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  • Rapport sur les enfants institutionnalisés de Roumanie

    Rapport sur les enfants institutionnalisés de Roumanie

    La manière dont une société gère le problème des enfants témoigne de son degré de civilisation. Les siècles passés, abandonner ses enfants c’était un phénomène courant. La société moderne tente, elle, d’y trouver une solution au niveau des institutions de l’Etat. Mais cette solution n’est pas suffisante en elle-même.

    Le philosophe Gabriel Liiceanu explique : « C’est un progrès de la civilisation mondiale, le fait que les enfants abandonnés arrivent dans des centres spécialisés. A regarder de l’extérieur, c’est sans doute un pas en avant, un progrès. Mais par rapport à quoi ? A la fin du 18e siècle, un des hommes de culture d’Europe, idole de la spiritualité occidentale, Jean-Jacques Rousseau de son nom, était un personnage qui abandonnait ses propres enfants sur les marches de l’église, alors qu’il passait pour un des grands pédagogues du monde et qu’il écrivait des traités solides sur comment il fallait élever sa progéniture. C’était la manière de la société de cette époque-là de résoudre le problème des enfants non désirés.»

    Qu’en est-il dans la Roumanie d’aujourd’hui? Pour répondre à cette question, le parlementaire Vlad Alexandrescu a fait plusieurs déplacements pour se mettre au courant notamment de la situation médicale des enfants abandonnés. Ses conclusions sont à retrouver dans le livre intitulé « Les enfants d’Hérode. Rapport moral sur les enfants laissés à la charge de l’Etat», récemment paru aux éditions Humanitas.

    Lors du lancement du livre, Vlad Alexandrescu a expliqué : « En tant que parlementaire, j’ai pu faire plusieurs démarches: m’adresser directement aux institutions compétentes, leur demander des réponses à des questions très précises sur le nombre d’enfants abusés, sur les types d’abus enregistrés par la police, sur leurs traitements médicaux et psychiatriques qu’ils reçoivent. De même, je me suis intéressé à la traite de personnes à l’étranger, dont de nombreuses victimes sont des enfants ou des jeunes. Le résultat de toutes ce démarches, vous l’avez aujourd’hui devant vous, publié pour la première fois sous forme de livre, grâce à la générosité de la maison d’éditions Humanitas.»

    La pauvreté extrême est la principale cause de l’abandon des nouveau-nés ou des enfants en très bas âge, constate le rapport de Vlad Alexandrescu. L’expérience traumatisante que ces petits vivent laisse des traces profondes et a des conséquences négatives sur leur développement psychique et émotionnel.

    Vlad Alexandrescu précise : « C’est le cas d’environ 65% des enfants se trouvant à la charge de l’Etat. Ils proviennent de familles qui vivent dans une pauvreté extrême. D’ailleurs, l’institutionnalisation est un des effets de la pauvreté extrême en Roumanie. Mais une bonne partie de ces enfants ont été abandonnés dès la naissance ou tout de suite après. Certains passent d’un hôpital à l’autre avant d’entrer dans le système de protection de l’Etat. Or, l’hôpital n’est pas un endroit où ils puissent grandir. Par conséquent, dès un très jeune âge, ils vivent le trauma de l’abandon, qui devient, peu à peu, une souffrance psychique permanente. »

    L’époque communiste a perturbé l’équilibre social du pays par l’interdiction de l’avortement. Résultat : toute une génération d’enfants non désirés, surnommée « les enfants du décret ». Et pour cause. Par le Décret du 1er octobre 1966, le dictateur Nicolae Ceausescu interdisait les IVG et les moyens de contraception. Quelques exceptions d’ordre éthique étaient permises seulement. Après la chute du régime, en 1990, le New York Times consacrait un article aux enfants abandonnés de Roumanie. La situation était plus que dramatique : les orphelinats roumains étaient surpeuplées et la plupart des enfants avaient de graves troubles psychiques. Une image de la Roumanie qui a fait le tour du monde et par laquelle notre pays a été identifié pendant de longues années.

    De nos jours, bien que la loi ne permette plus que de tels drames se produisent, certains enfants abandonnés arrivent toujours dans les sections de psychiatrie des hôpitaux.

    Vlad Alexandrescu explique : « Il existe une idée reçue dans la psychiatrie roumaine. Les médecins psychiatres considèrent en quelque sorte qu’il est normal qu’un enfant institutionnalisé franchisse le seuil de l’hôpital. Certes, après l’hospitalisation psychiatrique, après l’administration d’un traitement aux médicaments neuroleptiques, le psychiatre doit recommander la réévaluation périodique de l’enfant et l’introduction graduelle d’une psychothérapie. Ce qui n’arrive pourtant jamais. »

    Pour sa part, le philosophe Gabriel Liiceanu estime que l’absence de fonds et la bureaucratie excessive ne sont pas les seuls aspects qui rendent difficiles la création de centres de placement en accord avec l’époque où nous vivons. Malgré les contrôles et les sonnettes d’alarme tirées par les médias, on a souvent l’impression d’avoir perdu la lutte contre cette institution gigantesque. Dans ce contexte, la solidarité et l’implication de l’ensemble de la société pourraient alléger la souffrance des enfants abandonnés.

    Gabriel Liiceanu : « Par ailleurs, si nous avions tout l’argent du monde pour investir dans de tels centres, écrit l’auteur du livre, le problème ne serait tout de même pas résolu, parce qu’il est comblé par une bureaucratie affreuse, impossible à déstructurer. Que peut-on faire au moment où en on devient conscient ? Seuls, rien. On peut se plaindre par-ci, par-là, se sentir très mal, ne plus dormir la nuit, avoir des pensées sombres sur l’humanité. Mais ensemble, nous pouvons réussir. Car l’indignation est la source de vie d’une société, qui l’aide à trouver des solutions. Tant qu’on est indigné on est vivant. On n’est plus indigné ? Alors on est mort et le monde autour de nous s’effondre. »

    Avant de terminer notons que le livre intitulé « Les enfants d’Hérode. Rapport moral sur les enfants laissés à la charge de l’Etat » de Vlad Alexandrescu sera bientôt lancé sous forme numérique, de eBook, par les mêmes éditions Humanitas. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 09.07.2019

    09.07.2019

    Commissaire européen — L’ex député européen social-démocrate Ioan Mircea Paşcu c’est la proposition de la première ministre roumaine Viorica Dăncilă pour l’intérim du poste de commissaire à la politique régionale, en remplacement de Corina Cretu, élue députée européenne au scrutin du 26 mai. Rappelons que le Conseil de l’UE avait rejeté la proposition du président de l’Exécutif communautaire, Jean-Claude Juncker, que des commissaires en exercice assurent, les quatre derniers mois du mandat actuel, l’intérim des postes occupés par leurs collègues devenus membres du Parlement européen. Pascu (70 ans), était ministre de la Défense en 2004, lorsque la Roumanie a été admise dans l’OTAN. De 2007 à 2019, il a été député européen.



    Politique — Les leaders du Parti social–démocrate (PSD), principale composante de la coalition gouvernementale de Bucarest, entament cette semaine des discussions au Comité exécutif du parti concernant un remaniement du Cabinet Viorica Dăncilă. Ces discussions pourraient s’inscrire dans une certaine durée, car accompagnées par l’évaluation de l’activité de chaque ministère, évaluation sur laquelle s’appuiera ledit remaniement — a précisé la nouvelle cheffe de file des sociaux-démocrates roumains et première ministre, Viorica Dăncilă. Et elle d’affirmer qu’une restructuration du gouvernement pourrait s’y ajouter. Quant au choix du candidat du PSD à l’élection présidentielle de cet automne, la décision prendra en compte le résultat de plusieurs sondages d’opinion, le nom du candidat allant être annoncé dans la première quinzaine du mois d’août. Pour rappel, Mme Dăncilă a pris la tête du PSD après l’incarcération pour corruption, le 27 mai dernier, de l’ancien homme fort du parti et de la coalition, Liviu Dragnea. Les sociaux-démocrates avaient perdu, la veille, les élections européennes, en faveur du Parti national libéral (PNL), d’opposition, alors que son partenaire de coalition, l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE), avait raté le seuil électoral de 5%.



    Rapport — La Roumanie a fait des progrès limités en matière de mise en œuvre de mesures visant à prévenir et à combattre la corruption touchant les députés, les juges et les procureurs et à répondre aux inquiétudes suscitées par la réforme controversée du système judicaire. C’est ce qu’affirme dans ses deux rapports rendus publics mardi l’organe anticorruption du Conseil de l’Europe (le GRECO). Ce dernier se dit profondément préoccupé par le fait que les autorités roumaines aient complètement ignoré la recommandation de renoncer à la Section d’investigation des infractions commises par les magistrats. Par ailleurs, le GRECO se félicite de l’annonce par la première ministre Viorica Dăncilă concernant l’intention de renoncer aux réformes controversées dans le domaine de la Justice. L’organe anticorruption du Conseil de l’Europe entend continuer à évaluer le respect par la Roumanie des recommandations incluses dans ses deux derniers rapports.



    Procureur — Le Parlement de la République de Moldova pourrait déclencher ce mardi les procédures de révocation de ses fonctions du procureur général Eduard Harujen, accusé d’avoir exécuté les commandes politiques de l’ancien cabinet de Chisinau. Le ministre moldave de l’Intérieur, Andrei Năstase, a déjà sollicité le lancement de poursuites contre Harujen pour association à l’usurpation du pouvoir étatique, ingérence dans la Justice et corruption passive. Nommé dans ses fonctions en 2016, le procureur général de la République de Moldova aurait instruit des dossiers politiques sous commande de l’ancien gouvernement, contrôlé par l’oligarque Vladimir Plahotniuc. Le nouveau premier ministre, la pro-européenne Maia Sandu, a déclaré souhaiter qu’un procureur européen dirige le Parquet général, précisant qu’elle a lancé une invitation en ce sens à l’ex cheffe de la Direction nationale anticorruption de Roumanie, Laura Codruţa Kovesi. Pour sa part, le président socialiste philo russe Igor Dodon n’agrée pas la présence d’un procureur européen à Chisinau. Rappelons que Mme Kovesi et le magistrat français Jean-Francois Bohnert se disputent le poste de chef du Parquet européen, qui devrait commencer son activité l’année prochaine.



    Tennis La joueuse de tennis roumaine Simona Halep (n° 7 mondiale) rencontre ce mardi la Chinoise Shuai Zhang (50e WTA ) dans les quarts de finales du tournoi de Wimbledon, après avoir vaincu hier la jeune Américaine Cori Gauff (15 ans), dans les huitièmes de finale. Par ailleurs, au double dames, les Roumaines Irina Begu et Monica Niculescu affrontent aujourd’hui la paire Su-Wei Hsieh (Taiwan)/Barbora Strycova (République tchèque). Au double messieurs, le duo Horia Tecău (Roumanie)- Jean-Julien Rojer (Pays-Bas) auront pour adversaires dans les quarts de finale les Colombiens Juan Sebastian Cabal et Robert Farah. Tecau et Rojer ont gagné le tournoi de Wimbledon en 2015.



    Météo — Les températures sont légèrement inférieures à la normale de saison et le ciel sera variable. Sur la moitié sud du territoire, on signale des pluies à verse, accompagnées de phénomènes électriques. Les maxima de l’air iront de 21° à 28°. Il faisait 23 à midi, dans la capitale, Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine ce 25.06.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 25.06.2019

    et confrontation électorale au sein du PSD, voilà les principaux sujets dont traite la presse roumaine du jour.


  • 05.06.2019 (mise à jour)

    05.06.2019 (mise à jour)

    Consultations – A
    l’issue des consultations, de ce mercredi, avec les leaders des partis
    parlementaires concernant le résultat du référendum sur la justice du 26 mai
    dernier, le président roumain Klaus Iohannis a annoncé qu’il invitait les
    formations politiques à signer un pacte pour la consolidation du parcours
    européen de la Roumanie. Le document porte sur l’introduction du résultat de la
    consultation populaire dans la législation ainsi que sur la révision des lois
    de la justice afin de prendre en compte les recommandations de la Commission de
    Venise et de la Commission européenne. Le chef de l’Etat a aussi fait savoir sa proposition que
    les signataires du pacte s’engagent à introduire dans la législation les
    mesures nécessaires pour assurer l’exercice effectif du droit de vote des
    citoyens roumains.


    Rapport
    – La Commission européenne a rendu public ce mercredi son rapport sur la
    Roumanie, où elle fait plusieurs recommandations. L’Exécutif communautaire
    recommande à Bucarest de prendre des mesures pour corriger des écarts
    significatifs relatifs à l’objectif budgétaire à moyen terme, pour appliquer
    intégralement le cadre fiscal et consolider la collecte des impôts ainsi que pour
    établir un salaire minimum en fonction de critères objectifs. Le rapport
    indique, par ailleurs, que la Roumanie doit assurer un régime de retraite
    public durable et des fonds viables à long terme pour le deuxième pilier du
    système de retraites. Dans le même temps, le document attire l’attention sur la
    nécessité d’avoir un système d’éducation de qualité et inclusif, notamment pour
    les Rom et pour d’autres catégories sociales défavorisées. Le rapport de la
    Commission européenne précise que, malgré des améliorations récentes, le taux
    de pauvreté et le taux d’inégalité des revenus restent élevés, tandis que les
    disparités régionales se creusent. Le système de santé se confronte lui aussi à
    des défis, dont le faible financement, une utilisation insuffisante des
    ressources et le manque de réformes. Dans le domaine de la justice, la
    Commission européenne s’inquiète des modifications opérées dans le système
    judiciaire, affirmant que les mesures de modification des codes pénaux auraient
    un impact négatif sur l’efficacité des enquêtes et des procès en matière pénale.


    JAI
    – La ministre roumaine par intérim de la justice et vice-première ministre en
    charge des partenariats stratégiques, Ana Birchall, présidera les travaux de la
    section Justice du Conseil Justice et Affaires Intérieures (JAI) de l’Union
    européenne, qui auront lieu à Luxembourg ces jeudi et vendredi, dans le
    contexte de la présidence roumaine du Conseil de l’UE. A l’agenda de la réunion
    – des propositions législatives et des instruments non-législatifs, précise Mme
    Birchall sur les réseaux sociaux. Les ministres se pencheront également sur la
    numérisation de la coopération judiciaire en matière civile et commerciale,
    dans le contexte de la révision des règlements sur la communication des actes
    et l’obtention de preuves. Ils examineront aussi les rapports de la présidence
    sur l’avenir du droit pénal substantiel et sur la reconnaissance mutuelle en
    matière pénale. Les ministres exprimeront en même temps la volonté politique de
    l’UE d’intégrer, en tant qu’observateur, le GRECO (le Groupe des Etats contre
    la corruption), une structure créée par le Conseil de l’Europe.






    Juges – La Cour Constitutionnelle de Roumanie (CCR) a reporté au 3 juillet sa
    décision sur les formations collégiales de trois juges spécialisées en faits de
    corruption à la Haute Cour de Cassation et de Justice. C’est le cinquième délai
    décidé par la Cour dans ce dossier. La saisine sur laquelle les juges
    constitutionnels sont appelés à se prononcer a été formulée par Florin Iordache
    à l’époque où il était président délégué de la Chambre des députés. Le 20 mai
    dernier, la CCR avait rejeté la saisine du Parti national libéral, qui contestait cette qualité
    temporaire du député social – démocrate Florin Iordache, les juges estimant que
    ce dernier avait le droit de dénoncer l’existence d’un conflit de nature
    constitutionnelle. Par ailleurs, la présidente de la Haute Cour de Cassation et
    de Justice, Cristina Tarcea, a précisé que ces 15 dernières années son
    institution avait solutionné 170 dossiers concernés par la Loi relative à la
    prévention, la découverte et la sanction des faits de corruption.


    Tennis – Au tournoi de tennis de Roland Garros, le quart de finale
    opposant la tenante du titre et troisième tête de série, la Roumaine Simona
    Halep à la jeune Américaine Amanda Anisimova (17 ans), programmé ce mercredi, a
    été reporté à jeudi, à cause de la pluie.








    Météo – Une alerte à l’instabilité atmosphérique temporaire
    accentuée et aux pluies fortes est en vigueur sur l’ensemble du territoire de
    la Roumanie jusqu’à vendredi soir. Jeudi, les températures maximales se situeront entre 22 et
    30°. Des alertes aux inondations
    concernent la plupart des rivières et le Danube.

  • 19.03.2019

    19.03.2019

    Rapport — Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants s’est dit préoccupé par ce qu’il appelle les abus et les conditions précaires qui persistent dans les centres de détention de Roumanie. Dans son rapport rendu public ce mardi, après la visite effectuée en février 2018 dans dix pénitenciers, les membres de ce comité accusent les abus du personnel contre les détenus et des violences entre les personnes en détention ainsi que les mauvais traitements de la police. Ils recommandent au ministère de l’Intérieur de Bucarest et à l’Inspection générale de la Police roumaine de transmettre un message ferme révélant que les mauvais traitements appliqués aux personnes privées de liberté sont illégaux, qu’ils démontrent le manque de professionnalisme et qu’ils feront l’objet de sanctions appropriées. Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe apprécie les efforts déployés à commencer par 2014 en vue de la réforme du système pénitentiaire de Roumanie, notamment pour ce qui est la libération conditionnelle, la diminution de près de 30% de la population carcérale et la mise en place de mesures compensatoires pour la détention dans de mauvaises conditions.



    Justice — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a définitivement condamné l’ancien député roumain Cristian Rizea à 4 ans et 8 mois de prison ferme pour trafic d’influence, blanchiment d’argent et subornation de témoin. La Haute Cour a rejeté le pourvoi en appel de Cristian Rizea, maintenant la sentence de l’instance au fond. Rizea a été envoyé devant le tribunal par la Direction nationale anti-corruption, qui l’a accusé d’avoir demandé directement à un homme d’affaires de lui payer 300.000 euros, sous forme de deux contrats de prêt fictifs, en échange de la promesse, tenue, d’intervenir auprès de certaines autorités de l’Etat pour que celles-ci donnent des solutions favorables à cette personne. L’ancien député a aussi été accusé d’avoir contacté deux témoins auxquels il avait demandé de mentir aux organes en charge de l’enquête pénale.



    Eurostat — En 2017, Les dépenses pour la protection sociale sur l’ensemble de l’Union européenne, ont été de 2.890 milliards d’euro, soit 18,8% du PIB ou 41,1% des dépenses gouvernementales, indique, aujourd’hui, l’Office européen de la statistique Eurostat. Les retraites en ont représenté l’équivalent de 10% du PIB. Les dépenses pour la protection sociale ont été de moins de 13% du PIB en Irlande, Lituanie, Malte, Lettonie, Roumanie, République tchèque et Bulgarie, tandis que 6 autres Etats membres – la Finlande, la France, le Danemark, l’Italie, l’Autriche et la Suède en ont alloué au moins 20%.



    Procureur européen — Mercredi aura lieu le premier round de négociations entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE sur la désignation du procureur européen en chef. Parmi les candidats à ce poste figure aussi l’ex cheffe de la Direction nationale anti-corruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi. L’information a été confirmée pour l’agence de presse Agerpres par un officier de presse du Législatif européen. Si les négociations de mercredi n’aboutissent pas à un accord, les prochaines dates des discussions seront le 27 mars, le 4 avril et le 10 avril. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a récemment envoyé au ministre roumain délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, qui est également président en exercice du Conseil de l’UE, une lettre officielle annonçant que Laura Codruţa Kövesi est la candidate du Parlement européen pour les fonctions de procureur européen. En ce qui le concerne, le Conseil de l’UE soutient la candidature du Français Jean-Francois Bohnert. Le Parquet européen, qui devrait commencer son activité avant la fin 2020, sera un bureau indépendant chargé dinvestiguer les infractions contre le budget de lUE. Le procureur européen aura un mandat de 7 ans, non renouvelable.



    Réunion – Les ministres des Affaires européennes se réunissent aujourd’hui à Bruxelles, pour préparer le Sommet européen de printemps. Ils doivent également aborder les évolutions les plus récentes relatives au Brexit, dans le contexte où le 29 mars prochain marquera les deux ans écoulés depuis la notification transmise par Londres concernant son intention de quitter l’Union. Les leaders européens attendent des précisions claires de la part du Royaume-Uni sur ce qu’il envisage de faire à l’avenir, nombre d’entre eux demandant que le bloc communautaire refuse toute prolongation de l’accord de Brexit. En attendant le nouveau vote sur cet accord du Parlement britannique, qui l’a déjà rejeté à deux reprises, les ministres de l’UE vont examiner les conséquences juridiques et politiques de tout retard sur la question du Brexit. Entre temps, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a eu des rencontres avec des leaders importants de l’Union, dont la chancelière allemande Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron.



    Prix — Le Théâtre Odeon de Bucarest a accueilli lundi soir la 19e édition du Gala des prix Radio Roumanie Culture. Dans la catégorie « Prose », c’est l’écrivaine Gabriela Adameşteanu qui a été récompensée pour son volume “Fontana di Trevi”. Le metteur en scène Radu Afrim a été primé pour son spectacle “La Forêt des pendus”, d’après le roman éponyme de Liviu Rebreanu, tandis que la réalisatrice Ivana Mladenović a été distinguée pour son film “Soldats. Une histoire de Ferentari”. Dans la section « Education », le grand prix a été décroché par l’Association Teach for Romania, en guise de récompense pour l’impact majeur de ses projets réalisés dans les établissements scolaires des milieux défavorisés. Enfin, le pianiste Valentin Gheorghiu s’est vu remettre le prix d’excellence.



    Météo — Il fait chaud, mais le temps est instable. Des pluies éparses sont attendues au centre et dans le sud du pays, tandis qu’en haute montragne on signale des précipitaions mixtes. Les températures maximales iront de 9° à 19°. Il faisait 14° à midi dans la capitale, Bucarest.























    Eurostat — En 2017, Les dépenses pour la protection sociale sur l’ensemble de l’Union européenne, ont été de 2.890 milliards d’euro, soit 18,8% du PIB ou 41,1% des dépenses gouvernementales, indique, aujourd’hui, l’Office européen de la statistique Eurostat. Les retraites en ont représenté l’équivalent de 10% du PIB. Les dépenses pour la protection sociale ont été de moins de 13% du PIB en Irlande, Lituanie, Malte, Lettonie, Roumanie, République tchèque et Bulgarie, tandis que 6 autres Etats membres – la Finlande, la France, le Danemark, l’Italie, l’Autriche et la Suède en ont alloué au moins 20%.



    Rapport — Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants s’est dit préoccupé par ce qu’il appelle les abus et les conditions précaires qui persistent dans les centres de détention de Roumanie. Dans son rapport rendu public ce mardi, après la visite effectuée en février 2018 dans dix pénitenciers, les membres de ce comité accusent les abus du personnel contre les détenus et des violences entre les personnes en détention ainsi que les mauvais traitements de la police. Ils recommandent au ministère de l’Intérieur de Bucarest et à l’Inspection générale de la Police roumaine de transmettre un message ferme révélant que les mauvais traitements appliqués aux personnes privées de liberté sont illégaux, qu’ils démontrent le manque de professionnalisme et qu’ils feront l’objet de sanctions appropriées. Le Comité anti-torture du conseil de l’Europe apprécie les efforts déployés à commencer par 2014 en vue de la réforme du système pénitentiaire de Roumanie, notamment pour ce qui est la libération conditionnelle, la diminution de près de 30% de la population carcérale et la mise en place de mesures compensatoires pour la détention dans de mauvaises conditions.






    Prix — Le Théâtre Odeon de Bucarest a accueilli lundi soir la 19e édition du Gala des prix Radio Roumanie Culture. Dans la catégorie « Prose », c’est l’écrivaine Gabriela Adameşteanu qui a été récompensée pour son volume “Fontana di Trevi”. Le metteur en scène Radu Afrim a été primé pour son spectacle “La Forêt des pendus”, d’après le roman éponyme de Liviu Rebreanu, tandis que la réalisatrice Ivana Mladenović a été distinguée pour son film “Soldats. Une histoire de Ferentari”. Dans la section « Education », le grand prix a été décroché par l’Association Teach for Romania, en guise de récompense pour l’impact majeur de ses projets réalisés dans les établissements scolaires des milieux défavorisés. Enfin, le pianiste Valentin Gheorghiu s’est vu remettre le prix d’excellence.






    Météo — Il fait chaud, mais le temps est instable. Des pluies éparses sont attendues au centre et dans le sud du pays, tandis qu’en haute montragne on signale des précipitaions mixtes. Les températures maximales iront de 9° à 19°. Il faisait 14° à midi dans la capitale, Bucarest.



    Réunion – Les ministres des Affaires européennes se réunissent aujourd’hui à Bruxelles, pour préparer le Sommet européen de printemps. Ils doivent également aborder les évolutions les plus récentes relatives au Brexit, dans le contexte où le 29 mars prochain marquera les deux ans écoulés depuis la notification transmise par Londres concernant son intention de quitter l’Union. Les leaders européens attendent des précisions claires de la part du Royaume-Uni sur ce qu’il envisage de faire à l’avenir, nombre d’entre eux demandant que le bloc communautaire refuse toute prolongation de l’accord de Brexit. En attendant le nouveau vote sur cet accord du Parlement britannique, qui l’a déjà rejeté à deux reprises, les ministres de l’UE vont examiner les conséquences juridiques et politiques de tout retard sur la question du Brexit. Entre temps, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a eu des rencontres avec des leaders importants de l’Union, dont la chancelière allemande Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron.








    Procureur européen — Mercredi aura lieu le premier round de négociations entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE sur la désignation du procureur européen en chef. Parmi les candidats à ce poste figure aussi l’ex cheffe de la Direction nationale anti-corruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi. L’information a été confirmée pour l’agence de presse Agerpres par un officier de presse du Législatif européen. Si les négociations de mercredi n’aboutissent pas à un accord, les prochaines dates des discussions seront le 27 mars, le 4 avril et le 10 avril. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a récemment envoyé au ministre roumain délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, qui est également président en exercice du Conseil de l’UE, une lettre officielle annonçant que Laura Codruţa Kövesi est la candidate du Parlement européen pour les fonctions de procureur européen. En ce qui le concerne, le Conseil de l’UE soutient la candidature du Français Jean-Francois Bohnert. Le Parquet européen, qui devrait commencer son activité avant la fin 2020, sera un bureau indépendant chargé dinvestiguer les infractions contre le budget de lUE. Le procureur européen aura un mandat de 7 ans, non renouvelable.





    – Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants s’est dit préoccupé par les abus et les conditions précaires dans les centres de détention de Roumanie.


    – Coup d’envoi, mercredi, du premier round de négociations entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE sur la désignation du procureure européenne chef.–


    Les ministres des Affaires européennes se réunissent aujourd’hui à Bruxelles — pour préparer le Sommet européen de printemps





















  • Pratiques anciennes dans le système de santé

    Pratiques anciennes dans le système de santé

    La pratique des dessous – de – table dans les établissements hospitaliers de Roumanie semble être un problème éternel. Il existe pourtant des solutions à cela, mais qui ne sont pas mises en œuvre. Des fois, les médecins conditionnent l’acte médical à des sommes d’argent plus ou moins importantes que les patients doivent payer. Et ce malgré le fait que, ces dernières années, les salaires dans le système de santé ont considérablement augmenté afin de stopper l’exode des personnels médicaux vers l’étranger, où les revenus sont plus alléchants et où ils bénéficient de meilleures conditions de travail.



    Le sujet épineux des pots-de-vin attire à nouveau l’attention, après que plusieurs chirurgiens orthopédistes de l’hôpital des urgences de Piatra Neamţ (nord-est) ont été accusés de perception de pots-de-vin en échange de documents pour le départ en retraite anticipée délivrés à des personnes qui n’y avaient pas droit ainsi que dinterventions chirurgicales et dautres actes médicaux. Les médecins respectifs ont été arrêtés mardi soir. En 2015, un autre orthopédiste, accusé d’avoir exigé de l’argent de ses patients, a été condamné pour faits de corruption. Bien qu’on lui ait été interdit d’exercer sa profession, il a ultérieurement repris son activité à l’hôpital des urgences de Piatra Neamţ.



    La ministre roumaine de la Santé, Sorina Pintea, a annoncé mardi le lancement d’une campagne contre le phénomène des paiements informels dans les hôpitaux. Il n’est pas normal qu’il existe des tels paiements dans les hôpitaux et cela représente un problème pour le système de santé, a-t-elle déclaré. Sorina Pintea souhaite convaincre les médecins et les patients aussi de ne plus recourir à cette pratique et espère y parvenir avec l’aide des syndicats du secteur. Sorina Pintea: “Tout le monde est au courant de l’existence de ces paiements informels, mais, théoriquement parlant, cette pratique-là aurait dû s’estomper après les majorations salariales. Comme cela n’est pas arrivé, je pense qu’il nous faudra attendre encore. Finalement, il y est question de l’éducation du patient et de ses proches. Puisque cela se passe entre médecin et patient, nous ne pouvons pas intervenir directement. Tout ce que l’on peut faire c’est de dire que ce n’est pas normal. Des campagnes ont démarré dans certains hôpitaux et peut-être que nous aussi nous en lancerons une, aux côtés des syndicats, parce que ce problème du système de santé nous concerne tous”.



    Malheureusement, les dessous – de – table ne sont pas la seule facette de la corruption dans le système de santé. En mai 2018, la procureure en chef de la Direction nationale anticorruption, Laura Codruta Kovesi, a rendu public un rapport sur la corruption dans ce secteur. Elle a précisé avoir identifié cinq domaines de manifestation de la corruption, parmi lesquels figurent les marchés publics, les budgets des établissements de santé et les services médicaux. Ce phénomène ne peut pas être éradiqué par les seules enquêtes judiciaires, a précisé Mme Kovesi, soulignant qu’il faut changer certaines procédures et mettre en place des mécanismes de contrôle. (Trad. Mariana Tudose)









  • Le rapport Planète Vivante 2018

    Le rapport Planète Vivante 2018

    20 ans sont passés depuis la première édition du rapport Planète Vivante, publié tous les deux ans par l’association internationale de protection de l’environnement, le Fonds Mondial pour la Nature (WWF). Le rapport détaille l’état de santé de la planète et, d’une édition à l’autre, les résultats sont de plus en plus alarmants, dévoilant l’impact de l’homme sur la Terre. Les populations globales de vertébrés sauvages décroissent d’année en année, les forêts sont défrichées, les sols dégradés, les océans et les rivières sont de plus en plus pollués. On détruit progressivement les écosystèmes et la vie sauvage. Les écologistes ont souligné de nombreuses fois la nécessité d’arriver à un accord global pour la protection de la biodiversité, pour reconstituer les habitats et la nature en général. Le rapport de cette année illustre le même tableau sombre de la dégradation de la nature, selon Adriana Trocea, experte en communication externe pour WWF Roumanie. « Le rapport Planète Vivante est une étude qui compare l’état de santé de la planète avec le niveau de consommation et de pression que nous lui faisons subir. Il compare l’évolution des populations d’espèces vertébrées avec notre empreinte carbone globale. C’est une étude d’amplitude qui couvre plus de 16.000 populations de 4.000 espèces de vertébrés : mammifères, poissons, oiseaux, amphibiens et reptiles. Le rapport 2018 montre qu’entre 1970 et 2014 l’effectif des populations de vertébrés sauvages a baissé de 60%. Le déclin le plus important concerne les espèces aquatiques, notamment celles des zones tropicales, c’est ce qu’indiquaient déjà les rapports précédents. Prenons le triste exemple des coraux des eaux de petite profondeur. Pour ces espèces nous avons perdu environ la moitié de la population en seulement 30 ans, c’est une dégression très rapide. Ceci alors que la Grande Barrière de Coraux assure environ 70.000 emplois en Australie et apporte presque 6 milliards de dollars annuellement à l’économie australienne. Il est évident que chaque espèce a un impact très important pour nous et ceci sur tous les plans. Sans ces espèces sauvages la planète ne serait pas habitable, nous dépendons de la biodiversité pour l’eau, la nourriture ou les loisirs. »

    Le rapport Planète Vivante, en même temps qu’il alerte sur la surexploitation des ressources, met en évidence l’importance de la nature pour l’économie mondiale, comme l’explique Adriana Trocea. « La nature nous fournit des emplois et nous offre des services. A l’échelle globale, on parle de services pour 125 trillions de dollars par an. Les pollinisateurs par exemple ont un impact énorme sur la production agricole. Mais leurs populations sont en déclin, il nous faudrait intervenir. Par exemple, les agriculteurs des Etats-Unis ont investi presque 300 millions de dollars l’année dernière pour installer des ruches dans les vergers d’amandiers pour la pollinisation des fleurs. La pression est énorme pour toutes les espèces. L’activité humaine a affecté de manière significative les habitats et les ressources naturelles. Concrètement, notre manière de consommer, celle d’utiliser l’énergie et, finalement, tout ce que nous faisons a un impact négatif sur les espèces sauvages. 20% de la surface de l’Amazonie a disparu en seulement 50 ans, mais la perte est énorme car l’Amazonie est un noyau de biodiversité avec énormément d’espèces sauvages. La cause de cette disparition : en grande partie l’agriculture intensive. Nous avons défriché massivement pour planter, par exemple, les palmiers utilisés pour produire l’huile de palme, ce sont eux qui ont remplacé les forêts. »

    Les auteurs de cette 12ème édition du rapport Planète Vivante avertissent que cette perte de la biodiversité représente un danger au moins aussi important pour la Terre que les changements climatiques. Ils soulignent aussi le temps court qui nous reste et le besoin urgent de repenser et de redéfinir au niveau global notre manière de protéger et d’aider la nature à se reconstituer. WWF incite surtout la communauté mondiale à établir un accord global pour enrayer la décroissance rapide de la vie sauvage, note Adriana Trocea. « Nous avons encore la possibilité d’agir. Les spécialistes affirment que nous sommes peut-être la dernière génération qui pourrait influencer le cours de l’histoire du point de vue environnemental. Il y a aussi quelques résultats positifs ces dernières années. Par exemple, nous avions presque fait disparaître les tigres au niveau global. Les populations avaient baissé de plus de 90% au cours des 100 dernières années, pour arriver à une population mondiale de moins de 4.000 tigres vivant à l’état sauvage. Néanmoins, les efforts cumulés des gouvernements des pays qui ont des tigres sauvages sur leur territoire donnent des résultats visibles. Au Népal, par exemple, on a constaté une augmentation de la population de tigres. Un autre exemple est celui des bisons qui avaient disparu de Roumanie depuis 200 ans. Mais à travers les efforts de conservation qui ont été faits, voilà que nous pouvons à nouveau profiter d’une population de bisons à l’état sauvage, et celle-ci continue à augmenter. En ce moment, il y a environ 50 bisons dans les Carpates de Roumanie. » D’autres espèces, menacées et presque disparues, ont vu leurs effectifs augmenter à nouveau grâce aux programmes de réintroduction, comme le chamois, l’élan, le cerf, le chacal, le castor, le faucon sacre ou l’aigle royal.

    Trad : Elena Diaconu

  • La croissance économique se maintient

    La croissance économique se maintient

    « Un siècle de sincérité. La récupération de la mémoire perdue de l’économie roumaine : 1918-2018 ». C’est le titre de l’ouvrage coordonné par le vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Liviu Voinea, selon lequel, au dernier siècle, le pays a connu 18 périodes de croissance économique et tout autant de récession. La durée moyenne de la croissance a été de 15 trimestres, et celle de la récession — de 7 trimestres. Pendant la même période, le PIB par habitant s’est accru 26 fois. La croissance économique moyenne annuelle a été de 3,3%, mais le développement a eu un niveau élevé de volatilité, elle s’est faite par bonds inégaux, et les différences entre les catégories sociales ont été assez importantes.



    Liviu Voinea précise : « Par rapport à l’année 1918, quand nous en étions à 10% du PIB par habitant des Etats Unis – qui étaient l’étalon à l’époque, comme maintenant -, nous en sommes à 41% maintenant, et nous enregistrons une croissance économique. Que nous décidions de la voir ou pas, elle est là. Il est correct de la mentionner. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas encore beaucoup à faire. 60% par rapport à la moyenne de l’Union européenne, c’est encore insuffisant pour être des partenaires égaux dans la zone euro, par exemple, mais nous sommes partis de 30%. »



    Dans ce contexte esquissé amplement par les spécialistes de la Banque centrale, la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, s’est félicitée jeudi de ce que l’économie de la Roumanie continue d’être performante. Et de préciser qu’au 3e trimestre de l’année en cours, la progression a été supérieure de 1,9% à celle du trimestre précédent. Selon la cheffe du cabinet de Bucarest, cela ressort clairement des données publiées récemment par l’Institut national de la statistique et par Eurostat.



    Viorica Dăncilă : « La Roumanie a enregistré la deuxième plus grande croissance économique trimestrielle de l’UE au 3e trimestre de l’année en cours. Les 9 premiers mois de l’année, un PIB supplémentaire de 64 milliards de lei (soit près de 14 milliards d’euros) a été enregistré, par rapport à 62,8 milliards de lei pendant la même période de l’année 2017 et à seulement 36,1 milliards de lei les 9 premiers mois de 2016. »



    Viorica Dăncilă a encore ajouté que plus de la moitié de cette croissance provenait de l’industrie et de l’agriculture, ce qui indique un caractère durable. En plus, la majoration de 10% des exportations les 10 derniers mois prouve que l’économie roumaine améliore sa compétitivité, et qu’elle gagne de nouveaux marchés étrangers. Même ainsi, personne — et les gouvernants encore moins — ne doit s’endormir sur ses lauriers. Les responsables de la Banque nationale de Roumanie sont les premiers en mesure de tirer la sonnette d’alarme ou d’inviter les décideurs politiques à maintenir la direction. C’est ce que le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, a fait maintenant, de nouveau :



    « Nous avons besoin d’une pensée mature, censée nous aider à regarder le passé avec sagesse, et pour l’avenir, d’essayer de voir où nous nous situons, où nous souhaitons arriver, ce que nous avons à faire et ce que nous pouvons prendre avec nous dans nos bagages pour l’avenir — bien entendu, après avoir évalué correctement ce qui a été de valeur dans notre passé. »



    Le Rapport de la BNR de stabilité financière pour 2018 note, au chapitre « points faibles de l’économie roumaine », la faible discipline des paiements ou le déclin démographique. Certains analystes économiques ajoutent à cela l’inflation ou le poids trop important de la consommation dans la croissance économique. (Trad. Ligia)

  • Le rapport sur l’économie, dressé par la Banque centrale de Roumanie

    Le rapport sur l’économie, dressé par la Banque centrale de Roumanie

    La Banque centrale de Roumanie va mener à bonne fin, cette année, ses deux mandats relatifs à la stabilité des prix et à la stabilité financière. C’est ce qu’a déclaré lundi le gouverneur de cette institution financière, Mugur Isărescu, lors de la conférence de présentation du rapport sur la stabilité financière. Il a précisé que l’indice des prix à la consommation allait rentrer, d’ici la fin de l’année, dans la marge de fluctuation de 2,5% estimée par la Banque centrale. Mugur Isărescu a par ailleurs mentionné que l’adoption de la monnaie unique était un objectif important, à même de jouer le rôle de catalyseur des transformations positives du pays. Et lui d’ajouter que les décalages par rapport aux autres pays européens en ce qui concerne le PIB par habitant se sont considérablement réduits. Entre les années 2007et 2018, le PIB par habitant, considéré du point de vue de la parité de pouvoir d’achat, a progressé de 40%, par rapport à la moyenne européenne, à plus de 60%.

    Mugur Isărescu estime pourtant, qu’en dépit des progrès enregistrés, le pays a encore un long chemin à parcourir pour aboutir à l’intégration harmonieuse dans le circuit des valeurs européennes: Au bout des près de 12 ans écoulés depuis son adhésion à l’UE, la société roumaine compte des progrès tout à fait remarquables. La Roumanie connaît le rythme de convergence réelle le plus rapide parmi les nouveaux entrants dans l’UE. Une performance remarquable, comme je l’ai déjà dit, sauf qu’elle doit poursuivre le même rythme soutenu, ce qui suppose, en plus de la rigueur, une meilleure qualité de l’administration publique, en général. Nous avons besoin de plusieurs choses. Il nous faut investir de manière substantielle dans l’infrastructure et nous mettre à niveau par rapport aux standards élevés des autres pays membres en matière de pratiques administratives.

    A son tour, le vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Liviu Voinea, a déclaré que la diminution du risque de surchauffe de l’économie représentait la principale évolution positive. Le taux d’inflation rentrera dans la cible, a-t-il ajouté, estimant qu’il se situera à 3,5% fin 2018 et à 2,9% en 2019. Grâce à la croissance économique robuste, la dette publique a baissé d’un point de pourcentage par rapport à la fin de l’année dernière, s’élevant à 34,1% du PIB, fin juin 2018 et elle se maintient en dessous du seuil critique de la procédure d’évaluation de la Commission européenne, qui est de 60% du PIB. Selon le rapport de la Banque nationale, le taux de chômage a poursuivi sa tendance à la baisse, arrivant à 4,2% au troisième trimestre de 2018. Le taux d’emploi est allé en augmentant, se situant à 70% au deuxième trimestre de l’année en cours et le secteur bancaire se porte bien, précise encore le document, qui souligne aussi les points faibles de l’économie roumaine, dont la décroissance démographique.

  • 13.11.2018 (mise à jour)

    13.11.2018 (mise à jour)

    Rapport MCV – Mardi, dans son rapport sur le Mécanisme de Coopération et de Vérification (MCV), la Commission européenne recommande à la Roumanie de suspendre immédiatement la mise en application des modifications apportées aux lois de la Justice et des décrets d’urgence adoptés ultérieurement par le gouvernement roumain, qui est invité à suivre pleinement les recommandations formulées par le Mécanisme de coopération et de vérification, par la Commission de Venise et par le GRECO (le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe). Bruxelles recommande aussi à Bucarest d’arrêter toute procédure de destitution des procureurs et de relancer les processus de nomination d’un procureur en chef à la tête de la Direction nationale anticorruption (DNA). Bucarest devrait aussi geler l’entrée en vigueur des modifications opérées dans le Code Pénal et celui de Procédure Pénale et réviser les deux actes normatifs. Le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, a déclaré à cette occasion que malgré les pas importants faits dans la voie des réformes, ces derniers mois, ces réformes ont stagné, voire il y a eu des régressions notamment dans le système judiciaire. Il s’agit notamment de la modification des lois de la justice, des pressions exercées sur les juges et de la lutte contre la corruption. Frans Timmermans a également mentionné la liberté de la presse roumaine et de son rôle important qui est de veiller sur la réforme en justice et sur la lutte contre la corruption. La presse doit pouvoir pointer du doigt les autorités, sans qu’il existe des représailles, a précisé le responsable européen.

    Résolution – Mardi encore, le Parlement Européen a adopté une résolution dans laquelle il exprime sa profonde inquiétude au sujet de la réforme judiciaire et pénale de Roumanie, notamment parce qu’elle est à même de miner structurellement l’indépendance du système judiciaire et sa capacité de lutter de manière efficace contre la corruption en Roumanie, entraînant l’affaiblissement de l’Etat de droit. Les députés européens exhortent donc les responsables de Bucarest à contrecarrer toute mesure qui pourrait décriminaliser la corruption et à mettre en œuvre la stratégie nationale anticorruption. Tout comme le rapport MCV, ils demandent aux Gouvernement et au Parlement de la Roumanie de mettre en place toutes les recommandations de la Commission Européenne, du Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO) et de la Commission de Venise et de s’abstenir de toute réforme qui mettrait en danger le respect de l’Etat de droit et l’indépendance du système judiciaire. Enfin, la résolution condamne l’intervention violente et disproportionnée des forces de l’ordre lors de la manifestation antigouvernementale du 10 août dernier de Bucarest.

    Réactions – La Roumanie a reculé de 11 ans, retournant au point où elle était avant son adhésion à l’UE, a déclaré mardi le président roumain Klaus Iohannis, soulignant que la résolution sur l’Etat de droit en Roumanie formulée par le PE et le rapport sur le MCV étaient deux notes extrêmement mauvaises pour le pouvoir actuellement en place à Bucarest. Il a attiré l’attention sur le fait que la plupart des Roumains souhaitaient avoir des valeurs européennes et une démocratie solide. « Il ne faut pas juger la Roumanie d’après différentes résolutions, plus ou moins en concordance avec la réalité », a réagi pour sa part, la première ministre roumaine Viorica Dancila. Elle a précisé que Bucarest répondra aux critiques de l’UE. A son tour, le chef du PSD, Liviu Dragnea, a déclaré qu’au-delà des résolutions et des rapports, d’autres sujets étaient importants pour la Roumanie, à savoir : la santé, l’éducation, l’infrastructure, l’agriculture, des revenus plus importants pour les Roumains ou encore un milieu des affaires prédictible et favorable. De même, le chef de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE) qui partage le pouvoir avec le PSD, Calin Popescu Tariceanu, estime qu’à l’heure actuelle la CE entre dans une zone politique qui n’est pas justifiée, alors que le rapport MCV est un document plutôt technique. Dans l’opposition, Ludovic Orban, président du Parti National Libéral (PNL), affirme que le PE et la CE ont montré clairement que l’Exécutif de Bucarest et la majorité parlementaire fonctionnaient en dehors des valeurs et des principes européens, en dehors des réglementations se trouvant à la base de l’UE. « La résolution du PE et le rapport MCV ne sont pas contre la Roumanie, mais contre le gouvernement et la majorité PSD – ALDE du Parlement qui depuis deux ans déjà ne font que miner l’indépendance de la justice et souhaitent faire sortir la Roumanie de l’UE », a déclaré à son tour, le président de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), Dan Barna, toujours dans l’opposition. A son avis une motion de censure s’impose en ce moment. « Le signal transmis par Bruxelles est sans précédent pour la Roumanie et témoigne du fait que le pouvoir actuel a outrepassé la ligne rouge », a également déclaré mardi le président du Parti du Mouvement Populaire, Eugen Tomac.

    Ministres – Le président roumain Klaus Iohannis a signé mardi le décret de nomination de George Ciamba au fauteuil de ministre délégué aux Affaires Européennes. Secrétaire d’Etat au ministère des Affaires Etrangères, M Ciamba remplacera Victor Negrescu qui a démissionné à la fin de la semaine dernière. Le chef de l’Etat avait affirmé que sa décision au sujet de la nomination de M Ciamba n’allait pas tarder vu que la Roumanie doit assumer la présidence tournante du Conseil de l’UE à compter du 1er janvier 2019 et que le fauteuil des Affaires européennes ne pouvait pas rester vide. Un autre poste qui est toujours vacant est celui de ministre de l’Education, suite à la démission de l’ancien titulaire, Valentin Popa, en septembre dernier. Ce mardi, le PSD a proposé Mme Ecaterina Andronescu pour ce poste.

    Ligue de foot – L’ancien président de la Ligue professionnelle roumaine de football, Dumitru Dragomir, a été acquitté mardi par la Cour d’Appel de Bucarest, mis en cause pour recel de biens sociaux et pour évasion fiscale. D’autres inculpés n’ont pas eu, en revanche, cette chance, et des condamnations qui vont d’1 an de prison avec de sursis, et jusqu’à 7 ans de prison ferme, ont été prononcées dans ce dossier. L’arrêt est définitif. Dumitru Dragomir avait initialement été condamné à 7 ans de prison ferme. Le ministère public l’accusait d’avoir déterminé les autres membres de l’Assemblée générale de la Ligue de voter la vente des droits de retransmission des matches, action qui aurait déterminé un préjudice de 2,8 millions d’euros au patrimoine de la Ligue.

    Météo – Un ciel couvert, assorti de pluies de faible intensité seront au rendez-vous les 24 prochaines heures en Roumanie. Le mercure va osciller entre -4° et 8°C la nuit, et de 6 à 15°C dans l’après-midi. Des chutes de neige sont attendues en altitude.

  • 13.11.2018

    13.11.2018

    MCV — La Commission européenne rendra public ce mardi in nouveau rapport sur la Roumanie dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. Le document se veut une radiographie de la Justice et de la lutte contre la corruption et passe en revue les mesures prises dans ces domaines. Selon certaines sources européennes, dans ce document l’Exécutif communautaire sollicite aux autorités de Bucarest de respecter les recommandations de la Commission de Venise en ce qui concerne les récentes modifications apportées aux lois de la Justice et aux Codes pénaux. La Commission de Venise considère que le processus législatif d’adoption des Codes a été rapide et dépourvu de transparence. Le constat le plus important relatif au Code pénal c’est qu’il dépénalise des faits liés à l’abus de fonctions, ce qui rend impossible la condamnation des coupables. Dans le même document, la Commission européenne sollicite la révision des instruments de lutte contre la corruption et souhaite la relance du processus de nomination du chef de la Direction nationale anticorruption, en promouvant des procureurs expérimentés. Une autre recommandation c’est que l’avis du Conseil supérieur de la magistrature dans la procédure de révocation et de nomination des procureurs en chef ait un caractère obligatoire et non pas consultatif comme il l’est à présent. Enfin, la Commission européenne souhaite la levée du Mécanisme de coopération et de vérification avant la fin de son mandat. Ce Mécanisme est un processus de vérification régulière des progrès que la Roumanie et la Bulgarie voisine enregistrent en matière de réforme du système judiciaire et de lutte contre la corruption. Il a été institué au moment de l’entrée des deux pays dans l’UE, soit le 1er janvier 2007.



    Résolution — Le Parlement européen doit voter aujourd’hui une résolution sur le respect de l’Etat de droit en Roumanie. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Strasbourg, le texte comprend les points de vue du Parlement européen, suite au débat du mois dernier, auquel a participé aussi la première ministre roumaine Viorica Dăncilă. Le débat a porté sur la réforme du système judiciaire et sur les protestations qu’ont suscitées les modifications apportées aux lois de la Justice. Par ladite résolution, on demande au Parlement et au gouvernement roumains de contrecarrer toute mesure susceptible de dépénaliser la corruption, de mettre en œuvre les recommandations de la Commission européenne, du Groupe dEtats contre la corruption (GRECO) et de la Commission de Venise et de s’abstenir de faire des réformes qui risquent de mettre en danger le respect de l’Etat de droit, y compris l’indépendance du système judiciaire. Le texte en question exprime également certaines inquiétudes quant aux restrictions politiques de la liberté des médias et condamne ce qu’il appelle « l’intervention violente et disproportionnée des gendarmes et des policiers lors de la manifestation de la diaspora roumaine du 10 août dernier » contre la coalition au pouvoir, formée par le Parti social -démocrate et par l’Alliance des démocrates et des libéraux.



    BERD — La transparence de l’élaboration des politiques gouvernementales dans les 38 pays où est présente la Banque européenne pour la reconstruction et le développement ne s’est pas améliorée depuis le début de cette décennie, à quelques exceptions près, comme c’est le cas du Kazakhstan, de la Roumanie et de l’Ukraine, est-il dit dans le rapport annuel sur la transition, rendu public par cette institution financière. Le document présente les avancées des pays dans six domaines clé, depuis la compétitivité et la résistance jusqu’au programme de gouvernance. Selon les prévisions rendues publiques ce mois par la BERD, l’économie roumaine devrait enregistrer en 2018 une croissance de 4,2% et de 3,6% l’année prochaine. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement compte parmi les plus importants investisseurs institutionnels en Roumanie. Elle y a investi jusqu’ici près de 8 milliards d’euros destinés à plus de 400 projets, dont 500 millions d’euros en 2017. Le secteur privé a bénéficié de plus de 500 millions d’euros, soit le niveau le plus élevé de ces sept dernières années.



    Navigateurs — Le syndicat libre des navigateurs de Roumanie a sollicité au ministère des Affaires étrangères de Bucarest d’entreprendre les démarches nécessaires en vue du rapatriement de deux marins se trouvant à bord d’un navire battant pavillon panaméen bloqué dans le port libyen de Misurata. Il y a cinq jours, alors qu’il naviguait depuis Italie vers la Libye, le Centre italien de recherche et de sauvetage a indiqué à l’équipage de s’approcher d’une embarcation transportant des migrants, pour leur prêter de l’aide, si besoin. Les 90 migrants de l’embarcation sont montés à bord du navire, mais ils sont devenus agressifs lorsqu’ils se sont rendu compte que le bateau se dirigeait en direction de Lybie et non pas d’Italie. Les autorités libyennes ont interdit aux migrants de descendre dans le port de Misurata. Le navire n’a pas la permission de prendre le large avec les 90 migrants à bord, puisqu’ils sont considérés comme des passagers clandestins.



    Gaudeamus — Coup d’envoi, le mercredi 14 novembre, à Bucarest de la 25e édition de la Foire internationale du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie. L’actuelle édition se déroule sous les auspices d’un triple anniversaire: le Centenaire de la Grande union des provinces historiques roumaines en un seul Etat, les 90 ans écoulés depuis la première transmission de la radio publique roumaine et les 25 éditions du Salon international du livre Gaudeamus.



    Météo — Sur la plupart du territoire, les températures se maintiennent en dessus de la normale de saison, les maxima de la journée devant s’étaler entre 5° et 19°. Il faisait 11° à midi dans la capitale, Bucarest.


  • 12.11.2018

    12.11.2018

    Corruption – Le Bureau permanent du Sénat de la Roumanie se penche aujourd’hui sur la demande de la Direction Nationale Anticorruption de démarrer les poursuites pénales à l’encontre du président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, accusé d’acceptation de pots-de-vin. Après avoir examiné la demande, le Bureau permanent la transmettra à la Commission juridique pour que celle-ci rédige un point de vue qui sera à son tour envoyé au Parlement qui donnera son avis final. Pour sa part, M Tariceanu estime que les accusations qui le visent sont « une démarche politique » par laquelle on tente de « l’éliminer de la course » aux élections euro-parlementaires et présidentielles de l’année prochaine. De son côté, la Direction nationale anticorruption affirme que le chef du Sénat de Bucarest aurait reçu indirectement des biens d’une valeur estimée à environ 800.000 dollars de la part d’une société autrichienne. Ces faits remontent à 2007 et 2008, lorsqu’il était premier ministre.

    Justice – Le Parlement Européen devrait se prononcer mardi au sujet d’une résolution sur le respect de l’Etat de droit en Roumanie. Le même jour, à Bruxelles sera rendu public le rapport du Mécanisme de Coopération et de vérification pour 2018. Selon la presse roumaine ce projet de résolution critique le pouvoir roumain, alors que le MCV formule de recommandations dures pour Bucarest au sujet de son système de la justice.

    Gaudeamus – Bucarest accueille du 14 au 18 novembre la 25e édition de la Foire internationale du Livre Gaudeamus, un événement organisé par Radio Roumanie, la seule station de radio au monde à dérouler un tel projet culturel. Le thème central de cette édition est le Centenaire de la Grande Union, qui aura un stand dédié, réunissant à lui seul environ 600 volumes consacrés ce grand événement historique et une cinquantaine d’événements – lancements de livres, débats, projections de films et lectures publiques. Les prix de la Foire Gaudeamus seront remis dimanche, le dernier jour de la manifestation.

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel de l’inflation a baissé de 5,03% en septembre à 4,3% au mois d’octobre, dans le contexte de l’augmentation des prix des marchandises non alimentaires et des services. C’est ce que constate l’Institut national de la statistique. Cette année, le taux annuel de l’inflation avait atteint son plus haut niveau des 5 dernières années en mai dernier, à savoir de 5,41%. Pour sa part, la Banque nationale de la Roumanie a maintenu à 3,5% ses prévisions pour l’inflation en fin d’année. Par contre, la Commission Européenne, dans ses prévisions d’automne, a révisé légèrement à la hausse, à 4,3% ses estimations pour l’inflation roumaine cette année, à la différence des 4,2% estimés au printemps.

    Trafic – Bucarest est la 3e ville au monde et la première en Europe en termes d’embouteillages, selon le classement annuel réalisé par la compagnie de systèmes de navigation TomTom, cité par Bloomberg. Au niveau mondial, les villes ayant le trafic le plus chargé sont Bangkok, Mexico City, Bucarest, Jakarta et Moscou. Limiter l’utilisation des automobiles serait une manière de réduire les embouteillages, lit-on dans ce rapport qui examine le trafic urbain de 390 villes de 48 pays sur 6 continents.

    Handball – Le club champion de handball féminin de Roumanie, CSM Bucarest, s’est qualifié dans les groupes principaux de la Ligue des Champions, après avoir vaincu dimanche, en déplacement, de l’équipe hongroise FTC-Rail Cargo Hungaria, au score de 34 à 28. Dans son dernier match comptant pour le groupe D préliminaire, CSM Bucarest affrontera à domicile les Allemandes de Bietigheim. Rappelons-le l’équipe Bucarestoise a remporté la Ligue des Champions lors de son début dans cette compétion, dans la saison 2015-2016.

    Météo – En ce début de semaine, en Roumanie, les températures diurnes restent supérieures aux normales de saison, notamment en Transylvanie et dans le sud-ouest. Sur le reste du territoire, elles sont à la baisse et l’on siglane des pluies faibles par endroits. Les maxima de la journée iront de 7 à 20 degrés. 8 degrés et un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • Le Courrier des auditeurs du 09.11.2018

    Le Courrier des auditeurs du 09.11.2018


    Aujourd’hui, je voudrais vous entretenir d’un problème important et parfois invisible, mais qui est bien là, qui écourte notre vie : la pollution. Le dernier rapport de l’Agence européenne pour l’environnement sur la pollution atmosphérique note qu’« en Europe, les émissions de nombreux polluants ont sensiblement diminué ces dernières décennies, entraînant une amélioration de la qualité de l’air de la région. Cependant, les concentrations de polluants atmosphériques demeurent trop élevées et les problèmes dus à la qualité de l’air persistent. Une proportion importante de la population en Europe, surtout dans les villes, vit toujours dans des zones où les standards fixés pour la qualité de l’air sont dépassés : l’ozone, le dioxyde d’azote et les particules de matière constituent les polluants les plus nocifs pour la santé.



    La pollution atmosphérique dépasse toujours les limites établies par l’Union européenne et les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé.» « En ce qui concerne la pollution atmosphérique, les émissions issues du transport routier sont généralement plus nocives que celles provenant d’autres sources, car elles se produisent au niveau du sol et le plus souvent en ville, à proximité de la population», a déclaré Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE. L’Agence indique le transport routier comme une des principales sources de pollution atmosphérique en Europe, mais les émissions issues de l’agriculture, de la production d’énergie et de la consommation d’énergie par l’industrie et les ménages contribuent également à la pollution atmosphérique », lit-on sur le site de l’Agence, qui note les répercussions considérables de la pollution : réduction de l’espérance de vie, augmentation des frais médicaux et abaissement de la productivité dans l’économie à cause des arrêts de travail. A noter aussi l’incidence négative sur les écosystèmes, en endommageant les sols, les lacs, les forêts, les rivières, et en réduisant les rendements agricoles.



    Selon le dernier rapport de l’Agence « Qualité de l’air en Europe — 2018 », les concentrations de particules fines ont été responsables d’environ 422.000 décès prématurés dans 41 pays en 2015, dont 391.000 dans les Etats de l’UE. A la mi-mai dernier, six pays ont été renvoyés par la Commission européenne devant la Cour de justice de l’UE pour manquement aux obligations en matière de qualité de l’air. Aux côtés de la France, l’Allemagne, l’Italie et la Hongrie, on retrouve aussi la Roumanie. Car elle n’y fait pas exception, la vie des 19 millions de Roumains a été écourtée de 292.300 ans en raison de la pollution en 2015, selon le rapport. Cela veut dire qu’en l’espace d’une année seulement, la vie de chacun de nous a été écourtée de près de 5,5 jours. « C’est pourquoi il est important que l’Europe redouble d’efforts pour réduire les émissions causées par le transport, l’énergie et l’agriculture et investisse pour rendre ces secteurs plus propres et plus durables », a conclu Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE.



    J’en arrive à la lecture de vos lettres et autres messages. Gilles Gautier, de France, salut. Merci pour ton bulletin de réception, et pour ces appréciations : « Excellent sujet sur la taragote et vraiment de très jolis morceaux que lon a pu écouter. Je suis donc allé sur Google pour en savoir plus. Jaime beaucoup ce genre de sujet qui nous force un peu à en savoir plus. Pour finir, quand on entend la famille qui fait le tour de lEurope, je les envie aussi! » En effet, il y a certains métiers qui le permettent ; tant mieux pour eux ! Bien des choses à toi, Gilles !



    Notre ami Nouari Naghmouchi, d’Algérie, nous a envoyé un petit mot qui nous ravit : « Bonne continuation et bravo à toute léquipe du Service français de Radio Roumanie Internationale, félicitations de tout mon cœur ». Merci beaucoup !



    Nous revenons en France, et je salue M Bernard Watelet. Merci pour la très belle carte postale de votre région. Vous nous disiez dans cette lettre : « Il y a des jours quand « ça ne va pas, ça ne va pas ». D’abord des difficultés de démarrage de l’émetteur, sur la meilleure fréquence chez moi. Puis vint l’heure de Pro Memoria qui au bout de trois minutes s’interrompt, remplacée par Planète verte. Et à nouveau diffusion de Pro Memoria dans son intégralité. Mais le sujet traité (l’histoire du processus de l’électrification de la Roumanie) avait déjà été diffusé il y a deux mois, mi-mai 2018. Un peu court comme délai », commente notre auditeur. Cher Monsieur, l’été est la période des vacances et des rediffusions. RRI y procède comme d’autres médias, et choisit de rediffuser des sujets considérés bien traités. Il est vrai que parfois le délai de rediffusion est court, et même plus court que cette fois-ci. M Watelet poursuit : « Dans le Club affaires, j’ai suivi avec attention la présentation des différentes formes pour promouvoir les offres touristiques en période estivale. Très agréable quart d’heure de chansons traditionnelles au cours du magazine musical. Dans le programme Société, j’ai écouté avec intérêt le reportage sur la création de comités civiques informels et sur l’augmentation de l’engagement de la société civile roumaine. Au cours du magazine Visiter la Roumanie, j’ai bien aimé le survol du défilé du Danube. » Pour nous aussi, vous lire nous est toujours agréable. A la prochaine !



    Bienvenue sur nos ondes à M Andreas Mueklich, d’Allemagne, qui nous a déjà envoyé son premier rapport d’écoute. Merci d’avoir suivi notre émission, et oui, effectivement, votre bulletin de réception est correct, donc vous recevrez notre carte QSL. Nous espérons réussir à maintenir votre intérêt sur nos ondes par nos programmes. A bientôt !



    M Jean-Marie Monplot, de France, très heureuse d’avoir de vos nouvelles. Avons bien noté votre nouvelle adresse. Au plaisir de vous retrouver par la voie des ondes et dans des messages. Portez-vous bien, à bientôt !


    Bien le bonjour à notre cher Christian Ghibaudo, de France. Et voici ce qu’il nous disait : « L’automne très doux est arrivé sur la Côte d’Azur. Un peu de fraicheur en soirée mais les journées sont encore assez chaudes. J’ai toujours grand plaisir à vous écouter, au moins 3 fois par semaine. » Merci beaucoup, Christian. « La rubrique consacrée “A la découverte de Bucarest d’hier” était très intéressante. » Nous espérons que tu as pleinement pu profiter du festival du film roumain à la cinémathèque de Nice. Son nom “un siècle de cinéma roumain”, avec la description que le cinéma roumain est actuellement le plus dynamique en Europe. Partagez-vous cet avis ? », nous demande notre auditeur. Franchement, Christian, je ne suis pas la bonne personne pour répondre à cette question ; je ne me souviens pas quand j’ai été au cinéma pour la dernière fois, mais ça date… En plus, je ne connais pas la cinématographie des autres pays européens. « Quoiqu’il en soit, nous allons avoir plusieurs films des années 50 à 2000 », se réjouissait Christian. L’ouverture sera avec le film “La Noce de Pierre”, normalement, je vais aller le voir. La séance à la cinémathèque de Nice, coûte 2,50 euros. Un très bon prix pour le cinéphile ! A propos, combien coûte la séance à Bucarest, dans les cinémas “normaux”, c’est 12 euros à Nice… » A Bucarest, c’est 25 lei (5,40 euros) pour les films normaux et 33 lei pour les 3D (7,10 euros), mais il faut les rapporter au salaire moyen net qui était de 2688 lei en septembre 2018, selon l’Institut national de la statistique, soit 578 euros. « Dernièrement, dit Christian, j’ai parcouru le site de locations d’appartements “Airbnb”, j’utilise ce site pour louer des appartements, quand je voyage en Italie. Et j’ai regardé les prix à Bucarest, c’est financièrement très intéressant par rapport aux prix des hôtels du centre. Mais qu’en pensent les autorités municipales à Bucarest, ces locations d’appartements n’enlèvent-elles pas des appartements pour les Bucarestois ? » En fait, Christian, il faut savoir que dans la capitale roumaine, on dénombre des dizaines de milliers d’appartements vides. Pour ce qui est de ta question sur la newsletter, depuis le GDPR, nous n’envoyons plus de newsletter. Valentina envoie les questions des concours. Les as-tu reçues ? Sinon, c’est que le problème du site persiste. Bien des choses à toi, Christian.



    Voilà, nous arrivons à la fin de ce Courrier des auditeurs. Merci de l’avoir suivi, et à très bientôt sur RRI.


  • A la Une de la presse roumaine le 25.10.2018

    A la Une de la presse roumaine le 25.10.2018

    Une décision présentée et amplement commentée par tous les journaux.


  • Excuses et accusations sur la scène politique roumaine

    Excuses et accusations sur la scène politique roumaine

    Fortement contestée à
    cause de l’intervention de la gendarmerie, qui lui est subordonnée, lors de la
    manif antigouvernementale de la diaspora du 10 août dernier, la ministre de l’intérieur,
    Carmen Dan, a présenté, aux représentants des médias de Bucarest, certains
    éléments d’un rapport, pour l’instant confidentiel, sur ce qui s’est passé ce
    vendredi-là.


    A la différence d’autres
    manifestations, cette fois-ci, la masse de protestataires se serait comporté différemment,
    a affirmé la ministre ; selon elle, les manifestants auraient hésité à se dissocier
    des individus agressifs, ce qui aurait rendu difficile, voire impossible, la
    mission des gendarmes d’isoler ces personnes violentes. Des groupes de
    supporters de certaines équipes de football de la capitale auraient joué un rôle
    important dans les incidents, leur venue, sans organisation préalable, ayant
    empêché les gendarmes à leur bloquer l’accès sur la place où se tenait la manif,
    a affirmé Mme Dan. Le rapport des autorités constate que les premiers heurts
    ont été enregistrés dans l’après-midi du 10 août, lorsque plusieurs individus
    ont tenté d’entrer dans la cour du siège du gouvernement. Les incidents et les
    provocations ont continué jusqu’à 22 h, lorsque les forces de l’ordre ont lancé
    une dernière injonction, l’ordre étant rétabli après minuit, a précisé la
    ministre de l’intérieur. 450 personnes, dont 33 gendarmes, ont eu besoin de
    soins médicaux sur place, ce soir-là. « Je commence par présenter mes excuses à tous ceux,
    personnes civiles ou gendarmes, qui ont souffert à cause des violences de la
    semaine dernière. Une vérification interne des actions des gendarmes, impliqués
    dans la mission du 10 août, a identifié, jusqu’à présent, cinq situations où
    des abus auraient pu être commis contre des personnes qui ne s’étaient pas
    livrées à des actions violentes. »
    a commencé la ministre Carmen Dan sa présentation des principaux éléments du rapport.


    La ministre roumaine de l’intérieur
    a, par ailleurs, dénoncé ce qu’elle a appelé « des contrefaçons et des mensonges »,
    lancés dans le milieu en ligne et dans les médias quant à l’intervention du 10
    août, soulignant qu’il fallait séparer la vérité de la manipulation.


    Le président de l’Union
    Sauvez la Roumanie, d’opposition, Dan Barna, a encore une fois demandé à la
    ministre de l’Intérieur de démissionner, l’accusant de vouloir escamoter la
    responsabilité de la gendarmerie pour la brutalité et les gaz utilisés contre
    des manifestants pacifiques. Le leader de l’USR a écrit sur les réseaux sociaux
    qu’il était inadmissible de rendre justement ces manifestants pacifiques
    responsables de ce qui s’était passé, d’accuser les victimes de la répression.


    La première vice-présidente libérale, Raluca
    Turcan, considère, elle aussi, que la gendarmerie a été discréditée et que la
    ministre de l’intérieur, Carmen Dan et le président de la Chambre des députés et
    chef de file des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, en sont entièrement
    responsables. Près de 300 personnes ont déposé des plaintes pénales contre les
    gendarmes.

    De nombreux enregistrements vidéo montrent des
    gens assis ou les bras levés, pour montrer qu’ils n’étaient pas violents, et qui
    sont frappés par les gendarmes. Des images qui montrent, sans équivoque, le
    fait que les forces de l’ordre ont eu une réaction disproportionnée, accusent
    le chef de l’Etat, Klaus Iohannis et les partis d’opposition. Le PSD réplique
    en dénonçant une supposée tentative de renversement par la force du
    gouvernement légitime du pays. (Trad. : Ileana Ţăroi)