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  • Le retrait des troupes russes de Transnistrie, à nouveau en débat

    Le retrait des troupes russes de Transnistrie, à nouveau en débat

    Forcée à expérimenter une cohabitation pas toujours
    facile entre le président socialiste pro-russe Igor Dodon et le gouvernement pro-occidental
    dirigé par Maia Sandu, la République de Moldova voisine tente de conserver ses bonnes
    relations avec Bruxelles et Bucarest et, en même temps, de normaliser ses contacts
    avec Moscou. A cet effet, « le retrait des troupes russes du pays est une
    des priorités de Chişinău », a réitéré, mercredi, à Moscou, le chef de la
    diplomatie moldave, Nicu Popescu. Lors de sa première visite en tant que ministre
    dans la capitale russe, celui-ci a rencontré son homologue Sergueï Lavrov et a
    salué le fait que Moscou affirme une fois de plus sa disponibilité d’évacuer et
    de neutraliser la munition qu’elle garde depuis une vingtaine d’années dans la
    région séparatiste de Transnistrie. Selon le correspondant sur place de Radio
    Roumanie, le chef de la diplomatie russe a précisé que, sur un total de 20.000
    tonnes de munitions, la moitié environ avait une date de dépôt expirée. En même
    temps, les préparatifs pour une telle évacuation pourraient s’étaler sur plus d’une
    année, nécessitant plusieurs contacts entre les ministères de la Défense russe
    et moldave, a encore souligné Sergueï Lavrov. Antérieurement, le ministre russe
    de la Défense, Serguei Choïgou, avait lui aussi annoncé à Chişinău,
    que Moscou avait l’intention d’évacuer et de neutraliser sa munition de Transnistrie.


    Pour leur part, les commentateurs regardent ces
    engagements avec prudence, estimant que cette mesure a plutôt un rôle palliatif,
    (c’est à dire avec un effet à court terme et qui ne résout pas toutes les tensions
    qui existent entre les deux pays). Par ailleurs, l’année dernière, l’Assemblée
    générale de l’ONU avait adopté à une large majorité le projet de résolution proposé
    par la République de Moldova, qui demandait le départ des troupes russes de Transnistrie.
    Un projet qui compte une dizaine de co-auteurs, dont la Roumanie et l’Ukraine,
    voisines de la République de Moldova, les trois Pays baltes, qui ont connu l’occupation
    soviétique pendant un demi-siècle, et des membres importants de l’UE et de l’OTAN,
    tels la Grande Bretagne et la Pologne. Défenseur permanent de l’indépendance et
    de l’intégrité de l’Etat voisin, Bucarest n’a pas tardé à saluer d’adoption de cette
    résolution, avec 64 votes pour, 15 contre et 83 abstentions. A noter que des
    acteurs importants sur la scène politique internationale, tels les Etats-Unis,
    la France, l’Allemagne, le Canada, la Turquie et le Japon ont voté en faveur du
    retrait des troupes russes. Par contre, les alliés fidèles de Moscou, tels l’Arménie
    et le Belarus, ou encore les représentants des régimes dictatoriaux comme la
    Corée du Nord, la Syrie ou Cuba ont voté contre cette démarche.



    Pour vous donner un contexte, sachez que la Transnistrie
    est une petite région russophone et russophile située à l’est la République de
    Moldova, le long de la frontière avec l’Ukraine. En 1992, elle sortait de facto
    du contrôle de Chisinau, à l’issue d’un conflit armé qui a fait des centaines
    de morts et qui a été tranché par l’intervention des troupes russes en faveur
    des séparatistes. En 1999, lors du sommet de l’OSCE d’Istanbul, la Russie de
    Boris Eltsine s’engageait déjà à retirer ses troupes et son arsenal de cette région.
    5 ans plus tard, le processus a été définitivement arrêté. La situation est sans
    solution depuis. Ce qui a malheureusement donné naissance à une boutade amère
    qui dit que la République de Moldova est l’Etat le plus long au monde, car cela
    fait deux décennies déjà que les Russes s’en retirent. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 11.10.2018 (mise à jour)

    11.10.2018 (mise à jour)

    Partenariat – Le président Klaus Iohannis a déclaré jeudi, lors de sa rencontre avec le président de l’Assemblée nationale de Séoul, Moon Hee-sang, que la Roumanie suivra avec la plus grande attention le dossier concernant le rapprochement entre l’UE et la Corée du Sud, dans le cadre de leur partenariat stratégique. C’était aussi l’occasion pour le chef de l’Etat roumain de mettre en évidence le caractère spécial des relations bilatérales, dans la mesure où la Corée du Sud fut le premier Etat asiatique avec lequel la Roumanie avait conclu un partenariat stratégique, 10 ans plus tôt. Par ailleurs, le président Iohannis a plaidé pour le rapprochement économique entre les deux pays, en ce y compris à travers les investissements coréens sur le marché roumain. L’officiel coréen a à son tour apprécié le partenariat commun.



    Transnistrie — La Roumanie plaide pour un règlement pacifique, largement compréhensif et durable du conflit larvé existant dans la région séparatiste de Transnistrie, officiellement partie de la République de Moldova, a déclaré jeudi le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu. L’officiel roumain avait rencontré Franco Frattini, représentant spécial de l’OSCE pour le règlement de la situation en Transnistrie, et le nouveau chef de la mission de l’OSCE en République de Moldova, Klaus Neuekirch. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné l’attention avec laquelle Bucarest suit la mise en œuvre des engagements pris par les autorités de Transnistrie concernant les écoles dont l’enseignement est réalisé en graphie latine.



    Grèves — La Fédération des transporteurs roumains (FORT) a annoncé la reprise des activités dans tout le pays, après que la Commission des Transports de la Chambre des députés a annoncé qu’elle organisera le débat réclamé par les protestataires. Le transport interurbain de passagers avait été gravement perturbé jeudi dans presque la moitié des départements du pays. Les protestations ont éclaté suite à l’intention annoncée du ministère de tutelle de modifier les règles d’octroi des licences de transport, afin d’éviter une situation de monopole.



    Santé – La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a demandé jeudi un rapport actualisé concernant les stocks de traitement des patients malades du SIDA. Selon la ministre, il existe des dissonances entre les déclarations fournies par les coordinateurs des programmes publics de santé et les informations parues dans les médias sur la crise que traverse le domaine. Les autorités affirment que 250 nouveaux cas de malades porteurs du VIH, dont une majorité d’hommes, ont été dépistés entre janvier et juin 2018. La Roumanie compte à l’heure actuelle douze mille malades porteurs du VIH.



    Défense — La Roumanie est, aux côtés de la Pologne, l’un des principaux piliers du flanc oriental de l’Alliance en matière de sécurité régionale, a précisé le ministre roumain de la Défense nationale, Mihai Fifor. Bucarest attache un intérêt particulier à la mise en place des décisions adoptées lors du sommet de l’Alliance de juillet dernier. Et lui d’ajouter que, dans la perspective de la future présidence roumaine à la tête de l’UE, Bucarest se dit prêt à se pencher sur le renforcement des relations transatlantiques à travers le développement de la politique européenne de défense.



    Francophonie (de notre corresponsdante sur place, Ileana Ţăroi) – Le 17e Sommet de la Francophonie a été inauguré ce jeudi à Erevan, capitale de l’Arménie. Lancée par le premier ministre arménien Nikol Pashinyan, la cérémonie d’ouverture a alterné, pendant quatre heures, des interventions d’une bonne douzaine de chefs d’Etats et de gouvernements, dont le président français Emmanuel Macron, et le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et des moments qui ont mis en exergue les principales directions d’action de la Francophonie en faveur notamment des jeunes et des femmes. La Roumanie y est représentée par une délégation dirigée par Mme Ana Birchall, vice-première ministre en charge des projets stratégiques du gouvernement de Bucarest. Dernière à s’adresser à la salle, la Secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, a tout d’abord rendu un hommage appuyé au pays hôte, l’Arménie. Elle a ensuite rappelé la richesse de lecture du thème de l’actuel Sommet : « Vivre ensemble, dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité — source de paix et de prospérité pour l’espace francophone ». Sa conclusion a été tranchante : « Le moment est venu, pour nous, comme pourtant d’autres organisations multilatérales, de choisir entre réagir ou laisser faire, progresser ou régresser. Et disons-nous bien que l’immobilisme, l’atermoiement et les compromis sont déjà une forme de régression, car une organisation qui ruse avec les valeurs et les principes est déjà une organisation moribonde. Messieurs les chefs d’Etats et de gouvernements, il ne dépend que de vous que ce 17e Sommet, tenu sur cette terre de mémoire, d’espoir et de renaissance, devienne le symbole lumineux de l’avenir que nous voulons pour et avec les jeunes générations », a conclu Michaëlle Jean son intervention à la cérémonie d’ouverture du Sommet de la Francophonie. Une cérémonie par-dessus tout émouvante, car veillée par l’esprit de Charles Aznavour, que tous les Arméniens espéraient voir et écouter chanter à Erevan, en ce 11 octobre.



    Classement — Dans son nouvel indice du capital humain, la Banque Mondiale place la Roumanie en dernière position parmi les autres pays européens. Calculé en fonction de plusieurs facteurs tels la santé, l’éducation ou encore les chances de survie, l’indice est en étroite liaison avec le potentiel de croissance économique des 157 pays étudiés. L’indice du capital humain mesure entre autres, le taux de la mortalité infantile des enfants de moins de 5 ans et les retards de croissance provoqués par la malnutrition. La Roumanie se situe 67ème dans le classement général et la dernière d’Europe.



    Mémorandum — L’université de Craiova n’a aucune intention de signer quelque mémorandum que ce soit avec l’Académie diplomatique du ministère russe des Affaires étrangères, a annoncé jeudi l’établissement en question. Ce dernier précise qu’il n’a reçu aucune demande de collaboration de la part du ministère russe ou de la part d’autres institutions de Russie, à l’exception des institutions académiques. La réaction survient dans le contexte de l’annonce faite par les Affaires étrangères russes, d’envisager la création d’une Commission mixte russo-roumaine dans les domaines de la diplomatie publique et du dialogue culturel et scientifique. La création de ladite Commission était initialement prévue dans le Mémorandum que l’Académie diplomatique russe et l’Université de Craiova envisageaient de signer lors de l’anniversaire de 140 ans depuis que la Roumanie et la Russie ont noué leurs premières relations diplomatiques.



    Marché automobile — 107 mille nouvelles immatriculations ont été enregistrées les 6 premiers mois de l’année, soit une croissance de 35% rapportée à la même période de l’année précédente, ont annoncé jeudi les autorités responsables. En même temps, selon ces dernières, les nouvelles immatriculations des voitures d’occasion ont baissé de 17% sur la période, s’élevant à 347 mille unités. A la fin de l’année dernière, le parc auto roumain comptait plus de 7,6 millions d’unités, dont 1,3 millions immatriculées à Bucarest.

  • 23.08.2017 (mise à jour)

    23.08.2017 (mise à jour)

    France – Le président français Emmanuel Macron effectue jeudi une visite officielle en Roumanie. Il aura des pourparlers avec le président roumain Klaus Iohannis et avec le premier ministre Mihai Tudose. A l’issue de ces entretiens, une conférence de presse commune des deux présidents est prévue, suivie par une visite au Musée national du village. On s’attend à ce que les deux chefs d’Etat aient un dialogue très ouvert sur les manières de stimuler les échanges commerciaux bilatéraux ainsi que sur la coopération dans le cadre de la saison culturelle Roumanie — France 2018-2019, un projet culturel bilatéral majeur. A l’agenda également – l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, dans les conditions où les deux présidents ont convenu, en juin dernier, de renforcer le dialogue dans la perspective d’une décision européenne favorable à la Roumanie à prendre dans les plus brefs délais.



    Justice — Les propositions du ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, visant la modification de la législation dans le domaine de la justice sont une attaque dirigée contre l’Etat de droit, l’indépendance de la Justice et la lutte anticorruption, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis. Ces pressions exercées sur la justice et les magistrats viennent également à l’encontre des engagements assumés par Bucarest lors de son adhésion à l’UE, en 2007, dit-il, estimant que si elles aboutissent, ces démarches et ne feraient que prolonger indéfiniment le Mécanisme de Coopération et de Vérification, par lequel la Commission européenne surveille les réformes du secteur judiciaire roumain. Nous avons besoin d’un débat public et du point de vue des magistrats eux-mêmes sur ces propositions, a encore indiqué le chef de l’Etat roumain.



    Un des changements envisagés, concerne la manière de désigner les chefs des parquets général et anticorruption, nominations qui devraient désormais être faites par la Section procureurs du Conseil supérieur de la magistrature — organisme veillant au bon fonctionnement de la justice roumaine. Cette procédure qui exclut désormais toute implication du chef de l’Etat dans ces nominations, comme c’est le cas actuellement. Selon le projet présenté par le ministre Tudorel Toader, l’Inspection judiciaire devrait être transférée aussi du Conseil supérieur de la magistrature au ministère de la Justice ; de même, les fonctions dirigeantes des parquets auront un mandat de 4 ans, au lieu de 3 ans, à ce jour. C’est tout d’abord au gouvernement de se pencher sur le projet, qui sera par la suite transmis au Parlement.



    Pacte — La conclusion, le 23 août 1939, du Pacte Ribbentrop-Molotov entre l’Allemagne nazie et l’URSS témoigne du fait que le fascisme, le nazisme et le communisme ne sont que des formes différentes des mêmes penchants antidémocratiques, de la haine et de l’intolérance. C’est ce que l’on peut lire dans un message du président roumain, Klaus Iohannis, à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes du fascisme et du communisme.



    Le pacte signé par les ministres des Affaires étrangères du 3e Reich, Joachim von Ribbentrop, et respectivement des Soviets, Viatcheslav Molotov, est un agissement odieux contre le désir de paix et de liberté des Européens, y compris des Roumains, affirme encore le chef d’Etat roumain. Klaus Iohannis rend également hommage aux victimes des totalitarismes en tout genre ayant agi en Roumanie et sur l’ensemble du continent au 20e siècle, ainsi qu’à tous ceux ayant lutté pour la défense de la liberté et de la dignité humaine, s’opposant avec acharnement au fascisme et au communisme.



    Rappelons-le, après la conclusion du pacte Ribbentrop-Molotov, Moscou a annexé, suite à un ultimatum, les territoires roumains orientaux, à savoir la Bessarabie, le nord de la Bucovine et le Pays de Herta. Des centaines de Roumains se sont réfugiés alors en Moldavie, alors que des dizaines de milliers d’autres ont été arrêtés, exécutés ou déportés en Sibérie ou au Kazakhstan.



    Transnistrie — La République de Moldova a demandé que le retrait des troupes russes dites de maintien de la paix stationnées dans la république autoproclamée de Transnistrie soit examiné par l’Assemblée générale de l’ONU, le 12 septembre prochain. En juillet dernier, le parlement de ce pays ex-soviétique avait adopté une déclaration exigeant le retrait des militaires et des équipements russes du territoire de cette province moldave. La présence de ces effectifs militaires est anticonstitutionnelle et représente une menace pour la sécurité de la République de Moldova, affirment les députés dans ce document.



    La Transnistrie a unilatéralement déclaré son indépendance en 1992, suite à un conflit armé ayant fait des centaines de victimes, une crise gelée suite à l’intervention des troupes russes du côté des séparatistes. Les militaires de Moscou se trouvent toujours dans la région, malgré le fait que la Russie s’était engagée de les retirer lors du sommet de l’OSCE de 1999, à Istanbul.



    Météo — Le temps reste beau et plutôt chaud en Roumanie. Quelques pluies éparses devraient se manifester dans le nord, le centre et l’est du pays. Les maximales de l’air ne devraient pas dépasser les 31 degrés.

  • 25.05.2017

    25.05.2017

    OTAN — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, participe jeudi, à Bruxelles, à la réunion des leaders des Etats membres de l’OTAN. Selon l’Administration présidentielle de Bucarest, Klaus Iohannis doit souligner à Bruxelles le fait que la Roumanie est un allié prédictible, sérieux et responsable, notamment dans le contexte où le budget alloué à la Défense augmentera jusqu’à 2% du PIB. Par ailleurs, le président roumain mettra en exergue la nécessité de renforcer le flanc oriental de l’Alliance et se prononcera en faveur d’un rôle accru de l’OTAN dans la lutte contre le terrorisme. En marge de la réunion, Klaus Iohannis devrait s’entretenir avec son homologue polonais, Andrzej Duda, du renforcement du Partenariat stratégique bilatéral, précise encore le communiqué de l’Administration présidentielle de la Bucarest.



    Exercice — Quatre mille militaires, ainsi que des blindés et des hélicoptères d’assaut participeront, sur le polygone de tir de Cincu, au centre de la Roumanie, à l’un des exercices les plus amples organisés par l’OTA ces dernières années. Les effectifs font partie de la Force de réaction très rapide de l’Alliance et l’exercice consiste en la simulation d’une intervention d’urgence sur le flanc oriental pour défendre la Roumanie. Y participent des militaires de 9 pays: Roumanie, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Pologne, Norvège, Albanie et Bulgarie.



    Economie — Le taux de croissance économique de la Roumanie sera de 4,2%, mais une prudence fiscale relâchée risque d’influer de manière négative sur la confiance des marchés, est-il souligné dans le rapport rendu public ce jeudi par le FMI. L’institution financière se félicite des progrès enregistrés par la Roumanie pour ce qui est de la diminution des déséquilibres économiques, consécutifs à la crise financière globale. Le FMI recommande pourtant que les politiques soient réorientées, plus précisément déplacées de la stimulation de la consommation vers l’investissement. Il estime également qu’un éventuel allègement fiscal, corroboré avec la montée des tensions politiques, risque d’affecter, entre autres, la consommation et les investissements.


    Le rapport mentionné précise par ailleurs que le projet de loi sur la grille de salaire unique dans le secteur public et les nouvelles réductions de taxes sont autant de facteurs qui risquent d’accroître le déficit budgétaire, estimé 3,7% en 2017. Notons que le rapport en question a été élaboré à l’issue des discussions menées en mars dernier par la mission du FMI avec les autorités de Bucarest.



    Transnistrie — Le représentant spécial de la présidence autrichienne de l’OSCE, Wolf Dietrich Heim, doit rencontrer aujourd’hui les leaders séparatistes pro-russes de Transnistrie (région majoritairement russophone à l’est de la République de Moldova). Wolf Dietrich Heim s’est entretenu mercredi à Chisinau avec Gheorghe Bălan, vice-premier ministre à la réintégration de la République de Moldova. Celui-ci a accusé les séparatistes d’éviter le dialogue, surtout après que Chisina et Kiev ont fait savoir leur intention de mettre en place des points de contrôle commun sur le segment transnistrien de la frontière moldo-ukrainienne. La Transnistrie est sortie de facto de sous le contrôle de Chisinau en 1992, suite à un confit armé soldé par des centaines de morts et qui a pris fin par l’intervention des troupes russes alliés des séparatistes. Ces troupes sont aujourd’hui encore stationnées dans la région, même si Moscou s’était engagé à les retirer dès 1999, lors du sommet de l’OSCE d’Istanbul.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea (67e WTA) rencontre ce jeudi Yulia Putintseva du Kazakhstan (28e WTA), dans un match comptant pour les quarts de finales du tournoi de Nürnberg en Allemagne. Par ailleurs, la paire roumano-néerlandaise Horia Tecău / Jean-Julien Rojer s’est qualifiée pour les demi-finales du tournoi de Genève. Dans les quarts de finale, Tecău et Rojer, principaux favoris de la compétition, ont vaincu le duo Philipp Petzschner (Allemagne) / Alexander Peya (Autriche), sur le score de 2 à 0 .



    Football –. Les clubs de foot Astra Giurgiu et FC Voluntari, disputeront pour la première fois, le 27 mai, à Ploiesti, la finale de la Coupe de Roumanie au foot. Pour ce qui est du championnat, le titre a été remporté par FC Viitorul de Constanta, dans le sud-est du pays, club fondé en 2009 et entraîné par lancien international roumain Gheorghe Hagi. Enfin, le Dinamo Bucarest a remporté la Coupe de la Ligue de foot, après la victoire, 2 buts à 0, contre le ACS Poli Timisoara de louest du pays.



    Météo — Il fait frisquet sur la plupart des régions du territoire. Le ciel est couvert sur le sud, le sud-ouest, le centre et l’est du pays, où l’on signale des pluies à verse et des phénomènes électriques. Les températures maximales vont de 15 à 23 degrés. Il faisait 15 degrés à midi dans la capitale Bucarest.

  • Soutien roumain à la Moldova

    Soutien roumain à la Moldova

    La Roumanie appuie la poursuite des réformes en République de Moldova et la solution pacifique du conflit en Transnistrie, a résumé le chef du gouvernement roumain, Dacian Ciolos, la position de Bucarest, lors des entretiens avec les responsables moldaves. C’était à l’occasion de la visite officielle qu’il a faite jeudi à Chisinau, dominée notamment par le versement de 60 millions d’euros, la première tranche d’un prêt remboursable sur quatre ans et demi, avec un taux d’intérêt préférentiel de 1,45%. Des fonds qui viendront s’ajouter au soutien moral que la Roumanie accorde à la Moldova voisine, a précisé Dacian Ciolos : « Nous attendons et nous soutenons la poursuite des réformes. Nous envisageons ce prêt comme une aide à ce processus. Ce soutien est fourni parce que le gouvernement moldave s’est engagé à mettre en œuvre un paquet de réformes et parce que nous sommes persuadés que cette chose sera réellement faite ».



    L’argent de cette première tranche du prêt devrait financer les projets visant à améliorer le fonctionnement des institutions de l’Etat moldave, l’infrastructure routière, ainsi que le renflouement des marchés publics. Dacian Ciolos a également insisté sur la nécessité de stimuler les investissements roumains en République de Moldova, la Roumanie étant le premier partenaire commercial de ce pays. Or justement la continuation des réformes encouragera les investisseurs roumains tels les sociétés Transgaz et Transelectrica, a-t-il dit.



    Précisément, a renchéri le chef du gouvernement moldave, Pavel Filip, la Moldova souhaite se connecter non seulement aux valeurs, mais aussi aux réseaux énergétiques européens, afin de se débarrasser d’une partie de ses vulnérabilités anciennes. La coopération énergétique sera ainsi dynamisée, a-t-il promis : « Nous allons développer les interconnexions électriques mais aussi gazières. Il s’agira de rallonger le gazoduc Ungheni-Chisinau ».



    La dimension politique n’a pas été écartée, non plus. Le premier ministre roumain a parlé aussi du rôle que la Roumanie se conçoit dans le nouveau contexte régional, après l’annexion de la Crimée par la Russie : « La Roumanie est membre de l’OTAN et de l’UE, elle est un pays stable d’un point de vue politique et économique et souhaite contribuer au maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région. Lors du dernier sommet de l’OTAN, à Varsovie, nous avons demandé le soutien de nos alliés, un renforcement de leur présence afin de décourager quiconque entend stimuler et entretenir les conflits dans cette zone. Nous avons encouragé la reprise du dialogue sur la Transnistrie dans la formule 5 plus 2, afin d’aboutir à une solution pragmatique au conflit de cette région. Nous essayons aussi de mobiliser nos partenaires au sein de l’UE et de les amener à appuyer cette approche en République de Moldova », a dit Dacian Ciolos.



    D’ailleurs, « pragmatisme » semble être le nouveau mot d’ordre dans les relations entre Bucarest et Chisinau, en dehors de leur communauté de langue et d’histoire. (trad. Andrei Popov)

  • 04.04.2016 (mise à jour)

    04.04.2016 (mise à jour)

    Protestations — Une partie des médecins traitants de Roumanie continue aujourd’hui le mouvement de protestation débuté la semaine dernière, en refusant de délivrer des recommandations de consultations spécialisées et des ordonnances remboursées par la Caisse d’assurance maladie. Cette situation est le résultat du retard enregistré par la procédure de conclusion de l’accord-cadre de fonctionnement pour l’année en cours et par le manque de financement adéquat pour l’assistance médicale primaire. Les médecins traitants menacent d’entrer en grève si leurs revendications ne trouvent pas de satisfactions.



    Evasion fiscale — Des noms de chefs d’Etat et d’acteurs politiques de premier rang du monde entier, de milliardaires, sportifs célèbres, hommes d’affaires, y compris de Roumanie, mais aussi de réseaux criminels apparaissent dans les documents confidentiels d’un cabinet d’avocat du Panama, montant la manière dont les riches et fameux de ce monde cachent leurs fortunes dans des paradis fiscaux. Selon la BBC, les documents épluchés par des journalistes d’une 70aine de pays semblent être la fuite d’informations la plus ample au sujet de la corruption globale. Parmi les noms en question, on trouve celui du président de l’Argentine, du premier ministre islandais, du président de l’Ukraine, du roi d’Arabie Saoudite, de proches des présidents russe et chinois, ou encore des footballeurs Platini et Messi.



    Motion — La première motion simple contre un membre du Cabinet technocrate du premier ministre roumain Dacian Ciolos fait l’objet des débats à la Chambre des Députés de Bucarest. Les initiateurs, l’Alliance des libéraux et des démocrates de Roumanie et l’Union démocratique des magyars de Roumanie, critiquent la ministre de la Justice, Raluca Pruna, et affirment que le décret relatif aux écoutes téléphoniques dans des affaires pénales qu’elle a soutenu, risquait de transformer la Roumanie en un Etat pas sûr, où les droits de l’homme peuvent être discutés mais pas nécessairement respectés. Les libéraux ont défini de « comique » démarche des initiateurs, alors que le PSD a précisé qu’il n’allait ni initier, ni soutenir des motions simples, mais qu’il allait demander le changement de certains ministres.



    Anniversaire — L’Académie roumaine célèbre aujourd’hui 150 ans d’existence. Une session solennelle est consacrée à cet anniversaire. Y participent représentants des autorités publiques, présidents d’académies européennes, personnalités culturelles et scientifiques roumaines, académiciens de Roumanie et de l’étranger. Fondée en 1866 sous le nom de Société littéraire roumaine, changé par la suite en Société académique roumaine, l’Académie roumaine acquiert son nom définitif en 1879. Aujourd’hui, ce plus haut forum culturel et scientifique de Roumanie rassemble 84 membres titulaires, 76 membres correspondants et 45 membres d’honneur, dont six étrangers.



    Motion — La première motion simple contre un membre du Cabinet technocrate du premier ministre roumain Dacian Ciolos fait l’objet des débats ouverts ce lundi à la Chambre des Députés de Bucarest. Les initiateurs, l’Alliance des libéraux et des démocrates de Roumanie et l’Union démocratique des magyars de Roumanie, critiquent la ministre de la Justice, Raluca Pruna, et affirment que le décret relatif aux écoutes téléphoniques dans des affaires pénales, qu’elle a soutenu, risquait de transformer la Roumanie en un Etat pas sûr, où les droits de l’homme peuvent être discutés mais pas nécessairement respectés. Les libéraux ont défini de « comique » démarche des initiateurs, alors que le PSD a précisé qu’il n’allait ni initier, ni soutenir des motions simples, mais qu’il allait demander le changement de certains ministres.



    Négociations — Les ministres des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, et moldave, Andrei Galbur, ont confirmé, lundi, à Moscou, l’appui de leurs gouvernements respectif à la reprise des négociations dans la formule 5+2, pour la solution du conflit entre le pouvoir central de la République de Moldova et la région séparatiste de Transnistrie. Ces négociations, entre Chisinau et Tiraspol avec la participation de la Russie, de l’Ukraine et de l’Organisation pour la coopération et le développement en Europe en tant que médiateurs, les Etats Unis et l’Union européenne en tant qu’observateurs, sont suspendues depuis 2014. Le chef de la diplomatie moldave, Andrei Galbur, a exprimé son espoir que la présence, mardi et mercredi, à Chisinau et Tiraspol, des médiateurs et des observateurs internationaux, contribuerait à la reprise rapide des négociations. La Transnistrie a fait sécession en 1992, suite à un conflit armé avec la République de Moldova, qui a été tranché par l’intervention des troupes russes aux côtés des séparatistes.


    Sport — La meilleure joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, est sortie du top 5 mondial, et occupe actuellement la 6e place. C’est la Bélarusse Viktoria Azarenka, gagnante du tournoi de Miami de la semaine dernière, qui passe devant. Simona Halep s’était arrêtée en quarts de finale au tournoi américain. En handball féminin, l’équipe roumaine Corona Brasov a perdu à domicile devant l’équipe allemande TUS Metzingen, en match-aller des demi-finales de la Coupe EHF. Le match-retour aura lieu en Allemagne le 9 avril. Et la nationale de water-polo de Roumanie affronte aujourd’hui la France, au tournoi préolympique de Trieste, en Italie. Dimanche, les sportifs tricolores ont eu raison des Slovaques sur le score de 13 à 11. Le groupe A de la compétition inclut aussi le Canada, la Russie et la Hongrie. Les 4 premières équipes des deux groupes se qualifient pour les quarts de finales et les demi-finalistes participeront aux JO de Rio.

  • La République de Moldova, 24 ans d’indépendance

    La République de Moldova, 24 ans d’indépendance

    La Moldova, ex-république soviétique, qui s’est séparée de Moscou à l’issue du coup d’Etat manqué d’août 1991, lorsque les conservateurs communistes ont essayé d’évincer Mikhaïl Gorbatchev, marque ce jeudi 24 ans d’indépendance. Le premier Parlement de Chişinău adoptait, le 27 août 1991, une déclaration statuant que la Moldova est un Etat souverain, indépendant et démocratique, libre de décider de son présent et de son avenir, sans aucune ingérence extérieure, en conformité avec les idéaux et les aspirations du peuple, à l’intérieur de l’espace historique et ethnique de son devenir national”.



    Héritiers des anciennes terres roumaines situées entre les rivières Prout et Dniestr, annexées suite au pacte russo-allemand Ribentropp-Molotov, les Moldaves ont tenté de corriger les erreurs du passé, en lançant une politique de rapprochement avec la patrie-mère. Leur hymne national est identique à celui de la Roumanie et puis leur drapeau arbore les mêmes couleurs que celles du drapeau roumain.



    Cette évolution, qui aurait pu mener à l’union des deux Etats, n’a pas convenu aux nostalgiques pro-soviétiques. Au bout d’une guerre appuyée par Moscou et qui a coûté plusieurs centaines de vies, ces derniers avaient réussi, en 1991, à séparer l’Est majoritairement russophone et à proclamer la République Autonome de Transnistrie. Les pourparlers en vue du règlement du conflit, menés par l’UE, les Etats-Unis, la Russie, l’Ukraine et l’OSCE, n’ont jusqu’à présent débouché sur aucun résultat.



    Un bon bout de temps, la République de Moldova a été dirigée par des partis de gauche et d’extrême-gauche. Les communistes ont dominé la scène politique huit ans durant, jusqu’en 2009, lorsqu’ils ont été remplacés par une coalition de centre-droit — l’Alliance pour l’intégration européenne.



    24 ans après la proclamation de son indépendance d’avec l’ex-URSS, la Moldavie est confrontée à de gros problèmes économiques, à un exode massif de sa population et à une crise identitaire. Certains de ses citoyens rêvent toujours à l’union du pays avec la Roumanie, alors que d’autres souhaitent plutôt le rapprochement de la Russie. Chişinău a signé en 2014 un accord d’association avec l’UE et obtenu la libéralisation des visas pour les ressortissants moldaves se rendant dans l’Europe communautaire.



    De nouveaux défis se posent actuellement devant les autorités moldaves. Ils sont liés au nouveau contexte régional, plus précisément au conflit en Ukraine. Aux côtés de la Roumanie, son principal allié, la République de Moldova met en place d’importants projets économiques et culturels. Lors de sa visite à Chişinău, à l’occasion de la Fête de l’indépendance, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a souligné l’importance des projets dans les domaines de l’infrastructure énergétique et ferroviaire. Il a également assuré que Bucarest continue de soutenir le parcours européen de la Moldova. (trad.: Mariana Tudose)

  • 13.08.2015

    13.08.2015

    Marine — Les marins militaires roumains ont commencé aujourd’hui à Constanta, principale ville-port roumaine à la mer Noire, les répétitions pour la parade qui sera organisée ce samedi le 15 août à l’occasion du 113e anniversaire de la Journée de la Marine roumaine. 2000 marins militaires et civils, plus de 35 navires et autres embarcations de différentes classes et catégories, ainsi qu’une dizaine d’aéronefs ont été mobilisés pour ces festivités. Cette année, la Fête de la Marine coïncide avec le 155e anniversaire de la publication du décret de création en 1860 de la Marine militaire moderne.



    Canicule — Une alerte orange à la canicule est valable jusqu’à demain dans 5 comtés de l’ouest de la Roumanie, où les températures iront jusqu’à 38 degrés à l’ombre. La canicule sévit sur le nord, le centre, le sud et le sud-ouest, où une vigilance jaune est valable. Le ciel est variable sur la moitié est du pays et sur le relief, où des averses isolées sont possibles. 30 degrés en ce moment à Bucarest.



    La vague de chaleur et labsence de précipitations ont touché les cultures agricoles dans la majorité des régions du pays, provoquant des dégâts estimés à deux milliards d’euros. Le niveau et le débit du Danube ont considérablement baissé. Dans le delta du Danube une cinquantaine de canaux sont colmatés et plusieurs milliers de poissons sont morts en raison du niveau très bas du fleuve et des températures élevées. De l’avis des météorologues, quatre mois de précipitations supérieures à la normale sont nécessaires pour compenser les effets de la sécheresse.



    Moldova — Par l’investiture d’un gouvernement appuyé par une coalition parlementaire majoritairement pro-européenne, la République de Moldova a fait un pas en arrière du bord du précipice et ira sur la juste voie, a assuré le premier ministre moldave Valeriu Strelet, cité par la Deutche Welle. Les déclarations du chef du cabinet de Chisinau, investi le 30 juillet, interviennent après les propos du secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjorn Jagland, selon lequel la République de Moldova était au bord du précipice et risquait de devenir la prochaine crise sécuritaire de l’Europe. Aux dires de Valeriu Strelet, Chisinau a déjà commencé à récupérer les retards enregistrés dans la mise en œuvre de l’Accord d’association avec l’UE, signé l’année dernière. Il a admis qu’une certaine dose de vérité existait toujours dans les déclarations de Thornbjorn Jagland, ce qui implique l’adoption de mesures nécessaires pour changer la donne.



    Transnistrie — Les représentants politiques de Chisinau et de Tiraspol se réunissent aujourd’hui dans le cadre des négociations pour régler la question de la Transnistrie, région séparatiste russophone dans l’est de la République de Moldova. Les représentants des médiateurs et observateurs du format de négociations 5 + 2 ont également été invités à suivre les négociations. Ce format auquel Chisinau et Tiraspol participent en tant que parties en conflit implique aussi la Russie, l’Ukraine et l’OSCE en tant que médiateurs et les Etats-Unis et l’UE en tant qu’observateurs. Ce schéma a été institué à la fin 2005, mais depuis juin 2014 aucun round de négociations n’a plus eu lieu. Rappelons-le, la Transnistrie a proclamé son indépendance, jamais reconnue par la communauté internationale, à la fin d’une courte guerre qui a fait en 1992 plusieurs centaines de morts.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, n° 3 mondiale est la 7e sportive la mieux payée au monde, selon la revue américaine Forbes qui a estimé les recettes de la sportive roumaine l’année dernière à 6,8 millions de dollars. Simona Halep est qualifié aux huitièmes de finale du tournoi de Toronto. Elle a vaincu mercredi la serbe Jelena Jankovic, n° 23 dans le classement WTA. Dans les huitièmes de finale, Simona Halep rencontrera Angelique Kerber, d’Allemagne, 11e mondiale. Dans la compétition de double, deux autres Roumaines, Irina Begu et Raluca Olaru, se sont qualifiées aux quarts de finale après avoir battu le double espagnol Garbine Muguruza/Carla Suarez. Dans les quarts de finale, les deux affronteront le double franco-slovène Caroline Garcia/Katarina Srebotnik Srebotnik.

  • La guerre de Transnistrie

    La guerre de Transnistrie

    Les réformes lancées, vers la moitié des années 1980, par le leader soviétique Mikhaïl Gorbatchev et connues sous le nom de perestroïka et de glasnost, n’ont pas du tout profité à l’URSS. Son démantèlement, survenu en 1991, a confirmé la faillite du système fondé en 1917 par la révolution bolchevique de Lénine. Pourtant, la dissolution de l’URSS allait ouvrir la porte à des conflits armés, car, même si le régime communiste semblait avoir écarté de force la possibilité de résoudre les dissensions par la voie militaire, en fait, ces dernières avaient été gelées.



    L’effondrement du régime soviétique a également amené à repenser la manière dont la Russie, principale héritière de l’URSS, puisse maintenir son influence sur les anciennes républiques unionales. Un des moyens permettant d’atteindre ce but a été l’encouragement des mouvements séparatistes. Les premières sur la liste du Kremlin ont été la Géorgie et la Moldavie, l’Ukraine étant considérée comme un Etat fidèle à Moscou. En Géorgie, les républiques fantômes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie se sont autoproclamées indépendantes dès 1990, tandis qu’en Moldavie ont vu le jour la République nistréenne, ou la Transnistrie, et la Gagaouzie.



    Tous ces territoires sont sujets du droit international de la Géorgie et de la Moldavie, car ils ne sont reconnus par aucun autre Etat. C’est la proclamation de la République moldave nistréenne, le 2 septembre 1990, survenue après la déclaration de souveraineté adoptée par la République de Moldova, le 23 juin de la même année, qui allait ouvrir la voie au séparatisme. Selon le recensement de 1989, les Moldaves représentaient à l’époque 39,9% de la population de la Transnistrie, avant les Ukrainiens (28,3%), les Russes (25,4%) et les Bulgares (1,9%). Bien que la République de Moldova ait reçu le statut de membre de l’ONU, le 2 mars 1992, son président Mircea Snegur allait autoriser l’intervention militaire contre les rebelles qui avaient investi des bureaux de la police, loyaux à Chişinău et situés sur la rive est du Dniestr et à Tiraspol.



    Avec l’aide de la 14e armée russe, les rebelles ont renforcé leur contrôle sur la majeure partie de la zone disputée. Se trouvant dans une situation d’infériorité, l’armée moldave n’a pas réussi, jusqu’à ce jour, à reprendre le contrôle de la Transnistrie, en dépit des médiations menées ces 25 dernières années.


    Mircea Druc a été le premier ministre de la République de Moldova du 25 mai 1990 au 28 mai 1991. Au moment du déclenchement du conflit, il comptait parmi les leaders du Front Populaire Chrétien-Démocrate, en opposition. A son avis, la guerre de Transnistrie était inévitable. « A mon sens, on ne pouvait pas éviter la guerre russo-moldave sur le Dniestr de 1992. La malchance des habitants de la Bessarabie et de ceux de la rive gauche du Dniestr a été une assez banale : la présence de l’arsenal et des dépôts d’armes que l’armée soviétique avait évacués des pays de l’ex-camp socialiste. C’est dans ces endroits qu’a été placé l’armement déployé auparavant en Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, Bulgarie, bref dans les pays où l’armée rouge avait été stationnée. Selon les calculs les plus simples, la région accueillait de l’armement estimé à plus de 4 milliards de dollars. Ce fut en 1989 et 1990, au beau milieu de la Perestroïka de Gorbatchev, que le conflit entre Tiraspol et Chisinau s’est déclenché puisque les gérants du complexe militaire-industriel de Tiraspol ainsi que d’autres forces anti-Gorbatchev et anti-Perestroïka ne pouvaient pas admettre que l’URSS allait disparaître. Ces forces refusaient d’accepter une vérité simple : tous les empires disparaissent à un certain moment. Jusqu’en août 1991, ces forces ont milité pour sauver l’Union Soviétique, qui était pour eux une garantie du bien-être et du bonheur. Mais la tatie est décédée et la chute s’est produite en août 1991. L’Union Soviétique est disparue de jure le 8 décembre 1991, après la signature par les trois présidents – russe, biélorusse et ukrainien – de l’acte de dissolution.»



    Mircea Druc estime que la guerre a eu aussi une forte motivation économique, tout aussi importante que celle géostratégique : «Quelque chose de banal s’est produit. Plusieurs clans au pouvoir à Chisinau avaient un seul problème : comment partager l’héritage soviétique, son complexe agricole et industriel. Il s’agissait donc de la richesse des kolkhozes et des sovkhozes et de tout le patrimoine constitué pendant 50 ans, avec la sueur du peuple habitant entre les rivières Prut et Dniestr. En Transnistrie, ils se disaient qu’ils n’allaient pas laisser les 4 milliards de dollars dans les mains des Moldaves imbéciles ni des Roumains fascistes. Ils n’aimaient ni Eltsine ni les responsables de Moscou qui avaient dit que tout ce qui se trouvait sur le territoire l’une ex-république soviétique devenait la propriété de la république en question. A Tiraspol, ils se sont demandés « On fait quoi ? ». « Nous n’allons pas permettre, disaient-ils, que cette richesse soit partagée. Et c’est ainsi que Tiraspol a commencé à s’opposer à Chisinau. Si ce trésor, cette source de d’enrichissement n’avait pas existé, la guerre entre Chisinau et Tiraspol n’aurait pas eu lieu, tout comme l’intervention de cette troisième force, dont moi je pressentais l’existence. Pourquoi les troupes soviétiques n’ont pas traité les Roumains de Bessarabie (République de Moldova – n.red.) comme ils ont traité les « aristocrates » baltes ? Parce qu’à mon avis, ils se sont rendu compte que les Roumains étaient beaucoup plus impulsifs et que le conflit était inévitable. Mais lorsque la possibilité est apparue de donner à Mircea Snegur, le premier président moldave, tout ce patrimoine de 4 milliards, ils ont dit Non. A Moscou, les démocrates de Eltsine eux-mêmes ont décidé d’intervenir, y compris par le biais de la 14e armée. Et à la fin on a appris que tout cet arsenal avait été vendu et que l’argent avait été géré par Alexandre Routskoï, vice-président russe, et Viktor Tchernomyrdine, premier ministre de la Fédération de Russie dans les années ‘90. Aujourd’hui, 23 ans plus tard, il n’y a plus rien à partager. »



    Les combats entre l’armée moldave et les rebelles séparatistes de Transnistrie ont fait environ 600 morts des deux côtés. En 1992, suite à une convention relative au règlement pacifique du conflit armé signé par la République de Moldova et la Fédération de Russie, le statu quo sur le terrain a été maintenu, et la guerre s’est transformée en ce que les analystes appellent « un conflit gelé ». (trad. Mariana Tudose , Alex Diaconescu)

  • Un nouveau gouvernement en République de Moldova

    Un nouveau gouvernement en République de Moldova

    Petit Etat à quelque 3 millions et demi dhabitants, la plupart roumanophones, la République de Moldova est le pays le plus pauvre dEurope. Après sêtre trouvé dans le giron de lURSS pendant des dizaines dannées, Chişinău tente actuellement de se rapprocher de lUE, étant un des signataires, lannée dernière, dun accord dassociation avec les 28, malgré les pressions de Moscou qui ne voit pas dun œil bienveillant cette émancipation politique et économique.



    Le Kremlin sobstine dailleurs à garder une tête de pont dans la région, des troupes et des équipements militaires étant toujours stationnés dans lest de la République de Moldova, dans la région séparatiste de Transnistrie. Cest dailleurs avec laide de la Russie que, suite à un bref conflit armé, cette entité a proclamé en 1992 son indépendance, qui na jamais été reconnue par la communauté internationale. Dans ces conditions, avec un confit indécis en Ukraine voisine, sur la toile de fond dune situation économique précaire qui a encore empiré ces derniers mois en Moldova, les analystes craignent que lex-pays soviétique ne soit déstabilisé à dessein. Or, lexistence à Chişinău dun gouvernement pro-européen est indispensable dans ces circonstances, précisent-ils encore.



    Jeudi, justement, la République de Moldova sest dotée dune nouvelle équipe exécutive, dirigée par le libéral-démocrate Valeriu Streleţ. Sadressant aux députés moldaves qui lui avaient accordé le vote de confiance, le nouveau Premier ministre a promis que sa première priorité intérieure serait de lutter contre la corruption. Pour ce qui est de la politique étrangère, Valeriu Streleţ se propose de poursuivre le parcours européen de son pays en mettant en œuvre à la lettre laccord dassociation avec les Européens et de faire de la Moldova un pays candidat à lUE. En même temps, il souhaite approfondir le partenariat stratégique avec la Roumanie, mais aussi la dynamisation du dialogue politique avec la Fédération de Russie pour normaliser enfin les relations bilatérales.



    Pour ce qui est de la Transnistrie, le gouvernement moldave envisage dimpliquer davantage les Etats-Unis et lUE dans la solution de ce conflit gelé, insistant sur le retrait sans condition des troupes et de larmement russes, aux termes des engagements internationaux assumés par Moscou.



    A Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis sest félicité de linvestiture du nouveau cabinet pro-européen moldave. “Je sais que la tâche de lexécutif de Chişinău nest pas du tout facile, mais je souhaite que nos partenaires soient assurés que la Roumanie sera leur appui le plus important dans leurs démarches visant à dépasser limpasse économique et à poursuivre le parcours européen”, a dit le chef de lEtat roumain. Même attitude du côté de la diplomatie bucarestoise, qui a réaffirmé le soutien ferme et inconditionnel de la Roumanie aux efforts de la République de Moldova de se joindre pleinement et manière irréversible à la famille européenne. (trad.: Andrei Popov)

  • 04.06.2015 (mise à jour)

    04.06.2015 (mise à jour)

    Transnistrie – Trouver une solution au conflit prolongé en République de Moldova reste une priorité majeure pour la Roumanie, a déclaré jeudi le président roumain Klaus Iohannis. Et lui d’ajouter que l’implication des Etats-Unis et de l’UE dans les effort de réglementer la situation de la région séparatiste pro-russe de Transnistrie située dans l’est du pays voisin garantit la transparence et la légitimité d’une solution durable, fondée sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République de Moldova. Jeudi encore, e chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a qualifié jugé «profondément ridicule» l’information diffusée par une télévision russe, selon laquelle la Roumanie analyserait la possibilité d’une intervention militaire dans la région séparatiste pro-russe de Transnistrie. L’occasion pour Bogdan Aurescu de plaider à nouveau pour une solution pacifique au conflit transnistrien, tout en mettant en garde que la présence de troupes et d’armement étrangers sur territoire de la République de Moldova, de l’Ukraine ou de la Géorgie, sans le consentement direct des pays en question était inacceptable et contraire aux principes du droit international.

    Corruption – Solomon Wigler, le conseiller personnel du maire de la capitale roumaine, Bucarest, a été placé jeudi en détention provisoire pour trafic d’influence. Solomon Wigler a été arrêté au moment où il recevait un pot de vin de 25.000 euros. Selon le Parquet anticorruption, entre 2012 et 2015, le conseiller a demandé à plusieurs reprises un montant de 230 mille euros, avant de recevoir 204 mille euros de la part d’un homme d’affaires, témoin dénonciateur pour intervenir auprès de plusieurs responsables de la mairie. Il a laissé entendre qu’il exercerait son influence pour obtenir l’avis favorable pour plusieurs projets d’urbanisme nécessaires pour la construction de 3 supermarchés à Bucarest. Par ailleurs, le député du PNL (d’opposition) Ioan Oltean fait l’objet d’une enquête pénale pour trafic d’influence, ont fait savoir jeudi les procureurs de la Direction nationale anticorruption. Dans le même dossier l’on retrouve un homme d’affaires et le vice-président du Conseil départemental de Bihor (de l’ouest du pays), Kiss Alexandru, membre de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie, toujours d’opposition. Ils sont accusés de blanchiment d’argent, corruption active et trafic d’influence.

    Finances – Il faut réviser de manière significative le projet du Code Fiscal, s’il reste dans la forme promue par le gouvernement roumain. C’est ce qu’a affirmé jeudi l’expert du FMI, Guillermo Tolosa, lors d’une conférence sur des sujets financiers organisée à Bucarest. A son avis, seule la diminution des dépenses ne suffira pas pour compenser les mesures d’allégement fiscal. Selon Guillermo Tolosa, en 2015, les indicateurs économiques d’allégement fiscal prévus seront atteints, mais il y aura des lacunes significatives en 2016. Lors de la même conférence, le premier ministre roumain Victor Ponta a affirmé une fois de plus que la Roumanie a une très bonne situation économique à l’heure actuelle et que la croissance en est soutenable, car fondée sur les exportations et sur la production industrielle. Par ailleurs, le pays a encore beaucoup d’étapes à parcourir pour intégrer la zone euro, estime pour sa part, le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isarescu. Et lui d’ajouter qu’il est nécessaire de « se concentrer sur les réformes structurelles et d’éviter les erreurs de politique économique, car celles-ci engendrent des corrections douloureuses et de longue durée ». Organisée pour la 2e année consécutive à Bucarest, cette conférence réunit plus de 300 participants de Roumanie, Croatie, Serbie, Albanie et du Monténégro.

    Fraude – En 2014, plus d’un tiers des enquêtes de l’Office Européen de Lutte Antifraude portant sur des cas de fraude aux fonds européens ont visé la Roumanie, la Hongrie et la Bulgarie, lit-on dans le rapport d’activité de l’insitution, cité par Euronews. Selon l’Office, la plupart des enquêtes ont été menées en Roumanie (soit 36 au total), 13 – en Hongrie et 11 en Bulgarie. L’année dernière, l’Office Européen de Lutte Antifraude a reçu plus de 1400 saisines liées aux fonds communautaires, soit le plus grand nombre des 5 dernières années. OLAF peut mener des enquêtes de corruption, sans pourtant poursuivre en justice les auteurs des délits.

    Football – Avec 1115 points, l’équipe nationale de football de la Roumanie reste en 12e position au classement de la Fédération Internationale de Football, rendu public jeudi. C’est la meilleure position de la Roumanie ces dernières années. Ses adversaires des groupes préliminaires du Championnat Européen 2016, occupent des places inférieurs au même classement. Il s’agit de l’Irlande du Nord qui est 44e, la Grèce, nr 25, la Hongrie – nr 42, la Finlande, classée 78e et les Iles Féroé qui restent à la 102e place. Championne mondiale en titre, l’Allemagne est aussi première dans la hiérarchie de la FIFA, suivie par la Belgique et par l’Argentine.

    Tennis – Le double roumano-néerlandais Horia Tecău/Jean-Julien Rojer, a raté jeudi la qualification dans la finale de double messieurs de Roland Garros, vaincus par le double Ivan Dodig de Croatie et Marcelo Melo du Brésil, troisième favori de la compétition. Tecau et Rojer ont toutefois égalé leur meilleure performance dans un tournoi de Grand Chelem, après la finale disputée cette année à l’Open d’Australie. Mercredi, le double Horia Tecau/Katarina Srebonik de Slovénie a raté la présence dans l’épreuve de double mixte après avoir perdu le match contre les Américains Mike Byan/Bethanie Mattek-Sands. Horia Tecau était le dernier joueur roumain du tournois parisien.

    Météo – Le temps sera instable dans les 24 prochaines heures, en Roumanie notamment dans le nord-ouest, le centre et dans les montagnes. On attend des pluies torrentielles, des orages et de la grêle. Par endroits les précipitations pourraient dépasser les 30-40 litres par mètre carré. Les températures maximales iront de 23 à 30 degrés.

  • 28.03.2015

    28.03.2015

    Protestations — Plusieurs manifestations ont eu lieu vendredi soir à Bucarest et dans d’autres grandes villes de Roumanie, les participants ayant protesté contre la manière dont les parlementaires utilisent l’immunité attribuée par la loi pour contourner les problèmes avec la justice. Certains manifestants ont demandé la suppression de l’immunité des élus. Ces manifestations interviennent suite au vote des sénateurs dans le cas de l’ancien ministre social-démocrate des transports, Dan Sova, accusé de complicité d’abus de fonction. La majorité des élus présents ont avalisé la détention provisoire de M. Sova, mais le résultat du vote a été invalidé pour absence de quorum. La présidence de la république et le PNL, d’opposition, ont déposé des contestations auprès de la Cour Constitutionnelle, qui tranchera le 8 avril prochain.


    Visite — En visite officielle en République de Moldova, le ministre roumain chargé des relations avec les Roumains de l’étranger, Angel Tîlvăr, a rencontré les directeurs des établissements scolaires de Transnistrie, (région séparatiste russophone de la République de Moldova, majoritairement roumanophone). A cette occasion, le ministre a souligné le rôle joué par l’éducation, la langue roumaine et la graphie latine dans la préservation de l’identité roumaine, apprend-on dans un communiqué du MAE de Bucarest. Les chefs des établissements scolaires de Transnistrie ont présenté les difficultés auxquelles ils se heurtent dans leur activité ; ils ont également évoqué le besoin d’un fond de livres en langue roumaine pour toutes les matières d’enseignement ainsi que d’un financement adéquat du processus d’enseignement.


    Marche contre le terrorisme — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, participe ce dimanche, à une marche contre le terrorisme à Tunis, informe le MAE de Bucarest, cité par l’agence roumaine de presse Agerpres. Le président français Francois Hollande et le premier ministre italien Matteo Renzi y seront également présents. Les autorités tunisiennes organisent cette marche suite à l’attentat terroriste du 18 mars contre le Musée du Bardo de la capitale de leur pays, qui a fait 21 morts dont 20 touristes européens et 1 policier tunisien. L’attentat a été revendiqué par le réseau terroriste L’Etat islamique.


    Earth Hour — Samedi soir, les Roumains sont appelés à éteindre la lumière pendant une heure et demi, rejoignant ainsi le mouvement écologique « L’heure de la Terre » Earth Hour. Dans une quarantaine de villes du pays, les institutions publiques ne seront plus éclairées, et la population est invitée à des concerts, courses et marches à pied et à vélo. La présidence de la république, le gouvernement et le parlement participeront à cet événement et n’utiliseront plus l’électricité pendant une heure. L’ONU et le World Wide Fund for Nature ont appelé tout le monde à éteindre les lumières ce soir pour montrer que la protection de la planète nous concerne tous et pour qu’une voix commune soit entendue par les plus hautes instances de décision.


    Heure d’été — La Roumanie passe cette nuit à l’heure officielle d’été, l’heure locale 3 deviendra ainsi 4, autrement dit TU (GMT) plus trois. Six trains internationaux arriveront à leurs destinations selon des horaires modifiés. Les pays voisins de la Roumanie passeront eux aussi à l’heure officielle d’été au même moment. Bucarest applique cette mesure depuis 1979, entre le dernier dimanche du mois de mars et le dernier dimanche d’octobre, dans l’idée de mieux utiliser la lumière naturelle et diminuer l’éclairage artificiel.

  • Après la Crimée, la Transnistrie?

    Après la Crimée, la Transnistrie?

    Sortie de facto depuis une vingtaine d’années de sous le contrôle de Chişinău, la région sécessionniste pro-russe de Transnistrie, située à l’Est de la République de Moldova, pourrait être, selon les analystes, le prochain territoire figurant sur la liste d’acquisitions de Vladimir Poutine. Pourtant, tous les experts ne partagent pas cet avis, vu qu’entre les deux foyers de conflit il existe des dissemblances.



    Bande de terre longeant la rive gauche du fleuve Dniestr, la Transnistrie est pratiquement une enclave qui n’a pas de frontière commune avec la Russie, elle avoisine l’Ukraine. Alors que seul le détroit de Kertch, reliant la mer Noire et la mer d’Azov, sépare la Crimée de la Russie, la Transnistrie se trouve à des centaines de kilomètres des frontières russes. Elle n’est pas homogène du point de vue ethnique, 40% du demi-million d’habitants étant roumanophones et constituant la communauté la plus nombreuse ; les 60% qui restent rassemblent des Ukrainiens et des Russes.



    Le conflit armé a éclaté en 1992, entre la République de Moldova, devenue indépendante une année auparavant, et les séparatistes de Transnistrie soutenus par les troupes russes. Depuis, Moscou a protégé militairement et alimenté financièrement une Transnistrie devenue une composante de sa clientèle politique. En 1999, au sommet de l’OSCE d’Istanbul, la Russie promettait, par la voix de son président de l’époque, Boris Eltsine, de retirer ses troupes et son arsenal militaire de l’Est de la République de Moldova.



    Cet automne, à l’occasion de la session générale de l’ONU de New York, la chef de la diplomatie de Chişinău, Natalia Gherman, s’est vu obligée de renouveler l’appel au départ des soldats russes, présents toujours sur le territoire de la République de Moldova. Selon les estimations des spécialistes, la Russie aurait dépensé environ 10 milliards de dollars depuis 20 ans pour accorder à la Transnistrie de soi-disant aides humanitaires, du gaz etc. L’analyste économique Petrişor Peiu déclarait pour Radio Roumanie : « Si, pour la Transnistrie, qui compte un demi-million d’habitants, la Russie a dépensé une somme si importante, pour la Crimée elle aurait dépensé 5 fois plus, soit 50 milliards de dollars. »



    De l’avis des économistes, pour la Russie c’était moins coûteux d’annexer la Crimée que de procéder comme elle l’a fait dans le cas de la Transnistrie. Cette annexion sera elle aussi très coûteuse, d’ailleurs. Les salaires des employés du secteur public et les retraites payés en Crimée devront être amenés au niveau de ceux payés en Russie, où ils sont 3 fois plus grands. Les sommes importantes qui prendront la route du territoire récemment annexé — pas du tout viable du point de vue économique — augmenteront le déficit budgétaire de la Russie.



    S’y ajoutent les sanctions économiques américaines et européennes. Un vétéran de la diplomatie roumaine, l’ambassadeur Ioan Donca, membre du Conseil directeur de la Fondation universitaire de la mer Noire, est sceptique quant à l’efficacité de ces sanctions et persuadé que le dossier transnistréen est plutôt classé. «Je ne crois pas que la Russie aille plus loin, après l’annexion de la Crimée. Rattacher la Transnistrie, qui lui appartient de toute façon, cela ne présente aucun intérêt pour elle, cela ne lui pose aucun problème. Il est évident que la Transnistrie n’appartient pas à la République de Moldova. Même si d’un point de vue affectif nous souhaitons soutenir l’idée de l’intégrité territoriale du pays voisin, il est évident qu’à l’heure actuelle, la Transnistrie est un obstacle sur le parcours européen de la République de Moldova. Je ne sais pas à quel point les sanctions contre la Russie seront efficaces, vu notamment la capacité de Moscou de les supporter».



    Le député européen et politologue Cristian Preda ne croit pas lui non plus aux similitudes entre les deux régions séparatistes pro — russes. Il souligne que l’administration pro — occidentale de Chisinau a conclu cette année des accords d’association et de libre échange avec l’UE et plaide en faveur d’une implication plus active de Bruxelles dans les négociations visant la Transnistrie : «Ce sont deux situations différentes. En ce qui concerne la Transnistrie, c’est un conflit gelé depuis plus de deux décennies. Cette partie de la République de Moldova est contrôlée par des troupes russes, mais sans être intégrée dans une structure politique russe. Alors qu’en Crimée, suite à l’invasion du territoire, tout est devenu partie intégrante du régime contrôlé par Moscou. L’UE ne reconnaît pas l’annexion de la Crimée. En même temps, l’UE soutient les négociations entre la Russie et la Transnistrie. Personnellement, je crois que l’UE doit renoncer au rôle d’observateur, pour devenir un acteur de ces négociations, avec une voix plus forte. La République de Moldova est désormais un élève éminent du Partenariat Oriental. En plus, aujourd’hui l’intérêt de l’UE a changé par rapport à celui d’il y a deux décennies».



    Tout aussi sarcastiques sont les commentateurs qui mettent en garde que tout ce débat pourrait s’avérer inutile après les élections parlementaires qui auront lieu le 30 novembre à Chisinau. Si l’opposition communiste pro-russe, favorite dans les sondages, revient au pouvoir, ce n’est pas la République de Moldova qui renforcera son autorité dans la région séparatiste, mais c’est la fidélité de la Transnistrie envers la Russie qui contaminera, de nouveau, Chisinau. (Aut. : Bogdan Matei; Trad.: Valentina Baleavski, Dominique)

  • 20.10.2014 (mise à jour)

    20.10.2014 (mise à jour)

    Moscou – Le ministre russe des Affaires Etrangères, Serguei Lavrov, a affirmé lundi que la région séparatiste pro-russe de Transnistrie devait avoir le droit à lautodétermination, si la République de Mold devenait membre de lOTAN ou décidait de sunir avec la Roumanie. Dans un discours devant les activistes du parti la Russie Unie, (au pouvoir), le ministre russe a ajouté que Moscou soutiendrait ce quil a appelé le droit à lautodétermination de la Transnistrie. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, Lavrov a mis en garde lUE pour ce qui est des conséquences néfastes de la mise en application de lainsi dit scénario ukrainien en République de Moldova.



    Corruption – Le porte parole du Parti Social Démocrate (principale formation politique de la coalition au pouvoir à Bucarest), le sénateur Dan Sova, a été mis en accusation pour trafic dinfluence par les procureurs du Parquet national anti-corruption. Dans le même dossier, les poursuites pénales ont également été entamées à lencontre du député Viorel Hrebenciuc, chef du groupe des sociaux – démocrates de la Chambre des Députés de Bucarest. Selon les procureurs, Viorel Hrebenciuc aurait déterminé Dan Sova dinitier une démarche législative visant lamnistie et le pardon des sanctions visant différents actes de corruption, lui promettant en échange son soutien pour lobtention de la fonction de chef du parti. Antérieurement, le Parquet national anti-corruption avait demandé à la Chambre de Députés dapprouver la mise en détention provisoire de Viorel Hrebenciuc aux côtés dun autre parlementaire socio-démocrate, Ioan Adam. Les deux hommes, ainsi que leur collègue de parti, le sénateur Ilie Sârbu et le directeur de la Régie nationale des forêts, font l’objet de poursuites pénales dans une affaire de rétrocessions illégales de plusieurs dizaines de milliers d’hectares de forêt. Le préjudice causé à l’Etat est estimé à plus de 300 millions d’euros.



    Affaire “Microsoft” – Lundi, lancien ministre des Communications, Gabriel Sandu, a été auditionné par le Parquet national anticorruption dans le dossier appelé “Microsoft”. Celui – ci est accusé dabus de fonction, corruption passive et trafic dinfluence. Entre 2008 et 2010, lorsquil faisait partie du cabinet dEmil Boc (du PDL, aujourdhui en opposition), Gabriel Sandu aurait demandé des pots-de-vin se montant à 1,8 millions deuros pour garantir le contrat dacquisition de licences Microsoft. Lenquête vise 8 autre anciens ministres, pour lesquels les procureurs ont demandé lavis du Parlement ou du président pour de démarrer les poursuites pénales.



    Réunion – Lundi à Bucarest, les anciens premiers ministres italien Enrico Letta et grec George Papandreu, ont souligné limportance du rôle que la Roumanie peut jouer en Europe du Sud-est. Ils sexprimaient en ouverture dune réunion consacrée à cette partie du vieux continent, organisée dans la capitale roumaine par la publication britannique The Economist. Y participaient spécialistes et hommes d’affaires, ainsi que des officiels roumains, albanais, grecs, italiens, moldave et croates. Lagenda de la réunion fut dominé par les dossiers économiques, dont l’énergie, l’infrastructure, le système financier et bancaire, ainsi que par les prévisions des spécialistes de l’Economist Intelligence Unit sur l’évolution de la zone d’un point de vue politique, administratif et législatif.



    Ebola – LUE sest engagée lundi à fournir une aide dau moins 500 millions deuros pour stopper lévolution de lépidémie dans les pays africains touchés par le virus Ebola. Réunis lundi à Luxembourg, les ministres des AE des Etats membres de lUnion ont promis également de garantir lévacuation du personnel infecté par le virus des organisations humanitaires. Des évacuations qui pourraient être financées par la Commission Européenne. La Roumanie a été représentée à Luxembourg par son chef de la diplomatie, Titus Corlatean. En marge de cette réunion, le ministre roumain sest également entretenu avec son homologue hongrois, Péter Szijjártó, sur les relations bilatérales.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, numéro 4 mondiale, a vaincu lundi la Canadienne Eugenie Bouchard, score 6-2, 6-3, dans le cadre du Groupe Rouge du Tournoi des championnes de Singapour. Dans le même groupe, l’Américaine Serena Williams, leader du classement WTA, a vaincu la Serbe Ana Ivanovic, score 6-4, 6-4. Le tournoi de Singapour, doté de prix 6,5 millions de dollars, clôture la saison des compétitions des féminines. Halep est la troisième sportive roumaine qui participe à ce tournoi, après Virginia Ruzici et Irina Spirlea, lesquelles ont également figuré au top 10 du classement WTA.

  • La République de Moldova et l’Europe

    La République de Moldova et l’Europe

    A proximité d’une Ukraine déchirée par la guerre, une autre république ex-soviétique s’avère un remarquable pôle de stabilité et une histoire à succès du Partenariat Oriental lancé par l’UE.



    Il faut admettre que tout ne marche pas merveilleusement bien en République de Moldova. Ce pays à population majoritairement roumanophone est touché par la pauvreté et la corruption, la région sécessionniste pro-russe de Transnistrie est sortie depuis une vingtaine d’années de sous le contrôle des autorités moldaves, la moitié de gauche — communiste et socialiste — du Parlement de Chişinău est souvent « télécommandée » depuis Moscou.



    Pourtant, gouvernée, depuis 2009, par une coalition tripartite pro-occidentale, la République de Moldova a opté fermement pour l’intégration européenne et recueille déjà les fruits de ses efforts, de sa ténacité et du courage avec lequel elle a appliqué les réformes censées la rapprocher des normes européennes.



    Après la signature, en juin dernier, des accords d’association et de libre échange avec l’UE, la République de Moldova a reçu un nouveau message de soutien de la part de ses partenaires occidentaux. Les ministres des Affaires étrangères de tous les Etats membres de l’Union se sont réuni lundi, pour la 9e fois, dans le cadre du Groupe pour l’Action européenne de la République de Moldova.



    Organisée sous la présidence de la Roumanie voisine et de la France, la réunion n’a pas eu lieu à Bruxelles ou à Luxembourg, comme d’habitude, mais à Chişinău — une initiative du chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean. « L’UE est extrêmement attentive et fermement engagée dans l’appui du parcours européen de la République de Moldova. Elle soutient la réforme interne entamée dans ce pays, réforme qui vise, finalement, à moderniser la société, à la raccorder au système des valeurs politiques, démocratiques et économiques de l’UE, ainsi qu’à assurer une vie meilleure à ses citoyens. »



    L’hôte de la réunion, la ministre des Affaires étrangères de la République de Moldova, Natalia Gherman, résume: « Nous avons abordé, avec nos collègues des Etats membres de l’UE, les modalités concrètes par lesquelles notre pays peut être soutenu davantage afin qu’il puisse accomplir les objectifs de l’Accord d’association et surtout intégrer graduellement le marché intérieur de l’Union. »



    Présent, lui aussi, à Chişinău, le commissaire européen à l’élargissement, Stefan Füle, a critiqué, dans une allusion transparente, « les pressions illégitimes du grand pays de l’Est » et résumé les intentions de Bruxelles: « édifier une Moldova indépendante, prospère et unie, un partenaire solide de l’UE. » (trad.: Dominique)