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  • Corneliu Coposu

    Corneliu Coposu

    Corneliu Coposu a été une grande figure de la résistance politique anticommuniste pendant les décennies noires de lépoque communiste, mais il fut également lhomme politique ayant joué un rôle essentiel dans la renaissance de la démocratie roumaine et du multipartisme après 1989. Il fit de la sorte le lien entre la démocratie davant-guerre, celle qui précéda linstauration du communisme daprès la guerre, et celle qui allait renaître au début des années 90 du siècle passé. Sa foi inébranlable dans la démocratie, dans lesprit de résistance et dans la nation roumaine, le modèle de lutte pour lhonneur, pour la liberté et la justice quil incarna, notamment par les 17 ans de traversée du Goulag roumain, lérigent sans nul doute parmi les grandes figures du Panthéon des hommes dEtat que la Roumanie compte dans son histoire récente. A la fin de sa vie, Corneliu Coposu se faisait, à bon escient, appelé par ses jeunes partisans, le « Sénior ».





    Né le 20 mai 1914 dans le département de Salaj, en Transylvanie, dans une famille de prêtres grecs-catholiques, Corneliu Coposu fait des études de droit, devient avocat, pour décrocher ensuite un doctorat ès sciences juridiques à lUniversité de Cluj. Il parvient à devenir un des plus proches collaborateurs du président du Parti national paysan, Iuliu Maniu, figure historique de lémancipation nationale des Roumains de Transylvanie, auquel lunissent des liens familiaux et, surtout, son crédo politique. Dans la période trouble de la fin de la guerre et de loccupation soviétique de la Roumanie, Corneliu Coposu devient secrétaire personnel du leader national-paysan et secrétaire général adjoint de son parti. Le 14 juillet 1947, Coposu, à linstar de la quasi-totalité des leaders de son parti, est arrêté, suite au guet-apens imaginé par le nouveau pouvoir communiste. Le même pouvoir communiste qui sétait installé, pour 43 ans, au mois de novembre 1946, après avoir falsifié les résultats des élections, à lombre et sous la protection des chars russes et de la Commission alliée de contrôle, dirigée, à Bucarest, par les Soviétiques. Condamné aux travaux forcés à perpétuité sur la base dun dossier monté de toutes pièces, il ne sera libéré quen 1964, à la faveur dune amnistie générale des prisonniers politiques, après avoir passé 17 ans au Goulag roumain, dont 9 à lisolement.





    Mais, Corneliu Coposu survécut dans la dignité à ce calvaire prolongé. Son épouse, Arlette, dorigine française, prisonnière politique à son tour, mourut quelques mois après sa libération, en 1965.



    Interviewé en 1993 et provoqué à un exercice dimagination par la journaliste Lucia Hossu-Longin, qui voulait savoir sil aurait choisi la même voie pour autant que le choix se présentât devant lui à nouveau, Corneliu Coposu a répondu par laffirmative : « Ecoutez, jai eu le temps de passer en revue toutes les souffrances, les misères endurées pendant mon emprisonnement, puis le nombre et lampleur des persécutions vécues après la libération. Mais je ne pense pas avoir le choix. Les yeux fermés, je choisirais de vivre le même destin. Peut-être que notre destin est écrit davance. Je ne suis pas fataliste, mais si javais cette alternative devant moi, je choisirais, le même chemin sans hésiter ».





    Côtoyer de tels personnages est un privilège rare. Cest le pénitentiaire politique de Râmnicu Sărat qua le plus marqué Corneliu Coposu, lhomme qui fera renaître le Parti national paysan chrétien-démocrate et en deviendra le président, après 1989.





    Corneliu Coposu : « Le pénitentiaire de Râmnicu Sarat comptait 34 cellules, 16 au rez-de-chaussée et tout autant au premier étage. 4 cellules disoloir étaient situées au sous-sol. Cétaient des cellules de 3 mètres sur 2, disposées en rayons de miel, lune à côté de lautre. A 3 mètres de hauteur, on trouvait une fente de lumière, à laquelle on navait en revanche pas daccès, et qui était dailleurs condamnée de lextérieur. La seule source de lumière, allumée en permanence, provenait dune ampoule de 15 watts, suspendue au plafond, et qui donnait une lumière sépulcrale. Passons le chauffage, car il ny en avait pas, il sagissait dun bâtiment érigé aux environs de lan 1900, avec des murs épais et entourés de deux autres murs denceinte dune hauteur de 5-6 mètres. Des gardes armés guettaient, perchés dans leurs tours de garde. Il y régnait une atmosphère sinistre. »





    Corneliu Coposu a marqué durablement la conscience collective roumaine, par la sérénité avec laquelle il a accepté son sort et par sa capacité singulière de pardonner à ses bourreaux. Plus encore, il a marqué ses contemporains par lobstination avec laquelle il a mené sa lutte pour la liberté, la démocratie, pour lidéal national et en faveur du système monarchique, quil avait investi, jusquà la fin de sa vie, de tous ses espoirs. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • June 22, 2018 UPDATE

    June 22, 2018 UPDATE

    SENTENCE – The Social Democratic Party, the main party in the ruling coalition in Romania, decided in the emergency meeting held on Friday to support Liviu Dragnea further hold his public positions, namely, that of leader of the Social Democratic Party and Speaker of the Chamber of Deputies. On Thursday, Dragnea was sentenced to prison for instigation to abuse of power by a court of first instance. The executive president of the Social Democratic Party, Prime Minister Viorica Dancila, believes that Dragnea should benefit from the presumption of innocence until the final ruling, while the party vice-president and Interior Minister Carmen Dan claims that the sentence issued by the High Court of Cassation and Justice is politically motivated. The High Court of Cassation and Justice has said in a communique that Government and Parliament members do not have the legal competence to state that the application of the law is under the influence of the arbitary. The communique also says that the unfolding of judicial procedures in a state of law is based on the fact that judges are the only ones qualified to have a say on how grounded an accusation is, based on the evidence in the file. The right-wing opposition wants Dragnea to resign from his public offices.




    REVOLUTION CASE – Romanias President Klaus Iohannis has submitted to the Minister of Justice Tudorel Toader the request for the criminal prosecution of the retired admiral Emil Cico Dumitrescu, investigated for crimes against humanity committed during the 1989 Revolution. The first post-communist president Ion Iliescu and the former prime-minister Petre Roman, as well as his deputy Gelu Voican Voiculescu are also being prosecuted in the Revolution case. They allegedly masterminded a military diversion, aimed to legitimize them as leaders of the power that took over after the communist dictator Nicolae Ceausescu attempted to flee, a diversion in which many people were wounded and killed and which caused significant material damage. 1,166 people died in the events of December 1989, 800 of them after the toppling of the Ceausescu regime.




    JUSTICE LAWS – The Romanian President Klaus Iohannis believes that the adoption, as soon as possible, of an interim decision of the Venice Commission as regards the justice laws in Romania is extremely necessary, state counsellor Bogdan Dima has said before the plenary session of the Venice Commission. The Law on the functioning of the Higher Council of Magistracy, just like the ones regarding judicial organization and the status of judges and prosecutors, is on the agenda of the talks that the chairman of the parliamentary committee in charge with the laws, Florin Iordache, is having at the plenary session of the Venice Commission, the advisory body of the Council of Europe in the field of constitutional law. Iordache has stated that the three bills are in line with the opinions expressed by the Venice Commission and do not affect the independence of the judiciary. A Venice Commission delegation has recently paid a visit to Bucharest, to analyze the justice laws. Their modification, in the form wanted by the coalition formed by the Social Democratic Party and the Alliance of Liberals and Democrats has been criticized by the right-wing opposition, magistrates associations and many civil society voices.




    DECISION – The EU Council has adopted a decision establishing that Romania has once again failed to take effective action to correct a significant budget deviation and is asked to take urgent measures in this respect. The Council issued a new recommendation, the third to Romania since June 2017 under the EUs significant deviation procedure. The Council recommends that Romania take measures to ensure that the nominal growth of net primary government expenditure does not exceed 3.3% in 2018 and 5.1% in 2019, representing an annual structural adjustment of 0.8% of GDP in both years. This will put Romania on an appropriate adjustment path towards its medium-term budgetary objective. Any windfall gains should be used for deficit reduction, and budgetary consolidation measures should secure a lasting improvement. The Council set a deadline of 15 October 2018 for Romania to report on action taken.




    CENTER – The Romanian Defense Minister Mihai Fifor has announced that a recovery center for soldiers returned from theaters of operations abroad will be established near Targoviste, in southern Romania. Investment might start next year. The project is an initiative of the Veterans Association and of the Disabled Veterans Association.




    MILITARY DRILL — Troops, equipment and vehicles of the US Army have started to arrive in Romania and Bulgaria for a two-month rotation, in support of the Atlantic Resolve Operation, the Romanian Defense Ministry announced on Friday. The rotation of the ‘IRONHORSE’ brigade will start in Romania, with a part of equipment and troops going further, to Bulgaria. The American soldiers will train alongside Romanian troops from the air and land forces with a view to enhancing interoperability between the participating units, the release also reads.




    MOLDOVA — Moldova’s Court of Appeal endorsed on Thursday the invalidation of the early elections for the office of mayor of the capital Chisinau. The second round of the ballot was won on June 3rd by the representative of the pro-European opposition, Andrei Nastase, who defeated the pro-Russia socialist Ion Ceban. Nastase has announced he will appeal the decision to the Supreme Court of Justice and has called for street protests. The decisions made by the courts have already triggered protests in the country and reactions from the European Union and the US Embassy in Chisinau, who have called for the appeal procedures to be carried out in a transparent manner. In Bucharest, the Foreign Minister Teodor Melescanu has warned that the invalidation of elections might affect the stability of the republic, and the right-wing opposition has voiced support for Nastase. If Nastases win is not validated by a higher instance, Chisinau will be headed by an interim mayor until the local election normally due next year.


    (Translated by Elena Enache)




  • Condamnation pour le leader de la majorité parlementaire

    Condamnation pour le leader de la majorité parlementaire

    Séisme politique à Bucarest: Liviu Dragnea, l’homme fort du Parti Social-Démocrate (PSD) et de la coalition de droite au pouvoir, a reçu une peine de prison ferme pour instigation à abus de fonction. Jeudi, la Haute Cour de Cassation et de Justice a validé, en première instance, les accusations formulées par la Direction nationale anticorruption (DNA), notamment d’avoir arrangé l’embauche fictive de deux membres du PSD à la Direction d’Assistance sociale et de protection de l’enfance. Alors qu’elles étaient payées de fonds publics, les deux fonctionnaires travaillaient en fait exclusivement pour le PSD. Ces faits remontent à l’époque où Liviu Dragnea était président du Conseil Départemental de Teleorman (sud).

    Cette sentence n’est pourtant pas définitive, mais si elle est confirmée, ce sera sa 2e condamnation, après celle de 2 ans avec sursis pour tentative de fraude électorale, reçue en 2016. Il s’agit là de l’implication de Liviu Dragnea dans l’organisation du référendum pour la destitution du président Traian Basescu, en 2012. Toutefois les deux sentences ne sont pas cumulées, la Haute Cour décidant par la même sentence rendue jeudi d’annuler la condamnation de 2016. Malgré cette première condamnation, Liviu Dragnea avait été désigné pour diriger le PSD lors des élections parlementaires de 2016 et il a réussi à obtenir le succès électoral le plus retentissant des sociaux-démocrates des deux dernières décennies.

    Après cette seconde condamnation, il est toujours soutenu par les membres de son parti, dont notamment Mme Viorica Dancila, premier ministre. Les sociaux démocrate invoquent soit la présomption d’innocence, dont leur leader doit bénéficier jusqu’à la sentence définitive, soit un supposé acte de vengeance politique dont il serait victime. C’est d’ailleurs une hypothèse véhiculée depuis un certain temps déjà, selon laquelle des forces occultes des renseignements et de la DNA persécuteraient systématiquement Liviu Dragnea. Son partenaire au pouvoir, le leader de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates, Calin Popescu – Tariceanu, insiste à son tour sur la présomption d’innoncence. De l’autre côté de la barricade, l’opposition de droite exige que Liviu Dragnea quitte toutes ses fonctions publiques.

    Le chef de file des Libéraux, Ludovic Orban, invite les parlementaires de la majorité PSD – ALDE à se délimiter du président social – démocrate pour rejoindre la motion de censure contre le gouvernement initiée par le Parti National Libéral (PNL). A son tour, l’Union Sauvez la Roumanie (USR), aussi d’opposition, estime qu’il est inacceptable que Liviu Dragnea, « un infracteur ayant deux condamnations pénales », occupe toujours une des fonctions publiques les plus importantes.

    Entre temps, les rues de la capitale et des grandes villes sont à nouveau animées de protestations antigouvernementales, notamment contre les récentes modifications opérées dans les lois de la justice et dans les codes pénaux. Un vague de joie s’est propagée parmi les protestataires en apprenant la sentence contre Liviu Dragnea. Jeudi d’amples manifestations ont eu lieu un peu partout dans le pays, les Roumains demandant la démission du leader social-démocrate, la dissolution du Parlement et l’organisation d’élections anticipées. La personnalité de Liviu Dragnea est secouée et avec, elle, son parti et la coalition au pouvoir. Le premier test majeur de résistance aura lieu mercredi prochain, au moment du vote de la motion de censure déposée par les libéraux.

    A noter aussi que le leadership autoritaire de Dragnea, a déterminé plusieurs membres à quitter le parti. Pour les analystes, ce personnage qui avait promis un changement radical de l’ensemble de l’architecture institutionnelle et législative reposant à la base de la justice, ne cherchait en fait que de s’emparer du contrôle de celle-ci. Une démarche échouée, à en croire la sentence donnée ce jeudi par la Haute Cour de Cassation et de Justice. Un verdict longuement attendu et qui confirme enfin l’indépendance de la Justice roumaine. (Trad. Valentina Beleavski).

  • Point final dans l’affaire dite « Le Gala Bute »

    Point final dans l’affaire dite « Le Gala Bute »

    Pour Elena Udrea, ancienne ministre du Développement dans le gouvernement de droite de Bucarest entre 2008 et 2012, les problèmes judiciaires sont devenus aigus avec le jugement définitif dans le dossier connu sous le nom « Le Gala Bute », où Bute est un boxeur roumain connu. Elle a été condamnée par la Haute Cour de cassation et de justice de Bucarest à six années de prison ferme et à 3 millions d’euros de dédommagements. Mme Udrea, renvoyée en justice en avril 2015, a été jugée coupable de corruption passive et d’abus de fonctions. L’enquête dans cette affaire avait également visé un ancien président de la Fédération roumaine de boxe, Rudel Obreja, condamné à cinq années de prison ferme, et un ancien ministre de l’Economie, Ion Ariton, qui a été acquitté. Les procureurs ont accusé Elena Udrea d’avoir utilisé illégalement des fonds publics pour financer un gala de boxe auquel avait participé l’ancien champion du monde Lucian Bute. Les autres mis en examen dans ce dossier qui ont reconnu leurs faits se sont vu infliger des peines avec sursis.



    Après avoir appris le verdict, Elena Udrea a déclaré qu’il existe des juges et des procureurs qui « exécutent les ordres et les commandes des généraux du Service roumain de renseignements ». Elle reprend ainsi un ancien refrain dans lequel le Service, son ennemi préféré, la harcèle, alors qu’elle, l’innocence même, est sacrifiée sur l’autel de la Justice asservie. Par ailleurs, cette affaire rappelle pourquoi, alors qu’elle était au plus haut de sa puissance de décision, elle était considérée la femme fatale de la politique roumaine. Les relations spéciales qu’elle avait eues avec l’ancien président Traian Băsescu l’ont propulsée à des dignités ministérielles. Les analystes politiques estimaient à l’unisson que c’est grâce à cela qu’elle était en fait le n° 1 du gouvernement, avant le docile premier ministre qu’était Emil Boc, à une époque où la Roumanie faisait face à la crise économique et financière. Entre 2008 et 2012, la presse de Bucarest écrivait constamment que par l’immense influence qu’elle exerçait par ses fonctions au sein du gouvernement, le ministère du Développement gérait beaucoup de fonds. Beaucoup de projets, y compris de grande envergure, dépendaient d’Elena Udrea. Ses décisions étaient généralement favorables aux élus locaux du même bord qu’elle, soit du PDL, entre temps disparu.



    Elle aussi est absente de la politique ces dernières années ; elle s’est retirée de sous la menace de ce jugement au Costa Rica, où elle aspire au statut de réfugiée politique. Les policiers roumains ont demandé délivrance d’un mandat d’arrêt européen et d’une demande de poursuites internationales à son nom. Apparemment, une destinée injuste pour celle qui, dans un entretien accordé récemment à une publication connue en Roumanie, déclarait « avoir fait plus que 99% des politiciens roumains ». (Trad.: Ligia)

  • La semaine du 23 avril au 29 avril 2018

    La semaine du 23 avril au 29 avril 2018

    Coup de théâtre sur la scène politique roumaine

    Le chef de l’Etat roumain a annoncé retirer sa confiance au premier ministre social- démocrate, Mme Viorica Dancila après que celle-ci eut décliné son invitation de participer aux consultations prévues vendredi entre le gouvernement et la Banque centrale au sujet de leur dispute visant l’inflation. Et ce n’est pas tout ! Considérant Mme Dancila incapable de faire face aux exigences de sa fonction, le leader roumain lui a réclamé sa démission.

    La goutte qui a fait déborder le vase fut la visite officielle que la chef du gouvernement a faite en Israël sans prévenir en préalable le chef de l’Etat : « Je vous assure que je demanderai à Mme Dăncilă pourquoi elle s’est rendue en visite officielle en Israël sans dire un mot, sans m’appeler ou passer me voir par simple courtoisie, puisque, même si le PSD n’est pas confortable avec ça, je suis tout de même le président de la république et c’est moi qui suis en charge de la politique étrangère. »

    Accompagnée par le président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea, et par le ministre des affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, Viorica Dancila a discuté avec le président israélien, Reuven Rivlin et avec le premier ministre, Benjamin Netanyahu de la nomination d’un ambassadeur roumain en Israël vue que cela fait déjà un an et demie que Bucarest n’a pas un chef de mission diplomatique sur place. Le renforcement de la coopération bilatérale, des questions stratégiques et militaires ont également figuré à l’agenda des pourparlers.

    De retour sur Bucarest, Mme Dancila a passé en revue les points forts de cette visite: «Lors de l’entretien avec le premier ministre Netanyahu, nous avons décidé d’un commun accord de tenir, à Bucarest, une réunion commune de gouvernement pour examiner une série de projets. J’ai eu aussi un entretien avec le président d’Israël, pendant lequel nous avons discuté de la situation géopolitique de la région, mais aussi du fait qu’il est nécessaire d’avoir un ambassadeur roumain en Israël. J’ai dit que j’avais nommé quelqu’un et que nous attendions que M. le président Iohannis signe la nomination. Enfin, mais pas en dernier lieu, j’ai aussi visité le Saint Sépulcre, avant de rencontrer le patriarche de Jérusalem; le fait d’avoir été décorée de la Croix et de l’Etoile de Jérusalem a été pour moi une grande joie. »


    Toujours à l’agenda des discussions : le transfert proposé de l’ambassade de Roumanie à Jérusalem, après que Liviu Dragnea eut déjà annoncé la signature par le gouvernement roumain d’un mémorandum en ce sens. Le chef de l’Etat avait exprimé lundi dernier son mécontentement, provoqué plutôt par la manière intempestive dont le gouvernement avait lancé cette idée. Une discussion exploratoire sur ce thème n’est pas une erreur, a estimé le chef de l’Etat. Il existe cependant, a ajouté M. Iohannis, de nombreuses résolutions de l’Organisations des Nations Unies ainsi qu’une recommandation ferme de l’Union européenne à tous les Etats membres : tant que les Israéliens et les Palestiniens ne solutionnent le statut de la ville de Jérusalem, aucun Etat ne devrait y transférer son ambassade. Iohannis a rejeté toute accusation d’antisémitisme et a affirmé n’avoir utilisé aucun terme péjoratif au moment où il s’est exclamé à propos de la présence de Liviu Dragnea aux côtés de Mme Dancila « qui sait quel arrangement secret est-il en train de faire avec les Juifs ? »

    La réunion Roumanie- Bulgarie-Grèce-Serbie


    Réunis mardi, à Bucarest, les premiers ministres roumain, Viorica Dăncilă, grec, Alexis Tsipras et bulgare, Boiko Borisov, ainsi que le président serbe, Aleksandar Vučić, se sont penchés sur des projets communs d’infrastructure, la participation au développement régional, le renforcement du dialogue et la meilleure coopération au sein de l’UE, qui représentent autant d’objectifs pour les quatre leaders mentionnés. L’occasion pour Mme Dancila d’affirmer que cette formule quadripartite permet le renforcement du dialogue et l’identification des meilleures modalités de coopération, surtout économiques, entre les pays de l’Europe du sud-est. Et la responsable roumaine de réitérer le soutien que la Roumanie accorde au parcours européen de la Serbie. Elle a une fois de plus assuré le premier ministre Boiko Borisov que la Roumanie appuyait les objectifs de la présidence bulgare du Conseil de l’UE, pour laquelle les Balkans occidentaux ont un rôle important. Par ailleurs, la chef du cabinet de Bucarest a salué la présence de son homologue grec, Alexis Tsipras, qui effectuait sa première visite à Bucarest. La Roumanie, qui estime que la Grèce est un de ses partenaires clés dans la région, souhaite développer la coopération bilatérale, a-t-elle déclaré. La prochaine réunion quadripartite de haut niveau Roumanie, Grèce, Bulgarie et Serbie se tiendra en juin à Athènes

    Les professionnels de la Santé protestent


    Le vice-premier ministre roumain, Viorel Ştefan, a promis aux syndicalistes du secteur de la Santé qu’il trouverait très prochainement une solution au problème de la diminution de leurs salaires. Pour leur part, les syndicalistes, qui ont participé jeudi à une manifestation organisée dans la capitale, ont fait savoir qu’ils ne renonceraient pas au calendrier du mouvement de protestation. Plusieurs catégories de personnels médicaux dénoncent la baisse de leurs revenus salariaux nets, suite à l’entrée en vigueur des nouvelles réglementations et exigent l’élimination du seuil maximal de 30% pour les suppléments de salaire. La manifestation de Bucarest sera suivie d’une grève d’avertissement le 7 mai et d’une autre, générale, le 11 mai.

    Des mesures alternatives à la prison ferme


    La Chambre des députés de Bucarest a adopté cette semaine en tant que forum décisionnel un projet de loi visant la mise en place des peines alternatives d’emprisonnement. Y figurent, entre autre, l’assignation à résidence ou encore le placement des détenus pendant le weekend dans des centres de détention spécialisés. Ces alternatives pourraient concerner les détenus condamnés à 5 ans de prison tout au plus et qui ont en déjà purgé un cinquième. Y font exception les récidivistes ou encore ceux condamnés pour des actes de violence, des faits de corruption, trafic d’influence ou pots de vin. Le Département américain d’Etat a remis récemment sur le tapis la question du surpeuplement dans les prisons roumaines, tout en affirmant que les conditions de détention ne sont pas conformes aux normes européennes. La Cour européenne des droits de l’homme a menacé la Roumanie de lui infliger des amendes substantielles.(Trad. Ioana Stancescu)

  • Alternative measures to imprisonment

    Alternative measures to imprisonment

    Several days ago the US Department of State published its annual human rights report, criticising Romania for the conditions in its penitentiaries, which are overcrowded and below the standards set by the Council of Europe. In the absence of measures to address the situation, the forum in Strasbourg has threatened Bucharest with consistent fines, which Romanian taxpayers are by no means eager to pay.



    Last year Romania passed a law reducing prison sentences for people having faced improper detention conditions. Under this law, for every 30 days spent in improper prison conditions since 2012, inmates have 6 days taken off their sentences.



    And this is not the only measure taken by the authorities in this respect. On Monday, the Chamber of Deputies legal committee endorsed a draft law on alternative measures to prison sentences, which are not to apply to those who have committed violent crimes, to repeat offenders or those serving time for influence peddling and bribery.



    Under the bill, inmates having served one-fifth of sentences of up to 5 years may switch to house arrest. Another alternative would be for them to do time at home on weekdays and stay in a detention centre on weekends. Two other proposals stipulate 20-day cuts for each scientific paper written while in prison, and house arrest for those with sentences under a year. Here is with more on the aforementioned bills from the Social Democratic MP Eugen Nicolicea, who is also the committees chairman:



    Eugen Nicolicea: “If a judge has given a sentence of less than one year, it means the offence is not a major one and the offender poses no major social threats. Serious offenders cannot benefit from these provisions.



    Rightist MP Stelian Ion, from Save Romania Union, has voiced the oppositions dissatisfaction with the laws:



    Stelian Ion: “We must also think about the honest people in this country, who are very frustrated whenever they see that offenders are getting away with their crimes so easily. On the other hand, criminals are indirectly encouraged to carry on, knowing that they may rely on such a lax legislation.



    The bills are to be submitted to the Chamber of Deputies for approval.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • A la Une de la presse roumaine – 05.04.2018

    A la Une de la presse roumaine – 05.04.2018

    C’est un flot d’informations défavorables, sinon carrément
    négatives que véhicule la presse roumaine : le gouvernement fait main
    basse sur le deuxième pilier, les condamnés pour corruption purgeront leurs
    peines à domicile, l’incompatibilité est quasiment abolie, et surtout les
    parlementaires se font encore un cadeau de Pâques !


  • March 5, 2018 UPDATE

    March 5, 2018 UPDATE

    Mock exams — Unionists in the public education sector on Monday called for a boycott of the first test in the mock exams taken by 8th graders ahead of middle school graduation, namely the Romanian language and literature test. Several schools in Romania boycotted the test. Some of the problems pointed out by teachers are the effects of the new salary scheme on their incomes, the method of calculating bonuses and the scarce funds for equipment purchases. On the other hand, the Education Ministry reminded trade union leaders that the employees in the system received a 20% pay raise on March 1 and that the collective bargaining agreement is being renegotiated. Trade unions promised not to initiate a labour dispute.



    Motion — The Romanian Chamber of Deputies on Monday debated a new simple motion tabled by the opposition. The motion is targeted against the education minister Valentin Popa whom the Liberals accuse of lack of professionalism in dealing with the problems of the education system. The Liberals have drawn attention to the delays in paying salaries, to the lack of money for investments, which could result in the merger and closure of certain schools. Minister Popa has rejected all accusations. The vote on the motion will take place on Friday.



    Corruption — The High Court of Cassation and Justice in Bucharest on Monday acquitted, through a definitive sentence, the president of the National Liberal Party Ludovic Orban. He was accused of using his influence for obtaining undue benefits. Last month Orban was acquitted in a trial court after the National Anti-Corruption Directorate accused him that in 2016 he allegedly contacted a businessman to ask for financial help for the election campaign in the run up to the local elections when he had been appointed by the Liberal Party to run for the position of mayor of Bucharest. Also on Monday the High Court of Cassation and Justice postponed for March 22 ruling a definitive sentence in the case of the former president of the Prahova county council Mircea Cosma and his son, a former MP, Vlad Cosma, who were sentenced in a court of first instance at 8 years and 5 years in prison respectively. The two Social Democrats were prosecuted by the anti-corruption prosecutors for bribe taking, abuse of office and influence peddling. Subsequently, Vlad Cosma accused the prosecutors of having used him to fabricate evidence against several Social Democratic leaders, which caused a huge political and media scandal in Bucharest.



    Drills – Over 1,700 Romanian and foreign troops will take part, as of Monday until March 15th, in a large-scale multinational exercise, organised by the Romanian Navy, in Dobrogea (south-eastern Romania) and in the international waters of the Black Sea. Spring Storm 18 is based on a unique training concept which brings together the navy, air and land forces, as part of a NATO immediate assurance action plan adopted at the 2016 Summit. Romanian troops are training jointly with fellow military from the US, France and Bulgaria, and from partner countries like Georgia and Ukraine.



    Rome — In Italy, the leader of the Five Star Movement, Luigi Di Maio, on Monday claimed he had the right to govern Italy after voters did not return a majority to any single party. His anti-establishment party got 32% of the votes cast on Sunday. The coalition made up of the right wing Forza Italia and Lega Nord- the North League (far right) obtained almost 37% of the votes, while the leftist bloc, in power, got almost 23% of the votes. Italy is heading towards a Parliament without majority, after Sunday’s parliamentary elections in which the voter turnout was almost 73%. Italian analysts expect lengthy negotiations for the formation of a new government. They have remarked the failure of the center-left ruling coalition and the advance of the populist and Xenophobe parties. The European Commission expressed confidence that a stable government would be formed in Italy.



    Flu — The number of people killed by the flu in Romania reached 79, the National Center for Monitoring and Controlling Transmissible Diseases announced on Monday. According to the aforementioned source, the victims were suffering from chronic diseases and had not been vaccinated against the flu.



    Tennis — Romanian Simona Halep maintains the first position in the WTA ranking made public on Monday. Halep, 26, who has been holding the top position for 18 weeks, has an advance of 440 points compared to 2nd ranked Caroline Wozniacki. Third in the WTA ranking is Garbine Muguruza of Spain. Another 6 Romanian tennis players are in the WTA Top 100. Romania has two players in the WTA Race top 10: Halep on 2nd position 700 points away from the leader Caroline Wozniacki and Mihaela Buzărnescu on 10th position. (news translated and updated by Lacramioara Simion)

  • Dinu Pillat

    Dinu Pillat

    Né le 19 novembre 1921, l’écrivain Dinu Pillat semblait être destiné à une belle carrière littéraire et intellectuelle, tant pour ses qualités innées que pour les circonstances de sa naissance. Le fils du poète Ion Pillat et de la peintre Maria Brateş-Pillat, apparenté à la famille du grand homme politique Ion Brătianu, la future personnalité de la culture roumaine a grandi dans une atmosphère très propice pour la création. D’un tempérament naturellement sociable, le poète Ion Pillat gardait, en faisant preuve d’une grande générosité, sa maison ouverte pour tous ses amis du monde littéraire, d’après les souvenirs de son fils, Dinu Pillat, enregistrés dans une évocation gardée dans la Phonothèque d’Or de la Radio.

    Dinu Pillat: « Une catégorie d’invités comprenait les confrères de mon père qui se réunissaient l’après-midi pendant les dernières années de vie de Ion Pillat, à peu près chaque dimanche. Parfois, il arrivait que quelqu’un lise des vers, suivis par des commentaires, en fait juste un prétexte pour divaguer sur le thème de la poésie. Parmi les écrivains qui étaient présents lors de ces petites réunions de dimanche on comptait, d’habitude, quelques-uns des suivants: Vasile Voiculescu – le meilleur ami de mon père -, Ştefan Neniţescu, Ion Marin Sadoveanu, Tudor Vianu, Ionel Teodoreanu etc. Je pense que Ion Pillat détestait la solitude, il ressentait toujours le besoin de communiquer avec quelqu’un. C’était visible même dans notre vie de famille, car il nous cherchait chacun dans nos chambres, pour échanger avec nous ou bien juste pour nous voir, sans avoir quelque chose de spécial à nous dire ».

    Dans les années 1940, Dinu Pillat était déjà l’assistant du critique littéraire George Călinescu à la chaire d’Histoire de la littérature roumaine à l’Université de Bucarest. La beauté et le naturel de sa situation n’allaient pas durer longtemps, car, après la guerre, le régime communiste s’est installé en Roumanie. Dinu Pillat a été chassé du système d’enseignement, étant forcé à travailler comme caissier dans une coopérative de Bucarest. Il allait travailler ainsi jusqu’en 1956 quand, toujours grâce a l’intervention de George Călinescu, il a été embauché à l’Institut d’histoire de la littérature et du folklore de l’Académie Roumaine. Dinu Pillat lui avait envoyé aussi, quelques années auparavant, le manuscrit d’un roman qu’il croyait capable d’avoir un sort hors du commun.

    Le philosophe, l’écrivain et l’éditeur Gabriel Liiceanu dresse dans ce qui suit une esquisse de la biographie de ce livre qui portera le nom de « En attendant la dernière heure » : « Le livre est né à l’été 1948, au manoir appartenant à la famille des Pillat, et il a été écrit en trois ou quatre mois. Le 2 octobre 1948, Pillat écrivait à George Calinescu, en annonçant au grand critique littéraire et professeur qu’il avait fini d’écrire son livre. Il avait 27 ans à l’époque, mais il avait déjà écrit deux romans: l’un à 20 ans, et un deuxième à 25 ans. Mais, cette fois-ci, il était vraiment troublé du résultat. Toutefois, en peu de temps, le livre entre dans une période d’hibernation et d’améliorations successives pour être considéré par son auteur, en 1955, définitivement achevé en 1955. Comme le thème du livre était le moment de la naissance du mouvement légionnaire en Roumanie, il n’était pas question de le publier dans les premières années d’après l’instauration du régime communiste. Il ne s’agissait pas d’un point de vue historique. L’auteur désirait plutôt savoir comment la jeune génération de l’entre-deux-guerres – comme par exemple, des anciens collègues de Dinu Pillat – avait pu investir ses idéaux d’une manière si erronée à ce moment de l’histoire. Le thème du roman était le suivant: comment avait-il été possible qu’une partie des jeunes gens du pays eussent suivi ce chemin descendant de l’histoire? Après avoir fini son roman, ne pouvant pas le publier, il a commencé à l’offrir à ses amis pour qu’ils le lisent. Il a été lu, grosso modo, par environ dix personnes ».

    Ces dix personnes constitueront après le lot d’intellectuels appellé Noica-Pillat, arrêté et condamné à une peine sévère de prison par le régime communiste. La raison? Ils avaient lu et écrit des livres subversifs, parmi lesquels «En attendant la dernière heure». Parmi les membres du lot il y avait, outre Dinu Pillat, le philosophe Constantin Noica, l’écrivain Păstorel Teodoreanu, la metteuse en scène Marieta Sadova et le futur moine Nicolae Steinhardt.

    Gabriel Liiceanu : « En 1959, à cause de l’engagement historiquement très connu de Gheorghiu-Dej, le premier président communiste de la République populaire roumaine, de tenir le pays d’une poigne de fer après le départ des troupes soviétiques, il a déclenché une vague de répressions qui ont surtout atteint les intellectuels qui se comportaient selon leur naturel: ils écrivaient, se rencontraient et discutaient des livres. Tous ces gens, qui ne faisaient autre chose que se rencontrer autour de quelques livres, sont devenus la cible d’une répression féroce ».

    Libéré de prison en 1964, Dinu Pillat allait vivre juste 11 ans de plus, car il était très affaibli par les tortures subies et par les conditions inhumaines de la vie en prison. Le manuscrit du livre « En attendant la dernière heure » a été confisqué pendant l’enquête et ajouté au dossier de l’inculpé en tant que preuve. Puis, dès 1959, il a disparu, pour être récupéré seulement en 2010, des archives du Conseil national pour l’étude des archives de la Securitate, l’ancienne police politique. Cette année-là, « En attendant la dernière heure » a été imprimé pour la première fois, 62 ans après avoir été écrit. (Trad. Nadine Vladescu)

  • 16.08.2017 (mise à jour)

    16.08.2017 (mise à jour)

    Prisons — La Fédération des syndicats de l’Administration nationale des pénitenciers a annoncé être arrivée à un accord avec le ministre de la Justice, Tudorel Toader, au sujet d’une majoration salariale de 15% à compter du 1er octobre. Cette hausse devrait être actée par un décret d’urgence du gouvernement, attendu pour la semaine prochaine, a affirmé à Radio Roumanie le leader du syndicat des gardiens de prisons Sorin Dumitru. Selon lui, les deux parties ont également convenu de préparer un arrangement visant la création d’au moins mille emplois supplémentaires dans le système carcéral roumain. Mécontentés par les conditions difficiles de travail, les gardiens de prison protestent depuis le 1er août en refusant de faire des heures supplémentaires. Ils exigent l’élimination du déficit de personnel, des hausses salariales de 15% et la diminution du volume d’heures supplémentaires.



    Statistiques — L’économie roumaine a progressé de 5,8% au premier semestre de l’année en cours, selon les estimations rendues publiques ce mercredi par l’Institut national de la statistique. La hausse la plus importante, de 5,9%, a été réalisée au cours du deuxième trimestre. Durant les trois premiers mois de l’année le PIB avait augmenté de 5,7% en raison de la majoration de la consommation alors que la contribution des investissements était toujours négative.



    Dans le même temps, la Roumanie a enregistré la croissance économique annuelle la plus importante au sein de l’UE entre avril et juin 2017, selon une autre estimation d’Eurostat, l’Office statistique de l’UE. Celui-ci explique que, tant au premier qu’au deuxième trimestre de cette année, le PIB roumain a progressé de 5,7% par rapport aux mêmes périodes de l’année précédente. Le PIB moyen de la zone euro a été plus tempéré, avec des hausses de 1,9% au premier trimestre et de 2,2% au deuxième trimestre, tandis que le PIB moyen de l’UE a été de 2,1% et respectivement de 2,3%. Les prévisions officielles du gouvernement roumain pour 2017 indiquent une croissance économique de 5,2%, alors que la Commission européenne s’attend à une croissance réelle du PIB de seulement 4,4%.



    Livre — Rideau final pour la 100e édition de la Foire du livre Gaudeamus, organisée par la Radio publique roumaine à Mamaia, sur la côte roumaine de la Mer Noire. Quatre jours durant, la foire Gaudeamus a accueilli des dizaines d’événements, lancements de livres et récitals de musique, ainsi que de nombreux concours. La radio publique a aussi marqué cette année le cinquantenaire de « Radio Vacanta » (Radio Vacances), la station locale qui rythme les étés roumains sur la côte.



    Météo — La chaleur campe sur la plupart du territoire roumain. Le ciel sera pourtant variable et fortement couvert sur les régions montagneuses et certains endroits du centre du pays, où l’on attend des pluies et des orages avec, parfois, de la grêle. Les températures sont conséquentes, allant de 27 à 34 degrés.

  • Solutions à la situation des salariés des prisons

    Solutions à la situation des salariés des prisons

    Dans les prisons roumaines, les problèmes sont complexes et en suspens depuis des années. Le mécontentement est profond et durable aussi bien du côté des détenus que dans les rangs des personnels de gardiennage et administratif. Les salariés du système pénitentiaire roumain protestent depuis le 1er août, refusant d’effectuer des heures supplémentaires. Les gardiens exigent de meilleures conditions de travail, la hausse de leurs effectifs, la réorganisation des prisons existantes et la création de nouveaux établissements.



    Lors d’une rencontre avec les représentants des syndicats, le premier ministre Mihai Tudose s’est voulu rassurant, mettant sur la table une liste de promesses. Le gouvernement envisage, par conséquent, d’opérer une hausse des salaires des personnels des maisons d’arrêts, une évaluation de la situation des personnels, ainsi que de nouvelles embauches en accord avec les normes et les nécessités sur le terrain.



    Le premier ministre a aussi accepté les propositions de modification du statut des salariés des prisons roumaines, a expliqué le leader du syndicat de ce secteur, Stefan Teoroc : « Concernant le statut, le premier ministre s’est déclaré fermement favorable au changement de nom en Police pénitentiaire ; quant aux postes, nous considérons que les 15.000 prévus actuellement doivent passer à 20.000, à travers un décret gouvernemental. Avec le ministère de la justice, nous procéderons à une analyse et la modification du nombre de postes, même graduelle, débutera cette année, en ajoutant certains postes à pourvoir et en organisant un concours pour les occuper. »



    Le responsable syndical Ştefan Teoroc a encore précisé qu’il avait sollicité au premier ministre d’allouer les 57 millions de lei (12.500.000 d’euros), coupés dans l’enveloppe des établissements pénitentiaires par la rectification budgétaire, au système de salaires et de catégories professionnelles et à l’amélioration des conditions de travail. Il a aussi sait savoir que les syndicats ne renonceraient pas à leurs actions avant mise en œuvre des promesses exprimées lors de la rencontre avec le premier ministre.



    Par ailleurs, l’amélioration des conditions de détention a été demandée à la Roumanie par la Cour européenne des droits de l’homme. La surpopulation carcérale, les installations sanitaires insuffisantes, le manque d’hygiène, la mauvaise qualité de la nourriture sont autant de preuves du mauvais fonctionnement du système carcéral de Roumanie. En février dernier, le directeur général de l’Administration nationale des établissements pénitentiaires, Marius Vulpe, annonçait que la CEDH avait obligé en 2016 l’Etat roumain à payer 1,6 millions d’euros d’amende pour les mauvaises conditions de détention dans les prisons. (trad. : Ileana Taroi, Andrei Popov)

  • Promised solutions for penitentiary staff demands

    Promised solutions for penitentiary staff demands

    The authorities are aware that the Romanian prison system is riddled with complex problems. Both the employees in the system and the inmates are deeply dissatisfied, to such an extent that on August 1st, prison staff went on a work-to-rule strike. Prison guards demand improved working conditions, solutions to the personnel shortage problem, the reorganisation of detention facilities and the building of new prisons.



    After talks on Thursday with the unionists in the penitentiary system, Prime Minister Mihai Tudose announced the Cabinets willingness to take measures to improve the activity of the National Penitentiary Agency. The Government is considering, among other things, an increase in salaries as well as a review of the personnel requirements, in line with the current relevant standards. After the meeting, the head of the National Union of Penitentiary Workers, Stefan Teoroc, said that PM Mihai Tudose had also agreed to a change in the status of penitentiary workers:



    Ştefan Teoroc: “As far as our status is concerned, the Prime Minister was firmly in favour of changing the name into ‘Penitentiary Police, while as far as the number of jobs goes our position is that the same government resolution should increase the number of jobs in the penitentiary system from the current 15,000 to 20,000. We will analyse this together with the Justice Ministry, and even if this increase is to be made gradually, it should begin this year. The first step would be to add a number of jobs and to fill as many vacancies as possible.



    Teoroc also said he had asked the Prime Minister not to proceed with a planned 12,500,000 euro cut in the budget of the penitentiary system, and instead to use this amount for further hiring and for improving working conditions in prisons. He also warns that the unionists will not give up their protests until at least some of the promises made during Thursdays meeting have been met.



    On the other hand, the European Court for Human Rights calls on Romania to improve detention conditions. Prison overcrowding, inadequate sanitation facilities, lack of hygiene, and low food quality are some of the elements pointing to the severe failure of the prison system. In February, the director general of the National Penitentiary Agency, Marius Vulpe, announced that the fines imposed on Romania by the European Court for Human Rights over poor detention conditions totalled 1.6 million euro last year alone.


    (translated by: Ana-Maria Popescu)

  • 10.08.2017

    10.08.2017

    Frontières — La police roumaine aux frontières se confronte à une augmentation du nombre de personnes qui tentent de traverser illégalement les frontières, notamment celle de nord-ouest, avec la Hongrie. La cause en est la déviation du flux de migrants depuis la Serbie vers la Roumanie après la construction d’une barrière en barbelés à la frontière entre la Serbie et la Hongrie. Conformément aux autorités roumaines, par rapport au premier semestre de 2016, la police aux frontières a arrêté, durant la première moitié de cette année, six fois plus de personnes qui tentaient de quitter illégalement le pays, dont la vaste majorité des Irakiens, des Syriens, des Turcs et des Iraniens. Un millier de personnes ont tenté de franchir illégalement la frontière, notamment dans le département d’Arad, dans l’ouest du pays, à proximité du centre d’accueil des migrants de Timisoara, dans le sud-ouest du pays.



    Santé — Le collège des médecins de Roumanie, l’ordre professionnel des médecins roumains, a lancé aujourd’hui une campagne d’information sur les risques auxquels s’exposent les Roumains qui choisissent de s’informer depuis des sources non-conventionnelles sur Internet au lieu de consulter un médecin spécialiste. L’automédication, basée sur des informations tirées des forums en ligne et des réseaux sociaux, rend difficile la tache des médecins de donner un diagnostic correcte et réduit ainsi les chances de guérison. Cette campagne d’information a été lancée alors que mercredi, le gouvernement vient d’approuver un projet de loi qui rend obligatoire la vaccination des enfants. L’Etat finance et organise la vaccination en Roumanie, tout en assurant des vaccins efficaces et sûrs, autorisés conformément à la loi.



    Prison — Les leaders des syndicats du personnel des prisons de Roumanie doivent rencontrer aujourd’hui le ministre de la Justice, Tudorel Toader et le premier ministre Mihai Tudose pour négocier une majoration des salaires allant jusqu’à 15%. Les personnels des prisons sont mécontents de leurs conditions de travail et ont annoncé que premières actions syndicales auront lieu d’ici une semaine. La première protestation est prévue pour le 17 août et se déroulera devant le Ministère de la Justice.



    Coopération — Le président français, Emmanuel Macron fait ce 24 août une visite en Roumanie à l’invitation de son homologue Klaus Iohannis. Les pourparlers seront ciblés sur le développement du Partenariat stratégique roumano-français, mais aussi sur des sujets de l’actualité européenne et internationale. Cette visite a été décidée à l’occasion de la réunion des deux responsables en marge du Conseil européen du 23 juin, lorsqu’Emmanuel Macron a accepté l’invitation de Klaus Iohannis de poursuivre le dialogue à Bucarest.



    Météo — L’administration nationale de météorologie a émis une alerte orange à la canicule dans six départements de l’ouest de la Roumanie. Une vigilance jaune est en vigueur dans 13 autres départements également de la moitié ouest du pays. La canicule s’est installée dans l’ouest, mais aussi au centre et dans le sud, où l’indice humidex dépasse le seuil des 80 unités. Selon les météorologues, la vague de chaleur persistera jusqu’à la fin de la semaine. L’instabilité se manifestera sur le relief, mais aussi sur le nord-ouest de la Roumanie.



    Dans les six départements de l’ouest, concernés par l’alerte orange, les poids lourds de plus de 7,5 tonnes ne peuvent plus circuler durant les après-midis. Y sont exceptés les camions frigorifiques qui transportent des marchandises périssables. Par ailleurs, selon les spécialistes, la sécheresse touchera la majorité des régions, principalement à cause des températures élevées et de l’absence des précipitations. Début mai, les représentants de l’Académie de sciences agricoles et forestières de Bucarest affirmaient que les récents phénomènes climatiques ont produit des pertes et compromis des récoltes dans le secteur de la pomoculture et de la viticulture. 32 degrés et du soleil à la mi-journée à Bucarest.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, n° 2 mondiale, s’est qualifiée dans les huitièmes de finale du tournoi de Toronto au Canada, après la victoire contre Magdalena Rybarikova (33e WTA ). Surnommé aussi la Coupe Rogers, ce tournoi de catégorie Premier 5, est le troisième plus important après les tournois du Grand Chelem et le Premier Mandatory, et se déroule depuis 1980 alternativement à Toronto et à Montréal. Simona Halep, qui avait remporté ce tournoi en 2016, affrontera la Tchèque Barbora Strycova (26e WTA). Egalement à Toronto, au double féminin, la Roumaine Monica Niculescu et la Tchèque Barbora Krejcikova ont été éliminées par le double tchèque Lucie Safarova/Barbora Strycova. Défaite également dans la compétition masculine, où le double roumano-néerlandais Horia Tecau/Jean Julien Rojer s’est incliné dans les huitièmes de finale du tournoi ATP de Montréal devant les principaux favoris de la compétition Henri Kontinen (Finlande)/John Peers (Australie).

  • 01.08.2017

    01.08.2017

    Protestations — Les salariés des prisons roumaines ont déclenché aujourd’hui des protestations illimitées dans tous les établissements du pays, mécontents des conditions de travail, de la pénurie de personnel, mais aussi du fait que le gouvernement n’assure pas leur protection. Les syndicats de l’Administration nationale des établissements pénitentiaires annoncent que les travailleurs refuseront, à partir d’aujourd’hui, de faire des heures supplémentaires. Selon un communiqué, les actions ont été motivées par le fait que le gouvernement refuse d’investir pour améliorer les conditions de travail, bloque les recrutements pour pourvoir les postes vacants, ajourne de beaucoup la mise en œuvre de certaines mesures de protection des employés et adopte des lois afin de restreindre les salaires et de faire baisser les retraites. Les syndicalistes affirment que si la réaction des autorités n’est pas positive, les protestations auront lieu devant les sièges de l’Administration nationale des établissements pénitentiaires, du ministère de la Justice et du gouvernement de la Roumanie.



    Défense — Le Conseil suprême de Défense du pays se réunit aujourd’hui à Bucarest. L’agenda de la réunion, présidée par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, sera dominé par le Plan d’équipement de l’armée, pour la période 2017 – 2026. Ce point avait été retiré de l’ordre du jour de la précédente séance, tenue le 4 juillet, parce que le plan ne mentionnait pas l’engagement, assumé en 2015 par tous les partis politiques, de porter le budget de la Défense à 2% du PIB, à compter de cette année. La semaine dernière, le ministre du domaine, Adrian Ţuţuianu, a présenté au président du pays la variante révisée du plan, qui inclut désormais l’engagement mentionné ainsi que les huit programmes principaux d’équipement de l’armée roumaine, supérieurs à 100 millions d’euros chacun. Parmi ces derniers — l’achat de systèmes de missiles Patriot aux Etats Unis et de 36 autres avions multirôle F-16.



    Financement – Les sociétés à responsabilité limitée (Sàrl) de Roumanie, les auto-entrepreneurs et d’autres types de compagnies peuvent demander à partir d’aujourd’hui des fonds non remboursables de 2,5 millions d’euros tout au plus pour des affaires dans la production de bière artisanale, laitages, crème glacée et de panification. Les fonds sont disponibles par le Programme national de développement rural. Les demandes de financement, les projets et les autres documents du dossier seront déposés en ligne, sur le site afir.info, du 1er août au 31 octobre prochain. D’autre part, le ministre pour le Milieu des affaires lancera, ce mois-ci, deux nouveaux programmes destinés au milieu des affaires. Il s’agit du lancement d’un programme pour le commerce et d’un autre pour la micro industrialisation.



    Fruits — Le nouveau Programme européen en faveur de la consommation de fruits et de légumes à l’école est lancé aujourd’hui ; la Roumanie recevra à cet effet 17 millions d’euros. Les autorités communautaires souhaitent introduire le projet dans l’ensemble de l’UE dès le 1er août et accorderont une enveloppe de 250 millions d’euros pour promouvoir des habitudes alimentaires saines chez les enfants. Plus de la moitié de ce montant sera alloué aux fruits et légumes, et le reste — au lait. Les écoliers peuvent recevoir aussi des produits transformés, si cas est : soupes, compotes de fruits, jus, yaourts ou fromages, si les autorités nationales approuvent une telle mesure. Les ajouts de sel, de sucre et de graisses ne sont pas permis. Même si la participation est facultative, les 28 Etats membres ont annoncé leur intention de prendre part à cette initiative. L’année dernière, environ 30 millions d’enfants européens ont bénéficié de programmes similaires.



    Transports — Le Premier ministre Mihai Tudose a discuté, à Bucarest, avec l’ambassadeur de Chine en Roumanie, Xu Feihong, de plusieurs projets d’intérêt commun dans le domaine de l’infrastructure ferroviaire et routière. Il s’agit notamment d’un pont suspendu sur le Danube, à Brăila, qui figure au Plan général de transport de la Roumanie, et pour lequel l’appel d’offres a déjà été lancé, de la construction d’une autoroute Bucarest — Sofia ou de la construction d’un réseau de transport ferroviaire à grande vitesse à sustentation magnétique, développé conjointement par la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie et éventuellement la Grèce. Ce sont des projets qui peuvent profiter de financements européens et qui peuvent être développés par un partenariat public-privé. A cet effet, la Roumanie peut bénéficier de l’expertise des grandes compagnies chinoises.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, deuxième mondiale, qui bénéficie d’une invitation privilégiée pour accéder au tableau final, affronte aujourd’hui l’Américaine Sloane Stephens, n° 926 WTA, autre titulaire d’une invitation privilégiée, au premier tour du tournoi de Washington. Deux autres Roumaines se retrouvent sur le tableau principal de la compétition. Patricia Maria Tig, n° 136 dans la hiérarchie mondiale, rencontrera au premier tour la Britannique Heather Watson (99e WTA), issue des qualifications. Monica Niculescu, 57e WTA, jouera au premier tour contre la Japonaise Nao Hibino, 92e au classement WTA. Dans le tournoi masculin de Washington, Marius Copil, 86e ATP, s’est qualifié aujourd’hui au second tour devant l’Etasunien Sekou Bangoura. Au double, Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer évolueront contre le double bulgaro-français Grigor Dimitrov/Lucas Pouille.



    Météo — En Roumanie, le temps reste chaud. 15 départements de l’ouest, du sud-ouest et du centre du pays sont aujourd’hui placés en vigilance jaune à a canicule et à l’inconfort thermique. Mercredi et jeudi, ils seront en alerte orange, et le reste du pays — en alerte jaune. Dans les régions énoncées, l’inconfort thermique sera marqué. Le ciel est plutôt dégagé et des ondées sont possibles uniquement çà et là, dans des régions de montagne. Le vent est faible à modéré. Les maximales vont de 27 à 38°. 31° à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 01.08.2017

    A la Une de la presse roumaine 01.08.2017

    Ils ont fait une descente-éclair au gouvernement et ont saisi des documents. Les perquisitions entreprises lundi par les procureurs anticorruption roumains au Palais de Victoria font le tour de la Une de tous les principaux quotidiens roumains. Des gens pourraient arriver aussi derrière les barreaux mais, entre-temps, les gardiens de prison se révoltent et refusent de faire des heures supplémentaires. La pénurie de personnel mais aussi l’absence des investissements font que la Santé publique soit confrontée à « un désastre », alors qu’un médecin roumain quitte le pays toutes les 6 heures, selon le décompte fait par les journalistes bucarestois.