Tag: Turquie

  • Le retour de l’extrême-droite (III) : détour par la Turquie

    Le retour de l’extrême-droite (III) : détour par la Turquie

    Cette semaine nous continuons à scruter le retour de l’extrême droite, en nous intéressant à un cas assez particulier et en même temps proche de nous : celui de la Turquie. En effet, ce grand pays, situé au croisement d’enjeux géopolitiques, a, depuis quelques années, renoué avec l’autoritarisme et le conservatisme. Si la Turquie n’est pas étrangère à un régime politique dur, ses fondations, en tant que nation, renvoient à une forme de modernisation contraire aux nouvelles doctrines appliquées dernièrement. Comment expliquer cette évolution ? Avec notre invité, Sergiu Miscoiu qui est professeur des universités et analyste politique.



  • 16.10.2018

    16.10.2018

    Visite – Poursuite de la visite du président roumain, Klaus Iohannis, en Italie, la première d’un chef de l’Etat roumain ces 45 dernières années. Après les discussions d’hier sur les priorités de Bucarest une fois à la tête de l’UE et sur le rôle de la communauté roumaine vivant dans la Péninsule, ce mardi sera consacré à des aspects plutôt économiques. Le président roumain participe à l’ouverture du forum d’affaires Roumanie- Italie censé stimuler la dimension économique du partenariat stratégique. Aujourd’hui encore, le chef de l’Etat roumain rencontrera des membres de la communauté roumaine vivant en Italie, la plus grande communauté roumaine de l’étranger.



    Tournée – La Roumanie continuera à appuyer le parcours européen de la Turquie et les deux pays sont décidés à continuer leur collaboration afin de renforcer les relations économiques bilatérales, la sécurité et la lutte contre le terrorisme. C’est ce qu’ont déclaré lundi soir, à Ankara, la première ministre roumaine, Viorica Dancila et le chef de l’Etat turc, Recep Tayp Erdogan. En visite en Turquie, la cheffe du cabinet de Bucarest a félicité Ankara pour la façon dont elle a su gérer les flux migratoires, en accueillant sur son territoire un nombre important de réfugiés. Par ailleurs, les deux responsables politiques ont signé deux documents de coopération bilatérale dans le domaine médical et de l’éducation. Après la Turquie, la première ministre Viorica Dancila se rendra aux Emirats Arabes Unis, deuxième étape d’une tournée que la responsable roumaine fait dans les pays du Golfe afin de promouvoir les relations économiques.

    Saisine – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a reporté mardi au 25 octobre les saisines du président roumain, Klaus Iohannis et des partis d’opposition – le PNL et l’USR- au sujet des récentes modifications du Code administratif. Le chef de l’Etat accuse la Chambre des députés d’avoir adopté cet acte normatif lors d’une session extraordinaire non constitutionnelle, à travers une procédure qui viole le principe même du bicaméralisme. M. Iohannis déplore également la suppression d’un principe d’intégrité dans le cas des futurs membres du gouvernement, à savoir celui visant l’incompatibilité de fonction. Le PNL et l’USR affirment pour leur part que les pensions de retraite spéciales versées aux élus locaux à travers le dit Code représentent une violation grave de l’égalité sociale des individus devant la loi. Ce mardi encore, la Cour Constitutionnelle a reporté au 24 octobre les saisines du président, Klaus Iohannis, de la Haute Cour de Cassation et de Justice, du PMP, du PNL et de l’USR visant les modifications du Code pénal et de la Loi pour la prévention et la sanction des faits de corruption.

    Simulation – C’est la quatrième journée de l’exercice SEISM 2018, le plus ample exercice de ces 20 dernières années de simulation d’intervention en cas d’un séisme majeur dans l’UE. Y participent toutes les structures responsables en cas de séisme majeur. Les équipes de sauvetage doivent résoudre des situations critiques, comportant des milliers de morts, des blessés et des sans-abri. Le Ministère roumain de l’Intérieur a fait savoir que l’exercice Séisme 2018 s’accompagne d’un autre nommé EU ModEX, le plus grand mécanisme d’urgence jamais réalisé dans l’UE. La simulation mobilisera des observateurs et des participants des 26 Etats membres, ainsi que des experts d’autres États participant au mécanisme.

    Compétition – L’équipe censée représenter la Roumanie aux Jeux paralympiques militaires Invictus Games qui se dérouleront cette année, à Sydney, rencontre ce mardi le ministre de la Défense, Mihai Fifor et le chef de l’Etat major, le général Nicolae Ciuca. Les 15 soldats roumains blessés sur le front participeront du 17 au 29 octobre à six compétitions individuelles- tir à l’arc, athlétisme, ergomètre d’aviron, powerlifting, cyclisme et natation auxquelles s’ajoute le concours de volley-ball assis. Lors de l’édition 2017 déroulée à Toronto, au Canada, la Roumanie a décroché une médaille d’or, une autre d’argent et deux de bronze. Créés sur une idée du prince Harry de Galles, les Jeux Invictus sont une compétition multisports internationale destinée aux soldats et vétérans de guerre blessés ou handicapés, à l’image des Jeux Paralympiques ou des Warrior Games organisés aux Etats-Unis.

    Foot – La sélection roumaine de football des Moins de 21 ans rencontre ce soir, à Ploiesti, dans le sud de la Roumanie, la sélection du Lichtenstein pour son dernier match du Groupe 8 dans les préliminaires du Championnat d’Europe de football 2019 d’Italie. Deux autres matchs sont prévus au sein du même groupe : entre le Portugal et la Bosnie et entre le Pays des Galles et la Suisse. Après six victoires et trois matchs nuls, la Roumanie domine son groupe ce qui fait qu’un match nul lui suffira pour se qualifier au tournée final des M21. Le Portugal arrive en deuxième position et la Bosnie en troisième.

    Tennis – La championne roumaine de tennis Simona Halep rencontre ce mercredi la russe Anastasia Pavlyuchenkova, 40ème dans le classement WTA au premier tour du tournoi WTA de Moscou. La Roumaine a passé le cap de la 50e semaine en tête du classement mondial et elle occupe la 11e place de tous les temps selon le classement WTA publié lundi. L’avance de 960 points de Simona Halep par rapport à sa poursuivante, l’occupante de la 2e place, la Danoise Caroline Wozniacki, s’est même creusée la semaine dernière, alors que l’Allemande Angelique Kerber demeure 3e, à plus de 2.000 points du leader.

    Météo – Le temps est au beau fixe ce mardi avec des températures en dessus la moyenne saisonnière. Le ciel est dégagé et le vent souffle légèrement surtout sur le sud-ouest du pays, sur la côte roumaine à la Mer Noire ou encore dans le Delta du Danube. Les maxima du jour vont de 19 à 25 degrés. 19 degrés à midi, à Bucarest.

  • A la une de la presse roumaine 13.07.2018

    A la une de la presse roumaine 13.07.2018

    L’Ambassade d’Allemagne à Bucarest donne la réplique au ministre roumain de la Justice

    L’Ambassade allemande à Bucarest a donné une gifle morale au ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, et au PSD après que celui-ci eut affirmé que plusieurs pays dont l’Allemagne ne sanctionne pas l’abus de fonctions. « En Allemagne, l’abus de fonctions peut entraîner des peines allant d’amendes modestes et jusqu’à la privation de liberté » a répliqué Berlin dans un communiqué cité par la presse. Romania libera rappelle que le 28 juin, l’Ambassade des Etats-Unis à Bucarest a fait savoir que « d’importants pays partenaires appellent la Roumanie à prendre en considération le possible impact négatif de l’adoption des amendements au Code pénal ». Le journal précise que plusieurs pays ont soutenu la position de Washington. Parmi eux : la Belgique, le Canada, le Danemark, la Suisse, la Finlande, la France, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays Bas, la Norvège et la Suède.

    Un homme est mort à la sortie de l’hôpital

    Un homme de 55 ans est mort jeudi, à quelques pas de l’hôpital de Rovinari, dans le département de Gorj, après que les médecins lui eurent refusé les premiers secours. L’histoire fait le tour de la presse de ce vendredi. Grigore Dragomir s’est rendu à l’hôpital jeudi matin en accusant un malaise. Mais, en l’absence de lits disponibles, il a été renvoyé chez lui. Malheureusement, à quelques pas seulement de la sortie, l’homme s’écroule sur un banc sous le regard d’une passante qui tente d’alerter les médecins de l’hôpital. « Moi, je n’ai pas le droit de quitter mon poste » a affirmé le médecin de garde, Roxana Gherghina. C’est inadmissible, s’est lamentée la femme qui a essayé d’aider Grigore Dragomir. Je l’ai vu mourir devant moi et personne n’est intervenu : ni les médecins, ni l’ambulance, rien ! » Une plainte pénale sous l’accusation d’homicide involontaire a été avancée contre l’Hôpital de Rovinari par la famille de la victime, note Adevarul en fin d’article.

    Le projet de construction en Roumanie de la plus grande mosquée jamais dressée dans un Etat chrétien tombé à l’eau

    La Roumanie ne verra plus dresser la plus grande mosquée jamais construite dans un Etat chrétien, annonce Gandul à la une de son édition en ligne. La raison ? La Turquie ne peut plus financer les travaux. Il aurait fallu jusqu’à trois millions d’euros pour que ce projet voie la lumière du jour, or Ankara a décidé de stopper le financement faute d’argent. Gandul rappelle qu’en 2015, le Gouvernement a alloué un terrain de 1,1 hectare à la direction du culte musulman pour qu’il y fasse construire un centre comportant une mosquée, une bibliothèque, deux salles de classe pour l’école du dimanche et une cantine sociale. La décision a provoqué la révolte des Roumains qui ont protesté à plusieurs reprises !

    Le portrait de la nouvelle cheffe du Parquet anticorruption

    Jurnalul National se penche sur la nouvelle cheffe à la tête de la Direction nationale anticorruption et brosse son portrait. Sous le titre « La nouvelle chef de la DNA entre les voiliers et contes pour enfants », la publication raconte que Mme Anca Jurma est un magistrat plutôt atypique. Et pour cause : elle est issue d’une famille bohême avec un penchant particulier pour la littérature, le design, les voiliers et les beaux arts. En plus, le patrimoine de Mme Jurma est impressionnant, note la publication : deux terrains de 2600 mètres carrés et un troisième de 7 hectares, deux maisons de vacances, un appartement à Brasov et un autre à Bucarest, quatre voitures. A tout cela s’ajoutent des dépôts bancaires, fonds d’investissements et mutuels d’un montant de plus de 50.000 euros. Par ailleurs, entre 2009 et 2016, Anca Jurma a hérité de ses parents 170.000 euros et un appartement. Le journal précise qu’elle est la fille d’Alexandrina Cochinescu, ancien juge à la Haute Cour de Cassation et de Justice, et de Nicolae Cochinescu qui a fait sa carrière à la Cour constitutionnelle de la Roumanie.

  • La Turquie sur une pente dangereuse ? (III)

    La Turquie sur une pente dangereuse ? (III)

    Dans cette dernière partie nous débattons de l’avenir de la Turquie avec avec le sociologue Levent Unsaildi.

  • La Turquie sur une pente dangereuse ? (II)

    La Turquie sur une pente dangereuse ? (II)

    Cette
    semaine, deuxième volet de nos émissions sur la Turquie avec le sociologue
    Levent Unsaildi. Levent Unsaildi a vécu la répression de l’intérieur, ayant
    lui-même été exposé à cette attaque des universitaires par le pouvoir. Dans
    cette émission nous observerons cette terrible expérience de l’intérieur.

  • La Turquie sur une pente dangereuse ?

    La Turquie sur une pente dangereuse ?

    Depuis quelques temps, la Turquie apparaît dans la sphère médiatique sous des aspects inquiétants : tentative de coup d’Etat, autoritarisme de l’Etat. Bref, il devient difficile d’y clair. Pour comprendre ces évolutions nous avons décidé d’inviter quelqu’un qui les a vécues de l’intérieur. Levent Unsaildi est sociologue, enseigne à l’Université de Lille et a enseigné en Turquie. Dans ce premier volet nous nous pencherons sur son parcours.



  • 09.07.2017

    09.07.2017

    Visite — Le chef du gouvernement de Bucarest, Mihai Tudose, a choisi Bruxelles comme destination de sa première visite à l’étranger, qui aura lieu dans les prochains jours. Le premier ministre roumain remettra à tous ses interlocuteurs des institutions européennes le même message : la Roumanie et son actuel Exécutif respecteront tous les engagements assumés au sein de l’Union européenne. A Bruxelles, Mihai Tudose aura des entretiens avec les principaux responsables communautaires, dont le président du Parlement européen, Antonio Tajani, et celui de la Commission européenne, Jean-Claude Junker. Le ministre roumain délégué aux affaires européennes, Victor Negrescu, qui a annoncé la visite bruxelloise de son chef, a précisé que la coopération internationale et les affaires européennes étaient des domaines prioritaires pour le gouvernement de Bucarest.



    Protestations — Des milliers de personnes sont attendues aujourd’hui à protester aujourd’hui dans les rues d’Istanbul, en Turquie, marquant ainsi la fin d’une marche antigouvernementale déroulée sur 450 km, informe la BBC. Ce qui a débuté comme une protestation contre l’arrestation d’un parlementaire de l’opposition s’est transformé en une manifestation sans précédent contre le régime Erdogan. Des dizaines de milliers de gens ont marché d’Ankara à Istanbul, pour protester ainsi contre ce qu’ils considèrent être une dégradation de la démocratie en Turquie. Plus de 50 mille personnes ont été arrêtées et 140 mille destituées ou suspendues de leurs fonctions, suite au putsch avorté de l’année dernière. Le leader de l’opposition à l’origine de cette marche a déclaré que les épurations et l’état d’urgence imposés par Erdogan étaient un « second coup d’Etat ». Le président turc a sévèrement critiqué cette action qui, selon lui, soutiendrait les terroristes, transmet la BBC.



    Festival – Le festival de musique électro « Neversea », le plus grand jamais organisé sur une plage européenne, touche à sa fin. Des dizaines de milliers de jeunes roumains et étrangers se sont rassemblés à Constanta, sur la côte roumaine de la mer Noire, pour écouter quelques-uns des artistes les plus connus du moment, dont Afrojack, Fatboy Slim, Years & Years, Inna, Mike Perry et Delia, mais aussi, ce dimanche, Jason Derulo et Dua Lipa.



    Football — En football, le champion de Roumanie, FC Viitorul, et le gagnant de la Coupe, FC Voluntari, se disputent, aujourd’hui, la Super Coupe de Roumanie, dans un match accueilli par la ville de Botoşani, au nord-est du pays. FC Viitorul est au centre d’une polémique, après la décision de la Ligue professionnelle et de la Fédération roumaine de football de lui attribué le titre de champion, décision contestée auprès du Tribunal d’arbitrage sportif de Lausanne par le FCSB (anciennement Steaua Bucarest), le club qui a terminé le championnat en deuxième position. La Ligue et la Fédération ont pris en compte les résultats directs des play-offs, alors que le FCSB demande la prise en compte de tous les résultats directs de la dernière saison. Le TAS rendra sa décision le 12 juillet. Quelle qu’elle soit, FC Viitorul et FCSB représenteront la Roumanie dans les qualifications de la Ligue des champions.



    Tennis — La meilleure joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, affrontera lundi la Bélarusse Viktoria Azarenka, ancien numéro 1 mondial, dans les huitièmes de finale du tournoi de Grand Chelem de Wimbledon. Simona Halep, tête de série numéro 2, est la seule Roumaine restée en lice dans la compétition de simple dames. Au double dames, Monica Niculescu (Roumanie) / Hao-Ching Chan (Taiwan) rencontreront, également lundi en huitièmes de finale, le duo Beatriz Haddad Maia (Brésil) / Ana Konjuh (Croatie) ; Chez les messieurs, le Roumain Florin Mergea et le Pakistanais Aisam-Ul-Haq Qureshi se sont qualifiés dans les huitièmes de finale, où ils affronteront le double Lukasz Kubot, de Pologne / Marcelo Melo du Brésil.



    Météo — Il fait chaud en Roumanie, principalement dans l’ouest et le sud, et très chaud dans le sud-ouest. Les températures de la journée se situeront entre 26 et 37°. Des pluies fortes, accompagnées de phénomènes électriques et du vent seront signalées en fin de journée, notamment sur les reliefs. A Bucarest, à midi, il y avait 30°. Dans la première moitié de la semaine prochaine, la canicule revient, surtout dans l’ouest et le sud de la Roumanie, où le thermomètre pourra grimper jusqu’à 37°.

  • Les enjeux du référendum de Turquie

    Les enjeux du référendum de Turquie

    L’idée d’un référendum censé modifier la Constitution de la République turque dans le sens d’une augmentation des pouvoirs du chef de l’Etat qui se voit conférer aussi un rôle exécutif est apparue en Turquie après la tentative de coup d’Etat de l’été 2016. Elle vient en complément à la politique d’épuration mise en œuvre à l’époque, dirigée contre tous les opposants de Recep Tayyip Erdogan, à commencer par les hauts responsables militaires et jusqu’aux magistrats et même aux enseignants. L’Union européenne a mis en garde contre le fait que le référendum constitutionnel visant un éventuel renforcement des pouvoir présidentiels de M Erdogan n’aiderait pas à détendre les relations entre Bruxelles et Ankara. Bruxelles a également souligné que le chef de l’Etat risquait même de mettre fin au processus d’adhésion du pays à l’espace communautaire.

    Et pourtant, le 16 avril dernier, les Turcs ont été appelés aux urnes. Selon les résultats de la consultation populaire, contestés par l’opposition, les partisans de Recep Tayyip Erdogan ont pourtant remporté une victoire à la limite, car le « Oui » a recueilli un peu plus de 51% des voix. Les Turcs ont voté en faveur de 18 amendements constitutionnels relatifs notamment aux prérogatives des pouvoirs exécutif et législatif. Les fonctions de premier ministre sont abolies. Le président aura le droit de nommer les membres du cabinet et sera épaulé par une série de vice-présidents. Pour sa part, le Parlement n’aura plus le droit d’initier des motions de censure. Ce qui plus est, le président pourra choisir de rester membre d’un parti politique et nommer quatre des 13 juges de la plus importante Cour de Justice du pays. C’est en effet, le plus important changement politique depuis la création de la République turque en 1923.

    Au micro de Radio Roumanie Actualités, Andrei Țărnea, directeur de l’ONG « l’Institut Aspen Roumanie » a évoqué les enjeux du référendum de Turquie, à partir du contexte démographique et culturel spécifique, reflété par une société traditionnellement divisée. Par ailleurs, la loi fondamentale en vigueur en Turquie étant le résultat du coup d’Etat militaire des années ’80, une grande partie de la société turque ne l’a pas perçue comme un texte législatif légitime qui respecte ses intérêts, explique Andrei Țărnea.

    Andrei Țărnea : « La partie de la société qui n’e l’a jamais considéré comme un document démocratique pour la Turquie est non seulement le segment traditionnel islamo-conservateur, mais aussi une frange de l’extrême gauche turque, celle qui représente un public important parmi les électeurs des grandes villes. La société turque a considérablement évolué pour ce qui est de sa composition, de sa structure démographique et culturelle. La voix de cette région anatolienne, plutôt rurale, conservatrice, certainement plus islamiste, plus orientée envers les valeurs religieuses, a exercé, ces 10 dernières années d’administration Erdogan, c’est-à-dire durant ses mandats de premier ministre et de président, une influence croissante dans la société turque. »

    Cette situation intervient sur la toile de fond du succès économique notable enregistré par l’administration Erdogan, mais dont le leader turc n’a pas été l’auteur. Le progrès économique de la dernière décennie s’explique surtout par le rapprochement entre la Turquie et l’UE, par l’accord d’association avec la Communauté européenne et les investissements étrangers croissants dans ce pays. Comment seront vus ces changements par l’autre partie de la société, celle qui a voté « non » au référendum ?

    Qu’est-ce qui va se passer avec les deux Turquies ? Soulignant l’immense pouvoir économique de l’élite turque, mais aussi le fait qu’elle détient le monopole sur la décision dans ce pays, Andrei Tarnea s’attend à ce que les tensions politiques se poursuivent à l’avenir aussi.

    Andrei Țărnea : « Cette élite urbaine, éduquée et pas toujours éloignée de ce que l’on appelle corruption est celle qui a accaparé tout le pouvoir économique en Turque – il s’agit donc des grandes familles économiques, intégrées à la verticale, avec des relations dans le système militaire et civile, dans la politique, dans la Justice de Turquie. Cette partie de la société, qui a été confrontée à une résistance au niveau de la société, aussi bien dans l’aile gauche, que dans cette l’aile conservatrice, a, de nos jours, perdu toute légitimité. Aujourd’hui, cette division classique se superpose sur une nouvelle division entre la Turquie progressiste, la Turquie moderne et une Turquie conservatrice islamiste. Cette fracture couvre différentes options de politique étrangère, différentes visions sur le rôle de la politique dans l’Etat, des institutions et sur l’avenir culturel de la Turquie. Et pour compliquer davantage les choses, dans un contexte régional difficile, avec une Europe en pleine crise, l’immense diaspora turque a eu un rôle à jouer. Cette division a également été visible en Europe. Si la vaste majorité de l’importante diaspora turque des pays scandinaves et du sud de l’Europe a voté NON au référendum, la diaspora turque de nouvelle génération, venue notamment d’Anatolie en Allemagne, aux Pays-Bas et en Autriche, a voté surtout OUI. »

    Pour les analystes, le référendum a constitué un vote de confiance accordé à M Erdogan et au pays que celui-ci souhaite édifier. Un pays sur lequel le peuple lui a offert un contrôle total, malgré la différence minuscule qui existe entre le nombre de ceux qui soutiennent ses ambitions absolutistes et de ceux qui s’y opposent. Désormais, les craintes des experts sont liées notamment au fait que la victoire au référendum pourrait encourager Recep Tayyip Erdogan à poursuivre les changements constitutionnels promis et à réintroduire la peine capitale, un sujet véhiculé depuis quelque temps déjà. (Trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 20.04.2017

    A la Une de la presse roumaine 20.04.2017

    « Larrivée de la bureaucratie pour tous » c’est la perspective qui s’affiche aux Roumains, conformément à un projet de modification du Code fiscal qui vise à supprimer le prélèvement à la source. « Nous envisageons de partir. On a déjà vécu dans une dictature par le passé» déclarent les Roumains établis en Turquie au sujet de la victoire du « oui » au référendum de modification de la Constitution de ce pays. Enfin, la Roumanie connait une véritable invasion de véhicules d’occasion qui bloquent les offices d’immatriculation.




  • 12.03.2017 (mise à jour)

    12.03.2017 (mise à jour)

    Turquie – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à des sanctions internationales contre le gouvernement de la Haye après le refus de celui-ci d’autoriser l’accès sur le territoire néerlandais de deux ministres turcs. M Erdogan a déclaré que les Pays-bas se comportaient comme une république bananière et il a critiqué les Etats membres de l’UE pour ne pas avoir réagi à l’attitude du gouvernement de La Haye. La participation du ministre turc des AE, Mevlut Cavusoglu et de la ministre turque de la Famille, Fatma Betül Sayan Kaya à des meetings visant à promouvoir auprès de la diaspora turque le vote du +oui+ lors du référendum du 16 avril sur le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan a donné lieu ces derniers semaines a des passes d’armes entre Ankara et plusieurs capitales européennes, explique l’AFP. Le gouvernement néerlandais a expliqué que de telles réunions généraient des tensions quelques jours seulement avant le scrutin législatif des Pays-bas. La police néerlandaise a utilisé les canons à eau pour disperser dans la nuit de samedi à dimanche des milliers de protestataires turcs qui manifestaient devant le consulat de Rotterdam. Protestations aussi en Turquie en réponse aux actions du gouvernement néerlandais : les manifestants ont jeté des œufs et des oranges contre l’Ambassade des Pays-bas à Ankara alors qu’à Istanbul, ils ont arraché le drapeau néerlandais du consulat de ce pays et l’ont remplacé par celui turc, générant des protestations de la part du gouvernement de La Haye. Les autorités turques sont responsables de la sécurité du personnel diplomatique des Pays-bas en Turquie, a déclaré dimanche le ministre néerlandais des Affaires Etrangères. Auparavant, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse avaient refusé plusieurs demandes d’organisation de réunions en faveur de l’initiative du président turc Reccep Tayyip Erdogan.

    Premier ministre – Le chef du gouvernement roumain, Sorin Grindeanu est l’invité du débat politique « l’heure du premier ministre », organisé ce lundi durant la réunion de la Chambre des Débutés de Bucarest. Le débat consacré aux effets d’une gouvernance opaque vise les décrets no 6 et 9 sur 2017 et il est organisé à la demande du Groupe parlementaire du PNL. Le décret d’urgence no 6 vise à modifier et à compléter des actes normatifs afin de réaliser des investissements publics. Le décret No 9 vise des mesures budgétaires pour l’année en cours ainsi que le report de certaines dates butoir. La présidente par intérim du PNL, Raluca Turcan a déclaré que le budget pour l’année en cours accordait au ministre du développement régional la possibilité d’accorder des fonds européens d’une manière discrétionnaire, asservissant ainsi les autorités locales de Roumanie.

    Automobile – En Roumanie, le nombre de voitures neuves immatriculées le mois dernier a été de 48% supérieur à celui enregistré en février 2016, conformément aux chiffres officiels. Ceux-ci révèlent le fait que sur la toile de fond de l’élimination du timbre vert, 12 mille nouveaux véhicules ont été immatriculés en Roumaine. La plupart ont été des Dacias, marque suivie dans le classement par VW, Renault et Ford.

    Migration – Huit migrants d’Iran et de Syrie, dont deux enfants ont été arrêtés dimanche par la police roumaine aux frontières dans le comté de Timis, dans le sud-ouest, lorsqu’ils tentaient d’entrer illégalement en Roumanie depuis la Serbie. Les migrants qui ne détenaient pas des papiers d’identité ont déclaré qu’ils souhaitaient se rendre dans des pays de l’ouest de l’Europe, selon News.ro. Depuis plusieurs mois, la police roumaine aux frontières a déjoué de nombreuses tentatives de passage illégal de la frontière sud et ouest de la Roumanie.

    Météo – L’administration nationale de météorologie de Roumanie a émis une alerte aux pluies et au vent fort valable à partir de ce dimanche et jusqu’à mardi à 9 heures du matin. Des pluies sont attendues sur le sud et l’est et puis sur le sud-ouest et le nord-est. La neige tombera sur les montagnes où des tempêtes de neige sont possibles. Des précipitations mixtes sont également attendues sur le nord-est du pays. Sur le sud-est du pays, la vitesse du vent dépassera les 50 à 65 km/h. Les températures iront de 5 à 14 degrés.

  • 12.03.2017

    12.03.2017

    Diplomatie – Amplification de la dispute diplomatique entre la Haye et Ankara. Le premier ministre turc, Bilali Yildirim a menacé aujourd’hui les Pays-Bas de déclencher des représailles sévères, en réaction au refus des autorités néerlandaises de permettre à deux hauts responsables gouvernementaux turcs d’entrer sur le territoire de ce pays. Le ministre turc des AE, Mevlut Cavusoglu et la ministre turque de la Famille, Fatma Betül Sayan Kaya devaient assister a un meeting organisé pour la communauté turque a Rotterdam dans le cadre de la campagne du référendum prévu en Turquie le 16 avril sur le renforcement des pouvoirs présidentiels. La police néerlandaise a utilisé les canons à eau pour disperser dans la nuit de samedi à dimanche des milliers de protestataires turcs qui manifestaient devant le consulat de Rotterdam contre la décision des autorités de La Haye. Ces dernières ont expliqué que de telles réunions généraient des tensions quelques jours seulement avant le scrutin législatif. La Haye a refusé de cautionner une visite gouvernementale destinée à mener une campagne politique pour un référendum. Protestations aussi en Turquie en réponse aux actions du gouvernement néerlandais : les manifestants ont jeté des œufs et des oranges contre l’immeuble de l’Ambassade des Pays-bas à Ankara, alors qu’à Istanbul, ils ont brulé le drapeau néerlandais devant le Consulat de cette ville. Auparavant, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse avaient refusé plusieurs demandes d’organisation de réunions en faveur de l’initiative du président turc Reccep Tayyip Erdogan.

    Ambassadeur américain – L’ambassadeur des Etats-Unis à Bucarest, Hans Klemm affirme qu’un de ses principaux objectifs en Roumanie c’est la promotion de la démocratie et de la lutte contre la corruption. Durant une réunion avec les représentants des entrepreneurs de Roumanie, le diplomate américain a déclaré qu’il souhaitait que son mandant mène au renforcement de la sécurité et de la prospérité en Roumanie. Il a souligné que Bucarest et Washington déroulaient une collaboration excellente dans des domaines divers : militaire, des renseignements, notamment pour ce qui est de la lutte contre le terrorisme, la non-prolifération des armes de destruction massive et la lutte contre le trafic de drogue et la traite des personnes. Une autre priorité du mandat de M Klemm, c’est la promotion de la démocratie, de l’Etat de droit et de la lutte contre la corruption, ainsi que le renforcement des institutions démocratiques. L’administration américaine soutient aussi la liberté d’expression, religieuse et le respect des minorités et du rôle de la femme dans l’économie.

    Bilan – La police roumaine a démantelé en 2016 une trentaine de groupes criminels organisés, spécialisés dans des infractions cybernétiques. Selon un communique rendu public ce dimanche, des structures de lutte contre la criminalité de la police roumaine ont organisé en 2016 plus de 270 actions spécifiques et effectué plus de 700 perquisitions. Près de 200 personnes soupçonnées d’avoir commis des infractions informatiques ont été interpellées, dont 171 ont été placés en détention provisoire et 121 ont été placés sous contrôle judiciaire.

    Internet – Ce 12 mars c’est la journée mondiale de lutte contre la censure sur Internet, dont la première édition a eu lieu en 2008, étant organisée par les ONGs « Reporters sans frontières » et « Amnesty International ». L’évènement qui vise à soutenir un espace virtuel sans restrictions et accessible à tous est censé attirer l’attention du public sur le fait que par la création de nouveaux espaces consacrés à l’échange d’idées et d’informations, le web peut devenir une force de la liberté.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, 4e dans le classement WTA s’est qualifiée dans le troisième tour du tournoi de tennis d’Indian Wells, aux Etats Unis. Halep a vaincu la croate Dona Vekic, 86e mondiale et affrontera dans l’étape suivante Kristina Mladenovic de France. Une autre roumaine, Irina Begu, 32e WTA est arrivée au troisième tour de la compétition après avoir vaincu l’américaine Louisa Chirico, 65e WTA. Begu rencontrera Karolina Pliskova, la joueuse Tchèque qui occupe la 2e place au classement WTA. Dans la compétition de double messieurs, Haria Tecau et Jen Julien Rojer (de Roumanie et respectivement des Pays bas) se sont qualifiés dans les huitièmes de finale où ils affronteront les britanniques Andy Murray et Daniel Evans. Dans la même phase de la compétition on retrouve aussi le double roumano-pakistanais Florin Mergea /Aisam-Ul-Haq Qureshi qui a eu raison du double Ivan Dodig (Croatie)/Marcel Granollers (Espagne).

    Judo – Adrian Sulca a décroché la médaille d’or de la Coupe d’Europe de judo pour cadets à Zagreb. La judoka roumaine Larisa Florian a remporté l’or de la catégorie 52 kilos, du tournoi de Grand Slam en Azerbaïdjan, à Bakou. Selon le site officiel de la Fédération roumaine de Judo, après le bronze de Dusseldorf, en Allemagne, Larisa Floarian a obtenu un nouveau résultat d’exception et figure parmi les 10 meilleurs sportifs du monde de sa catégorie.

  • Une seule réponse contre le terrorisme

    Une seule réponse contre le terrorisme

    « Une provocation qui vise à faire dérailler le processus de normalisation des relations russo-turques et celui de paix en Syrie, celui-ci promu activement par la Russie, la Turquie, l’Iran et par d’autres pays intéressés à régler le conflit inter-syrien. A cela, il n’y a qu’une seule réponse : intensifier la lutte contre le terrorisme ». C’est par ces mots que le leader de Kremlin, Vladimir Poutine, réagissait à l’assassinat de l’amabssadeur russe à Ankara, Andrei Karlov, qui avait été tué lors du vernissage d’une exposition. Un geste soigneusement prémédité par l’agresseur, un ex policier turc.

    Peu après l’attentat, à Bucarest, l’expert en géopolitique, Alexandru Grumaz, formulait une première conclusion: la Turquie semble incapable d’assurer la protection du coprs diplomatique dans un milieu hostile du point de vue de la sécurité.

    Alexandru Grumaz : « La mort de l’ambassadeur ne représente pas uniquement la mort d’un dignitaire qui aurait dû être protégé par les forces de protection turques, c’est aussi un des problèmes d’Ankara. D’une part, avec les Etats-Unis, au sujet des alliés des Américains qui luttent contre le régime de Bashar al-Assad. D’autre part – avec la Russie. Et je vous rappelle l’incident où la Turquie avait abbatu un avion russe en Syrie. A l’heure qu’il est, la Turquie mène trois guerres en Syrie, d’où l’impossibilité de résoudre ses propres intérêts dans la zone. »

    A la différence de la situation d’il y a une année, dont parlait Alexandru Grumaz, l’assassinat de l’ambassadeur russe a rendu le dialogue entre Ankara et Moscou encore plus actuel. Le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, a même précisé que la Russie était reconnaissante pour la réaction prompte des autorités turques. A sont tour, le président turc Recep Erdogan a déclaré : « Notre relation avec la Russie est très importante pour nous et cruciale pour cette région. Par conséquent, je le dis à tous ceux qui souhaitent affaiblir nos relations : vos attentes ne se réaliseront pas ! Nous avons montré que nous respectons notre engagement et que nous le tiendrons avec la même détermination.», a martelé le président turc.

    La Turquie a déjà été la cible de plusieurs attentats, mais cet assassinat, le premier à viser un diplomate étranger, a mis en lumière une fois de plus l’urgence de trouver une solution au conflit syrien. Peu après cet incident, la Russie, la Turquie et l’Iran – des pays qui soutiennent différentes parties impliquées dans le conflit – se sont dit prêts à œuvrer pour gérer le problème.

    Le correspondant de Radio Roumanie à Moscou, Alexandr Beleavski, précise : « Les ministres des AE ont signé en première une déclaration commune, ce qui affirme l’intention du trio de prendre l’initiative politique dans la gestion de la crise syrienne, dont la solution n’est pas de nature militaire, souligne le document. Toujours en première, la Russie, la Turquie et l’Iran se sont dit prêts à médier et à devenir les garants d’un accord entre le régime de Damas et l’opposition, une intention mentionnée dans la déclaration commune, qui précise aussi que cet accord peut servir de base pour le processus politique de règlement de la crise syrienne. La déclaration soutient les décisions du Conseil de sécurité sur la Syrie et, une autre première, prend simplement note de celles du groupe international de soutien à la Syrie, incapable, selon Serguéï Lavrov, de mettre en œuvre ses décisions.»

    Le jour où l’ambassadeur russe était assassiné, un autre attentat sanglant était commis au cœur de l’Europe, à Berlin. Un poids lourd a foncé sur un marché de Noël très fréquenté. L’attaque a provoqué de la stupeur dans une ville où habite une très ancienne communauté musulmane et qui n’avait pas encore été confrontée à la menace terroriste – a déclaré pour Radio Roumanie l’ambassaeur roumain à Berlin, Emil Hurezeanu : « L’Allemagne n’est pas en état d’alerte terroriste. Malgré les attentats sporadiques, isolés, perpétrés l’été dernier dans le sud du pays, l’atmosphère de Berlin n’est pas comparable à celle de Paris ou de Bruxelles. La ville n’est pas hantée par la menace terroriste, elle n’est pas quadrillée par la police, et ainsi de suite. C’est une ville qui a résolu ses problèmes multiculturels – pour employer un euphémisme. Une forte communauté islamique vit ici depuis des dizaines d’années, la ville compte de grands quartiers turcs. Et depuis un an et demi, Berlin a accueilli un grand nombre de réfugiés du Proche Orient. Cet attentat a donc été une grande surprise qui a provoqué un choc. »

    La chancelière Angela Merkel a été accusée d’avoir contribué à la mort de ces personnes innoncentes par sa politique ouverte en matière de migration. Dans sa prise de position après l’attentat qui a endeuillé l’Allemagne, elle a reconnu que l’attaque l’avait profondément marquée. Même les partisans de la chancelière demandent des changements dans la politique allemande en matière de sécurité et d’immigration. Nous avons le devoir envers les victimes, envers toutes les personnes touchées et envers tous les Allemands, de réexaminer notre politique sécuritaire et de la modifier – estime l’Union chrétienne-sociale, parti bavarois allié de l’Union chrétienne-démocrate d’Angela Merkel.(Aut. : Corina Cristea, Trad. : Valentina Belavski, Dominique)

  • 14.12.2016

    14.12.2016

    Consultations – Le président roumain, Klaus Iohannis doit consulter aujourd’hui les principaux partis politiques ayant dépassé le seuil électoral au scrutin législatif du 11 décembre, au sujet de la constitution du prochain Gouvernement de Bucarest. Le PSD et l’Alliance libérale-démocrate, qui assureront la majorité parlementaire, ont refusé de participer à ces consultations. Les leaders des deux partis ont invoqué des vices de procédure visant la base légale d’une telle invitation. Ce refus serait une «attitude impolie » selon le chef de l’Etat. Celui-ci rencontrera uniquement les représentants du PNL, de l’Union Sauvez la Roumanie, de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie et du Parti du mouvement populaire, ainsi que ceux du groupe des minorités nationales. M Iohannis a souligné que si les résultats finaux du scrutin étaient publiés avant la fin de cette semaine, il était probable que le nouveau Parlement serait convoqué la semaine prochaine. Le PSD a remporté une victoire écrasante au scrutin législatif de dimanche, avec 46% des vois, suivi par le PNL avec 20% et par l’Union Sauvez la Roumanie, l’Alliance libérale-démocrate, le Parti du mouvement populaire et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie.

    Cour Constitutionnelle – La Cour Constitutionnelle de Roumanie doit examiner aujourd’hui les saisines déposées par le Gouvernement et par le Parti national libéral au sujet de la loi modifiant le décret gouvernemental relatif aux salaires dans le secteur public et qui prévoit également une majoration de 15% des rémunérations dans les domaines de l’éducation et de la santé. Dans sa saisine, le gouvernement affirme que cette loi transgresse trois articles de la Constitution visant la séparation des pouvoirs, selon lesquels aucune dépense budgétaire ne peut être approuvée si la source de financement n’est précisée. Aujourd’hui également, la Cour Constitutionnelle de Roumanie doit débattre de la saisine déposée par le président Klaus Iohannis au sujet de la loi qui élimine une série de taxes, parmi lesquelles la redevance audiovisuelle. La suppression de cette dernière pourrait affecter l’autonomie des services publics de radio et de télévision, met en garde le président Klaus Iohannis.

    Défense – La Roumanie consolidera sa défense sur la toile de fond d’un renforcement de la présence militaire de la Russie en Mer Noire, a déclaré ce mardi, le ministre roumain de la défense Mihnea Motoc, pour l’agence Associated Press, citée par The New York Times. Il a mentionné que la Roumanie commencerait à allouer à la défense 2% du PIB en 2017. D’ailleurs, l’Alliance de l’Atlantique Nord souhaite que tous ses membres dédient à la défense une telle enveloppe. Sur toile de fond de la détérioration des relations entre Moscou et Occident après l’annexion de la Crimée par la Fédération de Russie, l’OTAN a inauguré à Bucarest l’année dernière une Unité d’intégration des Forces de l’OTAN et activé un commandement divisionnaire multinational. Ces mesures font parti du Plan d’action de l’Alliance visant le renforcement de sa capacité opérationnelle, adopté lors du Sommet de l’Otan qui a eu lieu au Pays des Galles en septembre 2014.

    Handball – La sélection nationale de handball féminin de Roumanie doit rencontrer aujourd’hui le Danemark dans un match décisif pour l’accès aux demi-finales du Championnat européen de Suède. Afin de progresser dans cette compétition, les sportives roumaines doivent obtenir au moins une égalité, alors que les Danoises doivent absolument gagner. Le deuxième groupe principal est nettement dominé par la Norvège avec huit points, suivie par la Roumanie, avec six points et le Danemark avec cinq points. Mardi, la Roumanie a obtenu une victoire difficile contre la République Tchèque, sur le score de 30 à 28, alors que la Russie a terminé à égalité son match contre le Danemark, 26 à 26. La championne européenne, la Norvège a vaincu la Hongrie sur le score de 24 à 23 et s’est qualifiée pour les demi-finales de la compétition. La Roumanie est dirigée par le sélectionneur espagnol Ambros Martin, qui a remplace le mois dernier le Suédois Tomas Ryde, artisan du bronze au Mondial de 2015 au Danemark.

    Bruxelles – Etant donné le contexte actuel, l’UE n’envisage pas d’ouvrir de nouveaux chapitres dans les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE. C’est ce qu’a annoncé mardi la présidence slovaque du Conseil de l’Union, à l’issue d’une réunion ministérielle à Bruxelles, à laquelle la Roumanie a été représentée par le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Cristian Badescu. Malgré de longs pourparlers visant à sceller un accord en ce sens, aucun texte de compromis n’a fait l’unanimité des 28, en raison notamment de l’opposition de l’Autriche. Le Conseil des Affaires générales a réagi aux actions antidémocratiques des autorités d’Ankara, qui ont eu lieu suite au putsch échoué de juillet.

  • 11.12.2016

    11.12.2016

    Elections — Les plus de 18 millions d’électeurs roumains sont convoqués aujourd’hui aux urnes pour élire un nouveau parlement du pays. Quelque 6.500 candidats briguent 466 mandats de sénateurs et députés, les élus nationaux allant être moins nombreux, due à l’abandon du scrutin uninominal et au retour aux listes de candidats. Les Roumains résidant à l’étranger qui se sont fait inscrire au Registre électoral ont reçu leurs bulletins de vote par la poste. Ces élections parlementaires marquent plusieurs premières : l’option pour le vote par correspondance pour les électeurs de la diaspora ; l’enregistrement vidéo du dépouillement des urnes ; des procès-verbaux en format électronique, pour éliminer toute suspicion de fraude. A 18h locales (16h TU), la participation au scrutin était de 30,75, au niveau national, et de 34,77% dans la capitale.



    Attentat — Le président de la Roumanie Klaus Iohannis et le ministère des affaires étrangères de Bucarest ont fermement condamné le double attentat à la bombe, qui a fait 38 morts, à Istanbul, samedi soir, et ont envoyé un message de condoléances aux familles des victimes. Le chef de l’Etat roumain et la diplomatie de Bucarest ont réitéré l’engagement de la Roumanie dans la lutte contre le terrorisme. Ce dimanche est une journée de deuil en Turquie et le président Recep Tayyip Erdogan a reporté sa visite prévue au Kazakhstan.



    Corruption — Le chirurgien pédiatre Gheorghe Burnei, chef de la clinique d’orthopédie de l’hôpital de pédiatrie « Marie Curie » de Bucarest, a été arrêté samedi soir sous l’accusation de corruption, le parquet allant demander sa mise en détention provisoire. Plusieurs parents ont déposé des plaintes contre le chirurgien, l’accusant d’avoir demandé de l’argent pour opérer leurchampionnas enfants et d’avoir pratiqué des procédures non-homologuées sur les petits patients. Samedi également, l’ancien manager de l’hôpital « Malaxa » de Bucarest a été placé en détention provisoire pour 30 jours, sous l’accusation de prise de pots-de-vin et de dilapidation. Les procureurs anti-corruption affirment qu’entre mai 2009 et novembre 2016, l’ancien manager avait soustrait quasi quotidiennement de l’argent des caisses de l’établissement qu’il dirigeait, le préjudice étant estimé à environ un demi-million d’euros.



    Handball — La sélection de Roumanie affrontera ce soir celle de Hongrie, dans le premier match des groupes principaux, au Championnat d’Europe de handball féminin qui se déroule en Suède. Les Roumaines rencontreront les handballeuses tchèques le 13 décembre et les Danoises le 14 décembre.



    Skopje — Des élections parlementaires anticipées se déroulent aujourd’hui dans l’ex-République Yougoslave de Macédoine, tant le pouvoir que l’opposition considérant le scrutin comme un référendum sur l’avenir du pays. De l’avis des commentateurs, ces élections devraient mettre un terme à la crise politique déclenchée au printemps 2014, lorsque l’opposition sociale-démocrate avait accusé le gouvernement conservateur de falsification des résultats du scrutin de l’époque. Pour la communauté internationale, qui suivra de près le processus électoral, l’organisation d’élections correctes et démocratiques rapprochera la Macédoine de l’Union européenn et de l’OTAN.



    Italie — En Italie, le ministre sortant des affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a été chargé de former un nouveau gouvernement, suite à la démission de l’ancien premier ministre Matteo Renzi, après l’échec du référendum constitutionnel qu’il avait convoqué le 4 décembre. Âgé de 62 ans, Paolo Gentiloni, qui est un fidèle de Renzi, a déclaré que l’élimination des effets des séismes ayant frappé le centre de l’Italie et l’adoption d’une nouvelle loi électorale allaient compter parmi les priorités de sa future équipe gouvernementale.



    Météo — En Roumanie, il continuera à faire plus chaud qu’habituellement dans un mois de décembre. La neige tombera en montagne, et un mélange de neige et de pluie arrosera l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays. Le verglas pourrait faire son apparition par endroits. Lundi, les températures se situeront entre moins 2 et 6° au lever du jour, et entre 1 et 10° en milieu de journée.

  • 16.10.2016

    16.10.2016

    UE — Les jeudi et vendredi prochains, les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays de l’UE se retrouvent à Bruxelles pour le Conseil européen d’automne. C’est le président Klaus Iohannis qui représente la Roumanie à cette réunion qui doit se pencher notamment sur les rapports de la communauté avec la Fédération russe, alors que les deux entités sont en froid, l’Europe accusant Moscou de vouloir diviser les Etats membres et influer sur les donnes politiques intérieures. Les 27 doivent par ailleurs discuter de la gestion de la migration extra-communautaire ainsi que des politiques commerciales.



    OTAN — Les ministres de la Défense des pays membres et partenaires de l’OTAN se réunissent du 19 au 21 octobre à Bucarest, pour une première rencontre visant à mettre en œuvre les décisions du sommet de l’Alliance de Varsovie. Cette « Conférence de l’OTAN avec les partenaires militaires stratégiques » se déroule sous la houlette du Commandement allié Transformation, basé à Norfolk et chargé des questions doctrinales et de transformation de l’Alliance. Quelque 350 responsables chargés de la défense des pays de l’OTAN et partenaires sont attendus à Bucarest et ils doivent travailler dans quatre sections dédiées aux différents domaines sécuritaires — maritime, aérien, terrestre et cyber-sécurité.



    Turquie — Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest informe les citoyens roumains qui se trouvent, transitent ou souhaitent voyager en Turquie que le Parlement d’Ankara a prolongé de trois mois de l’état d’urgence sur l’ensemble de ce pays, à partir du 19 octobre. Dans ce contexte et étant donné que la situation sécuritaire reste instable, notamment dans la région de la capitale, Ankara, des villes d’Istanbul et d’Izmir, ainsi que dans d’autres grandes villes de Turquie, le ministère réitère l’avertissement adressé aux citoyens roumains d’être extrêmement prudents et vigilants, évitant de s’impliquer dans toutes manifestations ou d’autres événements publics qui pourraient dégénérer en violences. Le ministère précise être en contact permanent avec les autorités turques en vue de pouvoir informer, en temps réel, sur l’évolution de la situation. Vendredi, deux roquettes ont été tirées sur le siège d’une compagnie de pêche d’Antalya (sud), principale destination touristique des Roumains qui voyagent en Turquie.



    Handball — Le club champion de Roumanie de handball féminin, CSM Bucarest, joue ce dimanche contre l’équipe russe de Rostov-Don, premier match dans la phase des poules de la Ligue des champions. Roumaines et Russes se sont déjà rencontrées, l’année dernière, dans les quarts de finale de cette compétition. Les handballeuses roumaines s’étaient alors qualifiées dans l’étape finale de Budapest, où elles ont remporté le grand prix de la compétition, après avoir dépassé le club hongrois de Győr.



    Boxe — En boxe, le Roumain Cristian Ciocan a remporté, samedi soir, la version européenne du titre professionnel de la World Boxing Organisation à la catégorie poids lourds. Le sportif a vaincu en 12 manches le Turc Erkan Teper, lors d’un match qui s’est tenu à Hambourg, en Allemagne. Agé de 29 ans, le Roumain a déjà dans son palmarès 20 victoires et seulement 4 défaites. C’est pour la deuxième fois que Cristian Ciocan décroche le titre WBO, qu’il avait gagné il y a trois ans aussi. Il compte désormais lutter pour le titre de champion du monde.



    Météo — Temps morose et frais en Roumanie, voire très frais pour cette période de l’année dans les régions se trouvant à l’extérieur de l’arc carpatique. Il pleut sur l’ensemble du territoire, les quantités d’eau dépassant les 10 à 15 litres au mètre carré, soit les 20 à 25 litres au mètre carré dans le centre et l’est de la Roumanie. La neige et la giboulée se manifestent en montagne. Les maximales de l’air vont de 3 à 17 degrés, avec 11 degrés, à midi, à Bucarest.