Tag: poésie

  • La poétesse tunisienne Hanen Marouani

    La poétesse tunisienne Hanen Marouani

    Chercheuse et docteure en
    langue et littérature française, auteure de plusieurs recueils de poésies et de
    plusieurs articles, traductrice littéraire, féministe et très active dans
    le domaine de l’associatif, la poétesse tunisienne, HanenMarouani a reçu le
    prix Europoésie 2022 de la part de l’UNICEF. Dans les minutes suivantes,
    je vous invite madame, monsieur, de pénétrer dans son univers poétique et de
    connaître ses sources d’inspiration, tout comme les raisons qui la pousse à se
    batailler, ne serait-ce que par écrit, pour l’égalité des chances et les droits
    des femmes dans le monde.

  • 12.09.2023 (mise à jour)

    12.09.2023 (mise à jour)

    Aides – Quelque 2 millions de
    familles vulnérables de Roumanie recevront cette semaine une nouvelle série
    d’aides financières. Il s’agit d’une deuxième tranche de 140 euros destinés au
    paiement des factures d’électricité, de gaz et de tout autre combustible
    utilisé pour le chauffage. La première tranche de cette aide a déjà été versée
    en début d’année. Au total, le montant qu’une famille confrontée à des
    problèmes financiers recevra en 2023 s’élève à près de 300 euro. L’intégralité
    de cet argent provient de fonds européens. Par ailleurs, les retraités dont les
    revenus mensuels sont inférieurs à 600 euros devraient recevoir le mois
    prochain la deuxième tranche d’une aide d’Etat. Ce qui plus est, durant une
    année, les 2,5 millions de Roumains en situation de précarité reçoivent de la
    part de l’Etat une cinquantaine d’euros tous les deux mois.






















    Défense -
    Il n’y a aucun indice sur l’intention de la Fédération de Russie d’attaquer un
    Etat membre de l’Alliance de l’Atlantique nord, mais on comprend l’inquiétude
    des citoyens roumains qui habitent à proximité de la frontière sur le Danube, a
    déclaré le secrétaire général adjoint de l’OTAN, le roumain Mircea Geoană.
    « En tant que Roumain, je vous encourage à faire confiance aux capacités
    de l’Alliance de l’Atlantique nord d’adopter toutes les mesures censées assurer
    la protection de l’intégralité de l’espace allié, y compris de la
    Roumanie » a dit M Geoana qui a
    salué la décision des Etats Unis de renforcer les missions de police du ciel
    dans la région de la mer Noire. Par
    ailleurs, un exercice militaire commun se déroule jusqu’à vendredi en mer Noire
    et dans le delta du Danube. 227 militaires, dont 164 Roumains et 63 étrangers
    participent à l’exercice multinational Sea Breeze, organisé par les Etats Unis
    pour la première fois en Roumanie. Les entrainements contribuent à renforcer la
    stabilité dans la région de la mer Noire et à assurer la liberté de navigation,
    dans le contexte de l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine.




    Déficit -
    Le déficit de la balance commerciale en Roumanie durant les sept premiers mois
    de l’année en cours s’est élevé à 15,6 milliards d’euros, soit de 17% de moins
    par rapport à la même période l’année dernière. Selon l’Institut national de la
    statistique, durant cette période, les exportations roumaines se sont élevées à
    55 milliards d’euros, soit de 4,6% de plus par rapport à la période similaire
    de l’année précédente. Du 1er janvier au 31 juillet 2023, la
    Roumanie a importé des marchandises d’une valeur de 70 milliards d’euros,
    d’1,1% de moins par rapport à la période similaire de l’année 2022.


    Poésie -
    Coup d’envoi lundi de la 13e édition du Festival international de
    poésie. Une semaine durant, l’événement réunit quelque 170 poètes de 27
    Etats du monde. Le programme prévoit des rencontres avec des poètes, des
    traducteurs et des éditeurs, des lectures publiques, des débats, des tables
    rondes, des conférences, des marathons de poésie et des évènements destinés aux
    professionnels du domaine. Une foire nationale du livre de poésie sera
    également organisée dans le cadre du Festival international de poésie qui
    mettra en avant les volumes de poésie les plus récents et les plus importants.




    Produits agricoles -
    Les mesures restrictives visant les importations de produits agricoles
    ukrainiens ont eu un effet positif sur le marché des céréales de Roumanie et la
    décision de la Commission européenne devrait être de prolonger ces
    restrictions, au moins jusqu’à la fin de l’année, afin de ne pas diminuer la
    compétitivité des fermiers – a fait savoir le ministre roumain de
    l’Agriculture, Florin Barbu, dans le cadre d’une rencontre mercredi à Bucarest
    avec son homologue hongrois, Istvan Nagy. Cette rencontre bilatérale a visé la
    collaboration entre les deux Etats dans le domaine agricole, ainsi que la
    situation des importations de produits agricoles en provenance d’Ukraine, dans
    le contexte des mesures préventives adoptées par la Commission européenne en
    vigueur jusqu’au 15 septembre 2023. Ce qui plus est, le ministre roumain a
    précisé que la Commission européenne devrait décider d’un système de
    subventions au transit des marchandises d’Ukraine. Celui-ci pourrait constituer
    de l’avis de Florin Barbu un stimulent significatif pour l’acheminement des
    produits d’Ukraine vers des marchés lointains, notamment vers les pays dont la
    sécurité alimentaire est en danger, tel que décidé initialement.


    Strasbourg -
    La progression de l’extrémisme ne devrait pas être ignorée, mais contrecarrée,
    tout en montrant que l’UE compte, a déclaré ce mardi à Strasbourg, la
    présidente du parlement européen, Roberta Metsola. Selon la responsable
    européenne, bloquer l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace
    Schengen de libre circulation européenne pourrait donner le vent en poupe à
    ceux qui souhaitent détruire l’Europe, étant donné qu’il y a 12 ans déjà la
    Commission et le Parlement européens avaient décidé qu’il n’y avait aucun
    obstacle juridique, politique ou d’autre nature face à l’accès des deux pays à
    Schengen. Roberta Metsola a également plaidé pour une relance et une réforme de
    l’Union Européenne. « Il s’agit de comprendre la nécessité politique, de
    réaliser que l’Europe est plus puissante et plus en sécurité tant
    politiquement, qu’économiquement, si elle est plus large », a ajouté la
    présidente du Législatif européen. Les déclarations de Roberta Metsola
    interviennent neuf mois après la décision du gouvernement de Vienne de voter
    contre l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen.





    Tennis
    – L’Agence d’intégrité du tennis a annoncé mardi que Simona Halep avait été
    suspendue quatre ans par un tribunal indépendant. La Roumaine, vainqueure de
    deux titres du Grand Chelem, a commis deux infractions, la première lors de
    l’US Open 2022 quand un contrôle avait révélé la présence d’une substance
    interdite dans son organisme, la deuxième concerne une irrégularité de son
    passeport biologique.Ayant
    déjà été privée de tennis pendant quasiment un an, elle devra attendre
    théoriquement le 6 octobre 2026 avant de reprendre éventuellement la
    compétition.L’affaire Halep n’est
    toutefois vraisemblablement pas finie. L’ex-numéro 1 mondiale a le droit de
    faire appel de cette sanction.




    Météo
    – En Roumanie, le temps sera au beau fixe dans les 24 prochaines heures. Le
    ciel demeure variable, plutôt dégagé dans le sud-est et partiellement
    couvert dans la région des Carpates. Les températures maximales iront mercredi
    de 24 à 34 degrés.

  • Nachrichten 09.09.2023

    Nachrichten 09.09.2023

    – Die Identifizierung neuer Drohnenfragmente, die denen der russischen Armee ähneln, auf rumänischem Territorium nahe der Grenze zur Ukraine zeigt, dass es eine absolut inakzeptable Verletzung des souveränen Luftraums Rumäniens, eines NATO-Verbündeten, mit realen Risiken für die Sicherheit der rumänische Bürger gibt. Dies sagte Landespräsident Klaus Iohannis. Er verurteilte erneut die wiederholten Angriffe Russlands auf die ukrainische Bevölkerung und die zivile Infrastruktur, einschließlich der Angriffe auf ukrainische Häfen an der Donau nahe der Grenze zu Rumänien. Klaus Iohannis sprach in diesem Zusammenhang auch über ein Telefongespräch mit NATO-Generalsekretär Jens Stoltenberg, bei dem er ihn über die neuen Entwicklungen informierte und dieser seine volle Solidarität mit Rumänien bekräftigte. Der Präsident fügte hinzu, es gebe keine Anzeichen für die Absicht Russlands, die NATO anzugreifen, aber die Angriffe seien destabilisierend. Das Verteidigungsministerium in Bukarest teilte mit, dass Soldaten der rumänischen Seestreitkräfte am Samstag im Kreis Tulcea nahe der ukrainischen Grenze Fragmente einer Drohne entdeckt hätten, die denen der russischen Armee ähnelten: Diese Angriffe sind ungerechtfertigt und stehen in ernsthaftem Widerspruch zu den Regeln des humanitären Völkerrechts und stellen Kriegsverbrechen dar, betonte das Verteidigungsministerium.




    – Es ist geplant, dass die Vereinigten Staaten Kampfflugzeuge in Rumänien einsetzen, um die Luftpolizei-Aufgaben der NATO zu erweitern, nachdem auf der rumänischen Seite der Donau nach russischen Angriffen auf ukrainische Flusshäfen Überreste von russischen Militärdrohnen entdeckt wurden. Die rumänische Außenministerin, Luminița Odobescu, traf sich mit US-Außenminister Antony Blinken, der die uneingeschränkte Unterstützung Washingtons für das NATO-Mitglied Rumänien bekräftigte. Zuvor traf Verteidigungsminister Angel Tîlvăr die US-Botschafterin in Bukarest, Kathleen Kavalec. Es wurde beschlossen, dass Rumänen, die sich im Grenzgebiet zur Ukraine aufhalten, Notfallwarnungen erhalten sollen. Sie sollen sie warnen, wenn es im Grenzgebiet der Ukraine zu einem Angriff kommt.




    – Die rumänischen Behörden stehen in engem Kontakt mit den marokkanischen Behörden und sind bereit, Unterstützung zu leisten. Dies erklärte Ministerpräsident Marcel Ciolacu. In der Nacht zum Freitag kam es zu einem starken Erdbeben, das zahlreiche Menschenleben forderte und in Marrakesch, einem beliebten Touristenziel, sowie in anderen Städten Panik auslöste. Die Stärke des Bebens lag bei 6,8 auf der Richterskala. Wir sind bestürzt über die Katastrophe in Marokko. Unsere Gedanken sind bei den Familien derjenigen, die bei dieser Tragödie ihr Leben verloren haben. Wir wünschen den Verletzten eine rasche Genesung“, teilte der rumänische Präsident Klaus Iohannis auf Twitter mit. Das Erdbeben hat weltweit eine Welle der Solidarität ausgelöst und viele Länder, darunter auch Israel, haben den Behörden in Rabat ihre Hilfe angeboten. Algerien hat angekündigt, seinen Luftraum für humanitäre Flüge zu öffnen, der seit September 2021 geschlossen ist.




    – Für fast 3 Millionen Schüler in Rumänien beginnt am Montag das neue Schuljahr. Abgesehen von den alten Problemen, die bislang nicht gelöst sind, denken die Behörden auch über mögliche Maßnahmen zur Vorbeugung und Verringerung des Drogenkonsums nach und konzentrieren sich dabei auf Information und Aufklärung. Die Bildungsministerin teilte mit, dass vor einigen Tagen ein Aktionsplan für die Sicherheit an Schulen unterzeichnet wurde und Verfahren für Tests von Schülern, die unter Verdacht stehen, verbotene Substanzen zu konsumieren, ausgearbeitet wurden. Jugendliche mit Suchtproblemen müssen als Menschen betrachtet werden, die Hilfe und Rehabilitation benötigen. Dafür soll eng mit Drogentest- und Präventionszentren, Psychologen und Schulberatern zusammengearbeitet werden.




    – Am Montag eröffnet das 13. Internationale Poesiefestival in Bukarest. Die Veranstaltung, die von Experten als eine, der wichtigsten in Europa angesehen wird, wird mehr als 170 Dichter aus 27 Ländern aus vier Kontinenten zusammenbringen. Auf dem Programm stehen Begegnungen mit Dichtern, Übersetzern und Herausgebern, öffentliche Lesungen, Debatten, Gesprächsrunden, Poesie-Marathons und Performances sowie Theateraufführungen, Filmvorführungen, Konzerte, Ausstellungen und Veranstaltungen für Fachleute. Zu dem Internationalen Poesiefestival gehört auch die Nationale Poesie-Buchmesse, auf der die neuesten und wichtigsten Poesiebücher vorgestellt werden.




    – Die rumänische Volleyball-Nationalmannschaft der Männer hat sich am Freitagabend in Varna mit einem 3:2-Sieg gegen Kroatien auf dramatische Weise für das Viertelfinale der Volley Europameisterschaft 2023 qualifiziert. Nach mehr als zwei Stunden Spielzeit konnten die Rumänen die Partie gewinnen, bei der sie Schwankungen in ihrer Form und Widerstandsfähigkeit zeigten. Bukarest trifft im Halbfinale am 11. September auf den derzeitigen Europameister Frankreich. Die rumänische Volleyball-Nationalmannschaft war seit 40 Jahren nicht mehr unter den besten acht Mannschaften des Kontinents. Vom 28. August bis zum 16. September findet die europäische Meisterschaft in Israel, Italien, Bulgarien und Nordmazedonien statt. Die rumänische Volleyball-Nationalmannschaft belegte bei ihrer letzten Teilnahme im Jahr 2019 den 21. Platz. Die Bilanz der rumänischen Volleyball-Nationalmannschaft besteht aus einem Europameistertitel, zwei Silbermedaillen und zwei Bronzemedaillen.



  • Michel Beine (Belgique) –  La poésie et les poétesses roumaines

    Michel Beine (Belgique) – La poésie et les poétesses roumaines

    Notre auditeur belge, Michel Beine, souhaite apprendre davantage sur la poésie roumaine et sur les poétesses roumaines. Il convient de préciser que les genres littéraires, que ça soit en prose ou en vers, ne diffèrent pas d’un pays à l’autre. En fait, la littérature circule, heureusement et elle ne reste pas enfermée entre les frontières de tel ou tel pays. Surtout en Europe, nous avons pratiquement les mêmes types de poésie. En vers libre ou en rime, la poésie roumaine peut être lyrique, épique, engagée, spirituelle, narrative, descriptive. Mais, de nos jours, comme partout dans le monde occidental, la poésie et la littérature échappent à toute contrainte linguistique et stylistique ce qui permet aux auteurs de créer librement.

    Quant aux femmes poètes de Roumanie, celles-ci font une poésie très importante et de plus en plus visible. Surtout depuis quelques années, il y a un courant féministe qui prend de l’ampleur en littérature et en poésie aussi. Il y a des anthologies de poésie féminine, il y a de plus en plus de femmes poètes ou romancières en lice pour les prix littéraires, la poésie féminine sort des clichées et donc, elle met sur le tapis une problématique actuelle, tels la place de la femme au sein de la société, la maternité, la santé, la violence domestique, la discrimination, etc. Et puisqu’on parle de poésie, je voudrais en profiter pour vous signaler une anthologie en trois volumes de poésie roumaine traduite en français par un poète roumain vivant en France. Il s’agit de Radu Bata à qui on doit le Blues roumain. Il s’agit, comme je viens de le dire, d’une anthologie en trois tomes qui regroupe des poètes des plus divers de Roumanie, aussi bien des grands classiques comme Mihai Eminescu ou Nichita Stanescu que des plus contemporains, tels Ciprian Macesaru ou Ana Barton. Radu Bata est l’auteur de plusieurs recueils de poésettes qui ont déjà rencontré un franc succès. Par exemple, son recueil Le Philtre des nuages et autres ivresses a été lauréat du prix du Salon du Livre des Balkans (Paris, 2015). Ses recueils, tout comme l’anthologie du Blues roumain, vous pouvez les acheter en France.

    Pour revenir à votre question sur la poésie contemporaine, il convient de mentionner que la poésie a de nouveau le vent en poupe dans les rangs des jeunes. Ma fille, par exemple, à ses 18 ans, s’intéresse beaucoup aux jeunes poètes. Il y a plusieurs festivals de poésie à travers la Roumanie, les Editions qui publient de la poésie sont de plus en plus visibles dans le cadre des Salons littéraires, Bookfest ou Gaudeamus. A l’occasion du Festival international de littérature et de traduction littéraire FILIT de Iasi, la poésie se voit réserver une nuit blanche pendant laquelle des dizaines de poètes consacrés ou anonymes se succèdent toute la nuit, sur une scène, pour lire des poèmes. Des soirées littéraires et des ateliers consacrés à la poésie existent dans toutes les grandes villes de Roumanie, notamment à Bucarest, Timisoara, Iasi, Cluj ou Oradea. A la fin, je voudrais rappeler que même le grand écrivain roumain, Mircea Cartarescu, figurant parmi les nominés au Prix Nobel de littérature est à la base un grand poète reconverti en prosateur. Ses livres, dont plusieurs sont traduits en français aussi, construisent un univers onirique propre à la poésie. Voilà, cher Michel Beine, quelques mots sur la poésie. Pour vous encourager à lire de la poésie roumaine, je vous dit que parmi les poèmes que Radu Bata a traduit en français pour son anthologie du Blues roumain, il y a, dans le deuxième et le troisième volume, quelques poèmes dont l’auteur, ou plutôt l’autrice, vous la connaissez bien, ne serait-ce que du voix. Ceci dit, je vous souhaite une excellente fin de semaine en compagnie de RRI !

  • 21.03.2023 (mise à jour)

    21.03.2023 (mise à jour)

    Abou-
    Dhabi
    – En visite officielle aux Emirats Arabes Unis, le chef de l’Etat, Klaus
    Iohannis, a eu mardi des pourparlers avec Cheick Mohammed bin Rashid Al
    Maktoum, émir de Dubaï et vice-président et premier ministre émirati. Selon un
    communiqué de l’Administration présidentielle, M. Iohannis a mis en évidence
    aussi bien les bonnes relations bilatérales, que la solidité du dialogue
    politique et le renforcement de la coopération économique et sectorielle. Les
    deux responsables ont passé en revue les domaines d’intérêt prioritaires pour
    leurs pays, tels l’énergie, les ressources renouvelables, l’éducation,
    l’agriculture, l’infrastructure de transport, la connexion numérique, la
    protection civile et la cybersécurité.




















    Armement – La Roumanie compte parmi les 17 Etats membres de l’Union
    européenne à participer auprojet européen d’acquisition
    d’armement par des achats communs. Le plan a été élaboré par l’Agence
    européenne de défense approuvé par les ministres des Affaires étrangères de
    l’UE. Il prévoit de fournir aux forces ukrainiennes au moins un million d’obus
    de 155 mm pour une période de deux ans et d’autres munitions pour une durée de
    sept ans. Le plan vise aussi à augmenter
    les capacités de production de plusieurs entreprises d’armement de l’UE.




    Accidents – La Roumanie a réussi à réduire légèrement le nombre de ses
    accidents de la route, si bien qu’en 2022, les autorités ont rapporté une
    baisse de plus de 200 accidents par rapport à l’année précédente. Les décès
    dans le trafic ont également diminué de 145 et le nombre de blessés d’une
    centaine. Au niveau national, le bilan de l’année 2022 est de quelque 4 700
    accidents, 1 630 décès et 3 700 blessés graves, soit le plus bas en une
    décennie, a fait savoir l’Inspection générale de la police roumaine. Cette semaine
    les agents de la police routière déroulent des actions de prévention dans les
    régions et les secteurs de route les plus à risque du pays.
















    Timisoara
    – La ville roumaine de Timisoara, actuelle capitale européenne de la culture,
    se verra remettre vendredi le trophée « La pomme d’Or » en signe de
    reconnaissance pour ses efforts de promotion touristique. Il s’agit d’une
    récompense internationale de l’industrie touristique décerné chaque année,
    depuis 1971, par la Fédération internationale des journalistes et écrivains du
    tourisme à une organisation, un site ou à une personne pour mettre en lumière
    son implication et son excellence dans le domaine du tourisme. Timisoara sera
    désormais parmi les destinations touristiques primées de Roumanie, aux côtés de
    la Bucovine, du Delta du Danube, de la région de Mărginimea Sibiului et de la ville d’Oradea.










    Energie – La Commission européenne a
    approuvé mardi un projet d’un montant de 103 millions d’euros lancé par la
    Roumanie pour appuyer les investissements dans le domaine du développement des
    capacités de stockage de l’énergie électrique. Le budget total est financé
    aussi bien par des fonds européens à travers le Plan national de relance et de
    résilience que par des fonds publics. Le schéma prévoit la mise en fonction
    d’une capacité de stockage de l’électricité
    sur batteries d’au moins 480 MWh, d’ici le 31 décembre 2025. Bruxelles a
    décidé que ce projet est nécessaire et adéquat pour que la Roumanie accélère
    son déploiement du stockage de l’énergie électrique, en contribuant de cette
    manière à la transition vers une énergie verte, selon la volonté de l’UE.












    Bystroe– L’Ukraine a donné son accord
    par écrit pour permettre à la Roumanie de mesurer la profondeur des eaux du
    canal de Bystroe, après les travaux de dragage menés par Kiev. Le ministre
    roumain des Trasnsports, Sorin Grindeanu, a salué la décision, en précisant sur
    les réseaux de socialisation que « dans les conditions où même les
    représentants de la CE ont soutenu les sollicitations formulées par la
    Roumanie, j’insiste qu’il est dans l’intérêt des deux parties de tirer au clair
    la situation des travaux effectués par l’Ukraine sur le bras de Chilia et sur
    le canal de Bystroe ». Dans un premier temps, les autorités de Bucarest et
    de Kiev avaient décidé que les experts roumains démarrent leurs vérifications
    le 15 mars, mais les mensurations ont débuté deux jours plus tard, le 17 mars
    et uniquement sur le bras de Chilia, faute d’un accord écrit de la part de
    Kiev.


    Poésie -
    La Roumanie a marqué mardi, 21 mars, la Journée internationale de la
    poésie, par des expositions, des spectacles, des lectures publiques aussi bien
    dans les musées, que dans les bibliothèques, les libraires et les écoles. Le
    Centre national des Etudes Mihai Eminescu a organisé au Mémorial d’Ipotesti son
    traditionnel marathon poétique, avec la
    participation d’une vingtaine de poètes. Le Musée de la littérature de Iasi a
    lui aussi mis en place un marathon de la poésie, avec des lectures en ligne
    appartenant à des poètes aspirants, qui n’ont pas été encore publiés.






    Météo – Le
    ciel sera variable dans les 24 prochaines heures. Des pluies éparses tomberont
    sur le sud et le sud-est du territoire, notamment dans les régions collinaires.
    La neige risque de tomber en altitude. Les maximas iront mercredi de 10 à 17
    degrés.

  • Andrew Davidson Novosivschei

    Andrew Davidson Novosivschei


    Andrew Davidson Novosivschei vient des États-Unis, de la ville de Phoenix,
    Arizona, où il a fait ses études de licence et master en Littérature Anglaise
    et Culture Roumaine à L’université d’État d’Arizona. Il est traducteur certifié
    et il collabore avec l’institut Max Blecher et, bien évidemment, avec FILIT, le
    Festival International de Littérature et de Traduction de Iasi. Il traduit de
    la poésie et il organise des lectures de poésie ; il est en même
    temps professeur d’anglais à Bucarest, au College National Bilingue George Coșbuc.
    Son activité comporte aussi des recherches dans la linguistique au sein de l’Université
    Technique de Constructions de Bucarest, où il a été conférencier invité aux
    cours de communication interculturelle. Il a traduit des œuvres de Mircea
    Cărtărescu, Doina Ruști, Claudiu Komartin, Lavinia Braniște. Il s’est beaucoup rapproché
    de la culture roumaine et de la Roumanie, où il vit déjà depuis plusieurs
    années. Il nous raconte comment son histoire roumaine a commencé:


    « Je vis à Bucarest depuis sept
    ans. A l’époque où j’étais étudiant à l’Université d’État d’Arizona, j’ai
    dû choisir une langue étrangère pour l’étudier pendant deux ans ; à l’époque, j’étudiais
    la littérature et celle qui me plaisait le plus était celle de l’Europe
    Centrale et de l’Est. J’ai choisi donc la langue roumaine, car je savais déjà
    parler l’espagnol et j’ai pensé que cela allait faciliter l’apprentissage.
    Finalement, l’espagnol ne m’a pas trop aidé et j’ai mis beaucoup de temps à bien
    maîtriser le roumain. On a eu, à l’époque, la possibilité de participer à une école
    d’été d’un mois à Cluj, grâce à un partenariat entre mon université et celle de
    Roumanie. J’ai fait ça pour la première fois en 2011. Des étudiants d’Arizona se
    rendaient à Cluj et un professeur roumain
    de Babes Bolyai se rendait chez nous. Moi,
    je me suis lancé en pensant que les cours allaient me donner l’occasion de
    mieux apprendre le roumain, mais petit à petit j’ai commencé à me connecter à
    la Roumanie, à ses auteurs, à son histoire, à toute sorte d’aspects qui m’intéressaient
    et ainsi de suite.
    »




    …et
    cela est devenue une vraie passion. La langue roumaine est donc la deuxième
    langue qu’Andrew parle maintenant, après l’anglais, sa langue maternelle, et
    Bucarest est devenu son chez soi. Comment ce fut possible ?




    « La première fois que j’ai habité
    Bucarest remonte à 2013, à l’époque où j’étais professeur invité à l’Université
    Technique de Construction de Bucarest. J’y ai passé huit mois, au quartier de Tei.
    C’était ma première visite à Bucarest où j’ai rencontré plein de gens et je m’y
    suis fait des amis, donc j’y suis revenu en 2015, à la fin de mon Master à l’Université
    de l’Etat de l’Arizona. »




    Qu’est-ce qu’a déterminé notre invité de choisir Bucarest, étant donné le
    grand écart culturel entre l’atmosphère citadine de Phoenix et celles de la
    capitale roumaine ?




    « Oui, effectivement, il y a
    une grande différence. Phoenix est une ville si grande qu’on ne peut pas se
    rendre au supermarché où à la pharmacie sans voiture. Impossible de se faire
    des contacts à part ceux avec les collègues de travails ou d’école ou encore,
    avec les amis proches. Bien sûr, j’étais plutôt habitué à ce style de vie, mais
    quand j’ai commencé à vivre autrement, je me suis rendu compte que je ne pouvais
    plus revenir en arrière, car vivre comme ça ce n’est pas normal. Finalement, la
    ville est faite pour qui ? Franchement, même si l’on dit que Bucarest est la ville
    des voitures, la situation est loin d’être si compliquée qu’en Arizona. Là-bas,
    même si nous avons de grands trottoirs, personne ne s’en sert. Tout simplement,
    le fait de marcher c’est assez rare. »




    Mais
    comment voit Andrew la ville de Bucarest? Qu’est-ce qu’il aime le plus?




    « Il y a beaucoup de
    changements à Bucarest. Ces10 derniers ans, la ville a beaucoup et rapidement changé.
    Bon, pour ce qui est de la vie de tous les jours, les changements semblent insuffisants
    et pas assez efficaces, mais la ville a changé pour le mieux. Par exemple, l’interdiction
    de fumer dans les lieux publics ou dans les restaurants. Même si je fume, je
    trouve ça très bien, notamment pour les restaurants, car il faut prendre en
    compte les familles et les enfants. Je trouve que c’est un très bon changement. »




    Bucarest est une ville en plein changement et Andrew l’a bien remarqué. Est-ce
    que ces changements se reflètent aussi sur lui-même ?


    « Oui, oui, bien sûr. Il me semble que moi aussi, j’ai beaucoup changé
    et j’ai beaucoup appris. Si je pense à moi, tel que j’étais en 2015, quand je
    me suis installé à Bucarest, j’ai du mal à me reconnaître. Mon environnement a changé et mes amis m’ont donné
    beaucoup de conseils, d’options et d’idées. Par exemple, je viens de faire une
    exposition d’art et poésie que je n’aurais jamais réussi à faire sans mes amis.
    J’ai travaillé avec deux artistes, Ramona
    Iacob et Andrei Gamarț, et avec Zoltan Bela et Lina Țărmure. Si je ne vivais
    pas ici, je n’aurais jamais fait ça. Pour les poètes, nous avons Londohome ; il
    suffit de s’y rendre pour rencontrer quelqu’un qu’on connait. Et à Phoenix je n’ai
    jamais remarqué cela en dehors de l’Université. »




    Nous avons demandé à Andrew ce qu’il changerait dans la ville de Bucarest :




    « Quand je marche dans la
    rue, je pense toujours : comment cette rue serait-elle sans toutes ces voitures
    qui l’encombrent ? C’est assez difficile pour les enfants de se rendre
    seuls à l’école ou au magasin. Je pense que ce changement serait utile pour ceux qui préfèrent marcher, car ce n’est
    pas une si grande ville par rapport à d’autres capitales européennes. On peut s’y
    débrouiller très facilement sans voiture. C’est vraiment dommage, car c’est une
    ville pleine de vie et ce n’est pas si difficile de se déplacer à pied ou à vélo,
    ou même avec les transports en commun. »




    S’il devait quitter Bucarest et choisir quelque chose de représentatif pour
    la Roumanie à emporter, qu’est-ce qu’Andrew choisirait-il?


    « Je prendrais dans mes
    bagages des volumes de poésie contemporaine. Puisque je ne peux pas emporter mon appartement, au moins prendre le plus de
    livres de poésie possible. »



  • Le Jardin de l’art

    Le Jardin de l’art

    Cette oasis de verdure, située dans le quartier de Cotroceni de la capitale, couvre une superficie de 18,2 hectares et compte plus de 10 000 espèces de plantes. Le Jardin botanique « Dimitrie Brândză », daprès le nom de son fondateur, est organisé en secteurs extérieurs spécifiques, tels que: décoratif, plantes rares, flore de la Dobroudja, rosarium iridarium, taxonomie, flore asiatique, plantes utiles et secteurs intérieurs, tels que : serres, herbier, bibliothèque ou encore centre déducation écologique. Ces dernières années, de nouveaux secteurs ont été développés : le Jardin de grand-mère – un jardin paysan traditionnel, un Jardin des enfants, et leJardin avec des livres. Les collections de plantes vivantes du Jardin botanique « D. Brandză » comptent environ 3 000 taxons, tandis que lHerbier général comprend plus de 300 000 spécimens. En outre, dans le Musée botanique on retrouve différentes collections : plus de 1 500 aquarelles représentant des plantes spontanées et cultivées en Roumanie, des produits végétaux et des objets faits de plantes, des collections de graines et de fruits, des collections de champignons, des expositions à valeur historique et des dioramas.


    Et de mai jusquà lautomne, le Jardin botanique attend ses visiteurs pour profiter de la musique, de la poésie, de la danse et aussi de produits traditionnels.


    Suzana Roşca, responsable de la marque Weekend Sessions, nous a parlé de cette deuxième édition : « Cest la deuxième année, nous avons commencé lannée dernière avec une série de pique-niques culturels, dans lesquels nous avons essayé de restaurer les liens entre les gens et surtout les liens avec la nature, car nous sommes dans le Jardin botanique de lUniversité de Bucarest. Et chaque fin de semaine de cette année, pendant 15 week-ends, à compter du 7 mai, nous serons pendant quatre heures avec des artistes indépendants, des entrepreneurs locaux et de nombreux visiteurs, nous lespérons ! »



    Suzana Roşca, responsable de la marque Weekend Sessions, nous a expliqué doù venait lidée du projet :


    « Lévénement est né du besoin de revoir nos amis dans un cadre aéré et dans une atmosphère détendue et de vacances. Et nous avons maintenant apporté plus dactivités pour le bien-être de lâme et de lesprit. Nous aurons une série dateliers, des sections de yoga et de danse, et la tente thérapeutique, où les gens pourront venir parler aux thérapeutes. Et comme cest un festival très familial, nous aurons également des ateliers pour les enfants ainsi quune clairière qui leur sera dédiée, où ils pourront jouer librement. »



    Nous avons demandé à notre interlocutrice quels étaient les retours après les sessions de lannée dernière :


    « Les retours ont été très bons, les gens ont été heureux de découvrir le Jardin botanique, ils ont apprécié les pique-niques détendus avec la famille et les amis et des sections de musique classique, jazz, indie ou pop-rock, qui ont pu être écoutées les pieds dans lherbe. Cest comme une oasis dans le centre dune ville bondée, où nous allons pour la fraîcheur des arbres, nous apprécions la bonne nourriture, la bonne musique, à un volume décent, où nous avons des conversations et nous sommes ensemble avec dautres personnes. »



    Nous avons découvert que tous les week-ends, les samedis et dimanches, de 16h00 à 21h00, nous pouvons nous rendre au Jardin botanique, avec des billets achetés sur le site Internet de weekendsessions.ro. Quest-ce que les visiteurs peuvent faire?

    Suzana Roşca : « Ils peuvent sasseoir dans un coin pour profiter de la musique, ils peuvent participer à un atelier de yoga ou à la section de thérapie. Cette année, sur les 30 jours du festival, nous attendons environ 30 000 participants. Cest le double par rapport à lannée dernière, cette année il ny a plus de restrictions, mais le nombre est limité par la superficie de plus de 6 000 mètres carrés. Nous aimerions que les gens ne soient pas à létroit. Les visiteurs sont invités à venir découvrir les petits producteurs locaux, des entrepreneurs qui prennent grand soin des produits quils proposent, et qui sont dune qualité exceptionnelle. Et nous souhaitons quils goûtent les produits et apprennent à connaître ces petits producteurs qui ne peuvent pas se rendre dans les grands magasins. Et nous voulons les promouvoir, et le pique-nique est fourni par eux. Les visiteurs sont invités à apporter des couvertures, des coussins, des chaises longues, tout ce sur quoi ils veulent sasseoir et profiter de ce qui se passe. Nous allons avoir un peu de cinéma : « Sessions de week-end sous les arbres », il y aura une sélection de nos invités spéciaux, de lInstitut Français, et nous allons avoir des documentaires, des films comiques pour tous les âges, prêts à être appréciés sur la pelouse du Jardin botanique. »



    Les événements sont gratuits, les visiteurs ne devant payer que les frais daccès au Jardin botanique. Ainsi, les enfants de moins de 12 ans ont une entrée gratuite, et le billet pour les adultes est de 10 lei (environ 2 euros) et 5 lei pour les étudiants. Les détails sur les artistes et les invités spéciaux sont à retrouver sur le site www.weekendsessions.ro, et après avoir réservé vos sièges en ligne, vous recevrez une confirmation basée sur les sièges disponibles au moment où vous soumettez votre demande.


    Voici une façon de profiter dune atmosphère de vacances avant même quelles ne commencent !


    (Trad. : Ligia)

  • « Le tramway Bookuresti »

    « Le tramway Bookuresti »

    De juillet à août, le centre culturel de la municipalité de Bucarest (ARCUB) organise dans la Capitale l’événement « Le tramway Bookuresti ». C’est l’Association « Arta nu musca » (en français « L’art ne mord pas ») qui est à l’origine de cet événement. Le long du trajet de la ligne 1, une ligne très empruntée dans la capitale, les voyageurs vont vivre une expérience immersive qui entremêle l’urbain à l’Art. Pour l’occasion, les services de transport public de la capitale mettent en circulation des tramways d’époque.Au sujet de la genèse de ce projet, et sur l’expérience voyageur qu’on est en droit d’attendre, Loredana Munteanu, l’initiatrice du projet et fondatrice de l’ONG « l’Art ne mord pas » nous fait part de ses remarques: A Bucarest du 23 juillet au 20 août, soit pour une durée de cinq semaines, chaque samedi de 19h à 21h, cinq voyages poétiques sur la ligne une du tramway sont organisés. Les départs aller-retour s’effectuent à partir du dépôt Dudesti, jusqu’au boulevard Banu Manta. Le programme est axé autour de la poésie contemporaine, de la musique et des histoires qui parlent de la capitale. La première édition a eu lieu en 2019 et a bénéficié d’un financement de la part de l’Administration du Fond Culturel National. L’objectif était de faire rencontrer la poésie et son public dans des lieux urbains du quotidien. Pour la deuxième édition par contre on a changé le concept: en effet pour se sentir davantage impliqués et redécouvrir leur ville sous un prisme poétique, les gens doivent prendre le tramway spécial et payer un ticket spécial. J’ai postulé pour la bourse « Bucarest ré-imaginé programme lancé par le Centre Culturel de Bucarest, sous l’appellation « Bookuresti ». L’objectif est d’attirer l’attention sur l’importance de la lecture et de l’encourager alors que, selon un sondage, 46% des bucarestois déclarent n’avoir lu aucun livre et seulement 9% affirme lire régulièrement. Ce projet a été lancé par l’Association « L’Art ne mord pas » et aussi soutenu et financé par le Centre Culturel de Bucarest. Le tramway est en fait un prétexte pour nous rencontrer. C’est aussi une façon de découvrir la poésie, la musique et l’histoire de la ligne 1 et ses principaux repères : le dépôt Dudesti, le quartier Obor, le moulin d’Assan, l’hôpital Colentina, le cirque Globus et enfin le quartier Banu Manta. »

    Différents artistes participent à l’événement que ce soit des poètes contemporains, des musiciens qui jouent du jazz, de la musique classique ou encore de la musique des années 20. Des guides sont présents également sur cette mythique ligne numéro un de tramway. Loredana Munteanu nous donne des détails: « Parmi les poètes invités on retrouve Simona Popescu, la grande gagnante du prix du journal « Observator Cultural » avec son livre « Cartea plantelor si animalelor » (en français « Le livre des plantes et des animaux ») mais aussi Nora Iuga, Anastasia Gavrilovici, Dan Sociu ou encore la jeune poétesse, Catalina Stanislav, dont les débuts sont très prometteurs. Dans le rang des musiciens on compte le saxophoniste Paulo Profeti, le violoncelliste Mihail Grigore, au chant et à la guitare Corina Sirghi ou encore le violoniste Mircea Lazar. Les journalistes modérateurs sont Raisa Beicu, Anca Vancu et Elena Vladareanu. Les histoires sur la ville seront racontées par des guides, eux même historiens à l’Université de Bucarest. Le coût du billet est de 25 lei soit 5 euros. Tous les billets ont déjà été vendus. D’un côté cela nous réjouit énormément mais d’un autre côté on regrette de ne pas pouvoir proposer cet évènement à un plus grand nombre de personnes. C’est pourquoi, nous voulons rajouter quelques places supplémentaires. Nous vous invitons pour cela à suivre les dernières mises à jour sur nos pages Facebook et Instagram « l’Art ne mord pas » mais également sur notre site ARCUB.ro. »

    Ce bel et riche évènement artistique a su attirer et fidéliser un public demandeur, public qui depuis 2019 ne désemplit pas. Sans nul doute, cette deuxième édition, par la qualité de ses intervenants et la variété de sa programmation saura tenir toutes ses promesses pour le plus grand bonheur des petits et des grands.

  • Le poète et l’éditeur français, Eric Poindron

    Le poète et l’éditeur français, Eric Poindron

    Editeur, écrivain « hors normes, échappant aux canons conventionnels de la
    modernité, du contemporain et de l’actualité littéraire », d’après le site
    Poéziabo, poète (son recueil « Comme un bal de fantômes » a été élu
    meilleur recueil de poésie 2017 par La Cause littéraire) et créateur de « cabinets
    de curiosité » en France, Eric Poindron est présent ces jours-ci à Iaşi,
    dans le nord-est de la Roumanie, dans le cadre de l’édition 2022 du « Printemps des poètes ». Prix Topor
    de l’éditeur et du poète pour l’ensemble de son travail et lauréat en 2020, du
    Prix Nerval de poésie, Eric Poindron s’entretient par téléphone, avec Ioana
    Stancescu.

  • « Hipodrom », un roman autobiographique de Nora Iuga

    « Hipodrom », un roman autobiographique de Nora Iuga

    Nora Iuga publiait en 2020, aux éditions Polirom, son roman autobiographique « Hipodrom ». Depuis, elle dit se reposer en écrivant de la poésie. Nora Iuga, née le 4 janvier 1931, est poétesse, traductrice notamment en allemand, membre de l’Union des écrivains de Roumanie et du PEN Club. Elle a publié une bonne vingtaine de volumes de poésie et de prose, dont « Ce n’est pas de ma faute » (1968), « Le cœur comme un poing de boxeur » (1983), « Le marché du ciel » (1986), « Le bus des bossus » (2000), ou encore « La sexagénaire et le jeune homme » (2000). Ses livres ont été traduits dans plusieurs langues. En 2007, l’Académie allemande de langue et de poésie (Deutsche Akademie für Sprache und Dichtung) l’a récompensée du Prix Friedrich-Gundolf et en 2015 le président allemand, Joachim Gauck, l’a décorée de la Croix du chevalier de l’Ordre du mérite. En 2017, le président roumain Klaus Iohannis, l’a nommée Commandeur dans l’Ordre national du Mérite de la Roumanie. Invitée au micro de RRI, Nora Iuga a parlé de son dernier ouvrage, « Hipodrom », un roman aux nombreux détails biographiques, consacré à Sibiu. C’est dans cette ville qui a forgé sa personnalité, que Nora Iuga a rencontré les sœurs du Couvent des Ursulines, qu’elle a vu Jovis, le cheval blanc immobile dans la vitrine de chez Schuster, qu’elle a enseigné l’allemand à des élèves qui l’adoraient, durant le régime communiste. Nora Iuga raconte.



    « Ce projet de livre remonte à il y a longtemps déjà. Ça doit faire une quinzaine d’années maintenant que je pense avoir une dette envers cette ville. Mais ce n’est pas une obligation, comme le remboursement d’un prêt. À travers le livre, j’insiste sur le nom de Hermannstadt, parce que moi, je suis attachée à la ville appelée Hermannstadt, pas tellement à celle de Sibiu d’aujourd’hui. C’est là que j’ai ressenti pour la première fois l’effervescence de l’amour, quand j’avais dix ans et que je ne comprenais rien à cet enchevêtrement de sentiments. Il m’était impossible de m’expliquer la sensation ressentie un soir d’hiver, quand je dévalais la rue principale en direction de l’Empereur des Romains, le plus important hôtel saxon de Sibiu. Mon père, violoniste et chef d’orchestre, y donnait un concert et moi, je lui ramenais de la colophane pour enduire les crins de son archet. Cette ville m’a aussi fait rencontrer des gens qui ont laissé leur empreinte sur mon destin. Malheureusement, ils sont nombreux à nous avoir quittés depuis longtemps. Les sœurs Ursulines, auxquelles je dois la moitié de moi-même, n’existent plus. Ce n’est pas par hasard que, dans mes livres, je parle de Nora A et de Nora B, car moi, je suis faite de deux moitiés antagoniques, ce qui n’est pas inhabituel. Je suis parfaitement convaincue que chaque être humain renferme deux personnages antagoniques et quasi incompatibles, qui se chamaillent sans arrêt. Si Nora A est la timbrée pétulante, alors Nora B est la sage qui lui fait constamment la morale. »



    Dans son roman « Hipodrom », Nora Iuga dépeint une existence vécue sous trois dictatures, celle du roi Carol II, d’Ion Antonescu et la dictature communiste.



    « Il existe deux catégories d’écrivains ; ceux qui construisent et ceux qui se laissent diriger par une instance intérieure, et moi, je fais évidemment partie de cette seconde catégorie. On peut comparer cette instance intérieure aux souvenirs, car il nous est impossible de contrôler les souvenirs qui s’éveillent en nous et dont certains sont tellement précis qu’ils nous font peur. C’est grâce aux souvenirs que nous pouvons revivre certains événements tels qu’ils se sont passés. Moi je crois que les souvenirs se rapprochent des rêves, qui peuvent prendre l’apparence quelque peu changée, tout de même, de certaines choses du passé lointain. Nous pouvons toutefois identifier ces événements-là, car nous avons la conscience de les avoir vécus, il y a très longtemps. Quand on est vieux et complètement seul, la plus grande joie c’est de s’analyser en profondeur, sans pour autant se rapporter nécessairement à son propre passé biographique. Comme on peut le constater aussi dans mon livre, j’ai vécu sous trois dictatures et je peux dire que j’aime énormément la période de la monarchie, que j’ai connue durant mon enfance et qui est restée gravée dans ma mémoire ; je ne peux pas imaginer une période plus belle que celle-là. J’ai toujours vécu sous le signe des contradictions, mais l’enfant que j’étais ne comprenait pas que marcher pieds nus, comme les marchands ambulants, était en fait une injustice. Le comble c’est que même aujourd’hui, quand je pense à ces temps-là, j’ai l’impression de regarder un film très poétique. Ce que je veux dire c’est qu’il m’est impossible de porter un jugement très exigeant sur le monde. Je crois que chacun de nous a des racines très profondes plantées dans son enfance et que personne ne peut arracher. Des choses aujourd’hui amendables étaient, pour moi, une source de joie », a affirmé l’écrivaine et poétesse Nora Iuga, au micro de RRI.


    (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Grégory Rateau

    Grégory Rateau

    Français vivant en Roumanie, formé à la
    réalisation de films, ex-chroniqueur à RRI, rédac en chef et, depuis peu,
    patron du média en ligne lepetitjournal.com/Bucarest, Grégory Rateau s’est
    aussi fait connaître en tant qu’auteur. Il a signé « Hors-piste en
    Roumanie », un volume de récits de voyage subjectif, et « Noir de
    soleil », un roman dont l’action est placée au Liban. Et puis, il y a
    aussi le poète Grégory Rateau.




  • Muriel Augry-Merlino

    Muriel Augry-Merlino

    A la tête de l’Institut français de Iasi depuis 2019, Mme Muriel Augry-Merlinot est aussi poétesse, nouvelliste et essayiste. Son essai Le cosmopolitisme dans les textes courts de Stendhal et Mérimée (ed.Slatkine) a été récompensé en 1990 du Prix Roland de Jouvenel de l’Académie française. Docteur ès lettres de l’Université de Paris Sorbonne, elle a enseigné à l’Université de Turin avant d’avoir différentes fonctions dans la diplomatie culturelle en Italie ou au Maroc.
    Partenaire du Festival international de Littérature et de Traduction, FILIT, lancé en 2013, l’Institut français de Iasi a eu cette année, la joie de voir sa directrice à l’affiche de ce grand événement littéraire, un des plus importantes manifestations du genre de l’Europe de l’Est. Davantage sur l’auteure Muriel Augry-Merlinot, dans l’entretien de RRI.

  • Jacques Augustin (France) – Théâtres de poésie en Roumanie ?

    Jacques Augustin (France) – Théâtres de poésie en Roumanie ?

    De tels théâtres existent, et depuis longtemps, en Europe occidentale — on peut mentionner à cet effet la Maison de la poésie, à Paris, et le Théâtre Poème de Bruxelles. La réponse est affirmative, pour la Roumanie aussi.



    En effet, le premier théâtre de poésie a ouvert ses portes fin septembre dernier à Craiova (sud). Son fondateur est le comédien Emil Boroghină, qui a été une douzaine d’années durant directeur général du Théâtre national de Craiova. On lui doit aussi le Festival international Shakespeare à Craiova, qu’il a fondé en 1994. Le Théâtre de poésie s’appelle Poesis, et c’est en fait un programme commun du Théâtre national « Marin Sorescu » de Craiova et du Théâtre « Nottara » de Bucarest. C’est une fusion entre poésie, images et musique.



    Le Théâtre Poesis a débuté par une première au Théâtre national « Marin Sorescu » de Craiova, un spectacle d’Emil Boroghină ; par la suite, le récital de poésie a eu lieu aussi à Bucarest. Il avait choisi à cet effet le Cantique des cantiques, l’un des plus beaux chants d’amour de la littérature universelle. Et avait également fait une sélection de sonnets des œuvres de Mihai Eminescu, notre poète national, de Dante, Pétrarque, Michel-Ange, Ronsard et Shakespeare.



    Le 15 janvier dernier, Emil Boroghină a proposé une célébration à sa manière de ce Jour de la culture nationale, par le spectacle « Récitant Eminescu ». Un spectacle très apprécié qu’il a donné en Roumanie, mais aussi en Belgique, en Chine, en Allemagne, en Italie, en République tchèque, au Canada, en Hongrie, en Grèce et aux Etats-Unis.



    Et le Théâtre Poesis se verra récompenser cette année par le Prix spécial du Sénat de l’UNITER, Union des théâtres de Roumanie. En juin dernier, le comédien a proposé son récital extraordinaire « Le Voyage de Dante », d’après La Divine comédie, au Théâtre Nottara de Bucarest. Un montage qui marquait les 700 ans de la mort du célèbre poète italien.

  • Le Blues roumain II

    Le Blues roumain II

    Une anthologie imprévue ?
    Oui, car elle n’a pas été imaginée pendant sa genèse. Et la plupart de ses vers
    sont fortuits : dus au hasard des rencontres sur les réseaux sociaux entre mes
    états lunatiques et des textes qui apparaissaient dans le feed selon les
    humeurs des algorithmes et la liste d’amis. Depuis sept-huit ans, en fonction
    de l’écho provoqué par un poème repéré çà et là, j’ai transvasé en français et
    parfois librement adapté ces pépites lyriques roumaines.


    C’est par ces mots que Radu Bata, auteur franco- roumain
    et inventeur des poésettes (des poèmes sans prise de tête) décrivait son Blues roumain, une anthologie de
    traduction inopinée de poésie
    roumaine, parue au printemps 2020 aux Editions Unicité et dont le titre
    renvoie, bien sûr, à la Blouse roumaine de Matisse. Un exploit littéraire dont
    le succès fut immédiat et qui a poussé Radu Bata à imaginer une suite, encore
    plus ambitieuse. Et pour cause : le deuxième volume du Blues roumain donne
    la parole, cette fois-ci, à 82 poètes roumains, plus ou moins connus, plus ou
    moins d’actualité, plus ou moins jeunes, plus ou moins présents sur les
    réseaux, mais dont les vers ont tous fait, comme affirme Radu Bata lui-même,
    « tilt » au fond de son cœur.


    Dotée d’une préface signée par Eric Poindron, lui-même
    sorcier des mots et inventeur de différents concepts comme par exemple celui de
    « biblionomadie » désignant l’itinérance parmi les livres, la
    deuxième partie de l’Anthologie du Blues roumain de Radu Bata est sortie en
    mai, chez les mêmes Editions Unicité.


    Du coup, on a invité aujourd’hui le poète et l’auteur Radu
    Bata et le poète Eric Poindron, signataire de la préface de la dite anthologie
    pour une petite discussion littéraire sur un coup de blues que tout le monde
    souhaiterait en avoir.

  • La Journée de la culture roumaine marquée par l’ICR Paris

    La Journée de la culture roumaine marquée par l’ICR Paris

    Fêtée le 15 janvier, en hommage à la naissance du grand poète national Mihai Eminescu, la Journée de la Culture roumaine est marquée chaque année par toute sorte de manifestations culturelles, à Bucarest, comme à Paris, Berlin, Madrid, Chişinău, Prague ou New York.

    Célébrons donc ce 171ème anniversaire de la naissance d’Eminescu en compagnie de l’ICR de Paris dont la directrice Doina Marian est avec nous par téléphone, pour passer en revue les coups de cœur de l’agenda mis en place par l’institution qu’elle dirige. Un agenda riche et inédit, ayant bénéficié de l’appui et du talent d’une équipe enthousiaste, d’un artiste comme Mircea Cantor et d’une quarantaine de personnalités proches de la culture roumaine.