Tag: projets

  • Projets américains en Roumanie

    Projets américains en Roumanie

    Reposant sur un projet à cinq réacteurs, la centrale nucléaire de Cernavodă (sud-est), l’unique de ce genre de Roumanie, ne dispose que de deux unités, qui assurent environ 20% du nécessaire d’électricité du pays. Le premier a été mis en service en 1996, soit il y a pas moins de 24 ans. Entre temps, le bâtiment censé accueillir le 5e réacteur, dont la construction avait commencé en 1987, a reçu une autre destination. Les autorités ont constamment cherché des solutions pour pouvoir construire les 3e et 4e réacteurs, achevés à hauteur de 15% et en conservation depuis 1992. Après des négociations avec la Chine qui ont duré plusieurs années, cet été, les autorités de Bucarest ont résilié le contrat et ont tourné leurs regards vers l’Occident. La semaine dernière, la Roumanie et les Etats-Unis ont signé à Washington un accord intergouvernemental qui vise à doter de nouvelles technologies l’unité numéro 1 de la centrale nucléaire et à construire les 3e et 4e réacteurs utilisant les mêmes technologies canadiennes du type CANDU.

    Une fois branchés au système énergétique national, les deux réacteurs feront doubler la capacité de production actuelle de la centrale. L’accord prévoit aussi une collaboration universitaire dans le domaine nucléaire, y compris la coopération visant la nouvelle technologie des réacteurs de petites dimensions, modulaires, que les Américains sont en train de développer, a déclaré le ministre de l’Economie, de l’Energie et du Milieu des affaires, Virgil Popescu, le responsable roumain qui a signé le document. Le projet sera réalisé au cours des dix prochaines années par un consortium de compagnies de plusieurs pays : Etats-Unis, Roumanie, Canada et France, dirigé par une entreprise américaine et bénéficiant de l’appui financier des partenaires impliqués.

    Selon un communiqué du Département américain de l’Energie, « cet accord historique jettera les fondements de l’utilisation par la Roumanie de l’expérience et de la technologie des Etats-Unis et souligne l’importance du partenariat stratégique entre les Etats-Unis et la Roumanie, ainsi que l’engagement commun pour la sécurité énergétique dans la région. L’énergie nucléaire joue un rôle crucial dans les efforts de la Roumanie de s’assurer des sources énergétiques fiables, accessibles et sans rejets ».

    « Ce projet d’une valeur de 8 milliards de dollars est le plus important paquet de financement reçu jusqu’ici par la Roumanie, ce qui prouve la confiance que les Etats-Unis font à leur partenaire et allié de longue date », a souligné aussi l’ambassadeur des Etats-Unis en Roumanie. Adrian Zuckerman a également révélé que les Etats-Unis préparaient un projet d’infrastructure géant : « Nous commencerons un nouveau projet en Roumanie, en coopération avec la Pologne, visant à construire une autoroute et un chemin de fer censés lier le port roumain de Constanta à la mer Noire au port polonais de Gdansk à la mer Baltique. Ce grand projet d’infrastructure constituera un bénéfice immense pour les économies roumaine et polonaise, mais aussi pour les économies de la région pour de nombreuses années à venir », affirme aussi Adrian Zuckerman. (Corina Cristea)

  • Tilla Rudel à la tête de l’Institut français de Timisoara

    Tilla Rudel à la tête de l’Institut français de Timisoara

    Depuis cet automne, l’Institut français de Timisoara,
    l’une des quatre antennes de l’Institut Français de Roumanie (avec Bucarest,
    Cluj-Napoca et Iasi) a un nouveau directeur ou plutôt une directrice, après le
    départ de Cyrille Fiérobe. Il s’agit de Tilla Rudel, juriste de formation, née
    à Toulouse, élevée à Jérusalem, Tel-Aviv et Paris. Qui est-elle et comment envisage-t-elle son
    rôle à la tête de l’Institut français de Timisoara, nous allons l’apprendre
    toute de suite.

  • 17.07.2020 (mise à jour)

    17.07.2020 (mise à jour)

    Covid-19 – En Roumanie, le nombre des cas de contamination au nouveau coronavirus a franchi la barre des 35.850, selon les données fournies vendredi par le Groupe de communication stratégique. Depuis le dernier bilan officiel, 799 nouveaux cas dinfection au SARS-CoV-2 ont été dépistés, un record absolu depuis le début de la pandémie, et 17 personens ont succombé à la maladie, ce qui porte le nombre total de décès liés à la Covid-19 à 1988. Sur le total des personnes infectées, plus de 22.300 ont guéri. A létranger, 5202 Roumains ont été testés positifs au nouveau coronavirus et 122 dentre eux ont perdu la vie. Mercredi, le gouvernement de Bucarest a prolongé de trente jours létat dalerte sanitaire, en raison de laccroissement du nombre de cas confirmés de Covid-19. Lors dune visioconférence avec les préfets, vendredi, le premier ministre Ludovic Orban a appelé les institutions impliquées dans la lutte contre lépidémie à faire preuve de « concentration, de mobilisation et de responsabilité ». Il leur a demandé dutiliser tous les effectifs disponibles pour combattre de manière efficace la propagation du virus et pour sanctionner toute violation des règles de protection. Le chef du gouvernement a également sollicité quune attention accrues soit prêtée au transport public, y compris à celui intercommunal, ainsi quau transport effectué par certaines compagnies pour leurs employés.



    Coronavirus dans le monde – Près de 14 millions de personnes à travers le monde ont attrapé le nouveau coronavirus depuis le début de la pandémie et plus de 592 mille sont décédés des suites de la Covid-19.Selon worldometers.info, quelque 8,3 millions de malades ont guéri. Ces 24 dernières heures, les Etats-Unis et le Brésil ont enregistré de nouveaux records de cas dépistés, soit respectivement environ 3,7 millions et plus de 2 millions. Par ailleurs, à commencer par ce vendredi, Israël réintroduit des restrictions pendant les week-ends, vu le grand nombre de nouveaux cas dinfection. Face à la hausse du nombre des cas de contamination et à la menace dune deuxième vague de la pandémie, plusieurs pays dEurope continuent de durcir les mesures sanitaires et les conditions de quarantaine. LAllemagne, un des pays relativement peu touchés, a autorisé la quarantaine locale renforcée. En France, où plusieurs foyers de contamination sont réapparus, ces derniers jours, le port du masque dans les espaces clos deviendra obligatoire. La Suède, qui a attiré lattention du monde entier avec sa stratégie sanitaire moins stricte face au coronavirus, est désormais confrontée à un nombre quasi record de nouveaux cas de Covid-19 dans lUnion européenne. Mais les autorités assurent que lépidémie ralentit. Enfin, les autorités régionales de Catalogne ont conseillé vendredi aux habitants de Barcelone, deuxième ville espagnole, de rester chez eux dès quil ne leur est pas indispensable de sortir et de limiter les rassemblements à 10 personnes.



    Loi – Les sénateurs de Bucarest ont adopté, jeudi, la loi relative à la quarantaine et à lisolement des personnes ayant attrapé des maladies infectieuses, la Chambre haute du Parlement en étant lassemblée décisionnelle. Au cours des six jours de débats, le projet déposé par le Gouvernement a subi de nombreuses modifications. Le document, fortement critiqué par des experts, des représentants de lopposition et des ONG, avait dailleurs était modifié en profondeur aussi par les députés. La loi, telle quelle a été adoptée, prévoit, entre autres, que la mise en quarantaine est décidée sur la base des affirmations scientifiques officielles et de la définition de cas clinique, et quelle est appliquée au domicile de la personne qui en fait lobjet, sur un autre lieu déclaré par celle-ci ou bien dans un espace indiqué par les autorités.



    Projets – Le gouvernement de Bucarest a approuvé un paquet de projets de relance économique, dont lallocation de fonds à la numérisation des activités et la formation des personnels aussi bien des grandes compagnies que des PME. LExécutif a aussi adopté un projet doctroi de 200 millions deuros à la création dentreprises dans le milieu rural et une ordonnance durgence qui soutient le leasing déquipements et doutillages par les PME. Un autre acte normatif adopté par le gouvernement roumain alloue 150 millions deuros aux idées daffaires proposées par des étudiants et aux chèques-repas pour les personnes âgées qui ont de petites retraites.



    Corruption – En Roumanie, lancien procureur de la Direction national anti-corruption, Mircea Negulescu, et le policier Mihai Iordache ont été placés sous contrôle judiciaire pour 60 jours, par les procureurs de la Section dinvestigation des infractions de justice. La mesure peut être contestée en justice. Les deux hommes sont accusés davoir fabriqué des preuves dans deux affaires, dont celle dite « Tony Blair ». Lancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta, à présent leader du parti Pro Romania, y a été accusé davoir invité lancien chef du gouvernement britannique à visiter la Roumanie, afin de gagner du capital dimage dans la campagne électorale roumaine de 2012. Lex-procureur Mircea Negulescu est accusé, entre autres, dabus de fonction, de répression injuste et de fausses déclarations.



    Conseil européen – Bruxelles accueille la réunion extraordinaire du Conseil européen, consacrée à la négociation du budget pluriannuel de lUnion européenne pour les sept prochaines années, ainsi quau Plan de relance de léconomie européenne. Le président roumain, Klaus Iohannis, y réaffirmera lobjectif majeur de Bucarest en matière de budget communautaire, qui est celui dobtenir des enveloppes budgétaires importantes pour la PAC et la politique de cohésion. Le chef de lEtat roumain plaidera aussi pour des allocations sur mesures pour les régions moins développées de lUE, ainsi que pour une plus grande flexibilité dans lutilisation de largent. Pour ce qui est du Plan de relance, le président Iohannis soutiendra loption dun plus grand poids des subventions sur le total des fonds alloués ; il se prononcera aussi pour un délai rallongé dapplication du nouveau moyen de relance, de façon à ce que largent soit utilisé intégralement et efficacement.



    Météo – Plusieurs alertes jaunes et orange à linstabilité météo accentuée concernent la moitié ouest du territoire de la Roumanie jusquà dimanche soir. On y attend localement des pluies torrentielles. Les températures maximales iront de 19° à 34°.

  • 17.07.2020

    17.07.2020

    Covid-19 – La Roumanie enregistre à présent plus de 35.800
    cas de Covid-19, a informé aujourd’hui le Groupe de communication stratégique.
    Ces dernières 24 heures, 799 nouveaux cas d’infection au SARS-CoV-2 ont été
    dépistés, un record absolu depuis le début de la pandémie, et 17 malades ont
    succombé à la maladie, le bilan tragique étant, lui, de 1988 décès. Sur le
    total des personnes infectées, plus de 22.300 ont guéri. A l’étranger, 5202
    Roumains ont été testés positifs au nouveau coronavirus, 122 d’entre eux en ayant
    perdu la vie. Mercredi, le gouvernement de Bucarest a prolongé de trente jours
    l’état d’alerte sanitaire, en raison de l’accroissement du nombre de cas
    confirmés de Covid-19.








    Loi – Les sénateurs de
    Bucarest ont adopté, hier, la loi relative à la quarantaine et à l’isolement
    des personnes malades de maladies infectieuses, la Chambre haute du Parlement
    en étant l’assemblée décisionnelle. Au bout de six jours de débats, le projet,
    déposé par le Gouvernement, y a subi de nombreuses modifications au cours des
    débats. Le document, fortement critiqué par des experts, des représentants de l’opposition
    et des ONG, avait d’ailleurs était modifié en profondeur aussi par les députés.
    La loi, telle qu’elle a été adoptée, prévoit, entre autres, que la mise en
    quarantaine est décidée sur la base des affirmations scientifiques officielles
    et de la définition de cas clinique, et qu’elle est appliquée au domicile de la
    personne qui en fait l’objet, sur un autre lieu déclaré par celle-ci ou bien
    dans un espace indiqué par les autorités.


    Projets -
    Le gouvernement de Bucarest a approuvé un paquet de projets de relance
    économique, dont l’allocation de fonds à la numérisation des activités et la formation
    des personnels aussi bien des grandes compagnies que des PME. L’Exécutif a
    aussi adopté un projet d’octroi de 200 millions d’euros à la création d’entreprises
    dans le milieu rural et une ordonnance d’urgence qui soutient le leasing d’équipements
    et d’outillages par les PME. Un autre acte normatif adopté par le gouvernement
    roumain alloue 150 millions d’euros aux idées d’affaires proposées par des
    étudiants et aux chèques-repas pour les personnes âgées qui ont de petites
    retraites.




    Conseil européen -
    Bruxelles accueille, aujourd’hui et demain, la réunion extraordinaire du
    Conseil européen, consacrée à la négociation du budget pluriannuel de l’Union
    européenne pour les sept prochaines années, ainsi qu’au Plan de relance de l’économie
    européenne. Le président roumain, Klaus Iohannis, y réaffirmera l’objectif
    majeur de Bucarest en matière de budget communautaire, qui est celui d’obtenir
    des enveloppes budgétaires importantes pour la PAC et la politique de cohésion.
    Le chef de l’Etat roumain plaidera aussi pour des allocations sur mesures pour
    les régions moins développées de l’UE, ainsi que pour une plus grande
    flexibilité dans l’utilisation de l’argent. Pour ce qui est du Plan de relance,
    le président Iohannis soutiendra l’option d’un plus grand poids des subventions
    sur le total des fonds alloués ; il se prononcera aussi pour un délai
    rallongé d’application du nouveau moyen de relance, de façon à ce que l’argent
    soit utilisé intégralement et efficacement.


    Corruption – En
    Roumanie, l’ancien procureur de la Direction national anti-corruption, Mircea
    Negulescu, et le policier Mihai Iordache ont été placés sous contrôle
    judiciaire pour 60 jours, par les procureurs de la Section d’investigation des
    infractions de justice. La mesure peut être contestée en justice. Les deux
    hommes sont accusés d’avoir fabriqué des preuves dans deux affaires, dont celle
    dite « Tony Blair ». L’ancien premier ministre social-démocrate
    Victor Ponta, à présent leader du parti Pro Romania, y a été accusé d’avoir
    invité l’ancien chef du gouvernement britannique à visiter la Roumanie, afin de
    gagner du capital d’image dans la campagne électorale roumaine de 2012. L’ex-procureur
    Mircea Negulescu est accusé, entre autres, d’abus de fonction, de répression
    injuste et de fausses déclarations.
















    Météo – Plusieurs alertes
    jaunes et orange à l’instabilité météo accentuées concernent la moitié du
    territoire de la Roumanie tout au long du weekend. Les
    températures maximales d’aujourd’hui se situent entre 22° et 33°. A
    Bucarest, il y avait 28° à midi.

  • Clara Cernat

    Clara Cernat

    Clara Cernat respire la musique. Elle forme un couple avec le pianiste et compositeur français Thierry Huillet, à la vie comme à la scène. Ensemble, en cette période de confinement, ils se laissent inspirer par la musique roumaine et lancent des Rhapsodies dune grande sensibilité et dune grande virtuosité quils vous invitent à découvrir.







  • Le bonheur dans la peinture

    Le bonheur dans la peinture

    En Roumanie, on vient d’entamer notre dernière semaine de confinement. Encore cinq petites piqûres de bonheur avant de retrouver au moins une partie de nos anciennes sources d’optimisme, tout en restant, bien évidemment, prudents. Pendant ces deux mois d’isolation, j’avoue que personnellement, j’ai eu souvent des coups de blues et pour les chasser, j’ai essayé de me donner des petits projets domestiques pour occuper mes pensées.

    Ranger les armoires, repeindre les murs, remettre les livres dans le bon ordre, en supposant qu’il en existe un, faire du jardinage, faire le tri dans les dossiers, les possibilités restent multiples, à vous de choisir. Ma fille, par exemple, a décidé de se mettre à la peinture, pour décorer de ses propres tableaux les murs de sa chambre. Heureusement que les achats en ligne existent et, du coup, elle a pu se procurer tout ce qu’il lui fallait pour voir son petit projet se matérialiser : pots de peinture, toiles, pinceaux et même un chevalet que je lui ai offert. A vous de dire si elle a du talent.

  • Le Musée national du paysan roumain en période de pandémie

    Le Musée national du paysan roumain en période de pandémie

    Musée national du Paysan roumain a démarré dernièrement une série de projets en ligne dans le cadre d’un programme plus ample, avec pour principaux objectifs une plus grande diversité de l’offre culturelle et son adaptation au contexte pandémique actuel. « Dictionnaire ludique de la vie à la campagne », « Contes du soir au Musée du Paysan roumain », « Le Musée national du Paysan roumain m’inspire » ou encore #Particular (privé) sont les titres de quelques projets que le Musée du Paysan roumain a mis en place en ligne, afin de ne pas perdre son public fidèle. Iris Serban, coordinatrice des Archives visuelles du Musée du Paysan roumain, affirme que :« La question nous est venue tout simplement – qu’est-ce qu’on peut faire dans cet état de choses ? Et du coup, on a essayé de relever le défi d’un programme à distance. On a passé en revue nos principaux atouts, pas trop nombreux, il est vrai, mais très importants, notamment la créativité et le savoir-faire, et on a essayé de les mettre à profit. Avec des collègues d’autres services – archives, activités éducatives etc. – on s’est réunis à plusieurs et on a imaginé un programme comportant d’une part, une série d’activités censées se dérouler seulement en période de confinement et de l’autre, des activités qui pourraient continuer une fois levé l’état d’urgence. »

    En fait, le programme culturel virtuel imaginé par les chercheurs et les muséographes est censé se prolonger au-delà de la période de confinement, à travers une série d’expositions qui présentent au public la façon dont l’institution a interagi, en ligne, avec son public. En attendant, les amis du Musée sont invités à contribuer chacun à sa manière au projet #Particular (#Privé) conçu à leur intention:


    «Ce projet est issu d’une idée très simple, une banale observation anthropologique qui dit que dans l’actuel contexte, bon gré mal gré, on est tous obligés de se retirer dans l’intimité de nos logements. Nous voilà donc contraints à nous déplacer chaque jour, de la même manière, à faire les mêmes trajets répétitifs et souvent fatigants, à l’intérieur de la maison. Du coup, on a lancé un défi aussi bien à nos confrères des différentes institutions culturelles qu’au public en général, de porter un regard différent sur les objets qui les entourent. Car, chaque logement est un univers en soi, regorgeant d’histoires et de toute sorte de souvenirs et qui fait partie d’un quotidien qui, à l’heure où l’on parle, se déroule d’une façon différente. »

    Un musée, avec les objets si familiers à l’existence de chacun de nous, élargi en milieu virtuel – pourquoi ? Parce qu’ils constituent un patrimoine en tant que tels, le patrimoine de chez soi. « La question qui sous-tend ce défi, c’est de savoir quels sont les objets qui valent la peine d’être racontés. Petits ou grands, reçus en cadeau, collectés, achetés, qui renvoient à des endroits exotiques ou acquis dans les lieux les plus anodins, – tout cet amalgame d’objets que nous côtoyons tous les jours à la maison, aujourd’hui beaucoup plus souvent qu’auparavant, constitue en fait un petit patrimoine – c’est ainsi que nous l’avons appelé -, mais un patrimoine qui mérite d’être sauvegardé. Chacun contribue par une photo de l’objet et par une histoire sur cet objet.

    L’interaction seule avec des objets concrets n’est pas le seul élément important en cette période d’isolement à domicile ; il s’agit aussi de renforcer les relations entre personnes à l’intérieur de la famille. Par les « Contes du soir du Musée du Paysan roumain », les petits, mais aussi leurs parents, sont invités à écouter, à imaginer et à dialoguer, tous les lundis, mercredis et vendredis soir. Valentina Bâcu, spécialiste de la Section « Education muséale », nous en parle :« C’est une rubrique d’histoires audio, où l’accent est mis sur l’écoute. C’est un moment de la soirée qui s’adresse tant aux enfants qu’aux parents. Des collègues de plusieurs services du musée présentent de brèves histoires paysannes, des contes traditionnels et des légendes. Nous avons choisi ces histoires parce que la plupart sont déjà connues des parents, c’est pourquoi elles constituent un point de départ dans le dialogue avec les enfants. »Et la démarche d’encourager la créativité, spécifique au Musée national du Paysan roumain, a donné naissance au projet « Le Musée du Paysan roumain m’inspire ».

    Théâtre, improvisation visuelle et sonore et même réalisation d’un journal de pandémie sont autant de défis lancés aux enfants – petits et grands – mais aussi à leurs parents. « Nous proposons au public d’interagir avec nous en nous envoyant ses propres activités créatives, sous plusieurs sections. Nous avons la section de théâtre chez soi, avec des rubriques diffusées d’habitude dimanche soir. Il s’agit de faire réaliser un spectacle de théâtre par les enfants assistés par les parents. Ils sont encouragés à créer un spectacle en partant des objets existant dans la maison ou de jeux d’ombres chinoises. Les enfants sont invités à chanter, à inventer des sons et à jouer des rôles de conteur, aux côtés de leurs parents. »

    Quant à la continuation en ligne des projets déjà existants, nous avons l’exemple du « Musée en boîte ». De nouveau Valentina Bâcu :« Le Musée en boîte, c’est une autre section, parce que c’est une période pendant laquelle nous ne pouvons visiter des musées que virtuellement. Toutefois, nous avons beaucoup d’idées et nous proposons aux enfants de construire leurs propres expositions, leurs propres musées, chez eux. Ils peuvent le faire sur les murs ou même dans une simple boîte. S’ils souhaitent y mettre aussi une composante numérique, nous pouvons mettre à leur disposition de petits tutoriels sur la réalisation d’animations par la technique stop-motion. Pratiquement, c’est une adaptation numérique de l’atelier d’animation qui a lieu au Musée du Paysan roumain. »

    Tous les projets proposés exclusivement en ligne ont lieu maintenant sur le site du Musée du Paysan roumain et sur les pages Facebook et Instagram des différents services de cet établissement. (Trad. : Ioana Stăncescu et Ligia Mihaiescu)

  • La France s’implique pour soutenir les initiatives civiques en Roumanie

    La France s’implique pour soutenir les initiatives civiques en Roumanie

    La richesse du tissu associatif roumain et sa force de mobilisation sur des problèmes emblématiques montrent que la société civile roumaine a une place bien définie dans les débats publics. a déclaré Mme Michème Ramis, ambassadrice de France à Bucarest, dans le cadre d’un événement à la résidence de France. L’année dernière, la France a financé huit ONGs qui ont déroulé des projets de développement durable visant et impliquant notamment des jeunes. Ces projets, qui sont actuellement en train d’être mis en œuvre s’inscrivent dans trois thèmes principaux : l’inclusion sociale et socioéconomique des communautés vulnérables, avec cinq projets, la protection de la biodiversité aquatique avec un projet et la diffusion et l’application de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.



  • Aura-t-on bientôt des autoroutes en Roumanie ?

    Aura-t-on bientôt des autoroutes en Roumanie ?

    30 ans après la chute du communisme et 13 ans après l’adhésion de la Roumanie à l’UE, aucune autoroute ne traverse toujours pas les Carpates Roumaines. Fin 2019, le pays comptait quelque 850 km d’autoroute, dont une centaine héritée de l’époque communiste. Les quelques tronçons mis en circulation depuis, relient l’ouest du pays aux autoroutes de l’étranger, mais s’arrêtent net aux pieds des montagnes. Ce qui rend difficile tout voyage depuis le centre vers le sud ou l’est et vice-versa. Résultat : on met une dizaine d’heures pour traverser le pays d’un bout à l’autre. Ce qui plus est, l’est du pays reste la région la moins développée de Roumanie, car l’accès y est plus difficile pour les investisseurs, en l’absence des routes à grande vitesse.

    Pourquoi un tel état des choses ? Puisqu’à l’indifférence des responsables qui ont eu le pouvoir au fil des dernières décennies, s’ajoute la bureaucratie excessive, complétée par un mauvais choix de constructeurs, y compris étrangers, qui ont pris l’argent sans faire le travail. A qui la faute ? Les sociaux-démocrates et les libéraux – les principaux partis de Roumanie – ont passé des périodes similaires à la tête du pays, seuls ou en formant des alliances. Aucune partie ne peut affirmer avoir contribué d’une manière décisive au développement de l’infrastructure routière du pays. En revanche, ils se tiennent pour coupables les uns les autres pour ce manque, surtout à l’approche des élections.

    Par exemple, entre 2016 et l’automne 2019, le Parti National Libéral (PNL), dans l’opposition à ce moment-là, n’a cessé de critiquer le Parti Social-Démocrate (PSD), qui était au pouvoir et de l’accuser d’incompétence dans le domaine de l’infrastructure. Alors qu’ils étaient encore à la gouvernance, les sociaux-démocrates avaient démarré les négociations en vue de la conclusion de quelques contrats de partenariat public-privé pour la construction de deux autoroutes par des consortiums d’entreprises de Chine et de Turquie. Même si elles avaient déroulé des projets similaires dans leurs pays d’origine, ces entreprises n’avaient jamais activé en UE. Toutefois, une fois arrivés au pouvoir en octobre dernier, les libéraux ont changé d’approche. Mardi, l’Exécutif a décidé d’annuler les projets de partenariat public-privé.

    Le premier ministre Ludovic Orban a expliqué : « Notre objectif est simple : annuler toutes les procédures en cours et transférer ces projets aux ministères concernés. Par exemple, c’est le ministère des Transports qui s’occupera désormais des projets d’infrastructure routière. C’est aux ministères de présenter d’ici une semaine au maximum le plan nécessaire pour mettre sur pied ces projets importants, pour que l’on connaisse très clairement les pas à suivre, planifier toutes les étapes et assurer les sources de financement pour ces projets.»

    A noter que jusqu’ici les grands projets d’infrastructure routière étaient la responsabilité de la Commission des prévisions.

    Maintenant c’est le tour du PSD, d’accuser le PNL d’avoir pris une « décision purement politique » à cause de laquelle la Roumanie risque de reculer de 10 ans, en redémarrant les éternelles études de faisabilité, au lieu de donner le feu vert aux travaux de construction de deux autoroutes. Récemment, le directeur exécutif de l’Association Pro Infrastructura, Ionut Ciurea, estimait qu’après les 43 nouveaux km d’autoroute inaugurés en 2019, les autorités pourraient ouvrir au trafic, cette année, selon le scenario le plus optimiste quelque 57 kilomètres. Des chiffres qui n’ont rien à voir avec le développement économique du pays. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Investissements de développement

    Investissements de développement

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé plus de cent projets financés à travers le Fonds de développement et d’investissements d‘un montant de près de 2 milliards de lei (soit environ 425 millions d’euros). La première ministre Viorica Dăncilă a affirmé que les projets en question étaient censés soutenir les investissements des communautés locales et qu’ils concernaient toutes les régions du pays, les travaux devant démarrer le mois prochain. Viorica Dăncilă: « Il s’agit de travaux d’infrastructure, de routes départementales, de la modernisation et de la réhabilitation d’écoles, de maternelles et d’hôpitaux, de la construction de réseaux d’assainissement ainsi que de réseaux de distribution et d’alimentation en gaz naturel. La documentation complète pour tous ces projets est déjà approuvée » .



    La cheffe du gouvernement a également précisé que des progrès étaient enregistrés dans d’autres projets d’infrastructure en voie de déroulement, mentionnant en ce sens l’autoroute Sibiu-Piteşti, le périphérique Bucarest Sud, qui devrait fluidifier le trafic routier de la capitale, la voie expresse Craiova-Piteşti (sud). Se référant à l’autoroute Sibiu — Piteşti, qui traversera les monts pour relier le sud au centre de la Roumanie, la première ministre a déclaré que le contrat pour le premier tronçon de 13 km avait été signé. Elle a ajouté que les travaux pour cet unique tronçon d’autoroute dont le constructeur ait été désigné s’achèveraient dans 4 ans.


    L’autoroute Sibiu — Piteşti mesurera 123 km de long et comportera 5 tronçons. Ce projet majeur d’infrastructure routière assurera la connexion avec le Corridor paneuropéen IV et traversera le pays de l’Ouest à l’Est.


    Les coûts de construction de l’autoroute Ploieşti-Braşov, déclarée objectif stratégique d’intérêt national, s’élèveront à 1,36 milliards d’euros. Les travaux sont censés durer 4 ans. Selon le première ministre, il s‘agit là d’une première série de projets financés par le Fonds de développement et d’investissements. Le gouvernement de Bucarest continuera à analyser, en vue de l’approbation, d’autres projets jusqu’à la valeur maximale du contrat, à savoir 10 milliards de lei (soit quelque 2,1 milliards d’euros) pour l’année en cours, a encore fait savoir Mme Viorica Dăncilă.



    Rappelons que le Fonds de développement et d’investissements est destiné au financement des projets de développement qui comportent des investissements ou des travaux d’entretien et de réparations courantes des mairies, des associations de développement intercommunautaire dans des domaines prioritaires tels la santé, l’éducation, les réseaux d’alimentation en eau et d’assainissement, d’énergie et de gaz, l’infrastructure des transports, le réseau d’éclairage public. Le Fonds est également utilisé pour des projets d’investissements dans les universités, dont la construction et la modernisation de l’infrastructure éducative et de recherche, des campus universitaires et des centres de conférences. (Trad. Mariana Tudose)



  • Jardiniers et paysagistes étrangers dans les Principautés Roumaines

    Jardiniers et paysagistes étrangers dans les Principautés Roumaines

    Au début du 19e siècle,
    lorsque la civilisation roumaine a commencé à se tourner vers l’Occident, de nombreux
    domaines nécessaires à la modernisation n’étaient pas encore développés. C’est
    pourquoi les princes régnants et les boyards des principautés roumaines de
    Moldavie et de Valachie ont fait venir de l’étranger les spécialistes qui
    manquaient : des architectes, des médecins, de professeurs, des ingénieurs
    mais aussi des jardiniers paysagistes. Le parc de Cişmigiu, le jardin public le
    plus ancien et peut-être le plus aimé de Bucarest, est l’œuvre de plusieurs de
    ces paysagistes étrangers. Son aménagement commença vers les années 1847 et il fut
    inauguré en 1854.

    Le prince régnant de Valachie, Gheorghe Bibescu, a fait venir
    de Vienne le paysagiste d’origine allemande Wilhelm Mayer, ancien directeur des Jardins impériaux de
    Vienne, un nom assez connu de nos jours. Mayer n’a pourtant pas été le
    seul spécialiste étranger à avoir conçu ce jardin public, d’autant plus qu’il
    est mort en 1852, à 38 ans. Notre interlocuteur, le paysagiste Alexandru Mexi
    explique que « à la différence d’autres jardins publics, le parc de Cişmigiu
    allait subir de nombreux changements. Les plus importants sont dus à Wilhelm
    Knechtel et ils datent de 1880, environ. Cependant, les changements qui
    allaient conférer à ce jardin son aspect d’aujourd’hui ont été réalisés dans
    les années ’20 par Friedrich Rebhun. Wilhelm Knechtel a travaillé en Valachie
    entre autres à l’aménagement des jardins du Château de Peleş de Sinaïa. C’est lui
    qui a réalisé les petits sentiers pavés à travers la forêt. Des paysagistes
    d’origines française allaient également travailler dans les principautés
    roumaines, au 19e siècle et au début du 20e, dont Edouard
    Redont et Emile Pinard. Ils ont réalisé ensemble plusieurs parcs publics de
    Valachie, entre autres le parc Romanescu de Craiova. Ils ont également
    travaillé à Caracal, et dans la zone de Muşcel – Argeş. Emile Pinard a
    travaillé aussi dans la Vallée de la Prahova, à Floreşti, Breaza et Buşteni.
    »


    Au 19e siècle, partout dans
    le monde, les jardins publics et privés étaient aménagés surtout dans le style
    anglais. Plus tard, au 20e siècle, on commença à préférer les
    jardins à la française. Dans les principautés roumaines, les paysagistes y
    respectent souvent la spécificité locale. Alexandru Mexi affirme que « Wilhelm
    Meyer, Wilhelm Knechtel, Friedrich Rebhun et les autres paysagistes qui
    arrivaient de l’espace culturel d’expression allemande, ont gardé une partie
    des particularités locales et ont tâché de les adapter aux jardins qu’ils ont
    aménagés en Valachie et en Moldavie. Les jardins conçus par les paysagistes
    français sont beaucoup plus proches de ce que l’on réalisait en France et ne
    prenaient pas tellement en compte les spécificités locales. Edouard Redont a
    même publié un livre sur le parc Bibescu – actuel parc Romanescu – de Craiova,
    peu après son inauguration. Les esquisses et les dessins insérés dans ce livre
    ressemblent beaucoup à ceux que l’on retrouve dans les pages d’une des
    publications françaises spécialisées les plus connues en Europe. Ces
    paysagistes avaient donc des connaissances solides et ils tentaient d’appliquer
    presque sans hésitation les principes qu’ils avaient étudiés.
    »


    Durant
    la seconde moitié du 19e siècle, alors que le marché européen de
    l’architecture et de l’aménagement paysager était saturé, les architectes et
    les jardiniers paysagistes établis dans les principautés roumaines avaient la
    possibilité de pratiquer leur métier et obtenir des revenus satisfaisants, tout
    en se sentant chez eux au sein d’une société qui les avait reçus
    chaleureusement. Friedrich Rebhun en est un exemple. Il s’est très bien adapté
    à la vie sur Bucarest qu’il avait considéré au début comme une halte sur la
    route vers le Japon. Alexandru Mexi raconte que« Friedrich Rebhun est
    arrivé à Bucarest en 1910. Les dernières références qui le concernent datent de
    1958. Durant ce demi-siècle – ou presque – d’ «adaptation », il a
    publié de nombreux articles, ainsi qu’un livre où il parle du spécifique
    roumain ou des particularités de certaines villes.

    Un premier projet
    d’aménagement de l’actuel parc de Herăstrău – qui devait s’appeler le Parc
    National – fut conçu au début des années ’30. Rebhun a fait une analyse des
    plantes acclimatées pour ce parc, estimant qu’un parc national devait comporter
    aussi une végétation autochtone, beaucoup plus riche que les espèces exotiques
    importées. En effet, bon nombre de plantes acclimatées à ce moment-là n’ont pas
    résisté, mais d’autres, si. Par exemple, dans le jardin de Cişmigiu, il y a
    encore plusieurs exemplaires de vieux platanes et sophoras du Japon. Quelques
    autres espèces se sont conservées dans le parc du palais de Peleş, à Sinaïa. A
    l’époque, c’était comme un jeu de hasard, on ne savait pas si ces plantes
    allaient s’adapter aux conditions des différentes villes roumaines, car, à
    l’époque il y avait peu de pépinières pour les tester. La plupart des plantes
    étaient apportées d’Autriche et d’Italie, les Archives Nationales conservant
    encore des factures et des reçus qui attestent leur achat. (Trad. :
    Dominique)

  • 08.09.2018

    08.09.2018

    Financement – La Roumanie, ainsi que la Bulgarie, Chypre, l’Espagne,
    la Hongrie, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Portugal et la Slovaquie,
    sont les Etats membres de l’Union européenne les plus performants en matière d’accroissement
    du nombre de projets sélectionnés pour des financements communautaires -
    affirme la commissaire en charge de la politique régionale, Corina Creţu. Un
    communiqué de la Plate-forme de données ouvertes de la Commission européenne
    indique, pour le premier semestre de cette année, plus de 300 milliards d’euros
    alloués aux projets de développement des Etats membres de l’UE, un chiffre en
    hausse de 42 milliards d’euros. La commissaire Corina Creţu précise encore que sur
    le budget de cohésion destiné à la Roumanie pour 2014-2020, le pourcentage alloué
    à des projets spécifiques est actuellement de 62%, par rapport à 54% à la fin
    de l’année dernière.








    Lettre – Le président américain, Donald Trump, a exprimé son regret
    pour avoir dû annuler la rencontre avec son homologue roumain, Klaus Iohannis,
    lors du sommet de l’OTAN de Bruxelles, en juin dernier. Donald Trump avait
    annulé tous ses entretiens bilatéraux, à cause du temps pris par le vif débat
    suscité par les allocations budgétaires à la défense des Etats alliés. Dans une
    lettre citée par les agences de presse, le leader de la Maison Blanche affirme
    vouloir rencontrer prochainement le chef de l’Etat roumain. MM Trump et
    Iohannis participeront à une réunion des Nations Unies, programmée ce mois, à New
    York.

    Réactions – L’ambassade des Etats-Unis à Bucarest annonce partager l’inquiétude
    de la mission diplomatique de l’Allemagne au sujet des messages postés sur les
    réseaux sociaux par Darius Vâlcov, conseiller de la première ministre roumaine
    Viorica Dăncilă. Dans ces messages, M. Vâlcov a suggéré que le mouvement antigouvernemental
    « #rezist » et le Forum démocrate des Allemands de Roumanie seraient
    des organisations nazies. « Nous condamnons fermement toute forme de
    discrimination, de diffamation ou d’hostilité envers la minorité allemande ou envers
    tout autre minorité de Roumanie. Des accusations comme celles formulées
    dernièrement sont totalement infondées et injustifiables », est-il dit
    dans un message publié en ligne par l’ambassade d’Allemagne et partagé par l’ambassade
    américaine. Considéré comme un adversaire du gouvernement de gauche de
    Bucarest, le président Klaus Iohannis a dirigé le FDGR entre 2002 et 2013. Ancien
    maire de la ville de Slatina (sud), sénateur et ministre social-démocrate,
    Darius Vâlcov a été condamné, en première instance, en février dernier, à
    huit ans de prison dans une affaire de corruption.
















    CHISINAU – Sept parlementaires européens, dont la Roumaine Monica
    Macovei, ont demandé aux autorités de la République de Moldova d’arrêter l’expulsion
    de sept citoyens turcs, enseignants du lycée Orizont, de la capitale moldave,
    Chişinău. Ceux-ci avaient été arrêtés par le Service de renseignement et de
    sécurité (SIS), sous l’accusation d’avoir des liens avec une organisation
    islamiste. La presse moldave écrit qu’en réalité, il s’agit du réseau d’établissements
    scolaires financés par l’adversaire du président turc Recep Tayyip Erdogan, le
    prédicateur Fethullah Gülen, qui n’a pourtant pas été déclaré terroriste par l’Union
    européenne ni par les Etats-Unis. Les députés européens demandes aux autorités
    moldaves de respecter les normes européennes, vu que la République de Moldova
    est membre du Conseil de l’Europe. Le commissaire européen à l’élargissement et
    à la politique de voisinage, Johannes Hahn, a lui aussi demandé que les
    procédures légales soient respectées. Par ailleurs, les élèves du lycée Orizont
    se sont rassemblés pour demander aux autorités de Chisinau de « ne pas
    vendre leurs professeurs ». Les enseignants turcs ont été arrêtés au
    lendemain de l’annonce, par le président moldave socialiste philo-russe Igor
    Dodon, de la visite du président Erdogan à Chişinău, le mois prochain.


    Fête – Les
    fidèles chrétiens orthodoxes (majoritaires), grecs-catholiques et catholiques
    de Roumanie célèbrent aujourd’hui la Naissance de la Sainte Vierge. Cette fête
    religieuse, traditionnellement appelée « la Petite Sainte Marie »
    marque le passage de l’été à l’automne. Plus de deux millions de Roumains se
    prénomment Maria, chez les femmes, ou Marian, chez les hommes, ou portent d’autres
    prénoms dérivés.


    Football – L’équipe nationale de football de Roumanie n’a réussi qu’une
    égalité, 0 partout, contre la sélection du Monténégro. Le match, disputé hier
    soir, à Ploiesti (sud), a marqué le début des Roumains dans la Ligue des
    nations, compétition nouvellement créée, mais aussi une première en Roumanie -
    le premier match à domicile de la nationale qui s’est joué sans spectateurs,
    suite à une sanction décidée par l’UEFA. Dans le cadre du même Groupe 4, la
    Lituanie a été battue par la Serbie, 0 à 1. Ce lundi, la Roumanie se déplacera
    à Belgrade pour affronter également la Serbie, et rencontrera la Lituanie, en
    déplacement, en octobre. Les résultats de la Ligue des nations intéressent du
    point de vue des qualifications aux Championnat d’Europe de 2020. Par ailleurs,
    la sélection Under 21 de Roumanie a eu raison, en déplacement, du Portugal au
    score de 2 à 1, dans un match comptant pour le Groupe 8 de qualification au
    Championnat européen. La Bosnie est en tête du Groupe, avec 18 points gagnés en
    8 matchs, la Roumanie est deuxième, avec 15 points et 7 matchs joués.










    Météo – Il fait beau partout en Roumanie, avec des températures
    entre 20 et 30°, légèrement plus élevées que les normales de saison. A Bucarest,
    à midi, il y avait 26°.

  • Politiques proactives dans le secteur de l’environnement

    Politiques proactives dans le secteur de l’environnement

    Au fil des années, la qualité de la vie sur Terre est de plus en plus affectée par la pollution, qui rend l’air de moins en moins respirable. Des rejets produits par l’industrie, le trafic, les défrichages incontrôlés, les accidents écologiques, les déchets en plastique ou radioactifs sont des plaies béantes de la planète et sont à l’origine de déséquilibres aux conséquences dramatiques pour l’humanité, selon les spécialistes. Or maintenir un environnement équilibré du point de vue écologique est essentiel pour la santé. C’est pourquoi, dernièrement, les politiques dans le domaine de l’environnement acquièrent de plus en plus d’importance. Mercredi, la ministre roumaine de l’Environnement, Graţiela Gavrilescu, a annoncé, à Alba Iulia (centre), que dix rencontres régionales avec les citoyens auraient lieu prochainement, pour discuter de la gestion des déchets. Les représentants du ministère appuieront aussi les opérateurs pour résoudre ce problème auquel la Roumanie se confronte.



    Graţiela Gavrilescu:« Nous essaierons de faire du porte à porte et d’apprendre au citoyen, de l’éduquer, de l’informer sur les avantages du tri sélectif et, à partir de cette année même, nous donnerons de la valeur aux déchets. »



    Et c’est toujours à Alba Iulia que la ministre de l’Environnement a affirmé que 9000 ménages qui ne sont pas connectés au réseau d’électricité pourront être équipés de cellules photovoltaïques par le projet intitulé « Le Centenaire de la lumière ». Les panneaux photovoltaïques convertissent l’énergie solaire en électricité, de manière économique et écologique. Les pouvoirs publics souhaitent qu’il n’existe plus en Roumanie de ménage dépourvu d’électricité, a ajouté Gratiela Gavrilescu. Elle a mentionné que le montage des cellules photovoltaïques devrait avoir lieu cette année. Un autre projet du ministère, c’est de lancer le programme dit « Le Tacot » pour l’électroménager, pour ceux qui souhaitent s’acheter de nouveaux appareils.



    La ministre de l’Environnement, Gratiela Gavrilescu: « Vu que nous devons nous débarrasser des choses qui ne sont plus fonctionnelles dans nos maisons, des choses qui sont très vieilles, qui consomment beaucoup d’énergie, qui polluent de toute façon, nous lancerons, le 1er octobre, le Guide de financement du programme dit « Le Tacot » pour l’électroménager. Nous disposons déjà de 30 millions de lei (environ 6,4 millions d’euros) prévus au budget de l’Administration du Fonds pour l’environnement afin de lancer ce projet. Et en plus, la demande d’introduire encore 30.000 tickets complémentaires dans le programme dit « Le Tacot » de stimulation du renouvellement du parc automobile national sera bientôt soumise à l’approbation de la réunion gouvernementale. »



    21.000 véhicules ont été achetés jusqu’ici par l’intermédiaire de ce projet. La ministre a précisé que le guide de financement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre est déjà publié au Journal officiel ; cela signifie que des bus et des trams électriques ainsi que des trolleybus seront achetés par les pouvoirs publics.

  • La semaine du 21 au 27 mai 2018

    La semaine du 21 au 27 mai 2018

    Projets stratégiques de développement de la Roumanie

    Trois autoroutes, un complexe médical universitaire s’étalant sur quelque 300 hectares à Bucarest et la modernisation de 15 hôpitaux gérés par le ministère des Transports, voici autant d’investissements que le gouvernement de Bucarest réalisera dans le cadre de partenariats public-privé. Au chapitre autoroutes, les projets sont à la fois ambitieux et nécessaires. La première devrait relier les villes de Ploieşti (sud) et de Râşnov (centre). L’autoroute qui sera construite dans l’est de la Roumanie assurera la liaison entre les villes roumaines de Târgu Neamţ et Iaşi et celle de Ungheni, en République de Moldova voisine. Enfin, dans le sud du pays, une autre autoroute devrait faciliter la connexion entre quatre villes: Bucarest, Craiova, Drobeta-Turnu Severin et Lugoj. Le vice-premier ministre Viorel Ştefan a précisé que la future autoroute de l’est du pays, qui aura 100 km, comprendra également la construction d’un pont sur la rivière Prut, qui permettra la connexion avec l’infrastructure routière de la République de Moldova. En ce qui concerne l’autoroute du Sud, elle contribuera aussi à l’essor du tourisme, grâce à la jonction avec l’autoroute du Soleil qui mène à la côte roumaine de la mer Noire, a encore précisé Viorel Ştefan. : « L’autoroute du Sud, longue de 550 km, est un projet important pour beaucoup d’investisseurs, déjà présents avec de gros investissements à Craiova et dans les zones limitrophes. N’oublions pas non plus que cette autoroute va également contribuer à l’accroissement du potentiel touristique du Défilé du Danube et assurer la liaison avec la Serbie et la Bulgarie, mais aussi avec le Corridor IV paneuropéen. »Afin de stimuler de tels projets d’envergure, l’exécutif a simplifié jeudi, le paquet de lois visant les procédures d’attribution des marchés publics. Critique acerbe de la coalition gouvernementale PSD-ALDE, le président de droite Klaus Iohannis a de nouveau fustigé l’Exécutif justement au sujet des « autoroutes ». « Hormis les cartes en couleurs et les beaux projets, les citoyens oublient les résultats. Et les 15 kilomètres d’autoroute inaugurés ces derniers 18 mois sont ridiculement insuffisants et témoignent de l’incapacité des responsables de se mobiliser autour d’un objectif national essentiel, » a rappelé Klaus Iohannis. Sur cette toile de fond, certains commentateurs notent que de tels chantiers ne s’ouvrent pas du jour au lendemain et que les projets d’envergure réclament une collaboration renforcée entre tous les partis de la scène politique.

    Recommandations économiques de la Commission européenne

    La Commission européenne a demandé à la Roumanie de corriger d’urgence les dérapages budgétaires, sinon l’Exécutif communautaire intensifiera les procédures de suivi. Le rapport de la Commission identifie aussi des risques élevés de pauvreté et d’exclusion sociale en Roumanie, notamment dans les cas des familles ayant des enfants, des personnes handicapées, mais aussi au sein de la communauté rom et dans l’espace rural. Par ailleurs, l’Exécutif communautaire a publié un rapport de convergence pour l’année 2018 qui souligne le fait que la Roumanie ne remplit actuellement que deux des critère économiques sur les quatre nécessaires pour adopter la monnaie unique, l’euro. Ces mises en garde ne semblent pas inquiéter les membres du gouvernement. Le président du Sénat et de l’Alliance des libéraux et des démocrates, Calin Popescu Tariceanu, affirme que l’exécutif et la société dans son ensemble peuvent résoudre leurs problèmes sans autres conseils : « Quel est l’impact dans d’autres pays de ces rapports annuels que la Commission européenne élabore ? En Roumanie, lorsque la Commission publie son rapport, c’est comme si Dieu en personne descendait sur terre pour nous mettre, nous mortels, dans une situation sans autre issue que de respecter ses mots à la lettre près », a déclaré Calin Popescu Tariceanu. Par ailleurs, le président du PNL, d’opposition, Ludovic Orban, est d’avis que la coalition gouvernementale formée par le PSD et par l’ALDE n’a fait que transformer la Roumanie en une véritable brebis galeuse de l’Union européenne.

    Fonds européens pour la Roumanie

    La commissaire européenne à la Politique régionale, la Roumaine Corina Cretu, a fait une visite officielle en Roumanie. Elle ne cesse de faire l’aller-retour entre Bruxelles et Bucarest afin d’encourager les autorités roumaines à redoubler d’efforts pour accélérer l’absorption des fonds structurels et à réduire au maximum le risque de perdre l’argent européen. A Bacau, dans l’est de la Roumanie, Corina Cretu a rencontré les maires des 39 villes chefs-lieux de départements de Roumanie qui se voient octroyer directement des fonds structurels pour un développement urbain durable. L’occasion pour Corina Creţu de les appeler à avancer à Bruxelles des projets de qualité. Dans un communiqué rendu public la veille de sa visite à Bucarest, Corina Cretu a précisé que plus d’un milliard d’euros serait investi dans des projets de développement urbain en Roumanie. Bruxelles est prêt à appuyer les autorités roumaines dans leurs efforts de s’en servir au mieux et le plus vite possible.

    Entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données personnelles

    Les Européens, y compris les Roumains, ont reçu de bonnes nouvelles cette fin de semaine : ce 25 mai, un nouveau Règlement général sur la protection des données personnelles est entré en vigueur. Toutes les entreprises européennes devront respecter les mêmes normes – plus strictes – par le biais desquelles les citoyens auront plus de contrôle sur leurs propres données à caractère personnel. Pour leur part, les entreprises bénéficieront de conditions concurrentielles équitables. « Ce sont vos données, reprenez le contrôle » – tel est le principe sur lequel repose la nouvelle législation. Lorsque vous achetez des produits en ligne, le commerçant est obligé de collecter uniquement les données nécessaires en vue de mener à bien le contrat et de les effacer lorsqu’il n’en a plus besoin. Les entreprises qui transgressent le nouveau règlement se verront infliger des amendes allant jusqu’à 10 millions d’euros ou 2% du chiffre d’affaires annuel pour avoir enfreint la législation relative à la protection des données et respectivement jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires annuel pour avoir enfreint les principes de base de la gestion des données.

  • Partenariat public-privé pour le développement de l’infrastructure en Roumanie

    Partenariat public-privé pour le développement de l’infrastructure en Roumanie

    Malgré les scandales politiques quotidiens entre les deux camps – d’une part le président Klaus Iohannis, soutenu par l’opposition parlementaire de droite, de l’autre les deux formations qui composent la coalition gouvernementale, à savoir le Parti social-démocrate et l’Alliance des démocrates et des libéraux, l’Exécutif de Bucarest va son petit bonhomme de chemin. C’est ce qu’a déclaré mardi le vice-premier ministre Viorel Ştefan, lors de la présentation des projets stratégiques qui seraient lancés sous peu, grâce à une nouvelle législation régissant le partenariat public-privé.

    Les projets en question concernent la construction de trois autoroutes, la modernisation de 15 hôpitaux et la mise en place d’un grand complexe médical. Une des autoroutes devrait relier les villes de Ploieşti (sud) et de Râşnov (centre). L’autoroute qui sera construite dans l’est de la Roumanie assurera la liaison entre les villes roumaines de Târgu Neamţ et Iaşi et celle de Ungheni, en République de Moldova voisine. Enfin, dans le sud du pays, une autre autoroute devrait faciliter la connexion entre quatre villes: Bucarest, Craiova, Drobeta-Turnu Severin et Lugoj. Le vice-premier ministre Viorel Ştefan a précisé que la future autoroute de l’est du pays, qui s’étendra sur 100 km, va également inclure la construction d’un pont sur la rivière Prut, qui permettra la connexion avec l’infrastructure routière de la République de Moldova. En ce qui concerne l’autoroute du Sud, elle contribuera aussi à l’essor du tourisme, grâce à la jonction avec l’autoroute du Soleil qui mène à la côte roumaine de la mer Noire, a encore précisé Viorel Ştefan. :L’autoroute du Sud, longue de 550 km, est un projet important pour beaucoup d’investisseurs, déjà présents avec de gros investissements à Craiova et dans les zones limitrophes. N’oublions pas non plus que cette autoroute va également contribuer à l’accroissement du potentiel touristique du Défilé du Danube et assurer la liaison avec la Serbie et la Bulgarie, mais aussi avec le Corridor IV paneuropéen.

    Toujours en partenariat public-privé seront modernisés 15 hôpitaux administrés par le ministère des Transports. L’Exécutif prévoit également la construction, dans la capitale, du complexe médical Carol Davila, qui couvrira une superficie de 300 hectares. Il s’agit d’un hôpital républicain d’une capacité de 3.000 lits et disposant de 37 salles d’opération. S’y ajouteront une nouvelle Faculté de médecine et des foyers étudiants, des espaces résidentiels ou commerciaux pour le personnel médical, des parkings et un hôtel pour les accompagnateurs des patients hospitalisés. La mise en place de ces projets, considérés comme stratégiques, suppose des coûts compris entre 15 et 20 milliards d’euros.

    Les travaux pourront commencer l’année prochaine et devraient durer cinq ans pour les autoroutes, trois ans pour l’hôpital républicain et sept ans tout au plus pour le complexe médical Carol Davila. Le gouvernement ambitionne de rattraper les retards de plusieurs décennies pris dans les investissements du secteur des infrastructures, a conclu le vice – premier ministre Viorel Ştefan (trad. Mariana Tudose)