Tag: pétrole

  • Voici 78 ans, la ville de Ploieşti ployait sous les bombes

    Voici 78 ans, la ville de Ploieşti ployait sous les bombes

    Située à 60 kilomètres au nord de la capitale, Bucarest, la ville de Ploieşti, chef-lieu du département de Prahova et de la région pétrolifère homonyme, région qui a assuré le bonheur et la prospérité de la ville dès la seconde moitié du 19e siècle, s’est retrouvée en pleine tourmente durant la Deuxième Guerre mondiale. En effet, l’exploitation
    de l’or noir représentait le principal atout que la Roumanie avait posé sur la
    table lorsqu’elle signa son traité d’alliance avec l’Allemagne nazie, au mois
    de juin 1941. Ce pétrole roumain, dont la machine de guerre allemande avait le
    plus grand besoin. Devenue alliée de l’Allemagne, la Roumanie a vite fait de se
    retrouver en guerre avec les Puissances alliées d’autrefois, telles la Grande-Bretagne
    ou les Etats-Unis.








    Toutefois, la région pétrolifère de Prahova
    attirait forcément non seulement la convoitise de l’allié allemand, mais également
    la colère et les bombes des aviations ennemies. Les premières tentatives de
    bombardement de la région pétrolifère de Prahova et de la ville de Ploieşti ont
    été enregistrées à l’été 1941, dès l’entrée de la Roumanie en guerre contre l’URSS,
    étant le fait de l’aviation soviétique. L’historien Lucian Vasile, auteur d’une
    monographie de la ville de Ploieşti, analyse l’impact des attaques perpétrées
    contre la ville par les aviations des puissances ennemies entre les années 1941
    et 1944.






    Lucian Vasile : « Il n’y a pas de
    comparaison possible entre la violence des attaques soviétiques de 1941 et
    celle de l’aviation américaine, 3 ans plus tard. L’impact des raids soviétiques
    a été mineur. Menés à l’aide de quelques dizaines d’appareils, plutôt rudimentaires,
    les bombardements soviétiques ont à peine égratigné la ville de Ploieşti. Ils n’avaient
    réussi à lâcher en tout et pour tout que quelques dizaines de bombes à l’intérieur
    de la ville. L’on avait décompté quelques victimes civiles, et certaines des raffineries
    ont connu des dégâts sans importance. Et ces raids ne se sont pas poursuivis
    au-delà de quelques semaines. Le front s’étant éloigné, la ville de Ploieşti était
    vite sortie du rayon d’action de l’aviation soviétique. »








    Mais au mois
    de décembre 1941, après l’attaque japonaise de Pearl Harbor et l’entrée en
    guerre des Etats-Unis, vu le jeu des alliances, la Roumanie dut déclarer la
    guerre aux Américains. Et c’est à compter de ce moment que les données du problème
    changent complètement, les Etats-Unis désirant à tout prix annihiler les
    capacités d’approvisionnement en carburant de l’Allemagne et de ses alliés. C’est
    ainsi que le premier raid américain contre la ville de Ploieşti a eu lieu en
    juin 1942, mené par des escadrilles basées en Afrique du Nord, à Benghazi, en
    Lybie.








    Lucian Vasile remémore cette première confrontation entre
    les pilotes américains et les défenseurs de la ville de Ploieşti : « Le
    premier raid américain, perpétré en 1942, s’était concrétisé par une attaque menée
    de jour. Les Américains avaient choisi cette solution surtout pour faire monter
    les chances de toucher leurs cibles. Certes, ils prenaient le risque d’exposer
    ainsi leurs pilotes, ils risquaient de se faire plus facilement descendre par
    la défense antiaérienne de la ville. Au contraire, les Britanniques ont pour
    leur part fait le choix d’attaquer de nuit. Ils étaient moins sûrs de toucher
    leurs cibles, mais plus sûrs de retrouver leurs pilotes sains et saufs. »








    La défense antiaérienne, organisée sous
    commande allemande, comprenait plusieurs centaines de pièces d’artillerie antiaérienne
    et des dizaines d’avions de chasse. L’opération « Tidal Wave », menée
    au mois d’août 1943, à laquelle l’on avait vu prendre part 170 bombardiers américains
    lourds, de type B-24 Liberator, avait été mise en échec par la résistance acharnée
    de la défense commune roumano-allemande, qui est arrivée à descendre 53
    appareils, à tuer 440 militaires américains et à en faire prisonniers 220. L’opération
    « Tidal Wave » a par la suite été considérée comme l’un des échecs
    les plus cuisants de l’aviation américaine durant la Deuxième Guerre mondiale. Ce
    n’était que partie remise pourtant. Au printemps 1944, l’aviation américaine
    allait en effet prendre sa revanche.






    Lucian Vasile : « Les
    bombardements de 1944 ont mis la ville en lambeaux. L’industrie avait été
    durement touchée, et même les zones résidentielles. Un huitième des bâtiments a
    été mis à terre, un tiers de la ville a été touché. L’attaque du mois de mai
    1944 a visé le centre de la ville. L’ennemi voulait semer la terreur, mettre en
    bouillie le moral des habitants, provoquer leur rébellion, pour qu’ils produisent
    des actes de sabotage, pour diminuer ainsi la capacité de réponse de la défense
    de la ville. »








    Mais la guerre est la source de toutes
    les horreurs et de toutes les erreurs. L’une de ces dernières : le bombardement
    et l’anéantissement par mégarde du quartier pauvre de la ville, le quartier Mimiu,
    peuplé majoritairement par la population rom.








    Lucian Vasile : « Mimiu
    était un quartier périphérique, adossé à la ville. Il n’a pas été visé à
    proprement parler, mais s’était plutôt retrouvé en posture de victime
    collatérale, victime de sa pauvreté. Vous savez, dès le début de la guerre, la
    nuit, on avait instauré le couvre-feu, mais aussi le camouflage, parce que l’on
    craignait les attaques de nuit. Tout était donc plongé dans le noir, y compris
    les usines, les raffineries, à une seule exception près : le quartier de
    Mimiu. En effet, l’analyse de la situation qui avait été réalisée durant l’hiver
    ’41/42, l’indiquait : seul le quartier de Mimiu était visible du ciel. C’était
    parce que ses habitants utilisaient pour se chauffer un combustible inédit, de
    la terre imbibée de produits pétroliers, tellement ils étaient pauvres. Ils n’avaient
    pas de bois pour se chauffer. Et alors, la nuit, toute la ville plongeait dans
    l’obscurité, alors que le quartier de Mimiu brillait de mille feux. Cela leur a
    été fatal. »








    Le 23 août
    1944, la Roumanie rompait l’alliance qui la liait à l’Allemagne nazie. Suite à
    cela, les bombardements qui endeuillèrent la ville de Ploieşti cessèrent pour
    de bon. L’industrie pétrolière reprenait elle aussi un semblant de normalité,
    alors que les gens espéraient encore la fin de ce malheur que fut pour tous les
    contemporains la Seconde Guerre mondiale. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Quels sont les secteurs de l’économie roumaine les plus touchés par la pandémie?

    Quels sont les secteurs de l’économie roumaine les plus touchés par la pandémie?

    La Covid-19 a touché notamment l’industrie roumaine du tourisme et de la restauration, agenouillé les compagnies aériennes roumaines et provoqué une baisse importante des immatriculations de voitures neuves et d’occasion en Roumanie. Et pourtant, les économistes améliorent leurs estimations initiales sur le recul économique du pays.

    La crise de l’industrie roumaine de l’hôtellerie et de la restauration se poursuit. Entre temps les autorités refusent tout simplement d’envisager une possible réouverture des restaurants avant que le nombre des nouveaux cas d’infection ne commence à baisser sérieusement, a déclaré le président de l’organisation patronale des hôtels et restaurants de Roumanie, Daniel Mischie, à l’issue d’un entretien avec le premier ministre roumain Ludovic Orban. M Mischie affirme que conformément à l’expérience européenne, il n’y a aucun rapport entre le nombre d’infections et le fonctionnement des terrasses. Il a précisé que dans le cadre des pourparlers avec le premier ministre, aucun seuil d’infections n’a été établi en dessous duquel la réouverture des restaurants serait autorisée. Le président de l’association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration a déclaré que toute l’industrie est en train de franchir une certaine limite, au-delà de laquelle nombre de restaurants seront définitivement fermés.

    Entre temps, le ministère des Finances pourrait garantir des prêts de 600 millions de lei, soit près de 130 millions d’euros, pour les compagnies aériennes roumaines Tarom et Blue Air. Les deux compagnies – l’une nationale, d’Etat, et l’autre privée, low-cost -, ont été fortement touchées par la pandémie. Selon un projet de décret d’urgence publié par le ministère des Transports, de l’Infrastructure et des Communications, Tarom et Blue Air devraient présenter des analyses financières réalisées par des sociétés d’audit indépendantes et calculer ainsi les manques à gagner que les mesures anti-pandémie ont produit aux deux sociétés. Pour ce qui est la compagnie Blue Air, qui est une entreprise privée, le projet de décret d’urgence interdit aux actionnaires de recevoir des dividendes et à la compagnie de rembourser des prêts aux actionnaires avant le remboursement intégral du crédit garanti par l’Etat. Le document envisage aussi de suspendre pour une période de 6 mois à compter de la date d’octroi de l’aide d’Etat le droit des créanciers des deux compagnies de demander l’ouverture de la procédure d’insolvabilité. Le ministère des Transports souligne pourtant que l’octroi de l’aide d’Etat pour les deux transporteurs aériens se fera uniquement après l’avis favorable de la Commission européenne.

    Plus de 14 mille véhicules neufs ont été immatriculés en Roumanie au mois de juillet dernier, en baisse de 44% par rapport à juillet 2019, selon une analyse préliminaire des immatriculations publiée par l’Association des producteurs et des importateurs d’automobiles de Roumanie. Côté véhicules d’occasion immatriculés, ils sont inférieurs de 25% à la période similaire de l’année dernière. Bref, les 7 premiers mois de l’année, les immatriculations de voitures neuves ont baissé de 34% et celles de voitures d’occasion de 18%.

    Une analyse du groupe bancaire autrichien Erste améliore les prévisions économiques. L’économie roumaine devrait enregistrer un déclin de 10,8% durant le deuxième trimestre de l’année 2020 par rapport aux trois mois précédents, face à une baisse de 15,2% prévue auparavant. Parmi les éléments envisagés, l’agence de presse Agerpres souligne qu’au mois de juin, les ventes de détail ont augmenté de 6,3% par rapport au mois précédent et de 0,9% par rapport à la période similaire de 2019. Le premier mois d’été a apporté un redressement solide des ventes de produits non-alimentaires qui ont augmenté de 8,1% et des ventes de carburants, de 16,4%, suite à la levée de la plupart des restrictions.

  • La consommation en Roumanie par temps de pandémie

    La consommation en Roumanie par temps de pandémie

    La consommation totale de carburants baissera cette année de 10% à cause de la pandémie de coronavirus, a récemment affirmé dans une conférence de presse Radu Caprau, directeur de la compagnie pétrolière OMV Petrom. A la question de savoir quand le marché reviendra au niveau d’avant la pandémie, il a déclaré qu’un éventuel retour à la normale n’est pas estimé avant 2022. Selon Agerpres, OMV Petrom, le producteur de pétrole et de gaz le plus important du sud-est de l’Europe, a obtenu au cours de la première moitié de cette année un bénéfice net d’environ 180 millions d’euros, en baisse de pas moins de 56% par rapport à la même période de l’année dernière.

    Par ailleurs, le nombre de sociétés commerciales et d’entreprises en nom propre ayant déclaré l’insolvabilité en Roumanie a connu une baisse assez inattendue de 26,16% durant les six premiers mois de l’année 2020 par rapport à la période similaire de l’année dernière. La plupart des entreprises et des autoentrepreneurs ayant fait l’objet de la procédure de l’insolvabilité sont basés à Bucarest, à savoir 423. La capitale roumaine est suivie par les départements de Bihor, avec 211 procédures d’insolvabilité, Constanta et Cluj avec 140 et respectivement 139 insolvabilités. Côté domaines d’activités, durant les six premiers mois de l’année la majorité des procédures d’insolvabilité ont visé les entreprises du secteur du commerce de gros et de détail, les garagistes et les ateliers de réparation de motos, chose en quelque sorte normale vu la baisse de la consommation et du nombre de kilomètres que les Roumains ont parcourus durant l’état d’urgence et non seulement.

    Et nos concitoyens ne devraient pas conduire trop cet été non plus. Pas moins de quatre Roumains sur dix ont choisi de ne pas partir en vacances en 2020 parce qu’ils affirment ne pas se sentir en sécurité à cause de la pandémie, selon une étude publiée récemment par une plate-forme d’annonces en ligne. Selon cette source, seulement 38% préparent au moins un congé cette année, alors que 45% choisissent carrément de ne pas partir en vacances. 17% des Roumains sont toujours indécis pour ce qui est de leurs vacances, même si théoriquement il n’y a plus qu’un mois d’été. Côté destinations, selon cette étude, la majorité des Roumains ont choisi leur propre pays et notamment les destinations à la montagne plutôt qu’à la mer, soit l’inverse que la normale. Ce choix de passer les vacances en Roumanie s’explique par les restrictions de voyage que de plus en plus d’Etats européens imposent aux touristes roumains. Par ailleurs, afin de voyager dans d’autres pays, les Roumains sont tenus de se faire tester et de payer un coût supplémentaire d’environ 60 euros par personne, ce qui pèse d’une manière significative dans le budget vacances d’une famille à quatre membres par exemple. Côté tourisme interne, les vacanciers privilégient les destinations à la montagne où la distanciation physique est plus facile à observer qu’à la mer.

    Les périodes de confinement et de distanciation physique ont pourtant fait le bonheur des librairies, de celles en ligne surtout, puisque les ventes de livres ont considérablement augmenté, selon l’agence de presse Agerpres, qui cite une librairie en ligne. Durant le 7 premiers mois de l’année, les commandes en ligne des Roumains ont augmenté de 27% par rapport à la période similaire de l’année 2019. La littérature de fiction a dominé les ventes, la plupart des livres ayant été commandés à Bucarest, Timisoara, Cluj, Iasi et Brasov. La valeur moyenne d’une commande a elle aussi augmenté de 15% durant cette période pour frôler les 100 lei, soit un peu plus de 20 euros. Une conséquence économique positive et assez inattendue de la pandémie. (trad. Alex Diaconescu)

  • 21.04.2020 (mise à jour)

    21.04.2020 (mise à jour)

    Covid en Roumanie – Le président roumain, Klaus Iohannis a fait savoir mardi quaprès le 15 mai, soit léchéance de l‘état durgence, si le nombre de cas dinfections au nouveau coronavirus et celui de décès diminuaient et que les mesures prises par les autorités soient respectées, on pourrait entamer progressivement le relâchement des restrictions. Lannonce a été faite à lissue de la réunion du président du pays avec le premier ministre Ludovic Orban, une partie des membres de lExécutif et avec le chef du Département pour les situations durgence, Raed Arafat, pour évaluer la gestion de la situation engendrée par la pandémie. Klaus Iohannis a précisé quil était trop tôt pour assouplir ces mesures en Roumanie. Le dernier bilan en date communiqué par les autorités fait état de 498 décès dus au Covid -19 et de plus de 9.200 cas confirmés, mais aussi de 2.153 personnes guéries de la maladie. 62 ressortissants roumains de létranger sont tombés victimes du coronavirus. 947 ont été testés positifs, dont 633 en Italie.



    Covid-19 Monde – Dans le monde, un bilan provisoire de la pandémie de coronavirus indique près de 2,5 millions de malades et plus de 170.000 décès. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec plus de 900.000 cas confirmés et plus de 49.000 décès, tandis que la moitié des cas confirmés et plus de 60% des victimes au niveau mondial sont enregistrés en Europe. LEspagne, lItalie, lAllemagne, la France et le Royaume Uni sont les pays européens les plus touchés, mais le nombre des personnes contaminées est en baisse en Italie, dont deux régions nont plus annoncé de nouveaux cas. Comme la pandémie semble ralentir, les leaders du monde se penchent maintenant, de plus en plus, sur les mesures de relance des économies de leurs pays. Plusieurs Etats européens, lAllemagne en tête, ont entamé cette semaine avec des mesures dallègement des restrictions, bien quassorties dappels impératifs à la prudence, au confinement et à la distanciation sociale. Les petits magasins de produits dalimentation et de vêtements, les librairies et les boutiques des fleuristes ont rouvert, les écoles reprendront leur activité, graduellement, à partir du 4 mai. Les autorités allemandes considèrent que lépidémie est sous contrôle, mais la chancelière Angela Merkel a exclus tout allègement intempestif des restrictions. Les petites boutiques reçoivent à nouveau la clientèle en Autriche et au Danemark, en Norvège, les crèches ont repris lactivité, tandis que la Serbie autorise les seniors, à partir daujourdhui, à se promener à proximité du domicile trois fois par semaine.



    Economie – Le constructeur automobile Groupe Renault a annoncé la reprise, mardi, de la production de voitures aux Usines Dacia de Mioveni, dans le sud de la Roumanie, le retour complet à la normale étant envisagé pour le 4 mai. La compagnie informe, via un communiqué de presse, que la période dinterruption de lactivité a servi à identifier et appliquer des mesures de protection contre le nouveau coronavirus, que les personnels sont appelés à respecter. Automobile Dacia a arrêté lactivité à Mioveni à la mi-mars, lorsque les salariés ont été mis au chômage partiel, à cause de la pandémie. Par ailleurs, le constructeur automobile américain Ford a informé que la majorité des personnels de lusine de Craiova (sud) resteront au chômage technique jusquau 30 avril. Larrêt temporaire de la production dans les usines européennes de Ford a été prolongé jusquau 4 mai, au plus tôt.



    Pétrole – La Roumanie ne sera affectée, à court terme, par la chute du prix du pétrole américain, vu quune grande partie de sa consommation interne sappuie sur la production nationale – a déclaré le ministre roumain de léconomie, de lénergie et du milieu des affaires, Virgil Popescu. Le prix du pétrole américain sest effondré lundi en dessous de dix dollars pour un baril, nouveau record négatif à cause de la demande en berne, sur fond de pandémie de coronavirus, informe la chaîne de télévision américaine CNN. La production de brut a baissé de 10%, tandis que la demande a chuté de 30% au niveau mondial, indique une analyse de lagence Reuters. Les grandes compagnies de lindustrie du pétrole craignent de ne plus disposer despace de stockage. Selon Reuters, environ 1 million de tonnes de produits pétroliers est actuellement stocké dans une trentaine de tankers, amarrés près des côtes européennes.



    Commémoration – Israël a commémoré mardi, en pleine pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les six millions de Juifs assassinés pendant lHolocauste. Lactuel contexte nous rend conscient, une fois de plus, du fait que la vie est notre bien le plus précieux, a affirmé le premier ministre roumain Ludovic Orban, dans un message oùl il rend hommage aux victimes de lHolocauste, à loccasion de la Journée du souvenir de lHolocauste et de lHéroïsme. Le chef du gouvernement de Bucarest a déclaré que dans le monde globalisé quest le monde daujourdhui, les gens ont appris à accepter la diversité ; ils ont appris que la stigmatisation des individus en raison de leur appartenance ethnique, sociale, culturelle ou religieuse nest pas compatible avec une société civilisée, rien ne pouvant justifier lintolérance, la haine sociale ou lantisémitisme. « La société roumaine, elle-aussi marquée, le siècle dernier, par les atrocités de lHolocauste, fonctionne à présent sur la base des règles de la démocratie, de la non-discrimination et de la lutte contre toute forme de haine, de xénophobie, dantisémitisme ou de racisme et nous resterons fermement engagés dans cette voie. », a encore affirmé le premier ministre roumain Ludovic Orban dans son message.



    Militaires – Près de 70 militaires roumains déployés en Afghanistan, en Irak et en République centrafricaine, dans le cadre des missions « Resolute Support », de lOTAN et « Inherent Resolve », ainsi que de la mission de formation et de conseil de lUE, seront rapatriés, informe le ministère de la Défense nationale. Selon la même source, il sagit dune mesure de reconfiguration du nombre des militaires roumains affectés à certaines missions internationales, dans le contexte de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Les militaires regagneront les théâtres dopération sur demande des commandements des opérations respectives. Des mesures similaires ont été prises par dautres pays membres de lOTAN, de lUE ou par des pays partenaires. 1236 militaires roumains sont actuellement déployés sur différents théâtres dopération ou affectés à des missions à létranger.



    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures, il fera froid pour cette période de lannée. Le ciel sera plutôt couvert sur lest et le sud-est du territoire ainsi que sur le relief. On attend des intensifications du vent dans la moitié sud du pays. Les températures maximales iront de 11° à 20°.



  • 21.04.2020

    21.04.2020

    Covid-19 Roumanie – Quatre nouveaux décès provoqués
    par l’infection au nouveau coronavirus ont été enregistrés en Roumanie, ce
    matin, le nombre des décès étant actuellement de 482, informe le Groupe de communication stratégique.
    Le bilan officiel le plus récent fait état de plus de 9.200 cas confirmés de
    Covid-19, mais aussi de 2.153 personnes guéries de l’infection ; à cela s’ajoutent
    plus de 730 malades et plus de 60 décès parmi les Roumains de l’étranger. Par
    ailleurs, les autorités roumaines affirment qu’un éventuel allégement des
    restrictions en vigueur n’est pas envisagé dans l’immédiat pour des raisons de
    sécurité sanitaire. Selon la même source, une prochaine analyse de la situation
    prendra en compte les recommandations de la Commission européenne et la
    coordination avec les autres Etats membres de l’Union européenne. Le chef de l’Etat
    roumain, Klaus Iohannis, a convoqué, aujourd’hui, une réunion avec le premier
    ministre Ludovic Orban, une partie des membres de l’Exécutif et avec le chef du
    Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, pour évaluer la gestion
    de la situation engendrée par la pandémie. Dans un message posté sur les
    réseaux sociaux, le ministre de l’intérieur, Marcel Vela, a remercié les
    Roumains d’avoir respecté, pendant la période des fêtes pascales, les mesures
    prises par les autorités pour combattre la dissémination du nouveau coronavirus.
    Dans le même temps, des dizaines de personnes ont été sanctionnées par les
    forces de l’ordre pour implication dans des actes de violences ou pour avoir
    ignoré les ordonnances militaires.








    Covid-19 Monde – Dans le monde, un bilan
    provisoire de la pandémie de coronavirus indique près de 2,5 millions de
    malades et plus de 170.000 décès. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché,
    avec environ 800.000 cas confirmés et plus de 42.000 décès, tandis que la
    moitié des cas confirmés et plus de 60% des victimes au niveau mondial sont
    enregistrés en Europe. L’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la France et le
    Royaume Uni sont les pays européens les plus touchés, mais le nombre des personnes
    contaminées est en baisse en Italie, dont deux régions n’ont plus annoncé de
    nouveaux cas. Ces dernières 24 heures, l’Espagne a enregistré le moins de décès
    depuis un mois. Comme la pandémie semble ralentir, les leaders du monde se
    penchent maintenant, de plus en plus, sur les mesures de relance des économies
    de leurs pays. Plusieurs Etats européens, l’Allemagne en tête, ont entamé cette
    semaine avec des mesures d’allègement des restrictions, bien qu’assorties d’appels
    impératifs à la prudence, au confinement et à la distanciation sociale. Les
    petits magasins de produits d’alimentation et de vêtements, les librairies et
    les boutiques des fleuristes ont rouvert, les écoles reprendront leur activité,
    graduellement, à partir du 4 mai. Les autorités allemandes considèrent que l’épidémie
    est sous contrôle, mais la chancelière Angela Merkel a exclus tout allègement
    intempestif des restrictions. Les petites boutiques reçoivent à nouveau la
    clientèle en Autriche et au Danemark, en Norvège, les crèches ont repris l’activité,
    tandis que la Serbie autorise les seniors, à partir d’aujourd’hui, à se
    promener à proximité du domicile trois fois par semaine.




    Economie – Le constructeur automobile Groupe
    Renault a annoncé la reprise, aujourd’hui, de la production de voitures aux
    Usines Dacia de Mioveni, dans le sud de la Roumanie, le retour complet à la normale
    étant envisagé pour le 4 mai. La compagnie informe, via un communiqué de
    presse, que la période d’interruption de l’activité a servi à identifier et
    appliquer des mesures de protection contre le nouveau coronavirus, que les personnels
    sont appelés à respecter. Automobile Dacia a arrêté l’activité à Mioveni à la
    mi-mars, lorsque les salariés ont été mis au chômage partiel, à cause de la
    pandémie. Par ailleurs, le constructeur automobile américain Ford a informé que
    la majorité des personnels de l’usine de Craiova (sud) resteront au chômage
    technique jusqu’au 30 avril. L’arrêt temporaire de la production dans les
    usines européennes de Ford a été prolongé jusqu’au 4 mai, au plus tôt.


    Pétrole – La Roumanie ne sera affectée, à court terme, par la chute du prix du
    pétrole américain, vu qu’une grande partie de sa consommation interne s’appuie
    sur la production nationale – a déclaré
    le ministre roumain de l’économie, de l’énergie et du milieu des affaires,
    Virgil Popescu. Le prix du pétrole américain s’est effondré lundi en dessous de
    dix dollars pour un baril, nouveau record négatif à cause de la demande
    en berne, sur fond de pandémie de coronavirus, informe la chaîne de télévision américaine
    CNN. La production de brut a baissé de 10%, tandis que la demande a chuté de 30%
    au niveau mondial, indique une analyse de l’agence Reuters. Les grandes compagnies
    de l’industrie du pétrole craignent de ne plus disposer d’espace de stockage.
    Selon Reuters, environ 1 million de tonnes de produits pétroliers est
    actuellement stocké dans une trentaine de tankers, amarrés près des côtes
    européennes.


    Commémoration – Israël commémore,
    aujourd’hui, en pleine pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les six
    millions de Juifs assassinés pendant l’Holocauste. L’actuel contexte nous rend
    conscient, une fois de plus, du fait que la vie est notre bien le plus précieux,
    affirme le premier ministre roumain Ludovic Orban, dans un message dans lequel
    il rend hommage aux victimes de l’Holocauste, à l’occasion de la Journée du
    souvenir de l’Holocauste et de l’Héroïsme. Le chef du gouvernement de Bucarest
    affirme que dans le monde globalisé qu’est le monde d’aujourd’hui, les gens ont
    appris à accepter la diversité ; ils ont appris que la stigmatisation des
    individus en raison de leur appartenance ethnique, sociale, culturelle ou
    religieuse n’est pas compatible avec une société civilisée, rien ne pouvant
    justifier l’intolérance, la haine sociale ou l’antisémitisme. « La société
    roumaine, elle-aussi marquée, le siècle dernier, par les atrocités de l’Holocauste,
    fonctionne à présent sur la base des règles de la démocratie, de la non-discrimination
    et de la lutte contre toute forme de haine, de xénophobie, d’antisémitisme ou
    de racisme et nous resterons fermement engagés dans cette voie. », affirme
    aussi le premier ministre roumain Ludovic Orban dans son message.


    Météo – Il fait frais actuellement en
    Roumanie, où les températures maximales se situent entre 11° et 20°. Le temps
    est gris dans le sud, le sud-ouest et dans les régions de montagne. A Bucarest,
    il y avait 15° à midi.



  • Jean Barbat (France) L’éclairage des villes en Roumanie

    Jean Barbat (France) L’éclairage des villes en Roumanie

    Pouvez-vous imaginer les villes de nuit, éclairées seulement par les rayons de lune ? Cela peut sembler romantique, mais j’en doute. Eh bien, jusqu’à 1700, toutes les grandes villes du monde étaient plongées dans l’obscurité la nuit. Seuls les gens aisés pouvaient sortir, se faisant accompagner par des porteurs de flambeaux. A Sibiu (centre), les premières lanternes avec des bougies apparaissent en 1773, et elles étaient gardées par deux sentinelles. Après, les rues étaient éclairées la nuit avec des bougies ou des réverbères, et les habitants devant la maison desquels le réverbère était installé étaient tenus de mettre une bougie chaque soir. Ainsi, en 1814, la rue principale de Bucarest commence à être éclairée avec des réverbères. Ces derniers étaient d’abord équipés de bougies de suif, puis de lampes à huile et ensuite d’huile de colza. En 1830, l’éclairage est étendu à un nombre plus grand de rues.



    Saviez-vous que Bucarest a été la première ville du monde à être éclairée avec des lampes à pétrole ? C’était en 1856. Ce type d’éclairage allait durer jusqu’en 1868. Ce qui est intéressant, c’est que c’est un pharmacien, le pharmacien de la Cour, qui distille initialement cet hydrocarbure, qui donne une lumière plus belle et à moindre coût. Il y avait 1000 réverbères ou lampes, qui fonctionnaient initialement à l’huile de colza et ensuite, au pétrole lampant, mais là encore, uniquement lorsque la lune ne se montrait pas ! Et, bien sûr, il y avait les allumeurs de réverbères. Iaşi a été la deuxième ville du monde à éclairage au pétrole lampant. Pour mémoire, les viennois ont dû attendre jusqu’en 1859 avant de voir la même chose. En 1868, l’administration de Bucarest offre la concession pour l’éclairage au gaz aérien, et les premiers réverbères au gaz aérien s’allument en novembre 1871, avant Paris ou Berlin.



    Saviez-vous que la ville roumaine de Timişoara a été la première d’Europe à être éclairée nuitamment à l’électricité ? Effectivement, le 12 novembre 1884, les 731 lampes électriques ont commencé à éclairer la ville sur 59 km de rues. Les lampes incandescentes disposaient d’un filament de charbon. La première centrale hydraulique de Roumanie a été construite pour éclairer le château royal de Peleş, à Sinaia (sud), dès son inauguration en 1883. Deux turbines soutenaient 5 générateurs de courant, qui éclairaient le château, le parc et la route d’accès. Bucarest a commencé à installer l’éclairage électrique en 1890. Voilà pour cette page d’histoire.



    Actuellement, en Roumanie, environ 50% des localités disposent d’éclairage public. Les lampes à halogène, qui éclairent actuellement les rues en Roumanie, consomment 50% de l’énergie des ampoules incandescentes utilisées auparavant. La dernière solution, ce sont les lampes LED, qui consomment environ 40% de la consommation des lampes à halogène. Elles pourraient avoir une durée de vie allant même jusqu’à 10 ans avec une utilisation de 7-8 h par jour. Seulement, les lampes LED sont beaucoup plus coûteuses. Pourtant, beaucoup de municipalités font de gros efforts pour en équiper leur localité. Voilà, M Barbat.

  • 17.09.2019

    17.09.2019

    Attaques – Le Ministère roumain des Affaires Etrangères a sévèrement condamné les attaques perpétrées le 14 septembre contre des installations pétrolières saoudiennes. On se déclare solidaire avec les autorités locales et le peuple saoudien peut-on lire dans un communiqué du Ministère roumain selon lequel, l’attaque rajoute un plus d’incertitude dans l’évolution de l’économie mondiale et le risque d’une croissance des prix sur les marchés internationaux. Par ailleurs, le président américain, Donald Trump, a affirmé que son pays avait les moyens pour répliquer aux attaques de samedi, mais que pour l’instant, il préfère concentrer ses efforts pour identifier ceux qui s’en font responsables. Les mystérieuses attaques, d’une ampleur sans précédent, qui ont dévasté, samedi 14 septembre, deux des plus importants sites pétroliers d’Arabie saoudite et réduit la production mondiale de l’or noir de 5 %, selon le Monde, ont été revendiqués par les rebelles houthistes, soutenus par l’Iran.

    Agriculture – La Bulgarie, la Grèce , la Pologne et la Roumanie sont les pays communautaires qui affichent le plus haut degré d’occupation de la main d’oeuvre dans les domaines agricoles, selon Eurostat. 27 régions différentes de ces quatre pays ont rapporté en 2016 un nombre de salariés travaillant dans l’agriculture, la sylviculture ou la pêche trois fois plus grand que la moyenne européenne, de 4,5%. Sur les 27 régions prises en compte, cinq sur six sont en Bulgarie, huit sur treize, en Grèce, six en Pologne et cinq sur huit en Roumanie. En revanche, la région occidentale de la Roumanie affichait un fort degré d’occupation de la main d’oeuvre dans le domaine industriel, trois fois plus grand que la moyenne européenne.

    Festival– Le Festival International George Enescu, coproduit par Radio Roumanie, se poursuit, à Bucarest, jusqu’au 22 septembre, avec, à l’affiche plus de 2500 artistes internationaux de 50 pays. 84 concerts et récitals seront présentés, au total, au public méloman de Roumanie et de cinq autres pays où se déroule le festival – l’Allemagne, la France, l’Italien le Canada et la République de Moldova.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Ana Bogdan, s’est qualifiée ce mardi dans les huitièmes de finale du tournoi WTA de Séoul. Venue des qualifications, la joeuse roumaine âgée de 26 ans a réussi à dévancer la Slovène, Polona Hercog, sixième favorite, en trois sets: 6 à 3, 3 à 6 et 6 à 1. En revanche, sa compatriote, Mihaela Buzarnescu, demifinaliste au tournoi de Hiroshima, s’est inclinée face à l’Australienne, Priscilla Hon. Ce mardi encore, Patricia Tzig affronte sur le terrain la principale favorite, la Grecque, Maria Sakkari.

    Volley-ball – Au Championnat d’Europe masculin de volley-ball, conjointement organisé par la France, la Belgique, la Slovénie et les Pays-Bas, la sélection de Roumanie a perdu devant la Grèce, dans la Poule A. Son dernier match est prévu mercredi, contre le Portugal. Jusqu’ici les Roumains ont perdu tous les matchs joués dans leur groupe. A préciser que la sélection nationale de Roumanie revient dans un tournoi final masculin de volley-ball après 24 d’absence. Par ailleurs, la sélection féminine a été éliminée de la même compétition dans les 8e de finale, par la Serbie.

    Météo – En Roumanie, les températures ont chuté dans la partie nord du territoire, tandis que dans le reste du pays sont plus élevées que la normale saisonnière. Le ciel est variable, légèrement couvert et des pluies éparses sont signales dans le nord. Les températures maximales vont de 16 à 34 degrés. 26 degrés à midi, à Bucarest.

  • 28.08.2019

    28.08.2019

    Brexit – Le président roumain, Klaus Iohannis, a eu un entretien téléphonique avec le premier ministre britannique, Boris Johnson, à la demande de ce dernier, a fait savoir l’Administration présidentielle de Bucarest. Parmi les sujets discutés ont figuré les relations bilatérales et le Brexit. A cette occasion, le président roumain a souligné qu’un Brexit ordonné était non seulement dans l’intérêt de la Grande Bretagne mais aussi de l’UE. La priorité de la Roumanie est de protéger les droits des citoyens roumains vivant dans ce pays, a-t-il encore précisé au premier ministre britannique. A son tour, Boris Johnson l’a assuré que cet aspect était très important pour son gouvernement aussi et que les pouvoirs britanniques en feraient une priorité.

    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Gabriel Leş, participe ces mercredi et jeudi, à Helsinki, en Finlande, à la réunion informelle des ministres des Etats membres de l’UE. La réunion est présidée par Federica Mogherini, haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. Y participent en tant qu’invités le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix. A l’agenda de la réunion figurent des thèmes tels que la présence maritime coordonnée, l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies, les effets des changements climatiques et de l’environnement sur la sécurité et la défense. Jeudi est prévue une réunion conjointe des ministres de la Défense et des ministres des affaires étrangères, ciblée sur des sujets d’actualité relevant des menaces hybrides.

    Amnistie et grâce – Réunie en session extraordinaire sur demande de l’opposition, la Chambre des députés de Bucarest a rejeté à une large majorité le projet de loi portant sur l’amnistie et la grâce de plusieurs catégories de peines. Initié en 2017 par l’ancien ministre de la justice, le social-démocrate Florin Iordache, l’acte normatif a été adopté de manière tacite, la même année, par le Sénat. Il permet l’amnistie des peines de prison ferme de 5 ans et moins. Ce mercredi toujours, la Chambre des députés doit débattre de l’abrogation de la Loi du recours compensatoire et de la validation du décret d’urgence n° 114 qui met en place plusieurs mesures dans le domaine des investissements publics ainsi que des mesures fiscales et budgétaires.

    Code Administratif – En Roumanie, l’Avocat du Peuple, l’équivalent du Défenseur des droits en France, Mme Renate Weber, a attaqué à la Cour Constitutionnelle le Code Administratif. Elle invoque trois raisons : le décret d’urgence visant le code ne respecte pas les normes de la délégation législative et contrevient aux exigences de la Constitution portant sur le mandat représentatif et il affecte aussi le régime des institutions fondamentales de l’Etat. Notons aussi que le Code Administratif a été introduit par décret d’urgence, ce qui a suscité des critiques de la part de l’opposition et de la société civile.

    Pétrole – La Roumanie compte parmi les Etats-membres de l’Union les moins dépendants des importations de pétrole, avec un taux de 61% des importations nettes sur l’ensemble de la consommation de pétrole. Ce sont les données valables pour l’année 2017, rendues publiques par Eurostat. C’est la Grande Bretagne qui est encore moins dépendante des importations de brut, qui ne comptent pour 35% de la consommation, alors qu’au Danemark le taux est négatif, de -4%. Parmi les pays qui dépendent le plus du pétrole importé figurent l’Estonie (115%), Malte (104%), la Slovénie (103%) et la Bulgarie (102%).

    Football – En football, le club champion de Roumanie, CFR Cluj (nord-ouest) affronte ce mercredi à Prague les tchèques de Slavia Praga, au 2e tour des play-offs de la Ligue des Champions. Les Roumain ont perdu le Dans le match aller sur le score de 0-1. Le gagnant de cette rencontre évoluera dans les groupes de la Ligue de Champions, alors que le perdant – dans La Ligue Europa. Par ailleurs, le club vice-champion de Roumanie, FCSB, affrontera jeudi les Portugais de Vitoria Guimarães, comptant pour le play-off de qualification dans les groupes de la Ligue Europa. Le match aller a été terminé à égalité, 0 partout.

    Tennis – Trois joueuses roumaines se sont qualifiées au 2e tour de l’US Open, le dernier tournoi du Grand Chelem de l’année. Simona Halep, numéro quatre mondial, a éliminé de la compétition l’Américaine, Nicole Gibbs. Sorana Cîrstea a battu dans deux sets la Tchèque, Katerina Siniakova, alors qu’Ana Bogdan, issue des qualifications, a vaincu la Britannique Harriet Dart. Dans la compétition masculine, la Roumanie est représentée par Marius Copil qui s’est qualifié lui aussi au 2e tour, suite à sa victoire contre le Français Ugo Humbert, au bout d’un match marathon de 4 heures.

    Météo – Il fait très chaud aujourd’hui en Roumanie, notamment dans l’ouest, le sud et le sud – est où les températures sont caniculaires et l’inconfort thermique est accentué. Il pleut par endroits sur le relief et sur le nord-ouest. Les températures maximales de la journée iront de 27 à 37 degrés. 32 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • Le trésor caché de la mer Noire

    Le trésor caché de la mer Noire

    Les premiers gisements de gaz et de pétrole ont été découverts en 1980 et le régime communiste en avait alors commencé l’exploitation par ses propres moyens, même si les résultats se sont avérés quelque peu décevants. Au début de l’actuel millénaire, les nouvelles technologies du domaine ont permis de mieux évaluer le potentiel de ces ressources naturelles, et les résultats ne se sont pas fait attendre, surtout pour ce qui est du gaz naturel. Les majeurs du domaine se sont rués sur l’aubaine, et l’on voit ainsi le premier joueur mondial, Exxon Mobil, scellant, en 2008, son partenariat avec OMV Petrom, la principale compagnie roumaine active dans l’extraction des hydrocarbures.



    Le deuxième pas fut réalisé en 2009, lorsque la Roumanie a réussi à faire valoir ses droits sur le plateau continental de la mer Noire face à l’Ukraine, auprès de la Cour internationale de Justice de la Haye. La Roumanie a récupéré ses droits sur une superficie de 9.700 de kilomètres carrés, c’est-à-dire sur 80% de la zone convoitée. A partir de ce moment, les compagnies internationales ont commencé à s’impliquer massivement. Si on ne prenait que le partenariat Exxon Mobil/OMV Petrom, par exemple, on compterait déjà 1,5 milliards de dollars investis. Les années suivantes, les résultats se sont avérés spectaculaires. Le consortium annonçait en 2012 la découverte d’un gisement de gaz entre 42 et 84 milliards de mc, situé dans une zone de grande profondeur. Trois ans plus tard, un autre consortium, dirigé par le russe Lukoil cette fois, découvrait à son tour un gisement de près de 30 milliards de mc.



    Il existe à l’heure actuelle dix concessions dans la partie roumaine du plateau continental de la mer Noire. Les sociétés impliquées ont constitué l’Association roumaine des concessionnaires offshore à la mer Noire. Exploiter au mieux le potentiel économique de la zone constitue le principal objectif de l’association, dans le respect, je cite, « des meilleurs standards en matière de protection de l’environnement et dans le respect de la sécurité de tous ceux qui sont impliqués dans les activités d’extraction en haute mer ».



    L’association avait récemment commandé à la compagnie Deloitte une étude sur la place des investissements de type offshore, déroulés en mer Noire, dans l’économie roumaine. Les conclusions de cette étude, présentées par l’ancien ministre de l’Energie, Răzvan Nicolescu, actuellement expert chez Deloitte, met en exergue les possibles retombées de l’exploitation de ces ressources pour la Roumanie, qui pourrait ainsi rejoindre le top des pays européens les moins dépendants d’un point de vue énergétique. Ecoutons Răzvan Nicolescu:



    « Des 28 Etats membres de l’UE, il n’y a que l’Estonie et le Danemark qui seraient capables de faire mieux. Et même cette 3e place, qui est déjà plus qu’honorable, on pourrait, je crois, l’améliorer. »



    Selon des responsables de l’Agence nationale des ressources minières de Bucarest cités par Răzvan Nicolescu, le sous-sol de la mer Noire recèlerait près de 200 milliards de mc de gaz. L’étude commanditée par les concessionnaires réunis estimait quant à elle ce potentiel à 170 milliards de mc. Le document précise que près de 65% de cette quantité serait destiné à couvrir les besoins internes, alors que les 35% restants serait exportés, ce qui raffermirait la place qu’occupe la Roumanie sur le marché énergétique européen. Quoi qu’il en soit, jusqu’en 2040, l’année de référence du rapport, les retombées économiques attendues semblent plus que prometteuses. Mais, car il y a toujours un « mais » dans ce genre d’affaires, pour exploiter ces ressources, des investissements conséquents sont à prévoir, détaille Răzvan Nicolescu, spécialiste chez Deloitte.



    « Nous prévoyons qu’avec un investissement de 15 milliards, on pourrait atteindre une production de 170 milliards de mc. 8,9 autres milliards devraient être investis dans des travaux, disons, collatéraux, en lien avec l’exploitation, mais pas dans l’exploitation elle-même. Les retombées de ces investissements réunis seraient de 42 milliards de dollars, à étaler sur cette période de 23 ans, et à rajouter au PIB roumain sur la période. »



    Mais pour pouvoir atteindre ces objectifs, au-delà de certains impondérables, tels la quantité de gaz qui sera réellement exploitée et les prix fluctuants du marché, d’autres facteurs sont à prendre en considération, tel le cadre législatif, qui devrait garantir une sécurité accrue aux investissements consentis, et puis la capacité de l’économie roumaine à tirer au mieux profit de la manne gazière.


    Trad. Ionut

  • Le Ploiesti d’autrefois

    Le Ploiesti d’autrefois

    À 60 km de Bucarest, sur la route vers la Vallée de Prahova, la région montagneuse la plus populaire de Roumanie, se trouve la ville de Ploieşti, la capitale de l’or noir, la ville de Moş Ploaie, le Vieux-Père Pluie, le siège de la première république roumaine, mais aussi… « la plus belle ville moche de Roumanie ». Cette dernière caractérisation se retrouve dans le titre d’un livre qui réunit les mémoires de plusieurs habitants de Ploieşti, ressuscitant le charme d’une ville qui a connu beaucoup de vicissitudes à travers le temps.

    À présent, « Ploieşti peut sembler une ville sans histoire. En fait, elle a eu la malchance d’être en même temps redevable au pétrole et condamnée par l’industrie du pétrole. L’or noir lui a apporté le développement fascinant du début du XXème siècle, mais c’est toujours à cause du pétrole qu’elle a trouvé son anéantissement », affirme l’historien Lucian Vasile, un des initiateurs du volume « Combien une ville moche peut être belle». En fait, l’histoire de Ploieşti n’a pas nécessairement commencé avec les riches gisements de pétrole brut qui se trouvaient à proximité. Comment était la ville de Ploieşti avant l’expansion de l’industrie pétrolière?

    Lucian Vasile répond: « Elle se trouvait au croisement de plusieurs routes commerciales et, par la suite, au XIXème siècle, le commerce a été la principale occupation des habitants de la ville. Et après, avec le développement des voies de communication entre Bucarest et la Transylvanie, Ploiesti est devenu un important nœud ferroviaire et de poste. La Gare du Sud était importante ; tous les chemins de fer qui partaient de Bucarest bifurquaient là et changeaient de route soit vers la Transylvanie, à l’ouest, soit vers la Moldavie, à l’est. Ploiesti, c’était plusieurs villes en une seule. Chacun de ses quartiers périphériques – les « mahalale » – avait sa propre identité.

    De nos jours, ce terme a une connotation péjorative, mais je ne suis pas d’accord avec cela. Les « mahalale » avaient une église dans leur centre et le nom de chacune provenait de cette église-là: la « mahala » de Sainte Vendredi, de Saint Démètre, celle de Saint Elie etc. »Dès la moitié du XIXème siècle, plus précisément après 1857 quand la première distillerie pétrolière y a été créée, une époque de prospérité a commencé pour Ploieşti. À peu près à la même époque, un mouvement antimonarchique a proclamé, en août 1870, la première république roumaine qui a eu la durée de vie de juste… une journée.

    Cela n’a pas empêché la ville de Ploieşti de connaître, au début du XXème siècle, la période la plus florissante de son histoire, visible aussi dans son architecture, selon Lucian Vasile: « Il y a cette compétition assez paisible entre le style néo-roumain et l’architecture moderniste, avec des accents Art déco. Toutefois, les deux tendances ont coexisté et Ploieşti, tout comme Bucarest, s’est fait remarquer par le contraste et la diversité de l’architecture. À coté d’un bâtiment avec des forts accents néo-roumains se trouvait un immeuble plus petit, moderniste, puis il y avait une villa datant du XIXème siècle et près d’elle, un autre bâtiment du style néo-roumain. Ce n’était pas une ville unitaire, mais c’était justement à cause de cela qu’elle avait un charme particulier. C’était une ville avec des ruelles tortueuses, étroites, ce qui était désagréable pour les habitants de cette époque-là. Mais pour nous, aujourd’hui, cela est plutôt pittoresque, fascinant et provoque beaucoup de nostalgie… »

    Tout naturellement, la prospérité a engendré la croissance et la diversification démographique de la ville. Lucian Vasile précise que : « Cette compétition architecturale était aussi un fruit de l’éclectisme démographique. La communauté ethnique la plus grande de la ville était représenté par les Juifs, une communauté dont le nombre a beaucoup diminué aujourd’hui, par comparaison avec la période de l’entre-deux-guerres. À l’époque, les Juifs représentaient environ 5% des habitants de la ville. De même, il y avait des communautés consolidées d’Allemands, d’Italiens, de Hollandais, de Britanniques ou de Français. Au XIXème siècle, surtout, il n’y avait pas beaucoup de spécialistes en Roumanie, dans des domaines tels que les produits pharmaceutiques, l’architecture ou le bâtiment. C’est pour cette raison que beaucoup de Magyars de Transylvanie et beaucoup de Saxons et d’Italiens sont venus ici et ont construit toute une série d’immeubles dans le département de Prahova et dans la ville de Ploieşti. »

    Fortement avariés pendant les bombardements de 1944, beaucoup de bâtiments historiques de Ploieşti n’ont pas été restaurés et les communistes ont préféré les démolir pour moderniser la ville. Cela a fait que Ploieşti soit la première localité systématisée de la Roumanie communiste, son aspect diversifié d’avant ayant été remplacé par l’uniformité stylistique des bâtiments et des immeubles avec des nouvelles habitations. La ville a été ainsi enlaidie, d’après certains. Pourtant, l’esprit d’autrefois des « mahalale » a perduré: les quartiers-dortoirs ont cohabité avec les maisons anciennes, qui ont survécu en même temps que certaines traditions typiques à la périphérie, où le rural rencontrait l’urbain. (trad. Nadine Vladescu)

  • L’énergie verte, une industrie profitable?

    L’énergie verte, une industrie profitable?

    La production d’énergie verte s’est beaucoup développée en Roumanie ces dernières années, et cela dans un rythme accéléré. Pour ce qui est de la place occupée par les sources d’énergie renouvelable dans la production et la consommation d’énergie en Roumanie, Catalina Dragomir, consultante dans le domaine de l’énergie, explique: « Il existe certains objectifs établis au niveau de l’Union européenne pour l’année 2020. La Roumanie a été, je dirais, assez agressive dans ce domaine, assumant un objectif de 24% d’énergie renouvelable de sa consommation énergétique. Il s’agit d’une cible déjà atteinte en 2015, 2016. Quant à la production, en avril 2017, près de 5300 mégawatts (MW) étaient produits par 791 opérateurs de sources renouvelables. De cela, c’est l’énergie éolienne qui rafle la mise avec 3025 mégawats, suivie par l’énergie solaire à 1350 MW, alors que pour la différence on dénombre la biomasse, le biogaz et les microcentrales. En 2015/2016, les sources régénérables représentaient ainsi 20,6% de la consommation totale d’énergie en Roumanie. Nous estimons que ce pourcentage augmentera modérément en 2017. Evidemment, la part d’énergie renouvelable dépend de certains facteurs externes qui influent directement sur la production, tels le nombre de jours ensoleillés, le vent, la capacité hydro, c’est-à-dire la quantité de précipitations. Le pourcentage de 20,6 n’est que la moyenne annuelle. En fonction des conditions climatiques et du nécessaire de consommation, il peut y a voir des jours où la production d’énergie renouvelable peut atteindre 30 voire 40 %, si les conditions sont extrêmement favorables, ou encore baisser à 7, 8 ou 10 %. »

    Nous avons interrogé Cătălina Dragomir sur la part d’investissements étrangers dans la production de l’énergie renouvelable : « On observe que sur un total de près de 5300 mégawatts produits, près de la moitié, sinon plus, proviennent des fermes éoliennes détenues par des opérateurs internationaux, par des multinationales. Le calcul est donc vite fait. Je dirais qu’au moins trois quarts d’investissements consentis dans le secteur proviennent de l’étranger, que ce soit directement ou indirectement, via les multinationales. On devrait mentionner encore la part de financement en provenance des banques étrangères, financements déroulés en collaboration avec les banques ou les filiales locales… Grosso modo, les financements en provenance de sources internes, que ce soit le Fonds pour l’environnement, les fonds propres des investisseurs, les crédits ou les leasings, ne dépasseraient pas 10% du total des investissements consentis dans le domaine. Dix, au grand maximum 15%, de la valeur totale de l’investissement dans les capacités de production d’énergie renouvelable. »

    Mais la production d’énergie en provenance de sources régénérables est-elle rentable? Cătălina Dragomir, consultante dans le domaine de l’énergie:« Certainement pas. Même dans le cas de grands producteurs, des compagnies multinationales qui investissent constamment dans l’innovation. Même dans leur cas, ils n’arrivent pas à récupérer l’investissement pendant la durée de vie de l’outil. Les analyses financières, réalisées dans le cas des cinq premiers joueurs sur le marché de l’énergie renouvelable, mettent en exergue une perte opérationnelle de près d’un milliard de lei, donc d’à peu près 200 millions d’euros. »

    Le schéma financier de soutien, mis sur pied par l’Etat roumain pour encourager et promouvoir la production d’énergie de sources régénérables, s’est fondé sur les « certificats verts », émis par l’opérateur de transport. La valeur de ces certificats s’ajoute au prix de vente de l’énergie, prix déterminé par le marché. La législation a connu toutefois des modifications importantes ces dernières années. Cătălina Dragomir:« Au moment où ce premier schéma de support a été lancé ça a été un grand succès. Malheureusement, des modifications successives l’ont transformé plutôt en un frein. Il s’agit d’une formule qui peut suffoquer l’investisseur ou alors, pour des situations où la durée de vie de l’investissement s’élève à 20 ans, les délais d’amortissement pourraient être de 30 à 35 ans. C’est intenable d’un point de vue économique. De ce fait, les investisseurs sont devenus extrêmement réticents à faire appel à ces types d’aides publiques. Autant le degré de prédictibilité de ces mécanismes que leurs modalités d’implémentation constituent des risques pour un investisseur potentiel. »

    Et dans ces conditions, quelles sont les perspectives de l’industrie ? Cătălina Dragomir, consultante dans le domaine de l’énergie, tire la sonnette d’alarme: « En l’absence d’un schéma efficace d’aides publiques et en l’absence de mécanismes facilitant la conclusion des contrats à long terme, qui puissent assurer l’amortissement de l’investissement, je ne pense pas que l’on assiste, à court terme, à l’accroissement des capacités de production d’énergies renouvelables. J’évalue le court terme dans ce cas à deux ou trois ans. D’autre part, dans la perspective de la date butoir de 2030, il est vrai que la Roumanie a presque déjà atteint ses objectifs. Nous avons atteint une part de 24 % d’énergie renouvelable du total de l’énergie consommée en Roumanie, alors que l’objectif assumé pour 2030 est de 27%. Il y a donc de la place pour de nouvelles opportunités. » (trad. Ionut Jugureanu)

  • A la Une de la presse roumaine – 18.11.2016

    A la Une de la presse roumaine – 18.11.2016

    Plein de sujets intéressants dans la presse roumaine ce vendredi : « La Roumanie – de plus en plus loin de la zone euro», la thèse de doctorat de Laura Codruta Kovesi, sous la loupe des spécialistes, la carte des défrichements illégaux de Roumanie et des ressources qui risquent de disparaître dans les décennies suivantes : le pétrole et le gaz.


  • A la Une de la presse roumaine – 13.10.2016

    A la Une de la presse roumaine – 13.10.2016

    Des stratégies nationales visant la sécurité routière, le prix et l’accès aux médicaments ainsi que l’énergie font débat ce jeudi dans la presse roumaine. Entre temps, les Roumains se confrontent à des violences et agressions dans le trafic et au fonctionnement déficitaire du système informatique de la Caisse d’assurance maladie alors que leur avenir énergétique reposera toujours sur le gaz et le nucléaire. Vert ne rime toujours pas avec rentable.



  • Survol du secteur énergétique

    Survol du secteur énergétique

    Les travaux au gazoduc passant sous le Danube et censé relier la ville bulgare de Roussé à celle roumaine de Giurgiu touchent à leur fin, ont fait savoir les autorités des deux pays. Annoncée dans un premier temps pour 2012, la connexion gazière longue de 25 km a été reportée de plusieurs années en raison des difficultés à la traversée du Danube. Le pipeline permettra l’acheminement de 1,5 milliards de mètres cubes de gaz par an tout au plus depuis la Bulgarie vers la Roumanie et d’un maximum de 500 millions de mètres cubes de gaz par an depuis notre pays vers son voisin bulgare.

    Le gazoduc, qui sera prochainement mis en service, servira aussi bien aux importations qu’aux exportations ; il a été financé à hauteur de 23 millions d’euros de fonds européens dont 10 millions versés à la partie roumaine et le reste de 13 à la Bulgarie. La réception de l’ouvrage est prévue pour la fin de l’année. La présente conduite s’inscrit dans un projet plus ample censé relier les réseaux gaziers roumain, bulgare, hongrois et autrichien et permettre l’acheminement du gaz naturel de la mer Noire vers l’Autriche.Aux dires de son ministre de l’Energie,

    Victor Grigorescu, la Roumanie approche à grands pas de sa cible d’indépendance énergétique grâce aux importants gisements de gaz découverts en Mer Noire. Ecoutons le ministre Grigorescu au micro de Radio Roumanie : « Plus que son indépendance énergétique, la Roumanie devrait chercher à obtenir sa sécurité énergétique. Pour cela, elle devrait plutôt pérenniser son approvisionnement en gaz que de se doter d’un système fermé. Du coup, cela implique aussi bien de l’indépendance énergétique de sources propres que la possibilité, si nécessaire, d’un approvisionnement de ressources extérieures. Or, le meilleur exemple en ce sens s’avère justement le projet BRHA censé permettre d’utiliser de nouvelles sources de gaz à travers la construction d’un gazoduc reliant la Roumanie à la Bulgarie, la Hongrie et à l’Autriche. Le projet, qui s’étale sur 4 ans, se propose la construction de 528 km de gazoduc nouveau en Roumanie, ce qui ne fait que renforcer ce que je viens de dire, à savoir notre sécurité énergétique».

    A son tour, le secrétaire général de l’Association roumaine des Compagnies d’exploration et de production pétrolière, Daniel Apostol, déclare : « Tout d’abord, il convient de préciser que le projet BRHA est plus qu’une hypothèse, qu’une simple théorie. Il s’agit d’une réalité puisque des éléments sont déjà mis en œuvre. Le projet suppose un investissement gigantesque de la part de la Roumanie avec l’appui de l’UE qui assurera presqu’un tiers de la somme totale dépassant les 500 millions d’euros. A partir du moment où le gazoduc deviendra fonctionnel, les réserves en mer Noire pourront être commercialisées, ce qui fera de la Roumanie un véritable acteur du marché énergétique européen ».

    Pour assurer les travaux en terre roumaine, la société de transport du gaz naturel Transgaz a signé début septembre, à Budapest, un accord lui permettant de se voir financer de 179 millions d’euros à travers le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe. Pendant la première année de fonctionnement du gazoduc aux termes des accords conclus, Transgaz s’engage à assurer un débit de 0,5 milliards de mètres cubes à une pression de 29 bars à la frontière. Le projet BRHA est apparu suite à la nécessité d’une diversification des sources d’approvisionnement en gaz naturel des pays européens, d’un renforcement de la sécurité du ravitaillement en gaz naturel de la Roumanie et de l’acheminement des réserves en gaz de la Caspienne vers les marchés de l’Europe Centrale.

    Dans son intervention radiophonique, le ministre de l’Energie, Victor Grigorescu, s’est également rapporté à la production énergétique des sources renouvelables : « Le rôle que les sources d’énergie renouvelable jouent à présent est déjà une évidence. Du coup, la Roumanie se dirige elle aussi vers des technologies à faible impact pour ce qui est des émissions de dioxyde de carbone. Pourtant, je crois que les technologies actuelles sont loin d’occuper une place significative dans les décennies à venir. Un seul exemple : à l’heure actuelle, en Roumanie, on fait ce que l’on appelle de l’équilibrage. Concrètement, il s’agit de compléter la réserve d’électricité quand le vent ne souffle pas ou quand le soleil n’est plus de la compagnie pour assurer le fonctionnement des panneaux photovoltaïques. Personnellement, je pense qu’à l’heure où l’on parle, on devrait repositionner correctement plusieurs éléments du paysage énergétique de sorte à le préserver équilibré et à même de nous assurer un approvisionnement en toute sécurité. On dispose d’une production de ressources d’énergie renouvelables qui se montre généreuse, ce qui nous permet d’affirmer avoir dépassé nos cibles énergétiques assumées au niveau européen. On a également un secteur minier en détresse, il est vrai, mais on a aussi du potentiel hydroélectrique ». Le document final de la Stratégie énergétique de la Roumanie pour 2016- 2030 paraîtra bientôt.

  • Le Petitjournal radio 10.05.2016

    Le Petitjournal radio 10.05.2016

    Radio Roumanie Internationale et Le Petit Journal de Bucarest reviennent avec leur synthèse dactualité. Jonas Mercier, co-rédacteur en chef de lantenne roumaine du LPJ, commente le scandale des désinfectants ayant mené à la démission du ministre roumain de la Santé, la mort subite du footballeur camerounais, Patrick Ekeng, le rachat par la Chine du paquet majoritaire dactions du groupe pétrolier roumain Rompetrol ou encore la carrière insolite dans les affaires et la musique dEric Colas, directeur dune des grandes enseignes françaises de la grande distribution.





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