Tag: prévisions

  • 11.05.2017 (mise à jour)

    11.05.2017 (mise à jour)

    Déclarations – 2017 marque le 10e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à l’UE, a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans un discours prononcé devant le Parlement de Bucarest. Grâce à l’entrée du pays dans la famille européenne, l’UE fait sentir sa présence dans la région de la Mer noire et acquiert plus de force sur le plan international. Jean-Claude Juncker a également affirmé que la Roumanie devrait pouvoir rejoindre l’espace Schengen le plus vite possible, car elle le mérite bien. En ce qui concerne l’Europe à plusieurs vitesses, le président de la Commission européenne a souligné que cette idée était mentionnée dans les traités, mais qu’il n’y avait jamais eu dans l’UE des pays de deuxième rang ou qui soient laissés à la traîne. Jean-Claude Juncker a promis de militer auprès des autorités roumaines afin qu’elles garantissent le caractère irréversible des réformes mises en place. Le haut responsable européen a rencontré ce jeudi le président roumain, Klaus Iohannis. Ce dernier a déclaré que pour la Roumanie, les effets bénéfiques de l’appartenance à l’Union européenne étaient incontestables et qu’en l’absence de l’appui de la famille européenne, les progrès du pays auraient eu lieu beaucoup plus lentement. La présidence de l’UE que la Roumanie assurera en 2019 lui offrira la chance de consolider sa vision sur l’avenir de l’Union et son rôle dans l’organisation. Le chef de l’Etat a rappelé que les deux objectifs des autorités de Bucarest étaient l’adhésion à la zone euro et à l’espace Schengen de libre circulation. La réunion entre le premier ministre roumain, le social-démocrate Sorin Grindeanu et le président Juncker a été ciblée sur les défis actuels de l’UE.

    Prévisions – La Commission européenne a révisé à la baise ses estimations portant sur la croissance de l’économie roumaine en 2017. Si ces prévisions économiques étaient de 4,4% à l’hiver 2016, elle table maintenant sur un taux de croissance de 4,3% du PIB. Selon ses prévisions économiques de printemps, rendues publiques ce jeudi, la Commission maintient ses estimations pour 2018, selon lesquelles la progression de l’économie roumaine devrait décélérer et se situer autour des 3,7% du PIB. Par ailleurs, la Commission européenne table sur un déficit public de 3,5% en 2017 et de 3,8% du PIB l’année prochaine. L’Exécutif de Bruxelles met en garde contre le fait que le projet législatif sur la grille de salaire unique dans le secteur public constitue un risque significatif pour les objectifs de politique fiscale, son potentiel impact en 2018 pouvant aller jusqu’à 2% du PIB. La Banque européenne pour la reconstruction et e développement estime, elle, que l’économie roumaine va connaître cette année une progression de 4%, contre les 3,7% prévues en novembre dernier. Le Fonds monétaire international a lui aussi révisé à la hausse les perspectives de croissance pour la Roumanie, de 3,8% à 4,2%.

    Rougeole – La Roumanie a enregistré le 25e décès dû à la rougeole, a fait savoir le ministère de la Santé, précisant qu’il s’agit d’un enfant de 2 ans, qui n’avait pas été immunisé contre cette maladie. L’épidémie de rougeole, qui sévit dans le pays, est la conséquence de la baisse de la vaccination contre ce virus, expliquent les spécialistes. En effet, sur les plus de 5 mille cas confirmés, 96% ont été enregistrés chez des personnes qui n’avaient pas été non immunisées. Afin d’endiguer la propagation de la maladie, les autorités de Bucarest ont pris plusieurs mesures, dont le blocage des exportations de vaccins.

    Tennis – La meilleure joueuse roumaine de tennis du moment, Simona Halep, 8e au classement WTA s’est qualifiée ce jeudi dans les demi-finales du tournoi de Madrid en Espagne. Elle a battu en deux sets l’Américaine Coco Vandeweghe (20e au classement WTA). Après cette qualification, Halep doit revenir en 4e position WTA, suite aussi à l’élimination de Dominika Cibulkova. Aujourd’hui également dans les quarts de finale de la compétition, Sorana Cârstea détentrice d’une wild carte, a été vaincue par Kristina Mladenovic de France 17e au classement WTA. Une autre Roumaine Irina Begu a été éliminée dans les huitièmes de finale par Kiki Bertens des Pays-Bas (19e au classement WTA).

    Visas – L’Union européenne a donné son feu vert final jeudi a l’entrée sans visas des ressortissants ukrainiens sur son territoire, pour des séjours de moins de trois mois, une mesure très attendue en Ukraine. Cette mesure devrait entrer en vigueur prochainement, une fois que la décision aura été formellement signée par le Conseil européen, qui représente les 28 Etats membres de l’UE, et le Parlement. Tous les Ukrainiens possédant un passeport biométrique pourront alors se rendre dans un Etat de l’Union pendant 90 jours maximum sur une période de 180 jours, pour affaires, pour faire du tourisme ou rendre visite a leur famille ou des amis. Ils n’auront en revanche pas le droit d’y travailler. Dans un communiqué, le ministère roumain des Affaires Etrangères a salué la décision et réitéré l’appui de la Roumanie aux aspirations européennes de l’Ukraine. La libéralisation du régime des visas pour les ressortissants ukrainiens est un élément essentiel dans la simplification des contacts interhumains et la consolidation des relations économiques et culturelles entre l’Ukraine et l’Union européenne, a souligné le ministère roumain des Affaires Etrangères.

  • 26.03.2017 (mise à jour)

    26.03.2017 (mise à jour)

    Politique — Le Bureau politique central de l’ALDE, également au pouvoir en Roumanie, a décidé, dimanche, de retirer son soutien politique au gouvernement au coprésident de cette formation politique, Daniel Constantin, vice premier ministre et ministre de l’Environnement. Il a estimé que la décision est un abus, car elle ne respecte pas les statuts du parti. A son tour, l’autre coprésident, le président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, a expliqué que Daniel Constantin n’a pas perdu ses fonctions dirigeantes dans le parti. M Tariceanu a annoncé que la ministre pour la Relation avec le Parlement, Graţiela Gavrilescu, serait proposée pour reprendre les fonctions gouvernementales détenues par Daniel Constantin. Le leader des sénateurs de l’ALDE, Viorel Ilie, sera nommé pour le portefeuille de la Relation avec le Parlement, a précisé Tariceanu.



    Projet de loi — Le ministère de l’Intérieur de Bucarest a lancé en débat public un projet de loi visant à lutter contre le terrorisme, selon lequel les compagnies aériennes seraient tenues de fournir aux autorités les données des passagers. Il s’agit de la date d’émission du billet, de celle du voyage, les données de contact, l’itinéraire ou le voyagiste par l’intermédiaire duquel le billet a été acheté. Le projet de loi interdit le traitement des informations au sujet de l’origine raciale ou ethnique, des opinions politiques, de la religion, de l’appartenance à un syndicat, de l’état de santé ou de l’orientation sexuelle. Le projet prévoit que les données des passagers soient conservées pendant cinq ans, après quoi elles seraient automatiquement effacées.



    Négociations — A Bucarest, les négociations entre les policiers mécontents du niveau de leurs salaires, comparés avec ceux des autres employés du secteur public et les représentants du gouvernement reprendront la semaine prochaine. Samedi, les discussions entamées après la protestation de rue de deux milliers de policiers se sont terminées sans aucun résultat. La ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, a déclaré que lundi, elle essaierait d’établir avec les représentants des syndicats deux propositions d’amendements au décret gouvernemental, de manière à ce que les policiers profitent d’un bonus de permanence de 40%, et respectivement de 100% s’ils travaillent samedi, dimanche et les jours fériés. Le ministre de la Consultation publique et du Dialogue social, Gabriel Petrea, a souligné pourtant que les différences de salaires et les problèmes accumulés dans ce secteur ne peuvent pas être solutionnés tout de suite, sans affecter gravement le budget de l’Etat.



    Prévisions — Le taux de confiance des analystes financiers de Roumanie en les évolutions macroéconomiques du pays s’est accru en février de deux points de pourcentage par rapport au mois précédent, lorsqu’il avait atteint un minimum de près de 55%, selon les données publiées par l’Association des professionnels dans les investissements de Roumanie. La plupart des analystes anticipent, pour la période allant de mars 2017 à mars 2018, un niveau de l’inflation de 1,5% et un taux de change de 4,55 lei pour un euro et de 4,56 lei pour l’année à venir. La confiance des analystes financiers certifiés en l’économie roumaine a connu un revirement sur la toile de fond des attentes positives au sujet des conditions d’affaires dans ce pays.



    Sanctions — La commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Creţu, a affirmé dans un entretien au quotidien allemand Frankfurter Allemagne Zeitung qu’elle s’oppose aux sanctions à l’égard des Etats d’Europe de l’Est et qu’elle refuse d’utiliser les fonds structurels comme moyen de pression dans la crise des réfugiés. Selon Corina Creţu, les fonds structurels peuvent jouer un rôle important dans la solution de la crise des réfugiés s’ils sont envoyés aux régions qui connaissent des difficultés en ce sens. La commissaire européenne s’est prononcée fermement contre l’idée de concentrer les fonds structurels afférents à la prochaine période financière uniquement vers les Etats membres les plus pauvres. Elle a déclaré que même les Etats riches, comme l’Allemagne ou l’Autriche, ont encore besoin de soutien financier dans des domaines tels ceux des PMEs ou de l’innovation.

  • 26.03.2017

    26.03.2017

    Sommet — Les représentants de la Roumanie et d’autres Etats se sont opposés à succès au projet d’une Union européenne à deux vitesses, donc cette expression ne figure plus dans la Déclaration de Rome ni dans le discours des leaders européens — a souligné le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, à l’issue du sommet tenu dans la capitale italienne. Il a marqué le 60e anniversaire de la signature, à Rome, des Traités fondateurs de l’UE. Le président a annoncé, en même temps, que des consultations seraient organisées avec les représentants des partis politiques au sujet de l’avenir de l’UE. Les chefs d’Etats et de gouvernements participants au sommet de Rome ont renouvelé leur engagement européen d’agir ensemble pour une Europe plus puissante.



    Négociations — A Bucarest, les négociations entre les policiers mécontents du niveau de leurs salaires, comparés avec ceux des autres employés du secteur public et les représentants du gouvernement reprendront la semaine prochaine. Samedi, les discussions entamées après la protestation de rue de deux milliers de policiers se sont terminées sans aucun résultat. La ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, a déclaré que lundi, elle essaierait d’établir avec les représentants des syndicats deux propositions d’amendements au décret gouvernemental, de manière à ce que les policiers profitent d’un bonus de permanence de 40%, et respectivement de 100% s’ils travaillent samedi, dimanche et les jours fériés. Le ministre de la Consultation publique et du Dialogue social, Gabriel Petrea, a souligné pourtant que les différences de salaires et les problèmes accumulés dans ce secteur ne peuvent pas être solutionnés tout de suite, sans affecter gravement le budget de l’Etat.



    Prévisions — Le taux de confiance des analystes financiers de Roumanie en les évolutions macroéconomiques du pays s’est accru en février de deux points de pourcentage par rapport au mois précédent, lorsqu’il avait atteint un minimum de près de 55%, selon les données publiées par l’Association des professionnels dans les investissements de Roumanie. La plupart des analystes anticipent, pour la période allant de mars 2017 à mars 2018, un niveau de l’inflation de 1,5% et un taux de change de 4,55 lei pour un euro et de 4,56 lei pour l’année à venir. La confiance des analystes financiers certifiés en l’économie roumaine a connu un revirement sur la toile de fond des attentes positives au sujet des conditions d’affaires dans ce pays.



    Sanctions — La commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Creţu, a affirmé dans un entretien au quotidien allemand Frankfurter Allemagne Zeitung qu’elle s’oppose aux sanctions à l’égard des Etats d’Europe de l’Est et qu’elle refuse d’utiliser les fonds structurels comme moyen de pression dans la crise des réfugiés. Selon Corina Creţu, les fonds structurels peuvent jouer un rôle important dans la solution de la crise des réfugiés s’ils sont envoyés aux régions qui connaissent des difficultés en ce sens. La commissaire européenne s’est prononcée fermement contre l’idée de concentrer les fonds structurels afférents à la prochaine période financière uniquement vers les Etats membres les plus pauvres. Elle a déclaré que même les Etats riches, comme l’Allemagne ou l’Autriche, ont encore besoin de soutien financier dans des domaines tels ceux des PMEs ou de l’innovation.



    Heure d’été — La Roumanie est passée, dans la nuit de samedi à dimanche, à l’heure officielle d’été. Ainsi, les horloges ont été avancées de soixante minutes, 3 heures du matin, heure locale, devenant 4 heures. Les horloges ont été avancées d’une heure dans plus d’une centaine de pays du monde, dont les Etats de l’UE. En Roumanie, l’heure officielle d’été a été introduite avant la Seconde guerre mondiale ; on y a renoncé en 1943, mais elle a été réintroduite depuis 1979.



    Météo — En Roumanie, le temps est en refroidissement, et les température sont inférieures aux normales de saison. Le ciel est nuageux dans le centre, l’est et le sud du pays, où les précipitations sont de la compagnie. A la montagne, il s’agit surtout de chutes de neige. Sur le reste du pays, le ciel est partiellement nuageux, avec des précipitations isolées. Les maximales thermiques de la journée ne dépasseront pas les 14°. Nous avons 10° et une pluie fine à Bucarest.

  • Les prévisions économiques d’hiver de la Commission Européenne

    Les prévisions économiques d’hiver de la Commission Européenne

    Attendue avec intérêt, les prévisions économiques d’hiver de la Commission européenne ont apporté de bonnes nouvelles. Pour la première fois depuis 9 ans, même les pays européens les plus touchés par la récession renoueront avec la croissance économique, selon ces estimations, qui tablent sur une baisse importante du chômage, dont les taux sont estimés à des niveaux les plus bas jamais enregistrés depuis la crise économique de 2008. Les analyses mettent en évidence une progression constante du PIB au cours des 15 derniers trimestres.

    L’emploi progresse lui aussi à un rythme encourageant, alors que le taux de chômage continue de baisser. La consommation des ménages demeure le moteur du redressement économique. Les investissements progressent eux aussi, bien que plus timidement. Un niveau plus élevé d’incertitude, dû à la nouvelle administration américaine, aux futures élections dans certains Etats européens et au Brexit, jette quand même une ombre sur ces prévisions.

    Selon les prévisions d’hiver de la Commission Européenne, la croissance économique de la Roumanie compte parmi les plus rapides enregistrées au niveau de l’UE et devrait le rester jusqu’en 2018, grâce à la détente fiscale et aux majorations salariales. Les chiffres sont pourtant sensiblement inférieurs à ceux pris en compte pour la construction budgétaire et, de l’avis des spécialistes, la cible de déficit risque d’être dépassée. L’analyste économique Aurelian Dochia : « Depuis quelques mois, l’économie européenne montre certains signes de relance, sa dynamique est meilleure. Au niveau de l’UE, la Roumanie compte parmi les pays dont le rythme de croissance est le plus élevé. Selon la Commission Européenne, en 2017 le PIB de la Roumanie progressera de 4,4%. Bien que ce rythme soit rapide dans le contexte européen, il est inférieur aux prévisions du gouvernement et aux chiffres sur lesquels repose le budget national, récemment adopté par le Parlement. Cela jette certains doutes sur la façon dont l’année 2017 va s’achever. C’est qu’un taux de croissance inférieur aux 5,2% prévus par le gouvernement entraînerait une diminution sensible des recettes budgétaires prévues. »

    Après la publication des prévisions économiques d’hiver de la Commission Européenne, le président du Sénat de Bucarest, Călin Popescu-Tăriceanu, a affirmé, lundi, qu’en 2017 le déficit budgétaire de la Roumanie serait supérieur à celui enregistré en 2016, mais qu’il n’excéderait pas les 3%.

  • Les risques économiques, sous la loupe de la Banque Nationale de Roumanie

    Les risques économiques, sous la loupe de la Banque Nationale de Roumanie

    Le rapport sur la stabilité financière du pays a récemment été présenté par le vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Liviu Voinea. Selon celui-ci, le pays a connu une des croissances économiques les plus importantes d’Europe.

    Liviu Voinea: « La Roumanie a une bonne situation macro-économique ; toutefois, les risques à l’adresse de sa stabilité financière, bien qu’ils soient à la baisse, sont significatifs. La croissance économique est soutenable, le risque d’une détérioration rapide de la confiance des investisseurs dans les économies émergentes est toujours élevé, enregistrant même une légère hausse depuis notre dernier rapport d’avril 2016, alors que les banques ont continué d’éliminer les crédits non performants ».

    Selon le même rapport, le risque de l’instabilité législative dans le secteur financier et bancaire a diminué suite à la décision de la Cour constitutionnelle de Roumanie en ce qui concerne la loi des crédits hypothécaires, qui permet aux Roumains de rendre leur logement à la banque s’ils ne peuvent plus payer les mensualités. En octobre dernier, la Cour constitutionnelle a décidé que, pour les crédits hypothécaires contractés depuis 2011, c’était au tribunal de décider pour chaque cas individuel si la loi en question pouvait être appliquée ou non. Le risque associé à cette loi s’est donc estompé, tout comme celui associé à la conversion en lei des crédits en francs suisses, alors qu’en avril 2016 on estimait que ces deux lois présentaient des risques majeurs pour les banques roumaines, souligne le vice-gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Liviu Voinea.

    Liviu Voinea: « Pour les banques, les pertes s’étaleront sur plusieurs années, suite à la décision de la Cour constitutionnelle. Tant que les décisions seront individuelles, on ne peut plus considérer ces deux lois comme pouvant causer des pertes, dans le sens des normes européennes visant les provisions ».

    Pour sa part, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isarescu, ajoute : « Nous avons été parmi les premiers à dire que nous avions une très bonne situation macroéconomique. Tout le long de ma carrière, la Roumanie n’a jamais connu de situation macroéconomique meilleure. Jamais, ces 26 dernières années. Mais c’est toujours pour la première fois ces 26 dernières années que l’on a tant de risques. Et ce ne sont pas de petits risques, ce sont de grands. Parce que, plus on est haut, plus c’est dangereux, n’est-ce pas ? Si on tombe de haut, le risque est assez grand, c’est ce que la société roumaine doit comprendre. Nous vivons donc un paradoxe. La situation macroéconomique est bonne, mais le risques et les tensions macroéconomiques sont énormes aussi ».

    Sur cette toile de fond, il est essentiel de protéger les équilibres macroéconomiques et la stabilité du secteur financier, affirme Mugur Isarescu, parce que tout dérapage mène, tôt ou tard, à des corrections douloureuses. Il a souligné à nouveau l’importance des réformes structurelles, en vue de stimuler le potentiel de croissance économique de la Roumanie en tant qu’unique moyen viable pour assurer un développement soutenable du pays. Sur le plan mondial, la volatilité est le mot qui décrit le mieux la situation au niveau politique, économique et géopolitique, ont conclu les représentants de la Banque centrale roumaine. Les principaux défis auxquels se confronte l’Europe et non seulement l’Europe sont liés à la croissance trop rapide des crédits en Chine, au Brexit, aux élections de mai dans plusieurs pays européens et à la situation du système bancaire européen.

    L’économiste en chef de la Banque Mondiale à Bucarest, Catalin Pauna, affirme que le risque que la Roumanie soit confrontée à une procédure de déficit excessif est notable, si la tendance actuelle en termes de politiques est maintenue.

    Catalin Pauna : « Presque tous les pays ont promu ces derniers temps des politiques de réduction des déficits fiscaux. Les prévisions concernant la Roumanie vont dans une direction diamétralement opposée, dans le sens où la Commission européenne anticipe le risque d’un déficit supérieur à 3%, ce qui engendre automatiquement le déclenchement de la procédure de déficit excessif. Ce qui plus est, en 2017, notre déficit fiscal pourrait être supérieur à la moyenne de l’UE, ce qui ne s’est plus passé depuis longtemps. Donc dans les conditions des politiques actuelles, je dirais que ce risque de dépasser le seuil des 3% de déficit budgétaire est significatif. Ce que nous pouvons faire, c’est évidemment de corriger une série de politiques. »

    Et pourtant, Catalin Pauna affirme que si le gouvernement applique les mesures à sa disposition – améliorer la collecte des taxes et des impôts, accroître l’efficacité des dépenses publiques et réorganiser les priorités budgétaires – la Roumanie pourrait facilement éviter un déficit budgétaire supérieur aux 3% du PIB. D’ailleurs, les représentants du nouveau gouvernement, dirigé par le social-démocrate Sorin Grindeanu, prévoient cette année un déficit budgétaire inférieur à 3%. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • Estimations économiques pour l’année 2017

    Estimations économiques pour l’année 2017

    Après une année économique clôturée en force et marquée par un taux de croissance allant jusqu’à 5,2% du PIB, voilà que la Roumanie s’apprête à redescendre la pente de la relance économique. Selon les prévisions de la Commission européenne pour 2017, le taux de croissance de l’économie roumaine serait de seulement 3,9%. Un pourcentage autour duquel gravitent aussi les prévisions des autres grands bailleurs de fonds: la Banque Mondiale et le FMI tablent, pour leur part, sur un taux de croissance de 3,8%, tandis que la BERD et l’agence de notation Moody’s véhiculent une croissance de seulement 3,7%, après le chiffre enregistré en 2016. Seule la Commission nationale de la prospective préserve son optimisme et estime un taux de 4,2% avant la fin de l’année. «Bien que l’on s’attende à une majoration du prix du brut et à un retour de l’inflation, ce sera toujours à la consommation privée de booster la croissance économique» peut-on lire dans un rapport élaboré par l’agence Moody’s. Selon cette source, «si la Roumanie poursuit sa politique fiscale expansionniste en 2017 aussi, en supprimant aussi bien la taxe sur les constructions spéciales et l’accise supplémentaire sur les carburants qu’en réduisant sa TVA, sa position fiscale en souffrira».

    L’agence s’attend également à ce que le déficit fiscal de la Roumanie dépasse les 3% du PIB, puisque les mesures qui conduisent à sa majoration compenseront une croissance économique solide. Pourtant, Moody’s tire la sonnette d’alarme et avertit qu’une détérioration significative de sa position fiscale et l’impact de celle-ci sur sa dette pourrait coûter à la Roumanie une baisse de sa notation de crédit. Invité au micro de RRI, le président du Conseil fiscal, Ionut Dumitru, avertit que cette année, le rythme de la croissance économique sera plus lent que l’année dernière : «Une situation prédictible dans le contexte d’une stimulation de la fiscalité par la baisse de la TVA de 24 à 20% depuis le 1er janvier 2016. Ce fut là le principal facteur qui a relancé la consommation. Or, encourager la consommation par des stimuli fiscaux, cela débouche généralement sur une croissance économique à court terme.»

    Selon Ionut Dumitru, le niveau des revenus fiscaux en 2017 sera le plus faible des 20 dernières années en raison de la baisse des taxes et des impôts stipulée par le nouveau Code fiscal:SON: «Un tel Etat a du mal à survivre. Par rapport à une moyenne européenne de 40%, on s’attend à ce qu’en Roumanie, les recettes fiscales obtenues des taxes et des impôts ne se montent qu’à 25,4% du PIB. Un écart énorme entre nous et le reste de l’Europe en matière de ressources budgétaires.

    Même la Bulgarie voisine se porte mieux, puisque le niveau de ses recettes fiscales est de 30% du PIB, soit 4 points de pourcentage de plus que nous».L’expert économique Constantin Rudnitchi a pour sa part affirmé : « La bonne nouvelle est que selon les statistiques, le poids des investissements est de plus en plus important dans la croissance économique, ce qui conduit à un rééquilibre du rapport entre les investissements et la consommation. Mais pour le reste, il faut faire attention au budget de l’État, et je dirais que c’est notamment le gouvernement qui doit veiller à ce que le déficit n’aille pas au-delà du seuil de 3% du PIB stipulé par le Traité de Maastricht. Pour la Roumanie, les prévisions ne sont pas des meilleures, surtout que le reste de l’Europe semble se préoccuper surtout du renforcement budgétaire et de la baisse du déficit. Or nous, on fait tout le contraire. Nos engagements vis-à-vis de Bruxelles concernant le respect de ce seuil ne suffisent pas pour calmer les investisseurs qui craignent un dérapage de l’économie roumaine à tout moment. Bien qu’à court terme la situation semble maîtrisée grâce à la croissance économique et à la consommation, les choses peuvent changer à moyen et à long terme quand l’économie roumaine risque de dérailler. Il vaudrait donc mieux emprunter un chemin plutôt conservateur, à même de nous aider à préserver les équilibres macroéconomiques, ce qui permettrait aux citoyens de cueillir les fruits des investissements. Car il est important que cette croissance économique se reflète dans le quotidien des citoyens, qu’ils soient salariés ou retraités ».

    Selon les prévisions de la Commission européenne, le déficit de compte courant de la Roumanie devrait s’accroître de 2,2% du PIB en 2016 à 2,6% cette année avant d’atteindre les 2,8% en 2018. Pour l’année en cours, Bruxelles prévoit que l’inflation s’établisse à 1,8% après sa forte chute de l’année dernière, à moins 1%. Selon l’Exécutif communautaire, les pressions inflationnistes s’accumulent suite à l’effacement des effets des baisses précédentes des taxes, d’un renforcement de la demande intérieure et de la majoration des salaires. De ce fait, on s’attend à ce que le taux moyen d’inflation affiché par la Roumanie en 2018 se monte à 2,9%. (Trad. Ioana Stancescu)

  • 11.01.2017

    11.01.2017

    Intempéries – Plus de 80 trains continuent d’être annulés en Roumanie en raison de conditions météo extrêmes. Trois autoroutes ont été temporairement fermées, ainsi que de nombreuses routes nationales du sud et de l’est du pays. Les autorités bulgares ont interdit l’accès par le point de passage de la frontière Vama Veche des véhicules venant de Roumanie. Le trafic aérien est lui aussi perturbé. 15 vols qui devaient décoller ce matin de l’aéroport Henri Coandă ont déjà des retards. Il s’agit d’un vol domestique et des vols à destination de villes européennes telles Londres, Amsterdam, Bruxelles et Rome. Les ports à la mer Noire ont été fermés à cause du vent très fort. Selon le Département pour les situations d’urgence, la nuit dernière plus d’un millier de personnes ont été sauvées du grand froid et 400 voitures débloquées de la neige.

    Budget – Le président roumain Klaus Iohannis rencontre ce mercredi le premier ministre Sorin Grindeanu pour discuter notamment du projet de budget public pour l’année 2017. Ce budget sera soutenable, affirmait le ministre des finances, Viorel Ştefan, présent lui aussi à cette réunion. Le chef du gouvernement a débattu, mardi, avec les ministres de l’Agriculture, du Tourisme, de la Santé et de l’Economie, des moyens permettant de mettre en oeuvre les mesures prévues dans le plan de gouvernance. Le gouvernement vient d’approuver entre autres la majoration du salaire minimum brut à 320 euros à compter du 1er février, mais aussi la majoration de 50% des salaires des comédiens et d’autres catégories d’artistes. Ce qui plus est, les retraites inférieures à 400 euros seront exemptées d’impôt et les retraités ne contribueront plus à l’assurance maladie. Ces contributions seront couvertes par le budget public.

    Prévisions – L’économie roumaine devrait croître de 3,7% en 2017, de 3,4% en 2018 et de 3,2% en 2019, révèle le dernier rapport de la Banque mondiale. Selon l’institution financière, l’avancée significative de l’économie roumaine enregistrée en 2016 a été soutenue par la mesure pro – cyclique de réduction de la TVA, mais la croissance économique va se stabiliser en 2017. A l’échelle mondiale, le taux de croissance économique connaîtra une hausse modérée de 2,7%. Enfin, la croissance des économies développées devrait passer de 1,6% l’an dernier à 1,8% cette année et celle des économies émergentes et en développement de 3,4% à 4,2%.

    Tennis – La paire formée de la Roumaine Monica Niculescu et de l’Américaine Abigail Spears s’est retirée ce mercredi de la compétition de double du tournoi WTA d’Hobart en Australie, doté de prix totalisant plus de 225 mille dollars, avant le match comptant pour les quarts de finale qui devait l’opposer au duo Demi Schuurs (Pays-Bas)/Renata Voracova (République Tchèque). Une décision qui s’explique par une blessure à la jambe subie par la joueuse américaine. Toujours dans la compétition de double des quarts de finale, la Roumaine Raluca Olaru et l’Ukrainienne Olga Savciuk vont affronter les sœurs jumelles ukrainiennes Ludmila et Nadia Kicenok. Monica Niculescu continuera à évoluer dans la compétition de simple. Elle doit rencontrer jeudi, dans les quarts de finales, la Japonaise Risa Ozaki (100e WTA).

  • 28.12.2015

    28.12.2015

    Prévisions — La Roumanie jouera, les années à venir, un rôle important dans une coalition anti-russe, estiment les spécialistes de l’agence d’études géopolitiques Stratfor. Selon un rapport intitulé “Prévision de la décennie”, la Roumanie, la Pologne et la Hongrie essaieront de récupérer certains de leurs anciens territoires, annexés par la Russie, à un moment donné de l’histoire. L’agence d’études géopolitiques Stratfor trouve également que les intérêts des Etats-Unis en Europe centrale et de l’Est définiront la région au cours de la prochaine décennie. La Pologne s’affirmerait en tant que régional et jouirait d’un prestige politique et économique accrus. Tout comme la Pologne, la Roumanie tirerait profit de ses partenariats stratégiques avec les Etats–Unis. Quant à l’UE, elle continuerait d’exister, mais les relations entre les pays membres se détérioreraient et on assisterait à l’apparition de plusieurs pôles de pouvoir, estiment les spécialistes de Stratfor. La guerre des sanctions et le faible prix du pétrole causeraient des problèmes à Moscou. Il est peu probable que la Russie puisse survivre dans la formule actuelle, révèlent encore les études de l’agence Stratfor. Par contre, les Etats-Unis, garderaient leur position de puissance mondiale incontestable, en dépit de quelques fluctuations économiques.



    Salaire – 1,3 millions de Roumains travaillant dans le secteur privé et dans les entreprises où l’Etat est le principal actionnaire touchent le salaire minimal. Le gouvernement de Bucarest devrait décider le 30 décembre, pendant sa dernière séance de 2015, d’une éventuelle majoration de ce type de revenu similaire au SMIC français. Avant cela, le premier ministre Dacian Cioloş discutera avec les représentants des syndicats et des patronats. En janvier 2016, quelque 630.000 employés de plusieurs secteurs, tels que l’Administration, la police ou la gendarmerie bénéficieront de rémunérations plus élevées par rapport au mois de décembre, suite à la majoration salariale de 10% entrée en vigueur en fin d’année. Avec un salaire minimum mensuel brut de 230 euros, la Roumanie arrive avant — dernière dans l’UE, étant devancée par la Bulgarie. En République tchèque, le salaire minimum est de 332 euros, en Pologne il s’élève à 410 euros, tandis que les Espagnols touchent 760 euros et les Allemands 1.470 euros, selon les données fournies par Eurostat.



    Météo — Temps couvert sur l’ouest, le nord-ouest et le centre de la Roumanie, où l’on signale du brouillard et de la bruine. Dans le reste du pays, le temps est variable et les températures maximales, comprises entre 1 et 19 degrés, sont plus élevées que la normale saisonnière. A Bucarest la capitale, il faisait 6 degrés, en milieu de journée. Selon les météorologues, la fin 2015 sera marquée par une baisse considérable des températures, qui descendront jusqu’à moins 10 degrés.

  • La semaine du 11 au 16 mai 2015

    La semaine du 11 au 16 mai 2015

    Le président roumain, Klaus Iohannis, en visite en Italie et au Vatican



    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, qui fait une visite de trois jours en Italie et au Vatican, a été reçu vendredi par le pape François, à qui il a lancé l’invitation de se rendre en Roumanie. Le chef de l’Etat avait visité la veille, l’Exposition universelle Milan 2015, intitulée « Nourrir la Planète, Energie pour la Vie », avant de rencontrer, dans la soirée, les représentants de la communauté roumaine de la ville lombarde. A cette occasion, il a exprimé son mécontentement au sujet de l’évolution du projet concernant le vote par correspondance. C’est la deuxième visite officielle de Klaus Iohannis en Italie. Fin avril, le chef de l’Etat roumain avait discuté à Rome avec le président italien, Sergio Mattarella, son premier ministre, Matteo Renzi, et avec le président du Sénat, Pietro Grasso.




    Prévisions économiques



    La Roumanie et Chypre ont enregistré la croissance la plus élevée parmi les 28, au premier trimestre 2015, par rapport au dernier trimestre de l’année passée, indique l’estimation préliminaire rendue publique mercredi par l’Office statistique de l’UE (Eurostat). Bucarest et Nicosie affichent une croissance de 1,6% et sont suivis, dans l’ordre, par l’Espagne, la Bulgarie, la Slovaquie, la France et la Hongrie. La croissance de la zone euro a été de 1% en janvier — mars 2015, tandis que le PIB de l’UE a augmenté de 1,4%. Les croissances annuelles les plus importantes ont été enregistrées en Roumanie (4,2%) et en Hongrie (3,1%). Seule la Finlande a annoncé des chiffres à la baisse. Cette semaine encore, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement a révisé à la hausse ses prévisions de croissance économiques en 2015 pour la Roumanie, de 2,8% à 3%. Pour 2016, elle table sur une progression de 3,2%, soit un des taux de croissance les plus élevés parmi les pays de l’Europe émergente.






    La réduction de la TVA sur les denrées alimentaires a été approuvée par les sénateurs



    La réduction de la TVA sur les denrées alimentaires à partir du 1er juin a été approuvée par le Sénat de Bucarest. Cette mesure prévoit de ramener la TVA de 24 à 9% pour tous les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées, la restauration et les repas livrés à domicile. Une mesure identique avait été prise il y a quelques années dans le cas du pain et des produits de boulangerie. Censée encourager la consommation et consolider la tendance positive de l’économie, cette mesure a été accueillie avec un certain scepticisme quant à la baisse significative des prix dans les magasins. Selon les estimations des responsables du ministère de l’Agriculture, le prix des denrées alimentaires devrait diminuer de 12%. De l’avis de la majorité des Roumains, cette réduction du taux de TVA sur les aliments et les boissons non alcoolisées est une mesure positive tant pour la population que pour l’économie, révèle un récent baromètre de l’opinion publique.




    Le chef de la diplomatie roumaine propose une stratégie intégrée de lOTAN



    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a avancé à la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord d’Antalya, la proposition d’une stratégie cohérente et intégrée de l’OTAN, visant tant le voisinage est que le voisinage sud. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné, dans son intervention, que dans le contexte de la détérioration de l’environnement de sécurité autour de l’Alliance, il est nécessaire non seulement de mettre en application intégralement les décisions adoptées au sommet de l’OTAN du Royaume Uni, mais aussi et surtout de compléter le processus d’adaptation de l’Alliance par une approche stratégique ample. Cette proposition survient sur la toile de fond de l’instabilité en Afrique du Nord et au Moyen Orient, qui affecte l’Europe tout entière. Les chefs de la diplomatie des pays membres de l’OTAN ont décidé de prolonger la présence de l’Alliance en Afghanistan, après 2016, lorsque prendra fin l’actuelle mission d’entraînement des militaires et policiers et à laquelle participent 12 mille soldats. La prochaine mission, de moindre envergure, sera dirigée par les civils et impliquera civils et soldats qui devraient assurer le conseil et l’instruction des structures de sécurité afghanes. Le contingent roumain déployé en Afghanistan compte plus de 600 militaires.




    Le ministre du Développement, Liviu Dragnea, condamné à une année de prison avec sursis



    La Haute Cour de cassation et de justice a condamné ce vendredi le ministre du Développement et vice premier-ministre social-démocrate Liviu Dragnea, à un an de prison avec sursis dans le dossier dit du “Référendum”. Aussitôt après la prononciation de la sentence judiciaire, Dragnea a démissioné du cabinet et fait savoir quil renoncerait aussi à la fonction de président exécutif du PSD. La décision peut être attaquée en appel. Les procureurs anticorruption avaient entamé des poursuites pénales contre Liviu Dragnea en octobre dernier, l’accusant qu’en sa qualité de secrétaire général du Parti social-démocrate, au pouvoir, il avait usé de son statut pour influer sur les résultats de la consultation populaire convoquée le 29 juillet 2012 pour destituer le chef de l’Etat de l’époque, Traian Basescu. Cette consultation n’avait pas été validée faute de quorum.




    Films roumains à Cannes



    « La Tête haute » dEmmanuelle Bercot, avec Catherine Deneuve en tête d’affiche, a ouvert mercredi la 68e édition du Festival de Cannes. Jusqu’au 24 mai, plus de 50 films seront projetés en sélection officielle, dont 19 en compétition pour la Palme dor. Plusieurs films roumains sont présents dans les différentes sections du festival. C’est le cas du « Trésor » de Corneliu Porumboiu et de « L’étage du dessous » de Radu Muntean qui figurent, les deux, dans la section « Un certain regard », tandis que « Ramona » d’Andrei Cretulescu participe à la compétition de court- métrages. (trad.: Mariana Tudose)

  • 15.05.2015 (mise à jour)

    15.05.2015 (mise à jour)

    Visite – Le Pape François a accepté “avec joie” linvitation du président roumain, Klaus Iohannis, de visiter la Roumanie, pays à population chrétienne orthodoxe majoritaire, apprend-on par un communiqué de la présidence roumaine, à lissue de la rencontre au Vatican entre le Souverain pontife et le chef de lEtat roumain. La date de cette visite sera déterminée ultérieurement, mais François serait ainsi le deuxième pape à se rendre en Roumanie, après Jean-Paul II, qui, en 1999, fut le premier chef de lEglise catholique à jamais visiter un pays chrétien orthodoxe.


    Et toujours vendredi, le président roumain a rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire dEtat du Vatican, pour évoquer les relations qualifiées “dexcellentes” entre Bucarest et le Saint Siège. Ces deux entrevues intervenaient le jour même de lanniversaire des 25 ans depuis la reprise des relations diplomatiques entre la Roumanie et le Vatican. Les deux parties ont réaffirmé leur souhait de renforcer les relations bilatérales, et notamment la liberté et le dialogue inter-religieux, ainsi que la lutte contre le fondamentalisme. Le président Klaus Iohannis a par ailleurs visité la Basilique Saint Pierre et sest recueilli sur la tombe du Pape Jean Paul II. Auparavant, il il sétait rendu au pavillon roumain de l’Exposition universelle de Milan et a rencontré des représentants de la diaspora roumaine du nord de l’Italie.



    Condamnation — La Haute Cour de cassation et de justice a condamné ce vendredi le ministre du Développement, Liviu Dragnea, à un an de prison avec sursis dans le dossier dit du “Référendum”. La décision peut être attaquée en appel. Juste après cette annonce, Liviu Dragnea a démissionné du gouvernement et il a également annoncé quil allait quitter toutes les fonctions quil détenait au sein du Parti social-démocrate, dont il était notamment le président exécutif. Les procureurs anticorruption avaient entamé des poursuites pénales contre Liviu Dragnea en octobre dernier, l’accusant qu’en sa qualité, à lépoque, de secrétaire général du Parti social-démocrate, au pouvoir, il avait usé de son statut pour influer sur les résultats de la consultation populaire convoquée le 29 juillet 2012 pour destituer le chef de l’Etat de l’époque, Traian Basescu. Les 74 autres personnes inculpées dans ce dossier — des membres du PSD pour la plupart, ou qui s’étaient impliquées dans la campagne en faveur de la destitution de l’ex-chef d’Etat — ont été soit acquittées, soit condamnées à des peines de prison avec sursis. Lors du référendum, 87% des personnes qui s’étaient présentées aux urnes avaient voté en faveur de la destitution, mais la consultation n’a pas été validée faute de réunir le quorum requis.



    Pourboire – Le gouvernement roumain abandonne limpôt sur le pourboire, a annoncé le ministre des Finances, Eugen Teodorovici. Bien que cette mesure ait été prise à la demande du milieu des affaires, sa mise en œuvre sest avérée extrêmement difficile, a affirmé le responsable. Cest par un arrêté controversé que le gouvernement de Bucarest avait récemment généralisé limpôt unique de 16% à lensemble des revenus, y compris les pourboires. Cétait pourtant au patrons de différents commerces de prélever cette taxe ou de restituer le montant à leurs employés. LAvocat du peuple – soit linstitution du médiateur de la République – a par la suite attaqué ce décret gouvernemental à la Cour Constitutionnelle.



    Prévisions — La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement a révisé à la hausse ses prévisions de croissance économique pour la Roumanie de 2,8% en janvier à 3% pour 2015. Pour l’année prochaine, la BERD anticipe pour l’économie roumaine une progression de 3,2%, soit un rythme de croissance parmi les plus élevés de l’Europe émergente, tandis que dans les 35 pays où elle intervient, la croissance prévue n’est que de 1,4% pour 2016. Depuis son entrée en Roumanie, la BERD a investi quelque 7 milliards d’euro dans près de 370 projets.



    OTAN – Réunis à Antalya, en Turquie, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de lOTAN ont décidé de prolonger la présence des forces de l’Alliance en Afghanistan après 2016, quand s’achève l’actuelle mission dite du Soutien décisif qui implique 12 milles militaires. La future mission, de moindre envergure, aura à sa tête une direction civile et comportera aussi bien des civils que des militaires qui poursuivront leurs activités de formation, de conseil et d’assistance au profit des forces et des institutions de sécurité afghanes. 625 militaires roumains sont toujours déployés en Afghanistan dans le cadre des missions internationales qui ont coûté la vie à 23 soldats roumains.



    Exercice – 1500 soldats roumains, britanniques, canadiens et américains participent à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 6 juin à un exercice multinational d’entraînement par simulation de combats tactiques déroulé à Brasov, en Roumanie. Une vingtaine de moyens de combats y seront utilisés. Cet exercice fait partie de l’opération « Atlantic Resolve » censée assurer les Etats membres de l’OTAN de l’Europe de l’est que les alliés américains et britanniques sont prêts à intervenir pour les soutenir. Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, a affirmé qu’un autre exercice débuterait en juillet, toujours à Brasov, quand les soldats roumains s’entraîneront aux côtés des militaires italiens du Commandement de Naples. es qui ont coûté la vie à 23 soldats roumains.



    Région — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a participé à Bratislava à la réunion du Groupe de Visegrad réunissant la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie. La réunion se déroule cette fois-ci en présence des représentants des pays membres du Partenariat oriental ainsi que de quelques pays européens membres de lUE – la Roumanie, la Suède et la Lettonie. Alors que la capitale lettone, Riga, sapprête à accueillir le Sommet du Partenariat oriental, les 21 et 22 mai, le ministre Bogdan Aurescu a parlé de la nécessité de renforcer cette forme de coopération, notamment dans lactuel contexte sécuritaire régional difficile. Il a également réaffirmé lappui de la Roumanie à un rapprochement plus poussé entre lUE et les pays du voisinage, le sommet de Riga devant confirmer une fois de plus, selon le diplomate roumain, lengagement des 28 en faveur dun développement durable, démocratique et prévisible de leurs voisins orientaux. Le Partenariat oriental réunit, à ce jour, la République de Moldova, la Géorgie, lUkraine, lAzerbaïdjan, lArménie et le Bélarus.



    Tennis — Fait inédit dans les quarts de finale du tournoi WTA de Rome, doté de prix de 2,4 millions de dollars. La Roumaine Simona Halep, n° 2 mondiale, a eu raison dune autre Roumaine, Alexandra Dulgheru (72e WTA) et sest qualifiée dans les demi-finales. Et toujours à Rome, mais au double messieurs, la paire roumano-hollandaise Horia Tecău/Jean-Julien Rojer a été vaincue dans les quarts de finale par le couple uruguayen-espagnol Pablo Cuevas/David Marrero.

  • 15.05.2015

    15.05.2015

    Diplomatie – En visite officielle en Italie, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, rencontre ce vendredi le pape François auquel il adressera l’invitation de se rendre en Roumanie. Les pourparlers porteront sur des thèmes bilatéraux, européens et internationaux, l’occasion pour Iohannis de souligner l’intérêt que la Roumanie prête au renforcement de ses rapports avec le Saint Siège. Aujourd’hui encore, le président roumain remettra au cardinal Pietro Parolin, secrétaire dEtat du Vatican, le collier de l’Ordre national « l’Etoile de la Roumanie ». Le programme de ce vendredi comporte aussi la visite de la Basilique Saint Pierre, un moment de recueillement sur la tombe du Pape Jean Paul II et une rencontre avec les jeunes Roumains qui étudient dans les institutions pontificales de Rome. Hier, Klaus Iohannis a visité le pavillon roumain de l’Exposition universelle de Milan et a rencontré des représentants de la diaspora roumaine du nord de l’Italie.



    OTAN – Réunis à Antalya, en Turquie, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de lOTAN ont décidé de prolonger la présence des forces de l’Alliance en Afghanistan après 2016, quand s’achève l’actuelle mission dite du Soutien décisif qui implique 12 milles militaires. La future mission, de moindre envergure, aura à sa tête une direction civile et comportera aussi bien des civils que des militaires qui poursuivront leurs activités de formation, de conseil et d’assistance au profit des forces et des institutions de sécurité afghanes. 625 militaires roumains sont toujours déployés en Afghanistan dans le cadre des missions internationales qui ont coûté la vie à 23 soldats roumains.



    Exercice – 1500 soldats roumains, britanniques, canadiens et américains participent à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 6 juin à un exercice multinational d’entraînement par simulation de combats tactiques déroulé à Brasov, en Roumanie. Une vingtaine de moyens de combats y seront utilisés. Cet exercice fait partie de l’opération « Atlantic Resolve » censée assurer les Etats membres de l’OTAN de l’Europe de l’est que les alliés américains et britanniques sont prêts à intervenir pour les soutenir. Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, a affirmé qu’un autre exercice débuterait en juillet, toujours à Brasov, quand les soldats roumains s’entraîneront aux côtés des militaires italiens du Commandement de Naples. es qui ont coûté la vie à 23 soldats roumains.



    Région — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe à Bratislava à la réunion du Groupe de Visegrad réunissant la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie. La réunion se déroule cette fois-ci en présence des représentants des pays membres du Partenariat oriental et de quelques pays européens membres de lUE – la Roumanie, la Suède et la Lettonie. Y participe également la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini et le commissaire européen pour la Politique régionale et de lintégration européenne, Johannes Hahn. Arrivée au dernier jour de débats, la réunion a porté sur la situation politique en Europe de lest, à l’approche du Sommet du Partenariat oriental de Riga prévu les 21 et 22 mai. Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu a présenté la position de la Roumanie à l’égard des thèmes abordés, tout en insistant sur la nécessité d’un renforcement du Partenariat oriental qui s’avère un excellent instrument de promotion de la stabilité dans le voisinage immédiat de l’UE.



    Condamnation — La Haute Cour de cassation et de justice a condamné ce vendredi le ministre du Développement, Liviu Dragnea, à un an de prison avec sursis dans le dossier dit du “Référendum”. La décision peut être attaquée en appel. Les procureurs anticorruption avaient entamé des poursuites pénales contre Liviu Dragnea en octobre dernier, l’accusant qu’en sa qualité de secrétaire général du Parti social-démocrate, au pouvoir, il avait usé de son statut pour influer sur les résultats de la consultation populaire convoquée le 29 juillet 2012 pour destituer le chef de l’Etat de l’époque, Traian Basescu. Les 74 autres personnes inculpées dans ce dossier — des membres du PSD pour la plupart, ou qui s’étaient impliquées dans la campagne en faveur de la destitution de l’ex-chef d’Etat — ont été soit acquittées, soit condamnées à des peines de prison avec sursis. Lors du référendum, 87% des personnes qui s’étaient présentées aux urnes avaient voté en faveur de la destitution, mais la consultation n’a pas été validée faute de réunir le quorum requis.



    Prévisions — La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement a révisé à la hausse ses prévisions de croissance économique pour la Roumanie de 2,8% en janvier à 3% pour 2015. Pour l’année prochaine, la BERD anticipe pour l’économie roumaine une progressions de 3,2%, soit un rythme de croissance parmi les plus élevés de l’Europe émergente, tandis que dans les 35 pays où elle intervient, la croissance prévue n’est que de 1,4% pour 2016. Depuis son entrée en Roumanie, la BERD a investi quelque 7 milliards d’euro dans près de 370 projets.



    Tennis — Quart de finale roumain au tournoi WTA de Rome, doté de prix de 2,4 millions de dollars : Simona Halep, n° 2 mondiale, rencontrera aujourd’hui Alexandra Dulgheru (72e WTA). Une troisième joueuse roumaine, Irina Begu, a perdu dans les huitièmes de finale face à la Biélorusse Victoria Azarenka. Aujourd’hui encore, au double messieurs, la paire roumano-hollandaise Horia Tecău/Jean-Julien Rojer rencontre dans les quarts de finale le couple argentino- espagnol Pablo Cuevas/David Marrero.

  • Prévisions économiques meilleures pour la Roumanie

    Prévisions économiques meilleures pour la Roumanie

    La Banque Européenne pour la Reconstruction et Développement (BERD) vient daméliorer ses estimations de croissance économique pour la Roumanie cette année à 3% par rapport à 2,8% en janvier. Pour lannée prochaine, la BERD prévoit une avance de 3,2%, soit un des rythmes de croissance les plus rapides parmi les pays émergents dEurope. Ces chiffres reposent sur plusieurs motivations, dont les récentes réductions des intérêts sur la toile de fond de la baisse de linflation ou encore la diminution du prix de lénergie et des aliments qui stimulera la demande sur le marché intérieur en 2015 et 2016.



    On attend également une hausse des dépenses gouvernementales de manière à permettre labsorption de davantage de fonds européens. En même temps, une croissance économique plus soutenue dans la zone euro serait à même de stimuler les exportations roumaines dans les mois à venir. Par ailleurs, la BERD estime que linflation moyenne annuelle en Roumanie restera à 0,5% en 2015 en raison de la diminution de la TVA sur les aliments à partir du mois de juin, des prix réduits aux matières premières et dune inflation estimée à la baisse.



    Ce rapport de la BERD vient compléter les récentes statistiques tout aussi optimistes, selon lesquelles le PIB de la Roumanie a augmenté de 1,6% en termes réels au cours du premier trimestre de lannée par rapport au 4e trimestre de 2014. De même, à comparer avec la même période de lannée dernière, le PIB a progressé de 4,3%.



    Aux termes du Programme de convergence 2015-2018, rendu public par le ministère des Finances, fin avril, l’économie roumaine devrait croître de 3,2% en 2015, suite à la hausse de la demande intérieure, tandis qu’en 2018, le rythme de croissance devrait atteindre les 4%. Début mai, la Commission européenne avait, elle, revu à la hausse ses estimations visant la croissance économique de la Roumanie pour cette année jusqu’à 2,8%.



    De son côté, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement envisage, pour 2015, une phase de stagnation économique dans tous les 35 pays où elle est active, suivie par une étape d’expansion de seulement 1,4% en 2016. Toutefois, ce chiffre cache des différences régionales significatives, fait savoir la banque, détenue par 64 pays et deux institutions intergouvernementales, et qui appuie le renforcement de l’économie de marché et de la démocratie. Ces dernières années, la BERD a relégué au second plan les pays de l’ancien bloc soviétique pour se réorienter vers les pays nord-africains ou les pays émergents comme la Turquie. Depuis son arrivée en Roumanie, la BERD a investi environ 7 milliards d’euro dans près de 370 projets. (trad.: Valentina Beleavski, Andrei Popov)

  • Prévisions économiques

    Prévisions économiques

    Les prévisions pour 2015 des analystes et des institutions internationales font état dune croissance de léconomie roumaine allant de 2% à plus de 3%, contre les 2,8% enregistrés lan dernier. Le cabinet de Bucarest sest fixé, par son budget, une cible de précaution de 2,5% de croissance, tout en ambitionnant de la relever à plus de 3%. Pourtant, laccomplissement de cet objectif est étroitement lié aussi aux évolutions sur le plan extérieur, a déclaré, pour lagence de presse roumaine Agerpres, Cristian Socol, conseiller du premier ministre.



    La société de conseil britannique Capital Economics estime, elle, que léconomie de la Roumanie progressera de 3% cette année et de 3,3% lannée prochaine, grâce à lévolution positive de la demande interne. La Roumanie dispose dun potentiel de croissance sur le long terme de 4% annuellement, tout comme la Bulgarie, la Pologne et la Turquie, affirment les experts de Capital Economics. Selon eux, le taux dinflation sélèverait à 0,8% en 2015 et à 1,8% en 2016. Lannée dernière, le taux dinflation annuel avait atteint son plus bas historique de 0,83%. Par ailleurs, les analystes estiment que les marchés financiers de Roumanie sont moins vulnérables face à la crise grecque quils ne létaient en 2011-2012, dans les conditions où le déficit du compte courant et la dette extérieure sur le court terme ont considérablement chuté ces dernières années.



    A son tour, la Commission européenne anticipe une croissance de léconomie roumaine de 2,8% en 2015 et de 3,3% en 2016. La Banque mondiale, elle, table sur une avancée du PIB du pays de 2,9%, cette année, et de 3,2% lannée prochaine. Lanalyste économique Aurelian Dochia précise: (Track) « En effet, les prévisions pour la Roumanie se sont considérablement améliorées. La Roumanie est un des pays de lUE à enregistrer un des taux de croissance les plus importants. Pas le plus important, toutefois, puisque lon estime que la progression de la Pologne, par exemple, sera supérieure. Il convient, néanmoins, de mentionner le fait que lon sattend à ce que la Roumanie dépasse la moyenne européenne dans les années qui suivent, ce qui, de toute évidence, laidera à atteindre son objectif de se rapprocher de la moyenne européenne pour ce qui est du PIB par habitant. Noublions pas, cependant, que ces prévisions de croissance reposent sur des suppositions qui devraient devenir réalité. La croissance est généralement perçue comme étant déterminée par la hausse de la consommation interne, les exportations devant y contribuer dans une mesure beaucoup moindre que jusque là. Dautre part, on considère les investissements comme un facteur important de la croissance. Or, une partie de ces investissements dépend de la capacité dattirer les fonds européens. Ce sont là des points sensibles que la Roumanie se doit de dépasser afin datteindre les 3% ou plus de 3% de croissance économique les années à venir. Les regards en arrière sont plutôt décourageants, vu que nous navons pas eu beaucoup de succès à attirer largent européen. Enfin, les investissements, publics notamment, ne se sont pas bien portés en 2014, mais nous espérons que les choses samélioreront en 2015 et 2016. »



    En ce qui la concerne, lAutorité de surveillance financière, chargée de superviser le marché des assurances, celui des capitaux et des fonds de retraites privés, table sur une croissance économique de 2% en 2015, malgré que la contribution de lagriculture et des exportations à la formation du PIB va décliner. Voici les explications de Valentin Ionescu, chef de la Direction de surveillance intégrée au sein de lAutorité de supervision financière: « Les ajustements ne sont pas majeurs, en ce qui nous concerne. Nous anticipons un taux de croissance économique de 2% maximum. Par contre, quelques changements surviendront au niveau des composantes de cette croissance. En clair, nous nous attendons à la baisse du poids des exportations et de lagriculture dans le PIB. Nous prévoyons, en revanche, la hausse de la consommation, de sorte quelle puisse soutenir la croissance que nous avons estimée, soit 2%. »



    Lanalyste économique Ionuţ Dumitru, président du Conseil fiscal, a déclaré que: « Nous assistons à une tendance qui se manifeste depuis 2 ou 3 ans, à savoir un rattrapage relativement modeste, consécutif aux ajustements faits durant la crise. Le taux de croissance est denviron 2%, calculé sans prendre en compte lagriculture, génératrice dune volatilité considérable des chiffres. Sil nest plus possible datteindre les plus de 6% davant la crise, on ne saurait pas pour autant se contenter de 2%, car notre rapprochement avec le niveau de développement enregistré dans dautres Etats dEurope est très lent, voire inexistant, jusquà un certain point. En 2014, la demande interne, la consommation ont progressé, mais de manière assez modeste. Les salaires et les embauches ont également augmenté, même si timidement. Dautres facteurs qui ont peut-être stimulé la consommation ont été laccroissement des revenus, et le très faible niveau, déjà fort peu attractif pour bien des gens, des taux dintérêts des produits dépargne. Bref, ce regain de consommation va probablement continuer dans limmédiat. Il est fort possible que linflation se maintienne à des niveaux très bas, autour de 1%. Ceci étant, le taux de croissance de la consommation ne sera pas spectaculaire. »



    Une étude menée par la compagnie Ernst & Young Roumanie, reprise par Mediafax, révèle que les entreprises roumaines sont plus optimistes en ce qui concerne la hausse du chiffre daffaires, des investissements des salaires ou du nombre des nouveaux emplois en 2015, par rapport aux sociétés étrangères implantées sur le territoire roumain. 55% des compagnies autochtones comptent sur une croissance significative du chiffre daffaires en 2015, soit de 10% à 31%, alors que seulement 39% des sociétés étrangères prévoient une telle hausse.



    Près de la moitié des entreprises à capital étranger tablent sur une avancée modérée, allant de +1% à +10%, contre 37% des compagnies roumaines qui font ces mêmes prévisions. Aucune des entreprises roumaine prises en compte par ce sondage na prévu la baisse de son chiffre daffaires en dessous de moins 5%, alors que le niveau estimé par 6% des entreprises à capital étranger va de moins 5% à moins 20%. (trad.: Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 31.12.2014

    A la Une de la presse roumaine 31.12.2014

    La presse électronique roumaine regorge en conseils pour bien franchir le seuil de la nouvelle année et en prévisions astrologiques.


  • 04.11.2014 (mise à jour)

    04.11.2014 (mise à jour)

    Scrutin présidentiel – La coalition gouvernementale a défini ce mardi la stratégie de sa campagne électorale pour le second tour du scrutin présidentiel. Le candidat de l’Alliance formée par le Parti social-démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur, le premier ministre Victor Ponta, a déclaré que, s’il était élu à la tête de l’Etat, sa principale option pour le fauteuil de chef du gouvernement serait l’actuel président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, qui a ramassé 5,36% des suffrages exprimés au premier tour de scrutin. M. Ponta a également indiqué les noms de Florin Georgescu, vice-gouverneur de la Banque nationale, et de George Maior, directeur du Service roumain de renseignement. Le président du PRM (nationaliste), Corneliu Vadim Tudor, qui a obtenu 3,68% des voix, et le candidat indépendant Teodor Melescanu, ancien directeur du SIE, préféré par 1,08% des électeurs participants au vote, ont fait savoir leur soutien à Victor Ponta au second tour. L’adversaire de M Ponta, le libéral Klaus Iohannis, a annoncé qu’il ne négocierait pas avec ses anciens compétiteurs pour s’assurer de leur appui au second tour. Lors du premier tour, Victor Ponta a obtenu 40,44% des voix, et Klaus Iohannis 30,37%. Le taux de participation a été de 53,17%.


    Diaspora – Les représentants du ministère roumain des Affaires étrangères et du Bureau électoral central ont cherché ce mardi des solutions pour prévenir les files d’attente aux bureaux de vote aménagés à l’étranger lors du second tour du scrutin, le 16 novembre. Le ministre, Titus Corlăţean, a proposé que la déclaration sur l’honneur soit mise en ligne pour que les électeurs puissent la télécharger avant la votation et la signer devant le président du bureau de vote. Le ministre a aussi informé que le nombre d’isoloirs sera augmenté. Le chef de l’Etat, Traian Basescu, déclarait ce lundi que la démission du ministre roumain des Affaires étrangères et de celui chargé des Roumains de la diaspora étaient nécessaires pour ce qu’il a appelé « de graves défaillances d’organisation du processus électoral dans les bureaux de vote de l’étranger ». Aux dires du premier ministre roumain Victor Ponta, le ministre Titus Corlatean et son équipe des Affaires étrangères garantissaient avec leurs fonctions qu’au 16 novembre tous les ressortissants roumains qui souhaiteraient voter pourraient le faire. Les déclarations des responsables de Bucarest interviennent alors qu’au premier tour du scrutin, déroulé dimanche dernier, les Roumains de la diaspora ont dû attendre pendant des heures devant les bureaux de vote et plusieurs centaines, voire des milliers d’entre eux, n’ont pas pu exprimer leur choix. De telles situations ont été enregistrées dans les bureaux de vote de Londres, Munich, Chisinau et Stuttgart. A l’ambassade de Roumanie de Paris, la police a été appelée à intervenir.


    Croissance — La Roumanie devrait enregistrer une croissance de 2,4% en 2015 et de 2,8% en 2016, indiquent les prévisions économiques d’automne de la Commission européenne, publiées mardi. Le déficit budgétaire baissera jusqu’à 2,1% cette année, mais devrait s’accroître jusqu’à 2,8% en 2015 pour baisser à nouveau en 2016, estime la Commission européenne. Les prévisions prennent en compte une légère hausse de l’inflation dans les deux années à venir, après une baisse accentuée en 2014. Le chômage a légèrement diminué par rapport à l’année dernière, tendance qui devrait continuer à l’avenir aussi. Pour la zone euro, la Commission s’attend à une faible croissance de 0,8% pour l’année en cours et de 1,1% en 2015. L’inflation devrait atteindre 0,5% cette année et 0,8% l’année prochaine, à cause de la lenteur de la reprise économique.


    Politique monétaire – La Banque centrale de Roumanie a réduit à nouveau son taux directeur de 0,25%, soit à 2,75% par an, et préservé en même temps le taux de 10% des réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei. La Banque nationale a également décidé de baisser les taux des réserves minimales obligatoires pour les passifs en devises de 16% à 14%. En septembre, la Banque centrale a procédé à une diminution de son taux directeur de 3,25% à 3%.