Tag: prévisions

  • Quel avenir économique pour l’Europe?

    La confiance en l’économie de la zone euro et l’UE en général s’est amenuisée au mois de septembre jusqu’à son plus bas niveau enregistré depuis novembre 2013. Les estimations inflationnistes relatives aux foyers et aux producteurs ont elles aussi continué leur tendance descendante. Les données rendues publiques par la Commission européenne relèvent que lindice doptimisme économique, qui mesure le sentiment des consommateurs lié aux évolutions des marchés, a chuté pour la zone euro, passant de 100,6 points au mois d’août à 99,9 points en septembre. Ce sentiment a connu une légère amélioration dans le secteur tertiaire et le BTP.



    Le pronostic concernant le milieu des affaires en Roumanie est aussi en stagnation. De l’avis des spécialistes, cette situation va mener à une correction des perspectives optimistes pour le troisième trimestre de l’année en cours. Les indicateurs analysés sont au nombre de quatre: l’industrie de transformation, les services, le commerce de détail et les constructions.



    L’analyste économique Aurelian Dochia affirme que les managers des sociétés commerciales ont changé de perception quant à la situation de 2014, après que plusieurs pays de l’UE eurent enregistré une évolution moins convaincante que prévu en début d’année: « Dans bien des pays, ces indicateurs sont utilisés pour corriger les prévisions de croissance pour la période suivante. En général, en Europe, l’optimisme éprouvé en début d’année s’est peu à peu tempéré. Même dans des pays comme l’Allemagne, qui s’est plutôt bien portée en période de crise, ces indices, qui émanent des directions d’entreprises, ont mis en évidence une stagnation, voire même une diminution, ce qui met en cause la croissance pour toute la zone euro et l’UE dans son ensemble. Il existe en Roumanie aussi une certaine corrélation entre ce qui se passe en Europe et les indicateurs nationaux. En effet, nombre d’entreprises roumaines qui exportent sont influencées par les évolutions à l’échelle européenne ».



    Selon Aurelian Dochia, il est très peu probable que l’économie roumaine puisse encore croître d’ici la fin de l’année. Et lui d’ajouter qu’après deux trimestres de récession technique, le troisième amènera plutôt la stagnation, ce qui placera la croissance économique en dessous de 2%. Même si elles s’inscrivent sur une courbe descendante, les prévisions du FMI restent, pourtant, un peu plus optimistes. L’institution financière internationale a révisé à la baisse le niveau du PIB de la Roumanie, de 2,8, en juin, à 2,4%. Selon les données publiées cette semaine, le FMI table sur une croissance de l’économie roumaine à hauteur de 2,5% du PIB, en 2015.



    Le rapport World Economic Outlook maintient ses anticipations régressives sur l’évolution de l’économie mondiale en 2014 et 2015. Le document évoque également le risque de stagnation dans les pays riches et l’accentuation des tensions géopolitiques en Ukraine ou au Moyen Orient.



    Le FMI a également réévalué à la baisse ses prévisions de croissance économique de la zone euro, sur fond d’inquiétude liée au risque déflationniste et au niveau élevé du chômage. Le rythme d’expansion de l’économie mondiale est inférieur aux projections, met en garde la patronne du FMI, Christine Lagarde, qui pointe du doigt les problèmes des économies de la zone euro et du Japon. La situation diffère d’un pays à l’autre, mais les économies du monde risquent d’être touchées par les tensions géopolitiques, a encore précisé Christine Lagarde. « Toute aggravation de la crise en Ukraine aura des effets négatifs sur le proche voisinage, voire même sur les prix des matières premières ou le commerce international. D’autres risques importants ont trait à la situation au Moyen Orient et à l’épidémie d’Ebola. Sil nest pas maîtrisé, si tous les acteurs en parlent sans rien faire pour larrêter, le contenir, le virus Ebola pourrait se transformer en une sérieuse inquiétude faisant courir des risques significatifs », a averti la responsable du FMI.



    Vu le taux d’inflation faible et le niveau élevé du chômage, la régression de la consommation et des investissements entraînera le ralentissement de la croissance économique, a martelé Christine Lagarde. En ce qui la concerne, la Roumanie ne court pas le risque de déflation, mais elle n’a pas non plus la certitude que l’inflation continue, sur le long terme, cette tendance à la baisse, affirmait le gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu. Il a également déclaré que l’embargo imposé par la Russie sur les produits alimentaires a déterminé la chute des prix volatils, en raison des importations d’aliments bon marché provenant de l’Europe communautaire et de République de Moldova.



    En outre, le contexte européen si compliqué semble être à l’origine de l’inflation plus faible. Lors d’une conférence sur le marché financier de Roumanie, Mugur Isărescu a souligné le fait que la stabilité des prix, en l’occurrence la maîtrise de l’inflation, est une condition nécessaire mais pas suffisante pour assurer la stabilité financière. Par ailleurs, l’Association générale des économistes de Roumanie estime que le pays vit actuellement une période favorable à la relance économique et qu’il devrait garder sa tendance à diminuer la dépendance à l’égard du financement extérieur. (trad. Mariana Tudose)

  • 08.05.2014 (mise à jour)

    08.05.2014 (mise à jour)

    Défense — Six avions de combat CF 18 Hornet des forces aériennes canadiennes participent à des exercices et des activités de formation conjointes avec les forces aériennes roumaines. Les 230 Canadiens, pilotes et techniciens, sont arrivés ce mercredi à la base aérienne de Câmpia Turzii, dans le centre-nord de la Roumanie, où ils devraient rester pendant cinq mois. L’ambassadeur canadien à Bucarest, Joanne Lemay, a déclaré que sur la toile de fond de la crise en Ukraine, son pays souhaite contribuer aux côtés de la Roumanie et de l’OTAN à la sécurité et la stabilité de la région et de l’Europe dans son ensemble. Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a également déclaré que l’Alliance atlantique avait renforcé les effectifs qui assurent les missions de police aérienne dans les pays baltes et avait effectué des vols de surveillance dans l’espace aérien de la Pologne et de la Roumanie.



    Coopération – La Commission européenne a annoncé qu’une réunion avec le gouvernement pro-occidental de la République de Moldova aurait lieu à Bruxelles la semaine prochaine. L’occasion d’examiner la mise en place par Chisinau de plusieurs réformes clé dans les domaines de la justice, du milieu des affaires et de l’énergie. Par ailleurs, le président du Sénat roumain, Calin Popescu Tariceanu s’est entretenu jeudi à Chisinau, avec le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti. Lors de ses entretiens mercredi avec le premier ministre moldave, Iurie Leanca et le président du Parlement de Chisinau, Igor Corman, l’officiel roumain avait affirmé que la Roumanie serait le premier pays qui ratifiera l’Accord d’Association de Chisinau avec l’UE, réaffirmant ainsi le soutien clair de la Roumanie au parcours européen de la République de Moldova.



    Réunion – Le chef de la diplomatie roumaine Titus Corlatean a participé en Grèce, à Thessalonique, à une série de réunions organisées sous les auspices de la présidence grecque du Conseil de lUE. Aux côtés de ses homologues de Bulgarie et de Grèce, le ministre roumain a entre autres examiné la promotion des intérêts conjoints des trois pays, notamment à l’intérieur de l’UE, mais aussi dans le cadre d’organisations régionales, ainsi que les perspectives d’intégration européenne des pays des Balkans occidentaux. Titus Corlatean a exprimé le soutien de la Roumanie à l’accélération dans la période à venir du processus d’adhésion à l’UE et à l’OTAN des pays des Balkans occidentaux. Le ministre roumain des Transports, Dan Sova, se trouve également en Grèce où il a participé à une réunion informelle de ses homologues européens. A l’agenda des discussions ont également figuré le développement de l’infrastructure de l’UE, notamment routière.



    Energie — La Roumanie doit assurer la stabilité législative, fiscale et des politiques publiques afin de maintenir l’intérêt des investisseurs pour le secteur de l’énergie, estime le Conseil des Investisseurs étrangers. Lors d’une réunion à laquelle a également participé le ministre délégué à l’Energie, Razvan Nicolescu, les représentants du Conseil ont souligné que la nouvelle Stratégie énergétique de la Roumanie devrait offrir de la stabilité et de la prédictibilité aux acteurs du marché et aux parties intéressées afin d’attirer les investissements nécessaires et de garder la compétitivité à long terme de l’économie. Selon les propositions du Conseil, des investissements importants sont nécessaires dans tout le secteur énergétique roumain. A noter que le Conseil des investisseurs étrangers est l’association des investisseurs étrangers les plus importants de Roumanie, qui réunit 120 compagnies, dont les investissements cumulés se montent à 35 milliards d’euros.



    Inflation — La Banque Nationale de Roumanie a révisé à la baisse de 3,5% à 3,3% ses prévisions d’inflation pour la fin 2014. La décision a été prise compte tenu de l’évolution des prix à la consommation, de la baisse continue des prix des fruits et légumes, de la hausse des salaires et de la perspective d’une bonne année agricole. Lors d’une présentation jeudi du rapport trimestriel sur l’inflation, le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu a également évoqué l’appréciation de la monnaie nationale par rapport à l’euro et au dollar américain. Selon lui, cette appréciation relève plutôt de la conjoncture, due dans une certaine mesure à la situation régionale, que des performances de l’économie roumaine.



    Informatique – La Roumanie est devenue un des centres de l’UE les plus importants dans le domaine des affaires informatiques, grâce à la main d’œuvre qualifiée et des coûts bas des services en la matière, selon les données de la compagnie américaine de recherche Gartner, citées dans une analyse Bloomberg. Alors que l’Europe est confrontée à un énorme déficit de spécialistes, les atouts de la Roumanie pourrait proposer une stratégie de sortie, après 24 ans de transition, estime la compagnie américaine. Avec plus de 64 mille spécialistes en informatique, la Roumanie arrive première dans l’UE, d’après le nombre d’employés par habitant dans le secteur de la technologie et 6e au niveau mondial. Une cinquantaine de compagnies spécialisées dans la haute technologie, dont IBM, Microsoft, Oracle ou Intel, ont ouvert des bureaux en Roumanie ces 10 dernières années.

  • Prévisions économiques pour 2014

    Les prévisions des analystes indiquent pour 2014 une croissance de l’économie roumaine à des taux compris, en général, de 1,5% à 3%. Dans son estimation, la Commission Européenne table sur une croissance de 2,1% dans les circonstances où la demande interne devient un moteur plus important de la croissance vis-à-vis de l’exportation.



    La Commission remarque, également, que les investissements vont s’accélérer cette année soutenues par une meilleure absorption des fonds européens pour les grands projets d’infrastructure qui seront accélérés. La consommation du secteur privé continuera d’être limité par la situation financière de la population tout en s’améliorant à la suite de la hausse de la confiance des consommateurs et de l’augmentation du revenu réel disponible sur la toile de fond d’une meilleure situation du marché du travail et du maintien de l’inflation à un niveau modéré — anticipe la Commission Européenne.



    A son tour, la consommation du secteur d’Etat sera limitée, la consolidation fiscale étant nécessaire mais à une cadence plus lente — estiment les experts de la Commission. Ainsi, la consommation privée devrait augmenter en 2014 de 1,6% et le secteur publique devrait enregistrer une hausse d’environs 1,8%. Une estimation semblable a été présentée par le FMI. Quant à la Banque Mondiale, cette institution anticipe une croissance d’environs2,2% sans bénéficier, comme en 2013, d’une contribution importante de l’agriculture.



    L’économiste principal pour la Roumanie de la Banque Mondiale, Càtàlin Pàuna, a estimé pour Radio Roumanie quels sont les moteurs de croissance cette année: «Une croissance modeste de la consommation et, nous l’espérons, une amélioration des investissements en même temps, probablement, qu’une hausse robuste des exportations car, au fur et à mesure que la situation économique des pays de destination de la zone euro s’améliore, nous allons voir, probablement, la suite de nouveaux records des exportations de la Roumanie. Par ailleurs, nous espérons avoir une meilleure absorption des fonds européens compte tenu du fait que la plupart des fonds ont été déjà engagées dans la perspective financière 2007-2013. »



    Càtàlin Pàuna insiste en disant que si l’on veut une plus ample croissance économique qui puisse assurer la continuation du processus de convergence vers le niveau de développement des principaux pays de l’Union Européenne il est nécessaire de poursuivre les réformes structurelles dans les domaines de la santé, de l’éducation, des transports et de l’énergie, rendre efficaces les entreprises à capital d’Etat et améliorer l’administration publique.



    Dans le dernier rapport de la Banque Mondiale concernant les évolutions économiques des Etats ayant adhéré à l’Union Européenne après 2004 on montre que dans ces pays la croissance économique continuera mais elle sera assez lente, l’accès aux crédits sera cette année aussi, difficile et le chômage va en se stabilisant mais au niveau actuel. Pour la Roumanie les défis spécifiques seront liés à une meilleure et plus efficace utilisation des fonds européens ainsi que des investissements publiques en général ainsi qu’au retour des investissements étrangers. Càtàlin Pàuna dit que les mesures d’implémentation capables d’accroître l’attractivité de la Roumanie pour les investisseurs ne sont pas du tout difficiles à prendre: « Le tout est lié à la bureaucratie, à la façon compliquée de payer ses taxes, d’obtenir des permis et différentes licences pour construire, pour se brancher aux utilités et ainsi de suite, autant d’aspects qui ont été simplifiés substantiellement dans d’autres pays, des mesures qui ne sont pas du tout onéreuses du point de vue économique. Je pense qu’il suffit de concentrer notre attention sur ces aspects pour les résoudre, l’impacte sur les investisseurs sera positif et important. »



    A son tour, l’analyste économique Radu Cràciun dit que les principaux défis à l’échelon économique seront liés aux évolutions du domaine politique compte tenu des élections européennes fin mai et des élections présidentielles qui auront lieu , probablement, fin novembre: « Un premier défi pour la Roumanie sera de créer des conditions pour un minimum de stabilité politique où, pratiquement, on n’aie pas à faire à des tensions majeures ou des éléments aptes à bloquer le processus décisionnel en Roumanie. Les décisions politiques devraient être des plus immunes vis-à-vis des tendances populistes qui apparaissent traditionnellement en Roumanie pendant les années électorales. Un autre défi serait l’accélération de la croissance économique. »



    Radu Cràciun estime qu’une hausse économique pareille à celle de 2013, même si cette année est qualifiée de bonne, serait une croissance insuffisante pour assurer une hausse du niveau de vie de la population, pour créer de nouveaux emplois.



    Pour sa part, le président de ING Bank Roumanie, Misu Negritoiu, dit que pour notre pays suivra une période de croissance robuste et de stabilité : « Dans la période suivante, le potentiel de croissance économique de la Roumanie se situerait quelque part entre 4% et 5% si nous regardons jusqu’à 2020. L’inflation se situera vers les 3% et notre devise sera plus forte. Je pense qu’on aura une appréciation et , éventuellement, la perspective d’adopter l’euro à l’horizon de 2020. »



    Les analystes anticipent pour l’année qui vient de commencer un taux cours de change de la monnaie nationale se situant dans l’intervalle de 4,35 à 4,65 de lei pour un euro… (trad. : Costin Grigore)

  • La devise nationale roumaine au début de l’année

    La devise nationale roumaine au début de l’année

    2013 a été une bonne année pour la monnaie nationale roumaine, le leu, qui a enregistré la meilleure évolution des devises de l’espace communautaire par rapport à l’euro. Selon une analyse conduite par NOBLE SECURITIES, une des premières sociétés des agents de bourse de Pologne, le leu a enregistre l’année dernière le taux le plus réduit de dépréciation vis-à-vis de l’euro de toutes les devises européennes, de, seulement, 0,5%. Adrian Vasilescu, conseiller du gouverneur de la Banque Nationale Roumaine a récemment souligné dans une interview diffusé par une chaîne privée de TV que le leu a traversé cinq ans de stabilité en cinq ans de crise économique estimant que sans la stabilité de la monnaie nationale la crise aurait été plus profonde: “Depuis le début de 2009, lors du début pratique de la crise en Roumanie jusqu’à présent, nous sommes pendant la sixième année de crise. Notre marché de devises est resté constamment en équilibre stable. Si le marché avait chuté, la crise aurait été encore plus grave. Pratiquement, nous avons traversé la crise accompagnés par la stabilité financière et par l’instabilité dans quelques domaines macro et micro, et ce n’est qu’au début de 2013 qu’il y a eu une année de stabilité sut le palier macro-économique intégral.”



    Seulement, en 2014, le leu est parti du pied gauche depuis le premier jour de transactions monétaire car la devise roumaine s’est dépréciée vis-à-vis de l’euro et du dollar américain se situant au plus bas niveau des six derniers mois. Mardi, le leu a atteint le seuil psychologique de 4,5 lei pour un euro, un seuil qui n’avait plus été franchi depuis l’été dernier. Les devises des Etats de la région, à leur tour, ont chuté cette dernière semaine à la suite du renforcement du dollar américain par rapport à l’euro sur les marchés internationaux. Les analystes des marchés des devises disent que ce lent mais constant affaiblissement du leu de ce dernier temps survient sur la toile de fond progressivement tendue de la scène politique roumaine.



    Les tensions politiques entre le président et le gouvernement ainsi qu’à l’intérieur de la majorité social-libérale ont perturbé le milieu économique et ont transmis aux investisseurs des signes d’une certaine instabilité. On y ajoute les facteurs extérieurs dont une éventuelle décision de la FED, banque centrale américaine, de ne plus conserver les niveaux actuels de liquidités ce qui mènerait à un dollar plus cher et affecterait les cotations de toute devise émergente tel le leu. Certains experts s’attendent à un renforcement de la monnaie nationale pendant la première partie de l’année et estiment un cours-taux de change moyen de 4,3 lei pour un euro. Une estimation plus optimiste que celle de la Commission Nationale de Prévision qui apprécie qu’en 2014 l’euro se situerait autour d’une valeur de 4,45 lei , un taux selon lequel a été calculé le budget national…(trad.: Costin Grigore)

  • A la Une de la presse roumaine du 03.01.2014

    A la Une de la presse roumaine du 03.01.2014

    Les vertus d’une alimentation saine, mais aussi et surtout l’invasion annoncée des Roumains au Royaume Uni qui n’a pas eu lieu, ainsi que les changements et prévisions pour 2014 sont les thèmes dominants dans la presse électronique roumaine du jour.