Author: Ioana Stăncescu

  • Le Forum des initiatives de la Jeunesse

    Le Forum des initiatives de la Jeunesse

    L’Ambassade de France en Roumanie et l’Institut français de Roumanie organisent du 10 février au 10 mars 2025 la 6e édition du Forum des Initiatives de la Jeunesse, dont le thème est cette année le « Pouvoir d’agir».

    Des ateliers, des conférences, des tables-rondes ou des projections de films encourageront la jeunesse d’entrer en dialogue avec des représentants de la société civile roumaine et française, sur des sujets essentiels comme les enjeux climatiques et environnementaux, la défense des droits humains ou encore la santé mentale.

    Notre collègue du Service roumain de RRI, Hildegard Ignatescu, francophone, a eu le le plaisir de s’entretenir avec Julie Pasquet, une jeune de 27 ans, activiste et co-fondatrice du collectif Le bruit qui court.

  • Jean-Baptiste Andrea, en visite à Bucarest

    Jean-Baptiste Andrea, en visite à Bucarest

    Récompensé du prix Goncourt en 2023 pour son quatrième roman, “Veiller sur elle”, paru tous comme les précédents chez L’Iconoclaste, Jean-Baptiste Andrea a été présent à Bucarest pour lancer la traduction en roumain de son livre. Traduit par Mihaela Stan pour les Editions Trei, le roman a réuni en librairie un public nombreux et enthousiaste. Ioana Stancescu de RRI vous invite à suivre la discussion qui s’est déroulée le mercredi, 26 février, à la librairie française Kyralina.

  • Le coup de coeur du libraire- Oublier Bucarest, de Victor Ieronim Stoichita

    Le coup de coeur du libraire- Oublier Bucarest, de Victor Ieronim Stoichita

    Né en Roumanie et vivant en Suisse, le professeur d’histoire de l’art, Victor Ieronim Stoichita, est auteur, entre autres, du livre de mémoires “Oublier Bucarest” qui lui a valu en 2015, le Prix du Rayonnement de la langue et de la littérature française offert par l’Académie française. On ne saurait donc nous étonner que Mathieu Fabre, libraire à Kyralina, a choisi d’en faire son coup de cœur de cette semaine.

  • Le courrier des auditeurs du 28.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 28.02.2025

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir. Je suis très contente de vous accueillir sur les ondes de RRI en cette fin de semaine pour répondre à vos lettres et à vos messages. Merci donc à tous ceux d’entre vous qui continuez à nous écrire. Je voudrais juste vous signaler que le 1 Mars, en Roumanie, c’est la Fête de Martisor, une tradition par laquelle nous marquons le début du printemps. Il s’agit d’un tout petit objet porte-bonheur attaché à deux fils tressés, blanc et rouge, que l’on offre aux jeunes filles et aux femmes, en signe d’amour ou de respect. Par conséquent, permettez-moi de vous offrir en guise de Martisor l’actuelle édition du courrier, tout en vous souhaitant un excellent printemps à l’écoute de RRI !

    Monsieur Paul Jamet, de France, nous a offert son retour par rapport à notre émission RRI Alternatives consacrée au Forum des initiatives de la Jeunesse lors de laquelle l’activiste Julie Pasquet était au micro de notre collègue Hildegard Ignatescu, du Service roumain. Et j’aimerais bien citer M. Jamet, car je trouve que ces propos sont pertinents, bien argumentés et surtout, avec une approche plus nuancée par rapport au militantisme écologique.

     

    Je cite donc des extraits du mail que M. Paul Jamet nous a envoyé et où il dit : « Le narratif des activistes consiste à critiquer uniquement leurs propres sociétés en ayant tendance à laisser de côté les critiques plus sévères envers des régimes autoritaires comme la Chine, la Russie, voire la Corée du Nord ce qui crée inévitablement un biais ! Les activistes s’expriment là où ils peuvent le faire en toute tranquillité – souvent sans débat contradictoire – sans affronter bien évidemment les risques de répression des régimes autoritaires qui emprisonnent leurs propres activistes ! Les sociétés occidentales, bien qu’imparfaites, sont perçues comme plus ouvertes au dialogue et au changement. De plus, les activistes qui critiquent leurs propres industries et leur propre gouvernement attendent des réformes de l’intérieur amplifiant ainsi l’impact de leurs actions. En effet, les actions concrètes en matière d’énergie renouvelable, de réduction des émissions, ou de fin des forages pétroliers trouvent un terreau plus fertile dans les pays où les débats publics sont plus ouverts. Je regrette que l’attitude des activistes soit partiale et occulte les vrais problèmes : qui sont les plus gros émetteurs de GES, les Gaz à Effet de Serre (une appellation du inclut en plus du CO2 tous les autres gaz à effet de serre (comme le méthane, le protoxyde d’azote, etc.) convertis en équivalent CO2 pour une comparaison uniforme. La Chine est de loin le plus grand émetteur de GES au monde, représentant environ 28% des émissions mondiales. Son économie est largement dépendante du charbon, ce qui contribue à cette position dominante. La Chine est également un grand producteur d’industries lourdes, ce qui accentue ses émissions. Les États-Unis sont le deuxième plus grand émetteur avec environ 15% des émissions mondiales. L’Inde représente environ 7% des émissions mondiales. L’Union européenne, qui regroupe plusieurs pays, émet environ 6-7% des émissions mondiales. La Russie représente environ 5% des émissions mondiales. Le Japon est responsable de 3% des émissions mondiales. Le Brésil émet environ 1-2% des émissions mondiales. La France représente environ 1% des émissions mondiales de GES. » Et puis, évoquant les propos de Julie Pasquet sur la société Total Energies, M. Jamet affirme « Certes, mais selon une étude publiée en 2019 par le Climate Accountability Institute, les entreprises suivantes figurent parmi les plus grands émetteurs de GES depuis 1965 :

    Saudi Aramco : Compagnie pétrolière nationale saoudienne, leader mondial en production de pétrole, Chevron : Multinationale américaine spécialisée dans le pétrole et le gaz, Gazprom : Entreprise russe majeure dans l’extraction et la distribution de gaz naturel, ExxonMobil : Grande compagnie pétrolière et gazière américaine, BP : Société britannique opérant dans le secteur du pétrole et du gaz, Royal Dutch Shell : Multinationale anglo-néerlandaise active dans le pétrole et le gaz, National Iranian Oil Company : Compagnie pétrolière nationale iranienne, PetroChina : Branche cotée en bourse de la China National Petroleum Corporation, Coal India : Plus grand producteur de charbon au monde, basé en Inde, Pemex : Entreprise pétrolière nationale mexicaine.

    Comme vous le constatez, Total Energies ne figure pas dans les 10 premiers ce qui amène à relativiser grandement le discours de Julie Pasquet ». Et M. Paul Jamet termine son mail, en dénonçant « l’utilisation croissante du charbon en Chine. Il y a 1200 projets de construction de centrales à charbon en cours ». Bien sûr, loin de nier les changements climatiques et le besoin de faire quelque chose pour les empêcher, notre auditeur nous a fourni, arguments à l’appui, une approche différente. Je précise que toutes ces affirmations sont accompagnées de liens qui confirment les chiffres et les statistiques, notamment des enquêtes menées par France Culture.

    Merci beaucoup, cher Paul Jamet, d’avoir pris le temps de rédiger ce mail tellement bien fourni.

     

    Cher Gilles Gautier, bonjour ou bonsoir. Comment allez-vous ? Je suis ravie de constater que vous continuez à rester fidèlement à l’écoute de nos programmes. La preuve ? M. Gautier nous a envoyé deux rapports d’écoute bien fournis qui nous ont permis de découvrir ses préférences radiophoniques. Je remarque, chers amis, que depuis quelques mois, de plus en plus d’entre vous dressent l’oreille aux rubriques d’actualité immédiate et aux flashs infos. Et c’est parfaitement compréhensible, puisqu’à l’heure où l’on parle, le contexte mondial et de sécurité est en sorte que tous les pays sont liés les uns aux autres. Des choses qui se passent en Roumanie peuvent avoir des effets directs sur la France ou d’autres pays. Je pense que tout le monde regarde attentivement les récentes évolutions sur la scène politique internationale et espère que la paix ne deviendra pas une fantaisie. Pour revenir aux rapports d’écoute, merci d’avoir écouté l’Encyclopédie de RRI sur le chanteur Zavaidoc, suivi d’une nouvelle rubrique de cuisine roumaine pendant laquelle Alex vous a proposé plusieurs recettes mettant à l’honneur le potiron. Comme je viens de le dire, les infos et les commentaires politiques au sujet des élections présidentielles roumaines ont suscité l’intérêt de nombreux d’entre vous. Merci ! M. Gilles Gautier a suivi aussi un dossier consacré aux 80 ans écoulés depuis la libération du camp d’Auschwitz et une chronique sur le commerce avec des vieux objets. Les programmes musicaux sont également mentionnés dans les rapports d’écoute. « C’est toujours agréables, dit notre ami, d’entendre les chants roumains » Et, ajoute-t-il, « ce mardi, encore un vrai régal : des chants très entraînants, des voix extraordinaires ». Merci bien ! Vos rapports seront confirmés par des cartes QSL. Quant aux sports d’hiver pratiqués par les Roumains, votre question tombe au bon moment, puisque la neige s’est emparée récemment d’une bonne partie de notre territoire, en faisant la joie des skieurs. Dans un article paru sur le site dcnews.ro, nous apprenons que les meilleures pistes de ski de Roumanie sont à Sinaia, à Predeal et à Azuga, les trois dans le département de Prahova, à Poiana Brasov dans le département de Brasov, tout près de la ville de Brasov, à Straja, dans le département de Hunedoara, au cœur de la Transylvanie et à Sky Resort Transalpina, près du lac de Vidraru. Un des gros soucis auxquels se confrontent les pistes de ski de chez nous est leur longueur, elles sont assez courtes par rapport à celles d’Autriche, d’Italie et de France et l’infrastructure. Je me rappelle quand ma fille était petite et que je l’accompagnais sur les pistes de ski, on était obligée de faire des dizaines de minutes la queue pour prendre le télésiège et monter en haut de la montagne. D’ailleurs, les skieurs roumains qui souhaitent faire de la performance sont obligés de s’entraîner ailleurs, dans d’autres pays. A part le ski, un autre sport pratiqué par les Roumains est le patinage. A Bucarest, plusieurs patinoires de plein air sont actuellement ouvertes. Il y en a une juste à côté de la radio, dans le jardin de Cismigiu, par exemple ou bien, à l’extérieur de plusieurs galeries commerciales de la capitale. Mais, tout comme la luge, le patinage est pratiqué principalement pour le loisir. Pour faire de la luge, il faut avoir déjà de la neige. Mais une fois qu’elle existe, plusieurs pistes de luge apparaissent spontanément  dans les grands parcs de chez nous. L’idéal est de la pratiquer à la campagne, sur les versants des collines. Mais si cela n’est pas possible, il suffit de se rendre, par exemple, dans le Parc national, pas très loin de là où j’habite. Aménagé dans une ancienne décharge reconvertie en parc, le Parc National a des pentes qui, une fois sous la neige, deviennent d’excellentes pistes pour faire de la luge. Je sais de quoi je parle, car j’ai déjà pratiqué ce sport avec ma fille, quand elle était petite. Bon et voilà, cher Gilles Gautier. Merci de nous écouter et à bientôt de vous lire !

     

    Restons en France, direction Biganos, pour un clin d’œil à Philippe Marsan. Comment ça va ? Nous sommes ravis que l’écoute de nos programmes se fasse dans de très bonnes conditions techniques. Merci de vos rapports d’écoute, riches en détails. Vous avez suivi le volet Actualité consacré en ce 24 janvier, aux cérémonies marquant l’union des principautés roumaines de Moldavie et de la Valachie. A part le flash infos et les dossiers politiques, M. Marsan a écouté une nouvelle édition de la rubrique Visiter la Roumanie, le petit quart d’heure musical dédié en ce jour- là au pianiste et compositeur Marius Popp et puis, une nouvelle édition du Courrier des auditeurs. Le rapport d’écoute se clôture par une question fort intéressante, sur le Général Berthelot et son rôle dans l’histoire roumaine, en sachant qu’il a donné son nom à la rue dans laquelle se trouve la radio. En revanche, le temps ne nous permet pas de répondre maintenant à cette question. On va donc lui consacrer quelques minutes d’antenne lors d’une prochaine édition du courrier. Madame, Monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous donne rendez-vous d’ici un mois au micro du courrier. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous. Jingle

  • Les sports d’hiver

    Les sports d’hiver

    Cher Gilles Gautier, bonjour ou bonsoir. Comment allez-vous ? Je suis ravie de constater que vous continuez à rester fidèlement à l’écoute de nos programmes. La preuve ? M. Gautier nous a envoyé deux rapports d’écoute bien fournis qui nous ont permis de découvrir ses préférences radiophoniques. Je remarque, chers amis, que depuis quelques mois, de plus en plus d’entre vous dressent l’oreille aux rubriques d’actualité immédiate et aux flashs infos. Et c’est parfaitement compréhensible, puisqu’à l’heure où l’on parle, le contexte mondial et de sécurité est en sorte que tous les pays sont liés les uns aux autres. Des choses qui se passent en Roumanie peuvent avoir des effets directs sur la France ou d’autres pays. Je pense que tout le monde regarde attentivement les récentes évolutions sur la scène politique internationale et espère que la paix ne deviendra pas une fantaisie. Pour revenir aux rapports d’écoute, merci d’avoir écouté l’Encyclopédie de RRI sur le chanteur Zavaidoc, suivi d’une nouvelle rubrique de cuisine roumaine pendant laquelle Alex vous a proposé plusieurs recettes mettant à l’honneur le potiron. Comme je viens de le dire, les infos et les commentaires politiques au sujet des élections présidentielles roumaines ont suscité l’intérêt de nombreux d’entre vous. Merci ! M. Gilles Gautier a suivi aussi un dossier consacré aux 80 ans écoulés depuis la libération du camp d’Auschwitz et une chronique sur le commerce avec des vieux objets. Les programmes musicaux sont également mentionnés dans les rapports d’écoute. « C’est toujours agréables, dit notre ami, d’entendre les chants roumains » Et, ajoute-t-il, « ce mardi, encore un vrai régal : des chants très entraînants, des voix extraordinaires ». Merci bien ! Vos rapports seront confirmés par des cartes QSL. Quant aux sports d’hiver pratiqués par les Roumains, votre question tombe au bon moment, puisque la neige s’est emparée récemment d’une bonne partie de notre territoire, en faisant la joie des skieurs.

     

    Les meilleures pistes de ski de Roumanie

    Dans un article paru sur le site dcnews.ro, nous apprenons que les meilleures pistes de ski de Roumanie sont à Sinaia, à Predeal et à Azuga, les trois dans le département de Prahova, à Poiana Brasov dans le département de Brasov, tout près de la ville de Brasov, à Straja, dans le département de Hunedoara, au cœur de la Transylvanie et à Sky Resort Transalpina, près du lac de Vidraru. Un des gros soucis auxquels se confrontent les pistes de ski de chez nous est leur longueur, elles sont assez courtes par rapport à celles d’Autriche, d’Italie et de France et l’infrastructure. Je me rappelle quand ma fille était petite et que je l’accompagnais sur les pistes de ski, on était obligée de faire des dizaines de minutes la queue pour prendre le télésiège et monter en haut de la montagne. D’ailleurs, les skieurs roumains qui souhaitent faire de la performance sont obligés de s’entraîner ailleurs, dans d’autres pays. A part le ski, un autre sport pratiqué par les Roumains est le patinage. A Bucarest, plusieurs patinoires de plein air sont actuellement ouvertes. Il y en a une juste à côté de la radio, dans le jardin de Cismigiu, par exemple ou bien, à l’extérieur de plusieurs galeries commerciales de la capitale. Mais, tout comme la luge, le patinage est pratiqué principalement pour le loisir. Pour faire de la luge, il faut avoir déjà de la neige. Mais une fois qu’elle existe, plusieurs pistes de luge apparaissent spontanément  dans les grands parcs de chez nous. L’idéal est de la pratiquer à la campagne, sur les versants des collines. Mais si cela n’est pas possible, il suffit de se rendre, par exemple, dans le Parc national, pas très loin de là où j’habite. Aménagé dans une ancienne décharge reconvertie en parc, le Parc National a des pentes qui, une fois sous la neige, deviennent d’excellentes pistes pour faire de la luge. Je sais de quoi je parle, car j’ai déjà pratiqué ce sport avec ma fille, quand elle était petite. Bon et voilà, cher Gilles Gautier. Merci de nous écouter et à bientôt de vous lire !

     

  • La plus secrète mémoire des hommes

    La plus secrète mémoire des hommes

    Né au Sénégal, le romancier d’expression française, Mohamed Mbougar Sarr est récompensé du Prix Ahmadou Kourouma au Salon du livre de Genève et du Grand Prix du Roman métis (Éditions Présence africaine, 2015) pour son premier roman “Terre ceinte” puis est élevé au rang de Chevalier de l’Ordre national du Mérite par le Président de la République du Sénégal. Son second roman “Silence du chœur” (Éditions Présence africaine – 2017) est lui récompensé du Prix littérature monde au Festival Étonnants voyageurs de Saint-Malo. En 2021, son roman « La plus secrète mémoire des hommes » lui apporte le prix Goncourt. Paru également en roumain, dans la collection Anansi des Editions Trei, le livre est le coup de cœur de cette semaine d’Elena Diaconu, à la tête de la librairie Kyralina.

  • Le programme CELA #3

    Le programme CELA #3

    Connecting Emerging Literary Artists, CELA en abrégé, est un projet soutenus par plusieurs partenaires européens. La Roumanie y est representée par le Musée national de la littérature roumaine de Iasi, en association avec ARTLIT, l’Association roumaine des traducteurs littéraires et AER, l’Association des éditeurs de Roumanie. Une première grande rencontre de tous les participants à cette troisième édition CELA a eu lieu à Turin, du 30 janvier au 2 février. Trois jours intenses d’ateliers, de débats, de rencontres sur lesquels RRI fait le point.

  • 10.02.2025 (mise à jour 3)

    10.02.2025 (mise à jour 3)

    Politique – Klaus Iohannis a démissionné lundi du poste de président de la Roumanie, un jour avant que le Parlement n’examine en session plénière la demande de sa destitution avancée par les partis en opposition. M. Iohannis a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février et que par cette décision, le pays évite la crise provoquée par un potentiel référendum. Une telle consultation populaire aurait divisé la société. En plus, sur le plan diplomatique, aucun des partenaires étrangers de la Roumanie n’aurait compris la raison qui pousse le pays à renvoyer son président, surtout que la procédure pour lui trouver un remplaçant avait été déjà lancée, a expliqué Klaus Iohannis dont le second mandat a expiré le 21 décembre 2024. Rappelons-le, au moment où la Cour constitutionnelle avait décidé d’annuler les élections présidentielles, elle a décidé aussi de maintenir Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président. Au terme de la Loi fondamentale, les prérogatives présidentielles seront assumées par le chef du Sénat qui assurera la présidence par intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président. C’est donc l’actuel chef de file du PNL, Ilie Bolojan qui remplace provisoirement Klaus Iohannis. Il a le droit de promulguer des lois, il peut exiger un réexamen des lois par la Cour Constitutionnelle, il peut nommer et révoquer des ministres et il est le commandant suprême des Forces armées. En revanche, il n’a pas le droit de dissoudre l’Assemblée législative, de nommer un nouveau premier-ministre ou d’initier un référendum.

     

    Réactions– En Roumanie, les partis parlementaires en opposition qui ont initié la procédure de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ont salué sa décision de démissionner. Le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains, AUR, Dan Tanasa, a affirmé que M. Iohannis occupait illégalement le fauteuil présidentiel et que les Roumains ne voulaient plus de lui. La responsable de l’USR, Elena Lasconi, considère que la démission de Klaus Iohannis n’offre aucune réponse quant à l’annulation des élections de 2024. Mme Lasconi plaide pour des changements fondamentaux entre la relation des citoyens avec les institutions publiques. Dans le camp de la coalition au pouvoir, le maire libéral de la ville de Cluj, Emil Boc, a précisé que la démission reste préférable à la suspension, qui aurait perturbé la scène politique et porté atteinte à la crédibilité du pays à l’extérieur. Le maire de Craiova, la sociale-démocrate Olguta Vasilescu, a affirmé que la coalition continuait à soutenir la candidature de Crin Antonescu aux élections présidentielles. La démission de Iohannis s’avère une décision réfléchie par laquelle le pays a évité une procédure de destitution et l’organisation d’un référendum.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 super et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    Réglage de compte – Cinq personnes ont été auditionnées suite aux quinze perquisitions menées par la police ce lundi, dans les départements d’Ilfov, Prahova, Buzau et Arges dans une affaire de réglage de compte à Urziceni, soldé par deux morts. Suite à des perquisitions déroulées ce lundi encore dans le département de Brasov, la police a dépisté neuf autres suspects qui seront également enquêtés. Le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, a tiré la sonnette d’alarme en affirmant qu’il faudrait davantage de structures publiques impliquées dans la lutte contre le crime organisé afin d’aboutir au démantèlement  des clans mafieux. Malgré la dissolution ces dernières années des centaines de groupes criminels, ceux-ci se reconstituent facilement et donc le problème perdure. A la fin de la semaine dernière, deux personnes ont été tuées et cinq autres, blessées, dans une fusillade à laquelle ont participé 25 personnes, membres des deux clans ennemis d’Urziceni et de Prahova.

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable. Des pluies peuvent tomber sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius.

  • La francophonie au festival FILIT

    La francophonie au festival FILIT

    Monica Salvan est docteur de l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales), ancienne professeur certifiée de Lettres modernes, en France et chargée des Relations internationales au Musée National de la Littérature Roumaine de Iași en Roumanie. Et puisque cette institution est l’organisateur du Festival international de Littérature et de traduction littéraire FILIT, j’ai proposée à Monica Salvan de passer en revue au micro de RRI les présences francophones des dernières éditions du festival.

  • Un roi sans divertissement, de Jean Giono

    Un roi sans divertissement, de Jean Giono

    « Un roi sans divertissement », paru chez Gallimard en 1947 est un des grands titres ayant consolidé la position de Jean = Giono en littérature. Un roman dont le titre qui reprend la phrase finale, nous donne aussi la clé de la démarche littéraire, puisqu’il renvoie aux Pensées de Pascal qui dit « un roi sans divertissement est un homme plein de misères ». Davantage sur ce livre avec Elena Gheorghica, libraire à Kyralina, au micro de Ioana Stancescu.

  • Le courrier des auditeurs du 31.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 31.01.2025

    Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir. Je suis très contente de vous accueillir sur les ondes de RRI pour une nouvelle édition du courrier. J’espère bien que vous êtes nombreux à l’écoute en ce moment, car j’ai un sujet très intéressant dont j’aimerais bien vous parler, à savoir pourquoi les femmes lisent –elles plus que les hommes. L’idée ne m’appartient pas, c’est à notre auditeur français Paul Jamet que je la dois. En fait, M. Jamet m’a fait part d’un article fort intéressant écrit par Etienne Bianchi dans le Courrier International et où l’auteur affirme en citant plusieurs études, que « les hommes, et notamment les hétérosexuels, semblent farouchement hermétiques à la lecture de romans, au contraire des femmes, friandes de fictions ».  Une explication en serait, selon cet article, « la faute à un manque de modèles positifs et à des discours masculinistes très prégnants » dans les livres. Petite parenthèse, il est vrai qu’à l’heure actuelle, avec l’ampleur du féminisme et des phénomènes du type #metoo, de plus en plus de romans écrits par des femmes attribuent aux personnages masculins de rôles négatifs. N’empêche, l’article du Courrier international nous rappelle que « les romans sont considérés comme des passe-temps frivoles réservés aux femmes depuis l’époque victorienne ».  Une idée complètement fausse puisque selon un baromètre sur la consommation culturelle en 2022, en Roumanie, « la culture nous rend plus ouvert d’esprit, renforce le sentiment d’appartenance à la communauté, encourage l’implication sociale et la tolérance envers les catégories marginalisées, nous aide à soutenir l’égalité hommes-femmes, à privilégier le dialogue et à mettre en valeurs la liberté ». Sur le site de la chaîne publique de télévision, j’ai trouvé un article intitulé « La lecture chez les Roumains.  Les hommes lisent plutôt pour se renseigner, les femmes pour se détendre ».  Les données sont extraites d’une enquête de la consommation culturelle en Roumanie en 2023 et obtenues en exclusivité par la TVR. Selon les experts, aucun produit culturel n’arrive à compenser l’absence de la lecture. Selon l’anthropologue Alec Bălășescu cité par trv.ro, les gens qui ne lisent pas sont souvent victimes de« l’intolérance et de l’incapacité de faire la différence entre mensonge et vérité ». Pire.  L’absence de la lecture, ajoute l’expert, nourrit l’égo et nous fait penser que seules nos idées sont bonnes.

    Malgré une légère tendance à la hausse de la consommation culturelle en Roumanie entre 2022 et 2023, les pourcentages restent très bas. D’ailleurs, cette tendance de tourner le dos aux livres est valable dans d’autres pays aussi. Selon les chiffres fournis par Eurostat, quelque 7,4 millions de Roumains âgés de plus de 16 ans, n’ont lu aucun livre ces douze derniers mois. Parmi les pays européens, c’est le Luxembourg qui  affiche le pourcentage de lecteurs le plus significatif, à savoir 75,2%, suivi par le Danemark, 72,1% et l’Estonie, 70,7%. En Roumanie, sur l’ensemble de la population, la plupart des lecteurs se trouvent dans la catégorie d’âge 16-29 ans, à savoir 60,1%. Ce sont les séniors de plus de 65 ans qui montrent le plus grand désintérêt pour la lecture. Et puis, aussi bien en Roumanie que dans le reste de l’UE, les femmes lisent plus que les hommes.

    Le baromètre culturel 2023

    Le baromètre 2023 sur la consommation culturelle en Roumanie nous apprend que les principales raisons pour lesquelles les Roumains affirment ne pas lire sont le manque de temps dans le cas des femmes et le manque d’intérêt, dans celui des hommes. Citée par le même site de la télévision publique, tvr.ro, Carmen Croitoru, à la tête de l’INCFC et autrice du Baromètre de la consommation culturelle, passe en revue les principaux arguments qui poussent les Roumains à lire. « La plupart des sondés, à savoir 22%, ont lu cette dernière année entre 1 et 5 livres. Seulement 10% des Roumains ont lu douze livres ou plus ». A la question, pourquoi lisez-vous ?, la plupart des répondeurs ont affirmé pour le plaisir. En revanche, à la question « pourquoi ne lisez-vous ? » les Roumains ont invoqué plusieurs raisons: le temps, l’intérêt ou des soucis de santé. Un aspect très intéressant constaté en Roumanie est le portrait du lecteur fidèle. Celui-ci est un homme issu du milieu urbain et ayant une situation matérielle au-dessus de la moyenne. C’est une personne prête à investir plutôt dans des objets culturels : livres, CD, DVD, que dans des dispositifs électroniques : ordinateurs, tablettes, smartphones, etc.

    En revenant à l’article du Courrier international, l’auteur Etienne Bianchi se pose la question si une crise de la lecture se nourrit d’une certaine crise de la masculinité ? Les sites Dazed et Vox soulignent et je cite « un manque de modèle masculin positif qui encouragerait à la lecture les jeunes hommes ». N’empêche, la plupart des prix de la littérature sont remportés par les auteurs masculins, en France comme ailleurs. Il suffit de regarder un peu sur les listes des nominés pour voir la différence. Je voudrais conclure en  citant encore une fois le baromètre de la consommation culturelle présentée par la télévision publique sur son site et insister sur les propos du sociologue Bogdan Voicu, de l’Institut de recherche de la qualité de la vie. Selon lui, il y a un rapport évident entre le degré de tolérance et la place que la lecture occupe dans nos vies. Mais, dit-il, il serait possible que les deux découlent du niveau d’éducation. Encore une fois, il faudrait que les sociétés actuelles gardent en tête l’importance d’éduquer en permanence les populations.

     

    Retours à vos messages

    Restons toujours en France et dirigeons-nous à Biganos pour passer le bonjour de nous tous à Philippe Marsan. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais le traditionnel concert du Nouvel an de l’orchestre de Vienne est aussi le coup de cœur  du programme offert par la télévision roumaine le premier jour de la nouvelle année. Un régal, comme vous le dites très bien ! Nous sommes contents que vous continuiez à rester à l’écoute de RRI et que vous soyez un des auditeurs fidèles de notre chaîne. Vous avez suivi le courrier des auditeurs, mais aussi l’édition de la rubrique « Son des mots » qu’Alex a consacrée au dessinateur Stanislas Barthélémy. Pour nous, les journalistes de RRI, il est très important de savoir que notre travail suscite l’intérêt des ceux qui nous écoutent. Merci bien de votre retour et bien des choses à vous et à vos proches !

     

    Merci Reine et Roger pour vos vœux de fin d’année. A notre tour, on vous souhaite du bonheur, plein de santé et de joie et espérons que RRI vous offre des moments agréables grâce à ces programmes. Bonne continuation sur nos ondes !

     

    Déplaçons-nous en Algérie pour un petit coucou amical à notre auditeur Abdelhakim Boudjemaa. Cher Monsieur, nous sommes fort contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions. En revanche, il faut préciser que RRI n’est pas une radio commerciale et donc, elle n’a pas de matériels publicitaires. Nous n’avons pas la possibilité de récompenser par des cadeaux la fidélité de nos amis du monde entier. Les commentaires et les retours sur nos émissions vous valent des cartes QSL en format électronique. Merci de rester à l’écoute de RRI !

     

    Un beau poème d’Afrique

    Restons toujours en Algérie pour passer le bonjour de nous tous à Nouari Naghmouchi, notre fidélissime auditeur qui nous a envoyé un très beau poème, intitulé Tant que et que je voudrais bien lire pour vous tous :

    Tant qu’il y aura des saisons/Pour dérouler nos semaines/Oui, nous nous rappellerons/Tous ces beaux soirs qu’elles amènent/Tant qu’il y aura des saisons/C’est sûr nous ferons ensemble/La corvée à l’unisson/Du partage qui nous rassemble

    Des saisons, un violon/Des saisons, un cotillon

    Tant qu’il y aura des enfants/Pour déjouer la routine/Qu’ils crieront « Papa! Maman! »/Sous les parfums de la cuisine/Tant qu’il y aura des enfants/Pour éclairer l’innocence/Nous nous créerons des instants/Noyant l’indifférence

    Des enfants, des bonheurs/Des enfants, des tilts cœurs

    Tant qu’il y aura de l’amour/Qu’on en mettra sur la table/Il y en aura tous les jours/Aux étrangers, nos semblables/Tant qu’il y aura de l’amour/Dans les bras de la chance/Nous serons des troubadours/Pour soigner la souffrance

    De l’amour, à ton tour/De l’amour, à mon tour

    Tant qu’il y aura de l’argent/Pour nourrir ses habitudes/L’être humain n’aura pas le temps/D’habiter sa solitude/Tant qu’il y aura de l’argent/Pour nourrir des regards anonymes/L’être humain, lui, perdra son temps/À vouloir qu’on le surestime

    De l’argent, s’il t’en manque/De l’argent, fuis les banques

    Tant qu’il y aura des matins/Pour flâner sur un banc de brume/Et cueillir, là, à deux mains/Le dernier rayon de lune/Tant qu’il y aura des matins/Qui luiront dans la rosée/Nous aurons, oui, c’est certain/Des cauchemars à oublier

    Des matins, en refrain/Des matins, à demain.

     

    Chers amis, sur ces belles paroles, notre courrier prend fin. Ioana vous dit au revoir et vous donne rendez-vous d’ici un mois pour une nouvelle édition de ce programme. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous.

  • Mon papa roulait les r

    Mon papa roulait les r

    Ecrit par Françoise Legendre, avec des dessins de Judith Gueyfier, l’album Mon papa roulait les r, paru en 2015, chez les Editions Sarbacane, parle d’une manière différente de l’amour inconditionnel et des enfants nés des parents originaires d’un autre pays que celui où ils vivent. Une histoire pour les petits, à lire aussi bien par les grands dont Roxanne Verron de la librairie Kyralina a fait son coup de cœur de cette semaine.

  • Rétrospective des évènements culturels de 2024

    Rétrospective des évènements culturels de 2024

    Le Salon du livre Bookfest

     

    Déroulée du 29 mai au 2 juin dernier, la XVIIème édition du Salon du Livre Bookfest a  accueilli cette année la Moldavie en tant qu’invité d’honneur. Cinq jours durant, le public a eu à choisir parmi un million de livres exposés, dont plus de 3000 nouveaux titres d’auteur. Au total, 200 exposants, auteurs, éditeurs et invités, ont présenté leurs collections et les nouvelles parutions. Des lancements et des débats ont eu lieu sur toutes les scènes spécialement aménagées. Pour la première fois dans son histoire, le Salon Bookfest a inauguré l’espace BooksToScreen où les auteurs ont été invités à parler de leurs livres à des cinéastes et producteurs de télévision. Le projet est censé encourager les télévisions nationales à porter à l’écran des romans écrits par des auteurs roumains contemporains. L’entrée a été libre et la plupart des livres avaient des prix réduits.

     

     

    Le festival international du film Transilvania – TIFF

     

     Dirigeons-nous à Cluj où du 14 au 24 juin a eu lieu la 23e édition du Festival international du Film Transilvania (TIFF) qui a rendu cette année un hommage au cinéma japonais.

    La section intitulée « Les Journées du film roumain » a réuni quelques-unes des productions cinématographiques autochtones les plus importantes du moment. Parmi elles, 12 long-métrages et 10 courts-métrages ont été en lice pour les 3 trophées du meilleur long-métrage, du meilleur début et du meilleur court-métrage ainsi que le Trophée Transilvania. En même temps, 10 films étaient en compétition pour remporter le prix de la section des documentaires intitulée « What’s Up Doc ». Le Trophée Transilvania a été remporté cette année par « Girls Will Be Girls », sous la direction de Shuchi Talati.

     

    Le festival international de théâtre de Sibiu – FITS

     

    Le mois de juin a fait le bonheur des amateurs de la scène qui ont pris d’assaut la ville de Sibiu pour la 31e édition du Festival international de théâtre (FITS), déroulée du 21 au 30 juin dernier. 10 jours de festival et 830 événements, spectacles de théâtre, de musique, de danse ou de cirque, expositions et lectures, le tout en présence de 5 000 artistes venus de 82 pays. Des acteurs, directeurs de théâtre et écrivains de renommée internationale, comme John Malkovich, Tim Robbins, Pippo delBono et Neil LaBute, y ont été également sur place. De nombreuses productions internationales ont pu être visionnées en ligne aussi, sur la plateforme « Digital Stage » du théâtre national Radu Stanca de Sibiu, principal organisateur de cette édition du FITS 2024. “Si l’on considère le nombre de participants, le nombre de partenaires, la diversité des projets au sein du FITS, je pense qu’il s’agit de l’événement culturel le plus complexe en Roumanie et le plus pertinent et emblématique au niveau internationa” a déclaré la ministre roumaine de la culture de l’époque, Raluca Turcan, qui a assisté à plusieurs événements dans le cadre du festival.

     

    La musique électronique à l’honneur avec Electric Castle et Untold

     

    Du 17 au 21 juillet dernier, le château de Bánffy, à Bonţida, près de Cluj (nord-ouest de la Roumanie), a accueilli une nouvelle édition du Festival « Electric Castle ». Le chanteur et rappeur jamaïcain Sean Paul, le groupe de rock britannique Bring Me the Horizon, le groupe de rock américain Queens of the Stone Age et le groupe de trip hop britannique Massive Attack ont figuré à l’affiche.

    Et puis, ce fut toujours à Cluj, que le festival « UNTOLD » a ouvert cette année aussi ses portes, du 8 au 11 août. L’occasion pour le public de profiter de l’ambiance hyper électrisante créée par des DJ de classe mondiale tels Dimitri Vegas & Like Mike, Martin Garrix, Alok ou Lost Frequencies. La culture underground a bénéficié d’une scène à elle toute seule sur laquelle ont mixé le britannique Carl Cox, le bosniaque-allemand Solomun et l’australien FISHER. La légende de la musique pop-rock, Lenny Kravitz, récompensé de quatre prix Grammy consécutifs dans la catégorie « La Meilleure performance vocale rock masculine », est monté aussi sur scène.

     

    Le festival de littérature FILIT de Iasi

     

    De nouveau, sur les livres. Cette fois-ci, pour passer en revue l’édition 2024 du Festival international de littérature et traduction littéraire, FILIT. Organisé par le Musée national de la littérature roumaine de Iasi et financé par le Conseil départemental Iaşi, FILIT est considéré comme un des plus grands festivals littéraires d’Europe. Des dizaines d’événements se sont enchaînés, durant les cinq jours du festival : rencontres avec des personnalités de la scène littéraire mondiale, nuits blanches de la poésie et de la musique, ateliers et tables rondes réunissant des professionnels de la littérature et de la traduction, concerts, lectures publiques etc. S’il y a deux ans, le festival a accueilli l’écrivain algérien Boualem Sansal ou encore la romancière d’origine rwandaise, Beata Mairesse et l’année dernière, Eric Emmanuel Schmitt ou encore Maylis de Kerangal, cette année, les francophones ont eu le plaisir de retrouver parmi les personnalités francophones présentes à Iasi, le philosophe et essayiste, Pascal Bruckner ou le président de l’Académie Goncourt, Philippe Claudel. Je vous rappelle que cette année, les membres de la prestigieuse académie française se sont donné rendez-vous à Bucarest, pour faire l’annonce de la troisième sélection du prix Goncourt, dans le cadre d’une conférence de presse organisée au Musée de la littérature de Bucarest.

     

     

    Le Concours de musique classique George Enescu

     

    A l’occasion du 143e anniversaire de la naissance du grand compositeur roumain George Enescu, un spectacle immersif unique a été présenté en première à Bucarest en marge du Festival international de musique classique homonyme. Cette année aussi, le Concours international George Enescu a eu lieu à Bucarest, véritable tremplin pour les jeunes musiciens débutants.

    Intitulé « George Enescu : « Poème roumain : Expérience immersive » – le spectacle que nous venons de mentionner a invité le public à faire un voyage audiovisuel inédit, pour explorer la vie et l’œuvre du compositeur à commencer par sa première création pour orchestre, écrite à l’âge de 16 ans.

    La prochaine édition du Festival international de musique classique George Enescu aura lieu du 24 août au 21 septembre 2025, sous le haut patronage du Président de la Roumanie, en tant que projet culturel financé par le gouvernement de la Roumanie par le biais du ministère de la Culture.

     

     

    Les films de Cannes à Bucarest

     

    Le festival Les Films de Cannes à Bucarest a été de retour pour sa 15e édition, du 25 octobre au 3 novembre dernier. Il a proposé au public roumain des films en première, notamment des films du cinéma d’auteur du monde entier, tels Anora, récompensé par la Palme d’Or 2024,  „Megalopolis” du célèbre réalisateur Francis Ford Coppola ou encore, “All we imagine as light”, un film de Payal Kapadia, ayant reçu le Grand Prix du Festival de Cannes. Les projections ont eu lieu aussi bien à Bucarest, dans plusieurs salles de cinéma, qu’à Timișoara, Cluj, Iași et Arad. En plus d’une cinquantaine de projections des films d’auteur les plus attendus, le festival a organisé des rencontres et des débats avec des cinéastes et des écrivains, ainsi que des événements professionnels pour les acteurs, réalisateurs, scénaristes ou producteurs de films. Les invités d’honneur de l’édition de cette année ont été le producteur et réalisateur Marin Karmitz, l’historien de film, Kristin Thompson et Roberto Minervini, récompensé à Cannes, en 2024, par le prix de la meilleure réalisation de la section Un certain regard pour « Les damnés », son premier film de fiction.

     

     

    Festival du film documentaire ASTRA

     

    Déroulée fin octobre, l’édition de cette année du festival du film documentaire, « Astra » de Sibiu, a proposé au public 18 films documentaires sur la Roumanie ou réalisés par des cinéastes roumains, et une centaine signés par des cinéastes du monde entier. Parmi les documentaires à l’affiche du festival, une bonne partie a été disponible en ligne aussi. « Alice On & Off », d’Isabela Tent, a remporté le prix du meilleur documentaire dans la section consacrée à la Roumanie. Réalisé sur une période de dix ans, le film raconte l’histoire d’une adolescente artiste devenue mère, vivant dans un environnement rempli de dangers et de brutalité, où sa survie est constamment mise en question.

    Dans la section Europe centrale et orientale, le meilleur documentaire a été attribué au film polonais « La Forêt ». Une famille choisit de vivre au cœur de la nature, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, mais leur tranquillité est troublée par le drame des réfugiés abandonnés dans cette forêt. « Révolte nocturne », un film sur la vie en République démocratique du Congo, a remporté le prix dans la section Voix émergentes du film documentaire. Enfin, le prix du meilleur documentaire réalisé par un étudiant a été décerné au film « En rêvant de Poutine », d’une cinéaste allemande d’origine russe.

     

    Le Salon du livre Gaudeamus

     

    Une nouvelle édition du Salon du livre Gaudeamus, patronnée par Radio Roumanie s’est déroulée du 4 au 8 décembre. Encore une fois, les amoureux du livre ont eu la chance de participer à des lancements et des débats littéraires, de connaître des écrivains en chair et en os et de choisir parmi les dizaines de milliers de titres proposés. Il convient de préciser qu’en Roumanie, lors des salons du livre, les réductions de prix sont significatives. Le président d’honneur de année a été  Mircea Cărtărescu, un des écrivains roumains contemporains les plus connus et les plus appréciés, lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux, en lice pour le Nobel et pour le prix Fémina. Son dernier roman, Theodoros, est traduit en français par Laure Hinckel. Les plus de 200 participants de cette édition 2024 de Gaudeamus ont proposé des centaines d’événements liés aux livres et à la lecture et des dizaines de milliers de titres, dont de nombreuses premières.

  • Les “sarmale”

    Les “sarmale”

    Les sarmale sont des rouleaux de chou farcis de viande hachée et que par la suite on range dans une marmite, on arrose d’un verre de blanc et on laisse mijoter à feu doux deux heures environ. On les sert généralement accompagnés de polenta et dun peu de crème fraîche. Cest un plat qui est toujours présent sur la table des Roumains les jours de fête : Noël, Pâques, noces, baptême, etc. Pourtant, attention, la recette n’est pas facile à faire !

     

     

    Pour les ingrédients, il vous faudrait un chou en saumure acheté dans un magasin de produits spécifiques à la cuisine de l’Europe de l’Est, quelque 500 g de viande hachée de veau et de porc, un gros oignon, une botte de persil, un œuf, quelques feuilles de laurier, 4 cuillères à soupe de riz rond, une petite boîte de coulis de tomate, sel, poivre, huile de tournesol, un verre de vin blanc.

     

     

    Commencer par préparer la farce : dans un bol ou un saladier, mélanger la viande avec loignon préalablement haché, la botte de persil finement ciselé, le riz et l’œuf. Saler et poivrer. Une fois la farce terminée, prendre une feuille de chou, y déposer une cuillerée de farce et rouler le tout. Attention à ce qu’il n’y ait pas trop de mélange et que le tout ne déborde pas.

     

     

    Une fois roulé, enfoncer le bout de chou vers l’intérieur du rouleau, pour que la farce ne sorte pas. Continuer à faire des rouleaux jusquà ce que la farce se termine. Les rouleaux ainsi obtenu, rangez-les dans une marmite allant au four, en prenant soin de ne pas laisser despace libre entre les rouleaux.

     

     

    A la fin, recouvrir le tout de chou haché ou de choucroute, ajouter un verre d’eau et un verre de vin blanc, les feuilles de laurier, couvrir la marmite et laisser mijoter à feu doux une heure et demie. Ensuite, enlever le couvercle, ajouter le coulis de tomate et enfourner à 210° une demi-heure de manière à ce que le plat prenne de belles couleurs. Servir chaud accompagné de polenta et dune bonne cuillerée de crème fraîche. Bon appétit !

     

  • Le courrier des auditeurs du 03.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 03.01.2025

    Madame, Monsieur, bonne et heureuse nouvelle année ! Je suis très contente de vous accueillir au micro du courrier pour cette première édition de l’année. Et, pour commencer en force, je vous propose d’apprendre les ambitions des Roumains pour 2025. Selon une enquête menée par le site de recrutement eJobs Roumanie, la plupart de mes compatriotes voudraient soit changer de lieu de travail, soit trouver du travail après s’être retrouvé au chômage dans le courant de 2024. 22,6% des sondés espèrent que la nouvelle année leur apporte une majoration salariale, 11,5% d’entre eux voudraient bien que leurs employeurs leur permettent de faire du télétravail, 5,6% attendent une promotion et 4,3% envisagent une nouvelle formation professionnelle. 10% des Roumains se disent très pessimistes quant aux perspectives professionnelles de l’année 2025.

    A la différence des deux dernières années, le pourcentage des Roumains souhaitant faire du télétravail est à la baisse. Une explication serait que de plus en plus d’entreprises cherchent à privilégier le retour au bureau. Disons aussi, qu’à dresser une comparaison avec 2023, en 2024 on a pu remarquer davantage de stabilité professionnelle. Le nombre de salariés prêts à changer de travail est à la baisse. Si en 2024, le nombre d’employés qui cherchent une reconversion professionnelle est de 40%, en 2023 il était de 56%, nous explique Raluca Dumitru, à la tête du Département de marketing du site eJobs, la plus grande plateforme de recrutement en ligne de Roumanie. Selon l’enquête récemment menée, presque 50% des sans –emplois roumains cherchent déjà du travail et espèrent se faire embaucher en 2025. Une des raisons pour lesquelles les salariés roumains affichent beaucoup de prudence quand il s’agit d’une potentielle reconversion professionnelle découle du climat d’incertitude qui a caractérisé 2024. Pour 24,7% des sujets questionnés, l’année dernière a été difficile, tandis que seuls 11,9% des Roumains l’ont considérée comme propice à la croissance économique et seulement 6% l’ont trouvée meilleure que la précédente.

    Les Roumains ayant déjà fixé leurs objectifs professionnels pour 2025 affirment que pour cela, il faudrait d’abord, chercher activement de nouveaux plans emplois, suivre des stages de formation et reconversion ou encore, négocier les conditions salariales du job actuel. Un quart des personnes questionnées se disent prêtes à discuter directement avec leur patron pour demander une augmentation ou une promotion, nous explique Raluca Dumitru. Les aspects qui inquiètent le plus en début de cette année sont la stabilité du lieu de travail, 32,2%, le salaire et les bénéfices salariaux, 27,9%, l’équilibre entre la vie privée et celle professionnelle, 21,9%, le développement des compétences, 6,9% et les plans de promotion professionnelle, 5,6%.

    13,9% des Roumains restent quand même assez optimistes quant aux opportunités professionnelles que 2025 pourrait leur offrir, 25% se disent plutôt neutres, 24,8% sont inquiets et 6,9% très inquiets.

    Les Roumains anticipent aussi des changements sur le marché de l’emploi, à commencer par un plus d’exigence de la part des patrons. 45,3% des répondeurs au sondage s’attendent qu’en 2025, les employeurs soient plus prétentieux et qu’ils exigent plus de compétences et d’habilités professionnelles. 36% des Roumains s’attendent à des restructurations au sein de leur entreprise, 19,8% prévoient une place encore plus importante accordée aux technologies et au numérique, 21,2% s’attendent à davantage d’opportunités de télétravail et 14,2% anticipent un nombre accru de déplacements professionnels aussi bien en Roumanie qu’à l’étranger. Le sondage eJobs a été réalisé en décembre 2024, sur un échantillon de 900 sondés.

     

    Après avoir passé en revue les principaux vœux professionnels de mes compatriotes, passons à vos lettres et à vos messages. Et j’aimerais bien, remercier ceux d’entre vous ayant participé à notre jeu concours sur « La Personnalité de l’année » et qui est, je vous le rappelle l’homme d’affaires Elon Musk, pour les progrès technologies que nous lui devons.

    Merci bien  à vous, cher Jean Michel Aubier, de France, pour avoir sacré personnalité de 2024 une femme particulièrement courageuse et qui par tout ce qu’elle a fait devrait représenter un véritable exemple de dignité. Il s’agit, vous l’avez peut-être deviné de Gisèle Pélicot. Pour ceux qui ne le savent pas, M. Aubier nous raconte : âgée aujourd’hui de 72 ans, cette femme a vécu l’horreur entre 2011 et 2020, quand, totalement inconsciente car droguée à son insu par son mari, elle a été livrée à une cinquantaine d’hommes qui l’ont violée et agressée sexuellement, à son domicile. Pendant ce temps, son mari filmait et prenait des photos. Suite à ces actes barbares, elle a contracté plusieurs maladies sexuellement transmissibles et souffert, du fait des doses massives de drogue, de trous de mémoire, d’une perte de poids et de la chute de ses cheveux. Sans savoir ce qui lui arrivait, elle pensait sans cesse à une issue fatale.

    Gisèle Pélicot mérite notre plus profond respect, c’est qu’elle a eu le courage de refuser le huis-clos lors du procès qui a duré plus de 3 mois et qui s’est terminé en décembre 2024 et parce qu’elle a eu une force incroyable pour rester digne devant l’ignominie et faire face à son ex-mari et à ces hommes qui ont abusé d’elle pendant près de 10 ans. Le retentissement a été international. 86 journalistes étrangers étaient présents au début du procès ; ils étaient 350 à la fin. Et Jean Michel Aubier conclut : aujourd’hui, Gisèle Pélicot, peut-être sans l’avoir voulu, est devenue une icone de la cause des femmes et une figure de la lutte contre les violences sur les femmes dans le monde entier. Bravo Madame.

    Pour notre ami, Christian Ghibaudo, les personnalités de cette année sont toutes les victimes des catastrophes liées au changement climatique à travers le monde, en sachant que de l’Espagne à la Roumanie, de la Chine aux États-Unis, l’été 2024 a charrié son lot de catastrophes climatiques. Comme le rappellent les scientifiques, l’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne de la planète. Son climat est déjà au moins 1,2 °C plus chaud qu’avant l’ère industrielle, lit-on dans un mail envoyé par M. Ghibaudo. Pour la deuxième année consécutive, les températures de la Méditerranée ont battu des records cet été. Le 15 août, la température médiane quotidienne de la surface de la mer Méditerranée a atteint une valeur inédite de 28,90 °C, battant le record de 28,71 °C mesuré le 24 juillet 2023. Les anomalies de température enregistrées cet été par certaines bouées, de 3, voire 4 °C au-dessus des normales, ont été particulièrement fortes mi-août dans le golfe de Venise, la mer de Ligurie (entre la Corse, Nice et l’Italie) ou entre la Sicile et l’Italie, rapporte l’AFP. « Mer bouillante en Campanie », la région de Naples, titre alors le quotidien La Repubblica, cité par notre auditeur. Effectivement, tout ce qui se passe montre qu’il faudrait changer en urgence notre style de vie et prendre soin de la planète. Merci, cher ami, de nous l’avoir rappelé.

    Monsieur Paul Jamet, de France, nous surprend par son choix, puisque pour lui, la personnalité de l’année est une figure plutôt méconnue, même si elle mérite bien la place que notre ami français lui confère. Nila Ibrahimi n’a que 17 ans, mais elle a remporté le Prix des enfants pour la paix le 19 novembre dernier pour son travail de défense des droits des filles lors d’une cérémonie à Amsterdam. Vivant au Canada, cette jeune actrice du changement pour défendre les droits des filles afghanes a vu ses efforts récompensés et reconnus car elle est une véritable source d’inspiration pour les jeunes. Merci, cher Paul Jamet, de nous avoir attiré l’attention sur le travail de cette jeune femme !

    Enfin, Nouari Naghmouchi, d’Algérie, propose le président américain, Donald Trump comme personnalité de l’année 2024, sans nous en dire davantage. Il convient de préciser que M. Trump a réussi la performance d’un retour en force à la Maison Blanche que personne n’entrevoyait il y a quatre ans.

    Chers amis, c’est ici que prend fin notre courrier d’aujourd’hui. Merci de l’avoir suivi. Je suis Ioana et je vous donne rendez-vous au micro du courrier dans un petit mois. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous.