Tag: Roumanie

  • Des irrégularités dans l’organisation de l’exposition d’Assen

    Des irrégularités dans l’organisation de l’exposition d’Assen

    Les autorités néerlandaises poursuivent activement leur enquête pour retrouver les objets du trésor roumain dérobés au musée Drents d’Assen le 25 janvier dernier. Malgré l’arrestation de trois suspects, ces derniers refusent de révéler le sort du casque et des trois bracelets en or dérobés. Un quatrième individu, identifié par la police, demeure toujours en fuite. Un détective d’art néerlandais estime qu’il existe 50 % de risques que les voleurs aient déjà fait fondre ces pièces précieuses, une hypothèse qui alimente les inquiétudes du côté roumain. Toutefois, la rapidité avec laquelle les suspects ont été arrêtés laisse espérer que le trésor soit encore intact. Néanmoins, leur mutisme face aux enquêteurs demeure préoccupant, rapporte la presse néerlandaise.

     

    Des failles dans la gestion du prêt des œuvres

     

    À Bucarest, l’organe de contrôle du Premier ministre a examiné les conditions dans lesquelles le musée national d’histoire de Bucarest a prêté ces objets au musée Drents. Son rapport met en lumière plusieurs failles, notamment des lacunes législatives en matière de protection du patrimoine culturel et des irrégularités dans les procédures d’exportation temporaire de biens culturels. Les enquêteurs ont également constaté que les dispositifs de sécurité et les mesures de protection contre le vol proposés par le musée néerlandais n’ont pas été soumis à une analyse spécialisée avant l’envoi des pièces. Ce manquement s’explique à la fois par l’absence de réglementation stricte et par le manque de responsabilités clairement définies au sein des organismes chargés d’approuver ces prêts internationaux.

     

    Sécurité insuffisante et manque de supervision

     

    En comparant les mesures de protection mises en place au musée Drents avec celles appliquées lors d’expositions à Madrid et Rome, les autorités roumaines ont relevé des différences notables. À Assen, aucun service de sécurité permanent assuré par du personnel spécialisé n’a été instauré, contrairement aux normes adoptées dans les autres villes. Par ailleurs, l’organisation de cette exposition aux Pays-Bas n’a pas été soumise à une approbation formelle du conseil d’administration du musée national d’histoire roumain, ce qui constitue une entorse aux règles en vigueur. Autre faille majeure : la dernière réévaluation à des fins d’assurance de certains objets prêtés remonte à plus de 14 ans, alors que la réglementation impose une mise à jour tous les 10 ans. Face à ces révélations, les conclusions du rapport ont été transmises au parquet de la Haute Cour de cassation et de justice. Dans ce contexte, la ministre de la Culture, Natalia Intotero, a annoncé son intention de renforcer le cadre juridique encadrant l’organisation d’expositions à l’étranger.

  • Le Danube touristique

    Le Danube touristique

    Vous ne le saviez peut-être pas, mais le Danube est le fleuve le plus populaire d’Europe, et même du monde, pour ses fameuses croisières. Il représente 36 % du marché international des croisières fluviales, suivi par le Nil avec 31 %. Aujourd’hui, nous vous invitons donc à explorer le Danube touristique, avec une attention particulière sur l’impressionnante partie roumaine du fleuve.

     

    Traian Bădulescu, consultant en tourisme, nous a rappelé que 18 villes roumaines sont situées dans la plaine du Danube. Le Danube est également traversé par cinq routes et deux lignes ferroviaires. Il nous en a dit davantage :

     

     « Etant donné que la plus grande partie du fleuve se trouve sur le territoire de la Roumanie ( environ 1 000 km ), le pays pourrait en tirer bien plus de profit qu’il ne le fait actuellement. Et une autre réalité c’est le fait que le Danube représente probablement le plus grand potentiel touristique de la Roumanie. Mais malheureusement, nous ne le mettons pas correctement  en valeur. Des journalistes étrangers ont même insiste sur le fait qu’une des plus belles régions riveraines d’Europe, peut-être même la plus belle, est celle des Cazanes (les Cazanes du Danube, la zone où le fleuve entre dans notre pays) et d’Orșova – Eșelnița. Sans oublier, bien sur, le Delta du Danube, qui est la seule véritable delta d’Europe à avoir préservé sa nature intacte. »

     

    À l’exception du Delta, qui est déjà inclus dans les circuits et programmes touristiques, tout au long du fleuve on retrouve d’autres destinations au fort potentiel touristique. L’une des surprises se trouve sur une île au milieu du Danube, près de Capidava, non loin de la ville de Cernavodă, où l’on découvre des villages de pêcheurs, une nature sauvage et intacte, ainsi que de nouvelles maisons d’hôtes. Près de l’île se trouvent les ruines de l’ancienne forteresse de Capidava. Toujours à proximité, dans la commune de Topalu, se trouve un musée villageois unique, « Dinu et Sevasta Vintilă », qui abrite environ 300 œuvres – tableaux et sculptures – de grands artistes roumains tels que Tonitza, Paciurea ou Grigorescu. On y trouve également un domaine viticole où l’on peut faire des dégustations, réserver une chambre d’hôtel et profiter d’une terrasse dont la magnifique vue donne directement sur le Danube.

     

    Au-delà du Delta du Danube et des “Cazanes”, l’un des paysages riverains les plus spectaculaires d’Europe et du monde, il existe également de petits points d’intérêt touristiques tels qu’Orșova, le Port Culturel de Cetate du poète Mircea Dinescu, ainsi que les villes de Brăila, Galați et, bien sûr, Tulcea.

     

    Au cours de la discussion avec notre interlocuteur, nous nous sommes rendus compte du fait que même la ville de Bucarest peut être considéré comme danubienne, car toute localité située à moins de 70 kilomètres du fleuve bénéficie de ce statut. En plus, les touristes des navires de croisière qui parcourent le Danube et qui débarquent dans les ports de Giurgiu ou de Călărași disposent toujours de quelques heures pour visiter Bucarest.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous voir bientôt embarquer pour une magnifique croisière sur le Danube, à bientôt pour une nouvelle destination !

     

    (Trad. Rada Stanica)

  • Croissance significative du PIB en Roumanie

    Croissance significative du PIB en Roumanie

    Le produit intérieur brut (PIB) par habitant de la Roumanie a dépassé celui de la Pologne, selon les données présentées par Ionuț Dumitru, professeur à l’Académie d’études économiques de Bucarest. Intervenant lors d’une conférence organisée par la confédération patronale Concordia, l’expert a souligné que cette avancée économique plaçait la Roumanie non seulement devant la Pologne, le plus grand pays de la région, mais aussi devant d’autres voisins comme la Hongrie, la Bulgarie, la Slovaquie, la Croatie et la Grèce.

     

    Une croissance rapide portée par plusieurs facteurs

    L’essor économique roumain repose sur plusieurs éléments clés : des investissements étrangers conséquents, une politique fiscale attractive et un développement accéléré de secteurs stratégiques. À cela s’ajoute une hausse marquée des salaires ces dernières années. L’inflation élevée, accentuée par la montée des coûts post-pandémie, a favorisé une progression rapide du PIB nominal par habitant, qui a affiché une croissance annuelle moyenne de 11 % sur les cinq dernières années.

     

    Le taux unique d’imposition, un levier efficace ?

    D’après les dernières données, le PIB par habitant de la Roumanie dépasse désormais 80 % de la moyenne européenne, rapprochant ainsi le pays des standards de l’Europe de l’Ouest. Le taux unique d’imposition sur les salaires aurait joué un rôle positif dans cette dynamique, selon une étude commandée par Concordia et menée par des experts de l’Académie des études économiques. Les spécialistes estiment qu’un passage à un impôt progressif n’augmenterait pas significativement les recettes budgétaires. Pour Ionuț Dumitru, le système d’imposition forfaitaire demeure l’un des rares avantages compétitifs dont dispose encore la Roumanie face aux autres économies de la région.

     

    Les entrepreneurs prônent un cadre fiscal stable et durable

    La réforme fiscale reste avant tout une décision politique, souvent influencée par des considérations idéologiques plus que par des analyses chiffrées, estime le professeur Dumitru. Selon lui, la Roumanie pourrait envisager une imposition progressive lorsqu’elle aura atteint un niveau de richesse comparable aux pays occidentaux. Radu Burnete, directeur exécutif de Concordia, a pour sa part affirmé que le monde des affaires souhaitait maintenir le taux forfaitaire, tandis que Dan Șucu, président de l’organisation, a insisté sur la nécessité d’un cadre fiscal stable et prévisible, garant de la prospérité économique à moyen et long terme.

     

    Le défi des réformes structurelles

    « Avec une fiscalité sur le travail dépassant 40 % en Roumanie, toute hausse des impôts impacterait négativement les revenus des citoyens, la consommation et, par conséquent, le PIB », a averti Dan Șucu dans une déclaration de Concordia. Selon lui, le déficit budgétaire ne pourra être comblé par une augmentation des impôts, et encore moins par un système progressif. Seules des réformes structurelles, visant une meilleure efficacité de l’administration et une optimisation du recouvrement fiscal, permettront de garantir une gestion budgétaire plus saine.

     

    Dans ce contexte, les milieux économiques plaident pour une modernisation des institutions et une simplification des procédures fiscales, plutôt que pour une hausse de la pression fiscale. La nécessité d’une réforme en profondeur, touchant notamment l’efficacité de l’État et la transparence des dépenses publiques, apparaît ainsi comme un enjeu clé pour assurer la stabilité économique et poursuivre la convergence avec les économies occidentales.

  • 06.02.2025 (mise à jour 2)

    06.02.2025 (mise à jour 2)

    Budget – Le gouvernement de coalition de Bucarest s’est réuni ce jeudi pour sa première session après l’adoption du budget de l’État de cette année. L’exécutif a décidé que le salaire minimum brut de base, dont le paiement est garanti, sera actualisé chaque année en fonction de l’inflation et de la productivité du travail. Le porte-parole du gouvernement, Mihai Constantin, a déclaré qu’il s’agit du mécanisme de calcul européen qui sera également appliqué en Roumanie et qu’il apportera de la prévisibilité à l’évolution du salaire minimum brut. Depuis le début de l’année, le salaire minimum brut en Roumanie est de 4 050 lei (environ 810 euros). L’exécutif a également approuvé plusieurs projets d’investissement visant la transition verte, d’une valeur de près de 90 millions de lei (environ 18 millions d’euros), ainsi que les priorités de cette année dans le cadre du programme de développement local « Anghel Saligny ».

     

    Espagne – 52 ressortissants roumains qui étaient détenus en semi-esclavage dans une plantation de la région de Séville ont été libérés par la police espagnole. Les conditions dans lesquelles ils vivaient et travaillaient ont été décrites par les autorités comme « difficiles à imaginer ». Le groupe responsable était composé de quatre Roumains et faisait venir des ressortissants roumains pour effectuer des travaux agricoles, principalement la cueillette d’oranges et d’olives. Les suspects recrutaient les travailleurs par le biais d’annonces publiées sur les réseaux sociaux et leur promettaient des salaires élevés, un logement décent et un transport gratuit. Une fois arrivés en Espagne, leurs papiers d’identité étaient confisqués sous prétexte de réaliser des contrats de services sociaux, bien que l’enquête ait révélé qu’aucun des 52 Roumains n’était enregistré pour ces prestations. Les salaires perçus étaient également bien inférieurs à ceux promis. Les individus justifiaient ce montant réduit par la nécessité de couvrir les dettes des travailleurs en matière de logement et de transport. Les victimes ont été menacées de violences si elles s’adressaient aux autorités. Les responsables ont été arrêtés par des policiers en Andalousie et les 52 victimes sont désormais sous la garde des services sociaux espagnols.

     

    Eurostat – Selon une enquête d’Eurostat publiée aujourd’hui, les Roumains figurent parmi les citoyens européens les plus travailleurs. La région de Bucarest-Ilfov a le taux d’intensité de main-d’œuvre le plus élevé de toutes les régions européennes. Elle est suivie par Salzbourg et le Tyrol en Autriche avec des pourcentages similaires, par Bratislava en Slovaquie et, en cinquième position, par la région nord-est de la Roumanie, où seulement 1,7 % des ménages ont une faible intensité de main-d’œuvre. L’intensité du travail est définie par le nombre d’heures effectivement consacrées au travail. Les données d’Eurostat montrent également que le taux le plus élevé de faible intensité de main-d’œuvre est observé dans les ménages des territoires français situés hors de l’Europe continentale, en Guyane française ou à La Réunion. En Guyane, par exemple, près de 42 % des ménages présentent cette caractéristique. Viennent ensuite deux régions d’Allemagne, comme Brême, avec près de 23 %, et des régions de Belgique et d’Italie avec des proportions similaires.

     

    Démenti – Le ministère roumain de la Défense dément les informations selon lesquelles plusieurs soldats des forces d’opérations spéciales ont participé à des missions de sécurité privées en Afrique. Aucun militaire roumain n’a pris de congé sans solde pour participer à de telles missions, selon la publication en ligne PressOne, a déclaré le porte-parole du ministère, le général Constantin Spînu. Ce dernier a par ailleurs souligné qu’au cours de la période 2022-2024, seul un militaire des structures des Forces d’opérations spéciales a été en congé sans solde pour une raison objective, sans rapport avec le sujet de l’article. Selon la publication mentionnée ci-dessus, en 2023, Horațiu Potra, un mercenaire de l’entourage du candidat présidentiel souverainiste Călin Georgescu, aurait emmené environ 1 000 Roumains combattre au Congo, dont des dizaines de soldats des structures d’élite, des réservistes des forces spéciales, des anciens combattants de la Légion française, des membres des services secrets et des personnes issues d’unités spéciales de la police.

     

    Visite – La Roumanie continuera à fournir tout le soutien nécessaire en tant que pays hôte du groupement tactique de l’OTAN en Roumanie, a déclaré jeudi le ministre roumain de la Défense Angel Tîlvăr au ministre délégué aux Affaires européennes de France, Benjamin Haddad. Les entretiens à Bucarest ont porté sur la coopération au sein de l’OTAN, notamment le renforcement du Groupement tactique de l’OTAN en Roumanie, dont la France est la nation cadre. Benjamin Haddad a également été reçu mercredi par le ministre des Affaires étrangères, Emil Hurezeanu. Benjamin Haddad était en visite de deux jours à Bucarest pour exprimer la solidarité de la France envers la Roumanie, soumise à des ingérences extérieures. L’organisme gouvernemental français chargé de la protection contre les interférences numériques étrangères, VIGINUM, affirme, dans un rapport cité par le correspondant de Radio Roumanie à Paris, que de telles manœuvres ont perturbé le bon déroulement des élections présidentielles en Roumanie à la fin de l’année dernière.

     

    Incendie – Deux soignantes ont été déférées à la Justice par les procureurs du Parquet général dans le cas de l’incendie produite en novembre 2020 dans le cadre de la section d’anesthésie et thérapie intensive de l’hôpital départemental des urgences de Piatra-Neamt, dans le nord-est de la Roumanie, qui a fait neuf victimes. Elles sont inculpées pour des faits de destruction qui ont eu comme conséquence un désastre et pour le non-respect des mesures légales de sécurité et de santé sur le lieu de travail. Les deux aides-soignantes n’auraient pas pris les mesures nécessaires pour éteindre ou déplacer un cierge qui brulait au chevet d’un patient en agonie et qui aurait provoqué le désastre. Les deux aides soignantes auraient transgressé plusieurs articles législatifs visant à assurer la sécurité et la santé au travail, les mesures de sécurité contre les incendies et des bonnes pratiques dans l’exercice de l’acte médical.

     

    Parti des Jeunes – Le parti des Jeunes, qui vient d’accéder au Parlement de Bucarest a déposé mercredi soir une troisième demande de suspension du président sortant de la Roumanie, Klaus Iohannis. Cette démarche intervient après l’échec de l’Opposition de mettre à l’agenda du Parlement les demandes antérieures à causes de vices de procédure. Si les procédures légales ne sont pas réalisées, la direction du Parlement convoquera le plénum des deux Chambres pour le vote. Rappelons-le, le second mandat de cinq ans du président Klaus Iohannis a expiré le 21 décembre de l’année dernière, mais suite à l’annulation des élections présidentielles, il reste à la tête de la Roumanie jusqu’à l’élection d’un nouveau chef de l’Etat.

     

    Météo – Il fait assez frisquet en Roumanie, où les températures frôlent les 0 degrés, un peu plus élevées sur l’ouest et le sud-ouest. Les maximas ne devraient pas dépasser les 7 degrés. Le ciel est couvert et il neige en montagne, mais aussi sur le centre, le sud, le sud-est et l’est. Quelques flocons de neige sont présents également à Bucarest.

  • Le rapport d’un organisme gouvernemental français sur les interférences numériques

    Le rapport d’un organisme gouvernemental français sur les interférences numériques

    La crise politique de Roumanie, sans précédent durant les 35 années de démocratie post-communiste, est devenue une étude de cas pour les experts étrangers. L’ingérence numérique qui a entraîné l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie est „aisément reproductible”, selon le rapport de Viginum, l’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, cité par la correspondante Radio Roumanie à Paris. L’organisme public a indiqué “l’existence de manoeuvres très sophistiquées  visant à perturber le bon déroulé de l’élection” roumaine. Concrètement, la “manoeuvre informationnelle” a permis la mobilisation des milliers de comptes, pour “amplifier artificiellement la popularité de mots-clefs associés au candidat Calin Georgescu, proche de la Russie de Poutine. L’algorithme de recommandation de TikTok a été manipulé afin que les articles respectifs apparaissent dans le fil d’actualité des utilisateurs pour alimenter la popularité de Georgescu.

     

    La Roumanie a été le troisième pays européen touché par des ingérences numériques dans un contexte électoral

    Plus d’une centaine d’influenceurs Tik Tok, sans préoccupation politique et plus de huit millions d’utilisateurs actifs auraient été recrutés pour participer, sans le savoir, à une campagne censée augmenter la visibilité du candidat souverainiste. Le même rapport ajoute que des cas d’ingérence numérique ont été observés sur d’autres plateformes aussi, telles Facebook ou Instagram. Après la Géorgie et la Moldavie, la Roumanie a été le troisième pays européen touché par des ingérences numériques dans un contexte électoral, précise Viginum dans son rapport, et ajoute que le commanditaire derrière la campagne en faveur de M. Georgescu n’a pas été identifié.

     

    Certaines interrogations persistent en Roumanie

    A l’heure où l’on parle, certaines interrogations persistent en Roumanie quant aux élections présidentielles annulées. Organisé selon le calendrier électoral le 24 novembre dernier et validé initialement par la Cour Constitutionnelle, le premier tour du scrutin présidentiel a été annulé par la suite par la même Cour, après que le Conseil suprême de défense nationale a rendu publiques des notes de renseignement préalablement déclassifiées faisant état de l’ingérence d’un acteur étatique étranger. Par conséquent, la Cour a décidé l’annulation de tout le processus électoral. Précisons que suite aux résultats du premier tour, le second, prévu le 8 décembre, aurait dû opposer le candidat indépendant et souverainiste, Calin Georgescu et la responsable de l’USR, la pro-européenne Elena Lasconi.

     

    La Commission de Venise s’exprime sur la décision de la CCR

    La décision de la Cour constitutionnelle est intervenue après que des dizaines de milliers de Roumains de l’étranger se sont déjà rendus aux urnes ouvertes depuis le 6 décembre. Or, selon la Commission de Venise, une telle décision ne doit pas être fondée uniquement sur des informations classés, qui ne garantissent pas la transparence nécessaire. En revanche, il faut indiquer avec précision les normes enfreintes et apporter des preuves en ce sens. Plus encore, il faudrait limiter le pouvoir de la Cour Constitutionnelle à des circonstances exceptionnelles et le réglementer de manière très claire. Les experts indépendants en droit constitutionnel estiment également qu’il est particulièrement difficile de prouver que la loi a été transgressée dans les campagnes électorales menées en ligne ou sur les réseaux sociaux.

  • 05.02.2025 (mise à jour)

    05.02.2025 (mise à jour)

    Budget – Le projet de loi des finances de la Roumanie pour 2025 se trouve sur la table de la Chambre des députés et du Sénat de Bucarest, après avoir été approuvé le 1er février par le gouvernement de coalition formé du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union Démocrate des Magyares de Roumanie. Selon  le ministre des Finances, Tánczos Barna il s’agit d’un « budget ciblé sur le développement », « avec des fonds records destinés à l’investissement et des plans de réduction des dépenses publiques ». Il a détaillé les chiffres de la construction budgétaire de cette année, à savoir : une croissance économique de 2,5 % et un taux moyen d’inflation de 4,4 %. Tout cela, puisque le principal objectif du gouvernement pour cette année est de réduire le déficit budgétaire à 7 %, sans pour autant augmenter les taxes ou les impôts.

     

    UE – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a rencontré mardi les ambassadeurs des États-membres de l’Union européenne accrédités à Bucarest. La réunion a été organisée par la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne, apprend-on dans un communiqué de presse. La Pologne a succédé à la Hongrie à la tête du Conseil de l’Union européenne, dans un contexte géopolitique difficile, ayant pour priorités la sécurité européenne, le soutien à l’Ukraine et le renforcement de l’économie européenne.

     

    Commissaire – Le président en exercice de la Roumanie, Klaus Iohannis, s’est entretenu mardi à Bucarest avec la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, la Roumaine Roxana Mînzatu. Leurs pourparlers ont visé notamment le rôle joué par l’éducation dans la lutte contre la désinformation et la manipulation et dans le renforcement de la résilience démocratique des sociétés européennes. La commissaire européenne en charge des personnes, des compétences et de l’état de préparation, a, quant à elle, souligné la nécessité d’investir dans les compétences de base et dans l’enseignement technique et professionnel.

     

    Affaire Nordis – La Cour d’Appel Bucarest a admis mercredi la proposition des procureurs de placer en détention provisoire pour une période de 30 jours l’ancienne présidente sociale-démocrate de la commission juridique de la Chambre des députés, Laura Vicol et son mari, Vladimir Ciorbă, accusés dans l’affaire immobilière « Nordis ». D’autres personnes ont été arrêtées dans cette affaire, dont certaines sont placées sous contrôle judiciaire. Selon les procureurs, entre 2019 et 2024, un groupe criminel organisé a été conçu pour appliquer un mécanisme infractionnel complexe, qui consistait principalement dans la promotion et le développement de projets immobiliers sous la couverture de plusieurs sociétés commerciales. Les clients payaient des avances pour des appartements qu’ils recevaient très difficilement, voire pas du tout. Suite aux avant-contrats et aux contrats de vente faisant l’objet de l’enquête, les leaders du groupe criminel organisé auraient perçu dans le cadre d’avant-contrats et de contrats de vente des montants qui touchent au total près de 195 millions d’euros. L’argent aurait été utilisé pour acheter de biens et de services exclusivement au bénéfice personnel. Dans la même affaire ont également été auditionnées Ioana Băsescu, la fille aînée de l’ancien président Traian Băsescu, et l’ancienne députée sociale-démocrate Andreea Cosma, les deux en leur qualité de notaires.

     

    Recyclage – Invité sur les ondes de la radio publique roumaine, le ministre roumain de l’Environnement, Mircea Fechet, a déclaré que depuis sa mise en place, il y a un an, le Système de Garantie-Retour avait atteint ses objectifs. Pour 2025, recycler les bouteilles en verre, métal et plastique aux points indiqués par le système devrait entrer dans les habitudes de toutes les communautés de Roumanie. Et de préciser qu’en janvier 2025 plus de 340 millions d’emballages de bouteilles en plastique ont été recyclés par le biais de ce programme grâce aussi  aux 80 points de recyclage nouvellement installés.

     

    Energie – La Lituanie, la Lettonie et l’Estonie se préparent pour se déconnecter, ce samedi, du réseau électrique russe, rompant ainsi définitivement les liens énergétiques avec Moscou, en place depuis l’ère soviétique. Dans ce contexte, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est attendue à Vilnius, capitale de la Lituanie, pour une cérémonie symbolique. Bien que la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie fassent partie de l’UE et de l’OTAN depuis 2004, les préparatifs en vue de leur intégration au réseau électrique européen ont traîné pendant plusieurs années, en raison de nombreux problèmes techniques et financiers et de la nécessité de diversifier leurs sources d’approvisionnement. Le découplage du réseau russe est devenu encore plus urgent après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.

     

    Séisme – Des milliers de personnes – habitants et touristes – ont fui l’île volcanique grecque de Santorin ces derniers jours, en raison des tremblements de terre qui continuent de secouer la région, un phénomène sans précédent qui a surpris même les scientifiques. Depuis dimanche, on dénombre plus de 180 tremblements de terre par jour, dont plus de la moitié d’une magnitude supérieure à 3 sur l’échelle ouverte par Richter. Santorin, célèbre dans le monde entier, compte plus de 15 000 résidents permanents et de nombreux travailleurs saisonniers dans l’industrie du tourisme. Dans ce contexte, le ministère roumain des Affaires Etrangères recommande aux Roumains d’éviter les voyages non essentiels sur cette île et de suivre les informations officielles.

     

    Halep – La Roumaine Simona Halep, deux fois gagnante en Grand Chelem, a annoncé sa retraite à l’âge de 33 ans après une défaite au premier tour du tournoi Transylvania Open, à Cluj-Napoca (dans le nord-ouest de la Roumanie). Les organisateurs du tournoi du Grand Chelem de Roland Garros, remporté par Simona Halep en 2018, ont envoyé un message sur la plateforme X pour dire : « Nous te souhaitons le meilleur pour la suite, Simona ». Les organisateurs du tournoi de Wimbledon ont également commenté l’annonce de la Roumaine à laquelle ils ont envoyé leurs meilleurs vœux.

     

    Météo – En Roumanie, les températures vont de 0 à 7 degrés, légèrement plus élevées dans l’ouest et le sud-ouest du pays. Le ciel sera partiellement couvert et quelques flocons de neige tomberont sur les sommets des Carpates. Le vent soufflera légèrement sur l’ensemble du territoire et plus fort sur le sud de la Roumanie.

     

  • L’exercice « Steadfast Dart 25» de l’OTAN

    L’exercice « Steadfast Dart 25» de l’OTAN

    « Steadfast Dart 25» se veut l’exercice militaire le plus important organisé par l’OTAN cette année. Prévu du 10 au 21 février en Grèce, Bulgarie et Roumanie, il réunit 10 000 militaires, toutes catégories de forces confondues, de 9 Etats alliés : terrestres, navales et pour opérations spéciales. Par conséquent, des convois militaires de différentes nations sillonnent déjà le pays pour gagner les terrains d’entrainement.

    Par ce déploiement massif de forces complexes, l’exercice met en avant les capacités de l’OTAN dans plusieurs domaines et son engagement immuable envers la défense collective. L’Espagne mène le Commandement commun d’opérations spéciales de la Force de réaction alliée, contribuant à cet exercice avec 3 000 militaires, des moyens techniques et des avions de transport. Il est impossible d’effectuer des opérations spéciales avec des forces conventionnelles, elles se déroulent selon des procédures spéciales en toute situation afin d’atteindre les objectifs stratégiques, opérationnels ou tactiques et pour accomplir des objectifs militaires. Conformément au Ministère espagnol de la Défense, afin de déployer du personnel et de l’équipement militaire pour cet exercice, il a fallu employer plusieurs voies de transport et combiner transport aérien, maritime, ferroviaire et routier. Mais la plus grande partie des forces espagnoles est arrivée en Roumanie à bord d’un bâtiment de guerre qui est parti du port d’Almeria en Espagne. Le contingent a débarqué dans le port d’Alexandroupolis en Grèce. Ensuite les équipements et véhicules ont été transférés sur la terre ferme à bord de trois trains vers les terminaux ferroviaires de Dumbrăveni et Voila, en Roumanie, d’où le déploiement s’est poursuivi par voie routière vers la destination finale de Cincu, dans le centre de la Roumanie. Pour ce qui est du déploiement par voie aérienne, l’armée espagnole a organisé cinq missions de transport de 261 véhicules tactiques et 58 conteneurs. Ce fut un déploiement complexe à grande échelle, notamment pour ce qui est des unités terrestres et d’opérations spéciales, grâce au grand nombre de personnels, d’équipements et de véhicules impliqués.

    Sachez aussi que quelques jours avant ce déploiement de forces, les militaires espagnols déployés dans le cadre du Groupe de combat de l’OTAN à Cincu, ont achevé l’exercice « Eagle Thunder » qui a visé la mise en place des capacités de tir du détachement espagnol, avec des activités déployées de jour comme de nuit. Les initiatives telles que « Eagle Thunder » témoignent de la disponibilité et de la détermination du détachement à contribuer à la sécurité et à la stabilité des alliés de la région, réaffirmant l’engagement des alliés à la politique de dissuasion et de défense du Flanc Est de l’OTAN.

    Egalement dans l’actualité militaire roumaine, le dernier avion F16 Fighting Falcon, ancien avion Norvégien, racheté par la Roumanie, est arrivé sur la base aérienne 71 « Général Emanoil Ionescu » à Câmpia Turzii, dans le centre de la Roumanie, pour compléter l’escadrille 48 chasse qui compte désormais 16 appareils. Par l’achat des avions F-16 Fighting Falcon et du paquet de services adjacents, la Roumanie renforce la sécurité non seulement de son espace aérien national mais aussi de celui de l’OTAN, par temps de paix et en situation de crise, tout cela par le biais du service de combat permanent et de police des ciels sous commandement de l’OTAN. Rappelons qu’après l’achat de 17 avions F16 ayant appartenu auparavant au Portugal, la Roumanie s’est procurée 32 avions norvégiens. Ces avions, qui disposent d’une ressource d’heures de vol généreuse, bénéficieront de modernisations supplémentaires et assureront la défense aérienne du pays pendant au moins les 10 prochaines années. Et ce n’est pas tout, puisque la Roumanie a aussi commandé des avions de combat de dernière génération F 35.

    Enfin, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a reçu l’ambassadeur d’Italie en Roumanie, Alfredo Durante Mangoni. Un thème central de la réunion a été l’importance de continuer les exercices communs, afin de renforcer l’interopérabilité entre les alliés. Le responsable roumain a aussi salué la contribution de l’Italie avec des équipements et des troupes aux exercices de l’OTAN « Steadfast Dart 25» et «Sea Shield 25». Enfin, le ministre Tîlvar a remercié l’Italie pour sa participation aux missions de police des ciels renforcée en Roumanie, y compris cette année, sans oublier de mentionner sa contribution aux structures alliées sur le territoire de la Roumanie.

     

  • Clap de fin pour Simona Halep

    Clap de fin pour Simona Halep

    Il est difficile de voir une si grande championne se retirer de la scène sportive, ont écrit les Américains de Tennis Letter, une plateforme spécialisée dans l’actualité sportive, après l’annonce du départ à la retraite de la grande championne roumaine Simona Halep. La sportive originaire de Constanta (sud-est) a inspiré de nombreuses personnes tout au long de son parcours, a également souligné Tennis Letter. « Je ne sais pas si c’est de la tristesse ou de la joie, je pense que je suis tiraillée entre les deux. Mais je prends cette décision l’esprit tranquille. J’ai toujours été réaliste avec moi-même. Je sens que mon corps ne peut plus me porter pour atteindre mon niveau d’autrefois. C’est très difficile de retrouver le niveau, et je sais ce que cela implique car je l’ai déjà vécu».

     

    Le cœur lourd mais l’esprit tranquille

    Tels étaient les mots de Simona après sa défaite contre l’Italienne Lucia Bronzetti, mardi à Cluj (nord-ouest), dans le cadre du premier tour de l’Open de Transylvanie. « Je suis en paix avec ma décision, je sais que j’ai mené ma carrière comme il faut. Maintenant, je veux juste me reposer, je suis une joueuse de tennis épuisée professionnellement et je veux me reposer. Je ne veux plus faire de projet, je veux juste laisser la vie suivre son cours et je verrai au fur et à mesure ». Simona Halep est, les chiffres le montrent, la plus grande joueuse de tennis de l’histoire de la Roumanie. Elle a été numéro un mondial pendant 64 semaines entre 2017 et 2019, les plus belles années de sa carrière. Elle a remporté deux titres du Grand Chelem – Roland Garros 2018 et Wimbledon 2019 – ainsi que trois autres finales dans les compétitions les plus importantes du tennis : deux à Roland Garros (2014, 2017) et une à l’Open d’Australie (2018). Depuis 2013, année de sa première apparition sur les grands courts, elle a remporté un total de 24 titres. Elle a gagné plus de 40 millions de dollars grâce au tennis, ce qui la place au troisième rang derrière les sœurs Williams.

     

    Le combat pour prouver son innocence

    Mais le match le plus difficile et le plus long de sa carrière n’a été joué ni sur terre battue, ni sur gazon, ni sur surface dure. Le célèbre tribunal suisse de Lausanne, a appelé à déterminer si la Roumaine s’était dopée volontairement ou non. En 2022, Halep a en effet été contrôlée positive à une substance interdite et a ensuite été suspendue pour quatre ans. Une éternité dans le tennis et dans bien d’autres sports, d’autant plus que la Roumaine avait alors 31 ans. En mars de l’année dernière, le TAS a jugé que Halep n’avait pas violé intentionnellement les règles antidopage, et le douloureux match pour laver son honneur a été gagné. Elle a repris la compétition, mais pas au niveau qu’elle espérait en raison de problèmes physiques. Les organisateurs des tournois de Roland Garros et de Wimbledon ont immédiatement réagi à l’annonce de la fin de la carrière professionnelle de la Roumaine, évoquant ses performances et lui souhaitant le meilleur dans sa nouvelle vie.

  • 04.02.2025 (mise à jour 2)

    04.02.2025 (mise à jour 2)

    Budget – A Bucarest, le projet de loi sur le budget de l’Etat 2025 et le projet de loi sur le budget de la Sécurité sociale ont été débattus mardi par les commissions parlementaires. Mercredi, le Sénat et la Chambre des députés se réuniront en séance plénière pour débattre des deux projets de loi. Le vote final est prévu pour jeudi. Les débats et le vote au Parlement devraient se dérouler sans incident, la coalition Parti Socail-Démocrate-Parti National Libéral – Union Démocrate Magyare de Roumanie étant majoritaire. Le projet de budget pour cette année, basé sur une croissance économique de 2,5 % et un déficit budgétaire de 7 % du PIB, a été approuvé par l’exécutif samedi : « C’est un budget sobre basé sur des prévisions prudentes. C’est un budget équilibré, en plus des investissements, nous avons suffisamment de fonds pour payer les salaires et les pensions », a déclaré le ministre des Finances, Tanczos Barna.

     

    République de Moldova  – L’Union européenne a alloué mardi une nouvelle enveloppe financière de 250 millions d’euros pour aider la République de Moldova en 2025 face au « chantage énergétique » de Moscou, qui a interrompu les livraisons de gaz russe à la région séparatiste de Transnistrie, rapporte l’AFP. « Aujourd’hui, nous prenons une mesure essentielle pour (…) aider la République de Moldova à reprendre le contrôle de son destin énergétique », a déclaré sur les réseaux sociaux la commissaire européenne à l’Elargissement Marta Kos, en visite officielle à Chisinau. Sur le même réseau social, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dénoncé le « chantage énergétique » de Moscou, promettant d’offrir à l’ancienne république soviétique « une intégration complète dans le marché de l’énergie de l’UE, en la dissociant de la Russie ». Après l’éclatement de la guerre en Ukraine voisine, la République de Moldova dénonce une « guerre hybride » orchestrée par le Kremlin, entre crise énergétique, désinformation et ingérence électorale. Chisinau doit faire face à l’interruption des livraisons de Gazprom à la Transnistrie via l’Ukraine, suite à l’expiration d’un contrat de transit entre Kiev et Moscou.

     

    Banque mondiale – La Roumanie est « un pays politiquement et économiquement sûr et stable », orienté vers les investissements et les réformes, a affirmé mardi le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, lors d’une rencontre avec des représentants de la Banque mondiale à Bucarest. Selon un communiqué publié par l’Exécutif, Bucarest considère la Banque mondiale comme un partenaire dans ses objectifs et continue à compter sur le financement et l’expertise offerts par le groupe. Au cours de la réunion, les projets dans les domaines de la santé et de la gestion des urgences développés en partenariat ont été analysés. Les représentants de la Banque mondiale ont salué le plan de réforme du gouvernement et l’accent mis sur les investissements, notant que la Roumanie est un partenaire solide et résilient : « Je suis convaincu qu’ensemble nous continuerons à mettre en œuvre les projets en cours et à élargir le portefeuille avec de nouveaux investissements dans l’énergie, la transition verte, les infrastructures et d’autres domaines présentant un potentiel de croissance », a déclaré Eugene Rhuggenaath, directeur exécutif de la Banque mondiale. Les représentants de l’institution ont également salué le soutien de la Roumanie aux pays voisins, la République de Moldova et l’Ukraine, et sa contribution à la stabilité de la région.

     

    Commission européenne – Le président Klaus Iohannis a souligné mardi, lors de sa rencontre avec la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Roxana Mînzatu, le rôle essentiel de l’éducation dans la lutte contre la désinformation et la manipulation et dans le renforcement de la résilience démocratique des sociétés européennes. Selon un communiqué de presse de l’administration présidentielle, la dimension sociale des politiques de l’Union européenne, l’augmentation de la compétitivité globale de l’UE, la stratégie de l’Union dans les domaines de la préparation et de la résilience aux défis, les approches de l’UE en matière d’éducation et l’implication du système éducatif roumain dans le contexte européen figuraient parmi les sujets à l’ordre du jour des discussions à Bucarest. La vice-présidente exécutive de la Commission européenne a, à son tour, présenté les priorités de la nouvelle Commission, y compris dans les domaines de l’emploi, des droits sociaux et des programmes d’éducation financés par l’UE en Roumanie, ainsi que de la préparation à la crise. Lundi et mardi à Bucarest, Roxana Mînzatu a également discuté avec le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, le président du Sénat, Ilie Bolojan, et le président de la Chambre des députés, Ciprian Șerban, des priorités européennes et nationales, en mettant l’accent sur l’éducation, le marché du travail, la cohésion sociale et la gestion des fonds européens.

     

    Défense – La défense européenne sans les États-Unis « ne fonctionnera pas, » a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, lors d’une réunion informelle des leaders européens à Bruxelles, consacrée à des sujets de défense. Le responsable de l’Alliance a mis en avant l’importance du partenariat OTAN-UE, en affirmant que la sécurité européenne repose sur la liaison transatlantique. L’ancien premier ministre hollandais a plaidé pour l’augmentation du budget de la défense et de la production militaire. Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré à son tour que les industries européennes de la défense devraient renforcer leur collaboration. Il a également réitéré le fait que la Roumanie n’est pas l’adepte d’une défense européenne séparée.

     

    Douanes – L’Autorité douanière roumaine a démarré des procédures de surveillance en temps réel des moyens de transport à l’aide des scellés intelligents mis en place par des équipes mobiles d’inspecteurs de douanes agissant dans le cadre du Système national RO e-Scellé. Ce système décourage les fraudes puisqu’il rend transparent tout le processus de transport. Equipés de capteurs qui recueillent des informations cruciales ces scellés permettent la surveillance en temps réel des moyens de transport et donc, si c’est le cas, l’intervention rapide des équipes mobiles pour sanctionner les fraudes douanières et fiscales et la manipulation frauduleuse des marchandises.

     

    Eglise – L’Eglise orthodoxe roumaine a fêté ce mardi un siècle depuis qu’elle s’est vu accorder le titre de Patriarcat. Selon le patriarche Daniel, « cet anniversaire n’est pas qu’une célébration du passé, mais aussi un appel à la reconnaissance des mérites de nos ancêtres et du rôle de l’Eglise dans la vie du peuple roumain. A son tour, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, estime que l’année du centenaire du Patriarcat roumain marque un moment de grande importance historique pour toute l’Eglise Orthodoxe roumaine et pour les fidèles de Roumanie et de la diaspora roumaine. Les experts rappellent que le Patriarcat orthodoxe roumain a été fondé le 4 février 1925 dans un contexte historique marqué par la Grande Union de 1918.

     

    Météo – En Roumanie, les températures seront proches des normales saisonnirères, bien que légèrement plus élevées dans l’ouest et le sud du pays.  Le ciel sera variable dans l’ouest et le sud-ouest du pays. Les maximas seront comprises entre moins 2 et 8 degrés. 2 degrés et un ciel variable aujourd’hui à Bucarest

  • 04.02.2025 (mise à jour 1)

    04.02.2025 (mise à jour 1)

    Banque mondiale – La Roumanie est « un pays politiquement et économiquement sûr et stable », orienté vers les investissements et les réformes, a affirmé mardi le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, lors d’une rencontre avec des représentants de la Banque mondiale à Bucarest. Selon un communiqué publié par l’Exécutif, Bucarest considère la Banque mondiale comme un partenaire dans ses objectifs et continue à compter sur le financement et l’expertise offerts par le groupe. Au cours de la réunion, les projets dans les domaines de la santé et de la gestion des urgences développés en partenariat ont été analysés. Les représentants de la Banque mondiale ont salué le plan de réforme du gouvernement et l’accent mis sur les investissements, notant que la Roumanie est un partenaire solide et résilient : « Je suis convaincu qu’ensemble nous continuerons à mettre en œuvre les projets en cours et à élargir le portefeuille avec de nouveaux investissements dans l’énergie, la transition verte, les infrastructures et d’autres domaines présentant un potentiel de croissance », a déclaré Eugene Rhuggenaath, directeur exécutif de la Banque mondiale. Les représentants de l’institution ont également salué le soutien de la Roumanie aux pays voisins, la République de Moldova et l’Ukraine, et sa contribution à la stabilité de la région.

     

    Commission européenne – Le président Klaus Iohannis a souligné mardi, lors de sa rencontre avec la vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Roxana Mînzatu, le rôle essentiel de l’éducation dans la lutte contre la désinformation et la manipulation et dans le renforcement de la résilience démocratique des sociétés européennes. Selon un communiqué de presse de l’administration présidentielle, la dimension sociale des politiques de l’Union européenne, l’augmentation de la compétitivité globale de l’UE, la stratégie de l’Union dans les domaines de la préparation et de la résilience aux défis, les approches de l’UE en matière d’éducation et l’implication du système éducationnel roumain dans le contexte européen figuraient parmi les sujets à l’ordre du jour des discussions à Bucarest. La vice-présidente exécutive de la Commission européenne a, à son tour, présenté les priorités de la nouvelle Commission, y compris dans les domaines de l’emploi, des droits sociaux et des programmes d’éducation financés par l’UE en Roumanie, ainsi que de la préparation à la crise. Lundi et mardi à Bucarest, Roxana Mînzatu a également discuté avec le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, le président du Sénat, Ilie Bolojan, et le président de la Chambre des députés, Ciprian Șerban, des priorités européennes et nationales, en mettant l’accent sur l’éducation, le marché du travail, la cohésion sociale et la gestion des fonds européens.

     

    Budget – Les parlementaires roumains ont examiné mardi les projets du budget public et de la Sécurité sociale. L’opposition a avancé plus d’un millier d’amendements qui seront débattus dans les commissions parlementaires de spécialité. Le ministre des Finances, Tánczos Barna, a expliqué que le projet du gouvernement se visait à faire baisser des dépenses et à encourager les investissements, qui se verront allouer une enveloppe record de près de 30 milliards d’euros afin de permettre au pays de respecter la cible de déficit de 7 % du PIB. Adopté par le gouvernement à la fin de la semaine dernière, le projet du budget public 2025 table sur une croissance économique de 2,5% et un taux moyen d’inflation de 4,4%. Les débats et le vote du Parlement s’annoncent sans surprise puisque les élus des partis de la coalition au pouvoir sont majoritaires.

     

    Défense – La défense européenne sans les États-Unis “ne fonctionnera pas”, a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, lors d’une réunion informelle des leaders européens à Bruxelles, consacrée à des sujets de défense. Le responsable de l’Alliance a mis en avant l’importance du partenariat OTAN-UE, en affirmant que la sécurité européenne repose sur la liaison transatlantique. L’ancien premier ministre hollandais a plaidé pour l’augmentation du budget de la défense et de la production militaire. Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré à son tour que les industries européennes de la défense devraient renforcer leur collaboration. Il a également réitéré le fait que la Roumanie n’est pas l’adepte d’une défense européenne séparée.

     

    Douanes – L’Autorité douanière roumaine a démarré des procédures de surveillance en temps réel des moyens de transport à l’aide des scellés intelligents mis en place par des équipes mobiles d’inspecteurs de douanes agissant dans le cadre du Système national RO e-Scellé. Ce système décourage les fraudes puisqu’il rend transparent tout le processus de transport. Equipés de capteurs qui recueillent des informations cruciales ces scellés permettent la surveillance en temps réel des moyens de transport et donc, si c’est le cas, l’intervention rapide des équipes mobiles pour sanctionner les fraudes douanières et fiscales et la manipulation frauduleuse des marchandises.

     

    Eglise – L’Eglise orthodoxe roumaine a fêté ce mardi un siècle depuis qu’elle s’est vu accorder le titre de Patriarcat. Selon le patriarche Daniel, « cet anniversaire n’est pas qu’une célébration du passé, mais aussi un appel à la reconnaissance des mérites de nos ancêtres et du rôle de l’Eglise dans la vie du peuple roumain. A son tour, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, a affirmé que l’année du centenaire du Patriarcat roumain marque un moment de grande importance historique pour toute l’Eglise Orthodoxe roumaine et pour les fidèles de Roumanie et de la diaspora roumaine. Les experts rappellent que le Patriarcat orthodoxe roumain a été fondé le 4 février 1925 dans un contexte historique marqué par la Grande Union de 1918.

     

    Météo – En Roumanie, les températures seront proches des normales saisonnirères, bien que légèrement plus élevées dans l’ouest et le sud du pays.  Le ciel sera variable dans l’ouest et le sud-ouest du pays. Les maximas seront comprises entre moins 2 et 8 degrés. 2 degrés et un ciel variable aujourd’hui à Bucarest

  • Le nouveau budget pour 2025 en débat au Parlement

    Le nouveau budget pour 2025 en débat au Parlement

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé le projet de budget de la Roumanie pour cette année, basé sur une croissance économique de 2,5 %, une inflation moyenne de 4,4 % et un déficit de 7 % du PIB. Après son adoption, le ministre des finances, Tanczos Barna, a déclaré qu’il s’agissait d’un budget sobre et équilibré, basé sur des prévisions prudentes, mettant l’accent sur les investissements avec des allocations record d’environ 30 milliards d’euros. Le ministre a également assuré qu’il y avait assez d’argent pour les salaires, les retraites ainsi que pour les prestations sociales, payés toutefois au niveau de l’année 2024, après que l’exécutif a déjà gelé, début janvier, toute indexation ou augmentation de salaire pour de nombreux fonctionnaires par ordonnance gouvernementale, et que les pensions n’ont plus été indexées sur l’inflation. Il a également été annoncé que les institutions publiques centrales et les entreprises publiques feraient l’objet d’une restructuration afin de réduire leurs dépenses tout en offrant des services de qualité. 

     

    Poursuivre les investissements tout en réduisant les dépenses

    Il est essentiel de maintenir l’équilibre budgétaire au cours des sept prochaines années, jusqu’à ce qu’il revienne à un déficit de 3 %, afin de gérer les vulnérabilités structurelles de l’économie nationale, a ajouté le ministre des Finances Tanczos Barna. Les transports recevront des fonds supplémentaires pour poursuivre les projets d’infrastructure déjà entamés, tout comme les ministères de l’Energie, du Travail, de l’Éducation, de la Santé et des fonds européens, tandis que 2,5 % du produit intérieur brut seront alloués à la défense pour moderniser l’équipement militaire. Les budgets des services de renseignement seront également plus élevés cette année, l’augmentation la plus importante concernant le Service spécial des télécommunications, afin de moderniser l’infrastructure informatique et de préparer les élections présidentielles et locales partielles. Parmi les institutions qui recevront moins d’argent figurent le parlement, l’administration présidentielle et les ministères de l’Agriculture, du Développement et de la Culture. 

     

    Objectif : produire plus et emprunter moins

    Quant à la dette publique, Tánczos Barna a expliqué qu’elle est sur une pente descendante, mais que les effets des emprunts passés se feront sentir pendant longtemps. Selon lui, la Roumanie devrait produire plus et emprunter moins. Sur fond de protestations d’une grande partie de la population roumaine mécontente du plafonnement de ses revenus et de l’exigence impérative de la Commission européenne de réduire le déficit, le projet de budget pour 2025 est maintenant parvenu au Parlement pour être débattu cette semaine en procédure d’urgence, au tout début de la session parlementaire. Les débats et le vote devraient se dérouler sans incident, car les députés des partis de la coalition au pouvoir semblent déjà s’accorder sur ces mesures.

  • La semaine du 27 janvier au 02 février 2025

    La semaine du 27 janvier au 02 février 2025

    Le calendrier des élections présidentielles de Roumanie

     

    A Bucarest, le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie a adopté cette semaine la décision fixant le calendrier des élections présidentielles. Selon l’acte normatif, le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 4 mai prochain et le second tour – le 18 mai. Les candidatures doivent être déposées au Bureau Electoral Central le 15 mars au plus trad. La campagne électorale débutera, elle, le 4 avril prochain et s’achèvera le 3 mai à 7h du matin. Sur le territoire de la Roumanie, le vote pour le premier tour du scrutin présidentiel est prévu le dimanche 4 mai de 7h à 21h. En revanche, à l’étranger, le vote sera étalé sur trois jours – du 2 au 4 mai. Dans la diaspora, les bureaux fermeront dimanche à 21h heure de la Roumanie. Pourtant, si le dernier jour à l’intérieur du bureau de vote il y a encore des personnes qui souhaitent exercer leur droit, le programme peut être prolongé jusqu’à 23 heures heure de la Roumanie. Même cas de figure pour le second tour du scrutin présidentiel qui aura lieu en Roumanie le dimanche 18 mai, alors qu’à l’étranger il sera organisé pendant trois jours, du 16 au 18 mai. Pour rappel, le 6 décembre dernier, après avoir initialement validé le premier tour du scrutin présidentiel et que le second tour avait déjà démarré dans plusieurs bureaux de vote de l’étranger, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé d’annuler l’élection présidentielle, invoquant des ingérences d’un acteur étatique. La Cour a également décidé que le processus électoral soit repris à zéro.

     

    La Commission de Venise donne son avis sur les élections de Roumanie

     

    Lundi, la prestigieuse Commission de Venise a rendu public son rapport concernant l’annulation par la Cour Constitutionnelle des élections présidentielles de Roumanie en décembre dernier. Après avoir examiné la situation, la Commission de Venise conclut que « les décisions bien motivées et transparentes sont cruciales. Elles doivent indiquer précisément les violations et les preuves, et ne doivent pas être fondées uniquement sur des renseignements classifiés (…), car cela ne garantirait pas la transparence et la vérifiabilité nécessaires ». Par conséquent, il faut indiquer avec précision les normes enfreintes et apporter des preuves en ce sens. Plus encore, « le pouvoir des cours constitutionnelles d’invalider des élections d’office devrait être limité à des circonstances exceptionnelles et clairement réglementé, afin de préserver la confiance des électeurs dans la légitimité des élections » précisent encore les experts indépendants en droit constitutionnel de la Commission de Venise. A leur avis, « il est difficile de prouver les violations du droit commises dans le cadre de campagnes menées en ligne et via les médias sociaux ». Tout cela, pour conclure qu’il est hors de leurs compétences que de formuler un avis sur la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie d’annuler les élections présidentielles.

     

    A Bucarest, la réaction des partis politiques de l’opposition n’a pas tardé. Aux yeux de l’Union Sauvez la Roumanie (USR, de centre-droit), l’Alliance pour l’Union des Roumains (ultra-nationaliste, AUR) et le Parti des Jeunes (POT, ultranationaliste), pratiquement, l’organe consultatif du Conseil de l’Europe ne fait que confirmer que la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie (CCR) a été illégale et abusive.

     

    Les avis sont toutefois partagés. Par exemple, l’ancien ministre de la Justice, Tudorel Toader, affirme que les experts de la Commission de Venise ne peuvent donner que des opinions et ne formulent pas de décisions, leurs suggestions ne étant pas obligatoires

     

    Le projet du budget d’Etat 2025

     

    Dernière ligne droite pour le projet du budget d’État 2025 de la Roumanie, que le gouvernement s’apprête à envoyer pour débat au Parlement, avant le vote final du Législatif prévu la semaine prochaine. L’Exécutif promet de construire un budget équilibré, fondé sur des estimations réalistes en ce qui concerne les recettes et sur une meilleure collecte des taxes et des impôts par le Fisc, mais aussi avec des allocations consistantes pour les investissements. Le budget 2025 table sur une croissance économique de 2,5 % cette année et sur un taux moyen de inflation de 4,4 %, alors que le déficit a été fixé à 7 % du PIB. Plusieurs institutions verront leurs fonds diminuer. Il s’agit de l’Administration présidentielle, du Sénat et de la Chambre des Députés. En revache, plusieurs ministères recevront davantage d’argent cette année, à savoir l’Environnement,  la Santé, l’Education nationale ou encore les Transports. Pourtant, c’est le ministère de l’Energie qui recevra de loin les sommes les plus importantes cette année, suite à une hausse de 153 % de son budget.

     

    Arrestations des suspects dans l’affaire du trésor dace dérobé aux Pays-Bas

     

    Trois personnes soupçonnées d’avoir volé le trésor dace roumain au musée Drenthe d’Assen ont été arrêtées par la police néerlandaise dans la ville de Heerhugowaard, dans la province de Hollande du Nord. L’information a été confirmée par le ministère roumain de l’Intérieur, avec la précision qu’il s’agissait de trois ressortissants néerlandais. Pourtant il n’est pas encore connu où se trouvent les objets volés. Pour rappel, il s’agit du casque en or de Coțofenești et de trois bracelets de la capitale dace de Sarmizegetusa Regia – des objets de grande valeur, mais aussi des éléments essentiels de l’histoire et de l’identité du peuple roumain, un patrimoine culturel inestimable non seulement pour la Roumanie mais aussi pour le monde entier, selon la ministre de la Culture de Bucarest, Natalia Intotero. La ministre a limogé cette semaine le directeur du Musée National d’Histoire de la Roumanie, Ernest Oberländer-Târnoveanu, lui reprochant la manière dont il a communiqué publiquement et institutionnellement dans l’affaire du vol des trésors. Entre temps, plusieurs enquêtes sont en cours en Roumanie au sujet de la manière dont cette exposition aux Pays-Bas a été organisée, pour savoir notamment si la loi a été pleinement respectée.

     

    FCSB s’incline devant Manchester United

     

    L’équipe du club champions de foot de la Roumanie, FCSB de Bucarest, s’est inclinée cette semaine devant les Britanniques de Manchester United, sur le score de 2-0 à zéro dans un match de la 8e et dernière étape des qualifications pour la Ligue Europa, disputé sur l’Arène nationale de Bucarest. FCSB doit maintenant jouer dans le play-offs pour les 8e de finale. Somme toute FCSB se classe 11e dans son groupe, dont les 8 premières équipes sont directement qualifiées dans les 8e de finale de la Ligue Europa. (trad. Valentina Beleavski)

     

  • 01.02.2025 (mise à jour 2)

    01.02.2025 (mise à jour 2)

    Budget – Le projet de budget de la Roumanie pour 2025 a été adopté ce samedi par le gouvernement et ne comporte aucune modification des taxes. Selon le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, il s’agit d’un budget de développement, qui prévoit environ 30 milliards d’euros pour les investissements, soit une augmentation d’environ 6 milliards d’euros par rapport à l’année dernière. Les coûts de fonctionnement de l’État seront également réduits de 0,5 %, les frais de personnel et les dépenses en biens et services seront quant à eux ajustés. Le budget est basé sur une croissance économique de 2,5 %, un déficit budgétaire de 7,04 % du PIB et une inflation annuelle moyenne estimée à 4,4 %. L’investissement et la préservation du pouvoir d’achat des citoyens sont les coordonnées de base du budget de l’État, déclarent les autorités. Les ministères qui bénéficieront d’une augmentation de budget sont les ministères de l’Investissement, des Transports, de l’Education et du Travail, tandis que les ministères de la Culture, de l’Agriculture, des Affaires étrangères, les deux chambres du parlement et l’administration présidentielle recevront des budgets inférieurs à ceux de l’année dernière. La loi sur le budget de l’État et la loi sur la Sécurité sociale ont été envoyées en procédure d’urgence au parlement, qui commencera à en débattre la semaine prochaine, lorsque la nouvelle session législative débutera.

     

    Trésor dace – Le vice-président du Parlement européen, Victor Negrescu, a appelé à un plan d’action européen pour récupérer les quatre trésors roumains volés il y a une semaine dans une exposition aux Pays-Bas, soulignant que le vol devrait être traité comme un délit contre le patrimoine commun européen. Aux Pays-Bas, où la police a révélé l’identité et publié les photographies de deux des trois suspects arrêtés – tous trois néerlandais – les forces de l’ordre tentent de découvrir ce qu’ils ont fait des objets volés : le casque d’or de Coțofenești et les trois bracelets daces. Entre-temps, tous les objets de l’exposition au Musée Drents d’Assen sont arrivés en Roumanie, à l’exception de quatre d’entre eux.

     

    Ingérence – L’Europe se prépare à des scénarios d’ingérence étrangère via les réseaux sociaux. L’exécutif européen, les autorités allemandes et les plateformes de réseaux sociaux en ligne ont lancé vendredi un « test de résistance » impliquant les principales plateformes de réseaux sociaux, de X à Facebook en passant par TikTok. La Commission européenne souhaite voir comment ces plateformes réagissent à d’éventuelles manipulations, problèmes de système ou autres interférences qui pourraient affecter les élections allemandes du 23 février. Bruxelles enquête sur la plateforme X, propriété du milliardaire Elon Musk, qui soutient ouvertement le parti extrémiste allemand AfD et est soupçonnée de modifier illégalement les algorithmes pour rendre ses posts plus visibles.

     

    Economie – Les agences de notation internationales ne rétrograderont pas cette année la Roumanie au rang de pays déconseillé aux investisseurs, a déclaré le ministre roumain des Finances, Tánczos Barna. Il a catégoriquement exclu une telle possibilité et a avancé comme arguments les indicateurs économiques, la solidité de l’économie roumaine, le budget construit sur 7% du PIB et l’engagement du gouvernement dans ce projet. Le ministre a déclaré qu’il avait reçu les signaux négatifs des agences de notation qui, au cours des deux derniers mois, ont abaissé les perspectives économiques de la Roumanie. C’est précisément pour cette raison que le gouvernement s’est engagé à stabiliser le déficit budgétaire et à le réduire progressivement au cours des prochaines années. Le ministre a également déclaré que la visite du FMI en Roumanie la semaine prochaine avait pour seul objectif d’analyser les derniers développements.

     

    Alerte épidémiologique – Une alerte épidémiologique a été déclenchée en Roumanie en raison du nombre élevé d’infections respiratoires. Au cours des trois dernières semaines, les cas de grippe, d’infections virales et de pneumonie ont dépassé la moyenne des saisons précédentes. Près de 134 000 infections respiratoires ont été signalées la semaine dernière, dont 11 000 cas de grippe. Les chiffres les plus élevés ont été enregistrés dans la capitale Bucarest et dans les départements de Cluj (nord-ouest), Brasov (centre), Prahova (sud), Constanta (sud-est), Iasi (nord-est) et Sibiu (centre). Les autorités sanitaires ont également annoncé huit nouveaux décès dus au virus de la grippe, dont un chez un enfant de moins de 4 ans. Les hôpitaux ont imposé des restrictions aux visiteurs et les médecins conseillent aux personnes présentant des symptômes de la grippe de respecter les règles d’hygiène, d’éviter les endroits bondés et de rester à l’intérieur.  Le ministère recommande également un triage quotidien par observation dans les écoles et l’isolement à domicile des enfants présentant des symptômes.

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep affrontera l’Italienne Lucia Bronzetti au premier tour de l’Open de Transylvanie, qui débute lundi à Cluj-Napoca, dans le nord-ouest de la Roumanie. Halep (868 WTA) n’a pas joué depuis fin octobre dernier, tandis que Bronzetti (66 WTA) a remporté la Coupe Billie Jean King avec l’équipe d’Italie à la fin de l’année dernière. Irina Begu (78 WTA) fera ses débuts face à l’Italienne Elisabetta Cocciaretto (59 WTA), Gabriela Ruse (113 WTA) affrontera l’Ukrainienne Anhelina Kalinina (48 WTA), quatrième favorite, et Ana Bogdan (119 WTA) jouera au premier tour contre la Britannique Jodie Burrage (150 WTA). Au total, 32 joueuses s’affrontent en simple et 16 équipes en double. Dans le double masculin, la Roumanie a été battue 3-1 par la Bulgarie au premier tour du Groupe mondial I de la Coupe Davis. Le Roumain Filip Cristian Jianu (234 ATP) s’est incliné ce samedi à Craiova, 6-3, 3-6, 6-3 contre le Bulgare Adrian Andreev.

     

  • 01.02.2025

    01.02.2025

    Budget – Le projet de budget de la Roumanie pour 2025 a été adopté ce samedi par le gouvernement et ne comporte aucune modification des taxes. Selon le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, il s’agit d’un budget de développement, qui prévoit environ 30 milliards d’euros pour les investissements, soit une augmentation d’environ 6 milliards d’euros par rapport à l’année dernière. Les coûts de fonctionnement de l’État seront également réduits de 0,5 %, les frais de personnel et les dépenses en biens et services seront quant à eux ajustés. Le budget est basé sur une croissance économique de 2,5 %, un déficit budgétaire de 7,04 % du PIB et une inflation annuelle moyenne estimée à 4,4 %. L’investissement et la préservation du pouvoir d’achat des citoyens sont les coordonnées de base du budget de l’État, déclarent les autorités. Les ministères qui bénéficieront d’une augmentation de budget sont les ministères de l’Investissement, des Transports, de l’Education et du Travail, tandis que les ministères de la Culture, de l’Agriculture, des Affaires étrangères, les deux chambres du parlement et l’administration présidentielle recevront des budgets inférieurs à ceux de l’année dernière. La loi sur le budget de l’État et la loi sur la Sécurité sociale ont été envoyées en procédure d’urgence au parlement, qui commencera à en débattre la semaine prochaine, lorsque la nouvelle session législative débutera.

     

     Trésor dace – Le vice-président du Parlement européen, Victor Negrescu, a appelé à un plan d’action européen pour récupérer les quatre trésors roumains volés il y a une semaine dans une exposition aux Pays-Bas, soulignant que le vol devrait être traité comme un délit contre le patrimoine commun européen. Aux Pays-Bas, où la police a révélé l’identité et publié les photographies de deux des trois suspects arrêtés – tous trois néerlandais – les forces de l’ordre tentent de découvrir ce qu’ils ont fait des objets volés : le casque d’or de Coțofenești et les trois bracelets daces. Entre-temps, tous les objets de l’exposition au Musée Drents d’Assen sont arrivés en Roumanie, à l’exception de quatre d’entre eux.

     

    Gaza – Trois nouveaux otages israéliens à Gaza, ont été libérés ce samedi par le Hamas, près de 16 mois après leur enlèvement lors de l’attaque du 7 octobre 2023. Israël, pour sa part, libère ce samedi 182 détenus palestiniens. Il s’agit du quatrième échange de ce type depuis l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu à Gaza le 19 janvier. Le Hamas a depuis libéré 18 otages. En vertu de l’accord, 33 des quelque 100 otages encore détenus dans l’enclave palestinienne seront libérés dans un premier temps. Au cours de cette période, les parties devraient négocier la deuxième phase de la trêve, qui impliquerait le retrait des forces israéliennes de Gaza. Ce samedi également, plusieurs centaines de Palestiniens devraient passer en Égypte par Rafah, un point de passage frontalier qui vient de rouvrir.

     

    Etats-Unis – Les marchandises en provenance du Canada et du Mexique seront désormais taxées à hauteur de 25 % à leur entrée aux États-Unis, et à hauteur de 10 % en provenance de la Chine. Le président Donald Trump a souligné que ces droits de douane étaient au cœur de sa vision économique pour les États-Unis et qu’ils contribueraient à renforcer l’économie. Les agences de presse rappellent que les États-Unis, le Canada et le Mexique ont adhéré à un accord de libre-échange signé par Donald Trump lors de son premier mandat, mais que celui-ci doit être réexaminé en 2026. La Maison Blanche a signalé qu’elle appliquait des droits de douane accrus parce que Pékin produit et distribue du fentanyl, une drogue bon marché qui crée une dépendance immédiate, et que le Mexique et le Canada autorisent l’entrée de cette drogue sur le territoire américain. Donald Trump a annoncé que le pétrole canadien serait quant à lui taxé à hauteur de 10 % à partir du 18 février. Les analystes préviennent qu’à cause de cette mesure, les Américains connaîtront une hausse de l’inflation et une augmentation des prix en cascade car, selon la BBC, 40 % du pétrole brut des raffineries américaines est importé, la plupart du temps du Canada. Alors que le président américain a assuré que des droits de douane plus élevés seraient appliqués aux Européens à partir du mois de mars, le président français Emmanuel Macron a annoncé que, lors d’un sommet informel des dirigeants européens prévu lundi, il soutiendrait l’idée de favoriser les entreprises européennes pour la production conjointe et l’achat d’armes.

     

    Rugby – L’équipe nationale de Roumanie a battu l’Allemagne 48-10 vendredi au stade national de rugby Arcul de Triumf à Bucarest pour ses débuts dans la Rugby Europe Championship 2025. Le 8 février, la Roumanie se déplacera en Belgique. Les deux premiers du groupe des quatre se qualifieront pour la Coupe du monde en Australie en 2027.

     

    Météo – Léger rafraichissement en Roumanie, où le ciel restera variable et où de faibles précipitations sont attendues. Les températures resteront néanmoins supérieures aux normales saisonnières, avec des maximas comprises entre 4 et 16 degrés. 10 degrés et un ciel couvert ce samedi à Bucarest.

  • Sécuriser les lignes électriques pour protéger la vie des oiseaux migrateurs

    Sécuriser les lignes électriques pour protéger la vie des oiseaux migrateurs

    L’électrocution des oiseaux, un problème récurrent

     

    L’électrocution des oiseaux et notamment des oiseaux de proie constitue un problème récurrent et l’une des premières causes de mortalité chez certaines espèces. Les accidents surviennent pour beaucoup durant les périodes migratoires, lorsque les oiseaux voyagent entre leurs quartiers d’hiver et d’été. Les lignes situées sur les couloirs de migration sont les plus accidentogènes. L’autre risque que courent les oiseaux est celui d’électrocution. Si un oiseau touche deux composants sous tension en même temps, ou un composant sous tension et un composant du poteau électrique, il sera victime d’une décharge souvent mortelle. Ce phénomène est plus fréquent sur les lignes à basse ou moyenne tension, car les composants y sont plus rapprochés. Pour parer au phénomène, la Société ornithologique roumaine a récemment installé 1.000 gaines isolantes sur des poteaux de moyenne tension situés dans les régions de nidification du faucon sacre.

     

    Ciprian Fântână, responsable de projets à la Société ornithologique roumaine et coordinnateur roumain du projet roumano-belge « LIFE for Falcons », explique :

    « Notre projet, démarré en 2021, est censé se dérouler jusqu’à 2026. Son principal objectif vise la protection de la population du faucon sacre qui vit au sud de la Roumanie et en Bulgarie. Le faucon sacre est une espèce en danger qui vit dans deux régions distinctes : d’une part dans la région roumaine de la Dobroudja, au sud de la Roumanie, mais aussi dans le sud de la République de Moldova, en Bulgarie, en Ukraine et dans le sud de la Russie, d’autre part dans la partie roumaine de la plaine hongroise. Nous intervenons pour protéger la première population de faucon sacre, car il semble que la population de faucon sacre qui vit dans la partie ouest de la Roumanie se porte plutôt bien. Elle a d’ailleurs bénéficié de plusieurs programmes de conservation, alors que la population située au sud de la Roumanie est en net déclin et souffre. L’on ne compte dans cette région que de 7 à 9 couples de faucon, ce qui est vraiment inquiétant. »

     

    Protéger efficacement et diminuer les risques qui menacent la population de faucon sacre

     

    L’étude pilote sur laquelle s’est fondée le projet a mis en évidence les mesures nécessaires pour protéger efficacement et diminuer les risques qui menacent la population de faucon sacre située dans le bassin danubien, une population en train de péricliter.

     

    Ciprian Fântână explique que la région centrale de la Dobroudja fait le plus de victimes par électrocution et qu’avec cette zone a démarré le projet LIFE for Falcons, piloté par la Société ornithologique roumaine.

    « L’étude préalable a porté sur les territoires habituels survolés par le faucon sacre appartenant à cette population danubienne, soit sur un rayon de dix kilomètres autour du nid. Nous avons ensuite étudié les risques que présente chaque poteau électrique situé dans la zone d’intérêt, soit un nombre de 3.700 pylônes électriques. Nous avons recensé aussi les espèces mis en danger par ces poteaux et le nombre de victimes sur une période donnée. Il s’agit de plusieurs milliers d’exemplaires de différentes espèces. Près de 13% des poteaux surveillés ont fait au moins une victime par électrocution. Aussi, nous avons pu dénicher les zones à risque où il fallait intervenir urgemment pour isoler les pylônes électriques dangereux en y installant des gaines isolantes en caoutchouc, montées sur les éléments conducteurs. Ensuite, les distributeurs d’énergie ont puisé dans leurs caisses et ont fait monter ces systèmes au long de leur réseau dans les zones identifiées. Dès cette année, nous allons voir les résultats de cette intervention. Nous tablons sur une baisse significative du nombre d’exemplaires électrocutés, encore faut-il le démontrer dans les faits. »   

     

    Le braconnage, toujours un problème

     

    Le projet mis sur pied par la Société ornithologique roumaine en collaboration avec les Réseaux électriques Roumains, le distributeur d’énergie de la région a impliqué un nombre significatif de spécialistes, aussi bien dans l’élaboration de l’étude de faisabilité que dans la phase pilote et pendant la mise en place à grande échelle du projet. Pas moins de dix équipes et une trentaine de spécialistes ont collaboré pour mener le projet « LIFE for falcons » à bien.

     

    Ciprian Fântână : « Nous avons monté en outre une 60e de nids artificiels. Certains nids bénéficient d’une surveillance vidéo censée prévenir et diminuer la mortalité des petits. Cette espèce de faucon sacre il faut la préserver à tout prix. Des cas de braconnage des petits des faucons ont été recensés en Bulgarie et en Ukraine. Et c’est bien pour prévenir de telles situations que nous avons installé ces caméras de surveillance ».   

     

    D’un autre côté, trouver un exemplaire de faucon sacre électrocuté demeure une occurrence plutôt rare. Ciprian Fântână :

    « En effet, une fois tué par électrocution, le cadavre disparait rapidement, victime des mammifères nécrophages, des renards, des chacals. Parfois, l’on retrouve des squelettes, des traces. Les pylônes électriques qui présentent un maximum de risques pour le faucon sacre se trouvent souvent à proximité de son nid et est utilisé par ce dernier comme point d’observation. La plupart de victimes étaient des corvidés, suivis par les cigognes, puis par certaines espèces de oiseaux de proie : des buses, le faucon crécerelle, le circaète Jean-le-Blanc, ce dernier une espèce menacée également, qui migre le jour et se repose la nuit en haut des pylônes électriques. »

     

    Le projet européen « LIFE for Falcons » entend ainsi prévenir les causes qui menacent la survie du faucon danubien, dont notamment le risque d’électrocution et l’absence de lieux de nidification et des habitats propices à sa survie.   (Trad Ionut Jugureanu)