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  • Rapport de l’UE sur les énergies renouvelables

    Rapport de l’UE sur les énergies renouvelables

    La Commission européenne a publié son rapport sur la situation énergétique dans l’UE. Sa première conclusion : l’UE a réussi à s’émanciper du gaz russe et sa consommation a baissé de manière significative. La production d’énergie de l’UE est actuellement dominée par les énergies renouvelables, qui ont fourni la moitié de l’électricité de l’UE au cours de la première partie de l’année. À lui seul, l’éolien a dépassé le gaz, tandis que le nucléaire, considéré comme une énergie propre, occupe la première place. La consommation d’énergie primaire a également baissé de 4,1 %, grâce à des mesures d’efficacité. Une baisse de la consommation a également été enregistrée pour le gaz, également en raison des mesures d’efficacité. La moyenne européenne montre une diminution de 18 % par rapport à 2021. 

     

    L’UE a réduit sa dépendance au gaz russe

     

    Toujours dans le domaine du gaz, l’UE a réussi à réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, passant de 45 à 18 %, et dispose désormais de nouvelles sources d’approvisionnement provenant d’autres régions. Elle a également atteint son objectif de 90 % de stockage de gaz en hiver en août, bien avant l’échéance du 1er novembre. Les prix de l’énergie et du gaz constituent toutefois un problème. Bien qu’ils soient stables et bien inférieurs aux pics de la crise, ils restent élevés pour l’industrie européenne, qui est en concurrence avec les États-Unis et la Chine, où les prix sont parfois jusqu’à trois fois moins élevés. Selon le commissaire européen Kadri Simson, les prix baisseront après la réforme du marché de l’énergie, qui réduira la part des combustibles fossiles coûteux. 

     

    Baisse significative des gaz à effets de serre

     

    Du point de vue environnemental, le rapport montre des signes encourageants. Entre 1992 et 2022, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont diminué de 32,5 %, alors que l’économie a connu une croissance d’environ 67 %. Selon le document, le bouquet énergétique de la Roumanie – qui comprend tous les types d’énergie – est basé à 71 % sur les combustibles fossiles, ce qui le rend moins performant que la moyenne européenne de 69 %. En revanche, le mix électrique roumain est meilleur que celui de l’UE : 44 % d’énergies renouvelables contre moins de 40 % en moyenne dans l’UE. D’une manière générale, le rapport conclut que la Roumanie a une capacité limitée à produire des technologies propres. En outre, les investissements publics dans la recherche et le développement ont diminué de moitié entre 2015 et 2022. L’un de ses atouts est sa dépendance moindre à l’égard des importations de gaz, la Roumanie étant le deuxième producteur européen. Un autre atout réside dans le fait qu’au cours des deux dernières années, elle a réussi à réduire sa consommation de gaz au-delà de la moyenne européenne, sans affecter l’activité industrielle. Un troisième atout est sa capacité de stockage de gaz pour l’hiver, et les installations de stockage de gaz de la Roumanie sont actuellement pleines. 

     

    La difficulté à réduire la pauvreté énergétique

     

    Cependant, la pauvreté énergétique reste l’un des problèmes non résolus du pays. 13,6 % de la population roumaine a des difficultés à payer ses factures et 12,5 % n’a pas les moyens de chauffer correctement son logement. La CE rappelle aux pays membres qu’ils doivent envoyer leurs nouveaux plans en matière d’énergie et d’environnement. Seuls 11 pays ont actuellement envoyé leurs documents et la Roumanie n’en fait pas partie.

  • La semaine du 19 au 25 juillet 2021

    La semaine du 19 au 25 juillet 2021

    Légère hausse des contaminations au coronavirus en Roumanie






    Cette semaine, la Roumanie a
    rapporté un peu plus de 100 nouveaux cas de contamination au coronavirus dépistés en 24h, pour
    la première fois après deux mois pendant lesquels la moyenne tournait autour des 40 cas par jour. On constate donc une légère hausse des cas de coronavirus,
    met en garde le chef de la campagne nationale de vaccination, Valeriu
    Gheorghiţă. La semaine dernière il y a eu une croissance de près de 40% des
    cas, par rapport à la semaine précédente, a-t-il précisé. Une vingtaine de pays
    européens sont actuellement confrontés à une hausse des cas d’infection au
    coronavirus, notamment parmi les jeunes. Selon les données se trouvant sur la
    plate-forme européenne de prévision, la Roumanie pourrait enregistrer, fin
    juillet, 200 nouveaux cas par jour. Les spécialistes s’attendent aussi à une hausse
    des cas de contamination au variant Delta, mais pour l’instant on ne peut pas
    estimer à quel moment la 4e vague arrivera en Roumanie, même si plusieurs
    pays européens y sont déjà confrontés. On parle aussi de l’administration d’une
    3e dose du vaccin anti-Covid aux personnes dont l’immunité contre ce
    virus est à la baisse. Selon la ministre roumaine de la Santé, Ioana Mihăilă, Bucarest
    attend les recommandations des institutions européennes avisées. Entre temps,
    le schéma complet de vaccination assure la protection contres les cas sévères
    de Covid-19 et diminue le risque de décès, rappelle encore la ministre.






    Fin de mission militaire
    roumaine en Afghanistan






    Une
    cérémonie militaire marquant la fin de la mission de l’armée roumaine en
    Afghanistan, a eu lieu mercredi, au centre-ville Bucarest, près de l’Arc de
    Triomphe. Le président Klaus Iohannis a décoré les drapeaux des unités
    roumaines participantes à la mission Resolute Support de l’OTAN, sur le théâtre
    d’opérations d’Afghanistan. Les participants à la cérémonie ont observé une
    minute de silence et les noms des 27 militaires roumains tombés sur le front
    afghan ont été cités. Le chef de l’Etat a souligné que la mission des forces
    armées de la Roumanie en Afghanistan restera dans les livres d’histoire comme
    l’opération militaire la plus longue, la plus complexe et la plus importante déroulée
    à l’extérieur du territoire national après la Seconde guerre mondiale. Dix-neuf
    ans durant, plus de 32 000 militaires roumains ont participé aux opérations
    déroulées en Afghanistan, dont plus de 200 ont été blessés et 27 ont perdu la
    vie. Le coût total de la participation de l’Armée Roumaine sur ce théâtre
    d’opérations dépasse les 3 milliards de lei.






    Rapport de la CE sur l’Etat
    de droit en Roumanie et en Europe

    La Commission européenne a
    publié mardi son rapport sur l’état de droit dans l’UE. Dans le cas de la
    Roumanie, il est question notamment des réformes dans le domaine de la justice.
    Le document constate l’existence de procédures visant à rectifier les
    modifications apportées entre 2017 et 2019 à la législation judiciaire du pays.
    Il exprime aussi des inquiétudes concernant la Section spéciale d’investigation
    des infractions de justice, dont l’initiative de suppression doit être en
    accord avec le droit européen. La CE rappelle une récente décision de la Cour
    constitutionnelle de la Roumanie, selon laquelle la loi fondamentale nationale
    est hiérarchiquement supérieure dans les cas où les juges doivent se rapporter
    au droit européen. Or, la CE affirme que c’est bien le contraire et qu’une
    telle approche met en doute le principe de primauté de la législation
    communautaire. Le même rapport s’inquiète aussi pour les conditions d’admission
    et de départ à la retraite des magistrats ou de nomination des procureurs de
    haut rang en Roumanie.

    Aide financière pour les
    départements touchés par les inondations






    Le gouvernement
    roumain a approuvé l’allocation de quelque 150 millions de lei à 17
    départements du pays touchés par les inondations et les glissements de terrain
    au cours des 6 premiers mois de l’année. L’argent servira à réparer un millier
    d’objectifs de 243 localités, dont des routes départementales et des ponts. Les
    localités endommagées après les 16 juillet feront l’objet d’un nouveau décret
    gouvernemental, a précisé le ministre du Développement, Cseke Attila. Selon le
    dernier bilan des intempéries qui ont touché la Roumanie ces dernières
    semaines, deux personnes ont perdu la vie, plus de 80 ont été évacuées et près
    de 200 logements ont été inondés. Le département d’Alba (centre) en est le plus
    touché.






    Décret d’urgence pour
    protéger la population contre les ours






    Cette semaine encore, le
    gouvernement roumain a approuvé par décret d’urgence les mesures d’intervention
    immédiate pour prévenir et combattre les attaques des ours sur les citoyens et
    leurs biens à l’intérieur des villes. Par conséquent, en situation à risques,
    c’est-à-dire si l’ours ne fuit pas l’homme, l’animal sera tranquillisé ou
    déplacé à un autre endroit. Si l’ours attaque l’homme ou les animaux d’une
    propriété, alors on peut le tuer par balle. Toute personne peut déposer une requête
    pour les cas où l’intervention est nécessaire, en appelant le numéro unique des
    urgences, le 112. Le même décret gouvernemental prévoit des amendes plus
    élevées pour les personnes qui nourrissent les ours.






    La Roumanie participe aux JO
    de Tokyo


    101
    sportifs, soit 46 femmes et 55 hommes, représentent la Roumanie aux JO qui se
    déroulent à Tokyo du 22 juillet au 8 août. Ils participeront à 17 disciplines
    sportives. Prévus initialement pour 2020, les JO ont été reportés en raison de
    la pandémie de coronavirus. Qui plus est, les épreuves sportives se déroulent
    sans public, pour la même raison. Le tournoi de football des jeunes espoirs (moins
    de 23 ans) a démarré la veille de l’ouverture des Jeux. Jeudi, l’équipe de foot
    de Roumanie a vaincu le Honduras, dans le Groupe B. (Trad Valentina Beleavski)

  • 20.07.2021 (mise à jour)

    20.07.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie -
    95 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 dépistés en 24 heures ont été
    rapportés mardi en Roumanie, sur un total de plus de 31 000 tests effectués, a
    fait savoir le Groupe de Communication Stratégique. S’y ajoutent 3 décès
    survenus en 24 h des suites de la de la Covid-19. Le plus grand nombre de
    nouveaux cas de Covid-19 a été enregistré dans la Capitale, soit 14. Bucarest
    est suivie par les départements de Cluj (7 cas), Iasi et Timis (6 cas chacun).
    A l’heure où l’on parle 244 malades sont hospitalisés, dont 36 en réanimation,
    soins intensifs. Les autorités roumaines s’attendent à une légère hausse de
    nouveaux cas d’infection dans la période à venir. Pour ce qui est de la
    vaccination, plus de 16 000 Roumains se sont fait vacciner ces 24 dernières
    heures. Au total, au niveau national 4,7 millions de personnes sont pleinement
    vaccinées. A Bucarest, le taux de couverture vaccinale est d’environ 47% de la
    population résidente éligible âgée de plus de 12 ans. Par ailleurs, la Roumanie poursuivra tant au
    niveau individuel, qu’au niveau européen, de faire don ou de revendre certaines
    doses du vaccin anticovid. Un don à la République de Moldova voisine sera fait
    cette semaine, entre autres. D’autres dons ont visé la Serbie, l’Ukraine,
    l’Argentine ou encore le Vietnam.






    Journée de l’aviation -
    La journée de l’aviation roumaine et des Forces aériennes est célébrée chaque
    année le 20 juillet, à l’occasion de la fête de Saint Elie, le Saint patron des
    pilotes d’avion. A présent, les forces aériennes roumaines constituent une
    catégorie moderne de forces armées, avec des structures en plein processus de
    consolidation de la capacité opérationnelle, a affirmé le président Klaus
    Iohannis dans un message transmis à cette occasion. Les forces aériennes jouent
    un rôle majeur dans la consolidation de la capacité de défense du pays et sont
    prêtes à exécuter des missions complexes de défense de l’espace aérien de la
    Roumanie, des missions de transport aérien à longue distance, ainsi que des
    missions de sauvetage et d’évacuation, y compris en cas de calamités. Le 20
    juillet est également dédié aux travailleurs du domaine de l’aviation civile,
    tant celle de transport de voyageurs et de fret, qui ont rempli des missions
    difficiles durant l’actuelle pandémie de COVID-19, que celle utilitaire et
    sportive qui contribuent au développement de l’économie roumaine et du sport
    aéronautique. Le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciuca et le chef de
    l’Etat-major de la défense, le général-lieutenant Daniel Petrescu ont participé
    à une cérémonie militaire devant le monument des héros de l’air de Bucarest. Au
    cours de ladite cérémonie, le 74e régiment de défense aérienne doté de missiles
    sol-air Patriot s’est vu confier son drapeau de combat.

    Justice -
    La perception sur l’indépendance de la justice en Roumanie s’est améliorée par
    rapport aux années précédentes, mais le déficit de ressources humaines reste
    une préoccupation, lit-on dans le 2e rapport annuel de la Commission
    européenne sur l’Etat de droit au sein de l’Union, publié ce mardi à Bruxelles.
    Par ailleurs, le document note aussi que la perception parmi les experts et les
    chefs des compagnies est que le niveau de la corruption au sein du secteur
    public roumain reste élevé. L’adoption d’un nouvelle Stratégie nationale
    anticorruption 2021-2025 est une priorité pour le gouvernement de Bucarest,
    alors que l’efficacité des enquêtes et les sanctions appliquées pour la
    corruption de moyen et de haut niveau s’est améliorée, précise encore le
    rapport. Pour ce qui est du pluralisme des médias et de la liberté de la
    presse, la Commission européenne se dit toujours préoccupée par l’absence de
    garanties spécifiques pour l’indépendance éditoriale et de normes éditoriales.
    En même temps, la transparence concernant les actionnaires des institutions
    média n’est toujours pas complète, conclut le rapport.


    Robotique -
    L’équipe nationale de Roumanie a remporté la première place aux Championnats
    internationaux de robotique, déroulés à Chicago, aux Etats-Unis du 16 au 17
    juillet. Dans la finale de la compétition, l’équipe constituée d’élèves de 13
    lycées, a battu l’alliance constituée par les meilleures équipes américaines de
    profil et établi un nouveau record mondial aux points. C’est pour la première
    fois dans l’histoire de cette compétition lancée en 1989 qu’une équipe autre
    que celle des Etats Unis réussit à remporter la première place sur terre
    américaine.




    Météo
    – Dans les 24 prochaines heures la météo sera instable sur la plupart du
    territoire de la Roumanie. On attend des pluies abondantes sur le nord-est, le
    centre et le sud-est. Les maxima iront de 19 à 32 degrés. Déjà 80 localités de
    20 départements ont été affectées par les inondations causées par les pluies
    torrentielles tombées ces derniers jours.

  • Transparency International sur la corruption dans le secteur de la santé

    Transparency International sur la corruption dans le secteur de la santé

    La pandémie de coronavirus a eu pour conséquence,
    entre autres, l’amplification de la corruption dans le secteur de la santé. L’organisation
    non gouvernementale Transparency International vient de publier les résultats d’une
    enquête qu’elle a menée au sein de l’Union européenne et qui montre une
    perception accrue de la corruption parmi les citoyens des 27. Ce baromètre
    européen de la corruption a été réalisé, entre les mois d’octobre et de décembre
    2020, sur un échantillon de 40 000 habitants des États du bloc
    communautaire.

    Moins de la moitié des personnes interrogées considère que les
    autorités ont fait preuve de transparence dans la gestion de la crise. En France,
    en Pologne et en Espagne, 60% des répondants ou plus estiment que la gestion de
    la pandémie par leurs gouvernements respectifs a manqué de transparence. Les
    services de santé sont particulièrement touchés par la corruption. Selon le
    rapport de Transparency International, « les soins médicaux ont été
    un terrain propice à la corruption,alors que les gouvernements s’efforçaient de
    gérer la pandémie de Covid-19 ». Bien que 6% seulement des personnes interrogées
    aient déclaré avoir versé des pots-de-vin pour accéder à des soins, 29% disent avoir
    recouru à leurs relations personnelles pour obtenir un accès privilégié. Selon l’étude mentionnée, le fait de recevoir un
    vaccin contre la Covid-19 ou un traitement médical avant ceux qui en ont besoin
    d’urgence met en danger d’autres vies.

    Les pots de vin dans le secteur de la santé sont le plus souvent
    rapportés en Roumanie (22%) et en Bulgarie (19%), tandis que le recours aux
    relations personnelles était le plus fréquent en République tchèque (54%) et au
    Portugal (46%). Par ailleurs,
    la Hongrie et la Pologne sont perçues comme ayant utilisé la crise sanitaire
    comme prétexte pour miner la démocratie, en mettant en place des mesures qui
    affaiblissent les institutions démocratiques. En Allemagne, plus de 60% des
    répondants estiment que le gouvernement est sous l’influence de groupes d’intérêts
    privés. À l’échelle de l’UE, plus de la moitié des personnes interrogées
    pensent la même chose à propos de leur propre gouvernement.

    D’ailleurs, un
    tiers des Européens interviewés par Transparency International considèrent que
    la corruption s’est maintenue au même niveau ou s’est creusée dans leurs pays
    respectifs. Les auteurs du rapport soulignent le fait que les acteurs de la
    scène politique ont perçu la crise comme une occasion de faire du profit, l’argument
    étant le lobbying pour l’achat de masque de protection. L’ONG demande aux gouvernements
    des 27 de redoubler d’efforts afin de garantir une sortie de la pandémie
    équitable et juste. Michiel van Hulten, directeur de Transparency International
    pour l’Union européenne, attire l’attention sur le fait que les résultats de l’enquête
    sur la perception de la corruption à l’intérieur du bloc communautaire doivent
    être vus comme un signal d’alarme à l’adresse des gouvernements nationaux et
    des institutions de l’UE. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Rapport controversé sur les décès causés par le coronavirus

    Rapport controversé sur les décès causés par le coronavirus

    Selon une
    récente enquête menée par le ministère de la Santé, il existe des différences significatives
    entre le nombre des décès causés par la Covid figurant sur les deux plateformes
    créées en ce sens. Lundi, la nouvelle ministre de la Santé, Ioana Mihaila, a
    présenté devant le Parlement ses conclusions à ce sujet controversé. Auparavant,
    un autre rapport accusait une différence de 13% entre le nombre des décès
    rapportés sur les deux plateformes, une situation causée par des erreurs techniques
    ou humaines. Cette nouvelle enquête le confirme. Qui plus est, de l’avis du
    ministère de la Santé, cet état de choses serait justifié en quelque sorte et
    partiellement acceptable, vu que la situation épidémiologique s’aggravait fin
    2020, l’ensemble du système sanitaire étant sous pression. Une autre cause qui
    a favorisé cette situation est à retrouver dans l’organisation des hôpitaux. Certains
    ont rapporté les décès des malades de Covid à la Direction de santé publique (DPS),
    d’autres ont rapporté tous les décès au ministère de la Santé. Avoir un double
    système, fait d’après des principes différents, c’est confusant. Plus encore, cela
    implique des efforts supplémentaires pour valider les données et cela consomme
    aussi bien des ressources.






    Selon la
    ministre de la Santé, les différences entre les données des deux plateformes ont
    été causées par des erreurs humaines ou par une mauvaise compréhension de la méthodologie,
    qui a d’ailleurs subi plusieurs modifications depuis le début de la pandémie.
    Ioana Mihaila, qui n’était pas à son poste durant la période examinée, affirme
    encore que le système sanitaire roumain contient des syncopes et que de mesures
    seront prises pour le reformer. Elle a aussi pointé du doigt un comité crée lors
    d’un mandat précédent, précisant que des enquêtes disciplinaires seront menées.
    « On ne démarrera pas une chasse aux coupables, mais nous avons à notre
    disposition toutes les informations nécessaires pour prendre les mesures qui s’imposent »,
    a martelé la ministre.






    De leur côté,
    les sociaux-démocrates, qui avaient invité la ministre au plénum du Parlement pour
    expliquer les chiffres concernant décès causés par la Covid, n’ont pas été trop
    contents des réponses reçues. Ils accusent le gouvernement de droite de manque
    de professionnalisme dans sa manière de gérer la pandémie. Par exemple, le
    député social-démocrate Alexandru Rafila affirme que mettre en cause tant de
    fois le nombre des tests de dépistage, le nombre des malades, les registres des
    vaccinés ou encore le nombre des décès, par des déclarations contradictoires et
    par la communication de données erronées de la part des autorités – tout cela a
    suscité le mécontentement de la population. Il rappelle aussi que le PSD avait
    demandé la création d’une commission parlementaire en charge de l’investigation
    de cette situation sans précédent, qui auditionne les représentants des
    institutions concernées pour rendre publiques les conclusions. Toutefois, l’actuelle
    majorité parlementaire s’y est opposée, souligne Alexandru Rafila. Toujours
    dans l’opposition, l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), un parti populiste,
    récemment entré au Parlement, critique aussi la manière dont la pandémie est
    gérée par l’actuelle gouvernance.






    Lundi, lors du
    débat au plénum du Parlement, le Parti National Libéral (PNL) et l’Union Démocrate-Magyare
    de Roumanie (UDMR) ont demandé une communication sans équivoque des données. A
    leur tour, les députés de l’alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et le
    parti PLUS (USR-PLUS) estiment que c’est uniquement rendant publique la vérité concernant
    les chiffres de la pandémie, que les autorités peuvent regagner la confiance de
    la population. Notons pour terminer que, le premier ministre Florin Cîtu avait
    précisé la semaine dernière que de telles contradictions de données fournies
    par les différentes institutions existaient dans tous les autres Etats-membres de
    l’UE. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 17.05.2021

    17.05.2021

    Covid -
    L’épidémie de coronavirus est toujours en recul en Roumanie. Le nombre des
    nouveaux cas annoncés d’un jour à l’autre est à la baisse, tout comme celui des
    patients en état grave. Lundi
    392 nouveaux cas de coronavirus dépistés en 24 heures ont été rapportés en
    Roumanie. Près de 5000 Roumains malades de Covid sont hospitalisés en ce
    moment, dont 753 en soin intensifs. Le nombre des décès causés par cette
    maladie est lui aussi à la baisse, lundi on en a annoncé 34. A l’heure où l’on parle, la Capitale et tous les autres
    départements du pays sont dans la zone dite « verte », avec moins de
    1,5 cas d’infection par mille habitants survenus en 14 jours. Entre temps, la
    campagne de vaccination antcovid se poursuit. Une nouvelle tranche de quelque 700
    000 doses du sérum Pfizer BioNTech est attendue ce lundi en Roumanie.


    Rapport – La
    ministre roumaine de la Santé, Ioana Mihăilă, présente ce lundi devant la
    Chambre des Députés, sur demande du Parti Social-Démocrate (d’opposition) la
    situation des décès causés par le coronavirus en Roumanie. Cette demande des
    sociaux-démocrates survient dans le contexte où le Parlement roumain a rejeté
    la semaine dernière la création d’une commission d’enquête chargée
    d’investiguer les rapports des décès causés par la Covid durant la pandémie.
    C’est toujours le PSD qui avait demandé qu’une telle commission soit créée. Le
    rapport de la ministre de la Santé a été rendu public. En Roumanie, il existe
    deux plateformes sur lesquelles les médecins et les hôpitaux rapportent les
    décès causés par le coronavirus. La ministre a admis qu’il existe des
    différences de données entre les deux plateformes, des différences causées par
    la bureaucratie et par le fait que les hôpitaux ont des systèmes différents
    pour rapporter la mort des malades de Covid. A noter les décès inscrits sur la
    plateforme alert.ms.ro sont à 13% plus nombreux que ceux figurant dans les évidences
    de l’Institut national de la Statistique.


    Ecole – A compter de ce lundi, les élèves roumains ne
    sont plus tenus à porter le masque dans la cour de l’école. Selon le ministre
    de l’éducation nationale, Sorin Câmpeanu, plus de deux millions et demi d’enfants
    de 2 500 écoles participent physiquement aux cours, puisque le taux d’infection
    au nouveau coronavirus est inférieur à 1 cas par mille habitants. 300 000
    écoliers de 650 localités, dont la Capitale, Bucarest, restent dans le scénario
    dit « jaune », avec une participation en présentiel aux cours des
    élèves du primaire et des années terminales de collège et de lycée, alors que autres
    suivent toujours des cours en ligne. Si des cas de Covid sont signalés dans une
    classe, tous ses élèves passent à l’enseignement en ligne. Le ministre de l’Education
    a précisé que les examens nationaux seront adaptés aux conditions actuelles,
    avec des cours déroulés surtout en ligne. Toutefois le niveau de difficulté des
    épreuves de l’évaluation nationale et du baccalauréat restera le même.


    Eurovision -
    La Roumanie est représentée au concours de la chanson Eurovision accueilli
    cette année par les Pays-Bas par l’artiste Roxen avec la chanson « Amnesia
    ». Dans la première demi-finale prévue ce mardi, 18 mai, la chanteuse roumaine
    sera la 13e artiste à monter sur la scène d Rotterdam. La seconde
    demi-finale aura lieu le jeudi, 20 mai. Parmi les meilleures performances de la
    Roumanie à l’Eurovision mentionnons la 3e place obtenue en 2005 et en 2010 et
    la 4e place occupée en 2006. Cette année, dans le contexte de la
    pandémie, des normes très strictes sont à respecter par les participants tant
    aux répétitions qu’aux concerts. Le spectacle est diffusé en direct, avec
    seulement 3500 personnes présentes sur place. Le slogan de cette 65e
    édition de l’Eurovision est «Open up».


    Météo – Il
    fait frais aujourd’hui notamment dans l’ouest est le nord-ouest de la Roumanie.
    Une alerte jaune à la pluie concerne en fait les Carpates Orientales, le nord
    et le nord-ouest du territoire. Le ciel est couvert et l’on attend des
    phénomènes orageux aussi sur le centre et le nord ainsi qu’en montagne. Le vent
    est assez fort aujourd’hui, avec des rafales qui pourraient atteindre les 60
    voire les 80 km/h, notamment en montagne. Les maxima de la journée iront de 17
    à 26 degrés. Pour l’instant il fait beau à Bucarest, avec 22 degrés et du
    soleil à midi.

  • Rapport du GRECO sur la Roumanie

    Rapport du GRECO sur la Roumanie

    La Roumanie continue d’avoir du retard en matière de réformes dans le
    domaine de la justice et de la lutte contre la corruption, indique le plus
    récent rapport du Groupe d’États contre la corruption (GRECO), organe
    spécialisé du Conseil de l’Europe. Bien que la Roumanie n’ait mis en œuvre que
    cinq des dix-huit recommandations du GRECO, est-il encore dit dans le document
    mentionné, dans l’ensemble, les autorités de Bucarest semblent décidées de
    remédier à la situation ou d’abandonner plusieurs réformes juridiques
    controversées, adoptées par le précédent pouvoir social-démocrate.

    Toutefois,
    le degré de mise en œuvre des recommandations, concernant la lutte contre la
    corruption dans les rangs des élus nationaux, des juges et des procureurs, n’est
    toujours pas satisfaisant. Pour ce qui est des membres du parlement, ce degré
    est inchangé, puisque seules deux des neuf recommandations les concernant ont
    été appliquées. Vu l’importance de ces recommandations pour prévenir la
    corruption au sein du Législatif, le GRECO souligne la nécessité d’agir
    avec davantage de détermination pour les mettre en pratique. Quant à prévenir
    la corruption parmi les magistrats du siège et du parquet, le rapport insiste
    sur le besoin d’agir avec plus de détermination en ce sens. Suite aux réformes
    fortement critiquées en matière de justice pénale de 2017-2018, en Roumanie, et
    de la décision du GRECO d’appliquer sa procédure ad-hoc, l’organe du
    Conseil de l’Europe reconnait à présent que certaines des mesures et des
    initiatives prises sont à même de corriger certains inconvénients. Le rapport
    ajoute que, dans ce processus, un rôle renforcé du Conseil suprême de la
    magistrature continuait d’être nécessaire et que le pouvoir exécutif, autrement
    dit le ministre de la justice, devrait être moins impliqué dans la désignation
    ou la révocation des plus hauts procureurs, afin d’assurer l’indépendance judiciaire.
    Il faut, également, définir des critères et des objectifs clairs pour les
    promotions de carrière des juges et des procureurs, qui prennent en compte leurs
    compétences et leurs mérites réels.

    A Bucarest, le premier ministre libéral
    Florin Cîţu a affirmé que le rapport du GRECO montrait que la
    Roumanie était sur la bonne voie. Selon le chef du gouvernement, il n’y aura
    plus d’abus en matière de lois de la justice ni d’événements similaires à ceux
    des années 2017 – 2019. Créé en 1999, le GRECO, conformément au premier article de son
    Statut, a « pour objet d’améliorer la capacité de ses membres à lutter
    contre la corruption en veillant à la mise en œuvre des engagements qu’ils ont
    pris dans ce domaine, par le biais d’un processus dynamique d’évaluation et de
    pression mutuelles. » À présent, il réunit 47 Etats membres du Conseil de l’Europe,
    le Belarus, le Kazakhstan et les Etats-Unis. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Pandémie et droits de l’être humain

    Pandémie et droits de l’être humain

    Durant l’année dernière, le monde a été « bouleversé »
    par l’apparition de la Covid-19 et la pandémie ainsi
    que les mesures, adoptées par les États à travers la planète pour la combattre,
    nous ont tous impactés, creusant souvent les inégalités et les abus. C’est la
    conclusion que l’ONG Amnesty International met dans son rapport sur la
    situation des droits de l’être humain dans le monde.

    Dans le cas de la
    Roumanie, les mesures adoptées par le gouvernement pour faire face à la
    pandémie ont éveillé des inquiétudes à l’égard du respect des droits, notamment
    en matière de maintien de l’ordre public, de liberté de réunion
    et de droit à l’éducation. En mars 2020, rappelle Amnesty International, le
    gouvernement de Bucarest a décrété l’état d’urgence, remplacé ultérieurement par
    l’état d’alerte sanitaire, une mesure qui a rendu possible la mise entre
    parenthèses temporaire de certains droits garantis par la Convention européenne
    des droits de l’homme, dont le droit à l’éducation, la liberté de circulation,
    la liberté d’expression et d’association.

    À la fin de l’année dernière, un
    projet de loi visant à consolider la législation anti-discrimination attendait
    toujours de faire l’objet du débat des sénateurs, constatait Amnesty
    International. Selon un rapport de la Commission européenne, rendu public en
    février et cité par l’ONG, la discrimination et la ségrégation des ethniques
    Rom étaient toujours présentes, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi
    et de l’accès au logement, ceux-ci étant souvent la cible d’évacuations forcée.
    Durant l’état d’urgence, les ONG-s et les médias ont présenté des situations où
    la police avait recouru à la force et aux mauvais traitements à l’encontre de
    ces personnes. Des ONG-s et de groupes actifs en matière des droits de l’être
    humain ont exprimé leurs inquiétudes concernant l’utilisation de la population
    Rom comme bouc émissaire durant la pandémie. Ils ont également déploré « une
    présence accrue – dans les médias et sur les réseaux sociaux – des discours
    incitant à la haine et au racisme » contre cette population, des discours
    produits surtout par des leaders d’opinion et d’autres personnages publics
    influents.

    Pour ce qui est de la communauté LGBTQIA+ (lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et
    asexuelles), le Parlement de Bucarest adoptait, en juin dernier,
    une loi qui interdisait les cours sur l’identité de genre et l’égalité des
    chances dans tous les cycles d’enseignement. Voté sans avoir fait l’objet d’un débat public, le
    texte législatif interdisait « les activités propageant la
    théorie ou des opinions sur l’identité de genre en vertu desquelles le genre
    est un concept différent du sexe biologique et les deux ne sont pas toujours
    identiques », indique
    Amnesty International.

    Quant à l’éducation
    nationale, l’ONG cite une étude qui montre les difficultés rencontrées par les
    enfants des catégories de population vulnérables, dont notamment les élèves
    Rom, dans le contexte de l’enseignement en ligne, introduit durant le
    confinement. Conformément à l’étude citée, seulement 15% des enfants
    appartenant à des groupes de population marginalisés ont participé
    régulièrement aux activités en ligne, les principaux obstacles ayant été, pour
    eux, le manque d’équipement technique et d’espace pour étudier, dans des logements
    surpeuplés, ainsi que l’incapacité des parents de les aider à faire leurs
    devoirs scolaires. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • L’élimination du MCV, une perspective  toujours plus éloignée

    L’élimination du MCV, une perspective toujours plus éloignée

    Un pessimisme, certes, modéré remplace l’optimisme triomphaliste
    du gouvernement de coalition de centre-droit de Bucarest, en l’espace de
    seulement quelques semaines. Pour commencer, un bref rappel des faits ! Le
    mois dernier, le premier ministre libéral Florin Cîțu se félicitait de la
    perspective de voir devenir histoire le Mécanisme de Coopération et de
    Vérification, mis en place par la Commission européenne en 2006 pour la
    Roumanie et la Bulgarie. Il était question de vérifier notamment les progrès en
    matière de réforme du système judiciaire roumain. Le chef du gouvernement roumain
    affirmait que Bruxelles avait l’intention de supprimer le MCV vers la fin de l’année
    en cours. La coalition de centre-droit actuellement au pouvoir accuse ses
    adversaires sociaux-démocrates de dérapages, produits alors qu’ils détenaient,
    il n’y a pas très longtemps, les rênes du pays, dérapages qui ont imposé le
    maintien du MCV. Le pouvoir en place considère que sa présence à la tête de l’Etat
    roumain est une garantie d’une évolution positive de la situation. « Au
    bout de treize ans durant lesquels la Roumanie a fait l’objet d’une
    vérification exceptionnelle de la part de la Commission européenne, avec des
    reculs majeurs en 2018 et 2019, je suis confiant que nos efforts renforcés dans
    la prochaine période auront pour résultat le fonctionnement normal et prédictible
    de l’Etat de droit en Roumanie », affirmait à son tour le vice-premier
    ministre Dan Barna, qui confirmait aussi le fait que l’élimination du MCV était
    un objectif majeur du gouvernement.

    La réplique est arrivée de France, au début
    de cette semaine! Dans un rapport sur l’Etat de droit au sein de l’Union
    européenne, la Commission des affaires européennes du Sénat français affirme
    que l’élimination du MCV est prématurée, tant que les objectifs établis ne sont
    pas atteints. Pour la Roumanie, il s’agit « de garantir un processus judiciaire à la fois plus
    transparent et plus efficace, notamment en renforçant les capacités et la
    responsabilisation du Conseil supérieur de la magistrature; de constituer, comme prévu, une agence pour
    l’intégrité dotée de responsabilité en matière de vérification de patrimoine,
    d’incompatibilités et de conflits d’intérêts potentiels, mais aussi de la
    capacité d’arrêter des décisions impératives pouvant donner lieu à la prise de
    sanctions dissuasives; de continuer,
    en se basant sur les progrès déjà accomplis, à mener des enquêtes
    professionnelles et non partisanes sur les allégations de corruption à haut
    niveau ; de prendre des mesures supplémentaires pour prévenir et combattre
    la corruption, en particulier au sein de l’administration locale ».

    La Commission des affaires européennes du Sénat français rappelle que, dans son
    dernier rapport MCV, la Commission européenne attirait l’attention sur le fait
    que « la dynamique de réforme avait disparu au cours de
    l’année 2017 »
    et que « l’évolution
    de la situation au cours des premiers mois de 2019 a été une source de vives
    préoccupations »
    . Ultérieurement, la CE avait toutefois
    salué le fait que « le
    gouvernement roumain a exprimé […] le souhait de revoir son approche, et que
    des efforts ont été consentis dans le cadre de nouveaux mécanismes de
    consultation et d’un dialogue avec le pouvoir judiciaire». Du point de vue de la
    Commission du Sénat français, « il
    convient de noter que la France estime encore prématuré de mettre fin au MCV, y
    compris pour la Bulgarie
    , estimant que de véritables progrès ne peuvent
    être actés seulement par des engagements politiques. Pour la France, le MCV doit donc être
    conservé tant que les objectifs de référence fixés pour chacun des pays ne sont
    pas pleinement atteints ».
    Enfin, Paris
    considère que l’Union européenne doit être exemplaire en matière de respect de
    l’Etat de droit, sujet qu’elle souhaite voir inclus parmi les priorités de la
    présidence française du Conseil de l’UE, prévue pour le premier semestre de l’année
    prochaine. (Trad. : Ileana
    Ţăroi)

  • 01/04/2021 (mise à jour)

    01/04/2021 (mise à jour)

    Coronavirus — La Roumanie recevra un nombre significatif de doses de vaccins anti-Covid dans la période à venir et la campagne de vaccination pourra être accélérée, a annoncé ce jeudi le président Klaus Iohannis. Avec les 6 000 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 rapportés jeudi, sur près de 30 000 tests effectués, la Roumanie s’apprête à atteindre un million de cas de personnes infectées au nouveau coronavirus. Bucarest a enregistré la plupart des nouvelles contaminations, mais le taux d’incidence le plus élevé du pays continue d’être affiché par le département d’Ilfov, qui entoure la capitale. Jeudi, 136 nouveaux décès ont été rapportés, et un nombre record de patients en soins intensifs — 1 434. Par ailleurs, la campagne de vaccination se poursuit ; plus de 2 millions de Roumains ont été vaccinés jusqu’à présent, dont plus de la moitié ont reçu les deux doses. Plus de 400 000 doses de vaccin AstraZeneca sont attendues vendredi à Bucarest, soit la quantité la plus grande jamais livrée à la Roumanie jusqu’ici.



    Droits de l’homme — Le Rapport 2020 du Département d’Etat américain sur les droits de l’homme indique que la Roumanie ne dispose pas encore de mécanismes efficaces pour enquêter et punir les abus commis par les forces de l’ordre, et beaucoup d’enquêtes dans des affaires de corruption ou d’abus débouchent sur des acquittements. Selon le document, plusieurs policiers et gendarmes ont été exonérés d’accusations de coups et blessures et d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants. Le rapport indique aussi que la violence faite aux femmes et aux enfants constitue un problème grave et persistant en Roumanie.



    Anniversaire — Des cérémonies consacrées aux 100 années d’existence de l’Institut Cantacuzène de Bucarest ont eu lieu ce jeudi dans la capitale roumaine. L’Institut, très cité dans les médias à présent pour accueillir le Centre national de stockage des vaccins anti-Covid, a été créé par décret du roi Ferdinand Ier et il est placé, depuis 2017, sous l’autorité du ministère de la Défense. Les spécialistes de l’Institut Cantacuzène effectuent, depuis un siècle donc, des recherches en microbiologie, ils produisent des vaccins et autres sérums thérapeutiques, et ils sont très présents dans toute activité en lien avec la santé publique. L’Institut Cantacuzène entretient des relations rapprochées avec des instituts et des universités de France, Allemagne, Italie, Grande Bretagne, Hongrie, Etats-Unis, Japon ou Russie. Le premier ministre Florin Cîtu a indiqué que le sous-financement, les changements fréquents des dirigeants et l’ingérence du politique ont fait que cette institution-étalon de la recherche roumaine arrive, à un moment donné, au bord du gouffre. Il a souligné que les découvertes scientifiques remarquables au niveau international et les recherches infatigables de certains spécialistes passionnés avaient été le pilier qui a soutenu l’Institut Cantacuzène dans des périodes particulièrement difficiles.



    Economie — Le taux horaire moyen en Roumanie en 2020 a été trois fois inférieur à la moyenne de l’UE, selon les données d’Eurostat. Le taux horaire moyen au niveau des 27 Etats de l’Union a été de 28,5 euros, alors que les Roumains ont été payés en moyenne avec seulement 8,1 euros de l’heure. Les différences sont significatives entres les Etats européens — le taux horaire moyen va de 6,5 euros en Bulgarie à 45,8 euros au Danemark.


  • La Roumanie vue par le Département d’État des États-Unis

    La Roumanie vue par le Département d’État des États-Unis

    Le Département d’État des États-Unis vient de
    publier son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde. Le chapitre
    consacré à la Roumanie constate pour 2020 la persistance de problèmes tels
    traitements cruels, inhumains ou dégradants, corruption largement répandue dans
    la société, procédures d’enquête défaillantes des cas de violences faites aux femmes, violences
    contre les personnes institutionnalisées ou des membres de minorités ethniques.
    Selon le rapport de Washington, le système judiciaire roumain a fait des
    efforts pour inculper et condamner les auteurs d’abus, mais les autorités
    manquent de mécanismes efficaces pour ce faire et certains auteurs de violation
    des droits de l’être humain restent impunis.

    Le document produit par le
    Département d’État américain précise que de nombreux cas de corruption des
    autorités ont été signalés, l’année dernière aussi. Les dessous-de-table sont
    toujours monnaie courante dans le secteur public, notamment dans le domaine de
    la santé. La Direction nationale anticorruption (DNA) a continué à enquêter sur
    des personnages politiques et des fonctionnaires de l’administration publique.
    Le rapport mentionné rappelle en ce sens l’affaire de corruption impliquant
    l’ancienne ministre de la santé et manageuse d’hôpital Sorina Pintea, qui, en
    février 2020, avait été prise en flagrant délit de corruption passive liée à un
    présupposé contrat de construction de salles opératoires. Selon le même rapport
    du Département d’État des États-Unis, plusieurs agents de police et gendarmes
    ont été exonérés des accusations de coups et traitements cruels, inhumains ou
    dégradants dont ils faisaient l’objet, alors qu’en général, la population n’a
    pas de respect pour la police, perçue comme corrompue et inefficace. Le rapport
    de Washington attire également l’attention sur l’absence de coupables dans le
    cas des 770 plaintes pour usage excessif de la force lors des manifestations
    anticorruption de Bucarest, de 2018. Les auteurs du document américain ont
    aussi retenu les violences faites aux femmes et l’incohérence des décisions de
    justice en la matière, rappelant en ce sens des rapports d’organisations
    non-gouvernementales. Celles-ci indiquent de nombreuses situations où des
    policiers avaient essayé de convaincre des victimes de viols de ne pas porter
    plainte contre leurs agresseurs, ou bien ils avaient refusé d’enregistrer de
    telles plaintes. Par ailleurs, des actes antisémites se sont produits en
    Roumanie en 2020.

    Le rapport du Département d’État des États-Unis mentionne
    l’Institut Elie Wiesel pour l’étude de l’Holocauste en Roumanie, qui a signalé
    l’existence de rues, organisations, établissements scolaires ou bibliothèques
    portant des noms de personnes condamnées pour crimes de guerre ou crimes contre
    l’humanité. L’Institut Elie Wiesel a aussi constaté la diffusion, sur internet,
    de matériels promouvant des idées antisémites et glorifiant le Mouvement
    légionnaire, l’extrême droite de l’entre-deux-guerres en Roumanie. Pour ce qui
    est des médias roumains, le Département d’État des États-Unis considère que les
    opinions présentées sont variées, mais que plusieurs médias sont la propriété
    ou sont indirectement contrôlés par des personnes liées au monde politique. Les
    infos ou les politiques éditoriales de ces médias reflètent souvent les
    opinions des propriétaires ou prennent pour cible des opposants politiques ou
    d’autres médias. (Trad. : Ileana Ţăroi)



  • 31.03.2021 (mise à jour)

    31.03.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie -
    La Roumanie a rapporté, mercredi, 6.156 nouveaux cas de Covid-19 et 129
    nouveaux décès, alors que 1.412 malades graves sont hospitalisés en
    réanimation-soins intensifs. Le département d’Ilfov, qui entoure Bucarest,
    affiche le taux d’incidence le plus élevé du pays, soit de plus de 9 infections
    pour mille habitants. Le taux d’incidence enregistré dans la capitale est de
    plus de 7. Selon les autorités, ce n’est que par la vaccination et par l’application
    des règles de protection sanitaire que la Roumanie sortira de la pandémie. La
    secrétaire d’Etat au ministère de la Santé, Andreea Moldovan, a expliqué
    que la troisième vague était différente des autres par le grand nombre et la
    gravité des infections. Si les mesures sont ignorées par la population, leur
    maintien sera justifié pour une période de temps plus longue, a-t-elle affirmé.
    Par ailleurs, la campagne nationale de vaccination se poursuit en Roumanie.
    Plus de 2 millions de personnes ont été vaccinées jusqu’ici, dont plus de la
    moitié avec les deux doses.

    Protestations – Des
    protestations ont eu lieu à Bucarest et dans plusieurs grandes villes de
    Roumanie pour le troisième soir consécutif, contre les restrictions adoptées
    pour combattre le coronavirus. Les revendications des protestataires sont
    diverses, depuis l’abandon du port du masque en public à l’ouverture des salles
    de sport. Les participants ont scandé des slogans contre les autorités. Mardi,
    le président roumain Klaus Iohannis a affirmé qu’il comprenait le mécontentement
    des Roumains après une année de restrictions, mais il a souligné que ces
    mesures étaient les seules à pouvoir aider à réduire la propagation de la Covid
    19. Le chef de l’Etat a également affirmé que les protestations étaient
    normales dans des démocraties fonctionnelles, mais que les manifestations
    violentes, l’extrémisme, la xénophobie, étaient intolérables et inacceptables. Par
    ailleurs, le président du PSD, d’opposition, Marcel Ciolacu a affirmé que les
    citoyens étaient descendus dans la rue pour protester par désespoir et par
    pauvreté.

    Diplomatie – Les
    ministres des Affaires étrangères roumain et américain, Bogdan Aurescu et
    Antony Blinken, ont eu un entretien téléphonique durant lequel ils ont examiné
    entre autres la contribution de la Roumanie à l’OTAN, la sécurité énergétique
    et l’Etat de droit. Washington a félicité Bucarest et souligné le fait que la
    Roumanie était un allié robuste et engagé à consolider la sécurité dans la
    région de la mer Noire, alors que Bucarest a assuré que ces approches devraient
    continuer. La coopération bilatérale a également été évoquée dans les domaines
    du nucléaire civil et les efforts de diversification des sources
    d’approvisionnement en gaz de l’Europe. Bogdan Aurescu a évoqué l’intérêt pour un
    accès rapide au programme Visa Waiver et pour le renforcement de la présence
    militaire des Etats Unis en Roumanie.

    Motion – La chambre des
    députés de Bucarest a rejeté, mercredi, avec 115 voix pour et 166 voix contre, la
    motion contre le ministre de l’agriculture Adrian Oros, déposée par
    l’opposition sociale-démocrate. Les élus de l’Alliance pour l’Union des
    Roumains ont voté en faveur de la motion. Les sociaux-démocrates accusaient M.
    Oros de ne pas avoir pris des mesures pour dédommager les fermiers touchés par
    la sécheresse et pour payer l’accise pour les carburants. L’agriculture
    roumaine traverse la période la plus sombre de son histoire, avec une crise
    provoquée tant par la pandémie que par la sécheresse, mais aussi par
    l’incompétence du ministre, affirmaient les sociaux-démocrates. Le ministre de
    l’agriculture a répondu que la Roumanie perdait un milliard d’euros par an, à
    cause des mesures prises par l’ancien gouvernement du PSD. C’est la troisième
    motion déposée par le PSD contre un membre du gouvernement durant l’actuelle
    session parlementaire. Les deux autres, contre les ministres de la Santé et de
    l’Economie, n’ont pas été adoptées par le Législatif.




    Déclaration -
    Les députés roumains ont adopté à majorité de voix, mercredi, une déclaration
    qui condamne les manifestations à caractère antisémite et les tentatives de
    réhabilitation des criminels de guerre en Roumanie. Les députés ont réagi ainsi
    aux menaces de morts reçues par l’actrice Maia Morgenstern, directrice du
    Théâtre juif d’Etat de Bucarest. L’antisémitisme est une menace contre la
    démocratie et le fait d’assumer entièrement le passé est un élément fondamental
    de la responsabilité envers le présent et l’avenir, est-il dit dans la
    déclaration adoptée par les députés, à l’initiative du représentant des
    communautés juives de Roumanie, Silviu Vexler.


    Rapport – Le rapport du Département d’Etat américain sur les droits de
    l’homme signale l’existence de plusieurs problèmes en Roumanie. Le document
    mentionne le fait que des personnes liées au monde politique détiennent ou
    contrôlent de nombreux médias. Il arrive souvent que les infos ou la politique
    éditoriale de ces médias reflètent les opinions des propriétaires, prenant pour
    cible des opposants politiques ou d’autres médias. Autre problème majeur – la
    violence contre les femmes et l’incohérence des décisions de justice. Le
    document mentionne des rapports d’organisations non-gouvernementales qui
    présentent des situations où des policiers ont essayé de convaincre des
    victimes de viols de ne pas porter plainte ou bien ils ont refusé d’enregistrer
    de telles plaintes. Le rapport du Département d’Etat américain sur les droits
    de l’homme indique aussi le fait que, dans les cas d’abus sur mineurs de
    Roumanie, le problème est grave non seulement dans les familles des enfants,
    mais aussi dans les institutions de prise en charge des enfants orphelins et
    dans les familles d’accueil. Les autorités roumaines n’ont toujours mis en
    place un mécanisme d’identification et de traitement des enfants abusés ou
    négligés, précise le rapport américain. Le document attire aussi l’attention
    sur des abus (y compris sexuels, violences physiques sur les enfants de la part
    des personnels et trafic de personnes), commis dans des centres de placement
    pour les mineurs.










    Police aérienne – Fin de la mission en Roumanie du détachement des Forces
    aériennes espagnoles, détaché à la base aérienne de Mihail Kogălniceanu
    (sud-est du pays). Les 130 pilotes et techniciens militaires et leurs six
    aéronefs Eurofighter Typhoon ont
    exécuté, pendant deux mois, des missions de police aérienne renforcée, aux
    côtés d’appareils F-16 et MiG-21 LanceR de l’Armée de l’air
    roumaine, sous commandement otanien.
    Les militaires espagnols seront remplacés par les Forces aériennes du Royaume
    Uni. Ces missions de police aérienne communes contribuent au développement de
    la capacité de réaction et de dissuasion, ainsi qu’à la consolidation de
    l’interopérabilité des forces aériennes, preuve d’implication et de
    détermination dans le contexte des défis lancés par la pandémie de Covid-19.






    Météo – Les
    températures seront en légère hausse en Roumanie, dans les prochaines 24 heures. Jeudi, les maximales de l’air se situeront entre 10 et 22°.

  • 23.11.2020 (mise à jour)

    23.11.2020 (mise à jour)

    Covid-19 — Le président roumain Klaus Iohannis a fait savoir lundi que la stratégie de vaccination contre le Covid-19 serait approuvée en réunion du Conseil suprême de défense du pays, quil convoquerait dans la prochaine période. Le chef de lEtat a discuté, lundi, de la campagne de vaccination, avec les ministres de la Défense, de la Santé et de lIntérieur. Considérée comme une question de sécurité nationale, cette campagne aura lieu après que toutes les étapes nécessaires à lapprobation et à la vente dun vaccin eurent été parcourues. Klaus Iohannis a fait savoir que la vaccination se ferait par étapes. Elle se déroulera respectivement sur les lieux de travail pour le personnel médical et à travers les centres de vaccination, la médecine de famille ou les équipes mobiles pour les autres catégories. Selon la stratégie mentionnée, les groupes prioritaires sont formés de soignants et de personnels des centres résidentiels, de population à haut risque et de personnel travaillant dans des domaines clés. Le ministère de la Défense fournira l’entrepôt central et les six entrepôts régionaux. Toutes les informations seront communiquées sur un site officiel, a déclaré le chef de lEtat, qui a estimé quune communication claire avec les citoyens était essentielle, tout comme la lutte contre la désinformation. Klaus Iohannis a souligné que, une fois approuvés par les organismes internationaux habilités, les vaccins sont sûrs et efficaces et qu’ils représentent l’unique solution viable pour mettre fin à la pandémie. La Roumanie recevra de la part de la Commission européenne, par tranches, 10,7 millions de doses de vaccin anti-Covid.


    Le Groupe de communication stratégique a rapporté lundi 4.207 nouveaux cas de contamination en 24 heures en Roumanie, sur 9.938 tests effectués à l’échelle nationale. 130 autres personnes sont décédées des suites de la maladie, ce qui porte à 10.177 le nombre total de victimes. 422. 852 cas d’infection par le nouveau coronavirus ont été confirmés en Roumanie depuis le début de la pandémie et plus des deux tiers des malades ont guéri.



    Télétravail – 48% des Roumains qui travaillent à domicile apprécient le fait quils ne passent plus de temps dans les transports, alors que 26% d’entre eux affirment que leur état émotionnel sest aggravé. C’est ce que révèlent les données de l’étude spécialisée publiée lundi et réalisée par Reveal Marketing Research. Selon cette enquête, 45% des personnes interrogées se réjouissent de l’horaire de travail plus flexible, tandis que 42% indiquent quelles peuvent passer plus de temps en famille. Bien que 79% des Roumains considèrent quils sont tout aussi efficaces ou plus efficaces que lorsquils travaillaient au bureau, 44% des répondants ont déclaré travailler davantage. Par ailleurs, pour près de la moitié des sondés, le télétravail est confortable pour plus d’une raison, alors que 56% des interviewés ont déclaré ne pas travailler dans un environnement approprié. Lenquête a été menée en octobre 2020 auprès d’un échantillon de 600 personnes de plus de 18 ans, issues de grandes agglomérations et qui travaillent partiellement ou totalement à domicile.



    Réunion — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a ouvert, lundi, la 32e réunion du Conseil des gouverneurs de la Communauté des démocraties. L’évènement se déroule deux jours durant en visioconférence, sous légide de la présidence roumaine de cette organisation. Bogdan Aurescu Aurescu a réaffirmé lengagement ferme de Bucarest à promouvoir les principes de la Déclaration de Varsovie, lacte fondateur de la Communauté des démocraties, et le soutien de la Roumanie aux Etats en transition démocratique. Il a souligné que la solidarité et la coopération multilatérale étaient indispensables lorsqu’il s’agit d’aborder les crises mondiales. La Roumanie assume la présidence de la Communauté des démocraties entre septembre 2019 et septembre 2021, avec pour principaux objectifs de promouvoir la démocratie à léchelle mondiale, de faciliter la participation des jeunes aux processus démocratiques, ainsi que la relation entre les processus démocratiques et les technologies de linformation. Créée en 2000 avec ladhésion de 106 Etats, la Communauté des démocraties est la plus ample plate-forme de débat et déchange dexpériences sur la démocratie à léchelle mondiale.



    Aéroports – La Commission européenne a approuvé un schéma daide dun montant de près de 4,4 millions deuros à titre d’indemnisation pour les dommages subis du fait de la pandémie de coronavirus par les opérateurs aéroportuaires régionaux de Roumanie. En sont concernés les opérateurs des aéroports roumains avec un trafic annuel compris entre 200.000 et 3 millions de passagers. Seront indemnisées les pertes nettes subies entre le 16 mars et le 30 juin 2020, en raison des mesures restrictives concernant les services de transport aérien international et national de passagers mises en œuvre par la Roumanie et par dautres pays.



    Pollution – En Europe, une meilleure qualité de lair a conduit à la diminution du nombre de décès prématurés sur une période de 10 ans, de 2009 à 2018, mais les Européens sont toujours touchés par la pollution de lair, selon un rapport présenté lundi par la Commission européenne. La valeur limite pour les particules fines a été dépassée en 2018 par six Etats membres de lUE: la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, lItalie, la Pologne et la Roumanie. Le rapport note également qu’il existe toujours un écart entre les limites légales de lUnion en matière de qualité de lair et les recommandations de lOrganisation mondiale de la santé. Un problème que la Commission européenne envisage de résoudre en révisant les normes de lUnion dans le cadre du plan daction « Zéro pollution ».



    Météo — Le temps sera généralement beau et les températures vont légèrement hausser. Des précipitations faibles et mixtes seront signalées au centre et au nord-est du territoire. On attend aussi du brouillard, localement. Les températures maximales seront comprises entre 2° et 12°.


  • La semaine du 28 septembre au 04 octobre 2020

    La semaine du 28 septembre au 04 octobre 2020


    Elections municipales par temps de pandémie



    46% des Roumains à droit de vote ont élu dimanche dernier leurs autorités locales. Même si la présence aux urnes a été inférieure à celle enregistrée aux précédentes élections locales, elle a été toutefois assez importante, vu le contexte compliqué créé par la pandémie, qui a imposé des mesures de sécurité sanitaire sans précédent. Le vote a eu des conséquences intéressantes et annonce une confrontation dure au scrutin législatif de décembre. Cest pour la première fois que les libéraux, qui assument la gouvernance en ce moment, ont remporté le vote politique, doublant en effet le nombre de présidents de conseils départementaux libéraux et sadjugeant le plus grand nombre de mairies de chefs-lieux. Ce qui plus est, le Parti National Libéral (PNL) a mis fin au monopole que les sociaux-démocrates exerçaient dans certains départements depuis deux, voire même trois décennies. Et pourtant, le Parti Social-Démocrate (PSD), le parti ayant le plus grand nombre de voix au Parlement, est toujours en première position pour ce qui est du nombre de présidences de conseils départementaux quil contrôle. Toutefois, la grande défaite du PSD, cest la perte de la mairie de la Capitale, quil contrôlait dune main de fer depuis quatre ans. Le candidat indépendant Nicusor Dan, soutenu tant par le PNL que par lalliance Union Sauvez la Roumanie (USR)-PLUS, sera le nouveau maire général de Bucarest, remplaçant Gabriela Firea. Et les candidats de lalliance de centre-droit constituée à Bucarest ont remporté des victoires dans 3 arrondissements sur un total de 6. Pour ce qui est du conseil municipal, le PSD est toujours le parti qui donne le plus délus locaux, mais USR-Plus et le PNL peuvent constituer une majorité censée permettre de contrôler ladministration dune ville riche en ressources, mais pauvre pour ce qui est de la vision à long terme et des projets dampleur. Figurant en deuxième place à Bucarest à lissue du scrutin municipal et ayant remporté la mairie dimportantes villes de Roumanie, telles Timisoara, dans le sud-ouest, et Brasov, dans le centre, au détriment de maires libéraux, lAlliance USR-Plus ne fait que confirmer son statut dalternative aux forces politiques traditionnelles. La victoire dun Allemand à Timisoara et dune Française dans le 1er arrondissement de Bucarest, qui couvre les quartiers les plus huppés de la Capitale, prouvent que lalliance USR-Plus a introduit quelque chose de nouveau dans la politique roumaine. La pandémie na pas perturbé le processus électoral qui a été toutefois marqué par des scandales et des accusations réciproques de fraude entre le PSD et lAlliance USR-Plus, notamment au sujet du déroulement du vote à Bucarest et plus précisément dans le 1er arrondissement.



    Hausse record du nombre dinfections rapportées toutes les 24 heures



    Cette semaine, la Roumanie a dépassé pour la première fois le seuil des 2000 cas dinfection par jour. Cest une réalité anticipée en quelque sorte par les spécialistes, notamment après la rentrée scolaire. Le nombre dinfections dépistées toutes les 24 heures est dailleurs à la hausse partout en Europe et les spécialistes évoquent limminence dune deuxième vague de la pandémie. A travers le pays, le bilan de cette dernière est de 130 mille cas dinfection et de presque 5 mille décès. Plus de 550 malades sont constamment placés dans les unités de soins intensifs, mais seulement un tiers dentre eux sont soit intubés et ventilés mécaniquement, soit ils utilisent le masque à oxygène, précise le ministre de la Santé, Nelu Tataru. Au niveau national, le nombre de cas de Covid-19 touche le seuil dun pour chaque millier dhabitants, mais il y a des différences notables dune région à lautre. Cest pourquoi la réintroduction de restrictions ou le confinement devraient être décidés en fonction de la situation locale de lépidémie de coronavirus et non pas au niveau de tout un département, a affirmé le premier ministre roumain, Ludovic Orban. Il a par ailleurs demandé aux autorités dentreprendre des contrôles quotidiens afin de veiller au respect des mesures de protection sanitaire. Les ministres de lIntérieur, des Transports, du Travail et de la Santé sont appelés à élaborer un plan daction visant à appliquer ces mesures.



    Rapport de la Commission européenne sur lEtat de droit en Roumanie



    La crise sanitaire causée par la pandémie de coronavirus a accaparé toute lattention de la classe politique de Bucarest. Elle semble avoir oublié son engagement de remettre sur pied le système judiciaire, sérieusement touché par les modifications controversées opérées dans lois de la justice et les Codes pénaux par la précédente gouvernance sociale-démocrate. Dans son plus récent rapport sur lEtat de droit en Roumanie, la Commission européenne énumère les principaux problèmes du système judiciaire roumain, à savoir : les lois de la justice, le fonctionnement du Conseil national de laudiovisuel, laccès aux informations publiques et le nombre excessif de décrets durgence. Selon le document, en 2020, le gouvernement de Bucarest a réaffirmé son engagement de remédier par des réformes judiciaires les mesures à impact négatif adoptées entre 2017 et 2019. Cet engagement a aidé à détendre les tensions qui sétaient accumulées au sein du système judiciaire roumain. Néanmoins, selon la CE, les mesures controversées portant atteinte à lindépendance de la justice roumaine sont toujours en vigueur. Un exemple : la Section pour linvestigation des infractions dans le système judiciaire qui fonctionne toujours et dont le seul rôle est la poursuite pénale des infractions commises par les juges et les procureurs. Le fait que ces mesures soient toujours appliquées accentue lincertitude liée au bon fonctionnement du système de justice, notamment par leur effet cumulé, met en garde la CE.



    Par ailleurs, le jour même où le rapport de la Commission européenne était rendu public à Bruxelles, le ministère de la Justice de Bucarest lançait le débat public sur les propositions de modification des lois de la justice. Elles visent à renforcer le rôle du Conseil supérieur de la magistrature dans lorganisation et le déroulement des concours et des examens à laide de lInstitut national de la magistrature et à professionnaliser le processus de sélection des magistrats, en éliminant toute modalité daccéder à la magistrature sans passer de concours. Sont également prévus lélimination du régime de départ anticipé à la retraite des magistrats, le renforcement du principe dindépendance des procureurs dans lactivité judiciaire, le retour aux normes qui consacraient laccès par concours à la fonction de juge à la Haute Cour de cassation et de justice et on noublie pas non plus lélimination de la Section dinvestigation des infractions de justice.



    Prévisions économiques moins optimistes



    La Banque européenne pour la reconstruction et le développement a révisé à la baisse ses estimations sur lévolution économique de la Roumanie au cours des deux prochaines années, en raison de la crise de Covid-19. Selon un rapport publié jeudi par linstitution financière internationale, léconomie de la Roumanie devrait enregistrer, cette année, une plongée de 5% par rapport à un déclin de 4% anticipé en mai dernier. Pour lannée prochaine, la Banque européenne sattend à une hausse de 3% du PIB, par rapport à une progression de 4% prévue antérieurement. Par conséquent, après une croissance robuste de 4,1% en 2019, la Roumanie connaît la récession en 2020, sur toile de fond de la baisse de la consommation et du déclin des exportations, conclut linstitution financière européenne. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)




  • L’état de droit et les lois de la justice

    L’état de droit et les lois de la justice

    Dans le chapitre consacré à la
    Roumanie dans son premier rapport sur l’état de droit dans l’Union européenne,
    la Commission européenne fait savoir que plusieurs amendements aux lois de la
    justice, adoptés en 2018 et 2019, continuent d’être une source d’inquiétude
    pour ce qui est de leur impact sur l’indépendance du système judiciaire roumain.
    Le document évalue quatre piliers principaux, particulièrement importants pour
    le respect de l’état de droit, à savoir le système de justice, le cadre de
    lutte contre la corruption, le pluralisme des médias et les autres pouvoirs et
    contre-pouvoirs institutionnels.

    En avril 2019, le Parlement de Bucarest avait
    adopté, en procédure d’urgence, plusieurs amendements aux Codes pénal et de
    procédure pénale ainsi qu’une loi spéciale sur la corruption. Ces textes
    législatifs ont soulevé bien des critiques et ont fini par être déclarés en
    désaccord avec la Constitution du pays en juillet 2019. La mise en accord des
    Codes juridiques avec les décisions de la Cour constitutionnelle est toujours
    en attente, donc l’incertitude juridique et le risque relatif à la lutte contre
    la corruption restent présents, est-il écrit dans le rapport de la Commission
    européenne. Les rapporteurs notent aussi que la Roumanie a un cadre stratégique
    national de lutte contre la corruption, assis sur une coopération étendue d’acteurs
    institutionnels, ce qui assure l’implication volontaire d’une grande partie de
    l’administration publique, des compagnies d’Etat, des organismes chargés d’appliquer
    la loi, des parquets, des tribunaux et de la société civile. Bien que la
    Constitution prévoie l’adoption d’Ordonnances d’urgence gouvernementales
    seulement en cas de situations exceptionnelles ou d’urgence, des gouvernements
    successifs ont usé de cet instrument pour légiférer dans de nombreux domaines,
    provoquant des inquiétudes en ce qui concerne la qualité de l’acte de légiférer
    et le respect de la séparation des pouvoirs, est-il aussi indiqué dans le
    rapport. Le document ajoute que la société civile a joué un rôle important dans
    la défense de l’état de droit. Dans le même temps, l’application effective de
    la stratégie nationale de lutte contre la corruption s’est renforcée et les actions de
    prévention se sont poursuivies aux niveaux local et national. A présent,
    mentionnent les rapporteurs, le ministère roumain de la justice effectue une
    évaluation de la stratégie, afin d’en mettre en page une nouvelle.

    Le jour même
    où le rapport de la Commission européenne était rendu public à Bruxelles, le
    ministère de la justice de Bucarest lançait le débat public sur les
    propositions de modification des lois de la justice. C’est le ministre Cătălin
    Predoiu qui l’a annoncé, précisant que les modifications en question assuraient
    la reprise, dans la législation nationale, des recommandations des organismes
    européens. « Renforcer le rôle
    du Conseil supérieur de la magistrature dans l’organisation et la tenue des concours et des examens par l’Institut
    national de la magistrature, la professionnalisation du processus de sélection
    des magistrats, en éliminant toute modalité d’accéder à la magistrature sans
    concours. Nous avons également prévu l’élimination du régime de départ anticipé
    à la retraite des magistrats; le renforcement du principe d’indépendance des
    procureurs dans l’activité judiciaire ; le retour aux normes qui
    consacraient l’accès par concours à la fonction de juge à la Haute Cour de
    Cassation et de Justice; l’élimination de la Section d’investigation des
    infractions de justice. », a précisé le ministre de la justice.



    La mise en œuvre de ces dispositions a provoqué, dès
    le début, des inquiétudes concernant de possibles pressions sur les juges et
    les procureurs, ainsi que sur l’indépendance, l’efficacité et la qualité du
    système judiciaire. (Trad. : Ileana Ţăroi)