Tag: tourisme

  • 08.05.2022 (mise à jour)

    08.05.2022 (mise à jour)

    Salaires – La différence de salaire entre les hommes et les femmes en Roumanie est l’une des plus faibles des Etats membres de l’UE. C’est ce que révèlent les statistiques qui reviennent sur cette question, à l’occasion de la Journée de l’égalité des chances, célébrée officiellement le 8 mai en Roumanie, et ce depuis 2015. Une loi roumaine, adoptée il y a maintenant 20 ans, prévoit d’éliminer les discriminations liées au genre dans tous les domaines de la sphère publique.

    Réfugiés – Plus de 9 000 Ukrainiens sont entrés samedi en Roumanie, soit 12,3 % de plus que la veille. De plus, environ 5 000 sont arrivés en Roumanie par la frontière Ukrainienne, alors que 1 200 autres sont entrés par la République de Moldavie. Depuis le début de la guerre, le 24 février dernier, 884 000 Ukrainiens sont entrés sur le territoire. La Police aux frontières a déclaré avoir renforcé son personnel aux frontière, déclarant que les contrôles étaient effectués avec efficacité.

    Covid – 330 nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 ont été enregistrés au cours des dernières 24h en Roumanie, soit 260 cas de moins que la veille. C’est ce qu’a annoncé ce dimanche le ministère de la Santé. 2 patients présentant des comorbidités ont perdu la lutte contre la maladie. Depuis le début de la pandémie en 2020, 65 562 personnes infectées par le virus sont décédées en Roumanie.

    Tourisme – Selon le célèbre magazine britannique « Time Out », Bucarest figure parmi les villes d’Europe les moins chères pour les touristes. 11 villes européennes font partie du classement. L’ambiance de la ville, les activités touristiques, le prix du logement pour une nuit et le prix de la bière sont les critères principaux permettant d’établir le classement. C’est la ville polonaise de Cracovie qui se trouve en tête, suivie de près par Riga en Lettonie, Český Krumlov en République tchèque et Bucarest, en quatrième position. La ville roumaine de Craiova s’est aussi fait une place dans le classement, après avoir été désignée meilleure destination européenne pour Pâques par le site internet bestdestination. Les représentants du site ont déclaré que le vote du public avait influencé le classement, mais le maire de Craiova a aussi récemment décidé d’investir massivement pour promouvoir sa ville.

    Jill Biden – Ce dimanche, la Première Dame des Etats-Unis, Jill Biden, s’est rendue dans l’ouest de l’Ukraine. Elle y a visité une école servant actuellement de refuge aux Ukrainiens. Elle y a rencontré la Première Dame ukrainienne, Olena Zelenska. « Il m’a semblé important de montrer que la guerre doit cesser et que les Etats-Unis sont aux côtés du peuple ukrainien », a déclaré l’épouse de Joe Biden. Cette dernière s’était d’abord rendue en Roumanie, voisine de l’Ukraine, où elle a exprimé le soutien total des Etats-Unis aux pays se trouvant en première ligne dans la crise russo-ukrainienne. Elle y a aussi visité une école accueillant des mères et leurs enfants réfugiés. Une visite qui a lieu à peine deux mois après celle de la vice présidente américaine, Kamala Harris.

    Handball – Les championnes de handball féminin de Roumanie, du CSM Bucarest, en déplacement ce dimanche, ont fait match nul, 27 – 27, contre les Danoises d’Esbjerg. Un match retour décisif des quarts de finale de la Ligue des champions. Lors du match-aller, à Bucarest, les Danoises ont gagné à un seul but, 26-25, une rencontre pendant laquelle elles ont constamment mené le jeu. Les voilà donc qualifiées pour le Final Four de la Ligue, qui aura lieu à Budapest, en Hongrie. Créé en 2007, le club bucarestois a remporté la Ligue des champions à sa première participation, en 2016, et s’est classé 3e en Europe les deux années suivantes. Le pilier Cristina Neagu du CSM a été déclaré quatre fois meilleure joueuse de handball du monde.

    Foot – En 1986, l’équipe de foot Steaua Bucarest gagnait la Coupe d’Europe des champions. Les joueurs de l’équipe de 1986 ont célébré, ce dimanche, le 36e anniversaire de cet événement marquant, aux côtés des supporters. C’était au match que l’équipe du Club sportif de l’Armée a disputé, à domicile, contre Unirea Slobozia (score 2-0), dans la 9e étape du play-off de la 2e Ligue. Le 7 mai 1986, à Séville, en Espagne, l’équipe formée uniquement de joueurs roumains a disposé, en finale, 2-0, après les tirs au but, du célèbre FC Barcelone. Le gardien de but de Steaua, Helmuth Duckadam, est alors entré dans le Livre des records, après avoir paré tous les quatre tirs au but des Catalans. En février 1987, à Monte Carlo, Steaua adjugeait aussi la Super coupe d’Europe, après avoir gagné 1-0 contre les Soviétiques de Dinamo Kiev.

    Météo – Un temps variable dans la partie nord de la Roumanie, surtout dans les régions montagneuses, avec de possibles averses, quelques orages et des bourasques. Un ciel variable dans la partie sud et sud-est du pays. Les températures minimales seront comprises entre 2 et 14 degrés à l’ouest du pays, et les maximales entres 17 et 26 degrés à l’ouest et au sud-ouest. Beau temps à Bucarest avec des températures avoisinant les 24 degrés.

  • 08.05.2022

    08.05.2022

    Visite – Les milliers de femmes, d’enfants et de personnes âgées
    qui ont fui la guerre en Ukraine sont désormais « chez eux » en
    Roumanie. Les efforts fournis par les Roumains durant cette période resteront à
    jamais un symbole de solidarité et de sagesse collective, celle d’une nation
    qui a ouvert grand ses portes à la paix et la liberté. Voilà le principal message
    transmis par le gouvernement roumain, à Bucarest, par l’intermédiaire de son
    Premier ministre Nicolae Ciucă à
    l’occasion de la rencontre entre Mădălina Turza, conseillère d’Etat et
    coordinatrice stratégique de l’aide humanitaire aux réfugiés, et Jill Biden, épouse
    du Président américain. La Première dame des Etats-Unis a réitéré la solidarité
    et le soutien de son pays aux Etats situés en premières lignes dans la crise
    russo-ukrainienne. Jill Biden s’est rendue en visite dans une école accueillant
    des mères et leurs enfants réfugiés. Elle s’est aussi entretenue avec Carmen
    Iohannis, Première dame de Roumanie, après avoir visité vendredi la Base
    militaire de Mihail Kogălniceanu (dans le sud-est de pays) qui accueille des
    militaires américains. Cette visite de l’épouse du président américain en
    Roumanie a lieu à peine deux mois après celle de la vice présidente Kamala
    Harris. Après son passage à Bucarest, Jill Biden s’est rendue en Slovaquie.
    Cette tournée en Europe de l’Est a pour objectif de rappeler l’engagement
    de Washington dans la gestion des
    réfugiés ukrainiens.





















    Tourisme – Selon
    le célèbre magazine britannique
    « Time Out », Bucarest figure parmi les villes d’Europe les
    moins chères pour les touristes. 11 villes européennes font partie du
    classement. L’ambiance de la ville, les activités touristiques, le prix du
    logement pour une nuit et le prix de la bière sont les critères principaux permettant
    d’établir le classement. C’est la ville polonaise de Cracovie qui se trouve en
    tête, suivie de près par Riga en Lettonie, Český
    Krumlov en République tchèque et Bucarest, en quatrième position. La ville
    roumaine de Craiova s’est aussi fait une place dans le classement, après avoir
    été désignée meilleure destination européenne pour Pâques par le site internet bestdestination. Les représentants du site
    ont déclaré que le vote du public avait influencé le classement, mais le maire
    de Craiova a aussi récemment décidé d’investir massivement pour promouvoir sa
    ville.








    Handball – Le champion de handball féminin de
    Roumanie, le CSM Bucarest, affronte, dimanche, en déplacement, le club danois Esbjerg, dans le
    match retour décisif des quarts de finale de la Ligue des champions. Lors du match-aller,
    à Bucarest, les Danoises ont gagné à un seul but, 26-25,
    une rencontre pendant laquelle elles ont constamment mené le jeu. La gagnante
    de ce quart de finale se qualifiera dans le Final Four de la Ligue. Créé en
    2007, le club bucarestois a remporté la Ligue des champions à sa première
    participation, en 2016, et s’est classé 3e en Europe les deux années
    suivantes. Le pilier Cristina Neagu du CSM a été déclaré quatre fois
    meilleure joueuse de handball du monde.




    Météo – Beau temps aujourd’hui sur la Roumanie, avec des températures au dessus des normales
    saisonnières, avec quelques précipitations toutefois sur le nord, dans l’ouest
    et dans les régions montagneuses. Les maximales seront comprises entre 14 et 26
    degrés. 16 degrés ce midi à Bucarest.



  • Bienvenue au Musée d’ethnographie de Braşov

    Bienvenue au Musée d’ethnographie de Braşov


    Nous mettons le cap aujourdhui sur le centre de la Roumanie pour pousser la porte du Musée dethnographie de Braşov. Cest sous son égide que fonctionne le

    Musée de la civilisation urbaine de Braşov, le Musée ethnographique Sacele et le Musée Ethnographique « Gheorghe Cernea » de Rupea. Tous regroupent un important patrimoine très divers, avec de riches expositions et des événements uniques, qui offrent une alternative aux activités touristiques habituellement proposées dans cette région montagneuse. Notre invitée du jour est Bogdana Balmuș, cheffe du bureau des relations publiques du Musée dethnographie :



    « Le Musée a été inauguré en 1908, à linitiative de cinq collectionneurs saxons de Braşov, qui ont constitué à lépoque le patrimoine du Musée de lAssociation des collectionneurs de Braşov. Le fondateur du musée était un certain Iulius Teutsch. Linstitution sest développée et, en 1912, a changé de nom pour prendre celui de Musée saxon du pays de Bârsa. Elle a temporairement fermé ses portes à la fin de la deuxième guerre mondiale, et une partie de ses collections a été répartie entre lUniversité et le Musée régional de Braşov, fondé en 1950. A compter de 1967, dans le cadre du Musée départemental, une section dethnographie est inauguré, pour devenir ensuite, en 1990, une institution autonome avec un statut juridique spécifique. En analysant cet historique, nous nous rendons compte de la richesse du patrimoine du Musée dethnographie de Braşov. Celui-ci est visible aujourdhui tant dans les locaux de son siège principal que dans ses filiales de Sacele et de Rupea, et il est consacré à lethnographie régionale du sud-est de la Transylvanie. Il illustre le mode de vie de la communauté rurale des régions ethnologiques de Bran, Rupea, de la contrée de lOlt, de la Vallée du Hârtibaci et du pays de Bârsa. »



    Au musée ethnographique de Sacele, les touristes auront loccasion de voir toute une série dobjets appartenant au patrimoine régional, qui illustrent les traditions pastorales des habitants des lieux appelés « mocani », mais aussi lidentité des communautés de « ceangai », un autre groupe ethnique de la région. Bogdana Balmuș nous en dit plus :



    « Le musée est ouvert dans un immeuble classé monument historique, datant de 1543. Dans le cadre de lexposition permanente vous aurez loccasion de voir comment vivaient les gens de lépoque, quelles étaient leurs activités, leurs métiers, quelles était les installations techniques quils avaient mises en place. Vous aurez aussi loccasion de découvrir leur lieu dhabitation et leurs vêtements traditionnels. Nous avons accentué le côté multiculturel de la région de Sacele et présenté les traits communs partagés entre les « mocani » et les « ceangai » »



    Le Musée ethnographique « Gheorghe Cernea » de Rupea présente aussi les communautés mixtes des Roumains et des Saxons, précise Bogdana Balmuș, responsable du Bureau des relations publiques du Musée dethnographie de Brasov.



    « Y sont représentés les us et coutumes, les métiers, les objets, les habitations. Je souligne le fait que le musée porte le nom du spécialiste en folklore Gheorghe Cernea. Il est une véritable personnalité locale qui a publié dinnombrables recueils folkloriques. Le patrimoine exposé est le reflet des recherches systématiques réalisées par les spécialistes du musée depuis sa création. Ces collections ont été enrichies durant plusieurs dizaines dannées à partir dun noyau de pièces de valeur, réunies dès le début du 20e siècle par des collectionneurs passionnés. »



    Poursuivons notre visite pour découvrir le plus récent des musées, inauguré dans le cadre du Musée dEthnographie. Il a vu le jour après la Révolution de 1989, il sagit du Musée de la Civilisation Urbaine de Braşov. Bogdana Balmuș nous raconte :



    « Cest un musée qui accueille des collections uniques en Roumanie. Sa thématique invite à une incursion dans lhistoire urbaine de Braşov. Le musée se trouve dans un bâtiment très ancien, classé monument historique en 2004. Sa première attestation archéologique remonte aux 13-14ème siècles et il a été reconstruit en 1566. Cest pourquoi, dans la cave, vous pouvez voir des encadrements de portes et de fenêtres en pierre, découverts lors des restaurations les plus récentes, mais qui datent en fait de 1566. La maison a été aménagée de sorte à mettre en lumière les préoccupations des propriétaires, qui étaient à lépoque de riches marchands. A la fin du 19e siècle, elle a appartenu à la famille Closius. Ses membres faisaient partie de lélite saxonne de Braşov et ont détenu des fonctions importantes à la tête de la ville. La famille habitait à létage, alors que le rez-de-chaussée était loué par des forgerons et des marchands qui vendaient des poissons ou des pots en cuivre ».



    Tous ces espaces accueillent de nos jours des expositions et des événements en tout genre. Par conséquent, chaque visite dans un de ces musées peut savérer être une surprise très agréable. Bogdana Balmuș, cheffe du Bureau des relations publique du Musée de Braşov nous donne quelques exemples :



    « Nous accueillons une très belle exposition temporaire intitulée « Icônes du sud-est de la Transylvanie », ouverte jusquà fin juin au Musée du Pays de Fagaraş « Valer Literat ». Puis, le Musée de la Civilisation urbaine accueillera, à compter de début mai, une exposition importante consacrée aux « Costumes des Juni et vêtements roumains de Scheii Braşovului ». (ndr. Les juni sont un groupe de jeunes cavaliers qui ont la mission de préserver les traditions du quartier de Schei, le berceau de la ville de Braşov). Dailleurs, le calendrier des activités culturelles de 2022 est tout aussi riche que celui des années précédentes et comporte de nombreux projets et expositions temporaires. Voici un autre exemple : « Jouets, poupées et jeux » – une surprise pour les petits et les grands au Musée de la civilisation urbaine. Puis, il y aura aussi lexposition « La pêche le long de la rivière de lOlt » à Rupea et plein dautres surprises encore. Enfin, à Pâques, nous avons organisé plusieurs ateliers de peinture sur bois avec les élèves du département de Braşov, avec le soutien des maîtres artisans traditionnels. Par ces ateliers nous souhaitons transmettre aux futures générations la richesse de notre patrimoine culturel ».



    Comme dhabitude, chaque musée met à la disposition de ses visiteurs un livre dor dans lequel ils peuvent écrire leurs impressions. En le parcourant, on constate que les touristes des 4 coins du monde se disent ravis de tous les objets exposés et de tous les événements auxquels ils ont pu participer. Leurs mots témoignent de la reconnaissance du public pour leffort continu de mettre en valeur le riche patrimoine de ces institutions.


    (Trad. Alex Diaconescu, Valentina Beleavski)




  • Il est beau mon chapeau

    Il est beau mon chapeau

    Il
    s’agit aujourd’hui d’un accessoire aux allures désuètes. Mais au siècle passé,
    il était synonyme de prestige, d’honorabilité, porteur d’innombrables messages,
    déchiffrés et compris par les membres des communautés concernées. C’est bien du
    chapeau qu’il s’agit, puisque l’exposition « Chapeau, accessoire, élégance
    et leurs messages dans le Brasov de l’entre-deux guerres » vient d’arriver
    à Oradea, dans le nord-ouest de la Roumanie. Et puisque que l’on parle de
    prestige, l’exposition est accueillie dans l’un des petits bijoux
    d’architecture d’Oradea, la « Maison Darvas – La Roche ». Nous avons
    discuté de cette exposition unique en son genre avec Bogdana Balmuş, directrice
    des relations publiques du Musée ethnographique de Braşov.

    Elle nous a d’abord
    expliqué d’où était venue l’idée de cette exposition, déjà accueillie par de
    nombreux musées : « Notre collègue Oana Țigănuș est à
    l’origine de ce projet. C’est une passionnée, diplômée des Beaux Arts. Elle
    travaille au Musée ethnographique, et à force d’être constamment entourée de
    près de 35 000 œuvres et objets, rien d’étonnant alors qu’une idée comme
    celle-ci ait germé dans son esprit. »



    Le
    curateur de l’exposition propose au public un voyage dans le temps, imprégné
    des parfums d’antan. Une époque où les matières composant les chapeaux et
    autres accessoires des élites de l’entre-deux guerres étaient toujours en accord
    avec la mode d’Europe occidentale. Le public peut d’ailleurs découvrir une
    sélection de chapeaux emblématiques de cette époque. L’exposition regroupe un
    ensemble unique de pièces et va jusqu’à reconstituer les célèbres ateliers de
    chapeau et de couture de cette période.


    L’exposition est
    temporaire et itinérante, comme nous l’a expliqué Bogdana Balmuş : « L’exposition
    « chapeau, accessoire, élégance et leurs messages dans le Brasov de
    l’entre-deux guerres » est arrivée à Oradea, dans la Maison Darvas – La
    Roche qui offre un cadre vraiment original. Au départ, l’exposition a été
    organisée au sein du Musée de la civilisation urbaine de Brasov, à la fin de
    l’année dernière. Et elle a rencontré un franc succès ! Si vous vous
    rendez à Oradea, nous vous encourageons à venir voir ! Vous pourrez y
    découvrir toutes ces merveilles d’un autre temps, dont les chapeaux qui, au
    siècle dernier, transmettaient un message très clair. Vous observerez leurs
    notes d’élégance et de raffinement. Avant, lorsque l’on rencontrait quelqu’un,
    il suffisait de regarder comment il portait son chapeau et en quel matériau il
    était confectionné pour connaître son origine sociale. »



    L’exposition
    est ouverte aux visiteurs jusqu’à la fin du mois de juin 2022, dans le Musée
    « Maison Darvas – La Roche » d’Oradea, le premier musée de Roumanie
    ouvert aux touristes dans un bâtiment Art Nouveau, inauguré en août 2020. Nous
    avons demandé à Bogdana Balmuş si les chapeaux exposés étaient originaux : « Une partie d’entre eux oui, qui
    appartient au Musée ethnographique de Braşov. Les autres font partie d’une
    collection privée prêtée au musée afin que les visiteurs puissent en profiter.
    Surtout n’hésitez pas à venir y jeter un œil. Il existe même un espace dans le
    musée pour essayer des chapeaux qui ont été spécialement conçus pour
    l’occasion, sur les modèles de Cristina Dragomir, du début du 20ème
    siècle. Vous avez la possibilité de prendre des photos afin de repartir avec un
    joli souvenir de l’exposition. »



    Pour
    les visiteurs, c’est l’occasion de voyager dans le temps et d’en revenir avec
    des souvenirs plein la tête. Mais ce n’est pas tout, le musée a plus d’un tour
    dans son sac et l’exposition leur réserve une dernière surprise.


    Un
    Musée des chapeaux, mais du chapeau de paille cette fois, a été inauguré en
    2001 à Crişeni, dans le département de Harghita, à l’initiative de Lajos Szőcs,
    dont la famille a confectionné des chapeaux de paille sur trois générations. Le
    Musée a ouvert ses portes dans une maison de campagne traditionnelle rénovée et
    l’exposition y a été aménagée à l’aide du Centre départemental pour la culture.
    La première pièce met en avant tous les modèles de chapeau de paille du pays.
    La pièce suivante expose différents ustensiles et objets de décoration. Enfin,
    la dernière pièce présente les différentes techniques et étapes de fabrication,
    du séchage de la paille au chapeau terminé. On y trouve aussi le plus grand
    chapeau de paille du pays, d’un diamètre de 2 mètres pour un poids de 2,65 kg
    et dont la fabrication a nécessité 500 m de paille et 1,5 km de fil.


    Dans la cour du Musée les touristes
    peuvent admirer une collection extraordinaire. Plus de 600 pierres sculptées
    par la nature et aux formes impressionnantes, ainsi qu’un chapeau de 5 mètres. (Trad :
    Charlotte Fromenteaud)

  • 30.04.2022 (mise à jour)

    30.04.2022 (mise à jour)

    Attaques cybernétiques – La vague d’attaques cybernétiques a qui a eu lieu vendredi en Roumanie s’est poursuivie. Le site du Directorat national de sécurité cybernétique a été également attaqué. Vendredi, les attaques cybernétiques avaient visé plusieurs institutions publiques, des partis politiques et des organisations privées. L’attaque a été revendiquée par un groupement originaire de l’est, pro-russe, qui avait attaqué en ce mois les sites d’institutions de plusieurs Etats : Estonie, Pologne, République Tchèque, Etats Unis, mais aussi ceux de l’OTAN. Selon les spécialistes, l’objectif des attaques a été de mettre hors service plusieurs sites en les surchargeant de données provenant de sources multiples.

    Roumanie/Bulgarie – Un nouveau poste-frontière international de ferry sera ouvert à Giurgiu-Ruse, suite à un accord signé entre la Roumanie et la Bulgarie. Selon le document, le poste frontière sera ouvert constamment aux voyageurs et aux véhicules d’un poids maximum de 40 tonnes et devrait fonctionner à commencer par cette année. L’accord a été signé à Bucarest, à l’occasion de la visite du premier ministre bulgare, Kiril Petkov à Bucarest. Il s’est entretenu avec le président Klaus Iohannis et le premier ministre Nicolae Ciuca. Aux pourparlers roumano-bulgares a participé aussi la commissaire européenne aux transports, la roumaine, Adina Valean qui a déclaré que l’UE était prête à soutenir les projets communs roumano-bulgares. La Commissaire a également souligné l’importance du Danube pour le transport fluvial européen, précisant que son potentiel est loin d’être atteint. Hormis les projets communs de transport, les deux délégations ont également évoqué le mécanisme de coopération et de vérification, mais aussi l’adhésion des deux Etats à l’espace Schengen.

    Ukraine – Les négociations de paix risquent d’échouer a averti l’Ukraine, alors que les forces russes ont continué les bombardements le long du front dans la Donbass. Le président ukrainien Volodymyr Zelenski a expliqué que la population était furieuse après la découverte des crimes de guerre et des atrocités commises par l’armée russe. Un millier de civils ont été trouvés décédés suite au retrait des russes de la région de Kiev, et nombre de ces civils auraient été exécutés sommairement. S’y ajoutent les civils tués par les bombardements russes, qui ont frappé de nombreux objectifs civils, y compris habitations, centres médicaux, écoles et centres culturels. Par ailleurs, le ministre russe des Affaires Etrangères, Sergueï Lavrov a déclaré que les négociations se poursuivaient mais qu’elles étaient extrêmement difficiles. La Russie se confronte à des défis considérables et « a été forcée à unir et à réorganiser ses unités épuisées et tracassées suite aux tentatives échouées d’avancer dans le nord-est de l’Ukraine », selon une évaluation du ministère britannique de la défense.

    Fête des forces terrestres – Tous les garnisons du pays accueillent des cérémonies militaires, des expositions, des concerts et des compétitions sportives pour marquer la Journée de forces terrestres roumaines. A Bucarest, le principal événement s’est déroulé au siège central des Forces terrestres. Des responsables politiques, des officiers et des militaires à la retraite, des attachés militaires étrangers à Bucarest ainsi que des militaires d’Etats alliés de la Roumanie ont participé aux cérémonies militaires et religieuses. Le chef de l’Etat major de la Défense, le général Daniel Petrescu a souligné que la Roumanie devrait rester un fournisseur important de sécurité et de stabilité dans la région, tant du point de vue des capacités défensives nationales qu’en format euro-atlantique.

    Covid – Moins de 900 nouveaux cas d’infection au virus SARS Cov 2 ont été rapportés samedi au niveau national en Roumanie. Le plus grand nombre de cas a été rapporté à Bucarest : un peu plus de 200. Le nombre de malades hospitalisés a également baissé jusqu’à 1 150, dont 63 enfants. Près de 200 malades sont en réanimation. Huit décès des suites de la Covid 19 ont été rapportés ce samedi.

    Tourisme – Coup d’envoi ce week-end en Roumanie de la saison touristique estivale. 30 mille touristes étaient attendus sur la côte roumaine à l’occasion du 1er mai, la Journée internationale du travail, selon les professionnels du secteur. Conformément aux chiffres centralisés par un tour-opérateur, une centaine d’hôtels étaient prêts à accueillir des touristes, et les destinations les plus recherchées sont Mamaia et Costineşti, notamment par les jeunes. Les autorités ont déployé du personnel supplémentaire pour assurer l’ordre public dans les endroits où il y a beaucoup de monde.

    Météo – Le beau temps sera au rendez-vous dimanche à travers le pays, avec un ciel variable et des températures à la hausse. Les maxima iront de 15 à 23 degrés. Beau temps aussi à Bucarest, où les maximas frôleront les 22 degrés.

  • 30.04.2022

    30.04.2022

    Attaques cybernétiques – La vague d’attaques cybernétiques a qui a eu lieu vendredi en Roumanie s’est poursuivie. Le site du Directorat national de sécurité cybernétique a été également attaqué. Vendredi, les attaques cybernétiques avaient visé plusieurs institutions publiques, des partis politiques et des organisations privées. L’attaque a été revendiquée par un groupement originaire de l’est, pro-russe, qui avait attaqué en ce mois les sites d’institutions de plusieurs Etats : Estonie, Pologne, République Tchèque, Etats Unis, mais aussi ceux de l’OTAN. Selon les spécialistes, l’objectif des attaques a été de mettre hors service plusieurs sites en les surchargeant de données provenant de sources multiples.

    Ukraine – Les négociations de paix risquent d’échouer a averti l’Ukraine, alors que les forces russes ont continué les bombardements le long du front dans la Donbass. Le président ukrainien Volodymyr Zelenski a expliqué que la population était furieuse après la découverte des crimes de guerre et des atrocités commises par l’armée russe. Un millier de civils ont été trouvés décédés suite au retrait des russes de la région de Kiev, et nombre de ces civils auraient été exécutés sommairement. S’y ajoutent les civils tués par les bombardements russes, qui ont frappé de nombreux objectifs civils, y compris habitations, centres médicaux, écoles et centres culturels. Par ailleurs, le ministre russe des Affaires Etrangères, Sergueï Lavrov a déclaré que les négociations se poursuivaient mais qu’elles étaient extrêmement difficiles. Marioupol, la ville la plus touchée par la guerre a été presqu’entièrement détruite et la situation était désespérée pour les combattants et les civils se trouvant encore dans les locaux des usines Azovstal, dernier bastion ukrainien de la ville. L’armée russe poursuivait les attaques le long du front dans l’est de l’Ukraine, désormais sa principale cible, mais les forces du Kiev résistent et réussissent à repousser la majorité des attaques.

    Réfugiés – Le nombre des ressortissants ukrainiens entrés en Roumanie a baissé vendredi de 2,6% par rapport au jour précédent, fait savoir l’Inspection générale de la police aux frontières. Selon un communiqué, le 29 avril, 95.885 personnes sont entrées en Roumanie, dont 8 364 de nationalité ukrainienne. Depuis le déclenchement de la guerre, quelque 818 000 citoyens ukrainiens sont entrés en Roumanie, dont la plupart ont seulement transité le pays.

    Roumanie – Bulgarie – Un nouveau poste-frontière international de ferry sera ouvert à Giurgiu-Ruse, suite à un accord signé entre la Roumanie et la Bulgarie. Selon le document, le poste frontière sera ouvert constamment aux voyageurs et aux véhicules d’un poids maximum de 40 tonnes et devrait fonctionner à commencer par cette année. L’accord a été signé à Bucarest, à l’occasion de la visite du premier ministre bulgare, Kiril Petkov à Bucarest. Il s’est entretenu avec le président Klaus Iohannis et le premier ministre Nicolae Ciuca. Aux pourparlers roumano-bulgares a participé aussi la commissaire européenne aux transports, la roumaine, Adina Valean qui a déclaré que l’UE était prête à soutenir les projets communs roumano-bulgares. La Commissaire a également souligné l’importance du Danube pour le transport fluvial européen, précisant que son potentiel est loin d’être atteint. Hormis les projets communs de transport, les deux délégations ont également évoqué le mécanisme de coopération et de vérification, mais aussi l’adhésion des deux Etats à l’espace Schengen.

    Energie – Les prix de l’électricité pour les consommateurs domestiques de l’UE ont grimpé durant le deuxième semestre de l’année 2021, par rapport à la période similaire de 2020, et la Roumanie a figuré parmi les Etats ayant enregistré les hausses les plus significatives en monnaie nationale, selon les chiffres publiées par l’Office européen de la statistique. Durant l’intervalle analysé par l’Eurostat, les tarifs de l’électricité se sont majorés dans tous les Etats de l’Union, à l’exception de la Slovaquie et de la Hongrie, où les prix ont déjà été réglementés. L’avancée la plus significative de 50% a été enregistrée en Estonie et en Suède. D’autres Etats à avoir rapporté des progressions importantes ont été Chypre et Lettonie, avec des avancées de 30 à 40%. En Roumanie, tout comme en Irlande, Lituanie et Belgique, les tarifs ont progressé de 10 à 20%. Les prix les plus bas sont à retrouver en Hongrie, en Bulgarie et en Croatie et les plus élevés au Danemark, Allemagne et Belgique. L’année dernière, les consommateurs domestiques de l’UE ont payé des taris plus élevés au gaz, notamment ceux de Bulgarie, Grèce et Estonie, alors que les baisses les plus importantes ont été recensés en Slovaquie, République Tchèque et Portugal.

    Tourisme – Coup d’envoi ce week-end en Roumanie de la saison touristique estivale. Les professionnels du secteur s’attendent à ce que 30 mille touristes choisissent la côte roumaine à l’occasion du 1er mai, la Journée internationale du travail. Selon les chiffres centralisés par un tour-opérateur, une centaine d’hôtels sont prêts à accueillir des touristes, et les destinations les plus recherchées sont Mamaia et Costineşti, notamment par les jeunes. Les autorités ont déployé du personnel supplémentaire pour assurer l’ordre public dans les endroits où il y a beaucoup de monde.

    Météo – Il fait beau en Roumanie où les températures sont similaires aux moyennes pluriannuelles, allant de 14 à 22 degrés. Des pluies à verse et des orages sont attendus, notamment sur le relief, mais aussi sur l’ouest et le nord. Quatre bassins hydrographiques ont été placés en alerte jaune aux inondations valable jusqu’à dimanche matin. Selon les hydrologues, des crues seront signalées dans le cas de plusieurs rivières dont la majorité de l’ouest. 15 degrés en ce moment à Bucarest.

  • Tourisme actif à Zărneşti

    Tourisme actif à Zărneşti

    Nous mettons aujourd’hui le cap pour une des portes
    d’entrée au Parc national de Piatra Craiului : Zărneşti.




    C’est à Zărneşti que se trouve un musée du parc, une
    église médiévale érigée il y a plus de cinq siècles, un parc d’aventures et une
    réserve d’ours s’étalant sur 70 hectares, unique en Roumanie. C’est un endroit
    où l’on peut pratiquer le cyclisme, la randonnée, l’alpinisme et l’observation
    des animaux sauvages.

    Ștefan Bagoly, coordinateur du Centre
    d’information touristique, explique : « Zărneşti est une petite ville de montagne, qui
    compte quelque 20 000 habitants. Avant 1989, la principale activité était
    l’industrie, mais peu à peu la ville s’est adaptée pour devenir une destination
    touristique, ayant comme principale attraction le Massif de Piatra Craiului.
    C’est une destination parfaite pour les passionnés de tourisme actif qui y
    trouvent d’innombrables possibilités de passer leurs loisirs en toute saison. Ici,
    on propose plus que de la simple détente dans la nature et la découverte
    d’endroits inédits, puisque Zărneşti – et plus particulièrement Piatra Craiului,
    est la première destination écotouristique de Roumanie autorisée par le
    ministère du Tourisme. »





    Selon les dires de Stefan Bagoly, même si la région de Zărneşti
    est une destination pour tous, la promotion touristique met l’accent sur les
    familles, qui sont invitées à y passer au moins quelques jours : « Nous recommandons plusieurs randonnées sauvages
    avec différents niveaux de difficulté, d’une ou deux heures et allant jusqu’à
    10 ou même 12 heures. A présent, 42 itinéraires alpins sont balisés et aussi
    téléchargeables sur le GPS de tout smartphone. Nous avons commencé à mettre
    l’accent sur le cyclotourisme. 11 itinéraires à vélo son balisés dans le Parc
    national de Piatra Craiului. Ils relient Zărneşti aux villages de la région de
    montagne, la ville de Bran et la localité de Peştera et comptent plus de 120
    km. Une autre activité très recherchée est l’équitation. Nous avons quatre
    centres d’équitation qui proposent des randonnées à cheval sur des itinéraires
    à travers les forêts avoisinantes et des voyages en traineau en hiver. Qui plus
    est, l’alpinisme et l’escalade sont pratiquées dans la région la plus connue de
    Piatra Craiului, dans les Gorges de Zărneşti. C’est aussi le point touristique
    le plus visité parce qu’il est très facile d’accès. Autre recommandation :
    les vols en parapente et en ULM, des sports extrêmes qui ont déjà beaucoup de
    fans. »






    Ștefan
    Bagoly, coordinateur du Centre d’information touristique, recommande aux
    touristes de visiter aussi la réserve d’ours Libearty, considérée par National
    Geographic Traveller la destination d’observation des animaux sauvages la plus
    éthique au monde.

    Stefan Bagoly :« C’est
    le plus grand sanctuaire d’ours bruns au monde. Sur toute la superficie de la
    réserve qui s’étale sur une centaine d’hectares vivent 107 ours. Les animaux ne
    sont pas enfermés dans des cages ou des enclos. Tout l’endroit est une
    superficie ouverte, boisée, protégée d’un enclos électrifié et les ours vivent
    en totale liberté. Les tours sont toujours guidés et impliquent un nombre
    restreint de touristes pour ne pas déranger les animaux dans leur habitat
    naturel. Tous les ours qui y vivent ont vécu auparavant en captivité dans des
    conditions déplorables. Ils ont été sauvés et vivent actuellement dans de très
    bonnes conditions. »



    Le Centre
    d’information et de promotion touristique de Zărneşti est ouvert de lundi à
    dimanche. En tapant www.visitzarnesti.ro,
    vous retrouverez des informations mises à jour sur les conditions météo et
    d’hébergement.


    (Trad : Alex
    Diaconescu)





  • 29/04/2022 (mise à jour)

    29/04/2022 (mise à jour)

    Visite — Le président Klaus Iohannis a reçu vendredi à Bucarest le premier ministre bulgare, Kiril Petkov, qui fait une visite de travail en Roumanie. Les discussions ont visé les moyens d’approfondir les relations bilatérales, les évolutions sécuritaires générées par l’agression militaire de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et le soutien accordé à ce pays, la sécurité énergétique, la coordination des positions au niveau régional, européen et dans la perspective du Sommet de l’OTAN de Madrid. En matière de coopération économique, il a été souligné que la Roumanie est le deuxième partenaire commercial de la Bulgarie, parmi les Etats de l’UE. Les échanges entre les deux pays ont connu des hausses significatives ces dernières années. Antérieurement, le dignitaire bulgare a rencontré son homologue roumain, Nicolae Ciucă. Ils ont eu des discussions en tête-à-tête et ont pris part à la cérémonie de signature de l’accord relatif à l’ouverture du poste-frontière international de ferry Giurgiu-Ruse. Kiril Petkov a déclaré que l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l’Espace Schengen était essentielle pour les deux pays. Il a ajouté que l’avenir européen de l’Ukraine, de la République de Moldova et de la Géorgie constituait une priorité.



    République de Moldova — Le président de la Chambre des Députés de Bucarest, Marcel Ciolacu, a annoncé une rencontre prévue entre les directions des Parlements roumain et moldave. Cette réunion devrait se réaliser à Iaşi, dans l’est, près de la frontière commune, a-t-il précisé.



    Vétérans — Plusieurs cérémonies militaires ont été organisées en Roumanie et à l’étranger à l’occasion de la Journée des vétérans de guerre. A Bucarest, le Monument aux héros de la patrie a été fleuri en présence du ministre de la Défense, Vasile Dîncu, et du chef de l’Etat major de la Défense, le général Daniel Petrescu. Le 29 avril est une journée de la reconnaissance, du sacrifice, et nous offre à tous l’occasion de célébrer les anciens combattants — a déclaré le ministre de la Défense. A son tour, le premier ministre Nicolae Ciucă a remercié les vétérans pour tout ce qu’ils ont fait pour la patrie et le peuple roumain. Il a également fait référence au conflit d’Ukraine, soulignant que personne n’imaginait que, sept décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la paix de l’Europe serait de nouveau en danger.



    Economie — L’estimation de croissance économique de la Roumanie a été révisée à la baisse par la Commission nationale pour la stratégie et la prospective, dans le cadre de son bulletin périodique. L’avancée de cette année serait recalculée à 2,9 % par rapport à 4,3 % comme annoncé durant l’évaluation faite l’hiver dernier. La Commission a annoncé que la réévaluation était nécessaire dans le contexte du conflit déclenché par la Russie en Ukraine et des sanctions imposées à Moscou. Parallèlement, les spécialistes s’attendent à ce que la nouvelle vague pandémique en Chine accentue les blocages commerciaux avec un impact significatif principalement sur l’industrie automobile. Le vice-gouverneur de la Banque centrale roumaine Leonardo Badea, présent à un débat entre spécialistes, affirme que la pandémie de Covid-19 et le conflit en Ukraine ont généré de nombreux problèmes économiques et fiscaux. La leçon à apprendre est liée à la réduction de la dépendance des sources extérieures d’approvisionnement dans le cas des secteurs économiques d’importance stratégique. Conformément au FMI, le PIB de la Banque Mondiale anticipe une avancée de seulement 1,9 %.



    Attaque cybernétique — L’attaque cybernétique produite ce vendredi contre plusieurs sites appartenant à des institutions publiques et à des organisations privées de Roumanie a été revendiquée par le groupement de criminalité cybernétique Killnet, a annoncé le Directorat national de sécurité cybernétique. Selon cette institution, la série d’attaques a pris pour cibles les sites du gouvernement, du ministère de la Défense, de la Police aux frontières, de la compagnie nationale des Chemins de fer et de la banque OTP et a été justifiée par le fait que la Roumanie a soutenu l’Ukraine durant le conflit militaire contre la Russie. L’objectif des attaques a été de mettre hors service plusieurs sites en les surchargeant de données provenant de sources multiples. Selon le Directorat, ses spécialistes collaborent avec les institutions en charge de l’investigation de ces incidents de cyber sécurité et la liste des adresses IP identifiées comme impliquées dans cette attaque serait publiée prochainement. Le gouvernement de Prague a également accusé un groupement de hackers pro-russes d’avoir attaqué le 21 avril le portail de l’administration publique tchèque ainsi que 12 sites Internet appartenant à des hôpitaux et d’autres entités privées.



    Tourisme — Coup d’envoi ce week-end en Roumanie de la saison touristique estivale. Les professionnels du secteur s’attendent à ce que 30 mille touristes choisissent la côte roumaine à l’occasion du 1er mai, la Journée internationale du travail. Selon les chiffres centralisés par un tour-opérateur, une centaine d’hôtels sont prêts à accueillir des touristes, et les destinations les plus recherchées sont Mamaia et Costineşti.


  • « Le Pays de Buzău », nouveau Géoparc mondial UNESCO

    « Le Pays de Buzău », nouveau Géoparc mondial UNESCO

    « Le Pays de Buzău/Buzău Land », situé dans le sud-est de la Roumanie, a officiellement reçu le titre de Géoparc mondial UNESCO, et par cela la consécration de sa qualité de territoire aux valeurs naturelles et culturelles d’importance mondiale. Cette région devient ainsi le deuxième géoparc de Roumanie inscrit dans la prestigieuse liste du Réseau mondial des géoparcs, après celui de Ţara Haţegului, le Pays de Haţeg, situé dans la partie ouest de la Roumanie. Le territoire rural de la zone sous-montagneuse du département de Buzău couvre une superficie de plus de mille kilomètres carrés, pour une population de plus de 40.000 habitants. Les volcans de boue, les dômes de sel, les feux vivants, les concrétions ou trovants d’Ulmet, les grottes et l’ambre de Colţi font partie des attractions les mieux connues de la région.

    Le statut de Géoparc mondial UNESCO consacre les efforts considérables déployés ces dernières années pour le développement éducatif, économique et socioculturel des communautés, en bonne entente avec la protection de l’environnement. Voici ce que Răzvan-Gabriel Popa, responsable administratif du géoparc, explique à ce sujet : « Le géoparc n’est pas une zone protégée en soi, c’est important de le souligner. Le géoparc est une zone de développement durable. Nous n’allons pas soumettre les habitants à des nouvelles restrictions, y compris pour la protection de l’environnement. Quand nous protégerons quelque chose à l’intérieur du géoparc, il s’agira d’objectifs bien précis. L’essentiel de notre démarche consiste à travailler avec les gens, les habitants, pour leur faire comprendre les bénéfices d’une attitude respectueuse de l’environnement. Prenons un exemple concret, une pierre qui recèle des fossiles. N’importe qui pourrait venir casser la pierre, à l’aide d’un marteau, et la vendre par morceaux, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Ou alors, nous pourrions faire le choix de protéger cette pierre, raconter son histoire et, à partir de là, l’histoire des lieux, des habitants, de la région. Soit, développer le tourisme, créer des circuits, aménager des chambres d’hôte, former des guides parmi les habitants du coin, et ainsi de suite. Intégrer développement durable, protection de l’environnement, patrimoine naturel en un seul et unique concept. Il s’agit d’une approche différente, censée préserver le patrimoine naturel, tout en assurant l’essor économique des communautés. Et avec ce statut UNESCO, avec cette consécration acquise, je m’attends à ce que les choses évoluent bien mieux, par l’effort conjoint des responsables du géoparc, des autorités locales et des habitants. Car le statut de géoparc mondial UNESCO nous y oblige. »

    Buzău bénéficiera également de la promotion de l’UNESCO à travers son réseau européen et mondial des géoparcs, donnant de la sorte un coup de pouce au développement touristique de la zone, et persuadant les entrepreneurs d’investir dans le tourisme alternatif, l’agrotourisme, le tourisme culturel ou d’aventure. Qui plus est, ce statut attirera également des investissements dans de nombreux autres domaines d’activité connexes, créant les conditions pour la relance économique et le développement social du territoire. Răzvan-Gabriel Popa précise : « À court et moyen terme, l’association Ținutul Buzăului poursuivra le processus de développement de la région en tandem avec le Conseil départemental, avec les mairies, avec l’Université de Bucarest. Nous avons d’ores et déjà prévu plusieurs actions concrètes, parmi lesquelles, pour cette année par exemple, la création d’une station de recyclage du plastique. Le plastique collecté via le tri sélectif sera amené au point de recyclage local, pour y être haché, fondu et transformé en divers objets utiles, tels que peignes, pots, seaux, patères, cintres et plein d’autres. Le plastique qui empoisonne notre environnement deviendra ainsi une indispensable ressource de l’économie circulaire locale. Mais nous comptons développer aussi les pistes de vélo et de randonnée dans la région. C’est ce que nous avons déjà commencé à faire, l’année dernière. Ces sentiers traversent des zones naturelles d’une beauté inouïe, pour amener les visiteurs à des points de vue touristiques, à des endroits d’observation des animaux. La région de Buzău compte une des zones naturelles les mieux préservées de Roumanie, bénéficiant d’une flore et d’une faune bien étayées. Les itinéraires conduiront les visiteurs vers des points d’intérêt naturels et culturels, et nous sommes en train d’identifier, de désigner et de protéger au mieux ces zones, en collaborant avec les mairies et les communautés locales. L’année dernière, par exemple, nous avons identifié un tel site aux Chaudières de Beciu, « Fierbătorile de la Beciu » en roumain, l’un des plus beaux sites de la région des volcans de boue, et peut-être le plus méconnu. Nous protégeons pratiquement ces zones, nous initions de petits travaux, censés améliorer l’accès au site, et nous les intégrons ensuite dans le parcours touristique, économique et culturel du géoparc. On va continuer à faire ces choses, on poursuivra aussi les projets pédagogiques initiés au bénéfice des écoles, où l’on met en place des laboratoires de sciences naturelles. Cette année, un quatrième laboratoire de ce type verra le jour. Il y une foule de défis qui se trouve encore devant nous. »

    La liste des géoparcs de l’UNESCO comprend 177 territoires, situés dans 46 pays, et dont les sites et paysages d’une valeur inestimable sont gérés selon une approche intégrée, comprenant développement du tourisme, éducation et conservation du patrimoine naturel et culturel. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • 29.04.2022

    29.04.2022

    Ukraine – L’OTAN a averti que l’Occident devrait être prêt pour un conflit à long terme. Le secrétaire général adjoint de l’alliance, le Roumain Mircea Geoana a affirmé que les jours et les semaines suivantes pourraient s’avérer décisives, mais la guerre en Ukraine durera pourtant beaucoup plus. Il s’agit de semaines entières, sinon de mois et même des années – tout cela dépend d’une multitude de facteurs, a-t-il ajouté. Sur le terrain, la Russie poursuit son offensive pour obtenir et consolider le contrôle total des régions de Donetsk et Lougansk dans l’est de l’Ukraine mais aussi pour créer un couloir terrestre vers la Crimée – fait savoir l’Etat major des forces armées Ukrainiennes. L’armée russe poursuit son encerclement des forces ukrainiennes assiégées dans la ville portuaire de Marioupol, dans les usines sidérurgiques « Azovstal ». La Russie a également augmenté le nombre de drones envoyés dans la région d’Odessa pour des missions de reconnaissance aérienne sur la ville et sur toute la région. Les responsables locaux affirment que les Russes déroulent des opérations psychologiques spéciales dans la région, dans une tentative de semer de la panique parmi la population civile, en lançant de fausses nouvelles et des désinformations. Par ailleurs, les responsables ukrainiens ont condamné les attaques russes aux missiles qui ont frappé jeudi soir Kiev lorsque le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres concluait sa visite dans la Capitale Ukrainienne.

    Bulgare
    Le premier ministre bulgare, Kiril Petkov entame aujourd’hui une visite de
    travail en Roumanie. A Bucarest il sera reçu par le président Klaus Iohannis avant
    des pourparlers avec son homologue roumain, Nicolae Ciuca. Les deux délégations
    doivent également rencontrer la commissaire européenne aux Transports, la
    roumaine Adina Valean et participer à une cérémonie de signature d’un accord
    entre les gouvernements roumain et bulgare sur l’ouverture d’un poste frontière
    via ferry à Giurgiu Ruse, dans le sud. Dans le contexte de la visite à Bucarest
    de la délégation bulgare, le ministre roumain de la défense, Vasile Dîncu
    rencontrera au siège du ministère de la défense son homologue bulgare, Dragomir
    Zakov.

    Moldova – Le président de la Chambre des Députés de Bucarest, Marcel Ciolacu a annoncé une rencontre à l’avenir entre les directions des Parlements bicaméral roumain et unicaméral moldave. Cette réunion devrait se réaliser à Iasi, dans l’est, près de la frontière commune a-t-il précisé.

    Vétérans – Plusieurs cérémonies militaires sont organisées aujourd’hui en Roumanie à l’occasion de la Journée des vétérans de guerre. A Bucarest, le Monument des héros de la patrie accueille en marge des cérémonies, la présentation d’une auto produite par Dacia Groupe Renault et adaptée aux personnes à handicap locomoteur qui sera conduite par le l’adjudant Vasile Zbâncă, militaire blessé sur le théâtre d’opérations d’Afghanistan. L’événement se déroule en présence du ministre de la Défense, Vasile Dîncu et du chef de l’Etat major de la Défense, le général Daniel Petrescu. Des cérémonies similaires se déroulent aussi à l’étranger, auprès des cimetières et des monuments qui rendent hommage au sacrifice des vétérans de guerre. Aujourd’hui, des représentants de la direction du Ministère de la Défense rencontreront à Bucarest des vétérans de guerre, élèves et étudiants et les vétérans des théâtres d’opérations.

    Economie – L’estimation de croissance économique de la Roumanie a été révisée à la baisse par la Commission nationale de stratégie et de prévisions, dans le cadre de son bulletin périodique. L’avancée de cette année serait recalculée à 2,9% par rapport à 4,3% comme il était annoncé durant l’évaluation faite l’hiver dernier. La commission a annoncé que la réévaluation était nécessaire dans le contexte du conflit déclenché par la Russie en Ukraine et des sanctions imposées à Moscou. Parallèlement, les spécialistes s’attendent à ce que la nouvelle vague pandémique en Chine accentue les blocages commerciaux avec un impact significatif principalement sur l’industrie automobile. Le vice-gouverneur de la Banque centrale roumaine Leonardo Badea, présent à un débat entre spécialistes, affirme que la pandémie de Covid 19 et le conflit en Ukraine ont généré de nombreux problèmes économiques et fiscaux et la leçon à apprendre est liée à la réduction de la dépendance des sources extérieures d’approvisionnement dans le cas des secteurs économiques d’importance stratégique. Conformément au FMI, le PIB de la Roumanie devrait progresser de 2,2% cette année alors que la banque mondiale anticipe une avancée de seulement 2,9%.

    Tourisme – Coup d’envoi ce weekend en Roumanie de la saison touristique estivale. Les professionnels du secteur s’attendent à ce que 30 mille touristes choisissent la côte roumaine à l’occasion du 1er mai, la fête internationale du travail. Selon les chiffres centralisés par un tour-opérateur, une centaine d’hôtels sont prêts à accueillir des touristes et les destinations les plus recherchées sont Mamaia et Costinesti.

    Météo – Températures légèrement à la hausse avec des maximas qui iront de 12 à 20 degrés. Il pleut sur l’est et le sud-est du pays. 20 degrés à Bucarest.

  • Coup d’envoi de la saison estivale en Roumanie

    Coup d’envoi de la saison estivale en Roumanie


    Les Roumains s’apprêtent à
    fêter dimanche la Journée internationale du travail, marquée traditionnellement
    par des sorties dans la nature, des barbecues ou encore des escapades au bord
    de la mer Noire. D’ailleurs, c’est à partir du 1er mai que les
    stations touristiques du littoral roumain commencent à rouvrir leurs portes aux
    vacanciers. Du coup, pour ce weekend, une centaine d’hôtels du bord de mer
    attendent quelque 30 000 touristes qui ont déjà occupé les 80 % des places
    disponibles. Aux dires des opérateurs touristiques, les deux ans de pandémie
    ont fait que la population apprécie encore plus les sorties, ne serait-ce que
    celles en fin de semaine. Selon les données mises à la disposition par un des tour-opérateurs
    de Roumanie, les stations les plus prisées de la côte roumaine restent Mamaia
    et Costineşti, notamment en raison des boîtes de nuit et des festivals qui s’y
    déroulent. Il s’agit du Festival de musique électronique Sunwaves qui a lieu
    sur la plage, dans le nord de Mamaia, et qui attirera, le plus probablement,
    quelque 5 000 participants chaque jour et des festivals de hip-hop&trap et
    de rock de Costineşti.


    Quant aux tarifs des
    vacances au bord de la mer Noire, ils connaissent cette année une majoration de
    15 %, notamment en août, quand la demande est encore plus grande. D’ailleurs,
    c’est justement en fonction du rapport entre l’offre et la demande que les
    agences de tourisme fixent leurs tarifs.


    Par ailleurs, le ministre du
    Tourisme, Daniel Cadariu, a annoncé que les plages ont été nettoyées et
    aménagées pour bien accueillir les touristes ce weekend. Et le responsable
    roumain d’ajouter que bientôt, l’Etat offrira les tickets vacances aux
    fonctionnaires publics, mais aussi à ceux du domaine privé dont les employeurs
    ont opté pour un tel bénéfice. Ce sont les compagnies qui décident si elles souhaitent
    ou non accorder aux salariés de tels tickets. Le ministre du Tourisme, Daniel
    Cadariu :


    « Nous avons adopté en
    décembre l’ordonnance d’urgence qui a permis aux institutions de faire leurs
    budgets de sorte que la valeur de ces tickets soit prise en compte. Il est
    pourtant vrai que le nombre important d’institutions fait que la plupart
    d’entre elles ont été tenues de passer des marchés publics en début d’année.
    Une chose est sûre : selon les chiffres fournis au début de la semaine
    dernière, 97 millions de lei ont été déjà versés sur les comptes des
    bénéficiaires.
    »


    Le ministre roumain a
    également annoncé que les opérateurs économiques du milieu privé peuvent
    accorder des tickets vacances d’une valeur totale de six SMIC tout au plus,
    tandis que dans le cas des fonctionnaires publics, cette somme est plafonnée à
    1 450 lei. « De cette manière et dans le contexte actuel de crise de main
    d’œuvre, le milieu privé se voit offrir la possibilité de stimuler ses
    salariés », a encore ajouté Daniel Cadariu. (Trad. Ioana Stancescu)





  • A la découverte des traditions de Pâques

    A la découverte des traditions de Pâques

    C’est
    une véritable bouffée d’air frais au beau milieu du tumulte de la ville. Quelle
    joie immense de se retrouver en pleine nature, dans cette atmosphère singulière
    des villages d’autrefois. Voici un lieu où petits et grands peuvent renouer
    avec leurs racines, où l’on peut découvrir, en période de fête, les traditions
    ancestrales. Il s’agit du Musée du village « Dimitrie Gusti » de
    Bucarest, où nous avons rencontré Iuliana Mariana Balaci, directrice de la
    communication, pour discuter des ateliers « Découvrir les traditions de
    Pâques ».


    Iuliana Mariana Balaci: « Cette année, comme chaque année
    d’ailleurs, nous essayons de faire nous-mêmes des bijoux, des vêtements et essayons
    d’apprendre des artisans la peinture sur œufs, le tissage de la laine ou du
    coton ou encore la broderie. Cette année nous avons prévu de faire des ateliers
    avant la Fête des Rameaux (le dernier week-end avant Pâques), pour les enfants
    âgés de 6 à 12 ans. L’atelier se tient chaque dimanche, avec l’idée de passer
    un bon moment en famille au Musée du village. Pendant que les enfants
    participent aux ateliers, les parents peuvent en profiter pour se promener.
    Nous sommes ravis de voir que cette année aussi, nous avons eu beaucoup de
    demandes pour l’organisation de ces ateliers. Les enfants sont désireux de
    découvrir l’artisanat, et les parents ravis que leurs enfants apprennent ces
    techniques traditionnelles en compagnie des artisans et artistes plasticiens
    avec lesquels nous travaillons. »



    Les
    enfants célèbreront la fête la plus importante de la chrétienté en participant
    à différents ateliers. Ils apprendront l’art de décorer les œufs et de tisser
    avec deux fils ou encore de confectionner des objets décoratifs avec des
    matériaux naturels et recyclables tels que les feuilles de maïs, les fleurs
    pressées, la laine, les graines, le bois ou encore le carton.


    Iuliana
    Mariana Balaci, nous en dit davantage : « C’est la 7ème édition de
    « Découvrir les traditions de Pâques », et nous sommes ravis de
    constater que chaque année nous attirons un nouveau public, de nouveaux
    artisans et artistes. Nous essayons, dans la mesure du possible, grâce à une
    éducation précoce et continue, d’apprendre aux enfants à apprécier les métiers traditionnels,
    à aimer ce patrimoine immatériel et d’en parler autour d’eux. C’est en effet
    grâce à cette communication que d’autres enfants viennent ensuite s’inscrire chez
    nous. Même si les ateliers n’accueillent normalement que 10 inscrits, nous
    avons toujours 12 ou 15 enfants désireux d’y participer. Chaque dimanche qui
    précède celui des Rameaux, nous avons un atelier de tissage, de bricolage, de
    tressage de feuilles de maïs ou encore de peinture sur œufs. Ces ateliers d’artisanat
    sont maintenus chaque dimanche, même après la fête des Rameaux. Les enfants
    peuvent participer aux ateliers de décoration d’œufs mais aussi aux ateliers
    cuisine pour la préparation de « colăcei » (sorte de brioches), de galettes
    de Lazăr (sorte de galette au fromage blanc et au beurre que l’on offre à ses
    voisins le samedi de la Résurrection de Lazare), de pain et de cozonac (sorte
    de brioche). Cette 7ème édition sera donc prolongée au-delà de la
    durée habituelle, à la demande du public, mais aussi parce que nous proposons plus
    d’activités. »



    Iuliana
    Mariana Balaci a précisé : « Chaque dimanche précédant celui des
    Rameaux, nous accueillons au moins 10 enfants. Mais il y a fort à parier qu’ils
    soient au moins 15 par atelier, soit près de 60 enfants par dimanche. A cela
    viennent s’ajouter ceux qui participeront aux ateliers de démonstration, soit
    un total d’une centaine d’enfants chaque dimanche. Mais c’est une belle
    réussite pour nous, car chaque inscrit est un adolescent de plus initié à
    l’artisanat traditionnel, un art ancestral que nous nous efforçons de
    promouvoir. »



    Même
    si notre vie de tous les jours ne nous permet plus de fabriquer nous-mêmes ce
    dont nous avons besoin, comme le faisaient nos ancêtres, connaître les métiers traditionnels
    offre l’occasion de se les réapproprier afin d’aller vers un mode de vie plus
    durable. En ce sens, le Musée du village « Dimitrie Gusti » de
    Bucarest est une source intarissable d’inspiration, un lieu pour se reconnecter
    à soi. Iuliana Mariana Balaci, directrice du Musée, nous a officiellement
    invités :


    « Nous vous accueillerons à bras
    ouverts. Nous accueillons tous ceux qui souhaitent venir découvrir le Musée du
    village, les petits et les grands. C’est un petit village reculé, pourtant au
    cœur d’une capitale au vacarme incessant. Un village où les arbres sont déjà en
    fleurs ; un village prêt à accueillir le public pour une promenade
    agréable, pour une découverte ou une redécouverte du patrimoine ; un
    village où l’on peut venir apprendre des choses utiles. Nos clôturons notre
    série d’ateliers avec l’évènement Vin Floriile cu Soare şi Soarele cu Florii,
    qui a lieu à la mi-avril, au moment où nous avons beaucoup de jolies choses et
    de belles surprises à partager avec le public, et surtout les enfants à qui
    s’adressent les ateliers. N’hésitez pas à vous rendre sur notre page Facebook
    officielle ou sur notre site internet
    www.muzeul-satului.ro, où nous publions les
    informations relatives à tous ces évènements. »



    Voilà de quoi
    occuper les enfants et donner le sourire aux parents. Joyeuses Pâques à
    tous !


    (Trad. : Charlotte
    Fromenteaud)

  • Venez découvrir le département de Gorj

    Venez découvrir le département de Gorj

    Sis dans le
    sud-ouest de la Roumanie, sur la rivière de Jiu, le comté de Gorj propose
    plusieurs sites touristiques. Commençons par la ville de Târgu Jiu, où se
    trouvent les créations monumentales de Constantin Brâncusi, sculpteur qui a eu
    une importante influence sur l’art moderne, né dans la localité de Hobita. Les
    œuvres de Brâncusi sont répandues à travers le monde, mais la plupart d’entres elles
    sont à retrouver en France, le pays d’adoption du célèbre sculpteur roumain. Environ
    80 œuvres ont été léguées au gouvernement français, qui avait naturalisé le
    grand sculpteur roumain quelques années seulement avant sa mort en 1957.
    D’ailleurs, Constantin Brâncuşi a ouvert à Paris un atelier, transformé de nos
    jours en musée. Les musées et les collections privées des Etats Unis
    contiennent une grande partie de ses œuvres, comme « Mademoiselle
    Pogany » et « Maiastra ». Les chefs d’œuvre de Constantin
    Brancusi peuvent également être admirés dans des musées de Suisse et du Royaume
    Uni.


    A Targu Jiu, les
    scluptures monumentales de Brancusi ont été réalisées à la mémoire des héros
    tombés sur les champs d’honneur en défendant de la ville contre les troupes
    allemandes durant la première guerre mondiale. Brâncusi, qui s’était établi à
    Paris, est rentré en Roumanie en 1937 à la demande de la « Ligue nationale
    des femmes de Gorj » et, pendant une année entière, il a réalisé plusieurs
    sculptures en plein air, placées le long d’une route appelée maintenant
    « La voie des héros ». C’est le long de cette voie, connue aussi sous
    le nom de « l’axe Brâncuşi », que se trouve
    le pont où, le 14 octobre 1916, de lourds combats ont été menés. Ce fut la
    population civile de la ville qui a réussi à repousser l’attaque des troupes
    allemandes. Tout près du pont, sur les rives de la rivière de Jiu, se trouve le
    Jardin Public, où l’on peut admirer les œuvres taillés en pierre par Brâncuşi. Le
    tour commence par « La porte du baiser », un endroit extrêmement
    instagrammable puisque c’est l’endroit préféré où les jeunes mariés se font
    photographier. En continuant le chemin, sur l’allée derrière la Porte du Baiser
    on voit sur les deux côtés une trentaine de chaises rectangulaires en pierre,
    en forme de clepsydre avec tout près une autre création de Brancusi, la Table
    du silence – entourée d’une douzaine de chaises rondes en pierre qui ont la
    même forme de clepsydre. Au bout de cet axe, se dresse vers le ciel la « Colonne
    sans fin » faite de modules en bronze, eux aussi en forme de clepsydre.


    La ville de Târgu Jiu sert aussi de point de départ à la découverte
    d’autres destinations du département de Gorj. Pour ceux qui préfèrent le
    tourisme œcuménique, les monastères orthodoxes de Tismana, Polovragi et Lainici
    constituent des destinations à part. Le monastère le plus connu est celui de
    Tismana, un des plus vieux monuments historiques et d’architecture féodale
    roumaine, construit il y a plus de 6 siècles.


    Les touristes qui visitent le département de Gorj auront
    prochainement la possibilité de se renseigner sur les sites de la région,
    explique Ovidiu Popescu, président de l’Association « Acasa la
    Brancusi »/ «Chez Brancusi », une association dont le but est de promouvoir
    et de développer le tourisme dans le département de Gorj :




    « Nous sommes en
    train de mettre au point un guide numérique qui permettra aux touristes de
    découvrir les trésors que recèle le département de Gorj. Il s’agit d’une
    application pour le téléphone portable, soit un outil accessible à tous. Tout
    le monde pourra la télécharger, pas seulement les touristes, pour découvrir
    tout ce que notre région a à offrir. Les utilisateurs y trouveront une base de
    données regroupant les offres en termes d’hébergement, restaurants, bars,
    salles de spectacle, ainsi que toutes les informations relatives au tourisme,
    telles que les coordonnées des institutions publiques ou des fournisseurs de
    services. »




    Par ailleurs, les institutions publiques, les autorités
    locales ainsi que les institutions culturelles du département de Gorj et les
    agences de tourisme ont mis en place pour cette année un calendrier riche en
    évènements. Le président de l’association Acasă la Brâncuşi, Ovidiu Popescu
    espère que ces évènements attireront aussi bien les touristes roumains
    qu’étrangers :




    « Le 24 juin, à
    l’occasion de la journée internationale de la blouse traditionnelle roumaine,
    la ville de Peştişani organise le festival « Roumanie authentique », le tout
    dans un superbe décor. Les principaux organisateurs sont évidemment la mairie
    de Peştişani ainsi que le Conseil départemental de Gorj, mais ils sont soutenus
    par les institutions culturelles du comté ainsi que par notre association Acasă
    la Brâncuşi. »




    La région montagneuse du nord du département est idéale
    pour les amateurs de tourisme d’aventure qui pourront y découvrir des lacs
    glaciaires, de nombreuses grottes (dont certaines classées au patrimoine) ou
    encore des gorges étroites creusées par les rivières. Mais comment allier
    tourisme d’aventure avec musique et gastronomie locale ? Ovidiu Popescu nous
    répond :




    « En juillet,
    après une pause de deux ans, aura lieu la 5ème édition du festival de rock de
    Rânca, sur la route « Transalpina ». Quoi de mieux que le sommet
    d’une montagne, de l’air pur, un paysage sensationnel et des gens formidables
    pour servir de cadre à un festival de rock ? Inutile, je pense, d’expliquer
    l’art culinaire des régions montagneuses. Tout le monde sait à quoi ressemble
    un ragoût de mouton bien cuisiné, ou un bulz (plat à base de polenta) avec du
    fromage frais tout droit sorti de la bergerie. Venez les découvrir les 29 et 30
    juillet, lors du dernier week-end du mois. Je ne vous donnerai pas non plus les
    noms des groupes que nous allons accueillir, je ne veux pas faire d’envieux,
    mais nous attendons certains des meilleurs groupes de rock actuels de Roumanie,
    avec en plus quelques invités surprise de l’étranger. »




    Avant de terminer, disons aussi que Rânca est l’une des
    stations de ski les plus récentes apparues sur la carte touristique roumaine.
    La « Transalpina » est, quant à elle, la route la plus en altitude du
    pays. Le point le plus élevé se trouve à Pasul Urdele, à 2 145 mètres. C’est
    l’une des rares routes qui permettent de conduire parfois au dessus des nuages.
    La « Transalpina » relie la région de Transylvanie (au nord) au sud
    des Carpates méridionales. Alors, bon voyage ! (trad. Alex Diaconescu,
    Charlotte Fromenteaud)

  • La Citadelle princière de Suceava

    La Citadelle princière de Suceava

    La citadelle de Suceava, dans le nord-est de la Roumanie, a été construite au 14ème siècle, non loin de la ville médiévale du même nom. Elle fut pendant près de 200 ans la résidence principale des princes régnants de Moldavie et est reconnue aujourd’hui comme appartenant au patrimoine national historique. On connaît l’histoire de ce lieu qui n’est jamais tombé aux mains de l’ennemi. Mais il est intéressant de se pencher sur les évènements qui s’y passent. La citadelle est située 70 mètres au-dessus du niveau de la lande de Suceava. Cette forteresse a été utilisée pour défendre les habitants tout au long de son histoire et a servi de rempart contre les Ottomans. Constantin-Emil Ursu, directeur du Musée national de Bucovine, a accepté d’être notre guide aujourd’hui et nous parle de l’histoire des lieux : « Jusqu’en 1859, le nord-est de la Roumanie était une principauté indépendante établie au 14ème siècle. La cité princière de Suceava, comme son nom l’indique, était emblématique des souverains moldaves. Au-delà de son rôle défensif, la citadelle renfermait dans son enceinte la Monnaie et le Trésor roumain. Ce monument a été mentionné pour la première fois dans un document de 1388, à l’époque du voïvode Petru Ier Mușat, dans une lettre adressée au roi de Pologne et dans laquelle la Moldavie prêtait à la Pologne 3 000 pièces d’argent, l’équivalent aujourd’hui de 50 kg d’or. »

    Constantin-Emil Ursu nous raconte que la citadelle de Suceava a connu plusieurs étapes dans sa construction. « Elle a été agrandie en deux temps au 15ème siècle, sous le règne du voïvode Etienne le Grand. La première étape a eu lieu avant 1476 et la seconde après cette année-là, permettant à la citadelle d’obtenir les dimensions que nous lui connaissons aujourd’hui. Etienne le Grand a plus exactement fait construire des remparts extérieurs en 1476 qu’il a ensuite fait consolider. Il a aussi fait creuser un fossé d’environ 10 mètres de large. C’était l’âge d’or de cet édifice. Les princes régnants qui se sont succédés ensuite ont chacun apporté leur pierre à l’édifice. La citadelle était le centre névralgique de la Moldavie durant l’époque où Suceava est restée sa capitale. Lorsque Alexandru Lăpușneanu a fait de Iași la nouvelle capitale, Suceava a perdu de son influence. La citadelle a tout de même gardé une certaine importance sur le plan géopolitique aux 16 et 17ème siècles. Malheureusement, elle est tombée dans l’oubli après avoir été partiellement détruite à la fin du 17ème siècle. Tout cela a changé lorsqu’au 19ème siècle, des intellectuels de Suceava, en collaboration avec l’architecte autrichien Karl Romstorfer, entamèrent d’important travaux afin de la remettre en l’état. Les mesures et les travaux d’archéologie entrepris à l’époque ont été d’une grande précision, c’est incroyable. C’est grâce à ces pièces originales retrouvées lors des fouilles de la Citadelle princière de Suceava que notre collection est aussi exceptionnelle. »

    A l’heure actuelle, le lapidarium offre l’image la plus fidèle de la citadelle d’autrefois. Il met en valeur la construction et la décoration de l’époque, dominées au 15ème siècle par des thématiques diverses en style gothique. Les objets du quotidien, tels que les poêles en céramique, combinent avec élégance les motifs décoratifs de la région avec ceux d’Europe centrale. Mais l’exposition est innovante, avec ses systèmes multimédias sur l’histoire médiévale et ses projections de vidéos expliquant l’histoire de la citadelle, une nouveauté dans le domaine de l’exposition en Roumanie. Constantin-Emil Ursu, directeur du Musée national de Bucovine, nous en dit plus : « De 2010 à 2015, d’importants travaux de rénovation ont été entrepris, financés par des fonds européens. La Citadelle a changé de visage. Les remparts ont été reconstruits, certaines pièces ont été reconstituées. Suite à un incendie, le versant sur lequel se trouve la Citadelle a aussi changé du point de vue géologique. Il y a eu plusieurs glissements de terrain jusqu’en 2010. Aujourd’hui la Citadelle est rénovée, consolidée, et à compter de 2016, elle a accueilli sa première exposition permanente. Les visiteurs peuvent découvrir au fil des salles différentes thématiques intéressantes. L’exposition est interactive et se distingue par beaucoup d’innovations techniques contemporaines. »

    Constantin-Emil Ursu nous explique que la Citadelle de Suceava accueille aussi des évènements à destination du public : « Nous organisons des ateliers ludiques, une composante très importante pour les nouvelles générations. A cela s’ajoutent deux évènements dont j’aimerais plus particulièrement parler. Le premier, le festival des arts médiévaux « Etienne le Grand », le seul festival de Roumanie à être organisé par un musée, et l’un des plus importants du pays. Il a toujours lieu à la mi-août. Puis, à la fin du mois d’août, la Citadelle accueille un festival de musique rock dans le grand fossé qui l’entoure. »

    La Citadelle réserve bien des surprises à ses visiteurs. Le soir, par exemple, ils pourront admirer les illuminations projetées sur la façade ou assister à un spectacle de son et lumière unique en Roumanie. Les portes sont ouvertes au public du mardi au vendredi de 10 à 18h00 et les week-ends de 9h00 à 17h00. Le prix du ticket pour l’exposition permanente est de 16 lei (environ 3 euros). Quelle impression laisse la citadelle aux touristes après leur visite ? Constantin-Emil Ursu nous répond : « D’après les informations dont nous disposons et les retours que nous avons, les visiteurs repartent toujours satisfaits. Surtout depuis que l’exposition permanente a ouvert ses portes dans un endroit si original. Les touristes roumains ou étrangers sont plongés dans une atmosphère historique et découvrent la vie des Moldaves du Moyen-Age. Le tout est accessible en plusieurs langues, et les visiteurs peuvent télécharger un audioguide directement sur leur téléphone. Les informations peuvent être réutilisée ensuite, même après la visite. »

    Ne manquez pas d’aller visiter la Citadelle de Suceava, surtout en août, au moment du Festival d’art médiéval. Pièces de théâtre, reconstitution de cérémonies d’époque d’après des documents anciens, combats de chevaliers, musique et danses médiévales, un ensemble qui attire de nombreux visiteurs désireux de s’évader du quotidien et de vivre une expérience unique en voyageant dans le temps ! (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Însoţitul de Sântoader

    Însoţitul de Sântoader

    Nous nous rendons aujourd’hui dans le sud-est de la
    Transylvanie, dans le département d’ Hunedoara, dans le comté de Hațeg, un lieu
    à l’empreinte historique et ethnographique marquée, respectueux des coutumes
    traditionnelles. C’est là bas que se trouve le « Géoparc des dinosaures de
    la contrée de Haţeg », classé au patrimoine de l’UNESCO, qui met à
    l’honneur la culture et les valeurs locales.


    Un tel exemple de traditions est « Însoţitului de Sântoader » (l’accompagnement de Sântoader) ,
    développé récemment par l’Association des femmes de Sântămăria Orlea, en
    partenariat avec le Géoparc. Silvia Szakacs
    Mikes, présidente de l’association nous donne de plus amples
    informations :


    « La plus part de nos projets ont été mis sur pied en partenariat avec
    le Géoparc. Ce dernier permet de catalyser les énergies et de promouvoir tout
    ce qui se passe dans la contrée de Haţeg, tout ce qui mérite d’être mis en
    avant sur le plan naturel ou culturel. L’un des objectifs du Géoparc est l’éducation.
    Celle-ci se fait dans un cadre organisé. Chaque école accueille un club de géo-explorateurs
    qui vont mettre en place de superbes projets tout au long de l’année. Cela
    permet aux enfants d’apprendre ce qu’est un géoparc, d’avoir des informations
    sur leur région, de prendre conscience de l’importance de la nature, mais aussi
    des patrimoines naturels et culturels. Apprendre à les connaître, d’une part,
    mais aussi à les mettre en valeur. L’un de ces projets était justement celui de
    « Însoţitul de
    Sântoader ». »


    Silvia Szakacs Mikes, présidente de l’Association des
    femmes de Sântămăria Orlea nous explique en quoi consiste exactement cette
    coutume :


    « C’est une coutume très ancienne, consacrée au bonheur des enfants,
    mais qui est en train de se perdre. Le terme « Însoţitul » veut dire
    « se lier d’amitié », mais c’est aussi un concours. Au cours des
    dernières années, nous avons réussi à redonner un souffle nouveau à cette
    tradition. De quoi s’agit-il exactement : c’est une très belle tradition,
    une occasion pour laquelle nous préparons des gâteaux de Sântoader, faites en
    pâte à pain, une pâte que l’on étire et que l’on tresse pour en faire des
    galettes. Elles se distinguent par leur croute en forme de fleur, faite elle
    aussi avec la pâte. Même si la pâte utilisée dans ce cas est un peu plus dense,
    car on y ajoute un peu plus de farine afin de pouvoir lui donner la forme
    désirée. On l’étire ensuite, avant de la couper, de l’enrouler et de la
    disposer sur les galettes. Après quoi on enfourne le tout, on fait cuire et
    lorsqu’elles sont prêtes on les garde jusqu’au dimanche matin, au moment de la
    célébration. Les fleurs en pâtes sont ensuite retirées des galettes avec soin,
    et sont ornées de fleurs, de violettes, de jacinthes, de perce-neiges, selon ce
    que l’on va trouver ce jour-là. Elles doivent être légères afin de pouvoir
    flotter sur l’eau. Cette célébration génère beaucoup d’énergie ! Les
    enfants sont absolument ravis. Vous devriez voir la joie irradier leurs
    visages, ils sont contents comme tout ! »


    Comme chaque année, les enfants ont préparé ces galettes
    dans la joie et la bonne humeur. Ils ont pu les faire cuire chez les différents
    organisateurs, car il n’existe malheureusement plus de four à pain
    traditionnel. Après la cuisson, les enfants ont eu la joie de déguster les
    galettes. Les petits rouleaux de pâtes ornés de fleurs ont quant à eux été
    déposés sur un ruisseau, comme le veut la tradition. Silvia Szakacs Mikes nous
    donne les détails.


    « C’est un peu comme un concours. On dépose les rouleaux de pâte sur
    une planche ou un battoir à linge, puis on les coule. Ceux qui remontent à la
    surface gagnent ! on les appelle les « grands maris ». Il y a de
    quoi être fier ! Mais d’autres aiment aussi suivre les rouleaux le long du
    cours d’eau, c’est comme une course, la position des rouleaux change en
    fonction du cours de l’eau. Nous avons réussi à transmettre aux enfants l’art
    de préparer ces rouleaux. Ils mettent la main à la pâte dès le début. Ils
    apprennent à lever la pâte, à la pétrir, et à fabriquer seuls les petits
    rouleaux. Ca les rend très heureux ! Pour moi c’est une expérience
    extraordinaire, nous parvenons à leur transmettre ces traditions, pour qu’ils
    puissent un jour les transmettre à leur tour, je suis certaine qu’ils en auront
    envie. C’est aussi une joie de faire cette activité ensemble, cela créée du
    lien. Je me souviens de ma grand-mère, qui, jusqu’à un âge très avancé, continuait
    à appeler « ma femme » ses amies qu’elle côtoyait depuis l’enfance.
    C’est une coutume formidable qui mérite d’être perpétuée. »


    L’enfant dont le rouleau de pâte voyage le plus vite sur le ruisseau est
    appelé « le grand mari » ou « la grande épouse ». Mais la
    première obligation des vainqueurs pour honorer leur titre est d’offrir aux
    autres enfants du jus de fruits et des friandises ou des gâteaux. On dit même
    que les amitiés forgées pendant la fête de Sântoader durent toute la vie.


    Notre interlocutrice nous a raconté qu’elle avait elle-même participé à des
    festivités similaires dans son enfance. Et que la seule différence entre les
    fête d’autrefois et celles d’aujourd’hui, c’est que les enfants sont maintenant
    moins nombreux dans les villages. La joie reste immense malgré tout, et il est
    possible de partager ces traditions avec les plus petits, qui, il faut
    l’espérer, auront eux aussi envie de les partager plus tard avec les
    générations futures. (Trad : Charlotte Fromenteaud)