Tag: prévisions

  • 01.06.2020 (mise à jour)

    01.06.2020 (mise à jour)

    Déconfinement – La deuxième phase du déconfinement a commencé en Roumanie ce lundi 1er juin : les terrasses et les plages ont rouvert, bien que des règles de distanciation physique doivent être respectées. Les spectacles en plein air avec moins de 500 spectateurs sont autorisés, ainsi que certaines compétitions sportives en plein air, mais sans spectateurs. Tout déplacement est autorisé sans attestation dérogatoire et le trafic routier et ferroviaire international se fait maintenant sans restriction. Les centres commerciaux restent fermés, tout comme les écoles, les maternelles et les aires de jeu. Les vols vers et depuis plusieurs pays de lUE et de l’extérieur de lUE restent suspendus et les personnes qui arrivent en Roumanie depuis l’étranger sont toujours tenues à s’isoler à domicile. Côté chiffres, environ 19.400 cas de contamination ont été recensés en Roumanie depuis la confirmation du premier cas, il y a trois mois. Plus de 13.400 personnes ont guéri et plus de 1.270 sont décédées.



    Emploi – Une ordonnance de lexécutif roumain avec de nouvelles mesures pour les employeurs est entrée en vigueur ce lundi. Ainsi, lEtat entend soutenir les employeurs roumains qui embauchent, entre le 1er juin et le 31 décembre 2020, en CDI et à plein temps, des personnes âgées de 16 à et 29 ans ou des personnes de plus de 50 ans. Les employeurs se verront reverser, pour tout salarié de ces catégories, la moitié de chaque paie, dans la limite de 2.500 lei (environ 500 euros) par personne. Dun autre côté, le chômage technique est maintenu pour les domaines dactivités toujours à larrêt. Autre mesure décidée par le gouvernement de Bucarest : lEtat continuera à couvrir, pendant trois mois, 41,5% du salaire des personnes qui ont bénéficié du chômage technique et qui retournent travailler, dans la limite de 41,5% du montant brut du salaire moyen national. A cause de la crise sanitaire et économique du Covid-19, près de 430.000 contrats de travail ont été résiliés en Roumanie et près de 600.000 autres ont été suspendus.



    1er juin – La journée de lenfance est célébrée à plusieurs dates dans différents pays du monde. Les Nations Unies ont instauré la date du 20 novembre pour la Journée mondiale de lenfance, mais la Roumanie, come 50 autres pays, a gardé le 1er juin pour célébrer la Journée international de l’enfance, soit la date instaurée par l’ancien bloc soviétique. Cétait pour le président Klaus Iohannis loccasion de rendre compte des efforts extraordinaires dont ont fait preuve les enfants en cette période de pandémie. Vous vous êtes adaptés à lécole en ligne, sest-il adressé directement aux enfants, comprenant ainsi que léducation reste importante en ces moments. Je vous remercie pour votre compréhension et pour avoir protégé vos proches, vos parents, mais surtout vos grands-parents, les plus vulnérables devant la maladie. Le chef de lEtat veut faire des enfants ses alliés dans la lutte contre le virus, par le respect des règles sanitaires, et il a tenu à les rassurer : nous dépasserons cette période. Dautres figures politiques ont également transmis des messages aux enfants en ce jour.



    Statistiques – LInstitut national de la statistique montre que le nombre de jeunes na pas cessé de baisser en Roumanie ces dernières années. En janvier 2020, la Roumanie comptait moins de 4 millions denfants et, en 2019, cest pour la première année où le nombre recensé de nouveau-nés est tombé sous la barre des 200.000. Les experts estiment que, jusquen 2060, environ la moitié des départements du pays verront le nombre denfants en âge daller à lécole se réduire de moitié par rapport à 2015.



    Météo – Le temps reste instable sur la plupart du territoire roumain durant les 24 prochaines heures. Les températures sont à la baisse, lon attend des pluies orageuses, de la grêle et des coups de vent. Les quantités deau dépasseront les 15-20 l/m², voire, par endroits, les 30-35 l/m². En altitude, la pluie laissera la place aux précipitations mixtes et à la neige. Les températures maximales iront de 12 à 21 degrés.

  • Prévisions économiques d’hiver

    Prévisions économiques d’hiver

    Conformément aux prévisions économiques d’hiver, publiées jeudi par la Commission européenne, la Roumanie a enregistré une croissance économique de 3,9% en 2019, par rapport à 4,4% en 2018. Les chiffres présentés indiquent que la tendance de ralentissement de l’économie se poursuivra tant cette année que l’année prochaine. Et ce même si ces estimations sont plus optimistes que les prévisions antérieures. Par rapport aux prévisions rendues publiques en novembre dernier, la Commission européenne a revu légèrement à la hausse ses estimations concernant l’économie roumaine. Elle tablait l’automne dernier sur une croissance de 3,6% en 2020 et sur une avancée de 3,3% en 2021, alors qu’à présent, elle prévoit une progression de 3,8% pour cette année, et respectivement de 3,5% pour l’année prochaine. Parmi les 27 Etats membres, seule Malte connaîtra une croissance économique supérieure à la Roumanie. L’exécutif communautaire rappelle que la Roumanie a atteint un pic de croissance de 7,1% en 2017, suivi par un ralentissement constant, à 4,4% en 2018 et à 3,9% en 2019.



    La hausse réelle du PIB préconisée est robuste cette année et l’année prochaine, et on s’attend à ce que les stimulants fiscaux importants prévus pour cette période donnent une nouvelle impulsion à la consommation privée et à ce qu’ils stimulent les importations, estime la Commission. Cette dernière s’attend à ce que les investissements restent à un niveau solide en 2020, soutenus par le secteur du BTP et par un meilleur usage des fonds européens. Le fait d’avoir inversé, en début d’année, les mesures introduites en décembre 2018 en matière de surtaxe des banques et des compagnies du secteur de l’énergie devrait favoriser les investissements privés, souligne encore la Commission. Parallèlement, l’Exécutif communautaire prévoit que l’inflation continuera de baisser en Roumanie, d’une moyenne de 3,9% en 2019 à 3,4% en 2020 et à 3,3% en 2021.



    La Commission met en garde que la politique fiscale sera le facteur crucial qui influencera l’évolution de la croissance économique en 2020 et en 2021. Ainsi, une continuation des politiques fiscales expansionnistes qui aggravent les déséquilibres macroéconomiques existants pourrait affecter la confiance des investisseurs et mènerait à des coûts de financement plus importants. Au contraire, le début d’une consolidation fiscale, tellement nécessaire, contribuerait à réduire les déséquilibres accumulés, mais conduirait aussi à une croissance économique quelque peu moindre pour la période de prévision, selon la même source. Cette dernière indique que l’imprévisibilité législative ou la détérioration du déficit fiscal pourrait également affecter le milieu des affaires de Roumanie, et aurait un effet négatif sur les décisions d’investir. Au sujet de la zone euro et de l’UE, la Commission a annoncé que le rythme de croissance du PIB dans la zone euro devrait rester stable, 1,2% en 2020 et en 2021. Pour la même période, au niveau de l’UE, le rythme de croissance devrait ralentir légèrement, à 1,4%.


    (Trad. : Ligia)

  • 13.02.2020 (mise à jour)

    13.02.2020 (mise à jour)

    OTAN — Présent à la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN, accueillie par Bruxelles, le ministre roumain par intérim Nicolae Ciucă a mis en exergue l’importance d’une présence alliée robuste, efficace et crédible en Roumanie, vu la situation sécuritaire complexe et volatile dans la région de la mer Noire. Il a également déclaré que la Roumanie continuerait à mettre en ouvre l’engagement relatif au partage équitable des responsabilités. Dans ce contexte, Nicolae Ciucăa rappelé qu’en 2020 aussi Bucarest a alloué 2% du PIB à la Défense. Ces fonds, a-t-il précisé, permettront de se concentrer sur les capacité et les équipements nécessaires, en fonction des conditions sécuritaires dans la région. Les participants à la réunion ont abordé aussi une série de recommandations supplémentaires quant à la réponse de l’ Alliance au développement par la Russie des systèmes de missiles à moyenne portée. Ils ont également examiné les avancées dans le processus de paix en Afghanistan et les perspectives de l’évolution ultérieure de la mission Resolute Support. Nicolae Ciuca a précisé que la Roumanie maintiendrait sa contribution en Afghanistan, en concordance avec l’évolution des plans alliés. La Roumanie est actuellement le 5e contributeur à la mission Resolute Support. Rappelons que les ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN sont parvenus mercredi à un accord sur l‘élargissement de la mission de formation en Irak, qui reprendra certaines activités à la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre Daesch.



    Coronavirus – Un citoyen roumain figurant parmi les passagers du navire de croisière « Diamond Princess », en quarantaine au large de Yokohama près de Tokyo, a été testé positif au nouveau coronavirus d’origine chinoise, a fait savoir jeudi le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Il a été transféré dans un centre hospitalier japonais spécialisé dans le traitement de la maladie. La mission diplomatique de Roumanie au Japon est en contact avec le citoyen roumain hospitalisé ainsi qu’avec les autres Roumains se trouvant à bord du navire.


    Par ailleurs, l’OMS a précisé jeudi que la hausse significative du nombre d’infections au nouveau coronavirus rapporté s’explique par la modification de al méthodologie de dépistage et de décompte et non pas par l’aggravation de l’épidémie. La Chine a annoncé jeudi plus de 15 mille contaminations supplémeniares par le coronavirus et 254 nouveaux décès, soit un bond record depuis le début de l’épidéie en décembre dernier. Le bilan de l’épidémie en Chine a grimpé jeudi à près de 60.000 cas confirmés et plus de plus de 1.360 morts.



    Grippe — Le nombre des Roumains qui ont perdu la vie à cause de la grippe saisonnière est arrivé à 34, ont fait savoir jeudi les autorités sanitaires. Les trois dernières victimes — deux hommes et une femme — étaient atteintes d’autres affections médicales aussi et n’avaient pas été vaccinés contre la grippe. Les spécialistes affirment que la tendance ascendante de la maladie se maintiendra les semaines à venir aussi, vu que beaucoup de Roumains ne se sont pas fait vacciner.



    Economie — La Roumanie a enregistré en 2019 une croissance de l’économie de 3,9%, contre 4,4% en 2018. C‘est ce que révèlent les prévisions économiques d’hiver rendues publiques jeudi par la Commission européenne. En plus, l’économie roumaine devrait poursuivre sa tendance à la baisse aussi bien en 2020 qu’en 2021. Par comparaison avec ses prévisions économiques d’automne, la Commission européenne a légèrement révisé à la hausse les perspectives de croissance de l’économie roumaine, les ramenant de 3,8% pour cette année et à 3,5% pour 2021. Selon ces prévisions, sur les 27 Etats membres de l’UE, seul Malte devancerait la Roumanie en 2020 et 2021. Les stimulants fiscaux significatifs planifiés pour ces deux ans sont censés rebooster la consommation des ménages et les importations. Quant aux investissements, on s’attend à ce qu’ils maintiennent un niveau solide en 2020, grâce au BTP et à une meilleure utilisation des fonds européens. Enfin, le fait de revenir, en début d’année, sur les mesures introduites en décembre 2018 relatives à la surimposition des banques et des compagnies activant dans le secteur de l’énergie devrait favoriser les investissements privés, précise encore la Commission européenne.



    Londres — Près de 500.000 de ressortissants roumains ont déposé, avant fin janvier, des demandes afin d’obtenir des titres de séjour au Royaume-Uni, après le Brexit. L’ambassade de Roumanie à Londres informe que les citoyens roumains ont postulé dans le cadre du Dispositif d’enregistrement EU Settlement Scheme mis à la disposition des ressortissants européens qui souhaitent prolonger leur séjour au Royaume-Uni après le 31 janvier 2020. Sur les plus de 3.100.000 demandent enregistrées, plus de 2.730.000 ont déjà été validées. Par ailleurs, l’ambassadeur britannique à Bucarest, Andrew Noble, a qualifié d’exceptionnelle la coopération entre les autorités de Londres et la police roumaine pour la solution des cas de trafic d’êtres humains.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, on attend des températures bien au – dessus des normales saisonnières, les maximales devant s’étaler entre 4° et 13°.

  • Prévisions économiques de la Banque mondiale

    Prévisions économiques de la Banque mondiale

    La Banque mondiale table sur un taux de croissance de léconomie roumaine de 4,2% pour lannée en cours, de 3,6% en 2020 et de 3,2% en 2021. Les spécialistes dattendent à une croissance modérée sur le moyen terme, surtout dans le contexte de la hausse du taux demploi des personnes ayant suivi des études postsecondaires, ce qui serait de nature à accentuer les inégalités.



    Par ailleurs, la Banque mondiale estime que le gouvernement de Bucarest aura des difficultés à maintenir le déficit budgétaire sous le seuil des 3% du PIB. La Loi sur les pensions de retraite, nouvellement promue et les majorations salariales annoncées dans le secteur public mettront la pression sur le déficit budgétaire consolidé et réduiront lespace fiscal disponible pour les investissements. Linstitution financière recommande au gouvernement roumain dinscrire à son agenda des priorités des réformes dans ladministration publique et dans les entreprises dEtat et de mettre en place des politiques appropriées afin de résoudre le problème des disparités sociales et territoriales.



    En plus, la Banque mondiale conseille au cabinet de Bucarest de redoubler defforts pour améliorer la participation au marché de lemploi et dadopter des mesures censées diminuer le taux de chômage assez élevé chez les jeunes et les personnes moyennement qualifiées, ce qui devrait atténuer les contraintes en matière doffre et favoriser une croissance plus durable. « Sur le moyen terme, il faudrait rééquilibrer la politique fiscale, la déplaçant depuis laccroissement de la consommation vers la mobilisation des investissements, notamment par le biais des fonds européens. Tout cela dans le but de soutenir la convergence durable vers lUE et linclusion sociale. La réforme de ladministration et des entreprises dEtat, des réglementations plus prédictibles ou encore des politiques capables dapporter une solution à la question des disparités sociales et territoriales sont autant de sujets qui devraient se retrouver à lagenda des priorités du gouvernement roumain», précise la Banque mondiale.



    Par ailleurs, un autre rapport de cette institution financière révèle que près de 40% des ressortissants roumains de l‘étrangers possèdent un diplôme universitaire. Selon les spécialistes, cest là un aspect qui pose problème aux pays dorigine, car la pénurie de main dœuvre qualifiée entraîne le ralentissement de léconomie. Le document en question mentionne aussi la montée en flèche, ces 4 dernières décennies, du poids de limmigration en Europe, un émigrant sur trois sorientant vers le vieux continent. La migration interrégionale est elle aussi élevée en Europe et en Asie centrale, 80% des ressortissants choisissant de sinstaller dans dautres pays de leurs régions respectives. La migration est source de préoccupation liées à « la fuite des cerveaux », les personnes au niveau dinstruction élevé ayant plus tendance à émigrer surtout à lintérieur de la région, précise encore la Banque mondiale. (Trad.Mariana Tudose)




  • Prévisions économiques à la baisse

    Prévisions économiques à la baisse

    La Commission européenne a revu à la baisse, à 3,3%, ses estimations sur lavancée de léconomie roumaine cette année, par rapport à une croissance de 3,8% prévue en janvier dernier. Les chiffres figurent dans les prévisions de printemps de la Commission et sont proches des estimations du FMI. En avril dernier, le Fonds lançait une prévision de croissance à 3,1% pour 2019. Les chiffres avancés par la Banque Mondiale sont un peu plus optimistes ; selon cette dernière, léconomie roumaine progressera de 3,6%. Ils sont pourtant loin des prévisions de la Commission nationale pour la prospective de Bucarest, sur lesquelles repose la construction budgétaire, et qui anticipent une croissance de 5,5% cette année.



    Des contrastes visibles se font jour aussi en matière de déficit budgétaire. Si lexécutif de gauche de Bucarest table sur 2,55% du PIB, la Commission européenne prévoit quil dépassera les 3% admis au niveau de lUE et quil grimpera jusquà 3,5%. La progression de léconomie sest atténuée en 2018, après le niveau record enregistré lannée précédente, constate la Commission européenne. Elle remarque que la hausse a été soutenue par la consommation des ménages, alors que les investissements et les exportations lont influencée de manière négative. Le déficit du compte courant se creusera, connaissant la même évolution que le déficit budgétaire, en raison des dépenses avec les salaires dans le secteur public et des retraites. En revanche, linflation se réduira, selon lanticipation de lexécutif communautaire.



    Lannée prochaine, le tableau économique en chiffres se présentera comme suit : la croissance économique ralentira et sera de 3,1%, le déficit budgétaire se creusera et arrivera à 4,7% du PIB. La dette montera à 38%, linflation baissera à 3%, et le taux de chômage sera denviron 4%. La Commission européenne sattend à ce que cette année, la consommation privée reste solide, suite à laugmentation conséquente des salaires, et à un redressement des investissements. Cela suite à des investissements dans des équipements et à un revirement dans le domaine du BTP, sur la toile de fond dun nombre plus important de projets financés de fonds européens. En 2019-2020, le rythme de hausse des salaires sera modéré suite au ralentissement de léconomie, mais il restera important, sur la toile de fond de conditions plus sévères sur le marché de lemploi et de lévolution des salaires dans le secteur public.



    La Commission européenne met en garde que les incertitudes internes et externes pourraient affecter lavancée de léconomie roumaine. Au plan extérieur, les incertitudes sont liées à la demande au niveau mondial et à lévolution de léconomie de lUnion, et elles pourraient avoir un impact négatif sur les exportations de la Roumanie. Ces dernières pourraient être freinées aussi pour des raisons internes, telles que la hausse importante des coûts de main dœuvre, engendrée par des majorations salariales qui dépassent la hausse de la productivité. Enfin, lincertitude et limprédictibilité des politiques publiques pourraient avoir également un impact négatif sur la consommation et les investissements, limitant lavancée de léconomie, ajoute la Commission européenne.


    (Trad.: Ligia)

  • La semaine du 11 au 17 février

    La semaine du 11 au 17 février

    Le budget 2019


    En cette seconde moitié de février, la Roumanie a,
    enfin, un budget pour l’année 2019. La majorité gouvernementale PSD-ALDE, avec
    le soutien de leur partenaire, l’Union démocrate magyare de Roumanie, a voté
    vendredi le budget établi par l’Exécutif de Bucarest. Le projet initial n’a pas
    été modifié de manière significative lors des débats parlementaires qui se sont
    déroulés cette semaine. Le budget repose sur une croissance économique de 5,5%,
    un déficit de 2,76% et un PIB supérieur à 1000 milliards de lei, soit plus de
    200 milliards d’euros. Selon les partis au pouvoir, la santé, l’éducation et
    les investissements sont les domaines privilégiés. Le président Klaus Iohannis
    soutient que « le budget est fait à la va-vite et se fonde sur des
    estimations économiques irréalistes ». Le chef de l’Etat a averti que ce
    n’était pas le budget du Parti social-démocrate, le principal parti au pouvoir,
    dont il était question, mais de celui de la Roumanie. Klaus Iohannis a surtout
    décrié la diminution des enveloppes allouées aux institutions qui agissent pour
    la sécurité nationale, diminution qu’il qualifie d’irresponsable.


    Statistiques économiques


    La croissance de l’économie roumaine a ralenti en 2018, se
    situant à 4,1%, contre 7% en 2017, révèlent les chiffres rendus publics ce
    jeudi par l’Institut national de la statistique. Le PIB a enregistré une
    progression inférieure aux prévisions, qui estimaient une avancée de l’économie
    roumaine de 4,5% en 2018. Dans ses prévisions économiques intermédiaires de
    l’hiver 2018 publiées il y a une semaine, la Commission européenne annonçait déjà
    la tendance. L’Exécutif européen avait signalé l’essoufflement de l’économie roumaine
    en 2018 par rapport à l’année précédente. Selon les estimations européennes, la
    croissance réelle du PIB a diminué de 7% en 2017, à un niveau estimé à 4% en
    2018.


    Polémiques entre
    le Parlement et la Banque nationale

    Invité,
    ce mardi, à répondre aux questions des membres des Commissions économique et de
    budget-finances du Sénat de Bucarest, le gouverneur de la Banque nationale de
    Roumanie, Mugur Isărescu, a assuré qu’il n’y avait pas d’écart entre l’indice
    de transaction interbancaire ROBOR et le niveau réel du marché. Il a expliqué
    aux sénateurs que le ROBOR, principal indice en fonction duquel sont calculés
    les intérêts variables des crédits en lei, ne pouvait varier qu’à l’intérieur
    de la fourchette de 1,5 à 3,5%, ces chiffres permettant à la Banque centrale
    d’attirer les dépôts des banques et de créditer les institutions de crédit. Par
    ailleurs, le président de la Commission économique du Sénat, Daniel Zamfir
    (membre de l’Alliance des libéraux et des démocrates, composante de la
    coalition gouvernementale), a affirmé que le secteur bancaire de Roumanie avait
    le degré d’intermédiation financière le plus faible de l’Union européenne et
    une profitabilité deux fois supérieure à la moyenne européenne. Les disputes
    entre Daniel Zamfir et Mugur Isărescu se sont intensifiées après les minimums
    historiques enregistrés, plusieurs jours d’affilée en janvier, par le taux de
    change de la monnaie nationale, le leu, par rapport à l’euro. En même temps, l’indice ROBOR s’était monté à presque 3%, ayant créé des difficultés supplémentaires
    pour les Roumains qui devaient rembourser des crédits.


    Politique et lutte contre la corruption


    Le président Klaus Iohannis a demandé ce jeudi à la Section
    d’enquête sur les infractions liées à la justice de donner une résolution
    rapide dans le dossier ouvert au nom de l’ancienne procureure en chef du
    Parquet anti-corruption, Laura Codruţa Kövesi. Le chef de l’Etat a souligné que
    cette institution ne devait pas se muer en un instrument politique censé
    enquêter et intimider les magistrats. L’opposition de droite a qualifié quant à
    elle ce dossier d’opération de police politique, menée sur ordre du pouvoir de
    Bucarest. Laura Codruţa Kövesi a été citée en justice par la Section d’enquête
    sur les infractions commises par les magistrats, étant suspectée d’abus de
    fonctions, de pots-de-vin et de faux témoignage. Mme Kövesi se dit innocente et
    affirme que le moment de sa convocation ne relève pas de la simple coïncidence.
    Laura Codruţa Kövesi devrait être auditionnée à la fin du mois par le Parlement
    européen pour le poste de procureur en chef européen, pour lequel la presse la donne
    comme favorite. La personne ayant porté plainte contre Mme Kövesi est l’ancien
    parlementaire social-démocrate Sebastian Ghiţă, enquêté dans plusieurs dossiers
    de corruption et en présent en fuite en Serbie.


    La présidence
    roumaine du Conseil de l’Union européenne


    Mardi,
    les Etats membres de l’Union européenne se sont engagés à consolider le cadre
    de surveillance des institutions financières, afin de trouver les meilleures
    solutions pour combattre le blanchiment d’argent. La présidence roumaine du
    Conseil de l’UE a été invitée à ouvrir, au plus vite, des négociations avec le
    Parlement européen sur tout le paquet législatif en la matière. Selon la
    correspondante de Radio Roumanie à
    Bruxelles, le ministre roumain des finances, Eugen Teodorovici, qui a présidé
    la réunion du Conseil ECOFIN, a souligné le fait que les règles décidées pour lutter
    contre le blanchiment d’argent seraient appliquées par tous les Etats membres.


    Performance sportive


    L’équipe
    féminine de tennis de Roumanie a grimpé trois positions et occupe à présent la
    5e place au classement de FedCup, réalisé par la Fédération
    internationale (ITF). C’est l’effet de la victoire en déplacement devant la
    République tchèque, détentrice du trophée et tête du classement. La France,
    future adversaire de la Roumanie dans les demi-finales de la Fed Cup, reste 4-e.
    La Roumanie et la France s’affronteront dans la demi-finale de la compétition
    des équipes féminines de tennis les 20 et 21 avril. (Trad. Ileana Ţăroi
    et Elena Diaconu)

  • 14.02.2019

    14.02.2019

    Budget — Les sénateurs et les députés roumains ont démarré aujourd’hui, en réunion plénière, les débats par articles du projet de loi du budget de la Roumanie et celui de la sécurité sociale d’Etat pour 2019. Les débats généraux ont été finalisés mercredi. Le vote final est prévu pour vendredi. Les deux projets législatifs ont déjà reçu l’avis favorable des commissions de spécialité du Législatif. Par rapport à la variante proposée par le gouvernement, les budgets impartis au ministère des Finances, au Service roumain de renseignement et au Service de protection rapprochée ont été réduits. Les ministères de l’Education et des Transports ont reçu des fonds supplémentaires pour des investissements. Le budget se fonde sur une croissance économique de 5,5%, un déficit de 2,5% et un PIB supérieur à 1000 milliards de lei, soit plus de 200 milliards d’euros.



    Economie — La croissance de l’économie roumaine a ralenti en 2018, se situant à 4,1%, contre 7% en 2017, révèlent les estimations rendues publiques par l’Institut national de la statistique. Le PIB a lui aussi enregistré une progression inférieure aux prévisions, qui faisaient état d’une avancée de 4,5% de l’économie roumaine en 2018. Sur le premier trimestre de l’année dernière, le taux de croissance a été de 0,7%, tandis que sur le troisième trimestre l’économie a progressé de 1,7% par rapport au deuxième. Selon les prévisions économiques intermédiaires de la Commission européenne, le boom économique que la Roumanie a connu en 2017 s’est atténué en 2018. La croissance réelle du PIB a diminué de 7% en 2017, à un niveau estimé de 4% en 2018, précise l’Exécutif européen.



    Métro — La commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, a approuvé l’octroi de 517 millions d’ euros destinés à la construction de 6 km de lignes de métro des plus de 14km que comptera la magistrale qui devrait relier le centre de la capitale roumaine, Bucarest, au principal aéroport du pays, “Henri Coandă” Otopeni. Le projet prévoit également la construction de six nouvelles stations souterraines du métro et l’acquisition de 12 rames de métro.



    Justice — L’ex cheffe de la Direction Nationale Anticorruption de Roumanie (DNA), Laura Codruţa Kovesi, a annoncé avoir été citée en justice par la Section d’enquête sur les infractions liées à la justice, étant suspectée d’abus de fonctions, de perception de pot-de-vin et de faux témoignage. Kovesi se dit innocente et affirme que ce n’est pas une simple coïncidence qu’elle ait été citée en justice juste avant les auditions au Parlement européen pour le poste de procureur européen en chef. Par ailleurs, ce jeudi, la Section pour les procureurs du Conseil supérieur de la magistrature a décidé de déléguer Călin Nistor à la tête de la DNA, où il occupe la fonction de procureur en chef adjoint. Il a jusqu’ici assuré l’intérim à la direction de l’institution, après l’annonce, début janvier, par Anca Jurma, qu’elle ne souhaitait plus que son mandat de chef par intérim du Parquet anticorruption soit prorogé. Le poste de procureur en chef du Parquet anticorruption était vacant depuis juillet dernier, lorsque sa titulaire, Laura Codruta Kovesi avait été révoquée par le chef de l’Etat, en application d’une décision de la Cour constitutionnelle. Ultérieurement, la proposition du ministre de la Justice de nommer Adina Florea au poste de procureur en chef de cette institution a été rejetée par le président Klaus Iohannis.




    Sondage — L’Armée continue d’être l’institution dans laquelle les Roumains ont le plus confiance (plus de 64%), révèle un sondage INSCOP Research, réalisé du 21 janvier au 5 février et demandé par la Fondation Konrad Adenauer. La liste continue avec l’Eglise (54,5%), la gendarmerie, 43,5% et la police 41,2%. Selon la même enquête, 39,7% des Roumains se disent confiants et très confiants dans la Directions nationale anticorruption et 39,1% font confiance à l’institution présidentielle. Dans ce même sondage sur le niveau de confiance, les dernières places sont occupées par les partis politiques (11,8%) et le Parlement (9,8%). Parmi les institutions internationales, l’OTAN jouit de la plus grande confiance (49,9%), suivie par l’UE (47,8%), le Parlement européen (44,7%) et la Commission européenne (43,8%). Le sondage a été réalisé auprès de 1.080 personnes de plus de 18 ans, la marge d’erreur étant de plus ou moins 3%.


    Défense — Poursuite à Bruxelles de la réunion des ministres la Défense de l’OTAN. A l’agenda, l’avenir du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire et la violation de ses dispositions par la Russie. La Roumanie y est représentée par le ministre de la Défense, Gabriel Leş. Celui-ci a participé mercredi à deux sessions formelles de travail. La première a abordé les évolutions et les retombées pour l’Alliance du Traité mentionné, la seconde s’est penchée sur le stade de la mise en œuvre de la posture renforcée de défense et de dissuasion. Les participants à la réunion ont exprimé leurs inquiétudes sur la poursuite du développement et du déploiement par la Russie du système de missiles SSC-8, en violation du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire Le partage équitable des responsabilités a également figuré à l’ordre du jour. La Roumanie a réaffirmé son engagement à maintenir à 2% du PIB le niveau des fonds alloués à la Défense.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, n°3 mondiale, rencontre aujourd’hui lAllemande Julia Goerges, dans les quarts de finale du tournoi WTA de Doha, au Qatar. Grâce à la victoire remportée mercredi contre l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (24e WTA), Halep grimpera, à partir du lundi prochain, à la deuxième place au classement mondial. 64 semaines d’affilée, jusqu’en janvier dernier, Simona Halep a été leader du classement mondial.



    Météo – Le ciel est couvert. De faibles pluies sont signalées sur la moitié est du pays, ainsi que des chutes de neige en haute montagne. Les températures maximales de la journée iront de 0° à 10°. Il faisait 5° à midi, dans la capitale, Bucarest.

  • 07.02.2019 (mise à jour)

    07.02.2019 (mise à jour)

    Rencontres — La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a rencontré, jeudi, à Bruxelles, le premier-vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, et le président du Conseil européen, Donald Tusk, avec qui elle a abordé des dossiers importants figurant à l’agenda européen. Pendant son entretien avec Donald Tusk, la cheffe du gouvernement de Bucarest a réaffirmé que la Roumanie milite pour une Europe forte et unitaire sous tous les aspects — politique, économique et social. Se référant au Brexit, elle a déclaré que la présidence roumaine du Conseil de l’UE se penchera sur la question des droits des citoyens après la sortie du Royaume-Uni de l’Union.


    Lors de sa rencontre avec le premier-vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, première ministre roumaine a discuté entre autres de l’Etat de droit et de l’indépendance de la Justice en Roumanie. Mme Viorica Dăncilă a assuré que son cabinet allait œuvrer pour faire respecter les valeurs et les principes sur lesquels repose la construction européenne, à savoir la défense des droits et libertés des citoyens, de l’Etat de droit et de l’indépendance de la Justice, mais aussi pour que les ressortissants roumains jouissent des mêmes droits et libertés que tout autre citoyen européen.


    Toujours jeudi, la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă a été présente à l’ouverture de la conférence « La lutte contre lantisémitisme et la mise en place dune approche commune en matière de sécurité afin de mieux protéger les communautés et les institutions juives », organisée par la Roumanie dans le contexte de son mandat à la tête du Conseil de lUnion européenne. Elle a déclaré à cette occasion que « la Roumanie est devenue aujourd’hui un modèle régional dans la lutte contre lantisémitisme et la xénophobie et, aussi, un modèle en ce qui concerne l’éducation et les mesures pour garder vivante la mémoire de l’Holocauste. »



    Budget — La coalition au pouvoir en Roumanie, formée par le Parti social — démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates, a finalisé le projet du budget de l’Etat 2019, qui devrait être examiné par l’Exécutif au cours de sa réunion de vendredi. L’annonce a été faite jeudi par le ministre des Finances , Eugen Teodorovici, à l’issue d’un nouveau round de négociations au sein de la coalition au pouvoir et avec les élus locaux. Ces derniers n’ont pas réussi à convaincre le ministre de tutelle de renoncer au transfert vers les administrations locales des dépenses de Sécurité sociale. Lors des discussions menées mercredi avec les maires, auxquelles a participé aussi le chef de file des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, les maires se sont vu promettre une augmentation de 27% des fonds destinés aux communautés locales. Les édiles des grandes villes affirment qu’il ne suffit pas de majorer l’enveloppe budgétaire, si le gouvernement transfère vers les administrations locales les dépenses de Sécurité sociale. Le projet de budget 2019 repose sur une croissance économique de 5,5%, un déficit de 2,5% et un taux d’inflation moyen annuel de 2,8%.



    Nomination — Le président roumain, Klaus Iohannis, a rejeté une nouvelle fois la nomination de Lia Olguţa Vasilescu pour les fonctions de ministre du Développement. Il a présenté en détail la motivation de sa décision dans une lettre adressée à la première ministre Viorica Dăncilă. Klaus Iohannis affirme entre autres que Lia Olguţa Vasilescu n’a ni la formation ni l’expérience nécessaires pour gérer le domaine complexe du Développement régional et de l’Administration publique. En réplique, le Parti social-démocrate, principale formation politique de la coalition au pouvoir, a déclaré que si l’on avait pris en compte les critères sur la base desquels Klaus Iohannis a rejeté cette nomination, il ne serait jamais été élu président. Les sociaux-démocrates rappellent qu’auparavant le chef de l’Etat avait signé le décret portant nomination de Lia Olguţa Vasilescu à la tête du ministère du Travail et qu’en cette qualité cette dernière avait réalisé les nouvelles lois, très complexes, des salaires et des pensions de retraite. Notons que c’est pour la troisième fois que le président Iohannis rejette la nomination de Lia Olguţa Vasilescu au poste de ministre du Développement. Celle-ci a fait savoir son intention de déposer une plainte pénale pour abus de fonction contre le président Klaus Iohannis. Lia Olguţa Vasilescu estime que la décision du président n’a pas de fondement légal et affirme avoir l’expérience nécessaire au poste pour lequel elle a été nominée, énumérant, ce sens, toutes les fonctions qu’elle a détenues jusqu’ici.



    Economie — Le rythme de croissance de l’économie roumaine va ralentir cette année, devant se situer à 3,8% et sera de 3,6% en 2020. C’est ce que révèlent les Prévisions économiques intermédiaires d’hiver, rendues publiques ce jeudi par la Commission européenne. Selon la même source, la consommation privée restera le principal moteur de la croissance économique. La Commission met en garde contre le fait que l’évolution des investissements dépendra de l’impact des mesures fiscales mises en place par le gouvernement l’année dernière, en raison des possibles effets négatifs sur l’octroi des crédits et sur la prédictibilité pour le milieu économique. Rappelons que le projet de budget 2019 élaboré par les autorités de Bucarest repose sur une croissance économique de 5,5% , chiffre considéré comme irréaliste par le Conseil fiscal et par l’Agence de notation Fitch.



    Grippe — En Roumanie, le nombre des victimes de la grippe est monté à 93, informe le Centre national de surveillance et de contrôle des maladies transmissibles. La grande majorité des personnes décédées nétaient pas vaccinées contre la grippe. Près de 1,3 millions de Roumains se sont fait vacciner contre la grippe cette année, et le ministère de la Santé vient dacheter 30.000 autres doses de vaccin pour les personnes des groupes à risque : malades chroniques, femmes enceintes, enfants et personnes âgées. Lépidémie de grippe a été officiellement déclarée le 30 janvier en Roumanie à cause de lintensité de transmission du virus, ainsi que du nombre importants de malades et de morts.



    Tennis – Le joueur de tennis roumain Marius Copil a été vaincu jeudi par l’Espagnol Fernando Verdasco, sur le score de 6-2, 4-6, 6-1, lors des huitièmes de finale du tournoi ATP de Sofia, en Bulgarie. Au premier tour, le Roumain avait triomphé du Suisse Stan Wawrinka.



    Météo –Dans le prochain intervalle de 24 heures, le ciel sera variable sur le nord-est et temporairement nuageux sur le reste du territoire. Les températures maximales iront de -2° à 8°.

  • Evolutions économiques et dans le domaine du crédit

    Evolutions économiques et dans le domaine du crédit

    L’institution financière internationale estime que dans la région Europe-Asie centrale, région qui englobe la Roumanie, le rythme de l’économie a baissé de 4% en 2017 à 3,1% en 2018, suite notamment à la réduction de la croissance turque au deuxième semestre de l’année précédente. A l’exception de la Turquie, la croissance régionale demeure inchangée, se situant à 2,9% en 2018, le ralentissement économique de la Bulgarie et de la Roumanie étant compensé par l’embellie économique enregistré à l’est de la région, grâce à la hausse du prix du pétrole, selon la Banque mondiale. La croissance de l’économie globale devrait elle aussi ralentir à 2,9% en 2019, par rapport à 3% en 2018 et à 3,1% en 2017.



    Les prévisions sur l’accroissement du commerce mondial sont ramenées à 3,6% cette année, rapporté à 3,8% en 2018, respectivement à 5,4% en 2017. Ceci aura des conséquences sur la croissance industrielle mondiale, estime l’institution financière internationale. Selon cette dernière, des nuages s’amoncellent au-dessus de l’économie globale, les perspectives de croissance étant mises à mal sur fond de détérioration des conditions financières, de hausse des tensions commerciales et des turbulences qui se manifestent sur les marchés financiers dans certains pays émergents et en voie de développement. « Début 2018, l’économie était au sommet de sa forme, mais elle a perdu de son panache au fil des mois, et ce mouvement pourrait s’accentuer davantage à l’avenir », avertit la directrice générale, Kristalina Georgieva.



    En même temps, la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine sera ressentie par le monde entier, et pourrait favoriser l’instabilité des marchés financiers, ce qui va affecter les économies en développement. Les calculs montrent que la croissance de la plus importante économie mondiale, celle des Etats-Unis, devrait ralentir cette année à 2,5%, par rapport aux 2,9% enregistrés en 2018, tandis que la croissance chinoise serait ramenée à 6,2%, après avoir enregistré 6,5% en 2018. La zone euro table, elle, sur une croissance de 1,6% cette année, en baisse de 0,3% par rapport à l’année passée.



    Quant à la Roumanie, la Banque mondiale prévoit une croissance 4,1% du PIB, un point de moins par rapport à l’estimation du mois de juin. La croissance roumaine devrait ralentir encore en 2021, à 2,8%. L’économie roumaine est toujours dépendante, la balance commerciale de la Roumanie est déficitaire, et les Roumains dépensent 48% de leur budget pour acquérir des produits alimentaires, selon les données agrégées. Invité à Radio Roumanie, le professeur des universités Mircea Coşea a analysé la situation actuelle du commerce extérieur de la Roumanie :



    « Nous avons développé une industrie produisant principalement des composantes et des sous-ensembles pour l’industrie automobile. La Roumanie est devenue un acteur majeur dans cette industrie qui produit des pièces et des sous-ensembles mécaniques pour l’industrie automobile, une industrie manufacturière. C’est-à-dire que nous ne sommes pas à la pointe de la technologie, le produit est conçu ailleurs, et il est confectionné chez nous, dans nos usines, par nos travailleurs. Ce n’est pas si mal en termes d’emplois. Les exportations roumaines dépendent à hauteur de 50 à 70% de leur volume de quelques marchés développés, dont notamment l’Allemagne, la France et l’Italie, là où nous exportons des pièces détachées, des moteurs, des composantes pour les automobiles. Si le marché automobile tousse en Occident, nous, on attrapera un très gros rhume. Et il se peut que ce moment ne soit pas très éloigné, si on regarde les mouvements sociaux qui ont lieu en France, en Allemagne, mais aussi la guerre commerciale lancée par M. Trump. Et qu’est-ce que nous exportons d’autres ? Et bien, nous comptons encore quelques produits industriels de divers types, dont certains dans le secteur IT, mais plus de 60% de la valeur de ces exportations passe dans les importations. Notre économie est dépendante des autres économies développées, notamment du noyau dur de l’Union européenne. »



    D’un autre côté, les spécialistes anticipent une hausse des intérêts des crédits pour cette année, après une longue période où, dans leur tentative de combattre les effets de la crise financière, les banques centrales ont maintenu leurs taux de référence à un niveau inhabituellement bas. Les effets se ressentiront probablement en Roumanie aussi, estime l’analyste financier Aurelian Dochia :


    « Je crois que les perspectives pour 2019 sont assez bonnes, évidemment, mais évidemment elles sont en lien direct avec l’évolution de l’économie roumaine. Beaucoup d’analystes et d’institutions financières considèrent que le rythme de croissance va diminuer, y compris en Roumanie, où il restera supérieur à celui d’autres pays européens, et notamment ceux de la Zone euro. Cela veut dire que le rythme de croissance dans le secteur bancaire et celui du volume des crédits augmenteront de façon modérée. »



    Aurelian Dochia considère que les mesures adoptées par la Banque nationale de Roumanie pour limiter les crédits à la consommation, mesures entrées en vigueur le 1er janvier, n’affectent qu’un petit nombre de consommateurs et n’auront pas d’effet sur l’évolution du volume des crédits.


    (Trad. Ionut Jugureanu)


  • Conclusions de la mission du FMI en Roumanie

    Conclusions de la mission du FMI en Roumanie


    Une délégation du FMI s’est rendue à Bucarest, la semaine dernière, pour discuter avec les autorités roumaines des perspectives macro-économiques et des projets budgétaires pour l’année prochaine. La visite a également été une bonne occasion de préparer la mission de consultation prévue pour le début de 2019. La Roumaine maintient un rythme soutenu de son activité économique et le chômage enregistre des minima historiques, a conclu le FMI.



    Pourtant, selon un communiqué de l’institution financière internationale, malgré des années de croissance économique, le déficit budgétaire a connu une évolution descendante, ce qui n’est pas normal pour les bonnes périodes. Ce qui plus est, en l’absence de mesures supplémentaires, Bucarest risque de ne pas atteindre la cible de déficit pour l’année en cours. Le budget pour 2019 et le cadre fiscal sur le moyen terme doivent viser des déficits moindres, en conformité avec les engagements assumés devant l’UE et maintenir la dette publique sur une trajectoire descendante. En ce sens, les initiatives actuelles censées rendre efficaces les dépenses publiques, à savoir les analyses des dépenses et l’acquisition centralisée, sont les bienvenues. L’essentiel, a encore précisé le FMI, c’est de moderniser l’administration fiscale.



    Les experts du Fonds considèrent également que la majoration salariale et les modifications prévues en matière de pensions de retraite devraient être repensées sous le prisme de la soutenabilité fiscale et de la croissance économique sur le long terme. Par ailleurs, l’augmentation du potentiel de croissance nécessite des réformes structurelles bien ciblées et une bonne gouvernance, affirment encore les experts du FMI. Et eux d’ajouter qu’il faudrait continuer de considérer comme prioritaire la consolidation des institutions en charge des investissements publics, afin de réduire le décalage majeur enregistré par la Roumanie en matière d’infrastructure, y compris en facilitant une meilleure absorption des fonds européens.



    Le FMI table sur une croissance économique de 4% en 2018 et sur une baisse du taux d’inflation jusqu’à 3, 5% vers la fin de l’année. Il prévoit aussi une relative stabilisation du déficit du compte courant sur le moyen terme et un déficit budgétaire de plus de 3% du PIB, aussi bien cette année que l’année prochaine, à cette condition près que Bucarest poursuive ses politiques actuelles. A son tour, la Banque européenne pour la reconstruction et le développent soutient que la Roumanie va enregistrer une croissance de 4,2% en 2018 et de 3,6% en 2019.



    Les prévisions du FMI et de la BERD pour la Roumanie dépassent largement celles de la Commission européenne. Cette dernière estime que la croissance économique va ralentir dans la période à venir, à mesure que la consommation des ménages diminuera et que le déficit de la balance commerciale s’accentuera, pour arriver à 3,6 % cette année et respectivement à 3,8 % l’année prochaine.


  • La semaine du 05 au 10 novembre 2018

    La semaine du 05 au 10 novembre 2018

    Prévisions sur l’économie roumaine

    La vigueur économique de la Roumanie commence à baisser, selon les prévisions d’automne de la Commission européenne publiées jeudi. La Commission a révisé sensiblement à la baisse ses estimations sur la croissance économique de cette année, de 4,5% à 3,6%. Le boom économique de la Roumanie se calme à mesure que le rythme ascendant de la consommation privée ralentit, et la contribution négative des exportations nettes à la croissance continue d’empirer, explique la Commission. En 2019, elle table sur une progression de 3,8% par rapport à 3,9%, estimation faite au printemps, alors que pour 2020, la Commission indique une avancée de 3,6%. En ce qui concerne l’inflation, la Commission a révisé en légère hausse, à 4,3%, sa prévision pour 2018, par rapport à son estimation faite au printemps dernier – de 4,2%. Par ailleurs, l’inflation continuera à diminuer, et son taux annuel sera également à la baisse dans les mois à venir, pouvant atteindre les 3,5%, après avoir été pendant des mois le taux le plus élevé de l’UE, a déclaré jeudi le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu, à l’occasion de la présentation du rapport trimestriel sur l’inflation. A son avis, les conditions sur le marché de la main d’œuvre restent tendues, la qualification professionnelle ne répond pas aux demandes des employeurs et le nombre des salariés est insuffisant. En même temps, l’évolution plutôt stable de la monnaie nationale – le leu – tout le long de cette année, a aidé à maintenir sous contrôle la dynamique des prix à la consommation, a expliqué encore Mugur Isarescu. A noter aussi que le déficit commercial de la Roumanie a augmenté de plus d’un milliard d’euros au cours des 9 premiers mois de cette année, a fait savoir l’Institut national de la statistique. Par conséquent, la différence entre la valeur des importations et celle des exportations se situe actuellement aux abords des 10 milliards d’euros. Cette année, ce sont les automobiles et les équipements de transport qui ont occupé une place importante dans la structure des échanges commerciaux de la Roumanie.

    La Cour constitutionnelle a décidé au sujet des formations de jugement à 5 magistrats

    La Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé qu’il existait un conflit juridique de nature constitutionnelle entre le Parlement et la Haute Cour de Cassation et de Justice au sujet de la création de formations de jugement comportant 5 magistrats. Elle considère que la Cour suprême a émis plusieurs décisions en 2014, selon lesquelles seuls 4 membres des chambres à 5 juges étaient choisis par tirage au sort. Surtout que certaines formations ont devant elles des dossiers pénaux sensibles, visant entre autres les leaders des partis de la coalition au pouvoir, à savoir le chef du Parti Social Démocrate (PSD), Liviu Dragnea, et celui de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE), Călin Popescu Tăriceanu, ou encore l’homme d’affaires controversé Sebastrian Ghiţă et l’ancien juge de la Cour constitutionnelle, Toni Greblă, actuellement secrétaire général du gouvernement. Suite à cette décision de la Cour constitutionnelle, le président de la Commission parlementaire spécialisée chargée de la modification des lois de la Justice, Florin Iordache, a déclaré que pour les dossiers en cours, tous les 5 juges devaient être tirés au sort, alors que pour les cas traités, ceux qui sont mécontents pouvaient demander à un tribunal de décider si oui ou non la formation de jugement en question avait été constituée de manière légale. Dans l’opposition, le député de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), Stelian Ion, considère cette décision de la Cour constitutionnelle comme une mauvaise surprise, qui doit être pourtant respectée. A son avis, elle s’ajoute à une longue liste de décisions critiquables qui affectent la crédibilité de la Cour.

    Exclusions au sommet au sein du PSD

    Deux leaders du PSD, principale formation politique de la coalition au pouvoir, ont été exclus du parti après avoir critiqué la direction sociale-démocrate. Lundi, lors d’une réunion, le Comité exécutif national du Parti social-démocrate a décidé à une large majorité d’exclure le secrétaire général Marian Neacșu et le vice-président du parti Adrian Țuțuianu de ses rangs. Une décision par laquelle, disent les exclus, le PSD souhaite sanctionner toute action à son encontre. C’est un geste sans fondement, une sorte d’exécution politique pour punir le simple fait d’avoir nommé à haute voix les problèmes au sein du parti, ont répliqué Neacsu et Tutuianu. On n’est pas contre le parti, ont-ils ajouté. Pourtant, la presse rappelle qu’Adrian Tutuianu est nul autre que celui qui avait qualifié le PSD de «parti de singes » puisqu’il a accepté un premier ministre imposé par Dragnea et assisté à la formation d’un gouvernement catastrophique du point de vue de la qualité. Tenus lors d’une réunion de la filiale qu’il dirige, ces propos ont été enregistrés sans que Tutuianu s’en aperçoive. L’actuel vice-président du PSD, Paul Stanescu, a pris la défense des deux membres, en affirmant que leur exclusion était une erreur. Pour sa part, l’édile de la capitale, Gabriela Firea, a précisé dans un communiqué que la vie au sein du PSD est devenue insupportable, en raison de la terreur des exclusions et des dissolutions.

    La première ministre roumaine, en visite officielle au sultanat d’Oman et au Qatar

    La première ministre roumaine Viorica Dancila a effectué cette semaine une visite officielle au sultanat d’Oman et au Qatar. La tournée était censée renforcer le dialogue politique bilatéral et la coopération économique avec les Etats membres du Conseil de Coopération du Golfe. Lundi à Mascate, dans le cadre d’un forum d’affaires, la première ministre a fait savoir qu’en tant qu’Etat membre de l’UE, la Roumanie souhaitait établir des ponts commerciaux solides entre l’UE et les pays du Golfe, censés constituer une base solide pour l’élargissement des relations bilatérales. Mercredi, la première ministre roumaine a présidé un forum économique organisé à Doha, présentant les principaux projets et opportunités d’affaires qui peuvent être réalisés sous la forme de partenariats public-privé, ainsi que l’intention des autorités de Bucarest de coopérer aussi étroitement que possible avec les hommes d’affaires de ce pays. Mme Dancila a mis en exergue la position géostratégique du pays et la situation ascendante de l’économie ces dernières années et a encouragé ces derniers à venir investir dans les secteurs clé de Roumanie, tels que l’infrastructure, l’agriculture, le tourisme et la santé. (Trad. Valentina Beleavski, Ioana Stancescu)

  • Prévisions sur l’économie roumaine

    Prévisions sur l’économie roumaine

    La vigueur économique de la Roumanie commence à baisser, selon les prévisions d’automne de la Commission européenne publiées jeudi. La Commission a révisé sensiblement à la baisse ses estimations sur la croissance économique de cette année, de 4,5% à 3,6%. En 2019, elle table sur une progression de 3,8% par rapport à 3,9%, estimation faite au printemps, alors que pour 2020, la Commission indique une avancée de 3,6%. Pourtant, le ministre des Finances, Eugen Teodorovici, a affirmé que le gouvernement de Bucarest maintenait son point de vue que cette croissance serait au niveau prévu, de 5,5%.



    « Vous savez très bien ce que nous avons anticipé, en tant que gouvernement ; nous continuons à maintenir notre point de vue — que la croissance économique sera au niveau prévu. L’histoire indique que nous avons eu raison au fil du temps, les exécutions budgétaires d’une année à l’autre ont indiqué que ce que le gouvernement a anticipé a été juste. »



    En revanche, l’opposition libérale, par la voix de la sénatrice Alina Gorghiu, met en doute les estimations du gouvernement de Bucarest. Les prévisions de la Commission européenne indiquent un ralentissement massif de l’économie roumaine, par la politique du gouvernement du Parti social-démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates, a dit la sénatrice du Parti national libéral, qui demande au leader social-démocrate Liviu Dragnea et à la première ministre Viorica Dăncilă de présenter les données réelles de l’économie roumaine.



    « Sans la manipulation des données qui seront découvertes par les partenaires européens, le budget 2019 ne peut pas être réalisé de manière à inclure les promesses du PSD, et je demande à monsieur Dragnea et à madame Dăncilă de faire une information claire, publique, sur les données du budget de l’Etat et de l’économie roumaine. »



    Le boom économique de la Roumanie se calme à mesure que le rythme ascendant de la consommation privée ralentit, et la contribution négative des exportations nettes à la croissance continue d’empirer, explique la Commission. Elle précise que, pour la période de prévision, le PIB devrait connaître une croissance modérée. La consommation privée reste le principal moteur de croissance, souligne l’Exécutif communautaire. Selon les chiffres présentés jeudi par la Commission européenne, la demande interne aura une contribution moins importante à la hausse du PIB, de 4,2%, par rapport à 7,3% l’année dernière. En 2019, la contribution de la demande interne sera en légère hausse, à 4,3%, et en 2020 elle baissera à 4,1%. En ce qui concerne l’inflation, la Commission a révisé en légère hausse, à 4,3%, sa prévision pour 2018, par rapport à son estimation faite au printemps dernier — de 4,2%. L’indice des prix à la consommation baissera à 3,5% en 2019 et à 3,3% en 2020, suite à une demande interne plus faible. Quant à elle, la Banque nationale de Roumanie a maintenu à 3,5% sa prévision d’inflation pour la fin de l’année en cours, et a légèrement majoré sa prévision pour l’année prochaine. (Trad. Ligia)


  • 09.10.2018

    09.10.2018

    Commémoration — Ce mardi 9 octobre c’est la Journée nationale de commémoration des victimes de l’Holocauste de Roumanie. La démocratie, la liberté, la paix, la diversité et le respect des droits de l’homme sont des valeurs fondamentales de la construction européenne qu’il faut défendre de toutes nos forces, a déclaré dans un message le président roumain Klaus Iohannis. A son tour, la cheffe du cabinet de Bucarest, Viorica Dancila, a affirmé que l’héritage que nous ont légué les survivants de l’Holocauste devait être transmis à chaque génération. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le ministère roumain des Affaires étrangères rend hommage aux victimes de l’Holocauste et exprime sa solidarité avec les survivants des évènements tragiques de la Seconde Guerre Mondiale. La diplomatie de Bucarest rappelle que la Roumanie a déployé des efforts importants ces dernies temps pour assumer le passé, condamner la négation de l’Holocauste et de l’antisémitisme. En 2016-2017, Bucarest a assuré la présidence de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste. En 2018, le Parlement de Bucarest a adopté une loi spéciale concernant la lutte contre l’antisémitisme. Il y a 77 ans, le régime du maréchal Ion Antonescu, allié de l’Allemagne nazie, démarrait la déportation des Juifs de l’Est de la Roumanie dans les territoires soviétiques occupés. Entre 1941 et 1945, plus de 300 mille Juifs de Roumanie ont été tués. Au total, 6 millions de Juifs, dont la plupart d’Europe, ont été tués pendant la Seconde Guerre Mondiale, suite au programme d’extermination conçu et mis en œuvre par le régime nazi d’Adolf Hitler.



    Economie — Le Fonds monétaire international a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la Roumanie, de 5,1% à 4%. Selon les experts du FMI, cette baisse s’explique par une influence plus faible des facilités fiscales accordées en 2017 et par la diminution de demande externe. Le ralentissement économique se poursuivra en Roumanie l’année prochaine, jusqu’au niveau de 3,4%, précise encore le FMI dans son récent rapport sur la croissance économique mondiale. Le document révèle d’ailleurs que cette tendance à la baisse est valable à l’échelle globale.



    Francophonie – Les réunions de deux autres instances précèdent le 17e Sommet de la Francophonie d’Erevan. Après le Conseil Permanent, chargé de la préparation et le suivi du Sommet ainsi qu’animateur, coordonnateur et arbitre de l’action de l’OIF, qui s’est réuni dimanche, c’est la Conférence ministérielle, constituée des ministres représentant les Etats et gouvernements membres et observateurs de l’OIF, qui tient ses travaux actuellement dans la capitale de l’Arménie. La secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, a eu une intervention dans laquelle elle a dressé un bilan de l’action politique, diplomatique et économique menée par la Francophonie face aux grands défis auxquels cet espace est confronté. Mme Jean a rappelé « l’approche francophone globale et intégrée, reposant sur trois piliers : la sécurité, la démocratie et le développement », approche visible dans des domaines d’action tels la prévention de la radicalisation et l’extrémisme violent, la migration, les droits et libertés, dont notamment la liberté d’expression, ou encore le développement économique, « condition sine qua non pour la stabilité et la sécurité. »


    Par ailleurs, ce mardi aussi, les participants à la Semaine de la Francophonie à Erevan sont invités à assister à l’inauguration officielle du Village de la Francophonie, à la remise du Prix littéraire des 5 continents et à la présentation du Rapport de l’Observatoire de la langue française. (Ileana Taroi)



    Tennis — La Roumaine Simona Halep, n° 1 mondiale, a été nominée pour le titre de Joueuse de l’année, qui sera accordé par l’Association féminine de tennis, à la fin de la saison 2018. Gagnante du tournoi de Grand Chelem de Roland Garros en 2018, Halep demeure au sommet du classement mondial pour la 49e semaine consécutive. Elle a également remporté les tournois de Shenzhen et de Montréal. Ses rivales pour le titre sont la Danoise Caroline Wozniacki (2e WTA), l’Allemande Agelique Kerber (3e WTA), la Japonaise Naomi Osaka (4e WTA) et la Tchèque Petra Kvitova (6e WTA).


    Par ailleurs, trois sportifs roumains ont décroché des médailles aux JO de la jeunesse, qui se tiennent à Buenos Aires. Le judoka Adrian Şulcă a remporté l’or dans la catégorie des 81 kg, le nageur Daniel Martin s’est adjugé l’argent à l’épreuve du 100 m dos, tandis que l’haltérophile Mihaela Valentina Cambei a obtenu le bronze dans la catégorie des 48 kg. Les 34 membres de l‘équipe roumaine participent à 14 disciplines sportives.



    Météo — Il fait beau et chaud dans la plupart des régions, notamment dans l’ouest, le nord-ouest et le centre, où les températures maximales, comprises entre 18 et 26°, se situent en dessus des normales de saison. Il faisait 20 ° à midi, dans la capitale, Bucarest.

  • Prévisions du FMI sur la Roumanie

    Prévisions du FMI sur la Roumanie

    Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, le Fonds monétaire international a révisé à la hausse ses estimations de croissance de l’économie roumaine, de 4,4% à 5,1%, ce qui veut dire que la Roumanie devrait connaître la meilleure évolution en Europe après Malte. Pourtant, l’institution financière internationale a également relevé jusqu’à 5% ses prévisions sur le taux d’inflation en Roumanie, soit une hausse de plus d’un point de pourcentage par rapport à l’évaluation réalisée en octobre dernier. Aux termes du même document, la hausse des prix devrait ralentir en 2019. Les experts du FMI s’attendent aussi à une décroissance du PIB jusqu’à 3,5%. Le déficit du compte courant de la Roumanie devrait augmenter de près de 1%, tandis que le taux de chômage se situerait à 4,6 % en 2018 et 2019.

    Par ailleurs, une étude menée par le cabinet de conseil Deloitte attire l’attention sur le fait que l’instabilité fiscale risque de devenir la principale menace à peser sur le milieu des affaires. C’est la raison pour laquelle les directeurs financiers de Roumanie affirment faire le choix de la consolidation des entreprises au détriment de l’élargissement. L’étude mentionnée prend en compte différents aspects, tels la perspective économique, l’environnement des affaires, les prévisions financières et la numérisation. La plupart des directeurs financiers pensent que l’inflation et les coûts de financement vont augmenter malgré la poursuite de la croissance économique. De l’avis de 60% d’entre eux, l’instabilité du climat fiscal constitue la plus grande menace pour les affaires. C’est ce qui explique pourquoi ils sont peu enclins à prendre de gros risques.

    Voici ce que déclarait Zeno Căprariu, directeur du cabinet de conseil Deloitte Roumanie: Les investisseurs continuent d’être contents de la Roumanie, sinon ils seraient déjà partis, mais ils ont des réserves quant à l’avenir. C’est là un signal d’alarme. Cela veut dire que les réserves d’aujourd’hui pourraient se traduire plus tard par des départs ou des baisses d’activité, des délocalisations et ainsi de suite. Ce serait mieux s’il y avait moins de taxes et un système fiscal plus clair, plus cohérent.

    Notons aussi que dans son rapport World Economic Outlook, le FMI table sur une croissance économique de 2,7% pour l’ensemble de l’Europe. Enfin, l’Europe « émergente », région dans laquelle est incluse la Roumanie, devrait enregistrer en 2018 une majoration de 4,3% du PIB. (trad. Mariana Tudose)

  • La semaine du 5 au 11 février 2018

    La semaine du 5 au 11 février 2018

    La loi des salaires unitaires suscite des controverses



    La loi des salaries unitaires et le transfert des contributions sociales de lemployé vers lemployeur suscite le mécontentement de plusieurs catégories de personnels. Les syndicats dénoncent la baisse significative des revenus dans plusieurs secteurs dactivité. Selon la ministre de lEmploi, Lia Olguţa Vasilescu, le but de cette loi, adoptée lannée dernière, est déquilibrer le système des salaires, vu les dysfonctionnements majeurs existants, en ce sens que pour les mêmes fonctions et attributions, les fonctionnaires touchaient des traitements différents. Elle a précisé que la loi en question respectait un principe fondamental au niveau européen, à savoir à travail égal, salaire égal et quil avait fallu plafonner les bonus, car dans bien des cas ils dépassaient le salaire de base. Le gouvernement roumain a adopté jeudi, par décret durgence, une série de mesures pour maintenir, au moins au niveau du mois de décembre 2017, le salaire mensuel net pour les employés du secteur des technologies de linformation et de la communication, de la recherche et de linnovation, pour les travailleurs saisonniers et ceux à temps partiel, ainsi que pour les salariés à handicap grave.



    Suite à ces modifications, le PNL, principale formation politique dopposition en Roumanie, a décidé de déposer une motion simple de censure contre la ministre du Travail. Les libéraux critiquent aussi le transfert des charges sociales, précisant que cette mesure a bouleversé davantage le système des salaires. De lavis du président de lAssociation des hommes daffaires de Roumanie, Florin Pogonaru, les mesures économiques mises en place en 2017 sont dépourvues de logique. Florin Pogonaru: Sil fallait caractériser lannée en cours, je dirais que 2018 sera lannée de la vengeance du populisme. En 2017, on a assisté à une série de mesures populistes. Peut-être quelles ont été démarrées un peu trop tôt, car dhabitude elles apparaissent avant les élections. Ce que lon constate maintenant, à savoir que les salaires baissent au lieu de croître, est une forme de vengeance du populisme. Le populisme nest pas logique. Il est dévastateur dans les deux sens, aussi bien quand il augmente que lorsquil se venge, a conclu Florin Pogonaru.



    La politique monétaire en Roumanie et les prévisions économiques



    La croissance économique de la Roumanie va ralentir, devant se situer à 4,5% en 2018 et à 4% lannée prochaine, estime la Commission européenne dans ses Prévisions économiques intermédiaires, rendues publiques ce mercredi. Ses estimations sont similaires à celles de la Banque mondiale. En ce qui la concerne, la Commission nationale des pronostics a révisé à la hausse, à 6,1%, ses prévisions concernant le PIB de la Roumanie pour l’année en cours.


    Par ailleurs, dans son étude publiée mercredi, la Commission européenne constate aussi que la situation sur le marché de lemploi sest améliorée, le taux de chômage ayant atteint son plus bas niveau jamais enregistré ces deux décennies et que le salaire moyen net a augmenté de 13 % en termes réels. Néanmoins, la Commission avertit que, depuis la seconde partie de 2017, linflation suit une courbe ascendante, en raison de la hausse des prix de lénergie et des produits alimentaires. Toujours mercredi, le Conseil, dAdministration de la Banque centrale de Roumanie a décidé de majorer de 0, 25 points son taux directeur, qui passe ainsi à 2,25% par an. La Banque centrale a également décidé de maintenir les niveaux actuels des taux des réserves minimales obligatoires applicables aux passifs en monnaie nationale et en devises étrangères des institutions de crédit. Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isărescu, estime que suite à cette décision les crédits en lei seront plus chers.



    Bilan 2017 du Parquet antimafia de Roumanie



    A Bucarest, la Direction dinvestigation des infractions liées au crime organisé et au terrorisme révèle dans son rapport dactivité 2017 que la radicalisation islamiste en Roumanie compte parmi les risques majeurs. Ce phénomène a pris de lampleur ces dernières années, précisent les procureurs du Parquet national antiterroriste, qui soulignent la nécessité dune mise à jour de la législation dans les domaines de la prévention et de la lutte contre le terrorisme. Ils précisent cependant que la Roumanie na pas été confrontée en 2017 à une menace terroriste concrète et importante. Par ailleurs, les procureurs antimafia ont annoncé la saisie de plus de 2.000 kilos de drogues en 2017, le stupéfiant le plus trafiqué ayant été le cannabis, provenant dEspagne et des Pays Bas et introduit dans le pays par voie routière. Pour ce qui est du trafic transfrontalier de stupéfiants, la Roumanie continue dêtre plutôt un pays de transit, situé sur « la route des Balkans », notamment pour le transport de drogues telles lhéroïne, la cocaïne et lecstasy.



    La justice roumaine débattue à Strasbourg



    A Strasbourg, le plénum du Parlement Européen a débattu mercredi de la situation de l’Etat de droit et de la réforme du système judiciaire en Roumanie. Ce débat, programmé depuis le 18 janvier, faisait suite aux modifications opérées sur les lois de la Justice en fin d’année par la coalition Parti Social-Démocrate (PSD) – Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) ; ces modifications ont été vivement critiquées par les associations des magistrats, par l’opposition politique et par l’UE elle-même. La commissaire européenne à la Justice, Věra Jourová, a réitéré lappel adressé par la Commission européenne au Parlement de Bucarest à ouvrir un débat et à dégager un consensus sur les modifications apportées aux lois de la Justice. « La Commission partage les préoccupations des milliers de Roumains qui sont descendus dans la rue pour protester contre cette réforme », a déclaré Věra Jourová, devant le Parlement européen. Pour sa part, le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, sest rendu à Strasbourg pour discuter de ce sujet avec le premier vice-président de la Commission Européenne, Frans Timmermans, et avec des membres du Groupe des socialistes européens. Après ces débats, le ministre roumain a conclu que l’UE n’avait pas été correctement informée au sujet des lois de la Justice de Roumanie.