Tag: politique

  • Sans personnes condamnées dans la fonction publique.

    Sans personnes condamnées dans la fonction publique.

    Aucune personne condamnée pour toute infraction ne pourra plus se porter candidate aux élections locales ou législatives, selon une décision adoptée mardi par la Chambre des Députés de Bucarest qui a approuvé deux projets de loi en tant que chambre décisionnelle. Les personnes qui à la date de l’inscription de leur candidature ont été condamnées définitivement à des peines de prison pour des infractions commises avec intention ne peuvent plus être élues aux fonctions de conseiller local, départemental, maire ou président du Conseil départemental, sénateur et député.

    Le premier projet de loi adopté implique un amendement clé à la loi déposée par le député Cătălin Teniță du groupe REPER (constitué par l’ex leader de l’USR Dacian Cioloș) qui prévoyait initialement l’interdiction de la participation aux élections des personnes condamnées pour des infractions contre les mineurs (viol, pornographie, traite de personnes, blessures graves). « Nous avons démarré d’une loi censée protéger les enfants, vu que conformément au nombre de condamnations au moins un enfant sur cinq risque de devenir victime d’abus sexuel avant l’âge de 18 ans. Viol. Pornographie. Trafic. Blessures corporelles graves. Et ainsi de suite. Le fait qu’aux côtés des collègues députés nous avons réussi à élargir et adopter cette loi relative à toutes les personnes condamnées, me dit que oui la Roumanie cherche à se guérir. » affirme Cătălin Teniță, qui a déposé la loi initiale aux côtés de la députée de l’USR d’opposition, Diana Stoica.

    L’adoption de l’acte normatif est une « victoire pour les enfants de Roumanie » affirme à son tour, Diana Stoica : « Ce projet a commencé initialement du désir de protéger les enfants parce que nous avons tous vu comment l’année dernière un maire qui a eu des relations sexuelles avec une jeune adolescente de 13 ans pendant pas moins de trois ans a été réélu dans ses fonctions. Si cette loi n’est pas adoptée, ces personnes pourront toujours occuper des fonctions publiques et figurer toujours à la tête des communautés et puis du pays. »

    Les élus nationaux ont été retirés du projet de loi pour être à nouveau réintroduits le même jour par le biais d’un projet de loi initié par plusieurs députés et sénateurs libéraux membres de la coalition gouvernementale. Enfin, les personnes ayant écopé des peines pénales définitives à la date du dépôt de candidature ne peuvent plus participer aux élections. La corruption a fait baisser la confiance des Roumains dans les institutions de l’Etat et rendu l’Etat plus faible et plus pauvre, déclarait un des initiateurs, la libérale Raluca Turcan : « Il n’est jamais trop tard. La corruption appauvrit, obligé les jeunes … à quitter ce pays. La corruption oblige les personnes honnêtes, intègres à être déçues de tout ce que signifie décision en Roumanie. Aujourd’hui un pas important en avant a été fait pour que des personnes intègres accèdent aux institutions-clé. » Les deux projets doivent être promulgués par le président Klaus Iohannis.

  • La Fête du Trône

    La Fête du Trône

    Célébrée chaque année le 30 juillet, la Fête du trône au Maroc est un événement national qui correspond à l’anniversaire de l’intronisation du roi et de son allégeance officielle. A cette occasion, l’ambassadeur du Royaume du Maroc en Roumanie, son Excellence Hassan Abouyoub, a répondu aux questions du directeur de RRI, M. Eugen Cojocariu.

  • 15 ans depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne

    15 ans depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne

    15 années de progrès, 15 années de rapprochement de la Roumanie à lespace européen, enfin 15 années qui ont prouvé les bienfaits du projet européen. Laventure européenne des pays de lEurope centrale et orientale, situés au-delà du Rideau de fer avant 1989, avait pourtant débuté bien plus tôt, en 2001. Le 1er janvier 2004, pas moins de dix Etats de la région, soit la Tchéquie, Chypre, lEstonie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la Hongrie, faisaient déjà leur entrée dans lUnion. Deux autres Etats, la Roumanie et la Bulgarie, les rejoindront le 1er janvier 2007.



    Lheure du bilan est maintenant arrivée. Un bilan sans doute partiel, car lhistoire est toujours en marche, ce qui ne doit toutefois pas nous empêcher de regarder les accomplissements de ces 15 années et de réfléchir à ce quaurait pu être la Roumanie daujourdhui, si elle sétait tenue à lécart. Mihai Sebe, expert en affaires européennes auprès de lInstitut européen de Bucarest, explique :



    « Ladhésion de la Roumanie à lUnion européenne a eu un impact extrêmement positif, tout dabord sur le quotidien des Roumains. Il sagit dun impact direct, depuis lexercice du droit de circuler, de travailler et de vivre dans nimporte quel pays de lUE, jusquaux fonds européens et aux projets financés grâce à ces fonds. Puis, comptons aussi les retombées indirectes, les bénéfices engrangées par notre statut de membre de lUE, quil sagisse des bénéfices ayant trait au degré dinterconnectivité des Etats membres, ou encore de la consécration de la primauté du droit, de la loi et de la démocratie dans notre espace commun. Pensez un peu au respect des droits et des libertés fondamentales, aux opportunités dépanouissement personnel, aux opportunités sociales sans précédent. »



    Et léconomie alors, le niveau de vie, comment se portent-ils ? Regardons dun peu plus près ce que lUnion européenne nous a apporté à cet égard, ces 15 dernières années. Mihai Sebe :



    « 15 années après ladhésion à lUE, regardons déjà le montant des fonds européens dont nous avons bénéficié. Les estimations font état de pas moins de 60 milliards deuros. Et cela continue, car la Roumanie reçoit toujours des fonds européens supérieurs à léquivalent de notre contribution à lUE. Le PIB du pays a plus que doublé, il a presque triplé dans lintervalle. Et cela, sans compter les fonds que nous allons décrocher grâce au plan de relance de lEurope, concocté par la Commission européenne, et qui se traduira au niveau national par la mise en œuvre dun programme de relance, censé constituer un tournant pour la société roumaine dans son entier. »



    La pandémie a constitué un moment charnière de la solidarité européenne. Une gestion commune, déclinée toutefois en fonction des conditions et des particularités nationales, affirme Mihai Sebe.



    « Pour ce qui est de la gestion de la pandémie, le volet économique laisse la place à laspect solidaire. Et cest un cas décole. Regardez un peu la manière dont la Roumanie avait bénéficié de la solidarité européenne en matière daccès privilégié aux vaccins, aux traitements, aux équipements médicaux. Et nous avons fait montre à notre tour de la solidarité envers les autres. Rappelons-nous nos équipes médicales qui sont allées au secours de lItalie, et puis aussi, nous avons été le premier Etat membre à avoir accueilli la réserve stratégique médicale de lUE, grâce à notre sérieux et à notre fiabilité. »



    Mais qua donc obtenu la Roumanie du point de vue politique, une fois devenue membre de lUnion ? Pour lapprendre, nous nous sommes à nouveau tournés vers Mihai Sebe.



    « La Roumanie a fait quand même preuve de fiabilité et de crédibilité au niveau européen ces 15 dernières années. En sa qualité dEtat membre, elle a contribué dune manière importante à lapprofondissement de lintégration européenne, quil sagisse des thèmes tels le changement climatique, la numérisation, la résilience, et jusquau soutien de lUnion pour quelle devienne un fournisseur régional de sécurité. Noublions pas que la Roumanie a réussi son examen de maturité, quelle a passé entre le 1er janvier et le 30 juin 2019, lorsquelle avait assumé la présidence tournante du Conseil de lUnion européenne. Cétait un moment important pour lensemble de lUnion, rappelons-nous, cétait le moment du Brexit et des élections pour le Parlement européen, le moment où lon dessinait lavenir de lUE. Noublions pas que cétait pendant la présidence roumaine quavait été adoptée, le 9 mai 2019, la déclaration où lon mentionna ce que lon avait alors appelé « lesprit de Sibiu », du nom de la ville où avait eu lieu le Conseil européen, autrement dit lapport de la Roumanie à lUE, dans le sens dun renforcement de la solidarité et de la promotion des valeurs européennes. »



    Quoi quil en soit, ces 15 dernières années représentent un moment extrêmement faste de lhistoire récente du pays, parfois en dépit de la perception dune partie dentre nous. Une histoire factuelle, faite doptions, dengagements assumés et de projets davenir.


    (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 24.06.2022

    24.06.2022

    Bruxelles – Les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l’Union européenne ont accordé le statut de candidats à l’adhésion à l’UE à l’Ukraine et à la République de Moldova. La Géorgie a quant à elle été encouragée à poursuivre les réformes afin de pouvoir accéder à ce statut. La Roumanie a salué le pas important sur le chemin de l’intégration européenne qui vient d’être franchi par ses deux voisins. Plus d’informations à la fin du journal.

    Examens – Plus de 83% des élèves en fin de 8e classe – dernière année de collège – ont obtenu une note supérieure à 5 sur 10 à l’examen d’Evaluation nationale, ce qui constitue un record depuis 10 ans. Le ministre de l’éducation, Sorin Câmpeanu, a précisé jeudi après l’affichage des résultats, que le nombre d’élèves s’étant inscrit à ce concours afin d’être admis au lycée était le plus élevé des 6 dernières années. La note obtenue à l’évaluation nationale pèse à 80% dans le calcul de la moyenne pour entrer au lycée.

    Politique – Le chef du gouvernement de coalition PNL-PSD-UDMR, le libéral Nicolae Ciuca a annoncé avoir approuvé la démission du ministre de l’agriculture, le social démocrate Adrian Chesnoiu. Dans une interview à Radio Roumanie, le premier ministre a précisé que des procédures de nomination d’un ministre par intérim sont en cours en attendant qu’un ministre titulaire soit nommé. Adrian Chesnoiu a annoncé jeudi sa décision de démissionner de ses fonctions de ministre de l’agriculture et de s’autosuspendre du PSD après que la Direction Nationale anticorruption ait demandé à la chambre des Députés de lever son immunité pour engager des poursuites pénales pour abus dans l’exercice de ses fonctions. Les demandes de la DNA seront débattues mardi, les procureurs anticorruption soutiennent que de février à avril 2022, Adrian Chesnoiu serait intervenu dans l’organisation de concours de recrutement. Il nie toutes les accusations.

    Blouse roumaine – C’est aujourd’hui la journée de la blouse roumaine, Ia en roumain, et cette année les roumains du monde entier la célèbrent en vertu de la loi. En effet le président Klaus Iohannis a promulgué il y a quelques jours une loi dans ce sens, déjà publiée dans le Journal officiel. Cette loi encourage à l’occasion de la journée de la blouse roumaine l’organisation d’activités culturelles, sociales et artistiques et la diffusion sur les médias de masse de contenus visant à la promotion et à la protection de la blouse roumaine. Les lieux d’enseignement, les institutions culturelles, les centres de communication ainsi que les représentants diplomatiques de la Roumanie sont également invités à participer aux actions de promotion de cette blouse traditionnelle.

    FITS – Coup d’envoi aujourd’hui à Sibiu dans le centre de la Roumanie de la 29e édition du Festival international de théâtre qui s’achèvera le 3 juillet. « Beauté » est le thème de cette année de l’événement qui réunira des productions de théâtre, d’opéra, de danse, des spectacles de cirque, des films et des comédies musicales. A l’affiche figureront aussi des spectacles de théâtre de rue, des concerts, des lancements de livre et des expositions. Plusieurs grands noms de la scène mondiale offriront au public la possibilité de suivre les spectacles les plus appréciés au monde, des productions primées de prestigieuses distinctions. Le festival se déroulera tant en format physique qu’hybride. Une partie des événements déroulés dans des salles de spectacles, mais aussi dans des espaces non-conventionnels : églises et différentes places de la ville de Sibiu pourront être suivis aussi sur le site officiels du festival, sur sa plate-forme numérique www.scena-digitala.ro ainsi que sur la page Facebook et le canal Youtube du Festival.

    Natation – Le nageur roumain Robert Glinţă s’est qualifié dans les demi-finales de l’épreuve de 50 mètres dos aux championnats du Monde de natation à Budapest, avec le septième résultat de la soirée – 24 secondes et 79 centièmes. Le meilleur résultat appartient à l’américain Justin Ress, 24 secondes et 24 centièmes. Les demi-finales de l’épreuve de 50 m dos se déroulent ce soir et la finale est prévue pour samedi. Robert Glinţă, 25 ans avait terminé en 8e position la finale de 100 m dos. Il est membre du même club sportif que David Popovici, devenu mercredi à 17 ans le deuxième nageur d’histoire champion du monde tant à l’épreuve de 200 m qu’à celle de 100 m durant la même compétition.

    Météo – La météo aujourd’hui en Roumanie est marquée par de la chaleur à l’est et au sud tandis que le reste du pays se maintient dans les normales saisonnières. Le ciel est variable, avec quelques nuages dans la moitié nord-est du pays, pouvant amener des averses à certains endroits, notamment en montagne. Le vent est faible et modéré avec des intensifications temporaires dans l’est et le sud-est. Les températures maximales se situent entre 25 et 31 degrés Celsius.

  • Une victime du régime communiste : Gheorghe Ene Filipescu

    Une victime du régime communiste : Gheorghe Ene Filipescu

    Pour l’écrivaine et angliciste Monica Pillat, petite-fille du poète Ion Pillat et descendante, par son père, de la famille des grands hommes politiques Brătianu, reconstituer l’histoire récente de sa famille est un projet assumé depuis longtemps. Elle a commencé par ramener dans l’espace public la biographie et l’œuvre de son père, Dinu Pillat, un important intellectuel de l’entre-deux-guerres, que le régime communiste avait jeté en prison au début des années 1960, pour avoir écrit un roman sur un sujet désapprouvé par le parti communiste. En 2021, c’est la branche maternelle de la famille qui se place au premier plan. De ce côté-là, un personnage particulièrement important a été le grand-père, auquel sa petite-fille a dédié le livre « Bunicul meu fără mormânt. Gheorghe Ene-Filipescu/Mon grand-père sans tombe. Gheorghe Ene-Filipescu ».

    Né dans une famille de paysans en 1884, Gheorghe
    Ene-Filipescu fut un enfant illettré, qui partit pieds nus de son Olténie
    natale à Bucarest, où il devint apprenti cordonnier. Des années plus tard, il
    allait ouvrir un atelier de chaussures de luxe sur Calea Victoriei (l’avenue de
    la Victoire), la principale artère de la capitale. Son talent et ses qualités
    professionnelles furent récompensés par un prix reçu à Barcelone, en 1929, et
    reconnus également dans son propre pays,où il devint le président du Syndicat
    professionnel des maîtres cordonniers de Roumanie, ainsi que député social-démocrate. L’écrivain
    et essayiste Horia Roman Patapievici esquisse le portrait d’un homme qui a
    réussi à gravir l’échelle sociale grâce à son travail et à son talent. Il y a une phrase qui rend l’essentiel du savoir-faire de cet ouvrier exceptionnel, une phrase écrite dans le Livre d’or de son atelier de cordonnerie, sur Calea Victoriei: s dans la Roumanie de l’entre-deux-guerres. C’est la vie d’un homme qui part du niveau social le plus bas pour arriver là où nous pouvons reconnaître l’excellence et la décence. Nous pouvons reconnaître l’accomplissement personnel dans une société qui lui avait permis de commencer à la base et de se hisser à l’élite. Nous devrions réfléchir au fait que l’élite était composée de gens qui pouvaient commencer en bas de l’échelle. Comme c’est d’ailleurs le cas de Gheorghe Ene Filipescu. C’est l’histoire d’un homme qui illustre ce qui nous plaît, ce qui nous attire, ce qui continue de fasciner dans la Roumanie de cette époque-là, un pays où il existait un équilibre entre le bien et le mal et où la liberté rendait possible l’expression de la beauté, même si le mal existait, bien évidemment., a-t-il expliqué.

    Gheorghe Ene Filipescu s’est appuyé sur son expérience de vie et il a voulu aider les autres à travers l’implication politique, un aspect de sa biographie développé par l’écrivain Horia Roman Patapievici. : J’avais un préjugé négatif lié au fait que Gheorghe Ene Filipescu avait été social-démocrate et qu’il avait apprécié le mot socialisme. Et je veux dire que Gheorghe Filipescu m’a aidé à comprendre la manière dont on peut regarder et vivre le socialisme, pour que ce qui se trouve au bout du chemin – et, de mon point de vue, il s’agit presque toujours de manque de libertés, de misère et finalement de terreur – se présente sous une lumière différente. Il est un homme humble, qui, très jeune déjà, avait épousé la cause socialiste. Il y a deux textes qu’il avait dictés à sa fille, Cornelia Pillat, la mère de Monica Pillat. L’un date de l’été 1936. Il s’intitule « Un glas din popor către oamenii superiori/Une voix du peuple parle aux hommes supérieurs » et il a été publié dans une plaquette en 1938. L’autre texte est son discours « Constatări asupra meseriilor/Remarques sur les métiers » prononcé au Parlement. Je voudrais vous dire à quoi ressemblait le socialisme de Gheorghe Filipescu, bien qu’il fût assassiné par les socialistes, pas par les siens, mais par ces socialistes qui revendiquent un principe du même paquet d’idées. Quel est donc le socialisme de Gheorghe Ene Filipescu? Eh bien, son socialisme est fait d’accès à la prospérité par le travail, de liberté pour les métiers, de possibilité pour les ouvriers et les artisans d’obtenir un rôle social, à travers la propriété et le profit. Gheorghe Filipescu rejette clairement la privation de liberté et le contrôle des esprits. Cette condamnation apparait explicitement dans sa plaquette de 1938. Le socialisme de Filipescu est un socialisme du maître ouvrier, de la liberté du métier, de la supériorité portée par le travail. La plaquette de 1938 s’adresse aux gens supérieurs, dont elle donne la définition. L’être supérieur accroît par ses propres mains ce qu’il a reçu.


    Son adhésion à la cause socialiste n’a pas empêché les communistes, arrivés au pouvoir après 1947, de jeter Gheorghe Ene Filipescu en prison, dans le cadre des épurations menées dans les institutions du pays. Horia Roman Patapievici revient au micro : Il a été arrêté en 1949, alors qu’il souffrait de tuberculose pulmonaire et de diabète. Donc, cet homme a été incarcéré et soumis à un régime d’extermination. Là, je cite Monica Pillat: « Deux jours après l’incarcération de mon grand-père à Târgu Ocna, le 19 février 1952, le commandant Al. Roșianu dispose l’ouverture d’un dossier d’action informative sur le criminel politique détenu Filipescu Ene, afin d’établir « son comportement et ses manifestations politiques durant sa détention dans votre pénitentiaire car, lors du procès du 16 janvier 1952, au Tribunal militaire Bucarest, il a eu une attitude hostile envers l’Union soviétique et notre régime démocratique, affirmant ouvertement qu’il n’était pas d’accord avec la politique appliquée par notre régime dans la République populaire roumaine. » Au tribunal, lorsqu’il a été autorisé à s’exprimer, il n’a pas demandé pardon. Il a dressé un réquisitoire contre ses accusateurs, sans clamer son innocence, mais en affirmant que les autres étaient dans le faux. Et ça c’est quelque chose d’impressionnant: cet homme jeté en prison s’est montré parfaitement digne, égal à soi-même et aux idées qu’il avait soutenues librement. Des idées qu’il a également affirmées durant son emprisonnement.

    Au tribunal, lorsqu’il a été autorisé à s’exprimer, il n’a pas demandé pardon. Il a dressé un réquisitoire contre ses accusateurs, sans clamer son innocence, mais en affirmant que les autres étaient dans le faux. Et ça c’est quelque chose d’impressionnant: cet homme jeté en prison s’est montré parfaitement digne, égal à soi-même et aux idées qu’il avait soutenues librement. Des idées qu’il a également affirmées durant son emprisonnement.

    Gheorghe Ene Filipescu mourut en détention, en 1952, et son corps fut jeté dans une fosse commune à Târgu Ocna. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • L’écrivain Radu Tudoran

    L’écrivain Radu Tudoran

    Le 8 mars
    1910, voyait le jour dans la commune de Blejoi, dans le département de Prahova,
    l’écrivain Radu Tudoran, l’auteur de « Toate pânzele sus »
    (« Larguez les amarres ! »), le roman d’aventures le plus aimé
    et le plus lu de la littérature roumaine. Un succès tel, qu’il a poussé dans
    l’ombre toutes les autres créations de Radu Tudoran, malgré leur valeur incontestable.
    En même temps, l’écrivain s’est toujours tenu à l’écart des tentations de
    propagande de la littérature contrôlée par le communisme, menant une existence modeste
    qui contraste avec la notoriété de son roman. Chose surprenante, le livre,
    dépourvu de toute référence idéologique, a été publié à l’époque où le
    socialisme réaliste régnait sans partage sur la culture roumaine.

    Son auteur
    s’est frayé un chemin neutre, à l’écart de toute influence, y compris celle de
    son frère Geo Bogza, un poète remarqué de l’avant-garde et auteur de reportages
    littéraires, qui s’est retrouvé, à un moment donné, parmi les bénéficiaires du
    système communiste. Le critique et historien littéraire Paul Cernat ajoute
    d’autres détails biographiques de Radu Tudoran. Il est né dans la
    famille d’un marin, d’un entrepreneur maritime. Il a été le benjamin de la
    famille. Radu Tudoran, de son vrai nom Nicolae Bogza, a choisi une profession
    en lien avec celle de son père : il a été officier de marine. Du point de
    vue de l’affiliation politique, il ne s’est rapproché ni de la gauche radicale,
    qui avait séduit son frère Geo Bogza, ni de la droite radicale, préférée
    pendant un certain temps par ses autres frères, Alexandru et Ovidiu Bogza, eux
    aussi auteurs de livres. Sa sœur, Elena, a également écrit de la littérature. C’était
    une famille d’auteurs littéraires.



    La
    passion d’écrire et celle de voyager, notamment en mer, n’ont jamais quitté
    Radu Tudoran, dont le début littéraire remonte à 1939, l’année du déclenchement
    de la deuxième guerre mondiale. Paul Cernat raconte : Son premier livre a été
    un recueil de reportages sur l’Allemagne nazie, qui a réussi à s’attirer les
    critiques de toutes les couleurs politiques, étant jugé trop neutre. Dans les
    années de guerre qui ont suivi, il a collaboré en tant qu’officier avec la
    presse officielle et il a même été correspondant de guerre, pendant un certain temps, dans la
    région de Bugeac, dans le sud de la Bessarabie. C’est là qu’il a trouvé le
    sujet de son roman « Un port la răsărit/Un port à l’est », un des
    meilleurs de Radu Tudoran, un livre superbe, qui se lit facilement encore
    aujourd’hui. Il avait déjà publié à l’époque un volume de nouvelles sous le
    titre « Orașul cu fete sărace/La ville des filles pauvres . (…) En
    1943, il sort un autre volume très intéressant, « Anotimpuri/Saisons »,
    qui le consacre en tant qu’auteur néoromantique et d’inspiration sentimentale
    dans le meilleur sens du mot. En 1945, Radu Tudoran publie un roman social,
    « Flăcări/Flammes », inspiré par le monde de l’industrie pétrolière,
    que l’écrivain connaissait bien, puisqu’il est né dans la zone des raffineries
    près de la ville de Ploiești.



    Cependant,
    Radu Tudoran n’a pas pu accepter l’installation du communisme en Roumanie et il
    a essayé de fuir le pays à bord d’une goélette improvisée, au début des années
    1950. Sa tentative a bien-sûr échoué et la plupart des membres de l’équipage ont
    été arrêtés par les autorités, à l’exception de Radu Tudoran, grâce à
    l’intervention de son frère Geo Bogza, politiquement bien placé. Mais
    l’aventure avortée ne sera pas sans suites littéraires, puisque le roman
    « Toate pânzele sus/Larguez les amarres », mettant en scène une
    goélette et son équipage composé d’aventuriers, sort en 1954. L’action se
    déroule à travers le monde, depuis le port danubien cosmopolite de Sulina, de
    la fin du XIXe siècle, aux bouches du Danube, jusqu’en Amérique du Sud. Le
    critique littéraire Paul Cernat explique comment ce livre a réussi à éviter la
    censure draconienne de ces temps-là. J’ai deux explications. La
    première est celle de l’aide offerte par son frère, Geo Bogza. La seconde est
    celle du retrait dans une zone plus épargnée par l’idéologie, même si là aussi
    il y a avait une forte ingérence. Il était pourtant plus facile d’écrire un
    livre d’aventures dont l’action se déroulait au XIXe siècle que de se pencher
    sur des époques plus récentes. Ce refuge, donc, dans l’histoire et dans la
    fiction d’aventures pour les enfants et les jeunes a effectivement sauvé Radu
    Tudoran. Après la période stalinienne, quand il a payé au régime communiste un
    tribut bien plus modeste que d’autres écrivains, en publiant par exemple le roman
    à portée plus sociale « Dunărea revărsată/Le Danube qui déborde », Radu
    Tudoran a beaucoup voyagé. Il a aussi écrit des livres inspirés de ses voyages.
    Il aimait voyager, c’était quelqu’un de très agréable, un séducteur même. Après
    1961, année de la publication de « Dunărea revărsată », il a écrit
    pas mal de littérature jeunesse, mélange de littérature fantastique et de
    voyage, d’une très bonne qualité. Durant les deux dernières décennies de sa
    vie, il a également travaillé sur un projet épique très fourni, malheureusement
    trop peu commenté. Il s’agit du cycle de sept romans « Sfârșit de mileniu/Fin
    de millénaire », parus entre 1978 et 1994 et dont le dernier était posthume ;
    une fresque historique du XXe siècle
    .


    Une
    fresque historique et sociale que Radu Tudoran a eu la chance de voir complétée
    par la chute du régime communiste, car l’écrivain s’est éteint en 1992. Aujourd’hui,
    « Toate pânzele sus/Larguez les amarres » connait une nouvelle
    édition, en attendant que ses autres romans soient eux-aussi republiés, car ils
    méritent d’être découverts par les générations de lecteurs actuelles. (Trad.
    Ileana Ţăroi)



  • La censure, ses formes et son histoire (II)

    La censure, ses formes et son histoire (II)

    Cette semaine, suite de notre dicussion sur la censure avec notre invité Jean-Yves Mollier, historien et professeur émérite à l’Université de Versailles. Après nous être penchés sur les formes anciennes de censure, nous allons analyser ses formes plus actuelles, plus douces et insidieuses qui peuvent venir de différentes formes de pouvoir : des forces économiques à la société civile.



  • 28.02.2022

    28.02.2022

    Situation en Ukraine – Kiev exige un cessez-le-feu – La délégation ukrainienne est arrivée sur le site des négociations prévues avec la Russie a la frontière entre l’Ukraine et le Bélarus, pour exiger un cessez-le-feu immédiat et le retrait des troupes russes, a annoncé la présidence ukrainienne, annonce l’AFP. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui ne participe pas à ces pourparlers, a appelé les soldats russes a déposer les armes. De son côté, Moscou a dit vouloir trouver un accord avec Kiev qui soit dans l’intérêt des deux parties. Le président ukrainien a exhorté l’Union européenne à intégrer sans délai son pays. . La Russie et l’Ukraine déroulent ce lundi des négociations de paix au Belarus, ont annoncé des sources officielles des deux Etats, cités par les médias internationaux. Le président ukrainien Volodimir Zelenski a précisé que son régime était prêt à négocier, pour ne pas être accusé de n’avoir pas tenté d’arrêter la guerre si cela était toujours possible. Reuters rappelle que l’isolement politique et économique de la Russie s’était aggravé lundi. Parallèlement, les forces russes s’étaient confrontées à une résistance farouche dans la Capitale, Kiev et dans d’autres villes ukrainiennes dans le cadre de la plus grande offensive contre un Etat européen depuis la Seconde guerre mondiale.

    Ukraine – aides – Le président ukrainien, Volodimir Zelenski, a remercié à la Roumanie pour l’appui accordé à l’Ukraine et pour la contribution significative aux capacités défensives de son pays. Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, il a remercié à son homologue de Bucarest, Klaus Iohannis, pour l’appui à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne. Le plénum du Parlement roumain adoptera lundi une déclaration condamnant l’agression de la Fédération de la Russie contre l’Ukraine. Par ailleurs la Commissaire européenne Ylva Johansson, en charge des Affaires intérieures, a remercié aux autorités roumaines et aux citoyens pour la manière dont ils ont aidé les réfugiés d’Ukraine. « Faisant preuve de solidarité, nous montrons que nous partageons d’autres valeurs que Vladimir Poutine et mettons en pratique ces valeurs. » a-t-elle déclaré à la fin de sa visite dans le camp de réfugiés de Siret, dans le nord-est, à la frontière avec l’Ukraine. Ylva Johansson a annoncé que la Commission européenne mettra en place une plate-forme de solidarité pour aider le peuple ukrainien et pour appuyer les actions humanitaires des Etats de leur voisinage proche. A Bucarest, elle est reçue par le président roumain, Klaus Iohannis et par le premier ministre Nicolae Ciuca et rencontrera le ministre de l’intérieur Lucian Bode. Des dizaines de milliers de ressortissants ukrainiens sont arrivés en Roumanie. Les Roumains aident les personnes d’Ukraine obligées à abandonner leurs maisons, afin d’échapper à la guerre. Plusieurs campagnes de donation ont été organisées à travers le pays et les bénévoles se mobilisent pour acheminer des aides dans les zones frontalières. Le ministère de la Défense a préparé ses 11 hôpitaux militaires pour assurer l’assistance médicale et les soins nécessaires aux militaires blessés en Ukraine.

    Ukraine – fausses infos – Plusieurs sources qui propagent en Roumanie de fausses nouvelles sur la crise ukrainienne seront bloquées, ont annoncé les autorités de Bucarest. Elles ont présenté une liste de sites, dont certains ont déjà été fermés, parmi lesquels figurent aussi Sputnik News.

    Covid en Roumanie – Le nombre de nouveaux cas de Covid est toujours à la baisse en Roumanie. 4 757 nouveaux cas d’infection en 24 heures et 61 décès des suites de la maladie, dont 4 antérieurs à cet intervalle ont été rapportés ce lundi en Roumanie. Le plus grand nombre de cas actifs de covid a été enregistré le 1er février, soit plus de 40 mille. A Bucarest, le taux d’incidence des infections est de 22 cas par mille habitants. Le nombre des malades en réanimation et de moins d’un millier. Les spécialistes en Santé publique ont rappelé que la vaccination était le moyen le plus efficace de prévenir des formes graves de Covid 19 et des décès.

    Energie – Le ministre roumain de l’énergie, Virgil Popescu participe lundi à la réunion extraordinaire du Conseil Energie à Bruxelles, pour partir ensuite pour l’Azerbaïdjan pour des négociations visant à diversifier les sources d’approvisionnement en gaz du pays. La réunion à Bruxelles se déroule à l’initiative du ministre roumain et de ses homologues de Bulgarie et de Grèce.

    Météo – Une alerte code orange aux chutes de neige et aux tempêtes de neige est valable aujourd’hui jusqu’à demain matin dans deux départements du sud-est de la Roumanie. Des chutes de neige importantes sont attendues et une couche épaisse de neige se formera. La vitesse du vent ira jusqu’à 70 km à l’heure, et sera même plus importante sur la côte et dans le delta. Il neige aussi sur le centre et à Bucarest. Les maximas vont de 0 à 8 degrés.

  • Débats sur la politique énergétique roumaine

    Débats sur la politique énergétique roumaine

    Le gouvernement de Bucarest a examiné lundi, lors d’une réunion informelle, les opportunités de financement supérieures à 16 milliards d’euros dont la Roumanie pourrait bénéficier d’ici 2030, afin de développer son secteur de l’énergie dans la transition vers une économie respectueuse de l’environnement et de lutte contre les effets du changement climatique. Prévus dans le cadre du Plan national de relance et de résilience, convenus en 2021 avec Bruxelles, et du Fonds de modernisation, les investissements – dans des domaines tels que les énergies renouvelables, la substitution du charbon, l’énergie nucléaire, la cogénération ou le biocarburant – pourraient transformer l’infrastructure énergétique de la Roumanie de manière radicale. Par conséquent, le premier ministre Nicolae Ciucă a demandé que la priorité soit accordée aux capacités roumaines de production des composants nécessaires aux projets de production d’énergie à partir de sources renouvelables. Une approche qui générerait des avantages économiques ainsi que la création de nouveaux emplois dans les domaines technologiques d’avenir.



    D’ici 2030, le gouvernement roumain veut garantir l’accès à l’électricité et à la chaleur pour tous les consommateurs, protéger le consommateur vulnérable et réduire la pauvreté énergétique, produire de l’énergie propre ou moderniser la capacité institutionnelle de régulation. Il est également important, dans la vision de Bucarest, d’améliorer la qualité de l’enseignement en matière d’énergie et la formation continue des ressources humaines qualifiées. Enfin, la Roumanie souhaite accroître son apport énergétique sur les marchés régionaux et européens et devenir un fournisseur régional de sécurité énergétique. Les mesures concrètes envisagées comprennent l’augmentation de la capacité installée de centrales éoliennes et photovoltaïques ainsi que le nombre de prosommateurs. Il vise également à développer un programme à moyen et à long terme ainsi qu’à moderniser les entreprises énergétiques Oltenia et Hunedoara, investissements des compagnies nationales Hidroelectrica et Romgaz. Ce sont l’efficience énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou encore la recherche et l’innovation qui sont visées.



    Côté chiffres, la Roumanie s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de près de 44 % d’ici 2030 par rapport à 2005 et à accroître de plus de 30 % la part globale des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie. Ces engagements constituent ses efforts pour aider à atteindre les objectifs climatiques fixés au niveau de l’Union européenne : réduire d’au moins 55 % les émissions de gaz à effet de serre et une part d’énergies renouvelables accrue de 32 %.


    (Trad. : Ligia)

  • Synthèse des principaux événements nationaux en 2021

    Synthèse des principaux événements nationaux en 2021

    Sous le spectre de la pandémie

    Le spectre de la pandémie de coronavirus a plané pour la deuxième année de suite sur la Roumanie. Frappés de plein fouet par plusieurs vagues pandémiques, les Roumains se sont vu contraints à respecter les restrictions sanitaires en place, tantôt durcies, tantôt adoucies, selon les chiffres de contamination. Le faible pourcentage de Roumains vaccinés a poussé les autorités locales à adopter des mesures censées entraver les libertés et les droits des non vaccinés. A la fin d’un été plutôt proche de la normalité, l’automne et la rentrée scolaire ont entraîné une explosion des cas de contamination. La quatrième vague pandémique a frappé la Roumanie avec une force sans précédent. La période la plus sombre a été enregistrée à la mi-octobre quand les hôpitaux ont été mis à genoux par le nombre de malades, tandis que les unités de soin intensifs ont affiché complet plusieurs semaines durant. Face à cette situation dramatique, la Roumanie a cherché du soutien international. La situation s’est avérée encore plus délicate après que des incendies se sont déclarés dans plusieurs hôpitaux roumains, en provoquant la mort des dizaines de personnes. Après un premier incendie en novembre 2020, à Piatra Neamt, deux autres ont eu lieu en 2021, à l’Institut des Maladies contagieuses Matei Bals de Bucarest et à l’Hôpital des Maladies Infectieuses de Constanta. Une situation dramatique qui a poussé le président roumain, Klaus Iohannis, à affirmé que « l’Etat roumain a échoué dans sa mission fondamentale de protéger ses citoyens ». Heureusement, la situation épidémiologique s’est améliorée vers la fin de l’année et la Roumanie s’est retrouvée en décembre, en vert, un cas singulier en Europe.

    Des crises politiques à la chaîne

    La deuxième année de crise sanitaire s’est accompagnée, en Roumanie, d’une crise politique. Le pays a eu pas moins de quatre ministres de la Santé – deux issus de l’USR, un de l’UDMR et le dernier, membre du PSD. Les tourments sur la scène politique roumaine ont commencé en avril dernier au moment où le premier ministre de l’époque, le libéral Florin Cîtu a renvoyé de la tête du Ministère de la Santé Vlad Voiculescu, membre de l’USR. Quelques mois plus tard, le 1 septembre, Florin Cîtu destitue aussi le ministre de la Justice, Stelian Ion, issu également des structures de l’USR. Cette décision allait provoquer une crise politique qui a perduré trois mois durant. En colère, les ministres de l’USR ont démissionné et ont voté en octobre, une motion de censure contre Florin Cîtu, initiée par l’opposition sociale- démocrate. Deux tentatives de former un nouveau gouvernement, d’abord minoritaire et ensuite de coalition, ont échoué. Finalement, la classe politique de Roumanie a fait un compromis que personne ne croyait possible : un gouvernement de coalition entre le PSD et le PNL, avec la participation de l’UDMR, dirigé par l’ancien général en réserve, le libéral Nicolae Ciuca. L’ancien premier ministre, Florin Cîtu s’est vu obliger de se contenter de la direction du Sénat et du PNL à la tête duquel il a remplacé Ludovic Orban qui déçu, a décidé de mettre en place sa propre formation politique. Quant à l’USR, c’est l’ancien commissaire européen Dacian Ciolos qui a remporté les dernières élections pour le fauteuil présidentiel de cette formation.

    Problèmes économiques et crise énergétique

    La Roumanie a été l’un des pays les plus touchés par la flambée des tarifs énergétiques. La situation a empiré après la libéralisation à partir du 1 janvier 2021 du marché de l’énergie. Faute d’une stratégie de communication cohérente, les Roumains se sont retrouvés piégés. Au bout de six mois de dérive, les consommateurs et le marché ont commencé petit à petit à reprendre haleine. Malheureusement, le calme n’a pas perduré, car depuis l’été dernier, les tarifs de l’électricité ont explosé. Du coup, le gouvernement de Bucarest a décidé par ordonnance d’urgence d’un plafonnement du prix du KW pour les ménages et d’un remboursement d’une partie du montant des factures électriques. La flambée des prix a provoqué la hausse de l’inflation dont le taux est monté en octobre dernier à 7,9%, tandis que les salaires n’ont pas bougé. Quant à la croissance économique, elle devrait se monter à 7% en 2021 après la contraction de 3,7% soufferte en 2020 en raison de la pandémie. Approuvé en automne, par Bruxelles, le Plan national de relance et de résilience pourrait constituer une bouée de sauvetage pour la Roumanie. Le pays devrait toucher d’ici 2026 quelques 29 milliards d’euros sous forme de subventions et de prêts censés lui permettre la continuation de ses réformes et de ses investissements.

    La culture roumaine dans le pays et dans le monde

    En 2021, la Roumanie a accueilli la 25ème édition du Festival international de musique George Enescu. 3500 artistes de Roumanie et d’ailleurs et 32 orchestres de 14 pays se sont produits tout le mois de septembre, sur différentes scènes à travers le pays. L’année qui touche à sa fin a été également marquée par des succès remportés par le cinéma roumain. Ainsi, le réalisateur Radu Jude s’est vu remettre l’Ours d’Or du meilleur film pour son long-métrage « Loony Porn », lors de la Berlinale, tandis que le film « Affaire collective » du réalisateur Alexandru Nanau a été nominé deux fois aux Oscars dans la catégorie du meilleur documentaire et du meilleur film étranger.

    Moins de sport en 2021

    Dans le courant de l’année 2021, le stade Arena National de Bucarest a accueilli quatre matchs dont trois disputés par les équipes de la Poule C et un figurant au tableau des huitièmes de final du Tournoi final du Championnat d’Europe de football. Une compétition à laquelle la Roumanie n’a pas participé. Coup de malchance aussi pour les participants roumains à la 32ème édition des JO du Japon où la Roumanie s’est classée en 46ème position, avec dans son palmarès 4 médailles seulement. Plusieurs vedettes du sport roumain ont également décidé de mettre fin à leur carrière en 2021. Ana-Maria Popescu, sacrée meilleure escrimeuse du monde en 2021 a annoncé son retrait de la vie sportive après deux décennies. Même décision pour le tennisman Horia Tecau et pour les gymnastes Marian Drăgulescu et Larisa Iordache.

    Ils nous ont quittés

    A la fin, une pensée pour tous ceux ayant quitté ce monde dans le courant de cette année. Et on pense notamment aux grands comédiens roumains Ion Dichiseanu et Ion Caramitru, directeur du Théâtre national de Bucarest et président de l’Union Théâtrale de Roumanie, à la romancière et scénariste Ileana Vulpescu, au pluri-champion olympique, le canoteur Ivan Patzaichin, à l’historien Dan Berindei, au metteur en scène Dan Puican, personnalité marquante de la radio publique, aux interprètes de musique folk Doru Stanculescu et Victor Socaciu ou encore au chanteur de musique traditionnelle Benone Sinulescu. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 26.11.2021

    26.11.2021

    Politique – Le gouvernement de coalition de Bucarest dirigé par le libéral Nicolae Ciuca et installé jeudi se réunit à nouveau aujourd’hui. A son agenda figure un collectif budgétaire, classé urgent afin d’éviter des retards dans le paiement des pensions de retraite et des salaires dans le secteur public le mois prochain. Les bénéficiaires de montants considérables sont les ministères des Finances, de la Santé et du Travail, alors que les portefeuilles qui se verront dépourvues de certains fonds sont l’agriculture et les transports. Selon les chiffres officiels, le déficit budgétaire devrait progresser de près d’un milliard d’euros, mais la cible demeure inchangée, d’un peu plus de 7% du PIB. Jeudi, dans le cadre de la première réunion gouvernementale, l’exécutif a adopté un décret d’urgence relatif à la réorganisation du gouvernement parce que le nouveau cabinet contient deux ministères en plus par rapport à celui précédent. Aux termes de l’acte normatif, c’est le premier ministre qui décide des attributions des deux vice-premier ministres provenant des alliés du PNL, à savoir Sorin Grindeanu du PSD et Kelemen Hunor de l’UDMR.

    Ecoles – Les écoles de Roumanie commencent à recevoir des kits de dépistage non-invasif de l’infection au coronavirus. La première tranche de tests salivaires a été distribué jeudi – a annoncé le ministre roumain de l’Education nationale, Sorin Câmpeanu. Il s’agit de six millions et demi de tests. Il a précisé que là où les enseignants sont disponibles et l’infrastructure est adaptée, les échantillons seront prélevés dans les écoles. Dans le cas des élèves des écoles qui ne prélèvent pas des échantillons, l’opération de dépistage se fera à domicile sous la supervision des parents, des tuteurs légaux et d’autres adultes. Le dépistage rapide de l’infection parmi les écoliers de maternelle et les élèves devrait commencer la semaine prochaine. Les tests seront effectués deux fois par semaine, tous les lundis et jeudis, aux enfants qui se rendent aux cours. 1.958 nouveaux cas de COVID-19 ont été enregistrés durant les dernières 24 heures et 160 décès dont 45 antérieurs à cet intervalle, a fait savoir vendredi le Groupe de Communication Stratégique. L’Institut national de santé publique a annoncé que plus de 70% des cas d’infection rapportés durant cette semaine ont été enregistrés parmi des personnes non-vaccinées. Depuis le début de la campagne de vaccination, près de 7,7 millions de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid 19.

    Faux – Plusieurs personnes ont été arrêtées en Roumanie dans un dossier des faux certificats de vaccination anti-covid délivrés par un centre de vaccination installé au point de passage de la frontière de Petea dans le nord-ouest. Une aide-soignante et deux autres personnes ont été placées en garde à vue. Ces personnes auraient agi en tant qu’intermédiaires entre les demandeurs de faux certificats et le personnel du centre qui a émis proprement en fait les documents et qui ont déjà été mis en accusation la semaine dernière. Les intermédiaires identifiaient des personnes qui souhaiter obtenir des certificats de vaccination sans se faire vacciner et demandaient et recevaient des sommes d’argent allant de 250 à 300 euros. L’argent était partagé avec le personnel du centre de vaccination. De septembre à novembre, le centre de vaccination de Petea a vacciné près de 5 500 personnes, dont 3 500 sont soupçonnées de ne pas avoir vraiment fait le vaccin contre la Covid 19.

    Billet de banque – La banque centrale roumaine lancera à l’occasion de la fête nationale de Roumanie un billet de banque d’une valeur nominale de 20 lei, soit quelque quatre euros. C’est le premier billet de banque roumain à présenter une personnalité féminine : Ecaterina Teodoroiu, héroïne de la première guerre mondiale, sous-lieutenant tombé sur le champ d’honneur dans les combats contre les troupes allemandes à l’âge de 23 ans. Selon la banque centrale roumaine, l’institution répond ainsi à l’intérêt publique légitime, largement soutenu par la société de soutenir la consolidation de l’égalité de genre et du rôle majeur des personnalités féminines dans l’histoire et la société roumaines. La nouvelle coupure est imprimée tout comme les autres billets de banque roumains sur un support en plastique et la couleur prédominante est le vert-olive.

    Nage – Le nageur roumain David Popovici s’est vu décerner le prix Piotr Nurowski 2021, après avoir été voté meilleur jeune sportif du continent aux sports olympiques d’été à l’Assemblée générale des Comités olympiques européens de Samorin en Slovaquie. A 17 ans, Popovici a remporté en 2021 une médaille d’or aux Championnats européens des séniors en bassin court (25 mètres) trois médailles d’or aux Championnats européens de juniors, a établi deux records du monde des juniors et s’est classé 4e aux JO de Tokyo.

  • 20.11.2021 (mise à jour)

    20.11.2021 (mise à jour)

    Politique – Le président roumain, Klaus Iohannis a invité lundi les partis parlementaires à des consultations en vue de désigner un candidat aux fonctions de premier ministre a annoncé l’administration présidentielle. Le PSD et le PNL, les formations qui disposent du plus grand nombre d’élus nationaux, ainsi que l’UDMR promettent de se rendre ensemble aux négociations, après avoir convenu de constituer un nouveau gouvernement, dirigé par le libéral Nicolae Ciuca. Les trois partis ne se sont pas mis d’accord sur le programme de gouvernance, ni sur la répartition des portefeuilles. Après ces trois partis, l’USR l’ancien partenaire dans le gouvernement du libéral Florin Cîtu destitué par motion de censure se rendra aussi aux négociations, suivie par l’AUR, de l’opposition nationaliste et par le groupe des minorités nationales autres que celle magyare. Le général à la retraite Nicolae Ciuca a été désigné par le président Iohannis à constituer un gouvernement mais il a déposé son mandat parce qu’il était clair que l’équipe minoritaire PNL – UDMR n’allait pas recevoir le vote d’investiture. Auparavant, un gouvernement monocolore constitué par l’USR et proposé par le leader du parti, Dacian Ciolos a été rejeté par les sénateurs et députés roumains. S’il sera investi, M Ciuca deviendra le premier ancien militaire à diriger un gouvernement dans la Roumanie post-communiste.

    Moldova – La présidente de la République de Moldova, la pro-occidentale Maia Sandu entame mardi une visite officielle en Roumanie voisine à l’invitation de son homologue Klaus Iohannis. C’est la première visite en Roumanie après les élections parlementaires anticipées du 11 juillet, remportées catégoriquement par le parti présidentiel Action et Solidarité PAS, et se déroule dans le contexte des 30 années écoulées depuis le début des relations diplomatiques bilatérales et de l’indépendance du pays en 1991. La visite constitue une excellente occasion de reconfirmer la relation spéciale, privilégiée de partenariat stratégique visant l’intégration européenne de la République de Moldova, reposant sur une communauté de langue, culture et d’histoire.

    Restrictions – Les restrictions anti-covid entrent en vigueur dans plusieurs Etats Européens. A partir d’aujourd’hui en Hongrie le port du masque est à nouveau obligatoire dans les espaces fermés, à savoir magasins, centres commerciaux, bureaux de poste, théâtres, cinémas, musées et événements sportifs. Le personnel des salles de sport, des piscines, des hôtels et des restaurants est obligé à porter le masque de protection à tout moment. Un confinement a également été imposé en Autriche et la population peut sortir des maisons uniquement pour faire des achats essentiels, pour acheter de la nourriture ou des médicaments, pour se rendre au travail ou chez le médecin. Les restaurants et la majorité des magasins seront fermés et les parents sont priés à ne pas envoyer leurs enfants à l’école si possible. Ce qui plus est, à partir du mois de février, la vaccination anti-covid sera obligatoire en Autriche. En Belgique, de nouvelles restrictions sont en vigueur, alors que les employés sont appelés à faire du télétravail quatre jours par semaine. De nouvelles restrictions imposées aux personnes non-vaccinées entrent en vigueur en Slovaquie, en République Tchèque et en Grèce. Selon worldometers, plus de 257 millions de personnes ont été infectés au coronavirus. Plus de 5,1 millions sont décédés.

    Liste rouge – A Bucarest, le Comité national des situations d’urgence a mis à jour la liste des Etats et des territoires en fonction du taux d’incidence des cas de Covid 19. En zone rouge sont entrées entre autres l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, la Bulgarie et le Royaume Uni, Chypres, la Jordanie et le San Marin. L’Azerbaïdjan et le Brunei sont passés de rouge à jaune. Depuis la zone verte suite à la flambée du nombre de cas de coronavirus en zone jaune sont entrées la France, le Portugal, le Monaco, le Chili, le Liban et la Guyane. La Thailande, l’Iran, Aruba et Saint Kitts et Nevbis sont désormais en zone verte. La liste entrera en vigueur le 21 novembre.

    Métiers – La Roumanie a désormais 65 nouveaux métiers figurant sur la liste du Ministère du Travail. Parmi elles mentionnons celles de conseiller d’Etat, dégustateur à café, spécialiste numérisation, analystes testage logiciels ou bien consultant en sécurité cybernétique. Par ailleurs, 62 autres occupations ont été éliminées puisqu’elles ne se retrouvent plus sur le marché du travail. Cette liste sera mise à jour tous les 4 ans, en vertu d’analyses et de la demande des utilisateurs.

    Handball – Le club champion de Roumanie au handball féminin CSM Bucarest a battu samedi dans la soirée à domicile les Hongroises de FTC Rail Cargo Budapest, dans un nouveau match du Groupe A de la Ligue des Champions. Ce fut le dernier match de cette année des joueuses roumaines dans la principale compétition continentale. La Ligue des Champions devrait recommencer en 2022. Du 1er au 20 décembre l’Espagne accueillera le Championnat du monde 2021. La Roumanie fait partie du Groupe C et affrontera l’Iran le 3 décembre, le Kazakhstan le 5, la Norvège le 7.

    Météo – Temps doux avec des températures assez élevées en Roumanie. Quelques pluies sont possibles sur le nord alors que le vent sera plus fort en haute montagne notamment sur les Carpates Orientales. Les températures iront de – 1 à 6 degrés alors que les maxima iront de 7 à 14 degrés. Il fera beau aussi à Bucarest avec des maxima de 13 degrés.

  • 20.11.2021

    20.11.2021

    Coronavirus
    en Roumanie –
    Près de 2 700 nouveaux cas
    de Covid 19 et 214 décès des suites de la maladie dont 43 antérieurs à cette
    période ont été rapportés ce samedi à Bucarest. Les sections de soins intensifs
    sont toujours remplies même si le nombre de malades est à la baisse. Le taux d’incidence
    des cas de covid 19 est aujourd’hui à Bucarest de 4,05 cas par mille habitants
    en deux semaines, selon la Direction de santé publique. Le taux d’infection au
    virus SARS CoV 2 le plus élevé enregistré à Bucarest a été de 16,54 cas par
    mille habitants, ce 22 octobre. Le Comité national pour les Situations
    d’Urgence a validé la proposition du Ministère roumain de la Santé de permettre
    la reprise des cours en présentiel dans toutes les unités scolaires des
    localités affichant un taux de contamination en dessous de 3 cas pour mille
    habitants, quel que soit le taux de vaccination du personnel enseignant. Le
    même Comité a également approuvé une légère relaxation des restrictions
    sanitaires quant à l’organisation des événements. Si la situation sanitaire
    continue à s’améliorer, alors les fêtes d’hiver pourraient se dérouler sans
    trop de restrictions, affirme le chef du département des situations d’urgences,
    Rad Arafat. Côté vaccination, plus de 7 millions de personnes ont été entièrement
    vaccinées.




    Restrictions – Les restrictions anti-covid entrent en vigueur dans plusieurs Etats Européens. A partir d’aujourd’hui en Hongrie le port du masque est à nouveau obligatoire dans les espaces fermés, à savoir magasins, centres commerciaux, bureaux de poste, théâtres, cinémas, musées et événements sportifs. Le personnel des salles de sport, des piscines, des hôtels et des restaurants est obligé à porter le masque de protection à tout moment. Un confinement a également été imposé en Autriche et la population peut sortir des maisons uniquement pour faire des achats essentiels, pour acheter de la nourriture ou des médicaments, pour se rendre au travail ou chez le médecin. Les restaurants et la majorité des magasins seront fermés et les parents sont priés à ne pas envoyer leurs enfants à l’école si possible. Ce qui plus est, à partir du mois de février, la vaccination anti-covid sera obligatoire en Autriche. En Belgique, de nouvelles restrictions sont en vigueur, alors que les employés sont appelés à faire du télétravail quatre jours par semaine. De nouvelles restrictions imposées aux personnes non-vaccinées entrent en vigueur en Slovaquie, en République Tchèque et en Grèce. Selon worldometers, plus de 257 millions de personnes ont été infectés au coronavirus. Plus de 5,1 millions sont décédés.


    Liste
    rouge –
    A Bucarest, le Comité national des situations d’urgence a mis à jour la
    liste des Etats et des territoires en fonction du taux d’incidence des cas de
    Covid 19. En zone rouge sont entrées entre autres l’Allemagne, la Grèce, la
    Hongrie, la Bulgarie et le Royaume Uni, Chypres, la Jordanie et le San Marin. L’Azerbaïdjan
    et le Brunei sont passés de rouge à jaune. Depuis la zone verte suite à la flambée
    du nombre de cas de coronavirus en zone jaune sont entrées la France, le Portugal,
    le Monaco, le Chili, le Liban et la Guyane. La Thailande, l’Iran, Aruba et
    Saint Kitts et Nevbis sont désormais en zone verte. La liste entrera en vigueur
    le 21 novembre.

    Politique – Le PSD et le PNL, les partis politiques ayant le plus grand nombre d’élus nationaux poursuivent les négociations sur la structure et le programme du gouvernement qu’ils souhaitent constituer aux côtés de l’UDMR. A l’issue de deux semaines de négociations, les responsables des deux partis ont décidé de majorer les retraites, les salaires dans le secteur public et les allocations familiales. Le PNL a proposé à nouveau Nicolae Ciuca aux fonctions de premier ministre. Il a précisé que l’impact budgétaire des mesures mentionnées était de près de 3 milliards d’euros tout en assurant que le taux unique d’imposition serait maintenu et que les taxes ne seraient pas augmentées. Les sociaux-démocrates, proposent aux fonctions de premier ministre le leader du parti, Marcel Ciolacu. Le chef de l’Etat roumain a invité lundi les représentants des partis parlementaires à des consultations afin de désigner le candidat aux fonctions de premier ministre. Les trois formations ont décidé de former une majorité parlementaire et un nouveau gouvernement de coalition. Cela fait déjà un mois que le gouvernement roumain dirigé par le libéral Florin Cîtu a été destitué par motion de censure, initiée par les mêmes sociaux-démocrates avec lesquels le PNL souhaite désormais s’associer.

    Métiers
    La Roumanie a désormais 65 nouveaux métiers figurant sur la liste du
    Ministère du Travail. Parmi elles mentionnons celles de conseiller d’Etat, dégustateur à café, spécialiste numérisation,
    analystes testage logiciels ou bien consultant en sécurité cybernétique. Par
    ailleurs, 62 autres occupations ont été éliminées puisqu’elles ne se retrouvent
    plus sur le marché du travail. Cette liste sera mise à jour tous les 4 ans, en
    vertu d’analyses et de la demande des utilisateurs.

    Météo – Temps particulièrement doux pour cette période de l’année en Roumanie. Ciel variable, couvert sur l’ouest, le nord et le centre où quelques pluies sont possibles. Précipitations mixtes en haute montagne. Les maxima vont de 6 à 16 degrés.

  • 16.11.2021 (mise à jour)

    16.11.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – La tendance descendante de la pandémie se maintient en Roumanie. Mardi, les autorités ont rapporté 4 128 nouveaux cas d’infection au coronavirus dépistés en 24h sur plus de 55 000 tests effectués et 397 décès, dont 54 antérieurs à la période mentionnée. Bien que le nombre des cas soit à la baisse par rapport aux semaines précédentes, un peu plus de 14 000 malades de Covid sont hospitalisés en ce moment, dont 1 681 en soins intensifs. A Bucarest, le taux d’incidence a baissé à 5,34 cas par mille habitants. Par ailleurs, les tests de dépistage de l’infection au virus SARS CoV 2 non-invasifs, salivaires devraient arriver dans les écoles dans les jours à venir afin de commencer une vaste opération visant à tester des élèves et des enseignants. A l’heure où l’on parle, environ trois quarts des établissements scolaires de Roumanie organisent des cours en présentiel, vu qu’au moins 60 % de leur personnel est vacciné contre le coronavirus. Les restes font des cours en ligne. Pour ce qui est de la vaccination, l’intérêt de la population est toujours à la baisse après le pic du 27 octobre dernier, lorsque plus de 110 000 personnes ont reçu la première dose ou la dose unique. Jusqu’à présent, près de 7 millions de personnes sont complètement immunisées en Roumanie.

    Politique – Les négociations entre le Parti National Libéral, le Parti Social-Démocrate et l’Union démocrate magyare de Roumanie se sont poursuivis mardi à Bucarest en vue de mettre au point un programme de gouvernance commun. Le président libéral, qui est également premier ministre par intérim, Florin Cîtu a déclaré qu’un « pas important » avait été fait et que les pourparlers devraient se poursuivre mercredi. Les négociations se déroulent alors qu’après le départ de l’Union Sauvez la Roumanie en septembre du gouvernement, le cabinet minoritaire PNL-UDMR a été destitué par motion de censure déposée par le PSD et votée aussi par l’USR. Un des principaux problèmes est la nomination d’un candidat pour les fonctions de premier ministre. Pour cela, les leaders des trois partis envisagent même un mécanisme conformément auquel le fauteuil de premier ministre soit occupé alternativement par des représentants de chaque parti. Les libéraux accepteraient cette solution à condition qu’ils fassent la première proposition. Le PSD serait d’accord avec cette variante mais sans Florin Cîtu – affirment des sources des deux partis politiques. Le président du PNL affirme qu’un accord entre les deux partis devrait être scellé au plus vite et souligne que les libéraux avaient déjà fait certaines concessions.

    Ecole – L’éducation juridique et celle financière sont désormais des compétences obligatoires dans l’enseignement primaire et secondaire en Roumanie. Le président Klaus Iohannis a promulgué mardi un acte normatif visant à modifier la Loi de l’Education qui prévoit d’introduire ces deux matières dans le curriculum obligatoire. Selon le même document, les attributions des centres communautaires d’enseignement permanents au niveau local sont complétées par des programmes d’éducation financière et juridique. Pour le moment, ces deux matières seraient des matières optionnelles puisque c’est au ministère de l’éducation d’en décider.

    Armée – L’UE envisage de créer une force militaire commune allant jusqu’à 5 000 soldats jusqu’en 2025, afin d’intervenir dans une série de crises et sans reposer sur les Etats Unis, selon un projet de plan stratégique, fait savoir Reuters. « La capacité de déploiement rapide de l’UE » devrait être composée de forces terrestres, maritimes et aériennes. Deux décennies après un accord des leaders européens de constituer une force de 50 à 60 000 militaires, qui n’a jamais été mise en œuvre, le projet de stratégie du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell est l’effort le plus concrète pour créer une force militaire indépendante qui ne repose pas sur les actifs des Etats-Unis. Les 27 Etats ne devraient pas contribuer tous à la constitution de cette force, mais tout déploiement nécessiterait un consensus. Depuis 2007, l’UE maintient des groupes de combat de 1 500 militaires mais ils n’ont jamais été utilisés, malgré les efforts de les déployer au Tchad et en Libye.

    Météo – Temps doux malgré des températures assez basses en Roumanie. Les maxima devraient aller de 5 à 12 degrés. Ciel variable et peu de vent à Bucarest avec des maxima allant jusqu’à 9 degrés.

  • 13/11/2021

    13/11/2021

    Covid en Roumanie — Le nombre de nouveaux cas d’infection au coronavirus est en baisse continuelle en Roumanie. Aujourd’hui, un peu plus de 4 000 nouvelles contaminations ont été annoncées, mais aussi 323 décès, dont 19 antérieurs à la période de référence. A Bucarest, l’incidence des cas calculée sur 14 jours était, ce samedi, de 6,68 cas par mille habitants. Selon la Direction de santé publique, c’est le 22e jour de recul de l’infection au SARS-CoV-2 dans la capitale roumaine, où le taux d’incidence le plus élevé — 16,54 – a été enregistré le 22 octobre dernier.



    Politique — Les représentants du PNL, au pouvoir, du PSD, d’opposition, et de l’UDMR, l’actuel partenaire gouvernemental, ont négocié la majeure partie d’un futur programme de gouvernance, mais les discussions se poursuivent ce samedi. Elles visent à harmoniser les points de vue divergents en matière de justice, de finances et d’économie. Les sociaux-démocrates insistent pour la majoration du point de retraite, la hausse des salaires et l’octroi des allocations familiales conformément à la législation en vigueur. Ils soutiennent que l’imposition des grandes fortunes serait une solution pour accroître les recettes au budget de l’Etat. Les libéraux écartent l’introduction d’une surimposition et estiment que la lutte contre l’évasion fiscale devrait être la priorité. La suppression de la Section spéciale d’investigation des magistrats est également un thème en divergence. Le PSD exclut une telle mesure. Après les discussions sur le programme de gouvernance, les équipes devraient négocier la composition du nouveau cabinet. Rappelons-le, après le départ de l’USR du gouvernement, en septembre, le cabinet minoritaire PNL — UDMR a été destitué par motion de censure déposée par le PSD et votée aussi par l’USR. Jusqu’ici, deux tentatives de constitution de cabinets minoritaires ont échoué.



    Réélection — Le ministère roumain des Affaires étrangères salue la réélection du ministre par intérim Bogdan Aurescu en tant que membre de la Commission de droit international de l’ONU pour un second mandat, de 2023 à 2027. Selon un communiqué transmis aujourd’hui, le responsable de Bucarest a été réélu à cette dignité le 12 novembre, à New York, par l’Assemblée générale des NU. Le ministère des Affaires étrangères précise que durant son premier mandat, Bogdan Aurescu s’est investi de manière directe dans l’analyse d’un thème d’une importance particulière au niveau international. Il s’agit de la hausse du niveau des mers et des océans en rapport avec le droit international, un effet grave des changements climatiques. La Commission de droit international de l’ONU, créée en 1947, compte 34 membres qui sont des experts indépendants reconnus en droit international.



    Justice — La cheffe du Parquet européen, Laura Codruţa Kövesi, a perdu le procès qu’elle avait intenté au Conseil supérieur de la magistrature de Bucarest. La Haute Cour de cassation et de justice a tranché : Laura Codruţa Kövesi n’a plus le grade professionnel de procureur du Parquet général, mais de procureur de parquet près un tribunal de grande instance. L’arrêt est définitif. En 2018, la Section pour procureurs du CSM avait décidé de ne pas lui accorder le grade professionnel de procureur du Parquet général sans concours, alors que l’ancienne cheffe du Parquet national anticorruption le demandait seulement en vertu du fait qu’elle avait été procureur général de la Roumanie.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Jaqueline Cristian a essuyé une lourde défaite devant l’Américaine Alison Riske, par 2-6, 6-2, 7-5, vendredi soir, en finale du tournoi WTA 250 de Linz, en Autriche. La Roumaine (23 ans, 100e WTA, où elle a accédé en première dans le top 100), s’est inclinée dans la première finale WTA de sa carrière. Arrivée au dernier acte de la compétition après un départ comme heureuse perdante, Jaqueline Cristian a réussi une performance remarquable à Linz. Elle a eu de la chance. Ainsi, elle a accédé au tableau principal suite au retrait d’une autre Roumaine, Sorana Cîrstea, accidentée. Ensuite, dans les huitièmes de finale, elle a profité de l’abandon de la Suédoise Rebecca Peterson (accidentée elle aussi), et la demi-finale contre Simona Halep n’a plus eu lieu, car l’ancienne leader mondial s’est accidentée.



    Météo — En Roumanie, le ciel est variable, plus nuageux dans les zones de basse altitude, où le brouillard est présent. Le vent est faible à modéré. Les maximales iront de 8 à 15°. Nous avons 6 petits degrés à Bucarest et de la grisaille.