Tag: solidarité

  • Alina Micuţiu – l’assistance sociale pour vocation

    Alina Micuţiu – l’assistance sociale pour vocation

    Alina Micuţiu est assistante sociale. Elle parle ici de son travail avec les enfants qui viennent au centre de jour de l’association Valentina, une ONG engagée dans l’accompagnement scolaire des élèves du quartier défavorisé de Ferentari, au sud de Bucarest.

    Vous pouvez apprendre plus de détails sur comment se débrouille
    l’équipe de l’association Valentina en cette année difficile, en écoutant ici notre reportage.



  • L’année 2020 à hauteur d’enfant – défis relevés et chantiers en cours

    L’année 2020 à hauteur d’enfant – défis relevés et chantiers en cours

    A la fin d’une année particulièrement
    difficile en raison de la crise sanitaire, sociale et économique qui chamboule
    nos vies depuis mars, on se demande comment vont les personnes les plus
    fragiles de nos sociétés. Elles en sont les premiers touchées, mais que veut
    dire cela, concrètement ? Nous sommes donc allés prendre des nouvelles de quelques
    associations qui œuvrent en Roumanie dans le domaine social et de l’éducation.
    Aujourd’hui, rendez-vous à l’association Valentina, dans le sud de Bucarest.

    Si vous voulez savoir plus sur le travail avec les enfants à la Casa Valentina, vous pouvez écouter ici une interview avec Alina Micuțiu, assistante sociale chez Valentina.



  • La cause des pauvres en France I

    La cause des pauvres en France I

    Cette semaine nous lançons une série de trois émissions sur La cause des pauvres en France. C’est le titre du dernier ouvrage de notre invité, Frédéric Viguier, professeur à l’Institut d’études françaises de New-York. Dans ce premier volet nous allons revenir sur la manière dont ont été organisés les dispositifs de prise en charge des risques liés à la pauvreté et au travail dans les années de l’après seconde guerre mondiale.



  • 30.10.2020

    30.10.2020

    COVID — Le ministre roumain de la Santé, Nelu Tataru, avertit la population de s’attendre à trois ou quatre semaines très difficiles pendant lesquelles les autorités tenteront d’endiguer la recrudescence de nouveaux cas de Covid-19, afin d’entrer dans une phase de plateau. Le responsable roumain a précisé qu’à l’heure où l’on parle, les unités de soins intensifs de Roumanie recensent 1200 places avec la possibilité d’accroître le nombre des lits jusqu’à 1500, et aussi que les Roumains positifs bénéficient du même traitement que les malades d’ailleurs. Vendredi, la Roumanie a confirmé presque 6540 nouveaux cas de contamination, soit un millier de plus que la veille. En moins de 24 heures, le nombre de décès est monté à 103, tandis que sur les 11.000 personnes contaminées et hospitalisées, 917 sont en soins intensifs. La Roumanie a dépassé le pic de 6867 décès provoqués par la Covid-19. La situation se complique à Bucarest où le nombre de cas déclarés positifs en un seul jour a dépassé en première les mille cas. Le premier ministre, Ludovic Orban, a souligné qu’à l’heure actuelle, les autorités essaient d’identifier les causes qui favorisent la propagation du virus. Pour l’instant, le gouvernement n’envisage pas d’imposer de nouvelles mesures supplémentaires, a encore précisé le premier ministre de Bucarest.



    Plateforme européenne – Afin de soulager les services hospitaliers surchargés, l’Union européenne va financer les transferts des patients d’un pays à l’autre. Une enveloppe de 220 millions d’euros va être débloquée à cette fin, a fait savoir Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors d’une visioconférence à laquelle ont participé tous les leaders européens. Par ailleurs, une plateforme sera mise en place afin de permettre aux experts d’offrir des conseils aux gouvernements nationaux, de faire part des meilleures pratiques et d’harmoniser les recommandations scientifiques afin d’éviter la propagation de messages contradictoires. Le président roumain, Klaus Iohannis, a lancé un appel à la coordination des efforts face à la crise sanitaire. Le numéro 1 de Roumanie a également réclamé un financement supplémentaire afin de pouvoir diversifier les sources de provenance des futurs vaccins.




    Solidarité — Le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a transmis, vendredi, un message de solidarité à la Turquie et à la Grèce suite au puissant séisme qui s’est produit en mer Egée. Le chef de la diplomatie de Bucarest a transmis des condoléances pour les pertes de vies humaines et des regrets pour les dégâts matériels. Le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé que jusqu’à maintenant, les autorités turques et grecques n’ont pas notifié aux missions diplomatiques ou consulaires de la Roumanie des deux Etats au sujet de l’existence de citoyens roumains touchés par le séisme de vendredi. Un puissant séisme de magnitude 6,7 sur l’échelle ouverte de Richter a secoué vendredi l’ouest de la Turquie, causant des victimes et des dégâts importants. Il s’est produit en mer Egée, au sud-ouest d’Izmir et à proximité de l’île grecque de Samos, et a été ressenti d’Istanbul jusqu’à Athènes. La Turquie est située sur une des zones sismiques les plus actives du monde.



    Enquête — En Roumanie, le Parquet anticorruption a mis sous accusation l’ancien ministre social-démocrate de la Santé, Nicolae Bănicioiu, pour trafic d’influence et corruption passive continue. Aux dires des procureurs de la DNA qui avaient obtenu antérieurement un avis favorable de la Chambre des Députés, Banicioiu aurait touché à l’époque où il était ministre de la Jeunesse et du Sport presqu’un million d’euros de pots-de-vin de la part des deux hommes d’affaires, afin de nommer ou de maintenir aux fonctions de manager des personnes avec lesquelles les hommes d’affaires avaient des contrats en cours. Ancien ministre de la Jeunesse et de la Santé, Nicolae Bănicioiu est à son quatrième mandat de député.



    Avions — Deux nouveaux chasseurs de type F-16 Fighting Falcon du lot de cinq dont les Forces aériennes roumaines seront équipées sont arrivés vendredi du Portugal, à la base aérienne de Borcea (sud), a annoncé le ministère de la Défense de Bucarest. Selon un communiqué du ministère de la Défense, le dernier avion du lot de cinq sera livré au premier trimestre de 2021. Les deux premiers sont arrivés en Roumanie au mois d’août. Les Forces aériennes roumaines disposent encore de 12 aéronefs F-16 Fighting Falcon, qui exécutent des missions de police aérienne sous commandement de l’OTAN.



    Incendies — L’Espagne, le Portugal et la Pologne ont enregistré le nombre le plus élevé d’incendies de forêt des Etats de l’UE en 2019, mais avec 73.444 hectares de superficies affectées, c’est la Roumanie qui a connu les plus gros dégâts dans les zones protégées. Ces données ont été fournies par le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS). Les données EFFIS ont été reprises au rapport annuel sur les incendies de forêt d’Europe, du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, élaboré par le Centre commun de recherches de la Commission européenne. Selon l’exécutif communautaire, en 2019, année qui a apporté les effets des incendies de forêt les plus désastreux de l’histoire récente au niveau mondial, plus de 400 000 ha de terrains naturels européens ont brûlé. En plus, un nombre record d’aires naturelles protégées ont été affectées par des incendies de forêt.



    Chômage — En Roumanie, le taux du chômage a été en septembre de 5,2%, en légère baisse par rapport au mois d’août quand il était de 5,3%, a fait savoir vendredi l’Institut national de la statistique. Dans le contexte d’une reprise progressive des activités et d’un relâchement échelonné des restrictions imposées à la population, le nombre des chômeurs estimé en septembre dernier a été de 471 mille, soit 8 mille de moins qu’en août dernier, mais supérieur de 103 mille à août 2019, informe l’INS.

  • 26.08.2020 (mise à jour)

    26.08.2020 (mise à jour)

    Elections – Le Bureau électoral de circonscription de Bucarest a validé 18 candidatures au poste de maire général, pour les élections locales du 27 septembre. Ont également été enregistrés, au Conseil général et aux conseils des arrondissements de la capitale, 22 listes de candidats proposés par les partis, les alliances politiques et par les alliances électorales, ainsi que des candidatures indépendantes. Après le tirage au sort de lordre des candidats sur les bulletins de vote, la campagne électorale débutera vendredi pour s’achever le 26 septembre, à 7 heures, 24 heures avant le début des élections. Les élections locales en Roumanie auraient dû avoir lieu en juin, mais elles ont été reportées en raison de la pandémie de coronavirus. Le président Klaus Iohannis a demandé mercredi au gouvernement de lancer une campagne de communication et d’information au sujet des procédures à respecter pendant la campagne électorale et le jour du vote, afin de prévenir l’infection au coronavirus. « Il n’existe pas de scénario à risque zéro », a souligné le chef de l’Etat, « mais, si toutes ces mesures spéciales sont comprises et appliquées, tant par les organisateurs que par les citoyens, le risque peut être réduit à un minimum », a-t-il ajouté.



    Coronavirus – 1.256 nouveaux cas de contamination par le SARS-CoV-2 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures en Roumanie, portant leur nombre total à environ 81.600, a informé le Groupe de communication stratégique. Plus de 3.400 personnes sont décédées et le nombre de patients en soins intensifs est de 500.Selon le dernier rapport du Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles, du 17 au 23 août, le nombre dinfections a légèrement diminué par rapport aux semaines précédentes, mais il reste élevé comparé aux mois de mars-juin.



    Message — Les Etats membres de l’Union européenne « doivent continuer à faire preuve de solidarité avec la Grèce et Chypre, dans la crise de la Méditerranée orientale », a affirmé, mercredi, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, dans un message sur Twitter, un jour avant la réunion informelle des chefs des diplomaties de l’UE, qui a lieu jeudi et vendredi, à Berlin. Il a ajouté que l’assemblée communautaire devait pleinement encourager le dialogue pacifique entre les parties en vue d’une solution et d’une désescalade du conflit, conformément au droit international. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères transmis à l’agence Agerpres, les ministres auront aussi, dans le cadre de leur rencontre, un échange au sujet des relations UE — Turquie, dans le contexte du maintien des tensions en Méditerranée orientale.



    Défense – Le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciucă, a eu, mercredi, une réunion bilatérale avec son homologue allemande Annegret Kramp-Karrenbauer en marge de la réunion des ministres de la Défense des États membres de lUE, qui se tient à Berlin. Les discussions ont porté sur le développement de la coopération bilatérale en matière de défense au sein de lAlliance de lAtlantique Nord, de lUnion européenne et des Nations Unies. Le ministre Ciucă a déclaré que la Roumanie était pleinement disposée à soutenir la présidence allemande du Conseil de lUE et a souligné limportance que Bucarest attache au renforcement de la coopération entre lOTAN et lUE. Les deux responsables ont évoqué un certain nombre déléments relatifs à la posture de défense et de dissuasion de lOTAN, ainsi qu’à la situation sécuritaire en Méditerranée orientale et dans la région de la mer Noire. Ils ont convenu de la nécessité dintensifier la coopération bilatérale dans le domaine de la défense. Lordre du jour de la réunion de Berlin comprend des débats sur les engagements opérationnels de lUE, sur les moyens de renforcer la coopération avec les partenaires, sur la future boussole stratégique de lUE et sur la culture de sécurité et de défense de lUE dans un monde post COVID-19.



    Déficit – Lexécution du budget général consolidé de la Roumanie au cours des sept premiers mois de 2020 a enregistré un déficit de 49,68 milliards de lei (environ 10 milliards deuros), soit 4,7% du PIB, selon les données publiées mercredi par le ministère des Finances de Bucarest. Au bout des six premiers mois de l’année en cours, le budget a connu un déficit de 4,17% du PIB. Lan dernier, dans le même intervalle de référence, lexécution du budget général consolidé indiquait un déficit de 1,76% du PIB.



    Baccalauréat – La session d’automne de l’examen du baccalauréat a continué ce mercredi avec l’épreuve au choix. Jeudi aura lieu l’épreuve de langue maternelle pour les élèves issus des minorités nationales. Les compétences linguistiques et numériques seront évaluées la semaine prochaine. Les résultats seront connus le 2 septembre. Le même jour est réservé au dépôt des contestations. Plus de 42.700 jeunes se sont inscrits à cette session du Bac, dont près de 60% font partie de la promotion 2020.



    Police aérienne — Le détachement des Forces aériennes royales canadiennes, qui assurera des missions de Police aérienne renforcée aux côtés de militaires appartenant aux Forces aériennes roumaines, sous commande de l’OTAN, est en cours d’être disloqué à la Base Mihail Kogălniceanu du sud-est de la Roumanie, informe l’agence Agerpres. Les militaires roumains et canadiens exécuteront, entre septembre et décembre, des missions avec des aéronefs CF-188 Hornet, F-16 Fighting Falcon et MiG-21 LanceR. Le détachement canadien est formé de 145 pilotes et membres du personnel technique, avec six avions CF-188 Hornet. C’est le 4e tournus des Forces aériennes royales canadiennes à la Base Mihail Kogălniceanu, après ceux de 2017, 2018 et 2019. Les militaires canadiens ont également accompli une autre mission en Roumanie, à Câmpia Turzii, en 2014. Les missions de police aérienne réalisées en commun contribuent au développement de la capacité de réaction et de dissuasion, et aussi au renforcement de l’interopérabilité entre les Forces aériennes roumaines et canadiennes, indique le ministère de la Défense.



    Tennis – Le duo formé par le joueur de tennis roumain Horia Tecău et le Néerlandais Jean-Julien Rojer ont perdu mercredi devant les Américains Steve Johnson et Austin Krajicek dans les quarts de finale de lépreuve de double du tournoi ATP Masters 1000 à Cincinnati, accueilli par les arènes de Flushing Meadows de New York. Le couple roumano-néerlandais avait triomphé, lundi, score 6-3, 6-4, de la paire formée par Raven Klaasen (Afrique du Sud) et Oliver Marach (Autriche).



  • Dialogue franco-roumain. Solidarité en temps de pandémie

    Dialogue franco-roumain. Solidarité en temps de pandémie

    Fin février – début
    mars de cette année, une chose minuscule, invisible à l’œil libre, s’empare de
    la planète et secoue l’humanité entière. Depuis, les crises s’enchaînent et les
    solutions ne semblent pas évidentes. Crise sanitaire, crise économique, crise
    financière, crise de confiance – le devant de la scène est complet. Qu’en
    est-il de la crise sociale, un sujet bien moins présent dans les débats, qui a
    fait l’objet du wébinaire « Dialogue franco-roumain. Solidarité en temps
    de pandémie », organisé, fin juin, par l’Institut français de Roumanie et
    par l’Ambassade de France, en partenariat avec le Collège national des
    assistants sociaux de Roumanie. Au micro d’Ileana Taroi, deux des principaux invités au wébinaire : Matthieu Angotti – expert en politiques sociales et Diana Chiriacescu – directrice de la FONSS
    (Fédération des organisations non gouvernementales du domaine des services sociaux)
    depuis 2016, psychologue et experte.

  • Plan de relance de l’économie européenne

    Plan de relance de l’économie européenne

    Le monde est confronté, à présent, à l’une des crises sanitaires les plus graves des dernières dizaines d’années, engendrée par le virus SARS-CoV-2, qui a bouleversé l’économie européenne, mais aussi l’économie mondiale. La fermeture des frontières, les restrictions de voyage, la suspension temporaire de l’activité, la baisse des ventes, les mesures de distanciation physique adoptées pour limiter la propagation du nouveau coronavirus ont eu des répercussions sur de nombreux secteurs de l’économie. Afin de contrecarrer les effets en cascade de la pandémie, des leaders européens ont fait appel à la solidarité dans la prise de mesures censées atténuer l’impact du coronavirus, qui suscite de plus en plus de préoccupation. Le Fonds monétaire international prévoit une baisse record du PIB de l’Union européenne, de 7,1% cette année, alors que la crise qui menace les 19 Etats de la zone euro risque d’être la plus grave de l’histoire de la monnaie unique, lancée en 1999.



    Jeudi, lors d’un sommet en visioconférence, les 27 leaders de l’Union européenne ont demandé à la Commission européenne de préparer un plan de sortie de crise. Il devrait comprendre une proposition budgétaire pour la période 2021-2027, et aussi un fonds de redressement de l’économie communautaire après les dispositifs d’isolement adoptés pour limiter la pandémie de Covid-19. Le plan devrait être présenté en mai. Même si aucun montant n’a été fixé, les responsables avancent des chiffres entre 1 et 1,5 trillions d’euros. Le président français Emmanuel Macron a avoué qu’il n’existait pas de consensus entre les pays du bloc communautaire au sujet des transferts budgétaires vers les régions et les secteurs les plus touchés par la crise. Il a plaidé pour un vaste plan de relance, censé inclure non seulement des crédits, mais aussi ces transferts financiers, estimant que si l’on renonce à une partie de l’Europe, toute l’Europe allait s’effondrer. Profondément affectés par la pandémie, les pays du sud de l’Europe tels l’Italie ou l’Espagne ont plaidé, de nouveau, en faveur d’une dette commune, ce qui leur permettrait de bénéficier du taux d’intérêt bas des pays nordiques. Dans un esprit de solidarité, la chancelière allemande Angela Merkel a promis des contributions beaucoup plus importantes de son pays au budget de l’Union pour une période limitée.



    Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a plaidé pour la création d’un fonds de redressement économique dont puissent profiter tous les Etats membres, soit un instrument complémentaire aux mesures de soutien déjà prises au niveau européen, et dévolu aux besoins sectoriels réels tels que les domaines économique et médical, les plus affectés par la pandémie. D’autre part, Klaus Iohannis a annoncé qu’il soutiendrait fermement, à l’avenir aussi, la politique de cohésion et la Politique Agricole Commune, qui ne perd pas de sa pertinence dans ce contexte compliqué.


    (Trad. : Ligia)

  • Un site Internet qui vous donne de bonnes nouvelles

    Un site Internet qui vous donne de bonnes nouvelles

    Par ces temps de crise sanitaire, la crainte habituelle de tomber malade est amplifiée et doublée, pour certains, par le confinement. Dans ces conditions, les bonnes nouvelles deviennent aussi importantes que loxygène. A première vue, elles ne sont pas trop nombreuses, dissimulées par les histoires dramatiques, les statistiques alarmantes et les informations de dernière minute présentées en boucle par les télévisions et les sites dinformations.







    Nous avons néanmoins trouvé un site où loptimisme est le mot dordre et lattitude positive est de mise, comme son nom lindique : https://www.vestibune.com/ (bonnes nouvelles). Son créateur, Florin Ghioca, est un photo journaliste, spécialiste de la photographie des spectacles de théâtre. Il sait très bien mettre en valeur la beauté et la bonté des gens. A son avis, à lheure actuelle, le besoin davoir de bonnes nouvelles est plus grand que jamais.




    Florin Ghioca : « Le site que jai créé, vestibune.com, qui deviendra bientôt vestibune.info, vient combler ce besoin et soutenir les gens dun point de vue moral. Plus encore, il se propose de montrer que de bonnes choses se passent encore autour de nous, que les gens nont pas perdu leur humanité et quils sont prêts à tendre la main aux autres. On parle donc de bonnes nouvelles et de bonnes actions en égale mesure. Par exemple, on parle de grandes compagnies qui simpliquent dans la lutte contre la pandémie, on présente des héros de ces jour-ci, des ONG qui se sont mobilisées de manière exemplaire pour venir en aide aux personnes âgées et aux malades. On parle par exemple, dun hôpital mobile construit à zéro. Pratiquement, tout ce qui est une bonne nouvelle ou une bonne action figurera sur notre site. Ainsi, tout Roumain qui nécessite une bouffée doxygène et dun moment de joie dans cette période de confinement, saura où les trouver. »




    A rechercher plus à fond, on constate que les bonnes nouvelles ne manquent pas en cette période trouble. Beaucoup de gens se sont mobilisés pour aider les personnes âgées seules ou isolées, dautres ont commencé à confectionner des masques de protection. A Iasi (nord-est), par exemple, des étudiants ont créé une petite bibliothèque en ligne gratuite. A son tour, lInstitut pour létude et le traitement du trauma offre de lassistance psychologique gratuite pendant la pandémie. Et la liste est bien longue. Evidemment, toutes les infos sont vérifiées avant dêtre postées, car il faut bien faire la différence entre les vraies nouvelles et les fake news. « Les gens ont eu assez des mauvaises nouvelles », constate Florin Ghioca. Le nombre croissant des visiteurs de son site le confirme.







    Florin Ghioca : « La première semaine, on a eu près de 100.000 visiteurs uniques. En cette période de confinement à domicile, je me réjouis de pouvoir réunir en un seul endroit tout ce qui est de positif en Roumanie, de sorte que les gens puissent y entrer le matin, en buvant leur café et avoir droit à quelques minutes de bonheur en parcourant ce site. Les 6 premiers jours, javais posté environ 80 bonnes nouvelles. Un nombre assez surprenant, mais pas trop important par rapport à lavalanche de mauvaises nouvelles. A chaque fois que lon allume la télé ou on entre sur un site dinformation on apprend le nouveau chiffre des décès et dinfections. Cest normal davoir des statistiques de ce type et den parler, mais les gens veulent connaître aussi dautres aspects de cette pandémie, savoir que nous continuons de nous entraider et que de bonnes choses se passent encore. Nous avons besoin dune attitude positive et de bonté par ce temps difficiles disolement et dinsécurité. La dépression peut sinstaller à tout moment et cest pourquoi un site comme celui-ci peut faire du bien ».







    Voilà donc une belle initiative : apporter de lespoir aux gens. Nhésitez pas à entrer sur le site vestibune.com ou vestibune.info même si vous ne connaissez par le roumain, souvent les images parlent delles-mêmes. Et, pourquoi pas, recherchez des sites pareils de chez vous. Il y en a sans doute, comme il y a plein de bonnes nouvelles malgré les difficultés auxquelles on est tous confrontés ces jours-ci. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Davantage de solidarité en Europe

    Davantage de solidarité en Europe

    L’unité et le soutien réciproque, voici deux voix par lesquelles on peut gagner la guerre contre la crise déclenchée par le nouveau coronavirus, une crise qui touche de plus en plus de domaines : sanitaire, économique, éducationnel. Ravagée par la pandémie, l’Europe cherche des solutions pour surmonter ces moments difficiles pendant lesquels sauver des vies humaines est une priorité absolue. On le sait déjà, c’est l’Italie qui en souffre le plus sur le Vieux Continent, ayant rapporté jusqu’ici un nombre record d’infections et de décès, alors que ses habitants traversent leur 4e semaine de confinement.

    La Roumanie répond à l’appel à la solidarité de l’UE, en envoyant une équipe de 11 médecins et 6 infirmiers à Milan, en Italie, a fait savoir le président roumain Klaus Iohannis. D’ailleurs, la Commission européenne a réitéré son appel à l’unité face à cette crise.

    Dans une interview accordée en exclusivité pour Radio Roumanie, la cheffe de la Commission, Ursula von der Leyen, a mentionné plusieurs mesures prises par l’Exécutif communautaire, dont l’accélération de la production d’équipements médicaux et l’octroi d’aides financières aux PME. En même temps, la responsable européenne a salué l’initiative de la Roumanie d’envoyer du personnel médical en Italie.

    Ursula von der Leyen : « Sans doute, c’est une crise sans précédent, qui a frappé tous les pays de l’UE, notamment l’Espagne et l’Italie. Nous faisons tout pour soutenir ces pays. Je suis très contente que la Roumanie ait envoyé en Italie 11 médecins et 6 infirmiers. C’est une preuve de la solidarité européenne. Dans ce sens, nous avons également lancé l’opération de protection civile intitulée « rescUE », qui permettra à créer un stock d’équipements d’importance vitale ».

    L’argent européen sera utilisé pour acheter des équipements médicaux qui seront par la suite envoyés aux pays qui en ont le plus besoin, a encore précisé la cheffe de la CE. « Je suis contente et reconnaissante que la Roumanie se soit portée volontaire pour être le premier pays à racheter et à faire des stocks de ventilateurs au nom de l’UE. Bucarest a déjà commandé 150 ventilateurs qui, une fois arrivés en Roumanie, seront envoyés tout de suite dans les pays qui en ont besoin, tels l’Espagne et l’Italie », a précisé la responsable européenne.

    Au niveau économique, la priorité de la Commission est de sauver les emplois des Européens, a ajouté Ursula von der Leyen. Pour ce faire, un schéma d’octroi de 100 milliards d’euros sera mis en place pour aider les Etats membres à payer leurs salariés, même ceux qui travaillent à temps partiel. Enfin, Mme von der Leyen a aussi mentionné l’importance des fonds structurels, qui sont une source d’emplois, précisant avoir proposé que l’accès à ces fonds soit rendu aussi flexible que possible. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 03.06.2019 (mise à jour)

    03.06.2019 (mise à jour)

    Pape – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a salué lundi tous ceux qui ont accueilli le pape François, en Roumanie, en les remerciant pour l’exemple de solidarité et de bonne entente qu’ils ont offert. Klaus Iohannis a remercie aussi les autorités roumaines pour avoir contribué au succès du voyage apostolique du Souverain pontife. « Trois jours durant, le Pape François a fait la connaissance d’une société ouverte et diversifiée, d’un pays riche en traditions et d’une nation qui pose un regard confiant vers un avenir qu’elle construit grâce à la communion de tous ses citoyens, quelle que soit leur langue ou leur foi » a affirmé le président roumain. « Que la Vierge Marie étende sa protection maternelle sur tous les citoyens de la Roumanie qui, au cours de l’histoire, se sont toujours confiés à son intercession. Je vous confie tous à elle et je lui demande de vous conduire sur le chemin de la foi », a écrit pape François sur Twitter, dans un message posté en langue roumaine dimanche soir, à la fin de sa visite en Roumanie. Déroulé sous le slogan « Cheminons ensemble », la visite d’Etat, apostolique et œcuménique a duré trois jours. Des centaines de milliers de personnes ont participé aux événements publics organisés à Bucarest, Iaşi et Blaj.


    Elections
    – Le Bureau électoral central a annoncé lundi les résultants finals aux élections
    européennes de Roumanie. Selon le porte parole du Bureau, le Parti national
    libéral, en opposition, se verra attribuer dix mandats à la future Assemblée
    législative européenne, les sociaux- démocrates, neuf et l’Alliance 2020
    USR- PLUS, huit. Par ailleurs, le Parti Pro Roumanie de l’ancien premier
    ministre, Victor Ponta, le Parti du Mouvement populaire de l’ex leader roumain,
    Traian Basescu et l’Union démocratique des magyars de Roumanie bénéficieront chacun,
    de deux mandats. La Roumanie devrait être représentée au Parlement européen par
    33 députés, soit un de plus par rapport à la législature précédente.

    Ordonnance – Le gouvernement roumain a adopté lundi une ordonnance d’urgence au terme de laquelle ce ne sera plus aux conseillers départementaux de voter leurs nouveaux chefs, mais aux citoyens. Le document ne fait que remettre en place l’ancienne modalité d’élire les présidents des Conseils en vigueur entre 2008 et 2016. Selon Mădălina Dobrovolschi, porte parole du chef de l’Etat roumain, le changement de la loi électorale par décret d’urgence dans le sens de l’introduction du vote uninominal pour l’élection des présidents des Conseils départementaux n’est qu’une concession que la première ministre souhaite accorder aux barons locaux afin de bénéficier de leur soutien. Aux dires de la présidence, ce changement législatif favorisera tous les présidents de Conseil actuellement en fonction.

    Agriculture – Les événements organisés dans le contexte du mandat roumain à la tête du Conseil de l’Union européenne continuent. Lundi et mardi a lieu à Bucarest la réunion informelle des ministres de l’Agriculture, avec la participation de Phil Hogan, commissaire européen à l’Agriculture et au développement rural. Un des thèmes principaux de discussion sera la recherche en agriculture et bio économie. En marge des discussions concernant le budget pluriannuel, la présidence roumaine considère que la future planification stratégique de la politique agricole commune a le potentiel de consolider l’implémentation de la bio économie et de créer des synergies avec les instruments de la politique agricole et du développement rural. Le commissaire européen à l’Agriculture a eu lundi, un entretien, avec la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, ciblé, entre autres, sur le paquet législatif visant la Politique agricole commune post 2020.


    Justice – Le plénum du Sénat de Bucarest a rejeté lundi, avec 38 votes pour, 71 contre et une abstention, la requête du Parquet national anticorruption (DNA), de déclencher des poursuites pénales contre le président de la Chambre des députés, Călin Popescu-Tăriceanu. Selon les procureurs, à l’époque où il était premier ministre, Tariceanu aurait reçu indirectement des biens matériels d’une valeur d’environ 800.000 dollars, de la part d’une compagnie autrichienne. Depuis décembre 2018, le Bureau permanent du Sénat a prolongé à plusieurs reprises le délai pour l’élaboration du rapport relatif à cette demande de la DNA, afin de permettre aux sénateurs d’étudier le dossier en question. La semaine passée, la Commission juridique du Sénat a tranché, ayant émis un rapport favorable à la demande des procureurs anticorruption.

    Radio – La 7e édition du Festival international de théâtre radiophonique « Grand Prix Nova », organisé par Radio Roumanie, s’est ouvert officiellement lundi, à Bucarest. Dédié à la création radiophonique, l’événement réunit des professionnels de plusieurs pays. 41 productions de théâtre radiophonique s’affrontent cette année, dans une des trois sections : fiction, forme courte et binaural, qui offre aux auditeurs un nouveau niveau d’expérience audio grâce à l’enregistrement binaural et au casque 3D. Les sessions d’écoute visent à offrir au public un panorama des stylistiques et des repères dans le domaine de la fiction radiophonique au niveau mondial. Le gala de la remise des prix aura lieu vendredi.



    Tennis – La joueuse roumaine
    de tennis, Simona Halep, numéro trois mondiale, s’est qualifiée lundi dans les
    quarts de finale du tournoi de Roland Garros après avoir battu la Polonaise Iga
    Swiatek. Lundi encore, le duo roumano- néerlandais, Horia Tecau- Jean Julien
    Roger s’est incliné dans les quarts de finale devant la paire Guido Pella/Diego
    Sebastian Schwartzman, d’Argentine.

    Météo – En Roumanie, le temps reste instable. On signale des averses à caractère orageux, des décharges électriques, des intensifications du vent, des vents rabattants et de la grêle. Les quantités d’eau dépassent, sur de courtes périodes ou par accumulation, les 15-25 l/m², voire même les 35-50 l/m² localement. Les météorologues roumains ont émis, dimanche, une alerte jaune et une orange aux pluies torrentielles et à l’instabilité atmosphérique accentuée, valables sur la quasi-totalité du territoire jusqu’à mardi matin. Les températures minimales iront de 11 à 19 degrés et celles maximales de 20 à 27 degrés. Nous rappelons que les fortes pluies et les inondations des derniers jours ont fait des victimes et ont affecté des dizaines de communes. Près de 11.000 pompiers, policiers et gendarmes sont intervenus pour évacuer la population devant le risque de crue et pour aider les personnes en danger. Le gouvernement a approuvé lundi 5 millions de lei d’aides pour les personnes et les communautés touchées dernièrement par les inondations.

  • Les politiques d’insertion en Roumanie

    Les politiques d’insertion en Roumanie

    Début mai, Bucarest a accueilli la conférence, labélisée Saison France-Roumanie, « ACTIV ! Pour une
    politique publique contre la pauvreté et l’exclusion par l’insertion
    socioprofessionnelle ».

    L’occasion de rencontrer les organisateurs, l’ONG « Ateliere fără Frontiere », et de regarder de près un de ses projets, la ferme bio&co. Un reportage d’Elena Diaconu.



  • 29.04.2019 (mise à jour)

    29.04.2019 (mise à jour)

    Elections — La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a félicité son homologue espagnol, Pedro Sanchez, pour la victoire de son parti lors des élections législatives anticipées de ce dimanche. La cheffe du cabinet de Bucarest a réaffirmé la disponibilité de la partie roumaine à poursuivre et à diversifier l’excellent dialogue bilatéral, à renforcer et à approfondir le partenariat stratégique dans des domaines prioritaires pour les deux pays, à savoir infrastructure, énergie, agriculture, affaires intérieures et politiques européennes. Viorica Dăncilă a également espéré que la communauté roumaine d’Espagne continuerait de représenter un élément fort de rapprochement des deux pays. Le Parti socialiste espagnol est arrivé largement en tête des récentes législatives, sans toutefois parvenir à obtenir la majorité au Parlement. Le taux de participation au vote a atteint un niveau historique, soit 75%, rappelle le correspondant de Radio Roumanie à Madrid.



    Financement — La Commission européenne (CE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont lancé ce lundi un programme conjoint pour financer des prêts aux jeunes agriculteurs à hauteur d’un milliard d’euros, selon un communiqué de l’exécutif européen. Ce programme, entièrement financé par la BEI, devrait être complété par les banques participantes au sein de chaque État membre, le montant total disponible devant s’élever à 2 milliards d’euros. L’initiative conjointe portera sur des prêts à 15 ans, à des taux inférieurs à ceux du marché.  Cette décision a été prise dans le contexte où un peu plus d’un quart des demandes de prêt déposées par les jeunes agriculteurs dans l’UE est rejeté (27 %), contre un taux de 9 % pour les agriculteurs, en général. En plus, la Commission s’inquiète du renouvellement des générations dans le monde agricole.



    Déclaration — Les violations de l’Etat de droit dans certains pays membres de l’UE ne seront pas un problème sur le long terme, a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans une interview publiée ce lundi par le quotidien polonais Rzeczpospolita, note l’agence DPA. Selon l’officiel européen, les pays de l’ex bloc communiste surtout auront besoin d’un certain temps pour s’adapter aux règles de l’Etat de droit, partie intégrante du statut de membre de l’Union. La Commission européenne a récemment engagé une nouvelle procédure d’infraction contre la Pologne concernant les réformes de la Justice démarrées en 2017. En 2018, le Parlement européen a sollicité l’activation de l’article 7 du Traité de Lisbonne contre la Hongrie, le premier-ministre Viktor Orban étant accusé de vouloir transformer le pays en une démocratie ilibérale. La DPA rappelle que Bruxelles a également adressé un sérieux avertissement à la Roumanie qui risque des sanctions au cas où elle ne prendrait pas en compte les recommandations de la Commission européenne qui visent surtout la lutte contre la corruption.



    Solidarité – La Fédération des communautés juives de Roumanie – le Culte mosaïque, exprime sa solidarité avec l’ensemble de la communauté juive des Etats — Unis et avec les familles des victimes de l’attaque terroriste perpétrée en Californie, le samedi 27 avril, au dernier jour des festivités de la Pâque juive. Les autorités américaines et de bien d’autres pays à travers le monde, y compris d’Europe occidentale, où l’antisémitisme revêt des formes violentes, doivent unir leurs efforts contre toute manifestation néonazie, antisémite et nationaliste, affirme la Fédération des communautés juives de Roumanie. Un jeune homme de 19 ans a ouvert le feu dans une synagogue de San Diego, tuant une personne et blessant trois autres. Le président Donald Trump a déclaré que la nation américaine tout entière exprime sa solidarité avec la communauté juive. Cette fusillade est intervenue six mois exactement après celle qui avait coûté la vie à onze personnes, le 27 octobre, dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie.



    Météo — L’instabilité atmosphérique sera accentuée sur la plupart du territoire. On attend des pluies orageuses et même des chutes de grêle. Les températures maximales iront de 12° à 24 . Dans l’ouest et le sud-ouest du pays, le thermomètre affichera des valeurs en dessous des normales de saison.



  • Protestations des transporteurs

    Protestations des transporteurs

    Plus de 300 transporteurs de Roumanie, aux
    côtés de leurs collègues de Bulgarie, Lituanie et Pologne ont protesté,
    mercredi, devant le Parlement européen de Strasbourg. Ils ont réussi à
    déclencher le renvoi du paquet législatif mobilité à la commission Transport,
    alors qu’il était sur le point d’être voté par le Parlement européen. Le
    président du parlement, Antonio Tajani, a estimé que le nombre d’amendements
    sur le texte était trop important pour permettre un vote efficace en plénière.
    Les syndicalistes est-européens ne sont pas d’accord avec la règle du
    détachement des conducteurs de camions qui prévoit « salaire égal à
    travail égal au même endroit » ou avec l’obligation pour les routiers de
    retourner dans leur pays pour le repos mensuel. Ces mesures seraient
    discriminatoires pour les chauffeurs qui vivent aux extrémités de l’Union,
    ainsi que pour les compagnies des pays les plus pauvres d’Europe, qui ne
    peuvent nullement payer des salaires aussi élevés qu’en Europe de l’Ouest.


    Árpád
    Szántó, secrétaire général de l’Association patronale Europa 2002 d’Arad, dans l’ouest de la Roumanie, estime que ce paquet législatif comprend
    des mesures qui limitent le transport routier au niveau européen : « C’est
    très bien ce qui s’est passé, qu’on ait pu arriver à ce résultat. C’est
    extraordinaire pour le moral de l’industrie des transports de Roumanie que le
    paquet mobilité n’ait pas été voté. Les collègues de l’ouest de l’Europe ont
    fait preuve d’une mobilisation exemplaire, ils ont attendu le dernier moment et
    le paquet législatif aurait probablement été voté tel quel par le Parlement
    européen. Il faut préciser que nous avons mis beaucoup de pression sur les eurodéputés
    et que l’ajournement de ce vote est une victoire extraordinaire. La commission
    TRAN est mise dans la situation impossible de débattre les quelque 1.600
    amendements déposés et de les présenter en séance plénière du Parlement
    européen. »



    Présent au rassemblement de Strasbourg,
    l’eurodéputé du Parti social démocrate, Dan Nica, considère que les pays
    ouest-européens essayent d’éliminer la compétition des compagnies
    est-européennes pour augmenter leurs bénéfices : « On
    souhaite laisser de côté les sociétés roumaines de transport, obliger les gens à
    partir au chômage et qu’uniquement ceux de l’ouest de l’Europe bénéficient des
    bienfaits de l’économie de marché. Laissons les discours populistes et les
    slogans de côté, il n’y a qu’une seule la vérité : vous voulez nous sortir
    du marché des transports. Vous ne voulez pas payer pareillement les
    transporteurs roumains. C’est pour cette raison que les gens sont ici, dans la
    rue, et que nous sommes à leurs côtés. »


    L’eurodéputé libéral, Marian-Jean Marinescu, a
    expliqué comment les eurodéputés des pays est-européens ont déposé des
    centaines d’amendements pour bloquer le vote : « L’actuelle
    mouture du paquet mobilité ne répond pas aux attentes des transporteurs des
    pays sis aux frontières extérieures de l’Union, y compris de Roumanie. Nous
    avons déposé beaucoup, beaucoup d’amendements, suivant les règles de procédure,
    justement pour bloquer ce vote en plénière.
    C’est
    toujours nous qui les débattrons et voterons, mais nous ferons en sorte de soutenir
    les amendements qui respectent les demandes des transporteurs roumains. »


    La protestation de Strasbourg a été organisée
    par la Fédération européenne des travailleurs des transports, qui compte des
    membres dans 41 pays. Elle visait, par ailleurs, à montrer l’unité, la
    solidarité et le pouvoir du mouvement syndical européen. (Trad. Elena Diaconu)

  • Casa Valentina

    Casa Valentina

    De nombreuses associations essaient de venir en aide aux familles défavorisées en Roumanie. Nous faisons la visite d’un lieu à part à Bucarest, Casa Valentina. Un reportage d’Elena Diaconu.





  • L’activisme féminin

    L’activisme féminin

    Toujours plus présentes dans la vie économique et politique de la Roumanie d’aujourd’hui, les femmes ne sont en effet pas en reste pour ce qui est de l’implication civique. Un progrès que le marché du livre ne saurait ignorer, la preuve en étant un projet éditorial, lancé déjà en 2011. Il s’agit de trois volumes publiés aux éditions Polirom et coordonnés par l’économiste et femme politique Andreea Paul-Vass, de trois recueils d’histoires de femmes qui ont rencontré le succès en politique, économie ou action citoyenne.

    Le dernier volume en date, intitulé « La force civique des femmes » et lancé cette année, montre la présence majoritaire des femmes dans le secteur non-gouvernemental. Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés à la rencontre d’Andreea Paul-Vass: « C’est qu’en 2011 paraissait notre premier volume, « La force politique des femmes », avec des portraits de femmes issues de toutes les familles politiques du moment. En 2016, on remettait le couvert, avec le deuxième volume, « La force économique des femmes », auquel ont contribué des entrepreneures tout à fait exceptionnelles. Et puis, en 2018, il était impératif de mettre en exergue l’esprit civique des femmes, et c’est ainsi qu’est né le troisième volume. De fait, chaque parution est liée à mon propre parcours, car j’ai été, tour à tour, femme politique, femme d’affaires, et puis activiste. Et j’ai été très sensible aux histoires des autres dames qui avaient eu la même folie qui les avait poussées à se lancer dans ce type d’action. Je crois que nous, les femmes, on a un don de rééquilibrer les choses, d’embellir la société, de réparer les injustices. Dans la société civile, les femmes sont très présentes. Si on regarde la carte des innovateurs sociaux, les femmes contribuent à hauteur de 53% à la création et au management des organisations non gouvernementales. Dans l’entrepreneuriat, les choses vont moins bien, mais elles s’améliorent. Quant à la force économique des femmes, aujourd’hui, un sur trois entrepreneurs est une femme. C’est bien de le savoir. Le pire, c’est en politique. Lorsque le premier volume de cette trilogie est paru, en 2011, le parlement roumain ne comptait que 10 ou 11% de femmes. Moins d’une décennie plus tard, on compte le double de parlementaires féminins. »

    L’empathie que les femmes sont naturellement plus enclines à manifester pour les êtres qui les entourent pourrait constituer l’un des facteurs favorisant leur implication dans des initiatives d’entraide sociale, ou de sensibilisation à des causes médicales ou écologiques. Selon la journaliste Daniela Palade Teodorescu, rédactrice en chef du magazine « Carrières », il y aurait là encore une cause, plus spécifique au contexte roumain. Ecoutons-la. « Par leur action quotidienne, ces femmes démontrent, de fait, la force civique dont elles sont animées. J’ai rencontré des femmes, des mères notamment, qui ont arrêté de se plaindre que l’Etat ne fait rien pour leurs enfants ou parents malades, pour leurs enfants handicapés. Elles ont pris le taureau par les cornes et s’est sont tout simplement dit : « C’est moi le changement. Je n’attends plus rien du système, je n’attends plus que le changement vienne d’en haut. C’est moi qui va militer pour que les droits de mes enfants, de mes parents, de ceux qui souffrent, soient respectés ». Ce livre parle de ce que j’appellerais « le pouvoir des vulnérables ». Car, l’on rencontre assez souvent des femmes qui se sont retrouvées dans une situation limite, et qui ont trouvé la force et les ressources de la dépasser, et puis elles se sont dit : maintenant, je vais faire la même chose pour d’autres comme moi. Souvent, il s’agit d’héroïnes anonymes, qui n’ont pas cherché les lumières de la rampe. Elles s’étonnent même qu’on veuille en parler. Pourtant, en parler, c’est important, ça les motive. C’est une confirmation qui les aide à continuer dans leur démarche».

    Les histoires des cent femmes, recueillies dans le volume « La force civique des femmes », met aussi en lumière les avantages de la solidarité féminine. « La valeur d’une femme est mesurée dans le nombre des autres femmes qu’elle a pu aider, qu’elle a aidées à se remettre debout », dit l’une des protagonistes. Daniela Palade Teodorescu: « Lorsque ton enfant est trisomique et que l’on te promène d’une clinique à une autre, d’un médecin à un autre, d’un hôpital à un autre, lorsqu’on reçoit des diagnostiques erronés, arrive un moment quand tu te dis : « Il faut que j’agisse. A un moment donné, moi je disparaîtrais, et qui prendra soin de lui ? Comment vivra-t-il sans moi de manière autonome ? ». A partir de là, et grâce aux réseaux sociaux, des communautés se construisent, pour adresser un problème particulier, similaire ou apparenté. »

    Le secteur associatif semble prendre son essor en Roumanie et certains experts y voient la preuve de la démission ou de l’impotence de l’Etat dans certains domaines. L’Etat s’intéresse très peu aux problématiques qui suscitent le plus grand intérêt de la société et les financements en sont conséquents, considère la militante féministe Mihaela Miroiu, professeure des universités à l’Ecole nationale d’études politiques et administratives: « Un autre processus présent en Roumanie et que ce livre a le mérite de mettre en évidence c’est la professionnalisation d’une ONG, au fil du temps. Cela signifie que les gens qui y travaillent deviennent de véritables experts dans leur domaine d’activité. C’est tout le contraire de ce qui se passe en politique, où l’amateurisme, l’imposture et le dilettantisme augmentent de manière exponentielle. Et l’on observe ainsi une véritable fracture sociale : un monde de décideurs amateurs d’un côté, des professionnels non gouvernementaux de l’autre. La bonne nouvelle c’est qu’une partie au moins de la société fonctionne correctement : l’entrepreneuriat civique. »

    L’édition 2017 de l’étude de la Fondation pour le développement de la société civile, la FDSC, fait état de 42 mille associations actives, sur les 88 mille recensées. (Trad. Ionut Jugureanu)