Tag: Transylvanie

  • 1918, vue de l’autre côté du lorgnon

    1918, vue de l’autre côté du lorgnon

    La Première guerre mondiale, ou la Grande Guerre comme l’avait appelée les
    contemporains, qui jusqu’alors n’avaient pas connu un conflit militaire d’une
    telle ampleur, a donné naissance à des milliers d’ouvrages, de récits et d’analyses
    de toutes sortes. L’immense mobilisation de ressources matérielles, l’immense
    dégât que la guerre avait provoqué, la perte de millions de vies humaines peuvent
    être difficilement compréhensibles par les gens d’aujourd’hui. Les utopies du
    temps avaient en effet mobilisé des foules enthousiastes, parties à la guerre comme
    si elles allaient à la fête, alors qu’elles allaient trop souvent à une mort quasi
    certaine.


    La Roumanie s’était tenue à l’écart durant
    les deux premières années de la guerre, pour ne la rejoindre qu’à l’été 1916,
    du côté de l’Entente. Pendant la première partie du combat, en 1916, seule, et prise
    en tenaille entre les forces austro-allemandes venues du Nord et les forces
    bulgares venues du sud, l’armée roumaine bat en retraite, abandonnant la
    capitale, Bucarest, dans les mains ennemies. L’année suivante, en 1917,
    appuyée par l’armée russe et surtout par la mission militaire française, dirigée
    par le général Berthelot, l’armée roumaine fait barrage et parvient à mettre en
    échec les attaques des armées prussienne et austro-hongroise. Enfin, après la
    victoire de l’Entente de 1918, les Roumains, qu’ils soient du royaume de
    Roumanie d’avant 1914, de Transylvanie, de Bessarabie ou encore du
    Quadrilatère, se voient enfin réunis dans un même Etat. L’année 1918 est dès
    lors devenue l’année d’un rêve séculaire transformé en réalité. C’est l’année
    du triomphe des nations au détriment des empires. L’année des commémorations de
    tous les sacrifices, de tous ceux tombés sur l’autel de la cause nationale.

    Mais les vaincus de la Grande
    Guerre avaient tout perdu, ou presque. L’ancien empire d’Autriche-Hongrie disparaissait,
    et les deux Etats issus de ses ruines, l’Autriche et la Hongrie, voyaient leurs
    frontières rétrécir comme peau de chagrin. L’ouvrage coécrit par deux
    historiens magyars, Nándor Bárdi et Judit Pál, et intitulé « Au-delà des
    tranchés. Comment vécurent les magyares de Transylvanie la Grande Guerre et le
    traité de Trianon » reprend des témoignages des contemporains et des
    documents d’archive. L’historien Daniel Cain nous introduit dans l’atmosphère
    qui prévalait au début de la guerre. « Les auteurs renvoient à un article de presse qui a représenté une
    voix singulière dans le paysage médiatique roumain de l’époque. C’était fin
    1914, début 1915. Il s’agit de la Une d’une revue économique qui posait la
    question dans ces termes : Bon, nous allons entrer en guerre, supposons
    que nous allons la gagner, reprendre la Transylvanie et parvenir à acter la
    création de la Grande Roumanie. Et après ? Quel modèle administratif
    allons-nous proposer aux transylvains ? Avons-nous la capacité de
    remplacer l’élite administrative transylvaine, majoritairement magyarophone,
    avec une élite roumanophone ? Mais ce genre de discours quelque peu
    pessimiste était plutôt singulier dans la presse roumaine du temps. La plupart
    s’évertuait en effet de démontrer combien il serait aisé d’intégrer la
    Transylvanie au royaume de Roumanie. »


    Toujours pendant ces premiers mois de guerre, l’on voit encore combien l’idée
    que la guerre qui venait de débuter allait être brève et son issue rapide
    prévalait dans les esprits. Une idée partagée par l’ensemble des Européens, et
    qui les a fait se lancer dans la guerre avec la plus grande légèreté. Une idée
    profondément fausse. Daniel Cain : « Avant l’entrée de la Roumanie en guerre, on
    était en début de l’été 1916, il y a eu deux incidents majeurs, les deux dans
    la capitale, à Bucarest. Il s’est agi tout d’abord d’une grande explosion à l’Arsénal,
    puis une autre dans une fabrique de munitions sise dans le quartier Dudesti. La
    presse du lendemain vilipendait les autorités, les accusant de négligence, d’avoir
    laissé les espions agir impunément et faire 300 victimes. C’était le nombre de
    victimes de ces deux explosions. Mais les journaux, notamment le quotidien
    Adevarul, poursuivaient avec cette remarque : autant que le nombre de victimes
    que nous allons compter pour reprendre la Transylvanie. Or, cela était insensé.
    Les journalistes laissaient ainsi entendre que la guerre allait être une
    promenade de santé, une sorte de guerre de pacotille, avec un nombre dérisoirede victimes. »


    Daniel Cain n’hésite pas à mettre en doute certaines assertions reprises
    dans le volume des historiens magyares :« Cet ouvrage offre en effet certaines
    réponses. Il offre certainement la perspective de Monsieur-tout-le-monde, des
    gens de la rue, de petites gens. Il nous fait connaître divers points de vue.
    Des gens qui vivaient dans l’incertitude du lendemain, parfois dans la peur. Il
    nous offre aussi la perspective des ceux qui vivaient dans les régions de
    frontière, et qui se sont réveillés un beau matin sous occupation étrangère. Des
    gens qui voient déserter l’administration qu’ils avaient connue, qui assistent
    impuissants à son remplacement, avant que les choses ne changent à nouveau, à
    quelques semaines ou à quelques mois d’intervalle. Une situation surannée ».


    Mais au-delà de diverses perspectives que l’on peut avoir au sujet de la Grande
    Guerre, l’ouvrage « Au-delà des tranchés » demeure une merveilleuse œuvre
    de mémoire, faisant défiler devant nos yeux les opinions des vainqueurs, mais
    surtout des vaincus, des ceux pour qui la guerre s’était au fond mal terminée.
    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le château de Bran

    Le château de Bran

    Situé dans le centre de la Roumanie, dans un véritable amphithéâtre
    naturel, bordé par les montagnes Bucegi à l’Est et par le massif Piatra
    Craiului à l’Ouest, le Château
    de Bran attire chaque année de plus en plus de touristes. Aujourd’hui,
    Alexandru Prișcu, le directeur du marketing du château, nous fait découvrir les
    raisons pour lesquelles cet objectif touristique connait autant de succès tout
    au long de l’année. « Il s’agit d’une citadelle médiévale
    du XIVe siècle ayant occupé un rôle stratégique, donc d’une
    citadelle dont le rôle fut exclusivement militaire pour les premiers 500 ans. Ensuite,
    celle-ci a été transformée en résidence d’été pendant l’Entre-deux-guerres,
    sous la direction attentive de la Reine Marie. Le caractère a part du château de
    Bran est conféré par la réunion de deux éléments suivants : l’activité
    médiévale du château pendant 500 ans et son rôle de résidence d’été pendant l’Entre-deux-guerres.
    À ces deux aspects s’ajoute aussi la légende du vampire Dracula, un véritable
    attrape-touristes, qui attire un nombre croissant de visiteurs d’une année à
    l’autre. »



    Le monument a été très bien conservé. Il a été construit sur un rocher, à
    une hauteur de 40 m. Le bâtiment est sur quatre niveaux, il a quatre tours et
    se caractérise par un manque total de symétrie. Le château est très bien
    conservé, il recense plusieurs petites pièces, des tours, des halls et des
    sorties. C’est un endroit où il est facile de se perdre. Les touristes roumains
    ne s’attendent pas de voir Dracula, car la plupart connaissent le fait que Vlad
    Țepes n’a aucun rapport avec le château de Bran, celui-ci faisant partie dès le
    départ de la région de Transylvanie.

    Le rapport entre les deux est apparu pour
    la simple raison que l’écrivain du roman Dracula a placé le lieu d’action de
    son roman en Transylvanie ; par contre, l’histoire n’est que de la pure
    fiction. Alexandru Prișcu, directeur de marketing au Château de Bran. « Le mélange entre
    l’histoire réelle du château de Bran et l’apport du roman écrit par Bram Stoker
    il y a 125 ans relève un aspect que nous considérons
    « pharmaceutique ». Il faut faire très attention pour que l’histoire
    du vampire ne tombe pas dans le ridicule, et nous faisons de grands efforts
    pour que cela n’arrive pas. Le Tunnel du temps a débuté il y a environ cinq ans
    et c’est un de nos projets de marque. Nous avons rouvert la cabine de l’ascenseur
    mise en place sous la monarchie, dans les années trente ; nous l’avons
    ensuite introduite dans le circuit touristique sous une nouvelle forme, avec plein
    de projections vidéo qui incluent des personnages mythologiques et historiques
    importants pour le château de Bran. »





    Le 31 octobre, pour la célébration de Halloween, beaucoup de touristes
    choisissent de visiter le château pour les événements qu’y ont lieu. Pourtant,
    ce ne sont pas les seuls évènements qui se déroulent au château, son agenda étant
    assez riche. Alexandru Prișcu, directeur du marketing au Château de
    Bran. « Le prochain évènement qu’aura lieu au château sera
    le Festival de Jazz à la fin du mois d’août. Il s’agit d’une nouvelle édition
    et le dernier weekend du mois sera consacré à ce grand évènement culturel connu
    à l’échelle européenne. Cette année, à part les concerts qu’auront lieu dans la
    cour intérieure du château, le festival mettra en place une deuxième scène au
    Parc Royal pour les artistes roumains. Tout cela aura lieu donc le dernier week-end
    du mois d’août et l’accès sera gratuit. »


    Voilà, l’invitation a été lancée ! À bientôt pour une nouvelle
    destination ! (Trad. Rada Stanica)



  • Traditions pascales dans les communautés catholiques de Roumanie

    Traditions pascales dans les communautés catholiques de Roumanie

    Elle est célébrée chaque année par les communautés catholiques simultanément ou bien – le plus souvent – une semaine avant les orthodoxes. Pâques est une fête mobile, la date étant établie en fonction des phases de la Lune, conformément à une décision du Concile de Nicée de 325. Explication avec Sabina Ispas, directrice de l’Institut d’ethnographie et de folklore « Constantin Brăiloiu » de Bucarest : « Après de longs débats, les conciles œcuméniques ont décidé de calculer la date de Pâques selon une configuration astronomique. C’est une date mobile, parce qu’elle est calculée en fonction des phases de la Lune. C’est pourquoi les chrétiens ont hérité du système de calcul de l’ancienne Pâque juive, période durant laquelle les événements ont eu lieu du point de vue historique. C’est pourquoi la date du dimanche des Rameaux et des Pâques varie entre certaines limites. Ce qui nous intéresse le plus, c’est la limite maximale, c’est-à-dire le début du mois de mai. »

    La tradition pascale la plus connue parmi les communautés catholiques de Roumanie, c’est l’arrosage. Initialement, les jeunes s’arrosaient avec de l’eau, mais de nos jours, les jeunes hommes et les adolescents des villages transylvains arrosent de parfum les filles auxquelles ils font la cour. Cette tradition de l’arrosage symbolise la purification et l’eau en tant qu’élément vital est elle aussi mise à l’honneur par les villageois qui décorent leurs fontaines d’œufs peints en rouge. Davantage de détails sur ce rituel avec Delia Şuiogan, ethnologue de l’Université du Nord de Baia Mare : « Tous les chrétiens catholiques des communautés rurales respectent ce rituel qui est entré dans l’espace roumain par filière germanique. Les jeunes s’arrosent les uns les autres durant le premier et le deuxième jour de Pâques. Au début, ils utilisaient l’eau, en signe de purification. Cet arrosage provient évidement de la période préchrétienne, ayant à l’origine un rituel imposé par Ostara, déesse de la fertilité et de la renaissance. Durant ces journées de fête, tout le monde s’arrosait réciproquement dans le cadre d’un rituel de purification, mais aussi de fertilité. Aujourd’hui, les chrétiens catholiques s’arrosent avec du parfum, en signe d’évolution de la fertilité vers la renaissance spirituelle, l’odeur du parfum ayant cet effet de la renaissance, d’annulation de tout ce qui est mauvais, pourri et de l’institution d’un état d’ordre ».

    La célébration de la Résurrection du Christ s’est transformée dans la société moderne en une occasion de joie collective, dominée par des influences occidentales, notamment dans l’espace urbain. Les figurines en chocolat, les petits lapins et les œufs colorés font partie de l’offre de chaque supermarché qui se respecte, les produits étant proposés aux clients bien avant les jours de fête. Delia Şuiogan évoque les deux symboles annuels de la fête. « C’est toujours via cette filière germanique qu’est arrivée cette légende de la déesse Ostara. En se promenant à travers les champs elle aurait trouvé un oiseau avec les ailes cassées. Touchée par cette image, la déesse souhaite aider l’oiseau pour qu’il ne meure pas. Une voix divine lui dit que si elle réussit à le transformer en un animal qui n’a pas besoin de voler, l’oiseau survivra. Et la déesse choisit de transformer l’oiseau en lapin. Ce qui est intéressant, c’est que ce lapin pond toujours des œufs. C’est pourquoi une fois par an, l’oiseau transformé en lapin offre en cadeau à la déesse qui lui a redonné le droit à la vie des œufs colorés, qui symbolisent la renaissance sous une autre forme. On dit que dès lors, les œufs sont peints et qu’il faut les chercher dans l’herbe en suivant les traces du lapin. Voilà donc comment est expliquée cette renaissance. »

    Tout comme à Noël, les cierges sont des éléments centraux de la fête de la Résurrection du Seigneur. Mais dans les communautés rurales, les cierges sont utilisés dans toute une série de rituels. Les cierges utilisés à Pâques sont gardés le long de l’année parce qu’ils portent une lumière sacrée, qui peut annuler les ténèbres et le chaos. Le cierge signifie aussi le sacrifice. La cire brûle et fond et en allumant des cierges, nous assumons le péché, le désordre, afin justement de restituer le sacré et l’équilibre.Joyeuses Pâques à ceux qui les célèbrent !

  • La fin de l’exploitation minière à Roșia Montană

    La fin de l’exploitation minière à Roșia Montană

    Le Comité du patrimoine mondial a pris cette décision le 27 juillet dernier, alors qu’il se réunissait à Fuzhou, en Chine, à l’occasion des 65 ans de l’adhésion de la Roumanie à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Le Comité a aussi pris la décision d’ajouter le site de Roşia Montană à la liste du patrimoine mondial en péril. Le site est en effet menacé par un projet minier démarré il y a maintenant plus de vingt ans. L’UNESCO a enjoint le gouvernement roumain à protéger le site et à « ne pas délivrer de permis d’exploitation » sur ce territoire. En 1999, le gouvernement roumain a donné son accord à une compagnie roumano-canadienne pour l’exploitation de ce gisement par cyanuration, avec l’objectif d’en extraire 300 tonnes d’or et 1600 tonnes d’argent. D’importantes manifestations organisées par des militants écologistes ont eu lieu à l’époque. Ces derniers étaient farouchement opposés l’exploitation des mines à cause des conséquences désastreuses du cyanure sur l’environnement et de la destruction du patrimoine culturel et historique que représente la région, contraignant ainsi les gouvernements suivants à reporter le projet. La décision de l’UNESCO vient donc mettre un terme à toute tentative d’exploitation minière sur le site de Roșia Montană, mais pas aux litiges en cours ni aux disputes qui divisent la société roumaine.



    Après la suspension du projet par le Parlement roumain en 2013, la compagnie disposant du contrat de concession pour l’exploitation de l’or dans les mines de Roșia Montană a sollicité un arbitrage international auprès du Tribunal administratif de la Banque Mondiale à Washington, exigeant que l’Etat roumain lui verse une somme de 5,75 milliards de dollars de dommages et intérêts. Cités par l’agence France Presse, les dirigeants de la compagnie actuellement dans l’attente du verdict n’ont pas exclu d’entamer des poursuites judiciaires pour contester l’ajout du site à la liste du Patrimoine mondial en péril.



    De nombreux hommes politiques roumains ont exprimé leur satisfaction suite à la décision de l’UNESCO, affirmant leur souhait de voir le site de Roşia Montană s’inscrire dans une logique de développement durable. Le Ministre de l’Environnement, Tanczos Barna, a évoqué l’opportunité de développer le tourisme dans la région de Roşia Montană :



    « Cela marque un nouveau départ pour cette région. C’est l’occasion de la transformer, pour faire de cette reconnaissance internationale un véritable atout pour nos galeries romaines. »



    Toutefois, le maire de Roşia Montană, Eugen Furdui, l’un des défenseurs du projet minier, estime que la population locale ne peut pas vivre simplement du tourisme.



    « Roşia Montană dispose des plus importantes ressources en or et en argent de toute l’Europe. L’inclure au patrimoine mondial de l’UNESCO revient à bloquer ces ressources. »



    Selon l’UNESCO, le site de Roşia Montană représente le complexe minier « le plus important, le plus étendu et le plus diversifié au monde ». En effet, ses galeries datant du 2e et 3e siècles s’étendent sur 7 km. Des tablettes en bois gravées datant de la même époque y ont été découvertes. L’une d’entre elles, datant de l’an 131, révèle des informations sur l’activité minière de l’époque. La ville s’appelait alors Alburnus Maior. L’exploitation des mines de Roșia Montană s’est poursuivie tout au long des siècles jusqu’à nos jours. En témoignent les vestiges des anciens moulins à eau utilisés pour séparer l’or des minerais, ainsi que les lacs artificiels permettant d’assurer le débit de l’eau.


    (Traduction : Charlotte Fromenteaud)



  • Escapade à Bistrița-Năsăud

    Escapade à Bistrița-Năsăud


    Madame, Monsieur, cette
    semaine on met le cap sur le nord de la Roumanie, plus précisément sur la ville
    de Bistrița-Năsăud, chef-lieu du département homonyme. Une destination
    intéressante aussi bien par la variété de ses édifices que par la beauté de la
    nature et la richesse des traditions soigneusement préservées depuis des
    siècles. Construite sur les lieux d’une ancienne bourgade allemande, cette
    ville a été attestée en première en 1264, comme nous l’apprenons auprès de
    notre guide, Răzvan Cerceja, à la tête de l’Association de développement
    intercommunautaire « Tourisme à Bistrița-Năsăud ».




    « La ville est imprégnée
    d’histoire. Il y a beaucoup de choses à voir une fois sur place.
    Personnellement, je vous conseille de commencer par une visite du Siebenburg,
    les sept cités saxonnes dont les traces se reflètent de nos jours encore. La
    ville a l’air d’une ancienne bourgade médiévale qui fait l’objet dernièrement
    de plusieurs projets de développement touristique, parmi lesquels la rénovation
    des anciens passages de la ville. Une fois sur place, le touriste pourrait
    visiter l’Eglise évangélique et sa tour dotée d’ascenseur permettant au
    touriste une vue panoramique. Il y a ensuite la Maison de l’Argenteur, la
    Maison aux lions, les anciens passages qui traversent la ville et bien sûr, une
    partie de l’ancienne cité médiévale sujette d’un ample processus de rénovation
    et de reconstruction. N’oublions pas l’ancienne Synagogue qui accueille de
    nombreux événements. Bref, cette ville représente un point fort du tourisme
    transylvain. »




    Pour ceux d’entre vous attirés par les
    beaux arts, sachez que la Maison aux lions, l’ensemble Sugalete constitué de 13
    édifices historiques ou encore le Bastion des Tonneliers accueillent souvent
    des expositions de peinture et sculpture ou encore des concerts de musique ou
    des soirées de poésie. A part les attractions du bourg de Bistrița-Năsăud d, ce
    coin de Roumanie doit sa renommée aux beautés de la nature et au pittoresque
    des villages construits à la lisière des forêts. A emprunter les sentiers
    menant vers le Col de Tihuţa, vous aurez peut-être la chance de rencontrer quelques
    exemplaires de la faune locale, extrêmement riche. L’ours brun, le cerf, le coq
    de bruyère, la cigogne noire ou blanche, le vautour, toutes ces espèces
    protégées sont à retrouver dans cette partie de la Transylvanie. Răzvan Cerceja affirme :




    « La région recense deux parcs
    nationaux : celui des Monts Călimani et celui des Monts Rodnei. Un grand plus
    notamment dans une période comme celle que nous vivons, de pandémie, quand on
    essaie d’éviter les grandes agglomérations urbaines. S’évader au cœur de la
    nature et se protéger du stress quotidien, voilà les ingrédients pour se sentir
    à l’aise là où on a choisi de passer nos vacances. Pourtant, une fois sur
    place, je vous conseille de ne pas rater une visite du centre-sud de notre
    département, en empruntant la Route du vin. L’occasion de découvrir neuf caves
    qui participent ensemble à un projet intitulé « L’histoire du vin et du
    petit train à vapeur de Transylvanie ». Mis en place avec le soutien d’une
    association privée qui gère ce petit train, le projet offre aux visiteurs la
    chance de découvrir les vignobles locaux à bord d’un train d’époque. »




    Sise à 900 mètres
    d’altitude, Colibița est la porte d’entrée vers les Monts Călimani. Cette
    petite localité au calme, au bord d’un grand lac aux eaux profondes, a
    fonctionné comme station balnéaire de 1923 à 1975. Les témoignages de tous ceux
    qui une fois sur place ont réussi à soigner leurs poumons malades ont été
    confirmés dans une étude qui prouve la qualité exceptionnelle de l’air dans
    cette région. Răzvan Cerceja, à la tête de l’Association de développement
    intercommunautaire « Tourisme à Bistrița-Năsăud » :




    « Colibiţa est une
    véritable destination touristique, en plein essor, notamment si on parle du
    tourisme médical. Il convient de mentionner les propriétés curatives de l’air,
    un atout en cette période pandémique quand les gens s’y rendent pour fortifier
    leurs poumons endommagés par le coronavirus. »






    Comme on vous l’a dit, on ne
    saurait quitter ce coin de Roumanie sans essayer de connaître aussi les
    traditions locales. Răzvan Cerceja précise :




    « Partout dans le
    département de Bistrița-Năsăud, les traditions sont soigneusement préservées au
    point où le visiteur verra tous ses sens s’éveiller d’un coup. Ses yeux seront
    émerveillés par la beauté des costumes traditionnels, ses oreilles seront
    charmées par la musique folklorique et ses papilles seront gâtées par les
    saveurs de la cuisine du terroir. D’ailleurs, la plupart des visiteurs
    préfèrent loger directement chez l’habitant pour pouvoir goûter aux plats faits
    maison. Partout, on a des ateliers de maîtres artisans – charpentiers, potiers,
    cordonniers, ébénistes- dont les portes
    sont grand ouvertes aux touristes. »




    La région de Bistrița-Năsăud
    se rattache à la légende du comte Dracula, telle qu’elle a été imaginée par Bram
    Stoker dans son roman. Si vous vous rappelez, l’écrivain place son action dans
    un premier temps quelque part entre la Vallée du Bârgău et le Col de Tihuța.
    Bien sûr, ce n’est pas cette légende qui fait la fierté du département, mais ça
    peut susciter l’intérêt des visiteurs épris par le mythe du célèbre vampire.
    Pour les autres, Răzvan Cerceja, directeur de l’Association de développement
    intercommunautaire « Tourisme à Bistrița-Năsăud » a d’autres
    surprises :




    « On souhaite aménager
    tout autour du lac de Colibița des circuits de promenade. On souhaite aussi
    mettre en place une base nautique consacrée à tous les sports d’eau. On veut
    ensuite nous occuper du domaine skiable de la Vallée de Bârgău. Comme vous
    voyez, nous avons pas mal de projets à
    faire. On souhaite ouvrir plusieurs parcs thématiques. Pour l’instant, on
    cherche à identifier les meilleures attractions de la région. Il y a un mois et
    demi, on a organisé avec l’appui de l’association du « petit train à
    vapeurs de Transylvanie », un événement censé raconter l’histoire de ce
    train et des anciens passages de la ville de Bistriţa. Ce fut un événement qui
    a attiré de nombreux étrangers. Une vraie surprise pour moi de les rencontrer et
    d’entendre à quel point l’événement leur a plu. »




    La contrée de Bistrița-Năsăud
    est une destination pour toute la famille, à visiter en toute saison. Si vous
    arrivez sur place, n’hésitez pas à goûter aux plats traditionnels tels la
    tourte au fromage fermenté et aux pommes de terre ou encore au balmoş, une
    recette de polenta au fromage de brebis, au beurre et au lait, le tout dans un
    plat allant au four. Un régal ! (Trad. Ioana Stancescu)









  • Sighișoara à pied

    Sighișoara à pied

    Aujourd’hui, nous mettons le cap sur la Transylvanie, cette région du centre de la Roumanie. Nous vous invitons à une promenade dans les ruelles étroites d’une forteresse érigée au XIIe siècle. Elle a également été surnommée la « Perle de la Transylvanie ».

    Pourquoi les touristes ne devraient-ils surtout pas rater cette destination ? Nous l’apprenons de Nicolae Teșculă, directeur du Musée d’Histoire de la ville : « S’ils sont passionnés par le Moyen Age, par le passé historique de l’Europe, ils le retrouveront à Sighişoara. Nous sommes la seule citadelle habitée de l’Europe du sud-est, une forteresse qui préserve intacts les tours, les murs de défense et les bâtiments à l’intérieur de la cité. Ainsi, à Sighişoara, on vit sans interruption depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours. »

    La première attestation documentaire de la citadelle remonte à 1280, mais il existe des preuves que la zone est habitée depuis 4 000 ans. Sighișoara a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999, et chaque promenade à travers les anciens remparts vous assure un voyage fascinant à travers le temps.

    Nous apprenons quelques faits saillants de Nicolae Teșculă, directeur du Musée d’Histoire de Sighişoara: Tout d’abord, le symbole de la ville. Il s’agit de la Tour de l’Horloge, où est organisé le Musée d’Histoire de la ville. Puis l’Eglise de la Colline, le plus grand monument de la citadelle, construite en style gothique. Vous pouvez également voir les neuf tours de défense, qui ont été érigées par les guildes d’artisans. Je mentionnerais aussi la Maison vénitienne et celle de Vlad le Diable. Dans cette dernière, on présuppose que Vlad Dracul, fils du souverain Mircea le Vieux et père du souverain Vlad l’Empaleur, aurait vécu. La Maison au cerf est également intéressante. C’est de là que Johannes Kelp est parti pour l’Amérique du Nord. Il est le premier Transylvanien à arriver au Nouveau Monde en 1609. Il ne faut pas manquer les ruelles et les logements, et en dehors de la citadelle, il y aurait encore le centre-ville, avec une rue marchande datant du Moyen Age, avec une série de logements construits tant en style gothique que Renaissance et baroque. »

    La Tour de l’horloge a 64 mètres de haut, six niveaux et 110 marches. Le toit réalisé en 1677 en style baroque, après l’incendie du 30 avril 1676, qui a détruit une partie de la citadelle, est prévu de quatre tourelles aux coins. Dans le passé, elles reflétaient l’autonomie juridique de la ville. Jusqu’en 1556, la mairie de Sighișoara a fonctionné là, et ensuite le bâtiment a eu d’autres destinations. À la fin du XIXe siècle, il a été choisi comme siège du musée de la ville. Nous entrons maintenant dans le Musée d’Histoire, aux côtés de Nicolae Teșculă, directeur de l’institution. « Le Musée d’histoire reflète la vie de la communauté à travers le temps. Il comprend plusieurs expositions d’archéologie, d’ethnographie, de pharmacie et d’instruments médicaux, mais aussi de mobilier urbain. Nous avons également une exposition consacrée aux guildes et racontons l’histoire de l’horloge de Sighişoara, une très belle histoire ancienne. A côté, on peut visiter le Musée des armes médiévales et modernes et, bien entendu, l’ancienne prison militaire de la ville, située au pied de la Tour de l’Horloge. »

    Le passé de la forteresse médiévale de Sighişoara étant si étroitement lié aux guildes des artisans, vous pourrez sûrement acheter des objets soigneusement travaillés aujourd’hui, selon la tradition ancienne.

    Nicolae Teșculă : « Nous avons aussi de petits artisans locaux. Par exemple, nous avons une dame qui transmet le métier de la création de ceintures. Malheureusement, son père est décédé il y a deux ans, mais elle a repris son activité, qui est organisée dans la Tour des pelletiers. Nous avons aussi de petits artisans qui travaillent le bois et créent de beaux objets à emporter avec vous. »

    Le calendrier culturel de Sighișoara a toujours été très riche. Cependant, la période suivante est placée sous le signe de l’incertitude, car tout dépend de l’évolution de la pandémie. Les plans sont toutefois faits, nous dit Nicolae Teșculă, directeur du Musée d’Histoire de Sighişoara: « Malheureusement, la pandémie a été à l’origine de l’annulation de certains événements l’an dernier, et cette année, nous avons essayé d’en organiser quelques-uns. Dans la période à venir, je pense à la Nuit des musées que j’espère que nous pourrons organiser dans des conditions de normalité l’année prochaine – pour attirer tant le public autochtone que le public étranger. Nous avons également l’événement le plus important de la ville, le Festival médiéval, qui, selon la tradition, se tient le dernier week-end de juillet. Ensuite, il y aurait un autre événement qui a débuté avec succès cette année : le Street Food Festival. C’est un festival des plats du monde entier. De même, le Festival Proetnica, le Festival de Blues et différents événements organisés à l’occasion de fêtes telles que la Journée de la culture nationale ou la fête nationale. En même temps, pendant la saison touristique, nous avons tout le temps une série de ménestrels qui animent la citadelle médiévale par la musique. »

    Et si le temps le permet, n’hésitez pas à explorer les environs de la forteresse de Sighişoara. Nicolae Teșculă revient au micro : « La région de Sighişoara est pleine de monuments historiques et naturels. Non loin de là, je recommande la réserve de chênes séculaires de Breite. Elle comporte plus d’une centaine de chênes séculaires, dans un cadre naturel enchanteur. Je recommande également les églises fortifiées de villages saxons de la région : Saschiz, Biertan, Viscri, Richiş. Il existe également dans les environs de la ville des alternatives touristiques historiques telles qu’un circuit cyclable reliant ces villages. Nous avons aussi un parc d’aventures, on peut également y pratiquer l’équitation. Je pense que pendant une semaine, un touriste peut profiter de vacances agréables et relaxantes à Sighişoara et dans les environs. »

    Les touristes partent impressionnés par la forteresse de Sighişoara, par la façon dont elle a été organisée, par le fait qu’il se passe toujours quelque chose entre les anciennes murailles et par l’atmosphère médiévale qui leur fait découvrir des temps révolus.

  • Voyage au coeur de la Transylvanie…

    Voyage au coeur de la Transylvanie…

    La Transylvanie : terre
    des légendes, des paysages époustouflants, des villages multicolores, des racines
    multiculturelles. Nous partons cette fois-ci à la découverte des quelques-unes
    de plus belles églises fortifiées de cette contrée du centre de la Roumaine. C’est
    un héritage de la culture saxonne qui a dominé ces lieux il y a des siècles. De
    nos jours, ces lieux de culte sont devenus aussi des espaces consacrés à la
    culture, car ils accueillent différents événements culturels.






    Mais avant toute chose il
    faut savoir où se trouvent ces églises fortifiées saxonnes. Notre invitée d’aujourd’hui
    est Ramona Laczko, référent culturel de la fondation Biserici Fortificate (Eglises
    fortifiées). Elle nous dit comment on peut créer son itinéraire avant de partir
    à la découverte de ces magnifiques lieux de culte.






    Ramona Laczko : « D’abord,
    il y a le site de notre fondation kirchenburgen.org, où l’on trouve une carte
    interactive de toutes les églises fortifiées. Il existe aussi une carte des
    monuments en format numérique. Nous avons imprimé aussi une brochure sur ces
    églises, en roumain, allemand et anglais. Elle contient la description de plus
    de 150 monuments, avec tous les moyens de les visiter. Il est important de faire
    un plan avant de les visiter. Certaines églises sont fermées et la clé se
    trouve chez une des familles du village, chose indiquée sur notre brochure. Il
    faut annoncer d’avance son arrivée pour pouvoir visiter certaines églises. »






    Il est tout aussi important
    de fixer les points de départ et d’arrivée de votre itinéraire. Ramona Laczko
    nous donne quelques conseils en ce sens : « On peut opter pour un
    itinéraire urbain, c’est-à-dire visiter les villes de Medias, Sighisoara, Sibiu
    et Brasov. L’architecture des églises fortifiées de ces villes est vraiment
    imposante. Les villes elles-mêmes sont des citadelles médiévales. En revanche,
    si l’on opte pour un itinéraire rural, alors on aura droit à des paysages extraordinaires.
    Mais là il faut planifier et se renseigner, car certaines routes subissent des
    travaux de réparation. Il faut savoir aussi que dans le milieu rural, les
    élises se trouvent au cœur même du village et certaines ne sont pas visibles
    depuis la route. »






    Notre invitée, Ramona
    Laczko nous présente maintenant quelques églises fortifiées saxonnes moins
    connues des touristes mais qui méritent bien d’être visitées : « L’une
    d’entre elles c’est l’église fortifiée de Bradeni. Elle se trouve au
    département de Sibiu et elle est très intéressante puisqu’elle abrite 300
    coffres saxons. Les étudiants de la section de Constructions et conservation de
    l’Universités des sciences appliquées d’Hildesheim, en Allemagne, les ont
    étudiés et rédigé des informations sur ces coffres. C’est un petit musée en
    fait qui échappe souvent aux yeux des touristes, car il est sis au sein d’une
    toute petite communauté. La route qui mène de Sibiu à Bradeni est très pittoresque
    aussi. Une autre église que j’aimerais mentionner est celle de Hosman. Celle-ci
    est plus connue. D’ailleurs, un phénomène très intéressant est à observer dans le
    village de Hosman : de nombreux Saxons y sont rentrés et ils sont très
    actifs, notamment pendant l’été. On y trouve même une association locale pour les
    jeunes qui organise tous les ans un festival de musique pour les jeunes. C’est
    là un exemple de la manière dont on peut réinventer la destination d’une
    citadelle fortifiée. »






    Il n’y a pas de train, ni
    de bus pour aller visiter les églises fortifiées saxonnes de Transylvanie. Si
    vous ne faites pas partie d’un groupe de touristes organisé par un tour-opérateur,
    alors il faut y aller en voiture. Le vélo serait une autre solution. Cela vous donnera
    la possibilité de visiter aussi d’autres objectifs culturels de la zone et de
    pratiquer un tourisme actif.






    Ramona Laczko nous présente
    un autre itinéraire à ne pas rater si vous partez à la découverte des églises
    fortifiées saxonnes de Transylvanie : « Je mettrais en avant l’itinéraire
    appelé Terra Saxonia qui fait partie d’un itinéraire plus grand appelé Via
    Transilvanica. Il s’étale sur 125 km est comporte les églises de Biertan, Saschiz,
    Mediaș, Criș et Sighișoara. On peut s’y rendre en voiture ou à vélo. Si vous
    optez pour le vélo, alors vous allez traverser les forêts et les collines transylvaines.
    C’est un très bel itinéraire et nous sommes très heureux d’avoir pu l’inclure
    dans le projet Via Transivanica. »






    A l’heure où l’on parle, l’activité
    de la Fondation Eglises Fortifiées se concentre surtout sur le programme de
    restauration et de conservation de ces lieux de culte. En même temps, on tente
    de changer la destination de 3 fortifications.




    Ramona Laczko explique :
    « On veut donner aux touristes la possibilité de se loger à l’intérieur de
    la fortification. En même temps, on souhaite avoir un équilibre entre la
    conservation et la mise en valeur de l’endroit. Il s’agit d’une intervention
    minimale sur les vestiges historiques et sur l’architecture des monuments.
    Notre intention est de mettre l’accent sur l’expérience vécue par un touriste à
    l’intérieur de la citadelle. Par ailleurs, on organise aussi des écoles d’été
    aux côtés de l’association European Heritage Volunteers, avec des ateliers ciblés
    sur les processus de restauration et de conservation. Enfin, Transivalnia Card
    qui était un instrument censé encourager le tourisme culturel dans la région,
    sera lancé en format numérique à l’automne, ce sera une application que l’on
    pourra télécharger pour créer son propre itinéraire, selon ses préférences. »







    Chaque église fortifiée
    saxonne est unique. Chacune impressionne par son architecture et par la nature
    qui l’entoure, affirme enfin Ramona Laczko, référent culturel de la fondation Biserici
    Fortificate (Eglises fortifiées) : « On ne peut pas s’ennuyer à visiter
    plusieurs églises fortifiées de suite, car chacune est sise dans un cadre
    naturel différent. C’est ce qui fascine le plus les touristes. Plus encore, le
    panorama qui s’ouvre devant eux du haut du clocher est incroyable. Il est
    fascinant de pouvoir visiter une forteresse en plein hiver et avoir une
    expérience tout aussi agréable pendant l’été. A ne pas oublier non plus les
    événements culturels qui y sont organisés, bien que la pandémie ait affecté leur
    calendrier ».






    Voici quelques astuces
    pour un séjour inoubliable si vous partez à la découverte du monde rural transylvain.
    Il faut s’arrêter, sortir de sa voiture, visiter chaque fortification et chaque
    église, parler avec les gens pour en apprendre les histoires, entrer dans les
    petits musées qu’elles peuvent abriter, monter en haut de leur clocher pour
    admirer le panorama des villages aux maisons multicolores entourés de forêts et
    de collines. Bref, il faut prendre son temps. Vous en serez émerveillez, on
    vous assure. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Guy Le Louët (France) – Propriétés du prince Charles de Galles en Roumanie

    Guy Le Louët (France) – Propriétés du prince Charles de Galles en Roumanie

    En fait, lintérêt de lhéritier de la Couronne britannique pour la Roumanie ne date pas d’hier, puisqu’il créait une fondation déjà en 1987, pour aider les intellectuels roumains à être en contact avec des universités occidentales — notamment Oxford et Cambridge. En avril 1989, à Londres, il a tenu un discours sur la situation dramatique des villages roumains — vous vous souvenez peut-être, pour Ceauşescu, l’heure était à la systématisation. Les villages étaient rasés pour faire des terrains agricoles ou les maisons des gens étaient démolies pour céder la place à des immeubles collectifs.



    Le prince de Galles est venu pour la première fois en Roumanie en 1998 et il est tombé sous le charme de la Transylvanie, cette région du centre du pays, de sa nature, de l’habitat, des traditions et des gens de l’endroit. Il déclare avoir pour ancêtres Vlad l’Empaleur, mais aussi la comtesse Claudine Rhédey de Kis-Rhéde, née sur le territoire de notre pays au XIXe siècle. Depuis lors, il vient chaque année, même plusieurs fois par an en Roumanie pour y séjourner, mais ce n’est pas tout.



    On ne sait pas exactement combien de propriétés le prince Charles a acquises en Roumanie, mais il s’agit d’au moins une dizaine. Et quand je parle de propriétés, il faut entendre des maisons traditionnelles, anciennes, certaines plus que centenaires, qu’il a achetées. Ainsi, à Valea Zălanului, un hameau de 150 habitants du département de Covasna (centre), où le temps s’est arrêté et les gens vivent au rythme de la nature, il achète une, puis deux, puis trois et, selon certains, même une quatrième maison de plus de cent ans. Préoccupé par la conservation du patrimoine, des traditions et par la promotion du tourisme durable, il les a rénovées avec les mêmes matériaux que ceux qui avaient été utilisés à l’origine et les mêmes techniques, les a aménagées avec des objets traditionnels authentiques, mais les a aussi équipées de salles de bains tout confort et elles peuvent être louées. Le magazine Vanity Fair a fait un classement des plus belles maisons du monde parmi lesquelles figure une de ces propriétés. Le prince Charles a aussi quelques maisons à Breb, un village traditionnel du Maramureş (nord).



    Il a créé une fondation pour soutenir les communautés rurales du pays. En 2015, l’héritier de la Couronne britannique a créé une autre fondation avec pour mission de protéger le patrimoine architectural du pays et de soutenir le développement rural et le développement durable. Cette fondation offre des programmes gratuits de formation aux métiers traditionnels qui avaient quasiment disparu.



    Le prince a également acheté des maisons traditionnelles aussi dans le village de Viscri, listé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce village a une église fortifiée saxonne dont la construction a commencé au XIIe s. Il entendait ainsi sauver le patrimoine architectural transylvain, mais aussi le style de vie et les métiers traditionnels. Viscri est maintenant hautement touristique, et son église a été listée parmi les plus belles du monde par la publication The Telegraph.



    Il s’est beaucoup investi dans la conservation des monuments historiques, dans des villages saxons de Transylvanie, fondés au XIIe siècle, dont certains figurent aujourd’hui sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, mais non seulement. Ainsi, en trois ans, la fondation a investi dans ces activités un million de livres sterling, rénovant des édifices représentatifs avec les mêmes matériaux et les mêmes techniques. Un exemple, c’est l’Eglise de la Dormition de la Mère de Dieu de Strei, un monument historique de l’art roman du XIVe s.



    Lorsqu’il vient en Roumanie, l’héritier de la Couronne britannique aime se balader en pleine nature, rencontrer les villageois, et se donne pour tâche de promouvoir les produits traditionnels de ces villages. L’idée, c’est de créer un circuit économique autour de ces monuments pour permettre aux habitants d’avoir des emplois. Ainsi, les chaussettes traditionnelles tricotées par les femmes de Viscri sont exportées en Allemagne et de là, ailleurs en Europe occidentale.



    La fondation du prince se propose de sauver une église vieille de 800 ans, celle de Drăuşeni, au département de Braşov ; à cet effet, un plan a été élaboré. Il prévoit la rénovation de l’église, la construction d’un café, de places d’hébergement et d’ateliers de métiers traditionnels. C’est un projet pilote. S’il fonctionne, il sera étendu à d’autres monuments médiévaux en péril. Il finance par ailleurs la rénovation d’une église en bois du département d’Arad, celle de Luncşoara, mais aussi de deux autres dans le département de Mureş : celles de Curtelnic et celle de Bălăuşeri.



    Nombre de ces projets sont sélectionnés par l’Association L’Ambulance des monuments, dont nous vous avons déjà parlé sir nos ondes, et qui bénéficie du soutien financier du prince Charles. Une maison fortifiée du département de Gorj a également été restaurée ainsi. Ce ne sont que quelques exemples des activités des fondations du prince de Galles en Roumanie.



    En 2011, le prince Charles commente le documentaire Wild Carpathia, du réalisateur britannique Charlie Ottley — un documentaire fabuleux sur la Roumanie. Pour la petite histoire, entre temps, Charlie Ottley a acheté une maison traditionnelle et a emménagé en Transylvanie ! En 2020, en pleine pandémie, dans un autre film commenté par lui, le prince Charles a exhorté les Roumains à passer leurs vacances en Roumanie et à y découvrir « les richesses incroyables » de ce pays. Il avoue être venu pour la première fois en Roumanie une vingtaine d’années auparavant et y avoir découvert un pays « étonnant », qui occupe depuis lors une place à part dans son cœur, et qu’il « se sent chez lui ici » à chaque visite. « La Roumanie est un pays étonnamment divers, dit-il, du delta du Danube, la zone humide la plus grande et la plus sauvage d’Europe, aux forêts, aux sources et aux monastères de Bucovine, de Moldavie et du Maramureş, aux collines des Apuseni ou aux étendues inhabitées de Harghita, aux précieuses collections des musées de Bucarest ou à la beauté sauvage du défilé des Portes de fer, aux châteaux, aux montagnes et aux villages saxons de Transylvanie ou aux vallées reculées du Banat et de la Crişana. Une si riche diversité naturelle et culturelle réunies sous le même drapeau est remarquable et c’est une des caractéristiques qui font de la Roumanie un coin à part de l’Europe. »



    Et le prince Charles déclare qu’il regrette que la pandémie ne lui ait pas permis de voyager en Roumanie, mais il continuera à plaider pour la protection des « trésors uniques » de la Roumanie. Bien entendu, la presse roumaine parle de chaque voyage ou séjour du prince en Roumanie, et de toutes ses activités.

  • Le musée de la civilisation urbaine de Brasov

    Le musée de la civilisation urbaine de Brasov

    Eh bien, si en hiver les pistes de ski de Poiana Brasov sont bondées de monde, tout comme la rue piétonne du centre-ville à la belle saison, vous pouvez passer quelques heures à découvrir la Musée de la Civilisation urbaine de Brasov. Celui-ci fait partie du musée d’ethnographie de la ville, et dispose de deux locaux dans la ville et de deux autres ailleurs dans le même département : le musée d’ethnographique de Sacele et le musée d’ethnographie Gheorghe Cernea de Rupea.

    Le musée de la civilisation urbaine de Brasov est aménagé dans un important monument d’architecture civile, représentatif du style des espaces commerciaux publics et privés des villes transylvaines des 16e et 19e siècles, affirme Bogdana Belmus, la responsable des relations publiques de cette institution culturelle : « Nous vous invitons à découvrir un immeuble avec des fenêtres et des portes aux encadrements en pierre et aux voutes qui spécifiques de l’époque de la Renaissance. Ce bâtiment a été entièrement reconstruit en 1566, date découverte sur un encadrement en pierre lors de récentes recherches et restaurations. On peut parler d’un sous-sol unique, joliment aménagé qui dispose d’un mur d’origine, en pierre brute, avec une voute en brique. Cet espace a été utilisé en tant que cellier pour préserver les marchandises qui transitaient la région. D’ailleurs, nous avons essayé de recréer un tel espace, avec des marchandises, et d’expliquer aux visiteurs comment était l’atmosphère de l’époque. La ville de Brasov était un centre important, véritable porte d’accès entre l’est et l’ouest, entre l’Orient et l’Occident. »

    Le musée possède à l’étage un atelier de photographie qui constitue une véritable fresque de la société locale de la fin du 19e siècle. Ecoutons Bogdana Balmus : « Ici les touristes peuvent rencontrer deux photographes d’exception de la ville de Brasov : Leopold Adler et Carl Muschalek. « La pièce de résistance » de cet atelier photographique est un appareil photo du 19e siècle ayant appartenu à Carl Muschalek. Ce superbe appareil photo en bois utilisait des plaques en verre et les visiteurs qui franchissent notre seuil, ne ratent aucune occasion de se faire photographier auprès de cet appareil. Les deux grands photographes ont travaillé pendant des dizaines d’années dans l’atelier du centre de Brasov et immortalisé toute la diversité de la bourgade. On peut identifier des Saxons, des Roumains, des Magyars et des Juifs dans différentes hypostases de leurs vies. Une autre zone intéressante est celle qui inclut la chambre d’enfants, le salon du patricien, mais aussi la reconstitution de la Rue de la République comme elle est connue de nos jours. Il possède un élément important de l’époque : les tissus et les vêtements. Et là, je parle surtout des créations vestimentaires de l’époque. Nous avons reconstitué un magasin, des ateliers de broderie, une section de broderies anciennes, illustrant entre autres les instruments utilisés pour produire des tissus. »

    Le musée de la civilisation urbaine de Brasov est un espace qui demeure dynamique, malgré les temps difficiles auxquels nous sommes confrontés. Bogdana Balmus, responsable du Bureau des relations publiques explique : « A cause de la pandémie et de la situation sanitaire à laquelle nous nous confrontons, nous accordons une attention particulière aux mesures d’hygiène, assurant la distance physique lorsque les visiteurs traversent notre seuil. En février dernier, à l’occasion de la fête roumaine de l’amour, le Dragobete, nous avons organisé à l’intérieur de l’atelier de photographie, un évènement très important. Les gens des lieux sont venus chez nous, vêtus d’habits traditionnels spécifiques de la région pour participer à une séance de photographie dans ce studio aménagé comme au 19e siècle. D’ailleurs, ce ne fut pas l’unique événement organisé durant cette période. Nous avons offert aux artistes de Brasov un espace d’expositions nouveau, non conventionnel, adapté au contexte et aux restrictions imposées, essayant d’offrir une nouvelle voie de dialogue entre le monde de l’art et le public de Brasov. Ce qui plus est, nous avons organisé l’exposition « Le luxe nécessaire, bijoux et accessoires pour la jeune mariée. », une exposition à part, ouverte jusqu’au début d’avril ».

    Voilà donc, le nombre des destinations dans le département de Brasov ne cesse de se multiplier offrant des alternatives aux loisirs et destinations archiconnus. A bientôt ! (Trad. Alex Diaconescu)

  • Zărneşti

    Zărneşti

    Nous allons à Zărneşti, une ville située en Transylvanie, à 25 km de Braşov. Selon les attestations documentaires, la bourgade date des XIIIe – XIVe siècles, de la période des colonisations saxonnes en Transylvanie, au Banat et au Pays de la Bârsa.


    Angela Mircea a 53 ans. Elle est là pour la première fois et nous a fait part de ses impressions :



    « Je suis de Transylvanie, mais je ne suis jamais venue à Zărneşti et je voulais visiter les parages, parce que j’ai entendu parler de cette région plusieurs fois. C’est magnifique ! Je n’étais pas sûre d’être en Roumanie ! À Zărneşti, c’était extraordinaire : paysages de rêve, montagnes, Piatra Craiului, verdure en bas, et en haut, la montagne pleine de neige. Et avec l’air frais et l’accueil des gens, c’est merveilleux ! »



    Et parce que nous sommes dans la région du Parc national de Piatra Craiului, nous pouvons profiter des randonnées sur les sentiers touristiques de montagne, avec des niveaux différents de difficulté, et une durée d’environ 3 heures. Sur les 42 itinéraires, la plupart commencent dans la ville de Zărneşti, le point de départ le plus important pour accéder à la partie nord du massif. Et c’est toujours là que vous pouvez visiter le Sanctuaire d’ours Libearty, pour l’observation des ours bruns, sauvés de la captivité, où des visites guidées sont proposées.



    En téléchargeant gratuitement les applications « Munții Noștri » ou « Zenith Maps », vous pouvez accéder librement à tous les itinéraires touristiques du Parc national de Piatra Craiului. Les forêts du massif sont l’habitat idéal des grands carnivores – ours, loup, lynx -, mais aussi des cerfs et des biches, alors que les zones rocheuses — ceux du chamois. La riche faune ornithologique, représentée par 111 espèces identifiées dans la région du Parc national de Piatra Craiului, est une ressource idéale pour les amateurs d’observation des oiseaux. Mais vous pouvez également planifier des visites d’observation de la faune ; parlez-en aux gardes-moniteurs du parc. Loin de la civilisation, dans la tranquillité de la forêt, les touristes ont la chance d’écouter la nature, les bruits des animaux sauvages et même de les suivre sans danger, depuis des abris spécialement aménagés.



    Et parce que l’équitation est un sport qui s’est beaucoup développé ces dernières années en Roumanie, nous avons de bonnes nouvelles pour ceux qui l’aiment : il y a des centres d’équitation à cet endroit, où vous pouvez louer des chevaux et l’équipement nécessaire. Pour les touristes intéressés, des promenades à cheval et en charrette sont proposées, et en hiver en traîneau, dans les environs ou dans les villages touristiques de Măgura et de Peştera.


    Angela Mircea est passée par Măgura un jour de fête religieuse :



    « Ce qui m’a beaucoup impressionnée, ce sont les paysages. Nous sommes allés à Măgura, la région est extraordinaire ! Lorsque nous sommes passés devant une église, les personnes âgées nous saluaient et nous ont donné du gâteau de blé, parce que c’était une fête religieuse orthodoxe pendant laquelle on l’offre à tout le monde. Ils nous ont dit que ce village était le plus proche du ciel. Et quel sentiment cela vous donne ! »



    Voilà, nous espérons que vous donnerez cours à notre invitation à visiter ce coin de paradis. A bientôt sur RRI pour une nouvelle destination !


    (Trad.: Ligia)


  • Plats aux pruneaux

    Plats aux pruneaux

    Jusquà lapparition des premiers légumes verts du début du printemps, la cuisine traditionnelle roumaine utilise des aliments conservés dans la cave, comme la viande fumée ou confite et des légumes tels que les pommes de terre, les oignons, les carottes ou le chou en saumure. Une autre idée pour les périodes où il y a moins de légumes frais pourrait être les pruneaux, combinés à de la viande ou aux céréales et aux légumes.



    Dans la région de Făgăraş (sud de la Transylvanie), on prépare un ragoût de porc aux pruneaux. Prenez de la viande de porc avec peu de graisse et des pruneaux dénoyautés en quantités égales. La préparation est simple. Coupez la viande de porc en dés ; avant de les dorer dans de lhuile ou du saindoux, farinez-les, selon la recette traditionnelle de Făgăraş. Une fois légèrement dorés, ajoutez de leau et un peu de sel et laissez cuire les morceaux de viande à feu doux pendant une demi-heure. Ajoutez les pruneaux, mélangez avec les morceaux de viande, puis enfournez à feu doux, pendant une autre demi-heure, afin que les saveurs se mélangent.



    Il est également possible de combiner les pruneaux avec du poulet, et un exemple, cest le poulet farci aux pruneaux. Il faut prévoir un poulet bien dodu, environ 250 g de pruneaux dénoyautés, quelques champignons, une carotte, un poivron et un oignon. Sans oublier quelques gousses dail, une botte de persil, du sel et du poivre du moulin. Coupez loignon en julienne, faites-le revenir dans un peu dhuile, ajoutez les champignons et le poivron coupés en fines tranches, et la carotte râpée. Faites mijoter ce mélange pendant 10 minutes, puis ajoutez les pruneaux pour quelques minutes.



    Assaisonnez le poulet à lintérieur et à lextérieur, pour le farcir ensuite du mélange de légumes et de pruneaux. Sil reste quelque chose, réservez le reste des légumes sur le plateau de présentation du poulet farci. Ajoutez une tasse deau et enfournez pendant environ 45 minutes à feu vif jusquà ce que le poulet soit doré. De temps en temps, arrosez la viande avec le jus de cuisson. Le poulet peut être présenté sur un plateau, après quoi il sera coupé en portions, le mélange de légumes et de pruneaux servant de garniture. Bon appétit !


    (Trad. : Ligia)


  • Sibiu

    Sibiu

    Nous
    sommes à Sibiu. Une ville aux ruelles étroites et multicolores, aux endroits
    chargés d’histoire et aux gens très accueillants. On est au cœur même de la
    Roumanie, en Transylvanie, dans une zone multiculturelle qui a toujours impressionné
    par ses paysages variés. A l’horizon on voit les montagnes les plus hautes de
    Roumanie, Făgăraş. Tout autour de la ville – rien que des forêts, des collines
    et des montagnes. Ce n’est pas un hasard, donc, si la ville de Sibiu compte parmi
    les meilleures destinations touristiques européennes. En 2021, elle occupe la 5e
    place de ce classement réalisé suite à un vote en ligne par l’association
    European Best Destinations. Notre belle ville transylvaine vient juste après Braga
    (Portugal), Rome (Italie), Cavtat (Croatie) et Florence (Italie) et elle a
    réussi à devancer des villes plus connues telles Paris, Vienne ou Gand.










    Notre
    invitée, Mirela Gligore, porte-parole de la Municipalité de Sibiu, en est très
    fière : « Sibiu est une ville connue au niveau européen et international
    et il faut tout faire pour qu’elle le reste. Même si cette année est toujours
    dominée par la pandémie, Sibiu n’épargne aucun effort pour faire sa promotion
    en tant que destination touristique, tant auprès des touristes roumains qu’auprès
    des touristes étrangers. Au moment où les restrictions seront levées, nous
    serons très heureux d’accueillir les visiteurs. Nous sommes entrés cette
    année aussi dans la compétition des meilleures destinations européennes et nous
    sommes heureux d’avoir décroché une bonne place. Sibiu se classe 5e
    sur la liste des 20 meilleures destinations touristiques européennes. L’année
    dernière nous avons eu la 6e place. Nous avons reçu quelque 45 000 voix,
    la plupart des gens de l’étranger. Sans doute, cela renforcera la visibilité de
    la ville dans les publications spécialisées destinées aux touristes qui
    planifient leurs vacances. »








    Sibiu
    est une ville pour tous les goûts. Si c’est l’histoire et l’art qui vous
    intéressent, il y a une multitude de musées à découvrir, si c’est la nature que
    vous préférez – alors sachez que les parcs de Sibiu sont vraiment très beaux et
    très verts. Et puis, une simple balade dans les rues du centre historique vous
    fera plonger dans une atmosphère spéciale, tranquille, qui invite à la détente.








    Mirela
    Gligore nous y invite : « On recommande à tous nos touristes de visiter avant
    toute chose le centre historique de la ville. C’est un ensemble d’architecture
    de patrimoine d’une très grande valeur, formé de deux places centrales et de
    nombreuses ruelles parsemées de bâtiments historiques, que la Municipalité tente
    de mettre en valeur par des investissements continus. Par exemple, l’année dernière
    on a finalisé les travaux de réhabilitation des tours appartenant à une des
    ceintures de fortifications de l’ancienne cité, soit les tours de la rue Valea
    Cetatii. Ensuite, nous invitons les touristes à visiter les musées de Sibiu. Le
    complexe de musées Brukenthal est connu non seulement dans la zone, mais aussi
    en Europe. C’est le tout premier musée ouvert en Europe du Sud-Est. Il ne faut
    pas rater non plus le Musée Astra. C’est le musée en plein air le plus connu de
    Roumanie, où l’on peut se balader au cœur d’une très belle nature en découvrant
    l’histoire de la civilisation traditionnelle roumaine. Je vous recommande aussi
    le musée de la Pharmacie, le musée d’Histoire ou encore la Maison des Arts.
    Tous sont importants pour mieux connaître Sibiu et sa culture. »








    A part
    cela, sachez aussi qu’en 2021, l’Association « Asociația Carpatină
    Ardeleană a Turiștilor » se propose d’organiser à Sibiu le plus grand
    événement de randonnée en Europe : Eurorando. Les randonnées en montagne font
    partie de la stratégie de promotion touristique de la ville cette année,
    précise Mirela Gligore, porte-parole de la Municipalité de Sibiu : « Une
    destination touristique est attrayante si elle ne cesse de se réinventer. Si en
    2019 nous avons mis en avant la culture gastronomique de la région, qui est
    extrêmement riche et savoureuse, cette année, aux côtés des organisateurs d’Eurorando,
    Sibiu deviendra la capitale des randonnées. Concrètement, on a imaginé des itinéraires
    à travers la ville de Sibiu et dans ses alentours, invitant les touristes qui
    préfèrent les randonnées individuelles à nous rendre visite en toute sécurité. »








    Ceci
    dit, chers amis, nous vous invitons à découvrir la 5e meilleure destination
    d’Europe : Sibiu, une ville magnifique de tous les points de vue. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • Offres à la Foire du tourisme de la Roumanie

    Offres à la Foire du tourisme de la Roumanie

    Un environnement dans lequel les exposants ont proposé des offres de vacances dans les destinations nationales les plus attrayantes. Les tarifs des services d’hébergement et de transport ont également pu être comparés directement sur la plate-forme, où les offres de gadgets et d’accessoires de vacances n’ont pas manqué non plus. Delia Boţan, directrice de marketing au Centre d’expositions Romexpo, s’est exprimée sur le succès de la première édition virtuelle de la Foire du tourisme :



    « L’énorme désir des Roumains d’explorer le monde a également pu être constaté à la Foire du tourisme de la Roumanie, version virtuelle. Dix mille personnes se sont enregistrées à cette édition et ont fait environ 32 000 visites sur la plateforme pendant les quatre jours de l’événement. L’offre des exposants a été extrêmement généreuse pour les visiteurs de notre plate-forme. Dans l’ensemble, les plus belles zones touristiques de Roumanie ont été promues lors de cette édition virtuelle, comme d’habitude ; elles ont été représentées par les Conseils départementaux et les mairies. Pratiquement, nos visiteurs ont eu, disons, la plus grande expérience numérique dans le domaine du tourisme et ont pu acheter leurs vacances tant désirées en quelques clics, sans quitter le confort de leur maison. »



    L’un des exposants, la plate-forme descoperimromania.ro, a présenté les destinations les plus belles et appréciées. Nous apprenons d’Alina Roşoiu, chef de projet, quels ont été les domaines d’intérêt des visiteurs virtuels.



    « Les touristes s’intéressent à la Roumanie, aux traditions, aux structures d’hébergement spéciales, avec peu de chambres. Cette année, l’intérêt des touristes pour les hôtels a diminué. Ce sont les petites maisons d’hôtes et les fermettes qui sont recherchées. Nous avons constaté un intérêt particulier pour le delta du Danube, la côte roumaine de la mer Noire, le Maramureş et, pas en dernier lieu, la Bucovine. Nous avons de très bonnes offres pour les touristes. Par exemple, les forfaits vacances de Pâques commencent à 200 euros pour un séjour au delta du Danube ou à partir de 150 euros dans les Chaudières du Danube. Même si cette pandémie nous fait peur, il faut savoir que la Roumanie est une destination sûre. Nous faisons le maximum pour la sécurité de nos clients. Nous sommes au milieu de la nature, donc les risques sont minimaux. Les établissements d’hébergement respectent les règles de protection sanitaire, donc vous pouvez visiter la Roumanie sans aucun souci. »



    Bien évidemment, le Maramureş était l’une des destinations les plus recherchées. Laura Danci, responsable des relations publiques au Conseil du département de Maramureş, a quelques regrets.



    « Malheureusement, cette année, le stand du Maramureş n’a pas pu être aussi animé que les années précédentes en raison de la situation créée par la pandémie. Bien que nous n’ayons été présents que sur une plate-forme en ligne, nous avons eu des offres et avons présenté un nouveau site : Visit Maramureş. L’offre que nous avons mise en avant à la Foire du tourisme s’appelle « 12 raisons de visiter le Maramureş », et sur notre nouveau site, Visit Maramureş, nous avons essayé de présenter à peu près tout ce que le département peut offrir aux touristes : gastronomie, artisanat, itinéraires touristiques culturels, paysages. Depuis des années, nous avons également lancé une application mobile, Visit Maramureş, où on peut retrouver tous les centres d’information touristique et les maisons d’hôtes. Pourtant, nous avons pensé que le site serait beaucoup plus accessible pour tout le monde. Participants à la Foire, nous avons eu des commentaires assez bons. Nous avons eu beaucoup de visiteurs, même en ligne. Des centaines de visiteurs nous ont demandé ce qu’ils pouvaient visiter au Maramureş et nous avons été très satisfaits du nombre de consultations en trois jours. »



    Carmen Păun, cheffe du bureau de marketing et de relations publiques au Musée de l’Olténie de Craiova, nous invite à un périple culturel dans le sud de la Roumanie, dans le comté de Dolj.



    « Nous avons été honorés, en tant qu’institution culturelle, de recevoir cette invitation de la Foire du tourisme de la Roumanie, édition virtuelle, 2021. Nos produits ont répondu aux exigences d’un public de plus en plus orienté vers la consommation numérique : information, éducation, divertissement. Notre offre s’est concentrée sur ces trois composantes. Nous estimons que l’offre d’un musée et de ses produits culturels doit s’étendre au-delà de sa structure physique. Ainsi, nous avons créé des produits culturels qui attirent le public principalement par l’impact visuel, et aussi par l’information fournie. »



    Le Musée de l’Olténie est une institution qui a plus de 105 ans, un point de repère culturel d’importance régionale, poursuit Camen Păun.



    « Il gère un patrimoine impressionnant, dont 570 objets sont inclus dans la catégorie Trésor. Le musée est au centre de Craiova, et nous attendons le public dans les 12 expositions permanentes de base de nos trois sections. Nous avons également trois espaces interactifs et deux salles de conférence modernes. Voici donc un très grand potentiel que le secteur culturel d’Olténie offre au public à Craiova. Dernièrement, nous avons également fait la promotion de différents programmes d’éducation. Nous avons beaucoup numérisé le contenu des expositions. Grâce aux pouvoirs publics locaux, dans le département de Dolj, il existe depuis 2016 un itinéraire culturel et touristique intitulé « Histoire et tradition à Dolj ». Il a cinq attractions majeures : Casa Băniei, qui est un monument d’architecture d’intérêt national et aussi la construction civile la plus ancienne de la ville (1699), la Section d’histoire et d’archéologie et deux maisons fortifiées, dans la commune de Brabova. Plus d’un million d’euros ont été investis dans la rénovation de ces deux dernières seulement. »



    Nous arrivons maintenant en Transylvanie et notre interlocutrice est Ileana Sturza, représentante du Centre d’information touristique et de promotion de Zlatna.



    « Notre stand virtuel d’information touristique a présenté les structures d’hébergement de la région, les sites naturels et anthropiques, les traditions spécifiques à la contrée et des itinéraires touristiques. Pour les amoureux de la nature, nous avons des trajets touristiques de deux à trois heures, mais aussi des itinéraires de 13-14 heures ou à parcourir pendant plusieurs jours. Je voudrais également mentionner les attractions naturelles : les calcaires de Valea Mică, les Gorges du Feneş, Piatra Bulbuci. Pour ceux qui aiment l’alpinisme et l’escalade sportive, les Gorges du Feneş et Piatra Bulbuci sont les endroits idéals. Je me réjouis de l’intérêt des voyagistes et du grand nombre de visiteurs. »



    L’accès à la Foire du tourisme de la Roumanie, édition virtuelle, a été gratuit. Les stands virtuels pouvaient être visités de tous les coins du monde, et des offres spéciales pouvaient être trouvées rapidement, grâce au système intelligent de filtres de recherche. La Roumanie vous attend !


    (Trad. : Ligia)

  • Sighișoara

    Sighișoara

    Sise au centre du pays, la
    ville de Sighișoara accueille annuellement des dizaines de milliers de
    touristes qui viennent se promener dans les ruelles étroites aux maisons multicolores
    de sa cité médiévale, la mieux préservée de Roumanie, comme nous le dit Nicolae
    Teșculă, le directeur du musée d’Histoire de la ville : « Elle date du 13e
    siècle. Sa spécificité consiste en le fait qu’elle a été habitée en permanence
    depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours. Pratiquement, dans ses rues, le voyageur
    rencontre les habitants de la forteresse. De même, depuis 1999, l’ensemble de
    la citadelle de Sighișoara, soit la citadelle et la partie ancienne de la ville
    se trouvant au-delà des murailles fortifiées, tout cela a été inscrit au patrimoine
    mondial de l’UNESCO ».






    Le système de fortifications
    de Sighișoara est resté quasiment intact, affirme encore notre invité Nicolae Teșculă,
    qui nous en dit davantage : « Il y a eu 14 tours de défense au Moyen Age.
    Aujourd’hui il n’en reste que 9. Ces tours portent toujours le nom des guildes
    auxquelles elles ont appartenu. Cela signifie que la ville a été défendue au
    fil du temps par ses habitants et pas par une armée permanente. Chaque guilde
    disposait d’une tour de défense. De même, le système de défense, soit les anciens
    remparts de la cité sont toujours là, s’étalant sur un km environ. L’entrée
    dans la cité se fait part deux portes anciennes. C’est la Tour à l’Horloge qui
    domine la citadelle et qui fait également partie de son système de défense.
    Toutefois, au Moyen Age, cette grande tour n’appartenait pas à une guilde, mais
    à la municipalité, c’était le siège de la mairie. »






    En vous promenant dans les
    ruelles de la cité de Sighișoara vous serez sans doute impressionnés par une
    construction à part, appelée l’Escalier couvert ou l’Escalier des écoliers. Il
    s’agit en fait d’un long escalier qui est la voie d’accès à l’école sise en
    haut d’une colline. Pour protéger les marches de la neige ou de la glace, l’escalier
    a été recouvert d’une sorte de tunnel en bois. Au moment de sa construction, en
    1662, il comptait 300 marches. Après les modifications de 1849, il n’en reste
    que 175. C’est quand même une montée difficile, mais intéressante en égale
    mesure de par sa structure et son ambiance.






    Après avoir visité l’Escalier
    des écoliers et l’école de la citadelle de Sighișoara, retournons à la Tour à l’Horloge,
    parce que notre invité, Nicolae Teșculă, le directeur du musée d’Histoire de la
    ville, aimerait nous en faire le tour guidé : « Depuis 1899, cette tour
    accueille le Musée d’histoire de Sighișoara, unique puisqu’organisé sur la
    verticale. Il raconte l’histoire de notre ville et de ses alentours par des
    expositions thématiques à chaque niveau : une exposition d’archéologie,
    une autre de meubles anciens, une autre encore consacrée aux métiers pratiqués
    dans la ville, une exposition consacrée à la pharmacie et aux équipements
    médicaux ou bien une exposition d’horloges. Evidemment, on peut voir aussi le mécanisme
    qui fait fonctionner l’horloge de la Tour, avec ses figurines réalisées en bois
    de tilleul au 17e siècle. Ce mécanisme est encore fonctionnel
    aujourd’hui. »







    Les rues de la cité de Sighișoara
    sont un véritable musée en plein air. Tout au long de l’été, les artisans y exposent
    et vendent leurs produits manufacturés : tableaux, objets en céramique,
    bijoux, souvenirs. Il y a de tout pour tous. La citadelle attire aussi par les
    événements qu’elle organise périodiquement, dont un fabuleux festival médiéval
    qui fait la joie des touristes du monde entier.




    Nicolae Teșculă ajoute :
    « Malheureusement, 2020 a été une année atypique et, du coup, le nombre de
    touristes a diminué. Mais une fois les restrictions de circulation levées, nous
    sommes prêts à accueillir les touristes en leur proposant des événements
    intéressants, tels le Festival médiéval qui se tient chaque année le dernier
    weekend de juillet, le Festival multiculturel Pro Etnica ou encore le Festival
    de musique académique. Nous prévoyons beaucoup d’événements, mais tout dépend de
    l’évolution de la situation sanitaire. »






    En attendant que le
    tourisme revienne à la normale et qu’il soit possible d’organiser à nouveau tous
    ces événements si intéressants, nous espérons bien vous avoir donné suffisamment
    de raisons de visiter le plus vite possible la ville et la citadelle de Sighișoara.
    (Trad. Valentina Beleavski)

  • Vacances à Râșnov

    Vacances à Râșnov

    En 2009, Râșnov devenait la première ville touristique de Roumanie promue à
    l’aide de fonds européens. C’est un endroit chargé d’histoire, surtout que sa
    première attestation documentaire remonte à 1331. L’emblème de la ville, choisi
    au Moyen Age, c’est la rose. Sans doute, la principale attraction touristique
    de Râșnov est sa citadelle médiévale qui accueille chaque année de nombreux
    visiteurs et nombre d’événements culturels. Et puis, elle est aussi une des
    villes préférées des amateurs de vacances actives.

    Pour plus de détails, nous
    nous sommes adressés à Daniela Bonta, présidente de l’Association Rosenau
    Turism de Râșnov. Elle nous donne des raisons pour visiter cette ville
    transylvaine sise au cœur même de la Roumanie : « Cette une ville propre
    et accueillante, avec des espaces ouverts très larges, avoisinée par des forêts,
    est à l’abri de l’agitation urbaine. Depuis le début de la pandémie, elle a eu
    un taux d’infection au coronavirus très bas, en dessous de 2 cas par millier
    d’habitants, ce qui prouve notre préoccupation pour la sécurité et pour la
    santé. Par conséquent, les touristes sont invités à visiter les principales
    attractions de la ville, telles la forteresse, la grotte Valea Cetatii,
    l’Eglise ancienne roumaine et l’Eglise évangélique, à loger en toute sécurité
    dans les maisons d’hôtes et les hôtels de Râșnov, à dîner dans nos restaurants
    ou à faire des randonnées à pied ou à vélo, à profiter des programmes
    d’équitation ou à se balader dans les forêts. Nos gîtes touristiques et hôtels
    sont ouverts, leur capacité est d’environ 2 700 places d’hébergement. Les
    restaurants fonctionnent à 30% de leur capacité et la plupart proposent aussi
    des repas à emporter ou des services de livraison à domicile. Tous les
    restaurants de Râșnov ont des terrasses ouvertes avec vue sur la montagne, la
    forêt ou la citadelle. Au printemps, nous allons marquer les cinq itinéraires
    de randonnée à vélo. Nous comptons en permanence sur l’ouverture et le soutien
    de l’administration locale pour développer le potentiel touristique de la
    ville, dans l’esprit d’un tourisme durable et de qualité. »


    Depuis des siècles, la citadelle de Râșnov veille sur la ville du haut de
    sa montagne, précise Daniela Bonta qui nous en fait le tour : « Notre forteresse
    est une attraction touristique nationale dont l’attestation documentaire
    remonte au 12e siècle. On peut toujours voir les éléments
    architecturaux qui ont aidé cette cité à résister avec succès aux sièges. Elle
    n’a été conquise qu’une seule fois, par trahison. Comme elle n’avait pas
    d’alimentation en eau, elle a été conquise parce que ses habitants risquaient
    de mourir de soif. A présent, elle est en travaux de restauration, grâce à un
    projet financé de fonds européens. Ces travaux devraient être finalisés d’ici
    un an. On peut accéder à la citadelle à l’aide d’un funiculaire qui part du
    centre-ville et qui est un moyen de transport écologique à 100%. Cela permettra
    aux touristes de garer leurs voitures dans le parking aménagé au centre-ville. La
    visite est gratuite. La citadelle est ouverte tous les jours de 9h à 17h. »


    Quittons la belle forteresse de Râșnov pour découvrir un autre objectif
    touristique important de la ville : son Eglise évangélique, le lieu de culte de
    la communauté saxonne de la région. Notre invitée, Daniela Bonta, ajoute :
    « Avant la Réforme, elle avait pour patron le Saint Apôtre Mathieu
    (Matei). L’attestation documentaire de l’Eglise évangélique date du 12e
    siècle, tout comme celle de l’Eglise ancienne roumaine. Elle a servi d’église
    paroissiale pour le quartier de Dobrice de Râșnov. »




    Nous continuons notre visite par la grotte de Valea Cetatii (La Vallée de
    la cité). Elle fut découverte en 1954 par des jeunes de la ville. A présent,
    c’est un endroit incontournable de Râșnov, affirme Daniela Bonta : « En
    2010, il a fallu excaver manuellement la grotte pour la rendre accessible au
    public. D’un point de vue géologique, c’est une grotte jeune, car elle n’a que
    2 millions d’années. Mais les roches dont elle est formée sont très anciennes,
    datant du Jurassique, soit d’il y a 160-170 millions d’années. Grâce à son
    acoustique exceptionnelle, pendant l’été, 5 membres de la Philharmonie de Braşov
    y organisent toutes les semaines des concerts de musique traditionnelle
    ancienne roumaine ou des concerts de jazz, qui ne nécessitent pas de micros, ni
    d’amplificateurs. Durant l’été, on peut visiter la grotte de 10h à 20h, alors
    que pendant l’hiver elle ferme à 18h. Pandémie oblige, désormais l’accès est
    possible par petits groupes et se fait toutes les 30 minutes en hiver et toutes
    les 20 minutes en été. »


    Notre dernier arrêt est un endroit adoré par les grands mais aussi et
    surtout par les petits : le Parc des dinosaures de Râșnov, l’endroit idéal
    pour passer une journée inoubliable en famille. Daniela Bonta nous y
    emmène : « C’est le plus grand parc d’attractions aux dinosaures de
    toute l’Europe du Sud-Est. Il s’étale sur 3 hectares de forêt, tout près de la
    citadelle de Râșnov. C’est à la fois un parc d’attractions et un musée en plein
    air. A part un itinéraire impressionnant parsemé d’une centaine de dinosaures
    grandeur nature, il dispose d’aires de jeux pour les enfants, de maisonnettes bâties
    dans des arbres, d’un cinéma en 9D et un cinéma à 360 degrés, d’itinéraires
    d’aventure, d’expositions uniques et de nombreuses zones interactives. C’est là
    que l’on a reproduit en première l’animal volant le plus grand au monde et le
    plus grand dinosaure jamais découvert : le seismosaure, un géant de 45 m
    de longueur. »


    Enfin, on ne saurait oublier le fait que Râșnov est une station de sports
    d’hiver depuis plus d’un siècle. A présent elle s’enorgueillit de la base de
    sauts à skis et de biathlon la plus moderne de Roumanie. Qui plus est, du 18 au
    20 février, la base olympique de Râșnov accueillera une étape de la Coupe du
    monde de sauts à skis et deux compétitions individuelles. Dans le contexte de
    la pandémie, le public n’y aura pas accès cette année, mais les télévisions
    pourront transmettre l’événement en direct. Voilà donc autant de raisons pour choisir la ville de Râșnov comme
    destination de vacances en toute saison. (Trad. Valentina Beleavski)