Enfant prodige de la fiction littéraire, Miguel Bonnefoy charme par sa plume qui n’arrête pas de lui apporter la consécration des prix littéraires. La preuve ? L’auteur a remporté en 2024, le prix de l’Académie française et celui Fémina pour son roman le plus récent, “Le rêve du jaguar”, bientôt traduit en roumain aussi. Aujourd’hui, c’est d’un autre roman que nous allons vous parler, un roman tout aussi spectaculaire, une saga familiale sortie chez Payot et Rivage en 2020. « Héritage » c’est bien le roman qui a attiré l’attention de Mathieu Fabre, de la librairie française Kyralina et dont il a fait son coup de cœur de cette semaine.
Author: Ioana Stăncescu
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21.12.2024 (mise à jour)
Parlament – Les deux chambres du Parlement roumain se sont réunies samedi en séance plénière pour valider les mandats des nouveaux élus après un examen rigureux dans les commissions parlementaires. Si tous les mandats de députés ont été validés, ceux des sénateurs ont subi un changements après que quatre élus ont renoncé à leur siège en étant remplacés par les quatre prochains sur la liste. La Chambre des députés a élu samedi ses viceprésidents, ses questors et les secrétaires du Bureau permanent. Le social-démocrate, Daniel Suciu, est son président par intérime. Le Sénat a également voté son Bureau permanent et a désigné le libéral Mircea Abrudean au poste de chef par intérim. Au total, 465 parlementaires – 331 députés et 134 sénateurs – formeront le nouveau Législatif. Sept partis, quatre pro-européens (le PSD, le PNL, l’USR et l’UDMR) et trois souverainistes (AUR, SOS Roumanie et le Parti des Jeunes, POT) ont des représentants au sein des deux chambres. Le groupe des minorités nationales autres que celle hongroise a lui aussi des élus au sein du nouveau Parlement.
Négociations politiques – Le chef de l’Etat roumain a invité dimanche les présidents des partis parlementaires à des consultations pour désigner le futur premier-ministre. Selon l’administration présidentielle, les premiers pourparlers seront avec la délégation commune du PSD, du PNL, de l’UDMR et du groupe des minorités nationales. Des consultations séparées auront lieu par la suite avec chacune des quatre formations parlementaires restantes, AUR, USR, SOS Roumania et Partidul Oamenilor Tineri (POT). Samedi, les représentants du PSD, du PNL, de l’UDMR et du groupe des minorités nationales autres que celle hongroise ont repris les débats au sujet du futur gouvernement et du futur premier ministre. Le porte parole du PSD, Lucian Romascanu, a qualifié de prématurée une nomination officielle de premier ministre, en affirmant qu’il faut attendre les consultations avec le chef de l’Etat. A ses dires, le leader social-démocrate, Marcel Ciolacu, mériterait bien de rester en fonction. Selon des sources politiques, le PSD, le PNL, l’UDMR et le groupe des minorités nationales ont décidé que le nouveau gouvernement ait 16 ministères à la place de 18. Les sociaux-démocrates et les magyars de Roumanie considèrent que le fauteuil de premier ministre revienne au parti ayant occupé le plus de sièges au Parlement. De leur côté, les libéraux privilégient le scénario d’un chef de gouvernement technocrate. Lundi, le Parlement devrait entamer une procédure accélérée qui débouche sur le vote d’investiture du futur cabinet.
Révolution – Une cérémonie de commémoration des héros de la révolution roumaine de décembre 1989 a eu lieu samedi, à Bucarest. Les manifestations se poursuivront tout le weekend, par des offices religieux et d’autres cérémonies militaires. Le 21 décembre 1989 est restée dans l’histoire roumaine comme le premier jour de la révolte anticommuniste de Bucarest quand le grand rassemblement populaire convoqué par Nicolae Ceausescu tourne en un mouvement de révolte. Transmis en direct à la radio et à la télévision nationale, le rassemblement est suivi, le soir même, par la sortie dans les rues de la capitale, des groupes de révolutionnaires. Les forces de l’ordre ont ouvert le feu et de nombreux manifestant sont été tués, blessés ou arrêtés. La révolution a culminé par la fuite le 22 décembre, du couple de dictateurs Nicolae et Elena Ceausescu. Le 25 décembre 1989, Nicolae Ceaușescu et son épouse sont capturés et exécutés, après un procès expédié en moins d’une heure. Au total, plus de 1 000 personnes sont mortes et environ 3 000 ont été blessées durant les événements de décembre 1989. La Roumanie est devenue ainsi le seul pays d’Europe de l’Est où le changement de régime s’est fait par la violence.
Attentat – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, s’est déclaré choqué par l’attaque terroriste perpétrée sur le marché de Noël de Magdebourg, en Allemagne. La Roumanie est solidaire avec le peuple allemand dans ces moments si difficiles, a-t-il déclaré. Des messages de condoléances ont été transmis aussi par le gouvernement roumain. Alors que le bilan de l’attaque à la voiture-bélier de Magdebourg monte à 5 morts et plus de 200 blessés, l’assaillant présumé qui a été arrêté vendredi serait connu pour ses prises de position islamophobes, selon le ministère allemand de l’Intérieur. Venu se recueillir sur les lieux samedi, le chancelier Olaf Scholz a lancé un appel à la cohésion nationale après l’attaque “folle” dont l’auteur présumé, un médecin originaire d’Arabie saoudite, installé en Allemagne depuis 2006, a été arrêté vendredi peu après le carnage.
Météo – En Roumanie, les 24 prochaines heures, la météo s’améliorera et les températures approcheront la moyenne spécifique au mois de décembre. Le ciel sera variable, plutôt nuageux dans le sud-est, le sud et le centre. Des pluies et de la giboulée tomberont sur le sud-est, tandis que la neige fera son apparition en altitude. Les températures maximales iront de -1 à 7 degrés.
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L’écrivaine Ariana Harwicz, au festival FILIT, de Iasi
Née en Argentine et vivant en France, l’écrivaine Ariana Harwicz a été nominée en 2018 au prix international Booker pour son tout premier roman « Crève, mon amour », traduit en roumain par Liliana Plesa Iacob pour les éditions Vellant. Dotée d’une plume impitoyable qui n’épargne personne et capable de jouer la fine observatrice des pires angoisses humaines, Ariana Harwicz a été invitée au dernier Festival international de littérature et de traduction littéraire FILIT, de Iasi. Après un deuxième roman « Dégénéré » traduit en roumain par la même Liliana Plesa Iacob pour les mêmes éditions Vellant, voici qu’un troisième roman, Perdre le jugement, vient de paraître chez Vellant, dans la traduction de Cornelia Radulescu. Une occasion pour proposer à Ariana Harwicz un dialogue autour de ses livres, de ses personnages, de ses thèmes d’écriture
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Poupées roumaines, de Marie Khazrai
Diplômée d’une des écoles de commerce les plus prestigieuses et du cours Florent, Marie Khazrai fait ses débuts littéraires en août dernier, par le roman “Poupées roumaines” paru chez les Editions Les Avrils. Une histoire qui emmène le lecteur en Roumanie et qui a suscité l’intérêt d’Elena Diaconu, gérante de la librairie française Kyralina.
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Le courrier des auditeurs du 06.12.2024
Chers amis, bonjour ou bonsoir où que vous soyez ! J’espère que vous allez bien et que vous êtes nombreux à suivre cette nouvelle édition de votre courrier. Après tant de programmes à sujet politique, je vous propose aujourd’hui de nous détendre un peu et de nous pencher sur le tourisme en Valachie, une proposition de M. Jacques Augustin, notre auditeur de Rosny-sous-Bois. Cette question date d’il y a deux mois et elle fait suite à une émission de RRI ciblée sur Timisoara, capitale de la région de Banat.
Le tourisme en Valachie
Alors, suite à des fouilles sur Internet, je suis tombée sur le site ghidultauonline.ro, où j’ai trouvé une petite liste avec les incontournables à visiter en Valachie. En voici donc les coups de cœur du sud de notre pays, une contrée riche en toute sorte d’objectifs touristiques. Commençons par la capitale roumaine, Bucarest. Surnommée jadis le petit Paris, il s’avère une destination idéale pour un city break. A visiter en toute saison, il a tous les atouts architecturaux, culturels et gastronomiques pour vous séduire. A moins de deux heures de route de Bucarest, vous allez trouver la localité historique de Curtea de Argeș, ancienne capitale de la Valachie médiévale. Une fois sur place, prévoyez une visite de l’ancienne cour princière et notamment du monastère homonyme. Construit entre 1515-1517, il est considéré un véritable joyau de l’architecture roumaine. Perchée en haut de la montagne dans le même département d’Arges, la cité de Poienari est un objectif touristique très important. C’est ici que le prince régnant Vlad Tepes s’est retiré pour protéger les Roumains de l’armée ottomane.
A seulement 80 kilomètres de Bucarest, vous aller trouver la ville de Târgoviște, ancien centre économique, administratif et politique de la Valachie. Une fois sur place, vous pourriez découvrir les églises médiévales, les musées et notamment une ambiance d’autrefois qui fait le charme de cette petite localité.
Dirigeons-nous vers le sud-est et approchons le Danube pour faire une petite halte à Brăila. Considérée jadis comme l’une des localités les plus pittoresques de Roumanie, elle a malheureusement perdu de sa gloire de jadis, sans pour autant perdre complètement son charme. Si vous aimez le poisson, cette ville est pour vous. Il ne vous reste qu’à choisir parmi les terrasses et les restos qui longent le Danube et qui proposent des plats à base de poisson frais.
Dirigeons-nous vers Buzău, une localité connue surtout pour le cadre naturel. Si la ville se visite très vite, la région vaut le coup d’y rester plusieurs jours. Premier objectif naturel : les Volcans de boue, un site unique en Roumanie et en Europe, un parc naturel protégé où des remontées de gaz surgissent à la surface des cratères, au sein d’un paysage lunaire, contrastant avec la région verdoyante.
La route TransBucegi
Et puisque je viens d’invoquer un des sites naturels les plus connus et les plus visités de Valachie, continuons avec d’autres objectifs de ce type qui se trouvent dans le sud de la Roumanie. Je vous invite donc à emprunter la route TransBucegi qui vous permettra de découvrir un magnifique panorama à quelque 1200 mètres d’altitude. Et puis, restons au cœur du parc naturel du massif de Bucegi pour admirer deux des formations rocheuses les plus spectaculaires des Carpates : les Babe, en traduction les Vielles femmes et le Sphinx. Celui-ci se trouve à 2216 mètres d’altitude et une fois à ces pieds, un panorama magnifique vous attend.
Située à une altitude de 1660 mètres, dans les montagnes de Batrana, la grotte de Ialomita est l’une des plus belles de Valachie. Juste à l’entrée, vous allez trouver le monastère homonyme qui a l’air d’avoir été creusé dans le rocher. Continuons avec deux autres objectifs touristiques à admirer en haut du massif Bucegi : le lac Scropoasa, à 1197 mètres d’altitude et la cascade dite des 7 sources.
Des objectifs culturels en Valachie
Pour les moins aventureux d’entre vous, le site ghidultauonline dresse aussi une petite liste d’objectifs culturels. En première position, le château de Peles, de Sinaia, ancienne résidence de la famille royale aux pieds des Carpates. Construit entre 1873-1914, c’est un véritable joyau architectural au cœur d’un domaine absolument fabuleux. A quelques kilomètres, dans la station de Busteni, vous pourriez visiter le château des Cantacuzène. Je vous conseille de prendre un petit café ou un verre de vin sur la terrasse qui vous offrira, peut-être, la plus belle vue sur le massif de Bucegi.
Après avoir visité les stations de Sinaia et de Busteni, sur la route qui vous reconduit à Bucarest, vous pourriez vous arrêter quelques heures à Ploiesti, pour visiter un des plus beaux musées de Roumanie, celui des Horloges. Il est unique et il abrite une collection impressionnante d’objets rares portant la signature des plusieurs horlogers célèbres en Europe.
Voilà donc, le trajet est fait, il vous reste à boucler les valises et à nous rendre visite. Merci bien, Jacques Augustin, de m’avoir donné l’occasion de proposer ce petit tour à travers la Valachie.
Dirigeons-nous vers le continent africain, pour un bonjour amical à Amady Faye, du Sénégal. Comment ça va ? Nous sommes fort contents que vous avez suivi intégralement notre émission en ce jour de dimanche et que l’édition de la chronique Radio Tour consacrée au Tourisme écologique dans le delta du Danube, a suscité votre intérêt. Effectivement, en 2002, le Delta du Danube a été choisi par RRI pour le jeu concours annuel. Bien des choses à vous et à vos proches !
Bonjour, cher Philippe Marsan de Biganos, France. Je suis ravie de vous savoir à l’écoute de nos programmes. Notre ami a suivi le Volet Actualité, tout comme les programmes de musique proposés par RRI ou encore le Courrier des auditeurs. En ce qui concerne la consommation des châtaignes en Roumanie, hé bien, dernièrement, j’en ai mangé à Cluj, en Transylvanie. C’est d’ailleurs la première fois que j’ai vu des châtaignes chauds proposés dans la rue. D’ailleurs, je viens d’apprendre que la châtaigne a une grande richesse minérale, elle est très généreuse en potassium et magnésium et donc, sa consommation nous aide à lutter contre le stress et la fatigue. Elle apporte également des quantités appréciables de calcium et de fer ainsi que de nombreux oligo-éléments comme le manganèse, le cuivre, le zinc, le sélénium, l’iode. Moi, je ne raffole pas les châtaignes, en revanche, j’aime beaucoup la crème de marron, avec du fromage blanc ou de la chantilly. Cela me rappelle des souvenirs quand, lors de mon premier voyage en France, en 1990, juste après la chute du communisme, j’ai passé une semaine dans une colonie d’été, au bord d’un lac, où la seule chose comestible qu’on nous a proposé de manger était justement la crème de marron. Et le pain. Depuis cet été, je suis capable de manger des quantités impressionnantes de crème de marron. Bon et voilà, merci de continuer à écouter nos programmes et à très bientôt sur nos ondes.
Dernière réponse de cette édition. Et je dis bonjour ou bonsoir à Abdel Aleem d’Inde, un radioamateur qui est à l’écoute des émissions de RRI. Malheureusement, depuis plusieurs années, nous n’avons plus de matériels publicitaires à l’intention des auditeurs. Déjà parce que la promotion passe de plus en plus par le numérique, ensuite, parce que le budget réservé à la publicité a fortement diminué et ensuite, parce que nous sommes, avant tout, un média d’information. J’espère que le contenu de nos programmes soit suffisamment à la hauteur pour combler ce manque. Votre rapport d’écoute sera confirmé par une carte QSL électronique. Ceci dit, bien des choses à vous et à vos proches.
Madame, Monsieur, c’est tout pour cette édition. Ioana vous dit au revoir et vous donne rendez-vous au micro du courrier d’ici un petit mois. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous.
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Raviver les braises du vivant, de Baptiste Morizot
A 37 ans, Baptiste Morizot est un des penseurs contemporains qui se penchent sur la crise écologique.
Sorti en août 2024, chez Actes Sud, son ouvrage “Raviver les braises du vivant” a été accueilli avec enthousiasme aussi
bien par les lecteurs que par les critiques et les écologistes. Elena Gheorghica, libraire chez Kyralina, en a
fait son coup de cœur de la semaine. -
Bach chez Cioran, une tragédie angélique
Présenté pour la première fois en mai 2024, au Théâtre Scala de Paris, le spectacle sera présent en Roumanie, le 26 novembre, à 19h00, à la Bibliothèque centrale universitaire Mihai Eminescu, de Iasi.
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Le prix Goncourt à Bucarest
Cette année, les titres de la troisième sélection du Prix Goncourt ont été annoncés depuis Bucarest, par les membres de l’Académie Goncourt eux-mêmes. Le mardi 22 octobre, une conférence de presse internationale a été organisée au siège du Musée national de la littérature roumaine, en présence des sept des dix membres de l’Académie Goncourt et de Son Excellence Monsieur Nicolas Warnery, Ambassadeur de France en Roumanie, d’Eva Nguyen Binh, présidente exécutive de l’Institut français de Paris et de Julien Chiappone Lucchesi, directeur de l’Institut français de Roumanie. Quels sont les quatre romans parmi lesquels sera choisi le prochain lauréat du prix Goncourt? La réponse dans un reportage de Ioana Stancescu.
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Ceux du lac, de Corinne Royer
Née à Saint- Etienne et vivant dans le Parc naturel du Pilat dans le massif central, Corinne Royer est une romancière proche de la nature. Après avoir remporté en 2021 le Prix du livre engagé pour la planète Mouans-Sartoux pour son roman « Pleine terre », elle revient sur des sujets proches de la nature. Son dernier roman, « Ceux du lac », sorti en août 2024 chez les Editions Seuil, nous emmène en Roumanie, plus précisément au cœur du Delta urbain de Vacaresti. Une histoire qui a séduit Roxanne Verron de la librairie française Kyralina au point où elle en a fait son coup de cœur de la semaine.
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Le courrier des auditeurs du 11.10.2024
Posta
Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à un nouveau rendez- vous avec le Courrier des auditeurs. J’espère que vous vous portez bien. Comme la plupart d’entre vous le savent déjà, parallèlement à ma carrière de journaliste, j’ai une autre, de romancière et puisque mon deuxième livre est paru récemment, en avril dernier, en ce moment je suis en tournée de promotion. Donc, mes weekend-end je les passe ailleurs. Et récemment, j’ai eu le plaisir de participer à un festival littéraire qui s’est déroulé à Bruxelles et qui est consacré à la littérature et la culture roumaine. Et puisque j’ai été impressionnée par la qualité des débats et des invités, j’aimerais bien vous parler un peu du Festival Terres Mythiques, surtout que plusieurs écrivains présents à l’édition de cette année, la XIème sont traduits en français et donc, cela vous permettrait de les chercher dans des librairies.
Le Festival Terres mythiques, la XIème édition
Le Festival Terres mythiques est organisé depuis 2013 par EuropaNova, un projet fédérateur pour les pays d’Europe de l’Est. L’association est basée à Bruxelles et soutient des conférences thématiques, des cours de peinture, de piano, de guitare, de solfège, de développement personnel, de langues roumaines et étrangères, des événements culturels et encourage le tourisme roumain sur le marché belge. L’association EuropaNova a été fondée en novembre 2010 à Bruxelles par un groupe de professeurs de langues étrangères d’Europe centrale, orientale et balkanique et elle donne accès aux livres d’Europe Centrale et Orientale, grâce à une bibliothèque, elle offre des cours de langues étrangères, des cours de roumain pour enfants, en sachant que la communauté roumaine de Belgique est très nombreuse. L’association propose aussi des événements culturels comme le festival Terres mythiques. Déroulé du 26 au 30 septembre dernier, l’édition de cette année a été organisée avec le soutien de l’ICR de Bruxelles et a réuni sur son affiche de grands noms de la littérature roumaine contemporaine. La romancière Tatiana Tibuleac dont les romans « L’été où maman a eu les yeux verts » et « Le jardin de verre » ont été traduits en français par Philippe Loubière pour les Editions des Syrtes, l’écrivaine moldave Anda Vahnovan, le romancier, traducteur, poète et chroniqueur roumain, Radu Vancu, le poète et romancier Dan Coman, l’écrivain, critique, traducteur et poète Marius Chivu, dont le recueil « La ventolière en plastique » a été traduite en français par Fanny Chartres pour les éditions belges M.E.O, la romancière et professeur des Universités Andreea Rasuceanu dont le roman «Une forme de vie inconnue » est paru chez Nouvel Attila dans la traduction de Florica Courriol et l’écrivaine, docteur ès lettres, chargée de cours de presse à la faculté de Journalisme et de Sciences de la communication de. Bucarest, Daniela Zeca- Buzura. A la différence d’autres éditions, cette année le festival Terres Mythiques a été précédé par une sorte de préambule littéraire qui a réuni autour de la même table des écrivains roumains de la diaspora, tels Suzana Tanase, Ramona Gabar, Mihai Buzea, Simona Gânj et Monica Tonea, ces quatre derniers habitant tous en Belgique.
Par ailleurs, venue d’une localité proche de Paris, la romancière débutante Laura Ilinca a lancé son roman lors d’un événement déroulé en marge du festival Terres mythiques. La littérature n’a pas été le seul domaine culturel mis à l’honneur par EuropaNova et l’ICR Bruxelles. Le public formé principalement par les Roumains de la communauté roumaine basée à Bruxelles et aux alentours, a eu la chance de découvrir les tableaux de Norica Vesca et le savoir faire des maitres artisans venus de Roumanie. Personnellement, j’ai été flattée de me retrouver à l’affiche de ce festival qui m’a déjà ouvert les portes en 2022, pour présenter mon roman de début. Je suis reconnaissante à Mirela Nita Sandu, co-fondatrice d’EuropaNova et à l’ICR Bruxelles. Je suis contente de voir que malgré la distance, les Roumains de l’étranger continuent à lire en roumain et à rester en contact avec la littérature contemporaine. Si un jour mes romans sont traduits en français, je vais vous l’annoncer. En attendant, essayez de chercher les titres que je vous ai déjà indiqués, ce sont de très beaux ouvrages. Inutile de vous dire que j’ai profite de ma petite escapade bruxelloise pour essayer quelques bières, des pralines, visiter Gant et me découvrir les parcs de Bruxelles. J’ai eu de la chance avec un temps assez clément, en revanche, j’ai eu le malheur de voir mon vol de retour annulé, pour des raisons de grève. Heureusement que j’ai des amis roumains qui m’ont hébergée chez eux et qui ont même accepté de me déposer à l’aéroport à 5h00 du matin. C’est pour la première fois que je suis impactée par une grève !
Déplaçons-nous en France, du côté de Marseille, pour passer le bonjour de nous tous à Daniel Klotz. Comment ça va ? Merci bien de continuer à rester à l’écoute de nos émissions. Comment avez-vous trouvé les JO de cette année ? La Roumanie a fait bonne figure, puisque nos sportifs ont décroché neuf médailles dont trois d’or, deux d’argent et quatre de bronze. Un palmarès qui a propulsé le pays en 23ème position dans le classement final par médailles. Rappelons-le que les quatre sports qui ont apporté des médailles à la Roumanie ont été la natation, l’aviron, les haltères et la gymnastique.
La place du livre et de la lecture
Restons toujours en France pour un petit clin d’œil amical à Paul Jamet. Comment allez-vous cher ami ? Je pense que vous avez bien noté les titres de livres que je viens de mentionner, car je sais que vous et votre épouse, vous êtes très préoccupés par ce sujet. La preuve ? Vous m’avez envoyé par mail un entretien très intéressant avec Jean Viard, sociologue et éditeur, qui s’est fait interroger sur la place que le livre et la lecture continuent d’occuper de nos jours encore et puis, sur la concurrence que des sites tels Amazon ou d’autres font aux librairies. Et là, je peux vous dire que c’est un sujet très sensible pour les éditeurs et les librairies roumains puisque chez nous, en l’absence d’un prix unique, il y a beaucoup de sites qui commercialisent des livres pour des prix inférieurs à ceux pratiqués par les librairies. Voilà pourquoi, de plus en plus de librairies disparaissent et ferment leurs portes, notamment des petites librairies indépendantes des villes autres que les grandes agglomérations urbaines comme Bucarest, Cluj ou Iasi. Après, le marché littéraire roumain est petit en rapport avec celui français et les Roumains ne lisent pas. D’ailleurs, selon un sondage Eurostat, en 2022, seulement 29,5% des Roumains ont lu au moins un livre, un pourcentage qui nous a placés en queue du classement européen. Au pôle opposé, on retrouve le Luxembourg, le Danemark et l’Estonie. Voilà pourquoi, chez nous, les maisons d’édition optent pour des petits tirages, notamment quand il s’agit d’auteurs roumains. Car, parmi les préférences littéraires de mes compatriotes, ce sont notamment les traductions des bestsellers qui font le plus d’adeptes. Comme quoi, ce n’est pas facile d’être écrivain. D’ailleurs, les droits d’auteur sont très faibles, de petits pourcentages allant de 7 à 10% pour un tirage de 1500-2500 exemplaires vendus à 10 euros, à vous de faire le calcul. En revanche, je sais que la pandémie a encouragé la lecture. Non seulement parce que les gens se sont retrouvés confinés, mais aussi parce que le besoin de s’évader, ne serait-ce que dans l’imaginaire, a été plus grand que d’habitude. Car c’est ça ce que la lecture fait : elle nous permet de vivre plusieurs vies à la fois et elle cultive l’empathie. Et, cher Paul Jamet, je suis entièrement d’accord avec vous que rien ne remplace la beauté d’un livre sur papier. Pourtant, le livre électronique ou les audio books ont aussi des avantages. Et je ne pense pas au fait qu’ils sont moins chers, mais qu’ils occupent moins d’espace. Vous savez, dans un petit appartement comme le mien, les livres restent partout, même dans des boîtes, car je n’ai pas suffisamment de place pour les ranger proprement.
Ceci dit, merci de votre présence et de votre fidélité et à bientôt de vous lire !
Comment allez-vous, cher Philippe Marsan de Biganos, en France ? Nous sommes très contents d’avoir de vos nouvelles. Merci bien pour vos rapports d’écoute, riches en détails concernant nos programmes. Alors, notre ami a noté attentivement pleins de repères de nos émissions, aussi bien du volet Actualité, que de notre programme de jazz ou encore du Courrier des auditeurs. Je suis très contente que vous ave entendu ma réponse à votre question sur les élections en Roumanie. Là, on se prépare à élire bientôt notre chef d’Etat, le premier tour aura lieu le 24 novembre et le prochain, le 8 décembre. Entre ces deux tours de la présidentielle, nous aurons les élections législatives, le 1er décembre, jour de la Fête nationale. Une année difficile pour la classe politique ! Merci encore une fois, cher Philippe Marsan et à très bientôt de vous lire !
Le dernier bonjour de l’actuelle édition du courrier s’adresse à notre ami algérien Farid Boumechaal. Comment allez-vous ? Je suis très contente de voir que nos émissions continuent à susciter votre intérêt. Notre auditeur a suivi les points forts de l’actualité roumaine en ce 1er août, avec notamment des informations sur la canicule qui s’est emparée de la région et des incendies qui dévastaient la Grèce et la Macédoine du Nord. Nous allons confirmer votre rapport d’écoute par une de nos jolies cartes QSL.
Madame, monsieur, c’est tout pour aujourd’hui. Ioana vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous dans un petit mois au micro du courrier. En attendant, prenez bien soin de vous ! A la prochaine !
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L’Homme qui apporte le bonheur, de Cătălin Dorian Florescu
Né à Timisoara, en Roumanie et parti par la suite en Suisse où il s’installe avec sa famille, Cătălin Dorian Florescu est l’auteur de nombreux romans écrits en allemand, dont trois traduits en français : “Le Masseur aveugle” (Liana Levi, 2008), “Le Turbulent Destin de Jacob Obertin” (Seuil, 2013) et le tout récent « L’Homme qui apporte le bonheur » (Editions des Syrtes, 2024), traduit de l’allemand par Elisabeth Landes. Mathieu Fabre de la librairie française Kyralina en a fait son coup de coeur.
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Ne jamais arriver
Auteure de plusieurs romans, Béatrice Commengé a mis à profit sa pratique de la danse, des bibliothèques et des routes pour revisiter Nietzsche, Rilke, Henry Miller, Hölderlin ou la ville d’Alexandrie. Traductrice aussi d’une dizaine de livres d’Anaïs Nin, elle signe “Ne jamais arriver”, fraîchement paru chez les éditions Verdier. Un ouvrage qu’elle consacre au poète Ovide, relégué à l’aube du premier millénaire dans le port de Tomis, à la mer Noire.
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Le courrier des auditeurs du 06.09.2024
Madame, Monsieur, bonjour ou bonsoir et soyez les bienvenus à une nouvelle édition de votre courrier. Au micro, Ioana, contente de vous tenir compagnie dans les minutes suivantes. Nous voilà chers amis en automne. L’été est déjà derrière, les vacances aussi et donc, je vous invite à faire le point sur la manière dont les Roumains ont su profiter de leur congé durant la période estivale. Selon une enquête menée par Reveal Marketing Research, la plupart des Roumains ont eu cette année seulement une petite semaine de vacances. Les jeunes âgés de 18 à 24 ans ont préféré les mois de juillet et d’août pour se reposer, tandis que les Roumains de plus de 45 ans ont préféré les derniers jours d’été ou les premiers de l’automne quand les séjours sont à des prix dégriffés.
L’enquête que je viens de citer montre qu’en 2024, seulement 56% des Roumains sont partis en vacances en juillet et août, un nombre à la baisse inférieur par rapport à celui de l’année dernière quand le pourcentage a été de 65%. Les principaux facteurs que les Roumains prennent en considération quand ils réservent leurs vacances sont les contraintes au travail, 54%, les prix, 49%, la météo, 42% et les vacances scolaires, 18%. Qu’est-ce que les Roumains cherchent à faire durant la période des vacances ? Hé bien, 70% souhaitent se détendre, 50% passer du temps en famille et 29% partir à l’aventure.
La même enquête nous apprend que les projets de vacances des Roumains reflètent les défis économiques ou climatiques. Cette année, disent les spécialistes, nous avons remarqué une croissance significative du nombre de vacanciers ayant opté pour des séjours hors-saison, en raison de la canicule qui a sévit dernièrement en Roumanie.
Malgré un contexte économique défavorable pour nombre de citoyens européens, il existe un pourcentage de 30% des Roumains qui est parti deux fois en vacances et un pourcentage de 15% ayant pris trois vacances cette année. N’empêche, comme Valentina vous l’avez déjà dit au micro de son courrier du mois de juillet, la plupart des vacanciers roumains ont opté pour des séjours de moins d’une semaine.
Quatre Roumains sur dix ont voyagé à l’étranger durant les 12 derniers mois, notamment pour faire du tourisme. Parmi eux, 12% ont opté pour des paquets touristiques tout compris. Comme partout en Europe, en Roumanie aussi la période des grandes vacances est l’été ce qui rend le trafic aux frontières particulièrement difficile. Selon la police aux frontières, le 12 août dernier, la Roumanie a enregistré un record de circulation, avec plus de 600.000 personnes qui ont traversé la frontière dans les deux sens. La circulation a été intense notamment durant le week-end prolongé offert par le gouvernement à l’occasion de la fête de l’Assomption.
Selon les employeurs roumains, le volume de travail a augmenté dans le courant de l’année, de sorte que 57% des salariés affirment avoir travaillé davantage qu’en 2023. Voilà pourquoi, le besoin de repos et de détente s’est amplifié cette année. Selon un sondage bestjobs, 63% des Roumains souhaitent prendre des vacances notamment pour rester au calme et se reposer, 31% cherchent à vivre des expériences inédites et partir dans l’aventure, tandis que 22% veulent profitent de leurs vacances pour résoudre des taches administratives. Il existe aussi un pourcentage de salariés qui profitent de leurs vacances pour avoir le temps de chercher un autre emploi. C’est notamment le cas des Roumains âgés de 18 à 34 ans.
Avec seulement 20 jours de congé payé par an pour les salariés du milieu privé et entre 21 et 25 jours pour ceux du milieu public, la Roumanie est l’un des pays offrant les vacances les plus courtes d’Europe. 2024 apporte 15 jours fériés qui offriront aux Roumains la chance d’avoir des weekends prolongés. Les employeurs permettant aux salariés de poser un jour à l’occasion de leur anniversaire ou de celui de leurs enfants sont les plus recherchés sur les sites d’emplois.
Disons aussi que depuis la levée des restrictions mises en place dans le contexte de la pandémie, presque un quart de Roumains, soit 20%, a décidé de passer ses vacances d’été dans un autre pays que la Roumanie. 28% ont opté aussi bien pour des destinations nationales qu’internationales, tandis que 44% ont organisé leurs vacances exclusivement en Roumanie. Seulement 8% des sondés ont affirmé n’avoir aucun projet de vacances.
A parler budget, précisons que 43% des salariés roumains se sont proposé à dépenser en vacances la même somme que l’année dernière, tandis que 30% des Roumains ont réservé un budget plus grand.
Bonjour la France et bonjour Philippe Marsan de Biganos. Comment allez-vous ? Nous sommes très contents de vous savoir à l’écoute de nos émissions, comme le prouvent vos rapports d’écoute tellement bien fournis. Merci d’écouter nos infos, tout comme les dossiers d’actualités et les programmes de musique. Quelle est la musique que vous aimez le plus ? Merci également de suivre le Courrier des auditeurs et de noter dans vos rapports les principaux sujets sur lesquels nous nous attardons. Nous vous souhaitons un excellent weekend sur les ondes de RRI et au plaisir de vous lire !
Comment allez-vous cher Amady Faye, du Sénégal ? Notre auditeur a suivi les infos présentées en ce jour-là par Valentina. L’occasion pour nous informer qu’en juin, les températures se montaient à 36 degrés à Fatick, dans le centre-ouest du Sénégal. M. Amady Faye a écouté aussi les Dossiers de l’actualité avec Alex Diaconescu qui s’est penché en ce jour-là sur la lutte contre la traite de personnes, un sujet très actuel, comme vous avez pu le constater. Merci d’avoir écouté ma petite chronique sur la participation du président roumain, Klaus Iohannis, à la réunion du Conseil européen de Bruxelles. Et puisque vous avez ratez la deuxième partie de notre émission sur les ondes courtes, peut-être que vous avez pu l’écouter sur le site. Bonne continuation et à bientôt de vous lire !
Après l’Afrique, direction l’Indonésie pour un petit coucou à Jagad Muhammad qui a envoyé un rapport d’écoute pour notre émission du 10 juillet. Je suis d’autant plus heureuse de le recevoir que ce jour là ce fut mon anniversaire. Donc, d’une certaine manière, je l’ai fêté avec des gens du monde entier, à l’écoute de RRI. Merci de votre fidélité !
Retour en France pour un clin d’œil amical à Joël Destrade, un ingénieur de 55 ans qui habite Valenton. Merci, cher ami, pour tous les rapports d’écoute envoyés dernièrement. Des rapports bien fournis que nous allons confirmés par des cartes QSL virtuelles. Alors, notre auditeur a suivi la rubrique de tourisme Radio Tour, le programme de jazz et le courrier des auditeurs. Malheureusement, du côté de Valenton, le signal n’est pas exceptionnel, nous le dit M. Destrade. Espérons qu’il s’est amélioré depuis l’envoi de ce mail. Bonne écoute et à la prochaine !
Après le département de Val de Marne, je vous propose de rester dans la région et de faire un petit voyage d’une vingtaine de kilomètres jusqu’à Rosny sous Bois, d’où nous écoute notre cher ami Jacques Augustin. Comment allez-vous ? Nous sommes fort contents que vous avez trouvé intéressante la réponse d’Alex à votre question sur le réchauffement climatique. Effectivement, nous faisons de notre mieux pour garder intacte la bonne ambiance dans laquelle se déroule depuis des dizaines d’années le Courrier des auditeurs. Merci de continuer à rester à l’écoute de nos programmes et de vous intéresser à l’actualité roumaine. Bien sûr que votre rapport nous est utile et correcte et bien sûr qu’il sera confirmé par une carte QSL. Vous parlez dans votre mail de la campagne électorale aux Etats-Unis, mais nous, en Roumanie, nous aurons bientôt notre propre bataille électorale. Le gouvernement a mis en place le calendrier des prochaines présidentielles : le premier tour sera le 24 novembre et le second tour est prévu le 8 décembre. Les élections législatives auront quant à elles lieu entre les deux tours des présidentielles, à savoir le 1er décembre, jour de la Fête nationale. Cette année, la lutte pour le fauteuil présidentiel est imprévisible, s’inquiètent les analystes et les sondages le confirment. L’ancien chef de file du Parti Social-Démocrate, Mircea Geoană, actuellement secrétaire général adjoint de l’OTAN, et l’actuel chef des sociaux-démocrates, le Premier ministre Marcel Ciolacu, ont des chances réelles pour accéder au tour de scrutin décisif. Ceci dit, je vous souhaite madame, monsieur, une excellente fin de semaine sur RRI. Merci de votre attention et rendez-vous dans un petit mois au micro du courrier. En attendant, portez-vous bien et prenez soin de vous !