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  • A la découverte de Câmpulung Moldovenesc

    A la découverte de Câmpulung Moldovenesc

    La Bucovine est l’une des régions les plus prisées de Roumanie. Là-bas, nous vous recommandons chaudement de faire une halte dans la ville de Câmpulung Moldovenesc, un carrefour entre nature, culture et tradition, ce qui en fait une destination touristique idéale ! Après avoir fait le tour des attractions touristiques de la ville, vous pouvez vous lancer dans l’un des nombreux sentiers de randonnée qui sillonnent les alentours et grimpent jusqu’au sommet des monts Rarău et Giumalău, un lieu très apprécié par les amoureux de la nature et les amateurs d’activité en plein air.

    Mihaela Axânti de l’Office de tourisme de Câmpulung Moldovenesc nous raconte l’histoire de ce nom mystérieux :

     

    « Entourée de collines boisées, au centre de la Bucovine, la commune de Câmpulung Moldovenesc s’étend sur 14 km. C’est d’ailleurs cette spécificité qui lui a donné son nom « Câmp Long » (le champ long). Les touristes qui arrivent dans la ville au pied du mont Rarău doivent absolument s’arrêter au Musée de l’art du bois. Il s’agit de la seule collection ethnographique de ce type en Roumanie et l’une des rares en Europe consacrée exclusivement aux objets en bois. Mentionnons également les collections privées : la collection ethnographique Ioan Grămadă et la collection de cuillères en bois Ioan Țugui. Dans ces collections, les visiteurs auront la joie de découvrir comment le bois accompagne notre vie depuis des siècles, comment la forêt a permis aux habitants de se construire des abris, de trouver de la nourriture et des richesse et même de se construire une identité. Toujours dans le cadre du patrimoine culturel, vous pouvez également visiter les églises de notre ville, le monastère de Rarău et la Sihăstria Răului. Je voudrais mentionner l’église de Capul Satului, qui est la première église en bois de la région, construite entre 1855 et 1858. S’ils souhaitent faire une petite pause dans le centre ville, les touristes peuvent aller flâner dans le Parc Central qui dispose d’une belle fontaine artésienne, construite en 1898 à l’occasion du 50e anniversaire du règne de l’empereur autrichien François-Joseph Ier. Ils peuvent également admirer le groupe statuaire Dragoș Vodă et le Bison, ainsi que l’ancien hôtel de ville, construit en 1863, ancien palais municipal à l’époque de l’empereur François-Joseph Ier. »

     

     

    À quelques kilomètres du centre-ville seulement, les touristes découvriront la silhouette majestueuse du massif Rarău. Mihaela Axânti poursuit :

     

    « C’est l’épicentre du tourisme dans toute la région de Bucovine. D’où que l’on regarde, le paysage ressemble à une imposante forteresse, dominée par les rochers dits de la Dame, qui se dressent vers le ciel comme deux tours de guet de. Les gorges de Moara Dracului, le Moulin du Diable, les plus belles de toute la région, sont également réputées pour leur beauté et leur dimension. L’un des endroits qui, selon nous, laissera les visiteurs bouche bée est la forêt séculaire de Slătioara. Elle est également surnommée la cathédrale des bois de Rarau. Il s’agit d’une aire protégée qui s’étend sur 1064 hectares et qui est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2017. Les touristes y trouveront des arbres âgés d’environ 200 à 300 ans, d’une hauteur supérieure à 50 mètres et d’un diamètre d’au moins 1 mètre. Le VTT, le parapente, la randonnée, le tout-terrain, l’escalade sont autant d’activités pour ceux qui veulent allier activité physique et vacances et profiter de la nature et de l’air pur. Les amateurs de sports d’hiver disposent également d’une piste de ski, Rarău, longue de 2 850 mètres, avec un dénivelé de 455 mètres et un degré de difficulté moyen. La piste a une largeur de 30 mètres au départ et de 80 mètres à l’arrivée. Elle dispose d’une télécabine et de tout ce qu’il faut pour satisfaire les amateurs de sports d’hiver ».

     

    Tout au long de l’année, la mairie de Câmpulung Moldovenesc, par l’intermédiaire de son office du tourisme, organise plusieurs événements. Par exemple, le Salon des artisans se déroule chaque année sous l’égide du Festival international de folklore des rencontres Bucovines et du Festival de la route du bois. Les artisans font ainsi découvrir au grand public différentes techniques pour décorer les oeufs, sculpter le bois, et tisser des costumes traditionnels. Mais vous pouvez aussi rencontrer les artisans dans leurs ateliers, explique Mihaela Axânti de l’office du tourisme de Câmpulung Moldovenesc :

     

    « Dans la ville, les touristes peuvent rencontrer l’un de nos artisans les plus connus, Aristotel Erhan. C’est lui qui continue de faire vivre la tradition de la fabrication du « bucium », une sorte de didgeridoo roumain traditionnel. L’histoire de cet instrument remonte à l’Antiquité. Il était utilisé pour avertir les gens d’un danger. Chaque année, M. Aristotel parcourt les forêts environnantes à la recherche de bois de résonance pour en fabriquer des instruments. Comme il le dit lui-même, c’est en voulant honorer ses ancêtres qu’il a fait sien cet art, en réunissant autour de lui une multitude d’autres maîtres artisans. Il dit que le coeur de nos ancêtres bat encore au son du bucium. Les joueurs de Bucium de Bucovine sont aujourd’hui une légende vivante, une preuve éclatante de la transmission des traditions ancestrales d’une génération à l’autre ».

     

     

    Le calendrier des événements de Câmpulung Moldovenesc est bien rempli. Chaque année, des festivals remettent sur le devant de la scène les traditions de la région et attirent des milliers de visiteurs. Parmi eux, le Festival international de folklore des rencontres Bucovines.

     

    « Il rassemble chaque année environ 500 artistes étrangers et plus de 1500 artistes amateurs du pays, soit plus de 11 000 participants. Il est organisé avec la participation de quatre pays où vivent d’anciens habitants de Bucovine : la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie, la Hongrie et la République de Moldova. Nous avons également le Bucovina Ultra Rocks, une compétition de course en montagne qui, cette année, fait partie de l’Europe Trail Cup. C’est l’une des plus grandes compétitions de course en montagne en Roumanie, avec des sentiers qui traversent nos réserves naturelles et des lieux emblématiques tels que les Rochers de la Dame, les Gorges du Moulin du Diable et les Massifs Rarău et Giumalău. En automne, au mois d’octobre, nous avons le festival dit de la Route du bois et la Foire des producteurs de lait, des événements qui célèbrent et font la promotion des us et coutumes ancestrales des habitants de Câmpulung. »

     

     

    Chaque année, la ville de Câmpulung Moldovenesc est visitée par plus de 80 000 touristes dans ses plus de 200 structures d’hébergement, et la grande majorité des visiteurs venus de l’étranger sont originaires d’Europe.

  • « Travail de femme », des solutions pour lutter contre l’inégalité de genre dans les domaines scientifiques

    « Travail de femme », des solutions pour lutter contre l’inégalité de genre dans les domaines scientifiques

    Le plafond de verre roumain

    Au niveau mondial, les statistiques de l’UNESCO montrent que les femmes ne représentent qu’un tiers des chercheurs scientifiques et que cette proportion est restée stable au cours des dix dernières années. Aux niveaux supérieurs, c’est-à-dire aux postes de direction et en tant que membres des académies nationales des sciences, les femmes ne sont que 12 %.

    Selon les données de 2023, en Roumanie, les femmes représentent 41 % des diplômés dans les domaines des STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques), ce qui est supérieur à la moyenne européenne de 32,8 %. Dans le classement européen, les deux pays suivants avec les pourcentages les plus élevés sont la Pologne et la Grèce. Toutefois, les femmes roumaines titulaires d’un doctorat en sciences et technologies ne représentent que 0,24 % de la population totale du pays, ce qui place la Roumanie au dernier rang de l’UE. En outre, seule une personne sur cinq employée dans les domaines des STIM en Roumanie est une femme.

    Les experts scientifiques estiment que nous devrions moins nous intéresser aux chiffres qui placent la Roumanie en tête des pays où les femmes sont diplômées ou travaillent dans le domaine scientifique qu’à la faible représentation des femmes dans les postes de recherche de haut niveau. Une explication possible de l’implication apparente des femmes roumaines dans les domaines des STIM, c’est-à-dire le fait que nous ayons le pourcentage le plus élevé de femmes diplômées en Roumanie, peut être attribuée au passé communiste. Or les efforts d’alphabétisation de masse et de professionnalisation des femmes dans le but de moderniser la société n’étaient pas fondés sur des politiques d’égalité des sexes ou des mouvements féministes.

     

    Une initiative ciblée

    Toutefois, certaines solutions viennent de l’intérieur des écoles, des filles directement touchées par cette inégalité. Le projet « Girls in STIM » a été lancé en mai-juin 2024 par l’organisation Girl Up Neuroscience, financée par les Nations unies, sous la houlette de dix jeunes lycéennes.

    Marina Suvac, élève de terminale au lycée national «Vasile Alecsandri» de Galati et présidente de Girl Up Neuroscience, déclare :

     J’ai remarqué ce manque de représentation en termes de féminisme et de femmes réelles pour ainsi dire dans ce domaine. Moi je suis passionnée par les neurosciences. C’est une passion personnelle – il y a beaucoup de projets du type Girl in STIM, qui concernent les femmes dans les sciences en général et qui sont généralement centrés sur les lycéennes, mais j’ai pensé faire quelque chose de plus spécifique dans les neurosciences parce que les STIM sont un domaine vaste, qui englobe beaucoup de choses C’est ainsi que Girl Up Neuroscience a vu le jour. C’est aussi parce que j’ai découvert cette initiative internationale, Girl Up – ils ont un site web très, très détaillé, et à partir de là, j’en ai appris un peu plus sur eux et j’ai voulu participer à un changement d’une manière ou d’une autre.

    Bien qu’il existe des projets visant à encourager les filles à s’engager dans ces domaines, Marina précise qu’ils s’adressent principalement aux lycéennes. Selon elle, il est déjà trop tard : le profil des lycéens a déjà été choisi et l’idée que la science est davantage un domaine masculin est déjà ancrée. Alors l’association cible un public plus jeune.  Marina Suvac :

     « Nous avons organisé neuf webinaires, si je me souviens bien, en ligne, qui étaient des événements nationaux, où nous invitions des intervenantes de différents domaines. Il y a eu beaucoup d’intervenantes dans de nombreux domaines : des femmes dans les STIM, mais aussi du côté du féminisme ou du côté des neurosciences. Cette année, nous avons également abordé le thème de la santé mentale. Girls in STIM, notre projet d’été, s’est déroulé en juin-août et a consisté en une conférence et trois ateliers – qui étaient des ateliers pratiques, c’est-à-dire des activités où les filles âgées de 10 à 14 ans étaient invitées à mettre la main à la pâte et à faire des expériences pour de vrai.

     

    Des stéréotypes de genre toujours ancrés

    En ce qui concerne les effets tangibles du manque de représentation des femmes dans les sciences, Marina Suvac dit les avoir ressentis directement :

     « En troisième, je suis allée dans un lycée où les performances étaient basées sur les olympiades et principalement sur les sciences, et dans ma classe, à l’époque, il y avait cinq filles sur 21 personnes. Il s’agissait d’un cours d’informatique et de chimie. »

    Les événements organisés par Girl Up Neuroscience ont été soutenus par des femmes roumaines diplômées de facultés de sciences ou travaillant dans les domaines des STIM en Roumanie et à l’étranger. Outre les conférences, les webinaires et les ateliers comportant des dizaines d’expériences, l’équipe de Girl Up Neuroscience, composée de plus de deux cents lycéennes bénévoles, a publié de nombreux articles explicatifs sur le site web. Parmi les sujets abordés figurent l’intelligence émotionnelle, les effets des traumatismes, le circuit de la dopamine, la neurodiversité et l’égalité des sexes.

    Une étude menée en 2021 dans sept pays a montré que l’inclusion des stéréotypes de genre des parents pouvait jouer un rôle décisif dans la perpétuation de l’inégalité entre les sexes dans les domaines des STIM. Ainsi, selon les réponses, les parents participant à l’enquête avaient six fois plus de chances d’imaginer un homme lorsqu’on leur demandait de penser à un scientifique (85 %) et huit fois plus de chances d’imaginer un homme ingénieur plutôt qu’une femme (89 %).

  • Ecoutez l’émission du 18.02.2025

    Ecoutez l’émission du 18.02.2025

    Au programme aujourd’hui sur RRI, nous décryptons pour vous les dernières tendances de l’économie roumaine. Cap ensuite sur l’actualité internationale, avec un focus sur l’unité affichée par les dirigeants de l’UE face à la position de Washington concernant la guerre en Ukraine. Puis, direction Oradea, dans l’ouest du pays, où le Musée de la ville lance un projet original permettant aux grands-parents de devenir guides pour leurs petits-enfants. Côté gastronomie, place à la piftia, cette spécialité roumaine en gelée qui titille les papilles. La musique traditionnelle sera aussi au rendez-vous, interprétée par Elena Padure. Enfin, nous vous présenterons La plus secrète mémoire des hommes, le roman de Mohamed Mbougar Sarr qui lui a valu le prix Goncourt 2021. Bonne écoute !

  • Premier discours du président roumain par intérim Ilie Bolojan

    Premier discours du président roumain par intérim Ilie Bolojan

    Ilie Bolojan a d’abord souligné la stabilité politique du pays, garantie par la coalition gouvernementale. Ensuite, il a réaffirmé l’engagement de la Roumanie en faveur du renforcement de la démocratie et des institutions, insistant sur la nécessité de renforcer la confiance du public. Évoquant la décision de la Cour constitutionnelle en fin d’année dernière sur le processus électoral, dans un contexte d’ingérences extérieures, il a réfuté toute crise, qualifiant l’épisode de situation exceptionnelle gérée dans le cadre constitutionnel et démocratique. Il a également assuré que son objectif était de garantir un processus électoral libre, équitable et transparent.

    Sur le plan international, Bolojan a affirmé que la Roumanie poursuivrait son alignement sur l’Union européenne, l’OTAN et son partenariat stratégique avec les États-Unis. À l’approche du troisième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine, il a appelé à la fin de l’agression, plaidant pour un cessez-le-feu suivi d’une paix juste et durable, un objectif qui, selon lui, doit être porté par l’ensemble de la communauté internationale.

  • 18.02.2025

    18.02.2025

    President – Le président par intérim Ilie Bolojan a déclaré mardi, lors de la réunion annuelle avec les chefs des missions diplomatiques accréditées à Bucarest, que la Roumanie est un État démocratique qui continue à travailler pour renforcer ses institutions et la confiance qu’elles inspirent. Il s’est engagé à ce qu’un processus électoral libre, équitable et transparent soit l’objectif des élections présidentielles de mai. « La Roumanie dispose d’une coalition gouvernementale qui assure la stabilité du pays », a déclaré le président par intérim. Il a ajouté que la politique étrangère de la Roumanie maintiendrait son cap naturel, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, ayant un partenariat stratégique avec les États-Unis et étant ouverte à la coopération avec tous les partenaires qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes principes. Selon Ilie Bolojan, l’agression de la Russie dans l’Ukraine voisine doit cesser et un cessez-le-feu, suivi dès que possible d’une paix juste et durable, est un objectif à poursuivre non seulement par les parties en conflit, mais aussi par l’ensemble de la communauté internationale. Le chef d’Etat par intérim a déclaré que la Roumanie a le devoir de soutenir la République de Moldavie (ex-soviétique, majoritairement roumanophone) et que la résilience de ce pays doit être renforcée dans le contexte des élections législatives prévues en 2025.  

     

    Elections – Plus de 4 000 demandes ont déjà été enregistrées sur le site de l’Autorité électorale permanente pour voter par correspondance ou dans un bureau de vote à l’étranger lors de l’élection présidentielle de mai prochain. Les électeurs souhaitant voter par correspondance ont jusqu’au 20 mars pour s’inscrire, tandis que l’inscription pour le vote en bureau se clôturera le 4 mars. La période électorale débutera officiellement cette semaine, le 20 février, avec la mise en place du Bureau électoral central. Les candidats auront jusqu’au 15 mars pour déposer leur dossier, et la campagne électorale s’ouvrira quant à elle le 4 avril.

     

    Réunion à Riyad – Les chefs de la diplomatie russe et américaine se rencontrent aujourd’hui à Riyad, en Arabie saoudite, pour préparer un possible sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine. L’objectif affiché : relancer les relations entre Washington et Moscou après trois ans d’isolement de la Russie par les États occidentaux en raison de l’invasion de l’Ukraine. Selon la presse internationale, l’agenda de ces discussions inquiète profondément les alliés européens des États-Unis, qui redoutent un rapprochement russo-américain sans leur implication, menant à une paix imposée à l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky a d’ailleurs affirmé qu’il ne reconnaîtrait aucun accord conclu en l’absence de Kiev. Pendant ce temps, les dirigeants européens réunis lundi à Paris ont réaffirmé leur soutien militaire à l’Ukraine et leur volonté de renforcer leur propre défense. Le sommet informel, convoqué par Emmanuel Macron, a rassemblé une partie seulement des dirigeants européens, dont la chancelière allemande, les Premiers ministres polonais, italien, espagnol, néerlandais, danois et britannique, ainsi que les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, et le secrétaire général de l’OTAN.

     

    Gaza – Israël se prépare à récupérer les six derniers prisonniers israéliens encore en vie dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu à Gaza. Comme rapporté précédemment, sous la pression des médiateurs arabes, le Hamas a accepté de transférer jeudi à Israël les corps de quatre otages décédés en captivité, tandis que les quatre derniers seront remis la semaine prochaine. Cependant, les étapes suivantes du processus, incluant la fin du conflit et la reconstruction de Gaza, restent incertaines. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé hier son intention d’adopter le plan du président américain Donald Trump, qui exclut tout rôle du Hamas et de l’Autorité palestinienne dans l’avenir de l’enclave. Selon le correspondant de Radio Romania en Israël, les pays arabes ont intensifié leurs discussions pour élaborer une alternative visant à empêcher le déplacement forcé de la population palestinienne, une éventualité envisagée dans le plan américain.

      

    Japon – Le ministre roumain de la Justice, Radu Marinescu, a rencontré mardi l’ambassadeur du Japon à Bucarest, Takashi Katae, avec lequel il a discuté, entre autres, de la recherche de meilleures solutions pour la coopération judiciaire en ce qui concerne les citoyens roumains dans les prisons japonaises. Selon un communiqué de presse du ministère de la Justice, le ministre Marinescu apprécie l’excellente coopération judiciaire entre les deux pays, tout en réaffirmant son engagement ferme à développer une coopération interinstitutionnelle étroite à l’avenir. Les relations bilatérales entre la Roumanie et le Japon ont été élevées au niveau privilégié de partenariat stratégique le 7 mars 2023. L’année dernière, la Déclaration sur la coopération entre les ministères de la justice des deux pays a également été signée, faisant de la Roumanie le premier pays de l’Union européenne à signer une telle déclaration avec le Japon – indique le communiqué de presse.

      

    Inflation – En Roumanie, le taux d’inflation annuel maintient sa tendance générale à la baisse, mais à la fin de cette année, la croissance des prix sera plus élevée que prévu, a déclaré le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu, lors d’une conférence de presse. Dans son dernier rapport trimestriel sur l’inflation, la BNR prévoit un taux de 3,8 % pour cet indicateur à la fin de 2025, contre 3,5 % prévus précédemment, et 3,1 % à la fin de l’année prochaine. L’inflation devrait suivre une trajectoire fluctuante au cours du premier semestre 2025, en raison du comportement de certains effets de base liés à l’évolution au cours de la même période l’année dernière, après quoi elle poursuivra une tendance légèrement à la baisse.

     

    Législation anti-drogue – Le Sénat roumain a tacitement adopté un projet de loi qui stipule que les personnes qui introduisent clandestinement dans le pays des drogues à haut risque pour leur propre consommation risquent entre un et cinq ans de prison. Le projet de loi, initié par un groupe de législateurs du PNL, interdit également l’exercice de certains droits. Si les délits sont liés à des drogues à haut risque, la peine est de deux à sept ans de prison et l’interdiction d’exercer certains droits. La proposition législative sera débattue par la Chambre des députés, l’organe décisionnaire dans ce cas.

     

    Météo – Le froid et la neige touchent une grande partie de la Roumanie jusqu’à mercredi matin. Le nord du pays connaît des gelées nocturnes avec des températures entre -5 et 4°C. Dans le sud, y compris Bucarest, il neige abondamment avec un vent renforcé et une couche de neige atteignant 10 à 15 cm. Malgré des routes enneigées, aucune fermeture de routes, d’autoroutes ou de lignes ferroviaires n’est signalée. À Bucarest, le ciel reste couvert, la neige persiste et la température maximale atteindra -3°C.

  • Le rapport de la Banque Nationale de Roumanie sur l’inflation

    Le rapport de la Banque Nationale de Roumanie sur l’inflation

    La Banque nationale de Roumanie (BNR) a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de l’année, anticipant désormais un taux de 3,8 % contre 3,5 % dans son précédent rapport trimestriel. Selon le gouverneur de l’institution, Mugur Isărescu, aucune pression inflationniste majeure n’est attendue au cours du premier semestre, les variations actuelles étant essentiellement le résultat de chocs antérieurs. Il a notamment évoqué l’augmentation des taxes indirectes en janvier 2024 ainsi que la baisse des prix du gaz naturel et des produits alimentaires non transformés au deuxième trimestre de l’an dernier. À plus long terme, la banque centrale projette un taux d’inflation de 3,1 % d’ici la fin de 2026.

    Mugur Isărescu  : « La Roumanie entre dans une phase de déficit de la demande, et nous verrons comment la situation évolue. L’essentiel est de veiller à ce que cette dynamique, en lien avec les politiques fiscale et monétaire, ne mène pas à une récession. Si la croissance repose principalement sur l’investissement, en particulier grâce à l’absorption des fonds européens, nous pensons pouvoir éviter ce scénario et maintenir une inflation en baisse. Ce ne sera pas une croissance spectaculaire, mais il s’agira tout de même d’une croissance. » a déclaré le gouverneur de la BNR.

     

    Un équilibre délicat à trouver

    Le gouverneur a tenu à dissiper l’idée selon laquelle la Roumanie aurait enregistré le taux d’inflation le plus élevé de la région en 2023. Comparée à des économies similaires comme la République tchèque, la Pologne et la Hongrie, la Roumanie a en réalité affiché l’un des niveaux d’inflation les plus bas. La Hongrie a atteint un pic de près de 25 %, suivie par la Pologne, tandis que la Roumanie s’est même légèrement située en dessous de la République tchèque. Il a toutefois reconnu que la baisse de l’inflation a été plus progressive dans le pays.

     

    Un contexte international incertain

    Concernant les risques qui pèsent sur la trajectoire de l’inflation, Mugur Isărescu a mis en garde contre les nombreuses incertitudes géopolitiques. Il a notamment mentionné les évolutions en Arabie saoudite, les discussions sur l’Ukraine entre l’administration Trump et la Russie, ainsi que le sommet européen de Paris consacré à ce même dossier. Par ailleurs, il a confirmé que les mesures de réduction du déficit budgétaire mises en œuvre par la coalition gouvernementale actuelle accentueraient la période de déficit de la demande. Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité d’une coordination efficace entre les politiques fiscale et monétaire afin d’éviter une récession.

     

    Une plus grande flexibilité du taux de change

    La Banque nationale envisage également d’accorder davantage de flexibilité au taux de change cette année. Mugur Isărescu a ainsi indiqué que le leu roumain pourrait connaître une légère dépréciation, franchissant potentiellement la barre des 5 lei pour un euro. Toutefois, il a tenu à rassurer en affirmant que, une fois les tensions politiques internes apaisées, le leu restera un pilier de stabilité pour l’économie roumaine, la BNR maintenant une approche souple mais vigilante quant à l’évolution du taux de change.

  • 17.02.2025

    17.02.2025

    Banque nationale de Roumanie – Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, présente ce lundi le rapport trimestriel sur l’inflation. Selon un communiqué de presse de la Banque Nationale, envoyé vendredi à l’AGERPRES, le taux d’inflation annuel connaîtra une fluctuation prononcée dans la première moitié de 2025, tandis qu’il diminuera sur une trajectoire plus élevée dans la seconde moitié, par rapport à la projection précédente. Sur la base des évaluations et des données disponibles, ainsi que dans le contexte d’incertitudes élevées, le Conseil des gouverneurs de la BNR a décidé de maintenir le taux d’intérêt de la politique monétaire à 6,50 % par an. La BNR a également décidé de maintenir les niveaux actuels de réserves obligatoires pour les engagements des établissements de crédit en lei et en devises étrangères.

     

    Motion de censure – La motion de censure visant le gouvernement de coalition de Bucarest, dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu, ne sera finalement pas déposée au Parlement ce lundi, a annoncé le président du parti d’extrême droite Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), George Simion. Dans un message posté sur Facebook, ce dernier a déclaré qu’il s’attendait à ce que tous les députés de l’opposition, y compris ceux de l’Union Sauvons la Roumanie et du Parti des Jeunes, se joignent à l’initiative. Le leader de l’AUR a également déclaré qu’il attendait leur réaction d’ici vendredi. La motion de défiance, signée par 125 représentants élus de SOS Roumanie et de l’AUR, devait être déposée ce lundi au Parlement. Lors de la collecte des signatures, la présidente de l’USR, Elena Lasconi, a conseillé à ses collègues de ne pas soutenir l’initiative, au motif que la Roumanie a besoin de calme et de stabilité politique.

     

    Réunion d’urgence – Les dirigeants des grandes puissances européennes se réunissent ce lundi à Paris en urgence pour discuter de la sécurité européenne et de la guerre en Ukraine. Les premiers ministres de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, le président du Conseil européen, le président de la Commission européenne et le secrétaire général de l’OTAN seront présents, a annoncé la présidence française. Les entretiens de ce jour pourraient par la suite être élargis à d’autres formats, dans le but de réunir tous les partenaires intéressés par la paix et la sécurité en Europe. La réunion de Paris intervient à un moment particulièrement délicat dans les relations entre l’Union européenne et les États-Unis, après les initiatives prises ces derniers jours par le président américain Donald Trump et son équipe pour négocier directement la paix sur le vieux continent avec Vladimir Poutine, les pays européens et l’Ukraine étant exclus de la prise de décision, rappelle le correspondant de Radio Roumanie. D’autre part, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que l’Ukraine et l’Europe seront impliquées dans de « vraies négociations de paix ». Selon Reuters, la déclaration de M. Rubio suggère que la réunion entre les représentants américains et russes en Arabie Saoudite dans les prochains jours n’est qu’une réunion provisoire, au cours de laquelle Washington verra si Moscou est réellement disposé à négocier. Les pourparlers russo-américains doivent débuter mardi à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite, note la BBC.

     

    Energie – Le gouvernement de Bucarest devrait prendre une décision cette semaine sur la poursuite du système actuel de compensation et de plafonnement des tarifs de l’électricité et du gaz naturel pour les ménages roumains. Toutefois, le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, s’est prononcé en faveur d’un meilleur ciblage de cette aide sur les consommateurs vulnérables pour qui le paiement des services publics est un fardeau trop lourd. Une décision exécutive devrait être mise en œuvre par une ordonnance d’urgence.

     

    Elections en Allemagne – L’Allemagne entre dans la dernière ligne droite de sa campagne électorale pour les législatives de dimanche, dans un climat plus polarisé que jamais sur l’immigration et encore enflammé par le soutien affiché de l’administration du président américain Donald Trump à l’extrême droite, rapporte l’AFP. Selon les sondages, le mouvement nationaliste anti-immigration AfD arriverait en deuxième position aux législatives avec au moins 20 % des voix, derrière les conservateurs, qui sont crédités de 30 à 32 % d’intention de vote. Dans un discours prononcé avant la conférence de Munich sur la sécurité, le vice-président américain JD Vance a exhorté les partis traditionnels allemands, et la droite classique en particulier, à abandonner le « pare-feu » ou « cordon sanitaire » qu’ils avaient établi après la Seconde Guerre mondiale pour refuser de gouverner avec l’extrême droite : « Je rejette une telle ingérence dans les élections législatives allemandes et dans la formation du gouvernement qui s’ensuivra en Allemagne. Je ne laisserai pas un vice-président américain me dire à qui je dois parler ici en Allemagne », a déclaré Friedrich Merz, chef de file des chrétiens-démocrates et favori des sondages pour devenir le prochain chancelier. Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a quant à lui qualifié l’intervention du vice-président américain d’« inacceptable ». En revanche, Alice Weidel, chef de l’AfD, a salué les remarques de J.D. Vance et a souligné les similitudes entre son programme et celui de l’administration Trump.

     

    BAFTA  – Un thriller sur le processus d’élection des papes, « Conclave », et un drame sur le destin d’un migrant, « The Brutalist », voilà les grands gagnants des British Film Industry Awards (BAFTA) de dimanche, remportant chacun quatre prix, rapporte Reuters. « Conclave » a remporté le prix du meilleur film, mais aussi ceux du meilleur film britannique, du meilleur scénario adapté et du meilleur montage de film. Le film « The Brutalist », qui raconte l’histoire d’un migrant hongrois, architecte et survivant de l’Holocauste qui quitte l’Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour tenter de reconstruire sa vie et sa carrière aux États-Unis, figurait parmi les favoris pour le prix du meilleur film. Le film a valu à Brady Corbet le prix du meilleur réalisateur et à Adrien Brody le prix de la meilleure interprétation masculine, tandis que « The Brutalist » a également remporté les prix du meilleur film et de la meilleure bande originale. L’une des grandes surprises de cette 78e édition des BAFTA a été la victoire de Mikey Madison dans la catégorie meilleure actrice pour son film « Anora », dans lequel elle incarne une danseuse exotique qui vit une histoire d’amour avec le fils d’un oligarque russe.

     

    Météo – La Roumanie traverse une période de froid avec un ciel nuageux, sauf dans l’ouest et le nord où des éclaircies temporaires sont prévues. Des chutes de neige concerneront principalement le sud et les montagnes, avec des accumulations de 5 à 10 cm, et de façon plus localisée ailleurs. Le vent, modéré, pourra atteindre 45 km/h par moments. Les températures maximales seront comprises entre -6 et 4 °. À Bucarest, un temps froid et neigeux dominera, avec une couche de 5 à 7 cm attendue. Malgré ces conditions hivernales, les transports resteront globalement opérationnels.

  • Le plafonnement des prix de l’énergie – sous la loupe du gouvernement

    Le plafonnement des prix de l’énergie – sous la loupe du gouvernement

    Suite à la libéralisation du marché de l’énergie, le 1er janvier 2021, en pleine pandémie de Covid-19, la Roumanie a été parmi les pays européens les plus gravement touchés par les prix records de l’électricité et du gaz naturel. Puis, six mois durant, dans le contexte du chaos qui s’est installé en raison d’une communication inefficace des autorités de l’époque, les consommateurs, tant les foyers que les entreprises, ont souffert. La situation est devenue encore plus compliquée après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, car l’ensemble du marché européen a été profondément affecté. La Roumanie ne fait pas exception. Peu à peu, la situation s’est améliorée au niveau national, notamment grâce aux décisions du gouvernement de plafonner les prix. Grâce à la compensation des factures d’électricité et de gaz naturel, les foyers et les industriels ont été relativement épargnés par les prix exorbitants du marché.

     

    La fin des compensations en avril prochain ?

     

    A compter du 1er avril prochain, le plafonnement devrait toutefois, au moins en théorie, toucher à sa fin. Certains foyers ont déjà reçu des avis écrits à cet effet de la part de leurs fournisseurs d’énergie. Sur toile de fond de l’inflation galopante, qui s’est traduite pour beaucoup par une baisse du niveau de vie, des factures d’électricité ou de gaz considérablement plus élevées – parfois même le double – représenteraient un coup dur pour le budget familial. Dans ce contexte, l’Exécutif de Bucarest pourrait prendre cette semaine une décision concernant la poursuite du système actuel de plafonnement des factures. La solution serait mise en œuvre par le biais d’une ordonnance d’urgence. Le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, s’est prononcé en faveur d’un meilleur ciblage de ce soutien vers les consommateurs vulnérables pour lesquels payer les services d’énergie représente un fardeau trop lourd :

     

     « Nous sommes en attente d’une décision définitive du gouvernement, qui prendra la forme d’un acte normatif, à savoir une ordonnance d’urgence précisant les modalités applicables après le 1er avril. Soit le cadre actuel sera maintenu avec le même mécanisme de plafonnement pour une période déterminée, potentiellement jusqu’à la fin de l’année, conformément aux indications du Premier ministre, soit nous adopterons un dispositif plus ciblé visant à mieux soutenir les Roumains les plus vulnérables. »

     

    Changer de fournisseur – toujours une option

     

    Aux consommateurs mécontents, le ministre Sebastian Burduja a transmis qu’ils peuvent changer de fournisseur à tout moment :

     

     « La décision revient entièrement aux consommateurs. Ils ont le pouvoir de changer de fournisseur à tout moment. Aucun contrat ne les maintient captifs. Lorsqu’ils reçoivent une offre de leur fournisseur qui ne leur convient pas, ils se rendent sur le site de l’Autorité nationale de régulation de l’énergie et en quelques minutes, en ligne, ils peuvent changer de fournisseur pour celui qui leur propose le prix le plus bas ou les meilleures conditions, selon eux. »

     

    Enfin, l’un des fournisseurs roumain en énergie a rappelé à ses clients que l’énergie la moins chère reste celle que l’on ne consomme pas. Maîtriser sa consommation reste donc le meilleur moyen d’avoir un contrôle sur sa facture énergétique.

  • L’hiver rigoureux enfin de retour en Roumanie

    L’hiver rigoureux enfin de retour en Roumanie

    La Roumanie connaît enfin son premier épisode hivernal digne de ce nom en cette mi-février. L’Administration météorologique nationale a placé six départements du sud du pays, ainsi que la capitale, sous vigilance jaune pour fortes chutes de neige jusqu’à mardi matin. Les prévisions annoncent entre 10 et 20 cm de neige, accompagnés de rafales de vent pouvant atteindre 45 km/h.

     

    Parallèlement, un autre avertissement de niveau jaune est en vigueur jusqu’à mercredi dans 18 départements du nord du pays en raison du gel intense. Dans ces régions, ainsi qu’en montagne, les températures minimales chuteront entre -16 et -10 degrés, avec des nuits et matinées particulièrement glaciales. À Bucarest, le mercure restera en territoire négatif, tandis que d’importantes chutes de neige sont attendues. La mairie a d’ores et déjà mobilisé plus de 300 véhicules pour assurer le déneigement.

     

    Des routes enneigées mais praticables

     

    Malgré des conditions hivernales marquées, la circulation demeure fluide sur l’ensemble du réseau national. Aucune route principale ni autoroute n’est actuellement bloquée. Toutefois, les autorités recommandent une vigilance accrue aux conducteurs, rappelant l’importance de véhicules équipés pour l’hiver.

     

    « Adoptons une conduite préventive et faisons preuve de patience au volant . N’oubliez pas de vérifier l’état de vos pneus, d’adapter votre vitesse aux conditions météorologiques et de maintenir une distance de sécurité suffisante pour éviter les accidents » insiste Bogdan Oproiu, directeur adjoint de la police routière.

     

    Transports aériens et ferroviaires sous surveillance

     

    Dans les deux principaux aéroports de Bucarest, les opérations se poursuivent normalement, bien que certains vols puissent connaître des retards en raison des procédures de dégivrage effectuées après l’embarquement des passagers. La Compagnie nationale des aéroports de Bucarest assure que toutes les mesures sont prises pour garantir des pistes en bon état.

     

    Le trafic ferroviaire est également maintenu sur l’ensemble des lignes principales du pays. La Compagnie nationale des chemins de fer (CFR) recommande néanmoins aux voyageurs de vérifier l’état du trafic avant leur départ, les horaires pouvant être ajustés en fonction des conditions météorologiques.

     

    Les météorologues préviennent que cette vague de froid persistera jusqu’à la fin de la semaine, avec des températures négatives généralisées et des matinées glaciales, notamment dans le nord et les régions de basse altitude. Un hiver tardif, mais désormais bien installé.

  • 14.02.2025 (mise à jour 3)

    14.02.2025 (mise à jour 3)

    Berlin – Le vice-président américain, J.D. Vance a critiqué la décision de la Cour constitutionnelle de Roumanie d’annuler le scrutin présidentiel du mois de novembre. Dans son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, le numéro deux des Etats-Unis a critiqué sévèrement les responsables européens qu’il a comparés aux autocrates ayant dirigé les régimes répressifs durant la Guerre Froide. Il a affirmé s’inquiéter du recul de l’Europe par rapport à certaines de ses valeurs les plus fondamentales et il a notamment évoqué le cas de la Roumanie qui a annulé ses élections présidentielles. La menace la plus sérieuse pour l’Europe vient de l’intérieur, a-t-il précisé, en ajoutant que ce danger est plus sérieux que celui représenté par la Russie ou la Chine. Il a appelé les dirigeants européens à renforcer les capacités de défense, „pour permettre à Washington de se concentrer sur les menaces dans le reste du monde”. En réplique, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a assuré tous les partenaires roumains que la Roumanie reste un allié de confiance, qui soutient une Europe solidaire, une Alliance Nord-Atlantique puissante et un partenariat transatlantique solide. Réunis pour la conférence internationale de Munich sur la sécurité, des chefs d’Etat et de gouvernement et des centaines d’experts chargés de la défense se penchent jusqu’à dimanche sur les grands dossiers mondiaux, notamment sur une potentielle paix en Ukraine. La Roumanie y est representée par le chef de sa diplomatie, Emil Hurezeanu.

     

    Drones – La diplomatie de Bucarest condamne fermement l’attaque irresponsable des forces russes du 13 février, lorsque deux drones transportant du matériel explosif ont violé l’espace aérien roumain et se sont écrasés sur le territoire roumain près de la frontière avec l’Ukraine, envahie par les troupes de Moscou. Sur instruction du ministre roumain des Affaires Etrangères, Emil Hurezeanu, le chargé d’affaires par intérim de la Fédération de Russie à Bucarest a été convoqué d’urgence au siège du ministère pour se voir communiquer  la ferme condamnation de la violation répétée de l’espace aérien roumain par des véhicules sans pilote appartenant aux forces militaires russes, ce qui représente une transgression flagrante du droit international par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. « Ces attaques illégales et irresponsables doivent cesser et la Roumanie se réserve le droit de prendre les mesures de riposte nécessaires » – a encore insisté la diplomatie de Bucarest

     

    Tchernobyl – Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) une explosion suivie d’un incendie avait été entendue dans la nuit de jeudi à vendredi dans le nouveau sarcophage protégeant les restes du réacteur 4 de l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. Le personnel chargé de la sécurité incendie est intervenu dans les minutes qui ont suivi et aucune victime n’a été signalée. Les niveaux de radiation à l’intérieur et à l’extérieur restent normaux et stables, a également indiqué l’AIEA. A son tour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi la Russie d’avoir endommagé avec un drone explosif l’arche de la centrale nucléaire de Tchernobyl, une structure de confinement du réacteur accidenté, assurant qu’aucune hausse des radiations n’avait été constatée. A Bucarest, l’Agence nationale pour la protection de l’environnement a annoncé que l’incident de Tchernobyl ne mettait pas la Roumanie en danger. Elle a assuré avoir mesuré le niveau de radioactivité environnementale et que les valeurs enregistrées après l’incident se situaient dans les limites habituelles pour cette période.

     

    BNR – Le Conseil administratif de la Banque centrale roumaine a décidé vendredi de maintenir le taux directeur à 6,5% par an. L’institution financière a également pris la décision de préserver le taux annuel de facilité de prêt à 7,50% et celui de facilité de dépôt à 5,50% par an. La BNR maintiendra aussi les niveaux actuels des taux de réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei et en devise des institutions de crédit. En 2024, la Banque centrale roumaine a diminué à deux reprises le taux de référence, la première fois en juillet, quand il est passé de 7 à 6,75% par an et ensuite, en août, quand il a été réduit à 6,5%. Le taux de référence n’avait souffert aucune modification depuis janvier 2023.

     

    Président – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a nommé Cristian Diaconescu, ancien ministre des Affaires étrangères, au poste de conseiller présidentiel chargé de la défense et de la sécurité. M. Diaconescu dirigera aussi la chancellerie présidentielle. De même, Bogdan Mazuru sera le nouveau conseiller présidentiel pour la politique étrangère, tandis que Simona-Livia Maftei et Bianca-Teodora Firezar seront conseillères du cabinet du nouveau président par intérim. En présentant ses objectifs, M. Bolojan a déclaré que la stabilité économique, sociale et politique de la Roumanie figurait en tête de son programme pour les trois mois de son mandat. Dans son premier message en tant que président par intérim, Ilie Bolojan s’est engagé à ce que les élections présidentielles de mai prochain soient équitables et transparentes.

     

    DNA – Le responsable de la logistique de l’Armée roumaine, le général 3 étoiles, Cătălin Zisu, est enquêté par les procureurs anticorruption dans une affaire d’abus de fonction, avec un préjudice de 2,4 millions d’euros. Selon les procureurs, le général aurait accordé à la société Garden Center Group détenue par l’homme d’affaires, Ionel Olteanu, un contrat pour l’extension  du cimetière militaire Ghencea. Lors des perquisitions menées chez des personnes de l’entourage du général, les procureurs ont découvert des objets de luxe et plus de 2000 tableaux.

     

    Sports – Le club champion de Roumanie au foot, le FCSB a battu jeudi l’équipe grecque PAOK Thessalonique sur le score de 2 buts à 1, lors d’un match allé au tableau du tour de plays-off de la Ligue Europa. Le match décisif contre les Grecs entraînés par le Roumain Răzvan Lucescu est prévu le 20 février, à Bucarest. Côté handball, jeudi également les champions du club roumain Dinamo Bucarest se sont inclinés face aux Hongrois de One Veszprem HC, lors d’un match de poule disputé au sein du Groupe A de la Ligue des Champions.

  • 13.02.2025 (mise à jour)

    13.02.2025 (mise à jour)

    [mise à jour 19h30]

    Hurezeanu – Le ministre roumain des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu, participera, de vendredi à dimanche, à la 61e édition de la Conférence internationale de Munich sur la sécurité (MSC 2025). Selon le ministère des Affaires étrangères, la réunion abordera les menaces actuelles à la sécurité et les défis dans les domaines politique, économique, commercial et technologique. Lors des sessions thématiques de la conférence, Emil Hurezeanu présentera les évaluations de la Roumanie sur les défis actuels, en mettant l’accent sur la détérioration de la situation sécuritaire dans la région de la mer Noire et sur les implications de la guerre en Ukraine pour la sécurité de la zone euro-atlantique. Il soulignera également le danger des actions hybrides de la Russie et l’importance de les contrer. D’autre part, le responsable roumain soulignera l’importance de la consolidation de la relation transatlantique pour faire face aux défis et combattre les menaces auxquelles est confrontée la communauté euro-atlantique, et insistera sur l’importance de continuer à fournir un soutien solide pour accroître la résilience de la République de Moldova. En marge du CSM 2025, Emil Hurezeanu tiendra des réunions bilatérales avec ses homologues et des personnalités politiques d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Asie-Pacifique, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

    [mise à jour 19h]

    OTAN – Une réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN s’est poursuivie jeudi à Bruxelles après que le président américain Donald Trump a annoncé avoir entamé des discussions avec son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la paix en Ukraine, et que le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a déclaré que l’adhésion de Kiev à l’Alliance de l’Atlantique Nord était une option irréaliste. Selon le correspondant de RRA, les alliés européens ont été pris par surprise par la nouvelle des discussions Trump-Poutine, tandis que le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a nuancé son discours et insisté sur l’idée d’une paix durable. Il a rappelé que les dirigeants des États membres n’avaient jamais promis à l’Ukraine qu’elle deviendrait membre de l’OTAN si elle concluait un accord de paix avec la Russie. D’autre part, Mark Rutte demande aux alliés qui n’ont pas augmenté leurs budgets de défense de plus de 2 % de le faire d’ici l’été. Il a laissé entendre qu’au sommet de l’OTAN de cette année, il demanderait une augmentation à 3 % du PIB. L’augmentation des dépenses militaires, le développement des capacités de l’industrie de la défense et la guerre en Ukraine ont été les sujets de discussion de la réunion des ministres de la défense des pays membres de l’OTAN.

    [mise à jour 18h30]

    Gouvernement – Le gouvernement roumain, dirigé par Marcel Ciolacu, a adopté ce jeudi deux décisions clés concernant l’ordre des priorités des projets inclus dans le Programme national d’investissement « Anghel Saligny » et dans celui géré par la Compagnie nationale d’investissement. Par ailleurs, l’extension du régime de zone franche dans le port de Constanța, sur la mer Noire, a été au centre des discussions du Conseil des ministres, avec pour objectif de dynamiser le développement économique régional et d’améliorer les flux commerciaux. Autre décision importante de l’exécutif : la réorganisation de l’Agence nationale anti-drogue, avec de nouvelles mesures adoptées pour renforcer son efficacité. Sur le plan social, Marcel Ciolacu a annoncé que la coalition gouvernementale PSD-PNL-UDMR accordera une aide financière aux retraités à faibles revenus. Une somme de 800 lei, soit environ 160 euros, sera versée en deux échéances : une en avril et l’autre au second semestre. Cette aide concernera quelque 2,5 millions de retraités dont les revenus ne dépassent pas 2 574 lei, soit environ 515 euros, l’équivalent du salaire minimum net. Dans un contexte de forte inflation, cette mesure vise à garantir un minimum de protection sociale aux personnes âgées et à compenser la hausse du coût de la vie. Une décision qui intervient alors que le gouvernement a renoncé, en début d’année, à l’indexation des pensions sur l’inflation, suscitant un vif mécontentement parmi les retraités.

     

    Défense – Les systèmes de surveillance radar ont identifié dans la nuit de mercredi à jeudi une cible aérienne qui a pénétré sur une distance d’un kilomètre dans l’espace aérien roumain, en se dirigeant vers l’Ukraine, informe le ministère roumain de la Défense. Par conséquent, les autorités roumaines ont alerté les habitants des villages roumains proches de la frontière ukrainienne et ont survolé l’espace aérien avec deux avions de combat Eurofighter appartenant aux Forces aériennes espagnoles. Le ministère roumain a rapporté également un possible impacte sur le territoire roumain, proche de la frontière commune, sans dégâts matériels. D’autre part, la présidente moldave, Maia Sandu, a déclaré que deux drones russes ont violé l’espace aérien de la République de Moldova avant d’exploser au sol. Elle a écarté tout danger pour les citoyens moldaves. L’armée ukrainienne a rapporté une attaque de 140 drones russes dans le courant de la nuit de mercredi à jeudi.

     

    DIICOT – Dans son rapport annuel, la Direction de l’enquête sur le Crime organisé et le terrorisme (DIICOT) avertit que la Roumanie, tout comme d’autres pays européens, a été visée en 2024 par des actes de sabotage spécifiques aux techniques hybrides russes. Par ces actions, Moscou a cherché à trouver des failles dans l’infrastructure de défense des pays alliés. Par ailleurs, la DIICOT s’inquiète d’une hausse constante ces dernières années de la consommation de drogues en Roumanie. Le cannabis reste la drogue la plus prisée et la plus souvent capturée par les autorités.

     

    Elections – Plus de 2400 Roumains ont formulé jusqu’à présent des demandes de vote par correspondance et plus de 1400 ont solicité la possibilité de voter depuis l’étranger, a informé l’Autorité électorale permanente. Le délai pour ceux qui veulent se faire inscrire dans le Registre électoral afin de voter par correspondance depuis l’étranger est le 20 mars, à minuit. Le délai pour ceux qui veulent se faire inscrire dans le Registre électoral afin de se rendre aux urnes dans une circonscription ouverte à l’étranger est le 4 mars, à minuit. La Roumanie réorganise les élections présidentielles les 4 et 18 mais, après leur annulation par la Cour constitutionnelle.

     

    Mer Noire – Elargir le régime de libre échange dans le port roumain de Constanta, à la mer Noire, est un des sujets de débat du gouvernement roumain réuni en séance, ce jeudi. L’Exécutif souhaite encourager le développement économique de la région et améliorer les flux commerciaux dans cette zone. Par ailleurs, la coalition gouvernementale au pouvoir en Roumanie s’apprête à adopter une décision quant à la prolongation du plafonnement des tarifs énergétiques pour les consommateurs individuels. Normalement, les tarifs sont plafonnés jusqu’à la fin du mois de mars et par la suite, les factures vont exploser. Des sources de la coalition au pouvoir déclarent que les retraités dont les pensions ne dépassent pas 2574 lei par mois, soit 514 euros, se verront accorder cette année, deux tranches de subventions financières de la part de l’Etat. Un acte normatif en ce sens sera élaboré par le ministère du Travail, que le gouvernement adoptera par la suite. Rappelons-le, en début de cette année, l’Exécutif de Bucarest a décidé ne plus indexer les retraites sur l’inflation, ce qui a provoqué des mécontentements.

     

    Euronext – La bourse paneuropéenne des céréales, Euronext, ouvrira une succursale dans le port roumain de Constanta, qui deviendra un point de référence pour le prix des céréales dans le bassin de la mer Noire. Cela permettra aux agriculteurs roumains et des pays de la région d’exporter leurs produits dans des conditions optimales.

     

     Président – Ilie Bolojan a signé en sa qualité de chef de l’Etat roumain par intérim le décret de nomination de l’ancienne cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita Odobescu, au poste de conseillère présidentielle. Diplomate de carrière, Mme Odobescu a été conseillère présidentielle de l’ancien chef d’Etat, Klaus Iohannis. Mercredi, Ilie Bolojan est devenu le nouveau président roumain par intérim après la démission de Klaus Iohannis.

     

    Météo – Retour du froid en Roumanie où le ciel reste plutôt couvert, notamment dans la moitié occidentale du territoire. Des précipitations éparses tombent sur le sud-ouest et le nord-ouest. Le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur le sud-ouest et le sud-est. Les températures maximales vont de -1 à 8 degrés. 4 degrés à midi, à Bucarest.

  • Cérémonie de fin de mandat du président roumain Klaus Iohannis

    Cérémonie de fin de mandat du président roumain Klaus Iohannis

    Le président roumain, Klaus Iohannis, a mis fin à son mandat lors d’une cérémonie au palais présidentiel de Bucarest ce mercredi midi. Il avait annoncé sa démission lundi, alors que la procédure visant à le suspendre avait déjà été entamée par le Parlement. Le second mandat de Klaus Iohannis devait prendre fin le 21 décembre de l’année dernière, mais ce dernier est resté en fonction après que la Cour constitutionnelle a annulé l’élection présidentielle en raison de soupçons de fraude. Des dizaines de milliers de Roumains ont manifesté dans les rues, mécontents de la décision des juges constitutionnels. Les analystes politiques pensent que la démission de Klaus Iohannis apaisera les tensions sociales qui se sont accumulées ces derniers mois. Agé de 65 ans et d’origine allemande, ancien professeur de physique et ancien maire de Sibiu (centre), Klaus Iohannis quitte la présidence avec une très faible cote de popularité. L’intérim sera assuré à partir de ce mercredi par le président du Sénat, Ilie Bolojan, qui avait auparavant suspendu ses fonctions de président du Sénat et de dirigeant du PNL. Il assurera l’intérim jusqu’en mai, date à laquelle se tiendront les élections présidentielles. Il disposera de la quasi-totalité des prérogatives d’un chef d’État, à quelques exceptions près : il n’aura pas le droit de s’adresser au Parlement, ni de le dissoudre ou d’organiser des référendums.

  • 11.02.2025 (mise à jour 3)

    11.02.2025 (mise à jour 3)

    Démission – En Roumanie, le président démissionnaire Klaus Iohannis met fin à son mandat, le président du Sénat Ilie Bolojan prenant le relais à partir de mercredi. Klaus Iohannis a démissionné lundi, le Parlement ayant entamé la procédure de suspension du chef de l’État. Mardi, la Cour constitutionnelle a déclaré la vacance du pouvoir et décidé qu’Ilie Bolojan, président du Sénat, assurerait l’intérim à partir du 12 février. Ce dernier a annoncé sa suspension en tant que président du PNL (co-gouvernement) et en tant que membre du parti. Klaus Iohannis a été élu chef de l’État pour deux mandats. Son dernier mandat devait se terminer en décembre 2024, mais la Cour constitutionnelle a annulé les élections présidentielles en raison des irrégularités du processus électoral et a décidé que Klaus Iohannis resterait à la tête de l’État jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 4 mai, et le second tour le 18 mai.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie ont été illuminés en rouge ce mardi pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie et secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    Douanes – La présidence polonaise de l’UE a convoqué une réunion des États membres de l’UE pour mercredi afin de discuter de l’impact et de la réponse du bloc européen à la décision américaine d’imposer des droits de douane sur les importations d’aluminium et d’acier, y compris pour les producteurs européens. Selon le correspondant de Radio Romanie à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la décision américaine serait accueillie par une réponse similaire de la part de l’UE. Dans le passé, suite à des décisions similaires prises par le dirigeant de la Maison Blanche, Donald Trump, au cours de son premier mandat, le bloc de l’UE a riposté en imposant des droits de douane sur certains produits américains. Les droits de douane de Washington ayant été imposés sur toutes les importations entrant aux États-Unis, cela signifie que le marché européen pourrait être inondé d’aluminium et d’acier provenant du marché mondial, qui ne peuvent plus entrer aux États-Unis. L’offre excédentaire exercera donc une pression supplémentaire sur les producteurs nationaux, dont les producteurs roumains.

     

    TikTok – Plus de 8 adolescents roumains sur 10 ayant un compte sur le réseau chinois TikTok accèdent quotidiennement à la plateforme et ont reçu des contenus politiques pendant la période électorale, a constaté une enquête menée par World Vision Roumanie. Un tiers d’entre eux ont déclaré s’être sentis informés lorsqu’ils ont vu les nouvelles, près d’un quart ont été amusés, deux adolescents sur dix ont été confus et un sur sept s’est dit indigné. De même, plus d’un quart de ces jeunes partagent des contenus politiques pendant la période électorale. Plus de la moitié des adolescents se connectent à la plateforme mentionnée plus de 4 fois par jour et environ 40 % d’entre eux ne vérifient pas les informations fournies en ligne. Enfin, un quart des jeunes questionnés créent du contenu sur la plateforme, constate la même enquête.

     

    Ukrainiens – 4,3 millions d’Ukrainiens sont réfugiés dans l’Union européenne, 3 ans après l’invasion de leur pays par les troupes russes. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, conformément les aux données dont disposent les organes de l’UE au début de cette année, il y avait près de 180 000 réfugiés ukrainiens en Roumanie, des femmes et des enfants pour la plupart. De même, 1 160 000 Ukrainiens, soit 27 % du total, se trouvent en Allemagne, tandis que la Pologne en compte près d’un million. Suit la République tchèque, avec près de 400 000 réfugiés ukrainiens.

     

    Métro – Les syndicats du métro de Bucarest se sont entretenus ce mardi avec des représentants de la société nationale Metrorex, et des ministères des Finances et des Transports, afin de trouver des solutions au conflit de travail et d’éviter une grève. Les salariés de Metrorex sont mécontents que la convention collective signée à la fin de l’année dernière n’ait pas été mise en œuvre et dénoncent le fait de ne plus avoir eu de hausses salariales et d’autres droits. Mardi également, une grève dite de « l’excès de zèle » a eu lieu dans le métro, ralentissant le trafic entre le nord et le sud de la capitale. Moins de trains ont été mis en service, ce qui a causé des embouteillages.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

  • 11.02.2025 (mise à jour 2)

    11.02.2025 (mise à jour 2)

    Démission – En Roumanie, le président démissionnaire Klaus Iohannis met fin à son mandat, le président du Sénat Ilie Bolojan prenant le relais à partir de mercredi. Klaus Iohannis a démissionné lundi, le Parlement ayant entamé la procédure de suspension du chef de l’État. Mardi, la Cour constitutionnelle a déclaré la vacance du pouvoir et décidé qu’Ilie Bolojan, président du Sénat, assurerait l’intérim à partir du 12 février. Ce dernier a annoncé sa suspension en tant que président du PNL (co-gouvernement) et en tant que membre du parti. Klaus Iohannis a été élu chef de l’État pour deux mandats. Son dernier mandat devait se terminer en décembre 2024, mais la Cour constitutionnelle a annulé les élections présidentielles en raison des irrégularités du processus électoral et a décidé que Klaus Iohannis resterait à la tête de l’État jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 4 mai, et le second tour le 18 mai.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie ont été illuminés en rouge ce mardi pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie et secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    TikTok – Plus de 8 adolescents roumains sur 10 ayant un compte sur le réseau chinois TikTok accèdent quotidiennement à la plateforme et ont reçu des contenus politiques pendant la période électorale, a constaté une enquête menée par World Vision Roumanie. Un tiers d’entre eux ont déclaré s’être sentis informés lorsqu’ils ont vu les nouvelles, près d’un quart ont été amusés, deux adolescents sur dix ont été confus et un sur sept s’est dit indigné. De même, plus d’un quart de ces jeunes partagent des contenus politiques pendant la période électorale. Plus de la moitié des adolescents se connectent à la plateforme mentionnée plus de 4 fois par jour et environ 40 % d’entre eux ne vérifient pas les informations fournies en ligne. Enfin, un quart des jeunes questionnés créent du contenu sur la plateforme, constate la même enquête.

     

    Ukrainiens – 4,3 millions d’Ukrainiens sont réfugiés dans l’Union européenne, 3 ans après l’invasion de leur pays par les troupes russes. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, conformément les aux données dont disposent les organes de l’UE au début de cette année, il y avait près de 180 000 réfugiés ukrainiens en Roumanie, des femmes et des enfants pour la plupart. De même, 1 160 000 Ukrainiens, soit 27 % du total, se trouvent en Allemagne, tandis que la Pologne en compte près d’un million. Suit la République tchèque, avec près de 400 000 réfugiés ukrainiens.

     

    Métro – Les syndicats du métro de Bucarest se sont entretenus ce mardi avec des représentants de la société nationale Metrorex, et des ministères des Finances et des Transports, afin de trouver des solutions au conflit de travail et d’éviter une grève. Les salariés de Metrorex sont mécontents que la convention collective signée à la fin de l’année dernière n’ait pas été mise en œuvre et dénoncent le fait de ne plus avoir eu de hausses salariales et d’autres droits. Mardi également, une grève dite de « l’excès de zèle » a eu lieu dans le métro, ralentissant le trafic entre le nord et le sud de la capitale. Moins de trains ont été mis en service, ce qui a causé des embouteillages.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

  • Le budget 2025 a été promulgué

    Le budget 2025 a été promulgué

    En Roumanie, le président démissionnaire, Klaus Iohannis, a signé les décrets de promulgation de la loi de finances publiques et de celle de financement de la Sécurité sociale. Les deux actes normatifs ont été adoptés la semaine dernière lors d’une réunion plénière du Parlement roumain. Les partis parlementaires en opposition, AUR, USR, SOS Roumanie et POT ont avancé des milliers d’amendements rejetés un à un suite au vote de la coalition majoritaire PSD-PNL-UDMR. Les parlementaires en opposition ont dénoncé la vitesse avec laquelle les actes normatifs ont été adoptés et qui a fait que bon nombre d’amendements soient rejetés sans avoir été minutieusement vérifiés. Par ailleurs, les ministères se sont vu approuver le montant budgétaire décidé par les commissions de spécialité.

     

    Plus d’argent pour la Santé

    Un des rares amendements ayant reçu le feu vert du Parlement porte sur une majoration des fonds alloués au Ministère de la Santé. Un autre amendement accepté par le Législatif élimine une enveloppe de 700.000 lei, soit 140.000 euros destinée à la Cour Constitutionnelle afin de lui permettre de rembourser les médicaments à ses salariés et aux anciens juges actuellement à la retraite.

     

    Le budget ermettra à la Roumanie de poursuivre son développement

    Adopté par le gouvernement le 1 février, le projet de la loi de finances pour 2025 table sur une croissance économique de 2,5% et un déficit budgétaire de 7% du PIB. La construction budgétaire de cette année permettra à la Roumanie de poursuivre son développement, affirme le premier ministre, Marcel Ciolacu. La santé publique, l’Education, les autoroutes et les chemins de fer se verront accorder plus d’argent, a précisé le chef du gouvernement, tout en rejetant l’idée d’un budget d’austérité.

    A son tour, le ministre des Finances, Tanczos Barna, a déclaré que le budget de cette année est raisonnable et repose sur une croissance prudente des revenus, sans permettre des dérapages. « Il y a suffisamment d’argent pour les salaires, les pensions de retraite et les indemnités » a-t-il assuré.

     

    Le budget adopté lors d’une visite du FMI

    La construction budgétaire 2025 a soulevé une vague de critiques non seulement de la part de l’opposition, mais aussi de celle des patronats et des syndicats. De l’avis des experts du Conseil Fiscal, les revenus ont été surévalués. L’adoption du budget 2025 intervient après les discussions de la semaine dernière, de Bucarest, entre une délégation du Fonds monétaire international et les représentants des principales institutions chargées des politiques monétaires et fiscales de Roumanie. La mission n’a pas été une d’évaluation, mais une d’information, a précisé Marcel Ciolacu. Et lui de transmettre aux experts l’engagement de la Roumanie de respecter le déficit budgétaire agréé avec la Commission européenne et de mettre en place les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience.

     

    Le FMI plus optimiste que le gouvernement roumain

    Dans ses prévisions pour  l’économie roumaine faites l’automne dernier, le FMI estime pour 2025 un déficit similaire à celui décidé par le gouvernement de Bucarest, à savoir de 7%. En revanche, il reste plus optimiste que les autorités roumaines quand il s’agit de la croissance économique du pays, qu’il estime à 3,3% contre 2,5% prévu par le gouvernement de Bucarest et quand il s’agit du taux d’inflation que le FMI prédit à 3,6% contre une cible de 4,4% établie par l’Exécutif roumain.