Tag: tourisme

  • 23.02.2023 (mise à jour)

    23.02.2023 (mise à jour)

    Moldova – Les menaces extérieures à l’adresse de l’ordre
    démocratique en République de Moldova sont particulièrement inquiétantes, a
    déclaré jeudi, à Bucarest, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors d’un
    point de presse commun avec son homologue moldave, Maia Sandu. « On
    traverse une période de crise de proportions historiques » a ajouté le président
    roumain, en parlant de la guerre en Ukraine. La Roumanie condamne fermement les
    tentatives de Moscou de déstabiliser la République de Moldova, a martelé
    Iohannis, tout en assurant Chisinau du soutien de Bucarest. « La Roumanie
    continuera à soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de son voisin
    moldave, entre les frontières mondialement reconnues ». A son tour, la
    présidente Maia Sandu a précisé que son pays est obligé de relever des défis
    sans précédent et a remercié Bucarest de son soutien. Et elle de rappeler que
    depuis le début de l’offensive russe, la République de Moldova est le voisin le
    plus vulnérable de l’Ukraine. « On est mieux préparé, on a renforcé nos
    capacités de défense, on dispose de nouvelles sources d’énergie, on encourage
    nos exportations vers l’Europe, on est plus résilients et plus forts » a
    conclu Maia Sandu.








    ONU – Le ministre roumain des Affaires
    étrangères, Bogdan Aurescu, participe aux événements organisés par l’ONU et marquant un an depuis le début de la
    guerre en Ukraine. Le ministre roumain aura
    un discours à la 11e session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale
    des Nations Unies, réunie pour adopter la résolution visant à assurer une paix
    globale, juste et durable en Ukraine, une résolution coparrainée par la
    Roumanie. Vendredi, M. Aurescu prendra la parole lors
    du débat ministériel du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’Ukraine. Il présentera
    les efforts déployés par Bucarest en faveur des plus de 3,6 millions de
    réfugiés ukrainiens ayant traversé la frontière roumaine et pour le transit
    d’environ 13 millions de tonnes de céréales, depuis le début de la guerre.
    Dans le même temps, il réaffirmera le soutien ferme de son
    pays à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de l’Ukraine, ainsi que
    l’engagement de la Roumanie à contribuer activement à la paix et à la sécurité
    internationales.


    Ambassadeurs – Lors d’une
    entrevue jeudi, avec les ambassadeurs européens à Bucarest, le premier ministre
    roumain, Nicolae Ciuca, a réitéré le fait que, pour la Roumanie, l’adhésion à
    Schengen reste une priorité. Le pays continuera toutes les démarches politiques
    et diplomatiques pour identifier des solutions concrètes afin de répondre à cet
    objectif, a fait savoir le chef du gouvernement roumain. Présent à une réunion
    organisée par l’Ambassade de Suède en Roumanie, dans le contexte de la
    présidence suédoise de l’UE, Nicolae Ciuca a passé en revue les évolutions de
    l’économie roumaines ces 12 derniers mois. Il a mis en lumière le rôle des
    investissements et du taux élevé d’absorption des fonds européens dans le
    maintien à 4,8% du taux de croissance économique dans le contexte de la guerre
    en Ukraine, de la flambée des prix et des conséquences de la pandémie de Covid.




    Tourisme – Coup d’envoi, ce jeudi, 23 février, de l’édition
    printanière du Salon du tourisme de Roumanie. Y participent 151 agences roumaines
    et étrangères qui proposent jusqu’à – 50 % de réduction pour les séjours dans
    les destinations les plus prisées, ainsi que des promotions spéciales sur les
    vacances de luxe. Cet évènement vise à promouvoir les séjours touristiques les
    plus avantageux et les plus intéressants, aussi bien en Roumanie qu’à
    l’étranger. Parmi les pays représentés au salon, on retrouve la Bulgarie,
    Chypre, l’Egypte, la Grèce, Israël, la République de Moldova, la Pologne, la
    Roumanie, la Turquie et la Hongrie.




















    Tradition – Ce samedi, le marché traditionnel du Martisor ouvrira
    ses portes au Musée national du paysan de Bucarest. Des étudiants, des
    artistes, des artisans, mais aussi des designers et des architectes proposent aux
    visiteurs de petits objets décoratifs (sorte de broches) qu’ils pourront
    ensuite offrir aux femmes le 1er mars, journée du Martişor. Selon les
    ethnologues, cette coutume existe
    aussi bien chez les Roumains que chez les Bulgares et les Albanais. En
    Roumanie, autrefois, au début de chaque printemps, les paysans considéraient le
    Martisor comme un porte bonheur. Une pièce d’argent était attachée à la main
    des enfants avec un fil de laine ou de coton blanc et rouge tressé, afin qu’ils
    soient protégés des maladies. Après 12 jours, ils accrochaient ensuite la
    Martisor à un arbre pour que l’arbre soit fructueux, ou encore sur les cornes
    du bétail, afin qu’ils soient en bonne santé.
    Cette coutume s’est progressivement fait une place en ville
    aussi, faisant du Martisor un bijou noué à un fil rouge et blanc tressé, que
    les femmes portent sur la poitrine ou au poignet.




    Météo – Les températures sont légèrement à la baisse dans les 24
    prochaines heures. Vendredi, elles iront de 5 à 14 degrés. A Bucarest, nous
    aurons un ciel couvert et des pluies éparses. 10 degrés vendredi midi, dans la
    capitale roumaine.



  • Vacances dans le département de Bihor

    Vacances dans le département de Bihor

    Aujourd’hui nous mettons le cap sur le nord-ouest de la Roumanie, dans le département de Bihor. Notre point de départ dans la découverte de la contrée est Oradea, une ville cosmopolite, construite autour d’une cité médiévale, avec toute une série de bâtiments classés au patrimoine architectural pour nous diriger vers les principaux sites touristiques du département. Notre invitée d’aujourd’hui est Mariana Negru, guide touristique. Cela fait 18 ans déjà qu’elle accompagne les touristes à travers Oradea et dans les alentours. Qu’il soit roumain, ou étranger, le touriste découvre toujours qu’une visite à Oradea est une incursion dans l’histoire. Mariana Negru raconte : « Cette ville éclectique et cosmopolite a eu la capacité de renaître et de se réinventer constamment et de garder ainsi sa place de choix sur les cartes historiques. Oradea nous a légué le plus important patrimoine architectural Art Nouveau de Roumanie. C’est un véritable musée vivant. En février 2022, la ville d’Oradea a remporté deux prix dans le cadre du classement des meilleures destinations européennes, pour se placer en première position dans la catégorie de la « Meilleure destination Art Nouveau d’Europe » et en sixième position dans la catégorie de la « Meilleure destination européenne ». Depuis 2022, Oradea est incluse dans le réseau européen des villes Art Nouveau. La ville déroule aussi une campagne grâce à laquelle les touristes qui revisitent Oradea bénéficient de différentes gratuités. C’est pour la quatrième année consécutive que cette campagne est relancée le 1er mars. Parmi les bénéfices proposés aux touristes figurent l’accès gratuit aux sites touristiques d’Oradea et des gratuités sur les transports en commun. »

    Surnommé « Le petit Paris » au 19e siècle, tout comme Bucarest d’ailleurs, la ville conserve et récupère le charme d’une architecture Belle Epoque, marquée par un mélange des styles. Mariana Negru poursuit : « Les bâtiments impressionnent par leurs dimensions ou bien par leur opulence puisqu’il s’agit de véritables palaces. Les sites culturels historiques les plus appréciés sont le Complexe Baroque, le plus grand complexe baroque construit en Roumanie. Par ailleurs, la cité d’Oradea, avec une histoire de près d’un millénaire offre une expérience médiévale à part. Au 15e siècle, c’était le centre européen de l’Humanisme et de la Renaissance le plus important. C’est justement la cité d’Oradea, qui, pendant 203 ans, a joué le rôle de méridien de Greenwich étant le pont de référence pour la création des cartes utilisées dans les grandes découvertes géographiques. Ce méridien passait effectivement par la cité. La maison Darvas – La Roche est l’unique musée Art Nouveau de Roumanie. Notons aussi que le temple de la franc-maçonnerie est l’unique musée de ce genre en Europe de l’Est, ouvert dans le bâtiment construit en 1902 pour accueillir la loge maçonnique de la ville. Tout près de la ville se trouve la station de cure de Felix les Bains, un site touristique renommé à échelle européenne, unique ville d’eau du pays ouverte tout le long de l’année ».

    Tout le long de l’année, la ville accueille toute une série d’événements en fonction desquels les touristes peuvent programmer leurs vacances. Ces événements les aideront à mieux connaitre la région, affirme Mariana Negru, guide touristique : « Parmi les festivals les plus importants, je mentionnerais Oradea Festifall (le festival de l’automne) et le Festival médiéval. Le festival d’Oradea, un des plus importants festivals médiévaux d’Europe, accueille pour la première fois en Roumanie une compétition européenne des sports médiévaux, confirmant le succès des éditions précédentes. Trois jours durant, la cité d’Oradea se transforme en une grandiose cité médiévale, où on peut rencontrer des artisans, des chevaliers, des soldats, des princesses, des ménestrels joyaux et des jongleurs de feu, le tout dans une ambiance unique. Vient ensuite s’enchainer le Festival Art Nouveau appelé « Célèbre une journée, admire une vie ». Je vous recommande vivement de visiter la ville durant ce festival. Tours guidés inédits, projections de films, art de rue, vernissages, tout cela est à retrouver justement durant ce festival. »

    Pour ce qui est du département de Bihor, sachez que le Parc naturel Apuseni est un des quelques sites d’Europe au sol karstique boisé, explique Mariana Negru, guide touristique : « Ce sont des paysages fantastiques, uniques. Le monde rural de Padurea Craiului a son charme à part. Les artisans de la région invitent les touristes à partager une partie de leur expérience et à goûter les plats traditionnels, les friands au fromage, les confitures, les sirops aux fruits de bois, aux côtés de l’eau de vie à double distillation, vieillie dans des tonneaux en bois de mûrier. Par ailleurs, les grottes sont les sites touristiques les plus importants de Padurea Craiului. Le premier réseau de grottes aménagé en Roumanie est constitué par la grotte Vadu Crisului, la grotte Unguru Mare, la grotte Meziad, la grotte aux cristaux de la mine de Farcu. Cette dernière est l’unique endroit de Roumanie, où les touristes qui n’ont aucune formation spéléologique peuvent admirer de près l’univers étincelant des délicats cristaux de calcite. Le touriste qui arrive dans ce temple souterrain est accueilli par les spectaculaires stalagmites et stalactites, mais surtout par des cristaux de différentes formes, couleurs et dimensions qui offrent dans ce paysage souterrain un spectacle fascinant. Il y a deux telles grottes au monde, mais la grotte de la mine de Farcu est l’unique visitable ».

    Et ce n’est pas tout. Fondée en 2013, la ferme de bisons de la ville de Salonta est la plus grande d’Europe. Les animaux massifs, qui arrivent à peser jusqu’à une tonne à maturité, peuvent être admirés au bord de la route, dans des enclos spécialement aménagés. Mariana Negru recommande aux touristes de s’arrêter à cette ferme, en route vers une des crus du département de Bihor : « La ferme est le plus grand élevage de bisons d’Europe. A Salonta il y a 800 exemplaires sur les 5 000 bisons de toute l’Europe. Le domaine viticole de la Valée Ierului est une autre zone touristique intéressante. Le tourisme viticole dans les localités du département de Bihor ayant une tradition dans le domaine du vin est déjà devenu une mode, d’autant plus que les passionnés du vin sont à la recherche d’histoires authentiques remontant aux débuts de cette culture sur ces lieux. Le premier cru de Diosig est apparu en 1360 durant le règne du roi magyar Louis d’Anjou. Cinq cent ans plus tard, la région comptait 700 hectares de vignobles, raison pour laquelle une école viticole a été fondée dans la commune. Nous pouvons redécouvrir Bihor à vélo sur la route du vin sur les vallées des rivières Ier et Barcau. D’ailleurs, la vallée Ierului est surnommée la Toscane de la Roumanie. C’est ici que vous pouvez découvrir l’histoire surprenante du village des mille caves à vin ».

    Les villages de la Valée Ierului préservent une tradition viticole unique en Roumanie et cela depuis plusieurs centaines d’années. Les tonneaux à vin en bois sont placés dans de petites caves à vin, creusées dans un décor de collines, un paysage féerique et impressionnant. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Sanitas per aquam

    Sanitas per aquam

    Débutée sous la menace qui planait toujours de la
    pandémie de Covid-19, remplacée peu après par le spectre menaçant de la guerre
    en Ukraine, la crise énergétique et l’inflation galopante, l’année 2022 a été
    une période où les défis n’ont pas manqué pour le tourisme roumain. Le bilan, esquissé
    par Dumitru Luca, président de l’Association nationale des Agences de tourisme,
    s’avère malgré tout positif. Les restrictions sanitaires antérieures ont sans
    doute joué, par ricochet, un rôle important dans le revirement constaté cette
    année. Dumitru Luca croit qu’il faut « s’attendre à ce que l’engouement
    pour l’écotourisme se poursuive, à ce que de plus en plus de gens découvrent
    les bienfaits et les atouts d’un tourisme respectueux de la nature, et qu’à cet
    égard la Roumanie n’a pas dit son dernier mot ».


    Sur les ondes de Radio
    Roumanie, Nicu Rădulescu, le président de l’Organisation patronale dans le tourisme
    balnéaire, parle de l’offre touristique des stations de profil de Roumanie.
    Ecoutons-le :


    « Les
    ressources naturelles présentes à profusion dans notre pays sont recherchées
    par tous les Européens. Nous pouvons en effet développer un tourisme balnéaire
    de qualité, mettant à profit aussi l’expertise médicale que nous possédons dans
    ce domaine. Nous constatons déjà un abaissement de l’âge médian du touriste
    balnéaire. Il y a 5 ans, cet indicateur tournait autour de 50 ans. Aujourd’hui,
    nous constatons un engouement de jeunes, emballés par nos installations SPA,
    par les centres de Wellness, de bien-être. Pour près de 62% de notre clientèle
    l’on parle de jeunes de 35 à 40 ans. L’on parle donc d’un changement de
    paradigme dans le tourisme balnéaire, qui prend le virage de la prévention,
    plutôt que du traitement des maladies chroniques déjà installées »
    .


    Le facteur déterminant du
    virage pris par l’offre du tourisme balnéaire réside dans le développement
    accéléré de l’offre thalasso, devenue une véritable industrie. Les offres les
    plus convoités sont celles qui comprennent divers types de thérapies et de
    massages, une partie médicale et une partie balnéo-ludique, des cures de remise
    en forme. Les professionnels dans le tourisme balnéaire mettent aussi en avant
    l’importance de l’offre sportive, pouvoir faire de la randonnée, nager,
    grimper, faire du vélo, faire du kayak, pouvoir monter à cheval, jouer au
    tennis, et la liste pourrait s’allonger indéfiniment. A nouveau, Nicu Rădulescu :


    « En
    fait, vous savez, cette approche soi-disant nouvelle était connue depuis l’époque
    romaine. Le terme spa veut dire sanitas per aquam, c’est-à-dire la santé par l’eau.
    Et ce sont bien les Romains qui ont posé la première pierre aux thermes d’Herculane,
    notre célèbre station balnéaire. Nous n’avons rien inventé au fond. Et aujourd’hui,
    tous les hôtels présents dans les stations balnéaires disposent d’une zone de
    thalasso, très prisée par la jeune clientèle. Il s’agit d’une approche qui prend
    en considération non seulement le bien-être corporel, mais aussi le bien-être
    mental. L’eau minérale, telle l’eau sulfureuse utilisée en cure thermale,
    dispose de propriétés bénéfiques lorsqu’elle est consommée. Mais l’eau montre également
    ses bienfaits dans la thalasso. Par ailleurs, nous disposons de ces gaz qui émanent
    des mofettes, ces structures d’origine volcanique. Mais nous disposons encore des
    boues thermales. La Roumanie ne peut pas s’en plaindre. L’on est vraiment gâté.
    Et puis, on a un savoir-faire, reconnu mondialement, dans les domaines de la
    balnéothérapie et de la physiothérapie. Le personnel, les professionnels qui
    travaillent dans le domaine sont bien formés. Et on l’a vu lors de la pandémie,
    lorsque le taux de transmission était en-deçà de 1 pour 1.000 dans les stations
    balnéaires. Enfin, je suis optimiste. La Roumanie touristique de demain sera aussi
    la Roumanie balnéaire. »


    La
    balnéologie a en effet une longue
    tradition en Roumanie, affirme le même Nicu Rădulescu, qui
    nous rappelle que l’Institut roumain de balnéologie, fondé en 1920, fonctionne
    toujours sous l’égide du ministère de la Santé, et que de plus en plus de
    jeunes médecins s’orientent vers le domaine de la balnéothérapie. Nicu
    Rădulescu :


    « Les professionnels
    de la santé roumains ont la cote en Europe, et la médecine balnéaire roumaine a
    une longue tradition. La Roumanie dispose d’une offre extrêmement diversifiée
    en eaux minérales et dans le domaine des conditions naturelles des cures
    balnéaires. Mais ces atouts naturels se doivent d’être mis en valeur par des
    professionnels compétents forcément.
    »


    Quoi
    qu’il en soit, les stations balnéaires
    roumaines semblent avoir de beaux jours devant elles. (Trad. Ionut Jugureanu)



  • Escapade à Busteni

    Escapade à Busteni

    Nous nous rendons aujourd’hui dans la station de Bușteni, située dans
    la Vallée de la Prahova, à seulement deux heures de Bucarest. Le surnom bien mérité
    de cette station « La porte des monts Bucegi », vient du fait que les
    touristes ont accès à plus de 200 trajets montagneux signalisés en partant de
    cette station. Par ailleurs, une simple promenade suffit pour remarquer les
    maisons et les villas construites dans le style architectural rustique. Elles
    ont des vérandas avec des piliers soutenant des arcades dans le style brancovan
    et des escaliers d’accès en pierre. Mais le monument le plus grand et le plus précieux
    de la station de Busteni, unique en Roumanie, est la « Croix des Héros de
    la Nation ». Elle a été construite sur demande de la Reine Marie entre les
    années 1926-1928, en hommage aux soldats tombés dans la Première Guerre
    Mondiale. L’immense croix en acier, haute de 48 mètres et large de 14 mètres, a
    été érigé au sommet des monts Bucegi, à 2291 mètres d’altitude et elle est
    visible depuis les stations voisines.


    Cristian Achim travaille au Centre d’Information Touristique de la station de
    Busteni et il adore faire par la promotion des endroits qui lui sont chers. « Bușteni est
    une des stations touristiques les plus anciennes de la Vallée de la Prahova.
    Elle dispose d’une grande variété d’unités d’hébergement, de restauration et d’une
    offre touristique riche tant pour les sports d’hiver que pour l’été. Nous avons
    une piste de ski d’environ 1 km, avec une différence de niveau de 300 mètres,
    ou l’on peut faire du ski, du snowboard ou de la luge.



    La station de Bușteni reste animée même après les fêtes d’hiver, affirme
    Cristian Achim : « Comme
    d’habitude, « Les journées de la ville » avaient été programmées pour
    la période du 1 au 7 février. Pourtant, l’évènement a été récemment rapporté à
    cause des températures trop élevées pour cette période. Il y a, quand même,
    tout au long de l’hiver et jusqu’au mois d’avril, des concerts sur une scène
    aménagée aux pieds du domaine skiable de Kalinderu. La Maison de Culture de la
    ville de Bușteni met à la disposition des touristes un programme varié de
    spectacles de musique et de théâtre. Bien évidemment, on peut visiter aussi le
    fameux Château de la famille Cantancuzène ou encore la maison-musée de l’écrivain
    Cezar Petrescu. On peut aussi se rendre facilement dans les autres stations
    touristiques de la Vallée de la Prahova, à Sinaia ou à Azuga, car Bușteni se
    retrouve au milieu de cette région. »



    Vous allez surement être impressionnés par le Château des Cantancuzènes. Il
    a été construit en 1911 et il a une histoire très riche. Il peut être visité
    toute la semaine à partir de 10 h et il abrite également une gallérie d’art et
    une exposition de sculptures. En plus, les images du Château ont récemment fait
    le tour du monde, grâce au réalisateur Tim Burton qui l’avait choisi comme lieu
    de tournage pour sa nouvelle série « Wednesday » (« Mercredi »).
    Cristian Achim, représentant du Centre d’Informations Touristiques, nous en dit
    davantage : « Le Centre
    est situé à côté de la gare de Bușteni, tout près de la mairie.
    Il est ouvert au public de lundi au vendredi entre 8h et 16h et il met à votre
    disposition toutes les informations concernant l’offre d’hébergement, de
    restauration et d’itinéraires en montagne. Les touristes sont toujours impressionnés
    par le paysage spectaculaire et par les habitants accueillants !
    »


    Voilà, l’invitation a été lancée ! Nous vous disons à bientôt pour une
    nouvelle destination ! (Trad. Rada Stănică)

  • 21.12.2022

    21.12.2022

    Révolution – Le président roumain, Klaus Iohannis a déposé ce matin une couronne de fleurs à la croix en bois érigée sur la place de l’Université dans le centre de Bucarest à la mémoire des victimes de la Révolution anticommuniste roumaine de décembre 1989. « Gardons vivante la mémoire des héros de la révolution de décembre 1989 et de porter ensuite les idéaux pour lesquels nous avons lutté ! » a écrit le chef de l’Etat sur Facebook. « Aux martyrs de la Révolution roumaine et à tous ceux qui ont eu à souffrir durant la période de la dictature communiste nous devons la liberté dont nous bénéficions aujourd’hui et c’est à eux que nous devons remercier par le soin que nous portons à la Roumanie et à la consolidation du processus démocratique » a également déclaré dans un message le premier ministre Nicolae Ciucă. Par ailleurs, l’ambassadeur de la Belgique en Roumanie, Philippe Benoit, du Royaume Uni Andrew Noble, et le directeur de l’Institut français, Julien Chiappone-Lucchesi, ont participé mardi près de la Capitale au dévoilement d’un nouveau monument qui commémore les trois journalistes étrangers tués durant la révolution de 1989 – le belge Danny Huwe, le français Jean-Louis Calderon et le britannique Ian Henry Parry. Rappelons-le que la révolution anticommuniste roumaine s’est déclenchée à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie pour se répandre ensuite à travers le pays et culminer à Bucarest le 22 décembre, par la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu. Au total, plus de 1 000 personnes ont péri, et près de 3000 ont été blessées. La Roumanie est le seul pays d’Europe de l’Est où le changement de régime s’est fait par la violence.

    Séoul – Le premier ministre roumain, Nicolae Ciucă, et le président de la Chambre des Députés de Bucarest, Marcel Ciolacu entament une visite de trois jours en Corée du Sud. Les deux responsables sont accompagnés de plusieurs ministres et élus nationaux. L’énergie, les investissements, l’éducation et l’industrie de défense seront les sujets à l’ordre du jour des rencontres avec les responsables sud-coréens. Dans le cadre d’une réunion avec le président de l’Assemblée nationale de la République de Corée, Kim Jin-pyo, le premier ministre Ciuca a évoqué la consolidation de la coopération bilatérale. « Nous sommes déterminés à consolider la coopération roumano-coréenne, de mettre en valeur tout le potentiel économique et à encourager les investissements dans le secteur énergétique », a twitté Nicolae Ciuca sur la page du Gouvernement roumain. Dans le cadre de sa visite, le chef de l’exécutif de Bucarest devra rencontrer son homologue sud-coréen, Han Duck-soo, et aux côtés du président de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, ont à l’agenda une réunion avec des représentants de la communauté roumaine de la Corée du Sud. Jeudi, les responsables roumains visiteront deux entreprises coréennes avant de se rendre vendredi dans la zone démilitarisée qui sépare la Corée du sud de la Corée du Nord.

    Zelensky – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui n’a pas quitté son pays depuis l’invasion par la Russie le 24 février, sera reçu mercredi à la Maison Blanche par Joe Biden avant de s’adresser au Congres américain, lors d’une visite déjà historique, selon l’AFP. Cette visite souligne que les Etats-Unis soutiendront l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra », a déclaré Karine Jean-Pierre, porte-parole de l’exécutif américain, dans un communiqué officialisant l’événement. Ce déplacement, qui sera assorti de l’annonce d’une nouvelle aide américaine qualifiée de « significative » à l’Ukraine, comprenant notamment un système antiaérien Patriot, sonne comme un défi a Vladimir Poutine. Le Kremlin a ainsi mis en garde mercredi contre de nouvelles livraisons d’armes américaines à l’Ukraine, qui n’auront pour effet que d’ « aggraver » le conflit. Les Etats-Unis, de loin les premiers donateurs à Kiev, ont fourni selon des estimations d’experts déjà près de 50 milliards de dollars d’aide au pays en guerre, dont 20 milliards en armement et assistance militaire. Sur le terrain, les combats se poursuivaient mercredi, l’état-major ukrainien rapportant des attaques et bombardements russes dans l’est et le nord-est. Au moins trois personnes ont été tuées et 14 blessées dans des frappes sur les régions de Donetsk et de Kherson, selon les autorités locales.

    Médicaments – La Roumanie est confrontée en ce moment à une pénurie dans les pharmacies de médicaments anti-inflammatoires et anti-fièvre utilisés dans les cas des maladies respiratoires surtout pour les enfants. C’est la conséquence d’une augmentation de la consommation engendrée par le nombre élevé de malades cet hiver, après deux ans pendant lesquels les restrictions liées à la pandémie ont limité la circulation de tous les virus. Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila, a déclaré que pour améliorer la situation il envisageait la restriction temporaire de l’export de certaines catégories de médicaments. Plus de détails après le journal.

    Rasinari – L’Organisation mondiale du tourisme a choisi la Commune de Rasinari dans le centre de la Roumanie parmi les meilleures destinations rurales au monde. Elle se retrouve sur une liste de 32 localités de 18 Etats au monde. Selon le maire de la commune, Rasinari est sise aux pieds des montagnes, où l’air est pur, il y a des forêts de sapins, des gîtes ruraux et des itinéraires touristiques organisées. « Quiconque y arrive, a des choses à voir et à faire », affirme encore l’édile. La cérémonie de remise des prix « Best Tourisme Villages » aura lieu au mois de février, étant une reconnaissance de l’engagement pour l’innovation et la soutenabilité dans tous les aspects : économique, social et environnemental, précise encore l’OMS.

    Météo – Températures légèrement à la hausse en Roumanie avec des maxima allant généralement de 4 à 12 degrés, un peu plus élevées à l’extérieur de l’arc des Carpates. Ciel variable, couvert sur l’extrême nord et nord-ouest, où des pluies sont possibles. Ciel couvert aussi à Bucarest où le mercure des thermomètres indique – 2 degrés.

  • 20.12.2022 (mise à jour)

    20.12.2022 (mise à jour)

    Président portugais – Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré, mardi que la présence des militaires portugais de la brigade multinationale sud-est à Caracal, dans le sud de la Roumanie, aux côtés de ceux de la Macédoine du Nord et des autres alliés contribuent au renforcement de la défense et de la sécurité du pays. A l’occasion de la visite que celui-ci a effectuée aux côtés de l’homologue portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, au 1er Bataillon d’instruction « Olt », le chef de l’Etat a affirmé que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a illustré une fois de plus la capacité de l’OTAN et des alliés d’agir d’une manière ferme, solidaire et cohérente tant dans l’appui du peuple ukrainien que pour le renforcement du flanc est. Les pourparlers entre les deux chefs d’Etat ont porté notamment sur la situation sécuritaire en Ukraine, avec un accent mis sur le renforcement de l’aide humanitaire accordée à ce pays dans le contexte de l’hiver et aussi pour faciliter les exportations de céréales. Sur le plan bilatéral, les deux responsables ont évoqué les manières de renforcer la coopération dans le domaine de la Défense, mais aussi au niveau économique et commercial, sans oublier le numérique, ni le secteur des énergies renouvelables, la santé et l’éducation.

    Nucléaire – Le gouvernement de Bucarest a adopté cette semaine un projet de loi visant à financer le projet des 3e et 4e réacteurs de la centrale nucléaire de Cernavoda (sud-ouest), a annoncé le porte-parole de l’Exécutif, Dan Carbunaru. Grace à ces deux unités, la contribution de l’énergie nucléaire au mix énergétique national augmentera de 20 à 36 %. Elles aideront aussi à créer de nouveaux emplois dans ce secteur et à développer la chaîne des fournisseurs. Selon les estimations, l’unité n° 3 de Cernavoda devrait devenir fonctionnelle à la fin de l’année 2030, suivie, une année plus tard par l’unité n° 4. C’est maintenant au Parlement de valider ce projet de loi.

    Gaz – La consommation de gaz naturel en Union européenne a baissé de 20,1% de août à novembre 2022, par rapport à la consommation moyenne de gaz pour la même période des années 2017 – 2021, selon les chiffres publiées mardi par l’Office européen des statistiques, Eurostat. L’objectif de l’UE est une baisse de 15% de la consommation de gaz durant la période août 2022 – mars 2023, par rapport à la moyenne de la même période des cinq dernières années, afin d’arrêter la dépendance du bloc communautaire des combustibles fossiles en provenance de la Russie. Selon l’Eurostat, d’août à novembre 2022, la consommation de gaz a baissé dans la majorité des Etats membres de l’UE. Le déclin de la consommation le plus significatif de plus de 40% a été enregistré en Finlande, en Lettonie et en Lituanie. Le Luxembourg, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Estonie ont rapporté des baisses de la consommation de gaz de plus de 30%. Six Etats membres de l’UE, même s’ils ont réduit leur consommation n’ont pas atteint la cible décidée par l’UE et la consommation de gaz a même augmenté à Malte et en Slovaquie.

    Egalité de chances – Le gouvernement
    de Roumanie a approuvé la stratégie nationale de promotion de l’égalité de
    chances et de prévention et de lutte contre la violence domestique pour la période
    2022 – 2027. Le document prévoit des mesures et des actions dans l’éducation et
    la santé ou sur le marché de l’emploi par l’introduction de la perspective de
    genre dans les politiques nationales. Pour la prévention et la lutte contre la
    violence domestique l’acte vise à assurer davantage d’habitations protégées et
    de l’assistance psychologique et du conseil juridique aux victimes. D’autres
    mesures visent des groupes marginalisés, tels les femmes rom, les femmes du
    milieu rural et les femmes à handicap.

    Timisoara – A Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie, les sirènes ont sonné mardi à midi pour trois minutes pour marquer le jour lorsque la localité est devenue la première ville libérée de communisme de Roumanie. Ce jour-là, de dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour manifester contre le régime dictatorial de Nicolae Ceausescu. Pour commémorer cette journée, selon une tradition des dernières années, un groupe d’anciens révolutionnaires ont investi le balcon de l’Opéra de Timisoara, pour remémorer les événements qui ont eu lieu il y a plus de trois décennies. Pour rappel, c’était le 16 décembre 1989, à Timisoara qu’une manifestation de solidarité avec le pasteur réformé Lazslo Tökes s’est transformée en une révolte pour se répandre sur l’ensemble du pays dans les jours à venir et culminer par la chute du régime communiste de Nicolae Ceausescu. Au total, plus de 1 000 personnes ont péri, et près de 3000 ont été blessées. La Roumanie est le seul pays d’Europe de l’Est où le changement de régime s’est fait par la violence.

    Rasinari – L’Organisation mondiale du tourisme a choisi la Commune de Rasinari dans le centre de la Roumanie parmi les meilleures destinations rurales au monde. Elle se retrouve sur une liste de 32 localités de 18 Etats au monde. Selon le maire de la commune, Rasinari est sise aux pieds des montagnes, où l’air est pur, il y a des forêts de sapins, des gîtes ruraux et des itinéraires touristiques organisées. « Quiconque y arrive, a des choses à voir et à faire », affirme encore l’édile. La cérémonie de remise des prix « Best Tourisme Villages » aura lieu au mois de février étant une reconnaissance de l’engagement pour l’innovation et la soutenabilité dans tous les aspects : économique, social et environnemental, précise encore l’OMS.

  • Découverte du département de Ialomita

    Découverte du département de Ialomita

    Nous y visiterons un musée unique : le musée national de l’agriculture. Nous en apprendrons plus sur Ionel Perlea, grand chef d’orchestre originaire de la région, qui a dirigé nombre d’opéras à travers le monde et des orchestres prestigieux, notamment aux Etats-Unis. Enfin, dans les villages de Ialomita, nous découvrirons des coutumes originales, comme la décoration des œufs de Pâques avec des fers à cheval miniatures et les sculptures en bois qui ornent les terrasses traditionnelles des maisons. Notre guide du jour s’appelle Clementina Tudor, elle est responsable du Centre culturel Ionel Perlea et correspondante de Radio Roumanie Actualités. Elle nous explique que le département tient son nom de la rivière Ialomita qui le traverse d’ouest en est. Presque toutes les activités se trouvent à proximité de cette rivière. Nous commençons notre voyage à Slobozia, le chef-lieu du département de Ialomita : A Slobozia, il y a quelque chose d’unique en Roumanie : le Musée national de l’Agriculture, créé après 1989 par le regretté muséographe Răzvan Ciucă et qui constitue un héritage très important pour le peuple roumain. C’est l’héritage culturel, populaire et ancestral du paysan roumain, quelque soit la région où il est né et a vécu. A proximité de Slobozia, se trouve également la station balnéaire et climatique d’Amara qui était très renommée avant 1989. Elle reste aujourd’hui encore un repère important dans le tourisme local et nous sommes heureux de constater qu’après une période de déclin que tout le pays a traversé à un moment donné, la station d’Amara fonctionne toujours et se développe. Elle attire de nombreux curistes intéressés par les vertus de ces eaux, mais aussi des personnes qui souhaitent simplement se relaxer. En plus du lac magnifique et des bains de boue naturelle, les touristes peuvent se promener dans un parc arborant des centaines de noyers, qui a été réabilité il y a quelques années gràce à des fonds européens. Beaucoup d’investissements ont été réalisés dans cette zone, tant publics que privés, et Amara dispose désormais d’un complexe de Spa qui fonctionne toute l’année.

    Nous nous tournons à présent vers les villages de la plaine de Baragan qui s’étend depuis Bucarest jusqu’à la mer Noire. Certains d’entre eux présentent encore des exemples d’une architecture traditionnelle. Ainsi que nous l’explique Clementina Tudor, responsable du Centre culturel Ionel Perlea et correspondante de Radio Roumanie Actualités : Je pense à la commune de Jilavele, à l’ouest, où il y a encore une maison paysanne authentique. Je pense également à Grindu et à Grindasi, dans le centre du département. Dans chaque commune de Ialomita, on peut voir des traces de l’architecture ancestrale. De plus, nous, au Centre culturel, nous avons publié un album présentant les fleurs du Baragan : ces fleurs sculptées sur les vérandas des maisons traditionnelles. On peut toujours voir ces ornementations aujourd’hui. Je me réjouis qu’il y ait des personnes qui conservent ce patrimoine qu’ils ont hérité, que tout le monde ne modernise pas la maison qui leur a été léguée par leurs grands-parents. A Jilavele, il y a monsieur Simion qui décore les œufs de Pâques de la plus belle manière qu’il soit. Dans le village de Luciu, à l’autre extrémité du département, habite une autre gardienne des traditions, madame Ana Banu qui fabrique des habits traditionnels et des chaussures typiques de la région. Les artisans traditionnels sont devenus assez rares. Mais ici, il y a des forgerons qui peuvent être observés en train de travailler le fer. Par exemple, Monsieur Toma, le forgeron de la commune de Traian, est très heureux de recevoir des invités. Il travaille sans cesse et par exemple avant l’Epiphanie, une fête importante dans le département de Ialomita et dans la plaine du Baragan, les villageois forment une véritable file d’attente lorsqu’ils lui demandent de leur ferrer les chevaux. »

    Plein d’événements se déroulent dans le département de Ialomita et leur calendrier commence dès janvier, affirme Clementina Tudor. Selon elle, l’Epiphanie est un véritable repère dans tous les villages du département. Tous les villageois sortent leurs chevaux et leurs charrettes et ils les décorent avant de se rendre à l’église. Ensuite, des courses de charrettes s’organisent sur les champs. Il n’y a pas de communauté locale qui n’organise pas de tels concours. Enfin, toujours l’occasion de l’Epiphanie, le 6 janvier, lorsque les températures sont glaciales, tout se termine par un verre de tsuika chaude ou de vin chaud et une grande fête. Clementina Tudor nous présente aussi d’autres événements de la région : « Cela fait plus de 30 ans que chaque mois de mai, il y a le Concours international de la chanson Ionel Perlea, qui en est à sa 23e édition. C’est un festival de lieds qui a eu des débuts plutôt modestes, pour devenir ensuite un concours international, réunissant cette année une cinquantaine de compétiteurs de Roumanie, mais surtout de l’étranger et dont l’accompagnement est assuré par l’orchestre Ionel Perlea. Cet événement se termine par une visite de tous les participants à la maison-musée Ionel Perlea à Ograda. Pour nos auditeurs de l’étranger il faut préciser qu’Ionel Perlea a été celui qui a mis le département de Ialomita et la Roumanie sur la grande carte lyrique du monde, et là je pense à toutes les grandes scènes d’Europe et surtout la Scala de Milan. Ce fut là que le chef d’orchestre Ionel Perlea a suivi le grand maitre Arturo Toscanini et celui-ci lui a fait don de sa baguette, le considérant comme son successeur. Ce qui plus est, Ionel Perlea a continué son parcours mondial depuis la Scala de Milan au Met de New York, où, tout comme Arturo Toscanini, il a fait une carrière de professeur universitaire. Donc tout ce concours est lié à la personnalité d’Ionel Perlea et il nous aide à promouvoir tout le département. »

    Le département de Ialomita déroule actuellement deux projets coordonnés par le Conseil départemental, affirme Clementina Tudor ; manager du Centre culturel Ionel Perlea et correspondante de Radio Roumanie Actualités : « Le manoir de Bolomey a été réhabilité par le biais de fonds non-remboursables et peut accueillir des événements publics d’envergure, similaires au festival Electric Castle, qui à son tour est organisé près d’un manoir. Le deuxième projet est un itinéraire sur les rives de la rivière Ialomita. Cet itinéraire pourra être parcouru en canot ou en kayak, où bien à vélo et même à pied. Les touristes auront la possibilité de s’arrêter pour manger et se reposer dans différents endroits. Un de ces points serait le manoir de Manasia, qui est également un site touristique réhabilité avec des fonds privés ».

    Voici donc quelques-uns des sites touristiques les plus intéressants de cette région de Roumanie, des expériences très variées qui constituent les repères d’un séjour inoubliable.

  • Dans la Valée de la rivière Trotus, à Comănești

    Dans la Valée de la rivière Trotus, à Comănești

    Vous y trouverez un palais impressionnant, érigé en 1880 par Albert Galleron, à qui l’on doit aussi l’Athénée roumain et l’édifice de la Banque nationale de Roumanie à Bucarest. Par ailleurs, la gare de Comanesti, réalisée par Giulio Magni, architecte et critique italien d’art, figure sur la liste des édifices de patrimoine de Roumanie. C’est également dans cette localité que se trouve l’unique Cimetière international des héros de Roumanie, où sont enterrés les soldats tombés sur les champs d’honneur de la première guerre mondiale, quel que soit le camp pour lequel ils ont combattu. Et pas dernièrement, c’est Comanesti qui vous servira comme point de départ pour de nombreux itinéraires en montagne.

    Erigé sur deux niveaux, en style néoclassique, le Palais Ghica de Comănești suscite la curiosité des touristes en quête de beauté et de culture. Il accueille actuellement le musée d’Ethnographie et d’art, explique l’édile de Comăneşti, Viorel Miron.« Le palais Ghica est un de nos objectifs touristiques les plus représentatifs. Nous avons réussi à le racheter suite à de longs procès qui se sont étendus sur plusieurs dizaines d’années. Nous, les autorités locales, nous avons acheté ce monument historique avec des fonds issus du budget local. Quant aux autres incontournables de notre ville, notons les églises fondées datant de 1700, la promenade au bord de la rivière Trotus, mais aussi notre centre de loisirs, unique en Roumanie ».

    Le cimetière international des héros de la ville de Comănești a été ouvert après 1938. C’est ici qu’on été inhumés 165 soldats roumains, 46 soldats allemands, 2141 Russes, 370 hongrois et 191 autrichiens. Viorel Miron. « Ce cimetière international a été construit par les soins du maire Gheorghica Paraschiv confronté à l’époque à une situation à part. Il fallait inhumer tous ceux qui sont tombés sur le champ de bataille : Allemands, Russes, Autrichiens, Hongrois, Roumains. La conjoncture de l’époque l’a obligé de les réunir au même cimetière, pour constater après des années que ce cimetière est devenu un des quelques cimetières internationaux où se trouvent enterrés des soldats de différentes nationalités, ayant combattu dans la même guerre. Chaque année, des cérémonies militaires et religieuses sont organisées à l’occasion de la Journée des Héros, de l’Ascension, des Journées de la ville du mois d’août et bien sûr, de la Fête nationale de Roumanie, le 1er décembre. Donc au moins trois fois par an, nous commémorons tous ces héros. »

    Comanesti met aussi en place un des plus beaux festivals de traditions anciennes. Tenu chaque année, le 30 décembre, l’événement réunit des visiteurs de toute l’Europe et même du Japon, de la Corée ou de l’Amérique du Nord, s’enorgueillit Viorel Miron, maire de la ville. « Chaque année il y a des dizaines de milliers de spectateurs, de touristes qui viennent pour ce festival unique en Roumanie. C’est un festival des traditions ancestrales dont le thème phare est la danse de l’ours, une tradition vieille de plusieurs centaines d’années. Certains disent que cette tradition serait même millénaire, de l’époque des Daces. Tous ceux qui viennent assister à ce festival, aura droit à des festivités uniques. »

    Les accros du tourisme actif peuvent s’aventurer sur des trajets balisés, en haut de la montagne, où bien si la météo ne leur permet pas une telle aventure, ils peuvent faire du sport dans une salle polyvalente flambant neuve, financée de fonds européens. Viorel Miron, maire la ville de Comanesti. « Les enfants s’y rendent pour participer à différents ateliers et cours, que ça soit du théâtre, de la danse ou du sport. Ce qui plus est, il y a une piscine semi olympique et un jacuzzi, dont les touristes peuvent profiter. Nous imaginons constamment des activités pour les enfants de passage à Comanesti ou pour ceux qui y passent leurs vacances. La localité sert aussi de point de départ à des itinéraires touristiques dans les montagnes de la région, puisque nous sommes entourés par les Monts Berzunți, Tarcăului et Ciucului. Il y a des itinéraires qui sillonnent tous ces massifs et les touristes les plus chevronnés peuvent grimper jusqu’à 1 337 mètres d’altitude, en haut du sommet Lapos, où se trouve le relais de notre station de télévision. C’est un trajet de 19 kilomètres, joignable aussi en voiture. »

    Plusieurs informations sur les itinéraires touristiques à faire dans cette région sont mises à la disposition des touristes par le Centre national d’information et de promotion touristique de Comanesti. C’est ici que vous trouveriez des cartes, des dépliants ou d’autres informations sur la région. Une région à visiter tout au long de l’année, aux dires de Viorel Miron qui a fait de Comanesti, une des villes les plus fleuries de Roumanie : « Comănești est une ville où j’ai réussi à planter plus de 500 magnolias. Nous avons planté toute sorte d’arbustes et d’arbres qui fleurissent par étapes. A proximité de Comanesti, vous trouverez la mine de sel de Târgu Ocna qui vaut le détour. Il y a ensuite le Barrage de Valea Uzului, un des plus importants lacs de retenue de toute l’Europe, dont l’eau est potable, la maison du compositeur George Enescu, de Tescani. Et puis, vers la localité de Ghimeș, nous pouvons observer l’ancienne frontière de l’Empire de l’Autriche Hongrie avec la Roumanie. »

    Venu d’Allemagne, en vacances à Comănești, Jack témoigne au micro de RRI : « Je l’appelle Jack et j’aime beaucoup la Roumanie. J’aime la nature. Je trouve qu’il fait particulièrement propre et vert et j’adore la culture locale. J’aime beaucoup votre cuisine, surtout les sarmale accompagnées d’une bonne polenta. J’aime les traditions et j’ai même entendu parler des traditions qui ont lieu à Comănești, à Noël. Les habitants des lieux sont très hospitaliers et ils m’ont réservé un accueil fantastique»

    Voici donc autant d’arguments pour une halte à Comanesti, une destination peu connue mais toute aussi charmante. A bientôt !

  • Tentations montagnardes dans le département de Gorj

    Tentations montagnardes dans le département de Gorj


    Situé dans le sud-ouest de la
    Roumanie, le département de Gorj est surtout connu pour les œuvres monumentales
    de Constantin Brâncuși trouvées à Târgu Jiu. Brâncuși, sculpteur ayant largement
    influencé l’art moderne, quitta Hobița, son lieu de naissance, pour connaitre ensuite
    la célébrité à Paris. Ses œuvres sont visibles dans le monde entier, la plus
    grande collection étant en France, pays d’adoption du célèbre sculpteur.


    Le département
    de Gorj a beaucoup d’attractions touristiques, comme la zone montagneuse de la
    partie nord du département, les lacs glaciers, les grottes – dont quelques-unes
    ont été classées monuments naturels – et les gorges étroites, creusées dans la
    montagne par les eaux rapides. Ce département est une destination idéale pour les
    amateurs de tourisme d’aventure. Ovidiu Popescu, le président de l’Association « Chez
    Brâncuși », une association dont le but est la promotion et le
    développement du tourisme dans le Gorj, considère que le département a une kyrielle
    d’expériences à offrir aux touristes. « Lors des été
    chauds, le département de Gorj nous offre une perspective un peu plus fraîche.
    Je parle ici notamment de ses régions montagneuses et ses belles forets vertes,
    des montagnes du nord de Rânca, où l’air est très frais et où la région invite
    à faire des randonnées et de l’escalade. Le sommet « Păpușa » – « La poupée »
    – (2391 m d’altitude) attend lui aussi les amoureux de la montagne. Nous avons
    plein de choses à vous faire découvrir. Par ailleurs, en plus de ce superbe
    cadre naturel, on trouve aussi des maisons d’hôtes prêtes à accueillir les
    clients et à les servir avec joie. »




    Le
    département de Gorj dispose de trois zones pour faire de l’alpinisme : les
    Gorges Sohodolului – Runcu, les Gorges Galbenului – Baia de Fier et les Gorges Oltețului
    – Polovragi. Les Gorges Oltețului sont assez étroites, la distance entre les
    versants n’étant parfois que de 70 cm : « Sur les Gorges Sohodolului
    les trajets sont balisés, pitonnés et équipés du point de vue technique.
    C’est là-bas que vont les amateurs d’alpinisme. Il y a même deux trajets réservés
    aux inscris de l’école d’alpinisme ; ce sont souvent des enfants débutants
    qui souhaitent apprendre à faire de l’escalade. Il y a aussi un autre trajet un
    peu plus compliqué, toujours dans la Vallée de Sohodol, dans la région appelée
    « La Nări », où viennent principalement les alpinistes expérimentés. Pourtant,
    ce ne sont pas des itinéraires longs ou fatigants, ils sont donc parfaits pour
    les amateurs désireux de profiter dans un cadre naturel extraordinaire. Les régions
    sont donc très belles ; j’ajouterais un autre endroit, également beau, appelé
    « La Hamace » situé au-dessus de la « Grotte des Femmes ».
    Les touristes peuvent y passer un bon moment, suspendues dans des hamacs, au-dessus
    d’une crevasse profonde. »





    À la fin du
    mois de juillet, les touristes auront une raison supplémentaire de venir
    visiter la région montagneuse de Gorj. Ovidiu Popescu, le président de l’Association
    « Chez Brâncuși », nous a précisé: « Après
    une pause de deux ans, le « Rock Fest Transalpina » reprend son activité.
    C’est un festival de musique rock de Roumanie qui se déroule à la plus grande altitude
    du pays, dans la station de Rânca, sur la plus haute route du pays. Le festival
    lui-même n’aura pas lieu au point culminant de la route, mais se déroulera
    quand même dans un cadre naturel exceptionnel. Cette année, nous avons décidé d’offrir
    au public les noms les plus connus du rock roumain et aussi des groupes en
    pleine ascension, encore peu connus du grand public mais avec une vraie
    personnalité musicale. »




    La route « Transalpina » est
    située à la plus haute altitude de Roumanie dont le point culminant se trouve à
    « Pasul Urdele », à 2145 mètres. C’est l’une des seules routes du
    pays où l’on peut conduire au-dessus des nuages. Cette route relie la
    Transylvanie au département de Gorj, situé dans la partie sud des Carpathes Méridionaux.

  • Le Géoparc des dinosaures de Hațeg

    Le Géoparc des dinosaures de Hațeg

    Nous
    sommes au Pays de Hațeg, dans le sud-ouest de la Transylvanie. C’est là que se
    trouve aussi un endroit unique en Roumanie : le Géoparc des dinosaures de
    Hațeg, site UNESCO, administré par l’Université de Bucarest. Du coup, c’est une
    zone riche en histoires, des histoires vraies, fondées sur des recherches
    scientifiques et racontées au monde entier.


    Notre
    guide dans ces lieux est Alexandru Andrășanu, enseignant chercheur/chargé de
    cours à l’Université de Bucarest et qui
    gère le Programme des Géoparcs mondiaux UNESCO en Roumanie. Pour commencer, il
    nous explique plus en détail ce qu’est ce Géoparc :




    « Le
    Géoparc s’étale en fait sur l’ensemble du Pays de Hațeg. C’est une marque
    internationale, un site de l’UNESCO, qui réunit 12 localités du département de
    Hunedoara, dans le sud-ouest de la Transylvanie. Il fait partie d’un réseau
    international de 177 territoires répandus dans 46 pays. Nous sommes fiers
    d’être le premier site UNESCO de Roumanie. La Contrée de Buzău en sera le 2e.
    Cela veut dire que la Roumanie dispose d’un patrimoine de valeur et surtout
    d’un territoire où l’histoire de la Terre va de pair avec celle des hommes.
    »




    Cette
    aire naturelle a été déclarée parc naturel en 2004. En 2005, le Géoparc a été
    inscrit au Réseau européen des géoparcs et au Réseau mondial. Ce fut le premier
    géoparc d’Europe du Sud-Est à obtenir ce statut international en 2005. Notre
    guide, Alexandru Andrășanu, ajoute :




    « Son côté scientifique remonte à il y a
    plus de 100 ans, lorsque furent découverts les premiers ossements de
    dinosaures. Puis, les premiers œufs de dinosaures se sont ajoutés aux restes
    fossiles de plusieurs animaux qui ont vécu sur ce territoire il y a plus de 70
    millions d’années. Parmi eux, les dinosaures nains de Transylvanie sont les
    plus intéressants. On les appelle des dinosaures « nains» puisqu’il y
    a 70 millions d’années ce territoire était une île. Ces dinosaures étaient plus
    petits que les autres, mais plus intéressants. A part leurs ossements, on y
    trouve aussi des fossiles de reptiles volants, tortues, lézards et mammifères.
    Ces terres racontent une histoire fascinante, unique au monde. En partant de
    l’histoire scientifique, nous avons réussi à créer ce Géoparc international, un
    territoire où la science s’entremêle aux légendes des hommes et au paysage. Et
    puis, on ne saurait oublier non plus le fait que le Pays de Hațeg propose de
    nombreux itinéraires de découverte et éducatifs. »




    Cette
    partie de la Roumanie sise au département de Hunedoara est de plus en plus
    connue des touristes, mais il n’est pas encore question de tourisme de masse.
    Il s’agit plutôt d’un tourisme de « découverte », comme nous le dit
    Alexandru Andrășanu, en charge du Programme des Géoparcs mondiaux UNESCO en
    Roumanie.




    « On
    peut découvrir la nature, les gens, les paysages. Quand je dis « nature »
    je pense au le Pays de Hațeg et aux Monts Retezat et Șureanu qui l’entourent.
    Puis, on peut se diriger vers les villes de Hunedoara ou de Deva ou encore vers
    Sarmizegetusa Regia (l’ancienne capitale de la Dacie). Il y a plein
    d’itinéraires à parcourir. Quant à nous, on vous propose d’aller à la découverte
    de la Vallée des Dinosaures. Récemment, à part les endroits où l’on a découvert
    les premiers restes de dinosaures, on a aussi ouvert un parc d’attractions
    censé promouvoir les dinosaures de Transylvanie. On y a reproduit entre autres
    quelques dizaines de dinosaures. Un autre itinéraire raconte L’Histoire des
    Volcans. Un autre encore vous conduira à l’église de Densuș qui date du 12e
    siècle et à la Maison des Volcans. Là, tant les petits que les adultes pourront
    participer à des activités éducationnelles spécifiques pour apprendre davantage
    sur les volcans actifs à l’époque des dinosaures. »




    Vous
    pouvez aussi opter pour des itinéraires qui allient à la fois nature et
    tradition, comme nous l’explique Alexandru Andrășanu.




    « Vous découvrirez l’église réformée calviniste de
    Sântămărie Orlea, datant du 13ème siècle, une clairière parsemée de
    narcisses ou encore la citadelle de Mălăiești datant du 14ème siècle
    et récemment rénovée. Vous pourrez ensuite vous rendre au Centre de visite du
    Parc national Retezat. En s’éloignant un peu du Pays de Haţeg, on rejoint la
    route qui mène à la Grotte de Bolii et à Petroșani. Certains sentiers mènent
    jusqu’à notre exposition, dans la Maison du Géoparc, où vous aurez la joie de
    découvrir des récits autour des dragons et des dinosaures. Après quoi vous
    pourrez aussi poursuivre votre promenade en rejoignant les ruines de la
    citadelle de Sarmizegetusa Ulpia Traiana, l’église d’Ostrov édifiée en 1360, le
    village traditionnel de Clopotiva ou encore le monastère et la citadelle de
    Colți, deux monuments splendides. Ensuite, depuis le monastère de Prislop, vous
    pouvez vous rendre à Hunedoara pour visiter le Château des Corvin. Ceux qui
    choisissent de se rendre au Pays de Hațeg peuvent découvrir tous ces trésors,
    se promener le long des sentiers ou gravir les Monts Retezat, à pied ou en
    vélo. Le paysage est évidemment rural car il s’agit d’une vallée encadrée par
    les montagnes. D’ailleurs il y a encore de la neige là-haut. C’est un paysage
    digne des contes de fées. »




    Pour
    toute information relative aux différents itinéraires, vous pouvez consulter le
    site du Parc hategeoparc.ro. Ce dernier dispose aussi d’une page officielle sur
    Facebook et Instagram. Les touristes désireux de visiter le Pays de Hațeg
    peuvent venir découvrir le Centre d’information et se délecter des histoires de
    dinosaures et de dragons. Ils auront la joie de découvrir une reconstitution du
    plus féroce des dinosaures que ces terres aient jamais connu : le Balaur
    Bondoc, de son nom roumain, soit « dragon trapu » en français.


    La région
    est en plein essor, notamment grâce au développement de différents points
    d’intérêt et à la diversification des activités, nous explique Alexandru
    Andrășanu, en charge du Programme des Géoparcs mondiaux de l’UNESCO en
    Roumanie :




    « Nous travaillons en étroite
    collaboration avec la Direction départementale pour la promotion touristique.
    Elle a une vision du développement du tourisme qui prend aussi en compte notre
    Géoparc. D’une part, nos différents projets s’étendent au-delà du département.
    D’autre part nous cherchons à nous orienter aussi vers les nouvelles
    technologies, telle que la réalité augmentée, afin de compléter ce qui ne peut
    parfois pas être expliqué par les mots, surtout lorsqu’il s’agit de parler d’un
    monde disparu. Nous essayons de cette façon d’enrichir l’expérience des
    visiteurs grâce à des reconstitutions qui s’appuient sur les résultats de
    recherches scientifiques. Le Géoparc est géré par l’Université de Bucarest,
    mais l’ensemble du projet s’appuie sur les résultats des recherches scientifiques
    de nos collègues, ainsi que les chercheurs des autres universités du pays et du
    monde entier. »




    Voilà une destination accessible à tous, mais surtout aux
    familles. Le Géoparc accueille régulièrement de nombreux enfants accompagnés de
    leurs parents ou leurs grands-parents, tous venus en apprendre davantage sur
    l’histoire des dinosaures, des volcans, des montagnes ou encore des plantes. Un
    lieu idéal pour des vacances réussies ! (trad. Valentina Beleavski,
    Charlotte Fromenteaud)

  • Visitez la Roumanie – Iași, ville culturelle

    Visitez la Roumanie – Iași, ville culturelle


    Des
    cathédrales, des palais impressionnants, des musées et beaucoup d’expositions
    et de spectacles ; voici ce qu’offre la ville de Iași, le plus grand
    centre universitaire de l’Est de la Roumanie, une offre culturelle qui est
    autant riche qu’avant. Aujourd’hui, nous allons faire une petite promenade dans
    la ville qui a servi de capitale à la province historique de Moldavie pour
    presque 300 ans. Lors de notre voyage, nous serons accompagnés par Anca Zota, à
    la tête du Centre National d’Information et de Promotion Touristique de Iași.
    « Pour nous mettre en peu dans le contexte, nous pourrions commencer la
    visite avec le Musée de l’Université, qui est plutôt petit, mais assez riche. Il
    consacre une collection importante à la civilisation de Cucuteni, vieille de 5000
    ans et qui vous offrira des informations
    sur l’histoire de la région. Au sein du même bâtiment se trouve aussi un des
    musées de l’Université de Iași, première université de Roumanie. C’est une très
    bonne mise en contexte pour les touristes qui se rendront ainsi compte d’où la
    ville tire sa source et de la manière a dont elle a évolué. »



    Ensuite,
    Anca Zota nous propose de nous arrêter à l’Université de Iași, un édifice
    historique construit en 1896. « Ici, nous pouvons visiter
    la salle des pas perdus avec ses jolis tableaux réalisés par Sabin Bălașa. Nous
    pouvons également explorer une des plus belles bibliothèques de Roumanie et du
    monde, selon les spécialistes, la bibliothèque de l’Université Technique
    Gheorghe Asachi. En continuant notre promenade sur le boulevard Carol, nous
    arriverons à la Bibliothèque Centrale Universitaire. Sa construction a été initiée
    par la fondation Roi Ferdinand et elle se distingue à la fois par son
    architecture tout à fait spéciale, mais également par ses intérieurs en marbre
    de Carrare et par ses mosaïques vénitiennes. Pour faire les visites il y a des
    tours guidés et l’on peut aussi prendre rendez-vous en ligne. Les visiteurs
    peuvent monter jusqu’ en haut de la coupole de la bibliothèque, afin d’avoir
    une vue panoramique sur la ville.
    »


    Un
    autre point d’arrêt intéressant pourrait être le Musée de l’Union, qui
    concentre son attention sur l’unification des principautés roumaines. Plus bas,
    dans la même rue, nous trouvons l’hôtel Traian, conçu par le fameux Gustave
    Eiffel. De là, nous arrivons Place de l’Union, un endroit d’une grande
    importance, précise Anca Zota, à la tête du Centre National d’Information et de
    Promotion Touristique de Iași. «C’est dans cet endroit
    que l’union des principautés roumaines a été célébrée pour la première fois en
    1859, au moment où Alexandru Ioan Cuza a été élu prince régnant de la Moldavie
    et de la Valachie. D’ailleurs, de nos jours, les fêtes les plus importantes qui
    réunissent les traditions et l’esprit roumain ont toujours lieu dans la Place
    de l’Union. A proximité de cette place, les visiteurs trouveront « La
    Maison des Musées », qui englobe cinq musées. Cette maison est restée dans
    la conscience des habitants de la ville comme le siège des questeurs de la
    milice. C’est également ici qu’aeu lieu
    en juin 1941, le pogrom de Iași, quand des milliers des juifs ont été massacrés.
    Au début, l’édifice appartenait à des juifs aisés qui y accueillaient des sociétés
    culturelles. »



    On ne
    saurait visiter la ville de Iasi sans visiter le Théâtre National, premier théâtre
    national de Roumanie, et la Métropolie de la Moldavie et de la Bucovine, renommée
    pour accueillir le plus grand pèlerinage orthodoxe de Roumanie. Toutefois, nous
    allons pouvoir admirer l’Hôtel de ville de Iași, l’ancien palais Roznovanu,
    mais également le Monastère « Trei Ierarhi » qui, en 1640, accueillait
    le premier établissement d’enseignement supérieur roumain. Enfin, on nous
    saurait quitter Iasi sans admirer le Palais de la Culture, véritable coup de
    cœur de la ville, et les quatre musées qu’il accueille : le Musée d’Histoire,
    le Musée de la Technique et de la Musique Mécanique, le Musée des Beaux-arts et
    celui d’Ethnographie.(Trad. Rada Stanica)



  • La Roumanie pratique: des voyages à des prix attractifs grâce aux voitures de location

    La Roumanie pratique: des voyages à des prix attractifs grâce aux voitures de location

    En fait, ces locations ont augmenté aujourd’hui de 162% par rapport à 2019, dernière année où on pouvait encore circuler sans les restrictions dues à la pandémie. La Roumanie, quant à elle se trouve dans le rang des pays européens qui offrent le meilleur rapport qualité-prixpour voyager en voiture. C’est la conclusion d’une analyse publiée et réalisée par une plateforme en ligne spécialisée qui compare les prix des vols, des hôtels et des voitures de location.

    Parmi les trente trois pays européens passés au crible, les mieux classés selon les cinq critères (coût, développement durable, camping et espaces en plein air, confort et infrastructures, nature et objectifs touristiques) sont : les Pays Bas (pour le développement durable), la Serbie (pour les bas prix), la France (pour le camping et ses espaces en plein air, mais aussi pour sa nature et ses objectifs touristiques) et la Suisse (pour le confort et les infrastructures).

    Ce document révèle que pour la majorité des gens qui souhaitent louerune voiture le critère le plus important est le coût du voyage. Malgré l’inflation et des coûts en constante augmentation, la Roumanie reste un pays où on peut voyager pour pas cher. Cette année, en comparaison avec les autres pays européens, elle occupe la 7ème place des pays les moins chers pour voyager en voiture.Le prix de l’essence se situe dans la moyenne européenne. Quant aux coûts de recharge des voitures électriques et aux tarifs des parkings – ils sont parmi les plus bas en Europe (environ 0,54 de centimes d’euros pour deux heures). De plus, les bas coûts d’hébergement et des locations de voitures contribuent à l’attractivité du pays pour ceux à la recherche de voyages à petits prix, mentionne l’étude.Il ressort de ce même document que l’Allemagne a occupé la première place du classement en 2022, avec de hauts scores pour le confort et l’infrastructure, la nature et les objectifs touristiques.

    Dans le top des 10 meilleures destinations en Europe pour voyager en voiture en 2022 on retrouve dans l’ordre : l’Espagne, la Lituanie, Chypre, la France, la Suède, le Portugal, l’Estonie, l’Italie et la Suisse.Les données de cette étude ont été collectées du 22 février au 22 juin 2022.Des données à jour, donc, qui vous aideront, nous l’espérons, à programmer vos vacances en Europe. (Trad. Alexandra Gheorghiu)

  • Le delta du Danube

    Le delta du Danube

    La
    saison touristique vient de débuter dans le delta du Danube. Ce dernier s’étend
    entre la région roumaine de Dobrogea et l’Ukraine. Il est le deuxième plus
    grand et le mieux préservé des deltas européens. Il est classé au patrimoine
    mondial de l’UNESCO depuis 1991 et fait partie des réserves naturelles classées
    de Roumanie. Le delta du Danube offre une multitude de possibilités pour les
    vacances, comme nous l’explique Cătălin Ţibuleac, président de l’association de
    gestion touristique du delta du Danube :


    « N’oubliez pas que le delta du Danube
    était, pendant la pandémie, la seule destination sûre, et c’est toujours le cas
    aujourd’hui. Nous avons ouvert 400 logements à des prix accessibles pour tous
    les budgets. Il est essentiel pour les touristes de découvrir la gastronomie
    locale : le ragout de poisson, les saucisses de poisson, un repas
    traditionnel à base de poisson, bref, le poisson dans toute sa splendeur !
    S’ils choisissent de rejoindre le delta en voiture, alors Jurilovca, Mahmudia,
    Murighiol sont des destinations idéales. En revanche, les villages de Crişan, Sulina et Sfântu
    Gheorghe ne sont accessibles que par bateau. Il y beaucoup d’endroits
    incroyables à voir, le delta regorge de lieux superbes ! »


    Corina
    Davidov, porte parole de l’Association du delta du Danube, nous a mis l’eau à
    la bouche en décrivant certaines spécialités gastronomiques locales :


    « Pour
    chaque spécialité roumaine, il existe dans le delta un équivalent à base de
    poisson : le ragoût de poisson, le poisson frit, etc. On met le poisson au
    four avec des pommes de terre et tout ce qui va avec : des saucisses, des
    mici de poissons, tout, à part le dessert, est à base de poisson. »


    Une
    destination de luxe a ouvert ses portes sur l’une des petites îles situées en
    plein cœur du delta. La Holbina accueille des touristes roumains, mais aussi
    français et suisses. Silvia Savu, gérante des lieux, nous parle des activités
    touristiques qu’offre le delta :


    « Beaucoup viennent pour la pêche,
    d’autres pour observer les oiseaux, d’autres pour apprendre à faire du kayak.
    Certains se promènent seulement dans la nature, d’autres encore viennent
    s’installer ici pour travailler pendant la semaine. Ils profitent ainsi du
    calme et du paysage, une atmosphère propice au travail. »


    Le
    village de Jurilovca a reçu le titre de « village d’excellence »
    décerné par la Commission Européenne via la plateforme EDEN. Galina Teleucă,
    maire adjointe du village, nous raconte :


    « Jurilovca est un des plus beaux villages de
    Roumanie. Sa couleur représentative est le fameux bleu de Jurilovca, que nous
    vous invitons à découvrir. La saison touristique y a déjà commencé. On peut y
    pratiquer de nombreux types de tourisme : gastronomique, religieux,
    archéologique, on peut faire des randonnées en voiture, à vélo, en kayak, en
    canot, découvrir le delta du Danube ou le bord de la mer Noire. Et puis, il
    faut aussi connaître les habitants de Jurilovca qui vous raconteront plein
    d’histoires ! »


    Crişan
    est une des communes les plus recherchées par les touristes qui souhaitent
    mieux connaître le delta du Danube. Son maire, Silviu Rahău, nous en
    parle :


    « La commune de
    Crişan compte 3 villages : Crişan, Mila 23 et Caraorman. D’un point de vue
    touristique, l’endroit regorge de chambres d’hôte. La forêt de Caraorman attire
    de plus en plus de touristes d’une année à l’autre. A Crişan, il y a plein de
    gîtes ruraux, un hôtel 5 étoiles et un autre 4 étoiles. Enfin à Mila 23 la
    gastronomie locale est à l’honneur, puisque les touristes peuvent se loger le
    plus souvent chez l’habitant. »


    Et
    justement à propos des habitants de la zone, nous avons invité au micro de RRI
    Grig Bejan, le propriétaire d’une pension éco-touristique de Murighiol, un
    autre village important du delta. Il nous a expliqué pourquoi cela valait la
    peine de visiter les lieux :


    « L’endroit
    est superbe. Les touristes peuvent faire des randonnées en bateau ou en kayak, en
    paddle ou en hydro-bicyclette. Venez profiter de tout ce que le delta du Danube
    peut vous offrir. »


    Voilà,
    le delta est sans nul doute une destination à ne pas rater en Roumanie. Mais
    avant de s’y rendre, il faut connaître quelques normes à respecter. Viorica
    Bâscă, directrice de la Réserve de la biosphère du delta du Danube, les
    passe en revue pour nous :


    « En tant
    qu’administration de cette Réserve de la biosphère et autorité compétente en
    termes de protection de l’environnement, nous souhaitons bien informer les
    touristes. D’abord, ils doivent savoir que l’accès à l’intérieur de la Réserve
    de la biosphère est possible en présentant un permis d’accès pour les
    touristes, soit un permis d’accès pour les automobiles et pour les
    embarcations. On peut se les procurer en ligne sur le site de l’ARBDD
    (Administration de la réserve de biosphère du delta du Danube) ou par SMS.
    Puis, la visite du delta doit se faire dans le respect de la nature, tout comme
    la nature nous respecte en nous offrant l’immense variété d’espèces et
    d’habitats de cette réserve unique. »


    Voilà,
    chers amis, autant de raisons de prévoir quelques jours pour visiter le delta
    du Danube, surtout à la belle saison. (trad. Charlotte Fromenteaud, Valentina
    Beleavski)

  • La fête de la Rhubarbe

    La fête de la Rhubarbe

    Les
    collines de Transylvanie regroupent 7 sites (d’intérêt national et classés
    sites Natura 2000), ce qui en fait la deuxième plus grande aire protégée de
    Roumanie après la Réserve biosphère du delta du Danube. Ces collines sont
    bordées par les villes de Braşov, Sibiu, Fagaraş, Rupea, Sighişoara et Mediaş, et s’étendent autour
    des vallées des rivières d’Hârtibaci, de Târnava Mare et d’Olt. Cela représente
    une surface de 267 438 hectares pour 90 000 habitants, dans 44 communes et sur
    trois départements différents (ceux de Sibiu, Mureș et Brașov). Ces collines
    constituent une véritable mosaïque de
    paysages, composés de petites et hautes collines, de vallées et de prairies, de
    petits villages multiculturels, de citadelles et d’églises fortifiées,
    complétés par certains monuments classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
    Cette région est connue pour ses forêts de chênes séculaires et ses prairies de
    sessiles. Ses plaines où l’on fauche aussi le foin sont aussi emblématiques car
    elles permettent de conserver et de valoriser les méthodes traditionnelles de
    pâturage et de récolte du foin.


    Les
    collines de Transylvanie représentent une destination de tourisme actif avec
    plus de 500 km d‘itinéraire de randonnée pédestre ou pour vélo, permettant aux
    visiteurs de découvrir plus de 60 villages aux alentours. Ils peuvent aussi
    visiter les ateliers des artisans et découvrir la gastronomie et les produits
    locaux.



    C’est
    dans ce contexte qu’a lieu, au mois de mai, la fête de la Rhubarbe, comme nous
    l’expliqueBianca Ştefănuţ, experte
    en communication chez WWF Roumanie : « La
    fête de la Rhubarbe se tient à Saschiz. C’est un exemple de bonne pratique, un
    exemple à suivre, celui d’un évènement organisé par les habitants de la région.
    Il rassemble les gens et permet de promouvoir la culture, la nature et la
    gastronomie. La Rhubarbe donne lieu a
    différentes traditions, c’est une plante qui pousse aisément dans les collines
    de Transylvanie, et dont les locaux prennent soin. Ils la travaillent de
    différentes façon : pour en faire de la soupe, des boissons diverses, et
    bien sûr, de délicieuses tartes, que les visiteurs ont pu déguster à
    Saschiz. »







    Comment
    les habitants et les autorités locales peuvent-ils répondre aux besoins de la
    communauté ? Comment préserver ces valeurs traditionnelles et naturelles
    tout en se développant économiquement ? Ce sont des questions tout à fait
    légitimes.

    Bianca Ştefănuţ nous aide à trouver les réponses : « WWF
    Roumanie et ses partenaires locaux des Collines de Transylvanie regroupent 11
    organisations qui tentent d’éduquer, d’informer et de rassembler les habitants
    et les communautés de la région. L’objectif est de les encourager avec vivre en
    harmonie avec la nature, tout en s’impliquant dans le processus décisionnel local.
    WWF Roumanie a aussi mis en place le projet PACT2020, en partenariat avec
    l’Association Mioritics, la fondation Mihai Eminescu Trust et avec le soutien
    financier de l’ Active Citizens Fund Roumanie, de l’Islande, du Liechtenstein
    et de la Norvège grâce à la bourse SEE 2014-2021. Ce projet vise à comprendre
    le fonctionnement de la communauté locale, comment elle est organisée, quels
    sont ses besoins. Nous souhaitons l’accompagner dans un processus de
    sensibilisation afin de la rendre plus active et plus durable. »





    Bianca
    Ştefănuţ nous raconte comment la communauté de Saschiz a évolué au cours des
    dernières années : « Saschiz
    incarne un bel exemple d’engagement civique. L’association « Vecinătatea
    femeilor din Saschiz » « Le voisinage des femmes de
    Saschiz », par exemple, a été crée en 2015. Elle a contribué à créer une
    meilleure atmosphère. Entre les femmes et les familles, certes, car c’était
    l’objectif au départ, mais aussi dans l’ensemble de la communauté. C’est aussi
    le cas des évènements comme la fête de la Rhubarbe. Nous montrons l’exemple aux
    autres communautés de Roumanie, mais aussi d’ailleurs. »





    Avant
    de se délecter avec de la rhubarbe à l’occasion de la fête du même nom
    organisée à Saschiz, les participants ont discuté du processus d’information et
    de sensibilisation qui sera suivi par 150 personnes des 10 communautés
    présentes dans les départements de Brașov, Sibiu et Mureș.

    Comment obtenir
    davantage d’informations sur ce projet ? Bianca Ştefănuţ nous
    explique : « Chez WWF Roumanie, nous aimerions vous encourager à suivre l’ensemble du
    projet, sur les réseaux sociaux mais aussi sur le site internet
    colinele-transilvaniei.ro/pact2020. Vous y trouverez toutes les informations
    recherchées. On y partage les bonnes pratiques, les informations utiles pour
    contacter les autorités locales ou régionales, ou pour relever les différents
    défis auxquels font face les communautés. »




    Des
    projets de ce genre permettent de développer, à long terme, la durabilité, mais
    aussi la capacité des citoyens à s’engager, à participer davantage à la vie en
    société, afin de faire respecter leurs droits, mais aussi pour renforcer les
    liens avec les Etats impliqués, tels quel’Islande,
    du Liechtenstein et la Norvège. Enfin, L’objectif principal est surtout de
    réduire les inégalités économiques et sociales entre les habitants de la
    région.


    (Trad :
    Charlotte Fromenteaud)

  • A la découverte du patrimoine architectural d’Oradea

    A la découverte du patrimoine architectural d’Oradea


    Oradea surprend toujours par la multitude de ses monuments classés au patrimoine. Le site European Best Destinations, connu pour promouvoir le tourisme, a inclus Oradea dans sa top liste des meilleures destinations pour venir passer le week-end, décrivant Oradea comme une concentration de larchitecture Art nouveau dEurope. En vous promenant dans le centre ville, vous découvrirez dimportants bâtiments, dont certains datent du 16ème siècle.


    Durant des siècles, la ville dOradea était un lieu de référence dans la région, puisquelle en était le principal centre culturel et commercial. Au Moyen-Age, sa citadelle accueillait un observatoire astronomique. Les astronomes qui venaient y travailler utilisaient même, le méridien dOradea comme celui de référence (comme celui de Greenwich aujourdhui). Même si certains documents attestent de la construction de la ville en 1113, la citadelle est officiellement mentionnée pour la première fois en 1241. Ionuț Ciorba, directeur adjoint du Musée de la ville dOradea, nous raconte lhistoire incroyable de cette ville vieille de plus de mille ans :


    « Dès le début de son histoire et au fil des années, notre citadelle a servi de base militaire, mais aussi de siège titulaire pour lEglise et de centre religieux. Elle a aussi accueilli un chapitre religieux ainsi que lépiscopat romano-catholique dOradea. Ensuite, Oradea est devenue un lieu de repos éternel pour les monarques de lépoque. Mais tout ne sest malheureusement pas passé comme prévu. De nombreux rois et reines ont été enterrés dans la citadelle. Ils ny sont plus malheureusement. Parmi eux, Ladislas 1e de Hongrie, dont le nom est associé à la création de la ville. Il y eut ensuite André II roi de Hongrie, Ladislas IV Cuman, Sigismond de Luxembourg roi de Hongrie et Empereur de lEmpire romain-germanique ainsi que son épouse, la reine Marie, mais aussi la reine Béatrice, épouse du roi Charles Robert dAnjou, et même lune des filles du prince valaque Nicolas Alexandre. »


    Dans le centre-ville se trouvent danciennes bâtisses, certaines construites au 16ème siècle. Oradea accueille aussi une série de constructions baroques, dont le Palais Baroque est lune des plus caractéristique. Son centre-ville se distingue par la présence de nombreuses œuvres architecturales en style art nouveau, toutes plus belles les unes que les autres. Parmi elles, on retrouve le Théâtre dEtat, la mairie et les palais Apollo, Stern et Moskovits. La ville a même intégré le réseau européen Art Nouveau en 2012, aux côtés de Vienne, Budapest et Barcelone. Un musée consacré à ce style architectural a même ouvert ses portes lannée dernière, le premier du genre en Roumanie. En vous promenant à pied dans le centre, vous pourrez découvrir la Maison Darvas-La Roche. Celle-ci est un véritable symbole de la ville dOradea, inscrite au patrimoine Art nouveau et chef dœuvre darchitecture, elle se caractérise par son style Sécession géométrique des frères József et László Vágó, raconte Angela Lupșa, directrice exécutive de la Fondation pour la protection des monuments historiques du département de Bihor.


    « Ils étaient très connus au début du siècle pour tout ce quils avaient proposé et construit. Après un ample processus de rénovation entre 2018 et 2020, la Maison Darvas-La Roche a ouvert ses portes durant la première année de pandémie grâce à un aménagement spécial. On parle dune restauration intégrale des décorations de la maison, de la céramique de la façade, de la ferronnerie, soit de tous les éléments Art nouveau caractéristiques de ce patrimoine. À lintérieur les salles qui ont été rénovées ont pu retrouver leur fonction antérieure. Leur aménagement peut être considéré comme inédit, car il représente une incursion dans le temps. »


    Les visiteurs se promènent dans le salon et découvrent, par exemple, un buffet dépoque joliment orné et réalisé dans les moindres détails dans le style de lépoque, poursuit Angela Lupșa.


    « Limmersion se dans les moindres détails du buffet, comme par exemple les tiroirs, où vous allez trouver un couvert spécial pour un type particulier de menu ou une théière dépoque. Evidemment, la promenade dans ces espaces situés à létage continue avec le salon des messieurs, où nous découvrons leur passion pour le tabac ou pour dautres objets utilisés par les hommes de cette époque. De même, dans le salon des dames, nous découvrons de petites bouteilles de parfum et dautres accessoires utilisés déjà au début du siècle pour se mettre en valeur dans la société. Nous parlons dun espace qui vous fait voyager dans le temps et vous connecte à tout ce qui se passait dans la société des années 1910. Comme Oradea était déjà pleine de palais en style Art nouveau, la société osait également étaler ses objets et sadonner à certaines activités tout à fait innovantes pour lépoque. »


    Au rez-de-chaussée, un endroit spécial est consacrés aux Juifs qui habitaient cette maison et qui ont été déportés à Auschwitz. Angela Lupșa nous en parle :


    « Il sagit dune chambre qui nest pas dans le style Art nouveau, mais qui, ayant appartenue aux propriétaires de lépoque, a été conservée en létat en souvenir de ceux qui nen sont jamais revenus. Il sagit des propriétaires et des commanditaires de lépoque, à la tête dune fortune extraordinaire, comme létait par exemple Imre Darvas, un Juif néologue qui a souhaité que cette maison soit située sur deux fronts de rue, afin que la synagogue néologue dont il était membre soit visible depuis la terrasse. Cette visite de la maison vous invite donc à découvrir un autre monument, la synagogue néologue, que notre site internet Oradea Heritage recommande, car il sagit dun autre trésor du patrimoine de la ville. »


    Enfin, voici une bonne nouvelle pour les touristes. Pour la 3e année consécutive, la municipalité leur offre plusieurs avantages et accès gratuits dans le cadre de la campagne « Bon baisers dOradea » (Oradea, cu drag) qui se déroule jusquau 31 décembre. Il sagit en fait dun paquet touristique comportant deux nuitées dans un hôtel de la ville et laccès gratuit à toutes les sections du Musées du Pays des Criș (Muzeul Țării Crișurilor Oradea) et aux activités touristiques administrés par Oradea Heritage, le transport public gratuit pendant 24 h et ainsi que de nombreuses réductions dans différents cafés et restaurants de la ville. Pour davantage dinformations, rendez-vous simplement sur le site www.oradealifenouveau.ro.


    (Trad : Valentina Beleavski & Charlotte Fromenteaud)