Tag: solidarité

  • Une réunion pour la solidarité envers l’Ukraine

    Une réunion pour la solidarité envers l’Ukraine


    Les ministres des Affaires étrangères de l’Union
    européenne se sont retrouvés lundi à Kiev pour une réunion
    historique, la première de tous les 27 pays membres en dehors de l’UE,
    visant à tracer les lignes d’un soutien durable à l’Ukraine, aux
    dires du chef de la diplomatie communautaire, Josep Borrell. Le ministre
    ukrainien des Affaires Etrangères ; Dmitro Kuleba, a salué cette rencontre
    organisée « entre les futures frontières européennes ». Son homologue
    de Paris, Mme. Catherine Colonna, a pour sa part précisé qu’il s’agit « d’un
    geste diplomatique exceptionnel
    » censé prouver l’appartenance de Kiev à la
    grande famille européenne. L’année dernière, l’Union européenne a accordé
    à Kiev le statut de pays candidat sans fixer un calendrier d’adhésion. Il y a une semaine, la nouvelle ambassadrice
    européenne en Ukraine, Katarina Mathernova a déclaré que l’adhésion européenne
    de Kiev en 2030 est un objectif réaliste. En attendant, le pays doit résister à
    l’invasion militaire russe et donc, le soutien des 27 reste essentiel.

    Au nom
    de la Roumanie voisine, la ministre des Affaires Etrangères de Bucarest,
    Luminita Odobescu, a déclaré :


    « La sécurité ukrainienne et dans les pays voisins
    reste fragile. Parmi ses voisins, c’est avec la Roumanie que l’Ukraine partage
    la frontière la plus longue. Les attaques menées par les Russes contre l’infrastructure
    civile, y compris contre les ports du Danube, à la frontière roumaine, ne font qu’empirer
    la situation. Ces attaques sont lourdes de conséquences non seulement pour l’économie
    ukrainienne, mais aussi pour celle mondiale et pour la sécurité alimentaire. La
    navigation sur le Danube et en mer Noire est menacée. La Roumanie aide l’Ukraine,
    en la laissant utiliser les corridors de solidarité pour exporter ses produits
    agricoles. Nous essayons d’accroitre les quantités de céréales exportées à 4
    millions de tonnes d’ici la fin de l’année
    » a précisé la responsable de
    Bucarest.

    Pour sa part, le chef de la diplomatie de Bruxelles, Josep Borrell a
    déclaré que l’UE renforcera son soutien militaire accordé à l’Ukraine. Les discussions
    relatives à l’aide militaire de l’UE à l’Ukraine ont porté sur l’artillerie et
    les munitions, la défense aérienne, les programmes de guerre électronique et
    d’assistance à long terme, les formations et la localisation de l’industrie de
    défense
    en Ukraine, a-t-il détaillé.


    Les experts notent que les pays européens se sont engagés
    à accorder une aide militaire accrue à Kiev après que la Chambre des
    Représentants du Congrès américain, dominée par la droite républicaine, a
    adopté un projet de loi sur le financement des administrations fédérales
    américaines jusqu’au 17 novembre, en éliminant une enveloppe de 6 milliards de
    dollars d’aide à l’Ukraine promise par l’administration démocrate. Et puis, la
    cohésion européenne avait besoin d’une reconfirmation après la victoire du
    parti populiste de gauche Smer-SD qui a remporté samedi les élections
    parlementaires en Slovaquie. Son responsable, Robert Fico, déjà désigné premier
    ministre a juré que son pays n’enverrait pas une seule balle de
    munition
    à l’Ukraine et a appelé à de meilleures relations avec la
    Russie.





  • 03.05.2023 (mise à jour)

    03.05.2023 (mise à jour)

    BNR – Les réserves de change de la Banque nationale de Roumanie
    (BNR) dépassaient en avril les 53 milliards d’euros, soit une hausse de 0,21 %
    par rapport au mars dernier. En même temps, le niveau des réserves en or est
    resté à 103,6 tonne. Grâce à ces réserves, les investisseurs sont plus
    confiants, estiment les analystes, selon lesquels cette hausse est en rapport
    avec le versement de nouveaux fonds européens.


























    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage est passé de 5,5% en
    février à 5,4% en mars dernier. Le nombre de sans emplois âgés de 15 à 74 ans a
    été de 453 000 personnes en mars, un nombre à la baisse tant par rapport au
    mois précédent que par rapport à la même période de 2022. En Roumanie, le taux
    de chômage est de 5,8 % chez les hommes, de 5 % chez les femmes et de 22,2 %
    chez les jeunes, selon les données de l’Institut national de la statistique.




    Taxe de solidarité – La Chambre des
    députés de Bucarest a adopté mercredi la proposition législative qui met en
    place une contribution de solidarité des entreprises des secteurs du pétrole,
    du charbon, du raffinage et du gaz. Suite à une demande du chef de l’Etat, le
    Sénat s’est repenché mardi sur ce projet de loi. Les parlementaires ont décidé
    de supprimer la contribution à hauteur de 60% sur les bénéfices dits «
    excédentaires » engrangés par les entreprises mentionnées et ont voté en faveur
    d’une taxe fixe de 350 lei, soit 70 euros, par tonne de baril de pétrole
    raffiné. Par ailleurs, les entreprises du domaine qui n’ont rien produit entre
    2018 et 2021 seront exonérées de cette taxe. Le document a été sévèrement
    critiqué par l’USR, en opposition, qui affirme que de cette manière, plusieurs
    entreprises seront dégrevées de verser la contribution. La Chambre des députés
    est le forum décisionnel dans cette affaire.












    Moldavie – Le ministre roumain de la
    Défense, Angel Tîlvar, poursuit sa visite en République de Moldavie. Mardi,
    lors des pourparlers avec son homologue de Chisinau, Anatolie Nosatîi, M.
    Tîlvar a réitéré le soutien ferme de la Roumanie au parcours européen de la
    Moldavie voisine et a plaidé pour l’intensification de la coopération contre
    les menaces à la sécurité et à la défense. Pour sa part, le responsable moldave
    a rappelé que ses priorités restent le développement des capacités de défense
    nationale et la modernisation de l’armée afin qu’elle puisse protéger la
    population. Angel Tîlvar a rencontré aussi la présidente de la république, Maia
    Sandu et le chef du gouvernement moldave, Dorin Recean. Les discussions avec
    celui-ci ont porté sur le développement des relations de coopération, la
    sécurité dans la région de la mer Noire et le soutien offert par la Roumanie à
    la République de Moldavie afin qu’elle puisse intégrer l’UE.


    Céréales – La
    Commission européenne a signé un accord censé apaiser les inquiétudes de cinq
    pays d’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Roumanie et Bulgarie) tout
    en minimisant l’impact négatif sur les exportations agricoles ukrainiennes,
    précise Euronews. L’accord vise quatre produits ukrainiens : le blé, le maïs,
    le colza et les graines de tournesol. Par ailleurs, la Roumanie recevra une
    trentaine de millions d’euros pour soutenir ses fermiers touchés par les
    importations de céréales à bas prix d’Ukraine.
















    Education – La proposition de loi censée modifier l’enseignement
    universitaire de Roumanie a reçu le rapport favorable de la Commission
    spécialisée de la Chambre des députés, après l’adoption de plusieurs
    amendements. Parmi les mesures envisagées, mentionnons l’octroi de bourses et
    de stages de spécialisation aux étrangers qui souhaitent étudier en Roumanie.
    Les bourses sociales pourront être cumulées avec d’autres types de bourses, à
    condition de remplir certains critères. De même, les universités peuvent
    majorer les salaires de base des professeurs en fonction du spécifique de
    l’activité déroulée et de la qualité de celle-ci. Par ailleurs, des sanctions
    allant de 100 000 à 200 000 lei (40 000 euros environ) ont été introduites pour
    les personnes qui mettent à la disposition des étudiants, en ligne, des
    mémoires de master ou des thèses de doctorat. Les nouvelles lois de l’éducation
    nationale universitaire et pré-universitaire seront soumises au vote de la
    Chambre des Députes, le plus probablement la semaine prochaine. Le vote final
    appartient au Sénat.


    Lait – Presque 80% des fabricants
    laitiers participent à l’accord bénévole pour la diminution du prix du lait
    roumain, a annoncé mercredi le Conseil de la Concurrence. La mesure est en
    place depuis le début de l’année, mais certains rabais ont été inférieurs à
    ceux prévus, en l’absence d’une renégociation des contrats entre les
    producteurs et les chaînes de distribution.

  • 31.01.2022

    31.01.2022

    Messages– Dans
    un message transmis à l’occasion de la Nouvelle Année, le premier ministre
    roumain, Nicolae Ciuca, a affirmé que 2022 a été l’année durant laquelle les
    Roumains ont fait preuve de solidarité, en surmontant des épreuves difficiles à
    imaginer et en faisant plus que résister. Le chef du gouvernement de Bucarest a
    rappelé la crise que la Roumanie traverse actuellement, la guerre qui a éclaté
    à ses frontières, la sécherre ou encore la flambée des tarifs énergétiques. Et
    Nicolae Ciuca de souligner que son cabinet continuera à protéger les intérêts
    des citoyens, à soutenir l’économie et à prendre soin des catégories
    vulnérables. Par ailleurs, dans un message adressé à tous les Roumains, aussi
    bien de Roumanie que de la République de Moldova ou d’ailleurs, la famille royale
    roumaine a tenu à faire part de ses voeux de santé, espoir et paix.




    Justice – 2023
    doit marquer le début d’une offensive menée par le Ministère de la Justice
    contre le crime organisé et les clans mafieux, ont précisé les représentants de
    la Justice dans un article paru samedi, sur la page FaceBook de l’institution.
    A leurs dires, l’Etat roumain bénéficie de toutes les lois, les institutions et
    les stratégies afin de remporter ce combat. En revanche, il faudrait davantage
    de financements dans la logistique de toutes ces institutions et de leaders
    capables à revigorer l’aplomb des procureurs pour qu’ils s’assument le devoir
    de protéger la loi et les citoyens devant toute forme de crime, précisent les
    représentants du Ministère de la Justice. Selon eux, le principal succès en
    2022 du Ministère de la Justice a été le rôle joué pour que Bruxelles élabore
    un dernier rapport positif dans le cadre du Mécanisme de coopération et de
    vérification sur la Justice avant de lever ce mécanisme.


    Majorations – En
    Roumanie, la valeur du point de retraite connaîtra une hausse de 12,5% à partir
    de l’année prochaine pour atteindre 1785 lei, soit presque 360 euros. Le niveau
    du salaire minimum augmentera, lui, à 3000 lei, soit 600 euros. Par ailleurs,
    le Gouvernement suspendra à partir de l’année prochaine la remise de 50 bani
    par litre de carburant. Pourtant, il se dit prêt à remettre cette disposition
    en place au cas où les tarifs dépassent le pouvoir d’achat des Roumains. A
    partir du 1 janvier 2023, les accises sur les carburants diminueront. Les
    autorités roumaines maintiendront en place les tarifs plafonnés et compensés de
    l’électricité et du gaz naturel.








    Défense – Il
    faudrait que la Roumanie trouve des solutions pour rendre la carrière militaire
    plus attrayante, a fait savoir le ministre de la Défense, Angel Tîlvăr, en
    précisant qu’en 2023, l’Armée devra améliorer les conditions de travail des
    militaires. Dans un message à la veille du Nouvel An, le responsable roumain a
    rappelé les défis de la sécurité régionale que la Roumanie a dû relever en
    2022, dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine. Et Angel Tîlvăr de
    réitérer les efforts déployés par son ministère afin de renforcer le rôle de
    Bucarest au sein de l’OTAN, en tant que pilier de sécurité et de stabilité dans
    la région de la Mer Noire. Selon le chef de la Défense roumaine, avec 5000
    soldats alliés déployés sur son territoire, la Roumanie est mieux protégée. Le
    pays bénéficie d’un Groupement de combat sous l’égide de l’OTAN, ayant la
    France à sa tête, a rappelé Angel Tîlvăr.


    Entreprises – Le
    nombre d’entreprises nouvellement créées en Roumanie, durant les onze premiers
    mois de cette année, a dépassé de 30% celui sur 2021, selon l’Office national
    du Commerce. Les 6900 nouvelles sociétés totalisaient un capital social
    souscrit de 38,1 millions de dollars. Fin novembre dernier, la Roumanie
    recensait 243700 entreprises avec une participation étrangère au capital social
    et le montant du capital social souscrit était de 67,245 milliards de dollars.
    Sur l’ensemble des entreprises à participation étrangère, 51700 étaient à
    participation italienne. N’empêche,
    ce sont les sociétés néerlandaises qui détiennent le montant de capital social
    le plus important, soit 12,573 milliards de dollars.








    Fonds – La
    Roumanie s’est vu approuver cette année l’Accord de partenariat 2021-2027 et
    tous les 16 programmes, dont 8 régionaux, afférents à sa politique de cohésion,
    en évitant à perdre 5,2 milliards d’euros, a fait savoir le Ministère des
    Investissements et des Projets européen. Selon un communiqué, les 16 programmes
    apporteront à la Roumanie 46 milliards d’euros pour des investissements dans
    les hôpitaux publics, dans l’infrastructure routière et dans celle de
    distribution d’eau potable et de canalisation, tout comme dans le milieu
    d’affaires. Lors du précédent exercice financier 2014-2020, la Roumanie s’est
    vu allouer une enveloppe de 25,4 milliards d’euros de fonds européens.




    Météo – Il fait
    plus doux que d’habitude pour cette fin d’année, avec des températures
    maximales allant de 8 à 14 degrés. Le ciel est variable, partiellement couvert
    dans l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays. Des pluies éparses tombent
    sur les régions du nord-ouest et sur les sommets des Carpates. Le vent souffle
    légèrement en altitude, notamment sur les crêtes des Carpates Orientales. A
    Bucarest, il fait particulièrement doux pour ce mois de décembre, avec une
    température maximale de 12 degrés à midi.

  • Aide pour les réfugiés ukrainiens

    Aide pour les réfugiés ukrainiens

    Les fonds collectés dans la cadre de la campagne humanitaire pour les réfugiés ukrainiens qui arrivent en Roumanie, lancée par l’Ambassade de Roumanie aux Etats-Unis en coopération avec Romanian United Fund, ont atteint le seuil proposé de 200 000 dollars, annonce l’Ambassade de Roumanie. Selon l’ambassadeur Andrei Muraru, « la réussite de la campagne humanitaire constitue un exemple de solidarité dans une période difficile, tragique pour les citoyens ukrainiens qui fuient la guerre ». Les fonds seront utilisés pour acheter des aliments, des vêtements, des médicaments, des produits d’hygiène et pour offrir de l’abri, du chauffage et tous les équipements nécessaires ainsi que le conseil psychologique, éducationnel et l’asile aux réfugiés ukrainiens. Plus de 10 millions d’Ukrainiens, soit plus de la moitié des enfants du pays, ont quitté leurs maisons depuis le début de la guerre en Ukraine, selon l’ONU. Sur le nombre total des réfugiés, 6,5 millions se sont déplacés à l’intérieur de l’Ukraine et 3,9 millions sont partis à l’étranger, dont 580 mille ont traversé la frontière avec la Roumanie.

  • «Casa Share» – plus qu’une association, un véritable état d’esprit !

    «Casa Share» – plus qu’une association, un véritable état d’esprit !


    « Je ne suis pas Superman ou je ne sais quel autre
    super-héros. Mais avec un grand cœur, beaucoup de volonté et de compassion,
    j’essaie de changer la vie de ces enfants au destin tragique ». Voilà
    comment se décrit Bogdan Tănasă, qui avec son association « Casa Share »,
    rénove ou construit des maisons pour les plus vulnérables. Il travaille aussi à
    la construction d’un Centre éducatif et professionnel pour les enfants
    défavorisés de la région de Moldavie.






    « J’ai
    48 ans et au départ je suis un entrepreneur à la tête de deux entreprises de
    production de briquets et de granulés de bois. J’ai grandi dans le département
    de Iași, juste en face d’un orphelinat. De là m’est venue l’envie de participer
    à la construction d’un monde meilleur. Petit, j’ai assisté à beaucoup de
    choses, et j’ai eu la chance de rencontrer des gens venus de l’étranger pour
    prêter main forte. J’ai beaucoup appris à leurs côtés. Je suis moi-même parti
    assez longtemps à l’étranger, et je me suis dit que si Dieu pouvait m’aider à
    trouver les financements nécessaires, j’aimerais aussi aider la société à mon
    tour. Et c’est ce que je fais depuis maintenant huit ans : je travaille
    dans mon usine, et je passe le peu de temps libre dont je dispose à travailler
    sur mon projet Casa Share. »






    Peu de temps libre pour Bogdan Tănasă, mais beaucoup de
    succès malgré tout, d’après ce que nous avons pu constater. Pendant ces huit
    années, il a réussi à faire construire 30 maisons pour les gens les plus
    démunis des régions rurales.




    « On me demande souvent comment j’ai
    réussi à imaginer et à organiser tout ça. Eh bien, je n’ai fait ni l’un, ni
    l’autre. Je n’ai fait que partager mon envie de faire le bien autour de moi. Il
    y a huit ans j’ai lu un article dans un journal qui parlait de 6 enfants qui
    vivaient seuls avec leur père. Leur mère les avait quittés. Ils vivaient
    difficilement et l’un d’entre eux avait exprimé le désir d’avoir une petite
    voiture pour jouer. Et je me suis dit « mais ce n’est pas possible ! ».
    Je suis allé chez eux, car je devais leur installer un poêle à bois puisqu’ils
    n’avaient pas de chauffage. Ils n’habitaient pas une maison mais une cabane. Je
    n’ai finalement pas installé le poêle, je leur ai carrément construit une
    maison. C’était la première des trente que j’ai réussi à construire
    depuis. »




    Les bénéficiaires de « Casa Share » sont ceux à
    qui la chance n’a jamais souri ou contre qui le sort s’acharne. Des mères
    célibataires avec plusieurs enfants dont le père est parti, les laissant avec
    le strict minimum ; des gens qui ont tout perdu lors d’un incendie ;
    des personnes âgées qui s’accrochent à la vie sans pouvoir travailler pour se
    procurer des biens de première nécessité. L’association de Bogdan Tănasă s’est
    progressivement fait connaître dans la région, mais aussi dans le reste du
    pays.






    « Nous choisissons les gens à qui nous
    venons en aide. Car nous devons discuter préalablement avec les services
    sociaux, la mairie et le prêtre du
    village. Nous changeons le cours de leur vie. Voilà ce que nous faisons avec
    «Casa Share», changer des vies. Nous accompagnons les enfants jusqu’à l’âge de
    18 ans, et même après. Nous gardons contact ensuite pour suivre leur parcours,
    savoir s’ils partent à l’étranger, s’ils signent des contrats de travail en
    bonne et due forme. Au cours de ces huit années, ces enfants, 16 d’entre eux,
    ont grandi. Ils sont devenus adultes et ont différents travails. Je suis très
    ferme et strict pour qu’ils restent ici dans le pays, pour qu’ils apportent
    leur pierre à l’édifice, car nous avons besoin de ces jeunes ici. Ils ont
    grandi dans l’esprit de « Casa Share», celui de venir en aide à
    autrui. »




    Tous ceux à qui Bogdan Tănasă vient en aide sont
    importants. Mais les enfants défavorisés occupent une place toute particulière
    dans son projet. Seuls l’éducation et un métier permettront à ces enfants issus
    de milieux pauvres de changer leur destin. C’est pour cette raison que « Casa
    Share » travaille à l’ouverture d’un Centre éducatif et professionnel dans le
    département de Iași.




    « Le centre fait 540 mètres carrés,
    c’est assez grand. Il ressemble à une école, avec deux étages. Il comporte
    quatre grandes classes pouvant accueillir 70 élèves ainsi que deux ateliers encore plus grands. Ces derniers accueilleront différents
    intervenants venus travailler avec les enfants pour leur enseigner les métiers
    d’électricien, de plombier, de charpentier etc. Après l’école (car la scolarité
    est aussi essentielle) nous emmenons ces enfants au centre, nous leur offrons à
    manger, nous leur dispensons des cours, et une fois leurs devoirs terminés, à
    l’aide de professeurs, nous les emmenons à l’atelier où nous les sensibilisons
    à la culture du travail. »




    En d’autres termes, le Centre éducatif et professionnel
    de Bogdan Tănasă ira au-delà des simples activités d’après classe. Il s’agit de
    donner à ces enfants une chance d’avoir une vie meilleure.




    De plus, avec son association « Casa Share », Bogdan
    Tănasă apporte de la nourriture aux plus défavorisés et conduit chaque semaine
    les personnes âgées qui en ont besoin chez le médecin. Pendant la pandémie, il
    a acheté pour l’Hôpital des maladies infectieuses de Iași un appareil pour
    faire des tests Covid, des tests, des masques ainsi que des combinaisons.
    Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il s’est aussi rendu à la
    frontière pour venir en aide aux réfugiés.




    « Je suis venu et j’ai vu ce qui se passait. Beaucoup
    de gens se sont précipités pour apporter de la nourriture et tout le
    nécessaire. Rien ne manque grâce à la générosité des Roumains. Personnellement
    je suis un homme plus pratique, c’est pour cette raison que je construis des
    maisons et que j’apprends aux autres à se débrouiller seuls. J’ai vu des mères
    franchir la frontière après être restées dans le froid pendant 14-20 heures,
    trainant derrière elles deux valises et trois enfants avec leurs peluches sous
    le bras. Ils devaient trouver rapidement un toit et un endroit pour se
    réchauffer. Alors avec l’une de mes amies de l’association « Gura Humorului »,
    nous avons trouvé 14 maisons d’hôtes. Nous avons demandé aux propriétaires
    d’ouvrir leur porte aux réfugiés, nous nous sommes chargés d’apporter de la
    nourriture et des denrées non périssables. Nous avons transporté les réfugiés
    depuis la frontière jusqu’aux chambres d’hôtes avec nos minibus. Des dizaines
    de mères et leurs enfants sont aujourd’hui logés là-bas. »




    En somme, Bogdan Tănasă et son association « Casa Share »
    est un exemple pour nous tous. Il a réussi à mobiliser chez certains des
    ressources insoupçonnées, essentielles dans une société chaque jour un peu plus
    individualiste et apathique. Il explique que cette démarche lui fait beaucoup
    de bien et lui réchauffe le cœur, et recommande à tout le monde de suivre son
    exemple. (Trad : Charlotte Fromenteaud)





  • La situation des réfugiés, sous la loupe des organisations internationales

    La situation des réfugiés, sous la loupe des organisations internationales

    La Roumanie deviendra un centre pour l’aide humanitaire accordée à l’Ukraine, ce qui permettra la collecte et le transport du don international vers les zones les plus touchées par la guerre. Parallèlement, les autorités accèderont aux fonds disponibles au niveau européen pour gérer la crise humanitaire d’Ukraine. Il s’agit du Fonds asile, migrations et intégration et du Fonds pour la gestion des frontières et des visas. C’est ce qu’a annoncé le président roumain, Klaus Iohannis, qui a reçu jeudi à Bucarest Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Klaus Iohannis : « C’est un centre logistique pour l’aide humanitaire qui se mettra en place sous l’ombrelle RescEU, soit l’aide humanitaire européenne. La Roumanie jouera évidemment le rôle d’hôte et fera la plus grande partie des tâches. Le centre commencera à travailler par étapes. Nous commencerons par un centre qui recevra les premières aides et se développera par la suite. Finalement, ce sera une entreprise très étendue et très compliquée, puisqu’il travaillera avec tous les acteurs impliqués dans l’aide humanitaire », a déclaré Klaus Iohannis.

    La Roumanie est un exemple de solidarité en Europe, a affirmé la présidente de la Commission européenne, qui a également apprécié l’implication du grand public dans le problème des réfugiés. Ursula von der Leyen : « La Roumanie a offert un exemple touchant pour tout le monde. Lorsque la guerre a démarré, la Roumanie a aidé tous les réfugiés du poste-frontière de Siret, offrant des couvertures, de l’eau, de la nourriture, du lait formule pour les nouveau-nés. Les Roumains ont ouvert les portes de leurs propres maisons aux réfugiés. Non seulement que la Roumanie reçoit dans ses maisons les réfugiés, mais elle aide aussi la République de Moldova, et je vous remercie de tout mon cœur pour l’exemple que vous avez donné », a déclaré Ursula von der Leyen.

    Conformément à l’Organisation des Nations Unies, au moins un million d’habitants d’Ukraine ont quitté leur pays en seulement sept jours, et la Roumanie a fourni abri et aliments pour nombre d’entre eux. Parallèlement, les autorités de Bucarest annoncent que plus de 1 400 ressortissants ukrainiens ont demandé l’asile en Roumanie depuis le début du conflit, il y a plus d’une semaine. Jeudi à Bucarest, le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, a salué la réaction rapide des autorités roumaines et les efforts d’aider les réfugiés ukrainiens. Il a précisé que le temps était venu de réduire au silence les armes, pour que l’assistance humanitaire puisse arriver à sauver des vies à l’intérieur de l’Ukraine aussi.

    Rappelons que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en début de semaine, à une large majorité, une résolution demandant à la Russie de cesser immédiatement l’utilisation de la force en Ukraine. « Les civils et l’infrastructure civile devraient être protégées et ménagées. Enfin, l’accès devrait être assuré à ceux qui délivrent de l’assistance aux personnes touchées par la guerre. Si cela ne se réalise pas, le niveau déjà extraordinaire de la souffrance humaine ne fera que s’aggraver », a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU.

  • Solidarité avec les réfugiés ukrainiens

    Solidarité avec les réfugiés ukrainiens

    Victimes innocentes de la guerre de la Russie contre l’Ukraine, de nombreux
    Ukrainiens ont décidé de quitter leur pays pour se mettre à l’abri. Il s’agit
    notamment de femmes, enfants, personnes âgées ou handicapées, vu que, selon la
    loi martiale imposée par Kiev, les hommes de 18 à 60 ans doivent rester au pays
    pour le protéger contre l’invasion ordonnée depuis Kremlin. Les images qui nous
    viennent d’Ukraine sont tout à fait troublantes. Les gares ukrainiennes ont été
    prises d’assaut par les gens qui tentent de fuir l’armée russe. Le simple fait
    de monter à bord d’un train pour partir dans l’inconnu s’avère un parcours de
    combattant. Par voie routière, les embouteillages avaient mis en difficulté la
    population dès les premières heures de l’invasion. Difficile d’avancer,
    combustible insuffisant, peur – de nombreuses personnes ont préféré quitter
    leur voitures et parcourir à pied des
    dizaines de km jusqu’à la frontière la plus proche.






    La frontière roumaine en est une. En fait, la Roumanie est l’Etat membre de
    l’UE partageant la plus longue frontière avec l’Ukraine, au nord et dans le
    sud-est. Il y a 19 points de passage de cette frontière pour toutes les voies -
    automobile, ferroviaire, piétonne et fluviale. Dès le début de l’invasion, ces
    douanes ont été prises d’assaut par des Ukrainiens cherchant refuge. C’est
    notamment par le nord, à Sighetu Marmatiei et à Siret, mais aussi par le
    sud-est, à Isaccea, qu’ils arrivent. Certains sont venus rejoindre des membres
    de leur famille, vu qu’une communauté importante d’Ukrainiens habite sur le
    territoire de la Roumanie. D’autres demandent l’asile en terre roumaine,
    d’autres encore ne sont que de passage, en route vers d’autres pays européens.
    Une chose est sûre, leur nombre a considérablement augmenté depuis dimanche
    après-midi, lorsque les procédures de passage de la frontière ont été
    simplifiées par la partie ukrainienne.






    Les Roumains se sont toute de suite mobilisés pour accueillir le réfugiés.
    Des camps mobiles temporaires ont été érigés, des dons consistants ont été
    envoyés des quatre coins du pays et les bénévoles s’assurent que les réfugiés
    bénéficient de tout ce dont ils ont besoin : aliments, vêtements, matériel
    d’hygiène personnelle, assistance médicale en tout genre. La solidarité des
    Roumains avec leurs voisins est vraiment impressionnante ! Des bénévoles
    des tous âges sont venus aux points de frontière, ONG, compagnies, gens
    simples, représentants de différentes communautés religieuses – tous font de
    leur mieux pour aider, à commencer par des offres d’accueil gratuit à terme
    illimité, en passant par le transport vers différentes destinations et
    jusqu’aux moindres choses qu’un réfugié pourrait nécessiter. La Croix Rouge de
    Roumanie fournit des aliments et des médicaments aux réfugiés ukrainiens ou les
    aide à entrer en contact avec les proches restés de l’autre côté de la
    frontière. De même, les informaticiens roumains ont lancé le site dopomoha.ro
    (qui signifie « aide » en ukrainien), où l’on retrouve toutes les données
    nécessaires sur les procédures d’entrée en Roumanie, les manières de demander
    l’asile, les droits et les obligations des demandeurs d’asile, ainsi que les
    ressources dont le réfugiés peuvent bénéficier. Le site est disponible en
    ukrainien, anglais, russe et roumain.






    Le soutien moral ne manque pas non plus. A Bucarest, comme dans de
    nombreuses villes du monde, les gens ont manifesté leur solidarité avec le
    peuple ukrainien devant le siège de l’Ambassade d’Ukraine en Roumanie et ont
    protesté contre l’agression russe contre un pays européen. (Trad. Valentina
    Beleavski)







  • Afghanistan, 20 ans plus tard

    Afghanistan, 20 ans plus tard

    Pour rappel, les troupes américaines et leurs alliés de l’OTAN étaient intervenus peu après et en réponse aux attentats du 11 septembre 2001, et ont achevé leur retrait total fin août. Le retrait annoncé des troupes étrangères avait été accueilli dans la liesse par les militants islamistes, ce qui, avec la dégradation accélérée de la situation sur le terrain, continue de questionner sur l’avenir du pays. Cette évolution était-elle prévisible ? Décodage de la situation afghane avec l’analyste militaire Radu Tudor, invité sur les ondes de Radio Roumanie :



    « Elle était tout à fait prévisible. Cette mission, que je considère à succès pendant plus de 20 années, d’abord sous commande américaine, lorsqu’elle s’appelait Enduring Freedom, impliquant par la suite l’ONU et la coordination de l’OTAN, cette mission donc était parvenue à éliminer la présence d’Al-Qaïda sur le terrain. Elle était parvenue à éliminer le cerveau des attentats du 11 septembre, Oussama ben Laden. Et enfin, et c’est l’élément le plus important peut-être, elle était arrivée à offrir une certaine stabilité et prospérité, un certain accès aux bienfaits de la modernité à la société afghane. Eh bien, cette mission s’était finalement heurtée à un plan de retrait extrêmement mal ficelé. Il s’agit des décisions peu réfléchies prises par les deux dernières administrations américaines, tant celle de M Trump que celle de M Biden. Des décisions irréfléchies, et qui ont eu pour effet d’instiller un sentiment d’échec dans le chef de l’opinion publique. On constate l’émotion ressentie par l’opinion devant les images et les nouvelles en provenance d’Afghanistan. C’est la fin malheureuse d’une mission, certes très difficile, mais nécessaire, et avec un bon bilan pour la stabilisation de l’Afghanistan. Voyez-vous, l’effroi que la poussée des talibans inspire ne fait que réconforter l’idée qu’il s’était agi d’une guerre qu’il fallait mener. Mais la réalité, c’est qu’il fallait aussi y mettre un terme un jour. Il ne s’agit pas seulement du prix de cette mission, du coût en vies humaines, en termes militaires et financiers, mais aussi du fait qu’il fallait laisser l’Afghanistan prendre son sort entre ses propres mains ».



    Certes, des alternatives existaient à la formule de retrait choisie par l’administration américaine. Le président Biden aurait pu prolonger le mandat de ses troupes, par exemple jusqu’au mois de septembre 2022, et conditionner ce retrait par un accord scellé entre le gouvernement afghan et les talibans, comme l’affirme Nargis Nehan, ancienne membre du gouvernement de Kaboul, renversé par les talibans. Elle ne se prive pas de charger l’administration américaine, qualifiant d’« irresponsable » le plan de retrait mis en œuvre. Et de poursuivre, dans l’interview qu’elle avait donnée à l’AFP, 6 jours après s’être échappée d’Afghanistan, je cite : « Les Etats-Unis ont bien été capables d’y rester pendant 20 ans. Une année de plus ou de moins n’aurait pas eu d’impact, d’un point de vue financier et politique, pour les Américains ».



    Nargis Nehan déplore ce qu’elle appelle le gaspillage de plus de 2 000 milliards de dollars et de tant de vies humaines, qui représente le coût de l’opération payé par la communauté internationale en Afghanistan. Et de renchérir : « Le sentiment d’avoir été abandonnés, ignorés, trahis, tout cela ne fait qu’accroître la rancune envers la communauté internationale. Et je crains que cela ne renforce l’extrémisme en Afghanistan », avait-elle poursuivi.



    Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avertit : « Une catastrophe humanitaire pointe à l’horizon », tirant la sonnette d’alarme devant la menace d’un effondrement total des services de base dans le pays. Le patron de l’ONU rappelle dans le contexte que, je cite, « près de la moitié de la population afghane dépend de l’aide humanitaire pour sa survie », et que « les enfants, les femmes et les hommes d’Afghanistan ont besoin plus que jamais de la solidarité de la communauté internationale ».



    Quant aux talibans, ils s’étaient engagés à garantir la sécurité des équipes d’aide humanitaire dans le pays, ainsi que l’accès de l’aide humanitaire. Ils avaient par ailleurs clamé à cor et à cri vouloir fonder un régime qui soit reconnu tant par la communauté internationale que par le peuple afghan. Dans sa première intervention suivant la prise du pouvoir, un des porte-paroles des talibans a déclaré que la liberté de la presse et le droit des femmes seraient respectés, selon les préceptes de la loi islamique, sans plus de précisions sur ce que cela représentera dans les faits. Il est vrai que les restrictions imposées par les talibans aux femmes s’étaient relaxées dès 2001, alors même que la communauté internationale poursuivait toujours la guerre contre le pouvoir taliban de l’époque. Le droit des femmes, promu par ladite communauté, avait été consolidé par la suite dans les textes, durant ces 20 ans. En 2009, la législation visant l’élimination de la violence faite aux femmes avait mis hors la loi le viol, le mariage forcé, ouvrant grand aux femmes les portes des universités et du marché du travail. Mais aujourd’hui, les femmes afghanes craignent que les droits acquis durant ces 20 années ne soient jamais recouvrés, en dépit des déclarations des talibans selon lesquelles « les écoles seront ouvertes, et les filles et les femmes iront à l’école, en tant qu’enseignantes et en tant qu’élèves ».



    Entre temps, l’Europe s’attend à une migration afghane qui mettra à rude épreuve ses capacités d’accueil, mettant sous pression les systèmes publics. La crise de 2015, lorsque l’Europe a dû faire face à l’assaut des réfugiés clandestins chassés par la guerre de Syrie, est encore dans toutes les mémoires. Et même si les deux situations ne sont pas comparables, l’Europe doit s’organiser, demeurer vigilante face aux risques terroristes que la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan ne fait que renforcer.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 11/09/2021

    11/09/2021

    Solidarité – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a adressé une lettre à son homologue américain, Joe Biden, à l’occasion de la commémoration des 20 années écoulées depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, les plus sanglantes de l’histoire. Le chef de l’Etat roumain souligne qu’après les attentats, la souffrance commune s’est transformée en solidarité et en un but commun, aux Etats-Unis et partout dans le monde, dans les pays alliés et partenaires, y compris en Roumanie. Selon M Iohannis, la détermination générale de faire face aux défis communs demeure une leçon précieuse, toujours pertinente, à une époque marquée par des menaces provenant tant d’acteurs étatiques que non-étatiques. Le président Iohannis a réaffirmé que la Roumanie est aux côtés du peuple américain, elle est engagée à lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent, quelle que soit l’idéologie, ainsi qu’à renforcer nos valeurs communes : la démocratie, les droits de l’homme, la liberté d’expression et l’Etat de droit. A l’occasion de la commémoration de deux décennies depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001, dans lesquelles près de 3 000 personnes ont péri, dont quatre citoyens roumains, le ministère des Affaires étrangères de Bucarest transmet un message de solidarité et de profonde compassion aux familles des disparus dans ce tragique événement, mais aussi aux survivants et aux sauveteurs qui ont risqué leur propre vie dans les opérations de sauvetage. Le ministre Bogdan Aurescu a adressé, à l’occasion, une lettre au secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken. Il y réitère le fait que de telles attaques violentes et de telles manifestations extrémistes ne peuvent nullement être justifiées. Il met en exergue l’engagement ferme et de longue durée de la Roumanie de participer, aux côtés des Etats-Unis, partenaire stratégique de la Roumanie, et de la communauté internationale, aux efforts communs de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.



    Coronavirus — La Roumanie a enregistré, samedi, 2 648 nouveaux cas de contamination au coronavirus. Sur l’ensemble des nouveaux cas de Covid-19, la plupart sont enregistrés à Bucarest — 345 – et dans les départements de Timis (ouest), Cluj (centre), et Constanta (sud-est). 47 personnes sont décédées des suites d’une contamination au Covid-19. Le nombre de personnes hospitalisées en Roumanie se monte à près de 4 454. 581 sont dans des unités de Réanimation – Soins intensifs. 116 patients sont mineurs, dont 8 en soins critiques. 5,2 millions de Roumains sont complètement immunisés, soit un tiers seulement de la population éligible.



    Tennis — La Britannique Emma Răducanu (18 ans), fille d’un Roumain, est devenue la première joueuse de tennis de l’histoire arrivée par qualification qui accède à un tournoi du Grand Chelem. Elle a vaincu en deux sets, par 6-1, 6-4, la Grecque Maria Sakkari à New York, dans les demi-finales de l’US Open. Răducanu, 150e au classement WTA avant cette compétition, affrontera pour le trophée un autre jeune espoir du tennis mondial, la Canadienne Leylah Fernandez (19 ans, 78e WTA). Cette dernière a vaincu à son tour, à l’avant-dernier acte, la Bélarusse Arina Sabalenka, 2e du monde, qu’elle a dépassée en trois sets : 7-6, 4-6, 6-4. La finale entre Emma Răducanu et Leylah Fernandez sera la première entre deux adolescentes à un tournoi majeur, après celle gagnée par l’Américaine Serena Williams face à la Suisse Martina Hingis, à l’édition 1999 de l’Open des Etats-Unis. Emma Răducanu atteint cette performance déjà à sa deuxième participation à un tournoi du Grand Chelem, après celui de Wimbledon, après celui auquel elle a été contrainte d’abandonner dans les huitièmes de finale, en raison de problèmes médicaux.



    Météo — Le temps reste au beau fixe et il est en léger réchauffement en Roumanie. Le ciel est plutôt dégagé, et le vent est faible à modéré. Les maximales du jour vont de 22 à 30°. A Bucarest aussi, le temps est beau et chaud, et les prévisionnistes annoncent une maximale de 28°.


  • La semaine du 9 au 15 août 2021

    La semaine du 9 au 15 août 2021

    Progression lente
    du nombre d’infections au SARS-CoV-2




    À compter du vendredi 13 août, pour franchir les
    frontières entre les États de l’Union européenne qui exigent une attestation de
    vaccination, un test de dépistage négatif ou une preuve d’avoir eu le Covid-19,
    seuls les certificats numériques portant un code QR sont reconnus comme
    documents de preuve. Le franchissement des frontières est également possible sans
    ces certificats, mais en respectant les règles de quarantaine de chaque État. Selon
    l’Association nationale des agences de voyages, pour les pays qui ne demandent
    pas d’attestation de vaccination, de test de dépistage négatif ou de preuve
    d’avoir eu le Covid-19 – comme la Bulgarie – ou pour le retour des pays
    figurant sur la liste verte de la Roumanie, la présentation du certificat
    numérique n’est pas obligatoire. Par ailleurs, suite à la dernière mise à jour relative
    aux pays à risque épidémiologique, Bucarest a placé la Turquie, Israël et les
    États-Unis sur la liste rouge, là où se trouvaient déjà l’Espagne, la Grèce ou
    le Royaume-Uni. En revanche, les Pays-Bas et Malte, qui figuraient sur la liste
    rouge, sont maintenant passés sur la liste jaune. En Roumanie, pays se trouvant
    dans le scénario vert, le nombre d’infections au SARS-CoV-2 connaît une croissance
    lente, mais soutenue. Sur la toile de fond de la propagation du nouveau variant
    Delta, les autorités médicales sont préoccupées par le risque d’hospitalisation
    et d’évolution défavorable de la maladie pour les non-vaccinés, risque qu’elles jugent
    élevé. Par conséquent, le coordinateur de la campagne nationale de vaccination,
    le médecin Valeriu Gheorghiţă, a lancé, sur Radio Roumanie, un nouvel appel à
    respecter les mesures de protection et a recommandé l’administration d’un vaccin
    anti-Covid. En tout, suite à la guérison de la maladie ou à la vaccination,
    l’immunité collective serait de quelque 50 % dans ce pays. Environ 5 millions
    de Roumains sont jusqu’à présent immunisés au schéma complet.



    Mise en garde de la
    Banque nationale de Roumanie (BNR)




    Le taux d’inflation annuel de la Roumanie a atteint les 5
    % en juillet, selon les données publiées mercredi par l’Institut national de la
    statistique (INS). Cela confirme les déclarations de lundi du gouverneur de la
    Banque centrale, Mugur Isărescu. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté
    de plus de 2 %, ceux des produits non alimentaires – de près de 8 %, et les
    services de près de 3 %. Les hausses les plus importantes ont été celles de l’électricité
    (près de 25 %), du gaz (plus de 20 %) et des carburants (13 %). Pour la fin de
    l’année, la BNR s’attend à une inflation de 5,6 %, par rapport à 4,1, telle que
    prévue précédemment. Nous ne sommes pas les seuls, car nous ne pouvons pas nous
    découpler du monde, et le scénario présenté n’est pas apocalyptique – a ajouté
    Mugur Isărescu. Il a toutefois noté que la moitié de l’inflation provient de
    prix que la Banque centrale n’a pas la possibilité de contrôler. Le premier
    ministre libéral Florin Cîţu a pour sa part déclaré que la situation ne devait
    pas produire d’inquiétude et que l’augmentation des prix serait temporaire,
    dans un contexte d’augmentation permanente des revenus de la population.
    L’opposition sociale-démocrate le contredit et affirme que, dans le contexte de
    la « libéralisation sauvage » du marché de l’énergie, qui a conduit à
    des « augmentations explosives » des tarifs de l’électricité et du
    gaz naturel, la situation des consommateurs vulnérables – retraités,
    travailleurs à bas salaires ou familles nombreuses – s’est aggravée. C’est
    pourquoi ce parti demande l’adoption d’urgence d’une loi pour les soutenir.
    Selon l’INS, le salaire moyen net en Roumanie est d’environ 3 500 lei
    (l’équivalent de 700 euros).



    La Roumanie,
    solidaire avec la Grèce




    La Grèce a reçu de l’aide internationale pour lutter
    contre les incendies qui ont réduit en fumée plus de 100 000 hectares,
    principalement sur l’île d’Eubée, mais aussi sur le continent – près d’Athènes
    et dans le Péloponnèse. Des dizaines de milliers de personnes ont dû quitter
    leurs logements. Depuis leur arrivée sur le sol grec, à l’île d’Eubée, des
    vidéos de pompiers roumains, réputés pour leur rapidité, leur organisation,
    leur minutie et leurs réflexes ont fait le tour d’Internet. En effet, plus d’une
    centaine, à bord d’une vingtaine de véhicules, ont répondu à la demande d’aide
    du gouvernement d’Athènes par le biais du Mécanisme européen de protection
    civile. La Roumanie, quant à elle, a également apporté son soutien à la
    Macédoine du Nord, confrontée à de forts incendies de végétation, dépêchant sur
    les lieux deux aéronefs de l’Armée de l’air roumaine avec 15 militaires à bord.
    En Turquie, de violents incendies ont été maîtrisés, mais d’autres font rage en
    Algérie. À Bucarest, le président Klaus Iohannis s’est engagé à s’impliquer
    activement dans les processus visant à résoudre la crise climatique, après le
    signal d’alarme tiré lundi par le rapport de l’ONU sur le rythme accéléré des
    changements engendrés par l’action humaine.



    Jeux Olympiques de
    Tokyo – point final




    À la fin des Jeux olympiques de Tokyo dimanche dernier,
    la Roumanie a occupé une décevante 46-e place au classement par pays,
    dominé par les États-Unis, la Chine et le Japon. Les athlètes roumains n’ont
    remporté que quatre médailles – une d’or, en aviron, au deux de couple femmes, et trois
    d’argent, en épée féminine, et en aviron au quatre de pointe sans barreur hommes et au deux de
    pointe sans barreur hommes. La seule maigre consolation, c’est que la Roumanie a
    grimpé, à Tokyo, d’une position par rapport à Rio en 2016. Sinon, rappelons qu’en
    1984, à Los Angeles, les sportifs roumains terminaient les Jeux en deuxième
    position. Actuellement, les espoirs de médailles vont vers les 7 athlètes
    roumains qui entrent en compétition également à Tokyo, aux Jeux paralympiques, du
    24 août au 5 septembre. Parmi eux, l’on compte aussi le ministre
    de la Jeunesse et des Sports, Eduard Novak, en cyclisme. (Trad. : Ligia
    Mihăiescu)

  • 19.05.2021 (mise à jour)

    19.05.2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – Le Groupe de Communication stratégique de Roumanie a rapporté mercredi 707 nouveaux cas d’infection au nouveau coronavirus sur quelque 31 mille tests effectués, ce qui confirme l’évolution à la baisse de la pandémie. 54 personnes sont décédées des suites de la maladie durant les dernières 24 heures, tandis que 718 malades sont actuellement en réanimation. Par ailleurs, plus de quatre millions de Roumains se sont fait immuniser contre le SARS CoV-2 jusqu’ici en Roumanie, qui occupe ainsi la septième place au niveau européen et la 19e pour ce qui est du nombre des personnes entièrement immunisées contre la Covid 19. Actuellement, pour se faire vacciner en Roumanie il faut uniquement se rendre dans un centre, sans aucune programmation, et présenter une pièce d’identité. Des dizaines de milliers de personnes ont été immunisées ces derniers jours dans des centres de vaccination au volant du type vaccidrive et dans le cadre d’événements appelés marathons de la vaccination déroulés à travers le pays. Par ailleurs,

    5 G – La Chambre des députés de Bucarest a adopté mercredi sans aucun amendement, sous la forme agréée par le gouvernement, le projet de la Loi visant la mise en place de la 5 G. Dorénavant, les fournisseurs de communication pourront utiliser dans les réseaux 5G seulement des technologies, des équipements et des logiciels obtenus auprès des producteurs agréés, par décision du premier ministre et sur avis du CSAT. Cet avis prendra en considération les engagements assumés par l’Etat roumain envers l’UE et les partenaires stratégiques. Les anciennes technologies auxquelles le Conseil suprême de défense du pays refusera son avis seront mises hors service au bout de 5 ans. Le vote final appartient au Sénat.

    Solidarité – Mardi, le Parlement a décidé de mobiliser 397,5 millions d’euros du Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE) pour aider 17 États membres et trois pays candidats à l’adhésion à sauvegarder la santé publique dans la lutte contre le COVID-19. Les bénéficiaires sont l’Autriche, la Belgique, la Croatie, la Tchéquie, l’Estonie, la France, l’Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie, l’Espagne, l’Albanie, le Monténégro et la Serbie. La Roumanie se verra allouer 13,9 millions d’euros au sein de l’exercice financier 2021. 86,7 millions d’euros supplémentaires seront alloués à la Grèce et à la France en raison des catastrophes naturelles auxquelles ont été confrontés les deux pays lors du second semestre de 2020.

    Météo – Une baisse des températures se produira partout en Roumanie dans les 24 heures à venir. Les météorologues ont placé 19 départements en alerte orange aux pluies diluviennes d’ici vendredi matin. Une vigilance jaune aux précipitations concerne par ailleurs le nord, le centre, les régions collinaires du sud et du sud-est, tout comme la partie nord des Carpates Orientales. Par ailleurs, les hydrologues ont lancé mercredi une alerte rouge à la crue pour le Cris Noir, en vigueur jusqu’à jeudi, à midi. D’ailleurs, plusieurs rivières du centre et de l’ouest du territoire risquent de déborder en raison des pluies. 25 localités dont la capitale et 14 départements ont été touchés dernièrement par des orages. Jeudi, les températures maximales iront de 12 au 21 degrés.

  • L’entrepreneuriat social, entre assistance sociale et efficacité économique

    L’entrepreneuriat social, entre assistance sociale et efficacité économique

    L’entrepreneuriat social et l’économie sociale et solidaire, ce sont des notions assez récentes en Roumanie. Elles ont été plutôt bien accueillies dans le pays, surtout qu’elles se superposent, au moins partiellement, sur un type d’organisation connu ici : les petites coopératives d’artisans. L’entrepreneuriat social explore l’idée qu’un besoin social peut être satisfait à travers une activité économique qui n’est pas profitable au sens classique. Autrement dit, le but d’une entreprise sociale n’est pas de produire des bénéfices financiers, mais plutôt des bénéfices humains. Il y a, par exemple, plusieurs ateliers sociaux en Roumanie, où des personnes défavorisées – des gens qui vivaient auparavant à la rue, des mères célibataires au chômage, d’anciennes victimes de la traite d’êtres humains – sont embauchées et formées pour pratiquer un métier. Cela va de la couture à la boulangerie ou à la réparation d’équipements électroniques. Les salariés touchent le salaire minimum et ils commencent, petit à petit, à retrouver la stabilité. Voilà pour les gains immatériels, alors que du côté des gains matériels, ils doivent être suffisants pour rendre l’entreprise rentable. Du point de vue de l’entraide, donc, l’activité des entreprises sociales, des ONG ou des associations caritatives se superpose. La plupart des entrepreneurs sociaux ont d’ailleurs commencé leur carrière dans le domaine associatif.

    C’est aussi le cas de Raluca Chișu, à présent coordinatrice de l’Association Kinetobebe : « Nous sommes une organisation non gouvernementale avec 40 salariés, avec une équipe de management et de coordination. Pour ce qui est de nos ressources, il y a les ressources économiques, donc nous proposons des services, que nous vendons sur le marché et qui nous rapportent des fonds, et puis la ressource sociale qui vient des donations et du sponsoring. Nous avons trois centres de soins pédiatriques qui répondent à des besoins spéciaux – kinésithérapie, orthophonie, psychologie. Nous recevons 150 patients par jour et avons une équipe de thérapeutes qui travaillent à plein temps. Il faut donc équilibrer les rentrées d’argent et les dépenses. L’argent qui vient des sponsors peut être disponible aujourd’hui, et demain pas. Comme nous ne pouvons pas fermer nos établissements qui répondent à un besoin social, nous devons compenser nos dépenses par des activités économiques. Mais on ne peut pas non plus faire du bénéfice ou, si on en fait, il faut le réinvestir dans l’activité sociale. »

    Toute entreprise sociale s’engage à satisfaire un besoin qui se fait sentir dans la société. Dans le cas de celle fondée par Raluca Chișu, il s’agit de problèmes médicaux des enfants : « Le fait que 25% des enfants nés en Roumanie ont besoin de rééducation est déjà une hypothèse de travail. L’Etat apporte quelques solutions à cela, mais ne couvre pas le besoin. De tout ce qui est rééducation motrice – récupération physique et cognitive – l’Etat couvre 5% des besoins existants. Par exemple, un enfant qui a des troubles ou des déficiences neurologiques a besoin de 365 jours de rééducation par an, et l’Etat vient couvrir, sur un an, deux heures de soins durant dix jours. »


    Il est normal, pense Raluca Chișu, que les entreprises sociales ou les ONG assument des tâches que l’Etat n’a pas la possibilité de mener à bien. La condition, c’est de ne pas exploiter un manque qui existe dans la société pour obtenir des bénéfices financiers. Un autre besoin qui se fait ressentir en Roumanie est celui d’aider les jeunes talentueux à se lancer dans une carrière artistique.

    C’est le but de l’association coordonnée par la musicienne Doina Saliu, organisatrice de festivals de musique et d’ateliers de formation pour les jeunes, animés par des musiciens consacrés. Doina Saliu : « J’ai lancé un festival en ligne, avec mes collègues. Je n’ai pas eu d’autre solution que de demander une taxe ou une donation pour pouvoir couvrir mes dépenses. Je travaille avec une comptable et avec un informaticien qui offre ses services de manière bénévole, mais cela ne peut pas durer. Oui, j’offre la possibilité à des artistes de se produire sur scène tous les mois, mais ça aussi c’est bénévole et ça ne peut pas continuer à l’infini. Récemment, j’ai commencé à rémunérer mes collaborateurs, ces musiciens ne peuvent pas continuer à nous aider à titre gracieux. Il s’agit de grands noms, connus aussi à l’étranger. »

    Voilà un exemple qui mélange activité charitable et économique pour donner un coup de pouce à des jeunes qui, sans ce soutien, ne se feraient peut-être pas remarquer. En plus de cet enchevêtrement entre philanthropie et affaires – qui est, parfois, source d’ambiguïtés – l’entrepreneuriat social implique aussi d’interagir avec les autorités. Le but, c’est, surtout, de promouvoir des politiques publiques favorables au domaine dans lequel agit l’entreprise sociale. Raluca Chișu revient au micro : « En tant qu’ONG ou fondation, nous comptons beaucoup sur les politiques publiques. Souvent, elles devraient partir de nous. Par exemple, Mme Saliu devrait concevoir une politique publique de promotion des jeunes artistes. Nous frappons aux portes des ministères depuis un moment avec plusieurs propositions de politiques publiques, c’est le côté lobbying de notre activité. »


    La loi relative à l’entrepreneuriat social a été promulguée en Roumanie en 2016 ; fin 2015, les entreprises sociales employaient plus de 136 000 personnes et elles avaient plus de 3 millions de bénéficiaires enregistrés. Aujourd’hui, il est à supposer que les chiffres de l’économie sociale et solidaire ont cru en Roumanie, sans que cela soit appuyé par de nouvelles statistiques. (Trad. Elena Diaconu)

  • La pandémie et les personnes en situation de rue

    La pandémie et les personnes en situation de rue

    En février 2020, Valentina Beleavski invitait
    Ionuţ Jugureanu à participer à une édition de notre émission RRI Special pour
    parler de son travail avec la fondation Parada. Une année est passé depuis et
    nos vies se retrouvent chamboulées. Mais qu’en-est-il des plus fragiles, de
    ceux qui vivent dans la rue, enfants, familles, qui sont dans la précarité, pandémie ou non. J’ai invité à mon tour Ionuţ Jugureanu pour témoigner de
    l’activité de Parada au bout d’un an de pandémie.



  • « Insultés. Bélarus/Biélorussie » – un projet de théâtre engagé

    « Insultés. Bélarus/Biélorussie » – un projet de théâtre engagé

    Une
    quinzaine de théâtres de Roumanie et de République de Moldova se sont
    rassemblés dans une action de solidarité sans précédent, se joignant au
    mouvement international de lectures-spectacles Bélarus Worldwide Reading
    Project. Tout est parti d’une pièce de théâtre écrite l’année dernière par le
    dramaturge biélorusse Andrei Kureicik, lorsqu’il participait aux grands
    rassemblements organisés à travers le pays pour protester contre l’élection
    frauduleuse d’Alexandre Loukachenko. Le 12 septembre 2020, la pièce
    « Insultés. Bélarus/Biélorussie » a été lue sur scène à Kherson, en
    Ukraine. Ça a été le point de départ de ce projet mondial de lectures pensé par
    John Freedman, le traducteur du texte en anglais. En quatre mois, la pièce a
    été traduite en 21 langues et présentée dans plus de 80 théâtres de 28 pays, de
    New York à Hong Kong, de Londres à Stockholm, et d’Amsterdam à Prague, en
    passant par Tachkent ou Tbilissi.

    Et c’est la journaliste et traductrice Raluca
    Rădulescu qui a eu l’initiative du volet roumain du projet Bélarus/Biélorussie : « La pièce de théâtre
    écrite par Andrei Kureicik parle du besoin de liberté des gens et des artistes
    de Bélarus. C’est le metteur en scène Radu Ghilaș du Théâtre national de Iași, dont
    Andrei Kureicik est un ami, qui m’a proposé de traduire le texte. Après, tout
    s’est enchaîné rapidement, ils ont produit une lecture-spectacle et ensuite,
    très vite, deux théâtres de Chișinău, en République de Moldova, ont également
    présenté le texte, car c’était juste avant leurs élections et le sujet était
    d’une grande actualité. En fin de compte, le théâtre a ce rôle social ou
    devrait avoir ce rôle dans la vie de la cité. J’ai continué de mon côté à
    suivre ce qui se passait au Théâtre national de Minsk, qui est pratiquement à
    l’arrêt depuis six mois, malgré sa longue histoire de plus d’un siècle.
    Justement, Andrei Kureicik parlait de ça, en disant que, même quand Hitler
    avait envahi la Biélorussie, le théâtre national n’avait pas cesséson activité,
    comme c’est le cas à présent. En fait, l’institution a un nouveau directeur,
    mais n’a pas encore de nouvelle troupe. Les acteurs d’avant ont tous
    démissionné et maintenant ils pratiquent leur art dans un sous-sol. Leurs
    spectacles et leurs messages sont vues par le public, en plus tout est transmis
    en ligne, mais ça ne se fait plus sous le nom du Théâtre national. »




    Raluca
    Rădulescu a été elle même surprise par la vitesse à laquelle tout s’est
    déroulé, mais aussi par l’ampleur internationaleprise par le projet. Raluca Rădulescu
    : « J’ai été ravie de
    voir l’évolution de ce projet initié par John Freedman. Si, le 26 octobre
    dernier, date de la première lecture-spectacle au Théâtre national de Iași, il
    y avait environ 40 spectacles dans le monde, je crois que bientôt nous serons à
    150. En comptant aussi la quinzaine de spectacles de Roumanie ! J’ai lancé le
    marathon de lectures car il m’a semblé nécessaire de nous joindre d’une manière
    tangible à cette action de solidarité théâtrale, artistique et civique.
    Humaine, au bout du compte ! J’ai pris mon téléphone et j’ai commencé à appeler
    des directeurs de théâtres de Roumanie, surtout de théâtres proches de leur
    communauté, socialementengagés, par leur programmation. »



    Et ses
    appels ont payé ! 15 théâtres roumains se sont joints au projet avec leur
    propre lecture-spectacle du texte d’Andrei Kureicik. Raluca
    Rădulescu a imaginé un vrai marathon de lectures, durant le mois de février, où
    chaque théâtre roumain présente sa version de la pièce « Insultés. Bélarus/Biélorussie
    ». La journaliste et traductrice Raluca Rădulescu revient sur les
    retours qu’elle a eus sur le programme : « Cela a dépassé mes
    attentes, je l’avoue. Au départ, je pensais que seulement cinq ou six théâtres
    seront intéressés de prendre part au projet, je ne m’attendais pas à 15. Et la
    grande surprise c’est que bien d’autres m’ont demandé s’ils pouvaient se
    joindre à notre démarche. Les gens veulent montrer leur solidarité. Et c’est un
    des objectifs premiers de ce projet, apprendre nous aussi, en Roumanie, à être
    solidaires. Les premières lectures programmées en février ont eu le succès
    escompté, mais dont on ne pouvait pas être sûrs. Je voudrais préciser que si
    dans certaines villes les lectures ont lieu avec du public dans la salle, on
    peut de toute façon les regarder toutes en ligne. Nous avons justement créé une
    page Facebook pour réunir ces différentes versions d’Insultés. Bélarus/Biélorussie.
    Vous pourrez les regarder toutes là-bas. »





    Vous trouverez ces 15 lectures-spectacles sur la page Facebook du projet. Et regardez près de chez vous aussi, peut-être un ou plusieurs théâtres de votre pays participent eux aussi à ce
    projet international, pour montrer leur soutien à l’opposition biélorusse. (Trad.
    Elena Diaconu)

  • La cause des pauvres en France II

    La cause des pauvres en France II

    Dans cette deuxième émission sur la cause des pauvres en France, nous allons aborder les acteurs de la société civile qui se sont engagés dans la cause des pauvres et dans la transformation des représentations de la pauvreté. Avec notre invité, Frédéric Viguier, qui est professeur à l’Institut des études françaises de New-York.