Tag: pollution

  • Recensement des dauphins en mer Noire

    Recensement des dauphins en mer Noire

    Une campagne de recensement des cétacés, et notamment des dauphins, a commencé en mer Noire. Des spécialistes de cinq pays européens étudieront, pendant deux ans, l’impact des activités sur les dauphins de la mer Noire, au large ainsi que près des côtes. L’espèce est aujourd’hui en danger à cause de la pêche industrielle. Si, voici 60 ans, il y avait environ deux millions de dauphins dans la mer Noire, la population est estimée aujourd’hui à 200.000 individus. Le recensement des dauphins de la mer Noire est un projet cofinancé par l’Union européenne et coordonné par l’ONG Mare Nostrum de Roumanie. Le comptage des mammifères marins se fera à l’aide d’avions qui survoleront la mer. Pour s’assurer que le même dauphin ne sera pas compté deux fois, les écologistes ont divisé la mer en plusieurs périmètres.

    Marian Puiu, le coordinateur du projet à l’association Mare Nostrum, détaille les opérations :« Ce projet se veut une réponse à la sempiternelle question concernant l’état des dauphins de la mer Noire. Il s’agit de déterminer leur nombre et de savoir s’ils sont, oui ou non, menacés. C’est ainsi qu’est née l’idée de cette vaste observation. Nous couvrirons environ la moitié de la surface de la mer Noire, les eaux territoriales et les zones économiques exclusives de la Roumanie, de l’Ukraine, de la Bulgarie et de la Turquie. Les résultats de l’étude devraient être disponibles vers la fin de l’année 2020 et nous espérons que notre recensement sera au plus près de la réalité. Nous voulons aussi mesurer un autre indicateur : le bruit dans les eaux de la mer Noire. Nous voulons savoir combien de bruit provoquent les activités humaines et si ce bruit est dangereux pour les espèces marines. Outre les observations aériennes et la surveillance du bruit, il y aura aussi une étude pilote dans les quatre pays mentionnés. Nous mènerons des expéditions pour estimer le nombre de dauphins pris dans les filets des bateaux de pêche. Nous étudierons la causalité, voire le type de filets impliqués et dans quelles circonstances cela arrive. Le but est de pouvoir, sur la base de nos conclusions, modifier les lois ou la manière de pêcher. Actuellement, la pêche est la principale cause de mortalité des dauphins. Les filets ne sont pas sélectifs et ils sont responsables de 30 à 90% des dauphins échoués sur les côtes. »

    La pollution, le braconnage, les constructions en bord de mer ont détruit l’équilibre écologique de la mer. En plus, les dauphins sont souvent victimes des pêcheries en tant que prise accessoire. Un seul filet long de plusieurs dizaines de mètres peut attraper jusqu’à mille dauphins qui mourront par la suite. C’est ainsi que chaque année des milliers de dauphins morts s’échouent sur les côtes de la mer. (Trad. Elena Diaconu)

  • La campagne droit de l’air

    La campagne droit de l’air

    A en croire les études de spécialité, ce sont les villes de Bucarest et de Brasov qui dominent le classement des agglomérations urbaines les plus polluées de Roumanie. Les stations de mesure de la qualité de l’air enregistrent souvent des valeurs alarmantes des taux de pollution dont le principal facteur reste le trafic routier, suivi par les chantiers de construction et la pénurie des espaces verts. Les écologistes rappellent que tandis que l’OMS recommande un niveau souhaitable de 50 mètres carrés d’espace vert par tête d’habitant, en Roumanie, les habitants n’en bénéficient que d’une vingtaine de mètres carrés, une valeur réduite encore, voire à moitié, dans le cas d’une capitale, comme Bucarest où les citoyens se voient allouer dix mètres d’espace vert tout au plus. Une situation d’autant plus inquiétante que chaque année, 23.000 Roumains meurent des suites de différentes maladies provoquées par la pollution.

    La Commission européenne a déjà renvoyé la Roumanie devant la Cour de justice de l’Union Européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air. Ce fut là, la principale raison qui a poussé la Municipalité de Bucarest, d’élaborer l’année dernière, un plan intégré de surveillance de la qualité de l’air afin d’offrir des solutions de lutte contre la pollution sur Bucarest. Parallèlement, l’Organisation pour la promotion d’un transport alternatif en Roumanie, OPTAR, a lancé la campagne « Droit de l’air » qui encourage les Bucarestois à demander aux autorités de passer à l’attaque et de s’impliquer davantage dans des actions concrètes censées réduire la pollution.

    Irina Zamfirescu de l’OPTAR, explique : « La campagne « Droit de l’air » vise justement ce plan intégré de surveillance de la qualité de l’air. C’est un projet qu’on a adopté sous la pression de Bruxelles, au moment où l’on s’est rendu compte que les autorités roumaines n’ont rien fait pour empêcher que la procédure d’infraction en matière d’environnement soit déclenchée. Or, cette procédure s’est traduite par des amendes des amendes gigantesques de presque 100 milles euros par jour dont se sont vu frapper les villes de Bucarest, Brasov ou Iasi. Le Ministère de l’Environnement, en collaboration avec la Municipalité de Bucarest, ont mis en place ce plan intégré de surveillance de la qualité de l’air justement pour éviter la procédure d’infraction. Or, par notre démarche, on voudrait que les autorités abandonnent leur plan qui ne répond pas du tout aux besoins réels de la ville pour le remplacer par un autre, meilleur. L’ancien plan repose sur des chiffres datant de 2013 qui ne reflètent plus la situation en 2019. A l’heure où l’on parle, notre association a lancé une pétition en ligne pour informer les citoyens et demander leur soutien. Nous avons recensé déjà plus de 2000 signatures. Pour plus d’informations, on vous invite sur notre page facebook. Après, on se donne la peine de convaincre les autorités d’abandonner leur Plan. En cas de refus, on est prêt à traduire la Municipalité en justice pour réclamer l’annulation de ce document, une démarche pour laquelle on compte sur l’aide de la population de Bucarest ».

    Plus de 1,3 millions de voitures roulent dans les rues de la capitale roumaines et la moitié d’entre elles occupent les espaces verts. Voilà pourquoi, la Municipalité prépare une nouvelle taxe contre la pollution qui sera calculée en fonction du niveau de pollution émis par le véhicule. Cette taxe mise à part, l’Association des constructeurs et des importateurs automobiles envisage la mise en place d’un péage urbain pour les voitures immatriculées ailleurs, en Roumanie, mais qui roulent sur Bucarest. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Pollution de l’air : des Bucarestois tirent la sonnette d’alarme

    Pollution de l’air : des Bucarestois tirent la sonnette d’alarme

    La pollution de l’air à Bucarest est trop importante, et dangereuse pour la santé : c’est le message qu’ont voulu faire passer plusieurs groupes civiques de différents quartiers de Bucarest, en organisant un flashmob devant la mairie de la ville à l’occasion d’une séance du conseil municipal. Ils veulent alerter la population, et demander à la mairie d’agir face à ce phénomène qui empoisonne la cité, et qui en fait une des villes les plus polluées d’Europe. Un reportage de Ninnog Louis



  • Le Courrier des auditeurs du 09.11.2018

    Le Courrier des auditeurs du 09.11.2018


    Aujourd’hui, je voudrais vous entretenir d’un problème important et parfois invisible, mais qui est bien là, qui écourte notre vie : la pollution. Le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’environnement sur la pollution atmosphérique note qu’« en Europe, les émissions de nombreux polluants ont sensiblement diminué ces dernières décennies, entraînant une amélioration de la qualité de l’air de la région. Cependant, les concentrations de polluants atmosphériques demeurent trop élevées et les problèmes dus à la qualité de l’air persistent. Une proportion importante de la population en Europe, surtout dans les villes, vit toujours dans des zones où les standards fixés pour la qualité de l’air sont dépassés : l’ozone, le dioxyde d’azote et les particules de matière constituent les polluants les plus nocifs pour la santé.



    La pollution atmosphérique dépasse toujours les limites établies par l’Union européenne et les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé.» « En ce qui concerne la pollution atmosphérique, les émissions issues du transport routier sont généralement plus nocives que celles provenant d’autres sources, car elles se produisent au niveau du sol et le plus souvent en ville, à proximité de la population», a déclaré Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE. L’Agence indique le transport routier comme une des principales sources de pollution atmosphérique en Europe, mais les émissions issues de l’agriculture, de la production d’énergie et de la consommation d’énergie par l’industrie et les ménages contribuent également à la pollution atmosphérique », lit-on sur le site de l’Agence, qui note les répercussions considérables de la pollution : réduction de l’espérance de vie, augmentation des frais médicaux et abaissement de la productivité dans l’économie à cause des arrêts de travail. A noter aussi l’incidence négative sur les écosystèmes, en endommageant les sols, les lacs, les forêts, les rivières, et en réduisant les rendements agricoles.



    Selon le dernier rapport de l’Agence « Qualité de l’air en Europe — 2018 », les concentrations de particules fines ont été responsables d’environ 422.000 décès prématurés dans 41 pays en 2015, dont 391.000 dans les Etats de l’UE. A la mi-mai dernier, six pays ont été renvoyés par la Commission européenne devant la Cour de justice de l’UE pour manquement aux obligations en matière de qualité de l’air. Aux côtés de la France, l’Allemagne, l’Italie et la Hongrie, on retrouve aussi la Roumanie. Car elle n’y fait pas exception, la vie des 19 millions de Roumains a été écourtée de 292.300 ans en raison de la pollution en 2015, selon le rapport. Cela veut dire qu’en l’espace d’une année seulement, la vie de chacun de nous a été écourtée de près de 5,5 jours. « C’est pourquoi il est important que l’Europe redouble d’efforts pour réduire les émissions causées par le transport, l’énergie et l’agriculture et investisse pour rendre ces secteurs plus propres et plus durables », a conclu Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE.



    J’en arrive à la lecture de vos lettres et autres messages. Gilles Gautier, de France, salut. Merci pour ton bulletin de réception, et pour ces appréciations : « Excellent sujet sur la taragote et vraiment de très jolis morceaux que lon a pu écouter. Je suis donc allé sur Google pour en savoir plus. Jaime beaucoup ce genre de sujet qui nous force un peu à en savoir plus. Pour finir, quand on entend la famille qui fait le tour de lEurope, je les envie aussi! » En effet, il y a certains métiers qui le permettent ; tant mieux pour eux ! Bien des choses à toi, Gilles !



    Notre ami Nouari Naghmouchi, d’Algérie, nous a envoyé un petit mot qui nous ravit : « Bonne continuation et bravo à toute léquipe du Service français de Radio Roumanie Internationale, félicitations de tout mon cœur ». Merci beaucoup !



    Nous revenons en France, et je salue M Bernard Watelet. Merci pour la très belle carte postale de votre région. Vous nous disiez dans cette lettre : « Il y a des jours quand « ça ne va pas, ça ne va pas ». D’abord des difficultés de démarrage de l’émetteur, sur la meilleure fréquence chez moi. Puis vint l’heure de Pro Memoria qui au bout de trois minutes s’interrompt, remplacée par Planète verte. Et à nouveau diffusion de Pro Memoria dans son intégralité. Mais le sujet traité (l’histoire du processus de l’électrification de la Roumanie) avait déjà été diffusé il y a deux mois, mi-mai 2018. Un peu court comme délai », commente notre auditeur. Cher Monsieur, l’été est la période des vacances et des rediffusions. RRI y procède comme d’autres médias, et choisit de rediffuser des sujets considérés bien traités. Il est vrai que parfois le délai de rediffusion est court, et même plus court que cette fois-ci. M Watelet poursuit : « Dans le Club affaires, j’ai suivi avec attention la présentation des différentes formes pour promouvoir les offres touristiques en période estivale. Très agréable quart d’heure de chansons traditionnelles au cours du magazine musical. Dans le programme Société, j’ai écouté avec intérêt le reportage sur la création de comités civiques informels et sur l’augmentation de l’engagement de la société civile roumaine. Au cours du magazine Visiter la Roumanie, j’ai bien aimé le survol du défilé du Danube. » Pour nous aussi, vous lire nous est toujours agréable. A la prochaine !



    Bienvenue sur nos ondes à M Andreas Mueklich, d’Allemagne, qui nous a déjà envoyé son premier rapport d’écoute. Merci d’avoir suivi notre émission, et oui, effectivement, votre bulletin de réception est correct, donc vous recevrez notre carte QSL. Nous espérons réussir à maintenir votre intérêt sur nos ondes par nos programmes. A bientôt !



    M Jean-Marie Monplot, de France, très heureuse d’avoir de vos nouvelles. Avons bien noté votre nouvelle adresse. Au plaisir de vous retrouver par la voie des ondes et dans des messages. Portez-vous bien, à bientôt !


    Bien le bonjour à notre cher Christian Ghibaudo, de France. Et voici ce qu’il nous disait : « L’automne très doux est arrivé sur la Côte d’Azur. Un peu de fraicheur en soirée mais les journées sont encore assez chaudes. J’ai toujours grand plaisir à vous écouter, au moins 3 fois par semaine. » Merci beaucoup, Christian. « La rubrique consacrée “A la découverte de Bucarest d’hier” était très intéressante. » Nous espérons que tu as pleinement pu profiter du festival du film roumain à la cinémathèque de Nice. Son nom “un siècle de cinéma roumain”, avec la description que le cinéma roumain est actuellement le plus dynamique en Europe. Partagez-vous cet avis ? », nous demande notre auditeur. Franchement, Christian, je ne suis pas la bonne personne pour répondre à cette question ; je ne me souviens pas quand j’ai été au cinéma pour la dernière fois, mais ça date… En plus, je ne connais pas la cinématographie des autres pays européens. « Quoiqu’il en soit, nous allons avoir plusieurs films des années 50 à 2000 », se réjouissait Christian. L’ouverture sera avec le film “La Noce de Pierre”, normalement, je vais aller le voir. La séance à la cinémathèque de Nice, coûte 2,50 euros. Un très bon prix pour le cinéphile ! A propos, combien coûte la séance à Bucarest, dans les cinémas “normaux”, c’est 12 euros à Nice… » A Bucarest, c’est 25 lei (5,40 euros) pour les films normaux et 33 lei pour les 3D (7,10 euros), mais il faut les rapporter au salaire moyen net qui était de 2688 lei en septembre 2018, selon l’Institut national de la statistique, soit 578 euros. « Dernièrement, dit Christian, j’ai parcouru le site de locations d’appartements “Airbnb”, j’utilise ce site pour louer des appartements, quand je voyage en Italie. Et j’ai regardé les prix à Bucarest, c’est financièrement très intéressant par rapport aux prix des hôtels du centre. Mais qu’en pensent les autorités municipales à Bucarest, ces locations d’appartements n’enlèvent-elles pas des appartements pour les Bucarestois ? » En fait, Christian, il faut savoir que dans la capitale roumaine, on dénombre des dizaines de milliers d’appartements vides. Pour ce qui est de ta question sur la newsletter, depuis le GDPR, nous n’envoyons plus de newsletter. Valentina envoie les questions des concours. Les as-tu reçues ? Sinon, c’est que le problème du site persiste. Bien des choses à toi, Christian.



    Voilà, nous arrivons à la fin de ce Courrier des auditeurs. Merci de l’avoir suivi, et à très bientôt sur RRI.


  • Protéger les eaux de l’UE

    Protéger les eaux de l’UE

    La plupart des étendues d’eau de l’UE présentent un mauvais état écologique. C’est le résultat d’une étude de l’Agence européenne pour l’environnement menée entre 2010 et 2015, basée sur l’analyse de 130.000 sources d’eau. Et le rythme de dégradation des eaux européennes est alarmant. En Europe de l’Est, les rivières et les lacs sont plus propres qu’en Europe Occidentale, où la densité de la population et l’agriculture sont les deux principales causes de la pollution des eaux.

    Au niveau mondial, la situation est tout aussi alarmante. En l’absence de mesures immédiates, le monde se dirige vers une crise de l’eau potable, mettent en garde les spécialistes. Selon les calculs de l’ONU, environ 5 milliards de personnes vivront dans des zones ayant un accès réduit à l’eau d’ici 2050. Parallèlement, selon un rapport de la Banque Mondiale, environ 70 rivières importantes dans le monde se sont asséchées ces dernières années. En cause, leur exploitation par des systèmes d’irrigation et de la consommation excessive d’eau.

    Du côté de l’Union européenne, les Etats membres sont soumis à la Directive-cadre sur l’Eau pour régénérer les écosystèmes aquatiques pollués. Toutefois, un rapport récent constate que cette directive n’est pas mise en œuvre sur le terrain bien que la plupart des rivières et des eaux côtières et souterraines soient toujours polluées. Le mercure et le cadmium sont les polluants que l’y on retrouve le plus souvent.

    Pour mieux comprendre la situation concernant l’état des eaux sur le Vieux Continent, nous nous sommes adressés à Camelia Ionescu, coordinatrice nationale du Département des Eaux Douces chez WWF (Le fonds mondial pour la nature) Roumanie : « Seules 40% des eaux européennes sont dans un état bon ou très bon. Les critères d’évaluation des rivières sont fondés sur la législation en vigueur, sur la Directive-cadre sur l’eau et sur plusieurs autres actes normatifs associés à cette directive. Le rapport dont on parle a examiné les paramètres physiques et chimiques des eaux et l’impact de l’activité humaine sur les rivières, comme par exemple la construction de barrages etc…. Chaque pays a analysé ces paramètres au moment de l’évaluation de l’état de ses rivières. Cependant, on a constaté que de nombreux aspects ont été laissés de côté depuis la mise en application de la Directive, au début des années 2000. A ce moment – là, la directive établissait des objectifs clairs pour arriver à une meilleure qualité des eaux en 2015, et des éléments à cibler pour atteindre ce but. Mais de nombreux Etats membres ont adopté des dérogations, en prolongeant les délais. Cela témoigne d’un manque d’ambition, mais aussi de la manière inefficace dont a été évaluée et perçue cette nécessité d’investir dans la protection des rivières. La Directive précise que toutes les mesures doivent être prises avant 2027. C’est la date butoir pour avoir en Europe des rivières d’une meilleure qualité du point de vue écologique. »

    Concernant la Roumanie, le rapport de l’Agence européenne pour l’environnement affirme que la plupart des eaux du pays sont propres. Des investissements majeurs ont été faits dans ce domaine ces dernières années. 287 villes ont bénéficié de fonds pour réhabiliter ou élargir l’infrastructure d’alimentation et de traitement de l’eau. Sur la période 2014-2020, 2,7 milliards d’euros ont été alloués à ce secteur et 4 nouveaux projets ont été approuvés. Parmi ces projets, il y en a un qui concerne la capitale, Bucarest ; il est chiffré à 200 millions d’euros provenant de fonds européens.

    Camelia Ionescu précise: « La Roumanie est au-dessus de la moyenne européenne en ce qui concerne la qualité des eaux. Concrètement, nous avons encore des rivières en bon état, mais il existe aussi de nombreux risques liés aux sources de pollution parmi lesquelles les travaux agricoles. A mon avis, quasiment l’ensemble du territoire est sensible aux nitrates provenant de sources agricoles. De nombreuses sources sont inutilisables en tant que source d’eau potable. Nous devrions réviser la manière dont sont planifiées les activités agricoles, afin de protéger les ressources aquatiques. »

    La Directive-cadre sur l’eau est actuellement en train d’être révisée. Cette vérification, appelée « fitness check », analyse sa pertinence, son efficacité, sa cohérence et sa valeur ajoutée au niveau de l’UE. Ce processus de révision inclut aussi une consultation publique, lancée en septembre dernier. Une centaine d’ONG travaillent en ce moment sur la protection et le renforcement de la mise en œuvre de cette directive. Elles ont lancé une campagne demandant à la Commission européenne de s’assurer que la Directive-cadre sur l’eau reste inchangée, alors que plusieurs Etats membres de l’Union souhaitent l’affaiblir.

    Camelia Ionescu explique : « Ce processus d’évaluation permet aussi aux citoyens d’exprimer leur position, leurs idées en ce qui concerne la gestion des eaux. C’est le moment où les citoyens peuvent transmettre à la Commission Européenne, aux pouvoirs locaux et européens leur vision sur la mise en place des directives et sur la protection des rivières, dire si la législation est bonne ou s’il faut l’améliorer. Nous savons que cette directive cause beaucoup de problèmes à de nombreux utilisateurs et aux autorités de différents pays, c’est pourquoi ils souhaitent la voir changer. Nous craignons que ces transformations n’entraînent une diminution des objectifs et n’affaiblissent la manière dont sont gérées les eaux. »

    Notons pour terminer que cette consultation publique dure jusqu’au 4 mars 2019. C’est donc le moment d’agir ! (Trad. Valentina Beleavski)

  • Politiques proactives dans le secteur de l’environnement

    Politiques proactives dans le secteur de l’environnement

    Au fil des années, la qualité de la vie sur Terre est de plus en plus affectée par la pollution, qui rend l’air de moins en moins respirable. Des rejets produits par l’industrie, le trafic, les défrichages incontrôlés, les accidents écologiques, les déchets en plastique ou radioactifs sont des plaies béantes de la planète et sont à l’origine de déséquilibres aux conséquences dramatiques pour l’humanité, selon les spécialistes. Or maintenir un environnement équilibré du point de vue écologique est essentiel pour la santé. C’est pourquoi, dernièrement, les politiques dans le domaine de l’environnement acquièrent de plus en plus d’importance. Mercredi, la ministre roumaine de l’Environnement, Graţiela Gavrilescu, a annoncé, à Alba Iulia (centre), que dix rencontres régionales avec les citoyens auraient lieu prochainement, pour discuter de la gestion des déchets. Les représentants du ministère appuieront aussi les opérateurs pour résoudre ce problème auquel la Roumanie se confronte.



    Graţiela Gavrilescu:« Nous essaierons de faire du porte à porte et d’apprendre au citoyen, de l’éduquer, de l’informer sur les avantages du tri sélectif et, à partir de cette année même, nous donnerons de la valeur aux déchets. »



    Et c’est toujours à Alba Iulia que la ministre de l’Environnement a affirmé que 9000 ménages qui ne sont pas connectés au réseau d’électricité pourront être équipés de cellules photovoltaïques par le projet intitulé « Le Centenaire de la lumière ». Les panneaux photovoltaïques convertissent l’énergie solaire en électricité, de manière économique et écologique. Les pouvoirs publics souhaitent qu’il n’existe plus en Roumanie de ménage dépourvu d’électricité, a ajouté Gratiela Gavrilescu. Elle a mentionné que le montage des cellules photovoltaïques devrait avoir lieu cette année. Un autre projet du ministère, c’est de lancer le programme dit « Le Tacot » pour l’électroménager, pour ceux qui souhaitent s’acheter de nouveaux appareils.



    La ministre de l’Environnement, Gratiela Gavrilescu: « Vu que nous devons nous débarrasser des choses qui ne sont plus fonctionnelles dans nos maisons, des choses qui sont très vieilles, qui consomment beaucoup d’énergie, qui polluent de toute façon, nous lancerons, le 1er octobre, le Guide de financement du programme dit « Le Tacot » pour l’électroménager. Nous disposons déjà de 30 millions de lei (environ 6,4 millions d’euros) prévus au budget de l’Administration du Fonds pour l’environnement afin de lancer ce projet. Et en plus, la demande d’introduire encore 30.000 tickets complémentaires dans le programme dit « Le Tacot » de stimulation du renouvellement du parc automobile national sera bientôt soumise à l’approbation de la réunion gouvernementale. »



    21.000 véhicules ont été achetés jusqu’ici par l’intermédiaire de ce projet. La ministre a précisé que le guide de financement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre est déjà publié au Journal officiel ; cela signifie que des bus et des trams électriques ainsi que des trolleybus seront achetés par les pouvoirs publics.

  • Proactive environmental policies

    Proactive environmental policies

    The effects of pollution turn more dramatic by the year. Toxic fumes from industrial activities and heavy traffic, alongside uncontrolled deforestation, ecological disasters and the accumulation of plastic and radioactive waste have all opened deep wounds in the body of the planet, leading to an imbalance that started to have dramatic consequences on people and life in general. Maintaining environmental balance is vital for maintaining healthy life on earth and that is why environmental polices have started to gain ground lately. On Wednesday, the Romanian Minister of the Environment Gratiela Gavrilescu announced in Alba Iulia, central Romania, that in the coming period ten meetings with citizens will be organized at regional level, focusing on the issue of waste management. Ministry representatives will provide support to all operators in the field, in order to have this problem solved. Here is Minister Gratiela Gavrilescu:




    “We will try to go from door to door and learn, educate, inform the citizens about the advantages of selective waste collection and, starting this year, we will focus more on recycling.”



    The line minister has also stated that 9,000 households that do not benefit from electricity will be equipped with photovoltaic panels, under a project titled ‘Light Centennial’. Photovoltaic panels turn solar energy into electricity, in an economical and ecological way. Authorities would like all households in Romania to have access to electricity, and, according to minister Gavrilescu, the first panels will be installed this year.



    Another project run by the Ministry of the Environment is the scrapping of household appliances. Here is minister Gratiela Gavrilescu again:



    As many of us have to get rid of old, energy consuming and polluting appliances, by October 1st we intend to launch the funding guide for the household appliances scrapping program. We have already earmarked some 6.4 million Euros from the budget of the Environmental Fund Administration for the launch of this program.”



    Also, in the next government meeting, a proposal for an additional 30,000 tickets for the car scrapping program will be discussed. So far, 21,000 vehicles have been purchased under this program. The Ministry of the Environment has also stated a funding guide has been published in the Official Journal for projects aimed at diminishing greenhouse gas emissions, mainly by purchasing electrical buses and trams, or vehicles that run on compressed natural gas.


    (Translated by M. Ignatescu)

  • 31.07.2018 (mise à jour)

    31.07.2018 (mise à jour)

    Saisine — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a saisi, ce mardi, la Cour constitutionnelle au sujet du Code administratif. Le chef de l’Etat considère, entre autres, que l’adoption de la loi a manqué de transparence et a été marquée par des déficiences de procédure parlementaire. Le président estime que l’acte réglementaire contrevient à la Constitution et énumère en ce sens des dizaines d’articles compris dans le nouveau Code administratif. Le vote final de cette loi a eu lieu au parlement le 9 juillet dernier. A son tour, la Cour constitutionnelle a annoncé, ce mardi même, que la saisine du président Iohannis relative au Code administratif serait débattue le 20 septembre prochain.



    Dédommagements — La situation des foyers de peste porcine africaine a fait l’objet d’une réunion gouvernementale à Bucarest, ce mardi. Plusieurs membres du gouvernement ont pris part à cette réunion informelle, dont le chef de la Direction pour les situations d’urgence, Raed Arafat, ainsi que des représentants de l’Autorité nationale sanitaire-vétérinaire. Les éleveurs de cochons de Roumanie affectés par la peste porcine africaine ont touché jusqu’ici des dédommagements s’élevant à près de 28.000 euros, ont fait savoir les autorités du domaine. Ces dédommagements sont censés couvrir les frais de liquidation des foyers de maladie et les pertes collatérales. Afin d’empêcher la propagation de la peste porcine africaine, des restrictions pour le transport des produits à base de porc ont été mises en place et une campagne d’information sur les mesures de prévention a été organisée. 440 foyers de maladie ont été dépistés depuis le début de l’année dans les exploitations professionnelles mais aussi dans les petites fermes.



    Taxe de pollution — La ministre roumaine de l’Environnement, Graţiela Gavrilescu, a déclaré ce mardi qu’elle présenterait, jusqu’à la fin de l’année, une variante de taxe pour les véhicules polluants. La taxe automobile a été introduite en janvier 2007, tout de suite après l’adhésion de la Roumanie à l’UE. A cette époque, la taxe dite de première immatriculation était calculée selon trois variables : l’ancienneté du véhicule, le type de catalyseur et la cylindrée de la voiture. Après plusieurs modifications de cette taxe, le timbre pour l’environnement est entré en vigueur en 2013, calculé suivant les rejets de CO2 des véhicules. Quatre années plus tard, en 2017, les autorités ont renoncé au timbre pour l’environnement.



    Internet — Plus de 500 localités de Roumanie ont été connectées à Internet à grande vitesse, ces six derniers mois, par le biais du projet Ro-Net, a fait savoir le ministre des Communications et de la Société informationnelle, Bogdan Cojocaru. D’ici fin septembre, 400 mille foyers à travers le pays et les institutions des régions respectives auront accès à Internet à haut débit, a précisé le ministre. Il a également ajouté qu’un nouveau projet serait mis en place pour le développement de l’infrastructure large bande dans les zones défavorisées, qui permettrait la connexion à Internet de 170 mille autres logements. Le budget alloué à ce projet s’élève à près de 64 millions d’euros.



    Emplois — Les compagnies de Roumanie activant dans des secteurs tels que l’hôtellerie, l’alimentation, l’industrie légère, l’agriculture ou le BTP ont embauché ces dernières années des ressortissants de pays hors UE. Il s’agit notamment de pays au niveau de vie inférieur à celui de Roumanie, tels que Philippines, Népal, Vietnam, Inde, Indonésie et Thaïlande. Parmi les raisons qui poussent les employeurs roumains à faire appel à cette stratégie figure aussi la migration de certaines catégories sociales autochtones vers l’Occident, la baisse de la natalité ou l’incapacité de l’enseignement roumain à s’adapter aux besoins du marché de l’emploi.



    Statistiques — La Roumanie, qui occupe la 4e place parmi les Etats de l’UE pour l’élevage ovin et caprin, a importé, en 2017, de la viande de mouton pour 3,5 millions d’euros, y compris de Nouvelle Zélande. Selon les données fournies par l’Institut national de la statistique, la Roumanie détenait l’année dernière 10 millions d’ovins et 1 million et demi de caprins. Les exportations d’animaux vivants se sont montées à 180 millions d’euros, celles de viande d’ovins et de caprins s’étant élevées à plus de 35 millions d’euros. A noter aussi que les Roumains ne sont pas des consommateurs réguliers de viande de mouton.



    Immigration – 900 personnes ont sollicité la protection internationale à l’Etat roumain, dans la première moitié de l’année en cours, soit 55% de moins qu’à la même période de 2017. Selon l’Inspection générale de l’Immigration, la plupart des demandeurs d’asile proviennent d’Irak, de Syrie et d’Iran, les centres de Bucarest et de Timişoara (ouest du pays) ayant reçu le plus grand nombre de requêtes. Près de 950 personnes ont été inscrites au programme d’intégration.



    Météo — En Roumanie, le temps demeure perturbé, dans le centre, le nord, l’ouest, le sud et le sud-est du pays. Ces régions sont placées en alerte jaune aux pluies, aux phénomènes électriques et au vent fort, en vigueur jusqu’à mercredi soir. Les quantités d’eau peuvent dépasser par endroits les 15…20 l/m² et peuvent atteindre en montagne les 40…50 l/m². Les vigilances jaune et orange aux inondations sont maintenues pour plusieurs rivières du pays, jusqu’à mercredi à minuit. Mercredi, les maximales iront de 25 à 34°. Suite aux pluies des derniers jours, au moins deux personnes ont perdu la vie, de nombreux logements ont été inondés, alors que sur certaines routes nationales et départementales, le trafic a été difficile ou suspendu.

  • July 14, 2018 UPDATE

    July 14, 2018 UPDATE

    France — The French ambassador to Romania, Mrs. Michele Ramis, said Saturday at the reception given on the occasion of France’s National Day that France needed a Europe that protects citizens, and Romania is a visible partner in this project. Mrs. Ramis recalled that 2018 marks the 10th anniversary of the two countries’ strategic partnership. The French official hailed the Romanian people’s European spirit and their resilience in front of nationalism and euro-skepticism. Michele Ramis talked about the success of the Romanian presidency, next year, in the direction of a Europe of convergence, protective and stronger in the world, based on common values. Attending the reception at the French embassy, the Romanian President Klaus Iohannis said that at end of November he would open, in Paris, together with the French President Emmanuel Macron, the season France-Romania. President Iohannis expressed conviction that, in the spirit of their historic fraternity, Romania and France will contribute to the success of re-launching the project of a stronger Union. In another development, trade exchanges between France and Romania increased by 4.4% in 2017 as compared to 2016, reaching 7.8 billion Euros, showed the French Chamber of Commerce, Industry and Agriculture in Romania. There are almost 3 thousand French companies operating in Romania, with a total of direct investments of 4.2 billion Euros.



    Venice Commission — The Romanian President, Klaus Iohannis, believes that the preliminary opinion of the Venice Commission related to the changes made to the justice laws is an extremely worrying signal regarding the independence of the judiciary and calls on Parliament not to ignore these recommendations. According to the Presidential Administration, the Venice Commission confirms the points of view expressed by civil society in Romania, by the Supreme Council of Magistracy, by judges and prosecutors as well as by the Romanian president, including through notifications related to the unconstitutional character of these modifications and the requests for re-examination of these laws. The Venice Commission recommends the Romanian authorities to reconsider the modifications to the justice laws mainly in relation to the appointment and dismissal of chief prosecutors of the main prosecutors’ offices. According to these modifications, the Romanian president can refuse the appointment made by the justice minister only once and providing solid arguments. The European experts also recommend the authorities to give up the scheme for the early retirement of magistrates which would entail a massive depopulation of courts and also to give up the idea of setting up a special section for investigating magistrates. The opposition National Liberal Party has called on the Constitutional Court to take note of the preliminary report on the justice laws. Social Democrat MP Eugen Nicolicea, the president of the legal commission in the Chamber of Deputies, claims the Venice Commission’s preliminary report runs counter to a previous report related to European standards regarding the independence of the judiciary.



    Football – Belgium defeated England, Saturday, 2-0, in the third-place playoff of the World Football Championship hosted by Russia, thus obtaining the bronze. Belgium already played in a third-place playoff at the 1986 World Cup, when it was defeated by France. A world champion in 1966 England fought for bronze in 1990 but it was defeated by Italy. Sunday will see the final that will pit France against Croatia for which qualification to the final is a premier. France won the world title in 1998, when it organized the final tournament, and Croatia won the bronze.



    Fitch Ratings — The Fitch Rating agency has confirmed the ratings for Bucharest’s long term credits in hard currency and local currency at BBB-stable, shows a communiqué of the rating agency. Fitch ratings has also confirmed the F3 rating for currency on short term. The confirmation of the ratings reflects Bucharest’s robust operational performance, the moderate level of debt in relation to its operational balance and current revenues. The rating also includes the solid taxation base, due to Bucharest’s welfare level, which is substantially higher than the national average. The negative side of it is that the rating reflects the dependence of operational revenues on economic cycles and the uncertainties related to contingent debt, shows the Fitch Ratings. Following the 2016 local elections, an ambitious and modern plan for investments was adopted, with the leftist government willing to further develop the city infrastructure, mainly the road infrastructure, Fitch Ratings reports.



    Kidnapping — The Romanian Foreign Ministry on Saturday activated a crisis cell to deal with the situation of the Romanian citizen who, according to the international press, ws abducted in Libya. According to a foreign ministry communiqué, the crisis cell started the urgent verification to assess the situation. The Romanian Foreign Minister Teodor Melescanu said that the top priority was to verify whether a Romanian citizen was indeed taken hostage, what his situation was and what group is involved in the kidnapping. The case is being managed by the Romanian Embassy to Libya relocated in Tunis. According to the Romanian Foreign Ministry officials the maximum alert level was set up for Libya in 2015. According to international news agencies at least two people, among whom a Romanian engineer, were abducted Saturday by an armed group in an attack on an oilfield in the southwest of Libya.



    Pollution — Between 2015-2016 Romania, Poland, Spain and Great Britain reported the biggest reduction of sulfur oxides emissions, a high reduction being operated in the energy sector, shows a report of the European Environment Agency. Nevertheless Romania still reports the 6th highest level of sulfur oxides emissions in the EU, after the levels reported by Poland, Great Britain, Spain, France and Germany. Also Romania reports the 11th highest level of NOx nitrogen oxides emissions, which is on a downward trend, oxides that contribute to the formation of smog and acid rain. (news translated and updated by L. Simion)

  • 14.07.2018

    14.07.2018

    France — L’ambassadrice de France en Roumanie, Michèle Ramis, a souligné, samedi, à la réception du 14 Juillet, que la France a besoin d’une Europe qui protège ses citoyens, et que la Roumanie est un partenaire de premier ordre dans ce projet. Mme Ramis a rappelé que c’est la 10e année du Partenariat stratégique. La diplomate française a salué l’esprit européen du peuple roumain et le fait qu’il a su résister au nationalisme et à l’euroscepticisme qui gagnent du terrain sur le continent. Michèle Ramis a parlé du succès de la Présidence roumaine en 2019, dans la voie d’une Europe de la convergence, protectrice, plus forte dans le monde et fondée sur des valeurs communes. Présent à la réception à l’ambassade de France, le président Klaus Iohannis a mentionné qu’il ouvrirait, fin novembre, à Paris, aux côtés du président Emmanuel Macron, la Saison croisée France-Roumanie. Le président s’est déclaré convaincu que, dans l’esprit de leur fraternité historique, la Roumanie et la France contribueraient, telles deux ancres de stabilité à une extrémité et à l’autre de l’UE, à la réussite de la relance du projet d’une Union plus forte. D’autre part, les échanges commerciaux franco-roumains se sont accrus de 4,4% en 2017 par rapport à 2016, atteignant les 7,8 milliards d’euros, a informé la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture française de Roumanie (CCIFER). Près de 3000 sociétés françaises existent en Roumanie, avec un total des investissements directs de 4,2 milliards d’euros. La CCIFER réunit plus de 500 compagnies françaises et roumaines représentant 18 milliards d’euros et plus de 125.000 emplois. Vive la France!



    Avis — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, considère que l’avis préliminaire de la Commission de Venise, sur les modifications apportées aux lois de la justice, constitue un signal particulièrement préoccupant au sujet de l’indépendance de la justice et demande au parlement de ne pas ignorer ces recommandations. Selon l’Administration présidentielle, la Commission de Venise confirme les points de vue exprimés par la société civile, le Conseil supérieur de la magistrature, les juges et les procureurs et aussi par le président de la Roumanie, notamment en ce qui concerne la nomination et la révocation des procureurs en chef des principaux Parquets. Conformément aux modifications, le président de la Roumanie peut refuser la nomination avancée par le ministre de la Justice une seule fois, de manière motivée. Les experts européens recommandent aussi de renoncer au schéma de départ précoce à la retraite des magistrats, parce que cela mènerait à un dépeuplement massif des juridictions, et à reconsidérer la création d’une chambre spéciale pour les enquêtes dont les magistrats font l’objet. Le Parti national libéral, d’opposition, demande à la Cour constitutionnelle de prendre acte de l’avis préliminaire relatif aux lois de la justice. Le député Eugen Nicolicea, président de la Commission juridique de la Chambre des députés, estime que cet avis préliminaire de la Commission de Venise contredit un rapport antérieur de cette assemblée, portant sur les normes européennes relatives à l’indépendance du système judiciaire.



    Enlèvement — Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a activé, samedi, la cellule de crise dans le cas du citoyen roumain qui aurait été enlevé en Libye, selon la presse internationale. Selon un communiqué du ministère, la cellule de crise a entamé en urgence les procédures de vérification pour établir la situation. Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a déclaré qu’il était prioritaire de vérifier si le ressortissant roumain est oui ou non retenu en otage, quelle est sa situation, et ensuite — quel groupement est impliqué. C’est l’ambassade de Roumanie en Libye, déplacée à Tunis, qui gère cette situation. Le ministère rappelle avoir institué dès 2015 le niveau maximum d’alerte pour la Libye. Selon les agences internationales de presse, au moins deux personnes, dont une serait un ingénieur roumain, auraient été enlevées, samedi, par des gens en armes, dans une attaque sur un champ pétrolifère, dans le sud-ouest de la Libye.



    Evaluation — Fitch a confirmé les évaluations pour les crédits à long terme en devises et en monnaie locale de Bucarest à BBB-, la perspective associée étant stable, selon un communiqué de l’agence de notation financière. Fitch a également confirmé le qualificatif sur le court terme en devises à F3. La confirmation des évaluations reflète la performance opérationnelle robuste continue de Bucarest, le niveau modéré de la dette par rapport à sa balance opérationnelle et les revenus courants. Le qualificatif comprend la base d’imposition solide, étant donné le niveau de bien-être de Bucarest, nettement plus élevé que la moyenne nationale. Le qualificatif reflète de manière négative la dépendance des revenus opérationnels des cycles économiques et les incertitudes au sujet des dettes contingentes, selon l’agence de notation. Suite aux élections locales de 2016, un plan ambitieux et moderne d’investissements a été approuvé, et le gouvernement de gauche souhaite développer en plus l’infrastructure citadine et notamment l’infrastructure routière, note Fitch. Pourtant, le taux de réalisation n’a été que de 17% en 2017 et l’agence s’attend à ce que les frais de capitaux de la ville demeurent en dessous du niveau préconisé en 2018 et 2019.



    Pollution — Entre 2015 et 2016, la Roumanie, la Pologne et le Royaume Uni ont enregistré la plus grande réduction des émissions d’oxydes de souffre. La partie la plus importante de cette baisse a eu lieu dans le secteur de l’énergie, indique un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement. Malgré cela, la Roumanie continue d’avoir le 6e niveau le plus élevé de rejets d’oxydes de souffre de l’Union européenne, après la Pologne, la Grande Bretagne, l’Espagne, la France et l’Allemagne. Les oxydes de souffre sont obtenus notamment par la production et la distribution énergétique ou suite à l’utilisation de l’énergie dans des activités industrielles. D’autre part, la Roumanie connaît le 11e niveau le plus élevé d’émissions d’oxydes d’azote, qui contribuent à la formation du smog et des pluies acides — un taux à la baisse.



    Théâtre — Le Festival international de théâtre de rue B-FIT in the Street a commencé à Bucarest. Cette édition prévoit une quarantaine de spectacles, auxquels participent des centaines d’artistes de trois continents, qui auront lieu en cette fin de semaine et les trois suivantes. La première mondiale du spectacle d’acrobatie aérienne Sonics in Wish d’Italie y et le spectacle sur l’eau Water Fools de France sont prévus ce 14 juillet.

  • April 22, 2018

    April 22, 2018

    EARTH DAY – Earth Day is celebrated today in Romania as well, with cleaning projects, flower planting and hikes organised by schools, NGOs, associations and political parties. Climate changes are a clear proof that the Earth is suffering and each and every one of us can end this suffering, provided that we all work together, reads a Facebook post of the Romanian Ministry for the Environment. In 2018, events focus on containing plastic pollution. The Earth Day network, which has offices in over 175 countries, intends to raise awareness on the risks entailed by the use of plastics for peoples health as well as for the oceans and wildlife. Hundreds of millions of tons of plastics are sold around the world every year.




    PROTESTS – A new large-scale rally of railway workers is scheduled for Monday, April 22, at noon, in Bucharest. On Friday more than 2,000 unionists picketed the Transport Ministry and the Government head offices. Dumitru Costin, leader of the National Union Bloc, believes all-out strike to be the only solution. Railway sector unions want a special law to regulate professions in the sector, including salary rights, and demand solutions for the Freight Transport Corporation and investments in the maintenance and development of the railway network. Romanias railway network, the 7th longest in Europe, is subject to over 700 speed restrictions, and the 1,200 trains of the public railway corporation only total 300 cars. Transport Minister Lucian Şova said in a news release that he supported the adoption of relevant regulations and that increasing investments in the sector was a priority.




    HUMAN RIGHTS – Corruption remains widespread in Romania, and bribe-giving is still common practice in the public sector, reads the 2017 Country Report on Human rights issued by the US State Department. Laws were not always implemented efficiently, and officials, judges included, sometimes engaged in corrupt practices with impunity. Immunity from criminal prosecution held by existing and former cabinet members who were also members of parliament sometimes blocked investigations, the report also reads. The same document notes that some Romanian politicians own or control media organisations, influencing their editorial policy. As regards prisons, the report mentions that they remained overcrowded and in breach of international standards, although the authorities took some steps to address the situation. In Romania, the US State Department says, some cases of police abuse were reported in 2017 as well, most of them going unpunished. So were cases of anti-Semitism, Holocaust denial, and discrimination against the Roma, people with disabilities and sexual minorities. Child abuse and neglect cases were also reported.




    HUNGARY – Tens of thousands of protesters marched the streets of Hungarian capital city Budapest to protest governmental control over the media. This was the second consecutive Saturday of protests against PM Viktor Orban, recently re-elected to office. According to the BBC, the protesters accuse the Government of high-jacking the public and private mass media and using them in order to win the recent elections through anti-immigrant messages. The participants in the rally also criticised opposition parties and called for a new opposition movement. The PM Viktor Orban has dismissed the protests as “irrelevant, BBC reports.




    TENNIS – Simona Halep, no 1 in the world, secured Romanias qualification in the Fed Cup World Group, with a decisive win in the playoffs. Halep defeated today in Cluj (north-west), the veteran Patty Schnyder, 39, who replaced Timea Bacsinzky, on the second day of the Fed Cup World Group playoffs. The fourth singles match, between Irina Begu and Viktorija Golubic, was therefore cancelled. In the doubles event, Simona Halep and Irina Begu face Patty Schnyder/Jil Teichman. So far, Romania is ahead, 3-0, Halep having defeated Viktorija Golubic on Saturday 2-1, while Begu outplayed Bacsinzky 2-0.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • 29.01.2018 (mise à jour)

    29.01.2018 (mise à jour)

    Gouvernement
    – Le Parlement roumain a validé lundi par 282 voix pour, 136 voix contre et une
    seule abstention le nouveau gouvernement roumain de la sociale-démocrate,
    Viorica Dăncilă. Lundi encore, les membres du nouveau cabinet ont prêté serment
    devant le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Celui-ci a affirmé espérer qu’avec la
    mise en place du troisième cabinet PSD- ALDE, « la Roumanie mette finalement
    un terme à cette bousculade gouvernementale » qui a entraîné l’année
    dernière la dégradation du climat social et l’installation d’un état d’esprit
    contraire au développement d’une société. Il y a une ligne rouge que les
    responsables politiques n’ont pas le droit de franchir : porter atteinte à
    l’indépendance de la justice est inacceptable, a avertit Iohannis. La coalition
    au pouvoir n’a pas le droit d’ignorer la sonnette d’alarme tirée par les
    centaines de milliers de Roumains qui continuent à protester pour défendre
    l’Etat de droit. Antérieurement, la premier ministre, Mme Viorica Dancila a
    déclaré dans le plénum du Parlement que son objectif prioritaire serait de voir
    d’ici 2020 l’économie roumaine dans la moitié supérieure du classement
    européen. Du coup, elle se propose une relance des investissements afin de
    moderniser l’infrastructure, la poursuite de la majoration des revenus de la
    population, la réforme de l’administration et la baisse de la bureaucratie.
    L’UDMR a décidé de donner une nouvelle chance au cabinet Dancila, tandis que
    les partis d’opposition – le PNL, l’USR et le PMP -ont voté contre. La nouvelle
    équipe dirigée par l’eurodéputée Viorica Dăncilă a 28 membres, un de plus que
    l’équipe précédente.

    EUCOM – Le chef de l’Etat major de la Défense, le général Nicolae Ciuca participera mardi, à Bratislava, à la Conférence du Commandement européen de l’armée américaine, EUCOM. Selon un communiqué du Ministère roumain de la Défense, à l’occasion de cette conférence, les chefs des armées de l’Europe centrale débattront de la façon dont l’OTAN pourrait améliorer sa réponse aux défis de sécurité. Toujours à l’agenda de la réunion- les évolutions de la sécurité nationale et régionale, y compris sur les flancs oriental et méridional de l’Alliance, le renforcement de l’interopérabilité des forces et de la réponse otanienne en situation de crise, le développement des projets américains en Europe et la façon dont les membres et les partenaires de l’OTAN pourraient contribuer à la mise en place des initiatives adoptées par les forces alliées.


    Cour d’arbitrage – La Cour d’arbitrage commercial de Bucarest a été lancée lundi auprès de la Chambre de commerce et d’industrie de Bucarest. Cela constitue pour la communauté des affaires une alternative viable dans la solution des litiges commerciaux, a déclaré le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Bucarest, Sorin Dimitriu. La Chambre de Bucarest célèbre en 2018 ses 150 années d’existence. Les litiges à éléments d’extranéité sont solutionnés notamment par arbitrage au niveau européen. La création de la Cour d’arbitrage commercial s’inscrit dans la logique naturelle de l’évolution de la société roumaine dans le contexte européen et international.

    Réunion – La Commission européenne organise mardi, à Bruxelles, une réunion interministérielle. Y participent neuf Etats membres, dont la Roumanie, visés par une procédure d’infraction engagée par Bruxelles pour le non respect des normes sur la qualité de l’air. A part la Roumanie, on retrouve sur la même liste la République Tchèque, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume Uni, la Slovaquie, l’Espagne et la Hongrie. Une Directive européenne en place depuis 2008 établit le niveau de pollution de l’air qu’aucun pays communautaire ne devrait dépasser. Malgré cette norme en vigueur, on recense plus de 130 villes partout en Europe qui n’arrivent pas à respecter les standards imposés, déplore la Commission.


    Météo – En Roumanie, il fait plus chaud que la normale. Dans le nord-ouest, le nord et le centre du pays, les nuages persistent et de faibles précipitations sont signalées, surtout des pluies. En montagne, il y a des giboulées et des chutes de neige. Le vent est faible à modéré, plus fort sur le relief. Les minima du jour vont de -3 à 5° et les maxima iront de 5 à 15 degrés.

  • Françoise Hacart (France) – Avez-vous beaucoup de pollution ?

    Françoise Hacart (France) – Avez-vous beaucoup de pollution ?

    La Roumanie aurait beaucoup de mal à remettre en place un système interdisant aux voitures anciennes de circuler au centre-ville, une idée de triste souvenir pour ses habitants. Il faut savoir que du temps de Ceauşescu, il y avait ce type de circulation alternée. A cette époque, les propriétaires de véhicules se voyaient attribuer un quota de 40 litres de carburant par mois. En plus, il fallait faire la queue pour les avoir, quand il y en avait. Imaginez comment une telle mesure serait accueillie ici !


    L’OMS a averti que les particules émises dans l’atmosphère par les voitures, les centrales électriques et autres tuent 3 millions de personnes à travers le monde. En fait, selon un rapport de l’OMS, 92% des habitants de la planète vivent à des endroits où le niveau de qualité de l’air ambiant ne respecte pas les imites de pureté établies par l’organisation mondiale.La Chine, l’Inde et la Russie sont les pays où le plus de gens sont morts suite à la pollution de l’air. Mais Bucarest ne se porte pas très bien non plus au chapitre pollution. La ville est suffoquée par le trafic, la poussière et les déchets.


    L’Agence européenne pour l’environnement a estimé que la Roumanie enregistrait en 2013 28.000 décès prématurés suite à la pollution de l’air. Parmi les principales sources de pollution de l’air en Roumanie, Greenpeace liste le fait de brûler les combustibles fossiles dans le secteur énergétique, les activités industrielles, le transport routier, les chantiers du bâtiment, les haldes et les dépôts de déchets industriels et les décharges publiques, les systèmes de chauffage individuels. Ainsi, les estimations pour 2012 indiquaient que 11,6% de tous les décès dans le monde étaient associés à la pollution de l’air extérieur et à la pollution de l’air intérieur.


    La Commission européenne pourrait infliger à Bucarest des amendes importantes parce que le réseau de suivi de la qualité de l’air n’est pas fonctionnel à 100%, la municipalité n’a pas élaboré le Plan pour la qualité de l’air, des pistes pour les vélos n’ont pas été construites, ni des couloirs réservés aux transports publics, et la gestion des déchets pose un grand problème. Bucarest est dans une procédure de pré-infraction. Ce sont surtout les particules fines en suspension qui polluent le plus dans la capitale roumaine. Si on entre dans la procédure d’infraction, l’amende est de 1,7 millions d’euros, et ultérieurement jusqu’à 120.000 euros par jour, jusqu’à ce que la situation trouve une solution.

    Selon une étude pour l’année 2015, Bucarest occupait la 6e place parmi 174 villes du monde, avec une congestion de 43%, en hausse de 2% par rapport à l’année précédente. Cet indice montre combien les chauffeurs passent de temps en plus de la normale dans le trafic, par rapport à un trafic sans blocages. Les lundis, entre 8 et 9h du matin, le taux de congestion est de 91%. Vendredi entre 17h et 18h, le taux de congestion atteint 94%. Les 5 places avant Bucarest sont occupées par des villes ayant beaucoup plus d’habitants – Rio de Janeiro, Mexico City, Bangkok, Istanbul et Moscou.

    Comment en est-on arrivé là ? Alors que d’autres capitales européennes ont investi massivement dans les transports publics et le transport alternatif, Bucarest est à l’opposé. Au sujet de la gestion des déchets, il faut remarquer que le tri sélectif ne se fait pas. La municipalité se proposait de construire un incinérateur. Oui, mais il faudra l’alimenter en quantités de déchets triés, et cela ne se fait pas. Ailleurs en Roumanie où le tri sélectif est organisé, les opérateurs ferment boutique parce que les habitants ne sont pas assez consciencieux. La Roumanie ne souhaite pas, non plus, importer des déchets. La pollution avec de la poussière à Bucarest est causée par les terrains laissés en friche et les chantiers abandonnés ainsi que par le nettoyage superficiel de la partie carrossable. En plus, l’élimination du timbre d’environnement permet qu’un nombre impressionnant de tacots très polluants entrent en Roumanie. Tous ces aspects demandent à être remédiés. Merci de votre intérêt, Mme Hacart.

  • “Poussières de Roumanie”

    “Poussières de Roumanie”

    Bucarest est une des capitales européennes les plus poussiéreuses. Les valeurs de poussières admises sont dépassées quotidiennement, alors que l’UE ne cesse de rappeler aux responsables roumains de la nécessité de remédier au plus vite à cette situation. Dans les conditions où les polluants atmosphériques dépassent systématiquement le niveau maximum admis sur l’ensemble du pays aussi, les mairies et les conseils départementaux ont la mission de mettre en place des mesures concrètes censées améliorer la qualité de l’air. Malheureusement, sur les 142 stations qui surveillent la qualité de l’air sur le territoire roumain, seules 93 sont en fonction.

    Alarmés donc par l’absence des mesures visant à diminuer la pollution de l’air dans les grandes villes, les écologistes de Greenpeace ont lancé une campagne pour attirer l’attention sur ce phénomène. Des dispositifs qui mesurent la pollution ont déjà été installés dans les grandes villes ; en même temps, une pétition en ligne réunit les signatures des Roumains soucieux de la qualité de l’air qu’ils respirent, des signatures qui sont périodiquement transmises au Ministère de l’Environnement de Bucarest.

    Détails, avec Alin Tanase, coordinateur de campagnes chez Greenpeace Roumanie : «« Poussières de Roumanie » est une campane sur la santé et sur l’environnement qui attire l’attention sur la qualité précaire de l’air et sur l’urgence de développer et de mettre en place des plans d’action pour améliorer la qualité de l’air de notre pays. Aux côtés d’un laboratoire de robotique, Greenpeace Roumanie a développé des dispositifs de surveillance indépendante de la qualité de l’air. Il s’agit d’un projet pilote par lequel c’est au large public de collecter et d’analyser les données. Les appareils sont capables de détecter les poussières fines, à savoir les particules en suspension ayant un diamètre inférieur à 10 micromètres. Les données sont transmises sur le site Internet greenpeace.ro, sur une page spécialement créée en ce sens. Par ailleurs, dans le cadre d’un atelier, les bénévoles de Greenpeace ont mis sur pied 40 appareils placés dans plusieurs villes à travers le pays, dont Bucarest, la capitale, Iasi, Brasov, Craiova, Hunedoara, Ploieşti, Sebeş et Târgu Jiu. Ces dispositifs enregistrent les valeurs des poussières en suspension, constatant que le niveau maximal admis pour ces polluants est souvent dépassé. A préciser que les villes de Iasi (est), Brasov (centre) et Bucarest (sud) ont déjà fait l’objet d’une procédure d’infraction pour avoir dépassé les limites de polluants. A présent, seule la capitale est toujours visée par cette procédure d’infraction à la loi européenne. »

    Il convient aussi de préciser les principales sources de pollution de l’air de Roumanie : les combustibles fossiles utilisés dans le secteur énergétique, les industries métallurgique et chimique, le transport routier, les chantiers de construction, les dépôts de déchets et les systèmes individuels de chauffage. Rappelons aussi que depuis l’élimination de la taxe automobile, le nombre de véhicules d’occasion provenant de l’étranger immatriculés en Roumanie a augmenté par 10 fois.

    Tout cela, dans les conditions où la pollution de l’air a de graves conséquences sur la santé de la population. Selon l’Agence Européenne de l’Environnement, en Roumanie, environ 28.000 décès prématurés ont été associés à la pollution de l’air en 2013, alors que les coûts extérieurs des soins de santé, engendrés par la pollution de l’air, dépassent annuellement les 10 milliards d’euros. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Procédures d’infraction en matière d’environnement

    Procédures d’infraction en matière d’environnement

    Alors que l’économie mondiale est de plus en plus polluante, le Parlement européen a récemment adopté plusieurs documents stipulant une hausse du pourcentage de déchets recyclables. En effet, le taux de déchets recyclés doit passer de 44% à présent à 70% jusqu’en 2030. Pour les emballages, comme le papier et le carton, le plastique, le verre, le métal et le bois, les députés européens proposent un recyclage à hauteur de 80% jusqu’en 2030, avec des objectifs intermédiaires pour chaque matériau jusqu’en 2025.



    Les Etats membres ont-ils la capacité de se conformer à ces cibles ambitieuses ? Les représentants de la Roumanie sont plutôt sceptiques. L’eurodéputé Marian-Jean Marinescu, du Parti populaire européen, explique : « En tant que citoyen, je souhaite voir ce pourcentage augmenter, parce que nous souhaitons tous vivre dans un environnement plus propre. En même temps, il convient pourtant de considérer aussi les possibilités, d’être réalistes, même s’il faudrait essayer de faire plus. »



    Concernant la situation de la Roumanie, Maria Grapini, députée européenne de la part de l’Alliance progressiste des socialistes et des démocrates, constate : « Ce qui pose problème, c’est, d’une part, qu’il existe moins de technologie et d’investissements dans la technologie de recyclage en Roumanie, et de l’autre, qu’il y a un manque au budget pour pouvoir faire ces investissements. Et je pense que 2025 est très proche pour des cibles qui sont très, très élevées. »



    « La problématique des déchets est très importante, nous devons nous occuper des procédures d’infraction. Il faut adapter notre modèle de développement économique, aller vers plus de vert », déclarait, à la fin de son mandat, l’ancienne ministre de l’Environnement, des Eaux et des Forêts, Cristiana Paşca-Palmer. Le nouveau titulaire de ce portefeuille, Daniel Constantin, annonce que la Commission européenne a déclenché 10 procédures d’infraction à l’encontre de la Roumanie : « Nous avons trois villes qui sont actuellement en procédure d’infraction, parce que le niveau de pollution s’est accru : Bucarest, Iaşi et Braşov. Nous travaillons avec les administrations respectives pour essayer de résoudre cela. Malheureusement, c’est dans le domaine de l’environnement que la Roumanie a le plus de problèmes par rapport à la Commission européenne. Beaucoup de délais-limite échus, beaucoup d’actions auxquelles nous nous sommes engagés mais que nous n’avons pas menées à bonne fin, c’est cela qui nous a attiré jusqu’ici pas moins de dix procédures d’infraction, donc de mise sous surveillance en ces matières. Cela concerne principalement deux grandes catégories : les déchets et la pollution. »



    En raison des déchetteries non conformes, une procédure est pendante à la Cour européenne de Justice et Bucarest risque de se voir infliger des pénalités. (trad. : Ligia Mihaiescu)