Tag: PME

  • Collectif budgétaire sous le signe de la pandémie

    Collectif budgétaire sous le signe de la pandémie

    Le gouvernement de la Roumanie a adopté, mercredi, un arrêté d’urgence qui corrige le budget d’Etat et celui de la sécurité sociale pour l’année en cours, en prenant en compte l’évolution de l’économie dans le contexte de la crise provoquée par l’épidémie de coronavirus. Le collectif budgétaire augmente les enveloppes allouées à des secteurs tels la santé, l’emploi, les finances publiques, l’ordre et la sécurité publique, les travaux publics. L’idée principale est d’assurer les ressources pour financer les mesures de soutien à l’économie, prises par l’Exécutif dernièrement. Ionel Dancă, chef de la chancellerie du premier ministre, précisait que le gouvernement avait triplé les fonds pour financer le schéma de garantie des crédits pour le capital et pour les investissements, empruntés par les PME. Ces entreprises peuvent obtenir des prêts à des taux d’intérêt subventionnés à 100%, sans intérêts et sans frais bancaires jusqu’à la fin de l’année. Vendredi sera donné le coup d’envoi du programme de soutien aux PME de Roumanie le plus important des 30 dernières années. Plus de 40.000 petites et moyennes entreprises bénéficient de ce programme intitulé « IMM Invest », qui est un schéma d’aide de l’Etat, approuvée par la Commission européenne et unique, pour le moment, en Roumanie, a souligné le ministre des Finances, Florin Cîţu.



    Le collectif budgétaire prévoit aussi l’argent nécessaire pour payer le chômage partiel des salariés dont les contrats de travail sont actuellement suspendus et d’autres catégories professionnelles, telles les auto-entrepreneurs ou les micro-entreprises, mentionnées dans le Code civil. Dans le secteur des soins de santé, les montants alloués par le collectif budgétaire sont destinés à l’achat de matériels et d’équipements nécessaires pour combattre l’épidémie, ainsi qu’à la couverture de l’assurance maladie et des prestations qui en découlent. Il s’agit du paiement des arrêts-maladie, a expliqué Ionel Dancă, qui a aussi précisé que le collectif budgétaire reposait sur les données macro-économiques fournies par la Commission nationale de stratégie et de prévision :



    « Selon les données communiquées par la Commission nationale de stratégie et de prévision, une contraction de l’économie de 1,9% est estimée pour l’année en cours par rapport à une croissance économique de 4,1% qui s’est trouvée à la base de la construction budgétaire au début de l’année, soit un recul de près de 6% de la dynamique du PIB pour 2020. Par conséquent, les dispositions budgétaires ont été ajustées conformément aux nouvelles données relatives au volume des activités économiques et des recettes estimées pour cette année. Il sera tenu compte des principales priorités du gouvernement pour assurer les ressources nécessaires pour les efforts sanitaires afin de limiter la propagation de l’épidémie de coronavirus et pour limiter en même temps les effets économiques et sociaux négatifs qu’elle a engendrés. »



    Ionel Dancă a précisé que suite au collectif budgétaire, l’allocation budgétaire afférente aux mesures mentionnées s’élève à 3% du PIB. Antérieurement, le ministre des Finances avait annoncé que le gouvernement se penchait sur un ample paquet de mesures pour faire redémarrer l’économie, qui sera annoncé après la fin de l’état d’urgence.


    (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Trois fois plus d’argent pour les PMEs roumaines

    Trois fois plus d’argent pour les PMEs roumaines

    Le groupe de la Banque européenne d’investissements augmentera son aide accordée aux entreprises roumaines, de 500 millions d’euros à 1,38 milliards d’euros, a fait savoir, jeudi, le vice-président de la BEI, Andrew McDowell, en visite à Bucarest. « Ce que nous célébrons aujourd’hui c’est une multiplication par trois des fonds que nous mettons à la disposition de l’économie roumaine, au bénéfice des PMEs, afin d’aider quelque 5000 petites et moyennes entreprises de Roumanie » a déclaré M McDowell. Il a rappelé que le long des 25 ans de présence en Roumanie, la Banque européenne d’investissements avait offert environ 15 milliards d’euros au financement de 300 projets.

    Ces 5 dernières années, les investissements de la BEI en Roumanie ont augmenté progressivement pour se chiffrer à environ 1 milliard d’euros par an, dont un tiers au bénéfice des PMEs a expliqué le vice-président de la BEI, précisant que cette année, le groupe était prêt à proposer des investissements de plus d’un milliard d’euros. L’initiative visant les PMEs utilise tant les fonds structurels que d’autres ressources de l’UE et de la BEI pour accorder des crédits à 5000 petites et moyennes entreprises roumaines et de contribuer, de cette manière, à la création de nouveaux emplois tellement nécessaires dans le secteur privé. Le responsable de l’Institution financière internationale a souligné par ailleurs que la BEI n’offrait pas uniquement du financement, mais aussi des services de consulting tant pour l’élaboration, que pour la mise en œuvre de projets complexes.

    L’institution a déjà aidé le système de santé, notamment fourni des études de faisabilité nécessaires aux projets des hôpitaux régionaux de Iasi (nord-est), Craiova (sud)et Cluj (nord-ouest) et continue d’aider les autorités roumaines dans l’absorption de fonds structurels destinés à ces projets. Le vice-président de la BEI, Andrew McDowell a également participé à la signature de nouveaux contrats avec des banques roumaines, qui ne feront qu’augmenter le volume des financements. Grâce aux banques roumaines, les sociétés bénéficiaires de financements bénéficieront non seulement de garanties à la hauteur de 60% pour chaque crédit contracté mais aussi de taux d’intérêts plus bas.

    Le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici, a affirmé que plus de 2000 PME de Roumanie ont déjà bénéficié de cette initiative. Les autorités de Bucarest s’ambitionnent de faires des PMEs roumaines la colonne vertébrale de l’économie nationale. Le ministre des finances espère même que la Roumanie suivra l’exemple de l’Allemagne, où les PMEs comptent pour 68% des exportations.

  • 25.07.2019

    25.07.2019

    PME – La moitié des PME de Roumanie sont confrontées aux difficultés dans le contexte où 10% du total sont en faillite et 40% ont réduit leur activité ces 2 dernières années. C’est ce qu’a déclaré ce jeudi Ovidiu Nicolescu, le président d’honneur du Conseil national des PME privées de Roumanie, lors du lancement de la Charte Blanche des PME. L’occasion pour M Nicolescu de rappeler que ces PME comptent pour plus de la moitié du PIB du pays et ont une contribution très importante pour les exportations. Parmi les difficultés auxquelles elles se heurtent figurent l’absence de personnels, la bureaucratie et l’inflation. Présente au même évènement, la première ministre roumaine, Viorica Dancila, a déclaré à son tour que les politiques publiques menées par le gouvernement de Bucarest ne peuvent pas être efficaces en l’absence d’une coopération permanente avec les patronats et les entrepreneurs, quelle que soit l’origine de leur capital (roumain ou étranger). De l’avis de la première ministre, l’Exécutif a fait des progrès « majeurs » pour ce qui est de la réduction de la bureaucratie, en témoigne entre autre la Loi de la prévention, qui établit un équilibre dans la relation entre les contribuables et les institutions ayant des attributions de contrôle, en éliminant les possibles abus. De même, la Roumanie a besoin d’une classe d’entrepreneurs active, capable d’apporter de l’innovation et de la compétitivité sur le marché, de son côté le gouvernement continuera de financer les programmes du type Start-up nation et d’encourager les exportations. Enfin, la première ministre a aussi mentionné les mesures prises par son cabinet afin de combler de déficit sur le marché de l’emploi, dont l’augmentation du salaire minimum, plusieurs facilités fiscales et les mesures censées stimuler la qualification professionnelle.

    Corruption – Les procureurs anticorruption ont démarré des poursuites pénales pour dilapidation à l’encontre de Mircea Drăghici, l’ancien trésorier du Parti Social-Démocrate (PSD), au pouvoir. Celui-ci est accusé d’avoir pris 380.000 euros des subventions accordées par l’Autorité électorale permanente. De même, les procureurs ont décidé de séparer ce dossier de celui de l’ancien chef de l’Autorité électorale permanente, Daniel Barbu, poursuivi en justice pour ne pas avoir suivi la destination des subventions accordées aux partis politiques et pour avoir arrêté les contrôles en cours. Selon les procureurs, Mircea Drăghici était chargé de la gestion et de l’administration des biens et des fonds du PSD et il aurait conclu un contrat de location d’un immeuble pour avoir accès à l’argent en question. Il aurait utilisé cet argent pour d’autres fins que celles pour lesquelles les sommes avaient été allouées, c’est-à-dire pour le paiement partiel d’un immeuble.

    Procureurs européens – Le ministère de la Justice de Roumanie a désigné 3 candidats pour le poste de procureur européen : Daniel Horodniceanu, Cătălin Borcoman et Claudiu Dumitrescu. Cette liste sera envoyée par la ministre de la Justice, Ana Birchall, au Conseil de l’UE. Les procureurs européens seront subordonnés au futur procureur européen en chef, fonction visée entre autre par Laura Codruţa Kovesi, l’ancienne cheffe du Parquet anticorruption de Roumanie. Agence spécialisée dans la lutte contre la fraude à la TVA transfrontalière et aux fonds européens le futur Parquet européen devrait commencer à fonctionner fin 2020. Le parquet pourra investiguer entre autres et démarrer de poursuites pénales dans des cas de détournement de fonds structurels, d’évasion fiscale et d’autres infractions qui portent atteinte aux intérêts financiers de l’UE. 20 Etats membres ont adhéré à ce projet, dont la Roumanie. Selon l’Exécutif communautaire, les pouvoirs publics de l’Union perdent annuellement au moins 50 milliards d’euros de la TVA.

    Médailles – Le nageur roumain David Popovici et le judoka Robert-Alexandru Matei ont remporté, mercredi, des médailles d’or et respectivement d’argent au Festival olympique de la jeunesse européenne (FOTE 2019) de Bakou. La Roumanie est arrivée à 5 médailles à Bakou : trois d’or et 2 d’argent, elle est représentée par 103 sportifs à la 15e édition d’été de la compétition FOTE qui a lieu du 21 au 27 juillet dans la capitale de l’Azerbaïdjan. Les Roumains entrent en compétition en athlétisme, cyclisme, gymnastique artistique, handball, natation, judo, luttes, tennis et volley-ball.

    Football – Trois équipes roumaines évoluent ce jeudi dans des matchs aller au 2e tour de la Ligue Europa. La détentrice de la Coupe de Roumanie, l’équipe Viitorul Constanta affronte les Belges de KAA Gent ; la vice-championne de Roumanie, FCSB, joue contre les Arméniens d’Alaschkert FC, alors que CSU Craiova a pour adversaires les Hongrois de Honved Budapest. Les matchs retour sont prévus la semaine prochaine. Dans la Ligue des Champions, l’équipe du club champion de Roumanie, CFR Cluj a vaincu mercredi les Israéliens de Maccabi Tel Aviv, score 1 – 0.

    Météo – Les températures sont à la hausse en Roumanie, approchant la canicule par endroits dans l’ouest et le sud. Le ciel sera temporairement couvert sur les montagnes. Les températures maximales de la journée iront de 24 à 33 degrés. 28 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • 02.11.2018 (mise à jour)

    02.11.2018 (mise à jour)

    Réunion – Présente à la réunion de haut
    niveau Roumanie – Bulgarie – Serbie – Grèce – Israël, qui a eu lieu dans la
    ville bulgare de Varna, la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a
    déclaré, ce vendredi, que, dans les discussions, elle avait souligné la
    nécessité de faire davantage d’efforts pour soutenir la sécurité énergétique de
    l’Europe, notamment en diversifiant les sources d’approvisionnement en énergie
    et en accélérant les interconnexions. Pour ce qui est des transports, Mme
    Dăncilă a réaffirmé l’intérêt de la Roumanie pour la constitution d’un groupe
    de travail qui analyse les études de faisabilité pour la construction
    d’autoroutes et de nouveaux ponts sur la Danube. A la réunion Varna, ont
    participé la chef du gouvernement roumain, Viorica Dăncilă, ses homologues de
    Bulgarie et de Grèce, Boiko Borisov et Alexis Tsipras, le président de la
    Serbie, Aleksandar Vucic, et le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

    Collectif budgétaire – Les
    leaders de la coalition au pouvoir à Bucarest, formée par le PSD et l’ALDE, ont
    discuté ce vendredi du collectif budgétaire pour l’année en cours et du projet
    de budget pour 2019. Le ministre des finances, Eugen Teodorovici, a été
    lui-aussi présent à la réunion. Le président du PSD, Liviu Dragnea, a déclaré
    que le ministre avait informé la coalition que le collectif budgétaire serait
    ainsi réalisé « pour que le déficit ne dépasse pas 3% du PIB ». M.
    Dragnea a encore précisé que « le rythme de croissance des recettes
    respectait le calendrier établi » et que l’exécution budgétaire sur les
    dix premiers mois de cette année « indiquait une hausse de 75% des
    investissements par rapports aux dix premiers mois de l’année passée », de
    9 milliards de lei (plus de 1,9 milliards d’euros) en 2017 à 16 milliards de
    lei (plus de 3,4 milliards d’euros) cette année. Par ailleurs, le leader des
    sociaux-démocrates roumains a annoncé que l’ordonnance concernant la création
    du Fonds souverain d’investissements serait adoptée par le gouvernement la
    semaine prochaine. Il s’agit de créer un instrument d’investissements
    financiers dans des actions ou des participations à des projets ou compagnies
    qui font du profit, un segment du marché financier roumain qui n’est pas
    couvert actuellement.

    Beijing – En
    visite officielle en Chine, le ministre roumain pour le milieu d’affaires,
    Ştefan-Radu Oprea, a rencontré vendredi le ministre adjoint du commerce
    chinois, Ren Hongbin. Les deux dignitaires ont signé le protocole de la 27e
    Session de la Commission intergouvernementale Roumanie/Chine, qui définit les
    principales lignes directrices des relations bilatérales. La réduction du
    déficit commercial dans les relations avec la Chine a été un des thèmes abordés
    par la partie roumaine. Pour améliorer les relations commerciales bilatérales,
    les parties ont convenu de constituer un groupe de travail. Selon le communiqué
    du ministère de Bucarest, la Roumanie envisage de passer le cap d’un milliard
    d’euros d’exportations en Chine, en 2019.

    Défense – Le
    ministre roumain de la défense, Mihai Fifor, a affirmé ce vendredi que la
    Roumanie avait atteint ses objectifs pour 2018 en matière d’équipements de
    l’armée. Il a souligné que sur ce plan aussi la Roumanie était un partenaire
    solide de l’OTAN. M. Fifor a rappelé que le gouvernement roumain avait alloué,
    pour la deuxième année consécutive, 2% du PIB à la défense. Le ministre a
    encore précisé que les militaires roumains continuaient d’être présents sur des
    théâtres d’opérations, ainsi qu’en Pologne dans le cadre d’un partenariat de
    l’OTAN.

    Milieu d’affaires
    – Le milieu d’affaires de Roumanie traverse une période marquée par de nombreux
    défis mais également par des opportunités, une période qui exige une capacité
    d’adaptation à travers l’innovation, la recherche et le soutien à l’esprit
    entrepreneurial, a déclaré vendredi
    Florin Jianu, président du Conseil national des PME. 2018 est l’année de tous
    les défis, a poursuivi M Jianu, que ce soit dans le domaine des fonds européens
    ou des subventions supplémentaires allouées aux PME de la part du ministère de
    ressort. Florin Jianu considère que 2019 doit marquer un tournant dans la
    simplification administrative. Selon M Jianu, les politiques publiques doivent
    également se concentrer sur le marché du travail, la fiscalité et l’éducation.
    La ministre aux Fonds européens, Rovana Plumb, a admis que le milieu d’affaires
    a besoin de politiques publiques issues d’un dialogue véritable pour qu’il
    puisse continuer à contribuer au développement de la Roumanie.

    Protestations – Une
    centaine de travailleurs des usines sidérurgiques ArcelorMittal Hunedoara
    (sud-ouest de la Roumanie), ont protesté, ce vendredi, contre le retard pris
    par les négociations sur la majoration de leurs salaires. Ils affirment que, si
    le salaire minimum continue de monter en Roumanie, la plupart d’entre eux
    seront payés au salaire minimum l’année prochaine. Le syndicat ‘Siderurgistul’ informera
    officiellement de la situation actuelle le Comité européen d’entreprise
    d’ArcelorMittal, qui se réunira à Luxembourg, la semaine prochaine – a déclaré
    le leader du syndicat, Petru Vaidoş. Les travailleurs des usines ArcelorMittal
    Hunedoara ont déjà manifesté leur mécontentement le 18 octobre dernier. ArcelorMittal
    Hunedoara emploie actuellement environ 700 personnes.

    Justice – Le
    procureur général de la Roumanie, Augustin Lazăr, a demandé au tribunal la
    suspension de la procédure de révocation le concernant, démarrée par le
    ministre de la justice, Tudorel Toader. M. Lazăr a aussi déposé, au ministère
    de la justice, une plainte préalable contre le rapport d’évaluation dont il
    fait l’objet et qui est signé par le ministre Tudorel Toader. Le ministre de la
    justice a déclenché, le 24 octobre dernier, la procédure de révocation de ses
    fonctions du procureur général, lui reprochant 20 faits dont celui d’avoir
    signé, en 2016, un protocole secret avec le Service roumain de renseignement
    interne (SRI).

    Dacia – En France,
    les nouvelles immatriculations de véhicules de la marque Dacia ont augmenté de
    près de 20%, à plus de 10.000 unités au mois d’octobre, selon les données
    publiées vendredi par le Comité des Constructeurs français d’Automobiles. Entre
    les mois de janvier et d’octobre, les ventes ont enregistré une augmentation de
    plus de 21%, à près de 118.300 unités. Le fabricant roumain d’automobiles, Dacia,
    a été repris par Renault en 1999. En 2004, Dacia lance sur le marché le modèle Logan,
    qui devient très vite un franc succès. Depuis, Dacia est devenu un joueur de
    plus en plus important sur le marché automobile européen.

    Météo – Il
    fera très chaud dans les régions du nord, du nord-ouest et du centre de la
    Roumanie, ou des nuages apporteront quelques gouttes de pluie. Sur le reste du
    territoire, les températures dépasseront de peu les moyennes pluriannuelles.
    Samedi, les maximales de la journée se situeront entre 15 et 25°.

  • A la Une de la presse roumaine 21.02.2018

    A la Une de la presse roumaine 21.02.2018

    Les PMEs déplorent les difficultés
    auxquelles elles se heurtent depuis le début de la révolution fiscale en
    Roumanie. La bonne nouvelle de ce mercredi c’est que la Mer Noire recèle de
    vastes gisements de gaz naturel. En même temps la Russie lance des messages aux
    bâtiments de la marine américaine présents en Mer Noire et à l’Ukraine voisine
    de la Roumanie aussi.

  • Efforts gouvernementaux pour renforcer le milieu des affaires

    Efforts gouvernementaux pour renforcer le milieu des affaires

    L’économie globale repose de plus en plus sur les PMEs. Au niveau européen, celles-ci représentent 99% du total des compagnies, elles assurent 2/3 des emplois dans le secteur privé et contribuent avec plus de 50% à la valeur ajoutée créée par les entreprises de l’UE. La Roumanie ne fait pas exception à la règle, seulement l’évolution des PMEs n’y connaît pas la même dynamique qu’en Occident. Selon les statistiques, notre pays occupe la dernière place parmi les Etats de l’UE pour ce qui est de la densité de PMEs actives. Au niveau gouvernemental, le ministère roumain du Milieu des affaires s’est proposé de stimuler la création de politiques et de projets visant à soutenir tout particulièrement les PMEs. Un paquet de lois a été élaboré récemment pour créer un milieu plus prédictible, plus amical et offrir plus de sécurité aux PMEs.

    Dans une interview en exclusivité pour RRI, parmi tous ces documents législatifs, le ministre roumain du Milieu des affaires, du Commerce et de l’Entrepreneuriat, Ilan Laufer, s’est rapporté avant tout à la loi relative à la prévention, déjà avancée au Sénat.

    Ilan Laufer: « Cette loi est censée créer un équilibre entre les autorités de contrôle de l’Etat et les contribuables. Au delà d’un certain nombre de contraventions, les autorités de contrôle ne pourront plus pénaliser automatiquement les compagnies, elles seront obligées de créer un plan de récupération et leur accorder un délai de 90 jours. Une fois cette période écoulée, les autorités reviendront pour un nouveau contrôle. Si, durant cette période, le contribuable a mis ses affaires en ordre, il ne sera plus sanctionné. Ce qui est, à mon avis, un très grand pas en avant. »

    La loi sur le lobbying faisant partie du même paquet législatif est censée assurer la transparence des intérêts et des décisions dans l’administration publique. La loi du Partenariat public-privé est également très importante, car elle vise à améliorer la coopération entre l’administration publique, centrale et locale, d’une part, et les hommes d’affaires roumains et étrangers – de l’autre. Le projet d’une autre loi est en train d’être avalisé par le ministère du Milieu des affaires.

    Le ministre Ilan Laufer nous offre des détails: « A mon avis, c’est une loi très importante pour la Roumanie, pays qui a un immense potentiel d’apporter une valeur ajoutée. Plusieurs institutions internationales sont prêtes à accorder des fonds supplémentaires à la Roumanie dès lors que le cadre juridique du partenariat public-privé est créé. A mon avis, il est très important de comprendre que le moment est propice pour la Roumanie. Nous sommes plus visibles sur le plan européen et global et nous avons une grande capacité d’attirer des investissements en Roumanie. »

    Le programme Start Up Nation a été mis au point pour soutenir la création de nouvelles PMEs. Il dispose d’un budget de 380 millions d’euros, dont près d’un tiers de fonds non remboursables, le reste consistant en fonds provenant du budget d’Etat. L’Etat offre pratiquement une somme maximale de 40 mille euros pour démarrer une nouvelle affaire.

    Où en est-on avec ce programme ? Le ministre Ilan Laufer explique: « Le programme est dans un stade très avancé. Beaucoup de bénéficiaires du programme ont déjà signé les accords de financement, même avec nos partenaires pour la mise en œuvre, et ils ont commencé à mettre ces projets en pratique. J’estime que nous finaliserons ce processus dans les plus brefs délais. C’est effectivement le programme le plus ambitieux de start-ups qui ait été créé et jamais déroulé dans l’Union européenne. Il s’agit d’un financement pour environ 9-10.000 compagnies, un exemple pour l’Union européenne, un programme qui apporte 21.000 entrepreneurs dans notre économie. Il s’agit d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, avec une moyenne d’âge qui tourne autour de 36 ans. 45% sont des femmes entrepreneurs. C’est donc un programme d’une très, très grande importance et à très grand potentiel pour la Roumanie. »

    Pour être aussi attractif que possible, le milieu des affaires de Roumanie a besoin d’un plus de promotion à l’étranger. A cet effet, le ministre Ilan Laufer a conclu un accord avec la Chambre de commerce et d’industrie de la Roumanie.

    Nous avons demandé des détails au ministre : « Premièrement, nous souhaitons que les missions économiques du gouvernement roumain à l’étranger deviennent plus efficaces. Je pense qu’il est normal d’avoir une collaboration aussi étroite que possible avec le milieu des affaires, qui souhaite élargir son activité dans différents pays où il y a des missions économiques gouvernementales. A cet effet, nous avons décidé, conjointement avec le président de la Chambre de commerce et d’industrie, M Mihai Dărăban, d’avoir un protocole de collaboration en vertu duquel chacun mette à notre disposition différentes compagnies qui sont intéressées à se joindre aux délégations officielles. Nous renforçons ainsi les relations étrangères et nous aidons aussi les compagnies roumaines à accéder à de nouveaux marchés. »

    Les initiatives des autorités de dynamiser le milieu des affaires et de promouvoir les compagnies roumaines à l’étranger ne peuvent pas être vraiment efficaces en l’absence d’une mentalité favorable à la création et au déroulement des affaires, surtout parmi les jeunes. Ilan Laufer, le ministre roumain pour le Milieu des affaires, pense que, pour ce chapitre, il y a encore besoin de faire des efforts.

    SON : « Il faut être actifs ! Il faut encourager les gens à s’approcher de l’entrepreneuriat. Cela a constitué une des priorités depuis que j’ai repris le mandat à la tête de ce ministère. »
    (Trad. Ligia Mihaiescu, Dominique)

  • 25.06.2017

    25.06.2017

    Déclarations – Le futur gouvernement roumain devra obtenir un accord concernant la relocalisation à Bucarest, après le Brexit, de l’Agence européenne des médicaments, basée à Londres, a déclaré le chef de l’Etat Klaus Iohannis, à Bruxelles, à l’issue du Conseil européen d’été. Il a précisé que les autres pays candidats, à savoir la Suède, la France, le Danemark, la Hongrie et la Bulgarie, avaient déjà présenté leurs offres. Par ailleurs, le président roumain a affirmé que le futur Exécutif de Bucarest devrait également œuvrer à revigorer l’industrie de la défense, mettant à profit les ressources mises à disposition par le biais du nouveau Fonds européen de la défense. Lors du Conseil européen d’été, Klaus Iohannis a demandé que les nouveaux instruments de sécurité interne soient appliqués de manière unitaire sur l’ensemble de l’UE, sans faire de différence entre les pays membres de l’espace Schengen et ceux qui n’en font pas partie, dont la Roumanie, mais qui respectent, dans une large mesure, les règlements de l’espace de libre circulation. L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen a figuré parmi les thèmes abordés par le président roumain lors de son entretien, à Bruxelles, avec son homologue français Emmanuel Macron, lequel a exprimé son ouverture à ce sujet. De l’avis de Klaus Iohannis, la Roumanie n’enregistrera pas de progrès significatifs à ce chapitre avant les élections législatives en Allemagne et la nomination d’un nouveau gouvernement aux Pays-Bas. Se référant à la situation post-Brexit des ressortissants roumains, le président Klaus Iohannis a affirmé que les déclarations de la première ministre britannique, Theresa May, étaient prometteuses, mais qu’il attendait leur matérialisation sous forme de documents concrets.

    Politique – En Roumanie, les partis parlementaires affinent leur stratégie avant les consultations convoquées lundi par le président du pays, Klaus Iohannis, en vue de la formation du nouveau gouvernement. Des débats entre les leaders politiques en vue de consolider une majorité parlementaire sont également en cours. Rappelons que l’Exécutif de gauche dirigé par Sorin Grindeanu a été débarqué suite à une motion de censure déposée par la coalition au pouvoir, formée des sociaux – démocrates et des libéraux et des démocrates et qui l’avait soutenu après les législatives de décembre 2016. Cette coalition affirme qu’elle continue à détenir la majorité législative et qu’elle présentera lundi sa proposition pour le poste de premier – ministre. L’opposition de centre-droit, formée du Parti national libéral, de l’Union Sauvez la Roumanie et du Parti du Mouvement populaire, exclut toute collaboration avec le PSD tandis que l’Union démocrate magyare de Roumanie n’a pas encore défini sa position.

    PME – 400 millions d’euros sont disponibles pour financer les PME de Roumanie après la signature, cette semaine, de plusieurs accords entre 6 banques locales et la Banque Européenne d’Investissement. Aux termes de ces accords, les institutions octroieront des crédits tant pour financer les nouvelles PME, que pour le développement des entreprises déjà existantes. L’accord de coopération entre le Groupe formé de la Banque Européenne d’Investissement, la Commission Européenne et le gouvernement de Bucarest a été signé en octobre dernier.

    Education – A Bucarest, le ministère de l’Education, le ministère des AE et le ministère chargé de la relation avec les Roumains de la diaspora ont approuvé par ordre commun les méthodologies qui régissent les procédures de scolarisation des Roumains de l’étranger dans l’enseignement public – préuniversitaire et supérieur – de Roumanie pour l’année scolaire 2017 – 2018. Selon un communiqué de presse, la méthodologie qui vise l’enseignement supérieur comporte plusieurs nouveautés censées notamment faciliter l’accès aux études. Par conséquent, l’admission à l’université des Roumains de l’étranger sera organisée par les universités, avec des places allouées aux Roumains ; ce sera un concours de dossiers dont les critères d’admission seront établis par les universités en question. Pour la rentrée 2017 – 2018, les Roumains bénéficient de 1800 places dans l’enseignement préuniversitaire, de 3705 places pour des études de licence et de 2000 places pour les études de master et de résidence.

    Exercice – Un exercice militaire aérien roumano-américain se déroule sur la Base de Câmpia Turzii, dans le nord-ouest de la Roumanie. Y participent environ 200 militaires roumains, des pilotes et du personnel technique, avec des aéronefs MIG 21 LanceR et des hélicoptères IAR – 330 Puma, ainsi que 3 centaines de militaires américains, avec des avions F-15 et la technique afférente. Selon le ministère de la Défense de Bucarest, cet exercice qui dure jusqu’à la fin août, donne la possibilité aux militaires roumains d’exercer des techniques, des tactiques et des procédures standard associées aux opérations aériennes, selon les normes de l’OTAN, le tout par l’exécution de vols communs avec les partenaires américains.

    Rugby – La sélection nationale de rugby de la Roumanie a vaincu à Bucarest, score 56 à 5, l’équipe du Brésil, dans le dernier jeu – test du mois de juin. C’était la première rencontre des deux équipes qui figurent dans des catégories différentes. La Roumanie est une présence constante aux compétitions mondiales, alors qu’au Brésil le rugby est encore à ses débuts. Par ailleurs, avant ce match, les Roumains avaient vaincu le Canada, 25 -9, et s’étaient inclinés devant le Japon, score 33 à 21.

    Météo – Les météorologues annoncent deux journées de canicule sur la plupart de la Roumanie. Ce dimanche les températures maximales iront jusqu’à 37 degrés dans le sud-ouest, alors que lundi on attend des températures similaires dans le sud et dans l’est du pays. Les pluies ne feront pas défaut non plus. Des orages sont attendus dans la nuit de dimanche à lundi dans l’ouest et le nord-ouest. En début de semaine, les tempêtes gagneront aussi le nord et le centre du pays, ainsi que les montagnes. Selon le ministère de l’Intérieur de Bucarest, ces derniers jours, 129 localités situées dans la moitié nord de la Roumanie ont été privées d’électricité suite aux fortes pluies orageuses. Les toits de plusieurs immeubles ont été disloqués et des poteaux électriques et téléphoniques, ainsi que des arbres ont été arrachés. Selon la même source, les trafics routier, ferroviaire et maritime se déroulent normalement. Pas de restrictions non plus pour le trafic aérien et aux points de passage de la frontière.

  • 22.02.2017 (mise à jour)

    22.02.2017 (mise à jour)

    Ministres – A Bucarest, le Comité exécutif national du Parti Social – Démocrate (PSD) a approuvé mercredi la nomination de 4 nouveaux ministres. Ainsi, Mihai Tudose reprend-il le portefeuille de l’Economie dont il a été en charge en 2014 et 2015. L’actuel ministre de l’Economie, Alexandru Petrescu, sera désormais en charge du ministère des PME, alros que Mme Rovana Plumb, ancienne ministre du Travail dirigera le ministère des Fonds Européens. Enfin, Tudorel Toader, ancien juge à la Cour Constitutionnelle de Roumanie, devient ministre de la Justice. Ce remaniement a lieu sur la toile de fond de la crise politique engendrée par le gouvernement de Bucarest par sa tentative d’assouplir la législation pénale par décret d’urgence, ainsi que d’opérer une grâce collective, un mois seulement après son investiture. Une initiative qui a causé les manifestations de rue les plus amples de la Roumanie post-communiste, suite aux quelles le ministre de la Justice, Florin Iordache, auteur des décrets controversés, aprésenté sa démission.

    Corruption – Le décret d’urgence nr 13 (censé modifier à la va-vite la législation pénale roumaine) a mis en danger la lutte anticorruption en Roumanie, lit-on dans le rapport semestriel de la Commission européenne. « De telles initiatives sont une menace à l’adresse des progrès enregistrés ces 10 dernières années. La corruption persiste à tous les niveaux, étant un obstacle pour les affaires » précise le même document. Par ailleurs, la Roumanie doit rester sous surveillance pour ce qui est de la lutte contre la corruption et de l’indépendance de son système juridique, parce que, depuis le moment de son adhésion à l’UE, les autorités roumaines ont fait preuve de générosité uniquement côté promesses, mais non pas pour ce qui est de la mise en œuvre des mesures tellement nécessaires pour les Roumains. C’est ce qu’a affirmé l’europarlementaire allemand Markus Ferber, membre du groupe du Parti populaire européen, dans une interview pour l’agence de presse roumaine Agerpres. En visite à Bucarest, le député européen, connu pour ses prises de position sévères à l’adresse de la Roumanie, a aussi déclaré que, par rapport de sa précédente visite d’il y a 12 ans, rien n’avait changé. Il a exhorté les politiciens roumains à comprendre que la lutte contre la corruption était le fondement d’un secteur public fonctionnel dont les citoyens pourront bénéficier.

    Pour sa part, le premier ministre roumain Sorin Grindeanu a fait savoir qu’il allait répondre aux problèmes signalés par Bruxelles et clarifier toutes les craintes formulées par les responsables européens, suite au rapport semestriel de la Commission européenne sur la Roumanie, qui dénonce l’affaiblissement des efforts de lutter contre la corruption dans notre pays. D’ici la fin de semaine, le premier ministre enverra à la Commission les questions concernant le Rapport du Mécanisme de Coopération et de Vérification en Justice, pour que le cabinet de Bucarest puisse «choisir la voie et la vitesse correctes» en vue de la levée du MCV.

    Police – La Police roumaine a atteint les objectifs fixés pour 2016, fait confirmé par l’augmentation du niveau de sécurité, a déclaré mercredi la ministre roumaine de l’Intérieur, Carmen Dan. Participant à la présentation du bilan de l’Inspection Générale de la Police Roumaine, la ministre a précisé les priorités pour 2017 : renforcer l’autorité des policiers et appliquer la loi d’une manière plus ferme. L’année dernière, les effectifs de l’Inspection Générale de la Police Roumaine sont intervenus pour solutionner plus de 730.000 cas annoncés via le numéro d’appel d’urgence 112. Toujours en 2016, le taux de criminalité était le plus bas des 9 dernières années, alors que la délinquance de rue était à son plus bas niveau des 11 dernières années, lit-on dans le bilan de la police roumaine.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures il fera très chaud en Roumanie pour cette période de l’année avec des températures maximales qui iront jusqu’à 18 degrés. Le ciel sera plutôt couvert sur le nord-ouest, le nord et le centre. Dans les Carpates Méridionales, le vent pourrait atteindre les 90 km/h. En même tempos une alerte jaune aux précipitations abondantes et au vent fort est en vigueur jsqu’à jeudi soir dans 4 départements du nord du pays.

  • 25.10.2016

    25.10.2016

    Cérémonies – Ce 25 octobre, c’est le 95e anniversaire du roi Michel Ier. A cette occasion, la famille royale de Roumanie organise plusieurs événements jusqu’au 28 octobre. Cérémonies de décoration, concerts, lancements de livres, ainsi que la diffusion par la Radio publique d’une pièce de théâtre radiophonique écrite par le roi Michel et par la reine Anne. Rappelons-le, le roi Michel est le dernier monarque de la Roumanie. Il a régné entre 1927 et 1930, puis entre 1940 et 1947. Forcé par les communistes à abdiquer le 30 décembre 1947, il est parti en exil pour revenir en Roumanie après la chute du communisme en décembre 1989. Par ailleurs, c’est toujours ce 25 octobre que la Journée de l’Armée roumaine est marquée tant au pays qu’à l’étranger. Des événements sont prévus ce mardi dans toutes les localités accueillant des unités militaires, dans les pays où des attachés de défense sont accrédités et dans les bases militaires sur les théâtres d’opérations dans lesquels des militaires roumains sont disloqués. A l’occasion, des dépôts de couronnes de fleurs sont organisés aux cimetières et monuments aux héros roumains d’Autriche, de Bosnie, d’Herzégovine, de Bulgarie, de Tchéquie, de Russie, de République de Moldova et d’Ukraine. A Rossochka, dans la région de Volgograd en Russie, aura lieu la cérémonie de ré inhumation des militaires roumains tombés dans les combats de Stalingrad. A présent, 780 militaires roumains participent à des missions internationales sur plusieurs théâtres d’opérations du monde, dont 629 – en Afghanistan.

    Crédits immobiliers – La Cour constitutionnelle de la Roumanie doit se prononcer aujourd’hui sur 33 saisines formulées par les banques et portant sur le caractère inconstitutionnel de la Loi sur les crédits immobiliers qui permet aux Roumains de rendre leur logement à la banque s’ils ne peuvent plus payer les mensualités. La loi est entrée en vigueur le 13 mai dernier. Parmi les conditions à remplir, mentionnons le fait que le titulaire doit être consommateur, donc ne pas utiliser le crédit pour des activités économiques, la somme ne doit pas dépasser les 250.000 euros ou l’équivalent et le logement en question doit servir d’habitation. Par ailleurs, la proposition de convertir en lei les crédits en Francs suisses est aussi devant les juges de la Cour constitutionnelle. Le gouvernement s’y oppose parce que, à son avis, dans la forme adoptée par la Chambre des Députés, ce projet de loi est devenu plus qu’une mesure de protection sociale. Rappelons-le, il s’agit de convertir en lei les crédits en Francs suisses au taux de change du moment de l’octroi, en plus le projet n’impose pas de limite aux sommes contractées.

    Taxes – Le plénum de la Chambre des députés de Bucarest a voté aujourd’hui pour la proposition législative sociale-démocrate de supprimer une centaine de taxes non fiscales à compter du 1er janvier 2017, dont la redevance sur l’audiovisuel qui assure la majeure partie du financement des chaînes publiques de radio et de télévision. Lundi, les sociaux-démocrates avaient dit qu’ils renonçaient à l’idée d’éliminer cette taxe, vu les nombreuses critiques de la classe politique, de la société civile, de représentants de médias publics, selon lesquels la suppression de la redevance sur l’audiovisuel affecterait de manière significative l’autonomie et l’indépendance de la Radio et de la Télévision publiques. Toutefois, ce mardi, le leader social-démocrate, Liviu Dragnea, est revenu sur sa décision, demandant au plénum de la Chambre des Députés de supprimer aussi cette redevance. L’initiative des sociaux-démocrates est passée au Sénat, la Chambre des députés étant l’assemblée décisionnelle.

    PME – Les PMEs privées de Roumanie, primées lors de la 24e édition du Classement national des PMEs de Roumanie, ont réalisé un chiffre d’affaires de 10 milliards de lei (2,2 milliards d’euros) et ont embauché plus de 26.000 personnes. C’est ce qu’a déclaré ce mardi Florin Jianu, le président du Conseil national des PMEs. Selon celui-ci, l’Etat doit venir en aide au milieu des affaires de Roumanie par des mesures visant à réduire la bureaucratie et à stimuler la main d’œuvre et le financement des PMEs. Il est tout aussi important d’attirer des investissements – autochtones et étrangers, a encore ajouté Florin Jianu.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep joue aujourd’hui contre Angelique Kerber d’Allemagne dans le cadre du Groupe Rouge au Tournoi des championnes de Singapour. Simona Halep est leader du groupe après une victoire décisive contre l’Américaine Madison Keys. Angelique Kerber est en 2e position après avoir vaincu la Slovaque Dominika Cibulkova. C’est la 3e participation de la Roumaine au Tournoi des Championnes. Rappelons-le, en 2014, elle a disputé la finale contre Serena Williams, alors qu’en 2015 elle n’a pas dépassé la phase des groupes.

    Météo – Ce mardi le ciel est plutôt couvert et il pleut par endroits en Roumanie. Toutefois, les températures sont un peu plus élevées que la normale saisonnière. Les maximales du jour iront de 9 à 19 degrés. 11 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • Se laisser inspirer par des histoires à succès

    Se laisser inspirer par des histoires à succès

    Quels
    sont les ingrédients du succès ? La publication roumaine Business Review a
    récemment organisé un intéressant événement consacré aux PMEs à Bucarest,
    réunissant de jeunes entrepreneurs à succès sur un marché concurrentiel, des
    décideurs en matière de politiques destinées aux PMEs et des organismes de
    soutien aux PMEs des secteurs public et privé. Des études de cas d’entreprises
    innovantes ont été présentées, donnant lieu à un échange direct avec les
    participants dans la salle de conférence, mais l’événement a permis aussi un
    réseautage entre les jeunes présents, autour d’une tasse de café. Parmi les
    participants : le ministre Marius Bostan, chargé des Communications et de
    la Société de l’information et Monica Cadogan qui dirige Vivre, société
    fondée en 2012 et qui est le premier magasin de vente en ligne de produits de
    décoration pour la maison d’Europe Centrale et de l’Est, présent en Roumanie et
    dans six pays de la région.


  • Le secteur des PME

    Le secteur des PME

    Ce fut une édition où l’organisateur, le Conseil national des PME privées de Roumanie, a mis en avant les mérites des entrepreneurs ayant les meilleures performances en 2014. Le président du Conseil national des PME de Roumanie, Ovidiu Nicolescu, précisait dans un entretien à Radio Roumanie : « Le classement des compagnies privées de Roumanie, selon une analyse professionnelle sur les 635.200 firmes qui ont présenté leur bilan, prouve qu’il y a un progrès général des PME. Des performances plus importantes sont obtenues notamment dans le domaine des industries travaillant pour le marché étranger, et aussi dans le domaine de l’informatique, et aussi certains secteurs du domaine du bâtiment. On enregistre de belles performances aussi dans l’industrie alimentaire, notamment en matière de produits écologiques. Donc, en général, les performances ont été atteintes dans les secteurs liés à la nouvelle économie, l’économie fondée sur la connaissance, sur l’innovation, sur l’internationalisation. Malheureusement, ces performances se retrouvent chez une élite des PMEs, parce qu’une grande partie d’entre elles survivent à peine, et font des efforts pour continuer leur activité. »

    Mais est-ce que par rapport à d’autres années, les choses se sont améliorées en ce qui concerne les compagnies qui mettent l’accent sur le développement ? Ovidiu Nicolescu : « Nous constatons là encore une certaine amélioration, pas aussi importante que nous l’aurions souhaité, mais c’est un mieux par rapport aux années précédentes. Par exemple, selon les analyses que nous avons faites depuis le début de cette année par entretiens directs auprès de 1375 entrepreneurs, le poids des compagnies qui font constamment la même activité est d’environ 60% de toutes, et pour l’année prochaine, par exemple, près de 28% se proposent de développer leur activité, ce qui est une bonne chose. Le fait que 3 entreprises sur 10 souhaitent amplifier leur performance est une très bonne chose et c’est très bon non seulement pour elles, et je souhaite souligner cette idée, parce que des compagnies plus nombreuses, meilleures, plus performantes, quelle qu’en soit la taille que qu’est-ce que cela signifie? Plus d’emplois, plus de produits, des services sur le marché, une valeur ajoutée plus grande créée au niveau national, des recettes plus importantes au budget de l’Etat. »

    Le président du Conseil national des entreprises privées petites et moyennes de Roumanie a également fait référence aux facteurs qui ont déterminé de meilleures performances des entreprises : « Les principaux facteurs qui ont déterminé cette évolution positive dans l’ensemble sont tout d’abord, une certaine normalisation du milieu des affaires, le fait que plus d’esprit de suite s’est manifesté dans les mesures législatives, et c’est un élément qui a rendu à une partie des entrepreneurs la confiance en le milieu des affaires. Un autre élément très important, c’était que, dans les conditions de la crise de 2010-2011 de Roumanie, les entrepreneurs roumains, soumis à beaucoup de défis, ont perfectionné leur management, ont amélioré leur marketing. Cette crise a été une très bonne école pour ceux qui ont survécu. On constate maintenant qu’une grande partie des entreprises, surtout au niveau des PME, pratiquent une gestion et un marketing plus performant, elles savent gérer avec plus de précaution leurs fonds et supputent davantage et tout cela se reflète dans les performances d’ensemble des compagnies ».

    A partir du 1er janvier, un nouveau Code fiscal entre en vigueur qui prévoit principalement la baisse de la TVA de 24 à 20% et la réduction de la TVA d’un autre point de pourcentage, jusqu’à 19% en 2017. Ovidiu Nicolescu : « Le Code fiscal contient trois catégories d’améliorations qui auront un effet positif sur toutes les compagnies, y compris les PMEs. Premièrement, le fait que certains éléments de fiscalité ont été réduits, comme la TVA, l’imposition des dividendes etc. Cela contribuera à accroître les investissements, à accumuler, et cela fera sortir une partie de l’économie grise en surface. Deuxièmement, de nombreuses procédures fiscales ont été simplifiées, ce qui engendrait de très grandes difficultés et des coûts exagérés, surtout au niveau des micro-entreprises et des petites entreprises. Et troisièmement, le mécanisme fiscal, dans son ensemble, fonctionnera beaucoup mieux, sera plus harmonieux et plus fonctionnel. »

    Notons que la Stratégie nationale pour le développement des PMEs 2020 estime une hausse du nombre des entreprises petites et moyennes de Roumanie de plus de 40%, de 24 entreprises par millier d’habitants à 35,45 en 2020. Pour ce qui est du nombre de salariés dans les PMEs, la stratégie prévoit une hausse de 2,6 millions en 2013 à 3,2 millions en 2020. Les cinq directions de la stratégie pour les PMEs sont le soutien à l’entrepreneuriat, l’accès des PMEs à un financement approprié, l’accès des compagnies à la compétence et à l’innovation, l’accès sur les marchés et la réaction de l’administration publique aux besoins des compagnies petites et moyennes. (trad. Ligia Mihaiescu)

  • L’absorption des fonds européens

    Le Programme opérationnel « Développement de la capacité administrative » a le taux d’absorption le plus significatif, mais ce sont le secteur des transports et le Programme opérationnel régional qui attirent le plus d’argent européen en Roumanie. Hormis les fonds structurels et de cohésion, la Roumanie reçoit des sommes importantes destinées à l’agriculture et au développement rural.



    Voici ce que déclarait, dans une interview à Radio Roumanie, le ministre roumain des Fonds européens, Eugen Teodorovici: « 2014 a été une très bonne année, puisque, pour la deuxième fois de suite, la Roumanie a attiré l’intégralité des fonds européens alloués pour cette année. Autre aspect positif, les rentrées ont dépassé de plus de 700 millions d’euros celles de 2013. Par comparaison, 2015 s’avère bien difficile, vu la superposition de deux périodes de programmation. Il y a d’abord celle de 2007-2013, qui s’achève en 2015. La Roumanie devrait absorber le plus possible de ces fonds, d’autant plus que durant près de cinq ans et demi son taux d’absorption a été pratiquement nul. A mon avis, nous parviendrons à absorber cette année 80%, voire plus, de l’enveloppe que la Commission européenne a impartie à la Roumanie pour l’exercice financier actuel ».



    Qu’est-ce qu’il faut faire pour atteindre et dépasser ce taux d’absorption de 80%? Voici la réponse du ministre roumain Eugen Teodorovici: « Nous devons procéder à une mobilisation générale, à tous les échelons: administration centrale et locale, ministères, consultants, compagnies du BTP, bref au niveau de tous les participants à ce processus. Et ce parce que même si nous mettons en place un système plus simple et plus efficace, il nous sera difficile d’atteindre, en fin d’année, le niveau que j’évoquais tout à l’heure, tant que les factures à rembourser ne nous parviennent pas à vive cadence. Je pense que 2015 amènera bien des changements pour ce qui est de la législation, des procédures, des marchés publics, du nombre de jours nécessaires pour effectuer les paiements, les évaluations, la sélection. Je mentionnerais, à titre d’exemple, le fait que si auparavant il fallait mettre plus de six mois pour évaluer et sélectionner un projet, à présent, au bout d’un mois, un mois et demi, tout est réglé, jusqu’à la signature du contrat de financement. Autrement dit, le processus est significativement accéléré. Même cas de figure pour les paiements. Les bénéficiaires devaient attendre plusieurs mois avant de se faire rembourser. Maintenant, en fonction aussi des différents Programmes opérationnels, la procédure ne dure plus qu’une vingtaine de jours ».



    Le ministre roumain des fonds européens, Eugen Teodorovici, a également précisé les initiatives préconisées pour l’année en cours: « Tout d’abord, il faut agir sur les ressources humaines. Voilà pourquoi nous avons majoré les salaires dans les structures intermédiaires. Tous ceux qui travaillent dans le secteur des fonds européens touchent des salaires raisonnables par rapport au niveau national de rémunération. Le critère de la performance est également pris en compte, en ce sens que les fonctionnaires ne touchent pas les bonus mensuels accordés par l’Union européenne s’ils ne remplissent pas les tâches qui leur ont été imparties et auxquelles ils ont consenti. Ce conditionnement vise à les rendre responsables et dévoués à la cause. J’ai demandé d’être tenu au courant des paiements, car je souhaite avoir une idée exacte du travail accompli chaque mois et ce qu’il faudrait faire encore pour atteindre la cible fixée. Une cible ambitieuse, c’est vrai, mais tout à fait réalisable, avant la fin de l’année ».



    En ce qui concerne l’intervalle 2014 — 2020, le ministre des Fonds européens a identifié les domaines auxquels est destiné cet argent: « Dans les grandes lignes, les priorités sont presque les mêmes, à savoir l’infrastructure, l’environnement, les transports, l’énergie, autant de secteurs où la Roumanie, à l’instar d’autres pays d’Europe de l’Est; on doit toujours d’investir des sommes importantes, vu le nombre considérable des choses à améliorer. Le secteur privé n’est pas négligé lui non plus. Au contraire, on envisage d’octroyer plus de 4 milliards d’euros aux compagnies privées, dont plus de 3,2 milliards d’euros aux PMEs. L’innovation et la recherche bénéficient elles aussi d’enveloppes importantes, vu leur importance pour l’avenir. Par ailleurs, plus de 4,2 milliards d’euros sont alloués au secteur social avec ses différents volets: enseignement, inclusion sociale, jeunesse, création de nouveaux emplois. Pour conclure, je dirais que les fonds européens sont judicieusement impartis, un accent particulier étant mis sur les domaines où la Roumanie peut prouver que, par rapport aux autres Etats de la région, elle a vraiment un avantage compétitif qu’elle est capable de mettre à profit ».



    Pour l’exercice 2014 — 2020, la Roumanie bénéficiera de près de 43 milliards d’euros, dont plus de 22 milliards octroyés à la politique de cohésion.

  • Femmes en affaires

    Femmes en affaires

    L’égalité des chances et l’encouragement des PMEs comptent parmi les priorités de l’UE et les politiques visant à les promouvoir pourraient offrir des solutions de sortie de la crise. Sortir d’une crise — globale ou personnelle — dépend des opportunités et du courage des futurs entrepreneurs, ce qui peut être un défi, notamment pour les femmes. Selon les statistiques de l’UE, en 2013, parmi les entrepreneurs européens menant une activité indépendante, 34,4% seulement étaient des femmes. Celle-ci détenaient 30% des entreprises nouvellement créées. Pourtant, leur nombre ne cesse d’augmenter.



    Fin 2014, Bucarest accueillait la première foire des femmes d’affaires de Roumanie — « B-Fair » – organisé par l’association « Femmes en affaires ». Fondée en 2009 par une jeune femme entrepreneur, cette organisation était censée soutenir les femmes qui souhaitent démarrer une affaire. La foire était en quelque sorte une extension de ce réseau rendant possible un plus ample échange d’expérience.



    Adina David, responsable de communication de l’organisation « Femmes en affaires », explique : « La foire « B-Fair » a eu lieu en 2014 pour la première fois. Jusqu’ici nous avons organisé uniquement des rencontres de réseautage d’affaires où les intervenants étaient des femmes. La foire a réuni des affaires gérées par des femmes dans un cadre plus officiel et plus général, qui, à part le réseautage, leur a permis de présenter leurs produits. »



    20 exposants ont participé à cette première édition de B-Fair, dont les stands ont été visités par 200 à 300 personnes pendant le week-end. Les sociétés présentes n’étaient pas uniquement des PMEs. Y ont également participé de grandes compagnies, voire des multinationales dirigées par des femmes et dont les produits sont destinés aux femmes.



    Faut-il conclure que les sociétés gérées par des femmes doivent s’orienter vers le marché féminin ou vers un domaine d’intérêt pour les femmes ? Adina David: « J’ai remarqué une tendance des femmes d’affaires à s’orienter vers des domaines typiquement féminins, tels le conseil ou la cosmétique. Pourtant, nombre de femmes commencent à démarrer des affaires dans les domaines informatique ou automobile. »



    Présente à la foire « B-Fair » et membre de l’organisation « Femmes en affaires », Adina Filculescu est la patronne d’une société active dans un domaine où les femmes excellent : les arrangements floraux et l’organisation d’événements. Elle s’est lancée à la fin de ses études universitaires. Elle ne s’est jamais sentie discriminée face à la concurrence masculine et n’a pas eu de difficultés supplémentaires parce qu’elle est femme. En échange, elle a dû travailler dur, mais elle aime son travail.



    Adina Filculescu: « Le travail ne manque pas, parfois je bosse 17 heures par jour sans me sentir fatiguée, parce que je pense au résultat, à la satisfaction des autres et à la mienne. Si j’avais travaillé pour quelqu’un d’autre, je ne l’aurais probablement pas fait avec autant de plaisir et de succès. J’ai passé des nuits blanches, des week-ends à la maison au lieu d’aller à la montagne avec mes amis. Quant à la bureaucratie, nous savons tous comment cela se passe : on fait la queue aux guichets, il y a toujours un nouvel impôt à payer. Il faut s’y faire. »



    En tant que membre de l’Association « Femmes en affaires », Adina Filculescu a suivi attentivement les tendances des dernières années et elle a fait plus d’une découverte : « De nombreuses femmes se sont orientées vers une carrière dans les affaires, renonçant à leurs emplois dans les multinationales ou dans les institutions publiques. Elles se sont tournées vers des domaines qui leur font plaisir. J’ai remarqué que c’était la passion qui se trouvait à l’origine de leur choix. A part un certain capital, elles ont eu besoin aussi de beaucoup de courage pour changer de vie — échanger, en fait, leur vie d’employée contre une vie de femme entrepreneur. »



    Leur courage trouve son origine dans le désir d’être indépendantes et dans un changement de leurs priorités. Adina David: « Quand elles travaillaient pour une multinationale, elles n’avaient plus de temps pour leur famille. Et si un enfant arrivait, le temps qu’elles pouvaient lui consacrer était très limité. C’est pourquoi elles ont préféré devenir femmes entrepreneurs, ce qui leur permet un emploi du temps très flexible. Même si, dans un premier temps, elles gagnaient davantage lorsqu’elles travaillaient pour la multinationale, une affaire peut se développer et assurer avec le temps des revenus substantiels. Que le début puisse être difficile, cela ne les effraie pas. »



    Nombre d’employées de compagnies publiques ou privées qui souhaitent devenir à un moment donné leurs propres patronnes gardent leur emploi un certain temps et s’occupent parallèlement de leur nouvelle affaire. Ce n’est pas facile ; pourtant, le désir d’indépendance l’emporte, dans ce cas. Et cette tendance est encouragée par les institutions de l’UE, qui ont déjà créé un réseau européen de mentors destiné aux femmes entrepreneurs, rattaché à la Direction générale pour les PMEs. (trad.: Dominique)

  • Le secteur des PME

    Le secteur des PME

    On a présenté en Roumanie le top national des firmes privées en 2013 sous la houlette du Conseil National des Entreprises Privées Petites et Moyennes. Le président de l’organisation patronale en question, Ovidiu Nicolescu énumère les domaines performants pour les PME ainsi que les principales conclusions de ce classement : « Il y a plusieurs domaines performants mais pas nombreux. Je pourrais en mentionner le domaine informatique, électronique, de l’industrie des meubles, l’industrie de pointe en matière de pharmacie, agroalimentaire, certaines zones du domaine textile et, certes, les services. Par rapport à 2012 on constate une légère amélioration, c’est à dire que les performances d’ensemble des sociétés mesurées à travers la productivité, le chiffre d’affaires , la profitabilité sont, en général, supérieures à 2012. A la suite de l’examen des situations des 615 000 d’entreprises qui ont présente leur bilan au Registre du Commerce nous avons constaté des progrès sur tous ces points et un peu moins en matière de création d’emplois. Le taux des firmes qui ont des résultats supérieurs en 2013 vis-à-vis de 2012 est de quelques 20%, la plupart ayant une évolution relativement stationnaire , avec, parfois, des régressions. Il n’y a pas eu des changements spectaculaires. Il y a eu une croissance modeste de quelques dizaines de milliers d’emplois car la proportion des firmes qui ont eu des résultats supérieurs n’a dépassé que de peu les firmes qui ont diminué leur activité. Quant au nombre des firmes qui ont fait faillite en 2013, il s’est maintenu à un niveau assez élevé. En dépit des progrès fort réduits, il st important de comprendre qu’il faut appliquer d’urgence la loi récemment adoptée visant la stimulation du secteur des PME qui stipule la création de cinq fonds alimentés par de l’argent de l’UE. »



    Qu’est-ce qu’il faut entreprendre pour développer le secteur des PME en Roumanie ? Ovidiu Nicolescu lance une réponse : « Il y a interconnexion. Il faut, d’une part, assurer un accès plus facile à toutes les catégories de ressources financières, humaines, au savoir, aux ressources techniques et matériels. Il faut disposer d’un milieu hautement fonctionnel où la bureaucratie et la corruption soient diminuées et, en même temps, nous habituer à accorder plus d’attention aux jeunes de talent, de qualité, de compétence d’entrepreneurs car, sinon ,ils vont s’orienter vers d’autres pays. Par exemple, en Italie il y a plus de 20 000 firmes crées par des Roumains, ce qui n’est pas mauvais mais vous réalisez que si ces 20 000 sociétés avaient été créées en Roumanie et non pas en Italie, les performances de l’économie roumaine auraient été significativement meilleures. »



    Cette année, le Ministère pour la Société Informationnelle a lancé un site dédié aux PME. Le manager de projet Decebal Popescu détaille : « Plusieurs PME se trouvant n’importe où du point de vue géographique peuvent collaborer pour déposer une offre lors d’un appel d’offre. Une autre intégration spéciale a été celle de l’intégration au point unique de contact de sorte que les PME puissent collaborer dans les affaires. Par ailleurs, une application très utile serait, par exemple, le transfert de main d’œuvre au cas où une PME voudrait licencier , disons, 10 employés. Ils sont déclarés disponibles par le portail, et un autre employeur pouvant profiter de ces offres. »



    En 2013 plus de 4 000 jeunes ont fondé des firmes, 50% davantage qu’une année auparavant. Le programme d’appui des jeunes entrepreneurs débutants déroulé à travers l’Agence d’Implémentation des Projets et des Programmes au bénéfice des PME a mené à la création, ces trois dernières années, 11 000 milliers de sociétés avec au moins deux employés.



    Le ministre délégué aux PME, au milieu d’affaires et tourisme Florin Jianu précise les éléments de l’appui de l’Etat : « Ce programme offre la possibilité d’un jeune qui n’a jamais enregistré une firme auparavant puisse le faire gratuitement par un grant d’Etat représentant 50% d’un montant maximum de 10 000 euro et bénéficier d’exemption des taxes de l’employeur pour minimum 2 et maximum 4 employés. Peut-être que les jeunes, en absence d’emplois, se posent le problème d’en créer aux mêmes. Les jeunes montrent être responsables par un taux de fermeture de leurs firmes de moins de 1% et cet aspect ne doit pas être laissé de côté. Si l’Etat intervient avec des instruments appropriés de soutien, les jeunes y répondent de façon positive et je suis persuadé que sans un tel instrument on n’aurait pas eu aujourd’hui ces résultats. »



    Remarquons que le département pour les PME, Milieu d’Affaires et Tourisme a demandé au Ministère des Finances un budget de 160 millions de lei(quelques 36 millions d’euros) en 2015 pour financer les PME, presque trois fois le montant de cette année et se propose de simplifier les procédures d’accession aux programmes d’appui des firmes. Le ministre Florin Jianu a montré que l’année prochaine, en plus des sept programmes que le Département pour les PME a déroulé l’année courante, on propose d’autres sept nouveaux programmes conformes à la loi des PME et à la stratégie du domaine assumée récemment par le gouvernement et par le milieu d’affaires. « Ces programmes envisagent soutenir la micro-industrialisation, très importante pour les PME, l’internalisation et l’exportation, le développement des labels roumains — locaux, nationaux et sectoriels — autant de fondements pour la recherche, l’innovation, pour l’économie sociale et celle du milieu rural », a encore dit Florin Jianu. (Trad. Costin Grigore)

  • Quelle destination pour l’argent européen en Roumanie?

    Quelle destination pour l’argent européen en Roumanie?

    L’admission de la Roumanie à l’UE en 2007 s’est théoriquement accompagnée de la chance de réduire le décalage social-économique qui la sépare d’autres Etats membres par l’absorption des fonds mis à disposition par la Commission européenne. De la création d’une infrastructure de transport viable jusqu’à la qualification de la main d’œuvre à des normes comparables avec celles d’autres pays, tout cela peut être réalisé en Roumanie avec des fonds européens.



    Malheureusement, Bucarest n’a pas excellé à ce chapitre, se classant dernier en matière d’absorption de l’argent européen entre 2007 et 2013. Les fraudes et les conflits d’intérêts signalés à maintes reprises par les médias sont les effets d’un contrôle inefficace de la gestion de ces fonds de la part des institutions responsables de l’Etat.



    Entre 2007 et 2013, la Roumanie a absorbé 15 milliards sur un total de 33 milliards d’euros à sa disposition, a précisé Angela Filote, chef de la Représentation de la Commission européenne de Bucarest. Ce chiffre est principalement dû à l’agriculture, chapitre où la Roumanie se présente très bien. Quant à la contribution du pays à l’UE, elle s’est chiffrée à plus de 9 milliards d’euros pendant la même période. Angela Filote a encore ajouté que les fonds absorbés avaient mené à la création de plus de 8.800 emplois, par l’intermédiaire de différents projets, dont plus de 600 dans le domaine de la recherche, considérée prioritaire par l’UE, tant pour la sortie de la crise que pour l’accroissement de la compétitivité au niveau mondial. En plus, 1.200 PME environ ont reçu un soutien européen, et d’autre part, 1.000 km de routes ont été réparés.



    Pour l’exercice financier 2014-2020, la Roumanie aura plus d’argent à sa disposition, soit 39,3 milliards d’euros, dont près de 20 milliards réservés à l’agriculture et au développement rural, le reste allant au développement régional et au milieu économique et social, a précisé la chef de la Représentation de la CE. Selon elle, la qualité de l’absorption des fonds européens est plus importante que la quantité. Les analystes estiment qu’en l’absence de réformes dans la bonne gestion et l’application d’un contrôle efficace sur la manière dont cet argent est dépensé, un point d’interrogation peut planer à long terme sur les objectifs de développement de la Roumanie par l’intermédiaire des fonds européens. (trad. Ligia Mihaiescu)