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  • Personnalités de la Grande Guerre

    Personnalités de la Grande Guerre

    Ce fut une période de combats acharnés et de sacrifices, Bucarest fut occupé par l’armée allemande ; pourtant, le pays sortit de la guerre renforcé — et unifié en 1918. Les hommes politiques et les militaires qui se sont distingués pendant cette période sont de nos jours des héros de la nation et leur passage à travers différents lieux et villes a été soigneusement étudié. L’Association « Histoire de l’Art » a récemment mis en œuvre un projet consacré aux personnalités de la Première Guerre mondiale et à leurs maisons bucarestoises — des villas plus ou moins somptueuses situées dans des zones historiques de la capitale et dont certaines ont subsisté. L’une d’entre elles se trouve dans un quartier aménagé au début du 20e siècle, suite au parcellement Ioanid. Un grand nombre de villas magnifiques y ont été construites, dont l’une a appartenu à Vintilă Brătianu, maire de la capitale et frère cadet du libéral Ionel Brătianu, premier ministre et un des artisans de la Grande Roumanie. Oana Marinache, de l’Association « Histoire de l’Art », retrace en quelques mots la biographie de Vintilă Brătianu, maire de Bucarest.



    « Il a approuvé le parcellement du Jardin Ioanid en 1909 et, à la fin de son mandat, il a gardé pour lui la plus grande parcelle de la zone. La partie couverte de végétation, c’est-à-dire le jardin ou le parc du quartier, n’était pas adjacente à sa propriété. Après la mort de Ionel Brătianu, en 1927, son frère cadet, Vintilă, prend les rênes du parti, mais il mourra, lui aussi, trois ans plus tard. Avant de se trouver à la tête du Parti libéral, entre 1907 et 1910, il a été maire de Bucarest. »



    La maison de Vintilă Brătianu, érigée selon les projets du grand architecte Petre Antonescu, est encore debout, rue Aurel Vlaicu. Oana Marinache.



    « On y retrouve un amalgame d’influences et de styles. Solide et volumineuse, elle rappelle les demeures fortifiées d’Olténie. Le portail a été créé sous l’influence de l’architecture spécifique de la zone collinaire bordant les Carpates. On y décèle aussi l’influence de l’architecture monastique, surtout de celle propre aux enceintes des monastères de Valachie. C’est une construction qui devient vite représentative pour l’architecture du début du 20e siècle. En général, les grandes personnalités politiques transmettent un message non seulement par leurs déclarations et leurs activités politiques, mais aussi par leur façon de vivre. Ainsi, après la Grande Union de 1918, dans les maisons des personnalités de l’époque fait son apparition le poêle transylvain. On met ainsi en évidence des éléments appartenant à la province pour laquelle tant de Roumains avaient lutté et sacrifié leur vie. Il s’agit d’un poêle en faïence avec des dessins en bleu ou en vert sur un fond clair. Dans tous les manoirs des boyards et dans toutes les maisons des hommes politiques de cette époque, on retrouve cette décoration à valeur symbolique et politique. »



    C’est dans un bureau de cette maison que, le 4 août 1916, on aboutissait à un accord secret avec l’Entente, accord qui allait être approuvé, par la suite, par le Conseil de la Couronne et en vertu duquel la Roumanie allait entrer en guerre. Un des militaires s’étant distingué dans cette guerre a été le général Henri Cihoski, participant au combat de Mărășești et adjoint au sein du Grand Etat-major. En décembre 1920, il fut chargé de réorganiser l’armée de Transylvanie, province qui avait réintégré depuis peu la mère patrie. Une année plus tard, Henri Cihoski se voyait confier la mission de superviser les cérémonies de couronnement du roi Ferdinand mais aussi le chantier de la Cathédrale de l’Union d’Alba Iulia. Sa maison de Bucarest avait une architecture moderne. Bâtie selon les projets de l’architecte Alexandru Săvulescu, elle fut achevée en 1934. Elle se trouve toujours dans une zone située à proximité du Parc Ioanid. Dans les années 1930, le roi Carol II a récompensé les officiers qui s’étaient distingués pendant la guerre, en leur offrant des terrains. Henri Cihoski a compté parmi ses officiers. C’est dans cette maison, où il habitait avec toute sa famille, qu’il fut arrêté par les communistes en mai 1950, pour s’éteindre, 11 jours plus tard, dans la prison de Sighet.


    – – –


    Le sort d’un autre officier ayant participé à la Première Guerre mondiale, le général Ioan Dragalina, ne fut pas meilleur. Il est mort en 1916, après avoir défendu la frontière ouest du pays, en tant que commandant de la première division d’infanterie basée à Drobeta Turnu Severin. Oana Marinache raconte :



    « Le 12 octobre 1916, le général Dragalina part, en voiture, accompagné probablement par quelqu’un d’autre à part le chauffeur, pour une mission de reconnaissance. Ils sont surpris par une rafale de balles et attaqués par l’armée austro-hongroise. Il s’en tire, sur le moment, mais il est blessé à l’épaule. On le transporte à Bucarest, sur l’ordre du roi. Pourtant, en raison du grand retard enregistré par les trains, une septicémie se déclenche et le 24 octobre il meurt dans d’atroces souffrances. »



    Durant l’entre-deux-guerres, les enfants du général allaient recevoir, à la mémoire de leur père, un terrain à Bucarest issu du parcellement Bonaparte, devenu par la suite le Parc Ferdinand Ier. A cet endroit se trouve, de nos jours, une des zones résidentielles les plus chic de la capitale : la zone des rues portant des noms de capitales.


    (Trad. : Dominique)

  • Modification des procédures d’adoption

    Modification des procédures d’adoption

    Le Sénat de Bucarest a adopté mercredi un projet de loi qui modifie le cadre juridique de l’adoption; de nouvelles prévisions ont été introduites visant à accélérer les procédures nécessaires pour accorder et maintenir le statut d’enfant adoptable, à flexibiliser l’évaluation des personnes qui souhaitent adopter et à alléger certaines procédures. Le projet élimine ainsi de la procédure d’adoption l’identification des membres de la famille jusqu’au IVe degré, là où le plan individualisé de protection de l’enfant a pour but d’adoption.

    La pratique des adoptions a prouvé que l’ancienne procédure faisait traîner le processus par lequel un enfant orphelin pouvait trouver une famille d’adoption. Le projet adopté assure également la flexibilisation de la procédure d’adoption pour les enfants âgés de 14 ans révolus, ainsi que des groupes de frères censés être adoptés ensemble. Les modifications visent à flexibiliser aussi les procédures d’adoption internationale. Le projet introduit également de nouveaux stimuli financiers afin de soutenir les familles qui souhaitent adopter un enfant d’âge plus avancé ou touché par des déficiences ou un groupe de frères, ainsi que pour payer certains services de récupération ou de réhabilitation médicale, psychologique ou d’autre nature. Des sommes d’argent sont également accordées pour couvrir les frais de transport et d’hébergement pour la personne ou la famille qui adopte l’enfant.

    Aux termes d’un amendement au projet, la personne chargée du cas définit l’adoption comme finalité du plan individualisé si les parents biologiques âgés de plus de 18 ans consentent à l’adoption dans un délai minimum de 60 jours après avoir abandonné l’enfant. Dans ce cas, l’adoption doit être définie comme finalité du plan individualisé de protection dans un délai maximum de 45 jours après le consentement d’adoption donné par les parents biologiques. La Direction sociale est tenue de faire les démarches nécessaires pour identifier et contacter les parents biologiques de l’enfant, les informer périodiquement sur l’endroit où il se trouve, sur les modalités concrètes par lesquelles ils peuvent rester en contact avec lui, ainsi que sur les démarches qu’ils doivent faire s’ils souhaitent réintégrer l’enfant à la famille.

  • 09.08.2018

    09.08.2018

    Manifestation – Une grande manifestation est prévue
    demain, devant le siège du gouvernement de Bucarest, rassemblant des Roumains,
    y compris de ceux domiciliés à l’étranger, qui veulent protester contre l’Exécutif
    de la coalition Parti social-démocrate (PSD)-Alliance des libéraux et des
    démocrates (ALDE). Selon la mairie de la capitale, la manif n’a pas d’organisateur,
    comme le demande la loi, car aucune des personnes à avoir annoncé la tenue de
    la manif n’avait voulu signer un protocole avec la municipalité. Dans le même
    temps, un homme qui s’était présenté, dans une émission de télévision, comme
    étant le véritable organisateur et qui avait encouragé les participants à des
    actions violentes contre les forces de l’ordre, a été mis en examen par les
    procureurs de la Direction d’investigation des infractions de criminalité
    organisée et de terrorisme (DIICOT). Il est placé sous contrôle judiciaire pour
    une période de 60 jours. Marius Militaru, chef du service de communication de
    la Gendarmerie roumaine, a exhorté les futurs participants à la manifestation à
    ne pas suivre les incitations à la violence qui circulent dans l’espace public
    et à rester calmes. A son tour, le porte-parole de la gendarmerie de la capitale,
    Georgian Enache, leur a demandé de ne pas empêcher les forces de l’ordre à
    faire leur travail, en cas d’incidents violents.












    Retraites – La ministre roumaine du travail, Lia
    Olguţa Vasilescu, rend public, aujourd’hui, le projet d’une nouvelle loi des
    retraites. Elle a déjà assuré que les modifications apportées à la loi en
    vigueur visaient à éliminer les iniquités du régime public et qu’aucune
    retraite n’allait baisser, suite à l’application de la nouvelle formule de
    calcul. Le projet sera soumis au débat public pendant une période de 30 jours,
    pour retourner ensuite au gouvernement, qui examinera les suggestions et les
    propositions, afin d’introduire d’éventuelles modifications dans le texte du
    projet. Le document sera ensuite envoyé au parlement pour débats et adoption.




    Gazoduc – Les travaux d’extension jusqu’à Chişinău
    du gazoduc Iaşi-Ungheni, qui permettra à la Roumanie de fournir du gaz naturel
    à la République de Moldova, débuteront plutôt que prévu initialement. Le
    parlement de l’ex république soviétique à population roumanophone majoritaire,
    Andrian Candu, a annoncé que le chantier serait ouvert à la fin de ce mois au
    lieu du premier trimestre de l’année prochaine, car les autorités de Chişinău
    étaient de plus en plus inquiètes de la dépendance de leur pays du gaz russe.
    Le tronçon Ungheni – Chişinău sera construit au cours des deux prochaines
    années par la compagnie Eurotransgaz,
    à travers sa filiale Transgaz România,
    qui s’est engagée à y investir un maximum de 93 millions d’euros. Le gazoduc
    Iaşi-Ungheni, finalisé en 2014, a été exploité à seulement 7% de sa capacité. En
    2017, l’acheminement du gaz a été arrêté. La République de Moldova et la Roumanie ont initié, ces
    dernières années, plusieurs projets stratégiques, notamment d’interconnexion dans
    le domaine de l’énergie.


    Economie – Le déficit commercial de la Roumanie
    a augmenté de près d’un demi-milliard d’euros au premier semestre de cette
    année, se chiffrant à 6,3 milliards d’euros, indique
    l’Institut national de la statistique de Bucarest. Les exportations se sont
    montées à près de 34 milliards d’euros, 10% de plus qu’à la même période de l’année
    passée. Les importations ont atteint environ 40 milliards d’euros, 9,7% de plus
    par rapport au premier semestre de 2017. Les échanges commerciaux avec les
    Etats membres de l’Union européenne ont représenté 76% du total des
    exportations.














    Grève – La compagnie aérienne Ryanair annulera demain un vol sur six,
    suite à l’annonce faite par ses pilotes d’Allemagne et des Pays-Bas qu’ils
    allaient se joindre au mouvement de grève de 24 heures, prévue en Irlande, Suède
    et Belgique, à un moment où la saison des vacances bat son plein. Près de 400
    vols seront annulés, soit 17% des 2.400 programmés en Europe. Les syndicats
    demandent l’amélioration des conditions de travail et la majoration des
    salaires des pilotes, mais la direction de la compagnie refuse toute
    augmentation des salaires. Ryanair, la
    plus grande compagnie aérienne low-cost d’Europe selon le nombre des passagers
    transportés, opère 21 destinations au départ des aéroports roumains de Timişoara,
    Bucarest et Craiova.




    Naissances – Les naissances hors mariages dans l’Union
    européenne ont représenté 43% du total enregistré en 2016, 15% de plus qu’en l’an
    2000 – indiquent les statistiques d’Eurostat, rendues publiques aujourd’hui. Il
    y a deux ans, dans huit Etats membres, le nombre des naissances hors mariage
    dépassait celui des naissances dans le mariage, la France avec 60%, la Bulgarie
    et la Slovénie avec 59% constituant le trio de tête. La Grèce, la Croatie,
    Chypre, la Pologne, la Lituanie, l’Italie et la Roumanie se situent au pôle
    opposé, avec le pourcentage le plus réduit de naissances hors mariage.














    Tennis – Les
    matchs, interrompus par la pluie, du deuxième tour du tournoi de tennis WTA de Montréal
    (Canada), reprennent aujourd’hui. Au simple, la numéro 1 mondial et principale
    favorite de la compétition, la Roumaine Simona Halep et la Russe Anastastia Pavliucenkova (28
    WTA) reprendront leur match interrompu au score de
    4 à 3 pour
    la Roumaine, dans le premier set. Reprise également de la partie entre Sorana Cîrstea (Roumanie)
    et Venus Williams (Etats-Unis).
    Enfin, une troisième Roumaine Mihaela Buzărnescu,
    s’est blessée au cours du match contre l’Ukrainienne
    Elina
    Svitolina et a quitté le tournoi.


    Football
    – Trois équipes
    roumaines de foot jouent aujourd’hui en déplacement, au match-aller du 3e tour préliminaire
    de la Ligue Europa. Le club vice-champion de Roumanie, FCSB (ancien Steaua
    Bucarest) joue contre Hajduk Split, une équipe croate puissante. Eliminé par
    l’équipe suédoise Malmö FF du deuxième tour préliminaire de la Ligue des
    Champions, le champion de Roumanie, CFR Cluj rencontrera l’équipe arménienne Alaşkert.
    Le gagnant de la Coupe de Roumanie, CSU Craiova, joue contre RB Leipzig, la
    nouvelle force du football allemand. Le match retour est prévu dans une
    semaine.

  • 21.07.2018

    21.07.2018

    Douanes – Les bureaux
    de douanes aux frontières de la Roumanie avec la République de Moldova, l’Ukraine
    et la Serbie voisines seront modernisés et équipés de scanners fixes et
    mobiles, qui permettront de vérifier tous les transports de marchandises entrant
    en Roumanie, a déclaré le ministre des finances de Bucarest, Eugen Teodorovici.
    Le ministre a précisé que cette mesure est censée faire baisser la contrebande
    et les pertes budgétaires. Il a aussi fait savoir que plusieurs accords
    gouvernementaux permettront d’acheter les équipements nécessaires d’ici la fin
    de l’année, les autorités de Bucarest ayant déjà contacté d’importants
    producteurs spécialisés de Chine, Etats-Unis et Suisse.


    Diaspora – La situation
    des ressortissants roumains de la région espagnole d’Andalousie a été le sujet
    central des pourparlers, vendredi, de Natalia-Elena Intotero, ministre en charge
    de la relation avec les Roumains du monde au gouvernement de Bucarest, avec des
    responsables des provinces ibériques de Séville et de Huelva. La ministre a
    remercié les autorités espagnoles de leur soutien aux Roumains d’Andalousie et
    a souligné la bonne coopération bilatérale en matière d’emploi et de sécurité
    sociale. Mme Intotero a également présenté les démarches et les projets de son
    ministère pour aider les communautés roumaines à préserver leur identité, à
    créer un milieu associatif et à s’impliquer dans la vie des collectivités
    locales. La ministre roumaine chargée de la relation avec les Roumains du monde
    a salué l’existence des cours de langue, culture et civilisation roumaines en Espagne,
    suivis par 8.000 enfants. La ministre a déclaré avoir demandé l’appui des
    autorités espagnoles à l’organisation de classes de roumain dans les
    établissements scolaires de leurs régions.


    Rougeole – 57 nouveaux
    cas de rougeole ont été confirmés cette semaine dans 10 départements de
    Roumanie et dans la capitale. Selon le Centre national de surveillance et de
    contrôle des maladies transmissibles, les villes de Bucarest et de Iaşi ainsi
    que le département de Buzău (sud-est) sont les plus touchés, au pôle opposé se
    trouvant les départements de Maramureş (nord), Neamţ (est), Vaslui (est) et
    Vrancea (sud-est). Depuis le début de l’épidémie de rougeole en Roumanie, les
    cas confirmés ont dépassé le chiffre de 14.700, dont 59 décès.












    Bibliothèque -
    La Bibliothèque métropolitaine Bucarest organise, du 22 au 29 juillet, un stage
    de formation professionnelle pour 40 bibliothécaires de la République de
    Moldova, dans le cadre du projet « 100 ans depuis l’union de la Bessarabie
    avec la Roumanie », placé sous l’égide de l’Année du Centenaire de la
    grande Union. Les stagiaires participeront à des sessions et des ateliers
    professionnels dispensés par leurs homologues de la Bibliothèque métropolitaine
    Bucarest ainsi que par des représentants des partenaires de l’institution. Le
    projet « 100 ans depuis l’union de
    la Bessarabie avec la Roumanie » se propose de créer un espace de
    rencontre et d’interaction professionnelle pour les bibliothécaires.


    Tennis – Au
    tournoi de tennis WTA de Bucarest, la Roumaine Mihaela Buzărnescu (tête de
    série n° 2) affronte aujourd’hui la Croate Petra Martic (tête de série n° 4) dans
    les demi-finales de simple. Au double, les Roumaines Mihaela
    Buzărnescu/Raluca Olaru joueront dans une des demi-finales contre la paire Danka
    Kovinic/Maryna Zanevska (Monténégro, Belgique). L’autre demi-finale opposera
    les paires roumaines Irina Begu/Andreea Mitu et Jaqueline Cristian/Gabriela
    Ruse.


















    Kermesse – Des milliers
    de personnes sont attendues ce weekend à la Foire des jeunes filles du Mont
    Găina, la plus grande kermesse traditionnelle de Roumanie, mentionnée dans les
    documents officiels déjà en 1816. A l’époque, la Foire était une occasion pour
    les jeunes filles et les jeunes gens de se rencontrer et de contracter des
    mariages. Aujourd’hui, c’est une fête axée sur les traditions et le folklore.




    Météo – Le
    temps est instable partout en Roumanie. Des pluies abondantes et des épisodes
    orageux sont signalés notamment sur les reliefs. Les températures de la
    mi-journée vont de 25 à 34°, avec 28°
    à Bucarest à midi.

  • 04.04.2018 (mise à jour)

    04.04.2018 (mise à jour)

    SRI — Le Conseil supérieur de la magistrature, la Haute Cour de cassation et de justice et l’Inspection judiciaire ont conclu des protocoles avec les structures de renseignement de Roumanie, a-t-on appris ce mercredi. Les représentants du Conseil supérieur de la magistrature avaient signé un protocole avec le SRI en 2012 ; il a été dénoncé en 2017. L’Inspection judiciaire avait elle aussi un protocole datant de 2016, tout comme la Haute Cour de cassation et de justice. Ces précisions surviennent dans le contexte du scandale engendré par la publication, la semaine dernière, d’un protocole de 2009 aux termes duquel les Renseignements intérieurs avaient accordé, 7 années durant, de l’assistance aux procureurs du Parquet général.



    Motion – La Chambre des députés de Bucarest a rejeté ce mercredi la motion simple lancée par le Parti national libéral (dopposition) à ladresse du ministre de la Culture, George Ivaşcu. Les libéraux laccusaient de négligence dans la préparation des événements qui seront consacrés au Centenaire de la Grande Union et savouaient préoccupés par ce quils appelaient lincapacité du gouvernement dadministrer le bon déroulement de la fête du 1er Décembre. Ils considèrent en même temps quun débat public est nécessaire, afin de trouver des solutions pour reconsidérer un plan national consacré au Centenaire de la Grande Union. En réplique, le ministre George Ivascu a affirmé que l’organisation de ces événements constituaient sa préoccupation permanente.



    Loi — La Chambre des députés, en tant qu’assemblée décisionnelle, a rejeté, mercredi, la demande du président roumain Klaus Iohannis de réexamen du projet de modification de la Loi du référendum, et a approuvé l’acte réglementaire sous sa forme initiale. Selon ses dispositions, le référendum national relatif à la révision de la Constitution aura lieu le dernier dimanche de la période de 30 jours à compter de la date d’adoption au Parlement de l’acte réglementaire de révision de la Loi fondamentale, et le gouvernement a l’obligation de présenter publiquement la date de la consultation populaire. Pratiquement, les députés ont maintenu la forme adoptée par le Sénat, qui avait également rejeté la demande de réexamen. De ce fait, le président de la Roumanie est pratiquement exclu de la procédure d’organisation d’un référendum de révision de la Constitution. Jusqu’ici, le parlement élaborait un projet de loi séparé à chaque fois qu’un référendum était organisé, que le chef de l’Etat promulguait ou pouvait renvoyer au parlement pour réexamen. L’USR a annoncé son intention de contester de nouveau le document sous la forme adoptée mercredi à la Cour constitutionnelle.



    Projet — La Chambre des députés de Bucarest a adopté, mercredi, un projet qui complète la Loi de l’audiovisuel et par lequel les radios et les télévisions du pays ont l’obligation de diffuser deux nouvelles annonces d’intérêt public. Les voici : « Pour la santé de l’économie, achetez roumain ! » et « Pour un environnement sain, apprenez aux enfants à respecter la nature ! ». Ces deux messages devraient être diffusés gratuitement et sans compter dans le calcul de la durée légale allouée à la publicité. Les annonces sur les phénomènes météo dangereux diffusées par les autorités nationales en la matière figurent aussi dans la catégorie des annonces d’intérêt public. Le projet sera envoyé au Sénat, qui est l’assemblée décisionnelle.




    Politique monétaire — La Banque nationale de Roumanie a décidé, ce mercredi, de maintenir son taux directeur à 2,25% par an, contrairement aux attentes des analystes, qui anticipaient une hausse à 2,5% par an. La Banque centrale a également décidé de maintenir le taux d’intérêt pour la facilité de dépôt à 1,25% par an, et le taux d’intérêt afférent à la facilité de crédit à 3,25% par an. Les niveaux des réserves minima obligatoires applicables aux passifs en lei et en devises des institutions du crédit demeurent inchangés.



    Chômage — En Roumanie, le taux de chômage était de 4,6% en février dernier, soit au même niveau qu’en janvier, selon un communiqué de l’Institut national de la statistique. L’institution avait recensé 419.000 chômeurs au mois de février. Le taux de chômage parmi les hommes était de 0,8% plus élevé que celui parmi les femmes, soit de 4,9 et respectivement de 4,1%, précise encore l’Institut.



    Union — Une encyclopédie numérique consacrée aux personnalités et aux moments historiques qui ont contribué la réalisation de la Grande Union des territoires roumains en 1918 a été lancée à Bucarest. Elle comporte des centaines de photographie rares, clips vidéo et images en 3D des monuments historiques représentatifs de cette époque-là. Appelée « Romania 1918 », cette application peut être téléchargée gratuitement. Elle est disponible en roumain et en anglais ; une version en français sortira prochainement.

  • Le projet scientifique “Ştiinţescu”

    Le projet scientifique “Ştiinţescu”

    Avez-vous l’impression que les sciences, c’est toujours sérieux ? Ou pensez-vous qu’elles peuvent aussi être sympathiques ? Un projet destiné aux élèves et aux professeurs passionnés de sciences a été lancé il y a quelques années, reposant sur l’idée que ça vaut la peine de rendre ces disciplines plus attrayantes. Il s’agit du Fonds Ştiinţescu – Sciençard, si vous voulez – nom de famille inventé pour désigner une personne « accro » à la science, pour ainsi dire.

    Le Fonds Ştiinţescu a été développé par la Fédération des Fondations communautaires de Roumanie, avec le concours de la Fondation roumano-américaine. A mi-chemin entre le financement et la philanthropie, ce programme suppose une collecte de fonds, la somme recueillie étant par la suite doublée par le donateur.

    Luiza Zamora, coordinatrice des programmes Ştiinţescu, explique : C’est en 2015 que nous avons lancé ce projet visant à familiariser les enfants avec les sciences et aider les professeurs à les rendre plus attrayantes pour leurs élèves. Il s’adressait aux fondations communautaires de 4 villes roumaines: Bucarest, Iaşi, Cluj Napoca et Sibiu. Il n’est pas exclusivement destiné à financer des initiatives venant de la communauté, il encourage également la philanthropie, pour venir en aide aux enseignants qui mènent des activités censées rendre les sciences plus accessibles à leurs élèves. Il crée une synergie autour de l’éducation. » Et le projet n’a cessé de se développer depuis. Luiza Zamora: «12 fondations ont opté pour le projet Ştiinţescu. Des enseignants ou d’autres personnes envoient aux fondations communautaires des propositions de projets grâce auxquels les sciences peuvent être très agréables, très « cool ».

    A quoi ressemblent ces projets ? Luiza Zamora : Je mentionnerais, par exemple, le projet Sparks. Sparks est un petit robot très sympa qui apprend aux enfants ce qu’est un langage de programmation et comment on peut être créatif en l’utilisant. D’autres projets concernent la météorologie. Par exemple, une station météo avec tous les équipements nécessaires a été mise en place dans un collège de la ville d’Oradea. Chaque jour, les élèves font des mesures et émettent un bulletin météo. « Infocaleid » est un excellent projet développé à Braşov qui a eu pour but la construction de 3 karts avec lesquels les élèves ont participé à des compétitions internationales. De nombreux projets concernent la robotique ou encore la biologie. « Les petits horticulteurs » est le premier projet de ce genre qui me vient à l’esprit. Il a été mis en œuvre dans le Pays de Făgăraş. Dans le cadre de ce projet, les élèves ont mis sur pied un tunnel de jardin, où ils ont planté des légumes et ont pu observer l’évolution d’une plante, depuis la semence jusqu’au fruit.

    L’année prochaine, 16 fondations organiseront des concours de projets. Luiza Zamora se réjouit de constater que l’idée porte ses fruits. « On assiste à une plus grande participation des communautés locales à ce projet. Des personnes physiques et des sociétés ont offert des sommes d’argent pour que les élèves des collèges et des lycées puissent bénéficier de programmes d’éducation informelle destinés aux sciences. »

    A présent, le projet est mis en œuvre par les fondations communautaires des villes de Bucarest, Sibiu, Iaşi, Cluj-Napoca, Oradea, Târgu Mureş, Bacău, Galaţi, Prahova, Odorheiul Secuiesc, Braşov, ainsi que du Pays de Făgăraş. Chaque fondation communautaire annonce sur son site son propre calendrier d’activités. Sur le site national Ştiinţescu figurent les appels à projets de chaque fondation. Sur sa page Facebook sont à retrouver les projets réalisés dans chaque communauté.

    Ştiinţescu attend des projets créatifs, susceptibles d’aider les élèves à découvrir les miracles de la nature, à jeter un regard sur l’avenir, à comprendre l’importance des découvertes scientifiques et des technologies modernes, à apprendre avec passion les sciences exactes et à développer le savoir-faire nécessaire aux générations d’innovateurs du 21e siècle. (trad. Dominique)

  • 07.08.2017 (mise à jour)

    07.08.2017 (mise à jour)

    Visite — Le président de la France, Emmanuel Macron, fera une visite en Roumanie le 24 août prochain, à l’invitation de son homologue, Klaus Iohannis, a annoncé l’Administration présidentielle de Bucarest, ce lundi. Les pourparlers seront axés sur le développement et l’approfondissement du partenariat stratégique bilatéral, ainsi que sur les principaux sujets européens et internationaux. Cette visite a été convenue lors de l’entretien que les deux chefs d’Etat ont eu en marge du Conseil européen du 23 juin, quand Emmanuel Macron avait accepté l’invitation de Klaus Iohannis à continuer leur dialogue à Bucarest, a encore précisé l’Administration présidentielle roumaine.



    Parlement — Le Parlement de Bucarest se réunira mardi en session extraordinaire, pour approuver plusieurs décrets d’urgence adoptés par le gouvernement la semaine dernière. A mentionner, parmi ces actes réglementaires, celui qui met la majoration des pensions de retraites en rapport avec l’inflation et la majoration de certains salaires au ministère de l’Intérieur ; et puis aussi le décret d’urgence qui met en place le plafonnement à 8.500 lei (près de 1.900 euros) par mois, à partir de septembre, de l’indemnisation pour le parent qui décide de prendre un congé pour élever son enfant jusqu’à l’âge de 2 ans.



    Programme — La Fondation « Prince de Galles » annonce le lancement du premier grand programme de soutien aux petits fermiers et producteurs roumains. Le projet pilote, déroulé sur dix mois, comporte une étude-sondage réalisée dans cinq régions historiques de la Roumanie, dont la Transylvanie et le delta du Danube. A la fin du projet, des experts roumains, italiens et britanniques choisiront les meilleurs cinq produits, parmi différentes sortes de fromage, charcuterie, miel, huile, champignons, fruits et légumes (frais ou en conserve).



    Météo — Le centre, l’est et le nord de la Roumanie sont placés, jusqu’à mercredi, en alerte jaune aux pluies à verse, aux chutes de grêle et aux orages. Les quantités deau dépasseront les 20 litres/mètre carré, et même les 40 litres /mètre carré. Des phénomènes météo similaires se manifesteront aussi, localement, dans le sud et le sud-est du territoire national. La vague de chaleur persistera les jours à venir sur le reste du pays ; l’inconfort thermique est particulièrement important et lindice humidex dépassera le seuil critique des 80 unités. Mardi, les températures atteindront des valeurs maximales entre 24 et 36 degrés.

  • 18.07.2017

    18.07.2017

    Visite – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’est prononcé mardi en faveur de la décentralisation administrative, mais contre l’autonomie territoriale selon des critères ethniques, qui serait de nature à freiner le développement. Lors de sa visite dans les départements de Harghita et de Covasna, au centre du pays, à population majoritairement magyare, Klaus Iohannis s’est dit préoccupé par le sort des jeunes habitants de ces contrées qui se voient privés des opportunités du marché de l’emploi en raison du fait qu’ils parlent mal le roumain. Et lui de souligner que l’intolérance ethnique, soit-elle manifestée par la population majoritaire ou minoritaire, entraîne le blocage du pays dans son ensemble. Le président Klaus Iohannis a par ailleurs affirmé que malgré leur potentiel économique important, notamment en matière de tourisme, les comptés de Harghita et de Covasna peinent à attirer des investissements. La communauté magyare de Roumanie, qui vit principalement en Transylvanie, dénombre un million et demi de personnes. Depuis 1990, elle est représentée par l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, formation politique parlementaire qui a fait partie de plusieurs coalitions au pouvoir.

    Coopération – Le premier ministre roumain, Mihai Tudose, a proposé à son homologue bulgare, Boiko Borisov, que son pays participe au projet d’une ligne ferroviaire rapide reliant Bucarest, Sofia et Athènes. Lors d’un entretien téléphonique, les deux hommes ont également discuté de la nécessité d’accélérer les projets de construction de deux nouveaux ponts sur le Danube. Mihai Tudose et Boiko Borisov sont tombés d’accord sur la tenue, en septembre prochain, d’une séance commune de leurs gouvernements. Selon un communiqué de l’Exécutif de Bucarest, à cette même occasion devraient être établis les détails de la création d’une commission trilatérale roumano- bulgaro-grecque Bulgarie-Grèce, à l’agenda de laquelle figurera aussi le développement du tourisme.

    Football – L’équipe de foot de Roumanie Astra Giurgiu (sud) rencontrera jeudi, en Azerbaïdjan, le Zira FK, dans un match comptant pour la manche décisive du deuxième tour préliminaire de Ligue Europa. En cas de qualification, Astra, qui a remporté le match à domicile sur le score de 3 à 1, affrontera, au troisième tour préliminaire, les Ukrainiens du FK Oleksandria. Selon le tirage au sort, effectué vendredi dernier, dans la ville suisse de Nyon, toujours au troisième tour préliminaire de Logue Europa, le CS Universitatea Craiova doit rencontrer l’AC Milan, tandis que le Dinamo Bucarest jouera contre les Espagnols de l’Athletic Bilbao. Le nouveau champion de Roumanie, FC Viitorul Constanţa disputera, lui, le match l’opposant au gagnant de la double manche entre l’Apoel Nicosie (Chypre) et le F19 Dudelange (Luxembourg), tandis que le vice-champion FCSB (l’ancien Steaua Bucarest) rencontrera l’équipe tchèque FC Viktoria Plzen.

    Exercice – Saber Guardian 17, le plus ample exercice multinational de l’histoire moderne de la Roumanie, continue avec des entraînements sur le polygone de tir de Capul Midia et sur la base militaire de Mihail Kogălniceanu (sud-est du pays). Quelque 8.000 militaires roumains et étrangers participent à cet exercice qui se déroule simultanément sur le territoire de trois pays : Roumanie, Bulgarie et Hongrie. D’autres entraînements ont eu lieu, ces derniers jours, à Borduşani et à Cincu (au centre), ainsi que sur la base aérienne de Mihail Kogălniceanu. Cette dernière a accueilli un exercice d’évacuation médicale, selon un scénario similaire à la réalité, censé entraîner dans le domaine de l’assistance médicale hospitalière les troupes de la Brigade 30 des Etats Unis, qui dirige l’exercice, ainsi que 3 hôpitaux de l’OTAN ROL 2 déployés sur la base militaire de Mohail Kogalniceanu.

    Notation – L’agence américaine de notation Fitch a révisé à la hausse ses estimations sur la croissance de l’économie roumaine en 2017, de 4,8% à 5,1%. Dans sa plus récente évaluation de la dette souveraine de la Roumanie, l’agence s’attend à ce que le déficit budgétaire du pays s’élève cette année à 3,7% du PIB, alors que la cible du gouvernement est de 2,9%, conséquence de la réduction du taux de la TVA et des accises, ainsi que de la majoration des salaires dans le secteur public et des pensions de retraite. Le déficit structurel devrait se chiffrer, selon la même source, à 3,9% du PIB, tandis que celui du compte courant est estimé à 3,1% du PIB. Enfin, la dette publique s’élèverait à 39,9% du PIB. Les prévisions officielles du gouvernement roumain pour l’année 2017 font état d’une croissance économique de 5,2%, alors que la Commission européenne, plus conservatrice, prévoit une croissance réelle du PIB de seulement 4,4%.

    Météo – Il fait généralement beau en Roumanie. le ciel est variable et de faibles pluies sont signalées en haute montagne. Les températures maximales de la journée iront de 25 à 31 degrés. Il faisait 28 degrés à midi dans la capitale, Bucarest.

  • Education et information, deux éléments clé de l’époque actuelle.

    Education et information, deux éléments clé de l’époque actuelle.

    En 2017, l’éducation pour
    tous n’est toujours pas un acquis. C’est le cas de différentes catégories de la
    population, dont notamment les jeunes filles de milieux défavorisés. Un projet
    éducationnel fonctionne en Roumanie à leur intention, un projet porté par plusierus
    grandes compagnies internationales implantées ici. Nous en parlons avec Adela
    Ciurel, de la compagnie Orange.




  • Projets pour le milieu des affaires

    Projets pour le milieu des affaires

    Le gouvernement de Bucarest vient de constituer un Comité consultatif pour l’entrepreneuriat, dont le but est de consolider le partenariat avec le milieu privé et d’approuver les programmes et les mesures visant à stimuler le milieu des affaires de Roumanie. « Cette démarche est un pas important dans l’intensification du dialogue avec le milieu des affaires, le partenaire aux côtés duquel nous construisons l’agenda des prochaines politiques publiques de soutien aux entrepreneurs. Le but du comité est de renforcer le partenariat public-privé, d’accroître la transparence des décisions de l’administration publique et d’assurer une consultation et une participation active de tous les partenaires », a précisé l’ancien ministre chargé du Milieu des affaires, du Commerce et de l’Entrepreneuriat, Florin Jianu, qui a démissionné la semaine dernière. Cet organisme à rôle consultatif est formé de 67 organisations représentant les partenaires sociaux, les ONGs du milieu des affaires, des Chambres de commerce et d’industrie, des organes spécialisés de l’administration publique centrale ainsi que des autorités publiques locales. L’ancien responsable avait été président du Conseil national des PMEs et du Patronat des jeunes entrepreneurs de Roumanie.

    Florin Jianu affirmait dans une interview accordée à Radio Roumanie : « D’abord, le gouvernement vise à débureaucratiser l’administration. Deuxièmement, nous nous confrontons à un problème de financement des PMEs et troisièmement à un déficit de main d’œuvre. Enfin, nous nous confrontons à une question d’éducation du milieu entrepreneurial. Pour tous ces problèmes, nous avons déjà commencé une série d’actions visant à réduire la bureaucratie, par l’élimination du célèbre formulaire 088, d’enregistrement des entrepreneurs assujettis à la TVA. En égale mesure, le ministère du Milieu des affaires organise déjà un département qui vise à réduire la bureaucratie. Le même département existera aussi au sein du Secrétariat général du gouvernement, et c’est pourquoi le gouvernement se propose d’introduire tous les trois mois une série de mesures visant à réduire la bureaucratie dans le milieu des affaires, parce qu’il s’agit d’un problème ample. Dans leur quotidien, les entrepreneurs se confrontent à la bureaucratie dans tous les secteurs, au ministère de la Justice, au ministère des Finances et dans d’autres ministères, et c’est pourquoi le gouvernement devrait avoir cette approche unitaire dans cette direction. »

    L’ancien ministre Jianu a également évoqué un projet législatif : « La loi de la prévention est la première loi que ce gouvernement propose au milieu des affaires. Cette loi fera l’objet d’un débat public dans les semaines à venir et devrait être adoptée dans la réunion gouvernementale du 23 février, avant d’être remise au Parlement. La loi de la prévention inclut un article simple aux termes duquel avant d’entreprendre toute action punitive, les institutions de l’Etat sont obligées de prendre des mesures d’information et de prévention. »

    L’ex-responsable a également passé en revue les principaux points du budget du ministère du Milieu des affaires, du Commerce et de l’Entrepreneuriat. Florin Jianu : « Il y a de bonnes nouvelles pour les entrepreneurs. Le budget des programmes nationaux de cette année prévoit un montant record pour les 27 dernières années : 480 millions d’euros seront alloués aux programmes nationaux. 444 millions d’euros, c’est l’enveloppe d’un programme révolutionnaire appelé Roumanie Start-Up nation, par le biais duquel la Roumanie appuiera une dizaine de milliers d’entreprises nouvelles avec un financement d’environ 50 mille euros tout au plus, sans aucun cofinancement. Donc l’Etat couvre le financement à 100%. La condition, c’est de créer au moins deux emplois dans un domaine où la Roumanie est compétitive. Les autres 36 millions d’euros iront aux programmes nationaux déjà connus, que le gouvernement roumain mène depuis plusieurs années, mais dans ce secteur aussi certains programmes à succès bénéficieront de plus d’argent. Par exemple, le programme de commerce, un programme qui a été ignoré ces derniers temps. Pourtant, le nombre des demandeurs de financement a été quatre à cinq fois supérieur au nombre des bénéficiaires. Un autre programme inédit vise à soutenir les PMEs roumaines à l’international parce qu’il est important pour les entreprises roumaines d’accéder à des marchés extérieurs. Le gouvernement appuiera la participation des PMEs à des foires, à des missions économiques, mais aussi le développement de marques propres, la participation à des cours d’initiation à la dimension internationale des affaires. Pour nous il est très important que la Roumanie commence à être présente sur les marchés extérieurs parce que c’est la bataille que nous devons gagner au niveau régional ». (Trad. Alex Diaconescu)

  • L’art et l’esprit communautaire

    L’art et l’esprit communautaire

    Les initiatives citoyennes et l’esprit communautaire se sont retrouvés, en 2016 aussi, au cœur de certains projets visant à rapprocher les gens de la culture, mais aussi à les ramener plus près les uns des autres. Certains d’entre eux ont été lancés par l’ONG « Home Made Culture », (Culture faite maison). Elle s’est spécialisée, ces dernières années, dans les spectacles de théâtre accueillis par des espaces non conventionnels, tel l’appartement d’un immeuble d’habitation. L’automne dernier, l’appartement a été remplacé par l’entrée d’un immeuble collectif. Tous les soirs, une semaine durant, on y a organisé des événements, choisis d’un commun accord avec les spectateurs, à savoir les habitants du voisinage. Le projet « Spectacle à escalier ouvert » a été conçu comme composante d’un autre, plus ample, intitulé « Generator » (Générateur). Celui-ci a pour objectif d’encourager les citoyens à proposer des activités censées répondre à leurs besoins de socialiser. Au bout de plusieurs tentatives, les initiateurs du projet se sont arrêtés dans le quartier bucarestois de Crângaşi.



    Cristina Epure, membre de l’Association « Home Made Culture », raconte comment les gens ont accueilli leur initiative : « Ils sont été très ouverts, dès le début, ce qui est plutôt rare. Avant de choisir cet immeuble d’habitation, nous avons lancé un appel et fait du porte à porte, mais on a eu droit à beaucoup de réticence, car c’était quelque chose de nouveau. En plus, comme au fil du temps une sorte de crainte ou de distance s’est installée dans les relations entre voisins du même palier, toute nouveauté est perçue comme un danger potentiel. D’habitude, l’entrée d’un bâtiment d’habitation collectif est un espace qui n’appartient à personne, mais quand il est question de l’utiliser, les gens le revendiquent brusquement ».



    Petit à petit, cet espace est devenu un véritable bric-à-brac d’objets en tous genres. On y a donné des spectacles de théâtre, d’opéra, organisé des ateliers d’origami, de dessin et collage, tous gratuits ou presque, car chaque voisin nous a récompensés de petits goûters. C’est dire que les gens ont redécouvert le sens du partage et le plaisir de passer de bons moments ensemble. Cristina Epure : « Jean-Lorin Sterian, le fondateur de notre association, est un bon connaisseur des milieux artistiques de Roumanie. C’est lui qui a encouragé les gens à mener des projets à impact social et éducatif. Cela veut dire que nous ne nous sommes pas cantonnés à l’aspect artistique. Nous avons monté, par exemple, la pièce de théâtre à caractère éducatif Mauvais enfants”, avec pour protagoniste Katia Pascariu. Nous avons opté pour une thématique très accessible et intéressante, tant pour les petits que pour les grandes personnes. Malgré le peu de temps que ces événements on pu durer, ils ont eu un certain impact. J’espère que nos hôtes se les rappelleront et qu’ils réfléchiront à une alternative aux heures passées devant la télé ou l’ordinateur ».



    Ce n’est pas par le seul biais du théâtre à visée éducative, sociale, que l’on peut stimuler l’esprit communautaire. Les projets architecturaux ont eux aussi cette vocation. En témoigne le projet « StudioBasar », mené par deux jeunes architectes. En 2014, ils ont entamé une collaboration fructueuse avec la Bibliothèque métropolitaine de Bucarest. Les bibliothèques publiques comptent parmi les rares ressources permettant de remettre en marche le mécanisme et de raviver l’esprit d’appartenance à une communauté, lequel s’est en quelque sorte estompé ces derniers temps.



    C’est ce que pense l’architecte Alex Axinte, l’un des deux meneurs du projet « StudioBasar » : « Je crois que c’est un effet post-transition, c’est un des éléments que nous avons perdus et à l’heure actuelle nous nous posons la question pourquoi la nourriture n’a plus de goût. Nous ne savons pas qu’elle manque le sel. Nous, depuis notre position d’architecte à StudioBasar, nous avons pensé qu’il existe une urgence dans ce secteur. Les architectes doivent agir eux aussi avec leurs moyens pour identifier les restes de l’esprit communautaire, là où elles existent. »



    Cet été, les architectes de StudioBasar, aux côtés des étudiants en architecture et sociologie, ont aménagé la façade de la filiale locale de la bibliothèque métropolitaine sise sur un des boulevards les plus passants de Bucarest. Et ce pour qu’elle puisse être remarquée plus facilement. Ils ont également contribué à la réouverture d’une autre filiale dans le quartier de Militari, formé de blocs érigés à l’époque communiste. Pour ce dernier projet, les initiateurs ont également écouté l’opinion des habitants de la région, heureux d’apprendre que la bibliothèque au rez-de-chaussée de leur immeuble était en train de rouvrir, même s’ils avaient entre temps oublié qu’elle existait. Alex Axinte : « Nous avons parlé aussi aux utilisateurs de la filiale pour les enfants qui est juste à côté et avec les bibliothécaires et les autres spécialistes. Nous avons tous décidé que la bibliothèque avait besoin de plus d’espace pour d’autres activités, sans pour autant réduire l’espace consacré aux livres. La socialisation associée à la consommation culturelle est un besoin immense dans un quartier de 300 mille habitants. Dans le cadre de la recherche que les étudiants ont réalisée avant le début du projet, à la question « Où croisez-vous les personnes que vous connaissez ? », la vaste majorité des réponses ont été « Au supermarché, à l’entrée ». Par conséquent, nous nous confrontons à une urgence majeure, puisque les espaces d’interaction sociale se trouvent dans les magasins et vu que le public est heureux d’apprendre qu’une bibliothèque publique rouvrira ses portes dans un espace de seulement 40 mètres carrés. »



    Les bibliothèques publiques peuvent encourager l’esprit communautaire si elles ne sont plus associées exclusivement à l’étude, affirme aussi Anca Râpeanu, directrice de la Bibliothèque métropolitaine. Les 33 filiales de cette institution bucarestoise accueillent non seulement des clubs de lecture, mais aussi des ateliers de tricot, des cours d’informatique et de langues étrangères, tous organisés à titre gracieux. Ce qui plus est, l’été dernier, une caravane des contes a été mise sur pied, en collaboration avec le même Alex Axinte qui a fourni une remorque bricolée et facilement transformable en un espace multifonctionnel.



    Comment se déroule une journée habituelle dans le cadre de ce projet ? Réponse avec Anca Râpeanu : « Il est 5h et demie — 6 heures du matin. On fait sortir des dépôts toutes les boîtes à jouets, crayons, feutres, ballons, jeux et marionnettes pour le théâtre de marionnettes. On met tous ces objets dans la remorque dans un ordre prédéfini pour qu’ils puissent être sortis un après l’autre dans le parc. La caravane part et une fois arrivés dans le parc on ouvre toutes les boîtes, on dispose les éléments et les ateliers commencent à 10 heures. Il s’agit d’ateliers de bricolage, de dessin, des sessions en plein air, etc. A partir de 11h, on donne le coup d’envoi aux activités physiques sous la forme de différents jeux d’enfants. Entre temps, mes collègues parlent aux parents et ils leurs expliquent ce que nous faisons à la bibliothèque et dans le cadre de notre caravane. A sept heures du soir, nous organisons une pièce de théâtre de marionnettes, puis un atelier de Zumba. Et puis, plus tard dans la soirée, mes collègues se rendent compte que s’ils ne mettent à profit les petites pauses que les enfants prennent, il leur sera impossible de ranger les objets dans la remorque et de rentrer chez eux. »



    Le but de tous ces efforts est de démontrer que la bibliothèque est d’abord un espace public et ensuite un espace culturel, rôle que nous espérons renforcer davantage en 2017. (trad. : Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine 27.12.2016

    A la Une de la presse roumaine 27.12.2016

    Il y a dix ans, la Roumanie comptait les jours qui la séparaient de l’adhésion à l’UE, le 1er janvier 2007. Une décennie après, l’artisan de cette intégration, le négociateur en chef roumain, Vasile Puscas fait, pour ADEVARUL, une analyse sans ménagements et sans langue de bois du parcours de la Roumanie avant et après l’entrée dans l’UE. Sur cette toile de fond, VOCEA TRANSILVANIEI passe en revue le devenir des grands projets roumains démarrés par le régime communiste et Nicolae Ceausescu, avant 1989. Enfin, la quasi-totalité des journaux roumains parlent d’Alexandru Ghinea, le chauffeur roumain de poids-lourd qui a alerté la police française après avoir reconnu le Tunisien Anis Amri, auteur de l’attentat de Berlin.





  • 04.10.2016

    04.10.2016

    Projet pour la Roumanie – A Bucarest, la commission présidentielle qui élaborera un projet de développement de la Roumanie, proposé par le président Klaus Iohannis se réunit aujourd’hui pour la première fois. Le rôle de la commission est d’élaborer l’année prochaine un document politique contenant les objectifs de la Roumanie à moyen et long terme. L’initiative de constituer la commission a été adoptée après des consultations entre le président Iohannis et les leaders politiques au sujet du Brexit, qui ont abouti sur la nécessité d’élaborer un projet de développement du pays conforme au nouveau contexte européen. La Commission sera formée par deux représentants de chaque parti parlementaire et par un représentant du gouvernement, sous la coordination de deux conseillers présidentiels. La commission est complétée par 11 autres personnalités qui ont de l’expérience spécialisée et qui connaissent très bien les réalités européennes.

    Migrants – Un groupe de 16 ressortissants Irakiens, dont six enfants qui avaient tenté d’entrer illégalement en Roumanie ont été arrêtés par la police roumaine aux frontières dans la nuit de lundi à mardi dans une localité de frontière du sud-ouest du pays. Selon un communiqué de la Police aux frontières, les migrants avaient traversé le Danube à bord de deux embarcations pour poursuivre leur chemin vers l’Allemagne. Ils seront pris en charge par les autorités bulgares, aux termes d’un protocole bilatéral. Depuis plusieurs semaines, les autorités roumaines ont pris de mesures supplémentaires de sécurité aux frontières sud et ouest, après la découverte de plusieurs petits groupes de migrants qui tentaient de passer illégalement la frontière en Roumanie.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, (5e au classement WTA) doit rencontrer aujourd’hui Yanina Wickmayer, de Belgique, 56e au classement WTA, dans le deuxième tour du tournoi « Premier mandatory » de Pékin. Yanina a vaincu en début du tournoi la championne olympique de Rio Monica Puig du Puerto Rico, 27e WTA. Sur les quatre matchs directs Halep a décroche une seule victoire contre Wickmayer.

    Météo – Retour du mauvais temps en Roumanie, ou les températures devraient baisser dans les heures à venir jusqu’à des maximales de 17 à 18 degrés. Aujourd’hui il fait plutôt froid dans la majorité des régions du pays, mais notamment dans les régions à l’intérieur de l’arc des Carpates ainsi qu’en montagne. Sur l’ouest, le nord et le centre du pays, le ciel est plutôt couvert et les quantités d’eau iront jusqu’à 15 ou 20 litres par mètre carré. La vitesse du vent dépassera les 50 km à l’heure. Des précipitations mixtes, pluie/neige sont déjà signalées en haute montagne. Enfin, les températures vont de 12 à 22 degrés. 17 degrés à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 09.09.2016

    A la Une de la presse roumaine 09.09.2016

    Quelle UE souhaitent les Etats membres, s’interroge la presse roumaine du jour qui analyse les divisions et les « tendances centrifuges » qui se font ressentir de jour en jour sur le continent mais qui propose aussi une issue « adaptée au 21e siècle ». Les journalistes roumains ont également appris vers quoi sont orientés les fonds communautaires roumains destinés à l’agriculture et qui ne seront pas utilisés ; de même, ils passent au peigne fin les ressources humaines dans le secteur public roumain et révèlent combien d’autres salariés doit financièrement supporter un seul fonctionnaire public de l’administration centrale.



  • 100 ans depuis l’entrée de la Roumanie dans la Première Guerre mondiale

    100 ans depuis l’entrée de la Roumanie dans la Première Guerre mondiale

    100 ans après l’entrée de la Roumanie dans la Première Guerre mondiale, des commémorations ont eu lieu pour les plus de 300.000 héros tombés aux champs d’honneur. C’est le plus grand tribut de sang de toutes les nations belligérantes, par rapport à la population totale. Dès samedi, les militaires de la 2e Brigade d’Infanterie de l’armée roumaine ont symboliquement traversé, de nouveau, les Carpates, pour reconstituer les opérations de reprise, en 1916, du contrôle sur les voies d’accès stratégique vers la Transylvanie, afin de récupérer cette province historique. Une année plus tard, en 1917, de rudes combats avaient lieu à Mărăşti, Mărăşeşti et Oituz. C’est là que le slogan « Par ici, on ne passe pas » est entré dans l’histoire, car les attaques de l’armée allemande ont été rejetées par le sacrifice de plus de 27.000 soldats roumains.



    « Nous avons eu, déclarait samedi le ministre de la Défense, Mihnea Motoc, des hommes politiques et d’Etat visionnaires, des diplomates habiles durant toute la Première Guerre mondiale, mais ils n’auraient pas eu de fondement pour leur contribution à l’histoire du pays sans la contribution décisive de l’armée. La fin de la Première Guerre mondiale, le Traité de Versailles, ont mené à la réintégration de toutes les provinces historiques en un Etat unitaire des Roumains. »



    Dans l’ensemble du pays, des dépôts de couronnes de fleurs ont eu lieu aux monuments des héros, les noms de ceux tombés aux champs d’honneur ont été prononcés pour la première fois dans un cadre solennel et des services religieux ont été célébrés dans les églises. Une cérémonie nationale a eu lieu au Tombeau du Soldat inconnu de Bucarest. La commémoration de la Première Guerre mondiale donne l’argument le plus fort en faveur du projet européen, estimait, dans ce cadre, le président Klaus Iohannis. L’Union européenne nous a apporté plus d’une soixantaine d’années de paix, a déclaré le chef de l’Etat, soulignant que c’est le projet politique et culturel d’entente et de dialogue entre Européens le plus ample. Klaus Iohannis : « Maintenant plus que jamais, il faut nous engager à renforcer l’édifice européen, par un projet national moderne et étoffé. C’est un effort que nous avons le devoir d’assumer tous — politiciens, scientifiques et hommes de culture, des millions de Roumains — comme il y a cent ans. Il est de notre responsabilité de faire en sorte que ce projet ajoute de la force, de la substance et de l’unité à l’Europe et jette les fondements d’un développement de la Roumanie sur le long terme. »



    Le centenaire de l’entrée de la Roumanie dans la première conflagration mondiale a également été marqué à Paris, par une exposition de photos. La fraternité d’armes entre les deux armées, renforcée par la mission en Roumanie du général français Henri Mathias Berthelot, a ainsi été célébrée. D’ailleurs, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, fera une visite à Bucarest, au cours de laquelle est prévu un dépôt de fleurs au Monument aux soldats français tombés durant la Première Guerre mondiale. (trad. : Ligia Mihaiescu)