Tag: Roms

  • Barques en carton

    Barques en carton

    Le 1er juin 1942, le régime du maréchal Ion Antonescu entamait la déportation des Roms dans les camps de travail de Transnistrie. Sur les 25 à 38 mille personnes envoyées travailler de l’autre côté du Dniester, près de 1500 étaient encore en vie à la fin de la guerre. Les conditions de vie et de travail étaient extrêmement précaires, la dysenterie et le typhus exanthématique étant les principales causes du taux de décès élevé parmi les détenus. Malgré l’opposition du roi Michel 1er et de la reine-mère Elena, le gouvernement Antonescu n’a ni libéré les Roms ni amélioré leurs conditions de vie. La motivation officielle était que les Roms nomades représentaient un danger social.



    La tragédie collective des Roms a aussi engendré des mythes, dont celui des barques en carton. Les Roms auraient été embarqués dans de petits bateaux en carton. Trempées d’eau, ces embarcations auraient crevé au milieu de la rivière Bug et les personnes à bord se seraient noyées. Adrian Nicolae Furtuna a dirigé une équipe de recherche qui a démontré que les barques en carton étaient un mythe: « Aucun document des archives ne fait état de cet épisode. Il n’y a aucun témoin oculaire parmi les survivants que nous avons interviewés ni parmi les personnes qui affirment que ces barques ont existé. L’histoire, c’est que les Roms ont été embarqués dans un bateau en carton laissé au gré du vent et des courants, et qu’une fois la barque imbibée d’eau, les Roms seraient morts noyés. A faire une analyse comparative avec la manière dont les Juifs sont morts en Transnistrie, on constate que l’histoire de la barque comporte aussi un brin d’ironie et d’hilarité. Dans le cas de la barque, la comparaison soulève de très nombreux points d’interrogation. Selon nos recherches, le mythe puise ses origines dans le naufrage du bateau Struma, qui a eu lieu toujours en février 1942. Les Roms ont repris cet événement et l’ont reformulé selon leur propre culture. Plusieurs éléments ont favorisé cette représentation sociale. Parmi eux, le plan du maréchal Antonescu selon lequel, au début, les Roms auraient dû être déportés par voie d’eau. Avant d’être déportés, ils ont été recensés, la gendarmerie faisant du porte-à-porte pour indiquer clairement qui allait être déporté. Une représentation sociale est une chaîne tout entière. Il y a aussi des documents qui attestent le nombre de Roms et de charrettes qui devaient arriver dans chaque ville — port sur le Danube. Et les Roms pensaient qu’ils allaient finir comme les Juifs, à savoir noyés».



    La mémoire poraimos ou celle du génocide des Roms est faible parmi les jeunes Roms d’aujourd’hui. Adrian Nicolae Furtună explique le fonctionnement de la chaîne de souvenirs et de reprises dans d’autres tragédies pour construire le mythe: «Nous avons essayé d’aller au-delà du mythe et nous avons voulu voir ce que cette histoire englobait. La plupart des jeunes Roms ne disposent pas d’éléments concrets relatifs à la déportation en Transnistrie. Ils ne connaissent pas l’année où la déportation a commencé, ni ne savent des mots-clé tels que «Bug» et «Transnistrie». Par contre, ils connaissent l’histoire des barques en carton. Ils l’associent à l’Holocauste des Juifs, qui a eu lieu en Occident. C’est parce que l’Holocauste a été beaucoup plus médiatisé. Beaucoup de jeunes Roms disent que les Roms déportés en Transnistrie ont été gazés. Or ces choses-là ne sont pas arrivées. Nous nous sommes proposé de voir comment l’histoire était transmise d’une génération à l’autre. Dans le cas des Roms, il y a une manière différente de s’y prendre, parce que les Roms ont fait passer des mythes et des contes. Ceux qui travaillaient le bois disent que les membres de la Maison royale utilisaient des cuillères et des récipients en bois et c’est grâce à cela qu’ils n’ont pas été déportés. Bien entendu, nous avons aussi des cas de personnes déportées qui travaillaient le bois, et les villages qui n’ont pas été déportés motivaient, par comparaison avec les autres, qu’ils produisaient des biens utilisés par la Maison royale. Encore un mythe parlant sur la culture des Roms».



    Le mythe des barques en carton a une fonction, à savoir celle de préserver la mémoire du génocide contre les Roms, même si c’est en s’y prenant d’une autre manière. Adrian Nicolae Furtună : «J’interrogeais une tante de 90 ans. Elle n’avait pas été déportée, mais à son âge, elle pouvait m’offrir des informations concrètes sur la situation générale de l’époque. Pendant l’entretien, son petit-fils lui a suggéré en passant de me raconter comment Antonescu les avait mis dans les barques en carton. Et il le disait en riant. Quand je vais dans les communautés, parfois je me fais accompagner d’équipes de tournage qui attirent l’attention des habitants qui savent que nous recherchons des survivants. Et ils disent, en riant: «Costicà, fais-les venir chez toi, parce que toi aussi, tu as été au Bug». Cela montre la manière dont les Roms se rapportent à l’événement, et la racine historique de la déportation, c’est qu’il y a eu des critères sociaux à cela. C’étaient surtout les Roms qui n’avaient pas de maison, qui n’avaient pas d’emploi qui ont été déportés. C’était un équarrissage social. Et cela a donné lieu à une certaine dérision: quoi, mon voisin qui n’a pas d’emploi est déporté, et moi pas. Il n’y a pas eu de solidarité entre les gens et alors la fonction du mythe des barques en carton est de préserver la mémoire. Mais il la conserve de manière ironique, d’une façon différente de celle dont une personne appartenant à la culture occidentale s’y rapporterait en faisant référence à un événement aussi tragique que la déportation».



    Même si l’épisode des barques en carton n’a pas existé, la tragédie de ces pauvres gens ne saurait être niée. Et les projets de construire de nouvelles sociétés, par l’annihilation de certains groupes de gens, ne peuvent être que dégoûtants. (trad.: Ligia Mihaiescu, Alexandra Pop)

  • 10.10.2013 (mise à jour)

    10.10.2013 (mise à jour)

    Schengen – La Roumanie et la Bulgarie rejettent toute association entre leur adhésion à l’espace Schengen de libre circulation et d’autres dossiers tel celui des roms. Selon un communiqué du Ministère roumain des Affaires Etrangères Bucarest et Sofia réitèrent que les deux pays remplissent intégralement les critères techniques d’adhésion à Schengen. Rappelons-le Paris a exprimé certaines réserves sur l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen, sur fonds de vifs débats au sujet des Roms provenant de Roumanie, alors que des élections locales auront lieu l’année prochaine.



    Armée – La Roumanie est un des pays les plus avancés de la région pour ce qui est de sa capacité d’action et d’intervention en cas d’accidents ou de calamités, a déclaré jeudi le premier ministre roumain, Victor Ponta. Le chef du gouvernement de Bucarest s’exprimait lors de la présentation, par le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, du sixième aéronef Spartan des Forces Aériennes Roumaines. Il s’agit d’un appareil doté d’équipement médical permettant des opérations d’évacuation sanitaire. Le contrat d’acquisition de 7 avions cargo d’un montant de plus de 216 millions d’euros a été signé en 2007. Jeudi encore, le ministre Mircea Dusa a annoncé la signature d’un contrat avec le Portugal sur l’achat d’avions F16 et le paiement d’une première tranche de 100 millions d’euros sur un total de 600 millions prévus dans le contrat.



    CIA – Le Parlement européen a adopté jeudi une résolution demandant à plusieurs pays, dont la Roumanie, une enquête indépendante sur l’implication dans le programme des prisons de la CIA. Le climat dimpunité autour de limplication des États membres dans les programmes de la CIA a rendu possible les atteintes aux droits fondamentaux — indique la résolution. Pour leur part, les autorités de Bucarest ont nié à maintes reprises l’implication dans le programme de la CIA.



    Partenariat – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean fait jusquà vendredi une visite à Londres pour rencontrer son homologue britannique William Hague. A l’agenda des pourparlers figurent entre autres la consolidation du partenariat stratégique entre les deux pays, du partenariat oriental et le sommet de Vilnius, ainsi que la sécurité énergétique. Le libre accès des ressortissants roumains sur le marché britannique de l’emploi à partir du 1er janvier 2014 devrait également figurer parmi les sujets de la réunion. Dans un article publié ce mercredi sur le site du Huffingtonpost, l’ambassadeur de Roumanie à Londres, Ion Jinga constatait une intensification de l’hostilité face à l’immigration au Royaume-uni. A son avis, les Roumains qui travaillent dans l’archipel britannique souffrent en raison des statistiques trompeuses et de la rhétorique alarmiste des hommes politiques et des médias.



    Visite – Le commissaire européen à l’agriculture, le Roumain, Dacian Ciolos, fait une visite en République de Moldova. Cette visite intervient alors que Bruxelles a récemment proposé d’ouvrir complètement le marché communautaire aux vins provenant de la République de Moldova. Cette mesure qui pourrait entrer en vigueur en quelques mois, a été prise après que le principal importateur des vins moldaves, à savoir la Russie, eut décidé d’imposer un embargo sur ces produits. Par ailleurs, la visite du responsable européen intervient avant la signature des accords d’association et de libre échange entre l’ancienne république soviétique et l’UE, à l’occasion du sommet sur le partenariat oriental prévu en novembre, à Vilnius.



    Salon – Plus de 17 marques sont présentes à l’édition 2013 du Salon de l’automobile de Bucarest. Jusqu’au 20 octobre les Roumains auront l’occasion d’admirer les plus récents modèles de voitures et de véhicules commerciaux légers, mais aussi des véhicules hybrides et électriques, ainsi que des motos. Le salon réunit aussi d’autres professionnels du domaine c’est à dire importateurs de pièces de rechange et accessoires, spécialistes du tunning et des systèmes audio et de navigation, et fournisseurs d’équipements et d’outillages pour les garagistes et les centres de lavage auto.




  • 10.10.2013

    10.10.2013

    Schengen – La Roumanie et la Bulgarie rejettent toute association entre leur adhésion à l’espace Schengen de libre circulation et d’autres dossiers tel celui des roms. C’est la conclusion du dialogue entre le chef de la diplomatie roumaine Titus Corlatean et son homologue bulgare Kristian Vigenin, lit-on dans un communiqué du Ministère roumain des Affaires Etrangères. Le même document souligne que Bucarest et Sofia respectent intégralement les critères techniques d’adhésion à Schengen. Rappelons-le la France s’est opposée à l’adhésion des deux pays à l’espace européen de libre circulation sur la toile de fond des controverses au sujet des roms provenant de Roumanie.



    Partenariat – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean fait aujourd’hui et demain une visite à Londres pour rencontrer son homologue britannique William Hague. A l’agenda des pourparlers figurent entre autres la consolidation du partenariat stratégique entre les deux pays, du partenariat oriental et le sommet de Vilnius, ainsi que la sécurité énergétique. Le libre accès des ressortissants roumains sur le marché britannique de l’emploi à partir du 1er janvier 2014 devrait également figurer parmi les sujets de la réunion. Dans un article publié ce mercredi sur le site du Huffingtonpost, l’ambassadeur de Roumanie à Londres, Ion Jinga constatait une intensification de l’hostilité face à l’immigration au Royaume-uni. A son avis, les Roumains qui travaillent dans l’archipel britannique souffrent en raison des statistiques trompeuses et de la rhétorique alarmiste des hommes politiques et des médias.



    Agriculture – Le commissaire européen à l’agriculture Dacian Ciolos, fait à partir d’aujourd’hui une visite en République de Moldova. Cette visite intervient alors que la Commission européenne a propose d’ouvrir complètement le marché communautaire aux vins provenant de la République de Moldova. Cette mesure qui pourrait entrer en vigueur en quelques mois a été adoptée pour répondre à la décision du principal importateur des vins moldaves, c’est à dire la Russie, d’imposer un embargo sur ces produits. Par ailleurs, la visite du responsable européen intervient avant la signature des accords d’association et de libre échange entre l’ancienne république soviétique et l’UE, à l’occasion du sommet sur le partenariat orientale prévu pour le mois de novembre, Vilnius.



    Salon – Coup d’envoi ce jeudi du Salon de l’automobile de Bucarest qui réunit quelque 17 marques. Jusqu’au 20 octobre les Roumains auront l’occasion d’admirer les plus récents modèles de voitures et de véhicules commerciaux légers, mais aussi des véhicules hybrides et électriques, ainsi que des motos. Le salon réunit aussi d’autres professionnels du domaine c’est à dire importateurs de pièces de rechange et accessoires, spécialistes du tunning et des systèmes audio et de navigation, et fournisseurs d’équipements et d’outillages pour les garagistes et les centres de lavage auto.

  • 27.09.2013 (mise à jour)

    27.09.2013 (mise à jour)

    Schengen – Bucarest a répété vendredi, pour France Presse, quil ny avait pas de lien entre la question des Roms et lintégration dans Schengen, appelant Paris à éviter de traiter ces sujets “dans un contexte électoral”. “Contrairement aux opinions parues dans les médias français, nous soulignons quil ny a aucun lien entre linsertion sociale des Roms et lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen”, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Jeudi, la porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem a déclaré que les conditions dentrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans lespace Schengen de libre-circulation des personnes en Europe n’étaient “pas réunies”. Cette déclaration survient après celle faite par le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls qui affirmait il y a quelques jours que “les nombreux délits attribués aux Roms et que les autorités françaises n’arrivent pas à tenir sous contrôle déboucheront sur le refus de la communauté Schengen d’ouvrir sa porte à la Roumanie”.



    Accord – Le comité directeur du Fonds Monétaire International a discuté, vendredi la demande de la Roumanie au sujet d’un nouvel accord de type stand-by. Il s’agit d’un accord préventif de 2 milliards d’euros environ, sur deux ans, auxquels s’ajoutent 2 autres milliards d’euros de la Commission européenne. Selon le nouvel accord, le gouvernement s’est engagé devant le FMI à vendre la majorité du portefeuille de compagnies subordonnées au ministère de l’Economie. D’autre part, le premier ministre Victor Ponta a affirmé récemment que les seules majorations de taxes convenues avec le FMI portaient sur les accises sur les produits de luxe, afin de compenser la réduction de la TVA sur le pain, ainsi que le paiement des contributions à l’assurance maladie pour les revenus obtenus des loyers par les personnes physiques. C’est le 3e accord demandé par la Roumanie au FMI, depuis le déclenchement de la crise économique. Le premier a été finalisé en 2009, et le deuxième, de type préventif, en 2011.



    Emploi – La Roumanie est confrontée à une faible formation des travailleurs dans les circonstances où une bonne partie de la main d’oeuvre qualifiée a quitté le pays — a déclaré vendredi la ministre roumaine du Travail, Mariana Câmpeanu. En quête à des emplois mieux payés, même la main d’œuvre moins préparée a la tendance de partir vers des pays de l’Union Européenne – a également dit la ministre. Selon les médias, un autre problème est la résistance que les travailleurs roumains qui travaillent à l’étranger rencontrent de la part des natifs, mécontents du fait que les Roumains pourraient occuper leurs emplois en acceptant des salaires moindres et de pires conditions de travail.



    Tourisme – La Roumanie a énormément d’opportunités de développer son tourisme et elle touchera bientôt un financement de la Banque Mondiale pour le tourisme balnéaire. La déclaration a été faite par la ministre roumaine pour les PME et le Tourisme, Maria Grapini, lors de la Journée mondiale du tourisme. Elle a été marquée à Bucarest par un événement intitulé « Le Tourisme et l’Eau », qui s’aligne à la déclaration par l’ONU de 2013 comme année internationale consacrée à la coopération dans le domaine de l’eau.



    Corruption – En Roumanie, plus de 370 personnes ont été traduites en justice pour corruption, les 8 premiers mois de l’année, apprend-on du Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice. Selon la source citée, ce chiffre est de 20% plus grand par rapport à la même période de l’année dernière. 1500 dossiers de corruption ont été traités dans ce délai, précise le parquet.



    OTAN – La frégate roumaine «Reine Marie» est partie en mission vendredi. Elle prendra part, du 1er au 30 octobre, à l’opération « Préoccupation active», sous commande de l’OTAN, en Méditerranée. La mission présuppose un suivi du trafic naval et aérien afin de combattre le trafic illégal et les actions navales asymétriques. La frégate « Reine Marie » est un bâtiment de 4.900 tonnes, elle peut atteindre une vitesse de 30 nœuds et dispose d’une autonomie de 4.500 miles marins.


  • 27.09.2013

    27.09.2013

    Schengen – Bucarest a répété vendredi, pour France Presse, quil ny avait pas de lien entre la question des Roms et lintégration dans Schengen, appelant Paris à éviter de traiter ces sujets “dans un contexte électoral”. “Contrairement aux opinions parues dans les médias français, nous soulignons quil ny a aucun lien entre linsertion sociale des Roms et lentrée de la Roumanie dans lespace Schengen”, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Jeudi, la porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem a déclaré que les conditions dentrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans lespace Schengen de libre-circulation des personnes en Europe n’étaient “pas réunies”. Cette déclaration survient après celle faite par le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls qui affirmait il y a quelques jours que “les nombreux délits attribués aux Roms et que les autorités françaises n’arrivent pas à tenir sous contrôle déboucheront sur le refus de la communauté Schengen d’ouvrir sa porte à la Roumanie”.



    Accord – Le comité directeur du Fonds Monétaire International discute, aujourd’hui, la demande de la Roumanie au sujet d’un nouvel accord de type stand-by. Il s’agit d’un accord préventif de 2 milliards d’euros environ, sur deux ans, auxquels s’ajoutent 2 autres milliards d’euros de la Commission européenne. Selon le nouvel accord, le gouvernement s’est engagé devant le FMI à vendre la majorité du portefeuille de compagnies subordonnées au ministère de l’Economie. D’autre part, le premier ministre Victor Ponta a affirmé récemment que les seules majorations de taxes convenues avec le FMI portaient sur les accises sur les produits de luxe, afin de compenser la réduction de la TVA sur le pain, ainsi que le paiement des contributions à l’assurance maladie pour les revenus obtenus des loyers par les personnes physiques. C’est le 3e accord demandé par la Roumanie au FMI, depuis le déclenchement de la crise économique. Le premier a été finalisé en 2009, et le deuxième, de type préventif, en 2011.



    Tourisme – La Roumanie a énormément d’opportunités de développer son tourisme et elle touchera bientôt un financement de la Banque Mondiale pour le tourisme balnéaire. La déclaration a été faite par la ministre roumaine pour les PME et le Tourisme, Maria Grapini, lors de la Journée mondiale du tourisme. Elle a été marquée à Bucarest par un événement intitulé « Le Tourisme et l’Eau », qui s’aligne à la déclaration par l’ONU de 2013 comme année internationale consacrée à la coopération dans le domaine de l’eau.



    Corruption – En Roumanie, plus de 370 personnes ont été traduites en justice pour corruption, les 8 premiers mois de l’année, apprend-on du Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice. Selon la source citée, ce chiffre est de 20% plus grand par rapport à la même période de l’année dernière. 1500 dossiers de corruption ont été traités dans ce délai, précise le parquet.



    OTAN – La frégate roumaine «Reine Marie» est partie en mission aujourd’hui. Elle prendra part, du 1er au 30 octobre, à l’opération « Préoccupation active», sous commande de l’OTAN, en Méditerranée. La mission présuppose un suivi du trafic naval et aérien afin de combattre le trafic illégal et les actions navales asymétriques. La frégate « Reine Marie » est un bâtiment de 4.900 tonnes, elle peut atteindre une vitesse de 30 nœuds et dispose d’une autonomie de 4.500 miles marins.



    Festival – C’est aujourd’hui l’avant-dernier jour du Festival international « George Enescu ». L’ensemble « Violoncellissimo » montera sur la scène de l’Athénée roumain, sous la baguette de Marin Cazacu, pour interpréter des morceaux d’Enescu, Offenbach et Mozart. Dans la Grande salle du Palais, Andrew Litton se trouvera au pupitre de la Royal Philharmonic Orchestra, aux côtés de la pianiste Alexandra Dariescu, avec au programme Brahms, Grieg et Tchaïkovski. Jeudi, sous la direction d’Adrian Morar, l’Opéra National a offert au public une nouvelle représentation de l’œuvre lyrique roumain le plus connu – Oedipe, de George Enescu.


  • 26.09.2013 (mise à jour)

    26.09.2013 (mise à jour)

    Acquis – La Roumanie a reçu jeudi plusieurs sollicitations de la part de la Commission européenne dans différents domaines où Bruxelles a remarqué une violation partielle de l’acquis communautaire. Les autorités roumaines disposent de deux mois pour remédier à la situation, sinon la Commission européenne peut assigner Bucarest devant la Cour Européenne de Justice. Ainsi, Bruxelles a-t-il sollicité aux autorités roumaine de mettre en place de nouvelles directives relatives aux émissions industrielles. Une deuxième sollicitation porte sur le calcul final des tarifs de production et deux autres concernent le système des taxes. La Commission a appelé la Roumanie à modifier les règles de taxation dans le cas des salariés non-résidants qui ne peuvent pas bénéficier de frais déductibles et à élaborer une procédure plus rapide de remboursement de la TVA aux compagnies et aux entrepreneurs. Au chapitre justice, la Roumanie se verra contrainte de mettre en place la directive concernant l’égalité des chances hommes/femmes.



    Schengen – Les conditions dentrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans lespace Schengen de libre-circulation des personnes en Europe ne sont “pas réunies”, a déclaré jeudi la porte-parole du gouvernement français, en pleine polémique sur les Roms. “La France nest pas la seule à dire non aujourdhui”, a précisé Najat Vallaud-Belkacem. Cette déclaration survient à celle faite par le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls qui déclarait il y a quelques jours que “les nombreux délits attribués aux Roms et que les autorités françaises n’arrivent pas à tenir sous contrôle déboucheront sur le refus de la communauté Schengen d’ouvrir sa porte à la Roumanie”. En réplique, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a estimé jeudi, à Bucarest, “quil ny avait pas de lien” entre la question des Roms en France et lentrée du pays dans Schengen.



    Pourparlers – Le Partenariat stratégique, l’inclusion de la Roumanie dans le programme Visa Waiver et la nomination des ambassadeurs roumain et américain ont dominé les discussions que le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a eues avec le secrétaire américain d’Etat, John Kerry, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU de New York. Et Corlatean d’ajouter que Washington a donné officiellement son accord sur la nomination de Iulian Buga au poste d’ambassadeur de la Roumanie à Washington. Par ailleurs, le ministre roumain des Affaires Etrangères a tenu évoquer “l’intérêt accru” des multinationales américaines envers la Roumanie. Une délégation des hommes d’affaires américains visitera Bucarest en novembre.



    Justice – L’ancien parlementaire, Dan Voiculescu, président fondateur du Parti Conservateur a été condamné jeudi à 5 ans de prison ferme pour blanchiment d’argent dans le dossier de la privatisation frauduleuse de l’Institut de Recherches Alimentaires. Sur les 8 autres personnes condamnées dans ce même dossier on retrouve Gheorghe Mencinocopschi, ancien directeur de l’Institut et Sorin Pantis, ancien ministre des Télécommunications, les deux condamnés à six ans de prison. Le préjudice s’élève à 60 millions d’euros et la sentence n’est pas définitive.



    Livre – Présente au Salon du Livre de Göteborg, en Suède, la romancière roumaine, Ioana Parvulescu, s’est vu remettre jeudi le Prix Européen pour la Littérature pour son roman La vie commence vendredi”. La distinction qui recompense les jeunes talents européens lui a été remise par la commissaire européenne à l’Education, à la Culture et au Multilinguisme, Androulla Vassiliou. 11 écrivains présents à l’événement se sont vu récompenser de cette distinction. Pour la deuxième fois cette année, la Romanie participe en tant qu’invitée d’honneur à un prestigieux Salon international du livre, après celui de Paris, organisé au printemps dernier. L’écrivain Mircea Cărtărescu, un des auteurs roumains les plus connus et traduits à l‘étranger, a inauguré jeudi la Foire du livre de Göteborg. A son avis, la présence à ce salon international du livre, qui compte parmi les plus renommés d’Europe, est un honneur pour les écrivains roumains.

  • A la Une de la presse roumaine du 08.07.2013

    A la Une de la presse roumaine du 08.07.2013

    ADEVARUL constate que la hausse des prix et des tarifs a mis à mal la majoration des salaires dans une vingtaine de secteurs économiques, sans pour autant, affecter les fonctionnaires ni les personnels des compagnies à capital majoritaire d’Etat. Le journal examine de près les données et les conclusions fournies par l’Institut national de la statistique et lance sa propre conclusion tranchante : « Avec des revenus de plus en plus bas et des salaires qui n’arrivent pas à « surmonter » la hausse des prix, les Roumains ne profitent pas de la croissance économique rapportée dans les statistiques officielles. C’est pourquoi l’impression générale est que les rapports sur les performances macroéconomiques sont fausses ».



    La crise est d’ailleurs tellement dure, raconte ADEVARUL, que « les Roms du comté de Dolj (dans le sud de la Roumanie) vendent leurs écus d’or » pour pouvoir couvrir leurs dépenses quotidiennes. Après la Révolution de 1989, les habitants du quartier Fata Luncii de la ville de Craiova, chef-lieu du comté en question, se sont construit des maisons imposantes, à 10 pièces et plus, qu’ils ont du mal à entretenir actuellement. Et pour cause ! Sans revenus stables, pratiquant des métiers obsolètes, les Roms de Fata Luncii se voient aujourd’hui obliger à vendre l’or hérité de leurs parents afin de pouvoir vivre, racontent-ils au journal ADEVARUL. L’un d’entre eux déclare même qu’il pense s’établir avec sa famille en Italie où la mendicité rapporte au niveau de 100 euros par jour, alors qu’en Roumanie ils sont discriminés et ne trouvent pas d’emploi.



    JURNALUL.RO se penche lui aussi sur les salaires des fonctionnaires et avertit : une nouvelle loi, en préparation pour l’année prochaine, introduira dans le secteur public le salaire en fonction de la performance individuelle. En fait, chaque catégorie de fonctionnaires recevra une somme fixe à laquelle s’ajoutera une somme qui va varier en fonction des performances professionnelles de chaque employé. Une petite révolution pour les près d’un million deux cent mille salariés du secteur public roumain.



    ROMANIA LIBERA a choisi de mettre en Une les scandales (de fraude) qui ont secoué l’édition 2013 du Bac national. Dans son analyse, le journal croit déceler une tendance au retour à un examen plus facile, comme c’était le cas dans un passé pas tellement éloigné. Une tendance que ROMANIA LIBERA explique par la peur des universités, notamment privées, de voir le nombre d’étudiants diminuer sévèrement, ce qui entraînerait des pertes financières sur mesure.



    Enfin, le même journal consacre aussi un article à « la Mer Noire, la nouvelle route du désespoir des réfugiés syriens » ; une vingtaine de personnes de Syrie et deux passeurs turcs voyageant à bord d’un voilier sans pavillon qui a été intercepté par les gardes-côtes roumains à seulement quelques miles marins du littoral, voulaient rejoindre l’Europe par la Roumanie.

  • Les relations roumano-françaises : amitié et partenariat

    Les relations roumano-françaises : amitié et partenariat


    La feuille de route pour relancer le partenariat stratégique entre la Roumanie et la France a été signée à Paris par les premiers ministres français, Jean-Marc Ayrault, et roumain Victor Ponta. Le document comporte des projets politiques, économiques et sociaux, avec, comme priorités: la relance de l’emploi par une augmentation des investissements, la gestion des fonds structurels européens, l’inclusion des Roms — aussi bien en France qu’en Roumanie, l’agriculture, la santé et la défense.


    Lors de sa visite officielle à Paris — la première depuis les législatives de décembre dernier — Victor Ponta a mis en exergue la composante économique du partenariat roumano-français et les opportunités que la Roumanie peut offrir. Il a souligné que certains projets étaient profitables aux deux pays.


    Je suis persuadé que, dans les prochaines années, le partenariat stratégique aura le succès dont les deux Etats ont besoin”— déclarait le premier ministre roumain. A son avis, le nombre des investisseurs français doit augmenter en Roumanie. Selon Victor Ponta, l’énergie, l’agriculture et l’infrastructures sont les principaux domaines qui pourraient bénéficier d’un capital provenant de l’Hexagone.


    Le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a qualifié d’excellentes les relations d’amitié et de rapprochement culturel qui lient les deux pays. Il a précisé que le partenariat stratégique avec la Roumanie offrait une structure à ces relations. Le nouvel accord, conclu pour une période de 5 ans, touche d’importantes questions économiques, mais aussi sécuritaires, concernant notamment la défense de l’Europe. La France soutient l’idée de l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen, d’une manière et selon un calendrier qui seront discutés avec les partenaires européens en mars prochain — a aussi déclaré le responsable français.


    Par ailleurs, Jean-Marc Ayrault a remercié la Roumanie pour le soutien accordé à l’intervention française au Mali et s’est félicité de la coopération efficace avec les autorités de Bucarest dans le scandale de la viande de cheval en Europe. La Roumanie a été injustement accusée — a-t-il précisé — et la justice doit tirer au clair cette affaire.


    Lors de sa visite à Paris, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a été reçu par le président français, François Hollande. Le responsable de Bucarest a réaffirmé, à cette occasion, que des relations privilégiées unissaient les deux pays, ce qui rendait possible des projets communs importants — aussi bien bilatéraux qu’au sein de l’UE. La Roumanie n’est pas seulement le meilleur partenaire, mais aussi le meilleur ami que la France a dans le sud-est du continent et l’axe Paris-Bucarest est bénéfique aux deux pays — a souligné Victor Ponta.


    Lors de sa visite en France, le premier ministre roumain a également rencontré des représentants des plus importantes compagnies françaises qui souhaitent investir en Roumanie. (trad.: Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013


    Des sujets des plus divers font débat dans la presse écrite parue mercredi matin, à Bucarest. Et nous allons commencer avec Romania libera qui nous informe sur « les rapports directs entre le clientélisme politique et la migration des maires ». Le journal cite une étude réalisée par l’organisation non gouvernementale ExpertForum selon laquelle la plupart des fonds destinés aux investissements locaux ont été alloués en fonction de critères issus du clientélisme politique. Concrètement, explique Romania libera citant l’étude en question, « en 2007 par exemple, un maire proche du pouvoir avait des chances trois fois plus grandes de se voir accorder des financements qu’un de ses confrères de l’opposition ». L’ONG ExpertForum montrent que le clientélisme politique a atteint son pic entre 2007 et 2008 quand les maires proches des trois partis au pouvoir, à l’époque, avaient reçu des fonds 7 fois plus grands que les maires proches du PDL, alors en opposition. Le journal tient pourtant à souligner le fait que les statistiques montrent que « les maires les plus favorisés étaient, en théorie, les indépendants », ce qui prouve, ajoute Romania libera « qu’on encourageait la migration politique des élus locaux vers le camp au pouvoir ».


    Et puisque nous avons commencer par des sujets politiques, passons au Jurnalul national qui annonce par la voix du premier ministre Victor Ponta que malgré certains problèmes de calcul rapportés, les pensions de retraite spéciales restent inchangées. Le sujet est à lire dans Romania libera aussi qui explique la source de l’erreur de calcul : « au moment où l’on a recalculé les pensions tenant du régime spécial, les autorités ont multiplié par deux les années de service militaire » ce qui a débouché sur des dénouements des plus marrants comme le fait qu’un militaire âgé de 43 ans s’enorgueillit de 45 ans de service militaire. Bien que cette erreur ait coûté à l’Etat en 2011 un milliard de lei de dépenses supplémentaires, une chose reste pourtant certaine, annonce la presse en citant le premier ministre, Victor Ponta, « personne ne se verra diminuer la pension de retraite. C’est la faute de l’Etat, alors que l’Etat paie ! ».


    Et à propos de l’Etat, le journal Adevarul nous présente « trois méthodes pour parasiter les compagnies publiques ». Ce sont toujours les ONGistes d’Expert Forum qui ont identifié les meilleures recettes. La numéro 1 est celle des acquisitions publiques surévaluées, note Adevarul qui explique « les entreprises publiques concluent des contrats d’achats avec des partenaires préférentiels, en l’absence de tout appel d’offre et à des tarifs supérieurs au marché ». Deuxième petite méthode : « les ventes sous-évaluées quand une entreprise publique vend à des sommes inférieures au prix du marché et la différence entre le prix correct et celui obtenu est partagée entre les managers et les partenaires privés ». Enfin, la troisième méthode consiste, bien évidemment, « en la nomination à la direction de la société de personnes proches du pouvoir ». « Si, pour elles, le seul bénéfice ne se traduirait souvent que par un poste confortable, pour la société qu’ils dirigent, les pertes seront majeures », lit-on dans Adevarul.


    Dernier sujet politique de la revue de la presse écrite : les autorités allemandes appellent les responsables roumains et bulgares à faire davantage pour l’insertion sociale des Roms. Romania libera cite un article publié par Der Spiegel qui dit qu’une grande partie des immigrants roumains et bulgares d’Allemagne serait d’ethnie rom. Les officiels de Berlin ont exhorté Bucarest et Sofia à intensifier leurs efforts pour combattre la migration des Roms pour des raisons de pauvreté.


    Et puisque nous nous trouvons à Berlin, Adevarul nous propose d’y rester et nous informe que le réalisateur roumain Calin Netzer ayant remporté l’Ours d’Or à la Berlinale de cette année s’est vu claquer la porte au nez en 2010 quand il a cherché du financement auprès du Centre national de la Cinématographie roumaine. La raison ? « La position de l’enfant » proposait un scénario sans intérêt, noté de 6,34 points sur 10. Un scénario qui a pourtant pleinement convaincu le jury de Berlin.