Tag: Roumanie

  • 15.03.2025

    15.03.2025

    Ukraine – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, participe ce samedi à une vidéoconférence organisée par le Premier ministre britannique Keir Starmer, à la suite du sommet du 2 mars à Londres, au cours duquel les États participants se sont mis d’accord sur un plan en quatre points visant à instaurer une paix durable en Ukraine. Des dirigeants de plusieurs pays européens, de l’Ukraine, de l’OTAN, de la Commission européenne, du Canada et de l’Australie ont annoncé leur participation à cette réunion virtuelle. Les participants souhaitent clarifier la manière dont ils peuvent contribuer en cas de cessez-le-feu avec la Russie.

     

    Notation – L’agence de notation Moody’s maintient la note souveraine de la Roumanie, recommandée pour l’investissement, mais a révisé ses perspectives à la baisse. Ces dernières sont donc passées de stables à négatives. Moody’s indique que le déficit budgétaire devrait rester élevé cette année, à 7,7 % du PIB, en l’absence de nouvelles mesures de réforme fiscale et de réduction des dépenses. Le rapport de l’agence indique que la Roumanie est également exposée à un risque géopolitique en raison de sa proximité avec la guerre en Ukraine. Moody’s est la seule des trois grandes agences à avoir une perspective stable sur la note souveraine de la Roumanie. Fitch et Standard & Poor’s ont déjà émis une perspective négative, ce qui confère à la Roumanie un statut désavantageux, peu recommandé pour les investissements.

     

    Elections – C’est aujourd’hui le dernier jour pour soumettre les candidatures aux élections présidentielles roumaines de mai au Bureau électoral central. Deux candidats indépendants – l’actuel maire de Bucarest, Nicușor Dan, et l’ancien Premier ministre social-démocrate Victor Ponta – se sont déjà vu confirmer leur candidature. Ils sont rejoints par Crin Antonescu, qui se présente au nom de l’Alliance pour le progrès de la Roumanie, composée des partis actuellement au pouvoir, à savoir le PSD, le PNL et l’UDMR. Le Bureau électoral central a également validé les candidatures de la présidente de l’USR (opposition), Elena Lasconi, et du leader du parti d’extrême droite AUR, George Simion. Cependant, parmi les candidats rejetés figure l’indépendant d’extrême droite et pro-russe Călin Georgescu, arrivé en tête des options de vote des Roumains lors des élections présidentielles de l’hiver dernier, annulées par la Cour constitutionnelle, suite à des soupçons d’ingérence étrangère. Les juges de la Cour ont estimé que les irrégularités qui ont été attribuées à Călin Georgescu lors des élections de 2024 avaient implicitement affecté son droit à se présenter aux nouvelles élections de mai. Le 20 mars, les candidatures deviendront définitives et le 22 mars, l’ordre dans lequel elles figureront sur le bulletin de vote sera décidé. La campagne pour l’élection présidentielle commence le 4 avril et se termine le 3 mai au matin. Le premier tour aura lieu le 4 mai et le second – si nécessaire – le 18 mai.

     

    Automobile – L’usine Otosan Ford de Craiova (sud) a livré vendredi les premiers véhicules entièrement électriques produits en Roumanie. Présent lors de la présentation des nouveaux modèles, le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu a déclaré que le constructeur automobile roumain est actuellement l’une des entreprises les plus importantes du pays, grâce à son rôle clé dans la croissance des exportations roumaines. Ford Otosan, l’un des plus grands fabricants de véhicules utilitaires en Europe, est détenu par Ford Motor Company (41 %) et Koç Holding of Turkey (41 %), les 18 % d’actions restantes étant placées à la bourse d’Istanbul. Ces dernières années, un demi-milliard d’euros a été investi dans l’usine de Craiova, la transformant en l’un des sites de production automobile les plus avancés et les plus flexibles d’Europe.

     

    Arc de triomphe – À partir d’aujourd’hui, l’Arc de triomphe de Bucarest est ouvert en permanence aux touristes, ainsi qu’aux habitants de la capitale passionnés d’histoire et de culture. Le programme sera ouvert du mardi au dimanche entre 10h00 et 18h00. L’Arc de triomphe est un monument symbolique de la victoire de l’armée roumaine lors de la Première Guerre mondiale. De vendredi à dimanche prochain, la cour et l’intérieur du palais de Cotroceni, siège de la présidence roumaine, seront ouverts au public, qui pourra se promener dans les jardins ou entrer dans l’église située sur le terrain. Le public pourra également visiter la zone du palais où se déroulent les réunions officielles. Les soldats du bataillon de garde, présents tous les week-ends, constitueront un point d’attraction, de même que la fanfare qui jouera dans la cour du palais.

     

    Météo – La Roumanie connaît ce samedi une chaleur exceptionnelle pour la saison, avec des températures qui pourraient atteindre 31°C dans le sud-est du pays, soit 15 à 18 degrés au-dessus des normales saisonnières. Toutefois, ce pic de chaleur sera de courte durée. Dès aujourd’hui, un rafraîchissement s’amorce dans l’extrême nord et le nord-ouest, annonçant un net changement de temps. D’ici mardi, le mercure chutera drastiquement, avec des maxima oscillant entre 0 et 9°C, notamment dans le centre du pays où un froid glacial s’installera. Ce refroidissement s’accompagnera d’averses : un avertissement de niveau jaune est en vigueur pour des précipitations attendues dès ce samedi dans l’ouest, le centre, le nord et les zones montagneuses, avant de s’étendre à l’ensemble du territoire dimanche. 21 degrés et un ciel voilà aujourd’hui à Bucarest

  • La Roumanie face à une aggravation de son déficit commercial

    La Roumanie face à une aggravation de son déficit commercial

    Le déficit commercial de la Roumanie a enregistré une envolée préoccupante de 38,5 % en janvier 2025 par rapport à la même période l’année précédente, dépassant ainsi les 40,8 milliards d’euros, selon les dernières données de l’Institut national de la statistique. Cette détérioration s’explique par une croissance déséquilibrée des échanges : si les exportations ont progressé de 2,4 %, les importations ont bondi de plus de 10 %. En 2024, la Roumanie avait exporté des marchandises pour un total de 92,6 milliards d’euros, tandis que ses importations atteignaient 133,4 milliards d’euros, creusant ainsi un écart commercial toujours plus large.

     

    Selon Vladimir Alexandrescu, chef de cabinet du président de l’Institut national de la statistique, les principaux partenaires commerciaux de la Roumanie restent l’Allemagne et l’Italie, qui représentent ensemble près d’un tiers du commerce total du pays. Côté importations, la Chine détient le plus grand déficit bilatéral, représentant 5,4 % du total. Parmi les secteurs les plus vulnérables figure le commerce des produits agricoles et alimentaires, où la Roumanie continue d’exporter majoritairement des matières premières, tout en important des produits finis. Vladimir Alexandrescu :

     

    « En 2024, les exportations ont atteint 6,5 milliards d’euros, contre 11,4 milliards d’euros d’importations, générant un déficit de près de 5 milliards d’euros. Pourtant, avec ses ressources naturelles, la Roumanie pourrait inverser cette tendance, à condition d’opérer une mutation dans la structure de ses échanges. Il est impératif de dépasser le stade où nous exportons des produits agricoles bruts pour importer des produits transformés. Par tradition, la Roumanie dispose d’un potentiel considérable dans ce domaine. »

     

    Malgré ce tableau contrasté, la Roumanie enregistre également des excédents commerciaux. Fait surprenant, son premier partenaire bénéficiaire est le Royaume-Uni, qui représente 1,6 % du total des excédents, suivi par la République de Moldova et les États-Unis.

     

    Une dépendance accrue aux importations

     

    Les données statistiques confirment également une dépendance croissante de l’économie roumaine vis-à-vis des importations complémentaires, notamment en matière de matières premières, de matériaux et de sous-ensembles, souligne Mihai Ionescu, président exécutif de l’Association nationale des exportateurs et importateurs de Roumanie. Selon lui, un autre défi majeur réside dans le manque de financement alloué par l’exécutif pour soutenir la présence des entreprises roumaines sur la scène internationale. Mihai Ionescu :

     

    « Cette année, nous avons épuisé l’ensemble des fonds destinés à financer la participation des entreprises aux foires et expositions internationales. Depuis juin dernier, il n’y a plus de budget disponible, alors que près de 100 événements internationaux étaient prévus, notamment l’Exposition universelle d’Osaka. Sans un déblocage urgent de ce programme, plus aucune entreprise ne pourra représenter la Roumanie à l’étranger, ce qui ne fera qu’aggraver le déficit commercial. »

     

    Ce dernier a également insisté sur la nécessité pour le gouvernement de réorienter les aides d’État et les fonds européens vers les secteurs capables de réduire durablement le déséquilibre de la balance commerciale. Une stratégie plus proactive permettrait ainsi de renforcer la compétitivité des entreprises roumaines sur les marchés internationaux et d’atténuer la pression exercée par l’augmentation des importations.

  • 13.03.2025 (mise à jour)

    13.03.2025 (mise à jour)

    [mise à jour 20:00]

    Cartes d’identité électroniques – Les premières cartes d’identité électroniques roumaines seront délivrées dans le département de Cluj (nord-ouest) dès la semaine prochaine, avant d’être progressivement disponibles dans tout le pays d’ici deux mois, a annoncé le ministère roumain de l’Intérieur. Ce nouveau document adoptera un format standard, similaire à une carte bancaire. Il comportera, en version imprimée, les informations essentielles : nom, prénom, nationalité, date de naissance, sexe, photographie, numéro national d’identité (CNP) et signature manuscrite. La puce électronique intégrée stockera des données supplémentaires, notamment le nom des parents, l’adresse, deux empreintes digitales et des certificats numériques permettant l’authentification sécurisée et la signature électronique. Le ministère assure que ces cartes seront dotées de mécanismes de sécurité avancés pour lutter contre la falsification et l’usurpation d’identité. Toutefois, leur utilisation ne sera pas obligatoire : les citoyens qui le souhaitent pourront demander une carte d’identité classique, dépourvue de puce électronique.

     

    [mise à jour 18:30]

    Elections – La scène politique roumaine s’agite à l’approche de l’élection présidentielle de mai prochain. Elena Lasconi, présidente du parti d’opposition pro-européen Union Sauvez la Roumanie (USR), a officiellement déposé sa candidature. Dans le même temps, Diana Șoșoacă, figure de l’opposition populiste et ultranationaliste à la tête de SOS Roumanie, a également annoncé son intention de briguer la présidence. Déjà candidate lors de la précédente élection, Diana Șoșoacă avait vu sa candidature rejetée par la Cour constitutionnelle roumaine (CCR). Cette dernière a également annulé le scrutin présidentiel de novembre dernier en raison d’irrégularités, après que Calin Georgescu, candidat controversé d’extrême droite, se soit qualifié pour le second tour face à Elena Lasconi. La Cour constitutionnelle roumaine a définitivement invalidé sa candidature pour cette nouvelle élection. Cette décision a déclenché une nouvelle vague de dépôt de candidatures, dont celles de George Simion, leader du parti nationaliste AUR, et d’Ana Maria Gavrilă, présidente du Parti des jeunes, qui ont tous deux annoncé leur participation. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre Victor Ponta, ex-dirigeant du PSD, s’est également lancé dans la course, provoquant son exclusion du parti. Du côté du gouvernement de coalition PSD – PNL – UDMR, un candidat unique a été désigné : l’ancien leader libéral Crin Antonescu. Lui et Nicușor Dan, actuel maire de Bucarest, sont pour l’instant les seuls à avoir obtenu la validation officielle de leur candidature par le Bureau électoral central (BEC) et la Cour constitutionnelle. Les prétendants ont jusqu’au 15 mars pour déposer leur dossier auprès du Bureau électoral central, laissant encore place à de nouveaux rebondissements dans cette campagne présidentielle sous haute tension.

     

    Allocations – Le gouvernement roumain a approuvé ce jour une aide financière destinée aux retraités percevant une pension inférieure ou égale à 2 574 lei (517 euros). Ce soutien, d’un montant total de 800 lei (160 euros), sera versé en deux tranches de 400 lei (80 euros), en avril et en décembre. Pour les personnes prenant leur retraite après le 1er avril, un unique versement de 400 lei sera effectué en décembre. Cette mesure concerne aussi bien les retraités vivant en Roumanie que ceux résidant à l’étranger. Selon les données officielles, environ 2,7 millions de retraités sont éligibles, dont plus de 86 000 hors du pays. Par ailleurs, l’exécutif a adopté une ordonnance d’urgence modifiant le statut du personnel forestier. Il a notamment supprimé les primes de fin de carrière, qui équivalaient à au moins cinq salaires mensuels, voire dix pour les dirigeants de l’Office national des forêts. Cette décision est vivement contestée par les employés de Romsilva, qui dénoncent une baisse de 25 % de leurs revenus. Leurs représentants syndicaux ont annoncé l’organisation d’une manifestation à Bucarest la semaine prochaine pour protester contre ces changements.

     

    Déficit – Le déficit commercial de la Roumanie a bondi de 38 % en janvier par rapport à la même période de l’an dernier, selon les chiffres publiés par l’Institut national des statistiques. En début d’année, le pays a exporté pour 6,5 milliards d’euros de biens, tandis que ses importations ont atteint 11,4 milliards d’euros, creusant un écart commercial d’environ 5 milliards d’euros. La Roumanie enregistre un déficit particulièrement marqué avec la Chine, l’Allemagne et la Pologne, tandis qu’elle affiche des excédents plus modestes avec le Royaume-Uni, la Moldavie et les États-Unis. Le secteur agroalimentaire demeure l’un des points faibles du commerce extérieur roumain, le pays exportant principalement des matières premières tout en important des produits finis. Face à cette situation, les experts préconisent une stratégie axée sur l’exportation de biens à plus forte valeur ajoutée. Une meilleure exploitation des données statistiques pourrait également permettre d’orienter les décisions économiques et d’améliorer l’équilibre commercial du pays.

     

    Réunion – Lors d’une réunion de travail avec les chefs des missions des Etats membres accrédités à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, a réitéré le soutien de la Roumanie à l’Ukraine voisine et à la politique de sécurité et de défense de l’UE. Le responsable roumain a également mis en lumière l’importance d’un partenariat transatlantique solide, un élément essentiel pour la sécurité et la prospérité européennes. La réunion de Bucarest a été organisée dans le contexte de la présidence polonaise du Conseil de l’UE.

     

    Protestations – Des dizaines de salariés des usines sidérurgiques Liberty Galati, dans le sud-est de la Roumanie, ont protesté mercredi pour dénoncer le retard de paiement de leurs salaires et la perte d’autres droits après que le combinat a cessé ses activités depuis neuf mois déjà. Les salariés ont affirmé ne pas déclarer la grève générale, mais attendre plutôt une prise de position de la part de la direction. Selon les experts, la situation des usines de Galati reflète la crise générale que traverse l’industrie sidérurgique européenne.

     

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel de l’inflation est passé de 4,95% en janvier à 5,02% en février. Le prix des aliments a connu une hausse de 4,54%, celui des produits non alimentaires, de 4,79%, et celui des services de 6,42%, informe l’Institut national de la Statistique dans un rapport publié jeudi. La Banque centrale roumaine a révisé à la hausse ses prévisions inflationnistes pour la fin de l’année, en passant de 3,5 à 3,8%. Selon les estimations présentées en février par le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu, le taux d’inflation sera de 3,1% à la fin de l’année prochaine.

     

    Grève – Une grève d’avertissement de deux heures a eu lieu ce jeudi aux usines aéronautiques roumaines de Ghimbav, près de Brasov. Le mouvement de protestation a été déclenché suite à l’adoption par le gouvernement d’un décret d’urgence portant sur la réduction des dépenses publiques. Selon les syndicats, le document prévoit que le bonus retraite stipulé par la convention collective de travail soit échelonné sur 5 ans et ne puisse pas dépasser le montant d’un salaire mensuel. Selon les protestataires, un tel document qui entraîne la perte de certains droits doit entraîner la renégociation du contrat de travail.

  • Destinations de vacances en Roumanie

    Destinations de vacances en Roumanie

    Commençons par le tourisme d’aventure. Ana Voican, spécialiste du domaine, passe en revue quelques nouveaux programmes ciblés sur le tourisme vert, durable au cœur de la nature :

    « Pour la Pentecôte, par exemple, célébrée du 6 au 9 juin nous vous invitons à la 4e édition de l’événement intitulé « Campfest », où les amateurs de nature sont attendus pour se rencontrer, pour échanger, pour échapper au stress quotidien, le tout, bien évidemment, au cœur de la nature et en compagnie de leurs enfants. Au programme : randonnées en montagne, vélos, rafting, kayak – bref tout ce qui se traduit par une pause à la vie numérisée et citadine. Enfants et parents ont tous bénéficié d’une réduction de 45 % du prix normal durant le Salon. Et c’est toujours pendant la Foire du tourisme que nous avons proposé des discounts allant jusqu’à 35 % pour les séjours sur le littoral roumain. Ici les tarifs vont de 200 lei (50 euros) par personne pour un séjour de 3 jours jusqu’à 3000 lei (600 euros) par personne pour un paquet de 5 jours dans un hôtel 5 étoiles, en régime tout compris. On constate un vif intérêt pour le tourisme en Roumanie, les demandes abondent tant à la Foire que sur Internet, puisque les offres sont également disponibles sur les sites officiels » 

     

    Maramures

    Pour découvrir des traditions locales ancestrales toujours vivantes, le folklore, les costumes traditionnels et la nature, c’est au Maramures qu’il faut se rendre. Talida Cozma, conseillère supérieure au Conseil départemental de Maramureș nous y invite, avec une offre unique, comme elle l’affirme elle-même :

    « On fait la promotion de tout ce qui signifie tradition et culture. Ici les traditions sont toujours vivantes. Nos attractions touristiques sont bien connues : le Cimetière Joyeux, la Cascade des Chevaux, la mocanita, ce petit train à vapeur. Pour cette édition de la Foire, le Conseil départemental est venu présenter le Maramureș, car il ne peut pas proposer de paquets touristiques. En revanche, nous avons invité les agents de tourisme et des agents économiques qui sont venus promouvoir leurs paquets pour les vacances de Pâques et même pour Noël, car la demande existe déjà pour la fin de l’année. » 

     

    Buzau

    Dans l’est de la Roumanie, c’est le comté de Buzău qui attire de plus en plus de touristes. Si aux foires précédentes, ses représentants mettaient l’accent sur les arts et métiers, sur les traditions et les coutumes locales, cette années ils ont choisi de présenter son côté actif. Ana Maria Dobrescu est la cheffe du service de tourisme au Conseil départemental de Buzău. Elle nous propose une escapade dans la belle nature de la contrée :

    « La contrée ressemble à une Roumanie en miniature puisqu’elle réunit en proportions similaires des prés, des collines et des montagnes. Bref, toutes les formes de relief s’y retrouvent. C’est ici, sur la rivière Buzău, que vous trouverez un des itinéraires de rafting les plus longs de Roumanie, s’étalant sur 14 km. C’est un trajet à parcourir aussi par les enfants, car il comporte une partie plus facile, plus calme de la rivière. Mais il peut s’avérer tout aussi intéressant pour les adultes qui ont déjà fait du rafting. On les invite à parcourir une zone de la rivière surnommée « le lave-linge ». A l’intérieur du « lave-linge » tout devient très intense et intéressant. A part le rafting, on présente aux gens les loisirs actifs à découvrir sur le lac de Siriu. Par exemple on peut y faire du Stand Up paddle.  »

     

    Bucovine

    Retour dans le nord, puisque la Bucovine est un must pour tout touriste qui souhaite bien connaître la Roumanie. Les visiteurs de la Foire ont pu goûter aux plats traditionnels de la zone et se renseigner sur ses principales attractions touristiques, après d’Andreea Zimbru, conseillère de tourisme au Conseil départemental de Suceava, qui nous a déclaré :

    « Les paquets touristiques partent de 500 lei (100 euros) par nuitée par personne en régime tout compris ou de 1800 lei (360 euros) pour un séjour de trois  nuitées en pension complète. Pour un séjour en demi-pensions il faudra débourser environ 1 200 lei (240 euros). Pour cette foire, notre stand vous invite à assister à des activités de décoration des œufs aux côtés des maîtres artisans de Bucovine ou encore à savourer les délicieuses spécialités de la cuisine locale. La Bucovine est une véritable marque touristique de la Roumanie et notre présence à cette Foire témoigne de notre engagement de faire la promotion du potentiel touristique de notre département. Nous souhaitons offrir aux visiteurs une expérience authentique, en leur faisant découvrir des traditions toujours vivantes, la gastronomie traditionnelle et les multiples options de passer des vacances extraordinaires dans département de Suceava.   » 

     

    Transylvanie

    On ne saurait oublier non plus Transylvanie. Dana Matic de Visit Mures nous propose de faire le tour des châteaux et des manoirs du département de Mures :

    « C’est sur le territoire du département de Mures que le retrouve les châteaux et manoirs les plus nombreux par rapport aux autres zones du pays. La demande pour ce tour ne cesse de croître. Certains d’entre eux sont devenus des musées, d’autres ont été transformés en hôtels ou centres d’événements » 

     

    Brasov

    Notre dernier arrêt d’aujourd’hui est toujours au centre de la Roumanie, dans le département de Brașov : Vama Buzăului, dont le stand à la Foire de tourisme de la Roumanie s’est fait remarquer par une mascotte inédite : un bison d’Europe grandeur nature, mais aussi par les produits gastronomiques faits maison par des habitants de la zone. Iulia Roth ajoute :

    « Venez visiter la Réserve des bisons d’Europe et la Cascade Urlatoarea et gouter aux plats traditionnels dans les fermes des habitants. Vama Buzăului n’est pas loin du tout, à 45 km seulement de Brașov ».

     

    Avant de terminer disons aussi que c’est à l’occasion de cette Foire de Tourisme de la Roumanie que le Club de la presse de tourisme FIJET Roumanie a présenté son Top 10 des meilleures destinations de Roumanie pour 2025, avec en tête de liste Le Chaudières du Danube, soit l’endroit où le fleuve entre dans le pays, en creusant un magnifique défilé dominé du haut d’un rocher par la sculpture monumentale du visage de Décébale, le roi des Daces.

    Autant de raisons de prévoir des vacances en Roumanie.

  • Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Poiana Brașov, joyau des sports d’hiver en Roumanie

    Nichée à seulement 12 kilomètres de Brașov, l’une des villes majeures du centre de la Roumanie, Poiana Brașov s’impose comme la station de montagne la plus prisée du pays. En été, elle séduit les amateurs de randonnées et de paysages alpins, mais c’est en hiver qu’elle dévoile tout son éclat, attirant des foules passionnées de ski et de sports de glisse. Le domaine skiable de Poiana Brașov s’étend sur les pentes du mont Postăvarul, dont le sommet culmine à 1 803 mètres d’altitude. La station elle-même est perchée à 1 030 mètres, offrant ainsi un dénivelé de plus de 700 mètres. Les pistes les plus longues atteignent près de 5 kilomètres et permettent aux skieurs de tous niveaux d’évoluer dans un cadre spectaculaire. L’histoire du ski y est profondément ancrée : la première descente y fut enregistrée en 1895, suivie en 1906 de la première compétition de ski organisée dans la région.

     

    Un domaine skiable varié et bien aménagé

     

    Aujourd’hui, Poiana Brașov dispose d’une infrastructure hôtelière moderne et de 24 kilomètres de pistes, garantissant aux visiteurs des conditions idéales pour des vacances d’hiver réussies. Adrian Biriboiu, chef du service du domaine skiable, détaille l’offre proposée aux amateurs de glisse :

     

    « À Poiana Brașov, nous avons sept pistes principales, totalisant 24 km de descentes. Nous couvrons toute la gamme de difficultés, des pistes noires exigeantes aux pistes bleues adaptées aux débutants. Trois pistes sont spécialement conçues pour l’apprentissage du ski, dont deux situées à la base du domaine skiable. Elles mesurent entre 800 et 1 000 mètres, offrant un terrain idéal pour toutes les tranches d’âge. Grâce à l’accompagnement d’un moniteur spécialisé, deux à trois séances suffisent généralement pour se familiariser avec le ski et s’attaquer ensuite aux pistes du massif. »

     

    Pour les novices, la station propose également la piste Drumul Roșu, un long tracé bleu de 5 kilomètres, qui serpente depuis la station d’atterrissage de la télécabine jusqu’à la base du domaine. Les skieurs aguerris, eux, peuvent se mesurer aux deux pistes noires emblématiques de la station : Subteleferic et Lupului.

     

    « Ces deux pistes, qui partent du sommet, offrent des profils différents : Lupului est plus accessible, tandis que Ruia, plus raide, est homologuée pour les compétitions de ski nationales et internationales », ajoute Adrian Biriboiu.

     

    Une station moderne et bien équipée

     

    La station a bénéficié d’importants investissements ces quinze dernières années, avec notamment l’agrandissement du domaine skiable et l’installation de canons à neige garantissant un enneigement optimal tout au long de la saison. Côté remontées mécaniques, la gestion des forfaits a été modernisée pour faciliter l’accès aux pistes :

     

    « Sur le domaine skiable, nous utilisons des forfaits à points ou à périodes, disponibles aux guichets situés au pied des pistes, à la télécabine et au téléphérique. Mais les skieurs ont aussi la possibilité de recharger leur carte en ligne, directement depuis chez eux, s’ils disposent déjà d’une carte magnétique, même datant de l’année précédente. »

     

    Grâce à ces infrastructures performantes et aux conditions météorologiques favorables, la saison de ski à Poiana Brașov s’étend généralement jusqu’à la fin du mois de mars, et peut parfois se prolonger jusqu’à fin avril. Avec son cadre majestueux, ses équipements modernes et son riche héritage skiable, Poiana Brașov demeure une destination phare des sports d’hiver en Roumanie. Que l’on soit débutant ou skieur chevronné, cette station allie plaisir de la glisse et confort, garantissant des séjours mémorables au cœur des Carpates.

  • Entretien avec l’historienne Catherine Durandin, spécialiste de la Roumanie

    Entretien avec l’historienne Catherine Durandin, spécialiste de la Roumanie

    Depuis la Révolution de 1989, qui mit fin à la dictature communiste de Nicolae Ceaușescu, la Roumanie semble sans cesse osciller entre une volonté affirmée de s’ancrer dans l’Europe occidentale et une montée en puissance des courants nationalistes et souverainistes. L’annulation récente des élections et l’arrestation du candidat à la présidentielle Călin Georgescu soulève de nombreuses questions sur l’avenir politique de la Roumanie, et plus largement sur celui de l’UE.

    Dans le contexte actuel troublé, marqué par la montée des extrêmes droites partout en Europe, par la guerre en Ukraine et par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, il semble plus qu’urgent de s’interroger sur « ce que nous avons fait, ou au contraire n’avons pas fait » pour en arriver-là, comme le souligne notre invitée au micro de RRI, Catherine Durandin, historienne spécialiste de la Roumanie.

     

  • Les grands-parents, guides au musée

    Les grands-parents, guides au musée

    En février, les élèves roumains profitent des « vacances au ski », une période durant laquelle le Musée du Pays de Criș – Complexe Muséal d’Oradea – organise, en partenariat avec le Conseil Départemental de Bihor et sa mairie, un événement intitulé « Au musée avec les grands-parents. Guides d’un jour ». Du 18 au 23 février 2025, grands-parents et petits-enfants sont conviés à explorer l’histoire de la ville, avec une particularité : les grands-parents auront l’opportunité de jouer le rôle de guides pour leurs petits-enfants.

     

    Cristina Liana Pușcaș, docteure en histoire et muséographe au sein de la section du Musée de la Ville d’Oradea, rattachée au Musée du Pays de Criș, nous a présenté ce projet :

     

    « C’est la deuxième édition de ce programme, initié en 2023. En 2024, nous n’avons pas pu le mettre en place en raison d’un vaste projet de rénovation du musée. Nous avons réfléchi à cette initiative pendant les vacances d’hiver, sachant que de nombreux enfants n’ont pas les moyens de partir en voyage. Beaucoup restent à Oradea avec leurs grands-parents, qui peuvent se permettre de passer une journée à redécouvrir l’histoire de la ville et à partager leurs souvenirs. L’an dernier, grâce à ce projet de rénovation, nous avons aménagé de nouveaux espaces et expositions, notamment sur la période communiste. Cette époque, que les grands-parents ont vécue, leur permet d’enrichir la visite par leurs récits personnels. »

     

    Cristina Liana Pușcaș a également donné quelques précisions :

     

    « Ils peuvent, par exemple, expliquer aux enfants ce que symbolise les bibelots de poisson posés sur les téléviseurs, l’usage des bouteilles de lait, les longues files d’attente, le siphon, ou encore la lampe à pétrole qui rappelle les coupures d’électricité en soirée. Il y a aussi le téléphone à cadran. Dans l’exposition « L’enseignement d’Oradea au XXe siècle », nous avons reconstitué une salle de classe de l’époque, avec les uniformes scolaires, l’uniforme de pionnier, l’encrier, l’abécédaire et l’outil en bois pour apprendre à compter (« socotitoare »). Ces éléments aident les grands-parents à illustrer leurs souvenirs de manière concrète. Une autre exposition qui devrait captiver les enfants est « La discothèque des années 70-80 », où les grands-parents pourront raconter leur jeunesse et la vie de cette époque. »

     

    Le musée a aussi préparé des supports pour les sections plus difficiles à raconter et expliquer, comme l’a précisé Cristina Liana Pușcaș :

     

    « Bien sûr, ils ne peuvent pas tout maîtriser. Pour la Première Guerre mondiale, nous avons élaboré une fiche sur l’entrée de l’Armée Roumaine à Oradea en 1919 et sur Traian Moșoiu, héros de la libération de la ville. Concernant le quotidien sous le communisme, un flyer avec des informations et des images a été conçu pour raviver les souvenirs des grands-parents et les aider à les partager. »

     

    Nous lui avons demandé quel avait été l’impact du projet en 2023 :

     

    « En revoyant les photos de cette première édition, j’ai remarqué que les grands-parents étaient véritablement impliqués avec leurs petits-enfants. On les voyait expliquer le fonctionnement du téléphone à cadran, de la radio, du pick-up, ou encore le rôle des vinyles. Ces moments d’échange étaient précieux. Aujourd’hui, nos expositions sont encore plus riches en objets de cette époque, offrant aux grands-parents davantage de matière pour transmettre leur savoir. »

     

    Le billet d’entrée pour ce programme est fixé à 10 lei par personne (environ 2 euros) pour l’accès aux expositions de la section du Musée de la Ville d’Oradea. Situé dans la Citadelle d’Oradea, le musée propose des expositions temporaires et permanentes, parmi lesquelles : « Des églises dans un palais – recherches archéologiques au Palais Princier », l’exposition « Dépersonnalisation » de Cătălin Bădărău, ainsi que des expositions consacrées aux évêchés gréco-catholique, réformé et romano-catholique d’Oradea.

     

  • L’athlétisme roumain brille aux Championnats d’Europe

    L’athlétisme roumain brille aux Championnats d’Europe

    Tous les deux ans, les Championnats d’Europe en salle lancent la saison de l’athlétisme continental, offrant un premier aperçu des talents émergents et des ambitions des nations. L’édition qui vient de s’achever à Apeldoorn, aux Pays-Bas, a réservé une belle surprise aux supporters roumains. La délégation tricolore repart avec deux médailles : une en or, remportée par Andrei Rareș Toader au lancer du poids masculin, et une en argent, décrochée par Diana Ion au triple saut féminin. Ces résultats marquent une avancée significative pour l’athlétisme roumain, qui n’avait pas connu un tel succès dans cette compétition depuis plusieurs années. En 2023, Claudia Bobocea (argent au 1500 mètres) et Gabriel Bitan (bronze en saut en longueur) avaient amorcé un retour sur le podium après une absence de huit ans depuis 2015. Mais il faut remonter encore plus loin, à 2005, pour retrouver un titre européen en salle pour la Roumanie, avec la victoire d’Elena Buhăianu sur 1500 mètres à Madrid.

     

    Un exploit au lancer du poids et une confirmation au triple saut

     

    Les attentes des entraîneurs roumains avant la compétition étaient modestes. L’objectif officiel était une place entre la 4e et la 6e position, assortie de deux qualifications en finale. Pourtant, Andrei Rareș Toader a dépassé toutes les espérances. Dimanche, après s’être qualifié en finale avec un jet de 20,59 mètres, il a sorti une performance exceptionnelle au dernier tour en lançant à 21,27 mètres, battant son concurrent suédois Wictor Petersson de 23 centimètres et établissant un nouveau record national roumain. La première médaille roumaine de ces championnats est cependant venue du triple saut féminin. Vendredi, Diana Ion a décroché l’argent avec un saut de 14,31 mètres, sa meilleure performance en carrière. L’Espagnole Ana Peleteiro-Compaore l’a devancée de seulement six centimètres, tandis que la Finlandaise Senni Salminen a complété le podium avec un saut de 13,99 mètres. Ces résultats prometteurs laissent entrevoir de belles perspectives pour les athlètes roumains à l’approche des prochains Championnats du monde en salle, prévus à Nanjing, en Chine, du 21 au 23 mars. Initialement programmée en 2020, la compétition avait été reportée à plusieurs reprises en raison de la pandémie. Avec cette dynamique positive, l’athlétisme roumain pourrait bien créer de nouvelles surprises sur la scène mondiale.

  • La déforestation en Roumanie

    La déforestation en Roumanie

    Nos amitiés à M. Augustin de France dont nous saluons les participations régulières par messages. Vos questions sont toujours pertinentes et permettent d’aborder sous un autre angle l’actualité roumaine, un grand merci à vous. Dans l’une de vos dernières lettres vous nous avez demandé : « Quant au bois ,la télévision diffusa récemment un documentaire sur la déforestation sauvage en Roumanie pour le compte d’Ikea société suédoise. Qu’en est-il exactement ? Cela me chagrine de voir pareil massacre du bois et de la nature. » J’imagine que votre question fait suite au documentaire Arte sur le rôle d’Ikea dans la déforestation illégale en Roumanie. Documentaire que j’ai moi-même vu, très bien réalisé et qui a fait beaucoup de bruit en Roumanie comme ailleurs. La question de la déforestation en Roumanie, notamment en lien avec des entreprises comme Ikea, est effectivement préoccupante et mérite une attention particulière. Des enquêtes récentes ont mis en lumière des pratiques d’exploitation forestière controversées dans le pays. Selon un rapport de Greenpeace, les fournisseurs d’Ikea profiteraient de la corruption qui gangrène le pays, ce qui conduit à une déforestation accrue.  De plus, des investigations ont montré que des forêts anciennes, riches en biodiversité, ont été exploitées, affectant des espèces protégées comme l’ours brun, le loup et le lynx.  En réponse à ces accusations, Ikea affirme gérer durablement les forêts roumaines et respecter les normes environnementales en vigueur. Cependant, des images récentes montrent de vastes zones de forêts fraîchement abattues, remettant en question ces déclarations. Les experts estiment que ces pratiques sont loin des standards de foresterie durable attendus. La situation est complexe et met en lumière les défis liés à la gestion durable des ressources naturelles en Roumanie. Les autorités locales, les organisations environnementales et les entreprises impliquées sont appelées à collaborer pour trouver des solutions équilibrées, préservant à la fois l’économie et l’environnement.

    Un nouveau Code forestier a récemment été promulgué, apportant plusieurs changements significatifs pour lutter contre l’exploitation illégale du bois, mais aussi des mesures controversées. Parmi les principales mesures introduites, on note :

    – Un renforcement des sanctions : désormais, les véhicules transportant plus de 5 mètres cubes de bois sans documents peuvent être confisqués (contre 10 m³ auparavant).

    – Des règles contre les conflits d’intérêts : il est interdit à un forestier d’être impliqué dans une entreprise d’exploitation du bois ou d’avoir des liens familiaux directs avec ce secteur.

    – Une obligation de reboisement des forêts abandonnées : l’État pourra reboiser des terres déboisées et laissées à l’abandon, même sans l’accord du propriétaire.

    – L’usage de la technologie et de l’intelligence artificielle pour surveiller les forêts et détecter les transports illégaux de bois.

    Cependant, plusieurs critiques ont émergé, notamment de la part des militants écologistes. Ces dernier soulignent notamment l’absence d’un cadastre forestier complet (seulement 9 % des forêts sont enregistrées), ce qui compliquerait la surveillance et la replantation. Ils pointent aussi une faille qui pourrait aggraver la déforestation : les propriétaires de forêts jusqu’à 100 hectares peuvent désormais décider eux-mêmes de leur mode d’exploitation, y compris pour la production de cellulose, ce qui permettrait d’abattre de jeunes forêts, mettant en péril la biodiversité.

    Ce nouveau Code forestier vise donc à mieux encadrer l’exploitation du bois, mais certains craignent qu’il ne permette, paradoxalement, une plus grande destruction des forêts. Une affaire à suivre de près donc, mais la Roumanie sait que les yeux sont désormais tournés vers elle.

  • Promouvoir les atouts touristiques de la Roumanie

    Promouvoir les atouts touristiques de la Roumanie

    2024 – meilleure année pour le tourisme jamais enregistrée dans l’UE

     

    Le nombre de nuits passées dans les établissements d’hébergement touristique de l’Union européenne a dépassé les trois milliards en 2024, la meilleure année jamais enregistrée pour le tourisme dans le bloc communautaire – c’est ce que révèlent des données publiées mercredi par l’Office européen des statistiques (Eurostat). Une fois de plus sur le podium l’on retrouve les destinations traditionnellement favorites des touristes du monde entier, à savoir : l’Espagne (500 millions de nuitées), l’Italie (458 millions de nuitées) et la France (451 millions de nuitées) sont une fois de plus sur le podium. Au pôle opposé figurent le Luxembourg, la Lettonie et l’Estonie. Quant à la Roumanie, elle fait partie d’un groupe massif de pays de l’UE ayant enregistré moins de 50 millions de nuitées l’année dernière.

     

    Les nuitées réservées en Roumanie, à la hausse

     

    Selon les données de l’Institut national des statistiques (INS), les nuitées dans les unités d’hébergement touristique (y compris les appartements et les chambres à louer) se sont chiffrées à près de 30,191 millions, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à 2023. Les nuitées demandées par les touristes roumains y ont compté pour 83,7 %, tandis que celles des touristes étrangers – pour 16,3 %. Les destinations favorites ont été la capitale roumaine, Bucarest, et les départements de Brasov (centre) et Prahova (sud), où se trouvent les stations de montagne roumaines les plus populaires. A regarder les pays d’origine des touristes, l’on constate qu’en janvier 2025, le plus grand nombre de visiteurs étrangers provenaient d’Italie, de République de Moldova, d’Israël et d’Allemagne.

     

    « La Roumanie Attractive »

     

    Récemment, le programme de tourisme culturel « La Roumanie Attractive » a été  présenté lors de la plus grande et la plus importante foire du tourisme au monde, à Berlin. L’occasion de promouvoir une offre diversifiée, comprenant visites culturelles, tourisme actif et d’aventure, vacances sur la côte de la mer Noire et dans le delta du Danube, sans oublier le tourisme rural. C’est la 5e participation de la Roumanie à ce type à de grande foire internationale du tourisme en l’espace de six mois seulement. Antérieurement, en Italie, en Grande-Bretagne, en Espagne ou en Pologne, la même plateforme a proposé en roumain et en cinq langues étrangères, des informations récentes sur la Roumanie sous forme de vidéos, photos, visites virtuelles, animations en 3D, audioguides et textes.

     

    « La Roumanie Attractive » est un programme coordonné par le ministère des Investissements et des projets européens et, selon les organisateurs, le stand de la Roumanie à Berlin a été conçu dans un format professionnel pour accueillir des réunions d’affaires et pour promouvoir les services et les forfaits destinés aux entreprises, y compris les solutions de team building et de city break. L’offre comprend également 12 itinéraires touristiques thématiques qui partent du nord-ouest ou bien du sud-est du pays pour le traverser, avec, en route, 275 sites à visiter, qui seront également signalés par des infrastructures routières spécifiques d’ici 2026.

     

    Avant de terminer, disons aussi qu’outre ces destinations idéales en toute saison, les spécialistes s’attendent également à un afflux massif de touristes en août et septembre prochains, lorsque Bucarest accueillera un véritable marathon de musique classique grâce au célèbre festival international George Enescu qui amènera à Bucarest les plus grands musiciens du monde.

  • L’histoire à succès international d’une petite marque roumaine

    L’histoire à succès international d’une petite marque roumaine

    Chose peu connue, il existe une marque roumaine qui crée et produit des combinaisons de ski professionnelles de renommée internationale. Cela fait une trentaine d’années déjà que ces combinaisons sont créés dans un petit atelier de famille de Topliţa, dans le département de Harghita, dans le centre de la Roumanie.

    Pour en savoir davantage sur cette marque peu médiatisée dans notre pays, mais très appréciée par les professionnels de la glisse, nous avons invité au micro de RRI, Dan Cotfas, l’administrateur de cette société roumaine. Il raconte les débuts de cette marque qui a vu le jour dans le petit atelier de ses parents, anciens couturiers :

    De ses débuts modestes en 1992, au début de la gloire dès les années 2000s

     « Nous avons démarré notre activité en 1992, lorsque mes parents, qui avaient travaillé dans le domaine, une fois partis à la retraite, ont senti le besoin de rester en activité. Je suis pour ma part ingénieur mécanicien, un domaine complètement différent, mais j’ai voulu leur donner la chance de pouvoir continuer en leur proposant une activité qui leur donne la satisfaction d’être toujours utiles. J’ai donc mis sur pied une petite société, en 1992, aux côtés de mes parents et de mon frère, sise dans la maison de nos grands-parents, à la campagne. Ayant travaillé dans la couture, mes parents disposaient encore de deux machines à coudre. Mon père avait aussi une « Licence de maître artisan », car il avait eu son propre atelier de couture à l’époque de Ceausescu, lorsqu’il fabriquait des vêtements pour hommes sur demande. On s’est dotés aussi de quelques vieux outillages d’occasion et on a démarré la production pour le marché intérieur : des pantalons pour les hommes et des robes pour les femmes. Et surprise : nos produits se sont très bien vendus et ont commencé à être très recherchés sur le marché roumain de l’époque.»

     

    Et puisqu’à l’époque notre invité travaillait encore dans un autre domaine et que l’approvisionnement et la vente des produits de cet atelier devenaient de plus en plus difficiles, il a fallu élargir le projet. Dan Cotfas poursuit :

     

    « Nous avons embauché 4 autres personnes. Notre équipe comptait 6 à 7 employés vers 1995. Puis, en 1995, nous avons eu l’opportunité de nous perfectionner en fournissant des produits à une compagnie italienne. Nous avons donc changé d’atelier et démarré la formation de 15 personnes sur place afin de produire pour une marque italienne connue. Rapidement, nous avons pu élargir notre capacité de production et fabriquer aussi des produits techniques. Donc les défis se sont enchaînés tout au long de cette période, car il a fallu faire des opérations que nous ne connaissions pas ou très peu et même des choses méconnues en Roumanie à cette époque-là. Par exemple, nous avons commencé à faire des combinaisons de ski aux coutures thermocollées. Puis, on a commencé à fabriquer des vestes pour les randonnées en montagne et nous avons aussi été les premiers de Roumanie à produire des doudounes en duvet d’oie. »

     

    Un succès grandissant qui a conduit à un élargissement de l’activité

    Cette collaboration s’est poursuivie pendant plusieurs années jusqu’au moment où, grâce à l’expérience accumulée et à la renommée ainsi gagnée, ils ont décidé d’élargir la production et de la personnaliser. Dan Cotfas explique :

     

    « Etant donnée l’expérience accumulée, nous avons décidé de créer notre propre marque. Ainsi avons-nous ouvert notre propre magasin à Topliţa, puis un autre à Târgu Mureș. On a aussi multiplié les ventes de notre marque à travers la Roumanie, avec une trentaine de collaborateurs pour lesquels on fabriquait des produits mais à l’aide desquels on vendait aussi notre propre marque partout dans le pays. »

     

    Une fois l’expansion nationale mise en marche, gagner le marché international était le pas naturel à faire. Dan Cotfas raconte :

     

    « Vers 2011-2012, on a commencé à travailler avec des moniteurs de ski d’Italie. Puis, nous avons réussi à recevoir des commandes et à proposer des collections en Autriche, Allemagne, Finlande et Grande Bretagne. On pouvait voir nos produits sur les pistes de ski de ces pays. Les commandes se sont multipliées d’une année à l’autre, étant donné la haute qualité de nos produits. A présent, nous collaborons avec plus de 90 clubs sportifs. Nous leurs fournissons chaque année des vêtements pour les sports d’hiver, pour les sauveteurs en montagne, pour les alpinistes. Et, dernièrement, nous avons aussi développé le côté mode de notre entreprise, en mettant l’accent principalement sur les vêtements à base de plumes d’oie ».

     

    Voilà donc l’histoire à succès d’un petit fabriquant de vêtements sportifs de Roumanie qui a persévéré dans le temps pour gagner le marché international. Une preuve de plus que tout rêve peut devenir réalité, même à l’âge de la retraite ! (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Les foires du Martisor à Bucarest, Paris et Bruxelles

    Les foires du Martisor à Bucarest, Paris et Bruxelles

    Les symboles du Martisor

     

    Dans le calendrier traditionnel roumain, le mois de mars débute par la journée du Martisor. Le martisor est un symbole du renouvellement, de la vie, du printemps. Son principal élément est le fil tressé rouge et blanc, allégories de la lumière et de l’obscurité, de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver, du jour et de la nuit, de la vie et de la mort. Initialement un simple fil tressé noir et blanc, le martisor évolue, le rouge remplace le noir et on y attache des pièces de monnaie ou de petits objets symboliques. De nos jours, le martisor peut être tout objet de petites dimensions auquel l’on attache un fil bicolore rouge et blanc. Bref – un porte-bonheur.

     

    Comment offre-t-on un martisor ? En Roumanie, on l’offre aux femmes et aux filles. Les hommes doivent en offrir un à toutes les femmes de leur vie (que ce soit en famille, au travail ou des amis), et les femmes aussi s’offrent de telles amulettes les unes aux autres. Par conséquent, la dernière semaine de février il de coutume de se doter de dizaines de martisoare pour pourvoir en offrir le 1er mars.

     

    Où les trouver ? Les stands des créateurs de martisoare envahissent les villes fin février, on en trouve partout : dans la rue, dans les grands magasins, dans les musées, dans les petites boutiques de bijoux même.

     

    A Bucarest, deux endroits sont le rendez-vous incontournable des créateurs de martisoare : le Musée du Village Dimitirie Gusti et le Musée du Paysan Roumains. Situés tous les deux dans le nord de la capitale, ces deux musées organisent chaque année des foires du martisor. Alors, pour acheter le plus beau martisor, c’est là qu’il faut se rendre.

     

    Le Musée du Paysan Roumain

     

    Commençons par le Musée du Paysan Roumain. Sa foire du Martisor se tient chaque année fin février et réunit dans la cour extérieure du musée des créateurs venus des 4 coins de la Roumanie. Les produits présentés sont des plus originaux et se diversifient d’une année à l’autre.

     

    Cette année, la foire est ouverte jusqu’au dimanche 2 mars, de 9 heures du matin jusqu’à 18h. Plus de 170 créateurs sont à retrouver sur place, proposant des martisoare en tout genre : en céramique, en bois, en textile, en papier, en métal, en fleurs naturelles etc. Chaque objet est fait à la main et le plus souvent il y a même une histoire personnelle du créateur derrière chaque martisor. Les thématiques sont des plus variées aussi : à commencer par les fleurs et les oiseaux du printemps, en passant par les personnages des contes traditionnels roumains, sans oublier les animaux qui occupent une place importante dans le choix des amulettes. Pour les plus audacieux, des martisoare avec des messages amusants ou ironiques sont également disponibles et même des bijoux en argent. Chaque objet a un fil tressé rouge et blanc attaché, soit le principal symbole du martisor. Mais on peut aussi acheter des bracelets tressés pour compléter le cadeau. En plus des amulettes, vous trouverez au Musée du Paysan roumain des producteurs locaux de produits sucrés : sucettes, bonbons, pain d’épice, ainsi que des producteurs venus vendre des produits du terroir : confitures, biscuits,  brioches, chocolat, jus concentré, eau-de-vie, le tout fait maison, bien évidemment.

     

    Le Musée du Village Dimitrie Gusti

     

    Direction maintenant le Musée du Village Dimitrie Gusti, toujours dans le nord de Bucarest. Sous le titre « Le printemps au village », sa foire du martisor est ouverte jsuqu’au 9 mars. Ici, en plus des créateurs et de leurs produits, des ateliers créatifs sont organisés pour les enfants, en weekend. Les petits apprennent à bricoler leurs propre martisoare, à faire du collage textile ou à faire un peu d’éducation musicale. Mais aussi et surtout ils en sauront tout sur l’histoire, les origines et les symboles du martisor. Et si vous vous rendez au Musée du village le weekend du 8 et 9 mars, lorsque les Roumains célèbrent la Journée internationale de la femme, vous pourrez envoyer gratuitement des cartes postales à vos proches ou bien faire de courtes vidéos pour exprimer vos vœux et vos sentiments aux femmes les plus importantes de votre entourage.

     

    Voici donc deux foires du Martisor à ne pas rater à Bucarest.

     

    Mais le martisor est également célébré à l’étranger !

     

    Paris

     

    A Paris, l’Institut Culturel Roumain vous propose un programme spécial pour marquer cette fête. Les 1er et 2 mars, des ethnologues de l’Institut national du patrimoine de Bucarest et des artisans venus du village de Mandra, en Transylvanie, expliqueront, à la résidence de la Roumanie en France, l’évolution des traditions du Martisor au fil du temps, proposant aussi des ateliers créatifs pour les enfants. D’autres ateliers de création parsemés de légendes sont proposés par deux artistes roumaines à la marie du 17e arrondissement de Paris.

     

    Ronchin

     

    A Ronchin près de Lille, l’Association Printemps Roumain organise elle aussi la Fête du Martisor. Cette année ce sera le samedi 8 mars à partir de 16h, salle André Renier (parking de la Mairie de Ronchin).

     

    Au programme: ateliers de création de martisoare pour les grands et les petits, verre de l’amitié et stand de produits culinaires traditionnels. Vous pourrez fabriquer votre propre martisor pour le porter fièrement tout le mois de mars. Venez nombreux avec le sourire, l’entrée est libre ! c’est l’invitation de l’Association Printemps Roumain.

     

    Bruxelles

     

    Enfin direction Bruxelles, où l’ICR vous propose l’exposition « Le Martisor – patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO » qui vous dira tout sur les coutumes liées à ce symbole roumain. L’exposition est organisée dans le cadre d’un événement plus ample intitulé « Le Martisor – symbole du printemps chez les Roumains » et se tient du 1er au 8 mars à la Maison de la Laïcité.

     

    Voilà, nous nous arrêtons là pour la liste des villes francophones qui accueillent de tels événements, mais sachez que l’ICR propose des manifestations liées au Martisor dans la plupart des villes du monde où il est présent : Londres, Lisbonne, Prague, Vienne et même Tokyo. Disons pour terminer, qu’ayant derrière une histoire ancestrale, des symboles multiples et des pratiques très rigoureuses, le martisor a été inclus en 2017 au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.

     

  • Le plafonnement des prix de l’énergie se poursuit

    Le plafonnement des prix de l’énergie se poursuit

    Le gouvernement de Bucarest a annoncé la prolongation du dispositif de plafonnement des prix de l’électricité et du gaz naturel, une mesure destinée à atténuer l’impact de la volatilité des marchés de l’énergie sur les ménages roumains. Initialement prévu pour expirer à la fin du mois prochain, ce mécanisme sera maintenu au-delà de cette échéance.

    En ce qui concerne l’électricité, le plafonnement sera prolongé de trois mois, jusqu’à la fin du mois de juin. Pour le gaz naturel, la mesure sera reconduite pour une année complète, soit jusqu’au 31 mars 2026. Cette décision s’inscrit dans la continuité du régime actuel et vise à préserver le pouvoir d’achat des citoyens, a précisé le ministre de l’Énergie, Sebastian Burduja.

     

    Un bouclier contre la flambée des prix du gaz naturel et de l’électricité

     

    Selon le ministre, cette prolongation était nécessaire pour éviter une hausse brutale des factures d’énergie. « Si nous avions libéralisé les prix dès maintenant, les factures auraient augmenté de 60 % à 100 % pour 95 % des points de consommation », a-t-il averti. Concernant le gaz naturel, le plafonnement prolongé d’un an permettra de reconstituer les réserves pour l’hiver prochain à moindre coût, limitant ainsi la pression sur les prix.

     

    Sebastian Burduja a expliqué que la hausse des tarifs de l’énergie sur les marchés internationaux avait été alimentée par des facteurs extérieurs à la Roumanie, notamment l’interruption du transit du gaz russe via l’Ukraine. Cette situation a provoqué une flambée des prix du gaz de près de 65 % en Europe, tandis que les tarifs de l’électricité ont bondi de 25 %.

     

    Malgré ces turbulences, le ministre a souligné que la Roumanie bénéficiait toujours, grâce au mécanisme de plafonnement, de l’un des prix de l’électricité les plus bas de l’Union européenne (le cinquième selon Eurostat), ainsi que du quatrième prix le plus bas pour le gaz naturel.

     

    Un filet de sécurité pour les plus vulnérables

     

    Face à ces tensions tarifaires, le gouvernement prévoit également un dispositif de soutien aux ménages vulnérables. Le ministère du Travail mettra en place un système d’aides sous forme de cartes ou de bons énergie, destinés à alléger le poids des factures pour les foyers les plus exposés. L’annonce du gouvernement intervient le jour même où Hidroelectrica, principal producteur et fournisseur public d’électricité en Roumanie, a fait savoir qu’il augmentera ses tarifs de 60 % à compter du 1ᵉʳ avril.

    Dans ce contexte, le ministre de l’Énergie a recommandé aux consommateurs de suivre régulièrement les offres disponibles sur le site de l’Autorité nationale de régulation de l’énergie. Il a insisté sur l’importance de choisir les tarifs les plus avantageux, soulignant que des décisions éclairées des consommateurs influencent directement l’évolution générale des prix sur le marché.

  • Bilan de la DNA pour l’année 2024

    Bilan de la DNA pour l’année 2024

    La Direction nationale anticorruption (DNA) a enregistré des résultats remarquables en 2024, avec 5 400 affaires résolues et près de 260 responsables jugés, selon son dernier rapport d’activité. Le chef de l’institution, Marius Voineag, a qualifié cette année de l’une des plus performantes pour l’agence, mettant en avant des avancées significatives, aussi bien en termes de statistiques que d’efficacité judiciaire. Il a notamment souligné l’accroissement de la diversité des preuves fournies ainsi qu’une baisse notable du nombre d’acquittements, témoignant d’une amélioration continue des méthodes d’enquête et des procédures judiciaires. Marius Voineag a également insisté sur les capacités techniques avancées de la DNA, qui, selon lui, sont désormais comparables à celles des institutions occidentales.

     

    Une intensification de la récupération des fonds détournés

    Il a réaffirmé sa volonté de se concentrer sur les affaires impliquant d’importants flux financiers, car « les tentations sont grandes et l’impact sur la société est considérable ». Il a également adressé un avertissement clair à ceux qui s’adonnent à la corruption : « Vous ne repartirez pas avec l’argent », tel est le message de Marius Voineag :

     

    « À la fin de l’année dernière, le solde des biens effectivement saisis s’élevait à plus de 280 millions de lei (environ 56 millions d’euros), dont 236 millions de lei (environ 47 millions d’euros) ont été ordonnés au cours de l’année, ce qui témoigne de notre souci constant de récupérer les produits du crime générés par la corruption ou des infractions similaires. L’intensification de notre travail pour récupérer les produits du crime vise à envoyer un message à tous ceux qui sont tentés de commettre des délits de corruption ou des délits similaires : personne ne doit jamais se retrouver avec l’argent ».

     

    Un combat à poursuivre et à renforcer

    Présent lors de la présentation du rapport, le ministre de l’Intérieur Cătălin Predoiu a élargi le débat en évoquant la persistance du phénomène de la corruption à l’échelle mondiale, malgré les efforts déployés pour l’endiguer. Concernant la récupération des fonds détournés, il a admis que la Roumanie avait encore une large marge de progression et qu’il était impératif d’améliorer la coopération institutionnelle et internationale, d’adapter les stratégies et de renforcer la formation des forces de l’ordre et des magistrats.

     

    « Cela fait des années que nous parlons de récupérer l’argent issu du crime. Des progrès ont été réalises, il y a désormais des institutions dédiées et un changement de culture, mais nous sommes encore loin d’atteindre l’objectif idéal. La réalité, c’est que de nombreuses personnes conservent encore des sommes importantes. Il est donc crucial d’intensifier nos efforts. Reste à déterminer si cela passe par une amélioration des outils législatifs, des méthodes d’enquête ou des moyens mis à disposition. Ce qui est certain, c’est qu’il est extrêmement difficile de récupérer l’ensemble des fonds issus de la criminalité, et qu’aucun pays au monde n’y parvient totalement », a déclaré le ministre de l’intérieur.

     

    Malgré ces défis, le ministre a insisté sur la nécessité de maintenir la lutte contre la corruption comme une priorité nationale, en veillant à ce que les institutions compétentes continuent à renforcer leur efficacité et leurs performances.

     

  • Messages de soutien à la démocratie Roumaine dans le contexte de l’arrestation de Călin Georgescu

    Messages de soutien à la démocratie Roumaine dans le contexte de l’arrestation de Călin Georgescu

    Les ambassades de France, d’Allemagne et des Pays-Bas à Bucarest ont émis jeudi des messages de solidarité avec la Roumanie sur le réseau X, dans lesquelles elles font part de leur confiance dans la démocratie et dans l’état de droit de Roumanie, rapportent les médias roumains. Cette démarche intervient dans le contexte des événements liés à l’audition de l’ex-candidat à la présidentielle roumaine, Călin Georgescu, qui ont suscité des critiques aux Etats-Unis de la part des milieux ultraconservateurs. Dans le même contexte, il y a aussi le départ de la Roumanie des frères Tate, Andrew et Tristan, influenceurs  masculinistes  qui font l’objet d’un dossier pénal pour des faits de traite de personnes et viol, les deux étant proches des milieux conservateurs américains. « La France réaffirme sa solidarité avec la Roumanie, État de droit, qui respecte la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la Justice. Ces principes sont fondamentaux pour nos démocraties » a publié l’ambassade de France sur son compte X.