Tag: sanctions

  • L’Ukraine, une crise internationale

    L’Ukraine, une crise internationale

    Sur la toile de fond des tensions dans l’est de l’Ukraine, les Etats-Unis ont introduit à compter de ce lundi de nouvelles sanctions qui visent sept haut responsables russes et 17 compagnies de Russie. Aux dires du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, les sanctions auront des effets non seulement économiques, mais aussi politiques. Il a averti que les Etats-Unis pourraient introduire d’autres sanctions contre la Russie, qui viseraient des secteurs clé de l’économie, au cas où le Kremlin ne change pas de politique face à l’Ukraine.



    A Moscou, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que les forces russes n’ envahiraient pas le territoire ukrainien. Les troupes ayant participé à des manœuvres près de la frontière avec l’Ukraine sont déjà rentrées dans leurs casernes, annoncent également les agences de presse. Aux dires de Sergueï Choïgou, la Russie a été contrainte à lancer des exercices de grande envergure à la frontière en raison de la perspective dune action militaire ukrainienne contre les civils dans le sud-est du pays.



    Lors d’un entretien téléphonique entre les ministres de la défense russe et américain, le secrétaire américain Chuck Hagel a souligné que la situation en Ukraine demeurait dangereuse, appelant une fois de plus la Russie à mettre fin à son influence qui déstabilisait l’Etat ukrainien. Il a également averti qu’une agression prolongée contre l’Ukraine isolerait davantage la Fédération de Russie, exhortant Moscou à trouver une voie responsable pour mettre fin à cette crise. En même temps, Chuck Hagel a demandé le soutien russe pour la libération des 7 observateurs étrangers de l’OSCE, retenus par les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine.



    Par ailleurs, les ambassadeurs des 28 Etats membres de l’UE ont ajouté 15 nouveaux noms d’officiels sur la liste des sanctions contre Moscou. Ces personnes se verront geler leurs comptes bancaires et imposer des restrictions de voyage. Parmi elles — le vice premier ministre Dmitri Kozak, le créateur du plan échoué de la fédéralisation de la République de Moldova.



    En Roumanie, le président Traian Basescu a appelé son homologue russe, Vladimir Poutine, à condamner fermement les actions des séparatistes de la région de Donetsk, entre les mains desquels se trouvent les observateurs de l’OSCE. Selon un communiqué de la présidence roumaine, Bucarest condamne toute forme de séparatisme ainsi que le recours aux pressions de type militaire dans la tentative de trouver une solution à des questions de nature politique.



    Toujours sur la toile de fond de la crise ukrainienne, la Roumanie vient d’augmenter de 0,2% du PIB le budget de la défense nationale. Selon le premier ministre Victor Ponta, l’argent n’est pas destiné aux acquisitions, mais à la modernisation des capacités militaires de l’armée roumaine. (trad. Alex Diaconescu)

  • L’UE débat de l’Ukraine

    L’UE débat de l’Ukraine

    Réunis jeudi lors dun sommet extraordinaire à Bruxelles, les chefs dEtat et de gouvernement de lUE ont franchi le pas en décidant des sanctions politiques contre la Russie. Ils ont ainsi convenu dune stratégie progressive de sanctions, en trois étapes, dont la première consiste à suspendre les négociations sur laccord permettant la libéralisation des visas pour les Russes souhaitant voyager dans lUE. Parmi les 28, les membres du G8 ont également reporté indéfiniment leur retour à la table de ce sommet qui devrait être accueilli par Sotchi, en juin prochain.



    Dans le même temps, les Etats membres ont menacé de prendre des sanctions plus sévères, notamment économiques, si Moscou ne passait pas rapidement aux pourparlers avec les autorités légitimes de Kiev. LUnion européenne a aussi jugé “illégale” la décision du parlement pro-russe de Crimée de demander le rattachement de cette république autonome à la Russie, soulignant que le départ des troupes russes de la péninsule était essentiel pour le maintien de la souveraineté et de lintégrité territoriale de lUkraine.



    Participant au Conseil européen de Bruxelles, le chef de lEtat roumain, Traian Basescu a annoncé la disponibilité de Bucarest de participer aux négociations pour régler le conflit entre Kiev et Moscou. En plus du fait que la Roumanie et lUkraine partagent une frontière commune sétalant sur plusieurs centaines de kilomètres, Bucarest a tous les atouts pour se situer comme partenaire équilibré dans un éventuel processus de négociation, a estimé le président roumain.



    Dune part, la Roumanie nest pas dépendante des importations de gaz russe, ce qui élimine un possible facteur de pression dans les discussions, de lautre, elle na pas dintérêts économiques majeurs dans la relation avec la Fédération russe, a encore dit Traian Basescu : “Nous avons plus de 400.000 Ukrainiens roumanophones, ce qui en fait la deuxième minorité du pays, après les Russes; par conséquent, ce qui se passe avec les minorités sur le territoire de lUkraine nous intéresse. Un autre argument est celui de la position géographique, la Roumanie étant le pays membre de lUE le plus proche de la Crimée, se situant à quelque 160 milles nautiques de la péninsule, ce qui veut dire à peine dix heures de navigation pour lun des 400 navires de la flotte russe basée a Sébastopol. Enfin, la Roumanie se situe à 100 kilomètres dun autre conflit gelé, celui de Transnistrie”.



    Il a également annoncé quil avait donné son feu vert à la participation des experts roumains à la mission d’observation de l’OSCE en Ukraine et quil avait demandé aux nouvelles autorités de Kiev de renoncer à la loi ayant abrogé la législation antérieure visant les minorités. Labrogation de ce texte prive le roumain du statut de langue régionale. Bucarest a fait savoir à maintes reprises quil souhaitait que la communauté roumaine du pays voisin bénéficie des normes européennes en la matière. Le point sur les relations roumano-ukrainiennes sera dailleurs fait dès lundi quand le ministre roumain des Affaires étrangeres, Titus Corlatean, est attendu en visite officielle à Kiev où il devrait rencontrer notamment son homologue ukrainien, Andrii Dechtchitsa. (trad.: Andrei Popov)

  • La semaine du 17 au 22 février 2014

    La semaine du 17 au 22 février 2014

    Les tensions persistent au sein de l’USL



    Y aurait-il encore quelqu’un qui croie toujours en l’avenir de l’USL, l’alliance de centre-gauche au pouvoir en Roumanie, après la crise au sein de l’Union, crise qui semble aller s’accentuant au jour le jour? Les leaders de l’USL, à savoir le premier ministre social-démocrate Victor Ponta et le président du Sénat et chef de file des libéraux Crin Antonescu vont tenter, la semaine prochaine, de sauver la situation et de trouver une solution au blocage politique qui dure depuis plus de deux semaines déjà.



    Les profondes tensions qui minent cette alliance, de plus en plus fragile, ont été engendrées par les divergences de vues à l’égard d’une nouvelle structure du cabinet Ponta. Les libéraux accusent les sociaux-démocrates de vouloir renoncer au gouvernement légitime de l’USL, qui a remporté les élections de 2012. Le chef des libéraux, Crin Antonescu, a déclaré que son homologue social-démocrate, le premier ministre Victor Ponta, tentait de construire, aux côtés des autres formations politiques au pouvoir, le PC et l’UNPR, un cabinet de l’Union Sociale – Démocrate (USD), alliance au sein de laquelle ces partis viennent de se réunir. Pour sa part, Ponta affirme souhaiter maintenir la formule de l’USL, tout en estimant qu’il a déjà fait pas mal de concessions aux libéraux.



    Des sanctions contre le régime de Kiev



    La communauté internationale se dit de plus en plus préoccupée par les dernières évolutions en Ukraine. Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires Etrangères ont adopté une série de sanctions à l’encontre du régime de Kiev. Ils ont ainsi décidé de priver de visas les officiels ukrainiens et de geler leurs avoirs. La Roumanie, par la voix de son chef de la diplomatie, Titus Corlatean, a condamné les violences de ce pays, soldées par des morts et des blessés aussi bien dans les rangs des protestataires que dans ceux des forces de l’ordre. Par ailleurs, le président roumain, Traian Basescu a appelé, une fois de plus, son homologue ukrainien, Viktor Ianoukovitch, à ne pas impliquer l’armée dans la répression des manifestations de la rue. Et lui d’ajouter que l’Europe tout entière risque d’être affectée par la déstabilisation en Ukraine.




    La loi des terrains agricoles adoptée par les députés roumains



    Après avoir accepté plusieurs amendements formulés par le chef de l’Etat, les députés roumains ont finalement adopté cette semaine la Loi des terrains agricoles. Au terme de ce document, la loi roumaine consentira à l’achat de terrains agricoles en Roumanie par des Européens, tout en respectant la condition de réciprocité. De l’avis du ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, la loi simplifie les procédures de vente des terrains extra-muros, en encourageant ceux qui souhaitent faire vraiment de l’agriculture. Parmi les principales modifications de la loi, notons celle obligeant les propriétaires de ces terrains qui souhaitent les mettre en vente à annoncer la mairie et à attendre la liste des personnes ayant le droit de préemption.



    Le plus grand assureur de Roumanie – Astra – placé sous administration spéciale



    L’Autorité de Surveillance Financière a placé sous administration spéciale le plus grand assureur du marché roumain – Astra. La mesure a été adoptée après qu’un contrôle eut mis en évidence plusieurs irrégularités dans la gestion des fonds. A titre d’exemple: en cas de séisme puissant, Astra ne pourra pas dédommager ses clients, puisque, dans les contrats, elle a sous-estimé les dégâts. La situation est d’autant plus grave que le nombre d’assurés d’Astra s’élève à quelque trois millions de personnes, dont plus de deux millions ont signé des contrats d’assurance-maison.




    La liste des médicaments remboursables doit entrer en vigueur le 1er avril prochain en même temps avec le paquet de base de services médicaux



    Le Ministère roumain de la Santé a lancé la nouvelle liste de médicaments remboursables et gratuits qui fera l’objet d’un débat public. Après 6 ans sans modification aucune, la liste, dont l’entrée en vigueur est prévue au premier avril prochain, s’est vu enrichir de 130 médicaments nouveaux ou dont la recommandation thérapeutique à été élargie à d’autres maladies. La liste des médicaments remboursables entrera en vigueur en même temps que le paquet de base de services médicaux. Celui-ci s’adresse uniquement aux personnes bénéficiant d’une assurance maladie, alors que le paquet minimum concerne les seuls non-assurés. Ce dernier comprend services d’urgence, dépistage de certaines maladies, surveillance de la grossesse et suivi des femmes qui viennent d’accoucher, conseils de planning familial, services de prévention et accompagnement.




    Les investisseurs étrangers en Roumanie – mécontents de la situation politique du pays



    La situation politique en Roumanie touche la stabilité du milieu économique, ce qui entraîne des taxes plus élevées, des salaires plus bas et décourage les investisseurs étrangers. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de la Coalition pour le développement de la Roumanie, Steven van Groningen. Lequel a également souligné que la Roumanie avait besoin de stratégies sectorielles, de sorte que les changements législatifs aient lieu dans le cadre de ces stratégies, avec une analyse d’impact et un délai de mise en oeuvre raisonnable, allant de 6 à 12 mois. La coalition réunit 4 des organisations d’investisseurs les plus importantes du pays, à savoir la Chambre de commerce américaine en Roumanie, le Conseil des Investisseurs étrangers, l’Association des hommes d’affaires de Roumanie et Romanian Business Leaders. (trad.: Ioana Stancescu, Mariana Tudose)

  • 20.01.2014 (mise à jour)

    20.01.2014 (mise à jour)

    Visite – En visite officielle en Israël, le président de la Roumanie, Traian Băsescu, s’est entretenu ce lundi avec son homologue Shimon Peres. Le chef de l’Etat roumain a exprimé sa conviction qu’Israël mettrait tout en oeuvre pour assurer la paix dans la région. Il a également évoqué l’excellente coopération des deux pays dans les domaine de la technique militaire, de la lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier. Tout en soulignant qu’il n’est pas facile d’obtenir la paix, le président israélien Shimon Peres a affirmé que son pays allait déployer tous les efforts nécessaires pour rétablir la paix et assurer le développement de la région. Et toujours lundi, le chef de l’Etat roumain s’est entretenu avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et s’est rendu au Mémorial des martyrs et des héros de la Shoah « Yad Vashem ». Mardi, le président roumain est attendu dans les territoires palestiniens et notamment à Ramallah, en Cisjordanie.



    Justice — Les rapports du Mécanisme de coopération et de vérification visant l’évolution de la justice en Roumanie et en Bulgarie seront présentés par la Commission européenne mercredi, a annoncé le porte-parole de l’exécutif européen, Mark Gray. Les documents dresseront un état des lieux et comporteront aussi une série de recommandations concrètes pour l’avenir, a-t-il encore précisé. Pour ce qui est de la Roumanie, selon Mark Gray, le rapport examinera les évolutions intervenues dans les 12 derniers mois, vu qu’un document spécial, ciblé sur ce pays, avait été publié en janvier 2013. Rappelons-le, les secteurs judiciaires roumains et bulgare font l’objet d’une surveillance accrue de la Commission européenne, depuis l’adhésion de Bucarest et de Sofia à l’UE, en 2007.



    Nucléaire – LUnion européenne a temporairement suspendu lundi plusieurs sanctions économiques contre lIran. La décision a été prise par les chefs des diplomaties des 28, dont le Roumain Titus Corlatean, après le gel par Téhéran de ses activités nucléaires sensibles pour six mois dans le cadre dun accord intérimaire, premiere étape vers la négociation dun compromis global, informe l’AFP. LIran a annoncé avoir réduit à 20% ses activités denrichissement de luranium sur les sites de Natanz et Fordo et démantelé une partie des infrastructures rendant possible ce processus. Ces mesures entrent dans le cadre de laccord conclu à Genève le 24 novembre entre Téhéran et les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royauem-Uni, Russie et Allemagne). Des inspecteurs de lAgence internationale de lénergie atomique (AIEA) étaient présents sur les sites pour surveiller les opérations, précise l’AFP.



    Energie – Le ministre roumain délégué à l’Energie, Constantin Niţă, s’est entretenu ce lundi dans la capitale moldave, Chişinău, avec le premier ministre Iurie Leancă de l’interconnexion des réseaux roumain et moldave d’électricité et de gaz. Le développement de ces réseaux renforcerait la sécurité énergétique de la République de Moldova, a estimé le responsable roumain, tout en précisant que la Roumanie pourrait fournir de l’électricité à sa voisine à compter de 2015. Le ministre roumain délégué à l’Energie, Constantin Niţă, a par ailleurs précisé que, début janvier, les travaux au gazoduc reliant la ville roumaine de Iasi et celle moldave d’Ungheni avaient été finalisés sur le territoire roumain. Le chef du gouvernement moldave, Iurie Leanca, a réagi, affirmant que les projets bilatéraux seront mis en œuvre avec une « efficience maximale ». Le pipeline long de plus de 43 km est censé acheminer 1 milliard et demi de mètres cubes de gaz par an, soit plus que la consommation annuelle de la République de Moldova.

  • 01.11.2013

    01.11.2013

    Radio Roumanie 85 – C’est l’anniversaire de Radio Roumanie, qui fête ses 85 ans, en ce premier novembre. Avec ses quatre chaînes nationales, neuf stations régionales, une chaîne internationales en douze langues, Radio Roumanie est un des modèles à succès parmi les services publics européens. Radio Roumanie représente « la source d’informations la plus crédible du pays, étant leader d’audience et une institution stable d’un point de vue financier », affirmait le premier ministre roumain, Victor Ponta, dans un message à l’occasion de cet anniversaire. Radio Roumanie Internationale marque cet anniversaire par un changement du format de ses émissions, allant vers plus de dynamique et de confort d’écoute, mais aussi par un nouvel habillage sonore, comme vous avez pu le constater.



    Justice – La Haute Cour de Cassation et de Justice a rejeté vendredi la demande des procureurs anticorruption visant l’arrestation de l’homme d’affaires Justin Paraschiv accusé dans un dossier d’évasion fiscale, dont le préjudice estimé va de 50 à 70 millions d’euros. L’arrêt n’est pas définitif et peut être attaqué par recours. 16 personnes, dont une procureure près cette même Haute Cour, ont déjà été placées en détention, dans ce dossier dit « du réseau de la viande », comme l’appellent les médias. Celui-ci visait au monopole de la production et de la commercialisation des produits à base de viande par le biais de sociétés fantômes, tout en éludant le versement des taxes et des impôts au budget de l’Etat. Dans ce même dossier, un sénateur social-démocrate est poursuivi pour trafic d’influence.



    Migration – La Roumanie a été désignée par la République de Moldova (ex-soviétique, majoritairement roumanophone) en tant qu’Etat mentor dans un projet ciblé sur la protection des réfugiés, annonce l’Inspection Générale des Migrations (IGI) de Bucarest. Financé par l’Union Européenne, co-financé et mis en oeuvre par le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, le projet se déroule pendant deux ans étant orienté vers l’amélioration des procédures d’asile et de protection des réfugiés dans six pays : Arménie, Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, Moldova et Ukraine. Une délégation du Bureau de Migration et d’Asile de la République de Moldova s’est trouvée ces jours-ci à Bucarest pour soutenir la coopération entre les autorités roumaines et celles moldaves.



    Romgaz – La cotation en bourse de 15% des actions du groupe gazier roumain d’Etat, Romgaz, a été un succès, a déclaré ce vendredi le ministre délégué à l’énergie, Constantin Niţă, à la fin de la période de souscription. Les actions ont été mises en vente au prix de 9 dollars 25 cents par unité, le montant total se chiffrant à 534 millions de dollars. Cette cotation à la bourse britannique était une première pour la Roumanie, qui avait proposé ce paquet d’actions de Romgaz à la transaction boursière à la fois à Bucarest et à Londres. Le groupe roumain exploite la moitié des réserves de gaz roumain, étant le plus important producteur et fournisseur spécialisé du pays.



    Contrôle – Les autorités sanitaires roumaines poursuivent les contrôles et les vérifications chez un fabricant de viande de bœuf en boîte, après que de la viande chevaline a été découverte par les autorités britanniques, dans des lots de conserves importées au Royaume-Uni. Si la fraude se confirme, les responsables risquent de lourdes sanctions, a indiqué le chef de l’Agence sanitaire-vétérinaire roumaine, Vladimir Mănăstireanu.



    Environnement – La ministre roumaine de l’Environnement, Rovana Plumb, se rendra du 2 au 5 novembre en visite en Israël où elle doit rencontrer son homologue israélien Amir Perez. Les pourparlers visent la gestion des situations d’urgence, le management et le contrôle des eaux, le suivi de la pollution et l’évaluation de l’impact sur l’environnement. Rovana Plumb participera également à la conférence internationale des femmes « Leader Post 2015 » ainsi qu’à celle sur les « Objectifs de l’Agenda de Développement Durable ; assurer la position centrale à l’égalité de genre et à l’émancipation des femmes », événement organisé sous l’égide de l’ONU. Dans le cadre de cette conférence, la deuxième session plénière sera présidée par la ministre roumaine de l’Environnement.



    Tennis – La Roumaine Simona Halep, 22 ans, joue ce samedi dans les demi-finales du tournois de tennis de Sofia, doté de prix d’un montant total de 750 mille dollars. Dans les premières étapes, elle a dépassé la Française Alizé Cornet, la Russe Anastasia Pavliutchenkova et l’Ukrainienne Elina Svitolina. Suite à ces victoires, Simona Halep devient la première joueuse roumaine de tennis qui remporte, en une seule année, des prix dépassant un million de dollars. En se qualifiant dans les demi-finales de Sofia, elle termine cette année sur la 11e place du classement WTA, tout en étant 14e au classement mondial.

  • Les mineurs et la mendicité

    Les mineurs et la mendicité

    On les voit déambuler dans les rues de Bucarest, devant les gares ou les supermarchés. Malgré un âge assez tendre, leur expérience de vie rivalise souvent avec celle d’un adulte. On les appelle enfants de la rue et leur nombre est malheureusement plutôt grand en Roumanie. Comment s’explique ce phénomène? Pourquoi tous ces gamins font-ils la manche sous la neige ou sous le grand soleil au lieu de se faire cajoler par leur famille? Une question épineuse à laquelle l’Association Le téléphone de l’enfant”, en collaboration avec l’Agence Nationale contre le Trafic des Personnes et l’Institut pour la Recherche et la Prévention de la Criminalité, ont essayé de répondre à travers leur projet L’enfance finit là où la mendicité commence”.



    Un projet financé par l’Ambassade de France et qui s’est donné pour but d’identifier les causes de la mendicité juvénile et les mesures censées la combattre. Cette recherche n’a pas de velléité statistique et repose notamment sur les opinions des pouvoirs locaux. Et pourtant, elle en dit long sur l’ampleur du phénomène en Roumanie, selon le commissaire en chef Constantin Stroescu. « Selon les pouvoirs locaux, la pauvreté serait le principal facteur responsable dans 85,4% des cas de mendicité juvénile. S’y ajoutent une mauvaise influence familiale, l’absence de toute surveillance et de soutien aussi bien de la part de la famille que de l’école et des autorités locales. Dans la plupart des cas, la mendicité des enfants constituent un réservoir financier notamment pour la famille qui en tire profit. Les enfants, eux, ne bénéficient que très peu de l’argent reçu. Quant à la question de savoir d’où proviennent tous ces enfants de la rue, la plupart des sondés ont affirmé que 75% d’entre eux sont issus des familles démunies. Le reste d’entre eux proviennent d’environnements familiaux alcooliques, violents ou qui ne se préoccupent pas d’eux. »



    Quant au nombre d’enfants réduits à quémander dans la rue, il est presque impossible de le connaître. Pourtant, parlant des 200 mineurs roumains qui font la manche dans les rues de Paris, l’ambassadeur de la France à Bucarest, M. Philippe Gustin, affirme: « Pour moi, la question des chiffres, elle n’est pas intéressante. C’est le phénomène qui est intéressant. Un seul enfant c’est déjà trop. Donc 200 c’est énorme ! »



    Créée justement pour venir en aide aux enfants maltraités ou en danger, l’Association Le téléphone de l’enfant” met à leur disposition un numéro vert disponible 24 heures sur 24. D’ailleurs, ce sont notamment les nombreux appels reçus de la part des gamins qui ont poussé les membres de l’Association à mettre sur pieds le projet L’enfance finit là où commence la mendicité”’.



    Catalina Florea, directrice de l’ONG. « Un nombre très élevé de cas similaires est signalé au numéro vert de l’enfant. C’est pourquoi nous avons choisi de faire cette démarche, car c’est très frustrant pour nous, ceux de l’autre bout du fil, de prendre acte de ces situations et d’apprendre que la législation ne permet pas de faire plus qu’on ne le fait déjà, vu que les équipes mobiles les ramassent déjà de la rue. »



    Identifiés par les Directions de protection de l’enfance, les mineurs-mendiants sont pris en charge par les centres d’accueil en régime d’urgence. Toutefois, ils n’y restent pas très longtemps. Catalina Florea : « La loi est telle qu’ils se retrouvent dans la rue, le jour suivant. Les Directions d’assistance sociale affirment ne pas avoir le droit de priver de liberté un mineur. Il est libre de quitter le centre d’accueil d’urgence quand il le veut. Il est évident qu’il y a un problème quand un enfant se retrouve dans la rue plusieurs fois. Et le problème ne relève pas de l’enfant, qui ne retourne pas de son propre choix dans la rue. Il s’agit de sanctionner les parents et de ce point de vue la législation a des lacunes.»



    Que faire pour que le phénomène ne gagne encore plus en ampleur ? Une solution serait d’éduquer les enfants à l’école, de leur parler du phénomène et de ses causes. De même, on doit leur apprendre à défendre leurs droits et à dire non au moment où ils se voient obliger à quémander. Cătălina Florea, directrice exécutive de l’Association « Le téléphone de l’enfant ». « Il s’agit d’activités éducationnelles destinées aux enfants qu’on va multiplier cette année. Il faut que ces activités soient déroulées aussi par les enseignants. Il est important de mettre en place aussi des sanctions très claires pour les parents qui obligent leurs enfants à mendier. Selon moi, forcer un enfant à faire la manche dans la rue devrait conduire à des peines de prison. Si une famille se sert de l’enfant pour survivre, ses ressources financières étant limitées à ce que l’enfant gagne de cette manière, alors ces parents là devraient finir derrière les barreaux. »



    D’après le Ministère de l’Intérieur, le nouveau Code Pénal qui entrera en vigueur en février 2014, prévoit des sanctions dures pour le parent ou le tuteur d’un mineur qui mendie. Les autorités espèrent ainsi réduire le phénomène de la mendicité juvénile. (Trad : Ioana Stancescu, Alexandra Pop)