Tag: pollution

  • Eclatée aux Etats-Unis, l’affaire dieselgate touche l’Europe et le monde entier.

    Eclatée aux Etats-Unis, l’affaire dieselgate touche l’Europe et le monde entier.

    Le retentissant scandale généré par le géant allemand de l’automobile Volkswagen a provoqué un effet de domino. Après son début, vendredi dernier, aux Etats Unis, la Commission européenne a demandé vers la fin de cette semaine à tous les Etats membres de l’UE de faire leurs propres investigations afin d’identifier les véhicules dotées de moteurs diesel qui utilisent des mécanismes destinés à tromper les tests d’émissions polluantes.

    Le constructeur a avoué cette semaine avoir équipé quelque 11 millions de véhicules dans le monde d’un logiciel conçu pour tromper les contrôles anti-pollution et faire ainsi passer ses voitures pour plus vertes qu’elles ne l’étaient. Une cascade d’enquêtes et d’investigations ont été lancées depuis dans différents pays, et tout le secteur automobile est sous une étroite surveillance. L’Union européenne affiche une tolérance zéro en matière de fraude et d’application des normes communautaires de protection de l’environnement.

    C’est pourquoi la Commission a invité les autorités nationale à analyser les émissions polluantes des voitures Volkswagen vendues en Europe, afin de s’assurer que leur niveau étaient respecté. Dans les jours qui viennent, ce problème sera débattu en détail avec les autorités nationales responsables de l’homologation des véhicules. Jusqu’ici la Roumanie n’a reçu aucune demande de réaliser des tests supplémentaires sur les voitures VW, a déclaré jeudi pour la radio publique roumaine, Cristian Bucur, directeur technique du Registre automobile roumain. Il a expliqué comment le trucage des tests a été possible aux Etats Unis, mais aussi quelles sont les conditions pour effectuer des vérifications supplémentaires en Roumanie.

    Ecoutons Cristian Bucur : « De telles vérifications n’existeront pas pour l’instant. Elles seront effectuées uniquement à la demande des autorités compétentes d’Allemagne, celles qui avaient homologué ces voitures au début. Aux Etats-Unis, c’est le principe de l’auto-certification. Cela signifie qu’il suffit une déclaration du fabriquant que son produit respecte toutes les normes, y compris de pollution, et il obtient l’autorisation de commercialiser ses voitures sur ce marché. » a déclaré Cristian Bucur.

    Pour l’instant, même les représentants du groupe Volkswagen Roumanie ne peuvent pas préciser le nombre exact de voitures munies de systèmes pour tromper les tests d’émission polluante circulant à l’heure actuelle en Roumanie. D’ailleurs, les Roumains demeurent passionnés des voitures allemandes en général et surtout de celles du groupe Volkswagen. Selon les statistiques officielles, près de 700 mille véhicules de la marque allemande sont immatriculés en Roumanie et deux sur trois ont des moteurs diesel.

    L’année dernière les Roumains ont acheté plus de 6500 autos neuves et dix fois plus de voitures d’occasion de cette marque. D’ailleurs, la voiture d’occasion la plus vendue est la Volkswagen Golf diesel. Entre temps, en Allemagne, le scandale a fait trembler la scène politique et le milieu des affaires. Cette crise, la plus grave de l’histoire de 78 ans de la compagnie, pourrait devenir aussi le plus importante menace pour la principale économie européenne. Une menace peut-être plus sévère que la crise de la dette grecque ! (trad. Alex Diaconescu)

  • Protéger l’environnement  de Roumanie

    Protéger l’environnement de Roumanie

    La commissaire européenne aux Politiques régionales, Corina Creţu, a exprimé son inquiétude à l’égard du danger de destruction du paysage alpin par la création d’une nouvelle décharge publique au département de Suceava, dans le nord – est de la Roumanie. Cette déchetterie devrait s’étaler sur 4,4 hectares dans le voisinage d’un des plus beaux cols des montagnes roumaines, appelé Mestecăniş. Une fois terminée, elle devrait collecter toutes les ordures ménagères ramassées dans les montagnes de la région de Suceava.

    En apprenant la nouvelle, Corina Creţu a envoyé une lettre ouverte à la ministre roumaine de l’Environnement, des Eaux et des Forêts, Graţiela Gavrilescu, et au ministre des Fonds européens, Marius Nica. En voici un extrait: «Le paysage des Carpates est une des plus grandes richesses de la Roumanie et de l’Europe et je veux m’assurer que les fonds européens ne sont pas utilisés pour mettre en danger cette ressource inestimable», souligne Corina Creţu.

    Elle se joint ainsi à la population et aux médias de Roumanie qui tirent la sonnette d’alarme sur la construction de cette décharge écologique en tant que partie intégrante d’un projet plus ample de gestion des déchets dans le comté de Suceava. La commissaire européenne demande aux responsables roumains de vérifier si la construction respecte la législation en vigueur, rappelant que tout projet doit tenir compte de ses effets sur l’environnement.

    Par conséquent, les constructeurs sont tenus à consulter les autorités publiques, ainsi que les responsables locaux et nationaux en charge de l’environnement afin d’obtenir les autorisations et les accords nécessaires. Il faut également organiser des consultations publiques de la population, dès les premières étapes du projet. Dans sa lettre, Corina Cretu souligne toutefois qu’il s’agit d’un projet plus ambitieux, qui veut de jeter les bases d’un système solide de gestion intégrée des déchets au niveau du département de Suceava, soucieux des normes environnementales européennes en vigueur et des objectifs établis pour la Roumanie dans son Traité d’adhésion, au chapitre gestion des déchets.

    Par ailleurs, dans le sud-ouest de la Roumanie, au département de Hunedoara, plusieurs dizaines d’activistes venus des quatre coins du pays ont protesté ces jours-ci contre les déforestations à outrance et les exportations massives de bois. L’occasion également de dénoncer les constructions réalisées dans des aires naturelles protégées, dans les réserves et les parcs naturels ou dans leur voisinage immédiat, ainsi que la construction d’une micro centrale hydraulique sur la rivière Râul Alb, considérée comme une des dernières rivières de Roumanie qui n’a pas encore été affectée par l’intervention humaine directe.

    Cette manifestation a eu lieu une semaine après l’incident dans le Géoparc des Dinosaures ( aire protégée située dans le sud-ouest de la Roumanie), survenu entre les militants pour l’environnement et les représentants de la compagnie qui a démarré la construction de la centrale sur la rivière mentionnée. Suite à cet incident, les responsables sont en train d’examiner les permis de construire de la micro centrale hydraulique en question. (Trad. Valentina Beleavschi)

  • 27.11.2014

    27.11.2014

    PSD — La direction du Parti Social Démocrate(PSD) — au gouvernement — se réunit jeudi à Bucarest pour faire l’analyse des résultats obtenus aux présidentielles et pour discuter sa stratégie à l’avenir . Des voix du parti ont demandé des sanctions pour les coupables de l’échec des présidentielles et estiment Liviu Dragnea, responsable de la coordination de la campagne électorale, coupable et lui demandent de se retirer de la fonction de président exécutif. Le leader du PSD, le premier ministre Victor Ponta qui a perdu le scrutin présidentiel face au libéral Klaus Iohannis a invité au calme et a attiré l’attention de ceux qui expriment leurs opinions dans l’espace publique qu’ils risquent d’être suspendus du parti. Les sociaux-démocrates devraient aussi fixer jeudi la date du congrès suivant. Le président d’honneur du PSD, Ion Iliescu, et Liviu Dragnea veulent que celui-ci soit organisé au plus vite possible, jusqu’à la fin de l’année. Victor Ponta affirme, lui, que le PSD organisera son congrès au printemps prochain lorsqu’on va lancer également son nouveau projet politique.



    Salaire — Le gouvernement roumain a l’intention d’augmenter le salaire minimum à partir du 1-er janvier 2015 de 75 lei(17 euros) de sorte que celui-ci parvienne à 975 lei (220 euros). Selon un projet du Ministère du Travail, la deuxième hausse jusqu’à 1050 lei (237 euros) devrait avoir lieu six mois plus tard et en 2016 le salaire minimum se situerait à 1200 lei(271 euros). Les autorités estiment que cette mesure aura des effets positifs sur la dynamique économique par la stimulation de l’emploi et la baisse de l’emploi au noir. En Roumanie, presque un million et demi d’employés ont un salaire minimum dont un tiers dans le secteur payé du budget.



    Gaz — Le prix du gaz naturel en Roumanie ne sera pas modifié à partir du 1-er janvier — annonce le ministre délégué à l’énergie Ràzvan Nicolescu. Le gouvernement roumain a récemment obtenu l’accord écrit de la Commission Européenne pour procéder en 2021 et non pas en 2018 comme prévu actuellement, à la conclusion du processus de libéralisation du prix du gaz utilisé au chauffage centralisé de la population. Le ministre Ràzvan Nicolescu a encore précisé qu’à présent le marché du gaz est libéralisé en proportion de 50%.



    Pollution — Le projet commun roumano-ukrainien pour combattre la pollution dans le bassin de Tisa est discuté jeudi à Sighetu Marmatiei, dans nord de la Roumanie. Les responsables des deux pays analysent les premiers six mois du programme déroulé trois années durant sous la coordination de l’OTAN dont la Roumanie est membre et l’Ukraine est Etat partenaire. L’objectif général est de créer un système commun de monitoring , prévision, échange d’informations et coordination des action de prévention de la pollution des rivières transfrontalières de Roumanie et d’Ukraine. Ce système sera implémenté dans le bassin supérieur de Tisa et offrira une meilleure compréhension de la dynamique de la rivière en termes quantitatifs et qualitatifs pour une gestion performante des ressources d’eau des deux pays.



    Foot — La championne de la Roumanie au football STEAUA de Bucarest joue aujourd’hui sur le terrain de AALBORG BK, championne du Danemark dans le cadre du groupe J de Europe Ligue. Dans le match aller, STEAUA a battu résolument AALBORG : 6-0. Avec sept points STEAUA occupe la deuxième position dans ce groupe après les Ukrainiens de DINAMO KIEV. Une victoire dans le match de ce soir assure à la championne de Roumanie la qualification dans le printemps européen. A son tour, la vice-championne roumaine ASTRA de Giurgiu (au sud) joue aujourd’hui sur son propre terrain dans la Ligue Europe contre les Croates de DINAMO ZAGREB mais sans avoir de chances de se qualifier.



    Législatives — En République de Moldova, les derniers jours de campagne avant les élections législatives du 30 novembre. L’enjeu de ce scrutin est la poursuite du parcours européen de l’ex-république soviétique majoritairement roumanophone. Le sondage le plus récent donne les communistes comme gagnants dans les préférences de l’électorat avec 19,6% des suffrages suivis par les libéraux-démocrates (PLDM) avec 17,2% des voix, par les démocrates (PDM) avec 14,2%, le Parti PATRIA avec 8,7% et le Parti Libéral avec 8,5%.

  • S’échapper de Bucarest…

    S’échapper de Bucarest…

    La capitale roumaine, Bucarest, agit comme un aimant auprès des Roumains en quête d’un niveau de vie meilleur et d’un job mieux rémunéré. Pourtant, au bout des dizaines d’années durant lesquelles les habitants de la Roumanie avaient tous les yeux rivés sur la capitale, voilà qu’un autre phénomène se fait sentir depuis 8 ans déjà: l’attraction de la campagne est devenue tellement forte que de plus en plus de Bucarestois choisissent d’y emménager. Voici comment s’explique l’apparition de plus en plus de quartiers de maisons et de villas dans les communes entourant la capitale.



    Qu’est ce qui pousse les Bucarestois à quitter la vie en ville et tous les avantages qui en découlent, ce sera à Ioana Mihai, journaliste de Ziarul Financiar, de nous le dire: « Une première catégorie de Bucarestois qui s’évadent est représentée par les retraités qui, à la fin de leur parcours professionnel, choisissent de regagner la province et le village natal. A cette catégorie s’ajoute celle des étudiants qui ont du mal à s’adapter au rythme de la capitale. Bien qu’une ville comme Bucarest offre de gros salaires, elle demande des sacrifices à commencer par le temps et les nerfs. Il suffit de penser au stress quotidien qu’un Bucarestois doit subir dans le trafic. Une fois arrivés au bureau, on a déjà les nerfs tendus. Or, cela n’arrive pas en province. Une troisième catégorie est celle des professionnels et je pense à tous ces managers de top qui se permettent le luxe de renoncer à un moment donné à faire carrière pour élever leurs enfants loin de la capitale. Je connais des managers qui ont tourné le dos à des postes importants dans de grandes compagnies bucarestoises pour s’installer en province et mettre sur pied leur propre affaire » .



    La plupart des Bucarestois qui souhaitent s’échapper au rythme alerte de la capitale préfèrent s’installer à ses portes, dans le département d’Ilfov, une région rurale et agricole. Pourtant, il y a d’autres qui choisissent les comtés aux taux d’investissements les plus élevés, comme celui de Timis. Quelque 11.000 Roumains s’y sont établis depuis 2011. Quant à la vie bucarestoise, il convient de mentionner que l’avantage des gros salaires que l’on peut y toucher est chassé par le coût de la vie qui ne cesse de grimper.



    Repassons le micro à Ioana Mihai: « Il suffit de comparer le niveau des loyers ou le prix au mètre carré pour conclure que la vie en dehors de Bucarest est moins chère. A cela s’ajoutent également les économies de carburant qu’on peut faire en province. Il y a des villes qu’il est possible de traverser en 5 minutes, tandis qu’à Bucarest, les 5 minutes nous suffisent à peine pour franchir un feu rouge. En plus, la vie bucarestoise implique toute sorte de frais. Et n’oublions pas qu’il y a des personnes qui au lieu de perdre chaque jour une heure et demie au volant préfèrent consacrer plus de temps à leur famille. Or, la province rend ce souhait possible » .



    Et c’est toujours à la famille — notamment aux enfants — qu’a pensé Sabina Dumitrescu lorsque, secondée par son mari et par un autre couple d’amis, la famille Barbu, elle s’est lancée dans la production et la vente de légumes, qu’elle cultive. Pour ce faire, elle a acheté des terrains dans le comté de Ialomiţa, à une soixantaine de kilomètres à l’est de la capitale. Elle voulait aussi pouvoir offrir à ses enfants une nourriture saine et un coin de nature où ils puissent jouer et respirer de l’air pur. C’est pourquoi Sabina et son mari ont quitté le quartier bucarestois qu’ils habitaient et se sont installés à la campagne, dans le département voisin, celui d’Ilfov. Par conséquent, ils font la navette, deux fois par semaine, dans le comté de Ialomiţa, où se trouvent leurs cultures. Sabina raconte: « Nous n’en voulions plus de la pollution. Et je peux dire que, le premier jour et la première nuit que nous avons passés là-bas, nous nous y sommes sentis chez nous. Les enfants étaient tellement heureux! Nous n’avions jamais habité une maison avec cour et jardin. Il est vrai que notre appartement se trouvait à proximité d’un grand parc. Pourtant, ce n’est pas pareil. Pour eux, c’est tout à fait autre chose de voir la forêt tout près, de voir le champ, d’avoir une cour pour jouer. Ca change tout » .



    L’adaptation fut facile. L’endroit où ils habitent se trouve plutôt dans la banlieue bucarestoise, donc ils bénéficient à la fois du confort de la ville et du calme de la campagne. Sabina Dumitrescu : «Puisqu’on doit se déplacer beaucoup, il faut très bien organiser ses voyages en voiture. Pourtant, à mon avis, ça vaut la peine. Au moment où l’on rentre chez soi, l’ambiance est tout à fait différente. Il y a la cour, il y de l’espace. Je n’ai pas été depuis toujours obsédée par la nature ou les fleurs. J’aimais la vie en ville, la vie citadine active, cela me faisait plaisir de sortir avec les amis. Au moment où les enfants sont venus au monde, cela a commencé à changer; d’autres choses ont commencé à prendre le dessus et cela m’a paru tout à fait naturel de changer de place» .



    Lorsqu’ils ont démarré leur affaire, les 4 amis, tous trentenaires, ne connaissaient rien à l’agriculture. Ils avaient chacun une autre formation — en psychologie, informatique, architecture et mathématiques. 4 ans se sont écoulés depuis et ils sont en train de se lancer dans la culture biologique. Matei Dumitrescu : « En général, nous cultivons des légumes et assez peu d’arbres fruitiers. Et parmi les légumes, nous nous contentons des plus habituels. Nous avons toute une équipe — surtout en été, quand la saison agricole bat son plein, nous avons de nombreux ouvriers saisonniers. C’est là un des secrets de l’affaire: savoir choisir les meilleurs ouvriers. J’espère que dans deux ou trois ans, nous obtiendrons le certificat et pourrons appliquer le sceau agriculture écologique (AE) sur nos produits. Toutes les sociétés qui souhaitent faire de l’agriculture écologique passent, au début, par une période de transition qui peut durer plusieurs années » .



    Par conséquent, pendant cette période de crise, les solutions pour mieux vivre semblent se diversifier. Qu’ils soient en quête d’une vie plus décente ou plus saine et plus proche de la nature, les Roumains commencent à se tourner vers la campagne, contrebalançant quelque peu la migration et le travail à l’étranger. (trad.: Ioana Stăncescu ; Dominique)

  • Le marché des matériaux de construction

    Le marché des matériaux de construction


    Selon les opinions des spécialistes le marché des matériaux de constructions marquera une stagnation en 2013 après le déclin important depuis 2008 jusqu’en 2010.



    Liviu Stoleru, directeur général d’une fabrique de briques située à Cluj (dans le nord-ouest) pense que : « J’estime que le marché des matériaux de construction, surtout pour les constructions résidentielles, n’aura pas de croissance en 2013, car je n’ai constaté aucun élément qui puisse motiver une telle croissan,ce. En ce qui me concerne, je pense que ce qui manque est un programme réel de stimulation de la consommation et d’accès aux financements, tant pour les personnes physiques que morales. La concurrence sera encore plus acerbe mais pour moi, en tant que leader de cette organisation, la concurrence est un élément bénéfique. Cela va m’aider à devenir encore plus créatif et à trouver des solutions plus performantes qui, en fin de compte, seront bénéfiques pour les consommateurs. Donc, cette lutte entre les acteurs du marché ne fait que se traduire en bénéfices pour les consommateurs . »



    A son tour, le président du patronat de l’industrie du ciment — CIROM -, Mihai Rohan, parle de l’ensemble du domaine des constructions et, en particulier, des producteurs de ciment de Roumanie : « L’espoir existe d’achever ce qui a été entamé, ceci ne saurait que nous réjouire et à nous motiver dans notre activité. D’ailleurs, les chiffres le montrent, pendant les 9 mois de 2012. L’activité du bâtiment a augmenté de quelques 4% et en matière de matériaux de construction, d’autres 4%. Les constructions d’envergure ont augmenté de 15%, ont fait progresser un peu le marché et, par conséquent, les chiffres ne sont pas mauvaises. Nous, les cimentiers, nous avons souffert des mêmes problèmes du domaine, une chute de quelques 35 à 40% depuis 2008 jusqu’en 2010 et en 2011 , notre production a été de 7 millions 600 milles tonnes. C’est l’indicateur qui nous dit quel est le développement ainsi que la manière dont un pays se développe sainement — la consommation de ciment par habitant. Ce montant est, depuis quelques 10-15 ans, en moyenne de 500 kilos par habitant dans les pays européens développés, servant aux autoroutes, aux ponts, aux tunnels. Chez nous, cette quantité est de 350-360 kilos, avec une pointe en 2008. »



    Mihai Rohan nous parle, également, des progrès enregistrés ces dernières années en matière de constructions et de matériaux de construction : « Tous ceux du bâtiment et ceux qui fabriquent des matériaux de construction sont préparés pour n’importe quel type de système. Nous avons constaté l’évolution accélérée de ces systèmes de construction ces dernières années, les briques actuelles ne ressemblent plus aux briques d’il y a 20 ans, les cadres vitrés ne sont plus les mêmes tout comme les systèmes d’isolation, les toitures, rien n’est plus comparable. C’est la raison pour laquelle les constructeurs et les producteurs se sont pliés aux exigences du marché, ils en ont beaucoup appris à construire de façon durable et « verte ». C’est la raison pour laquelle nous sommes prêts à tout faire pour faire avancer l’activité des constructions, un des moteurs de l’économie nationale. Cette activité représentait en 2008 10 à 11 % du PIB mais , à présent, elle n’est que de 9%, ce qui est bien sensible au niveau du PIB. »



    Le président du patronat de l’industrie du ciment parle, également, des efforts des producteurs pour réduire leurs émissions polluantes : « Ce qui nous préoccupe est un élément valable pour toute la communauté industrielle :la diminution des émissions de dioxyde de carbone. Certes, ce que l’on demande jusqu’en 2020, de réduire ces émissions de 20% est un niveau impressionnant et très difficile à réaliser, mais , il faut en faire des efforts. Tout cela doit se réaliser, néanmoins, en concordance de ce qui est réalisable et de l’impacte économique, social et d’environnement que chacune de ces mesures comporte. De toute évidence, le plus simple serait de faire des économies d’énergie, de matériaux car, ainsi, on fait économie de combustibles et, donc, d’émissions de CO2. Ceci est à notre portée, plus facile à réaliser et chacun envisage de telles mesures. »



    Remarquons que le marché roumain de matériaux de construction a attiré avant la crise économique de nombreux investisseurs étrangers, les leaders étant les trois grandes compagnies de l’industrie du ciment : CARPATCEMENT, filiale du groupe allemand HEIDELBERGCEMENT, HOLCIM Roumanie, représentant la fameux groupe suisse et la filiale du groupe français LAFARGE. Des investissements importants en Roumanie ont, aussi, réalisé les compagnies HENKEL, GEALAN et REHAU d’Allemagne, LINDAB de Suède, CARMEUSE et COLIPROFIL de Belgique, ALUBEL et MANNI d’Italie, RUUKKI de Finlande, WIENEBERGER , UMWELTTECHNIK et BAUMIT d’Autriche. La dernière grande transaction dans ce domaine a eu lieu en 2007 par laquelle le groupe américain BROADHURST INVESTMENT a vendu le producteur roumain de béton cellulaire auto clavé (BCA) ELPRECO de Craiova ( dans le sud) au groupe irlandais CRH, transaction estimée à 70-75 millions d’euros. (aut.: Cristian Mihu; trad.: Costin Grigore)