Tag: tarifs

  • 22.02.2025

    22.02.2025

    Elections – Le Bureau électoral central pour l’élection du Président de la Roumanie en mai a été constitué vendredi à Bucarest. Le Bureau est composé de cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice, du président et des vice-présidents de l’Autorité électorale permanente et d’un représentant des partis parlementaires. Jusqu’au 15 mars, les partis, les alliances politiques ou électorales, les organisations de citoyens représentant des minorités nationales et les candidats indépendants peuvent déposer leurs candidatures à la fonction suprême de l’Etat. Par la suite, le Bureau électoral central décidera de leur validité. La campagne électorale débutera le 4 avril et se terminera le 3 mai. Le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 4 mai et le second le 18 mai prochain. Le gouvernement roumain a alloué un budget d’environ 1,2 milliard de lei (240 millions d’euros) pour la préparation, l’organisation et le déroulement des élections présidentielles. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections en cours pour la plus haute fonction de l’État, invoquant une ingérence extérieure dans le processus électoral, et a décidé que le processus électoral soit repris à zéro.

     

    Economie – L’agence de notation financière internationale Fitch a annoncé qu’elle maintenait la Roumanie dans la catégorie des pays recommandés pour les investissements. Dans un récent communiqué, l’agence a confirmé la note à long terme de la Roumanie dans la catégorie « BBB moins » avec une perspective négative. Cette notation est favorisée par l’adhésion à l’Union européenne et les entrées de capitaux qui contribuent aux recettes publiques et à la stabilité macroéconomique. De même, le PIB par tête d’habitant et les indicateurs de gouvernance et de développement humain sont supérieurs à ceux des pays de la même catégorie – explique l’agence. Ces points forts sont toutefois éclipsés par une détérioration significative des finances publiques et un fort ralentissement de la croissance économique en 2024. S’y ajoute un possible effet négatif de l’incertitude politique. Pour rappel, en décembre dernier, Fitch avait revu à la baisse ses perspectives pour la Roumanie, de stables à négatives. Par la suite, Standard & Poor’s a fait la même annonce.

     

    Energie – En Roumanie, les tarifs de l’électricité et du gaz naturel pourraient être compensés après le 1er avril, date d’expiration du schéma de soutien actuel. Le ministère de l’Energie a soumis au débat public un projet de loi prolongeant la période de plafonnement – pour l’électricité, le régime est prolongé jusqu’au 1er juillet, et pour le gaz naturel – jusqu’au 1er avril 2026. La proposition de maintenir le plafonnement intervient alors que les prix sur les bourses européennes de l’électricité et du gaz ont augmenté de manière significative, tandis qu’au niveau national, l’hiver a été marqué par des températures basses et, par conséquent, par une augmentation notable de la consommation. Le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, a donc déclaré que l’Exécutif avait décidé de protéger les Roumains et de soutenir la compétitivité des entreprises roumaines. Après avoir libéralisé le marché de l’énergie, le 1er janvier 2021, la Roumanie a été l’un des pays européens les plus durement touchés par les prix record de l’électricité et du gaz. Les décisions du gouvernement de plafonner les prix ont protégé les consommateurs domestiques et les agents industriels face aux des prix exorbitants.

     

    Allemagne – L’Allemagne organise des élections législatives fédérales cruciales ce dimanche, alors que l’extrême droite connaît une ascension considérable et que l’économie entre dans sa troisième année de récession. Les élections se tiennent plus tôt que prévu après l’effondrement, à la fin de l’année dernière, de la coalition des sociaux-démocrates, des libéraux et des Verts dirigée par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz. Selon les sondages, les conservateurs devraient remporter ce scrutin. Mais étant donné que l’extrême droite arrive en 2e position dans les sondages, les analystes pensent qu’ils devront faire des compromis avec les sociaux-démocrates ou les Verts pour gouverner, en surmontant les divergences d’opinion qui les divisent.

     

    Football – L’équipe du club champion de Roumanie de football, FCSB de Bucarest, affrontera Olympique Lyon en 16e de finale de l’Europa League, selon le tirage au sort effectué vendredi à Nyon, en Suisse. Le match-aller est prévu à Bucarest, le 6 mars, et le match-retour aura lieu dans l’Hexagone le 13 mars prochain. Le FCSB s’est qualifié dans les 8e de finale de l’Europa League après avoir éliminé le PAOK Thessalonique, équipe entraînée par le Roumain Răzvan Lucescu.

     

    Météo – Il fait très froid ce weekend en Roumanie, notamment dans le sud et l’est du pays et par endroits dans le centre. Le ciel est couvert sur les Carpates Méridionales et le soleil brille sur le reste du territoire. Le vent est plus fort sur le sud-ouest et au bord de la mer Noire. Les météorologues annoncent du grand froid en Roumanie jusqu’à lundi, avec des températures minium  qui baisseront la nuit jusqu’à -20°C et des maxima qui ne dépasseront pas les 0 degrés sur de nombreuses régions. Les maxima de ce samedi iront de -4 à 7 degrés. Du soleil et -1 degrés à midi à Bucarest.

  • 17.02.2025 (mise à jour 1)

    17.02.2025 (mise à jour 1)

    Energie – Le gouvernement de Bucarest devrait prendre une décision cette semaine sur la poursuite du système actuel de compensation et de plafonnement des tarifs de l’électricité et du gaz naturel pour les ménages roumains. Toutefois, le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, s’est prononcé en faveur d’un meilleur ciblage de cette aide sur les consommateurs vulnérables pour qui le paiement des services publics est un fardeau trop lourd. Une décision exécutive devrait être mise en œuvre par une ordonnance d’urgence.

     

    Banque nationale de Roumanie – La Banque Nationale de la Roumanie a majoré ses prévisions inflationnistes pour la fin de cette année, en passant de 3,5 à 3,8%, selon le rapport trimestriel le plus récent de l’institution. Pour la fin de 2026, la BNR anticipe un taux d’inflation annuel de 3,1%. Le gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isărescu, a expliqué qu’à partir du premier trimestre de 2025, la Roumanie est entrée dans une période de déficit de demande, un élément positif du point de vue inflationniste, mais qui risque de perturber la croissance économique. Il est très important, a-t-il ajouté, que cette nouvelle situation, dans le contexte de l’actuelle politique fiscale et monétaire n’entraîne pas le pays vers la récession. Il est possible que la monnaie nationale, le leu, se dévalorise légèrement et que le taux de change par rapport à l’euro dépasse le seuil de 5 lei pour un euro. Mugur Isarescu a affirmé qu’une fois surmonter les tensions politiques intérieures, le leu se stabilisera et la BNR se montrera plus flexible par rapport au taux de change.

     

     Motion de censure – La motion de censure visant le gouvernement de coalition de Bucarest, dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu, ne sera finalement pas déposée au Parlement ce lundi, a annoncé le président du parti d’extrême droite Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), George Simion. Dans un message posté sur Facebook, ce dernier a déclaré qu’il s’attendait à ce que tous les députés de l’opposition, y compris ceux de l’Union Sauvons la Roumanie et du Parti des Jeunes, se joignent à l’initiative. Le leader de l’AUR a également déclaré qu’il attendait leur réaction d’ici vendredi. La motion de défiance, signée par 125 représentants élus de SOS Roumanie et de l’AUR, devait être déposée ce lundi au Parlement. Lors de la collecte des signatures, la présidente de l’USR, Elena Lasconi, a conseillé à ses collègues de ne pas soutenir l’initiative, au motif que la Roumanie a besoin de calme et de stabilité politique.

     

    Réunion d’urgence – Les dirigeants des grandes puissances européennes se réunissent ce lundi à Paris en urgence pour discuter de la sécurité européenne et de la guerre en Ukraine. Les premiers ministres de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, de la Pologne, de l’Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, le président du Conseil européen, le président de la Commission européenne et le secrétaire général de l’OTAN seront présents, a annoncé la présidence française. Les entretiens de ce jour pourraient par la suite être élargis à d’autres formats, dans le but de réunir tous les partenaires intéressés par la paix et la sécurité en Europe. La réunion de Paris intervient à un moment particulièrement délicat dans les relations entre l’Union européenne et les États-Unis, après les initiatives prises ces derniers jours par le président américain Donald Trump et son équipe pour négocier directement la paix sur le vieux continent avec Vladimir Poutine, les pays européens et l’Ukraine étant exclus de la prise de décision, rappelle le correspondant de Radio Roumanie. D’autre part, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que l’Ukraine et l’Europe seront impliquées dans de « vraies négociations de paix ». Selon Reuters, la déclaration de M. Rubio suggère que la réunion entre les représentants américains et russes en Arabie Saoudite dans les prochains jours n’est qu’une réunion provisoire, au cours de laquelle Washington verra si Moscou est réellement disposé à négocier. Les pourparlers russo-américains doivent débuter mardi à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite, note la BBC.

     

    BAFTA  – Un thriller sur le processus d’élection des papes, « Conclave », et un drame sur le destin d’un migrant, « The Brutalist », voilà les grands gagnants des British Film Industry Awards (BAFTA) de dimanche, remportant chacun quatre prix, rapporte Reuters. « Conclave » a remporté le prix du meilleur film, mais aussi ceux du meilleur film britannique, du meilleur scénario adapté et du meilleur montage de film. Le film « The Brutalist », qui raconte l’histoire d’un migrant hongrois, architecte et survivant de l’Holocauste qui quitte l’Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour tenter de reconstruire sa vie et sa carrière aux États-Unis, figurait parmi les favoris pour le prix du meilleur film. Le film a valu à Brady Corbet le prix du meilleur réalisateur et à Adrien Brody le prix de la meilleure interprétation masculine, tandis que « The Brutalist » a également remporté les prix du meilleur film et de la meilleure bande originale. L’une des grandes surprises de cette 78e édition des BAFTA a été la victoire de Mikey Madison dans la catégorie meilleure actrice pour son film « Anora », dans lequel elle incarne une danseuse exotique qui vit une histoire d’amour avec le fils d’un oligarque russe.

     

    Météo – La Roumanie traverse une période de froid avec un ciel nuageux, sauf dans l’ouest et le nord où des éclaircies temporaires sont prévues. Des chutes de neige concerneront principalement le sud et les montagnes, avec des accumulations de 5 à 10 cm, et de façon plus localisée ailleurs. Le vent, modéré, pourra atteindre 45 km/h par moments. Les températures maximales seront comprises entre -6 et 4 °. À Bucarest, un temps froid et neigeux dominera, avec une couche de 5 à 7 cm attendue. Malgré ces conditions hivernales, les transports resteront globalement opérationnels.

  • Le transport en bus, trolleybus et tram à Bucarest et dans ses alentours

    Le transport en bus, trolleybus et tram à Bucarest et dans ses alentours

    Aujourd’hui nous parlons transports en commun. Et nous regardons de plus près la capitale roumaine.

     

    Si vous arrivez à Bucarest, vous pouvez facilement vous déplacer à pied ou à vélo dans la ville. Mais attention, la ville est assez grande et il faudra à un moment donné prendre le transport en commun. Si tel est le cas, alors vous avez le choix entre le bus, le tram, le trolleybus ou le métro. Ces moyens de transport en commun vous permettent de vous déplacer dans la ville de manière sûre et efficace.

     

    Plusieurs modalités de payer pour les déplacements en bus

     

    Si vous vous demandez où ou comment acheter vos tickets, alors sachez que c’est très facile, en fait, de payer pour le transport de surface. En fait, il y en a plusieurs modalités de paiement. Et nous les allons passer en revue tout de suite.

     

    La carte « Activ » 

     

    Commençons par la carte de voyage. On y met la somme de son choix et on l’utilise dans les transports en commun de surface, mais pas au métro.

     

    Délivrée par la société qui assure le transport en tram, bus ou trolleybus à Bucarest, soit la STB (Société de Transport Bucarest), elle peut être rechargée en utilisant les bornes de paiement numérisés SelfPay. Il y en a environ 2 000 tant dans la ville de Bucarest que dans le département d’Ilfov, qui l’entoure et qui est devenue une sorte de zone métropolitaine de la capitale roumaine. Pour mettre de l’argent sur la carte de voyage, vous pouvez payer tant en espèces, que par carte bancaire. Le menu est également en anglais et les endroits où les bornes se trouvent sont très variés : les centres commerciaux, les marchés, les stations-service, les magasins de proximité, les banques partenaires, les mairies et d’autres institutions publiques. Bref, il y en a partout. Qui plus est, ces cartes appelées « Activ », peuvent être rechargées aussi dans les magasins partenaires PayPoint.

     

    Attention : les bornes PayPoint ne vous permettront pas de recharger les cartes qui contiennent aussi des voyages en métro, les cartes temporaires de 24 heures ou 72 heures, les abonnements à tarif réduit, ni les cartes qui comprennent des voyages en train.

     

    Des prix très accessibles

     

    Si vous vous demandez combien il faut payer pour le voyage, vous devez savoir que le prix n’est pas du tout élevé en Roumanie. Un voyage métropolitain coute 3 lei (soit presque 60 centimes d’euro) et le billet est valable pendant 90 minutes. Vous pouvez également acheter 10 voyages pour 25 lei (5 euros). Si vous validez la carte dans plusieurs véhicules durant la période de 90 minutes de validité d’un voyage sur les routes métropolitaines, l’appareil affichera le message « Transfert de la ligne X à la ligne Y ». Donc il est possible d’utiliser plusieurs moyens de transports en commun de surface, sans être taxé à chaque fois, pendant une heure et demi.

     

    Une fois montés dans le bus ou autre transport, vous pouvez interroger la carte pour savoir combien de minutes il vous reste pour le voyage.

     

    Les touristes ont aussi l’option d’acheter une carte métropolitaine de 24 heures pour 8 lei (soit 1,6 euros) ou bien de 72 heures, qui coûte 20 lei (4 euros). Toute carte bancaire est acceptée.

     

    Payer pour le transport par appli ou SMS

     

    A part la carte « Activ » il y a aussi d’autres moyens de payer pour le transport en commun de surface à Bucarest. Par exemple, en utilisant l’application 24Pay (avec menu en anglais) ou en envoyant un SMS au numéro 7458. Attention ! Cette dernière option est disponible uniquement si vous avez un numéro de téléphone roumain.

     

    Autre chose très importante : il faut procurer le voyage avant de monter dans le véhicule, sinon vous risquez une amende.

     

    Les transports, en temps réel sur Google Maps

     

    Enfin, voici comment vous pouvez vous renseigner sur la situation sur le terrain en matière transports en commun à Bucarest.

     

    C’est l’application Google Maps qui vous montrera en temps (plus ou moins) réel le taux d’occupation des bus, des trams et des trolleybus qui circulent à travers la capitale. Cela, parce que chaque véhicule nouveau de la flotte de la Société de Transport Bucarest est doté de plusieurs compteurs automatiques de voyageurs qui transmettent, par le biais de l’ordinateur du bord, le nombre de personnes se trouvant à l’intérieur du véhicule, une information transmise aussi à Google Maps. Les trams Imperio, les trolleybus Solaris, les autobus électriques, les autobus Mercedes hybrides et Otokar disposent de cette fonction. A part le taux d’occupation, l’application indique aussi la position du véhicule et les temps d’attente. Il faut mentionner, avant de finir cette rubrique, que Bucarest est la seule ville de Roumanie bénéficiant de cette fonction.

    Alors bon voyage à travers la capitale et n’hésitez pas à prendre le transport en commun ! (trad. Andra Juganaru)

     

     

     

  • Une enquête Eurobaromètre sur l’énergie

    Une enquête Eurobaromètre sur l’énergie

    L’agression militaire menée par la Russie en Ukraine a poussé la plupart des pays européens à renoncer progressivement au gaz russe afin de freiner la machine de guerre de Moscou. Cette réalité à laquelle s’ajoute la nécessité de renoncer dans un délai de temps raisonnable aux combustibles fossiles polluants a placé la question énergétique au sommet de l’agenda européen. Plus de trois quarts des Européens estiment que l’Union européenne devrait jouer un rôle de coordination plus important en matière d’énergie. Selon un Eurobaromètre publié mardi, les citoyens européens soutiennent la politique énergétique menée par l’UE.

     

    L’Europe devrait diversifier ses sources d’énergie

    Huit Européens sur dix estiment que les objectifs européens en matière de climat stimuleront la création d’emplois et attireront les investissements vers le secteur des énergies propres. Trois quarts pensent que la politique européenne réduira la dépendance à l’égard des importations d’énergie. La plupart des personnes interrogées affirment que l’Europe devrait diversifier ses sources d’énergie, y compris à travers des investissements dans des sources renouvelables, tandis que 50% des sondés plaident pour une baisse de la consommation à chaque fois que l’occasion se présente.

     

    Des tarifs énergétiques plus abordables

    40% des Européens considèrent que les politiques de l’UE en matière d’énergie devraient  faire en sorte que les prix soient aussi abordables que possible, tandis que 33% soulignent la nécessité que l’UE investisse dans des technologies énergétiques innovantes. Par ailleurs, 30 % ont déclaré que les mesures devraient privilégier la baisse de la consommation énergétique.

     

    Les Européens essaient de réduire la consommation énergétique à la maison

    Plus de trois quarts des personnes interrogées (77 %) affirment avoir pris des initiatives personnelles, modifiant considérablement leurs habitudes pour consommer moins d’énergie à la maison.  Lorsque on leur a demandé de choisir parmi une liste d’options politiques permettant d’atteindre la neutralité climatique, la majorité des personnes interrogées ont affirmé que l’UE devrait encourager les États membres à mettre l’accent sur des mesures visant à aider les ménages en situation de pauvreté énergétique, à réduire la consommation d’énergie ou à aider les citoyens à produire ou à consommer de l’énergie provenant de sources propres.

     

    Des progrès significatifs dans la limitation de l’empreinte carbone

    En quelques années seulement, l’UE a repensé presque entièrement sa législation en matière d’énergie afin de respecter le Pacte vert européen et répondre à l’agression russe en Ukraine et à l’utilisation des ressources énergétiques comme arme. Par ses politiques actuelles, l’Union a stimulé la rénovation des logements et la réforme des marchés de l’électricité et du gaz. Grâce à ces nouveaux instruments de financement, l’Europe a enregistré des progrès significatifs dans la limitation de l’empreinte carbone, avec pour principal objectif d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Ces dernières années et dans le contexte de la pandémie de Covid et de la guerre en Ukraine, les tarifs énergétiques records subis par les ménages et les entreprises ont exercé une forte pression sur les budgets nationaux, en alimentant l’inflation, précise encore l’enquête Eurobaromètre de l’UE.

  • Coordination européenne dans le domaine de l’énergie.

    Coordination européenne dans le domaine de l’énergie.

    L’UE est confrontée à une crise énergétique sans précédent, conséquence directe de l’invasion russe de l’Ukraine. La décision de Moscou de couper une grande partie des livraisons de gaz à l’Europe a compliqué davantage la situation et a provoqué une véritable flambée des prix. La Commission européenne propose de nouvelles mesures pour solutionner ce problème, utilisant 40 milliards d’euros pour aider les familles et les entreprises qui souffrent à cause des factures énergétiques élevées. Le paquet inclut aussi un cadre pour des achats communs de gaz a expliqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen « Nous savons que la demande d’énergie de l’Europe est très grande, et donc c’est tout à fait logique qu’au lieu d’être en compétition, les Etats membres et les entreprises énergétiques utilisent leur pouvoir d’achat en commun. Pour cela, nous proposons des instruments pour mettre en commun la demande énergétique au niveau européen. Ce que nous faisons est de donner la possibilité aux entreprises énergétiques de fonder un consortium afin d’acheter du gaz ensemble et pour cela nous incluons un élément obligatoire : l’agrégation de la demande sera obligatoire pour au moins 15% des volumes nécessaires pour remplir les dépôts » a déclaré Ursula von der Leyen qui a également souligné que le plafonnement du prix du gaz naturel était la dernière solution.

    Certains Etats tels, l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas s’opposent toujours à cette mesure qui à leur avis pourrait provoquer une pénurie du gaz et empêcher les économies d’énergie. En échange, des Etats tels la Belgique, la Grèce, l’Italie et la Pologne plaident pour un « couloir des prix » qui s’appliquerait aux transactions avec des volumes importants, menant à des dépenses plus réduites.

    La crise énergétique devrait durer, puisqu’elle n’a pas de précédent en Europe après la Seconde guerre mondiale, souligne Daniel Daianu, le président du Conseil fiscal. Il a expliqué pourquoi la croissance économique enregistrée par la Roumanie actuellement n’est pas visible dans le niveau de vie de la population. Daniel Dăianu : « Lorsqu’il y a un transfert de revenus vers les producteurs d’énergie, la majorité décompte les pertes. C’est pourquoi on ne ressent pas cette croissance économique et la crise énergétique devrait durer parce que cette hausse massive du prix relatif de l’énergie ne fait qu’ajourner les tensions dans les économies. Ce n’est pas une crise à résoudre en six mois, ni même en deux ans. Il s’agit donc d’un syndrome des économies de guerre, même si chez nous il n’y à pas de missiles qui survolent le pays, ni de bombes qui tombent. Certes, la guerre se trouve à proximité de nous, mais sa présence est ressentie par l’inflation très élevée, par le coût des services communaux, par l’aversion envers le risque manifestée par le milieu des affaires » a précisé Daniel Daianu, soulignant que l’inflation était causée en grande partie par la flambée du prix de l’énergie. A son avis, la Roumanie devrait enregistrer l’année prochaine une croissance économique de seulement 2 à 3% et l’inflation devrait baisser de 16 à 10%.

  • Divergences autour du plafonnement des tarifs énergétiques

    Divergences autour du plafonnement des tarifs énergétiques

    Lundi, le prix du gaz en Europe a augmenté de 30%, après que la Russie ait arrêté à terme indéfini les livraisons via le gazoduc Nord Stream. A Amsterdam, où le prix de référence du gaz sur le continent est fixé, les chiffres ont dépassé les 270 euros par mégawatt/heure. Un niveau encore plus élevé avait été atteint au printemps dernier, juste après l’invasion russe en Ukraine, lorsque le prix du gaz s’était monté à 335 euros par mégawatt, rappellent les agences de presse. Par conséquent, l’UE est en train d’examiner plusieurs options pour imposer une limite aux tarifs énergétiques. L’Allemagne a déjà annoncé un paquet de 65 milliards d’euros à utiliser en ce sens, et les gouvernements des grands pays européens s’apprêtent à allouer de grosses sommes d’argent pour soutenir les ménages face à la flambée des prix. A Bucarest, aussi, le gouvernement de la coalition à la gouvernance a décidé de prolonger le schéma de plafonnement et de compensation des factures de gaz et d’électricité après le 31 mars prochain, jusqu’au mois d’août 2023.

    Toutefois, il a été aussi décidé de partager la charge financière de ces compensations avec les compagnies du domaine énergétique, qui, désormais, verront leurs revenus surtaxés. Plus encore, les intermédiaires qui gonfleront les prix de vente et de revente de l’énergie, se verront infliger une amende de 5 % de leur chiffre d’affaires, le gouvernement considérant qu’ils tentent de profiter de la crise énergétique. Pour sa part, le président de l’Association de l’Energie Intelligente, Dumitru Chisăliţă, estime que le délai de la mise en place du décret gouvernement contenant ces mesures est trop court et pourrait conduire à de graves perturbations dans l’activité des consommateurs non-domestiques. Dumitru Chisăliţă : « La plupart des consommateurs industriels, et même les foyers, ont déjà fait un planning et octroyé des budgets, des contrats ont été signés. Changer les règles durant le jeu, juste avant l’hiver et bouleverser tout cela, mettra beaucoup de pression sur de nombreux consommateurs et les forcera à réduire, voire à arrêter, leur activité. »

    L’ex ministre de l’énergie, Răzvan Nicolescu, soutient en échange que les nouvelles mesures sont susceptibles de réduire la spéculation. Răzvan Nicolescu: « La possibilité de sanctionner de 5% du chiffre d’affaires des intermédiaires spéculateurs est une bonne chose. Le fait que depuis plusieurs mois on tente de trouver une solution à la question de la consommation technologique, de la distribution et du transport est un autre aspect positif. L’introduction du principe conformément auquel tous ceux qui font des profits injustifiés durant cette période soient taxés est également une bonne chose. » a précisé l’ex ministre de l’énergie.

    L’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition a critiqué le décret visant l’énergie, affirmant qu’il détruirait le secteur énergétique et l’économie. C’est la troisième tentative de l’USR de destituer le ministre de l’énergie, Virgil Popescu, via une motion simple, document que cette formation a déposée juste au début de la nouvelle session parlementaire.

  • La côte roumaine de la mer Noire

    La côte roumaine de la mer Noire

    La plupart des touristes peuvent y arriver en quelques heures avec leur propre voiture, en train ou en bus, en partant de n’importe quelle zone du pays. En plus, à Constanţa il y a un aéroport international qui rend les stations balnéaires très facilement accessibles. Le littoral roumain a de grandes plages dont l’aménagement est quotidien, avec des transats, des parasols et des bars. Il convient de mentionner qu’en Roumanie il y a déjà quatre plages Pavillon bleu : deux à Năvodari, une à Mamaia et une à Eforie. Traian Bădulescu, consultant en tourisme, a mis en exergue quelques-uns des avantages de notre littoral :



    « La côte roumaine offre beaucoup de surprises d’une année à l’autre. Par exemple, peu de gens savent que la base hôtelière est réhabilitée ou complètement rénovée. Pendant ces dix dernières années, beaucoup de nouveaux hôtels ont été construits. Étant donné le contexte actuel, les offres du type réservation anticipée ont été prolongées jusqu’au 31 mai ; c’est donc une très bonne nouvelle pour ceux qui veulent profiter des réductions allant jusqu’à 20 %. Il y a des tarifs pour tous les budgets. Pour donner un exemple, hors-saison, en juin ou en septembre, un touriste peut loger dans un hôtel trois étoiles dans le sud de la côte même avec un budget de 400-500 lei (80-100 euros) par personne. Bien évidemment, les tarifs peuvent être beaucoup plus grands à Mamaia Nord-Năvodari. La côte roumaine dispose de plus de 30 hôtels tout compris, car il y a une forte demande pour ce type d’hébergement. Ce qui compte beaucoup, c’est que le bord de mer est enfin redevenu la capitale du divertissement après deux années de restrictions ; toutes les boites de nuit ont rouvert leurs portes, il n’y a plus d’heure limite de fermeture ou de nombre limité de participants et il y a de nouveau de plus en plus de festivals. Le littoral roumain est reconnu comme étant celui des événements et des festivals. »



    À part les boites de nuit qui ont commencé à ouvrir aussi dans le sud de la côté roumaine, il y a de différentes manières de s’amuser. Par exemple, à Mamaia ainsi que dans le sud du littoral, il y a des parcs aquatiques et à Neptun – un parc aventure. Le Delphinarium de Constanţa reste une attraction unique. Le port de plaisance de Constanţa et la falaise du Casino sont une des zones principales de détente et de promenade.



    Le bord de mer propose de nombreux restaurants roumains, turcs, grecs, méditerranéens etc. et les nombreux élevages de poissons attirent de plus en plus de touristes.



    Il est également possible de décompresser par des promenades en bateau qui commencent dans les ports nautiques de Constanţa, Eforie, Mangalia et Limanu. Pour un peu d’adrénaline, il y a les sports nautiques, le scooter, le kayak, le surf, les cours de pilotage pour les petits avions ainsi que ceux de plongée. Également, les nombreuses caves à vin de Dobroudja qui se sont développées ces dernières années — beaucoup d’entre elles devenant ainsi de nouvelles marques -, proposent des dégustations et différents programmes de divertissement.


    (Trad.: Rada Stànicà)

  • Flambée du coût de la vie

    Flambée du coût de la vie

    Pour la première fois depuis neuf ans, le taux ROBOR 3 mois a dépassé le seuil des 5 % pour inquiéter fortement les Roumains qui doivent payer des mensualités pour des crédits à la consommation à taux d’intérêt variable. La progression est considérable, puisqu’il y a une année seulement, cet indicateur était de 1,59 %, alors que début janvier il s’élevait à 3,01 %. Le taux Robor 6 mois, en fonction duquel sont calculées les mensualités des crédits hypothécaires, a lui-aussi dépassé le seuil des 5 %. Il est aussi trois fois plus élevé qu’il y a une année, lorsqu’il était de 1,68 %, alors que le 3 janvier dernier il avait atteint les 3,14 %. L’évolution des deux indicateurs, qui reflètent la manière dont les banques prêtent de l’argent les unes aux autres, est influencé par plusieurs facteurs, tels la politique monétaire de la Banque nationale, l’inflation et la politique fiscale. Et selon les estimations des analystes, l’indicateur ROBOR devrait progresser à l’avenir aussi, suivant le rythme de l’inflation.

    Dans une tentative de diminuer son niveau, la Banque Nationale de Roumanie a augmenté à plusieurs reprises, depuis le début de l’année, le taux directeur selon lequel est calculé les taux d’intérêt des crédits accordés par les banques commerciales. La situation est assez difficile pour les personnes endettées. Alors, le refinancement pourrait être une solution pour les personnes dont les crédits dépendent de l’indicateur ROBOR, recommandent les spécialistes, qui affirment que certaines banques offrent des crédits à taux d’intérêt fixe inférieur à 5%.

    Par ailleurs, le prix des carburants a carrément explosé en Roumanie, à cause, entre autres, de la guerre en Ukraine voisine. Le Conseil de la Concurrence mène toujours une enquête sur la majoration brusque de ces prix le 9 mars dernier, semant la panique dans les rangs de la population. L’origine de cet épisode a été la décision d’une station-service du nord-ouest de la Roumanie d’afficher du jour au lendemain un prix d’onze lei, soit 2 euros pour un litre de carburant. De longues files d’attente se sont formées à travers le pays, puisque les Roumains craignaient une explosion du prix des carburants à travers le pays et même une déplétion des stocks de carburants.

    Présent au Parlement aux auditions relatives à l’activité du Conseil de la Concurrence, le président de cette institution, Bogdan Chiritoiu a précisé que le marché des carburants était toujours supervisé et que le Conseil continuait de se renseigner auprès des réseaux de distribution des carburants : « L’instabilité sévit toujours dans la région, mais à cette instabilité, que nous devons accepter puisqu’elle est tout à fait naturelle, s’ajoutent aussi des comportements incorrects de certains acteurs économiques. Et c’est justement cette catégorie que nous surveillons et que nous allons sanctionner. En général, nos investigations durent deux ans. Nos amendes ne s’élèvent pas à quelques milliers de lei, mais à des dizaines et des centaines de millions d’euros. De telles sanctions ne sont pas émises du jour au lendemain, en vertu d’un simple procès-verbal », a déclaré Bogdan Chiritoiu.

    Avant de terminer, précisons aussi que le 9 mars dernier, le gouvernement a disposé d’amples contrôles dans les stations-service, assurant qu’il n’admettrait jamais les pratiques de spéculation. Actuellement, le gouvernement se prépare pour modifier le cadre législatif, afin de combattre la spéculation et la concurrence déloyale, élaborant un mécanisme censé bloquer les majorations injustifiées des prix.

  • Coup d’envoi de la saison estivale en Roumanie

    Coup d’envoi de la saison estivale en Roumanie


    Les Roumains s’apprêtent à
    fêter dimanche la Journée internationale du travail, marquée traditionnellement
    par des sorties dans la nature, des barbecues ou encore des escapades au bord
    de la mer Noire. D’ailleurs, c’est à partir du 1er mai que les
    stations touristiques du littoral roumain commencent à rouvrir leurs portes aux
    vacanciers. Du coup, pour ce weekend, une centaine d’hôtels du bord de mer
    attendent quelque 30 000 touristes qui ont déjà occupé les 80 % des places
    disponibles. Aux dires des opérateurs touristiques, les deux ans de pandémie
    ont fait que la population apprécie encore plus les sorties, ne serait-ce que
    celles en fin de semaine. Selon les données mises à la disposition par un des tour-opérateurs
    de Roumanie, les stations les plus prisées de la côte roumaine restent Mamaia
    et Costineşti, notamment en raison des boîtes de nuit et des festivals qui s’y
    déroulent. Il s’agit du Festival de musique électronique Sunwaves qui a lieu
    sur la plage, dans le nord de Mamaia, et qui attirera, le plus probablement,
    quelque 5 000 participants chaque jour et des festivals de hip-hop&trap et
    de rock de Costineşti.


    Quant aux tarifs des
    vacances au bord de la mer Noire, ils connaissent cette année une majoration de
    15 %, notamment en août, quand la demande est encore plus grande. D’ailleurs,
    c’est justement en fonction du rapport entre l’offre et la demande que les
    agences de tourisme fixent leurs tarifs.


    Par ailleurs, le ministre du
    Tourisme, Daniel Cadariu, a annoncé que les plages ont été nettoyées et
    aménagées pour bien accueillir les touristes ce weekend. Et le responsable
    roumain d’ajouter que bientôt, l’Etat offrira les tickets vacances aux
    fonctionnaires publics, mais aussi à ceux du domaine privé dont les employeurs
    ont opté pour un tel bénéfice. Ce sont les compagnies qui décident si elles souhaitent
    ou non accorder aux salariés de tels tickets. Le ministre du Tourisme, Daniel
    Cadariu :


    « Nous avons adopté en
    décembre l’ordonnance d’urgence qui a permis aux institutions de faire leurs
    budgets de sorte que la valeur de ces tickets soit prise en compte. Il est
    pourtant vrai que le nombre important d’institutions fait que la plupart
    d’entre elles ont été tenues de passer des marchés publics en début d’année.
    Une chose est sûre : selon les chiffres fournis au début de la semaine
    dernière, 97 millions de lei ont été déjà versés sur les comptes des
    bénéficiaires.
    »


    Le ministre roumain a
    également annoncé que les opérateurs économiques du milieu privé peuvent
    accorder des tickets vacances d’une valeur totale de six SMIC tout au plus,
    tandis que dans le cas des fonctionnaires publics, cette somme est plafonnée à
    1 450 lei. « De cette manière et dans le contexte actuel de crise de main
    d’œuvre, le milieu privé se voit offrir la possibilité de stimuler ses
    salariés », a encore ajouté Daniel Cadariu. (Trad. Ioana Stancescu)





  • 19.03.2022

    19.03.2022

    Pandémie – La Roumanie a rapporté vendredi 3160 nouveaux cas de coronavirus, de 800 de plus par rapport à la semaine d’avance. Le bilan des décès s’est quant à lui, alourdi de 44 dont 6 antérieures à l’intervalle de référence. A l’heure où l’on parle, 2900 personnes positives sont hospitalisées à travers la Roumanie dont 463 dans des unités de soins critiques. Parallèlement, les cas de rhume sont à la hausse, surtout dans l’actuel contexte de relaxation totale des mesures sanitaires. Rien que cette semaine, la Roumanie a rapporté 48.000 infections respiratoires aiguës. L’état d’alerte en Roumanie a été levé le 9 mars.

    Gouvernement – Le Cabinet de Bucarest a décidé vendredi de plafonner les tarifs de l’électricité et de gaz entre le 1 avril 2022 et le 31 mars 2023. Les consommateurs individuels qui consomment moins de cent kilowattheures par mois payeront 68 bani par kilowattheure. Pour une consommation mensuelle allant de 100 à 300 kilowattheures le tarif sera de 80 bani par kilowattheure. Dans le cas du gaz naturel le prix sera de 31 bani par kilowattheure. Les consommateurs industriels payeront un leu par kilowattheure pour l’électricité et 37 bani par kilowattheure pour le gaz naturel. La mesure offrira aux citoyens et au milieu d’affaires une stabilité des prix, tout en respectant le marché libre, a déclaré le premier ministre Nicolae Ciuca. Les fournisseurs qui ne respecteront pas ces tarifs seront amendés. L’impact de ces mesures d’appui aux consommateurs domestiques et industriels est estimé à 2,9 milliards d’euros pour cette année.

    Réfugiés – De plus en plus de réfugiés ukrainiens arrivent en Roumanie, notamment à Bucarest et à Iasi, dans le nord-est. Vendredi, plus de 11000 Ukrainiens ont franchi la frontière roumaine, pour fuir les bombardements. Depuis le début de l’invasion russe, le 24 février, quelque 500.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Roumanie, notamment pour transiter le pays afin de rejoindre l’Occident. Les données officielles indiquent que sur les 80.000 réfugiés qui sont restés chez nous, 32.000 sont mineurs. Le taux d’occupation des places dans les centres d’accueil pour les réfugiés est de 70%. Les autorités locales et la société civile continuent à oeuvrer ensemble pour accueillir proprement les réfugiés, en leur offrant du logement, de la nourriture, une prise en charge médicale, si nécessaire et des possibilités de scolarisation pour les enfants. Par ailleurs, de plus en plus d’employeurs offrent du travail aux réfugiés. La Commission européenne a décidé d’offrir à la Roumanie de l’assistance financière pour une meilleure gestion du flux migratoire.

    Sports – La sélection roumaine de handball masculin rencontre aujourd’hui, à Bucarest, la Macédoine du Nord, dans les matchs de qualification au Championnat du monde 2023. Jeudi, à Skopje, la Roumanie s’est inclinée devant l’équipe macédonienne, sur le score de 22 à 30. L’équipe gagnante rencontrera la République tchèque dans la prochaine étape des qualifications. La dernière qualification au Championnat mondial de la sélection roumaine de handball masculin remonte à 2011. Samedi encore, la sélection nationale de rugby rencontre les Pays Bas pour leur dernier match au tableau du Championnat d’Europe de rugby 2022. Les Tricolores ont besoin d’une victoire pour se classer troisième au tableau des préliminaires européens à la Coupe du Monde 2023 et pour pouvoir participer au tournoi de requalification prévu en novembre.

    Météo – En Roumanie, le ciel est bleu, mais il fait froid presque partout. Le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur l’est et le sud-est. Les températures maximales vont de 0 à 11 degrés. 5 degrés à midi, à Bucarest.

  • 02/03/2022 (mise à jour)

    02/03/2022 (mise à jour)

    Nations Unies — L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, mercredi, une résolution qui condamne « dans les termes les plus durs possibles » l’invasion russe en Ukraine et demande à Moscou de retirer immédiatement toutes ses forces d’Ukraine, apprend-on par Reuters. La résolution, votée par 141 sur les 193 Etats membres de l’ONU, a été adoptée à la fin d’une rare session d’urgence de l’Assemblée général, convoquée par le Conseil de sécurité, alors que les forces russes attaquent l’Ukraine par des raids aériens et des bombardements, forçant des centaines de milliers de personnes à se réfugier. Plus de 2 000 civils ont été tués et des centaines de structures ont été détruites, y compris des installations de transport, des hôpitaux, des écoles maternelles et des logements, pendant l’invasion russe en Ukraine, a informé mercredi le Service ukrainien des urgences, cité par Reuters. Toutes les heures, il y a des enfants, des femmes et des membres des forces de l’ordre qui meurent, a annoncé le Service précité, dans une déclaration. Le premier ministre britannique Boris Johnson a accusé mercredi la Russie d’être coupable de crimes de guerre en Ukraine étant donné les armes utilisées contre les civils. Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé l’ouverture « le plus vite possible » d’une enquête sur la situation en Ukraine, faisant état de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ». La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, saisie par le gouvernement ukrainien qui accuse Moscou de planifier un génocide, a annoncé des audiences les 7 et 8 mars.



    Ukraine — Plus de 2 000 civils ont été tués et des centaines de structures ont été détruites, y compris des installations de transport, des hôpitaux, des écoles maternelles et des logements, pendant l’invasion russe en Ukraine, a informé mercredi le Service ukrainien des urgences, cité par Reuters. Toutes les heures, il y a des enfants, des femmes et des membres des forces de l’ordre qui meurent, a annoncé le Service précité, dans une déclaration. Le premier ministre Boris Johnson a accusé mercredi la Russie d’être coupable de crimes de guerre en Ukraine étant donné les armes utilisées contre les civils et a lancé un appel à l’ONU pour demander « le retrait » des troupes russes du territoire de ce pays, apprend-on par l’AFP et Reuters. Le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé l’ouverture « le plus vite possible » d’une enquête sur la situation en Ukraine, faisant état de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité ». La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, saisie par le gouvernement ukrainien qui accuse Moscou de planifier un génocide, a par ailleurs annoncé des audiences les 7 et 8 mars. Le président américain Joe Biden a promis que le président russe paierait sur le long terme, même s’il obtient des avantages sur le champ de bataille d’Ukraine. Biden a promis que la justice américaine punirait toutes les illégalités commises par les oligarques russes et par des leaders corrompus et que, de concert avec les alliés européens, des modalités seraient trouvées pour saisir leurs biens de luxe.



    Visite, réfugiés — La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Haut Commissaire des Nations unies aux Réfugiés, Filippo Grandi, se rendront jeudi à Bucarest. Les deux hauts responsables seront reçus par le président Klaus Iohannis. La Représentation de la Commission européenne en Roumanie précise que Mme von der Leyen visitera la Roumanie et la Slovaquie afin de discuter avec les leaders de ces pays de la situation en Ukraine et du soutien de l’Europe aux réfugiés ukrainiens. Des réfugiés d’Ukraine, notamment des femmes et des enfants, arrivent constamment en Roumanie pour échapper à la guerre. Plusieurs campagnes de don sont organisées à travers le pays et les bénévoles acheminent les aides vers les régions de frontière. Impressionnés par la tragédie qui a frappé leurs voisins ukrainiens, de nombreux Roumains accueillent dans leurs propres maisons des réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, alors que de plus en plus d’hôtels et d’autres espaces sont transformés en centres d’accueil. En étroite coopération avec l’UNICEF, au poste-frontière de Siret (dans le nord-est), des psychologues et des assistants sociaux bénévoles offrent conseil et facilitent l’accès des réfugiés aux services spécialisés, selon les besoins de ces derniers. Par ailleurs, deux blessés ukrainiens ont été transférés à l’Hôpital militaire de Galaţi (sud-est). Les deux, une femme de 40 ans et un jeune homme de 20, les deux ayant des plaies par balle, ont été opérés dans le pays voisin, et leur état est stable. C’est pour la première fois que des blessés du conflit d’Ukraine sont transférés dans un hôpital de Roumanie.




    OTAN — La Roumanie a éliminé les tarifs aéroportuaires et de navigation aérienne pour les aéronefs de l’OTAN par une ordonnance d’urgence adoptée dans la réunion de mercredi. Le ministre des Transports, Sorin Grindeanu, estime qu’ainsi, la coopération militaire sur le flanc est de l’Alliance sera simplifiée. Cette mesure éliminera toute discrimination dans la relation avec les partenaires de l’OTAN. Elle fait partie de l’effort national pour assurer une présence militaire unitaire et équilibrée sur le flanc oriental de l’Alliance et de renforcement de la coopération militaire dans la région de la mer Noire. Elle permettra aussi de faire passer un message de solidarité dans ce contexte, a affirmé Sorin Grindeanu. 500 militaires français et 300 belges, soit une partie de la composante terrestre de la Force de réponse de l’OTAN, rejoindront les militaires roumains et contribueront à consolider le flanc est de l’Alliance. Le ministre de la Défense, Vasile Dîncu, qui a rencontré ce mercredi, à la Base 57 aérienne de Mihail Kogălniceanu, son homologue allemande, Christine Lambrecht, a déclaré que la sécurité européenne était gravement menacée et que l’attaque russe doit cesser. Un détachement allemand formé de 75 militaires (des pilotes et du personnel technique) est détaché en Roumanie ainsi que 6 aéronefs Eurofighter Typhoon. Ils exécutent, aux côtés de militaires roumains et des Forces aériennes italiennes, des missions renforcées de Police aérienne sous commande de l’OTAN. L’ambassade d’Italie à Bucarest a annoncé mercredi que Rome avait décidé de doubler à 8 le nombre des avions Eurofighter 2000 qui opèrent en Roumanie dans le cadre de la Police du ciel.



    Santé — Covid — Le ministre roumain de la santé, Alexandru Rafila, a présenté une série de propositions de relâchement des restrictions anti-Covid. Parmi elles l’élimination du port obligatoire du masque en plein air, l’accès sans pass sanitaire aux centres commerciaux, hôtels, restaurants et institutions publiques, la majoration du taux d’occupation des salles de cinéma, de théâtre, de sport et de spectacles et aussi da possibilité d’organiser des événements privés rassemblant un nombre plus élevé de participants. Le ministre Rafila s’attend à ce que la situation s’améliore et estime qu’en deux semaines les rapports quotidiens sur le nombre des contaminations baissent sous le seuil d’un millier. Mercredi, les autorités avaient rapporté moins de 7 000 nouveaux cas d’infection au virus SARS-CoV-2 alors que le nombre des malades hospitalisés ne cesse de baisser, avec moins de 900 patients en réanimation.



    Energie — Le ministre roumain de l’Energie, Virgil Popescu, qui se trouve à Bakou, a discuté mercredi avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, de la coopération dans le domaine de l’énergie et de l’approvisionnement de l’Europe en gaz azerbaïdjanais. Le ministre roumain a remercié le leader de Bakou pour ses efforts de mettre ne place le Corridor sud du gaz et aussi pour sa contribution importante en matière de sécurité de l’approvisionnement en gaz de l’Europe. La Roumanie réitère son intention d’inclure l’infrastructure de transport fournie par l’Inter connecteur Roumanie-Bulgarie et le gazoduc BRUA dans le plan d’élargissement du Corridor sud de gaz vers les Balkans et l’Europe centrale, a souligné le responsable de Bucarest.



    Moldova — La présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en visite à Chişinău mercredi, ont déclaré dans une conférence de presse commune qu’il n’y avait pas de risque que la guerre d’Ukraine s’étende sur le territoire de la République de Moldova voisine. La République de Moldova condamne l’agression militaire de la Fédération de Russie contre le pays voisin et ami, a dit Maia Sandu. Elle a exhorté à l’arrêt des combats dès le premier jour. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et le commissaire au Voisinage et à l’Elargissement, Oliver Varhelyi, sont à Chişinău pour deux jours.



    Handball — La sélection nationale de handball féminin de la Roumanie a perdu, mercredi, à domicile, devant le Danemark, 35-28, dans un match comptant pour le Groupe 2 des préliminaires du Championnat d’Europe de cette année. La première sélection jouera le match retour contre le Danemark le 5 mars, à Odense. L’Autriche et les Îles Féroé font également partie du groupe. Les deux meilleures classées de chaque groupe se qualifient au Championnat d’Europe.




  • Mesures pour faire baisser les factures d’énergie

    Mesures pour faire baisser les factures d’énergie

    Un seul sujet a figuré lundi à l’agenda de la première réunion de
    cette année des leaders de la coalition au pouvoir en Roumanie : trouver
    des solutions à la flambée des tarifs de l’énergie. Les solutions avancées font
    état d’approches différentes de ce problème.






    Parmi les mesures immédiates, qui doivent entrer en vigueur à compter du 1er
    février, le Parti social-démocrate (PSD) a proposé le plafonnement de prix et
    la réduction de la TVA de 19 % à 5 % pour l’électricité et le gaz pour les
    consommateurs. Les sociaux-démocrates ont en fait présenté tout un paquet de
    mesures, proposant aussi un recalcul sans pénalités des factures erronées, la
    pénalisation des abus ou encore la surimposition du bénéfice obtenu par les
    compagnies énergétiques suite à la flambée des tarifs.






    De leur côté, les libéraux ont fait savoir qu’ils n’allaient pas accepter
    des mesures sur le court terme uniquement. A leur avis, il est nécessaire
    d’avoir un plan avec une allocation budgétaire claire pour faire des
    investissements dans le secteur énergétique. Le Parti national libéral (PNL)
    estime également que les mesures déjà en vigueur doivent être appliquées dans
    le cas des factures trop élevées, car, affirment-ils, elles garantissent une
    réduction de 33 %.






    Malgré les approches différentes, la réunion entre les leaders du PSD, du
    PNL et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) a abouti sur un accord
    entre les trois parties. Maintenant c’est au gouvernement d’adopter ces nouvelles
    mesures pour faire baisser au plus vite les factures d’électricité et de gaz de
    la population.




    Le premier ministre, Nicolae Ciucă, précise en quoi consistent ces mesures :
    « Pour l’énergie, le plafond
    baissera de 1 leu à 0,8 lei par KW. De même, la limite de la consommation pour
    laquelle ce plafond est calculé augmentera de 300 à 500 KW. Pour les PME, le plafond
    a été fixé à 1 leu/ KW. Pour le gaz, le plafond baissera de 0,37 à 0,31 lei par
    KW, alors que les limites de consommation passeront de 1 000 à 1 500 KW pour
    les 5 mois à venir ».






    Par ailleurs, toutes les factures erronées seront
    recalculées, sans débrancher ni pénaliser les consommateurs. Les mesures pour
    les consommateurs domestiques et les PME seront valables du 1er
    février au 31 mars prochain et feront l’objet d’un décret d’urgence que le
    gouvernement adoptera la semaine prochaine au plus tard.






    En attendant, l’Autorité nationale pour la
    protection des consommateurs a appliqué des amendes aux fournisseurs d’énergie
    qui ont émis des factures erronées pour les mois de novembre et décembre 2021,
    les obligeant à les recalculer. Selon les données officielles, plus de 90 % des
    fournisseurs se sont conformés à ces normes. Toutefois, parmi ceux qui ne l’ont
    pas fait, il y en a un qui détient plus de 30 % des contrats des consommateurs
    domestiques de Roumanie. Un autre grand fournisseur de services du domaine
    énergétique a précisé quant à lui que plus de la moitié des factures qu’il avait
    émises ont été compensées et plafonnées. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La compensation des factures énergétiques

    La compensation des factures énergétiques


    La situation du secteur énergétique roumain reste grave
    et, en l’absence d’un coup de main de la part de l’Etat, elle n’a pas de chances
    réelles de se remettre. Intervenue parallèlement à la libéralisation totale, en
    2021, du marché de l’énergie, la flambée des prix du gaz et de l’électricité
    fait déjà des victimes aussi bien dans les rangs des consommateurs particuliers
    que dans le cas des ceux industriels. En Roumanie, les ménages voient leurs
    factures augmenter d’un mois à l’autre, tandis que pour les mêmes raisons, les
    consommateurs économiques se voient obligés de restreindre leurs activités et
    de licencier une partie de leurs salariés. C’est ce qui s’est passé, par
    exemple, à Slatina, où le producteur d’aluminium ALRO a décidé déjà de la
    fermeture d’une unité d’électrolyse d’une existence de plus de 50 ans. Aux
    dires du Ministère de l’Energie, ce sont l’Autorité de Réglementation
    énergétique, autonome et indépendante et celle pour la Protection du
    consommateur qui détiennent le contrôle des principaux acteurs du marché de
    l’énergie.


    Entre temps, à Bucarest, la coalition au pouvoir
    PNL-PSD-UDMR a décidé par décret d’urgence, d’un gel des tarifs énergétiques
    entre le 1 novembre 2021 et le 31 mars 2022, parallèlement au versement des
    compensations au bénéfice des consommateurs. Pourtant, aux dires du ministre de
    l’Energie, Virgil Popescu, certains acteurs du marché n’ont pas respecté cette
    prévision législative approuvée par le Parlement: Il y a
    eu des cas de fournisseurs qui n’ont pas mis en place le plafonnement discuté.
    En fait, un seul grand fournisseur a fait en sorte que les factures émises
    avant le 15 décembre soient conformes aux normes en vigueur.





    Par conséquent, les consommateurs qui se sont vu délivrer
    des factures majorées ne doivent pas les payer, mais attendre que les
    fournisseurs refassent les calculs s’ils ne veulent pas se voir retirer la
    licence de fonctionnement. D’ailleurs, le premier ministre Nicolae Ciuca a
    annoncé l’intention de son gouvernement de mettre en place d’autres mesures de
    protection pour les consommateurs. Nicolae Ciuca: A
    partir du 1 avril, les ménages dont la consommation énergétique se situe en
    dessous de 300 kw par heure bénéficieront d’un nouveau schéma de protection qui
    portera sur la réduction de la TVAà 5%,
    sur la compensation du certificat vert et de la prime de cogénération. Un autre
    schéma de soutien sera élaboré pour la consommation du gaz
    .

    Et Nicolae Ciuca d’ajouter que des mesures de soutien
    sont également prévues pour les PME, à condition qu’elles gardent leurs
    salariés. Toutes ces mesures ont été saluées par le PSD qui affirme, en
    revanche, que le gouvernement devrait faire davantage pour protéger la
    population. Du coup, ils proposent une baisse de la TVA aussi bien sur la
    consommation de l’énergie, que sur celle du gaz naturel et non pas à partir du
    1 avril, mais à partir du 1 février. Et puisqu’un malheur n’arrive jamais seul, suite à la
    hausse des tarifs de l’électricité et du gaz, les prix des produits et des
    services ont flambé en Roumanie. Le pays affiche actuellement un taux
    d’inflation qui inquiète aussi bien la population, que la Banque centrale du
    pays. En fait, il se peut que le taux d’inflation grimpe à 7 à 8% durant le
    premier trimestre de l’année en cours.







  • Les effets de la flambée des tarifs énergétiques en Roumanie

    Les effets de la flambée des tarifs énergétiques en Roumanie


    La Roumanie fait partie des pays européens les plus
    touchés par la flambée des tarifs de l’électricité et du gaz naturel. La libéralisation
    complète du marché de l’énergie, le 1 janvier 2021, a produit le chaos, en
    provoquant aux consommateurs de graves soucis. Par la suite, la situation s’est
    calmée jusqu’en été dernier quand les prix énergétiques ont explosé.

    Vers la
    fin de l’année dernière, les autorités ont décidé de geler le prix du kilowatt
    pour les consommateurs domestiques qui se sont vu compenser une partie des
    factures jusqu’au mars prochain. Les autorités roumaines ont donc encore
    presque deux mois à leur disposition pour décider si une amélioration de la
    législation en la matière s’impose oui ou non, a déclaré sur les ondes de la
    radio publique le ministre libéral de l’Energie, Virgil Popescu. De son côté,
    le PSD a critiqué la norme législative actuellement en vigueur permettant le
    plafonnement des prix énergétiques.

    Promue par le ministre Popescu, l’actuelle
    loi a été adoptée par l’ancienne majorité législative dont les sociaux-démocrates
    ne faisaient pas partie. Du coup, ils proposent des chèques sociaux pour les consommateurs
    vulnérables, parallèlement à un allègement des procédures de versement des
    compensations destinées aux fournisseurs d’énergie et à l’élargissement du schéma
    d’aide publique à l’intention des agents économiques. Quant aux grands
    consommateurs industriels, Virgil Popescu a affirmé qu’une partie d’entre eux s’est
    vu accorder le soutien de l’Etat pour faire face à la flambée des tarifs énergétiques.
    Virgil Popescu : « La
    législation actuellement en place ne concerne pas les grands consommateurs
    énergétiques. Ceux-ci ont bénéficié d’un schéma d’aide publique d’un montant de
    quelque 140 millions d’euros, que notre gouvernement vient de mettre au point. De
    cette manière, on a pu verser fin octobre, 390 millions de lei à ALRO Slatina
    et 125 millions de lei à Azomures, pour ne donner que deux exemples des grands
    industriels que la majoration des tarifs de l’énergie risquait de bloquer l’activité. »



    Malgré le coup de main accordé par l’Etat, la situation
    des grands industriels reste problématique. Le seul producteur d’aluminium et d’alliage
    de Roumanie et le plus grand de l’Europe centrale et de l’Est à l’exception de
    la Russie, ALRO de Slatina a été secoué dernièrement par des protestations
    après que la direction a décidé de diminuer la production en raison de la crise
    énergétique. A ses dires, plus d’un millier d’ouvriers risquent de se voir
    placés en chômage partiel, une mesure lourde de conséquences puisque d’autres
    entreprises dépendent des activités déroulées par ce producteur. Des mouvements
    de protestation contre la hausse du prix de l’électricité ont eu lieu aussi
    parmi les salariés de l’usine d’alumine de Tulcea qui a réduit la production à
    partir du 1 janvier 2022. Effrayés de perdre leurs emplois, les ouvriers
    espèrent que les autorités soutiennent les grands consommateurs industriels
    pour leur faciliter l’accès à des tarifs raisonnables. Les protestations se
    poursuivront.





  • Libéralisation des tarifs de l’énergie en Roumanie

    Libéralisation des tarifs de l’énergie en Roumanie

    La Roumanie a procédé, au 1er janvier dernier, à la libéralisation complète des tarifs de lélectricité, qui ne sont plus régulés par lAutorité nationale de régulation dans le domaine de lénergie. Le pays connaît aussi des hausses des tarifs du gaz, libéralisés le 1er juillet 2020. Outre une loi pour protéger le consommateur vulnérable, le gouvernement se propose maintenant aussi de supporter une partie des factures délectricité pour 13 millions de personnes. Ces mesures ont-elles été de bonnes choses ou des erreurs ? « La Roumanie doit se réinventer du point de vue économique », affirme Ioan Cuzman, ancien P.-D.G. de la Société dinvestissements financiers Banat-Crişana et ancien professeur danalyse économique et financière à lUniversité de lOuest de Timişoara.



    En Roumanie, la libéralisation des tarifs de lélectricité, le 1er janvier dernier, apporte des factures sans précédent pour le consommateur final, soit des hausses de lordre de 25 % par rapport à décembre dernier. Entre juin 2020 et juin 2021, la hausse du prix de lélectricité à la Bourse de lénergie a été de 141 %, passant de 24 à 59 euros le MWh. Dans le même temps, les tarifs du gaz ont également augmenté, de 20,49 % en août par rapport à décembre 2020. Une analyse réalisée par lAssociation Energia Inteligentă sur le prix moyen à la Bourse roumaine de marchandises révèle le fait que les tarifs du gaz nont pas atteint les niveaux de 2019, mais malgré cela, les prix qui se sont retrouvés dans les factures du consommateur final ont connu une progression de 150 %. Ainsi, le prix moyen de vente du gaz sur le marché de gros a été en juin dernier de 18,80 euros le MWh, alors que celui pour les clients domestiques a été entre 25 et 32,50 €. Il est vrai que ces tarifs ont aussi connu des hausses dans la plupart des pays dEurope, mais les pourcentages sont nettement moindres. Il va sans dire que les majorations des tarifs de lénergie déclencheront des hausses en cascade de tous les autres prix et tarifs. La Roumanie importe maintenant de lélectricité. Et la spirale ne sarrête pas là, car les prix de lélectricité dans les contrats de juin dernier pour lannée 2022 sont à 73 euros le MWh – le même tarif qu’en Allemagne, pour un salaire minimum presque 5 fois plus important !



    Le pays est un producteur de gaz, dont les réserves lui permettraient de tenir 25-30 ans, et il faut considérer aussi le gisement en mer Noire, une réserve estimée à 200 milliards de mètres cubes, dont le plus grand périmètre est détenu par Exxon et OMV-Petrom, une quantité qui suffirait à la Roumanie pour environ 17 ans. Toutefois, lexploitation ne semble pas avancer, et quand elle commencera, on ne sait pas si ce gaz restera en Roumanie. Ioan Cuzman, la légifération en 2018 relative au calcul des redevances au gaz extrait de Roumanie en fonction du prix du gaz à la Bourse de Vienne est-elle une mesure favorable pour la Roumanie ou une erreur ?