Tag: prisons

  • La semaine du 23 au 28 octobre 2017

    La semaine du 23 au 28 octobre 2017

    Propositions visant la modification du Code fiscal

    Le gouvernement de Bucarest a examiné en première lecture le projet d’amendement au Code fiscal. Le ministre des Finances, Ionuţ Mişa, a présenté les principales mesures fiscales que l’exécutif souhaite appliquer l’année prochaine. Parmi elles, la baisse de l’impôt sur le revenu de 16% à 10%, non seulement pour les revenus issus des salaires, mais aussi pour ceux résultant de loyers, pensions de retraite, taux d’intérêts et activités agricoles. Pour ce qui est des professions libérales – médecins, avocats, journalistes, notaires, écrivains, artistes -, ceux-ci ne payeront plus de contributions à la sécurité sociale proportionnellement aux honoraires encaissés, mais rapportées au salaire minimum. A partir du 1er janvier, et le transfert des contributions sociales de l’employeur à l’employé, les employeurs payeront pourtant aussi une taxe de 2,25%, appelée « contribution pour le travail ».

    Ionut Misa a également annoncé certaines modifications censées encourager le milieu des affaires. Les 450 mille sociétés dont le chiffre d’affaires est inférieur à un million d’euros payeront un impôt de 1% appliqué au chiffre d’affaires au lieu de l’impôt de 16% sur le bénéfice qu’elles doivent payer actuellement. Une autre mesure annoncée par le ministre des Finances est la mise en oeuvre à compter de 2018 de la directive européenne de lutte contre l’externalisation des bénéfices des multinationales. La ministre du Travail, Lia Olguţa Vasilescu, souhaite qu’à partir du 1er janvier prochain, le salaire minimum national soit de 1900 lei (plus de 400 euros). L’indemnité parentale minimum passera à 1250 lei au 1er janvier prochain et la retraite minimum passera elle aussi à 640 lei, soit environ 140 euros. Selon Lia Olguţa Vasilescu, le pourcentage à verser au 2e pilier du système de retraites baissera de 5,1% à 3,7%.

    Visite à Bucarest du commissaire européen en charge du Budget et des Ressources humaines, Günther Oettinger

    Günther Oettinger, le commissaire européen responsable du Budget et des Ressources humaines, a affirmé ce jeudi à Bucarest qu’il existe des prémisses pour que la Roumanie ne dépasse pas, cette année et l’année prochaine, la cible de déficit de 3%. Il a fait cette déclaration à l’issue d’une rencontre au parlement avec les membres des commissions parlementaires réunies pour les Affaires européennes et pour le Budget, les finances et les banques. D’autre part, M Oettinger a affirmé que dans les discussions sur le prochain cadre financier pluriannuel de l’UE, la Roumanie joue un rôle important parce qu’elle détiendra la présidence du Conseil de l’UE au premier semestre de 2019.

    Le ministre de la Justice, Tudorel Toader, a présenté la modification des lois de la Justice.

    Ce mercredi, le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a présenté à la commission spéciale du parlement le projet de modification des lois de la Justice. La coalition gouvernementale a décidé la semaine dernière de promouvoir le projet de modification des lois de la Justice en tant qu’initiative parlementaire et non pas comme projet gouvernemental. L’initiative qui a déjà reçu l’avis négatif du Conseil supérieur de la magistrature est très controversée puisqu’elle prévoit également la réduction des compétences de la Direction nationale anticorruption, qui ne pourra plus dérouler des enquêtes visant des juges. D’autres changements visent la nomination des procureurs en chef et la création d’une unité spéciale de suivi des infractions commises par les magistrats.

    Aux dires de M Toader, l’Inspection judiciaire devrait devenir une institution autonome, qui ne soit subordonnée ni au Conseil supérieur de la magistrature, ni au ministère de la Justice. Il a également précisé qu’une loi spéciale concernant cette institution devrait être adoptée dans un délai de 6 mois tout au plus. Pour ce qui est de la responsabilité des magistrats, le ministre de la Justice a précisé que les juges allaient subir des sanctions patrimoniales en cas d’erreurs commises avec mauvaise foi.

    La Haute Cour de Cassation et de Justice a demandé au Parlement d’envoyer le projet de modification des lois de la Justice au ministère parce que le document n’avait pas été élaboré d’une manière transparente et, ce qui est encore plus important, parce qu’il aurait transgressé les règles du mécanisme d’élaboration et d’adoption des actes règlementaires. A partir de la semaine prochaine, le projet de loi fera l’objet d’un débat au sein d’une Commission parlementaire spéciale avant d’être renvoyé à la Chambre des députés. Dans ce dossier, le Sénat est la chambre décisionnelle.

    Par ailleurs, depuis quelques jours, une loi dite « du recours compensatoire » vient d’entrer en vigueur, qui prévoit une réduction des peines de prison de six jours pour chaque trentaine de jours de prison ferme exécutés dans de mauvaises conditions carcérales. Conformément au ministre de la Justice, suite à l’application de l’acte normatif, près de 530 personnes ont été mises en liberté conditionnelle alors que plus de 3300 pourraient l’être. Les détenus ayant intégralement purgé leurs peines, mais qui ont attaqué la Roumanie à la Cour européenne des droits de l’homme, pourraient recevoir des dédommagements de la part de l’Etat, allant de 5 à 8 euros pour chaque journée de prison effectuée dans de mauvaises conditions.

    Nouvelle édition de la Foire internationale Indagra à Bucarest

    La Roumanie dispose d’un immense potentiel agricole, qui devrait être mis à profit d’une manière intelligente et durable pour que le pays puisse devenir une force dans ce domaine. C’est ce qu’a déclaré jeudi le président roumain Klaus Iohannis, à l’inauguration de la Foire de l’agriculture Indagra, l’évènement le plus important du genre organisé annuellement à Bucarest. Le chef de l’Etat a également affirmé que la Roumanie devrait sortir du cercle vicieux par le biais duquel elle exporte des matières premières, donc des subventions de l’Etat, et importe des produits à grande valeur ajoutée. Il a précisé que durant la première moitié de l’année, les importations de produits alimentaires ont augmenté de 17% par rapport à l’année dernière, alors que les exportations se sont accrues seulement de 4,5%. Il a rappelé qu’à l’horizon 2020, par le biais de la Politique Agricole Commune, la Roumanie bénéficie d’environ 20 milliards d’euros de fonds européens. (Andrea Bojoi)

  • A la Une de la presse roumaine – 20.10.2017

    A la Une de la presse roumaine – 20.10.2017

    Dans le sillage de l’affaire Weinstein, une vague de témoignages de victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles a déferlé sur les réseaux sociaux en Roumanie aussi. Entre temps des milliers de détenus sont en train d’être mis en liberté en raison des mauvaises conditions carcérales. Enfin, aux yeux des étrangers la Roumanie fait les mêmes erreurs que la Grèce en boostant la consommation au détriment des investissements.



  • 08.08.2017 (mise à jour)

    08.08.2017 (mise à jour)

    Parlement — Les sénateurs et les députés roumains se réunissent pour une session extraordinaire qui doit durer jusqu’au 11 août. Ils doivent débattre en priorité plusieurs décrets d’urgence adoptés la semaine dernière par le gouvernement de la coalition PSD-ALDE, qui visent le plafonnement des indemnités parentales, des retraites spéciales des employés de la défense, de l’ordre public ou de la justice, mais aussi la hausse des salaires des policiers. Depuis l’opposition, le PNL estime que le PSD est coupable de la mise en place d’un système public de retraites inéquitable. Selon le leader des libéraux, Ludovic Orban, la Roumanie a besoin de mettre en œuvre deux principes très simples — d’une part, un calcul des retraites selon la contribution de chacun et, d’autre part, la garantie de l’équité des rétributions.



    Prisons — Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a rencontré ce mardi les représentants des syndicats des gardiens de prison. Il a annoncé qu’il coordonnerait personnellement l’activité de l’Administration nationale des prisons (ANP) et qu’il rencontrerait chaque semaine les représentants des salariés pour trouver des solutions à leur mécontentement. Sorin Dumitraşcu, leader syndical à l’ANP, a affirmé que le ministère de la Justice s’était engagé à avoir une rencontre cette semaine avec le premier ministre pour discuter de l’octroi du bonus de jusqu’à 15% pour les salariés du secteur qui n’ont pas bénéficié d’augmentations salariales. Les syndicalistes demandent l’amélioration des conditions de travail, l’élimination du déficit de personnel, la réorganisation des établissements et la construction de nouvelles prisons ainsi que la réduction des heures supplémentaires. La semaine prochaine, les salariés des prisons veulent protester dans la rue à cause des conditions de travail inappropriées. Les gardiens de prison ont déclenché des protestations le 1er août dernier et refusent d’effectuer des heures supplémentaires. Rappelons que l’amélioration des conditions de détention de Roumanie avait été exigée par la Cour européenne des droits de l’homme.



    Rencontre – Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, a rencontré, mardi, l’ambassadeur des Etats Unis à Bucarest, Hans Klemm. A l’agenda — la coopération bilatérale et la situation dans la région. Selon des sources gouvernementales, les deux ont discuté du rôle de la Roumanie dans le flanc est de l’OTAN, de l’intérêt accru des grandes compagnies américaines pour notre pays et de la situation en République de Moldova. Egalement au menu des discussions — la décision des officiels de Bucarest de dépenser 2% du PIB pour équiper l’armée.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Adrian Tutuianu, et le chef de l’Etat-major général de l’armée roumaine, le général Nicolae Ciuca, ont rencontré à Bucarest le chef de la Garde nationale de l’Etat d’Alabama, le général Sheryl Gordon. Ils ont évoqué le contexte sécuritaire régional, notamment dans le bassin de la mer Noire, le partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis, ainsi que les démarches visant à améliorer les équipements de l’armée roumaine. Rappelant que les autorités de Bucarest ont récemment avalisé le Plan de dotation des forces armées, le ministre de la Défense, Adrian Tutuianu, a souligné la détermination de la Roumanie d’allouer 2% de son PIB à la défense, selon son engagement assumé devant ses partenaires de l’OTAN. En dehors de cette partie officielle, le général Sheryl Gordon doit participer à un exercice des chasseurs alpins et visiter le Centre national d’instruction des forces terrestres « Getica », au centre de la Roumanie.



    Fiscalité — Le gouvernement de Bucarest envisage de modifier de nouveau le Code fiscal, proposant, entre autres, la hausse des accises sur les carburants, une mesure qui porterait les prix au niveaux de ceux de la fin 2016. Selon un projet d’ordonnance, les accises sur le diesel connaîtront une hausse de 24,9%, et celles sur l’essence sans plomb — une hausse de 22,8%, à partir du 1er septembre. Les autorités proposent cette modification parce qu’elles affirment que les recettes ont baissé, et que les prix de Roumanie sont parmi les plus bas de l’UE. Les transporteurs sont extrêmement mécontents de la possible hausse des accises et menacent de protester. A son tour, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, a averti qu’une éventuelle majoration des accises sur les carburants déterminerait une hausse du taux de l’inflation.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Irina Begu (59e WTA) s’est inclinée devant l’Américaine Venus Williams, lors de la première étape du tournoi de Toronto, au Canada. A l’épreuve de double, Monica Niculescu a rejoint la Tchèque Barbora Krejcikova aux côtés de laquelle elle a remporté le match contre les Etasuniennes Christina McHale/Asia Muhammad. Le double roumano-tchèque accède ainsi aux huitièmes de finale.




    Météo — Les prochaines 24 heures, le temps deviendra chaud dans tout le pays, caniculaire dans les régions de l’ouest, du sud et par endroits dans les régions centrales, où l’inconfort thermique sera important. Dans le même temps, le ciel sera couvert sur les régions de montagne avec des pluies et des phénomènes électriques. Les minimales iront de 12 à 22 degrés, tandis que les maximales — de 28 à 38°. Selon les prévisionnistes, une nouvelle vague de chaleur extrême devrait s’installer à partir de mercredi, y compris sur la Roumanie, les températures devant grimper de nouveau vers les 39 degrés. Durant les deux prochaines semaines, on attend également des alternances thermiques et de phénomènes météorologiques, avec aussi avec des pluies abondantes, notamment en montagne. Les météorologues ont émis une alerte jaune aux températures caniculaires, valable pour mercredi, dans neuf départements de l’ouest, du nord-ouest et du sud-ouest. Jeudi, une vigilance orange à la chaleur et l’inconfort thermique sera en vigueur dans 6 comtés de l’ouest et du sud-ouest, tandis qu’une alerte jaune à la canicule est prévue pour 13 départements de la moitié ouest.

  • 08.08.2017

    08.08.2017

    Parlement — Les sénateurs et les députés roumains se réunissent pour une session extraordinaire qui doit durer jusqu’au 11 août. Ils doivent débattre en priorité plusieurs décrets d’urgence adoptés la semaine dernière par le gouvernement de la coalition PSD-ALDE, qui visent le plafonnement des indemnités parentales, des retraites spéciales des employés de la défense, de l’ordre public ou de la justice, mais aussi la hausse des salaires des policiers. Depuis l’opposition, le PNL estime que le PSD est coupable de la mise en place d’un système public de retraites inéquitable. Selon le leader des libéraux, Ludovic Orban, la Roumanie a besoin de mettre en œuvre deux principes très simples– d’une part, un calcul des retraites selon la contribution de chacun et, d’autre part, la garantie de l’équité des rétributions.



    Prisons — Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, rencontre aujourd’hui les représentants des syndicats des gardiens de prison pour discuter d’un paquet de mesures visant à améliorer les conditions de détention, aux termes des recommandations de la Cour européenne des droits de l’homme. Le gouvernement envisage de construire plusieurs établissements pénitentiaires, moderniser et agrandir les prisons existantes ainsi que reprendre les anciennes casernes qui peuvent être adaptées pour servir de maisons d’arrêt, avait récemment fait savoir Tudorel Toader. Et lui de rassurer que des solutions aux mécontentements des salariés des prisons seront trouvées. Ceux-ci contestent le fait de ne pas figurer parmi les catégories d’employés du secteur de la sécurité et de la défense qui se sont vus accorder des hausses salariales, suite à un décret d’urgence adopté vendredi par l’exécutif de Bucarest.


    Les gardiens de prison ont déclenché des protestations le 1er août dernier et refusent d’effectuer des heures supplémentaires. Ils exigent de meilleures conditions de travail, la hausse de leurs effectifs, une majoration salariale de 15%, la réorganisation des prisons et la construction de nouveaux établissements ainsi que la diminution des heures supplémentaires.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Adrian Tutuianu, et le chef de l’Etat-major général de l’armée roumaine, le général Nicolae Ciuca, ont rencontré à Bucarest le chef de la Garde nationale de l’Etat d’Alabama, le général Sheryl Gordon. Ils ont évoqué le contexte sécuritaire régional, notamment dans le bassin de la mer Noire, le partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats-Unis, ainsi que les démarches visant à améliorer les équipements de l’armée roumaine. Rappelant que les autorités de Bucarest ont récemment avalisé le Plan de dotation des forces armées, le ministre de la Défense, Adrian Tutuianu, a souligné la détermination de la Roumanie d’allouer 2% de son PIB à la défense, selon son engagement assumé devant ses partenaires de l’OTAN. En dehors de cette partie officielle, le général Sheryl Gordon doit participer à un exercice des chasseurs de montagne et visiter le Centre national d’instruction des forces terrestres « Getica », au centre de la Roumanie.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis Irina Begu (59e WTA) s’est inclinée devant l’Américaine Venus Williams, lors de la première étape du tournoi de Toronto, au Canada. A l’épreuve de double, Monica Niculescu a rejoint la Tchèque Barbora Krejcikova aux côtés de laquelle elle a remporté le match contre les Etasuniennes Christina McHale/Asia Muhammad. Le double roumano-tchèque accède ainsi aux huitièmes de finale.


    En outre, au programme d’aujourd’hui, une autre Roumaine, Sorana Cârstea, doit rencontrer la Française Caroline Garcia.



    Chaleur — Le temps est mitigé en Roumanie, avec une forte chaleur sur le sud et le sud-ouest du pays. Dans le même temps, le ciel est couvert sur les régions collinaires et de montagne où l’on signale des pluies et des phénomènes orageux. Les maximales de la journée iront de 24 à 36 degrés, avec 22 degrés à cette heure à Bucarest. Selon les prévisionnistes, une nouvelle vague de chaleur extrême devrait s’installer ce mercredi sur la région, y compris sur la Roumanie, les températures devant grimper à nouveau vers les 38-39 degrés. Durant les deux prochaines semaines, on attend également des alternances thermiques et de phénomènes météorologiques, avec des périodes sèches mais aussi avec des pluies abondantes, alors que les maximales devraient dépasser les 34 degrés.

  • 01.05.2017

    01.05.2017

    1er Mai Plus de 80 pays marquent en ce 1er Mai la Fête Internationale du Travail, instituée en 1889, à la mémoire des victimes de la grève générale de Chicago, aux Etats – Unis qui avait eu lieu 3 ans auparavant. En Roumanie, le régime communiste installé en 1945 et renversé du pouvoir en 1989 s’était servi de cette fête pour faire de la propagande. De nos jours, le 1er Mai est un jour férié en Roumanie, et marque aussi le début de la saison estivale sur le littoral, en raison notamment des mini-vacances qu’il occasionne. Ce week-end, quelque 40.000 touristes se sont rendus au bord de la Mer Noire, notamment dans les stations de Mamaia et de Vama Veche, alors qu’environ 20.000 touristes ont préféré la montagne.

    Forces aériennes – Du 1er mai au 31 août un détachement des Forces Aériennes Royales de la Grande Bretagne sera déployé en Roumanie, sur la base militaire de Mihail Kogalniceanu (sud-est) pour exécuter des missions de police de l’air aux côtés des Forces aériennes roumaines, fait savoir le ministère roumain de la Défense. Le détachement est composé de 150 militaires qui utilisent des aéronefs Typhoon, une première pour la Roumanie. Ils exécuteront des missions aux côtés d’aéronefs roumains MIG 21 Lancer. Typhoon est un des avions les plus rapides au monde et doté du radar de détection d’autres aéronefs le plus performant. Le déploiement des avions des Forces aériennes britanniques en Roumanie fait partie de la mise en œuvre du Plan d’action pour assurer la capacité opérationnelle de l’OTAN sur le flanc est de l’Alliance tant dans le nord que dans le sud. Les missions aideront à renforcer la capacité de réaction et de découragement et l’interopérabilité entre les militaires roumains et britanniques.


    Enquête – L’économie roumaine se dirige vers une crise profonde sur le marché de l’emploi, vu que le nombre des salariés et le taux de professionnalisation sont à la baisse depuis plusieurs années ; de plus, ce phénomène pourrait s’accentuer à l’avenir. C’est la principale conclusion d’une étude publiée lundi à Bucarest par la compagnie de conseil financier Keys Fin. Selon l’enquête, la principale cause de ce phénomène c’est l’exode des Roumains vers l’Occident, notamment depuis l’adhésion du pays à l’UE en 2007. Par ailleurs, le nombre des postes vacants a beaucoup augmenté depuis 2009, lorsque l’on recensait près de 39.000 postes, par rapport à 60.000 – en 2016.


    Grâce collective – Quelques dizaines de personnes ont protesté dimanche soir devant le siège du gouvernement de Bucarest contre l’adoption d’une nouvelle loi portant grâce collective. Les manifestants affirment qu’il faut durcir la législation pénale roumaine. La Chambre des Députés doit quant à elle débattre et votre cette semaine un projet de loi visant à réduire les peines de plusieurs catégories de détenus à cause des conditions précaires de détention dans les prisons roumaines. Rappelons-le, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a décidé qu’en Roumanie, les conditions de détention ne correspondaient pas à la Convention européennes pour les droits de l’homme et a demandé aux autorités de Bucarest de mettre au point un plan pour remédier à la situation d’ici 6 mois. Pour sa part, le directeur de l’Administration nationale de pénitentiaires, Marius Vulpe, attire l’attention sur le fait que la grâce ou l’arrêt à domicile ne sont que des solutions à court terme au problème du surpeuplement carcéral.


    Frontex – Le 25 avril, les gardes – frontières roumains déployés dans la Mer Egée ont sauvé 38 personnes, dont 17 enfants, se trouvant dans une embarcation surchargée qui risquait de couler ; a fait savoir l’Inspection générale de la police aux frontières. Les personnes sauvées proviennent de Syrie, d’Irak et du Koweït. Depuis le début de leur mission en Grèce, en janvier 2017, les gardes-frontières roumains de la Garde de Côte ont sauvé individuellement et en collaboration avec d’autres équipages des Etats membres de l’UE 704 personnes en danger, se trouvant à bord d’embarcations de petites dimensions dans les eaux territoriales grecques.

    Handball – L’équipe roumaine de handball masculin Potaissa Turda (nord-ouest) s’est qualifié dimanche soir dans la finale de la Coupe Challenge, après avoir vaincu l’équipe islandaise Valur Reykjavik, score 32 buts à 23. En finale les Roumains affronteront les Portugais de Sporting Lisbonne.

    Météo Les météorologues annoncent du beau
    temps en Roumanie dans les 24 prochaines heures. Le ciel ne sera couvert par
    endroits que sur l’ouest et le centre du pays. Les températures maximales iront
    jusqu’à 27 degrés.

  • La Cour européenne des droits de l’homme et les conditions de détention

    La Cour européenne des droits de l’homme et les conditions de détention

    Les mauvaises nouvelles de Strasbourg ne font que confirmer un état de choses connu de tous en Roumanie. Les conditions de détention dans les prisons roumaines contreviennent à la Convention européenne des droits de l’homme et relèvent d’un disfonctionnement structurel qui nécessite un plan de mesures général de la part de l’Etat roumain, a constaté la Cour européenne des droits de l’homme.

    La Roumanie ne dispose que de six mois pour présenter un calendrier et un paquet de mesures afin de désengorger les prisons et d’améliorer les conditions de détention. Par l’arrêt pilote adopté mardi, la Cour a infligé à la Roumanie une amende de 17.850 euros et a décidé d’ajourner l’examen de requêtes similaires de ressortissants roumains non encore communiquées, dans l’attente des progrès du gouvernement.

    Pour l’heure, les statistiques officielles font état d’un déficit de plus de 11.000 places et d’un taux d’occupation supérieur à 200% dans huit des 44 prisons roumaines. Parmi les solutions possibles – la construction de nouvelles prisons ou l’élargissement des lieux de détention déjà existants, la grâce des détenus avec de petites peines et la réduction des périodes d’exécution des peines sous certaines conditions ou le placement de certains condamnés en arrêt domiciliaire.

    Le Premier ministre Sorin Grindeanu a annoncé avoir déjà examiné l’arrêt de la Cour avec le ministre de la Justice, Tudorel Toader, et s’est déclaré convaincu que ce dernier dresserait le plan de mesures en temps utile. La grâce ou l’arrêt domiciliaire ne solutionnent la situation du surpeuplement des cellules que sur le court terme – met en garde le directeur de l’Administration nationale des établissements pénitentiaires, Marius Vulpe: « Sur le long terme, la seule solution, c’est de construire de nouveaux lieux de privation de liberté et de remettre à neuf les anciens. C’est exactement sur cela que les condamnations se fondent. La grâce ou l’arrêt domiciliaire ne solutionnent pas la situation. Il faut investir dans les prisons pour les moderniser et en accroître la capacité. »

    L’ancien ministre de la Justice, Titus Corlăţean, récemment élu vice-président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, a estimé que le délai accordé par la Cour à la Roumanie est plutôt serré : « Il ne sera pas du tout simple que dans ces six mois un plan cohérent soit mis au point, avec pour vocation de devenir réalité ; cela suppose des ressources à allouer à cet effet et de l’esprit de suite dans les décisions prises à l’interne. »

    Les experts sont d’avis que, aussi élevés que puissent paraître les coûts des mesures à prendre, l’investissement sera profitable. Et ce parce que ces dernières années seulement, l’Etat roumain a payé plus de 2 millions d’euros de dédommagements aux détenus qui ont gagné les procès portés devant la Cour européenne des droits de l’homme pour les conditions dans les prisons.

  • 25.04.2017 (mise à jour)

    25.04.2017 (mise à jour)

    Prisons — Les conditions de détention dans les prisons roumaines enfreignent la Convention européenne des droits de l’homme et témoignent d’un disfonctionnement structurel qui nécessite un plan de mesures général de la part de l’Etat roumain, a annoncé la Cour européenne des droits de l’homme. Dans son arrêt pilote — c’est-à-dire une procédure ayant pour but de traiter un grand groupe de problèmes identiques — visant les difficultés du système pénitentiaire roumain, la Cour précise que Bucarest à six mois à sa disposition pour présenter un calendrier précis de mesures. Les autorités roumaines doivent proposer des solutions pour désengorger les prisons roumaines et améliorer les conditions de détention. Dans le même temps, l’arrêt-pilote inflige à la Roumanie une amende de 17.850 euros, mais il ne comporte aucune référence à d’éventuelles mesures visant la grâce ou l’allégement de la politique pénale du pays. Les juges européens ont également suspendu tout autre procès sur des plaintes similaires jusqu’à ce que Bucarest rend public son plan d’action en la matière.


    Sur cette toile de fond, la Commission juridique du Sénat roumain a entamé les débats autour du projet de loi de la grâce, envisagé comme la solution pour réduire les effectifs de détenus. Les sénateurs souhaitent, entre autres, accorder la grâce aux personnes condamnées pour corruption, prise ou octroi de pots-de-vin, trafic d’influence, abus de fonction ou qui écopent de peines de moins de 10 ans de prison ferme. Un des amendements les plus controversés vise également la grâce à accorder aux détenus qui exécutent des peines de jusqu’à trois ans et même de jusqu’à sept ans pour des séjours en prison en cours d’exécution mais dont la période de détention restante est de moins de trois ans. Les sénateurs juristes ont une quinzaine de jours à leur disposition pour rendre public leur rapport au sujet de ce projet de loi, avant que celui-ci ne soit examiné et voté par le reste des membres de la Chambre haute.



    Dialogue — Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a déclaré, mardi, que la place méritoire de la Roumanie en Europe doit et peut être gagnée par des performances, par la crédibilité et la vision. Il a participé à l’événement « Le président de la Roumanie en dialogue avec le milieu des affaires », organisé à la Chambre de commerce et d’industrie de la Roumanie. Le chef de l’Etat a estimé que le parcours du pays ne doit pas être considéré séparément du contexte européen actuel, qui a grand besoin de se réaffirmer. La Roumanie doit faire une option sérieuse, profonde, vers la compétitivité et l’esprit d’entreprise par son système d’éducation, a ajouté le président Iohannis.



    Brexit — La Roumanie restera l’amie et l’alliée de la Grande Bretagne, quelle que soit la place que le Royaume occupera, en dehors ou à l’intérieur de l’UE, a affirmé, mardi, le premier ministre du gouvernement de gauche de Bucarest, Sorin Grindeanu. Il a fait cette déclaration à la première réunion du Conseil interministériel pour le Brexit, alors que le Conseil européen adoptera cette semaine les lignes directrices du mandat que la Commission européenne aura dans les négociations avec le Royaume Uni. Selon le chef du cabinet de Bucarest, la priorité du gouvernement, c’est que le Brexit ait un impact aussi faible que possible sur les Roumains vivant en Grande Bretagne. Plusieurs membres du cabinet Grineanu ont pris part à la réunion du Conseil interministériel pour le Brexit, dont la vice première ministre Sevil Shhaideh, la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, la ministre déléguée pour les Affaires européennes, Ana Birchall, le ministre de la Justice, Tudorel Toader, et le ministre des Finances, Viorel Stefan.



    Exercice — Des exercices militaires navals roumano-britanniques ont lieu à Constanta, dans le sud-est de la Roumanie. La frégate roumaine « Regele Ferdinand » et le destroyer britannique HMS Daring, ont eu, mardi, des entraînements de rejet d’une attaque aérienne et d’approvisionnement. Le navire britannique mouillera au terminal de passagers pour une escale de deux jours au port de Constanţa. Outre les rencontres avec les responsables du Commandement de la Flotte roumaine et avec les pouvoirs publics locaux de Constanţa, les marins britanniques doivent instruire les militaires roumains à l’égard des procédures spécifiques aux missions d’inspection et de contrôle des bateaux impliqués dans les différentes formes de trafic illégal en mer. En première, deux officiers des Forces navales roumaines doivent d’ailleurs s’embarquer sur le destroyer britannique pendant une semaine, pour se former aux types d’opérations que le bâtiment doit effectuer en mer Noire et en mer Méditerranée.




    Protestations — Les transporteurs roumains ont annoncé des protestations, ces mercredi et jeudi, devant le gouvernement de Bucarest, pour réclamer un cadre légal clair qui sanctionne toute activité illicite dans ce secteur. Ils réclament, entre autres, que les plates-formes technologiques en ligne proposant des services de voiture à disposition du public sans licence spécifique et sans payer des taxes soient mises hors la loi. Ce genre de mesures existent dans tous les pays européens qui protègent les transporteurs autorisés, affirment les représentants roumains des syndicats du domaine.




    Réunion — La ministre déléguée pour les Fonds européens, Rovana Plumb, a participé, mardi, au Luxembourg, à la réunion du Conseil Affaires générales pour la cohésion. A l’occasion, elle a déclaré que les résultats de la politique de cohésion doivent devenir plus visibles en Roumanie, par une ample campagne d’information. Selon la ministre, pour la Roumanie, la politique de cohésion est la politique d’investissements la plus importante, qui engendre de la croissance économique, du développement régional et local. Il est important que chaque citoyen soit informé sur la manière dont les fonds européens sont investis dans les communautés locales, a dit l’officiel roumain.



    Dragnea — Les magistrats de la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie ont décidé qu’ils commenceraient à auditionner les mis en examen dans un dossier dans lequel le président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea, leader du Parti social-démocrate (principal parti au pouvoir), est accusé d’instigation à l’abus de pouvoir. Selon les procureurs de la Direction nationale anticorruption, M Dragnea, serait intervenu en tant que président du Conseil départemental Teleorman dans le sud de la Roumanie, pour que deux salariées de la Direction générale d’Assistance sociale et protection de l’enfance gardent leurs emplois et soient rémunérées même si elles travaillaient à plein temps pour l’organisation locale du PSD. Par ailleurs, la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest a rejeté hier la demande du leader social-démocrate Liviu Dragnea d’annuler sa condamnation de deux années de prison avec sursis, dans le dossier dit du Référendum.



    Justice — Le cas des deux adolescents qui ont perdu la vie dans l’avalanche qui a eu lieu à la fin de la semaine dernière dans le Massif du Retezat (sud-ouest), a été repris par le Service de poursuites pénales et de criminalistique du Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice. Deux jours avant, les sauveteurs et les gendarmes alpins avaient mis en garde contre le risque imminent d’avalanche. Les deux adolescents, Dor Geta Popescu (14 ans) et Erik Gulacsi (13 ans), étaient titulaires de records dans l’alpinisme et collègues à un club du comté de Braşov (centre). Dor Geta Popescu avait à son palmarès six records du monde et un européen. A 10 ans, elle était devenue la plus jeune alpiniste du monde à avoir atteint le sommet Ararat, par plus de 5.000 mètres. Erik Gulacsi a obtenu l’année dernière le titre du plus jeune alpiniste d’Europe à avoir atteint l’Aconcagua d’Argentine, par plus de 6.900 mètres, le plus haut d’Amérique.

  • 25.04.2017

    25.04.2017

    Prisons — Les conditions de détention dans les prisons roumaines enfreignent la Convention européenne des droits de l’homme et témoignent d’un disfonctionnement structurel qui nécessite un plan de mesures général de la part de l’Etat roumain, a annoncé la Cour européenne des droits de l’homme. Dans son arrêt pilote — c’est-à-dire une procédure ayant pour but de traiter un grand groupe de problèmes identiques — visant les difficultés du système pénitencier roumain, la Cour précise que Bucarest à six mois à sa disposition pour présenter un calendrier précis de mesures. Les autorités roumaines doivent proposer des solutions pour désengorger les prisons roumaines et améliorer les conditions de détention. Dans le même temps, l’arrêt-pilote inflige à la Roumanie une amende de 17.850 euros, mais il ne comporte aucune référence à d’éventuelles mesures visant la grâce ou l’allégement de la politique pénale du pays. Les juges européens ont également suspendu tout autre procès sur des plaintes similaires jusqu’à ce que Bucarest rend public son plan d’action en la matière.



    Grâce – La Commission juridique du Sénat roumain a entamé les débats autour du projet de loi de la grâce, envisagé comme la solution pour réduire les effectifs de détenus. Les sénateurs souhaitent, entre autres, accorder la grâce aux personnes condamnées pour corruption, prise ou octroi de pots-de-vin, trafic d’influence, abus de fonction ou qui écopent de peines de moins de 10 ans de prison ferme. Un des amendements les plus controversés vise également la grâce à accorder aux détenus qui exécutent des peines de jusqu’à trois ans et même de jusqu’à sept ans pour des séjours en prison en cours d’exécution mais dont la période de détention restante est de moins de trois ans. Les sénateurs juristes ont une quinzaine de jours à leur disposition pour rendre public leur rapport au sujet de ce projet de loi, avant que celui-ci ne soit examiné et voté par le reste des membres de la Chambre haute.



    Justice — Les magistrats de la Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie décident aujourd’hui d’une nouvelle échéance dans un procès de corruption visant le leader du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea. Il est accusé d’instigation à l’abus de pouvoir. Selon les procureurs de la Direction nationale anticorruption, M Dragnea, serait intervenu en tant que président du Conseil départemental Teleorman dans le sud de la Roumanie, pour que deux salariées de la Direction générale d’Assistance sociale et protection de l’enfance gardent leurs emplois et soient rémunérées même si elles travaillaient à plein temps pour l’organisation locale du PSD. Par ailleurs, la Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest a rejeté hier la demande du leader social-démocrate Liviu Dragnea d’annuler sa condamnation de deux années de prison avec sursis, dans le dossier dit “du Référendum”.



    Protestations — Les transporteurs roumains ont annoncé des protestations, ces mercredi et jeudi, devant le gouvernement de Bucarest, pour réclamer un cadre légal clair qui sanctionne toute activité illicite dans ce secteur. Ils réclament, entre autres, que les plates-formes technologiques en ligne proposant des services de voiture à disposition du public sans licence spécifique et sans payer des taxes soient mises hors la loi. Ce genre de mesures existent dans tous les pays européens qui protègent les transporteurs autorisés, affirment les représentants roumains des syndicats du domaine.



    Exercice — Un exercice militaire naval roumano-britannique a commencé mardi, à Constanta, dans le sud-est de la Roumanie. La frégate roumaine « Le roi Ferdinand » et le destroyer britannique HMS Daring, exécutent des entraînements d’approvisionnement et de rejet d’une attaque aérienne. Après cet exercice, le navire britannique fera une escale de deux jours dans le port civil de Constanta. Outre les rencontres avec les responsables du Commandement de la Flotte roumaine, les marins britanniques doivent instruire les militaires roumains à l’égard des procédures spécifiques aux missions d’inspection et de contrôle des bateaux impliqués dans les différentes formes de trafic illégal en mer. Deux officiers des Forces navales roumaines doivent d’ailleurs s’embarquer sur le destroyer britannique pendant une semaine, pour se former aux types d’opérations que le bâtiment doit effectuer en mer Noire et en mer Méditerranée.



    Météo — Il fait beau en ce moment en Roumanie où les températures sont à la hausse. Le ciel est variable, couvert sur le nord-ouest où des pluies à verse sont signalées. Les températures vont de 13 à 23 degrés. 17 degrés et du soleil en ce moment à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 25.04.2017

    A la Une de la presse roumaine 25.04.2017

    Les quotidiens roumains annoncent une décision historique de la Cour européenne des Droits de l’homme qui a présenté un arrêt-pilote relatif aux conditions de détention dans les prisons roumaines. Entre temps, l’épidémie de rougeole semble échapper à tout contrôle : 5000 cas d’infection et 23 décès. Enfin, côté économie, l’unique chance pour que le budget 2017 ne dépasse la cible de déficit budgétaire est la majoration du nombre des salariés. C’est-à-dire carrément éradiquer le travail au noir.





  • En quête de solutions pour les prisons roumaines

    En quête de solutions pour les prisons roumaines

    Les responsables de Bucarest sont à la recherche de solutions pour améliorer les conditions de vie dans les prisons et pour éviter de se voir appliquer de nouvelles sanctions par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Et pour cause : l’année dernière les amendes se sont chiffrées à 1,6 millions d’euros.

    Dans ce contexte, fin janvier, le gouvernement de gauche de Bucarest adoptait un controversé décret d’urgence visant à gracier plusieurs catégories de détenus, en raison du surpeuplement des pénitenciers. Par ce décret, entre autres, les peines inférieures à 5 ans étaient graciées, à l’exception des récidivistes. Cette initiative, aux côtés d’une autre visant à alléger les sanctions pour l’abus de fonction, a engendré d’amples protestations en Roumanie, en fait les plus amples depuis la chute du communisme en 1989, attirant aussi de nombreuses critiques de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Suite à ces manifestations, le gouvernement a renoncé aux deux décrets mentionnés.

    Mais les problèmes des pénitenciers roumains restaient toujours sans solution. Par conséquent, le Sénat de Bucarest a adopté lundi un projet visant à modifier la loi qui régit l’exécution des peines de prison. Aux termes du document, les détenus qui vivent dans des conditions inadéquates, soit dans un espace inférieur à 4 m carrés par personne, bénéficieront d’une réduction de peine de 3 jours par mois. Ce projet fait partie de tout un paquet initié par le gouvernement roumain afin d’éviter de se faire sanctionner par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, un paquet voté par tous les partis.

    La Roumanie fait ainsi une moitié de pas vers la solution du problème de fond, estime la sénatrice libérale Alina Gorghiu : «Si on ne discute pas à chaque fois de la construction des pénitenciers envisagée par le gouvernement, si on ne prend pas au sérieux la mesure des bracelets électroniques, si on n’arrive pas à dire très clairement que le recour interne de type compensatoire ne résout pas le problème de l’hygiène des cellules où vivent les détenus, ni le problème de la réinsertion sociale, qui est le plus grand défaut du système pénitentiaire roumain, alors cela signifie que nous ne résolvons pas le problème de fond. »

    Pour sa part, le sénateur social-démocrate Serban Nicolae, affirme que la situation des détenus roumains reste un problème réel, bien que le phénomène infractionnel soit à la baisse.

    Serban Nicolae : « Il y a 15 ans, le nombre des détenus se trouvant dans les prisons roumaines s’élevait à 56.000. A présent il en reste 28.000, donc, sans une loi de la grâce collective, ni d’autres mesures spécifiques, sans bracelets électroniques ou de mesures alternatives d’exécution des peines, le nombre des détenus à diminué à moitié en Roumanie. Et cela, uniquement dans le contexte actuel de procédure judicaire dans le domaine. »

    Notons pour terminer que c’est maintenant à la Chambre des Députés à s’exprimer sur le projet de loi adopté par les sénateurs de Bucarest, les députés ayant le pouvoir décisionnel dans ce cas. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Portrait du tortionnaire

    Portrait du tortionnaire

    En Roumanie, ce personnage a fait son apparition dans les prisons communistes et il est une illustration de ce qu’a été le régime communiste, qui a duré entre 1945 et 1989. Le tortionnaire était un détenu qui torturait ses camarades pour les rééduquer dans l’esprit de l’idéologie communiste, mais cela pouvait être aussi un gardien, l’enquêteur, le directeur de la prison ou de camp de travaux forcés. La procédure ressemblait au lavage de cerveau, mais elle allait souvent au-delà de la dépersonnalisation, jusqu’à la création d’une fausse réalité sociale. Pendant le communisme, cette procédure a été aussi connu sous le nom de l’« Expérience Piteşti » selon le nom de la ville où se trouvait la prison.

    Les Roumains ont pu voir à quoi ressemblait un tel personnage. Apparemment, c’était un homme lambda, ayant même une famille, une vie sociale, des opinions et des convictions. Les noms de Alexandru Nicolski, Alexandru Drăghici, Gheorghe Crăciun, Alexandru Vişinescu, Ion Ficior, ainsi que d’autres, moins connus, constituent un tableau de la terreur, de la honte et de la dégradation de l’être humain. Le professeur Sorin Bottez a été membre de la jeunesse libérale et il a passé 15 ans dans les prisons communistes.

    Dans une interview accordée en 2001 au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, Sorin Bottez évoquait ces années avec tout le calme et le détachement dont il était capable : « Je compte parmi les seuls survivants qui n’ont pas succombé à la rééducation, qui n’a fait aucune concession sur ses principes et son honneur. Pourtant, sachant combien cette période a été abominable, j’hésite à condamner les autres, sauf ceux qui ont fait ce qu’ils ont fait sans avoir été torturés, tout simplement par scélératesse ou par lâcheté. Ceux-là, je les condamne et j’aimerais les voir attachés au poteau de l’infamie – ce qui n’arrivera jamais. Il faut les distinguer de ceux qui ont succombé pendant la rééducation, c’est-à-dire qui ont été torturés au-delà des possibilités du cerveau de résister, car c’était une question de cerveau, pas de muscles ou de tendons. Il faut donc distinguer entre ceux qui ont succombé au moment où leur cerveau a explosé et ceux qui ont fait toutes les abjections qu’ils ont fait parce qu’on leur avait fait de grandes promesses. »

    La terreur est le sentiment qu’éveillent ce que racontent ceux qui ont eu à faire avec le tortionnaire, représentant sadique du régime communiste. Sorin Bottez : « Quand je parle de choses qui dépassent largement les limites du crédible j’ai toujours peur. J’ai peur, car les autres penseront peut-être que l’exagère ou j’invente. L’expérience que j’ai vécue comporte non seulement mes propres souffrances, mais aussi les souffrances des autres, auxquelles j’ai assisté. Et c’est inimaginable, invraisemblable ! Les volées appliquées par la Securitate, la police politique du régime communiste, étaient un jeu d’enfant par rapport à ce que l’on infligeait aux détenus dans cette prison. Les volées de la Securitate duraient une demi-heure, trois quarts d’heure, après, pendant 24 heures, on était libre de retrouver ses esprits. On était libre dans sa cellule, je veux dire, il ne faut pas imaginer autre chose, alors que pendant la rééducation, on était battus sans répit. Entre les prisons de Piteşti et de Gherla il y a une différence notable. Durant les quelques mois de cette expérience, les grands tortionnaires, les grands scélérats de Piteşti, avaient appris à torturer, c’est-à-dire à ne pas frapper pour détruire les organes vitaux, à ne pas tuer tout de suite, en appliquant deux coups seulement, pour que le détenu tombe inanimé et échappe ainsi à la torture. Car on ne pouvait rien souhaiter plus ardemment que d’échapper par la mort, il n’y avait pas d’autre espoir. Car il n’y avait aucun moment de répit durant ces journées, ces semaines, ces mois de souffrance, la torture était continuelle, insupportable, on ne s’arrêtait que pour vous éviter la mort. Ensuite, ils reprenaient la torture. S’ils vous avaient trop abîmé le bras droit, ils vous frappaient le bras gauche, ils ne touchaient plus à votre bras droit jusqu’à ce qu’il ne soit pas remis. Ils étaient devenus des spécialistes, pires que les bourreaux du Moyen-Âge. Et ils le faisaient avec un tel plaisir, avec une telle supériorité ! Quand ils voyaient les gens s’effondrer, hurlant, suppliant à genoux leur pitié, ils se sentaient si « grands » ces misérables, ces scélérats, que l’on se demande comment ils ont pu être créés à l’image de Dieu. »

    Comment Sorin Bottez a-t-il pu survivre dans ces conditions ? : « Le mot « non » s’était niché dans ma tête, alors que le « oui » aurait pu tout aussi bien s’y nicher. Dieu a voulu que je ne succombe pas, je n’ai pas d’autre explication ! D’ailleurs, quand la rééducation a commencé, j’étais un homme sceptique pour ne pas dire non-croyant et j’en suis sorti profondément croyant. J’ai la certitude qu’il y a une force que je ne peux pas définir qui m’a empêché de devenir une canaille, une brute, et grâce à laquelle je suis resté le même, celui que j’ai toujours été. Je me rappelle qu’une fois, durant la première phase de la rééducation, ils m’ont donné des coups sur les paumes, jusqu’à ce qu’une sorte de plasma est apparu sur le dos de ma main. Sous les coups, les paumes avaient enflé et noirci et sur le dos de la main, un liquide suintait. Ensuite, il y avait les coups sur la tête. Je me demande comment je ne suis pas devenu complètement idiot. Je suis devenu assez idiot pour croire, pendant une dizaine d’années, que les choses pouvaient changer pour le mieux, mais je ne suis pas devenu complètement imbécile. A ce point ils m’ont frappé sur la tête. Les tortionnaires se relayaient quand ils commençaient à avoir mal au bras et puis tout recommençait : pan, pan, pan sur la tête. »

    Le portrait physique du tortionnaire est apparemment celui d’un homme normal. Pourtant, son portrait psychologique nous dévoile l’envergure du mal auquel on peut arriver quand les conditions les plus néfastes sont réunies. (Aut. : Steliu Lambru ; Trad. : Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine – 22.02.2017

    A la Une de la presse roumaine – 22.02.2017

    Les quotidiens roumains clament la victoire finale de la rue contre les politiciens suite au rejet par le parlement du fameux décret d’urgence no 13. Entre temps, les procureurs anti-corruption déroulent une enquête pénale visant le caractère d’urgence de cet acte normatif. Egalement dans la presse : les mauvaises conditions carcérales, le conflit syndical chez Dacia et la disparition d’un renommé producteur roumain de vins.



  • 30.01.2017

    30.01.2017

    Débat – Le ministère de la Justice de Bucarest accueille ce matin un débat public sur les projets de décrets gouvernementaux d’urgence visant la grâce collective et la modification des Codes pénal et de procédure pénale. L’Exécutif décidera, en fonction des résultats du débat, quelle procédure d’adoption des projets sera privilégiée – le décret d’urgence, l’engagement de la responsabilité ou le vote du Parlement sur un paquet législatif. Hier soir, près de 100 000 personnes sont descendues dans les rues de plusieurs villes de Roumanie et de l’étranger pour protester contre les deux projets de décrets, les manifestations les plus importantes jusqu’à présent. L’opposition de droite, la société civile, les principales institutions judiciaires et des organisations de magistrats considèrent que les modifications envisagées auraient pour but d’exonérer de peines des personnages influents de la classe politique ou de l’administration publique. Le ministère de la Justice, quant à lui, explique que les mesures envisagées sont justifiées par le surpeuplement des prisons roumaines, qui a fait l’objet de plaintes auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, et par certaines décisions de la Cour constitutionnelle de Roumanie.

    Réunion – Le Conseil suprême de défense de Roumanie est convoqué demain par le président Klaus Iohannis pour donner son avis sur les enveloppes allouées aux institutions du domaine de la sécurité nationale dans le projet de budget de l’Etat pour cette année. Le chef de l’Etat avait averti que la diminution de ces tranches budgétaires serait un attentat à la sécurité de la population. Le premier ministre Sorin Grindeanu a fait savoir qu’il allait défendre ses points de vue concernant le projet de budget de l’Etat, qui a subi quelques modifications par rapport à la version précédente : ainsi, la santé, l’éducation, l’agriculture, les transports et les PME devraient-ils recevoir plus d’argent, tout comme la défense, qui devrait bénéficier de 2% du PIB. En revanche, les ministères de l’emploi, du développement régional et des finances publiques, l’administration présidentielle et le Service roumain de renseignement intérieur recevront des fonds diminués. Une fois adopté par le gouvernement, le projet de budget 2017sera soumis au parlement où l’opposition a déjà annoncé vouloir déposer plusieurs amendements.

    Paris – Les socialistes français ont choisi l’ancien ministre de l’éducation, Benoît Hamon, 49 ans, pour être le candidat de leur parti à l’élection présidentielle de cette année. Au second tour de la primaire socialiste, Hamon a recueilli 58% des votes, face au 42% ramassés par l’ancien premier ministre Manuel Valls. Benoit Hamon veut rassembler les forces de gauche, une union difficile à réaliser. Marine Le Pen, la cheffe du Front National d’extrême droite, François Fillon, le candidat de la droite classique et Emmanuel Macron, ministre de l’économie entre 2014 et 2016.

  • A la Une de la presse roumaine – 20.01.2017

    A la Une de la presse roumaine – 20.01.2017

    Le décret qui vise à gracier certaines peines de prison ferme et de modifier le Code pénal est longuement critiqué dans les pages des quotidiens nationaux. Cette mesure ne ressouderait pas le problème de la surpopulation carcérale, puisque le déficit de places dans les prisons roumaines est très élevé. D’ailleurs, afin d’éviter de se voir infligés une amende de la part de la Cour européenne des Droits de l’Homme, les autorités de Bucarest envisagent de transformer d’anciennes casernes en prisons.


  • Pour et surtout contre une loi de l’amnistie et de la grâce

    Pour et surtout contre une loi de l’amnistie et de la grâce

    A peine installé à la tête du Ministère de la Justice,
    Florin Iordache a remis sur le tapis la loi de l’amnistie et de la grâce, un
    sujet qui risque de provoquer un tollé dans un pays qui s’efforce depuis pas
    mal d’années déjà d’éradiquer la corruption. Avec pour principal argument le
    surpeuplement des prisons, le nouveau ministre souhaite un débat sérieux autour
    de ce sujet qu’il a abordé lors de ses entretiens avec le procureur général du
    pays, Augustin Lazar et avec la chef de la Direction Nationale Anticorruption, Laura Codruta Kovesi.

    Et le
    ministre de la Justice, Florin Iordache, de préciser que: « En l’absence d’un espace suffisamment grand,
    il ne nous reste que deux alternatives: soit on déménage dans une maison plus
    large, soit on met à la porte plusieurs personnes. Du coup, il convient de voir
    comment faire pour régler la situation avant de qualifier d’opportune la loi de
    l’amnistie».




    Pour leur part,
    les chefs des deux institutions judiciaires ont rejeté à l’unisson une
    éventuelle loi de l’amnistie et de la grâce. Le procureur général Augustin
    Lazar: «A l’heure
    où l’on parle, on doit lutter contre la criminalité, on doit faire de la lutte
    contre la corruption notre priorité numéro 1. On doit récupérer les biens que
    les criminels ont soustrait, on doit donc poursuivre ce combat qui justifie le
    travail des procureurs».





    Une position
    partagée également par le chef de l’État, Klaus Iohannis. Connu pour son
    tempérament plutôt calme et équilibré, celui-ci a surpris par un discours en
    force tenu devant le ministre Iordache, lors d’une séance du Conseil suprême de
    la Magistrature. Cette loi risquerait de conduire à la disparition de la
    démocratie, a lancé Iohannis qui s’est dit prêt à faire usage de toute sa force
    présidentielle pour contrecarrer à une telle démarche. Suite à l’adoption de la
    loi de l’amnistie et de la grâce, l’État de droit risquerait de s’écrouler, en
    poussant la Roumanie loin de toutes les valeurs européennes et euro-
    atlantiques, a affirmé Iohannis avant d’ajouter:






    Klaus Iohannis: «Ce serait
    une véritable catastrophe que de laisser passer une telle loi qui pourrait
    aussi bien laver les péchés des criminels dangereux que de blanchir les
    dossiers de nos politiciens.»






    Dans l’attente
    du dénouement, disons que l’opinion publique ne craint qu’une chose: que sous
    le prétexte d’un surpeuplement des prisons, la classe politique actuelle ne se
    prépare à remettre en liberté de nombreux personnages influents, notamment des
    responsables politiques emprisonnés pour leurs faits de corruption. (Trad. Ioana Stancescu)