoïstes poussent à un changement radical des politiques les concernant ».

    L’efficience économique doit s’accompagner de politiques sociales tout aussi efficientes et de mesures visant à combattre la corruption, estime Philip Alston: « En ce qui concerne la corruption, des progrès majeurs ont été enregistrés dans les cas les plus notoires, mais il y a des formes de petite corruption, qui persistent lorsqu’il s’agit de l’accès aux services sociaux. On pourrait supposer que si un pays comme la Roumanie ne dépense pas assez pour résoudre ses graves problèmes sociaux c’est parce qu’elle manque d’argent, ce qui n’est pas vrai. Non seulement l’argent nécessaire à cette fin existe, mais les fonds disponibles pourraient être encore plus grands. Seulement, voilà, il se trouve que les recettes publiques sont amoindries du fait de la faible collecte des impôts et des pratiques très répandues de l’évasion fiscale et de la corruption ».

    La croissance économique devrait donc s’accompagner de la lutte contre la corruption, pour offrir aux citoyens la protection sociale dont ils ont besoin. (Mariana Tudose)

  • 27.10.2015 (mise à jour)

    27.10.2015 (mise à jour)

    Migration — La Roumanie participe à l’effort collectif des Etats de l’UE visant à gérer la crise des réfugiés, même si elle n’est ni pays de transit, ni destination finale du flux migratoires, a déclaré le président Klaus Iohannis, qui a participé à Bruxelles à la réunion sur la migration dans les Balkans de l’Ouest. Le chef de l’Etat roumain a promis de l’appui et une implication accrue dans les actions menées par Frontex. Après l’Allemagne, la Roumanie est le plus important contribuable à l’organisme européen chargé de la protection des frontières extérieures de l’Union, a précisé M Iohannis. Le sommet d’urgence accueilli dimanche par Bruxelles a réuni des leaders de l’UE, chefs d’Etats et de gouvernements de huit pays de l’UE — Autriche, Bulgarie, Croatie, Allemagne, Grèce, Hongrie, Roumanie et Slovaquie et de trois autres pays extra-communautaires — Albanie, Macédoine et Serbie.



    Migrants — Le président Klaus Iohannis et le premier ministre Victor Ponta se sont rencontrés ce mardi au Palais de Cotroceni, pour discuter de la gestion du flux de migrants de la région des Balkans de l’Ouest, de la position de la Roumanie vis-à-vis de ce problème et du stade actuel des préparatifs pour la prise en charge des réfugiés. Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat et celui de l’exécutif ont également parlé du renforcement de la coopération entre les pays de la région et d’un échange d’informations entre eux, pour que la corrélation des actions soit meilleure.



    Motion — Le Parti national libéral, d’opposition, a déposé ce mardi au Sénat une motion simple contre le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea, une semaine après le tragique accident de la route lors duquel un motard de la police routière qui escortait son cortège officiel a perdu la vie. Le document qui porte le titre « Oprea, destitué pour mépris, arrogance et abus dans l’exercice de la fonction publique » est signé par 49 sénateurs libéraux et indépendants. Ceux-ci demandent la démission du ministre de l’Intérieur en raison de la manière dont le ministère qu’il dirige a géré cette situation. Lundi, le chef de l’Etat avait exhorté Gabriel Oprea à démissionner pour gestion déficitaire de la communication du ministère à ce sujet. Pour sa part, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il ne démissionnerait pas.



    Justice — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a approuvé, ce mardi, les demandes des procureurs de lancement des poursuites pénales contre trois hauts dignitaires, sous enquête pour leur implication dans la descente des mineurs de juin 1990. Les personnes concernées sont l’ancien premier ministre Petre Roman, l’ancien vice premier ministre Gelu Voican Voiculescu, et l’ancien ministre de la Défense, Victor Atanase Stănculescu. Dans la même affaire sont également accusés l’ancien chef de l’Etat, Ion Iliescu, et Virgil Măgureanu, l’ancien directeur du Service roumain des renseignements. L’enquête vise la répression violente de la manifestation Place de l’Université à Bucarest, le matin du 13 juin 1990. L’intervention brutale sur les protestataires s’est soldée par quatre décès ; un millier de personnes ont été blessées et privées de liberté. L’année dernière, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu un arrêt imposant à la Roumanie de poursuivre l’enquête dans le dossier de la descente des gueules noires sur la capitale, en juin 1990.



    Loi — La commission du Parlement roumain chargée du Code électoral examine à partir de ce mardi le projet législatif portant sur le vote par correspondance. Celui-ci devrait faire mercredi l’objet des débats dans le plénum de la Chambre des Députés, à laquelle appartient la décision finale. La semaine dernière, le Sénat avait approuvé à une large majorité ce projet de loi qui concerne exclusivement les Roumains de la diaspora. En revanche, le document a été critiqué par l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (d’opposition) et par l’Alliance libérale – démocrate (membre de la coalition gouvernementale), dont le leader Calin Popescu Tariceanu a averti que la loi pourrait être attaquée à la Cour constitutionnelle vu qu’elle ne respectait pas l’article de la Loi fondamentale aux termes duquel le vote est universel, égal, direct et secret. Selon ledit projet de loi, cette technique de vote sera utilisée aux scrutins parlementaire, présidentiel et pour le Parlement européen par les Roumains domiciliés ou résidant à l’étranger.



    Fusions — Le marché roumain des fusions et des acquisitions a enregistré l’évolution la plus dynamique parmi les 11 pays d’Europe Centrale et du Sud-Est, avec une croissance de 250% de la valeur totale estimée des transactions, selon les résultats d’un baromètre réalisé par Ernst&Young. Selon ce document, la valeur des transactions a évolué de 600 millions de dollars durant le premier trimestre de l’année 2014 à 2,1 milliards les six premiers mois de l’année en cours, les secteurs les plus attrayants étant l’énergie et les mines. Durant la première partie de l’année, la vaste majorité des transactions a été conclue par des investisseurs stratégiques qui ont accumulé 80% du total des transactions déroulées en Roumanie. La majorité des transactions impliquant des entreprises étrangères a été réalisée par des investisseurs enregistrés aux Etats-Unis et aux Pays Bas, suivis par ceux de Chypre, du Royaume Uni, d’Italie et de République tchèque. Dans son ensemble, le marché des fusions et des acquisitions d’Europe Centrale et du Sud-Est (Bulgarie, République tchèque, Croatie, Grèce, Hongrie, Pologne, Roumanie, Serbie, Slovaquie, Slovénie et Turquie) a progressé de 2,9%.



    Visite — Le président de la Chambre des députés de Bucarest, Valeriu Zgonea, entame ce mardi une visite de deux jours à Washington, à l’invitation du Groupe de travail du Congrès américain sur la problématique du terrorisme et de la guerre non conventionnelle. La délégation parlementaire roumaine dirigée par Valeriu Zgonea participe à la troisième édition du Forum parlementaire consacré à la sécurité et aux renseignements. L’événement se propose de poursuivre les débats relatifs à la sécurité informatique, démarrés lors des éditions précédentes, aux politiques des renseignements, ainsi qu’à la lutte contre le financement des activités terroristes de l’Etat Islamique. En marge de cette visite, Valeriu Zgonea rencontrera aussi d’autres hauts dignitaires américains.



    Pauvreté — Avec 25,4%, la Roumanie occupe la première place de l’UE en matière de pauvreté relative, selon les données annoncées mardi par l’Institut national de la statistique, qui citent les données Eurostat 2013. Selon le document, par rapport à l’année précédente, le taux de précarité relative s’est accru de 3 points de pourcentage. Malgré cela, la Roumanie compte parmi les Etats de l’UE qui ont connu, de 2008 à 2014, les progrès les plus importants quant à réduire e taux de pauvreté et d’exclusion sociale, et ce risque a baissé de 4% ; seule la Pologne a réussi une réduction plus grande, de 5,8%.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, n° 2 mondiale, a perdu devant Maria Sharapova, 4e au classement WTA, par deux sets, 6-4, 6-4, au Tournoi des championnes de Singapour. Le match a eu lieu au Groupe rouge de la compétition dotée de prix de 7 millions de dollars. Dimanche, dans les matchs de début, Simona Halep a dépassé par 6-0, 6-3, l’Italienne Flavia Pennetta, tandis que Maria Sharapova s’est imposée en trois sets, 4-6, 6-4, 6-4, devant la Polonaise Agnieszka Radwanska.

  • Le portrait des jeunes roumains d’aujourd’hui

    Le portrait des jeunes roumains d’aujourd’hui

    La corruption, la pauvreté et les emplois insuffisants — ce sont les principaux problèmes du pays, dans la vision des jeunes roumains. C’est ce que constate un sondage réalisé par le Centre de Sociologie Urbaine et Régionale (CURS) pour la Fondation Friedrich Ebert Roumanie.



    Le rapport porte sur les principaux intérêts et préoccupations des jeunes roumains âgés de 15 à 29 ans en ce qui concerne la société, l’économie, l’éducation et la politique. Ainsi, plus de la moitié des personnes questionnées estiment que la Roumanie se dirige dans une mauvaise direction. Même si la plupart des jeunes se sentent capables de changer des choses dans la politique roumaine, ils se déclarent « très déçus » par les principales institutions politiques et « extrêmement déçus » par les jeunes hommes politiques.



    Par ailleurs, l’étude constate que près de la moitié des jeunes Roumains vivent avec leurs parents et que l’âge du mariage est plus avancé par rapport aux générations antérieures. Les revenus des jeunes salariés sont très variés et augmentent avec l’âge. Les hommes gagnent plus que les femmes, les citadins plus que les villageois. D’ailleurs, les jeunes de Bucarest touchent les salaires les plus élevés, alors que ceux de la région de Moldavie (dans l’est) — ont les revenus les plus bas.



    Le sociologue Radu Umbreş passe en revue d’autres caractéristiques des jeunes Roumains d’aujourd’hui: « Plus de 3 quarts des participants au sondage estiment il est important d’être à la mode, d’être indépendant, de faire du sport et d’avoir une carrière. Ce sont des traits individualistes, à comparer notamment avec d’autres aspects, tels que la fidélité, le mariage ou la participation aux actions civiques. Cette tendance est notamment à remarquer parmi les jeunes de Bucarest. Les jeunes filles souhaitent, plus que les jeunes hommes, suivre les cours d’une faculté et être fidèles dans une relation. Pour ce qui est de la consommation matérielle et culturelle des foyers où vivent les jeunes Roumains, il y a une grande différence entre les jeunes du milieu rural et ceux du milieu urbain. Dans les villes, les jeunes font partie de foyers qui dépensent en moyenne environ 70 euros de plus que les familles des villages. Ce clivage vise aussi la consommation culturelle. Et pour cause: 27% des jeunes du milieu urbain ont plus de 100 livres dans leur foyer, chose valable pour 19% des jeunes du milieu rural. De même, le pourcentage des jeunes qui n’ont aucun livre dans la maison est double dans les villages (à savoir 8,6% par rapport à 4,4%) ».



    A la différence de la population adulte, les jeunes consacrent plus de temps à Internet qu’à la télévision. Un aspect beaucoup plus évident chez les jeunes ayant une formation supérieure. Pour eux, la Toile est surtout une source de divertissement, utilisée en premier lieu pour accéder aux réseaux sociaux, en deuxième lieu — pour les vidéos de musique et en troisième lieu pour se renseigner.



    Côté éducation, l’étude constate que, sur la toile de fond de la diversification du système de l’enseignement après la chute du communisme, les jeunes roumains sont mieux éduqués que leurs parents. Près de la moitié des sujets questionnés sont intégrés dans une forme d’enseignement. Parmi eux, 2 sur 3 suivent les cours d’une école, d’un lycée ou d’une école professionnelle, environ 30% sont à l’université et 7% sont inscrits à un mastère ou un doctorat. En Transylvanie, les jeunes préfèrent les écoles professionnelles, alors qu’à Bucarest, la capitale, ils sont plus nombreux à opter pour des cours post-universitaires. Seul un jeune sur 3 se déclare toutefois content du système d’enseignement roumain, les participants les plus jeunes et ceux du milieu rural en étant les plus satisfaits.



    Radu Umbreş explique ce phénomène: « Bien que les jeunes aient bénéficié de l’expansion de l’enseignement supérieur par rapport à la génération de leurs parents, l’on constate une forte tendance de conservation de la position éducationnelle. Autrement dit, les parents ayant une formation supérieure réussissent à transmettre cet avantage à leurs enfants. 70% des jeunes ayant suivi une formation supérieure ont des parents qui, à leur tour, ont fait une faculté. Au pôle opposé, 82% des jeunes qui ont achevé les cours d’une école professionnelle tout au plus proviennent de familles où le père a eu le même niveau d’éducation ou un niveau plus bas. Bien qu’il y ait actuellement plus de place au sommet de la pyramide éducationnelle et donc de la pyramide sociale aussi, ces positions ont été occupées par les jeunes provenant de familles ayant déjà connu cet avantage. Ce qui témoigne d’un processus important d’immobilité sociale, c’est-à-dire d’une forme d’iniquité sociale où les avantages et les désavantages éducationnels sont transmis d’une génération à l’autre ».



    Parlons maintenant emplois. Selon le sondage, un jeune roumain sur 3 travaille à temps plein, un sur 10 travaille occasionnellement et plus de la moitié n’ont aucun emploi. Les jeunes roumains estiment que les relations personnelles sont essentielles lorsqu’il s’agit de trouver un emploi, suivies par l’expérience professionnelle et la formation. Dans le choix d’un job, le salaire est le principal critère. La plupart des jeunes souhaitent travailler dans le privé, et plus de 20% d’entre eux, des hommes ayant plus de 25 ans pour la plupart, rêvent de monter leur propre affaire. Environ 40% des participants à l’étude aimeraient travailler ou étudier à l’étranger, notamment en Grande Bretagne et en Allemagne. Les jeunes ayant fait des études supérieures visent plutôt les Etats Unis.



    Côté religion, même si 80% des jeunes roumains se déclarent chrétiens orthodoxes, un tiers avouent ne pas croire en Dieu ou rejettent différents aspects du dogme. En revanche il sont nombreux à se prononcer contre l’IVG.



    Le sociologue Daniel Sandu explique: « On a découvert qu’il y a un petit problème en Roumaine: celui de la législation visant l’IVG. Plus de 50% des jeunes estiment que la législation en vigueur devrait être modifiée. 19% souhaitent que l’IVG soit complètement interdite par la loi et plus d’un tiers (soit 37%) affirment que les IVGs devraient être interdites à l’exception des situations d’urgence. La chose surprenante c’est qu’en Roumanie, l’IVG n’est pas un sujet qui divise hommes et femmes. Les jeunes femmes sont tout aussi contre cette procédure que les jeunes hommes, alors que partout dans le monde c’est plutôt un problème des femmes ».



    Avant de terminer, sachez aussi que de nombreux jeunes roumains sont confiants dans une vie meilleure que celle de leurs parents. Une confiance renforcée probablement par les opportunités de la libre circulation au sein de l’UE, expliquent les auteurs de l’étude. (Trad. Valentina Beleavski)