Author: Valentina Beleavski

  • Timișoara

    Timișoara

    Après avoir été Capitale européenne de la culture en 2023, Timișoara continue d’attirer les visiteurs. Avec une infrastructure touristique bien développée, la ville propose cette année aussi de nombreux événements destinés aux touristes de Roumanie et de l’étranger, destinations promues d’ailleurs lors des grands salons du tourisme à l’étranger.

     

    Une ville multiculturelle

     

    Timișoara, la plus grande ville de l’ouest de la Roumanie, se trouve à proximité des frontières serbe et hongroise. Elle compte près de 340 000 habitants, et sa zone métropolitaine dépasse les 465 000 résidents. Mentionnée pour la première fois dans des documents en 1211, la ville s’est dotée de remparts au XVe siècle avant de passer sous le contrôle de l’Empire ottoman en 1552. Elle est restée sous domination ottomane jusqu’en 1716, date à laquelle cette ville et la région du Banat ont été intégrées dans l’Empire autrichien pour les deux siècles suivants. Sous administration autrichienne, la forteresse a été reconstruite, la rivière Bega, qui traverse la ville, a été assainie et canalisée, et de nombreux bâtiments ont été édifiés, figurant aujourd’hui sur la liste des monuments historiques.

     

    Timișoara a également été l’une des premières villes du monde à introduire un réseau de tramways à chevaux, dès 1869. Plus récemment, c’est là qu’a éclaté, en décembre 1989, la Révolution qui a conduit à la chute du régime communiste en Roumanie.

     

    Un printemps riche en événements

     

    Simion Giurcă, conseiller stratégique du président de l’Organisation de Management de la Destination Timișoara, évoque les festivités prévues pour le début du printemps dans l’ancienne Capitale européenne de la culture :

    « Nous allons bientôt inaugurer le Marché de Pâques, qui prend cette année une importance particulière, car les Pâques orthodoxe et catholique sont célébrées à la même période. Ceux qui bénéficient de congés dans leurs pays respectifs peuvent venir passer Pâques chez nous et découvrir de plus près les traditions orthodoxes. Nous leur recommandons vivement de visiter notre marché de Pâques. Nous les invitons également à assister à l’une des nombreuses manifestations culturelles organisées à cette occasion. Cette année encore, nous accueillerons une biennale de grande envergure avec des attractions majeures. Avec l’arrivée du printemps, de nombreux événements en plein air seront proposés, allant des festivals gastronomiques et de street food à des expériences gastronomiques plus raffinées, accompagnées d’un riche programme culturel. »

     

    Parmi les lieux emblématiques qui accueilleront ces événements, le Parc des Roses occupe une place spéciale. Créé à la fin du XIXe siècle, son aménagement paysager actuel date de 1929. Grâce à ses parcs multicolores qui fleurissent au printemps, Timișoara s’est vu attribuer le surnom de « ville des roses ».

     

    Simion Giurcă souligne également l’importance du cadre urbain :

    « Avec l’arrivée du printemps, Timișoara se pare de verdure et fleurs. Il ne faut pas oublier que c’est la ville des fleurs et des roses, un titre dont nous sommes fiers et que nos visiteurs peuvent constater dès le mois de mars. A part cette richesse naturelle, nous disposons d’une multitude de terrasses, cafés et restaurants où l’on peut profiter d’un moment agréable. Avec le retour du soleil, les visiteurs peuvent s’installer en terrasse et admirer les magnifiques bâtiments. Et la bonne nouvelle, Timișoara se refait : de véritables joyaux architecturaux émergent peu à peu derrière les anciennes façades grises et négligées, révélant leurs couleurs éclatantes et leurs éléments décoratifs, rendant ainsi la ville toujours plus resplendissante. »

     

    Timișoara invite également à la découverte de son patrimoine fluvial. Simion Giurcă:

    « Nous encourageons nos visiteurs à profiter d’une promenade sur le canal Bega à bord de nos célèbres navettes fluviales, typiques de la ville. Et surtout, nous les incitons à faire un détour par le Mémorial de la Révolution roumaine, un lieu essentiel, car c’est ici qu’a commencé en 1989 la transformation moderne et européenne de la Roumanie. »

     

    Une ville entre patrimoine et dynamisme culturel

     

    Surnommée la « petite Vienne » en raison du style architectural de ses bâtiments historiques, Timișoara est également connue sous le nom de « ville sur la Bega », la rivière et le canal navigable qui la traversent. La ville se distingue aussi par ses trois théâtres d’Etat, où les spectacles sont joués en roumain, en allemand et en hongrois.

  • Les foires du Martisor à Bucarest, Paris et Bruxelles

    Les foires du Martisor à Bucarest, Paris et Bruxelles

    Les symboles du Martisor

     

    Dans le calendrier traditionnel roumain, le mois de mars débute par la journée du Martisor. Le martisor est un symbole du renouvellement, de la vie, du printemps. Son principal élément est le fil tressé rouge et blanc, allégories de la lumière et de l’obscurité, de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver, du jour et de la nuit, de la vie et de la mort. Initialement un simple fil tressé noir et blanc, le martisor évolue, le rouge remplace le noir et on y attache des pièces de monnaie ou de petits objets symboliques. De nos jours, le martisor peut être tout objet de petites dimensions auquel l’on attache un fil bicolore rouge et blanc. Bref – un porte-bonheur.

     

    Comment offre-t-on un martisor ? En Roumanie, on l’offre aux femmes et aux filles. Les hommes doivent en offrir un à toutes les femmes de leur vie (que ce soit en famille, au travail ou des amis), et les femmes aussi s’offrent de telles amulettes les unes aux autres. Par conséquent, la dernière semaine de février il de coutume de se doter de dizaines de martisoare pour pourvoir en offrir le 1er mars.

     

    Où les trouver ? Les stands des créateurs de martisoare envahissent les villes fin février, on en trouve partout : dans la rue, dans les grands magasins, dans les musées, dans les petites boutiques de bijoux même.

     

    A Bucarest, deux endroits sont le rendez-vous incontournable des créateurs de martisoare : le Musée du Village Dimitirie Gusti et le Musée du Paysan Roumains. Situés tous les deux dans le nord de la capitale, ces deux musées organisent chaque année des foires du martisor. Alors, pour acheter le plus beau martisor, c’est là qu’il faut se rendre.

     

    Le Musée du Paysan Roumain

     

    Commençons par le Musée du Paysan Roumain. Sa foire du Martisor se tient chaque année fin février et réunit dans la cour extérieure du musée des créateurs venus des 4 coins de la Roumanie. Les produits présentés sont des plus originaux et se diversifient d’une année à l’autre.

     

    Cette année, la foire est ouverte jusqu’au dimanche 2 mars, de 9 heures du matin jusqu’à 18h. Plus de 170 créateurs sont à retrouver sur place, proposant des martisoare en tout genre : en céramique, en bois, en textile, en papier, en métal, en fleurs naturelles etc. Chaque objet est fait à la main et le plus souvent il y a même une histoire personnelle du créateur derrière chaque martisor. Les thématiques sont des plus variées aussi : à commencer par les fleurs et les oiseaux du printemps, en passant par les personnages des contes traditionnels roumains, sans oublier les animaux qui occupent une place importante dans le choix des amulettes. Pour les plus audacieux, des martisoare avec des messages amusants ou ironiques sont également disponibles et même des bijoux en argent. Chaque objet a un fil tressé rouge et blanc attaché, soit le principal symbole du martisor. Mais on peut aussi acheter des bracelets tressés pour compléter le cadeau. En plus des amulettes, vous trouverez au Musée du Paysan roumain des producteurs locaux de produits sucrés : sucettes, bonbons, pain d’épice, ainsi que des producteurs venus vendre des produits du terroir : confitures, biscuits,  brioches, chocolat, jus concentré, eau-de-vie, le tout fait maison, bien évidemment.

     

    Le Musée du Village Dimitrie Gusti

     

    Direction maintenant le Musée du Village Dimitrie Gusti, toujours dans le nord de Bucarest. Sous le titre « Le printemps au village », sa foire du martisor est ouverte jsuqu’au 9 mars. Ici, en plus des créateurs et de leurs produits, des ateliers créatifs sont organisés pour les enfants, en weekend. Les petits apprennent à bricoler leurs propre martisoare, à faire du collage textile ou à faire un peu d’éducation musicale. Mais aussi et surtout ils en sauront tout sur l’histoire, les origines et les symboles du martisor. Et si vous vous rendez au Musée du village le weekend du 8 et 9 mars, lorsque les Roumains célèbrent la Journée internationale de la femme, vous pourrez envoyer gratuitement des cartes postales à vos proches ou bien faire de courtes vidéos pour exprimer vos vœux et vos sentiments aux femmes les plus importantes de votre entourage.

     

    Voici donc deux foires du Martisor à ne pas rater à Bucarest.

     

    Mais le martisor est également célébré à l’étranger !

     

    Paris

     

    A Paris, l’Institut Culturel Roumain vous propose un programme spécial pour marquer cette fête. Les 1er et 2 mars, des ethnologues de l’Institut national du patrimoine de Bucarest et des artisans venus du village de Mandra, en Transylvanie, expliqueront, à la résidence de la Roumanie en France, l’évolution des traditions du Martisor au fil du temps, proposant aussi des ateliers créatifs pour les enfants. D’autres ateliers de création parsemés de légendes sont proposés par deux artistes roumaines à la marie du 17e arrondissement de Paris.

     

    Ronchin

     

    A Ronchin près de Lille, l’Association Printemps Roumain organise elle aussi la Fête du Martisor. Cette année ce sera le samedi 8 mars à partir de 16h, salle André Renier (parking de la Mairie de Ronchin).

     

    Au programme: ateliers de création de martisoare pour les grands et les petits, verre de l’amitié et stand de produits culinaires traditionnels. Vous pourrez fabriquer votre propre martisor pour le porter fièrement tout le mois de mars. Venez nombreux avec le sourire, l’entrée est libre ! c’est l’invitation de l’Association Printemps Roumain.

     

    Bruxelles

     

    Enfin direction Bruxelles, où l’ICR vous propose l’exposition « Le Martisor – patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO » qui vous dira tout sur les coutumes liées à ce symbole roumain. L’exposition est organisée dans le cadre d’un événement plus ample intitulé « Le Martisor – symbole du printemps chez les Roumains » et se tient du 1er au 8 mars à la Maison de la Laïcité.

     

    Voilà, nous nous arrêtons là pour la liste des villes francophones qui accueillent de tels événements, mais sachez que l’ICR propose des manifestations liées au Martisor dans la plupart des villes du monde où il est présent : Londres, Lisbonne, Prague, Vienne et même Tokyo. Disons pour terminer, qu’ayant derrière une histoire ancestrale, des symboles multiples et des pratiques très rigoureuses, le martisor a été inclus en 2017 au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO.

     

  • Les jeunes roumains réagissent face aux changements climatiques

    Les jeunes roumains réagissent face aux changements climatiques

    Si les Roumains des différentes générations oscillent entre vieilles habitudes et désir de préserver la planète, ou du moins leur environnement immédiat, les jeunes générations sont unanimes : il faut agir ! C’est ainsi qu’a vu le jour en septembre 2024 la première « Déclaration nationale de la jeunesse sur le changement climatique ». Réalisée avec l’appui de l’UNICEF et  résultat d’une collaboration de 200 jeunes roumains, la Déclaration propose des solutions concrètes pour inscrire la Roumanie dans les efforts mondiaux de lutte contre la crise climatique. Le document encourage aussi l’implication des jeunes dans ce processus et leur collaboration avec les autorités. C’est une démarche tout à fait inédite, car c’est la première fois que les jeunes roumains s’impliquent pour formuler des solutions et des politiques durables visant à limiter les changements climatiques. La « Déclaration nationale de la jeunesse sur le changement climatique » a été suivie par une « Déclaration mondiale de la jeunesse », présentée aux dirigeants internationaux lors de la COP29, à Baku, en novembre 2024.

     

    Anna Riatti, représentante de l’UNICEF en Roumanie, a accepté l’invitation de Radio Roumanie Internationale et a partagé avec nous des détails sur le contexte de cette Déclaration, sur les principaux sujets qu’elle a abordés, son impacte ainsi que le rôle des médias, et en particulier de la radio, dans la sensibilisation et la mobilisation des jeunes dans la lutte contre les changements climatiques. Elle est au micro d’Andra Juganaru.

     

     

    Les jeunes d’aujourd’hui s’inquiètent donc de l’avenir de la planète dont ils ont hérité. S’ils attendent des actions concrètes de la part des autorités, ils savent aussi que le changement dépend en partie d’eux. La Déclaration nationale de la jeunesse sur le changement climatique, signée en novembre 2024, marque ainsi un premier pas dans cette direction. C’est le message qu’a tenu à nous transmettre Alex, lycéen de 17 ans à Bucarest, témoignant de cette prise de conscience collective et de la volonté d’agir qui anime la jeunesse roumaine. Il est au micro de Charlotte Fromenteaud.

     

  • Le courrier des auditeurs du 21.02.2025

    Le courrier des auditeurs du 21.02.2025

    L’hiver s’est installé 

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? L’hiver est finalement arrivé à Bucarest. Cela fait longtemps que la capitale roumaine n’a plus été recouverte de neige pendant si longtemps ! Et cela est tombé à pic, puisque les enfants étaient en vacances cette semaine, des vacances appelées « de ski ». Donc ceux qui n’ont pas pu se rendre à la montagne, ont pu quand même profiter pleinement de la neige dans les parcs et dans les rues de la ville. En plus, grâce aux vacances, le trafic a été un peu plus facile à gérer malgré la neige, ce qui a profité aux adultes qui n’ont pas eu de vacances cette semaine. Quant à nous, je vous propose de célébrer l’amitié entre RRI et ses auditeurs, en parcourant plusieurs messages reçus à la rédaction.

     

    Vos réactions à l’émission pour la Journée mondiale de la Radio

     

    Avant toute chose, je vous remercie encore une fois pour vos participations à la Journée mondiale de la Radio, consacrée cette année à la radio et à son rôle dans la médiatisation des changements climatiques. C’est un sujet que notre équipe tient très à cœur et cela nous a fait énormément plaisir de préparer cette émission. Merci, donc, pour avoir relevé notre défi et répondu à nos questions. Merci aussi d’avoir été à l’écoute de notre émission du jeudi 13 février. Vos retours, envoyés juste après notre RRI Spécial, ont été très touchants et je voudrais les partager avec tous les amis de RRI.

     

    Paul Jamet, France

     

    Je commence par Paul Jamet de France qui a été le premier à nous inviter à participer à la JMR et le premier à nous écrire après avoir écouté l’émission. Son message s’intitule « Remarquable ! » et cela nous a beaucoup touchés :

     

    « Quelques mots bien mérités à votre attention pour l’émission spéciale que vous avez préparée et présentée ce jour… Une émission bien structurée et qui répond en tout point au thème de l’édition 2025 – Radio et changement climatique… De plus, la réception sur 17800 kHz était parfaite – SINPO de 55555 – avec un petit récepteur DSP… Et cela en appartement sans antenne extérieure… Il faut dire que les baies vitrées sont orientées Sud-Est… Mais tout de même, la propagation était vraiment excellente. Voilà… Bravo, bravo pour ce beau travail radiophonique… Je l’écris parce que je le pense… Ce n’est pas un message de circonstance… » 

     

    Merci de tout cœur, cher ami. Ce fut un travail d’équipe, toute la rédaction a mis tout son cœur dans cette émission. Merci à vous d’avoir partagé le sujet sur le site du RCP, en incitant vos adhérents à relever le défi et à être à l’écoute ou à envoyer des messages. Vous l’avez très bien dit, d’ailleurs, la radio n’existe que si elle est écoutée ! Alors, merci d’avoir été sur les ondes et d’avoir donné un sens à notre travail.

     

    Philippe Marsan, France

     

    La réaction de Philippe Marsan de France n’a pas tardé non plus :

     

    « A l’écoute à Biganos-France, en ondes courtes, ce 13 février 2025, à 11h00 TU, sur 17800 KHz, avec un sinpo correct de moyenne 4/5. Sujet du jour : La journée mondiale de la radio 2025 pilotée par l’UNESCO sur le thème « la radio face au réchauffement climatique ».  D’abord : un grand Merci à vous et à Alex d’avoir lu mon message et ma contribution à ce thème, cela m’a touché. Cette émission “spécial” a été très fournie, intéressante et de qualité, bravo à la rédaction française. (…)  Voilà résumée cette émission exceptionnelle du 13 février 2025. Commentaire : En tant qu’auditeur, je dirai que Radio Roumanie tient très bien son rôle de média notamment dans ce thème du réchauffement climatique. De par ses compétences, son information, son interactivité, cela implique les auditeurs et créent des liens avec la radio ».

     

    Merci à vous aussi, cher Philippe Marsan, vous avez bien confirmé ce que je viens de mentionner : le réchauffement climatique est un sujet qui préoccupe beaucoup notre équipe en particulier, au niveau de RRI en général, le sujet est souvent présent dans nos émissions, et nous avons souvent donné la parole aux auditeurs pour qu’ils puissent aussi partager leurs messages avec le monde entier. Et je pense que ces messages sont d’autant plus importants en cette période, lorsque les changements climatiques et leurs conséquences dévastatrices sur la qualité de la vie humaine sont mis dans un cône d’ombre, voire niés par les acteurs – mêmes qui en sont les plus responsables…

     

    Jacques Augustin, France

     

    A son tour, Jacques Augustin a suivi dimanche la rediffusion de notre RRI Spécial sur la radio et le réchauffement climatique, ce qui l’a amené à nous dire :

     

    « Quelle excellente émission que celle du dimanche 16 Février sur le changement  climatique… La lecture des textes et opinions des participants se révéla très Intéressante et celui de C. Ghibaudo s’avéra le meilleur à écouter. De mon côté, je me demande si l’homme viendra à bout malgré des moyens sophistiqués de ce fléau d’origine humaine ? Quoi qu’il en soit votre auditeur reste fidèle à Radio Roumanie Internationale»

     

    Merci à vous aussi, cher Jacques Augustin, votre question est une des plus importantes à mon avis, mais la réponse, on la saura plus tard… c’est aux générations futures d’y répondre, de nous dire ce que nous leurs avons laissé en héritage.

     

    Nouari Naghmouchi, Algérie

     

    Moins au sujet du réchauffement climatique, mais plutôt au sujet de la radio qui doit rester un média pertinent dans ce véritable océan d’information qui est mis à notre disposition de nos jours, Nouari Naghmouchi d’Algérie a voulu lui aussi nous transmettre ses vœux pour la Journée mondiale de la radio :

     

    « C’est important de se rappeler que la radio n’est pas seulement un outil, c’est un compagnon qu’on finit malheureusement par oublier. On prend sa présence pour acquise. Bonne fête de la radio ! »

     

    Merci cher Nouari. Vous avez raison, face aux réseaux sociaux, la radio est quasi-oubliée des nouvelles générations. Celle de ma fille, par exemple, elle aura 13 ans bientôt, n’écoute jamais la radio et ne comprend même pas son utilité. J’essaie souvent de lui expliquer qu’au cas où tout s’arrête – internet, électricité, abonnements aux plateformes etc – c’est la radio qui reste. Eduquer c’est le mot-clé dans tout, que ce soit le rôle de la radio, les changements climatiques, la littérature, les bonnes manières, les bonnes pratiques… Il ne faut jamais arrêter d’en parler et d’éduquer les nouvelles générations.

     

    Amady Faye, Sénégal

     

    Je salue aussi notre ami sénégalais Amady Faye qui nous a envoyé le message suivant :

     

    « Je souhaite une bonne fête de Dragobete à toutes les personnes amoureuses de Roumanie !  Bonne réception et bonne fin de matinée à Bucarest ! »

     

    Merci pour vos vœux, cher ami, et pour l’accusé de réception. J’en profite pour vous dire deux mots sur cette fête roumaine de l’amour.

     

    Dragobete, la fête roumaine des amoureux

     

    Le patron de l’amour est généralement connu sous le nom d’Eros ou de Cupidon. Mais pour les Roumains il porte un tout autre nom: Dragobete. Dans les légendes populaires, Dragobete est le fils de Dochia, une vieille femme qui symbolise l’hiver. Il est beau, jeune et immortel, protecteur des oiseaux, annonceur du printemps et donc symbole de l’amour. Son rôle est de réinstaurer l’équilibre dans la nature après le départ de l’hiver.

     

    En Roumanie c’est le 24 février qui est consacré à ce personnage mythologique, une fête liée à la fertilité et à la renaissance de la nature.

     

    La fête de Dragobete est donc fondée sur des rituels anciens liés au printemps. Jadis, on croyait que le printemps arrivait juste après le 15 février. Par conséquent, cette fête comporte des rituels liés à la fertilité et à la régénération de la nature et de l’homme. Et comme cette régénération doit se produire sous le signe de l’amour, on comprend pourquoi la fête du Dragobete réunit tous ces éléments qui marquent le transfert du pouvoir à la nouvelle saison qui annoncent la renaissance de la nature. La Dragobete est donc une fête très ancienne et très intéressante.

     

    Malheureusement, elle a été jetée à l’oubli, notamment au moment où, après la chute du communisme, les Roumains ont voulu se rapprocher d’une autre fête, celle de la Saint Valentin, car émerveillés par tout ce qui était nouveau, moderne et surtout américain. Par conséquent, la Saint Valentin a longtemps éclipsé la fête de Dragobete.

     

    Toutefois, au fil des décennies, l’aspect commercial de la Saint Valentin est devenu de plus en plus accentué et les nouvelles générations ont décidé de raviver la fête autochtone oubliée. L’occasion de redécouvrir de nombreuses légendes. En voici quelques-unes. Par exemple, le jour de la Dragobete, les jeunes filles avaient l’habitude de se laver le visage avec de l’eau provenant de la neige. On disait que cette neige fondue appartenait aux fées qui transmettaient ainsi leurs pouvoirs miraculeux. Par conséquent, les jeunes filles qui se lavaient le visage avec de la neige fondue allaient conserver leur beauté tout le long de l’année. Il y a plein d’autres légendes liées au Dragobete, que les spécialistes du folklore tentent de ramener dans l’attention publique.

     

    Dans la tradition ancienne, observée dans les villages traditionnels d’autrefois, Dragobete imposait des règles strictes à respecter par tous ceux qui souhaitent avoir une année tranquille. Dans les communautés traditionnelles, le 24 février, on ne sacrifiait pas d’animaux, on ne cousait pas et on évitait des disputes. Les filles cueillaient les premières fleurs du printemps – des perce-neiges et des violettes – qu’elles mettaient aux icônes jusqu’au mois de juin, lorsqu’elles les jetaient dans les rivières. Et la liste des traditions se poursuit.

     

    Quelle que soit votre fête de l’amour, la Saint Valentin, la Dragobete ou autre, l’important c’est de partager son amour avec le monde, car l’amour instaure la paix et a le pouvoir d’arrêter les guerres.

  • Radio et climat

    Radio et climat

    Proclamée en 2011 par les États membres de l’UNESCO et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012 comme Journée internationale des Nations Unies, le 13 février est devenue la Journée mondiale de la radio (JMR).

     

    2025 marque une année décisive pour le climat. Conformément aux engagements de l’Accord de Paris, les émissions de gaz à effet de serre doivent atteindre leur pic cette année avant de commencer à décroître, afin de limiter le réchauffement climatique global à 1,5 degré. Afin d’accompagner les radios dans leurs couvertures médiatiques de ce sujet, l’édition de la Journée Mondiale de la Radio de cette année a choisi comme thème “Radio et changement climatique”.

     

    Selon l’UNESCO, « à l’heure de l’intelligence artificielle, aux côtés des réseaux sociaux omniprésents, la radio de qualité demeure encore et toujours universelle et populaire, considérée comme le média le plus fiable ». « La radio – à l’antenne, en diffusion directe en ligne ou à la demande, peut ainsi contribuer à l’élaboration de l’agenda public, avec la possibilité d’exercer une influence sur l’ordre du jour des affaires publiques ».

     

    Mais est-ce encore le cas ? Les médias en général et la radio en particulier réussissent-ils à transmettre le message de l’urgence climatique ? Pourraient-ils en faire davantage ? Et les auditeurs ? Sont-ils à l’écoute ? Quelle perception les Roumains ont-ils des changements climatiques et font-ils encore confiance aux médias ? Plus largement, quel est le rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques ? Cette dernière peut-elle encore aider à faire évoluer les mentalités afin d’encourager davantage les communautés à se mobiliser ?

     

    C’est à toutes ces questions que nous tentons de répondre aux côtés de nos invités et de nos auditeurs, dans cette édition RRI Spécial consacrée à la Journée mondiale de la Radio sur le thème de « La Radio et changement climatique ». Merci d’être avec nous !

     

    Dans la première partie de notre RRI Spécial nous analysons la perception des Roumains au sujet des changements climatiques et la perceptions des jeunes génération du climat et des médias, avec notamment sous la loupe la Déclaration nationale des jeunes concernant les changements climatiques.

     

    Dans la seconde partie de RRI Spécial nous explorons notamment le rôle des médias dans la lutte contre les changements climatiques et nous donnons aussi la parole aux auditeurs de RRI.

     

     

     

     

     

     

  • Le courrier des auditeurs du 24.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 24.01.2025

    Le 24 janvier : fête de la Petite Union

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie c’est un weekend prolongé, puisque le 24 janvier nous fêtons ce que l’on appelle La Petite Union, soit l’union des principautés de Moldavie et de Valachie. Le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza a été élu prince régnant des deux principautés. C’est un moment très important dans l’histoire de notre pays, car considéré comme le premier pas concret vers l’objectif final, celui de la création d’un état roumain unitaire. Avant cela, sur le territoire actuel de la Roumanie il y avait 3 principautés : la Valachie dans le sud, la Moldavie dans l’est la Transylvanie dans l’ouest. Cette dernière faisait partie à l’époque de l’Empire de l’Autriche-Hongrie. Le 24 janvier 1859  la Valachie et la Moldavie se sont unies sous le règne d’Alexandru Ioan Cuza qui a jeté les bases de la Roumanie moderne. Bien que de courte durée, soit de 1859 à 1866, le règne d’Alexandru Ioan Cuza a été une période de fort développement pour les deux principautés. La reconnaissance de cette Union a permis de procéder à la création du premier Parlement unique de la Roumanie et du premier gouvernement, qui a mené des réformes qui ont transformé complètement les deux Etats : l’adoption de la première Constitution, la réforme électorale, la réforme agraire, celle l’éducation, mais aussi et surtout une réforme économique puisqu’il fallait synchroniser les économies des deux principautés. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais ce fut un moment majeur dans l’histoire de notre peuple. C’est pourquoi, depuis 2015, le 24 janvier est un jour férié en Roumanie. Et cette année, cela a fait davantage la joie des Roumains, car ce jour férié leur a permis de prendre un weekend prolongé pour profiter, le plus probablement de la neige et des pistes de ski des Carpates. La saison de ski bat son plein en Roumanie, par conséquent toute occasion d’en profiter est la bienvenue ! Ceci dit, profitons nous aussi de ce Courrier des auditeurs, pour causer entre amis !

     

    Christian Ghibaudo, France – Le climat

     

    En faisant référence aux inondations dévastatrices que la Roumanie et autres pays ont subies cet automne, Christian Ghibaudo de France affirme : « Malheureusement, l’Europe est de plus en plus victime de ces catastrophes à répétions. Rien qu’à voir le nombre de calamités sur le vieux continent. La France n’en réchappe malheureusement pas.  Maintenant, il ne se passe pas un mois, quand la météo nous annonce une tempête qui fera des dégâts dans notre pays ».

     

    Effectivement, cher ami, la météo n’est plus la même qu’elle était dans notre enfance, alors que nos repères sont toujours les mêmes. Désormais on attend la neige qui n’arrive plus en décembre mais fin janvier, l’été se prolonge jusqu’à la fin octobre, alors qu’en juillet et août il est de plus en plus difficile de sortir dans la rue en raison de la canicule. Les températures approchent de plus en plus souvent les 40 degrés, les dépassent même, alors qu’il y a une ou deux décennies, cela était presqu’inconcevable ou arrivait une seule fois par saison. Le climat a bien changé et nous en supportons les conséquences. C’est un sujet qui nous préoccupe de plus en plus et c’est pourquoi le Service Français de RRI a décidé de relever le défi et à réfléchir au rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques, à l’occasion de la Journée mondiale de la radio de ce 13 février.

     

    La Journée Mondiale de la Radio 2025 : Radio et climat

     

    Vous le savez sans doute, la Journée Mondiale de la Radio 2025 les nombreuses opportunités qu’offre la radiodiffusion pour mettre en avant les questions liées au changement climatique. À une époque marquée par la vitesse vertigineuse de l’innovation technologique et l’obsolescence rapide d’une nouvelle plate-forme brillante après l’autre, la radio entame son deuxième siècle de service en tant que l’une des formes de média les plus fiables et les plus utilisées au monde.

     

    Alors que l’Accord de Paris prend une importance capitale, les radios contribuent à la réalisation de ses objectifs internationaux en accompagnant les populations face au changement climatique grâce à la diffusion de l’information factuelle, la parole donnée aux auditeurs, des émissions dédiées … Et c’est le cas aussi de RRI qui vous invite à vous exprimer dans le cadre d’une émission spéciale sur le thème « radio et changement climatique ».

     

    Quel est le rôle de la radio dans la lutte contre les changements climatiques ? La radio peut-elle encore aider à changer les mentalités afin d’avoir une meilleure implication des communautés dans cette lutte ?

     

    Nous attendons avec intérêt vos réponses écrites, arguments à l’appui, par email, dans les plus brefs délais, aux adresses : fran@rri.ro ou service_francais_rri@yahoo.fr Nous attendons vos réponses avant le 7 février pour pouvoir les inclure dans notre émission spéciale du jeudi 13 février ! Nous vous attendons nombreux !

     

    Christian Ghibaudo, France – Brigitte Bardot en Roumanie

     

    Je reviens au message de Christian Ghibaudo qui nous pose une autre question : « Je voudrais savoir si Brigitte Bardot est toujours populaire en Roumanie, ses films ont-ils été diffusés en Roumanie du temps de la dictature communiste ? Mais peut être Brigitte Bardot est maintenant plus connue par ses actions envers les animaux, via sa Fondation ? »

    Sans avoir fait une enquête en ce sens, je dirais que les nouvelles générations, ne connaissent pas Brigitte Bardot. Mais nous les Millenials et nos parents, les Boomers, on la connait très bien. Ses films ont été diffusés en Roumanie et effectivement, plus récemment elle s’est fait connaître aussi pour ses actions en faveur des animaux, surtout pour sauver les chiens errants. Vous le savez peut-être, dans les années 1990 et même en début des années 2000, chien errants étaient un véritable problème en Roumanie. C’était un véritable danger pour la population et les autorités avaient décidé de l’éliminer d’une manière ou d’une autre. En fait, en 2001, c’est Brigitte Bardot qui avait persuadé le maire de la capitale roumaine de l’époque, Traian Basescu, de renoncer à l’idée d’euthanasier les chiens errants de Bucarest. Elle a même créé à Bucarest une filiale de son association pour mettre en place de nombreux programmes en faveur des animaux, lit-on sur le site du quotidien Adevarul.

     

    Paul Jamet, France – élections et Internet

     

    Parlons maintenant élections et internet, un sujet qui préoccupe notre ami Paul Jamet de France, qui réagissait dans un message à l’élection présidentielle de Roumanie et notamment au résultat plus que surprenant du premier tour du scrutin, le 24 novembre, lorsqu’un candidat quasi inconnu était arrivé en première position, devançant les personnalités importantes de la vie politique roumaine.

     

    « Depuis le 24 novembre, on sentait bien qu’il y avait quelque chose d’anormal suite au premier tour de l’élection présidentielle en Roumanie ! Les sondages se seraient-ils trompés autant ? Le recomptage n’a rien apporté … Et en ce 6 décembre, alors que beaucoup fêtaient la St-Nicolas, surprise, surprise, les résultats du premier tour ont été invalidés par la Cour constitutionnelle roumaine ! Sage décision autant que je puisse en juger ».

     

    Merci pour ce retour cher ami. En Roumanie les avis sont encore partagés quant à cette histoire. En fait, c’est à peine maintenant que l’on a tous constaté à quel point la société est divisée. On ne s’en rendait même pas compte. Par ailleurs, tout cela amène notre ami à réfléchir à un sujet de plus en plus actuel : l’influence des réseaux sociaux sur la vie sociale et politique.

     

    Paul Jamet poursuit : « D’où mon interrogation : faut-il interdire l’utilisation des réseaux sociaux en période électorale ? Facile à dire, mais évidemment très difficile à faire… pourrait-on me rétorquer…  Or, il existe de nombreux logiciels qui aujourd’hui permettent d’effectuer cette surveillance et même plus ! Il est facile d’utiliser un logiciel qui supprime d’office tout message contenant un mot tel le nom d’un candidat ! Un procédé qui est déjà utilisé pour assurer la surveillance et  la modération des forums mais aussi pour détecter des contenus inappropriés. L’Intelligence artificielle permet aujourd’hui d’aller encore plus loin en évaluant le comportement et la réputation des utilisateurs… A partir de là, sujet sensible s’il en est … Attention : tous ces outils devront être utilisés dans le respect des lois locales et des règles éthiques, notamment concernant la vie privée et la liberté d’expression. Mais il est possible d’agir et d’éviter la manipulation des électeurs ! Question de volonté, de législation et de mise en œuvre. Personnellement, je n’utilise aucun réseau social ! C’est un choix délibéré … Je n’éprouve  pas le besoin de me mettre en scène et j’évite ainsi d’être envahi par les Fake News ! Sur ma messagerie (courriel) et sur mon smartphone, j’utilise les filtres, le “black listage” et cela se passe bien dans l’ensemble. Qu’en pensez-vous ? Qu’en pensent vos auditeurs ? »

     

    Cher ami, merci d’avoir lancé ce débat. Peut-être qu’il y a parmi les auditeurs de RRI certains qui aimeraient s’exprimer à ce sujet. Quant à nous, cette semaine même nous avons parlé sur les ondes d’une récente enquête d’opinion menée en Roumanie justement dans le contexte de ces élections présidentielles annulées, dans laquelle les Roumains interrogés ont répondu affirmativement : oui, les réseaux sociaux ont influé sur leurs options de vote, cela malgré le fait que les mêmes personnes ont avoué se sentir exposées à la désinformation et aux fake news tant sur les médias classiques, telles les télévisions, que sur les réseaux sociaux. Une fois de plus, la Roumanie est un pays des paradoxes : les Roumains sont conscients du fait que la désinformation règne sur certains médias, pourtant ils continuent de les suivre et même de prendre des décisions essentielles pour la vie de tout un pays selon ces informations. Je vous laisse réfléchir à ce paradoxe jusqu’à notre prochaine rencontre au mois de février. D’ici là, restez sur RRI !

  • La Roumanie vue par Léa Marest Buisson, stagiaire à RRI

    La Roumanie vue par Léa Marest Buisson, stagiaire à RRI

    RRI est fière d’accueillir chaque année des stagiaires francophones, de leur faire part de nos techniques de journalistes francophone et de partager avec eux notre amour pour la Roumanie et pour la langue française. Notre invité d’aujourd’hui a passé un mois au sein de notre rédaction de Bucarest, elle s’appelle Léa Marest Buisson et nous l’avons invitée au micro pour nous parler de son expérience roumaine – journalistique et personnelle. Voici ce qu’elle nous a raconté juste avant son départ, à la fin de son stage.

     

  • Le Courrier des auditeurs du 27.12.2024

    Le Courrier des auditeurs du 27.12.2024

    Entre la magie des fêtes et le consumérisme

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie c’est la semaine après Noël. C’est le moment où les tables se remplissent chaque jour des plats spécialement préparés pour cette fête, c’est le moment des visites en famille, c’est encore le moment des cadeaux. En début de semaine, les Bucarestois ont parcouru la ville en vue des préparatifs de fête, pour s’assurer que rien ne leur marquera à Noël. La capitale a été bondée de voitures, il y a eu un trafic infernal toute la semaine dernière et en début de cette semaine, les magasins ont été archipleins, si bien que l’on se sentait vraiment au cœur même du consumérisme. Des files d’attente immenses dans les magasins, des gens portant 3-4 sacs dans chaque main, on avait bien l’impression que les gens voulaient tout acheter… j’avoue que je me suis sentie un peu accablée par ce tableau… à le regarder j’avais l’impression que la magie des fêtes a été remplacée par le stress : que choisir, où aller, comment faire pour impressionner, s’assurer de ne pas oublier une personne ou une autre.

     

    Mais bon, tout cela est derrière nous maintenant, les cadeaux ont été offerts, tous les plats ont été préparés, c’est le moment de ralentir et de se concentrer un peu sur les belles choses, sur nos proches, sur nous-mêmes. On peut enfin souffler et se reposer un tout petit peu. On peut par exemple aller profiter des marchés de Noël qui sont encore ouverts, ou bien se balader dans les rues de la ville. Je dois vous dire que cette année ont peu dire que Bucarest a vraiment mis ses habits de fête, car une multitude de bâtiments du centre-ville ont été décorés de lumières, boules surdimensionnées, guirlandes, animaux géants, oursons en peluches et autres décorations de Noël.

     

    Cortinthia Grand Hôtel, un bâtiment historique de Bucarest, regagne sa splendeur d’antan

     

    Pour les admirer il suffit de se balader le long de l’avenue de la Victoire, Calea Victoriei, pour admirer pour commencer Corinthia Grand Hôtel, qui attire tous les regards avant même son inauguration prévue pour le début de 2025, par ses 8 500 m de petites lumières,  630 m de guirlandes, ses 8 chevaux issus tout droit d’un carrousel installés au balcon central, ses 80 sapins naturels et 300 sapins artificiels, ses 20 montgolfières et son élément central : un immense sapin qui s’érige au centre du balcon central du dernier étage, décoré d’horloges qui symbolisent le temps qui s’écoule et la magie du moment présent.

     

    Le temps qui s’écoule, puisqu’il s’agit d’un bâtiment historique de classe A de la capitale roumaine, projeté en tant qu’hôtel par Alexandru Orascu, un architecte roumain de renom, sur demande de l’homme d’affaire Jacques Herdan qui avait racheté un terrain pour y faire construire un hôtel de luxe à l’instar de ceux qui existaient déjà à l’Occident. Construit entre 1867 et 1871 en style néoclassique allemand, selon le site mediaflux.ro. L’Hôtel Herdan, comme on l’appelait, fut inauguré en 1871. A l’époque ce fut le premier hôtel de Roumanie doté d’électricité, d’eau courante dans les chambres et d’ascenseur. Il accueillait au rez-de-chaussée un café français et la bibliothèque du grand éditeur Léon Alcalay, le rendez-vous incontournable des intellectuels de l’époque. En 1873, sa nouvelle patronne lui donne un nouveau nom : Grand Hôtel du Boulevard et n’épargne pas d’efforts pour garder son allure d’endroit des élites. Au fil du temps, l’hôtel accueille des expositions d’exception et  des visites de personnalités importantes de l’époque. En 1905, son grand salon est aménagé et doté de miroirs vénitiens, de marbre et de chandeliers, pour ne donner que quelques exemples. Il accueille après des noms de référence de la culture roumaine : le sculpteur Constantin Brancusi, les poètes Tudor Arghezi et Octavian Goga ou encore l’écrivain Mihail Sadoveanu. D’ailleurs, son architecture remarquable et ses dotations de haut niveau et confort ont valu au Grand Hôtel du Boulevard de Bucarest la médaille d’or des expositions internationales de Milan, en 1906, et de Turin, en 1911, lit-on sur le site de la compagnie qui a assuré sa restauration.

     

    Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’hôtel a accueilli le commandement de l’armée allemande en Roumanie. Puis, il a servi de ministère, à l’époque communiste, entre 1950 et 1974. La bibliothèque de Léon Alcalay a été remplacée par la Librairie de l’Académie Roumaine, lit-on dans l’article consacré à ce bâtiment sur le site mediaflux.ro. Le même article précise que : « les travaux de consolidation ont mutilé le bâtiment à l’époque communiste » et que par la suite le temps y a mis luis aussi son empreinte. Jeté à l’oubli pendant plusieurs décennies, ce véritable palais au cœur de la capitale tente de retrouver sa splendeur d’antan.  Véritable chef-d’œuvre d’architecture néoclassique, il vient d’être restauré dans les moindres détails par un nouvel investisseur et sa future inauguration doit marquer un nouveau chapitre dans son existence en tant que nouvelle destination de luxe de la capitale roumaine.

     

    Les “festival” des décorations 

     

    En partant de cet hôtel décoré pour la première fois pour les fêtes de fin d’année, on remonte l’avenue de la Victoire pour admirer sur la diagonale les jolies décorations de la pâtisserie et de l’hôtel Capsa, autre bâtiment emblématique de Bucarest, les oursons géants en peluche entourés de lumières et de guirlandes de l’Hôtel Capitol qui est juste vis-à-vis. Un peu plus loin, un autre hôtel, Athénée Palace, a relevé lui aussi le défi et s’est doté de superbes décorations. Et on ne saurait oublier la superbe maison Mita Biciclista, situé à côté de l’Ambassade de France de Bucarest, qui se donne pour mission d’impressionner par de superbes décorations surdimensionnées, cette année, de rennes géants, de chandeliers blancs et de sapins naturels. Voilà, c’est à un véritable festival des décorations que nous avons droit cette année, et ce ne sont là que quelques exemples.

     

    Et maintenant, reposons-nous en parcourant quelques messages envoyés par les amis de RRI.

     

    Paul Jamet, France

    « Je vous souhaite un très Joyeux Noël … depuis L’Isle-Adam », écrit Paul Jamet de France.  Joyeuses fêtes de fin d’année cher ami et merci de tout cœur de votre fidélité remarquable tout au long de cette année.

     

    Joël Touchard, France

    Un autre membre du Radio Club du Perche, Joel Touchard, nous fait part lui aussi de ses vœux :

    « Je voulais pour une fois vous faire un salut de France en vous remerciant pour vos émissions en vous souhaitant un joyeux Noël avec quelques traditions et images de Noël anciennes ».

    Et en petit cadeau, notre ami partage avec nous une tradition spécifique au Chili : Les 12 raisins de minuit : « Au Chili, quand les cloches sonnent les 12 coups de minuit, ce n’est pas juste un changement d’heure, c’est une course contre la montre ! Vous devez avaler 12 grains de raisin, chacun symbolisant un mois de l’année à venir. Mangez-les vite (mais sans vous étouffer) pour garantir une année pleine de bonheur et de chance. Alors, vous êtes prêts pour ce défi gourmand ? » Voilà une jolie tradition ! A essayer, pourquoi pas ? Toute astuce pour avoir une meilleure année est la bienvenue !

     

    M Najimuddin d’Inde

    Dans un message en anglais, M Najimuddin, directeur du club d’auditeurs DX de Baruipara, en Inde, nous transmet ses vœux pour Noël et pour la nouvelle année, précisant que « RRI a joué un rôle important, celui de connecter les gens à travers le monde ». Il se dit un grand fan de RRI car notre radio est pour lui une sorte de « 3e œil » sur la Roumanie, sur son histoire, ses arts et sa culture, ses gens, ses destinations de voyage. En fait RRI est sa seule et unique source d’informations sur la Roumanie, précise M Najimuddin d’Inde. Je lui remercie au nom de toute l’équipe et je lui souhaite une très bonne année 2025 avec un regard tout aussi attentif posé sur la Roumanie !

     

    Amady Faye, Sénégal

    Depuis le Sénégal, notre cher Amady Faye n’oublie pas cette année non plus que fin décembre les Roumains commémorent les victimes de la révolution anticommuniste de 1989 qui ont lutté pour que les générations d’aujourd’hui soient libres et vivent dans la démocratie. : « Du Samedi 16 au Lundi 25 décembre 1989, Révolution contre le régime de Nicolae Ceausescu, Président de la République Socialiste de Roumanie. A quelques jours de la commémoration des 35 ans de ce douloureux événement, je voudrais, à travers le présent courriel, manifester mon estime au peuple souverain. Pensées aux habitants de Timisoara, ville de départ de la Révolution ! » Merci de tout cœur cher ami. Cette année, le 35e anniversaire de la révolution a été d’autant plus fort, que les événements survenus début décembre avec le scrutin présidentiel annulé, nous ont fait penser davantage à cette lutte pour la liberté qui s’est donnée en 1989. Nombre de Roumains ont eu un petit frisson dans le dos en sentant à quel point notre liberté est fragile et précieuse. Merci, cher Amady, pour ces veux qui sont d’autant plus importants cette année.

     

    Chers amis, c’est tous le temps de causer que nous avons pour aujourd’hui. Je vous souhaite à toutes et à tous de merveilleuses fêtes de fin d’année. Que vous puissiez passer de beaux moments avec les personnes qui vous sont les plus chères, que tout le monde soit en bonne santé, car c’est la chose la plus importante, que vous puissiez retrouver la joie, la tranquillité, le repos et la chaleur dont vous avez besoin. C’est mon dernier courrier de cette année. Je vous donne donc rendez-vous en 2025, tout en espérant que la nouvelle année sera plus clémente et plus généreuse avec nous tous ! Bonnes fêtes !

     

  • Alba Iulia, la ville de l’Union

    Alba Iulia, la ville de l’Union

    La ville de l’Union 

     

    Comme nous avons l’habitude de faire chaque année à l’approche du 1er décembre, nous vous proposons aujourd’hui une visite de la ville d’Alba Iulia. A cette période, la citadelle est en fête, rappelant le moment de la Grande Assemblée Nationale du 1er décembre 1918, lorsque la Transylvanie a rejoint le Royaume de Roumanie.

     

    Une ville antique

     

    Pour les passionnés d’histoire, Alba Iulia est la ville antique « Apulum ». Les visiteurs s’arrêtent toujours à la Citadelle Alba Carolina, une forteresse à bastions de type Vauban, construite au début du XVIIIe siècle sur une colline, servant de fortification stratégique pour défendre l’Empire des Habsbourg contre les efforts militaires de l’Empire ottoman et pour renforcer le pouvoir des Habsbourg au niveau local. Et parce qu’à cet endroit se trouvaient auparavant deux autres fortifications – le camp romain de la Légion XIII Gemina (106 apr. J.-C.) et la citadelle médiévale Bălgrad (XVIe-XVIIe siècles) – les visiteurs d’aujourd’hui sont accueillis sur la Place de la Citadelle avec le salut suivant : « Ave hospes ! Bienvenue à Principia, le bâtiment du commandement de la légion XIII Gemina où nous avons écrit l’histoire ! Entrez et apprenez ! Ave ! », à travers le système de réalité augmentée installé sur le mur extérieur du musée.

     

    Le Palais des Princes de Transylvanie

     

    Un autre site incontournable est le Palais des Princes de Transylvanie, rouvert au début de cette année après rénovation.

    Gabriel Izdrăilă, responsable de la section muséale du Palais, nous a lancé une invitation à découvrir ce lieu où, grâce à des expériences en réalité virtuelle et des animations, vous allez pouvoir découvrir l’histoire des personnes qui ont marqué cet endroit :

    « Nous invitons tous les touristes et tout le monde qui souhaite découvrir Alba Iulia à franchir notre porte, car il y a vraiment un grand chapitre d’histoire à découvrir. Avant tout, vous aurez l’occasion de voir le bâtiment même du Palais, monument de catégorie A, tout récemment restauré, conformément aux normes les plus élevées. De plus, il pourra découvrir un aperçu de toutes les périodes historiques que ce monument a traversées. On a également mis en place des expériences en réalité virtuelle, des animations avec des personnages historiques qui racontent l’histoire du lieu et celle des personnes qui l’ont fréquenté. Le tarif d’entré est de 15 lei (soit 3 euros) pour un adulte et de 5 lei (soit 1 euro) pour un enfant, et nous proposons également des tarifs plus bas pour les groupes. Des visites guidées sont également disponibles en roumain, anglais et hongrois, et nous envisageons d’ajouter l’allemand et éventuellement le français. »

     

     

    Afin de profiter pleinement de cette visite, prévoyez au moins une heure de visite. Il faut prendre aussi en compte le fait que l’accès au secteur d’exposition se fait par le Centre National d’Information et de Promotion Touristique d’Alba Iulia, situé sur le côté ouest de la Citadelle Alba Carolina.

     

    Préparatifs pour la Fête nationale

     

    Pour marquer la Fête Nationale de Roumanie, le drapeau national a déjà été hissé sur le clocher de la Cathédrale du Couronnement de Alba Iulia. Dans la ville, les préparatifs sont déjà en cours pour le programme des festivités. Des moments solennels sont prévus tels que des cérémonies de dépôt de couronnes, une représentation de la Garde de l’Union, ainsi qu’une parade militaire et des spectacles sur la Place de la Citadelle, suivis de feux d’artifices. Le marché de Noël est également inauguré à cette occasion, avec des cabanes où l’on pourra trouver des produits de saison.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincus de visiter cette région riche en histoire à l’occasion de la fête nationale de la Roumanie, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)

     

     

  • Le courrier des auditeurs du 29.11.2024

    Le courrier des auditeurs du 29.11.2024

    La Roumanie en tourment électoral

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? La Roumanie est toujours sous le choc du résultat du premier tour de scrutin de l’élection présidentielle, avec ce candidat extrémiste arrivé de nulle part en première position avec plus de 2 millions de voix, une candidate de centre-droit qui doit lutter plus que jamais pour préserver la démocratie et les valeurs pro-européennes et avec un échec plus retentissant que jamais enregistré par les candidats des deux principaux partis de Roumanie. Personne ne s’attendait à cette situation et une bonne partie du pays est sous le choc. Psychologues, sociologues, experts des réseaux sociaux et analystes politiques se sont succédé cette semaine devant les écrans en tout genre dans une tentative d’expliquer ce phénomène. Pourquoi un tel vote ? Est-ce de la simple ignorance ? Est-ce un vote contre le système actuel ? Est-ce un alignement sur les tendances Occidentales ? Est-ce une manipulation externe ? Est-ce une réaction à l’état d’angoisse et d’anxiété que nous ressentons en raison de la guerre en Ukraine voisine et d’autres changements géopolitiques et climatiques ? Est-ce un manque de leadership et de repères ? Il est encore trop tôt de tirer des conclusions, puisque nous avons encore deux pas majeurs à faire : les élections législatives de ce dimanche, 1er décembre, et le second tour du scrutin présidentiel du 8 décembre. Bref, c’est une période très, très compliquée que nous vivons ces jours-ci. Tout se joue dans les deux semaines à venir.

     

    Chers amis, nous vous remercions pour les messages reçus cette semaine à propos de ce résultat pour le moins surprenant de la première étape de l’élection présidentielle. Etant donné que la campagne électorale bat son plein en Roumanie et que notre mission en tant que journalistes est de rester neutres, nous allons passer en revue ces messages à la fin de la période électorale. Merci d’avance pour votre patience !

     

    La Personnalité de l’année 2024

     

    Entre temps nous vous invitons à réfléchir non seulement à la situation en Roumanie et dans le monde mais aussi à la Personnalité de l’année 2024. Vous le savez déjà sans doute, RRI continue son sondage d’opinion traditionnel parmi les auditeurs et les utilisateurs de la Toile et des réseaux sociaux et vous invite à participer à nouveau à un exercice que nous espérons intéressant malgré cette année qui a été assez difficile pour le monde entier. Difficile en raison de la guerre en Ukraine qui se poursuite, en  raison des conflits au Proche Orient qui ne font que s’accentuer mais aussi à cause du réchauffement climatique global qui nous a donné l’année la plus chaude de l’histoire et de nombreuses catastrophes naturelles.

     

    En tenant compte de tous ces aspects, nous vous invitons à désigner la personnalité des temps présents ayant le plus marqué le monde – dans le bon sens du terme – cette année. Comme d’habitude, c’est suite à vos options exprimées par écrit que nous allons désigner « La Personnalité de l’année 2024 sur RRI ». Qui pourrait être la plus importante ou le plus important, et pourquoi ? S’agira-t-il d’une personnalité ou d’un inconnu dont le parcours a été exemplaire ? A vous de décider, chers amis.

    Nous attendons vos propositions, argumentation à l’appui, dans les meilleurs délais.

    Envoyez-nous vos messages :

    • directement sur notre site www.rri.ro, par un commentaire à cette annonce,
    • par courriel aux adresses : service_francais_rri@yahoo.fr , ou fran@rri.ro,
    • directement sur nos profils Facebook Sectia Franceza ou Radio Roumanie Internationale,
    • Whatsapp : +40 744 312 650.
    • « La Personnalité de l’Année 2024 sur RRI » sera annoncée dans nos émissions et sur nos réseaux sociaux, le mercredi, 1er janvier 2025. 

     

    La Saint André, une fête importante en Roumanie

     

    Célébrée le 30 novembre, la Saint André est une fête importante en Roumanie.

     

    Pourquoi? D’abord, parce qu’Andrei ou Andreea comptent parmi les noms les plus répandus en Roumanie. De même, Saint-André est le saint patron de la Roumanie. Une raison de plus de faire la fête. Par conséquent, le 30 novembre est jour férié chez nous depuis plusieurs années. Plusieurs coutumes sont liées à cette fête religieuse. Le Saint Apôtre André avait participé au baptême de Jésus et au choix des autres apôtres. C’est lui qui avait réuni les premières personnes converties au christianisme.

     

    Dans la tradition roumaine, la fête de la Saint André est liée à plusieurs pratiques de protection contre les loups. Et pour cause, jadis, la veille de la Saint André, pour protéger leurs foyers contre les morts vivants, les Roumains mettaient de l’ail aux portes et aux fenêtres. Selon les ethnologues, l’ail avait le pouvoir d’écarter les loups. La veille de la Saint-André est une nuit magique, une sorte d’Halloween à la roumaine si vous voulez. Une des pratiques était de garder l’ail. Les gens se réunissaient chez une vieille femme qui connaissait tous les détails de cette coutume. Chaque jeune fille du village y apportait trois têtes d’ail qu’elle mettait à côté d’une poupée appelée Indrei et qui représentait une divinité préchrétienne qui devait mourir. On observait ainsi une sorte de veillée funèbre plutôt amusante, même si c’était le carême d’avant Noël. Et c’est toujours à la Saint-André que les jeunes filles tentaient d’apprendre qui serait leur amoureux ou bien si elles allaient se marier l’année suivante. Parmi leurs pratiques : mettre des graines de blé sous l’oreiller. Le jeune homme qu’elles voyaient dans leur rêve et qui venait leur demander de semer le blé serait leur amoureux. Le blé est d’ailleurs un symbole important des fêtes de l’hiver. Enfin, Saint André est considéré comme le saint patron des loups, un animal important dans la mythologie roumaine car les Daces, les ancêtres des Roumains, l’avaient mis sur leur drapeau de combat.

     

    Du point de vue de la religion, Saint-André avait parcouru plusieurs pays pour prêcher l’Evangile, arrivant sur le territoire de la Dacie, en passant par la région actuelle de la Dobroudja, pour arriver ensuite en Grèce ou il fut crucifié, devenant un martyre chrétien. Symbole de son sacrifice au nom de la foi chrétienne, sa croix est en forme de X. Il est le patron de plusieurs pays orthodoxes comme la Roumanie, la Grèce ou la Russie. Sa croix se retrouve aussi sur le drapeau écossais.

     

    Enfin, sachez aussi que le 30 novembre, des pèlerins des 4 coins de la Roumanie se rendaient normalement en Dobroudja, à la grotte où l’on dit que Saint André aurait vécu lors de son passage dans la région. De nos jours, les pratiques traditionnelles sont tombées dans l’oubli, surtout en milieu urbain. Une coutume persiste toujours : celle de mettre des graines de blé dans du coton trempé dans l’eau ou dans un petit pot à fleurs pour voir si la plante commence à pousser. Une petite superstition dit que l’année qui suit sera tout aussi riche que le blé qui a poussé. En plus, c’est amusant pour les enfants et une bonne leçon de biologie aussi. Il n’y a pas d’autres manières spécifiques de célébrer cette journée. Ceux qui portent le nom d’Andrei ou Andreea reçoivent des cadeaux de la part des proches. Les enfants qui ont ces noms peuvent offrir des bonbons à leurs camarades, les adultes peuvent offrir quelque chose à manger (pâtisseries, chocolats etc) à leurs collègues de bureau. Voilà pour la fête de la Saint-André en Roumanie. Une journée assez importante pour une bonne partie de la population, une fête religieuse aussi et un moment lié à nombre de traditions anciennes.

     

     

    Avant de terminer, je voudrais mentionner les amis de RRI qui nous ont envoyé des cartes postales ces derniers temps : Philippe Marsan et Jean-Marc Olry de France, merci pour ces petits souvenirs qui sont très précieux car ils se font de plus en plus rares ! M Marsan nous a transportés virtuellement dans le delta du bassin d’Arcachon par ses superbes cartes postales. Alors que M Olry nous raconte sa visite à Paris lors de l’ouverture des JO mais aussi la visite de l’exposition consacrée à Constantin Brancusi dans la capitale française, qui lui a rappelé celle vue à Timisoara l’année dernière. Et, cher amis je tiens absolument à vous féliciter pour votre excellent roumain ! Une de vos cartes postales, envoyée depuis le Portugal cette fois-ci, s’ouvre par quelques phrases parfaites en langue roumaine ! Toutes mes félicitations !

     

    Merci aussi à Roger Roussel du Canada pour les petits carnets qu’il nous envoie de temps en temps, ils nous sont très utiles en fait pour noter des choses et en plus, on pense à vous et aux amis de RRI et cela fait vraiment plaisir de les utiliser !

     

    Merci également à Michel Beine de Belgique pour ses innombrables rapports d’écoute et pour les nombreuses questions qu’il nous pose sur la vie en Roumanie. Tout est bien noté et nous espérons pouvoir répondre à autant de questions que possible.

     

  • Elections présidentielles en Roumanie (mise à jour à 9h)

    Elections présidentielles en Roumanie (mise à jour à 9h)

    Séisme électoral en Roumanie: un candidat prorusse ignoré jusqu’ici est en première place à l’issue du premier tour des élections présidentielles de dimanche. Après le dépouillement de 99% des buletins de vote, l’indépendant Calin Georgescu remporte près de 23% des voix. Mais l’élection n’est pas encore jouée, puisque quelques dizaines de voix séparent les candidats en 2e et 3e positions, à savoir le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu et la cheffe de l’Union Sauvez la Roumanie, de centre-droit, avec 19% des voix.  A 9h du matin, ce dernier a pourtant été devancé de quelques centaines de voix par Elena Lasconi, 52 ans, cheffe du parti de l’Union Sauvez la Roumanie. Mme Lasconi passe en ce moment en 2e position.

     

     

    Il paraît que c’est grâce notamment aux réseaux sociaux que ce candidat indépendant, Calin Georgescu, a réussi à convaincre  plus de 2 millions de Roumains à lui donner leur vote, alors qu’il est passé presque inaperçu dans la presse nationale et dans les avis et pronostics des commentateurs politiques.

     

    Plus de 9,4 millions de Roumains, soit plus de 52% des Roumains se trouvant sur les listes électorales permanentes se sont rendus dimanche aux urnes. A l’extérieur des frontières nationales quelque 800 000 Roumains ont exprimé leur vote. En milieu urbain, la participation au vote a dépassé de près de 2 millions le milieu rural. 13 candidats ont été en lice pour dans la course à la présidence, dont 9 issus de partis politiques et 4 indépendants. Le deuxième tour des présidentielles aura lieu le 8 décembre. Les élections législatives auront lieu le 1er décembre, jour de la fête nationale. Rappelons-le, les élections locales et européennes ont eu lieu en Roumanie le 9 juin.

  • « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », un livre par Cristian Mungiu

    « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », un livre par Cristian Mungiu

    Le réalisateur Cristian Mungiu est connu dans le monde entier pour ses films qui ont mis la Roumanie et la nouvelle vague du cinéma roumain sur le devant de la scène. Il est sans doute célèbre pour avoir décroché en 2008, au festival de Cannes, la première et jusqu’ici la seule Palme d’or de la Roumanie pour son film « 4 mois, 3 semaines et 2 jours ». Après de nombreux succès cinématographiques, en 2023, Cristian Mungiu a surpris son public en se dévoilant en tant qu’écrivain. Son premier roman « Tania Ionașcu, bunica mea. O biografie basarabeană » raconte une histoire de famille très touchante, celle de sa grand-mère maternelle avec laquelle il entretenait une relation privilégiée. La traduction « Une vie roumaine. Tania Ionaşcu, ma grand-mère de Bessarabie », a été lancée au printemps 2024 à Paris et à l’automne 2024 à Bucarest, à la librairie française Kyralina, un endroit incontournable pour la communauté francophone de la capitale roumaine. Cristian Mungiu est aujourd’hui au micro de RRI.

     

  • Grégory Rateau, Prix Rimbaud 2024

    Grégory Rateau, Prix Rimbaud 2024

    Le Prix Rimbaud 2024 a été décerné à Grégory Rateau pour Le Pays incertain à la Rumeur libre éditions. Dédié à la jeune création poétique, tous les ans, il était décerné à un jeune poète de 18 à 25 ans, mais a désormais évolué, saluant l’aspect novateur d’une œuvre.
    “Une gerbe incandescente que l’on attendait depuis Rimbaud, Vaché, Desnos, Jouffroy et Borer.” Sylvestre Clancier, président de la Maison de poésie.
    La remise du prix aura lieu le 5 décembre à la Maison de Poésie, 11 bis rue Ballu 75009 Paris de 18H à 20H (à l’Hôtel Blémont).
    En attendant, vous pouvez rencontrer Grégory Rateau à Bucarest, à la librairie française Kyralina, le 29 Novembre 2024 à 19h00.  
    “Le pays incertain” – Préface Alain Roussel

    Loin des gesticulations littéraires et des célébrations de salon, il y a encore aujourd’hui une poésie qui sent le soufre, qui brûle la pensée et les nerfs, qui vous jette, haletant et hagard, sur des chemins inconnus où l’on marche avec « des sacs remplis de colère » et dont par­fois, mentalement ou physiquement, on ne revient pas, tels Nerval, Crevel, Duprey, Bosc, Rodanski, Artaud, Prevel. Ces « suicidés de la société » n’écrivent pas pour écrire, mais pour ouvrir des brèches dans l’être et dans la vie, avec le couteau du désespoir et de la révolte. Souvent, on les rejette comme des pestiférés. On ne les entend pas. On ne les écoute pas. Il est vrai qu’ils ne parlent pas pour l’audience et les honneurs, mais pour quelques-uns, poètes et lecteurs qui forment ainsi une « société secrète de l’écriture », comme l’écrivait naguère le regretté Alain Jouffroy.

     

    Si Grégory Rateau fait référence et rend hommage à Jacques Prevel, poète largement méconnu, c’est dans l’esprit d’un compagnonnage posthume. Se reconnais­sant des affinités, l’impression d’être lui aussi un « paria de naissance », il entremêle au fil des textes son destin au sien. Il y a ce même constat, implacable : la vie n’est pas la vie, du moins elle n’est pas ce qu’elle devrait être. Et il y a cette impuissance à pouvoir la changer, Rimbaud l’avait si bien compris. Que reste -t-il aux désœuvrés de l’existence ? Les paradis artificiels, l’alcool, qui aident à fuir pendant quelques heures. Et puis il y a la poésie qui, à défaut de transformer le monde, a le pouvoir de révolutionner le regard. C’est cette voie qu’arpente Grégory Rateau. Il peut y exprimer sa compassion pour les damnés baptisés par la poisse, sa colère contre tous ces rois vaniteux de la culture, assis sans le savoir sur des trônes de paille, sa rage, sa révolte et sa soif absolue. Désespéré ? Certes ! Mais un homme qui crie son désespoir dans une société à bout de souffle est un homme vivant parmi les morts.

     

    Pour en savoir davantage sur ce livre, écoutez cette inverview de Grégory Rateau pour RRI.

    Grégory Rateau, un débat sur la poésie en Roumanie et en France

  • La Journée de l’auditeur 2024

    La Journée de l’auditeur 2024

    Un robot qui fait des cocktails en bavardant avec des clients. Une bus qui roule sans chauffeur, une appli qui répond toute seule à nos emails, un journaliste qui demande à une autre appli de faire des recherches pour son interview, un élève qui demande à un logiciel de lui écrire une composition pour la classe de littérature…. Ce ne sont là que quelques exemples de la manière dont nous utilisons déjà l’intelligence artificielle dans notre vie de tous les jours. Il y a quelques années seulement tout cela semblait être un rêve, un film de science-fiction.

     

    Et pourtant, les débuts de l’IA sont bien loin dans le passé. En fait, déjà en 1956, elle avait été établie en tant que discipline académique. Aujourd’hui elle cause des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

     

    Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

     

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA. Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

     

     

    Vous avez été nombreux à participer à ce débat et nous vous en remercions. Avant d’entrer dans le vif du sujet et d’enchaîner les « pour » et les « contre », il faut d’abord comprendre ce que c’est que l’intelligence artificielle. C’est sur cet aspect qu’insiste aussi Guido Panebianco d’Italie.

    “De nos jours, on parle beaucoup d’intelligence artificielle. Mais d’abord, il faut comprendre de quoi il s’agit exactement. Bref, c’est un domaine qui relève de la technologie, qui permet à l’ordinateur de mettre seul en place des actions qui normalement nécessiteraient l’intervention d’un cerveau humain : reconnaitre les images et les mots, résoudre des problèmes complexes, connaitre les expériences du passés et comprendre le langage naturel.  À mon avis, l’IA va changer de nombreux aspects dans notre vie quotidienne, même dans notre activité professionnelle, en les simplifiant, mais une utilisation excessive pourrait s’avérer dangereuse, y compris pour notre cerveau. Grâce à l’IA, nous pourrions finir par ne pas exploiter au maximum nos capacités cognitives, nous contentant de résoudre des problèmes à l’aide de l’ordinateur. (…) Il faut former les enfants, dès l’école, à comprendre ce que signifie l’intelligence artificielle et quels sont les risques qu’elle comporte.”

     

     

    C’est justement pour mieux comprendre la notion d’intelligence artificielle que notre ami Christian Ghibaudo de France avoue avoir fait plusieurs recherches avant de nous fournir sa réponse. Son constat : « si cette technologie soulève beaucoup de débat, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie ». Voici ses explications :

    Aujourd’hui, l’intelligence artificielle se trouve partout autour de nous. Il est très difficile de ne pas en avoir conscience et de ne pas l’utiliser dans son quotidien. De plus en plus de logiciels se créent chaque jour dans la catégorie IA des différents App Store et autres extensions Internet. Si cette technologie soulève beaucoup de débat, c’est qu’elle émerveille autant qu’elle effraie.

    Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? L’IA est présente dans notre quotidien. Elle est par exemple utilisée par les services de détection des fraudes des établissements financiers, pour la prévision des intentions d’achat et dans les interactions avec le support client en ligne. Et donc, l’IA étant déjà utilisée grandement, oui elle changera le monde. Dans quel sens, les humains auront-ils encore la main sur les actions de l’IA ?

    Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? L’informatisation étant de partout maintenant, très peu de métiers y réchappent donc bien sur l’IA influera notre avenir professionnel, si cela n’est pas déjà le cas. L’IA est déjà donc utilisé dans tous les métiers de la banque et de la finance. L’être humain, ne contrôle plus grand-chose, souvent on a accès aux « robots » avant d’avoir contact avec un humain. L’IA contrôlera aussi la presse, via la rectification de photos et d’articles.  Déjà sur Internet, on trouve beaucoup de photos non seulement modifiée par l’IA, mais surtout complètement créées par l’IA.

    Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? On commence à être dépendants de l’IA, déjà pour beaucoup d’interactions, nous avons besoin d’une application gérée par l’IA.  Donc nous serons de plus en plus dépendants de l’IA.  Un bien ou pas, nous verrons à l’avenir.

    Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? A mon avis des associations regroupant les différentes communautés d’une nation devront réglementer l’utilisation de l’IA. Car malheureusement, on ne peut pas (plus) faire confiance aux dirigeants de nos pays, ni aux grandes entreprises qui d’une certaine façon dirigent aussi notre vie. Pour les politiques (présidents, ministres, députés…) la corruption régnant en maitre dans tous les pays, bien sûr on ne peut pas (plus) leur faire confiance.

    Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? Aider l’humain dans son quotidien. L’idée de base de l’intelligence artificielle a toujours été de créer une aide aux femmes et aux hommes. Améliorer le milieu de la santé et de la médecine. L’intelligence artificielle permet déjà d’améliorer les performances des diagnostics quasiment en temps réel. Le Parlement européen définit l’intelligence artificielle (IA) comme tout outil utilisé par une machine capable de « reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ».

    Les entreprises, quelle que soit leur taille, peuvent grâce à elle : Simplifier des tâches complexes et répétitives pour trouver des gains d’efficacité. Améliorer l’efficacité des process et diminuer leurs coûts, proposer des outils pour de nouveaux services, analyser et exploiter les données issues du Big Data (mégadonnées), optimiser les campagnes marketing et l’affichage ciblé, améliorer le service client : chatbots (dialogueurs), assistances virtuelles, etc.

    L’IA peut être détournée pour créer des attaques plus sophistiquées, notamment en automatisant des processus malveillants ou en optimisant des stratégies d’attaque. Ces menaces, bien que préoccupantes, nous motivent à innover et à améliorer constamment nos propres systèmes de défense.

    L’intelligence artificielle promet d’énormes avantages mais comporte également des risques réels. Certains de ces risques se matérialisent déjà en préjudices pour les individus et les sociétés : biais et discrimination, polarisation des opinions, atteintes à la vie privée, et problèmes de sécurité”.

     

     

    L’IA promet en égale mesure des avantages réels et des risques réels, c’est la conclusion de notre ami français. Même constat pour Muhammad Al-Sayed Abdel Rahim d’Egypte, auditeur des émissions en arabe de RRI. A son avis, l’IA est en train de changer le monde et il faudra savoir garder un équilibre entre ses risques et ses avantages. Voici son le message:

    Nous voyons, observons et ressentons le changement dont le monde est témoin grâce à l’intelligence artificielle et, même si ce changement n’en est qu’à ses débuts, il nous fait sentir sa capacité à apporter de nombreuses transformations dans nos vies et dans le monde. À l’avenir, l’intelligence artificielle aura la capacité de changer le monde de diverses manières. En analysant d’énormes volumes d’informations et en les triant avec précision, l’intelligence artificielle sera en mesure de nous faire gagner du temps dans de nombreux aspects de notre vie. Elle aura également la capacité d’effectuer des travaux de routine, ce qui réduira les coûts et augmentera la productivité, mais n’oublions pas ou n’ignorerons pas qu’elle peut également affecter le marché du travail et conduire à des pertes d’emplois.

    L’intelligence artificielle sera également en mesure d’améliorer et de modifier les transports, comme le développement de voitures autonomes, la réduction des accidents de la circulation et l’amélioration du rendement énergétique, ce qui peut contribuer à améliorer la gestion du trafic et à réduire les embouteillages dans les endroits où la circulation est trop dense. N’oublions pas non plus l’éducation, car l’intelligence artificielle peut personnaliser le processus éducatif en fonction des besoins et des capacités de chaque élève, ce qui permet d’améliorer les résultats de l’apprentissage et d’offrir une expérience éducative plus interactive et plus efficace. Il y a aussi l’environnement (…) En analysant les données climatiques et agricoles, l’intelligence artificielle peut contribuer à améliorer la gestion des ressources naturelles et à réduire les émissions de carbone, ce qui permet de lutter contre le changement climatique. N’oublions pas non plus la recherche scientifique, car l’intelligence artificielle peut faciliter de nouvelles découvertes en analysant d’énormes quantités de données complexes. En ce qui concerne la sécurité et la sûreté, l’IA peut contribuer à améliorer les systèmes de sécurité, ce qui permettra de prévenir la criminalité et les cyberattaques.

    L’adoption réussie de l’IA nécessitera un équilibre entre les avantages et les risques qui y sont associés afin de garantir un impact positif et durable. »

     

     

    Un plaidoyer pour l’équilibre vient aussi de Chine, de la part de Fan Hong Jie qui écoute les émissions de RRI en anglais. Bien que l’IA ait ouvert une nouvelle fenêtre sur le monde de la science et de la technologie, il faut rester prudents, avoir une approche rationnelle et renforcer la réglementation dans le domaine, estime-t-il :

    “Depuis pas mal d’années, la croissance de l’industrie de l’intelligence artificielle, ainsi que le développement de la technologie, son utilisation sociale, les dangers qu’elle implique et une série de problèmes, sont souvent devenus des informations importantes couvertes par les médias. Cette année encore, en Chine, à l’examen d’accès à l’Université, le sujet de composition contenait une question sur l’intelligence artificielle, et l’impact sans précédent qu’elle aura certainement sur l’Humanité. Tous les domaines du monde du futur continueront à se développer et à changer. Nous devons faire face activement à cette question et être prêts à penser que « l’avenir est arrivé ». La question interroge les candidats qui doivent écrire un article d’au moins 800 mots pour exprimer leurs réflexions sur le sujet « l’avenir est arrivé ».

    On peut dire qu’au quotidien, au travail, à la maison et à l’école, l’IA est constamment évoquée. Même certains dirigeants comprennent le sujet et discutent de l’IA de temps en temps lors de réunions et entretiens. Les instances gouvernementales, les collèges et universités, les écoles du parti et les écoles de la Ligue de la jeunesse invitent souvent des experts et des universitaires à présenter des rapports et à donner des conférences, afin de vulgariser les nouvelles connaissances et les nouvelles idées sur l’IA et d’inculquer de nouvelles idées aux fonctionnaires et aux étudiants.

    Je crois que le développement de l’intelligence artificielle (IA) est le produit inévitable du développement rapide de la science et de la technologie dans la société d’aujourd’hui et du progrès de la civilisation humaine. Dans la société de l’information très développée d’aujourd’hui, avec l’avènement de l’intelligence artificielle (IA), pour nous, êtres humains, dans le domaine de la science et de la technologie, il y a des choses que personne ne peut faire seul. On peut dire que le développement de l’intelligence artificielle nous a ouvert une nouvelle fenêtre dans la science et la technologie et a ouvert une nouvelle page dans le développement de l’histoire sociale. Le développement de l’intelligence artificielle a amené beaucoup de confort dans nos vies. La maison intelligente, les soins de santé intelligents et le transport intelligent nous rendent la vie plus efficace, plus convenable, plus sure. Qui plus est, l’intelligence artificielle joue également un rôle important dans l’éducation, les finances, l’agriculture, la défense, la prévention et les secours en cas de désastre et contribue généralement au développement et au progrès de la société. Certes le développement de l’Intelligence artificielle nous a généré du confort, mais elle a causé aussi toute une série de problèmes. Par conséquent, il faut être rationnel lorsqu’on regarde l’arme à double tranchant de l’intelligence artificielle. Pas besoin de susciter de la peur et de la phobie mais il faut y faire face avec courage, avoir une vision rationnelle du développement de l’intelligence artificielle, adopter activement, mais prudemment une série de mesures censées consolider sa réglementation et toutes ses tâches, afin de bénéficier pleinement de ses avantages uniques et éviter les risques et les problèmes, pour que l’intelligence artificielle rende un service efficace aux gens, créant un avenir plus lumineux. »

     

     

    C’est surtout sur les risques qu’a choisi de se pencher un auditeur du Luxembourg, qui écoute les émissions de RRI en langue allemande, Arnold Heiles.

    “Je suis très inquiet par rapport à la soi-disant Intelligence artificielle. Je crains notamment une utilisation excessive, ce qui représente une menace latente! Le danger consiste au fait que des gens ordinaires se retrouveront bientôt dans l’incapacité de faire la différence entre l’apport de l’IA et celui de l’être humain et cela dans plusieurs directions, que ça soit dans l’art, dans l’élaboration des diplômes universitaires ou dans les évaluations à l’école. En parlant du domaine des arts, je remarque une grande incertitude en ce qui concerne la contribution de l’Intelligence artificielle. Une menace encore plus sérieuse est représentée par les armes automatiques où l’IA prendra des décisions de vie et de mort. En plus, je suis persuadé qu’au fur et à mesure que l’Intelligence artificielle progresse, nombre d’emplois seront supprimés. Le seul aspect positif pour l’utilisation de l’IA est la recherche médicale, notamment dans les soins contre le cancer. Mais, grosso modo, cette ampleur de l’IA me fait peur et j’espère que la race humaine ne sera pas dépassée par le rythme rapide du développement de l’IA.”

     

     

    L’IA fascine, mais sans doute elle fait peur aussi. C’est le cas de notre auditeur du Luxembourg, tout comme de Hugo Longhi d’Argentine qui va plus loin et se pose la question suivante : « Que pouvons-nous faire pour prévenir le mal causé par ces nouvelles pratiques ? » Il tente aussi de répondre :

    « Le terme artificiel en lui-même ne me semble pas adéquat. Cela signifie créé par l’homme et donc imparfait, à l’opposé du naturel, qui est établi par les règles logiques de notre condition de vie.

    Et pour aggraver les choses, nous parlons ici d’intelligence, un trait supplémentaire avec lequel nous, les humains, nous avons été récompensés, et qui est destiné à être remplacé par un appareil, un système ou un programme créé par… l’homme lui-même !

    Ce prologue sert à prononcer une opinion, mais comme rien ne changera après avoir écrit ces lignes, je dirai que l’intelligence artificielle est déjà parmi nous. Elle est arrivée très discrètement, mais s’est rapidement répandue dans de nombreux coins du monde. Bientôt, il sera presque impossible de s’en passer.

    La question est de savoir comment elle sera utilisée. Si son rôle est de sauver des vies, d’aider à résoudre des calculs d’ampleur, d’aider à conserver des espèces animales menacées ou de déterminer les meilleures formes de gouvernement dans un pays, alors ce sera quelque chose de positif.

    Malheureusement, cela ne semble pas être le cas. Les grandes puissances ont déjà profité de l’intelligence artificielle pour influencer les autres. Aujourd’hui, l’IA est un allié clé dans la guerre et la destruction, et c’est une mauvaise chose.

    Que pouvons-nous faire pour prévenir le mal causé par ces nouvelles pratiques ? Presque rien. Essayons simplement de profiter des bénéfices qu’elle génère et restons – autant que possible – à l’écart des dommages qu’elle provoque.

    C’est pourquoi, et même avec réticence, je me soumets à la finalité et aux décisions de ce nouveau protagoniste de notre vie quotidienne. “

     

     

    A son tour, Luigi Cobisi d’Italie, le secrétaire général d’Italradio, l’observateur de l’italophonie internationale, se dit un partisan de l’avancée de la science, à condition de « tenir les choses sous contrôle ». Dans une interview pour RRI, il a déclaré que :

    « L’intelligence artificielle est de toute façon un produit de l’intelligence humaine. Par conséquent, comme tous les produits de l’intelligence humaine elle présentent des avantages et des inconvénients. Un des aspects négatifs est certainement le fait que l’on parle trop de l’Intelligence artificielle. Un côté positif est sa capacité d’innovation et de recherche pour nous proposer sans cesse de nouvelles merveilles. Lorsque j’ai vu pour la première fois dans un la vie un ordinateur, il y a une quarantaine d’année, dans un magasin de Brescia, je me suis dit : « wow, qu’est-ce que c’est que ça ? » De nos jours, c’est un objet tout à fait banale. Je pense que nous devrions nous laisser un peu porter par la vague de la science et de la technologie (…), évidemment, à condition de tenir les choses sous contrôle. Par ailleurs, il serait je crois de bon ton de citer un proverbe qui dit que celui qui utilise le cerveau d’autrui peut griller le sien. »  

     

     

    Pour Yigal Benger d’Allemagne, c’est surtout une question de responsabilité qui se pose au moment où l’on parle de l’intelligence artificielle. Qui est responsable pour les choix de l’IA en matière de médicine ou d’armes par exemple Est-il sage d’autoriser n’importe qui à accéder et à utiliser n’importe quel type d’intelligence artificielle ? Yigal Benger détaille :

    “Dans le contexte de l’accent mis sur l’intelligence artificielle, l’un des nombreux termes utilisés pour désigner cette technologie nouvelle, les auditeurs auront sans doute des commentaires critiques, voire très critiques, mais ils en auront aussi quelques uns positifs. En ce qui me concerne, les approches critiques sont dominantes, par exemple dans les domaines où l’IA restreint ou met en danger la créativité humaine et l’activité intellectuelle. Voici un exemple : si les institutions publiques, telles les écoles, l’utilisent trop, les enseignants risquent de devenir inutiles ou de passer pour des clowns devant leurs élèves ou collègues ou devant les parents.

    J’ai également une opinion critique en ce qui concerne l’IA dans le domaine de la médicine. Si l’on accorde trop peu d’attention aux choix des médecins, du personnel médical et à la volonté des patients et si les interventions chirurgicales échouent, qui pourrait être considéré comme responsable ? Quant à la politique, l’IA peut être utile partiellement dans les systèmes juridiques et en cas de jurisprudence, mais je ne suis pas expert en la matière.

    Et pourtant, dans le reste des cas, je suis très critique lorsqu’il s’agit des débats au sein du Parlement où de l’utilisation des armes nucléaires. Je pense que ce domaine devrait avoir des limites très claires, mais, même dans ce domaine, les limites ne sont pas respectées (par exemple, quand des événements imprévus s’enchaînent, événements qui ne sont ni acceptables ni souhaitables du point de vue humain).

    Est-il sage d’autoriser n’importe qui à accéder et à utiliser n’importe quel type d’intelligence artificielle ? Mettre ce sujet à la Une lors de la Journée des auditeurs n’est pas chose aisée, car les débats sur l’intelligence artificielle s’ouvrent sur le long terme.

    Certaines idées m’ont traversé l’esprit cet après-midi, mais en conclusion, je continue à penser que l’utilisation de certains appareils, tels que les smartphones, les PC et les radios, n’est pas répréhensible, tant que les caractéristiques humaines sont soutenues et non pas complètement éliminées”. 

     

     

    La question de la responsabilité est effectivement une des plus sensibles, et pas encore réglementée, pas suffisamment en tout cas. Mais pour Giovanni Frasinetti d’Italie, c’est très simple : l’homme a créé l’IA c’est donc l’homme qui en est responsable.

    « L’intelligence artificielle peut être utile dans les activités techniques et mécaniques. N’oublions pas que tout a été créé par l’homme et que s’il y a des erreurs, ce n’est pas la faute des robots, mais la faute des humains. Comme beaucoup de découvertes et d’inventions, tout peut être utilisé pour faire le bien comme le mal. Espérons que ça se passe bien ! »

     

     

    C’est de la médecine notamment que nous parle Swapan Kumar Chandra, Calcutta en Inde. Pour lui, l’IA est arrivée avec des avantages incontestables dans ce domaine, notamment en matière de diagnostic précoce. Il nous donne quelques exemples précis :

    “Dans le monde actuel, l’influence de l’intelligence artificielle (IA) devient de plus en plus visible dans différents secteurs, la santé se distinguant comme l’un des domaines les plus transformateurs. Les technologies de l’IA font des progrès significatifs en Inde, en particulier dans le domaine du diagnostic précoce et des traitements médicaux avancés. Des algorithmes d’apprentissage automatique prédisant des maladies telles que le cancer et les troubles cardiaques aux robots pilotés par l’IA qui assistent les chirurgiens, le potentiel d’amélioration des résultats pour les patients est énorme. Bien que je n’aie pas eu d’interaction personnelle avec ces technologies, j’ai suivi plusieurs exemples de réussite qui mettent en évidence la remarquable capacité de l’IA à améliorer la détection précoce et les options de traitement. En Inde, les solutions de santé basées sur l’IA sont de plus en plus adoptées, en particulier pour le diagnostic précoce. En voici quelques exemples :

    1. Niramai (Non-Invasive Risk Assessment with AI) : Niramai, une startup basée à Bangalore, a révolutionné la détection précoce du cancer du sein grâce à l’imagerie thermique de l’IA. Contrairement à la mammographie traditionnelle, qui peut être coûteuse et inaccessible dans les zones rurales, la méthode de Niramai est non irradiante, non invasive et peut détecter le cancer à un stade précoce, même chez les femmes de moins de 45 ans. Cette technologie a été largement utilisée dans les hôpitaux et les cliniques, en particulier dans les zones rurales de l’Inde, ce qui a permis d’améliorer considérablement les taux de détection précoce.
    2. Qure.ai : Cette entreprise d’IA basée à Mumbai utilise des algorithmes d’apprentissage profond pour analyser les radiographies et la tomodensitométrie, permettant un diagnostic précoce des affections pulmonaires telles que la tuberculose et la pneumonie. Son produit, qXR, est particulièrement efficace dans les systèmes de santé publique, aidant les radiologues à diagnostiquer rapidement la tuberculose, une maladie très répandue en Inde. Les solutions de Qure.ai sont désormais utilisées dans des environnements à faibles ressources et dans des hôpitaux publics, ce qui permet d’alléger la charge de travail du personnel médical.
    3. Aarogya Setu (recherche de contacts et surveillance sanitaire pour COVID-19) : pendant la pandémie de COVID-19, l’application Aarogya Setu a utilisé l’apprentissage automatique pour suivre les infections et prévoir les symptômes possibles à l’avance. Cette application a aidé les autorités sanitaires à surveiller plus efficacement les épidémies en fournissant des données en temps réel et en émettant des avertissements aux personnes susceptibles d’avoir été exposées au COVID-19″.

     

     

    Sans doute, l’IA facilite déjà la tache de l’homme dans de nombreux domaines. La médecine n’est qu’un exemple. Le revers de la médaille, c’est que de nombreux emplois sont désormais menacés, car remplaçables par cette nouvelle technologie. C’est l’aspect du chômage qui inquiète le plus Bidhan Chandra Sanyal d’Inde, auditeur des émissions en anglais de RRI.

    “L’intelligence artificielle ou IA est une version perfectionnée d’un système informatique. Ce dernier peut effectuer des tâches qui nécessitent normalement l’intelligence humaine. Ces tâches incluent la compréhension ou l’analyse des données introduites, ainsi que la capacité à prendre des décisions rapides à partir de ces analyses. Bref, l’IA prend progressivement en charge la plupart des tâches que les humains effectuent régulièrement. La pensée humaine est utilisée par les ordinateurs pour prendre des décisions complètes reposant sur des informations incomplètes, résoudre des problèmes complexes, élaborer des plans et mener des recherches.

    Voici quelques avantages :

    – les humains peuvent parfois faire des erreurs, mais l’intelligence artificielle ne commet jamais d’erreurs si elle est programmée correctement. Étant donné que les décisions de l’IA sont prises au moyen d’algorithmes, il n’y a aucune chance de commettre des erreurs dans son travail. Les informations sont toujours exactes, et les performances et la précision permettent d’économiser du temps et de l’argent.

    – L’intelligence artificielle facilite une prise de décision plus rapide. Les gens sont très indécis lorsqu’ils prennent des décisions. Ce système peut prendre des décisions beaucoup plus rapidement que les humains grâce à divers moyens d’apprentissage automatique. Le résultat est une exécution plus rapide du travail.

    – L’intelligence artificielle a la capacité de travailler en continu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Les gens ne peuvent jamais travailler 24 heures par jour, pendant 7 jours. Les humains ont besoin de sommeil et de repos, alors que l’IA est une machine, elle n’a donc pas besoin de repos.

    – L’un des plus grands avantages de l’intelligence artificielle est qu’elle peut effectuer des tâches risquées qui sont trop dangereuses pour les humains.

    On ne peut pas effectuer des tâches répétitives de manière maximale avec un être humain normal, mais avec l’intelligence artificielle, il est possible de les effectuer sans faille

    Inconvénients de l’intelligence artificielle :

    – Les systèmes d’IA coûtent très cher. Maintenir les systèmes d’IA régulièrement mis à jour avec les derniers matériels et logiciels et former le personnel coûte toujours une fortune.

    – L’intelligence artificielle réduit les emplois des gens. Remplacer les tâches répétitives par l’IA est bénéfique aux entreprises, mais nuisible aux emplois. Le manque de compétences dans le domaine de l’information et de la technologie fera perdre aux gens leur emploi traditionnel et il en résultera une hausse du chômage.

    – L’un des inconvénients de l’utilisation des systèmes d’IA est le manque de créativité. L’IA ne peut pas penser de manière créative. Et surtout, l’absence de sentiments est un inconvénient. Même si les systèmes d’IA sont rapides et s’améliorent constamment, ils ne sont pas capables d’exploiter les émotions lors de la prise de décision. Il est impossible d’établir des liens moléculaires avec de vraies personnes.

    Personnellement, je suis contre cette intelligence artificielle. Le chômage est déjà un problème dans presque tous les pays du monde. Seul un chômeur peut comprendre la douleur du chômage. Les systèmes d’IA accéléreront la hausse du chômage. Ainsi, même si profitable à quelques personnes riches ou fortunées, elle entraînera un avenir sombre pour les masses. Par conséquent, le système d’IA ne doit pas être mis en œuvre dans tous les cas. “

     

     

    Un autre métier menacé par l’IA : celui de traducteur. C’est l’exemple que nous donne Ernst Meinhardt d’Allemagne, traducteur et ancien journaliste pour la DW :

    « L’intelligence artificielle – utile ou nuisible ? L’intelligence artificielle comprend également des programmes de traduction. En tant que traducteur et interprète « formé », j’aimerais vous faire part d’une expérience que j’ai vécue cet été. Lorsque le chanteur de folk roumain Nicu Covaci est décédé au début du mois d’août 2024, une interview que j’avais réalisée avec lui il y a 25 ans pour la Deutsche Welle est redevenue d’actualité. Nicu Covaci était le fondateur et le leader du groupe de rock roumain « Phoenix ». L’interview a été réalisée en roumain en 1999. J’avais besoin d’une traduction allemande pour deux publications allemandes. J’ai dit : « Laissez un programme de traduction faire le travail ! Nous verrons ensuite ce qui en sortira ». Eh bien, le résultat était absurde en termes de langue et de contenu, même si j’avais utilisé un programme de traduction qui avait une certaine réputation à cet égard. J’ai donc traduit notre entretien à l’ancienne, comme je l’avais appris au cours de ma formation professionnelle : en utilisant mon propre esprit. De cette manière, elle pouvait être imprimée sans correction et sans édition. Conclusion : l’intelligence artificielle peut être utile, mais pas nécessairement et pas de toutes les façons. Il ne faut en aucun cas s’en remettre uniquement à elle, sous peine d’aboutir à un désastre. Par exemple, si l’on utilise un programme de traduction pour traduire dans une langue que l’on ne maîtrise pas du tout. Dans ce cas, il serait impossible de vérifier si la « solution » proposée par le programme de traduction a un sens. Quelle que soit la qualité des programmes de traduction, ils ne peuvent pas remplacer les personnes. Je trouve cela très rassurant. »

     

     

    Mais tous les pays ne sont pas encore prêts pour passer à l’intelligence artificielle. En Algérie par exemple, l’Etat est en train de mettre en place une stratégie en ce sens, la production scientifique est à la hausse, mais il reste encore des pas à faire, comme nous le dit notre auditeur algérien Nouari Naghmouchi d’Algérie :

    “L’initiation effective de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’intelligence artificielle est une question fondamentale pour le secteur, car devenue une priorité pour de nombreux pays et a permis un saut qualitatif dans divers aspects de la vie. La stratégie développée par le secteur a pour objectif d’offrir de meilleurs services à la société à l’ère où l’intelligence artificielle est devenue un langage qu’il faut adopter. la stratégie vise à renforcer la construction des capacités algériennes dans le domaine de l’intelligence artificielle, en termes d’enseignement, de formation et de recherche, et en tant qu’outil de développement pour permettre aux différents secteurs économiques et sociaux de surmonter les difficultés relatives à la transition numérique. «Au cours des prochaines années, la stratégie du secteur aura pour objectif de créer un environnement innovant utilisant l’intelligence artificielle, qui permettrait d’améliorer les performances dans de nombreux domaines prioritaires, tels que l’éducation, la recherche, la santé, les transports, l’énergie». en Algérie, la production scientifique liée à l’IA est croissante mais manque de thématiques, tels le blockchain, le véhicule automatisé, l’additive manufacturing et autres”. 

     

    Les avis sont unanimes. En fait on n’a pas le choix, il faut accepter l’IA dans notre vie. Elle est donnée aux jeunes générations et les autres devront s’y habituer. C’est ce que tente de faire entre autre notre ami Philippe Marsan de France. Il plaide pour le développement de cette nouvelle technologie, tout en espérant que les jeunes sauront bien s’en servir.

    “Je suis né au milieu du 20 ième siècle. C’était le plein essor de la radiodiffusion encore diffusée en AM analogique, les débuts de la télévision, et l’informatique semblait très loin. Ainsi en était la culture dans le domaine des communications. L’informatique s’est développée à grands pas. Et aujourd’hui, on parle “d’intelligence artificielle”. C’est une évolution logique de la technologie, mais la science avance à grands pas, rapidement, peut être trop pour nous les bipèdes humanoïdes qui avons du mal à suivre le mouvement. Voilà que virtuellement une machine va raisonner, penser, analyser comme ou presque comme un humain.

    Certes, nous allons voir arriver de la créativité, de la planification, des calculs très complexes, des algorithmes sophistiqués mais la machine pourra t elle ressentir de la compassion, du sentiment, de l’amour, de la joie, du respect, exprimer de la colère, de la patience, de l’agacement. Des dernières informations indiquent qu’il est possible grâce à l’intelligence artificielle de mieux détecter et plus rapidement l’avancée très précoce d’un cancer du sein. La machine se substitue à l’homme pour donner un diagnostic précis et plus rapide. Ainsi d’autres exemples se multiplieront notamment pour d’autres domaines d’applications nécessaires à la vie.

    Mais attention à ne pas jouer avec le feu, les apprentis sorciers. Par exemple dernièrement un monsieur qui téléphonait souvent à sa mère a reçu tard le soir une communication bizzare de cette dernière. Pourtant c’était bien cette voix très connue de son fils. Elle lui indiquait qu’elle avait été agressée dans une gare, et dépouillée de son sac à main. Plus d’argent, elle demendait alors à son fils les numéros de sa carte bancaire. La voix était un montage réalisable d’après les spécialistes avec l’intelligence artificielle. On pourrait dire que cette utilisation frauduleuse est pour “pour le pire”, plutôt que pour “le meilleur”.

    Quelle est la solution ? A mon avis continuer à développer ce domaine, s’investir dans ce progrès inéluctable, mais rester prudent, maitriser l’environnement, envisager aussi des scénarios dangereux et l’intelligence artificielle amènera le bien être pour une vie meilleure.

    Voilà une opinion sachant que je fais partie d’une génération qui maitrise peu tout ce qui est lié au numérique, à l’informatique, et les jeunes seront se servir de ces nouveaux outils de manière plus efficace”.  

     

     

    Et c’est toujours pour une bonne utilisation de l’IA en parallèle avec le respect des valeurs fondamentales de l’humanité que plaide Ileana Belu de Serbie:

    « Je crois que l’intelligence artificielle a suffisamment changé notre monde, elle s’est insinuée dans tous les recoins de la société. J’espère que nous trouverons la bonne mesure et que nous ne la laisserons pas dominer nos actions, mais que nous serons capables de l’utiliser correctement. Je pense que nous devrions rappeler aux générations futures quelles sont les vraies valeurs et leur dire quels sont les avantages de l’intelligence artificielle. »

     

     

    Pour la conclusion de ce débat si ample, dont nous n’avons vu que la surface aujourd’hui, je me tourne vers le message de notre ami Paul Jamet de France. A son tour il a fait des recherches assidues pour nous fournir 3 messages exhaustifs pour cette journée de l’auditeur, témoignant justement de l’ampleur du sujet. En voici quelques extraits :

    “Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le monde de la science-fiction ! L’Intelligence artificielle est définie comme un ensemble de technologies visant à réaliser informatiquement des tâches cognitives traditionnellement effectuées par l’humain. Avec l’I.A. générative une nouvelle étape a été franchie. Les algorithmes sont devenus capables de générer de nouvelles données (textes, images, sons) mais toujours à partir des milliers d’exemples analysés. Le « Deep learning », le « Machine learning » sont à l’origine de cette évolution : la machine ne se contente plus de prédire, d’apporter une aide à la compréhension et à la décision, mais elle est devenue capable de créer. C’est cette capacité qui rend l’Intelligence artificielle si fascinante mais aussi ce qui la rend effrayante voire menaçante lorsqu’il s’agit par exemple de la question de l’emploi.

    Mais le grand public ne fait-il pas fausse route en assimilant l’I.A. à une machine a qui a conscience d’elle-même ? Une machine qui, en étant aussi intelligente qu’un humain, est devenue autonome donc capable de faire des choix ? C’est une vision erronée car très loin de la réalité. Une intelligence artificielle – Il y en a des dizaines aujourd’hui – accomplit des tâches en se référant à des règles et des normes prédéterminées dans des domaines précis.

     La machine grâce à la révolution des neurones artificiels et de l’apprentissage profond comme l’explique Yann Le Cun dans son ouvrage « Quand la machine apprend ». En d’autres termes, la machine a acquis elle-même, par l’expérience, les capacités qui lui sont nécessaires pour accomplir, comme nous allons le voir, des tâches précises que l’on croyait réservées à l’être humain.

    La plupart des métiers seront concernés directement ou indirectement par l’Intelligence artificielle. Pour certains métiers l’impact relève de l’évidence pour d’autres tout dépendra du désir ou non des personnes. La Radio : l’I.A. a déjà commencé d’influencer la plupart des métiers de la Radio qu’il s’agisse de la préparation des programmes (travail des journalistes, des rédacteurs, des programmateurs musicaux, …) et de leur mise en ondes. Des voix synthétiques sont déjà utilisées (j’ai détecté le recours à des voix synthétiques sur RSI – Radio Slovaquie Internationale et très régulièrement sur VoV5 – La Voix du Vietnam). Des webradios de plus en plus nombreuses fonctionnent avec un minimum d’intervention humaine. L’une d’elle est entièrement pilotée par une I.A.

    Consciemment ou non, chacun d’entre nous a déjà utilisé des programmes d’intelligence artificielle ne serait-ce que ceux qui sont présents dans nos smartphones. Comme toute nouvelle technologie, l’I.A. va s’installer dans notre vie. Mais il faut tenir compte du fait que, à la différence du smartphone, l’I.A. n’est pas un objet ! L’intelligence artificielle est immatérielle ce qui soulève d’importantes questions juridiques au titre du droit civique surtout la responsabilité en matière de prise de décision mais aussi pour ce qui concerne la question de la dépendance voire de la propriété intellectuelle. Des interrogations similaires se sont posées lors de l’arrivée de l’imprimerie, de la radio, puis de la télévision et enfin d’Internet.

    La question de la réglementation est et restera toujours une question sensible ! Je partage pleinement l’avis de ceux qui disent que réglementer a priori empêche par exemple l’Union européenne d’innover. Je pense qu’il est préférable pour un pays d’éduquer ses citoyens et de les prémunir des risques sans brider l’innovation avec une réglementation contraignante”.

     

     Et pour finir sur une note optimiste, c’est toujours Paul Jamet qui nous a envoyé la couverture scanné du magazine Le Point qui dit : « Plus fort que l’IA … notre cerveau » . « La couverture parle toute seule ! Elle se veut rassurante”, écrit notre ami.

     

    Sur ce, notre Journée de l’Auditeur touche à sa fin. Nous vous remercions pour vos participations, tellement intéressantes, amples et bien documentées.

    Tous les propos cités dans cette émission sont les opinions personnelles des auditeurs. RRI ne saurait être tenue responsable pour aucun de ces propos.

     

    L’IA fait déjà partie de notre vie, pour l’instant c’est à chacun d’entre nous de décider en quelle mesure on se laisse emporter par cette technologie.

    A bientôt sur les ondes de RRI !

  • Le courrier des auditeurs du 25.10.2024

    Le courrier des auditeurs du 25.10.2024

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie nous profitons des belles journées d’automne. C’est particulièrement beau dans les Carpates, où les forêts sont multicolores en ce moment : rouge, jaune, orange, un peu de vert par-ci par-là. Bref ça vaut vraiment la peine de passer quelques jours à la montagne fin octobre. C’est la période de l’année que je préfère. En fait, les élèves roumains ont droit à une semaine de vacances du 28 octobre au 03 novembre et beaucoup de familles en profitent pour voyager un peu.

    C’est la fin octobre donc on passe à l’heure d’hiver et on change aussi de fréquence et d’horaires sur RRI.

     

    Voici les fréquences de RRI, valables à compter du 27 octobre 2024 au 29 mars 2025

     

    Nos auditeurs du Canada pourront suivre nos programmes en français entre 2h et 3h du matin en TU sur 7 410 kHz.

     

    Nos auditeurs d’Europe Occidentale pourront nous écouter de 6h à 6h30 TU sur 11 730 Khz, et de 11h à midi TU sur 17 800 kHz. Si vous préférez l’après-midi pour écouter la radio, nous vous invitons à suivre notre émission qui commence à 17h et s’achève à 18h TU sur 9 720 DRM. Au cas au vous auriez raté ce programme, rejoignez-nous sur les ondes de 21h à 21h30 TU sur 7 375 kHz.

     

    Ensuite, nos auditeurs d’Afrique Centrale peuvent suivre les émissions en français de RRI de 6h à 6h30 en TU sur 13 720 kHz.

     

    Enfin, nos amis du Maghreb peuvent nous retrouver tous les jours de 11h à midi en TU sur 17 640 kHz.

    Bonne écoute !

     

    La journée de l’auditeur sur RRI

     

    Les annonces importantes ne sont pas terminées. Chers amis, vous le savez déjà, le premier dimanche de novembre c’est la Journée de l’auditeur sur RRI. Il suit à la Journée de la Radio publique roumaine, marquée chaque année le 1er novembre.  Comme d’habitude, nous vous invitons à exprimer votre opinion, sur un sujet d’actualité et cette fois-ci nous nous pencherons sur … l’intelligence artificielle. 

    Semblant être issue tout droit de la littérature de science-fiction, mais établie en fait en tant que discipline académique depuis déjà 1956, l’intelligence artificielle – ou l’IA tout court – est de plus en plus présente dans notre vie quotidienne, causant des transformations majeures au sein de la société, à tous ses niveaux. Souvent comparée en termes d’impact à la révolution industrielle, l’IA arrive avec de bénéfices incontestables, mais aussi avec des défis et des risques à ne pas négliger.

    Déjà les avis des experts sont partagés. Alors que certains considèrent l’intelligence artificielle comme un outil qui nous sera indispensable à l’avenir, d’autres mettent en avant son potentiel catastrophique, à même de détruire l’humanité.

     

    C’est pourquoi, pour cette édition de la Journée de l’Auditeur, nous vous invitons à nous faire part de votre opinion sur l’IA.

    Pensez-vous que l’intelligence artificielle changera notre monde ? Comment influera-t-telle sur les métiers de l’avenir ? Deviendrons-nous dépendants de l’IA ? Qui devrait réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle et comment ? Quels avantages, désavantages et risques trouvez-vous dans l’utilisation de cette nouvelle technologie ? L’antenne est à vous, chers amis !

     

    Nous attendons avec un vif intérêt vos réponses et vos exemples de bonnes pratiques pour les inclure dans notre émission spéciale du dimanche 3 novembre prochain.

    Envoyez-nous vos réponses écrites ou enregistrées en format audio par email, à l’adresse service_francais_rri@yahoo.fr avant le 30 octobre !

     

    Christian Ghibaudo, France

     

    Il faut dire en fait que notre sujet a surpris nos auditeurs. Par exemple, Christian Ghibaudo de France avoue : « Au départ j’étais un peu “perturbé” par le choix de ce thème. Mais grâce à vos questions, j’ai fait quelques recherches et j’ai ainsi appris un peu plus sur l’Intelligence Artificielle.  J’étais assez négatif dans un premier temps, mais en fin de compte, j’essaye de ne voir que les aspects positifs de l’IA ».

     

    Paul Jamet, France

     

    A son tour, Paul Jamet de France précise : « De mon point de vue, vous avez choisi un sujet particulièrement passionnant qui mériterait beaucoup plus qu’une seule émission ! Je m’intéresse beaucoup à l’Intelligence artificielle ! De ce fait, difficile de résumer mes idées en quelques mots et le document que je vous adresse est beaucoup trop long mais je sais que vous saurez l’exploiter. (…) Finalement, votre proposition pour cette journée de l’auditeur de RRI m’aura permis de faire le point, de faire une synthèse de mes lectures mais aussi de découvrir – avec l’aide de l’I.A. 🙂 – d’autres articles, d’autres ouvrages passionnants à un moment ou l’I.A. fait réellement irruption dans nos vies ». Et notre ami ajoute : « C’est toujours avec plaisir que le RCP relaie les annonces de RRI. Des contributions se préparent … »

    Merci, on les attend et on vous remercie d’avoir posté notre annonce de la Journée de l’Auditeur dès que nous l’avons lancée. Je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui nous ont déjà fait part de leurs opinions sur l’intelligence artificielle et pour rappeler aux autres qu’il leur reste quelques jours seulement pour répondre à nos questions !

     

    Etienne Malandain,  France

     

    Chers amis, nous recevons de plus en plus de rapports d’écoute via notre site internet, rri.ro, et nous sommes ravis de voir que cela marche de nouveau, après une si longue pause ! Parmi ceux qui ont essayé ce moyen de nous contacter figure Etienne Malandain de France, un enseignant de Villeneuve qui affirme être à l’écoute de RRI depuis 1985. Il précise : « Bruno Mabille, Alexis Bardini et Etienne Paulin échangent autour de la poésie avec Ioana Stancescu et le critique littéraire Dan Burcea ». Vous l’avez bien compris il s’agit d’une récente édition de RRI Spécial, réalisée par Ioana à la Librairie française Kyralina de Bucarest à l’occasion du festival de la poésie accueilli par la capitale roumaine, lorsque trois poète français sont venus nous visiter. Au cas où vous auriez raté cette édition, retrouvez-là sur notre site, à la rubrique RRI Spécial.

     

    David Favre, Suisse

     

    David Favre de Suisse a aussi utilisé notre site pour nous envoyer son rapport d’écoute. Il écoute RRI depuis 2010 et apparemment ce sont les émissions en langue roumaine qui ont attiré son attention : « j’écoute régulièrement votre émission le soir en langue roumaine. Je ne comprends pas cette langue mais j’apprécie d’écouter les programmes en OC avec une bonne réception. »

    Alors, cher ami, vu que vous avez découvert notre page en français, je vous invite à écouter aussi nos émission en langue française sur la Roumanie. Il suffit de cliquer sur le bouton Live à 8h, à midi, à 19h ou à 23h et même à 4h du matin – heure de Suisse. Ou bien d’écouter quand vous voulez notre émission quotidienne que nous postons à la rubrique Ecoutez RRI – Emission du jour. Tenez-nous au courant de vos nouvelles !

     

    Gia Bertrand, France

     

    Et c’est toujours via notre site que nous a contactés en octobre une fillette de 9 ans de France, Gia Bertrand de son nom. Elle est tombée aussi sur le programme en Roumain diffusé en Live et c’est une chanson rock du groupe Iris qui a attiré son attention. Elle nous a laissé aussi un message en anglais pour nous dire : « J’ai 9 ans et j’écoute les radios en ondes courtes avec mon papa. Envoyez-mois une carte pour ma collection ».

    Chère Gia, merci de tout cœur pour ce message. J’ai été ravie de le retrouver dans notre boîte postale. C’est vrai, c’est la coutume des radios internationales d’envoyer des cartes QSL pour confirmer les rapports d’écoute de leurs auditeurs. Malheureusement, pour des raisons financières, RRI n’a pas pu se doter de cartes QSL cette année. Mais je peux t’envoyer des cartes plus anciennes, qui sont très belles. J’espère qu’elles de rendront curieuse de découvrir davantage de choses sur la Roumanie. Et je t’invite toi aussi à écouter nos émissions en français. Nous avons aussi de belles émissions musicales ! Ceci dit, chère Gia, espère que tu nous écriras bientôt un nouveau message ! A très bientôt !

     

    Abdelhakim Boudjemaa, Algérie

     

    Direction l’Algérie maintenant. C’est ici que nous écoute Abdelhakim Boudjemaa. Il nous dit en anglais : « Je suis un grand fan de votre radio. Pour moi, vous êtes les meilleurs ». Merci ! Nous en sommes honorés !

     

    Mohamed Bouzeboudja, Algérie

     

    Toujours depuis l’Algérie Mohamed Bouzeboudja affirme : « Auditeur assidu depuis longtemps à la Radio RRI ayant participé pendant plusieurs années  à vos jeux organisés. Je profite pour exprimer mon profond respect à toute l’équipe de Radio RRI en leur souhaitant bonne continuation. Je vous demande dans la mesure du possible de m’envoyer des cartes et des timbres postaux de la Roumanie. Merci d’avance ».

    Cher ami, ce serait notre plus grand plaisir que de pouvoir récompenser tous nos auditeurs. Mais comme je viens de le dire, malheureusement, pour des raisons budgétaire, pour l’instant c’est impossible. Tout ce que nous pouvons faire c’est de vous offrir les meilleures émissions en langue française sur la Roumanie !

     

    Farid Boumechaal, Algérie

     

    Il en va de même pour Farid Boumechaal d’Algérie qui ne rate aucun mois pour nous envoyer son rapport d’écoute et nous lui en remercions.

     

    Merci à toutes et à tous et bon weekend!