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  • Le procès de l’incendie du club « Colectiv » se poursuit

    Le procès de l’incendie du club « Colectiv » se poursuit


    Plus de six ans après l’incendie dévastateur déclaré dans
    le club Colectiv, soldé par 65 morts et plus de 150 blessés, les peines des mis
    en examen pourraient diminuer après que trois juges de la Cour d’appel de Bucarest
    ont changé partiellement la qualification juridique des infractions. Ainsi, ils
    ont éliminé les « conséquences particulièrement graves » découlant de
    l’abus de pouvoir dont une partie des mis en examen est accusée. Il s’agit, entre
    autres, de l’ancien maire du 4e arrondissement où se trouvait la
    discothèque Colectiv, Cristian Popescu-Piedone. Une fois les conséquences
    particulièrement graves écartées de la qualification juridique, les juges
    pourront réduire les peines de ces personnes. Une telle décision est d’autant
    plus importante qu’elle tombe juste avant les conclusions définitives dans ce
    dossier.

    Rappelons-le, en décembre 2019, le Tribunal de grande instance de Bucarest
    a prononcé les premières condamnations dans l’affaire Colectiv. A ce moment-là,
    le maire Cristian Popescu-Piedone, accusé d’avoir autorisé le fonctionnement du
    club malgré les défaillances constatées, a été condamné à huit ans et demi de
    prison ferme. Les trois patrons de la discothèque, les deux pompiers ayant
    fermé les yeux sur les manquements aux normes de sécurité, les pyrotechniciens qui
    avaient installé les feux d’artifice et les patrons de la société pyrotechnique
    ont été tous condamnés à des peines de prison ferme. En plus, les personnes
    condamnées, la Mairie du 4e arrondissement et l’Inspection pour les
    Situations d’urgence, ont été condamnées à payer solidairement plus de 50
    millions d’euros au titre de dommages moraux et matériels aux victimes de
    l’incendie et à leurs familles. Une décision attaquée à l’époque aussi bien par
    les mis en examen que par les procureurs et qui a fait que le procès arrive à
    la Cour d’appel.


    Dans une lettre ouverte, les survivants de l’incendie et
    les parents des victimes dénoncent à présent la décision de la juridiction de
    changer la qualification juridique des faits. Cela, disent-ils, ne fera que déboucher
    sur « de petites peines, insignifiantes et disproportionnées par rapport à
    la gravité des faits commis et aux conséquences qui en ont découlé, mettant
    dans un coin d’ombre l’ensemble du processus de justice en Roumanie ».


    Le 30 octobre dernier, six ans après la tragédie pour
    laquelle personne n’a encore payé, les survivants, leurs familles et d’autres
    membres de la société civile se sont réunis silencieusement devant la Cour d’appel
    pour laisser sur les marches de l’édifice des photos des victimes et des
    bougies allumées. Certains se sont également allongés sur les marches et se
    sont couverts de draps blancs pour attirer l’attention sur la gravité de la
    situation. Ce qui plus est, les survivants de cette terrible tragédie ayant
    nécessité une prise en charge médicale extrêmement laborieuse et dont les soins
    se poursuivent de nos jours encore, ont tiré la sonnette d’alarme quant au
    risque d’infections nosocomiales auxquelles se confrontent les hôpitaux de
    Roumanie et dont on ne fait pas état. La Roumanie, rappellent-ils, n’a aucun
    centre national destiné à la prise en charge des grands brûlés et à leur
    récupération. Les familles et les proches de tous ceux qui ont perdu la vie
    dans l’incendie du club Colectiv, appuyés par les représentants de la société
    civile, se disent révoltés que six ans après ce drame, les changements opérés
    dans le système médical roumain soient insignifiants et que la justice traîne à
    régler cette affaire. Le 17 novembre, le tribunal se réunira à nouveau pour décider
    des noms des magistrats qui connaîtront de l’affaire.






  • Les affres de la surveillance politique dans le monde rural roumain

    Les affres de la surveillance politique dans le monde rural roumain

    La police politique, la Securitate, la Milice, qui était la police communiste, enfin les réseaux dindics ont constitué la triade de la terreur exercée par le régime. Elle sest souvent traduite par des vagues de persécutions et de condamnations à tout va, et dont sont le plus souvent tombaient victimes les innocents. Dautres étaient persécutés pour leurs opinions politiques et pour défendre leur patrimoine, grâce auquel ils gagnaient leur vie. La surveillance et la répression policière étaient en effet omniprésentes à lépoque, le régime ayant commis tous les types dinfractions à légard de la personne, homicides compris.



    La question de la surveillance et de la répression politique exercées dans les grandes agglomérations urbaines a été amplement abordée par les chercheurs, à bon escient dailleurs, car le risque dexplosion était plus important, et pouvait avoir des conséquences dramatiques pour le régime. Et, en effet, cest dans la ville, peuplée par une grande diversité en termes de catégories sociales et bénéficiant dune grande concentration de populations, que la surveillance était ressentie de manière prégnante. Pourtant, le monde rural na pas non plus été dispensé de la présence de lappareil de surveillance et de répression du régime. De fait, historiquement, le début de la répression communiste commence à se faire sentir surtout dans le monde rural, un élément qui se poursuit, sans discontinuer, jusquà la chute violente du régime, fin 1989.



    Le processus de collectivisation de lagriculture, entamé le 2 mars 1949 et impliquant la confiscation des terres agricoles, sétait heurté demblée à la résistance acharnée des petits propriétaires terriens quétaient les paysans de lépoque, organisés à certains endroits dans de véritables troupes paramilitaires anticommunistes, composées danciens militaires opposés au régime et de paysans révoltés. Devant cette résistance, lEtat communiste réplique, en instaurant la terreur, qui a vite fait de gagner les campagnes. Cest là quil développa dabord son réseau dindics, indispensable pour le renseigner sur lidentité des partisans, sur les ressources et les appuis dont ils disposaient, sur leurs moyens de communication. Pour lEtat communiste, la surveillance des campagnes représente ainsi, dès le départ, un enjeu énorme. Et lhistoire de la résistance anticommuniste note le rôle essentiel des informateurs pour la liquidation des groupes de partisans. Les fosses communes découvertes ces dernières années permettent dimaginer lampleur du carnage, laissant apparaître des dizaines de corps de paysans, souvent exécutés sommairement et ensevelis sur place, à proximité des bois, à lécart des villages.



    Lhistorien Gheorghe Miu a longuement étudié les dispositifs de surveillance et de répression mis en place par le régime dans la région de Buzău. Des dispositifs quil croit répliqués à lidentique dans tout le pays. Gheorghe Miu :



    « Ces structures militarisées du régime communiste ont été implantées dans les campagnes roumaines, dans ces villages qui devenaient socialistes, au travers des antennes de la Securitate, et aussi des postes de milice. Ces antennes disposaient dun réseau dindics souvent bien étoffé, de logements conspiratifs, dagents, dune structure informative complexe, et dont faisaient état beaucoup de documents auxquels jai eu accès. Lantenne de la Securitate, établie dans un village, avait pour rôle de renseigner. Elle surveillait et supervisait les réseaux dindics. Le responsable de lantenne pouvait être le chef du poste de milice communale par exemple. Il remontait les informations glanées sur le terrain vers lofficier de la Securitate. »



    Cet appareil complexe ne pouvait évidemment pas fonctionner en labsence dindicateurs. Pour les recruter, la Securitate ratissait large. Certains étaient appâtés par des avantages matériels, dautres cédaient devant les contraintes et le chantage. Ainsi, ceux de la première catégorie pouvaient espérer accéder à un meilleur poste, se voir répartir une belle maison, bénéficier dun meilleur salaire et dautres formes de récompense financière, voire avoir accès au passeport et pouvoir voyager à létranger. Mais souvent en milieu rural, le recrutement des indics se faisait par la peur et la terreur seules. Gheorghe Miu explique :



    « Très souvent, les informateurs étaient affublés dun nom de code, dun sobriquet. Ils étaient issus de toutes les classes sociales, de tous les milieux. La Securitate cherchait à recruter surtout dans le milieu de ceux quelle visait : des voisins, des proches, dautres agriculteurs. Mais lon a découvert aussi des enseignants, voire un employé de banque, de la banque dEtat, envoyé dans les campagnes pour vanter les bienfaits du système dépargne géré par lEtat. Il était pourtant chargé par la Securitate dun certain nombre de missions précises. Ces gens ne bénéficiaient pas davantages matériels à proprement parler en échange de leur félonie. Ils étaient racolés par la peur, par la terreur. On les appelait au poste de milice et ils se mettaient à écrire parce quils avaient peur. »



    Lhistorien Gheorghe Miu a rencontré pourtant des paysans qui ont préféré longuement souffrir plutôt que de trahir. Lun de ces cas fut son propre grand-père :



    « Prenez le cas de mon grand-père, Vasile Miu, un agriculteur qui sétait opposé à la collectivisation des terres. Le régime na pas pu le faire changer davis, il est resté en dehors de la coopérative agricole de production jusquen 1989, mais il en a subi les conséquences. Javais retrouvé un dossier denquête à son nom, il a été poursuivi au pénal. Pourtant, ce nétait pas un propriétaire denvergure. Cétait un paysan, il possédait en tout et pour tout 9 hectares de terre. Malgré cela, il a été accusé dêtre réactionnaire, ennemi du régime. Lenquête a démarré à la suite de la lettre quil avait envoyée au président du Conseil populaire de la commune de Padina, Gigel Stoicescu, lun des artisans locaux de la collectivisation au département de Buzău. La Securitate dresse alors un dossier de vérification et un autre denquête pénale à son nom, et cest là que le calvaire commence. Il sera condamné à trois mois de prison ferme pour avoir vendu au marché un cheval qui avait été placé sous séquestre par le Fisc communiste, suite au non-paiement des quotas auxquels étaient astreints les agriculteurs à lépoque. »



    Lappareil de surveillance et de répression du régime communiste a sévi avec la même brutalité à la campagne comme à la ville. De nombreux paysans ont encore des souvenirs du calvaire que la Securitate, la milice et les indics leur ont fait subir dans les campagnes pendant les longues années noires du régime communiste.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Les femmes du goulag roumain

    Les femmes du goulag roumain

    Bien que la femme ait toujours été bien présente dans la grande Histoire, sa trace fut souvent ignorée par l’historiographie. Les femmes ont pourtant vécu, à l’instar des hommes, les mêmes tragédies au 20e siècle, souffrant le même calvaire que leurs comparses masculins dans les prisons communistes. L’une des figures féminines les plus impressionnantes est sans doute celle de l’enseignante Iuliana Preduț, membre de la famille de Toma Arnăuțoiu, leader des partisans anticommunistes qui ont activé dans les monts Făgăraș pendant plus d’une décennie, dès la fin des années 1940. En 1958, l’enseignante Iuliana Preduț, accusée d’avoir soutenu la résistance anticommuniste et les groupes de partisans retranchés dans les montagnes, sera arrêtée dans l’école même, où elle enseignait, et embastillée, avec toute sa famille. Enceinte de 6 mois au moment de son arrestation, elle sera incarcérée dans la très redoutée prison de Văcărești, où elle accouchera d’une fille, prénommée Libertatea Justina, soit, Liberté Justice en français.

    C’est en 2001 que le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine a eu le privilège d’enregistrer une interview avec l’héroïne d’autrefois. Ecoutons-la : « Ils m’avaient mise dans la cellule n° 116 et puis, pour me rendre la vie misérable, ils m’avaient carrément enfermée dans une toilette à la turque, vous savez, des celles qui ont des trous dans le sol. Il y avait six trous creusés dans le sol, et en-dessous le grand trou, déjà tellement rempli qu’il débordait. L’odeur fétide de l’endroit, puis le voyage tellement pénible que j’avais dû faire lorsque l’on m’avait transférée du poste de la Sécuritaté de Piteşti vers le fameux pénitentiaire de Văcăreşti, tout cela m’avait énormément affaibli. J’avais faim, j’avais mal partout, mais j’avais surtout faim. C’était atroce, je pensais que j’allais m’évanouir. À la fin, je me suis laissé choir dans l’urine qui recouvrait le sol. Je n’en pouvais plus. »

    Iuliana Preduț lutte contre la peur, l’effroi, contre le sort, contre la machine infernale de la répression communiste. Seule dans sa cellule, prête à mettre au monde sa petite fille :« Finalement, j’étais parvenue à m’étendre sur un lit. Mais je sentais le regard des gardes de l’autre côté de la porte, à travers le judas. Cela étant, j’avais rassemblé quelque peu mes forces et jeté un coup d’œil autour de moi. C’était atroce. Il y avait des lits superposés jusqu’au plafond, et tout était sens dessus dessous. Sur le plancher, il y avait des traces de sang encore rouge, puis des morceaux de coton, des restes et même des excréments. Je naviguais en plein cauchemar. J’avais peur, d’autant que j’entendais de drôles de bruits en provenance du hall. Il y avait comme une sorte de râle d’homme, entrecoupé par un bêlement de mouton, et puis comme des cris de grand fauve. J’étais transie. Le bébé se débattait dans mon ventre, c’était comme s’il voulait s’échapper de ce cauchemar. J’ai lâché prise, j’avais commencé à pleurer, et je ne pouvais plus m’arrêter ».

    Mais, au fin fond du désespoir, Iuliana Preduț entrevoit la lumière de l’espoir :« La peur me torturait tant, que j’avais commencé à prier le Seigneur, lui demandant de mettre fin à mes jours. Je savais que c’était un pêché, parce que je portais en moi une autre vie qui avait le droit de vivre, mais je n’en pouvais plus. Et puis, d’un coin obscur de la pièce surgit d’un coup un rayon de lumière, un rayon éblouissant, qui m’aveugla et, au-dessus, la Vierge, endeuillée, qui me dit : « N’aie pas peur. Pourquoi avoir peur ? Je suis avec toi. » Elle a disparu ensuite, tout comme elle était venue. Mais j’avais été tout de suite gagnée par une paix intérieure profonde, comme par une sorte de béatitude. Le bébé a cessé à son tour de bouger, mes larmes ont séché comme par enchantement, et même le regard que je portais sur cette cellule terrifiante avait changé. Je n’en voyais plus qu’une cellule de prison banale, où l’espoir devait vaincre la peur et la souffrance. Et avec mes forces retrouvées, j’avais commencé à ranger cette pièce, j’avais ramassé les restes, les couvertures ensanglantées, les fèces qui empestaient par terre, j’avais porté tout ça vers un bout de la pièce, pour essayer de m’aménager un petit coin tant soit peu correct. »

    L’extase mystique aidera Iuliana Preduț à sortir de l’ornière. Un homme, qui avait conservé son humanité, l’aidera : « J’aurais voulu me laver les mains, mais il n’y avait pas d’eau. Je n’osais pas toquer à la porte. Je connaissais les règles, je savais que je risquais d’essuyer un refus, voire pire. Mais voilà que le judas s’ouvre doucement, et qu’un gardien y pousse à travers un bol d’eau. Comme s’il m’invitait à boire. Puis il referme doucement le judas, sans bruits. Je me lave mes mains, ensuite me suis rassise au bord du lit. J’entends la voix du même homme. Il m’appelle, il demande le bol. Je le lui tends, et il y verse du lait. Je n’en avais plus vu depuis qu’ils m’avaient arrêtée. Et il me demande ce que j’avais vu. Il m’avait observée à travers le judas, il avait vu l’effroi, la panique qui m’avait gagnée au départ, puis il avait remarqué que j’avais d’un coup cessé de m’affoler. Je lui ai raconté ma vision, la Sainte Vierge. Et ses yeux se remplirent de compassion. J’avais vu ça à travers le judas, j’avais pu déceler cela. Et je lui ai alors demandé l’origine de ces bruits affreux qui n’avaient jamais cessé. Il m’avoua qu’on se trouvait dans une aile de la prison qui faisait office de mouroir ».

    Iuliana Preduț a survécu à la prison, et même au régime communiste. Elle a survécu pour pourvoir témoigner et donner la mesure de la barbarie dont les hommes ont été capables au 20e siècle. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • February 19, 2021 UPDATE

    February 19, 2021 UPDATE

    COVID-19 Romania reported 2,712 new SARS-CoV-2 cases in the last 24 hours, and 79 COVID-19 related deaths. Nearly 950 patients are in intensive care. The immunisation programme continues, at a rate of 40,000 vaccine doses daily. According to the National Vaccination Coordination Committee, the total number of doses used stands at roughly 1.3 million, with over 750,000 people immunised since the start of the campaign on 27th December.



    AID The Republic of Moldova Friday received humanitarian aid from Romania, consisting in medical equipment and personal protection equipment to help fight the COVID-19 pandemic. According to the Moldovan Presidency, the donation is worth around 2.3 million euro. The official reception ceremony was attended by Moldovas president Maia Sandu, interim PM Aureliu Ciocoi, the Romanian foreign minister Bogdan Aurescu and other officials. The EU Ambassador to the Republic of Moldova, Peter Michalko, emphasised that Bucharests help is vital.



    BUDGET The Supreme Defence Council convening in Bucharest today in a meeting chaired by president Klaus Iohannis approved the draft 2021 budgets for national security institutions. In order to pass the state budget, the government needed a decision from the Supreme Defence Council with respect to the budget of relevant institutions. Also on Friday the Cabinet held a meeting to approve the state budget and social security budget bills for this year. On Thursday the cabinet had passed an emergency order scrapping a planned pension increase and the holiday vouchers for this year, and granting students a 50% public transport subsidy instead of 100% as it was before. The Liberal PM Florin Cîţu said the budget deficit target remains 7.16%, and that special attention will be paid to investments.



    HEATING Mintia thermal power plant, part of the Hunedoara Power Compound in western Romania, was shut down over a coal shortage, which means that around 4,500 flats in Deva as well as public institutions in that town no longer receive heating. This comes amid protests at the coal mines in the Jiu Valley area, where workers are unhappy with delays in salary payments. It is for the 4th time in 6 months that the thermal power plant is not operational for lack of fuel. The energy minister Virgil Popescu said there are short-term solutions for the problems in Hunedoara, but that a long-term plan is also necessary.



    SENTENCE The businessman Ioan Niculae Friday returned from Italy to Romania and turned himself in, after receiving a final 5-year prison sentence from the Bucharest Court of Appeals, for influence peddling and inciting money laundering and tax evasion. According to prosecutors, in 2008 and 2009, his company declared fictitious financial operations to dodge taxes. The state incurred losses of over 2.2 million euro. Niculae already served another prison sentence in a corruption-related case in 2015.



    SKI The Japanese athlete Ryoyu Kobayashi Friday won the Ski Jumping World Cup leg held in Râşnov (central Romania), after the Norwegian Halvor Egner Granerud, the original winner, was disqualified. Kobayashi won his second competition this season and the 18th in his career, with jumps of 94 m and 98.5 m. Next came Kamil Stoch, of Poland, winner of this years Four Hills Tournament, followed by Karl Geiger (Germany). Granerud tops the overall World Cup standings after 22 legs. Another Japanese athlete, Sara Takanashi, won the womens competition in Râşnov, also held on Friday. A mixed team event is scheduled on Saturday. (tr. A.M. Popescu)

  • Le Mémorial de Sighet

    Le Mémorial de Sighet

    Dans l’actuel contexte de pandémie mondiale, la plate-forme culturelle et artistique Google Arts et Culture vous propose, entre autres, un tour virtuel d’un musée très spécial de Roumanie. Connu sous le nom de « Mémorial de Sighet », ce musée se trouve au nord extrême de la Roumanie, à Sighetul Marmaţiei et son but est de préserver vivante la mémoire des victimes de la répression communiste. Créé en 1993, ce musée est ce que l’on appelle un musée vivant, qui expose des traces de la souffrance humaine pendant les années communistes.

    Inscrit sur la plateforme culturelle Google, le musée se laisse visiter en cette période à travers des images. La première nous mène vers l’entrée, gardée par un groupe statuaire, symbole du sacrifice. Ayant pour leitmotiv la phrase « la mémoire est une forme de justice », l’exposition telle qu’elle apparaît en ligne présente des photos de toutes les femmes torturées et tuées pour avoir tout simplement déplu au régime communiste. Des filles de prêtre, des bourgeoises, des intellectuelles ou des paysannes, leur seul péché fut d’avoir eu des opinions différentes de celles des autorités.

    L’exposition se poursuit avec l’image de l’ancienne façade de cette prison communiste transformée par la suite en musée. Tout autour, des photos de femmes et d’enfants pauvres, sales, affamés, au regard vide, en attendant leur déportation à l’autre bout du pays, dans la plaine aride de Bărăgan où la famine allait faire des nombreuses victimes.

    Le tour se poursuit avec la salle n°13, où le visiteur aura l’occasion de découvrir en images les représailles que les communistes ont menées contre l’Eglise. Dans la cour de la prison, une statue intitulée « Le cortège des sacrifiés », portant la signature du sculpteur Aurel Vlad, symbolise leur supplice : on les voit les têtes tournées vers le mur, des corps nus, marqués par les tortures et dirigés de l’ombre par un leader décapité.

    Une fois à l’intérieur, un long couloir s’ouvre devant nous, dont les murs sont couverts de photos de détenus. On sera certainement émus de voir dans leur regard la paix et la sérénité des gens qui préfèrent la mort à la perte des valeurs et de leur propre conscience.

    Un monument funéraire se trouve à l’entrée du cimetière dit « des Pauvres ». Un terrain vague couvert d’une mer de croix banales, faites de deux lattes en bois. C’est tout ce qui est resté après la souffrance. Pour une image encore plus complète et vraie, le visiteur est invité à emprunter « l’échelle de la vie », une sorte de plate-forme du haut de laquelle, on peut regarder le cimetière à travers une fente entre deux murs, symbole de la vie et de la mort en captivité. Réservée aux familles oppressées, la salle numéro 69 donne aux visiteurs la possibilité de découvrir en photos toutes ces familles du temps où leurs vies s’écoulaient normalement. C’est toujours par des images que le musée raconte des événements importants de l’histoire communiste en Europe, tels la répression sanglante de la Révolution hongroise de 1956 ou encore une chronologie de la Guerre Froide.

    On vous invite à poursuivre notre tour en ligne, en nous rendant dans la salle 80, consacrée à « la Liberté sur les ondes » et donc aux émissions et aux journalistes de Radio Free Europe.

    Le Printemps de Prague de mai 1968, la Charte 77, cette pétition des dissidents opposés au processus de « Normalisation » de la société tchécoslovaque, la Révolution de velours de 1989 ou encore le Mouvement Solidarnosc en Pologne sont autant d’événements que le Musée vivant de Sighet remémore. Sur l’ensemble des photos exposées, il y en a une qui attire particulièrement l’attention : elle montre l’intérieur de la prison politique de Sighet. Des murs froids et humides, deux étages séparés par une barrière de barbelés, des cellules misérables, ce n’est peut-être là que l’image d’une des nombreuses prisons du monde. Sauf que la seule erreur dont les détenus de Sighet se faisaient coupables c’était d’avoir des convictions contraires à la politique communiste.Une salle entière est consacrée à l’ancien leader du Parti national paysan, Iuliu Maniu. Si vous vous y rendez, ne serait-ce que virtuellement, vous aurez l’occasion de le découvrir à travers des photos le représentant à différentes époques de sa vie. Jeté en prison à 75 ans, il allait y trouver la mort.

    Le Mémorial de Sighet renferme également des collections d’objets faits par les prisonniers en cachet, durant les longues années de détention : des poèmes cousus avec une brandille soustraite d’un balai, de petites croix sculptées en os, une petite poupée créée par une détenue qui a choisi de l’habiller d’un bout de tissu imitant son propre uniforme.

    La visite s’achève avec la photo de Libertatea Preduţ, fille de Iulia Preduţ, née en prison, à Văcăreşti, le 18 septembre 1958. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Les premières sentences dans le procès de l’affaire Colectiv

    Les premières sentences dans le procès de l’affaire Colectiv

    Quatre ans après l’incendie qui a consommé la discothèque Colectiv, en tuant 64 personnes et en blessant des centaines d’autres, le Tribunal Bucarest a condamné à la prison ferme plusieurs inculpés. Ainsi, l’ancien maire du 4e arrondissement, Cristian Popescu-Piedone, fut-il condamné à 8 ans et 6 mois de prison ferme, les trois patrons de la boîte de nuit devront purger 11 ans et 8 mois de prison ferme, les patrons de la compagnie d’artifices ont été condamnés à 12 ans et 8 mois de prison ferme, respectivement 3 ans et 6 mois de prison, et deux pyrotechniciens – à 9 ans et 8 mois, et respectivement à 10 années de prison ferme. Deux sapeurs pompiers de l’Inspection pour les situations d’urgence de Bucarest qui ont vérifié la discothèque Colectiv sans prendre les mesures légales pour faire respecter les normes ont été condamnés à des peines de 9 ans et 2 mois ferme.

    Plusieurs centaines de millions d’euros de dommages et intérêts devront être payés en solidaire par les accusés et les institutions publiques dont la mairie du 4-e arrondissement aux familles des victimes et des blessés, constituées en parties civiles. Le jugement n’est pas définitif. Le procès sur la tragédie du club Colectiv a démarré en 2016. Après deux ans d’ajournements pour de raisons de procédure, le magistrat en charge du dossier est parti à la retraite et fut remplacé, en octobre 2018, par un nouveau juge qui s’est engagé à accélérer les procédures. Depuis, il a auditionné chaque semaine des dizaines de témoins et de victimes. Le club Colectiv fonctionnait dans une ancienne fabrique et l’incendie s’est déclenché en raison des effets pyrotechniques qui accompagnaient le concert d’un groupe rock. Les instruments pyrotechniques du groupe, composés de petits feux d’artifices, ont enflammé la mousse acoustique en polyuréthane du club et le feu s’est rapidement propagé dans la boîte qui n’avait qu’une seule sortie.

    Durant l’incendie, des dizaines de personnes sont mortes sur le coup, d’autres ont succombé à leurs brûlures sur le corps, mais surtout au niveau de la trachée et des poumons. Enfin, d’autres personnes ont été blessées après être tombées au sol et avoir été piétinées. Du fait du grand nombre de blessés, une quarantaine d’entre eux ont été transférés dans d’autres pays.

  • A tribute to Corneliu Coposu

    A tribute to Corneliu Coposu

    The poems created by Corneliu Coposu in prison and written 17 years later, when he was released from communist prisons, have been brought together in a book launched Monday night in Bucharest, as part of a gala named after the celebrated Romanian politician. The event marked 24 years since the death of this anti-communist dissident, who was the leader of the Romanian Peasants Party until 1947. The President of the Romanian Association of Former Political Prisoners Octav Bjoza, spoke about Corneliu Coposus moral uprightness and about the role model he was for the Romanian society:



    Octav Bjoza: “It was very difficult to get close to him, but 2 or 3 times I had the chance to talk to him briefly. The last time was 4 or 5 months before he left for the last surgery in Germany. Do you know what he told me? Mr Bjoza, he said, I would like to see the members of Parliament battling for their strategies and programmes, and even ideologies, but after they leave Parliament I would like to see them together, going out to a concert, a play, a beer, or a football match. But these people… they hate each others guts, Mr Bjoza. Im sorry, but I find this unacceptable.



    Corneliu Coposu served time in the most terrible communist prisons: in Vacaresti, Jilava, Pitesti, Malmaison, Craiova, Aiud, Poarta Alba, the Danube-Black Sea Canal, in Gherla and Sighetul Marmatiei, and he was detained in harsh solitary confinement in Ramnicu Sarat between 1954 and 1962. During the 8 years spent alone in a cell, he spent his time praying, doing maths and writing poems, so as not to lose his mind.



    In spite of terrible hardships, Corneliu Coposu never renounced his principles and constantly struggled to turn Romania from a Soviet satellite into a Western democracy. Born in 1914, the great politician was trained under another noteworthy statesman, the former prime minister Iuliu Maniu, whose political secretary Coposu was. He was involved in organising the anti-communist opposition at the end of World War II, and organised student protests against the communists.



    In 1947 Coposu was arrested and detained without a trial. When released, the communist regime asked him to collaborate in exchange for clearing his name, but Coposu turned down the offer. He re-established the National Peasants Party as a clandestine group and in 1987 he had it affiliated to the Christian Democrat International.



    After the fall of communism in 1989, he brought together the opposition groups of the time into what was known as the Democratic Convention. He died in 1995, a year before the Convention won the local, parliamentary and presidential elections in Romania. Of Coposus 3 key goals, namely Romanias joining the European Union, NATO and the restoration of the monarchy, only the latter was not achieved.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • A la une de la presse 13.06.2019

    A la une de la presse 13.06.2019

    A quoi rime la vie derrière les barreaux de Radu Mazare? La réponse est à lire dans Adevarul. Pour sa part, Romania libera annonce que l’agriculture biologique pourrait sauver la Roumanie. Moins optimiste, Jurnalul national précise que la Roumanie devrait choisir entre la hausse des prix et la hausse des taux d’intérêt.

  • End of the road for Liviu Dragnea

    End of the road for Liviu Dragnea

    Liviu Dragnea, officially the third-most powerful man in Romania as Speaker of the Chamber of Deputies, but unofficially number one in political terms thanks to his chairmanship of the Social Democratic Party, the largest political party in the country, was sentenced to 3 and a half years in prison and put behind bars. Judges upheld the ruling passed about a year ago in a case involving fake jobs given to party members at the Teleorman County Social Assistance and Child Protection Directorate.



    Dragnea was sentenced for inciting abuse of office. More precisely, while a chairman of the Teleorman County Council, he made the heads of that public institution hire and keep on their payroll 2 Social Democratic Party members who cashed their salaries for years, although they never showed up to work.



    This is the second prison sentence for the former Social Democrat leader. He had already received a 2-year suspended sentence for election fraud in the 2012 referendum on impeaching the then president Traian Basescu. This is what prevented him from taking the prime minister post after his party won the 2016 parliamentary election with 45% of the votes.



    But even though he did not officially head the government formed at that time by the Social Democratic Party and the Alliance of Liberals and Democrats, he controlled it with an iron fist. He replaced 2 prime ministers who disobeyed his instructions, the first of them through a no-confidence motion tabled against his own Cabinet, which was unprecedented in Romanian politics. He did the same in Parliament.



    His ultimate goal was to avoid serving time, says President Iohannis, the right-wing opposition, journalists, observers, independent analysts and, not least, the citizens who constantly protested in the past 2 and a half years, against successive changes to the justice laws, the Criminal Code and the Code of Criminal Procedure. Most of these changes threaten the independence of the judiciary and jeopardise the fight against corruption, EU institutions also warned.



    When ordinary people have legal problems, they resort to lawyers. Liviu Dragnea had an army of lawyers, but, his critics say, desperation pushed him to try something else as well, namely to get control on those institutions that could have helped him sort out his court problems. He tried to extend to national level what he was already doing in Teleorman County, back when he was chairing the County Council. In such poor counties, the absence of investors makes the state, through its local agencies and institutions, the main employer. And this is how influential political leaders, as the anti-corruption prosecutors proved Dragnea to be, end up controlling everything, even fake employments.



    A journalist said, sarcastically, that he was almost sorry that Dragnea was sentenced, because it would have been interesting to see him beheaded by his own party after the failure in the European election. This failure can easily be blamed on Liviu Dragnea, who attracted voters anger on the entire party. Liviu Dragnea is the highest-ranking public official sentenced for corruption in post-communist Romania, after another Social Democrat, the ex-PM Adrian Nastase, pioneered this practice several years ago.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • Liviu Dragnea, fin de carrière

    Liviu Dragnea, fin de carrière

    Liviu Dragnea, troisième homme fort de l’Etat, en sa qualité de président de la Chambre des députes et deuxième plus important homme politique de par ses fonctions de chef du PSD, principale formation politique membre de la coalition au pouvoir, a été condamné définitivement à trois ans et demi de prison ferme et incarcéré. Les juges ont maintenu le verdict prononcé il y a près d’une année dans l’affaire des embauches fictives à la Direction d’assistance sociale et de protection de l’enfance de Teleorman (sud). Dragnea a été reconnu coupable d’instigation à l’abus de fonctions.



    A l’époque où il était président du Conseil départemental de Teleorman, Liviu Dragnea avait décidé de l’embauche et du maintien illégal en fonction de deux employées de la Direction d’sssistance sociale. Celles-ci ne s’étaient pas présentées au travail et n’avaient accompli aucune des activités inscrites dans leurs contrats de travail respectifs. De fait, elles déroulaient une activité professionnelle au siège local du Parti social démocrate.



    Liviu Dragnea avait déjà reçu une condamnation avec sursis pour fraude électorale dans le dossier du référendum de 2012 qui visait à démettre l’ancien président Traian Băsescu. C’est justement cette condamnation qui l’avait empêché d’occuper les fonctions de premier ministre, dans la foulée du scrutin législatif de 2016, remporté haut la main par le PSD, avec 45% des suffrages. Dragnea n’a pas mené officiellement le cabinet PSD — ALDE constitué alors, mais il l’a contrôlé de manière autoritaire. Ainsi a-t-il remanié deux ministres qui donnaient des signes d’insoumission. Le premier, il l’a limogé par motion de censure déposée contre son propre Exécutif, du jamais vu dans la politique roumaine. Même cas de figure pour le Législatif.



    Le but de Dragnea a été d’échapper à la justice. C’est ce qu’affirment le président du pays, Klaus Iohannis, l’opposition de droite, les journalistes, les observateurs, les analystes indépendants et – non pas en dernier lieu – les gens qui, depuis deux ans et demi, ne cessent de protester contre les modifications en cascade apportées aux lois de la Justice, au Code pénal et à celui de procédure pénale, par le biais des décrets d’urgence ou des initiatives législatives. La plupart de ces modifications portent atteinte à l’independence de la Justice et entravent la lutte contre la corruption, ont mis en garde les institutions européennes.



    Lorsqu’il a des démêlés avec la Justice, le citoyen lambda fait appel à des avocats. Liviu Dragnea, lui, ne s’est pas contenté d’une pléiade d’avocats. Selon ses détracteurs, il a même tenté de subordonner les institutions qui auraient pu l’aider à éviter d’être poursuivi en justice. Autrement dit, il aurait souhaité répéter, cette fois-ci à l’échelle nationale, ce qu’il avait fait, sans aucune entrave, à Teleorman, lorsqu’il était président du Conseil départemental. C’est que dans les départements pauvres, tels que Teleorman, à défaut d’investisseurs l’Etat, avec ses institutions et agences locales, devient le principal employeur. Ceci étant, des leaders politiques influents, comme Dragnea, parviennent à tout décider, y compris des embauches fictives.



    Voilà en bref l’essentiel du procès qui lui a valu la condamnation. Sur un ton sarcastique, un journaliste regrettait, presque, la condamnation de ce dernier, car il aurait été curieux d’assister à l’exécution politique de Liviu Dragnea au sein de son propre parti, après le revers essuyé aux élections européennes. Un échec largement imputable à l’ancien chef de file des sociaux-démocrates, qui a suscité la colère des électeurs. Liviu Dragnea est l’officiel de plus haut rang à avoir été condamné pour corruption dans la Roumanie post-communiste. La voie avait été ouverte par un autre social-démocrate, à savoir l’ancien premier ministre Adrian Năstase.(Trad. Mariana Tudose)



  • A la une de la presse roumaine 28.05.2019

    A la une de la presse roumaine 28.05.2019

    Liviu Dragnea condamné à 3 ans et 6 mois de prison ferme, titre ce mardi, en caractères gras, le journal Gandul. Pour sa part, Adevarul se concentre sur la réunion de mardi matin du Comité exécutif du PSD, avec pour principal enjeu la désignation d’un nouveau chef de la Chambre des députés après l’emprisonnement de M. Dragnea. Séisme électoral pour les sociaux-démocrates, titre à sa Une électronique Romania libera, tandis que Jurnalul national donne pour grand gagnant des européennes l’ex chef d’Etat roumain, Traian Basescu.

  • A la Une de la presse 22.05.2019

    A la Une de la presse 22.05.2019

    Adevărul.ro reproduit « le
    témoignage bouleversant du Roumain, diplômé en droit, injustement arrêté en Autriche » et publie des détails importants sur le braquage d’un distributeur de billets à Bucarest. Le site d’infos Hotnews.ro s’intéresse aux projets de développement de la compagnie Transgaz, tandis qu’un autre site, G4Media, se penche sur le secteur des télécommunications. Et puis Evenimentulzilei.ro annonce un important événement pour les amateurs d’opéra de Bucarest et de Timisoara.


  • March 19, 2019

    March 19, 2019

    DETENTION The European Committee for the Prevention of Torture (CPT) has voiced concern with what it called the abuse and improper conditions still to be found in Romanian detention centres. In a release made public today following a visit to 10 detention facilities this February, CPT members point to cases of physical ill-treatment by prison personnel and police on detainees as well as violence among detainees. They urge the Interior Ministry and the Romanian Police Inspectorate General to send a clear message that ill-treatment of detained individuals is illegal, unprofessional and will be punished accordingly. The CPT appreciates the efforts made since 2014 to reform the penitentiary system in Romania, particularly in terms of the development of the parole service, a 30% reduction of prison population and the introduction of compensations for those detained in overcrowded prisons.




    EPPO The first round of negotiations between the European Parliament and the Council of the EU on the appointment of the new European chief prosecutor is scheduled for tomorrow. Romanias former anti-corruption chief Laura Codruţa Kövesi is one of the candidates for this post. In case the negotiation teams fail to reach an agreement tomorrow, further rounds will be held on March 27, April 4 and 10. The head of the European Parliament Antonio Tajani has recently sent the Romanian minister delegate for European Affairs George Ciamba, the incumbent chairman of the Council of the EU, the official letter announcing Laura Codruţa Kövesi as the European Parliaments candidate for the chief of the European Public Prosecutors Office. The Council of the EU on the other hand supports Jean-Francois Bohnert, of France. The EPPO, set to be up and running by end-2020, will be an independent body in charge of investigating and prosecuting crimes against the EU budget. The European chief prosecutor has a non-renewable 7-year term in office.




    SOCIAL EU-wide expenditure for social protection amounted to 2,890 billion euro in 2017, accounting for 18.8% of the GDP and for 41.1% of the total government spending, the European statistics bureau Eurostat announced today. Pension benefits accounted for 10% of the Unions GDP. Social protection spending was below 13% of GDP in Ireland, Lithuania, Malta, Latvia, Romania, the Czech Republic and Bulgaria, whereas 6 member states—Finland, France, Denmark, Italy, Austria and Sweden—allotted at least 20% of their GDP to this area.




    BREXIT The EU ministers for European affairs convene in Brussels today to prepare the European spring summit. They will also discuss the latest developments in the Brexit case, given that March 29 is the end of the 2-year period since the UK notified its intention to leave the Union. European leaders expect London to state clearly its intentions for the future, and many of them want the European bloc to deny a new extension of the deadline. Until a new vote in the British Parliament on the withdrawal deal, which London has already rejected twice, the EU ministers will analyse the political and judicial consequences of a Brexit deferral. Meanwhile, the president of the European Council, Donald Tusk, had meetings with key EU leaders, including the German Chancellor Angela Merkel and the President of France, Emmanuel Macron.





    AWARDS Odeon Theatre in Bucharest hosted last night the 19th edition of the Radio Romania Culture Awards Gala. The event rewarded the most important achievements in Romanian culture last year. Recipients included writer Gabriela Adameşteanu, stage director Radu Afrim, and screenplay writer Ivana Mladenović. “Teach for Romania Association won the section on education, for projects conducted in schools in underprivileged communities. A lifetime achievement award also went to pianist Valentin Gheorghiu.




    VOLLEYBALL The Romanian womens volleyball team CSM Alba Blaj is playing at home today against the Italian side Yamamay e-work Busto Arsizio, in the first leg of the CEV Cup finals. The second leg is scheduled next week in Italy. In the semis the Romanians beat their co-nationals of Ştiinţa Bacău (3-nil in both legs), and the Italians outplayed the Hungarian team Swietelsky Bekescsaba. Last year, Alba lost the Champions League finals to the Turkish side VakifBank Istanbul.



    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • A la une de la presse roumaine 15.01.2019

    A la une de la presse roumaine 15.01.2019

    La mort d’un jeune homme tué par 11 coups de
    couteau par un individu libéré prématurément de prison suite aux changements
    législatifs mis en place par le ministre de la Justice anime les pages
    électroniques des principaux journaux de Bucarest. Et puis, le trafic dans la
    capitale est pratiquement bloqué après les chutes de neige de mardi matin. La
    presse en parle.

  • December 20, 2018

    December 20, 2018

    PARLIAMENT The Parliament of Romania is today debating and voting on the second no-confidence motion against the Government formed by the Social Democratic Party and the Alliance of Liberals and Democrats, and headed by Viorica Dăncila. According to the Opposition, the current Cabinet is a threat to Romanias national interests, to its economic and political stability. The authors of the motion criticise the laws on the judiciary and claim the Prime Minister failed to comply with the governing programme undertaken at the start of her term. In reply, the PM claimed that the alternative the Opposition offers to citizens is to suspend income increases and even to slash salaries and pensions. Viorica Dancila also defended the justice laws, emphasising that they were endorsed by Parliament, rather than by an emergency decree as it was the case with the Ciolos Cabinet. Initiated by the National Liberal Party, the Save Romania Union, the Peoples Movement Party and unaffiliated MPs, the document was signed by 163 MPs, but needs 233 votes in order to pass. Yesterday the Democratic Union of Ethnic Hungarians in Romania announced that its MPs would attend the meeting, but would abstain from voting.



    STOCK EXCHANGE The Association of Capital Market Professionals says the prospective endorsement of a recent government decree on fiscal and budgetary measures is the most brutal and irrational attack against the Romanian capital market since its re-establishment in 1995. The Bucharest Stock Exchange opened on a slight increase today, but plunged back down, after experiencing its worst day so far on Wednesday. Substantial losses were reported by banks and energy and utilities companies, after on Tuesday the Finance Minister Eugen Teodorovici announced that by the end of the year a government decree would be passed introducing certain fiscal and budgetary measures. These include a so-called “tax on greed charged on banking revenues, and a package concerning energy companies, such as a 3% of turnover contribution, a cap on natural gas prices and electricity price control. The business community in Romania warned against the negative effects of the new taxes announced by the Government for 2019. President Klaus Iohannis urged the Cabinet to reconsider the decree, to negotiate it with employers and trade unions and to endorse a more sustainable version after thorough analysis and review.



    EU The President of Romania, Klaus Iohannis, receives in Bucharest on Friday the Chancellor of Austria Sebastian Kurz, whose country currently holds the rotating presidency of the EU Council. Romania will symbolically take over the presidency of the EU Council, which it will hold as of January 1. The 2 officials will discuss the priorities on the European agenda, such as the future of the Union, the EU budget after 2020, Brexit, and the elections for the European Parliament. On Wednesday in a meeting with the EU ambassadors to Bucharest, President Klaus Iohannis said Romanias goal during its presidency of the EU Council is to begin as soon as possible the negotiations on the future relations between the Union and Britain, if the withdrawal agreement is ratified by London and approved by the European Parliament. Iohannis also said that Romania supports a stronger European Union, which is closer to its citizens and able to guarantee their security and prosperity. He also emphasised the importance of the informal meeting of European leaders in Sibiu on May 9, 2019, when the EU strategic agenda for 2019-2024 will be discussed.



    JUDICIARY Romanias supreme court suspended the serving of prison sentences received by several high-level officials under corruption charges. Among them are the former chief of the anti-terrorism and anti-mafia directorate Alina Bica, who requested asylum in Costa Rica, the former head of the tax authority, Serban Pop, and former Social Democratic ministers and MPs Dan Şova and Constantin Niţă. They have been released, until final rulings are passed on their appeals. The argument put forth for the suspension of their sentences was that the membership of the 5-judge panels passing the rulings had not been correct. The supreme court held drawing of lots sessions for the 5-judge panels 3 times this year, when the Law on the organisation of courts was modified, further to a Constitutional Court decision, at the request of the Government and following an objection by the Social Democratic Party president Liviu Dragnea, who is tried for corruption at the Bucharest Court of Appeals.



    COMMEMORATION Sirens sounded for 3 minutes in Timisoara today, in memory of the day of December 20, 1989, when Timisoara was proclaimed the first city free from communism in Romania. The largest plants went on strike back then, and workers gathered in the city centre, alongside tens of thousands of other locals. The Army withdrew from streets, the protesters who had been arrested were released, and the peoples demands were read out from the famous Opera House balcony. Also on December 20, the first revolutionary committee, called The Romanian Democratic Front, was set up. Members of the families of the Timisoara victims are traveling to Bucharest today to commemorate one of the most important events in modern Romanian history. They will arrive at the place where the bodies of 44 Timisoara heroes, shot dead on December 17, were cremated. The uprising that started in Timisoara spread on December 21 to Bucharest and other Romanian cities. Over 1,000 people died and some 3,000 others were wounded in the shootings in Romania, the only Eastern Bloc country where the communist regime was toppled violently and where the communist leaders were executed.



    FOOTBALL Romanias national football team will end the year on the 24th position in the ranking that FIFA made public on Thursday. Romania started the year on the 40th place. This years 24th place is the best ranking Romanias football team has held since 2016. The teams future opponents in the EURO 2020 qualifiers are Spain, in 9th place, Sweden – 14, Norway – 46, Faeroe – 98, and Malta – 182.



    (translated by: Ana-Maria Popescu)