Tag: projets

  • Le Parlement européen soutient la République de Moldova

    Le Parlement européen soutient la République de Moldova

    Le Parlement européen a voté mardi, à une large majorité, le plus  important plan de soutien financier pour la République de Moldova, d’un montant d’1,9 milliard d’euros. Le mécanisme de réforme et de croissance économique est censé soutenir Chisinau à contrecarrer les effets de la guerre en Ukraine sur sa sécurité, son économie et  sa population.

     

    520 millions d’euros de subventions et un milliard et demi d’euros de prêts

    Les négociateurs sont convenus d’octroyer 520 millions d’euros de subventions, en plus du milliard et demi d’euros de prêts à faibles taux d’intérêts, afin que le pays puisse mettre en place ses réformes sans accumuler des dettes trop importantes. Le plan prévoit aussi un préfinancement de 18% du montant total pour une mobilisation rapide des ressources censées stimuler la sécurité énergétique, la lutte contre la corruption et la modernisation des services publiques. 20% des fonds issus des subventions seront attribués à la consolidation des institutions moldaves grâce à des systèmes de gouvernance numérique, la formation des fonctionnaires et les réformes judiciaires – qui constituent des pas essentiels pour une gestion efficace des fonds européens.

     

    Un Etat plus fort et plus proche de l’UE

    Aux dires de l’europarlementaire roumain Siegfried Muresan, ces fonds permettront à la République de Moldova de devenir un Etat  plus fort du point de vue économique, institutionnel et social et de se rapprocher davantage de l’UE. « L’argent sera alloué à des projets d’infrastructure ferroviaire, routière, aux travaux de construction du pont sur la rivière Prut, bref des projets censés relier la République de Moldova à l’UE. Le financement sera investi dans des projets énergétiques, dans des réseaux d’électricité  et de gaz entre la Roumanie et la Moldavie. Le soutien permettra des investissements dans des écoles et des maternelles, dans la construction de deux grands hôpitaux régionaux, un dans le nord et l’autre dans le sud du pays »

     

    Le PE ouvre un bureau à Chisinau

    Siegfried Mureşan a pourtant avertit que si le pays se trouve à sa tête avec des gouvernements qui manquent à leurs engagements envers Bruxelles, alors le plan est en danger. L’adoption d’un tel plan de croissance a poussé le Parlement européen a décidé de l’ouverture d’un bureau à Chisinau, censé faciliter les rapports entre Bruxelles et les Parlements nationaux, la société civile et les partenaires régionaux des pays de cette partie de l’Europe, à savoir l’Ukraine, la Géorgie et la République de Moldova. Le président du Parlement moldave, Igor Grosu, a salué la décision, tout en précisant qu’un tel Bureau contribuera à améliorer le processus législatif, tout en informant les citoyens des bénéfices de l’adhésion européenne de leur pays. A son tour, la vice-présidente moldave chargée de l’Intégration européenne, Cristina Gherasimov, a salué la décision du Parlement européen qu’elle considère comme un signal important. La République de Moldova a fait une demande d’adhésion européenne en mars 2022 et a reçu le statut de pays candidat en juin de la même année.

  • Les avantages d’une appartenance européenne

    Les avantages d’une appartenance européenne

    En janvier dernier, la Roumanie a marqué 17 années depuis son adhésion à l’UE. A cette occasion, un sondage INSCOP montrait que 9 Roumains sur 10 s’opposent à une potentielle sortie de leur pays du bloc communautaire, un pourcentage supérieur à celui de 72% enregistré en 2022.

     

    De plus en plus de Roumains font confiance à l’UE

    Intitulé « La Roumanie entre le sentiment national et celui européen à l’époque de la désinformation. Patriotisme économique, valeurs et conspirations » et commandé par l’organisation Funky Citizens, le sondage a montré un nombre à la hausse des Roumains qui font confiance à l’UE, 67% en 2025 à la différence de 56% en 2022. Il s’agit de la première enquête menée suite au séisme qui a secoué en décembre, la scène politique roumaine, quand la Cour Constitutionnelle a décidé d’annuler les élections présidentielles. Comme s’il voulait répliquer aux dénigrateurs, assez nombreux, des institutions européennes, le responsable roumain des Investissements et des Projets européens, Marcel Bolos, affirme dans un article paru sur Facebook „qu’à une époque où les voix extrémistes essaient de minimiser les bénéfices de notre appartenance à l’UE, il faut que le pays comprenne que le développement reste une question pragmatique, sans rapport avec une bonne dose de fierté naïve. La Roumanie ne s’est pas épanouie par hasard, d’un coup, et surtout elle ne l’a pas fait en rejettant des opportunités.”

     

    Plus de 100 milliards d’euros alloués par l’UE à la Roumanie

    Depuis son adhésion européenne, la Roumanie a reçu plus de 100 milliards d’euros de fonds européens, a ajouté Marcel Bolos, tout en précisant que ce financement a été le moteur qui a changé fondamentalement la structure de l’économie nationale. Aux dires du ministre roumain des Investissements et des Projets européens, la Roumanie n’est plus une économie périphérique, mais un pays qui rattrape les décalages et dont le PIB par tête d’habitant a surclassé ceux affichés par la Pologne, la Hongrie, la Croatie et la Grèce. Cet indicateur essentiel de notre niveau de vie „dit beaucoup sur la Roumanie où la valeur des investissements réalisés approche celle du PIB au moment de l’intégration européenne du pays. C’est une preuve d’inconscience de montrer du doigt le bloc communautaire, car le fait de se trouver au meilleur moment de notre développement est dû à notre appartenance européenne et euro-atlantique” a encore précisé le ministre roumain. Et lui d’ajouter que les fonds européens qu’elle s’est vu attribuer ces deux dernières décennies, la Roumanie les a investis dans des projets d’infrastructure, comme par exemple la construction de presque 900 kilomètres d’autoroutes et de voies rapides ou le raccordement de plus de deux millions de ménages aux réseaux de canalisation. Selon Marcel Bolos, les subventions ont permis le développement d’une centaine de milliers de compagnies,  la rénovation des milliers d’écoles et d’hôpitaux, la création de nouveaux emplois et la mise en place de nouveaux projets d’investissements.

     

    Un rythme accéléré des investissements en 2024

    D’ailleurs, par rapport à 2007, année de son adhésion européenne, la Roumanie a connu en 2024 un rythme annuel trois fois plus accéléré des investissements privés dans l’économie, en passant de quelque 20 milliards d’euros à plus de 70 milliards d’euros. En l’absence de cet argent européen, le pays aurait resté bloqué dans un cycle de sous-développement éternel, obligé de se limiter à un budget national insuffisant et donc de renoncer aux investissements stratégiques, a précisé M. Bolos, avant de conclure „une chose est sure et certaine: l’UE a été et continue d’être notre partenaire de développement. Par son appartenance au bloc communautaire, la Roumanie a choisi le progrès”.

  • 17.07.2024 (mise à jour)

    17.07.2024 (mise à jour)

    Communauté politique européenne – Le président roumain, Klaus Iohannis participe jeudi à la 4e réunion de la Communauté politique européenne qui se déroule au Palais Blenhein à Oxfordshire, au Royaume Uni, a fait savoir mercredi l’administration présidentielle de Bucarest. Les pourparlers visent des sujets tels la sécurité en Europe, le soutien à l’Ukraine, les défis liés à la migration, à la protection de la démocratie et à la promotion de la sécurité énergétique. Conformément à ce communiqué, dans le cadre des débats, le chef de l’Etat évoquera aussi des sujets d’actualité et notamment la poursuite du soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine dans le contexte de la guerre d’agression de la Russie. Klaus Iohannis participera aussi au groupe de travail sur l’énergie et la connectivité, dans le cadre duquel il soulignera le besoin « d’une approche équilibre entre la transition verte et la sécurité énergétique au niveau européen ainsi que le rôle important que joue la mer Noire dans l’interconnexion énergétique régionale », lit-on dans le communiqué.  Y participent une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que d’importants leaders européens et de l’OTAN.

     

    Inflation – Le taux annuel d’inflation de la zone euro s’est chiffré à 2,6% en juin 2024, contre 2,7% en mai. Après avoir été cinq mois durant le pays avec le taux d’inflation le plus élevé du bloc communautaire, la Roumanie a été dépassée par la Belgique, selon les données fournies mercredi par l’office européen des statistiques, Eurostat. Dans le classement des pays européens ayant enregistré en juin les taux d’inflation les plus bas, les premières positions sont occupées par la Finlande, 0,5%, suivie par l’Italie, 0,9% et par la Lituanie, 1%. Au pôle opposé nous retrouvons la Belgique, 5,4%, la Roumanie, 5,3%, l’Espagne et la Hongrie, chacune avec 3,6%. Pour ce qui est de la Roumanie, l’Institut national de la Statistique a précisé que le taux annuel de l’inflation a chuté de 5,12% en mai à 4,94% en juin. Antérieurement, la BNR a révisé à la hausse de 4,7% à 4,9% ses prévisions sur l’inflation pour la fin de cette année.

     

    Financements – La Roumanie s’est vue allouer des financements pour trois projets d’infrastructure d’une valeur totale d’environ 260 millions d’euros, par le biais du Mécanisme pour l’interconnexion européenne, a annoncé l’eurodéputée roumaine Adina Valean, ex-commissaire européenne des transports.  Fast Danube 2 est un de ces projets, qui se verra allouer plus de 195 millions d’euros et qui contribuera à améliorer la navigation dans le secteur commun de la Roumanie et de la Bulgarie. Par ailleurs, la réhabilitation du chemin de fer reliant la localité de Valea Călugărească à la ville de Buzău bénéficiera également d’une enveloppe de 45 millions d’euros. Aux dires de l’eurodéputée Valean, la Roumanie, aux côtés de la République de Moldova et de l’Ukraine, se verront allouer près de 14 millions d’euros pour l’amélioration des infrastructures aux poste-frontières de Galați, Giurgiuleşti et Reni.  La Commission européenne a sélectionné 134 projets de transport sur 408 propositions, dont la plupart des projets de chemin de fer et de voie d’eau navigables, lit-on dans le communiqué.

     

    Permis – Réuni mercredi en session extraordinaire, le Sénat roumain a été informé quant au projet de loi visant l’adoption du décret d’urgence qui autorise la restitution des permis de conduire aux chauffeurs dont le résultat au teste de dépistage de la drogue dans le sang s’avère trop long. Le document est paru dans le Journal officiel, mais pour entrer en vigueur, il doit être soumis d’abord aux débats du Sénat. L’acte normatif a déjà été rendu aux commissions spécialisées. Le nouveau décret d’urgence permet aux chauffeurs  dépistés positifs lors d’un teste rapide et dont le permis a été suspendu à reprendre le volant si le résultat d’un prélèvement sanguin effectué dans un laboratoire n’arrive pas dans un délai de trois jours. Récemment adopté par le gouvernement, le décret d’urgence répond, disent les responsables roumains, à l’appel de la société civile quant aux résultats faux positifs que ces testes rapides peuvent donner.

     

    Parlement – Le nouveau Parlement européen a adopté aujourd’hui sa première résolution qui porte sur le renforcement de la solidarité et du soutien à l’Ukraine afin de l’aide à contrecarrer les attaques russes. Le document a bénéficié du soutien intégral des populaires européens, des socialistes démocrates, des libéraux, des verts et des conservateurs. Le Parlement se prépare aussi à élire ses 5 questeurs, à décider du nombre et de la composition des commissions de spécialité et des délégations permanentes. Les eurodéputés roumains, Victor Negrescu, de la part des Socialistes et démocrates et Nicolae Ştefănuţă, du parti des Verts, ont été élus vice-présidents du Parlement européen.

     

    Météo – La moitié sud de la Roumanie est jeudi aussi en alerte jaune, orange et rouge à cause de la canicule et de l’inconfort thermique accentué. Les températures grimperont jusqu’à 41 degrés et l’indicateur température – humidité est particulièrement élevé. Il y a un risque sévère d’instabilité durant l’après-midi lorsque des pluies et des orages sont possibles, notamment sur le relief, sur le centre, le nord-est, ainsi que sur le sud et l’ouest. La grêle est également possible. Les maxima iront de 27 à 41 degrés et les minimas de 17 à 27 degrés.

  • L’hôpital régional de Cluj

    L’hôpital régional de Cluj

    2024 s’annonce comme l’année des grands projets d’infrastructure en Roumanie. Et tous ces projets ont été lancés durant une année marquée par quatre rounds d’élections : élections  locales, pour le parlement européen, législatives et présidentielles. Dans ce contexte, le gouvernement de Bucarest a rappelé aux Roumains quels étaient les secteurs que ceux-ci jugent de déficitaires. Et l’infrastructure médicale occupe une des premières places sur cette liste.

     

    La situation de l’infrastructure sanitaire s’améliore

     

    Cela fait plusieurs décennies que les politiciens roumains se sont engagés à faire construire des hôpitaux régionaux, soit des établissements de santé mammouth, censés offrir des soins médicaux modernes et centralisés aux habitants des grandes régions du pays. Malheureusement, les projets ont pris des retards à cause de la bureaucratie et du financement déficitaire. Désormais, la situation semble s’améliorer. Après le début en mars dernier des travaux de construction d’un hôpital régional des urgences à Craiova, dans le sud-ouest de la Roumanie, en avril le chantier d’un hôpital similaire a été ouvert à Iasi dans le nord-est. Et voila qu’à la fin de la semaine dernière, les travaux de construction d’un autre hôpital régional des urgences ont démarré à Cluj, dans le centre du pays. Le projet dépasse les 700 millions d’euros et sa date butoir est d’ici trois ans. L’hôpital est situé dans la localité de Floresti et disposera de près de 850 lits, d’un héliport et de 22 salles d’opérations.

     

    Une vingtaine d’hôpitaux sont ou seront en chantier

     

    Présent à une cérémonie du premier coup de pelle, qui marque le début symbolique des travaux, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila a déclaré qu’en Roumanie la qualité des soins de santé s’amélioreront d’une manière significative, notamment par la construction des trois hôpitaux régionaux. Selon le responsable de Bucarest, la construction des hôpitaux en Roumanie a pris de l’élan et la qualité des travaux à augmenté grâce aux financements offerts par l’Union européenne par le biais du Plan national de relance et de résilience. S’y ajoutent aussi les nombreux responsables locaux qui s’y investissent considérablement. A présent, une vingtaine d’hôpitaux sont ou seront en chantier, grâce aussi aux maires et aux présidents des conseils départementaux, dont l’intérêt légitime est la protection de la Santé des communautés qu’ils dirigent, a déclaré Alexandru Rafila.

     

    Le problème de la pénurie de médecins s’avère plus difficile à résoudre

     

    Et pourtant, si la Roumanie souhaite rehausser la qualité de l’acte médical, elle a besoin non seulement d’infrastructure moderne mais aussi de suffisamment de médecins bien préparés. Malheureusement, le système roumain de Santé est confronté à une pénurie de personnel médical, étant donné que de nombreux médecins roumains partent toujours soigner des malades en Europe de l’Ouest. Conformément au Collège des médecins de Roumanie, 58% des jeunes médecins de moins de 25 ans souhaiteraient quitter le pays, alors que celui-ci se confronte à un déficit de 15 000 médecins. (trad. Alex Diaconescu)

     

     

  • Les lois de l’Education, adoptées par les députés

    Les lois de l’Education, adoptées par les députés


    Les députés roumains ont voté les propositions
    législatives censées réformer profondément le système de l’Education nationale.
    Lestextes de loi sont actuellement
    présentés au Sénat qui est la chambre décisionnelle. Les propositions entraîneront des modifications importantes dans
    l’enseignement préuniversitaire et universitaire, en espérant remédier aux
    problèmes chroniques auxquelles l’Education nationale se confronte. La ministre
    Ligia Deca a énumérés les principaux objectifs des nouvelles lois de l’Education :


    « La prévention et la lutte contre le décrochage
    scolaire, la lutte contre l’illettrisme fonctionnel, la mise en place d’un
    système d’enseignement centré sur l’enfant, le renforcement des mesures de
    sécurité dans les écoles, une formation pédagogique approfondie des enseignants
    et des professeurs et un plus de respect des normes déontologiques et éthiques »
    .


    Aux dires de madame la ministre, accorder plus d’argent
    aux établissements scolaires des zones défavorisées et mettre en place des
    mesures censées assurer le succès scolaire de l’enfant tout au long de sa
    scolarité représentent les piliers fondamentaux de ce nouveau paquet
    législatif. Les représentants de la coalition au pouvoir formée du PSD-PNL et
    UDMR ont déclaré avoir voté en faveur d’un cadre législatif stable dont les
    résultats deviendront visibles dans les années à venir. De son côté, l’opposition
    considère les actuelles lois comme le résultat échoué du projet présidentiel « La
    Roumanie éduquée » et donc, incapables à résoudre les problèmes à l’intérieur
    du système.




    Plusieurs changements seront mis en place une fois que la
    nouvelle loi de l’Education nationale entrera en vigueur. Côté admission au
    lycée, 50% des places disponibles seront pourvues à l’issue d’un examen
    supplémentaire. La religion deviendra une discipline optionnelle à l’examen de
    baccalauréat et le programme de fournitures scolaires pour les enfants issus
    des milieux défavorisés sera élargi.


    Les nouvelle lois prévoient également la mise en pratique
    d’un Plan national de lutte contre la violence dans les écoles.Ellesvisent la
    possibilité d’installer dans les écoles des systèmes de vidéosurveillance, avec
    l’accord des professeurs, des élèves et des parents et des sanctions disciplinaires
    contre les enseignants ou les élèves qui violent la loi.


    Des modifications interviendront aussi au sein de l’enseignement
    universitaire. Les directeurs des universités, actuellement en place pourront
    prolonger leurs mandats de dix ans. Un
    autre amendement vise à combattre le plagiat et le commerce des thèses de
    licence, de master et de doctorat. Toute personne mettant à la disposition d’un
    étudiant de tels ouvrages risquent des amendes allant de 20 mille à 40 mille
    euros. Au terme de la nouvelle loi, un professeur élu à la tête d’une
    institution publique peut se voir réduire de 50% tout au plus le nombre de ses cours.
    Le métier d’enseignant doit être respecté et apprécié, a fait savoir Mme la
    ministre, Ligia Deca. D’ailleurs, cela a figuré parmi les revendications des
    professeurs ayant manifesté à Bucarest le jour où le nouveau paquet des lois de
    l’Education a été adopté. Les autres revendications ont porté notamment sur une
    grille salariale correcte.





  • 09.01.2023

    09.01.2023

    Rentrée scolaire – Les écoles et les maternelles de Roumanie recommencent aujourd’hui les cours après les vacances de fin d’année sur la toile de fond d’une alerte épidémiologique aux viroses respiratoires et à la grippe saisonnière. Les autorités appellent les parents à ne pas envoyer les enfants à l’école s’ils présentent des symptômes de maladie et de demander l’aide d’un pédiatre ou du médecin de famille. Les ministères de l’Education nationale et de la Santé ont adopté des mesures et émis des recommandations censées prévenir la transmission des virus respiratoires. Statistiques – Le taux du chômage de Roumanie a légèrement baissé de 5,5% au mois d’octobre à 5,4% en novembre, selon les chiffres publiés aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Le nombre des chômeurs, âgés de 15 à 74 ans estimé au mois de novembre de l’année 2022 s’est élevé à 447 700 personnes, en baisse tant par rapport au mois précédent (453.200 personnes), tant par rapport au mois de novembre 2021 (450 mille personnes). Le taux de chômage parmi les hommes dépasse de 0,9% celui des femmes (5.8% parmi les hommes et 4,9% parmi les femmes). Retenons aussi le niveau élevé de 22,9% du taux de chômage parmi les jeunes de 15 à 24 ans, souligne l’Institut national de la statistique. Le nombre des chômeurs âgés de 25 à 74 ans compte pour 74,3% du nombre total des chômeurs estimé pour le mois de novembre 2022.

    Projets – Le gouvernement de Bucarest vise plusieurs projets déjà agrées au niveau de la coalition gouvernementale, a annoncé le premier ministre roumain Nicolae Ciuca. La santé, l’éducation et les investissements, y compris la réalisation des cibles et des jalons assumés dans le cadre du Plan national de relance et de résilience sont les principaux domaines qui bénéficieront d’une attention particulière. L’exécutif de Bucarest a lancé au débat public un projet de décret gouvernemental relatif aux bourses à l’étranger pour des stages d’études universitaires de master, doctorat, post-doctorat et recherche. Côté amélioration du système médical, les mesures visent entre autres des projets de modernisation des hôpitaux par le biais du Plan national de relance et de résilience ou par des projets européens.

    Culture – Le premier événement du projet « Timisoara – Capitale culturelle européenne 2023 » est prévu aujourd’hui lorsque le vice président de la Commission, Margaritis Schinas, devra décerner ce titre dans le cadre d’une cérémonie au musée de l’Acropolis à Athènes. Cette année, la ville de Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie est une des trois capitales culturelles européennes aux côtés des villes d’Éleusis en Grèce et Veszprém en Hongrie. L’ouverture officielle de l’événement est prévue du 17 au 19 février et le long de l’année, le calendrier des événements prévoit pas moins de 50 spectacles, concerts, projections de films en première, expositions et autres évènements culturels réunissant plus de 2 500 artistes roumains et étrangers. Par ailleurs, la ville de Timisoara figure dans un classement des meilleurs endroits à visiter, composé par le quotidien britannique « The Independent ». La publication encourage les touristes à admirer les bâtiments au style baroque et les places historiques de Timisoara et promeut les expositions d’art, les concerts de musique classique et les festivals de jazz. Le maire de la ville, Dominic Fritz, a précisé que l’enjeu de cette année est d’attirer des touristes mais aussi des investisseurs.

    Météo – Les températures demeurent élevées pour cette période de l’an née, notamment sur le sud-est et à l’intérieur de l’arc des Carpates. Le ciel est assez couvert. Des précipitations mixtes sont enregistrées sur le relief et il neige en haute montagne. Les quantités d’eau dépasseront les 15 litres par mètre carré. Les maxima vont de 4 à 14 degrés. 4 degrés et du soleil à Bucarest.

  • Elaboration du budget d’Etat 2023

    Elaboration du budget d’Etat 2023

    Vers la mi-décembre, les roumains devraient découvrir comment se déroulera l’année 2023 d’un point de vue financier. En effet, le gouvernement souhaite rendre public d’ici une dizaine de jours son budget pour l’année prochaine avant de le soumettre au vote des parlementaires. Le budget repose sur une estimation de la croissance de l’ordre de 3% et vise un déficit budgétaire de 4.4%. A cause de la guerre en Ukraine, les dépenses de la défense seront les plus élevées depuis 1989, avec une augmentation de 2.5%. D’autre part les enveloppes de l’éducation, des transports, de l’agriculture et de la santé seront également augmentées.

    Le budget pour 2023 est le premier à reposer sur des programmes économiques et sociaux, ce qui devrait permettre, selon le gouvernement, un meilleur suivi des dépenses, du degré d’exécution des mesures prises et de leur impact réel sur l’économie. Plus précisément, ce budget devrait permette de continuer à investir, notamment dans le Plan national de redressement et de résilience, et de gérer le déficit budgétaire ainsi que l’inflation tout en mettant en lumière des sources de financement pour les augmentations des salaires et des retraites qui ont déjà été annoncées. Le premier ministre Nicolae Ciuca a déclaré : « Je peux affirmer que d’ici la mi-décembre, comme prévu dans le calendrier, nous aurons un budget approuvé par le parlement. Les mesures qui relèvent du projet « Soutien pour la Roumanie » vont continuer l’année prochaine. Nous allons également identifier les autres mesures que nous pouvons mettre en place afin de protéger les citoyens les plus fragiles. » a déclaré le ministre.

    Dans une interview télévisée, le ministre des finances, Adrian Câciu a déclaré à son tour que construire le budget sur la base des programmes économiques et sociaux était tant un changement de paradigme qu’un changement de démarche. Il a ajouté : « C’est-à-dire que si cette année nous faisons un budget pour l’an prochain à partir de notre programme, alors l’année prochaine vers le mois de septembre, nous serons en mesure de suivre nos progrès. Nous avons élaboré un programme, un bon programme, qui fonctionne, qui produit des effets positifs. Et quelques effets négatifs qu’il faut modifier. C’est tout ce qu’il y a de plus normal, parce que ce n’est pas l’argent du ministre des finances ou du gouvernement roumain, c’est l’argent des citoyens. » a déclaré le ministre.

    Pour que son projet soit voté par le parlement, l’exécutif doit adopter une série d’actes normatifs dont une ordonnance qui réglemente pour l’année prochaine, le gel ou la hausse des salaires et des retraites. Concrètement, l’ordonnance prévoit la majoration des salaires des employés du public de 10% par rapport à décembre 2022 sans dépasser néanmoins la grille de salaire. Par contre les salaires des hauts fonctionnaires de l’administration se maintiendront au même niveau qu’à la fin de l’année en cours. Par ailleurs, la valeur du point de retraite sera majorée de 12.5%. Les retraités disposant de moins de 3000 lei par mois, soit environ 600 euros toucheront une aide accordée en deux tranches, l’une en janvier, l’autre en octobre.

    Les retraités dont la retraite n’excède pas les 2000 lei, soit 400 euros recevront une aide supplémentaire, toujours en deux étapes, afin de faire face à leurs dépenses énergétiques. Le salaire minimum légal va monter à 3000 lei mensuels, d’autre part le point d’amende va être gelé.

  • Constanta et Brest, un jumelage qui fête bientôt ses 30 ans

    Constanta et Brest, un jumelage qui fête bientôt ses 30 ans

    Alors que les municipalités préfèrent aujourd’hui réaliser des partenariats sur des thématiques précises, Brest entretient des contrats d’amitiés ainsi que des jumelages avec dix villes du monde entier. Parmi elles, celle de Constanta. L’année prochaine, la ville de Constanta, située dans le sud du pays, fêtera ses 30 ans de jumelage avec la ville française de Brest. Depuis, les liens entre ces deux municipalités n’ont cessé de se renforcer. Fortuné Pellicano, adjoint au maire de Brest, en charge des jumelages, de la solidarité internationale, des grands événements et de l’animation s’est confié sur ce sujet. Des propos recueillis par Kilian Bigogne pour RRI.



  • 23/05/2022(mise à jour)

    23/05/2022(mise à jour)

    Plan de relance — La première demande de paiement du Plan national de relance et de résilience, de 3 milliards d’euros, sera avancée à la Commission européenne, a annoncé le premier ministre Nicolae Ciucă. Ces fonds financeront des projets de toutes les composantes du Plan et auront un impact dans plusieurs domaines stratégiques pour la Roumanie. Le chef du cabinet de Bucarest a apprécié les efforts des institutions concernées par la gestion du Plan national de relance et de résilience. Il a également exigé de maintenir un rythme soutenu pour la mise en œuvre efficace et de qualité des projets d’investissements et des réformes. C’est un effort qui doit continuer et être élargi afin de valoriser les 30 milliards d’euros dont la Roumanie va bénéficier par le Plan dans des projets de modernisation et de développement du pays, a déclaré M Ciucă.



    Economie — Sept Etats, dont la Roumanie, continuent d’enregistrer des déséquilibres macroéconomiques excessifs, a annoncé lundi la Commission européenne qui a évalué ces déséquilibres dans 12 Etats membres de l’Union sélectionnés pour des analyses approfondies dans le Rapport sur le mécanisme d’alerte de 2022. La Commission souligne que l’économie roumaine se confronte à des vulnérabilités liées à la compétitivité et aux évolutions de la balance commerciale. Le déficit du compte courant d’avant la crise provoquée par la pandémie a continué à progresser pour constituer un risque à l’adresse de la soutenabilité à long terme. La dette gouvernementale s’est accrue de manière significative, depuis un niveau modéré. Entre temps, les couts des emprunts souverains ont augmenté depuis le début de l’année 2021, alors que la bureaucratie, une dette publique inefficace et un cadre législatif volatile constitueront un fardeau pour les investisseurs, avertit l’exécutif communautaire.



    Réfugiés – Le nombre des ressortissants ukrainiens entrés en Roumanie dimanche a baissé de 17,4 % par rapport au jour précédent, selon un communiqué de l’Inspection générale de la Police aux frontières, émis lundi. Depuis le début de la crise et jusqu’à dimanche, plus d’un million de citoyens ukrainiens sont entrés en Roumanie. Le ministère de l’Intérieur précise aussi que le taux d’occupation des centres d’hébergement de l’Inspection générale de l’immigration tourne autour des 47 %. La même Inspection a émis depuis le 18 mars et jusqu’à présent 27 353 permis de séjour pour les bénéficiaires de protection temporaire. En égale mesure, depuis le début du conflit en Ukraine, 4 349 ressortissants ukrainiens ont demandé l’asile en Roumanie, bénéficiant en même temps de tous les droits prévus par la législation nationale.



    Film — Le cinéaste roumain Cristian Mungiu, en compétition au Festival du film de Cannes, espère que son film « R.M.N. » qui raconte l’histoire d’un village transylvain comme véritable laboratoire explosif du populisme, puisse ouvrir les yeux des Européens sur ce mal qui les ronge, selon l’AFP. Le réalisateur est en lice pour une deuxième Palme dOr quinze ans après « 4 mois, 3 semaines, 2 jours », film coup de poing sur le droit à lavortement, et qui se veut à nouveau très politique. Son titre, « RMN », fait référence à lacronyme roumain de limagerie par résonance magnétique (IRM) : Mungiu semploie à y sonder les tenants et les aboutissants du populisme, un mal qui aurait métastasé jusquà ce village encore pétri de traditions, aux confins de lEurope. « J’espère que (les spectateurs) néchapperont pas facilement à leurs responsabilités, quils ne se diront pas ça a lieu dans une contrée lointaine, sauvage. Jai bien peur que ce ne soit pas le cas », déclarait M Mungiu cité par l’AFP. Laction se déroule à quelques jours de Noël, dans un village de Transylvanie. Les Roms, eux, ont disparu du bourg, chassés par les habitants et la force des préjugés. Mais de nouveaux « damnés de la Terre » ont fait leur apparition, trois Sri-Lankais que lon a fait venir pour travailler dans la boulangerie industrielle du coin, les Roumains étant tous partis louer leurs bras à louest.


  • Soutien à l’économie roumaine

    Soutien à l’économie roumaine

    L’économie roumaine – comme l’économie mondiale – traverse une période difficile, affectée, entre autres, aussi par le conflit russo-ukrainien. Le gouvernement de Bucarest a adopté jeudi les premières mesures de soutien à l’économie, visant notamment le secteur du BTP. 1,77 milliard de lei seront alloués pour couvrir la hausse des prix des matériaux de construction, mais aussi celle de l’augmentation des tarifs de la main-d’œuvre. Selon les statistiques afférentes au mois de janvier, le secteur du BTP contribue avec de 6,6 points de pourcentage au Produit intérieur brut de la Roumanie. Le premier ministre Nicolae Ciucă a déclaré que les lignes de financement avaient déjà été identifiées :



    « Nous avons besoin de ce secteur pour qu’il soit en mesure d’assumer les autres projets à venir, car nous avons également un large éventail de projets dans le Plan national de relance et de résilience que nous devons réaliser. Pratiquement, dans tout cet ensemble de mesures, il y a deux composantes essentielles : nous investissons dans l’économie, nous maintenons les emplois et nous réussissons à atteindre les objectifs assumés pour développer la Roumanie ».



    D’ailleurs, le ministre du Développement, Cseke Attila, a déclaré qu’il y avait un risque de blocage de certains contrats et même de faillite de certains entrepreneurs. Il a présenté quelques exemples de flambée de prix dans le domaine du BTP. « Le prix du métal a augmenté de 70 % de janvier à mars derniers, le ciment – de 20 %. La main-d’œuvre a également connu des majorations de tarifs ces derniers mois. Et aussi l’électricité, le diesel, le bitume, le fer, le bois, la brique, tous les prix montent depuis un an », a déclaré le ministre du Développement. Cseke Attila a précisé dans quelles situations la mesure d’appui au secteur du BTP sera accordée :



    « Elle s’appliquera également aux contrats qui faisaient l’objet d’une procédure de passation de marché au moment de l’adoption de l’Ordonnance gouvernementale 15 de la fin août dernier. Les contrats dont les marchés publics sont en cours et dont les offres n’ont pas encore été soumises seront ajustés. Elle s’appliquera également aux contrats en cours qui n’ont pas de clause d’ajustement, respectivement à ceux qui ont une clause d’ajustement prévue sur la base de l’Ordonnance 15 de l’année dernière, mais cette clause nouvellement réglementée par l’Ordonnance d’urgence adoptée aujourd’hui couvre mieux les réalités du marché ».



    Par ailleurs, jeudi, feu vert à la réhabilitation de l’infrastructure ferroviaire du port de Constanţa (sud-est), visant à faciliter la prise en charge de flux de fret supplémentaires et le développement du transport multimodal. 200 millions de lei provenant du Fonds de réserve budgétaire à la disposition du gouvernement seront alloués à l’infrastructure ferroviaire. Selon le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, cette mesure permettra d’assurer le rythme et la capacité de toutes les activités de transport dans le port.


    (Trad. : Ligia)

  • La production d’énergie en Roumanie se diversifie 

    La production d’énergie en Roumanie se diversifie 

    Le
    gouvernement de Bucarest souhaite accroître rapidement la production
    d’électricité et le charbon devrait redevenir une solution pour
    réduire la dépendance du pays des importations de gaz russe. Par
    conséquent, l’exécutif de Bucarest a décidé de redémarrer
    d’urgence certaines capacités de production dans le cadre du
    Complexe énergétique Oltenia dans le sud du pays. Celui-ci pourrait
    remettre en fonction une turbine d’une capacité de 300 mégawatts.
    Ce qui plus est, en inaugurant un investissement dans la Centrale
    électrique de Iernut, dans le centre, 210 MW supplémentaires
    s’ajouteront à la production d’électricité avant la fin de cette
    année.

    Le premier ministre Nicolae Ciuca a précisé que les efforts
    des autorités étaient ciblées sur un objectif majeur :
    l’indépendance énergétique, surtout que la Roumanie dispose déjà
    de toutes les ressources nécessaires. Plusieurs pourparlers se
    déroulent à ce sujet au sein de la coalition gouvernementale, à
    l’intérieur du Ministère de l’Energie, mais aussi avec les managers
    des compagnies énergétiques, y compris avec les représentants
    d’une compagnie américaine intéressé à développer des centrales
    nucléaires modulaires.

    Le président du PNL, Florin Cîtu a déclaré
    pour sa part que la Roumanie disposait déjà d’alternatives aux
    combustibles provenant de la Russie pour produire de l’énergie. Une
    de ces sources c’est le charbon, a précisé Florin Cîtu, qui a
    annoncé que le secteur minier ré-embauchera probablement quelque
    600 personnes afin d’accroître la capacité du secteur.

    Par
    ailleurs, la compagnie DEPOGAZ a lancé un appel d’offres pour
    augmenter les capacités de stockage, extraction et injection du gaz
    naturel en Roumanie. Parallèlement, le gouvernement envisage de
    réintroduite l’obligation de constituer des stocks minimaux, sur le
    fond des tensions sur le marché provoquées par l’invasion russe en
    Ukraine. Les deux projets de DEPOGAZ devraient augmenter la capacité
    de stockage de 450 millions de mètre cubes supplémentaires alors
    que la capacité d’extraction devrait progresser de 30 à près de 40
    millions de mètres cubes par jour. Le directeur Vasile Cârstea
    affirme que la production interne comptera pour des livraisons de
    plus de 60 millions de mètres cubes par jour, ce qui équivaut à
    l’indépendance totale envers le gaz russe.

    Sur cette toile de fond,
    le leader libéral Florin Cîtu a également annoncé que le projet
    portant sur l’exploitation du gaz en haute mer, censé débloquer les
    projets en mer Noire est presque achevé et sera débattu par le
    Parlement en procédure d’urgence. Il a précisé qu’il existent
    actuellement des entreprises qui immédiatement après l’adoption de
    cette loi, pourront extraire du gaz et l’introduire sur le marché.

    Le Roumanie dispose de suffisamment de stocks de carburants et une
    flambée du prix de l’essence et du diesel du jour au lendemain ne se
    justifie pas, ont annoncé les autorités afin de rassurer la
    population, vu que dans les grandes villes les stations service aux
    été prises d’assaut par les automobilistes dans la soirée du 9
    mars. De longues files de voitures attendaient aux pompes et les
    Roumains remplissaient de carburants toute sorte de récipients :
    des jerrycans aux poubelles en plastique. Le ministre de l’énergie,
    Virgil Popescu a déclaré que cette situation était la conséquence
    de la propagation de fausses infos qui annonçaient une progression
    énorme du prix des carburants, de 7 à 11 lei. Aujourd’hui, le prix
    du litre d’essence standard a dépassé le seuil des 8 lei, soit 1
    euro 60.


    (trad Alex Diaconescu)

  • Georgeta Dumont, présidente de l’Association ORIUNDE de Lyon

    Georgeta Dumont, présidente de l’Association ORIUNDE de Lyon

    Depuis déjà quatre ans, cette communauté dispose aussi d’une association, appelée ORIUNDE (partout, en roumain), basée à Lyon. Quelle est sa mission? Quelles sont ses activités, outre le Salon de produits roumains de Lyon, dont nous avons récemment eu l’occasion de parler ? Découvrez les réponses de Mme Georgeta Dumont, présidente de l’association, au micro de Ligia.

  • L’interconnexion ferroviaire en Europe

    L’interconnexion ferroviaire en Europe

    L’Union européenne a fait de 2021 l’Année européenne des chemins de fer, dans
    le but d’encourager l’utilisation du train, un moyen de transport sûr et
    écologique. En fait, les chemins de fer représentent le type de transport terrestre le plus sûr, le
    nombre très bas d’accidents en étant la meilleure preuve. La crise engendrée
    par la pandémie de COVID-19 a montré que la voie ferrée permettait, en cas
    de situation exceptionnelle, d’acheminer rapidement des biens essentiels, tels
    que denrées alimentaires, médicaments et combustibles. Sauf que le secteur
    ferroviaire a été lui-aussi frappé de plein fouet par la crise, les
    restrictions de déplacement mises en place ayant entraîné une baisse
    substantielle du nombre de voyageurs. Cependant, le même secteur peut jouer un rôle important dans une relance
    durable post-pandémie.

    Ainsi, le Parlement européen a-t-il adopté, cet été, une
    mouture améliorée du programme du « Mécanisme pour l’interconnexion en
    Europe » (MIE), doté d’un nouveau budget, de plus de 33 milliards d’euros, pour financer des projets relatifs aux transports, à l’énergie
    et au numérique, sur la période 2021-2027. La Roumanie s’est vu allouer 1,2
    milliards d’euros du montant annoncé, l’argent étant destiné à soutenir des
    investissements dans l’infrastructure de transport et des projets financés via
    les fonds de cohésion ; dans ce dernier cas, le taux de cofinancement
    assuré par l’UE pourrait atteindre jusqu’à
    85% d’un projet. Le MIE garantira la
    finalisation à terme, jusqu’en 2030, de projets trans-européens essentiels, tels
    que Rail Baltica, l’infrastructure d’approvisionnement en combustibles
    alternatifs et l’installation de réseaux 5G sur des axes de transport importants.

    Quelque 26 milliards d’euros seront alloués à des projets de transport, environ
    6 milliards au domaine de l’énergie et 2 autres milliards d’euros au numérique.
    Environ 10 milliards d’euros
    alloués à des projets transfrontaliers de transport seront issus du Fonds de
    cohésion et aideront les pays de l’UE à compléter les connexions de transport
    manquantes. En même temps, 1,4 milliard d’euros seront utilisés pour accélérer
    l’achèvement de projets ferroviaires transfrontaliers majeurs, qui seront
    sélectionnés par la Commission selon des critères de compétitivité. Dans le secteur numérique, le mécanisme soutiendra le
    développement de projets d’intérêt commun relatifs aux réseaux numériques à
    haute capacité et aux systèmes 5G, ainsi que la numérisation des réseaux
    énergétiques et de transport. Le programme visera enfin à rendre les réseaux
    d’énergie plus interopérables et à garantir que les projets financés soient
    conformes aux plans européens et nationaux en matière de climat et d’énergie.

  • Le mécanisme de redressement et de résilience, enfin adopté

    Le mécanisme de redressement et de résilience, enfin adopté

    Le Parlement européen vient d’adopter
    le Mécanisme de redressement et de résilience, un système de crédits subventions
    et de crédits d’une valeur de 672,5 milliards d’euros censé assurer le
    financement de mesures nationales visant à atténuer les conséquences
    économiques et sociales de la pandémie de coronavirus. Ce mécanisme pourrait
    entrer en vigueur après la mi-février et les Etats membres doivent mettre au
    point leurs propres plans nationaux de redressement, en vertu desquels ils pourront
    avoir accès aux fonds alloués. 13% des montants sont disponibles tout de suite,
    et 70% doivent être contractés avant la fin de l’année prochaine.

    « Il est
    essentiel de vaincre le virus à l’aide de vaccins, mais nous avons aussi le devoir
    d’aider les citoyens, les entreprises et les communautés à sortir de la crise
    économique »
    , a souligné la présidente de la Commission européenne, Ursula
    von der Leyen. Le mécanisme est structuré autour de six axes principaux :
    la transition verte, la transformation numérique, la cohésion économique, la
    productivité et la compétitivité, la cohésion sociale et territoriale, la résilience
    sanitaire, économique, sociale et institutionnelle et enfin les politiques pour
    la nouvelle génération. Ce nouvel instrument financier permettra à l’Union d’atteindre
    son objectif de neutralité climatique à l’horizon 2050 et d’avancer sur le chemin
    de la transition numérique, créant aussi des emplois et stimulant la croissance
    économique.

    Pour ce qui est de la Roumanie, le pays dispose de 30,44 milliards
    d’euros de fonds utilisables pour moderniser et construire des hôpitaux, pour
    financer des plans visant la réaction et la préparation institutionnelle pour
    des situations de crise ainsi que les politiques pour les enfants et la
    jeunesse. Pourtant, au moins 37% des montants destinés aux investissements et
    aux réformes dans les plans nationaux de redressement doivent être consacrés aux
    objectifs climatiques et au moins 20% à la transition numérique. Pour résumer
    en deux mots : les projets privilégiés devraient être intelligents et
    verts, alors que la majorité des projets avancés normalement à Bruxelles par
    les autorités de Bucarest visent l’infrastructure : routes, autoroutes,
    chemins de fer, échangeurs routiers etc. Il s’agit d’objectifs finançables plutôt
    par les programmes opérationnels que par l’actuel mécanisme de redressement.

    Une
    autre conditionnalité importante, c’est la sécurité, puisque l’argent ne pourra
    pas être investi, par exemple, dans les réseaux 5G mis au point par des entreprises
    jugées hostiles, provenant de pays hors UE. Ce qui plus est, les fonds ne
    pourront pas être utilisés non plus pour combler des déficits ou d’autres
    dépenses budgétaires. A présent, le plan de redressement de la Roumanie fait l’objet
    d’un débat public et des consultations permanentes ont lieu avec les
    représentants de la Commission européenne. Le premier ministre roumain, Florin
    Cîtu, a salué le vote du Parlement européen et a souligné que ces fonds étaient
    très importants dans les efforts de relance de l’économie touchée par la crise
    sanitaire.


    « Nous utiliserons cet argent attentivement afin de financer
    les investissements dans l’infrastructure, la numérisation, l’économie verte et
    les réformes structurelles. Nous, le gouvernement, nous comptons finaliser au
    plus vite le Plan national de redressement et de résilience, pour que la
    Roumanie puisse accéder rapidement à ce financement européen »
    , a précisé
    le chef de l’exécutif de Bucarest. Notons
    que Florin Cîtu a également placé l’infrastructure en première position parmi
    les objectifs de la Roumanie. (Eugen
    Coroianu)

  • Un grand pas en avant pour atteindre la neutralité climatique

    Un grand pas en avant pour atteindre la neutralité climatique

    L’accord ouvre la voie censée mener l’Union européenne à la neutralité climatique à l’horizon 2050. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, voit l’accord obtenu comme une garantie offerte aux citoyens européens, aux autorités et aux investisseurs relative au caractère irréversible de la volonté exprimée par les autorités européennes en cette matière. L’accord survient d’ailleurs une année après le lancement du Pacte vert européen, par lequel l’Union entend fonder une société équitable, saine, durable et prospère, et refonder le lien qui relie l’homme à la nature. Et pour que la société civile, soit les communautés, les associations et les citoyens soient partie prenante à la création de cette Europe verte, respectueuse de l’environnement et soucieuse de son advenir, la Commission avait récemment lancé le Pacte européen pour le climat, censé devenir une plate-forme d’échange d’informations au sujet des thématiques qui traitent de la crise climatique, alors que le mouvement environnemental européen prend de l’essor. Invité sur les ondes de Radio Roumanie, le professeur des universités Mircea Duţu, président de l’Université écologique de Bucarest, parle de la signification des dernières décisions communautaires en la matière, ainsi que du contexte politique qui les a rendues possibles :



    « Le 11 décembre 2019, l’UE a choisi de suivre une nouvelle stratégie de croissance, en essayant de transformer les priorités environnementales en autant d’opportunités de développement. Qu’est-ce que cela veut dire ? Il faut partir de l’état de lieux de ce qu’est l’UE, une région plutôt pauvre en matière de combustibles fossiles, qui voudrait mettre à profit les nouvelles technologies à même de produire de l’énergie, mais aussi du rendement économique, en réduisant par la même voie le niveau des émissions de CO2. L’Union prend ainsi le leadership planétaire dans la lutte contre le changement climatique, et se lance dans la transition énergétique tous azimuts, modifiant les paradigmes qui régentent la production et la consommation d’énergie, pour rendre compatibles les deux objectifs : la lutte contre le changement climatique et le développement économique. »



    L’accord convenu, de réduire de 55% le niveau des émissions des gaz à effet de serre à l’horizon 2030, est plus ambitieux que l’objectif initial, où la barre avait été fixée à 40%, mais en-deçà de l’objectif du Parlement européen, qui aurait souhaité que cette réduction soit effective à hauteur de 60% des émissions de l’année 1990. Malgré tout, l’objectif s’avère assez ambitieux, et il s’est heurté à la réticence des Etats de l’Europe centrale et du Sud-est. A preuve, la Pologne, dotée d’un système énergétique basé sur l’usage prépondérant du charbon et craignant ne pouvoir suivre le plan de réduction préconisé par Bruxelles, suivie par la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie, avaient rejeté l’année dernière une partie du plan européen censé amener l’Union à l’état de neutralité climatique pour 2050. L’accord autour duquel les Etats européens se sont entendus aujourd’hui laisse toutefois à la charge des sommets à venir le soin de clarifier les derniers détails de ce plan, et pas des moindres. Cela concerne, par exemple, la clé de répartition des fonds européens destinés aux Etats membres, pour que tous puissent réussir leur transition énergétique, et cela sans y laisser des plumes.



    Le débat ultérieur portera encore sur la répartition des ambitions nationales en matière de réduction de la pollution. Les leaders européens ont décidé pour l’heure que, en l’état, l’Europe poursuive dans son ensemble la réduction des émissions des gaz à effet de serre de 55%, sans établir des objectifs précis à l’échelle nationale, tout cela dans un souci « d’équité et de solidarité, sans laisser personne derrière », et en prenant en considération « les spécificités nationales et le potentiel de réduction des émissions » de chaque Etat membre. La Roumanie, pour sa part, compte développer les prochaines années toute une série de projets censés poursuivre à la fois les objectifs assumés en matière de réduction des émissions des gaz à effet de serre, mais promouvoir également la croissance économique et le bien-être de ses citoyens, soulignait le président Klaus Iohannis dans le massage qu’il avait adressé à l’occasion de l’anniversaire des cinq ans depuis la signature de l’Accord de Paris sur le climat. Ce moment a été marqué par la tenue d’un sommet virtuel sur la thématique du climat. Le professeur Mircea Duțu :



    « Le 10 décembre 2020, la Roumanie avait proclamé son ambition de devenir un leader régional, européen, voire mondial, dans le domaine du changement climatique. Reconnaissant la nécessité d’assumer un engagement ferme en la matière, Bucarest fait sien l’objectif européen de la neutralité climatique, en matière de CO2, avant 2050. Bucarest appuie par ailleurs la réduction conséquente des gaz à effets de serre avant 2030. Pour y parvenir, la Roumanie propose d’abord l’établissement d’un cadre européen flexible, qui permette à chaque Etat d’atteindre les objectifs de 2030, respectivement de 2050, en tenant compte de son niveau de développement économique, et ensuite de recourir à des stratégies et à des plans concrets au niveau national, à mener à moyen et à long terme, et qui puisse garantir un impact quantifiable réel. »



    En vertu de l’Accord de Paris sur le climat, la plupart des Etats de la planète ont pris l’engagement de réduire les émissions des gaz à effet de serre. L’Accord de Paris s’est donné pour mission de maintenir le réchauffement climatique en-deçà de 2°C voire, si possible, en-deçà de 1,5° par rapport à la période préindustrielle. Des pays tels l’Inde, la Chine et le Pakistan ont à leur tour pris des engagements fermes à l’occasion du récent sommet virtuel sur le climat. Le sommet prévu se dérouler l’année prochaine, dans la ville de Glasgow, devrait entériner les engagements pris.


    (Trad.: Ionut Jugureanu)