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  • L’eau du Danube, une eau potable !

    L’eau du Danube, une eau potable !

     

    C’est en 1897 que la Reine Wilhelmine des Pays-Bas finança la construction à Sulina d’un château d’eau. Pourquoi ? Eh bien, après avoir débarqué dans cette ville-portuaire sur le Danube et au bord de la mer Noire, elle s’est vu offrir pour boire de l’eau du Danube. 126 ans plus tard une autre femme néerlandaise, Li An Phoa, une activiste écologiste fondatrice du mouvement « Drinkable Rivers » et son partenaire, Maarten van der Schaaf, arrivaient dans le delta du Danube après avoir parcouru trois sections différentes le long du fleuve pour analyser la qualité de l’eau et découvrir si elle était ou non potable.

    « L’eau du Danube, bonne  à boire » est une partie du projet européen appelé « La restauration du bassin hydrologique du Danube pour les écosystèmes et les Humains, de la montagne et jusqu’à la mer. Le Danube pour tous ! »

    Leur mission consiste à rendre les rivières du monde tellement saines du point de vue écologique et donc suffisamment propres pour que leur eau soit potable. Li An Phoa a entrepris du 18 septembre au 11 octobre un voyage à pied à travers le delta du Danube. Elle a rencontré des agriculteurs, des élèves, des pêcheurs, des hommes d’affaires, des hommes politiques et des responsables pour partager avec eux la vision d’un Danube à l’eau potable.  Li An Phoa:

    « Ce fut extrêmement important pour le projet Danube4ALL de choisir un site démonstratif et mon choix a été de suivre un des itinéraire du Danube en Roumanie. Parcourir l’intégralité du fleuve de la source jusqu’à la mer m’aurait pris plus d’une année. C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas le faire. J’ai visité la Roumanie à trois reprises, notamment la Transylvanie et je l’ai tellement aimée que j’attendais impatiemment de me concentrer sur la Roumanie. Ce fut ma première motivation. J’ai fait ce choix parce qu’un tiers du Danube est en Roumanie, donc un Danube en bonne santé est également important pour ce pays. »

    Notre interlocutrice a également avoué qu’en arrivant depuis le Royaume-Uni, pays qui dispose lui aussi un delta, elle a pleinement apprécié le delta du Danube. En collaboration avec WWF et GeoEcoMar (l’institut national de recherche et développement pour géologie et géo-écologie marine) c’est elle qui a choisi les lieux à explorer.  Li An Phoa, fondatrice du mouvement Drinkable Rivers raconte :

    « J’ai choisi trois endroits dans le delta du Danube, j’ai marché le long de la lagune, puis vers les zones humides restaurées près de Mahmudia, les zones humides de Carasuhat. Ensuite, au cours de la deuxième semaine, nous avons rencontré un paysage très différent. Nous nous sommes promenés en peu le long du Danube mais nous avons plutôt choisi de marcher dans les zones inondables jusqu’à la confluence avec la rivière Jiu. Enfin, nous avons marché deux jours en amont le long du Jiu. C’est ainsi que nous avons pu découvrir la plaine et la vallée du Jiu. Nous avons passé la troisième semaine aux alentours de Drobeta Turnu-Severin près du barrage des Portes de Fer. Nous avons parcouru le chemin en aval du barrage vers la ville. Identifier les différentes sections du Danube que nous souhaitions explorer constituait la 2e étape de notre projet. Et j’ai fait connaitre mes intentions sur place, ce que je fais toujours d’ailleurs, lorsque je suis près d’un cours d’eau : vivre avec les gens des environs, être là en tant que visiteur et non en tant que touriste. Nous nous sommes exprimés dans les écoles et dans d’autres clubs et associations pour envoyer l’invitation aux habitants des lieux et les encourager à nous rejoindre et peut-être nous guider, faire une visite quelque part et c’est d’ailleurs ce que nous avons fait ensuite. »

    Les deux chercheurs ont fait des tests de qualité de l’eau du Danube, parlé aux habitants des lieux de leur relation avec l’eau et ramassé des déchets en compagnie des écoliers mobilisés par le biais du programme de la Patrouille Zéro plastique. C’est une initiative par laquelle WWF se propose d’éliminer le plastique de la nature avant 2030. La composante ludique du programme de la Patrouille Zero Plastique s’est superposée à l’activité de science citoyenne par le biais de laquelle Phoa et Van der Schaaf, aux côtés des écoliers des localités qu’ils traversent mesurent quotidiennement  la qualité de l’eau du Danube à des fins scientifiques. Cette expérience éducative implique les jeunes dans l’étude du fleuve à proximité duquel ils habitent. L’étude fait partie du programme international de science citoyenne « Drinkable Rivers », qui permet aux gens d’en apprendre davantage sur la santé de leurs rivières. Les partenaires locaux de Roumanie continueront à utiliser cet instrument et, après la fin du voyage, suivront désormais l’évolution de l’état de santé du Danube. Li An Phoa décrit la joie de vivre chez les habitants, en Roumanie.

      « C’est une expérience tout à fait unique, parce qu’on arrive en tant qu’inconnu, comme visiteur et on part comme si on faisait partie de la famille.  Et c’est ce que j’ai appris de ces randonnées le long de la rivière : la rivière est celle qui nous lie à l’eau. Ce fut une de mes découvertes. Je suis profondément reconnaissante pour cette générosité et cette hospitalité mais aussi pour le fait qu’il existe encore une telle richesse d’espèces que nombre de pays européens ont perdue, comme le nombre d’espèces d’oiseaux, de poissons, de libellules et de papillons.  C’est un tout autre niveau. Il y a plusieurs habitats qui sont encore assez sains, dans le delta du Danube, qui est une région tellement importante. Parallèlement,  on découvre qu’à l’instar d’autres régions d’Europe, le paysage a beaucoup perdu de sa vitalité. Les principales causes ont été l’urbanisation, l’industrialisation et l’agriculture. »

    Par son travail, Li An Phoa, fondatrice du mouvement « Drinkable Rivers », souhaite que les rivières du monde deviennent suffisamment saines et par conséquent suffisamment propres pour que leur eau soit potable.
    (Trad : Alex Diaconescu)

  • L’exposition de sculpture « Andezit 10 »

    L’exposition de sculpture « Andezit 10 »

    La galerie
    d’art Simeza de Bucarest a accueilli au mois de novembre l’exposition de groupe
    itinérante « Andezit 10 ». La présentation dans la capitale roumaine
    est en fait la dernière étape d’un périple, à travers la Roumanie, des
    créations de dix artistes visuels reconnus. Les sujets sont groupés autour du
    thème central « Via Transilvanica – La route qui unit », faisant
    référence au trajet touristique de 1.400 kilomètres qui traverse la Roumanie,
    depuis le monastère de Putna (dans la province de Moldavie, au nord-est) à la
    ville de Drobeta-Turnu Severin (au sud-ouest du pays). Certaines des bornes
    kilométriques sur le trajet sont réalisées en andésite (une roche magmatique
    produite par l’éruption d’un volcan).

    Lors du vernissage, le sculpteur et
    initiateur du projet, Maxim Dumitraș, a expliqué comment l’exposition
    accueillie par la galerie Simeza est née et comment le groupe d’artistes s’est
    formé: « L’idée
    de cette exposition est née lors d’un symposium de sculpture monumentale Via
    Transilvanica, quand chaque artiste a réalisé cinq ou six bornes kilométriques.
    Or, tous les dix avaient participé à ce symposium. Nous avons choisi l’andésite
    comme matériau et chacun de nous a proposé des projets personnels, qui, je
    pense, vont acquérir aussi une dimension monumentale avec le temps. Moi, j’ai
    rassemblé l’équipe sur la base de ce travail sur l’andésite, qui est une roche
    très dure, plus dure que le granite. Il fallait, tout naturellement, de
    l’expérience pour travailler ce matériau et l’on est passé à la sélection des
    artistes. Chacun a donc réalisé 6 bornes, sur un projet personnel. L’exposition
    a été présentée au Musée d’art comparé de Sângeorz-Băi, à Baia Mare, à Sighetu
    Marmației, à Bacău, à Iași et maintenant le cycle d’une année prend fin à la
    galerie Simeza de Bucarest. Les pièces, nous les avons travaillées sur la
    colline de Via Transilvanica, pour les exposer ensuite le long du trajet. La
    réalisation de l’exposition a toujours pris en compte la salle allouée. »



    Maxim
    Dumitraș a ensuite parlé du travail de l’andésite, une roche dure, difficile à dompter: « C’est une
    technique particulière, qui emploie des disques spéciaux, parce qu’on ne peut
    pas jouer avec certains matériaux. La roche est très dure, mais quand la
    sculpture est finie, c’est fantastique. Je l’ai utilisée pour la première fois
    dans le circuit des sculptures il y a une dizaine d’années ; on a aussi
    beaucoup travaillé lors des symposiums. Cette roche résiste bien au passage du
    temps, aux intempéries. Ce qui est également intéressant c’est qu’on peut
    l’utiliser de la structure du gri jusqu’à celle sur-façonnée, qui rappelle le
    verre. »



    L’artiste
    visuel Bogdan Pelmuș, dont plusieurs créations sont présentées à la galerie
    Simeza, a parlé de sa participation au projet « Andezit 10 »: « Moi, je n’ai
    pas fait des études de sculpture, en fait j’ai étudié la peinture, mais j’ai
    trouvé intéressant de travailler sur un objet. Personnellement, je travaille
    sur un objet, sur la vidéo et d’autres médias. Et puis, le matériau, je l’ai
    aussi trouvé très intéressant, parce qu’il est très dur, très lourd, pouvant
    mener à un résultat final contraire de ce qu’on a cherché. Tout dépend de
    comment on joue avec lui. »



    Quels sont
    les ouvrages de Bogdan Pelmuș exposés à la galerie Simeza? « Ce sont deux pièces intitulées « Zbor/L’envol »
    et deux dessins, qui s’approchent d’une certaine manière de l’idée de dualité,
    de recherche intérieure, de trésor, d’enfance. Comment, en tant qu’adulte,
    peut-on faire ressortir des idées de son être le plus profond. »



    Présent au
    vernissage, le président de l’Union des Artistes plasticiens (UAP), Petru
    Lucaci, a déclaré, à son tour: « C’est magnifique tout ce qui se passe ici. Le fait
    d’assister à un tel déploiement de forces est un défi pour les sculpteurs et
    pour nous, car nous pouvons parler même de force. L’andésite est une roche très
    dure. J’ai regardé les sculpteurs lors des symposiums et j’avoue avoir été
    impressionné par le type d’effort qu’ils assument afin d’identifier dans le
    bloc de pierre une image, une idée, une forme, un message. Les ouvrages sont
    intéressants, le groupe est homogène, mais nous pouvons y identifier de
    nombreuses personnalités différentes, car il s’agit d’artistes aguerris, avec
    une grande expérience du travail dans des colonies artistiques et avec de tels
    matériaux. Celui-ci est inédit, et sa force d’expression est très particulière.
    Nous avons l’habitude des colonies de pierre blanche de Viștea, avec un
    calcaire plus délicat, plus malléable, plus facile à dompter. L’andésite est
    tout le contraire, un défi extraordinaire avec un effet frappant. »



    Petru Lucaci
    a ensuite abordé le concept du projet, dont les commissaires sont les artistes eux-mêmes: « Je trouve
    que l’exposition a de la logique et de la force, elle est aussi unitaire, car
    ceux, qui s’y sont associés, se connaissent très bien les uns les autres,
    savent quel est leur potentiel individuel et celui du matériau employé. Et je
    crois qu’ils ont trouvé la meilleure formule de mettre en œuvre leurs idées. »



    Quel est le
    bilan sur 2023 de l’UAP? Qu’est-ce que l’Union prépare à l’intention du public?
    Le président Petru Lucaci répond: « Pour l’instant, nous essayons de dresser le bilan du Salon
    national d’art contemporain, un événement d’envergure selon moi. Il a été
    accueilli dans quinze espaces différents, dont certains de grandes dimensions,
    par exemple les huit galeries d’exposition aménagées dans les anciennes salles
    de production du Combinat du fonds des plasticiens, qui s’est transformé en un
    hub culturel. Très probablement, le plus grand de Roumanie, où se passent des
    choses extraordinaires, que les galeries de la ville, de moindres dimensions,
    ne peuvent héberger. Le tout nouveau siège de l’UAP a aussi une galerie d’art
    au rez-de-chaussée et l’exposition mise en page là-bas, nous essayons de la
    montrer au plus grand nombre dans un contexte plus officiel, au moment de
    l’inauguration du bâtiment. C’est pour la première fois que l’Union a sa propre
    maison, pour ainsi dire, et ça c’est extrêmement important. »
    , a conclu le président de l’Union
    des Artistes plasticiens (UAP), Petru Lucaci. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Le projet « Art Machine »

    Le projet « Art Machine »

    À quoi un
    monde, où des distributeurs automatiques d’ouvrages d’art contemporain seraient
    accessibles dans les stations de métro, dans les galeries commerciales ou dans
    le hall d’entrée d’un bâtiment de bureaux, ressemblerait-il ? Le projet « Art
    Machine » du trio d’artistes contemporain « Pastila Roz » pourrait
    nous aider à imaginer une réponse à cette question.

    C’est un projet qui
    encourage une consommation d’art saine, grâce à une relation directe et sans
    intermédiaires entre les artistes et le grand public, à l’aide d’un
    distributeur automatique d’œuvres d’art, explique l’artiste visuel Alexandru
    Claudiu Maxim: « « Art Machine » est
    une vending machine (distributeur automatique) d’art, qui contient des petites
    séries de 100 créations originales, du vrai art. Elles ont les dimensions d’une
    carte de visite, coûtent 10 lei (soit 2 euros) et sont signées par un artiste
    déjà connu ou qui nous donne envie de le découvrir. C’est aussi un concept qui
    veut tisser un lien entre les artistes contemporains et le public, comme une
    sorte de catalogue subjectif à travers lequel nous disons: voilà, nous pensons
    que c’est ça ce qu’il vaut acheter en ce moment en matière d’art. Et puis,
    c’est aussi un jeu à la collection d’art miniature, un jeu nécessaire, selon
    nous, pour multiplier les façons de consommer de l’art. Le distributeur
    automatique est installé dans une librairie ouverte dans une galerie
    commerciale de Bucarest. »



    Quel est l’élément essentiel de la conception du projet ? Quelle
    est l’approche sur laquelle repose le choix des idées, des créations et des
    artistes, auxquels le distributeur automatique d’art contemporain donne accès? « La conception d’ensemble
    appartient à Marian Codrea, lui-même artiste visuel et sculpteur. Les deux
    autres membres de « Pastila Roz », c’est-à-dire Beaver et moi, y contribuent
    également avec des idées, mais, dans la plupart des cas, c’est lui qui prend
    contact et qui discute avec les artistes. Moi, je peux vous dire que nous
    sommes à la recherche d’artistes audacieux et originaux, qui aient un style
    particulier ou dont les propositions collent avec l’idée de distributeur automatique
    et d’art miniature. Il nous est arrivé d’être contactés sur Instagram par des
    gens qui, même aujourd’hui, ne se définissent pas comme artistes, mais qui ont
    eu de très bonnes idées, dont certaines se sont retrouvées dans la « vending
    machine ». Par exemple, pendant le confinement, Syd Buzoianu nous a
    proposé de réaliser une collection de billets d’avion vers des destinations
    surprenantes – des époques culturelles passées, d’autres planètes, des films,
    des sentiments de bonheur ou d’extase. Nous avons beaucoup aimé son idée tellement
    originale et nous l’avons tout de suite adoptée. »
    , répond-il.


    Le monde actuel est saturé par les médias sociaux et le
    consumérisme. Alors, est-il souhaitable de mettre ensemble le distributeur
    automatique comme élément représentatif du consumérisme et l’art en tant
    qu’expression de valeurs culturelles et morales? Alexandru Claudiu Maxim précise : « À propos du consumérisme
    actuel, moi, je dirais que ce projet est une alternative qui encourage une
    consommation saine d’art original au lieu des copies envahissantes. Certes, « Art
    Machine » se sert de cette façade de consommation, mais il met en avant,
    essentiellement, un matérialisme qui va dans le sens de l’amour et du respect
    pour un objet, dont on prend soin et que l’on protège parce qu’il est unique. En
    tant que citadins, il nous est impossible, je crois, d’échapper au consumérisme
    et la bataille pour s’attirer l’attention du public est rude. À notre avis, ce
    projet devrait créer des communautés d’artistes et d’amateurs d’art. Nous
    ciblons les gens curieux et ouverts d’esprit, qui s’intéressent à l’art
    contemporain, sans pour autant savoir comment s’en approcher, car c’est un
    milieu parfois obscur. « Art Machine » pourrait s’avérer un portail
    d’accès pour eux. Le premier prototype d’« Art Machine » a fait son
    apparition en mars 2019, lors de l’exposition « Pastila Roz – The Resolution Will Be Supervised », à
    la galerie « Atelier 030202 », un espace coordonné par Mihai
    Zgondoiu. Ce fut une des premières expositions bucarestoises du groupe « Pastila
    Roz ». Six mois plus tard, en septembre 2019, à « Art Safari », « Art
    Machine » trouvait une place à l’exposition d’art sur-contemporain « Young
    Blood, Art of Your Time », dont Mihai Zgondoiu a été le commissaire. Un
    objet d’art fonctionnel dans un appareil professionnel, qui distribuait des
    créations artistiques contre 1 leu, 5, 10 ou 50 lei (soit entre 20 centimes
    d’euro et 10 euros). Les visiteurs choisissaient eux-mêmes le montant en
    fonction de ce qu’ils pensaient de l’art contemporain. Il n’y avait aucune
    différence entre les ouvrages, tout était une question de perception. Tous les 700
    ouvrages que nous, le trio « Pastila Roz », avions préparés s’étaient
    vendus dès le premier jour. Donc, nous trois, on s’était transformé en une
    machine d’art, qui fonctionnait à longueur de journée. Une idée tellement bonne,
    que d’autres artistes et même des visiteurs d’« Art Safari » nous ont
    rejoints; les gens s’arrêtaient, un crayon à la main, au bar ouvert à
    l’extérieur. Sur les dix jours d’exposition, nous avons réussi à vendre trois
    mille ouvrages et à épuiser nos idées. En août 2020, « Art Machine » a
    changé de trajectoire et veut développer une communauté qui propose une
    nouvelle façon de consommer l’art contemporain. Le nombre d’artistes qui
    s’impliquent dans notre projet s’accroît constamment. Dans un premier temps,
    nous avons travaillé avec des artistes plasticiens et des graphistes, afin de
    promouvoir l’idée d’art original. Je mentionnerais Pisica Pătrată, Obert,
    Teodora Gavrilă ou bien Irina Iliescu, mais nous avons aussi collaboré avec des
    photographes et des metteurs en scène. »


    À la fin de l’interview, l’artiste visuel Alexandru Claudiu
    Maxim a parlé de l’avenir de ce projet, tel que ses auteurs l’imagine: « Nous envisageons
    de développer le projet dans d’autres villes aussi, notamment là où il existe
    des institutions d’enseignement artistique supérieur, à Cluj, Timișoara ou
    Iași. À propos de la mise en place d’autres communautés, d’autres « Art
    Machine », c’est une entreprise que les artistes locaux devraient assumer.
    Nous cherchons aussi à fabriquer un nouveau distributeur automatique, pour des
    ouvrages plus grands, de type carte postale. »
    , a conclu l’artiste visuel Alexandru Claudiu Maxim. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • 25.05.2022 (mise à jour)

    25.05.2022 (mise à jour)


    Banques – Le gouvernement roumain a approuvé un projet de loi afin que le pays puisse se retirer de deux organismes financiers internationaux à capitaux russes, à savoir la Banque internationale de coopération économique et la Banque internationale dinvestissements. Voilà ce qua déclaré ce mercredi le ministre des finances, Adrian Câciu. Il a précisé que les négociations de retrait allaient débuter en parallèle du débat en cours au parlement. Les deux banques dont souhaite se retirer le Roumanie ont été constituées sur la base de conventions internationales, à Moscou, respectivement en 1963 et en 1970. A cette époque-là, la Roumanie était un des satellites de lUnion Soviétique, suite à linstauration dun régime communiste après la Seconde Guerre mondiale. Dautres pays ont décidé de se retirer de la Banque internationale de coopération économique, comme la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie ou encore la Bulgarie. Tous ces Etats ont été dans le giron soviétique par le passé et sont aujourdhui membres de lUE et de lOTAN.



    Roumanie – Lhéritier de la Couronne dAngleterre, le Prince Charles, a été accueilli ce mercredi à Bucarest par le président roumain Klaus Iohannis. Les discussions ont porté, entre autres, sur les relations bilatérales et le partenariat stratégique romano-britannique, laide apportée par la Roumanie à lUkraine et aux réfugiés, les solutions permettant de limiter le réchauffement climatique et de préserver la biodiversité. Il rencontrera la Princesse Margareta, dépositaire de la Couronne de Roumanie, avant de visiter un centre de réfugiés ukrainiens. Le Prince de Galles continuera son séjour dans notre pays par un voyage au centre de la Transylvanie, où il possède plusieurs propriétés. Cela fait plus de vingt ans que lhéritier du trône britannique se rend régulièrement en Roumanie, où il est devenu un fervent défenseur du patrimoine et de la biodiversité unique de ses zones rurales. Il a également développé des programmes daide aux petits agriculteurs ainsi quun programme consacré au soutien des militaires roumains blessés en Afghanistan et en Irak. La correspondante de Radio Roumanie à Londres précise que cest la première visite du Prince Charles en Roumanie ces trois dernières années. En effet, il sest vu contraint dannuler ses visites privées pendant la pandémie car il a été deux fois contaminé par le COVID-19.



    Bucarest – Le Gouvernement de Bucarest a adopté ce mercredi un décret qui prévoit de fournir de laide humanitaire à la République de Moldova voisine (ancien État soviétique, majoritairement roumanophone). Lobjectif est dassurer le bon fonctionnement du système énergétique par la distribution par la Roumanie de carburants – du diesel, de lessence et du fioul -, à hauteur de 19 millions de lei (environ 4 millions deuros). LUkraine voisine envahie par larmée russe recevra aussi de laide humanitaire gratuite de la part du Gouvernement roumain, sous la forme de produits de première nécessité ainsi que de lessence et du diesel, le tout estimé à une valeur de 10 millions de lei (soit 2 millions deuros). Dans les deux cas, la Roumanie se chargera également de lacheminement des produits vers les pays voisins.



    Manifestation – Trois syndicats de lenseignement ont manifesté ce mercredi à Bucarest contre le gouvernement qui na toujours pas appliqué, depuis deux ans, la loi relative aux salaires. Les représentants syndicaux affirment que nombreux sont les établissements manquant de personnel enseignant. De plus, cette catégorie de personnel ne bénéficie toujours pas de système de primes de pénibilité, comme le dénoncent les professeurs et membres des syndicats. Le manque de personnels les contraint souvent à faire des heures supplémentaires non rémunérées. Les employés des associations et clubs sportifs ont aussi participé à la manifestation. Ces derniers ont exprimé leur mécontentement à légard du ministère de lEducation qui a décidé que ces institutions dépendraient désormais des administrations locales.



    Davos – La Société nationale du transport de gaz, TRANSGAZ, vient de signer à Davos un accord avec le Fonds dInvestissements de lInitiative des Trois mers, formé de 12 États dEurope Centrale et Orientale. Lobjectif des deux organismes est dinvestir conjointement jusquà 626 millions deuros dans linfrastructure dacheminement du gaz en Roumanie. Le fonds est consacré aux investissements dans les domaines de lénergie, du numérique et des transports dans les Etats membres de lUE riverains de la mer Baltique, de la mer Adriatique et de la mer Noire.





  • 18/05/2022 (mise à jour)

    18/05/2022 (mise à jour)

    Exploitation gazière — La Chambre de Députés de Bucarest, qui est la chambre décisionnelle, dans ce cas, a adopté, mercredi, le projet portant modification de la loi offshore. 248 députés ont voté pour et 34 contre. Le nouvel acte législatif permettra l’exploitation des gisements de gaz en mer Noire. Alors que le PSD, le PNL et l’UDMR, au pouvoir, ont soutenu la nouvelle loi, mentionnant qu’elle assure la sécurité énergétique de la Roumanie, l’AUR, nationaliste, d’opposition, l’a critiquée, affirmant que les investisseurs n’auront que des droits, et pas de sanctions. Selon le ministre de l’Energie, Virgil Popescu, une fois que l’extraction du gaz démarre en mer Noire, la Roumanie produira plus qu’elle ne peut consommer. Les revenus supplémentaires provenant de l’application de cette loi doivent être orientés vers les investissements, a-t-il encore précisé. Pour leur part, les représentants de la Fédération du pétrole et du gaz estiment que la nouvelle Loi offshore a été considérablement améliorée et qu’elle respecte les principes de base, à savoir : la stabilité, la prédictibilité, la fiscalité compétitive et le marché libre.



    Diplomatie – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, fait ces mercredi et jeudi une visite à New York, à l’invitation du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Il participera à deux réunions sur la sécurité alimentaire mondiale, initiées par les Etats-Unis, qui détiennent en ce mois-ci la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Y prennent part des responsables des Etats les plus touchés par l’empirement de la crise alimentaire, ainsi que des Etats qui, comme la Roumanie, peuvent contribuer à renforcer la sécurité dans ce domaine. L’insécurité alimentaire est exacerbée par la pandémie de Covid-19, par les conflits et par les changements climatiques. Selon les estimations officielles, en 2019, le nombre de personnes confrontées à ce phénomène avait franchi la barre des 161 millions, alors que 44 millions de personnes de 38 Etats étaient menacées de famine. L’impact de la guerre en Ukraine pourrait mener au seuil de la pauvreté et de la famine une autre quarantaine de millions de personnes à l’horizon 2022.



    Défense – Le chef de l’Etat major de la Défense de Roumanie, le général Daniel Petrescu, participe jusqu’au 19 mai aux réunions du Comité militaire de l’Union européenne et du Comité militaire de l’OTAN, tenues à Bruxelles, fait savoir le ministère de la Défense de Bucarest. A l’ordre du jour de la réunion du Comité militaire de l’UE figurent la mise en place de la « boussole stratégique », le document programmatique de politique sécuritaire et de défense de l’UE, les implications de la guerre menée par la Fédération de Russie en Ukraine ainsi que les objectifs majeurs de l’UE dans le domaine de la défense et de la sécurité. La réunion de l’OTAN de ce jeudi est consacrée au conflit en Ukraine, au concept de dissuasion et de défense de la région euro-atlantique ainsi qu’à la posture de l’Alliance à long terme. Les chefs de la Défense évoqueront aussi le concept fondamental de l’OTAN de mener la guerre, précise le ministère de la Défense de Bucarest.



    Justice — La Roumanie a décidé d’intervenir en faveur de l’Ukraine à la Cour internationale de Justice, dans le cadre des procédures lancées contre la Fédération de Russie, a annoncé mercredi le ministère des Affaires étrangères. Le 26 février 2022, l’Ukraine a déposé à la Cour internationale de Justice une demande de lancer les procédures contre la Fédération de Russie, avec pour objet un différend relatif à l’interprétation, l’application et la réalisation des obligations prévues dans la Convention de 1948 relative à la prévention et la punition des crimes de génocide. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, l’Ukraine a réclamé le fait que la Fédération de Russie avait faussement invoqué des actes de génocide commis par l’Ukraine dans les régions de Lougansk et Donetsk pour justifier la reconnaissance des soi-disant républiques populaires de Donetsk et Lougansk et pour mener une opération militaire spéciale contre l’Ukraine. En vertu de ces fausses accusations, la Fédération de Russie est actuellement engagée dans une invasion militaire de l’Ukraine, qui a pour effet de graves violations à grande échelle des droits de l’homme et du droit international humanitaire, précise le ministère des Affaires étrangères.



    Gouvernement — Le gouvernement de Bucarest a approuvé ce mercredi un décret d’urgence permettant aux patrons d’accroître volontairement le salaire minimum de 200 lei (40 euros) sans payer de taxes pour cette majoration. Cette mesure entrera en vigueur le 1er juin et elle fait partie du paquet intitulé Soutien pour la Roumanie, dont le but est de lutter contre les conséquences négatives de la flambée des prix. La mesure vise les salariés qui ont un contrat individuel de travail à temps plein. En bénéficieront aussi les personnes nouvellement embauchées entre le 1er juin et le 31 décembre. Pratiquement, l’employeur pourra augmenter le salaire de base de 2 550 lei actuellement à 2 750 lei. Ce mercredi encore, le gouvernement de Bucarest a également approuvé la décision par laquelle près de 3 000 transporteurs routiers de marchandises et de personnes bénéficieront d’un schéma d’aides d’Etat de 300 millions de lei (60 millions d’euros) pour compenser la hausse des prix des carburants.



    BSDA — Coup d’envoi ce mercredi à Bucarest de la plus importante exposition d’équipement militaire, aéronautique et de sécurité de l’est de l’Europe – Black Sea Defence and Aerospace, qui en est à sa 8e édition. Trois jours durant, l’événement réunira plus de 390 entreprises de 33 pays de cinq continents. Elles présenteront les nouveautés du domaine, mais aussi les dernières tendances et solutions techniques en matière de sécurité et de défense.



    Candidatures — 47 citoyens roumains, résidents en Italie, ont demandé et reçu les attestations nécessaires afin d’inscrire leur candidature aux élections locales de ce pays, apprend-on par l’Autorité électorale permanente (AEP). Selon un communiqué, les attestations délivrées par l’Autorité attestent du fait que, selon les documents en possession des pouvoirs publics roumains, les demandeurs ne font l’objet d’aucune interdiction d’exercer leurs droits électoraux. Ils ne sont pas non plus sous l’incidence d’une décision de justice définitive qui les aurait condamnés à la perte des droits électoraux. Sur les 47 candidats potentiels aux élections locales d’Italie, 39 sont des femmes et 8 — des hommes.



    Corruption — L’ancien maire de Bucarest, Sorin Oprescu, a été arrêté à Athènes, a annoncé mardi la police grecque, qui a mis en application un mandat d’arrêt européen. Il était recherché par les autorités de Bucarest après avoir été condamné à 10 ans et 8 mois de prison ferme. Sorin Oprescu avait été déféré à la justice en 2015 pour prise illégale d’intérêts, blanchiment d’argent, abus de fonctions et constitution d’un groupe criminel organisé.



    Tennis — Les joueuses de tennis roumaines Irina Bara et Mihaela Buzărnescu ont réussi à accéder à la dernière étape des qualifications au tableau principal de simple du tournoi du Grand Chelem de Roland-Garros, après les victoires remportées mercredi à Paris. Irina Bara (114 WTA), 5e favorite du tableau préliminaire, a disposé par 5-7, 6-4, 6-3 de la Française Selena Janicijevic (344e WTA), et son adversaire au dernier tour des qualifications sera la Japonaise Nao Hibino (215e WTA). Mihaela Buzărnescu (118e WTA) a dépassé en deux sets la Suisse Susan Bandecchi (190e WTA), par 6-3, 6-3, et elle affrontera au dernier tour des qualifications la Suédoise Mirjam Bjorklund (150e WTA). Simona Halep, Sorana Cîrstea, Gabriela Ruse, Irina Begu et Ana Bogdan sont directement qualifiées au tableau principal de la compétition.

  • 20/12/2021 (mise à jour)

    20/12/2021 (mise à jour)

    Réunion gouvernementale — Le gouvernement de Bucarest a approuvé ce lundi les projets du budget de l’Etat et de la sécurité sociale pour 2022. Le projet du budget a été construit sur une croissance économique de 4,6 % et un déficit du PIB de 1 317,3 milliards de lei. Le déficit budgétaire est maintenu dans les limites agréées avec la Commission européenne dans la procédure de déficit excessif, respectivement 5,84 % du PIB. Le ministre roumain des Finances, Adrian Câciu, a déclaré que le taux moyen de l’inflation serait de 6,5 %, et que le gain moyen brut atteindrait les 6 095 lei par mois (1 233 euros). Nous continuons la consolidation budgétaire, mais de manière équilibrée, tant celle des dépenses que celle des recettes, sous l’angle du budget général consolidé, a précisé Câciu. Il a mentionné que le déficit du compte courant et le déficit commercial étaient élevés et que le taux de change est sous pression vu les fêtes de fin d’année. Selon le projet de loi du budget, les dépenses destinées aux investissements seront de 88,4 milliards de lei l’année prochaine. Les projets seront avancés au Parlement cette année en vue d’être adoptés.



    Visite – Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, entreprend une visite à Bruxelles pour une série dentretiens avec de hauts responsables des institutions européennes et de lOTAN. Selon un communiqué du gouvernement, le chef du cabinet de Bucarest doit sentretenir mardi avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi quavec dautres membres de la Commission. Nicolae Ciucă fera part de l’ouverture du nouvel exécutif roumain à renforcer le dialogue avec les institutions européennes. Il présentera ses priorités, avec un accent sur la gestion efficace de la pandémie, la mise en œuvre du Plan national de relance et de résilience et l’accélération des préparatifs pour la transition écologique et numérique. Il abordera également le thème de la sécurité énergétique, notamment les tarifs de l’énergie et le maintien du rôle du gaz et de l’énergie nucléaire pendant la période de transition écologique. Ceci constitue un élément essentiel pour la stabilité économique de la Roumanie. Le premier ministre Nicolae Ciucă rencontrera aussi le secrétaire général de lOrganisation de lAtlantique Nord, Jens Stoltenberg. Ils aborderont des sujets d’actualité de l’agenda de sécurité, spécialement les évolutions dans le Voisinage est et la mer Noire. Il va réitérer la détermination du gouvernement de la Roumanie de contribuer activement aux missions et aux opérations de l’Alliance. L’occasion de souligner les engagements de l’exécutif roumain en matière de dépenses alliées pour la défense.



    Formulaire — A partir de ce lundi, toutes les personnes qui entrent en Roumanie doivent compléter un formulaire numérique de localisation des voyageurs. Le document remplace la déclaration épidémiologique qui était vérifiée jusqu’ici aux postes-frontières. Le formulaire en ligne est disponible sur la plateforme électronique plf.gov.ro. Les voyageurs devraient introduire leurs données d’identification, le pays d’origine et les pays transités au cours des précédentes deux semaines ainsi que l’adresse en Roumanie et un numéro de téléphone. Les informations sont nécessaires pour décider sur certaines restrictions qui s’imposent, mais aussi pour simplifier une éventuelle enquête épidémiologique en cas de contact avec une personne infectée au coronavirus. 18 Etats de l’UE utilisent déjà ce document.



    Révolution — 32 ans après la Révolution anticommuniste roumaine, la ville de Timişoara, dans l’ouest du pays, a marqué la Journée de la victoire contre le communisme par une série d’événements dédiés au moment le plus important de l’histoire récente de la Roumanie. A midi, les sirènes ont sonné pendant trois minutes pour rappeler qu’en décembre 1989, Timişoara devenait la première ville libérée du communisme de Roumanie. Quatre jours après le déclenchement des manifestations contre le régime Ceauşescu et les représailles sanglantes qui ont fait des centaines de morts et de blessés, les ouvriers des grandes usines sont entrés en grève et des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la ville. La foule s’est réunie Place de l’Opéra et l’armée a reçu l’ordre de se retirer dans les casernes. Les symboles communistes ont été retirés et la première formation démocratique de Roumanie a été fondée : le Front démocratique roumain. Depuis le balcon de l’Opéra de la ville, les révolutionnaires ont déclaré Timişoara ville affranchie du communisme.



    Covid en Roumanie — 424 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés durant les dernières 24 heures en Roumanie, ont fait savoir les autorités. 36 décès ont également été rapportés, dont huit antérieurs à la période de référence. Malheureusement, le nombre de personnes qui se font vacciner contre la Covid est également à la baisse. Depuis le début de la campagne de vaccination en Roumanie, le 27 décembre 2020, plus de 7,7 millions de personnes ont été entièrement vaccinées. La Roumanie est avant-dernière dans l’UE du point de vue du nombre de personnes immunisées contre le Covid-19.


  • Discussions sur le pass sanitaire

    Discussions sur le pass sanitaire

    En Roumanie, le certificat vert, qui atteste de la vaccination ou davoir guéri de la maladie, doit être présenté de manière obligatoire à lentrée dans la plupart des institutions, mais aussi dans les centres commerciaux, les hypermarchés et les restaurants. Cette mesure est en vigueur depuis trois semaines et un projet de loi rendant obligatoire le pass sanitaire sur le lieu de travail est également discuté. Rejeté jusquà présent par le Sénat, le projet a été soumis entre temps à la Chambre des députés, qui est la chambre décisionnelle. Le retard à imposer le certificat vert décourage la vaccination, explique le chef du Département pour les situations durgence du ministère de lIntérieur, le médecin Raed Arafat. En Roumanie, moins de 40 % de lensemble de la population a reçu au moins une dose de vaccin. Le rythme de vaccination a baissé ces dernières semaines après que des dizaines de milliers de vaccinations à la première dose aient été rapportées lorsque la situation était dramatique dans les hôpitaux et les gens craignaient ne pas pouvoir aller travailler à défaut, cela jusquau vote du Sénat. Le pass sanitaire ne peut pas être obligatoire sur le lieu de travail, il est inconstitutionnel, discriminatoire et viole les dispositions du Code du travail, disent les mécontents, qui, dans plusieurs villes du pays, y compris Bucarest, ont choisi de protester. A la manifestation de Suceava (nord-est), à laquelle ont assisté quelque 1 000 personnes, George Simion, coprésident du parti parlementaire AUR, a été présent aussi.



    Au niveau de lUE, la situation sanitaire se dégrade. Au cours de la semaine écoulée, plus de deux millions de nouveaux cas ont été signalés, selon lOrganisation mondiale de la santé, qui a appelé à accélérer la vaccination des personnes vulnérables en particulier. Le Centre européen de contrôle des maladies sattend à une augmentation de 50 % du nombre de nouveaux cas et de décès au cours des deux prochaines semaines, et plusieurs pays ont décidé dintroduire à nouveau certaines restrictions. En Autriche, à partir de ce lundi, les personnes non vaccinées nont plus le droit de quitter leur domicile, sauf pour faire des achats, du sport ou recevoir des soins médicaux. La police et les autorités sanitaires effectueront des contrôles et Vienne a commencé à vacciner les enfants âgés de 5 à 11 ans, une première en Europe. Jusquà présent, moins de 65 % des Autrichiens sont complètement vaccinés, le pays se situant en dessous de la moyenne européenne.



    Des restrictions sont également mises en place aux Pays-Bas, après que le nombre de cas a augmenté de façon inquiétante, même si plus de 82 % de la population éligible sest fait vacciner. Même situation en Norvège, où lutilisation du pass sanitaire sera prolongée et où la troisième dose de vaccin sera administrée à tous les plus de 18 ans. Afin dendiguer une nouvelle vague de la pandémie de COVID-19, lAllemagne, où le taux de vaccination dépasse les 67 %, a décidé de reprendre le télétravail.


    (Trad. : Ligia)


  • La fin de l’exploitation minière à Roșia Montană

    La fin de l’exploitation minière à Roșia Montană

    Le Comité du patrimoine mondial a pris cette décision le 27 juillet dernier, alors qu’il se réunissait à Fuzhou, en Chine, à l’occasion des 65 ans de l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le Comité a aussi pris la décision d’ajouter le site de Roşia Montană à la liste du patrimoine mondial en péril. Le site est en effet menacé par un projet minier démarré il y a maintenant plus de vingt ans. L’UNESCO a enjoint le gouvernement roumain à protéger le site et à « ne pas délivrer de permis d’exploitation » sur ce territoire. En 1999, le gouvernement roumain a donné son accord à une compagnie roumano-canadienne pour l’exploitation de ce gisement par cyanuration, avec l’objectif d’en extraire 300 tonnes d’or et 1600 tonnes d’argent. D’importantes manifestations organisées par des militants écologistes ont eu lieu à l’époque. Ces derniers étaient farouchement opposés l’exploitation des mines à cause des conséquences désastreuses du cyanure sur l’environnement et de la destruction du patrimoine culturel et historique que représente la région, contraignant ainsi les gouvernements suivants à reporter le projet. La décision de l’UNESCO vient donc mettre un terme à toute tentative d’exploitation minière sur le site de Roșia Montană, mais pas aux litiges en cours ni aux disputes qui divisent la société roumaine.



    Après la suspension du projet par le Parlement roumain en 2013, la compagnie disposant du contrat de concession pour l’exploitation de l’or dans les mines de Roșia Montană a sollicité un arbitrage international auprès du Tribunal administratif de la Banque Mondiale à Washington, exigeant que l’Etat roumain lui verse une somme de 5,75 milliards de dollars de dommages et intérêts. Cités par l’agence France Presse, les dirigeants de la compagnie actuellement dans l’attente du verdict n’ont pas exclu d’entamer des poursuites judiciaires pour contester l’ajout du site à la liste du Patrimoine mondial en péril.



    De nombreux hommes politiques roumains ont exprimé leur satisfaction suite à la décision de l’UNESCO, affirmant leur souhait de voir le site de Roşia Montană s’inscrire dans une logique de développement durable. Le Ministre de l’Environnement, Tanczos Barna, a évoqué l’opportunité de développer le tourisme dans la région de Roşia Montană :



    « Cela marque un nouveau départ pour cette région. C’est l’occasion de la transformer, pour faire de cette reconnaissance internationale un véritable atout pour nos galeries romaines. »



    Toutefois, le maire de Roşia Montană, Eugen Furdui, l’un des défenseurs du projet minier, estime que la population locale ne peut pas vivre simplement du tourisme.



    « Roşia Montană dispose des plus importantes ressources en or et en argent de toute l’Europe. L’inclure au patrimoine mondial de l’UNESCO revient à bloquer ces ressources. »



    Selon l’UNESCO, le site de Roşia Montană représente le complexe minier « le plus important, le plus étendu et le plus diversifié au monde ». En effet, ses galeries datant du 2e et 3e siècles s’étendent sur 7 km. Des tablettes en bois gravées datant de la même époque y ont été découvertes. L’une d’entre elles, datant de l’an 131, révèle des informations sur l’activité minière de l’époque. La ville s’appelait alors Alburnus Maior. L’exploitation des mines de Roșia Montană s’est poursuivie tout au long des siècles jusqu’à nos jours. En témoignent les vestiges des anciens moulins à eau utilisés pour séparer l’or des minerais, ainsi que les lacs artificiels permettant d’assurer le débit de l’eau.


    (Traduction : Charlotte Fromenteaud)



  • Un spectacle chez vous, ça vous dit ?

    Un spectacle chez vous, ça vous dit ?

    Si la pandémie nous fait rester à l’intérieur et peut-être loin des salles de spectacles, il est maintenant possible de profiter d’un projet chorégraphique à part. « Private Bodies », tel est le nom du projet de danse contemporaine qui se déroule à Bucarest, Cluj-Napoca et Braşov, avec la participation des artistes Anamaria Guguianu, Oana Mureşanu, Cristina Lilienfeld et Cosmin Manolescu.


    Cristina Lilienfeld nous a aidés à comprendre de quoi il s’agit :



    « C’est un spectacle un peu plus spécial qui s’appuie beaucoup sur cette relation, appelons-la un peu plus proche, entre l’artiste et le public. L’invitation est venue de Cosmin Manolescu, qui a fait voici 20 ans un spectacle appelé « Private Show », qu’il souhaite transmettre à d’autres d’une certaine manière. A cet effet, il a invité trois artistes, dont moi. Nous avons aussi Anamaria Guguianu, à Braşov, et Oana Mureşanu, à Cluj, et sinon il nous a donné toute la liberté. La seule chose qu’il nous ait dite, c’est qu’il doit se dérouler dans un appartement, avec peu de participants, et qu’il souhaite que ce soit un spectacle interactif. C’étaient les seules indications qu’il nous ait données. Après, chacun de nous a commencé à faire des choses et à aller dans des directions différentes. Bien sûr, je ne peux parler que de ma direction, qui contient effectivement de l’interaction, une interaction assez fine, dans laquelle j’invite mon public à m’accompagner et à faire des choses à mes côtés. Mon concept est allé un peu plus loin, parce que je suis partie de cette idée de ce que privé et public veut dire. J’ai lu un peu, j’ai fait des recherches dans la littérature de spécialité sur ce sujet, et je suis progressivement arrivée à l’idée de limites et ce que sont les limites, où nous plaçons nos limites. Qu’est-ce que cela signifie si vous travaillez avec la limite de votre propre corps, où il s’arrête réellement, s’arrête-t-il à la peau ou plus loin, au muscle ? Et aussi avec la limite émotionnelle. Cela ne veut pas dire que j’essaie de provoquer un passage au-delà de la limite du spectateur, ce n’est pas ce que je fais, mais avec mon propre corps et mon propre émotionnel. J’essaie de me remettre en question et de voir ce que privé veut dire pour moi et ce que je peux rendre visible, pas public, ce que je peux montrer au public. »



    Le chorégraphe Cosmin Manolescu nous en dit plus :



    « Tout d’abord, je pense que l’expérience de danser dans la ville, dans les parcs, dans les rues, d’adresser la danse à des gens qui ne sont pas nécessairement des spectateurs courants de la danse contemporaine est quelque chose de très libérateur et de très fort. C’est extraordinaire quand quelqu’un vous sourit ou quand vous voyez que votre danse suscite une émotion pure et simple. C’est pratiquement une pause dans le temps, pendant laquelle vous pouvez profiter du moment présent. J’aime m’inspirer de la ville dans mes projets, de toute façon cela fait un moment que je n’ai plus dansé dans des salles de spectacles. Il me semble que la ville, avec ses rues, ses appartements, avec tout ce qu’elle est, avec l’architecture de l’espace, offre beaucoup pour la danse et pour moi en tant qu’artiste. En ce moment, nous préparons un projet qui s’appelle « Private Bodies », qui se produira en même temps dans trois villes, Bucarest, Braşov et Cluj Napoca, projet dans lequel nous partons d’une pièce très ancienne, une pièce unique, dans laquelle je dansais pour un seul spectateur. Avec mes collègues féminines, nous ferons un performance pour des spectateurs, mais chez eux, un format adapté aux temps pandémiques que nous vivons. Mais plus que cela, je trouve intéressante cette proximité des artistes, de danser avec les spectateurs. Nous attendons avec intérêt cette première qui aura lieu à la mi-novembre, en même temps dans les trois villes, où nous parlerons un peu de cette aventure du corps et de la danse. »



    Un appel a également été lancé aux spectateurs, car c’est ainsi que seront sélectionnés les hôtes des premiers spectacles de ce type. J’ai demandé à Cristina Lilienfeld quels étaient les prérequis pour les soi-disant « candidats » :



    « Ce n’est pas vraiment une sélection proprement dite, plutôt un appel. Ce qui est important pour nous, c’est d’avoir un espace. Bien sûr, nous avons pensé à un appartement. Nous n’avons pas besoin d’une scène maintenant, mais nous avons besoin d’un minimum d’espace. En outre, chacun de nous a également besoin de certaines choses spécifiques – en fonction de ce que la chorégraphie a conçu. Par exemple, je vais avoir besoin d’un coin de la maison qui puisse être plongé dans les ténèbres. Certains d’entre nous ont besoin d’une fenêtre. Chacun a besoin de certains éléments spécifiques, qui ne tiennent pas tant au spectateur qu’à la maison. On pourrait dire que ce casting est plutôt de maisons que d’hôtes. Sinon, nous sommes ouverts à tout type de public qui souhaite nous accueillir. »



    Toutefois, la nécessité d’un espace permettant le mouvement ne devrait pas non plus vous retenir, si vous êtes tentés de postuler pour inviter les artistes, le spectacle, à la maison, précise Cristina Lilienfeld :



    « Nous avons même pensé à des studios, s’ils sont assez grands, nous n’avons pas besoin d’avoir un palais. N’importe quel type d’espace peut être performatif et nous sommes ouverts à toute offre. C’est pourquoi une courte vidéo de l’espace proposé est également nécessaire pour déterminer si nous pouvons vraiment danser dans cet espace ou pas. Oui, je pense que nous pouvons nous adapter à la plupart des espaces, et nous sommes prêts à nous adapter et à aller de l’avant, au-delà de ce paradigme de la scène classique. »



    Selon le succès qu’ils auront, les artistes réfléchiront à l’opportunité de poursuivre ce genre de spectacles.


    (Trad. : Ligia)

  • L’itinéraire des moulins à eau de Rudăria

    L’itinéraire des moulins à eau de Rudăria

    Parce que c’est l’automne, la saison où nous voyons le résultat du travail accompli jusqu’à présent, un nouveau parcours touristique a été inauguré dans le département de Caraş-Severin (sud-ouest de la Roumanie) : l’Itinéraire des moulins à eau de Rudăria, réalisé par bénévolat.


    L’événement a eu lieu dans la commune d’Eftimie Murgu (Rudăria) et s’est déroulé dans le cadre du projet Venez à Rudăria !, une initiative visant à faire de la commune une destination touristique accessible, attrayante et durable pour la communauté locale, a déclaré Radu Trifan, président de l’Association Acasă în Banat :



    « Nous sommes un peu fatigués, mais très heureux, parce que nous avons terminé tout ce que nous avions prévu. Plus précisément, nous avons aménagé un itinéraire de 6 kilomètres comprenant tous les 22 moulins à eau, et même plus. Nous avons préparé chaque moulin à eau, nous l’avons traité, nous l’avons soigné, nous l’avons nettoyé, et pour certains — nous les avons réparés de manière à ce qu’ils soient prêts à recevoir les touristes. »



    L’association se propose d’aider à résoudre de nombreux problèmes dans la région, tels que le vieillissement, le verdissement des lieux, donc des projets ambitieux, comme celui-ci, pour mettre en évidence les moulins à eau, nous disait Radu Trifan :



    « C’est un projet très ambitieux. Mais je pense que nous avons jeté les fondements d’un autre type d’économie, le tourisme, ici à Rudăria. Pourquoi ? Parce que sur les 22 moulins à eau, jusqu’à présent, seule une petite partie étaient visités. Pour les autres – pas d’indicateurs, pas de marquage, pas d’aménagement – ils n’étaient pas prêts à accueillir les touristes et donc ils n’étaient pas visités. C’était dommage. C’est absolument incroyable. Il s’agit pratiquement d’un musée en plein air, et d’un musée vivant, parce que sur les 22 moulins à eau, 19 fonctionnent en continu. Ils sont utilisés par les habitants et chaque moulin a plusieurs familles qui s’en servent, qui broient, parce que c’est un moyen simple, bon marché, durable. En plus, la farine résultant du moulin à eau est d’une qualité incomparable à ce que l’on peut trouver dans les magasins. Les gens continuent de la préférer. »



    Nous avons appris de notre interlocuteur que la farine de maïs obtenue au moulin à eau est très fine, presque comme celle de blé, donc la polenta préparée à Rudăria, appelée par les habitants « coleşă », est différente, très savoureuse. Elle s’accompagne avec des saucisses rôties ou avec du fromage grillé, une autre spécialité de la Vallée de l’Almaş. Il existe là une spécialité de fromage qui peut être grillé. Radu Trifan nous a parlé avec enthousiasme de ces moulins avec un regard particulier :



    « Nous mettons beaucoup de cœur dans ce que nous faisons. Nous avons toujours aimé ces moulins à eau et nous ne pouvons pas vivre sans eux. Peut-être que nous ennuyons le monde avec nos discussions les concernant, mais je pense que nous devons bien en parler partout pour qu’ils comprennent à quel point ces moulins à eau sont précieux. Certains ont plus de 200 ans, de construction absolument unique, sont appuyés sur quatre fourches, comme on les appelle ici, soit de grands piliers en bois bien enfoncés dans le sol et qui ont une bifurcation à l’extrémité supérieure. Ils sont construits avec des poutres jointes de manière traditionnelle, en queue d’aronde ou carrées. »



    Chacun de ces moulins est spécial, ayant ses légendes, ses histoires d’amour, qui peuvent parfois être inscrites sur les murs ou encore des histoires liées à des sortilèges, des malédictions et des désirs secrets. Vous êtes donc invités à découvrir cette zone à la beauté particulière.


    (Trad.: Ligia)

  • La semaine du 12 au 18 juillet

    La semaine du 12 au 18 juillet

    Peu d’infections, faible appétit pour la vaccination



    La
    Roumanie a décidé, en début de semaine, de prolonger à nouveau d’un mois l’état
    d’alerte sanitaire. Seule modification notable, les personnes ayant souffert de
    Covid-19 au cours des six derniers mois, au lieu des trois derniers mois,
    peuvent participer à des compétitions sportives, spectacles, concerts et
    d’autres événements culturels en plein air, ainsi qu’à des fêtes de mariage ou
    de baptême organisées dans des espaces clos. À l’échelle nationale, le nombre
    d’infections est resté très faible, de plusieurs dizaines de nouveaux cas par
    jour, mais les inquiétudes concernant la propagation du variant Delta en
    Roumanie, se sont accrues, ce variant pouvant devenir dominant ici aussi, à
    l’automne. Malgré les campagnes de sensibilisation à la vaccination, la
    population ne s’empresse pas de franchir le seuil des centres d’immunisation.
    La cible des 5 millions de Roumains complètement vaccinés, annoncée par les
    autorités il y a un mois et demi, n’est toujours atteinte. Alors que la France
    et la Grèce ont décidé de rendre obligatoire la vaccination des personnels
    soignants, le gouvernement de Bucarest réfléchit à une modalité de pénaliser
    financièrement les salariés du système de santé qui refusent de se faire
    immuniser. Ceux-ci pourraient se voir obliger à payer de leur propre bourse les
    tests de dépistage obligatoires. Par ailleurs, à partir de ce mardi, les voyageurs qui
    arrivent à l’Aéroport international Henri Coandă, de Bucarest, en provenance de
    pays de la zone jaune et qui détiennent un pass sanitaire européen Covid ou un
    test PCR négatif, peuvent utiliser le flux vert, sans passer par le contrôle de
    la Direction de santé publique. Même chose dans le cas des passagers en
    provenance de pays de la liste rouge, mais qui ont le pass sanitaire. La
    Compagnie nationale des Aéroports Bucarest précise que les certificats verts
    numériques délivrés par le Royaume Uni ou par des pays extérieurs à l’Union
    européenne ne sont valides.




    La Roumanie éduquée devient un projet commun de la présidence de l’État
    et du gouvernement



    Le gouvernement de centre-droit de
    Bucarest a assumé le projet « La Roumanie éduquée », initié par le
    chef de l’État, Klaus Iohannis. C’est un projet ambitieux qui vise à améliorer
    l’infrastructure scolaire, la formation des enseignants et l’acte éducationnel.
    L’Exécutif se propose de finaliser, d’ici le 1-er octobre, le paquet de lois
    qui soutiennent cette initiative. « La
    population d’un pays développé et avec une démocratie consolidée est une
    population éduquée et correctement informée. Nous ne pouvons pas continuer à
    enregistrer des taux aussi élevés d’abandon scolaire, d’analphabétisme
    fonctionnel et scientifique.»,a
    souligné le président Klaus Iohannis. Les principaux objectifs en sont, donc,
    la baisse du taux d’abandon scolaire
    précoce, la réduction du taux d’analphabétisme fonctionnel, de 50% actuellement
    à 20% d’ici 2030, la formation de compétences numériques de base aussi bien
    chez les enseignants que chez les élèves, le développement de l’enseignement
    professionnel, ainsi que l’augmentation du nombre de diplômés universitaires.
    Le financement sera assuré par le Plan national de relance et de résilience et
    le budget de l’État.




    Victoire, à Chişinău, du parti pro-européen de Maia Sandu



    Les responsables
    de Bucarest ont salué la victoire incontestable du Parti Action et Solidarité,
    fondée par la présidente Maia Sandu, aux élections législatives anticipées qui
    ont eu lieu dimanche dernier en République de Moldova voisine. Le président
    roumain Klaus Iohannis a félicité les citoyens moldaves pour leur esprit
    civique et pour leur choix clair en faveur des réformes, de l’état de droit et
    de l’intégration européenne. La Roumanie soutiendra la République de Moldova,
    dans son parcours européen, a ajouté le président Iohannis. Le premier ministre
    Florin Cîţu, qui a lui aussi félicité le Parti Action et Solidarité, a exprimé
    son soutien pour les réformes à venir. De son côté, le ministre roumain des
    Affaires étrangères a salué la victoire des forces européennes et réformistes,
    exprimant son espoir qu’un gouvernement pro-européen allait être formé au plus
    vite à Chişinău.




    L’ancien leader social-démocrate Liviu Dragnea quitte la
    prison



    Le tribunal de Giurgiu
    (sud) a admis, jeudi, la demande de libération conditionnelle de la prison
    déposée par l’ancien chef du Parti Social – Démocrate (PSD), Liviu Dragnea.
    Celui-ci a effectué plus de deux ans de sa peine de 3 ans et demi de prison, dont
    il a écopé en 2019 dans une affaire d’embauches fictives. Par ailleurs, en mai
    dernier, des poursuites pénales ont été lancées contre le même Liviu Dragnea
    par les procureurs de la Direction nationale anti-corruption, dans une nouvelle affaire
    où il est accusé de trafic d’influence et d’avoir usé de son influence pour
    participer à la cérémonie d’inauguration du président américain Donald Trump,
    début 2017. Les procureurs anti-corruption accusent Liviu Dragnea de prise
    illégale d’intérêts au bénéfice de lui-même et de son parti pour couvrir sa
    visite aux Etats-Unis. En échange des avantages reçus, il a nommé la personne, qui l’avait aidé, au poste de consul général de
    Roumanie à Bonn. A noter aussi que Liviu Dragnea ne peut pas occuper des
    fonctions d’autorité publique ni se porter candidat à des élections d’ici 2024.
    Son retour à la vie politique est pour l’instant improbable, surtout après ses
    déclarations acides à l’adresse de l’actuelle direction du PSD, dont il avait
    été le chef.




    Jeux Olympiques et Ligue des champions



    En fin de semaine, les sportifs
    roumains sont partis pour Tokyo pour participer au JO organisés aux Japon.
    Reportés en raison de la pandémie, les JO auront lieu du 23 juillet au 8 août
    dans des conditions de sécurité sanitaire extrêmement strictes et en l’absence
    du public. Au total 101 sportifs y représentent la Roumanie, dans différentes
    compétitions, dont celles de natation, athlétisme, aviron, football,
    gymnastique artistique, basketball féminin, cyclisme.



    Par ailleurs le club champion de football de Roumanie,
    CFR Cluj, a passé son premier examen
    dans son chemin vers les groupes des compétitions européennes. Les Roumains ont
    vaincu à domicile, 3 buts à 1, l’équipe bosniaque Borac Banja Luka, mais ont
    perdu le match-retour face à la même équipe, sur le score de 1 but à 2. Le CFR
    Cluj s’est tout de même qualifié au deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions,
    où il rencontrera l’équipe championne du Gibraltar, Lincoln Red Imps. (Trad.
    Ileana Ţăroi, Valentina Beleavski )

  • « La Roumanie éduquée », un projet assumé par le gouvernement

    « La Roumanie éduquée », un projet assumé par le gouvernement

    Initié par le président Klaus
    Iohannis, le projet « La Roumanie éduquée » est désormais un projet
    gouvernemental, ce qui se traduit par l’adoption d’un paquet de lois
    réformatrices de l’éducation nationale et par l’allocation de fonds ciblés sur
    les objectifs assumés. Les lois en question devraient être finalisées d’ici le
    1-er octobre, tandis que les ressources financières auront pour sources le Plan
    national de relance et de résilience et le budget de l’État. Le projet vise à améliorer
    l’infrastructure scolaire, la formation des enseignants et l’acte éducationnel.
    La population d’un pays développé et avec une démocratie consolidée est une
    population éduquée et correctement informée, a souligné le président Klaus
    Iohannis, enseignant de formation, qui a fait de l’éducation un enjeu majeur de
    ses mandats à la tête de l’État. « Nous
    ne pouvons pas continuer à enregistrer des taux aussi élevés d’abandon
    scolaire, d’analphabétisme fonctionnel et scientifique. Pour ces problèmes, « La
    Roumanie éduquée » propose des solutions concrètes, des objectifs, des
    mesures et des cibles ambitieuses, mais réalistes. J’en rappelle la diminution
    du taux d’abandon scolaire précoce, la réduction du taux d’analphabétisme
    fonctionnel, la formation de compétences numériques fondamentales aussi bien chez
    les enseignants que chez les élèves, le développement de l’enseignement
    professionnel, ainsi que l’augmentation du nombre de diplômés universitaires. »
    ,
    a expliqué le président Iohannis.


    Selon le premier ministre Florin
    Cîţu, l’Exécutif s’est fixé pour cible de réduire le taux d’analphabétisme
    fonctionnel, actuellement de 50%, à 20% d’ici 2030, ainsi que le taux d’abandon
    scolaire. Un groupe interministériel de suivi du projet verra le jour dans les
    deux prochaines semaines, sous la coordination du chef du gouvernement. Le
    vice-président de ce groupe, le ministre de l’éducation Sorin Cîmpeanu, a
    souligné qu’un accord politique sur ce thème était nécessaire, afin d’éviter la
    modification ultérieure de la législation, en cas de changement au niveau du
    pouvoir. « Le groupe interministériel,
    qui sera constitué d’ici le 1-er août, aura pour première tâche d’établir si l’on
    choisit la mesure d’une loi de l’éducation nationale republiée, ou si l’on
    adopte une loi de l’enseignement pré-universitaire séparé de celui universitaire,
    si l’enseignement universitaire intègre
    une partie de recherche universitaire ou non, si le statut du personnel
    enseignant est inclus dans le texte de loi ou non. C’est donc la première tâche de ce groupe de travail interministériel, et
    il en sera responsable y compris sur la base de la représentation des partis
    politiques, puisque ce projet de loi sera adopté par le Parlement de la
    Roumanie. La consultation est nécessaire pour identifier le dénominateur commun
    acceptable pour toutes les forces politiques, afin d’assurer la prédictibilité
    du système d’éducation. »
    , a dit le ministre de l’éducation, Sorin Cîmpeanu.



    Après l’entrée dans l’OTAN et dans l’UE, changer en profondeur un système éducationnel, qui a montré ses limites,
    pourrait devenir le plus important projet de l’ensemble de la classe politique
    roumaine. La capacité des générations futures à faire face à un monde en
    perpétuel mouvement dépend de la réussite de ce projet. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • 05/07/2021 (mise à jour)

    05/07/2021 (mise à jour)

    Covid en Roumanie — L’ensemble du territoire roumain est actuellement en zone verte pour ce qui est de la propagation du nouveau coronavirus qui est toujours au ralenti. 28 nouveaux cas de contamination ont été rapportés lundi par les autorités roumaines sur plus de 12 000 tests effectués en 24 heures. 45 nouveaux décès ont été annoncés, dont 44 datent. 65 malades sont actuellement en réanimation-soins intensifs. Quelque 12 000 personnes se sont fait vacciner dimanche, dont près de la moitié avec la première dose. Depuis le début de la campagne de vaccination, le 27 décembre 2020, près de 4,6 millions de personnes se sont fait vacciner et sont pleinement immunisées.



    TAROM — La Commission européenne a annoncé ce lundi avoir ouvert une investigation approfondie afin d’évaluer si les mesures de soutien accordées par les autorités roumaines à la compagnie aérienne TAROM sont conformes aux normes de l’Union européenne relatives aux aides d’Etat accordées aux entreprises en difficulté. TAROM, la compagnie roumaine de transports aériens détenue par l’Etat, se confronte depuis des années à des difficultés financières. En février 2020, la compagnie a reçu de l’Etat roumain un crédit de sauvetage temporaire d’environ 36,7 millions d’euros, après qu’il eut été approuvé par la Commission, en vertu des normes européennes relatives aux aides d’Etat. Le 28 mai dernier, les autorités roumaines ont notifié à la Commission un plan de restructuration de la TAROM, qu’ils souhaitent mettre en œuvre par un financement public estimé à 190 millions d’euros. Ce soutien devrait être accordé sous la forme d’une injection de capital, d’une subvention et de l’élimination du bilan des dettes afférentes à la valeur de l’aide de sauvetage de 36,7 millions d’euros et des intérêts y afférents. L’ouverture d’une investigation offre à la Roumanie et aux tiers intéressés la possibilité de présenter des remarques et n’anticipe pas sur son résultat.



    Justice — Le ministre roumain de la Justice, Stelian Ion, a annoncé que le parlement pouvait se réunir en session extraordinaire pour discuter du projet de suppression de la Section d’enquête des infractions de la justice, après qu’un avis favorable à cet effet eut été reçu de la part de la Commission de Venise. Il a souligné qu’il attendait que le Sénat inscrive ce projet à l’ordre du jour la semaine prochaine. Le ministre a mentionné que, dans le programme de gouvernance, la suppression de cette Section controversée était la première mesure qui aurait dû être prise, mais le projet a été bloqué au parlement. Selon la Commission de Venise, la suppression de la Section d’enquête des infractions de la justice est opportune, mais elle recommande aussi l’élimination des articles du projet de loi qui peuvent créer une super-immunité pour les magistrats. Cet organisme européen a également salué l’intention des autorités roumaines de réformer le système judiciaire.



    Examens — En Roumanie, les résultats finaux de l’évaluation des élèves en année terminale de collège (équivalent du brevet des collèges) ont été affichés ce lundi. Suite à la solution des contestations, environ 77 % des candidats ont réussi l’examen. Une session spéciale a eu lieu lundi pour les élèves qui n’ont pas pu se présenter à l’examen pour des raisons médicales. Par ailleurs, ce lundi encore, les résultats du BAC ont été rendus publics. Le taux cumulé de réussite avant contestations est de près de 68 % au niveau national, à la hausse de 5 % environ par rapport à la même étape d’affichage de la session de juin-juillet de l’année dernière, a informé le ministère de l’Education. Les candidats mécontents de leurs notes peuvent déposer des contestations, et les résultats finaux seront annoncés le 9 juillet.



    La Roumanie éduquée — Le président Klaus Iohannis a entamé ce lundi la série de consultations avec le milieu politique et avec les partenaires sociaux à l’égard du projet « La Roumanie éduquée », alors que le débat public a pris fin. Il a rencontré au Palais de Cotroceni le premier ministre Florin Cîţu, le ministre de l’Education et les leaders de la coalition au pouvoir. Mardi, le chef de l’Etat discutera avec la direction du parlement et avec les membres des commissions d’éducation des deux chambres, et mercredi, avec les partenaires de dialogue social du domaine de l’éducation et avec des représentants des ONG qui s’investissent dans ce projet. L’Administration présidentielle annonçait, la semaine dernière, que les principales réformes et lignes d’action du projet « La Roumanie éduquée » y seraient présentées, afin d’aboutir à un consensus social et politique, censé garantir sa mise en œuvre et le fait que tous les partis l’assument. « La Roumanie éduquée » a été lancé par le chef de l’Etat en 2016 et il a connu jusqu’ici plusieurs étapes de débat public, sans avoir produit de modification dans le système d’éducation.



    Protestation — Quelques dizaines de salariés de l’Agence roumaine pour le sauvetage de vies humaines en mer de Roumanie ont protesté, ce lundi, devant le siège de l’institution, suite à l’annonce du ministre des Transports, Cătălin Drulă, que l’agence en question serait supprimée. Ses tâches devraient être reprises par l’Inspection générale pour les situations d’urgence. Selon le leader syndical de l’Agence, Robert Robescu, cet établissement qui compte environ 200 salariés doit fonctionner en tant qu’entité civile et ne peut pas être subordonnée à ladite Inspection, de manière à « pouvoir intervenir aussi dans les eaux territoriales des Etats voisins ». Le ministre Drulă a annoncé dimanche la suppression de l’Agence de sauvetage des vies humaines en mer et a affirmé avoir l’accord du premier ministre Florin Cîţu à cet effet aussi. Le directeur de l’Agence, Daniel Manole, a été révoqué de ses fonctions après avoir été retenu par les procureurs du Parquet national anticorruption dans une affaire dans laquelle il est accusé de corruption passive.



    Actrice — Une des plus grandes actrices du cinéma roumain, Luminiţa Gheorghiu, est décédée. Son nom est lié à quelques-uns des meilleurs films roumains, tel « La Mort de Dante Lazarescu » et « Le Matos et la thune », les deux réalisé par Cristi Puiu, « 4 mois, 3 semaines et 2 jours », de Cristian Mungiu, Palme d’Or à Cannes en 2007 ou encore « La Position de lenfant » du cinéaste roumain Călin Peter Netzer, Ours d’Or à la Berlinale de 2013.



    Foot — La sélection de foot des moins de 23 ans de la Roumanie poursuit ses préparatifs pour les Jeux olympiques de Tokyo. La Roumanie évoluera dans le Groupe B et rencontrera le Honduras le 22 juillet, la Corée du Sud le 25 et la Nouvelle Zélande le 28. Les footballeurs roumains se sont qualifiés aux JO après être arrivés dans les demi-finales du Championnat européen des moins de 21 ans de 2019, qui a eu lieu en Italie et au Saint Marin. La Roumanie n’a plus participé au tournoi olympique depuis 1964, lorsqu’elle a occupé la 5e place, toujours à Tokyo. Antérieurement, elle avait eu deux participations, aux éditions de 1924, à Paris, et de 1952, à Helsinki.


  • Le budget de l’Etat pour l’année en cours, en débat

    Le budget de l’Etat pour l’année en cours, en débat

    Les décideurs de Bucarest souhaitent qu’en moins d’une semaine, c’est-à-dire jusqu’au 20 février, le projet de budget de l’Etat 2021, mis en débat public la semaine dernière, soit adopté par le Parlement. Tout comme les lois qui l’accompagnent, y compris une ordonnance d’urgence sur la suspension des chèques vacances et le plafonnement des retraites au niveau atteint après la majoration de l’année dernière. La situation n’est pas des meilleures, étant donné que la pandémie a surpris la Roumanie dans une procédure de déficit excessif, et que le contexte sanitaire a nécessité l’allocation de fonds considérables à la Santé, mais aussi pour limiter autant que possible l’impact de la pandémie sur le milieu des affaires.



    Les gouvernants affirment maintenant avoir élaboré un projet de budget qui jette les fondements d’une approche pluriannuelle des réformes et des finances publiques, avec une diminution progressive du déficit, de 7,16% du PIB cette année à 3,4% en 2024. La formule trouvée met l’accent sur les investissements, qui se verront allouer 5,5% du PIB – le pourcentage le plus élevé à ce jour. Il s’agit d’un projet qui bénéficie également du soutien de la Commission européenne — source de la majeure partie des fonds pour les réformes et les investissements – selon le premier ministre Florin Cîţu. Il dit s’attendre à ce que les ministres, qui ont demandé des budgets plus élevés par rapport aux années précédentes, soient efficaces et performants :



    « Nous utiliserons des indicateurs intermédiaires et dans six mois, nous procèderons à l’évaluation de l’exécution budgétaire. C’est que nous avons déjà vu cela : on se bat pour obtenir un budget très important en cours d’année et six mois après, l’exécution budgétaire est désastreuse. Nous discuterons également du collectif budgétaire, toujours après six mois, et l’exécution budgétaire se fera alors avec les mandats des ministres sur la table. Nous avons accepté d’accroître le budget, car il y a d’importantes dépenses que nous devons soutenir, mais je voudrais aussi voir l’exécution, je souhaite voir de la performance, et aussi cette réforme des entreprises d’État. »



    Les sociaux-démocrates, d’opposition, accusent le pouvoir actuel pour la manière dont il a réalisé les allocations budgétaires cette année. Ils font valoir que les sommes comprises dans le projet de budget ne suffiraient que pour neuf mois et sont d’avis que de nouvelles taxes seront introduites. Le sénateur Radu Oprea a déclaré que le PSD n’avait pas l’intention de bloquer le projet de budget au Parlement, mais que des amendements seraient déposés qui constituent des solutions pour la reprise économique et la hausse du niveau de vie, avec le déficit budgétaire prévu par l’exécutif.



    Selon les prévisions économiques publiées la semaine dernière par la Commission européenne, après une contraction de 5% en 2020, l’économie roumaine se redressera cette année grâce à la consommation privée et aux investissements, de sorte que le Produit intérieur brut connaîtra une hausse de 3,8% en 2021 et une progression de 4% en 2022. Les exportations devraient également reprendre, dans un contexte d’amélioration de la situation économique des principaux partenaires commerciaux.


    (Trad. : Ligia)



  • Prévention des conflits avec les grands carnivores dans les Monts Apuseni

    Prévention des conflits avec les grands carnivores dans les Monts Apuseni

    La conservation de la biodiversité conduit parfois aussi à la proximité de certains animaux sauvages avec les zones habitées ou les zones dactivité humaine. Il existe bien de cas de sangliers entrés sur des terrains agricoles qui ont détruit les récoltes ou bien dours ou de loups qui ont attaqué les troupeaux et même les bergers dans les bergeries isolées. Parce que l’élimination physique des animaux sauvages ne peut être autorisée que dans des cas extrêmes, la solution la plus appropriée est d’éviter les conflits avec les grands carnivores. World Wide Fund Roumanie a développé un projet, intitulé « Euro Large Carnivores » et cofinancé par lUnion Européenne, qui a soutenu financièrement des centaines de personnes au fil des années pour le développement et la mise en œuvre de mesures de protection contre les grands carnivores, à la fois les méthodes traditionnelles et les outils modernes conçus pour réduire le risque de se faire attaquer par les prédateurs. Afin de démontrer lefficacité de ces méthodes et dencourager leur utilisation, WWF Roumanie a fourni des clôtures électriques ainsi que des chiens de garde et de défense à plusieurs éleveurs du Parc Naturel dApuseni. Livia Cimpoeru, experte en communication chez World Wide Fund Roumanie, nous donne des détails :



    «Nous voulons prouver quune meilleure coexistence avec les grands carnivores – lours, le loup ou le lynx – est possible dans les Carpates et cela est prouvé par les anciennes méthodes de protection des troupeaux, développées par les bergers roumains au cours des siècles, cest-à-dire lutilisation des chiens de garde et de défense, ainsi que par les méthodes modernes telles que les clôtures électriques. Nous avons voulu le démontrer par cette action menée en juillet, août et septembre de cette année, et qui vient dêtre terminée. Nous sommes allés voir plusieurs éleveurs de la région des Monts Apuseni pour identifier les bergeries ayant les plus grands problèmes et les plus grands besoins liés à la garde des troupeaux. En août, nous sommes allés sur le terrain, nous avons installé ces clôtures électriques et fourni des chiens de la race berger roumain des Carpates.»



    Le projet est en phase dessais. Les éleveurs se sont vu offrir 5 paires de chiens de cette race, afin de les encourager à se tourner vers le berger roumain des Carpates, qui a prouvé ses qualités spécifiques. Livia Cimpoeru :



    «Nous avons décidé de nous tourner vers cette race canine parce quelle a fait sa sélection naturelle au fil des siècles. Cest une race roumaine qui sest développée dans le relief et le climat des Carpates et qui est parfaitement adaptée à lenvironnement de la Roumanie. Ces chiens ont quelques caractéristiques particulières. En plus dêtre très intelligents, ils ont ces deux qualités caractéristiques très importantes, la garde et la défense, qui sont deux choses différentes. La défense signifie non seulement quil observe et se déplace tout le temps autour des troupeaux pour identifier les prédateurs, mais il va aussi à leur encontre, cest-à-dire quil sexpose au danger et ne laisse pas les prédateurs sapprocher des moutons. Cest essentiellement comme ça que lon connait un bon chien de garde et de défense.»



    Dans le cadre du même projet, « Euro Large Carnivores », seront organisés des réunions des éleveurs d’animaux roumains avec ceux dAutriche et dAllemagne, où, après de nombreuses années, de grands carnivores sont apparus à nouveau. En labsence de ces prédateurs, les éleveurs dEurope occidentale ont abandonné les méthodes traditionnelles de défense, tandis quen Roumanie, ces méthodes ont été transmises dune génération à lautre.


    (Trad. : Felicia Mitraşca)