Tag: terrorisme

  • La menace de l’islamisme radical en Afrique du nord

    La menace de l’islamisme radical en Afrique du nord


    Deux ans après le début du « printemps arabe », mouvement qui a renversé plusieurs dictateurs de pays arabes, les effets dans les pays de l’Afrique du Nord et du Proche Orient demeurent incertains. Les experts et les analystes internationaux ont remarqué, dans nombre de ces pays, que la déception et la révolte de la population ont souvent remplacé l’euphorie. Les changements de régime dans la région et la transition vers la démocratie ont eu des effets pervers en Egypte et en Libye.


    Ces évènements ont marqué le début d’une période de chaos, de violences et de mécontentements qui ont permis une montée du fondamentalisme religieux et la création d’un bassin d’opérations de groupes armés extrémistes associés aux mouvements terroristes. Pendant la précédente décennie, les grandes puissances occidentales se sont concentrées sur les interventions en Afghanistan et en Irak.


    Entre temps, l’Afrique, continent marqué par le croisement de la pauvreté avec l’instabilité politique, est devenu un champs de manœuvre des mouvements islamistes. Les récents événements au Mali et en Algérie ont rappelé à la communauté internationale l’existence d’une menace majeure dans le nord de l’Afrique : l’islamisme radical, qui risque d’être projeté en Europe aussi.


    Le 11 janvier, à la demande des autorités maliennes, Paris a lancé l’opération Serval, un assaut aéro–terrestre censé bloquer une offensive vers le sud des groupes islamistes armés, dont certains sont liés au réseau terroriste Al-Qaïda. Ceux-ci contrôlaient le nord du pays depuis plus de neuf mois. L’offensive franco-malienne a libéré les plus importantes villes du nord et du nord-est : Gao, Tombouctou et Kidal, à la frontière avec l’Algérie.


    Le président français, François Hollande s’est rendu au Mali où il a affirmé que son pays n’avait pas achevé sa mission, que le terrorisme avait été seulement « repoussé », « chassé » mais « pas encore vaincu ». Le président Hollande a visité la ville de Tombouctou, une des villes les plus mutilées par la guerre où il a dénoncé la barbarie et les abus commis ces derniers mois par les islamistes radicaux au nom de la loi islamique, la charia. Les effets des événements au Mali ont rapidement traversé la frontière avec l’Algérie où une attaque terroriste sans précédent sur un site gazier, a eu lieu en guise de réponse à l’opération Serval. Plusieurs dizaines d’ouvriers étrangers, dont des Roumains, ont été pris en otage. L’intervention en force des autorités algériennes, controversée et même critiquée par l’Occident, s’est achevé par un bilan tragique : 40 otages, dont deux Roumains tués.


    Le conseiller présidentiel Iulian Chifu évoque ces deux évènements : « Ce sont deux thèmes différents qui finissent par converger, vu qu’il s’agit d’une zone très volatile, d’une zone saharienne, d’une zone où il y a des Etats post — coloniaux dont les frontières étendues sont difficiles à contrôler. Ces Etats-là n’ont pas la possibilité de maîtriser les zones où ces groupes radicaux, terroristes, djihadistes, vivent et stockent leurs armes. D’autre part, on ne devrait pas blâmer à priori la manière dont a été menée l’intervention en Algérie. C’est l’un des peu nombreux régimes encore capables de lutter contre ces groupes radicaux. C’est un régime qui a eu à choisir entre laisser ce groupe partir avec les otages qu’il allait tenter de vendre par la suite pour des sommes exorbitantes — une formule de financement qui engendre de nouvelles attaques terroristes, prises d’otages – et intervenir brutalement ; c’est ce qu’Alger a fait, d’une manière d’ailleurs efficace, pour prendre le contrôle, considérant qu’il était utile que ce type d’intervention bloque la création d’un précédent et décourage les attaques dans cette zone riche en pétrole et en gaz».


    Les événements au Mali et en Algérie ont déterminé la tenue à Bruxelles d’une réunion extraordinaire où les chefs des diplomaties des Etats membres de l’UE ont donné le feu vert à une mission chargée de la formation et de la réorganisation de l’armée malienne. 500 personnes de 15 Etats prendront part à cette mission qui deviendra complètement opérationnelle le mois prochain.


    En tant que membre de l’UE, la Roumanie a décidé d’y participer elle aussi. Le Conseil suprême de défense du pays a approuvé l’envoi de 10 militaires dans ce pays africain. Bucarest a souhaité ainsi réaffirmer son engagement dans la lutte antiterroriste et la garantie de la sécurité internationale, aux côtés de ses partenaires de l’UE et de l’OTAN. Certains se sont même demandés si la décision de Bucarest de participer à la mission au Mali était symbolique ou bien utile.


    L’analyste militaire Ion Petrescu répond : « Les dix militaires sont très utiles. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit aussi bien de formateurs que de spécialistes des questions relevant de l’Etat major. Coopter des militaires roumains de haut niveau dans les structures d’Etat major mises en place par l’EUCOM — le Commandement des forces des Etats-Unis en Europe, témoigne du respect envers l’expérience militaire roumaine. Ce sont des professionnels riches de l’expérience que l’Armée roumaine en général a gagné sur les trois théâtres d’opérations militaires : l’espace ex-yougoslave, l’Irak et l’Afghanistan. »


    Par ailleurs, Paris envisage de réduire à partir du mois prochain sa participation militaire au Mali, si la situation sur le terrain le permettait. La France et les Etats-Unis ont souligné que la mission de garantir la sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de ce pays revenait à la Force africaine du Mali, qui devait être placée aussi vite que possible sous l’autorité de l’ONU. Cette force devrait être constituée de 6000 soldats environ. (trad.: Alexandra Pop, Alex Diaconescu)

  • Des Roumains, victimes du terrorisme en Algérie

    Des Roumains, victimes du terrorisme en Algérie


    Les corps sans vie des deux Roumains morts pendant la crise des otages en Algérie ont été rapatriés à bord d’un avion militaire. Ils faisaient partie de ces dizaines de travailleurs étrangers tués sur un grand site d’exploitation du gaz naturel dans le sud-est de l’Algérie. Environ 700 salariés algériens et une centaine d’étrangers, dont trois Roumains, ont réussi à s’en sortir seuls ou sauvés par l’armée algérienne. A ce sujet, le président roumain Traian Băsescu a déclaré que le terrorisme se trouvait désormais à la frontière sud de l’UE, soulignant que les autorités roumaines ne pouvaient pas laisser passer les événements d’Algérie sans en fournir une réponse. Celle-ci sera livrée à coup sûr après l’évaluation de cette crise.


    Traian Băsescu: « Les événements dAlgérie ont confirmé une fois de plus que les groupes terroristes forts sont capables de tuer nos citoyens, ce qui nous amène à nous poser la question suivante : comment défendons-nous nos citoyens? Nous ne pouvons pas laisser derrière nous les événements dAlgérie sans nous poser cette question. Quand ils partent travailler avec nos compagnies en terre étrangère, ils sen vont avec le sentiment que leur Etat les défendra. »


    A son tour, le premier ministre Victor Ponta a affirmé navoir rien à reprocher à la cellule de crise constituée à Bucarest pour secourir les otages roumains dAlgérie. Il a évité de parler de la manière dont léchange dinformations avec la partie algérienne sétait déroulé. Victor Ponta : « Selon moi, la cellule de crise a fait son devoir. Pour le reste, ce qui sest passé sur place ne tient pas des autorités roumaines, ni de nos partenaires européens. Lintervention a appartenu aux autorités algériennes. »


    Après laudition du chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlăţean, par les commissions parlementaires de politique étrangère, leurs membres ont également estimé que la cellule de crise avait rempli sa mission. LeMAE de Bucarest a exprimé son mécontentement à l’égard du manque de coopération de la part dAlger dans la crise des otages. Le ministre Titus Corlăţean a précisé que Bucarest déplorait les défaillances dinformation au sujet du deuxième ressortissant roumain décédé à lhôpital. Lambassadeur algérien en Roumanie, Habib Hamraoui, a infirmé lerreur de communication de la part des autorités de son pays dans le cas des otages roumains : « Larmée a été obligée à intervenir au moment opportun pour libérer les personnes algériennes et étrangères, pour quil ny ait pas de précédent dans les négociations avec les terroristes. Je présente les condoléances et la position claire de lAlgérie. Pas de négociations avec les terroristes et une lutte implacable contre le terrorisme. »


    Lattaque terroriste contre le site algérien dexploitation du gaz a été revendiquée par un groupe lié à la nébuleuse Al-Qaïda, qui la présentée comme des représailles contre loffensive militaire française sur les bastions islamistes du Mali voisin.

  • 16.01.2013

    16.01.2013


    Grève – Une grève spontanée des cheminots en Roumanie pour protester contre le retard dans le paiement de leurs salaires a bloqué plus de 130 trains mercredi matin et gravement perturbé le trafic, a indiqué la compagnie nationale de chemins de fer. Le nouveau gouvernement de centre gauche a promis de rendre plus efficace lactivité des chemins de fer et le ministre a indiqué sattendre à un dialogue « compliqué » avec les syndicats sur ce sujet.




    POSDRH – La ministre roumaine de l’Emploi, Mariana Câmpeanu, et celui des Fonds européens, Eugen Orlando Teodorovici, rencontrent à Bruxelles des responsables de la Commission européenne, afin de trouver des solutions pour la reprise des paiements dans le cadre du Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines. Les négociations visent également la nouvelle approche du ministère des Fonds européens pour ce qui est de l’absorption des fonds communautaires tant pour l’exercice financier 2007 — 2013, que pour l’exercice 2014 — 2020. Les allocations au Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines ont été bloquées pendant la seconde moitié de l’année dernière en raison de certaines irrégularités dans le déroulement des projets européens.






    JAI – Le ministre roumain de l’Intérieur, Radu Stroe, participe jusqu’à vendredi à la réunion du Conseil Justice – Affaires Intérieures organisé à Dublin, en Irlande, pays qui assure l’actuelle présidence tournante de l’UE. La migration, la sécurité intérieure, la croissance économique et le dossier syrien figurent à l’agenda des pourparlers. En marge de la réunion, le ministre roumain Radu Stroe signera un accord de coopération bilatérale avec l’Irlande dans des domaines tels la lutte contre le trafic de personnes et de stupéfiants, le blanchiment d’argent, la criminalité organisée et le terrorisme.






    Mali – Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, participera à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE consacrée à la crise du Mali, qui aura lieu ce vendredi à Bruxelles. La Roumanie est préoccupée par les récentes évolutions dans ce pays et notamment par les opération militaires lancées par les groupes rebelles islamistes dans le nord-est du pays. Le ministère roumain des Affaires étrangères condamne fermement les actions des groupes terroristes qui soutiennent la violence et l’extrémisme religieux tout en amplifiant les risques de déstabilisation de toute la région sou-saharienne.






    Economie – A Bucarest, poursuite des négociations entre les autorités roumaines et les représentants de la délégation commune du FMI, de la Commission européenne et la Banque Mondiale. Il s’agit de la première mission d’évaluation depuis l’installation à la tête du pays du nouveau gouvernement de Victor Ponta. Notons qu’en 2012, le cabinet est arrivé à réduire le déficit budgétaire, sans arriver pourtant à combler les dettes, à restructurer les grandes compagnies d’Etat et à adopter une nouvelle loi de la Santé. L’intention du gouvernement d’accroître le SMIC de 700 à 800 lei, soit à environ 180 euros, et de baisser la TVA appliquée aux produits alimentaires de base comptera également parmi les sujets analysés par les deux parties. La délégation du FMI quittera Bucarest le 29 janvier.






    Prévisions – La Roumanie enregistrera une croissance économique de 1,6% en 2013, de 2,2% en 2014 et de 3% en 2015, par rapport à une avance économique estimée à 0,6% l’année dernière, selon un rapport de la Banque Mondiale rendu public ce mercredi. Le déficit du compte courant de la Roumanie se chiffrera à 4,3% du PIB en 2013, à 3,9% en 2014 et à 3,7% en 2015 par rapport à 3,6% du PIB en 2012. Selon ce document, les perspectives de la région dépendent des risques globaux et régionaux parmi lesquels la crise de la zone euro, l’évolution de l’économie chinoise et le niveau élevé des prêts non performants. Le milieu économique demeure fragile au niveau mondial et le redressement lent des pays développés influence la croissance de l’économie mondiale, lit-on dans le même rapport de la Banque Mondiale.






    Criminalité – Les procureurs et les forces de l’ordre de Roumanie ont démantelé un groupe de crime organisé impliqué dans le trafic international de cocaïne. Les membres du groupe — des citoyens colombiens, roumains, bulgares et italiens — transportaient à bord de bateaux de luxe des centaines de kilos de cocaïne d’Amérique du Sud vers l’Europe de l’Est. La valeur des stupéfiants avoisine les 6 millions d’euros.