Tag: poésie

  • Muriel Augry Merlino

    Muriel Augry Merlino

    Principal promoteur de la francophonie dans la région de la
    Moldavie, comme peut-on le lire sur son site, l’Institut français de Iaşi avec
    à sa tête, Mme Muriel Augry Merlino, s’ouvre cet automne à plusieurs manifestations
    culturelles parmi lesquelles mentionnons le Festival international de
    littérature et de traduction, FILIT ou encore le Festival du film français.
    Nous avons invité par téléphone la directrice de l’Institut pour passer
    brièvement en revue l’agenda de l’Institut dans les semaines à venir.

  • Radu Bata, poète et traducteur franco-roumain

    Radu Bata, poète et traducteur franco-roumain

    Le poète et traducteur franco-roumain Radu Bata revient sur le devant de la scène littéraire avec Le blues
    roumain, « une anthologie imprévue de poésies roumaines », parue chez
    les éditions Unicité. « Dû au
    hasard des rencontres sur les réseaux
    sociaux », comme son auteur se confesse, le volume réunit 100 poèmes
    de 57 poètes roumains, toutes périodes confondues, en laissant de côté toute
    hiérarchie, pour offrir aux lecteurs seulement « l’émotion et le
    plaisir » que la poésie provoque. Comment l’idée d’un tel volume lui est-elle venue, ce sera à Radu Bata
    lui-même de détailler au micro de RRI.

  • Comment approcher les poèmes d’Eminescu dans l’enseignement moderne

    Comment approcher les poèmes d’Eminescu dans l’enseignement moderne

    Plusieurs défis se font jour dans ce contexte, obligeant les enseignants à changer de méthodes, afin de susciter la curiosité et d’attirer l’attention des élèves. Par exemple : comment faire en sorte pour que les classiques intéressent toujours les lycéens ? Aujourd’hui, nous prenons l’exemple de deux professeures de roumain, qui nous expliquent leur approche en classe du poète national des Roumains, Mihai Eminescu. Et pour cause : le 15 janvier dernier nous avons marqué le 170-e anniversaire de ce poète, écrivain et journaliste, considéré comme le plus grand auteur que la Roumanie ait jamais connu.

    Avant de donner la parole à nos invitées, voyons un peu qui est ce poète. Mihai Eminescu (Mihail Eminovici de son vrai nom) est né le 15 janvier 1850 à Botoşani, dans ce qui était à l’époque le Royaume de la Roumanie (formé suite à l’union des principautés de Moldavie (est) et de Valachie (sud)). Il a écrit son premier poème à l’âge de 16 ans. Ses poésies s’inscrivent dans le courant du romantisme et parlent de thèmes tels l’histoire nationale, l’amour, la nature, la nostalgie de l’enfance, la mélancolie. Il a écrit aussi des ouvrages philosophiques qui renvoient aux philosophes antiques, aux théories de Schopenhauer ou de Kant. Ses approches journalistiques étaient plutôt conservatrices, Eminescu se faisant remarquer en tant qu’âpre critique de la classe politique de son époque. La critique littéraire roumaine le place parmi les 4 grands classiques de notre littérature, aux côtés des prosateurs Ion Creangă et Ioan Slavici et du dramaturge Ion Luca Caragiale. Les manuscrits de Mihai Eminescu, réunis dans 46 volumes, avec un total de 14.000 pages, se trouvent à l’Académie roumaine. Le plus grand poète des Roumains est mort le 15 juin 1889, à Bucarest, à 39 ans seulement.

    Un siècle et demi plus tard, comment faire en sorte pour que les lycéens d’aujourd’hui aiment ce poète ? Notre première invitée, Dumitriţa Stoica, mise sur une approche qui évite les clichés et les étiquettes, privilégiant les discussions plutôt amicales avec les enfants : « Les jeunes doivent être conscients entre autres que la plupart des textes écrits par Eminescu ont donné naissance à des bibliothèques entières de commentaires. Qu’il est possible d’interpréter son œuvre d’une multitude de manières et de créer un dialogue culturel, entre nous, ses lecteurs. Plus encore, j’ai constaté que la plupart des élèves sont attirés par l’aspect existentiel des créations d’Eminescu, par sa philosophie sur la vie. Ce qui est tout à fait normal, d’ailleurs. On peut donc rendre accessible l’œuvre de cet auteur en partant des principaux thèmes qu’il aborde, sans oublier le langage artistique. Sans doute, les jeunes s’intéressent à des sujets tels l’amour, l’évasion dans l’imaginaire, le bien et le mal, etc. Une des poésies philosophiques d’Eminescu a été source d’un débat très ample en classe. C’était un texte qui invitait au détachement, à l’abandon de la lutte quotidienne, à la contemplation passive de la vie. Or, cela a beaucoup intrigué mes élèves, qui sont des jeunes pro-actifs. »

    Loin de les trouver obsolètes ou compliquées, les ados aiment les œuvres d’Eminescu et ils attendent avec impatience les classes de littérature pour en débattre. C’est ce qu’a pu constater notre seconde invitée, Dorica Boltaşu Nicolae, prof de roumain. Outre le sens de la vie, les élèves s’intéressent aussi aux amitiés, célèbres en Roumanie, entre Eminescu et le prosateur Ion Creangă ou le critique littéraire Titu Maiorescu, deux autres figures de proue de la littérature roumaine, ou bien à l’histoire d’amour entre Eminescu et la poétesse Veronica Micle. Dorica Boltaşu Nicolae ajoute : « Je me rappelle souvent une idée de l’écrivain contemporain Radu Cosaşu, qui dit que l’âme roumaine est un mélange d’Eminescu et de Caragiale (un grand dramaturge, connu pour ses comédies satiriques). Et bien que je ne sois pas une adepte des étiquettes et que je n’aime pas présenter Eminescu en tant que « notre poète national », je dis à mes élèves que Mihai Eminescu et Ion Luca Caragiale sont deux grands écrivains roumains, parce que chacun parle d’aspects essentiels de l’âme roumaine, de notre mentalité, de nos aspirations, de nos pensées et de nos rêves. Je leur dis aussi que Mihai Eminescu a été le dernier grand romantique européen, pour leur donner un contexte plus large. En fait, je commence par leur parler du romantisme, je fais une présentation plus ample de ce courant littéraire pour qu’ils comprennent mieux où se situe notre poète. Et je tente de faire des analogies entre le monde imaginaire du poète et la réalité virtuelle, un terme familier pour les jeunes d’aujourd’hui. J’ai vu qu’ils s’intéressent particulièrement à la poésie philosophique et cosmique. Je leur parle donc de poèmes où Eminescu décrivait des phénomènes que la science de l’époque n’avait pas encore expliqués ».

    Bien que les temps changent, une chose est sûre : la création poétique d’Eminescu suscite toujours l’intérêt des nouvelles générations. Il y aura toujours un thème intéressant à débattre. Cela prouve que Mihai Eminescu est un poète qui transcende le temps. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Poesie di Mario Luzi, nuova serata letteraria italiana a Bucarest

    Poesie di Mario Luzi, nuova serata letteraria italiana a Bucarest

    Unantologia di poesie di Mario Luzi, con la traduzione romena del noto poeta e giornalista Dinu Flămând, ha destato nuovamente linteresse del pubblico di Bucarest, grazie ad una nuova serata letteraria italiana, ospitata il 31 ottobre dalla Libreria Cărtureşti-Verona della capitale.



    Lintroduzione al volume bilingue, pubblicato nella Collana Italiana dellEditrice Humanitas, coordinata dalla prof.ssa Smaranda Bratu Elian dellUniversità di Bucarest, è firmata dal rinomato critico letterario Stefano Verdino. Accanto alla prof.ssa Smaranda Elian e al traduttore Dinu Flămând, è intervenuta anche la scrittrice romena Svetlana Cârstean.



    “La poesia di Mario Luzi coinvolge mentalmente, affettivamente e linguisticamente”, ha spiegato a Radio Romania Internazionale la prof.ssa Smaranda Elian, presentando la serata che ha affascinato il pubblico anche grazie alla maniera spettacolare in cui Dinu Flămând ha letto le poesie. Smaranda Elian ha anche anticipato la prossima serata italiana del 12 novembre, che porterà una bella sorpresa al pubblico.


  • Tramway de la poésie

    Tramway de la poésie

    Organisé par l’ONG « Arta nu muşcă » (« L’art ne mord pas »), en partenariat avec la Mairie de la capitale ainsi que la société des transports de la ville de Bucarest – STB SA, le projet « Tramvaiul poeziei » (« Tramway de la poésie ») propose de rapprocher la lecture du public. Selon le Baromètre de la consommation culturelle de 2018, cet évènement a lieu dans un contexte où 69% des Roumains et 46% des Bucarestois déclarent ne jamais avoir lu de livre, contre 9% qui affirment lire presque tous les jours. Le projet « Tramway de la poésie » a débuté le 10 septembre et s’est achevé le 1er octobre. Les Bucarestois qui ont voyagé à bord du Tramway de la poésie ont pu lire ou écouter de la poésie ainsi que du Jazz, et ont pu admirer la centaine de recueils de poésie qui ornaient l’intérieur du tramway.

    Loredana Munteanu, fondatrice et coordinatrice de l’ONG « L’art ne mord pas nous raconte comment est né le projet : « Tout a commencé cette année avec la Journée internationale de la poésie, qui a eu lieu le 21 mars, au cours de laquelle nous avons organisé un évènement en collaboration avec la STB (la Société de transports de Bucarest), qui s’est tenu dans des tramways, et la réaction du public a été plutôt bonne. Nous avons donc poursuivi sur cette lancée en choisissant de rapprocher la poésie du grand public avec un projet intitulé « Poezia nu muşcă » (la poésie ne mord pas). Nous avons invité des poètes et amoureux de la poésie qui ont fait des lectures à destination des passants des rues de Bucarest. S’en est suivi un second projet, au mois de juin, et c’est suite à ces deux évènements qu’est née l’idée d’un projet consacré à la poésie, plus concret et d’une durée plus longue, et c’est justement le Tramway de la poésie. Ce projet s’adresse à tous les voyageurs afin qu’ils puissent avoir une approche différente de la poésie, dans un contexte inédit, au sein d’une bibliothèque interactive, où ils peuvent chaque jour venir écouter les auteurs réciter leurs poèmes ».

    Au cours du premier trajet à bord du tramway jaune orné de citations de grands noms de la poésie roumaine Mihai Eminescu, George Bacovia, Lucian Blaga, Geo Bogza, Nichita Stănescu, Magda Isanos, Tudor Arghezi, Cristian Popescu, les voyageurs ont pu assister à un recital de poésie et de musique donné par l’actrice Silva Helena Schmidt accompagnée par l’artiste américain Warren Walker.

    Un récital qui a été très bien accueilli par le public comme l’explique Loredana Munteanu : « Beaucoup de jeunes ont avoué avoir pris conscience qu’ils devaient lire davantage et passer moins de temps sur leur téléphone et sur leur tablette. J’ai aussi discuté avec des personnes âgées qui ont cru s’être trompées de tramway. Pour elles, il était impossible qu’un tel évènement ait lieu à Bucarest. J’ai aussi rencontré des gens seulement de passage en Roumanie, venus rendre visite à leurs parents ou à des proches, et à qui le projet a beaucoup plu, surtout parce qu’ils n’avaient jamais vu ça ailleurs. J’étais ravie de voir leur réaction, et en me renseignant je me suis rendue compte que c’était vrai, le concept de tramway de la poésie est inédit ou du moins, le seul projet similaire organisé à Hong Kong en 2013 a été d’une durée beaucoup plus courte. En tout cas, un évènement comme le nôtre, exclusivement consacré à la poésie et d’une durée aussi longue n’existe nulle part ailleurs ».

    Dans le cadre de ce projet, un concours de poésie pour les jeunes poètes âgés de 18 à 25 ans a été organisé. Le jury a sélectionné dix gagnants qui participeront à un cours d’écriture créative. À la fin, les participants devront rédiger un poème sur le thème « Sauvons la poésie de notre ville ! ». Le poème gagnant sera inscrit sur le mur d’un des immeubles du centre de Bucarest. De même, les poèmes sélectionnés et en lien avec le projet Tramway de la poésie seront compilés dans un recueil qui sera publié par la maison d’édition Editura Paralela 45, à l’occasion de la Foire internationale du livre Gaudeamus, évènement annuel organisé par Radio Roumanie. (Trad Charlotte Fromenteaud)

  • Constant Tonegaru

    Constant Tonegaru

    Parmi les destins qui ont été coupés court trop tôt et trop durement par le régime communiste figure aussi celui du poète Constant Tonegaru.





    Né en 1919 et décédé en 1952, avant son 33e anniversaire, il a toutefois eu le temps de marquer lavant-garde poétique de lépoque et celle des générations qui ont suivi : à commencer par les poètes des années 80 jusquà ceux qui se sont lancés dans les années 2000.





    A part son talent hors du commun, Constant Tonegaru a eu une vie très intéressante. La première moitié de son existence est marquée par un crime passionnel : son père, militaire de la marine, tue lamoureux de sa mère, après le divorce. Plus tard, à linstar de nombreux autres intellectuels, Constant Tonegaru devient victime de lépuration démarrée par le régime communiste installé en 1945. Il passe beaucoup de temps dans les prisons communistes et y connaît la torture et les conditions inhumaines de vie. Il en sort tellement affecté et malade quil meurt 100 jours après sa libération.





    A lheure où lon parle, un siècle plus tard, sa personnalité et son talent sont toujours vivants dans la mémoire de ceux qui lont connu, dont lécrivain Barbu Cioculescu : « Jai fait la connaissance de Constant Tonegaru pendant la guerre, à une époque où, sous linfluence du critique littéraire Vladimir Streinu, il était en train de définir son style. Il avait commencé à publier vers 1942, quelques poésies seulement. Puis, il a fait paraître le volume «Plantations» (Plantatii), dont le titre réel était en fait « Plantation de clous ». Je lai donc rencontré dans le petit groupe qui fréquentait la maison de Vladimir Streinu. Jétais élève au lycée. Il ma énormément impressionné, car il avait une personnalité magnétique. On se rendait compte tout de suite que cétait quelquun de très spécial. Peut-être quil cultivait même une certaine ostentation. Il a mené une vie plutôt modeste et malheureuse, car il nous a quittés 100 jours seulement après être sorti de prison, probablement à cause de conditions dures de détention. Sa situation financière nétait pas des meilleures non plus ».





    En 1945, un groupe décrivains roumains dont Constant Tonegaru faisait également partie avait jeté les bases dune association nommée « Mihai Eminescu » pour lutter contre les persécutions que les forces soviétiques menaient contre les intellectuels. Parallèlement, lassociation se proposait dobtenir des aliments et des médicaments en provenance dOccident pour les distribuer par la suite aux intellos figurant sur la liste noire du régime communiste. Cest de cette manière que Constant Tonegaru est entré dans le collimateur des autorités communistes qui lont arrêté en 1949 avant de le jeter en prison, à Aiud.





    Le jour de sa libération, Constant Tonegaru était déjà touché par une grave maladie pulmonaire marquée par de fortes crises dhémoptysie, ce qui explique son décès peu de temps après.



    Barbu Cioculescu sen souvient : « Je me rappelle le jour où papa ma réveillé directement pour me dire : vite, quelque chose de terrible est arrivé à Tonegaru ! Et moi jai demandé : est-ce quil sest de nouveau fait arrêter ? Non, a dit mon père. Il a rendu lâme ! » Ce fut là un des pires moments de ma vie. Lui, il était de 1919, moi, de 1927. Huit ans décart entre nous, ce qui ne la pas empêché de maccepter dans son groupe. Son évolution post mortem fut assez bizarre, surtout que daprès moi, Tonegaru est un poète important, voire très important. Ou, de toute façon, un poète extrêmement authentique. Or, malheureusement, il na jamais joui de la gloire quil aurait méritée, ni à lépoque, ni à présent. »





    Lors de la parution, en 1945, de son premier volume – «Plantations » -, il a fallu attendre 24 ans pour quun deuxième recueil, « LEtoile de Vénère » voie la lumière du jour, et cela grâce à Barbu Cioculescu. En 2003, la Maison dédition Vinea a fait paraître une édition définitive, post mortem, du volume « La Plantation de clous », comme quoi la poésie de Constant Tonegaru résiste à travers le temps, selon le critique littéraire Cosmin Ciotlos.





    Cosmin Ciotlos : « Il est évident que Tonegaru a inspiré en quelque sorte les poètes actuels tels Florin Iaru, Traian T. Coşovei ou même Mircea Cărtărescu. Il suffit de jeter un coup dœil sur leurs textes pour en avoir la certitude, même sils ne lont jamais mentionné parmi leurs précurseurs. Sauf Cărtărescu qui lui consacre un tout petit paragraphe dans lhistoire du postmodernisme roumain. Les cas des poètes comme Tonegaru – plein doriginalité, à même de coaguler autour deux des générations si différentes et parfois irréconciliables -, se font plutôt rares. Or, dans ce cas, il est évident que Tonegaru a influencé les poètes de la génération 60, surtout ceux parus à la fin de cette période. Cela se sent, même si on ne peut pas le prouver effectivement. Dailleurs, grâce à cette édition définitive du volume « La Plantation de clous », Constant Tonegaru continue dinspirer les poètes roumains de nos jours encore ». (Trad. Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)

  • Un nouvel album signé FiRMA

    Un nouvel album signé FiRMA

    Sorti fin 2018 à la Maison de disques Casa Radio, le tout dernier album du groupe FiRMA comporte neuf titres portant la signature du soliste, Daniel Rocca Stoicea, sur les vers de différents poètes roumains, classiques ou contemporains. Intitulé « Poèmes choisis », l’album propose une rencontre inédite entre le rock et la poésie, en sachant que cette dernière est aussi bien mise en musique que récitée par les poètes eux-mêmes, dont les voix restent conservées dans la Phonothèque d’or de la Radio roumaine.



    L’idée d’un tel album porte la signature du réalisateur Cristian Marica, selon qui « le groupe FiRMA s’impose par sa capacité d’expérimenter incessamment, jusqu’au moment où il trouve le meilleur de ses idées musicales. L’Album Poèmes choisis” comporte neuf séquences sonores qui reposent sur des paroles de poètes classiques et contemporains, dans une tentative d’encourager les musiciens et la musique roumaine à se tourner vers la poésie autochtone. » Cristian Marica:



    « L’idée d’un tel disque, je l’ai eue il y a cinq ans, quand je me suis aperçu que les seuls à pouvoir mettre en avant la poésie roumaine grâce à la musique seraient des musiciens alternatifs aux vocations underground. Sauf que voilà, à l’époque, il y avait un courant musical poussant les artistes à ne chanter qu’en anglais. Du coup, mon idée fut souvent ironisée, puisque, disait-on, il était impossible de faire une telle musique en roumain. Or, le groupe FiRMA figure parmi les quelques groupes autochtones à même de faire une musique qui s’adapte parfaitement aux sonorités de la langue roumaine. J’en étais persuadé au moment où j’ai écouté plusieurs de leurs tubes. C’est comme cela que j’ai pris la décision de contacter ces musiciens et ensemble, on a démarré le projet en 2018. »



    N’empêche; le groupe est connu surtout pour ses chansons en anglais, notamment pour leur « Baby Is Crying » inclus dans la playlist de la célèbre chaîne de musique VH1 Europe. D’ailleurs, FiRMA fut le premier groupe roumain invité, en 2007, à participer au Gala des prix MTV Music Awards de Munich et à être nominé aux prix « New Sounds of Europe ». En 2004, le groupe a été nominé dans la catégorie des meilleures performances musicales roumaines des prix MTV European Music Awards et une année plus tard, il fut inclus dans la section des meilleurs groupes rock des prix MTV Romanian Music Awards. Pourtant, malgré leur succès international, les membres ont préféré faire sortir leurs trois derniers albums en roumain, parce que, comme l’affirme le soliste, Daniel Rocca Stoicea : « J’aime le roumain. J’aime beaucoup le roumain et je pense que c’est une langue extrêmement généreuse. Et je pense qu’en roumain, les mots ont davantage de sens qu’en anglais, par exemple. Le roumain permet à ceux qui le parlent de bien exprimer leurs sentiments. Il est vrai que dans un premier temps, on a préféré chanter en anglais, puisqu’il y a dix ans, on souhaitait plutôt exporter notre musique. Il y a plein d’artistes qui veulent conquérir le marché musical international et du coup, il faut qu’ils chantent en anglais. En revanche, la langue maternelle permet de toucher plus facilement au public autochtone ».



    Le 15 janvier, Journée de la Culture nationale en Roumanie, le groupe FiRMA a donné un concert au Centre culturel ARCUB Gabroveni, de la Marie de Bucarest. Le répertoire de l’événement a été composé de pièces incluses sur leur album le plus récent, « Poèmes choisis », sorti aux éditions « Casa Radio ». Plusieurs poétesses contemporaines ont été invitées à lire leurs poèmes qui avaient inspirés les musiciens de FiRMA. Parmi elles, les auteurs et journalistes culturelles Adela Greceanu et Elena Vlădăreanu ont parlé de l’importance attachée à cet heureux mélange de musique et de poésie. Adela Greceanu : « Moi, je crois que le groupe FiRMA a réussi, par cet album, à montrer aux gens qu’il existe dans notre pays des poètes actuels et d’autres, qui ont écrit leurs œuvres il y a plusieurs décennies, et qui sont tous des êtres merveilleux, qui méritent d’être découverts par le grand public. J’ai pu voir les réactions de gens qui ont écouté l’album « Poèmes choisis », j’ai lu des commentaires postés sur Youtube. Il y en avait qui exprimaient la joie d’avoir découvert un tel poète roumain. Le fait que, grâce à cet album musical, les gens découvrent et redécouvrent la poésie me semble quelque chose d’extraordinaire. »



    Elena Vlădăreanu ajoute: « En ce qui me concerne, c’est pour la première fois que je monte sur la scène d’un concert de rock tout comme une rock star. Je suis très heureuse que de telles choses existent, même si l’on pouvait me dire que c’est parce que je suis subjective, de par mon implication dans la réalisation de ce projet. Mais, j’aurais été tout aussi enthousiaste, même sans y être impliquée, parce que de tels événements sont très rares en Roumanie. C’est d’ailleurs ce que je dis depuis au moins une quinzaine d’années, depuis mes débuts de journaliste et d’écrivaine. Les croisements artistiques que réalise actuellement le groupe FiRMA sont très rares, les différents domaines se croisent très rarement, les écrivains s’occupent de leur écriture, les musiciens de leur musique, les artistes visuels de leurs créations. C’est ce qui explique mon enthousiasme ; ce projet a réussi à mettre ensemble la musique rock, len groupe, FiRMA, qui est très aimé du public, et la poésie roumaine, classique et contemporaine. »


    (Trad. : Ioana Stăncescu, Ileana Ţăroi)

  • « Gherasim Luca : Héros-limite », visite d’exposition

    « Gherasim Luca : Héros-limite », visite d’exposition

    Visite de l’exposition « Gherasim Luca : Héros-limite » avec la commissaire Mica Gherghescu.

    Découverte d’un artiste complet, poète, cubomane, graphomane, bégayeur.

    Une interview d’Elena Diaconu.




  • Schriftstellerin Nora Iuga: „Ich danke dem genialen Ingenieur“

    Schriftstellerin Nora Iuga: „Ich danke dem genialen Ingenieur“

    Die Schriftstellerin und Literaturübersetzerin Nora Iuga wurde mit dem Nationalen Verdienstorden im Rang eines Kommandeurs für die Hingabe und die Begabung“ ausgezeichnet, mit der sie zur Förderung des Bildes Rumäniens im Ausland beigetragen hat. Das ist nicht die erste Auszeichnung dieser Art, die die 86-jährige Literatin erhält. Bereits 2015 war sie mit dem Bundesverdienstkreuz im Rang des Kavaliers der deutschen Botschaft in Bukarest geehrt worden. 2007 hatte die Deutsche Akademie für Sprache und Dichtung das Engagement der Schriftstellerin zur Förderung der deutschen Kultur im Ausland anerkannt und ihr den Friedrich-Gundolf-Preis verliehen.



    Nora Iuga ist Autorin von rund 20 Gedichtbänden, darunter: Vina nu e a mea“ (Ich bin nicht schuld“), herausgegeben im Jahr 1968; Captivitatea cercului“ (Die Gefangenschaft des Kreises“), ein im Jahr 1970 veröffentlichter Band, der später zensiert und für sieben Jahre aus dem Buchhandel zurückgezogen wurde; Opinii despre durere“ (Ansichten über den Schmerz“, veröffentlicht im Jahr 1980); Inima ca un pumn de boxeur“ (Das Herz ist wie die Faust eines Boxers“, 1986, 2000); Piaţa cerului“ (Der Platz des Himmels“, 1986); Spitalul manechinelor“ (Das Krankenhaus der Schaufensterpuppen“, 1998, 2010); Petrecere la Montrouge“ (Feier in Montrouge“, 2012); Câinele ud e o salcie“ (Der nasse Hund ist eine Weide“, 2013); Ascultă cum plâng parantezele“ (Hör, wie die Klammern weinen“, 2016).



    Die Erinnerung der ersten gedichteten Verse sei noch lebendig, sagt Nora Iuga. Es war in Sibiu (Hermannstadt) und sie war Gymnasiastin der neunten Klasse:



    Ich schrieb die Hausaufgaben in der ärmlichen Küche des Elternhauses in Sibiu. Auf dem Tisch lag ein Lehrbuch und ein Notizheft, mein Vater übte auf der Geige in einem anderen Zimmer. Das war der Moment, als ich das erste Gedicht schrieb. So hat für mich alles angefangen. Mit diesem Moment, mit dem ersten Gedicht, ist die Frau, die Künstlerin, der neugierige Geist Nora Iuga auf die Welt gekommen. Der neugierige Geist ist mit den Jahren stärker geworden, ihm habe ich meine Fähigkeit zu verdanken, die Wunder der Natur, die Himmelserscheinungen, ein Polarlicht alleine entziffern zu können. Ich versuche stets, mir selber so viel wie möglich beizubringen und die Sachen um mich herum gründlich zu verstehen. Das kommt mir oftmals wie der Beginn der Philosophie vor, weil ich mir selbst dieselben Fragen stelle, die damals im Umlauf waren. Es gefällt mir nicht, zu lesen, wie andere die Welt erklären. Ich wei‎ß, es ist lächerlich, wenn ein Intellektueller das einräumt, aber es bereitet mir eine riesige Freude, wenn ich alleine Rätsel aufkläre.




    Die Schriftstellerin und Dichterin überrascht fast jedes Jahr ihre Leser mit einem neuen Gedicht- oder Prosaband. Die positiven Pressestimmen lassen jedes Mal nicht lange auf sich warten. Dasselbe gilt auch für den Gedichtband Hör, wie die Klammer weinen“, der voriges Jahr im Verlag Cartea Românească erschien und von der Jury der Gala junger Schriftsteller zum Gedichtbuch des Jahres 2016 ausgezeichnet wurde. Nora Iuga sagt jedoch:



    Ich habe mir nie vorgenommen, die Schülerin des Jahres zu werden. Alles, was ich bisher machte, machte ich mit gro‎ßem Vergnügen, und Gott oder der geniale Ingenieur, wie ich ihn nennen mag, hat sich um mich gekümmert und mir eine erstaunliche Kraft gegeben. Es stimmt, dass in den letzten fünf oder sechs Jahren ein Band von mir jährlich erschienen ist, egal ob Prosa oder Lyrik. Dieses schnelle Tempo habe ich hauptsächlich der Einsamkeit zu verdanken. Eine totale Einsamkeit, die jemand mit meiner Lebensfreude nicht ertragen kann. Ich will mein Leben mit etwas füllen, das mich spüren lässt, dass ich lebe. Was mich am Leben hielt, ist meine Überzeugung, dass ich dieser Welt noch etwas zu schenken habe. Ich fühle mich gezwungen, jedes Mal etwas zu schenken, und das macht mich glücklich. Ich kann behaupten, dass ich in meinem Alter ein leistungsfähiges Gehirn habe und dafür danke ich noch einmal dem genialen Ingenieur.“




    Nora Iuga ist eine Anhängerin der Avantgarde, ihrer Meinung nach hätten wir dem Experiment die Innovation in der Literatur zu verdanken:



    Ich liebe diese Etappe in der Lyrik, weil ich das Gefühl habe, dass wir uns an einer Grenze befinden, dass wir uns einer anderen Etappe nähern. Nach der Vorliebe zum Minimalismus, die lange dauerte, scheint jetzt, dass die Dichter zur Avantgarde und dem experimentellen Gedicht zurückkehren. Ich bewundere junge Dichter wie Robert G. Elekes und ich sehe ihn gewisserma‎ßen auch wie eine meiner Entdeckungen, zum ersten Mal habe ich ihn auf den Deutschen Literaturtagen im westrumänischen Reşiţa (Reschitz) entdeckt. Mittlerweile hat sein Debütband einen riesigen Erfolg gefeiert und wichtige Preise erhalten. Ich habe das Nachwort verfasst.“




    Dieses Jahr schlägt Nora Iuga ihren Lesern zusammen mit der Dichterin Angela Baciu einen neuen Gedichtband vor: netter als dostoievski“. Es handelt sich um einen umgangssprachlichen Dialog im schnellen Tempo, in dem die Wortspiele, die politische Satire und die Bemerkungen über den Alltag nicht fehlen. Der Band besteht aus 25 kurzen Teilen, die sehr diskret dem Faden einer Liebesgeschichte folgen: Zwei Frauen warten auf den Mann, den sie lieben, den sogenannten Mister T., der nach einer Löwenjagd glorreich zu ihnen zurückkehrt. Jeder Teil endet mit dem Einsatz des antiken Chors. Die Sprache spielt vielerorts auf populäre Ausdrücke im heutigen Sprachgebrauch an. Der Band weist zudem starke Dada-Merkmale auf und gilt als wichtiger Schritt zur Wiederbelebung der Avantgarde.

  • Tous au pique-nique francophone!

    Tous au pique-nique francophone!

    La Francophonie, cela se fête! Il est déjà tradition que le mois de mars soit le mois où les francophones du monde entier – 274 millions selon les dernières statistiques – marquent par différentes actions l’intérêt qu’ils portent à la langue et à la culture française. A Bucarest, le directeur de l’Institut français de Roumanie, Christophe Gigaudaut, a eu l’idée, il y a trois ans déjà, de lancer un événement à même de marquer dans une ambiance de convivialité, la fête de la francophonie : le pique-nique poétique “Haikunoi”. Vous avez déjà eu l’occasion d’y participer virtuellement aux deux premières éditions grâce aux émissions de RRI.



    Cette année, nous revoilà au coeur de la Francophonie, dans le bureau même du chef de l’Institut français de Bucarest, pour un regard sur la francophonie en Roumanie et sur le rôle du français aussi bien dans le coeur que dans la vie de nos compatriotes. Il convient de préciser que cette année, pour la première fois, les Pique Niques poétiques ont reçu le label du Grand Tour qui, sous le Haut patronage du président de la République française, est porté par Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d’État au Développement et à la Francophonie, en collaboration avec l’Organisation Internationale de la Francophonie et sa secrétaire générale, Michaëlle Jean. Sous ce label sont rassemblés de grands événements culturels et patrimoniaux sélectionnés pour leur capacité à révéler et à illustrer la richesse et la vitalité de la francophonie culturelle.




  • Bukarester Tanzzentrum: Performance zu Ehren des Avantgardisten Isidore Isou

    Bukarester Tanzzentrum: Performance zu Ehren des Avantgardisten Isidore Isou

    Der 1925 im nordrumänischen Botoşani geborene Isidore Isou lie‎ß sich nach dem Zweiten Weltkrieg in Frankreich nieder. In seinem Heimatland ist er nur den wenigsten bekannt — das war auch der Grund für die Veranstaltung des ihm gewidmeten Abends in Bukarest und die Fortsetzung der Reihe im Rahmen weiterer Projekte. Kurator des Events am Bukarester Landeszentrum des Tanzes (CNDB) war Igor Mocanu.



    Isidore Isou hatte selbstverständlich, wie jeder Vertreter der Avantgarde, und auch weil er ein Künstler mit vielfältigen Interessen war, ein Manifest des Tanzes und mehrere theoretische Texte über den Tanz. Als Gegengewicht zu den Sprüngen im deutschen Expressionismus der ersten Tanzavantgarde der 1920er-30er Jahre schlug er eine Choreographie des Falls, der stürzenden Körpers vor. Vielleicht wird es bei CNDB auch eine Vorstellung aufgrund dieser Ausprägung im Schaffen Isidore Isous geben. Für heute haben wir aber einen französischen Komponisten eingeladen, der in Berlin wohnt und der einen zeitgenössischen Kunst- und Soundraum leitet — La Plaque Tournante –, dabei hat er eine britische Mezzosopranistin als Partnerin. Sie hei‎ßen Frédéric Acquaviva und Loré Lixenberg. Neben ihrem Interesse für die zeitgenössische Kunst, mit Sound oder ohne Sound, sind sie auch sehr gute Deuter des Werks von Isidore Isou. Frédéric ist übrigens im Besitz einer beeindruckenden Sammlung von Büchern und anderen Werken von Isou.“




    Die Veranstaltung rund um Isidore Isou begann mit der Videoprojektion eines zweiminütigen Auszugs aus einem Dokumentarfilm von Orson Welles mit dem Titel Around the World in Saint-Germain des Prés“. Der Film wurde 1955 im Buchladen Fischbacher in Paris gedreht, und in dem am CNDB vorgeführten Auszug sind Isidore Isou, Maurice Lemaître, Jacques Spacagna und Orson Welles zu sehen. Der anschlie‎ßende Auftritt von Loré Lixenberg beinhaltete einige Stücke des Künstlers aus dem Zeitraum 1947-1984, wie die Mezzosopranistin selbst erklärt.



    Wir haben Stücke aus einer sehr langen Zeitspanne ausgewählt, die nach 1945 und bis 1984 entstanden sind. Wir haben eines seiner ersten Arbeiten ausgewählt, »Neige«/»Schnee«, die die geniale Arbeitsweise Isous widerspiegelt: Er nimmt ganz einfach eine Situation, in der er sich befindet, und verwandelt sie eher in etwas anderes, anstatt sie theatralisch zu verarbeiten. Dann führe ich einige Arbeiten aus seinem aphonen System vor, mit anderen Worten stille Gedichte, die Gesten und Bewegung voraussetzen. Aus Sicht eines Performers ist es faszinierend, weil es ein derartig reichhaltiges Material ist, es enthält eine Fülle an unterschiedlichen Lauten. Und au‎ßerdem liebe ich diese Trennung der Laute von ihrer Bedeutung. Es fühlt sich sehr gut in meinem Mund an. Das nennt sich auch »good mouth feel«.“




    Gegen sein Lebensende hat sich Isou der Musik stark genähert. Deshalb enthielt der zweite Teil der Veranstaltung in Bukarest eine Komposition aus dieser Periode. Es handelt sich um die Symphonie Nr. 4: Juvenal, die 2001 entstand und 2003 von Frédéric Acquaviva orchestriert wurde. Der französische Komponist lernte Isou in seinen letzten zehn Lebensjahren persönlich kennen und gemeinsam komponierten sie einige Symphonien, die Acquaviva dann orchestrierte. Am Tanzzentrum in Bukarest schilderte Acquaviva die Begegnung mit dem musikalischen Schaffen Isidore Isous.



    Er hat Rumänien nach dem Zweiten Weltkrieg verlassen und ist 1945 in Paris angekommen. Seine Idee war es, lettristische Poesie zu schaffen, das war eigentlich ein Gemisch aus Gedicht und Musik. Deshalb hätte einer später den Begriff Poesie nutzen können, aber eigentlich ist die lettristische Poesie eine Art Dichtung, bei der nur die Stimme und alle Bewegungen und Laute zum Einsatz kommen, die mit Hilfe des Körpers erzeugt werden können. Also ist es eine Art »Lied des Körpers« /»body sound« und es ist eine sehr fortschrittliche Gattung, es ist eine völlig abstrakte Poesie. Seine Musik hört sich ein wenig primitiv an, weil sie in Schleifen aufgebaut ist. Sie mutet sehr bizarr an. »Juvenal« ist die vierte Symphonie von den fünf, die wir gemeinsam geschaffen haben. Diese habe ich über die Stimmlage des Chors hinweg orchestriert, also würde ich behaupten, dass man nicht genau wei‎ß, in welcher Zeit man sich befindet, in welchem Land, und das ist sehr interessant und etwas Besonderes.“




    Der Komponist Frédéric Acquaviva hat bereits mehrere Veranstaltungen europaweit organisiert, die Isidore Isou gewidmet sind. Er möchte seine Projekte fortsetzen, sagt er.



    Wir haben bereits einige Ausstellungen organisiert, einige Bücher über ihn geschrieben. Gemeinsam mit dem Rumänischen Institut in Stockholm haben wir einen Band über seine hypergraphischen Romane herausgebracht. Aber, weil wir hier am Landeszentrum für Tanz sind, muss gesagt werden, dass er einige phantastische Choreographien geschaffen hat, die seiner Zeit um mindestens 40 Jahre voraus waren. Denn das, was er in den 1950er Jahren schrieb, findet sich im zeitgenössischen Tanz der 1990er Jahre, etwa in Frankreich, wieder. Jetzt arbeite ich gerade an einigen Projekten über ihn, allen voran an einer Monographie seiner gemalten Bilder und Kunstwerke. Ich hoffe, dass sie noch in diesem Jahr von den Editions du Griffon veröffentlicht wird, die kurioserweise auch die erste Brâncuşi-Monographie in den 1950er Jahren herausbrachte.“

  • Von der Architektur zur Poesie: Bühnenbildner Horaţiu Mihaiu veröffentlicht Gedichtband

    Von der Architektur zur Poesie: Bühnenbildner Horaţiu Mihaiu veröffentlicht Gedichtband

    In Bukarest sind im Verlag Charmides die ersten drei Gedichtbände der Sammlung Infinitesimal“ des Regisseurs und Bühnenbildners Horaţiu Mihaiu erschienen. Mit dem Band Der Tod ist ein guter Ratgeber“ aus der besagten Sammlung gibt der Künstler sein Debüt als Dichter. Horaţiu Mihaiu wurde in Klausenburg im Jahr 1953 geboren. In seiner Heimatstadt absolvierte Mihaiu die Architekturfakultät und lernte somit einen Beruf, den er bis 1989 ausübte. Anfang der neunziger Jahre gibt er sein Debüt im Theater als Bühnenbildner, 1995 gilt er zum ersten Mal als Regisseur einer Aufführung, die auf die Bühne des Nationaltheaters Klausenburg gebracht wird: 17 Akte mit Piet Mondrian“. Die Aufführung bringt ein neues Konzept im rumänischen Theater zum Vorschein, das sogenannte Image-Theater, und wird mit dem Preis des Rumänischen Theaterverbands UNITER für alternative Aufführung geehrt.



    Die Gedichte, die der Regisseur neulich im Band Der Tod ist ein guter Ratgeber“ veröffentlichte, wurden in den siebziger Jahren geschrieben. Wahrscheinlich ist die Inspiration etwas Göttliches, sagt Horaţiu Mihaiu, der überzeugt ist, dass die visuellen und die poetischen Ausdrucksmittel miteinander verbunden seien:



    Lyrik gibt es meiner Meinung nach nicht nur in unseren Gefühlen und Erlebnissen. Poesie gibt es überall — in unserem Alltag, in Apotheken, in Buchhandlungen, Lebensmittelläden… Das glaubte ich damals, in den Siebzigern. Ich habe versucht, den Gedichten, die überall vorkommen, eine Form zu verleihen, sie wie in einer Theateraufführung zu organisieren. Die Lyrik enthält zudem noch etwas, was in anderen Künsten nicht zum Ausdruck gebracht werden kann: Gerüche. In Gedichten riecht es nach Heu, es riecht wie in einer Apotheke, wie in einem Lebensmittelladen… Der Geruchssinn in unserem Leben hat mich immer bezaubert. Ich wollte diesem Erlebnis, das uns überall und immer im Leben begleitet, Ausdruck verleihen. Ich habe versucht, es aufs Papier zu bringen. Meiner Meinung nach haben Erlebnisse ohnehin diesen Bestandteil, der auf der olfaktorischen Wahrnehmung beruht. Selbstverständlich konnte eine Prise Emotion nicht fehlen. In meinen Gedichten rückt aber die Emotion in den Hintergrund, sie scheint irgendwie getarnt zu sein.“




    Seine Gedichte seien nicht im Dada-Stil geschrieben, sie eröffnen jedoch neue Assoziationsmöglichkeiten und seien nicht einfach zu entziffern, sagt der Dichter. Wenn Horaţiu Mihaiu über die Art und Weise spricht, in der er seine Gedichte aufbaut, erinnert sich der Künstler an die Zeit der Beatles:



    Es gab die verrückten Jahre, in denen die Menschen weltoffen waren. Es waren die Jahre einer gro‎ßartigen interkulturellen Öffnung. Die Zeit der Beatles war die Zeit der Revolution, einer Revolution, deren Folgen heute noch zu spüren sind. Eine authentische und gewaltfreie Revolution, die unsere Lebensweise und die zwischenmenschlichen Beziehungen gründlich verändert hat… Ein deutliches Merkmal meiner Gedichte bleibt die Originalität, ich wollte nicht bereits geebnete Wege betreten, ich wollte neue Gedichtformen suchen, um das Poetische im Unpoetischen zu finden. Auch wenn man Theater macht, sucht man neue Formen au‎ßerhalb der Theaterwelt. Es ist, als ob man das neu verwendet, was andere wegschmei‎ßen oder beiseite legen.“




    Über den Titel des Bandes, der einen Teil der Gedichte sammelt, die er im Laufe der Zeit schrieb, sagte Horaţiu Mihaiu:



    Ich wollte einen Titel finden, der nichts mit den Gedichten zu tun hat. Ich wollte dem Sprichwort ‚Die Nacht ist ein guter Ratgeber‘ einen spielerischen Sinn verleihen und so habe ich es in ‚Der Tod ist ein guter Ratgeber‘ umgewandelt. Die Idee, die dahinter steckt, ist, dass wir nicht wissen können, was nach dem Tod kommt. Es kann sein, dass wir die besten Ratschläge nicht im Laufe des Lebens finden, sondern erst danach. Auch die Sinne, die ich suche, werde ich höchstwahrscheinlich nicht während meines Lebens finden.“




    Der Regisseur und Dichter ist auch im retrospektiven Album des internationalen Verbands der Bühnenbildner World Scenography 1990-2005“ zu finden. Derzeit ist er künstlerischer Regisseur am Jugendtheater im ostrumänischen Piatra Neamţ. (Şt.B)

  • Literaturnobelpreis geht an Bob Dylan

    Literaturnobelpreis geht an Bob Dylan

    Was haben Eugene ONeill, William Faulkner, Ernest Hemingway, John Steinbeck, Saul Bellow und … Bob Dylan gemeinsam? Sie sind Amerikaner und haben den Nobelpreis für Literatur gewonnen. Am Donnerstag wurde der berühmte 57-jährige Sänger und Songwriter Bob Dylan mit der höchsten literarischen Ehrung der Welt ausgezeichnet. Bob Dylan ist somit der erste Musiker, der mit dem Literaturnobelpreis für das Erschaffen von neuen poetischen Ausdrucksformen innerhalb der großen amerikanischen Song-Tradition belohnt wurde. Das gab es in der Geschichte des Literaturnobelpreises noch nie. Die aktuell mit umgerechnet rund 825.000 Euro dotierte Auszeichnung gilt als der weltweit bedeutendste Preis für Literatur. Der Vorsitzende der Abteikung für Poesie des Rumänischen Schriftstellerverbandes Dan Mircea Cipariu erklärt die Wahl der Schwedischen Akademie:




    Diese Auszeichnung muss anderswie betrachtet und gelesen werden. Ich meine, es geht um einen Schlüssel der metakulturellen Politik. Bob Dylan ist eine emblematische Figur der flower power Generation. Dieses poetische Denken, das uns das Werk von Bob Dylan vorschlägt, überschreitet die Poesie und die Literatur im allegmeinen. Bob Dylan ist nicht unbedingt der Dichter sondern der Gründer eines bestimmten Typs vom poetischen Denken, das die heutige Welt so nötig hat, die heutige Welt braucht einen geistigen Hauch. Die Welt braucht etwas mehr als Konsum und Boulevardzeitungen.




    Bob Dylan lansierte mehr als 60 Alben und erfindet sich seit 45 Jahren immer neu. Er wurde in den 60iger Jahren berühmt, indem er in seinem Werk die Identitätskrise der amerikanischen Gesellschaft nach dem Krieg in Wietnam zum Ausdruck brachte. Er stellt die Idee der Revolte, des Mutes, des Kampfes gegen den Militarismus und das neokoloniale Abenteuer dar.




    Bob Dylan wurde während seiner Karriere dem Grammy, Golden Globe oder Oscar ausgezeichnet. Sein Name steht im Rock&Roll Hall of Fame und Songwriters Hall of Fame. 2008 bekam er einen Pulitzerpreis für den Lyrismus und die besondere poetische Kraft seiner Kompositionen, die einen großen Impakt auf die amerikanische Musik und Kultur haben. Natürlich gab es Kritiken hinsichtlich der Gewährung des Literaturnobelpreises. Mehrere bedeutende Schriftsteller sind seit Jahren nominiert, doch diesmal erfolglos. Der rumänische Schriftsteller Mircea Cărtărescu, dessen Werk in mehreren Sprachen übersetzt wurde, schreibt im Internet: ein riesiger Schriftsteller, doch ich habe Mitleid mit den echten Schriftstellern! Die Entscheidung der Schwedischen Akademie war diesmal keine gute für sie .




    Der rumänische Dichter Florin Iaru meint, es gehe um eine politische und nicht um eine literarische Auszeichnung. Andere sind ironisch und behaupten, nachdem der Literaturnobelpreis an Bob Dylan ging, soll der japanische Schriftsteller Haruki Murakami, der als Favorit galt, den Goldenen Ball vom Weltverband FIFA bekommen.

  • La poésie est à Bistrita

    La poésie est à Bistrita

    Depuis 7 ans, tous les mois de juillet «La poésie est à Bistrita ». Et pas que la poésie. Lectures publiques, lancements de volumes, concerts, spectacles de théâtre animent la vie culturelle de cette ville du nord de la Roumanie grâce à un Festival international de poésie et de musique de chambre. Cela témoigne de la soif de littérature des habitants de la zone et de la nécessité de rencontrer en chair et os les écrivains, surtout qu’à la différence d’autres espaces culturels, en Roumanie, la mode des lectures en public n’existe pas. Il est surprenant de voir comment 3 personnes réussissent à transformer la ville, constatait un habituel de l’événement en faisant référence au directeur du festival, Gavril Ţărmure, et aux écrivains Marin Mălaicu-Hondrari et Dan Coman.

    Lors d’une des éditions antérieures de ce festival intitulé « La poésie est à Bistrita», le célèbre écrivain roumain Mircea Cărtărescu affirmait : «Je n’avais pas eu de très grandes attentes, mais elles ont été dépassées par ce festival. J’ai surmonté toutes mes timidités et, à ma surprise, j’ai très bien communiqué avec les gens et j’en ai beaucoup profité. Je le disais aussi sur scène : désormais j’ai une meilleure image de ce qui se passe dans la poésie roumaine», affirmait Mircea Cartarescu.

    Ecoutons Marin Mălaicu-Hondrari, sélectionneur du Festival International de Poésie et de Musique de chambre « La poésie est à Bistrita » : « Je crois Mircea Cartarescu lorsqu’il dit cela, parce que je me souviens très bien de l’édition à laquelle il a été invité. A la différence d’autres auteurs, il a assisté à toutes les lectures et a écouté tous les poètes, qu’ils soient très jeunes ou ses collègues de génération. Il a fait très attention à toutes les lectures. Notre idée était de faire venir au festival des poètes de toutes les générations, de tenter chaque année de dresser le panorama de la poésie contemporaine roumaine en y incluant surtout les auteurs qui avaient déjà publié au moins un volume. Par exemple, cette année nous avons des invités qui ont publié des livres de poésie en 2015 et même en 2016. »

    Le festival international « La poésie est à Bistrita » s’enrichit d’une édition à l’autre. Les spectacles de théâtres se sont multipliés, les endroits de lecture se sont diversifiés, les dialogues sur la littérature se sont approfondis, les invités sont venus de nombreux pays, dont le Monténégro, la Belgique, l’Espagne, la Hongrie et la Suède. Marin Mălaicu-Hondrari, sélectionneur du Festival, nous en dit davantage : « Lorsque nous avons commencé, tout ce que l’on savait c’était que nous aimerions bien offrir de la poésie au public de Bistrita et non seulement, car nous accueillons des gens d’autres régions du pays aussi. Nous n’avions jamais pensé que nous pourrions inviter des poètes étrangers ou avoir des collaborateurs professionnels. Il paraît que si l’on fait les choses comme il faut et non pas à la hâte, sans concessions, on peut avoir du succès. Le festival s’est développé, c’est vrai, il a été très bien reçu par la presse culturelle et l’espace culturel européen. Par exemple nous avons des liens très étroits avec le Flemish Literature Fund, qui soutient chaque année la participation d’un poète néerlandais au festival de Bistrita. Et puis, à compter de cette année nous espérons continuer la coopération avec l’ambassade des Etats-Unis qui nous a aidés à inviter deux poètes américains.»

    Mais comment se porte la poésie roumaine actuelle, vue de Bistrita ? Réponse avec Marin Mălaicu-Hondrari : «La poésie roumaine actuelle se porte très, très bien et je dis cela en la comparant avec la poésie de langue espagnole par exemple que je peux lire en original. Nous nous trouvons au plus haut niveau à l’heure actuelle. Certes, il s’agit que quelques poètes consacrés, mais les jeunes poètes les rattrapent en force. Sans doute, cela se voit encore mieux si on est au courant de ce qui se passe dans d’autres cultures et dans d’autres littératures aussi. A se rapporter uniquement aux ventes des livres de poésie, les choses ne vont pas si bien que ça, parce que le marché roumain du livre ne fonctionne pas très bien. C’est valable aussi pour la poésie. Mais la bonne nouvelle c’est qu’il existe des maisons d’éditions qui ont le courage de publier des livres de poésies et même des traductions. Nous avons nous-mêmes aidé à faire publier en Roumanie des poètes hongrois et polonais et nous voulons aussi faire paraître l’anthologie d’un poète espagnol.»

    Voilà donc, n’oubliez pas que chaque mois de juillet, «La poésie est à Bistrita». (Trad. Valentina Beleavski)

  • Internationales Festival für Dichtung und Kammermusik in Bistritz

    Internationales Festival für Dichtung und Kammermusik in Bistritz

    Seit sieben Jahren ist die Poesie im Monat Juli in Bistritz zu Hause. Und nicht nur die Poesie. Bei jeder Auflage des Internationalen Poesie– und Kammermusikfestivals Die Poesie lebt in Bistriţa“ gibt es öffentliche Lesungen, Buchvorstellungen, Konzerte, Theateraufführungen, Rundtischgespräche, die das Kulturleben in Bistritz animieren. Das Festival ist auch ein Beweis dafür, dass auch in Rumänien, wo öffentliche Lesungen keine lange Tradition haben, das literaturinteressierte Publikum den Wunsch hat, die Schriftsteller live zu erleben. Es ist erstaunlich, wie drei Menschen — der Festivalleiter Gavril Ţărmure und die zwei Schriftsteller, die die Auswahl treffen, Marin Mălaicu-Hondrari und Dan Coman, es schaffen, eine Stadt zu verwandeln. Nach einer der ersten zwei Auflagen des Festivals Die Poesie lebt in Bistriţa“ sagte der Schriftsteller Mircea Cărtărescu: Ich hatte keine hohen Erwartungen; aber auch wenn ich hohe Erwartungen gehabt hätte, hätte das Festival sie übertroffen. Ich habe meine Schüchternheit überwunden, und, zu meinem Erstaunen, war die Kommunikation mit den Menschen hervorragend. Dadurch habe ich viel gewonnen. Jetzt habe ich ein viel besseres Bild über die rumänische Dichtung der Gegenwart.“



    Mehr über das Festival Die Poesie lebt in Bistriţa“ erfahren Sie vom Schriftsteller Marin Mălaicu-Hondrari, der dieses Jahr zusammen mit dem Dichter Dan Coman und dem Festivalleiter Gavril Ţărmure die Auswahl der Teilnehmer getroffen hat:



    Wenn Mircea Cărtărescu dies sagt, dann glaube ich ihm. Die Festivalauflage, an der er teilgenommen hat, habe ich noch in Erinnerung. Damals war Mircea Cărtărescu bei allen Lesungen dabei und hörte allen Dichtern aufmerksam zu, sowohl den jungen Autoren, als auch den Dichtern seiner Generation. Er war voll dabei. Unsere Idee für dieses Festival war, Dichter aller Generationen zusammenzubringen, jedes Jahr ein Panorama der rumänischen Gegenwartsdichtung zu bieten, die insbesondere die Dichter mit mindestens einem veröffentlichten Poesieband präsentieren sollte. Dieses Jahr haben wir Dichter eingeladen, die im Jahr 2015 oder sogar 2016 neue Poesiebände veröffentlicht haben.“




    Der Internationale Poesiefestival Die Poesie lebt in Bistriţa“ ist mit jeder Auflage gewachsen. Jedes Jahr gab es mehr Veranstaltungen, Theateraufführungen, Lesungen in Haftanstalten, Rundtischgespräche über Literatur, wie zum Beispiel das schon zur Tradition gewordene Rundtischgespräch im Plan B Club Café, die Veranstaltungen im Club Blecher und der Lektüreclub, geleitet und moderiert von Claudiu Komartin, an dem bis jetzt 150 rumänische Schriftsteller und Dichter der Gegenwart teilgenommen haben. Seit einigen Jahren laden die Dichter auch Prosaschriftsteller ein, und 2013 war die erste internationale Auflage des Poesiefestivals in Bistriţa. Zu den Gästen des Festivals, die im Laufe der Jahre aus ihrer Dichtung vorgelesen haben, gehören Constantin Acosmei, Daniel Bănulescu, Andrei Bodiu, Marius Chivu, Florin Partene, Ioan Es. Pop, Oana Văsieş, Gabi Eftimie, Mihail Gălăţanu, Adela Greceanu, Vlad Moldovan, Ion Mureşan, Ştefan Manasia (Rumänien), Vladimir Đurišić (Montenegro), Jan Mysjkin (Belgien), István Kemény (Ungarn), Henrik Nilsson (Schweden), Enrique Nogueras (Spanien). Das Poesiefestival in Bistriţa war nicht von Anfang an als internationale Veranstaltung geplant — es hat sich nach und nach dazu entwickelt. Der Schriftsteller Marin Mălaicu-Hondrari dazu:



    Als wir das Festival planten, wussten wir nur eins: Wir wollten dem literaturliebenden Publikum aus Bistriţa und den Festivalgästen, die aus anderen Regionen Rumäniens zu uns kamen, Poesie schenken. Wir hätten nie daran gedacht, dass wir auch ausländische Dichter einladen würden, und auch nicht, dass wir auch Unterstützung von erfahrenen Profis auf diesem Gebiet bekommen würden. Der Schriftsteller und Literaturübersetzer Florin Bican zum Beispiel hat viele Übersetzungen für unser Festival gemacht. Dadurch haben wir an Vertrauen gewonnen — wenn man das Festival ohne Eile, richtig organisiert, wenn man keine Kompromisse macht, kann alles gelingen. Das Festival ist im Laufe der Jahre gewachsen, und hatte positive Echos in den europäischen Literaturzeitschriften und im europäischen Kulturraum. Wir haben eine starke Verbindung zum Flemish Literature Fund, der jedes Jahr die Beteiligung eines flämischen Dichters am Festival in Bistritz unterstützt. Und beginnend mit diesem Jahr hoffen wir auf eine dauerhafte Zusammenarbeit mit der US-Botschaft in Rumänien, die uns bei dieser Auflage ermöglicht hat, zwei Dichter aus den USA nach Bistriţa einzuladen.“




    Wie sieht die rumänische Dichtung der Gegenwart aus der lebhaften Perspektive des Internationalen Poesie– und Kammermusikfestivals Die Poesie lebt in Bistriţa“ aus? Der Schriftsteller Marin Mălaicu-Hondrari, der dieses Jahr zusammen mit dem Dichter Dan Coman und dem Festivalleiter Gavril Ţărmure die Auswahl der Teilnehmer getroffen hat, antwortet:



    Die rumänische Dichtung sieht sehr gut aus, zum Beispiel im Vergleich zur spanischen Gegenwartsdichtung, die ich im Original lesen kann. Zurzeit sind wir wirklich auf einem sehr hohen Niveau. Es geht vor allem um einige bekannte Dichter, aber auch die jungen Dichter sind bemerkenswert. Alex Văsieş, der dieses Jahr zum Festival eingeladen wurde, hat neulich beim Verlag Cartea Românească einen Poesieband mit dem Titel »Instalaţia« veröffentlicht. Bei demselben Verlag debütierte dieses Jahr auch die junge Dichterin Alina Purcaru. Ioan Es. Pop und Angela Marinescu sind zwei bekannte Namen der rumänischen Gegenwartsdichtung. Das wird besonders klar, wenn man wei‎ß, wie sich die Gegenwartsdichtung anderer Länder, anderer Kulturen präsentiert. Wenn wir über die verkauften Poesiebände sprechen, dann sieht die Lage weniger gut aus. Das kommt aber davon, dass der Literaturmarkt in Rumänien im Allgemeinen nicht sehr gut funktioniert, weder bei Poesie noch bei Prosa. Das Gute dabei ist, dass man trotzdem den Mut hat, Poesiebände zu veröffentlichen, rumänische Originaldichtung und auch Übersetzungen. Wir haben beim Verlag Charmides ungarische und polnische Dichter der Gegenwart übersetzt, und jetzt versuchen wir, eine Anthologie mit Übersetzungen aus dem Werk eines spanischen Dichters herauszubringen.“