Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 22 au 27 juillet

    La semaine du 22 au 27 juillet

    La visite en Espagne du premier ministre roumain, Victor Ponta



    Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a effectué en début de semaine une visite en Espagne au cours de laquelle il a rencontré son homologue madrilène, Mariano Rajoy. Les pourparlers ont porté notamment sur le renforcement des rapports bilatéraux, l’encouragement des investisseurs espagnols et l’identification de plusieurs mesures visant à la protection et à l’insertion de la communauté roumaine, la plus forte d’Espagne. A l’issue de son entrevue avec le premier ministre Rajoy, Victor Ponta a déclaré que Bucarest et Madrid ont de nombreux projets communs et souhaitent développer d’autres partenariats aussi. Précisons qu’au premier trimestre de l’année en cours, les relations commerciales ont connu une majoration de 15% par rapport à la même période de 2012. Le premier ministre roumain a tenu à souligner que l’Espagne n’avait jamais mis en place une politique de discrimination à l’égard des Roumains. Avant d’être reçu par le roi de l’Espagne, Juan Carlos, Victor Ponta a rencontré des représentants de la forte communauté roumaine de Madrid et des alentours.




    La mission conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale poursuit sa visite à Bucarest



    Une mission commune du FMI, de la BM et de la CE se trouve à Bucarest dans le contexte où la Roumanie souhaite conclure un nouvel accord de précaution. Notons qu’en juin dernier elle a finalisé avec succès le précédent accord du même type. Les experts internationaux ont déjà discuté avec les représentants des ministères de l’Economie et des Finances, avec les syndicats, et avec les représentants des compagnies d’utilités du secteur énergétique. La délégation a eu également une entrevue avec le chef de l’Etat, Traian Basescu. La consolidation macroéconomique, la nouvelle loi des salaires dans la fonction publique et les réformes structurelles devraient être les principaux objectifs de cet accord, a affirmé le chef de l’Etat roumain. Sur cette liste de priorités figurent également la croissance économique et la création de nouveaux emplois. Les discussions de Bucarest prennent comme point de départ une croissance du PIB de 1,9% avant la fin de l’année. Précisons que le FMI et les autorités roumaines avaient initialement tablé sur une croissance de 1,6% dans le courant 2013 et de 2% en 2014.




    La privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă



    Le premier ministre roumain Victor Ponta a informé que son gouvernement avait approuvé les documents de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă. En juin dernier, la société Grup Feroviar Român (Groupe ferroviaire roumain) — le plus grand transporteur ferroviaire privé de fret de Roumanie et composante de la holding Grampet — avait gagné l’appel à candidatures pour la privatisation de la CFR Marfă ; son offre — 202 millions d’euros pour le paquet majoritaire de 51% des actions et environ 200 millions d’euros d’investissements. Le premier ministre Victor Ponta a ajouté que cette privatisation pourrait être annulée en l’absence de l’avis favorable du Conseil suprême de défense du pays ; toutefois, a encore précisé le chef du gouvernement de Bucarest, un plan B existe et consiste en l’installation d’un manager privé à la tête de CFR Marfă et la restructuration de la compagnie d’Etat afin de la rendre profitable. La première réunion de la rentrée du Conseil suprême de défense devrait avoir lieu en septembre, mais le porte-parole de l’Administration présidentielle a indiqué que le Conseil ne s’exprimait pas au sujet de contrats de privatisation. Les syndicats dénoncent la passivité des autorités pour sauver la compagnie et les emplois et menacent de déclencher la grève.




    Rapport de l’Economist Intelligence Unit



    Le cabinet britannique d’analyse et de conseil Economist Intelligence Unit estime que la Roumanie enregistrera, cette année, une croissance économique de 2,4%, grâce à une bonne récolte et à l’augmentation de ses exportations vers des pays non-communautaires. La production industrielle augmentera elle aussi de 3,6% en 2013. Les mêmes experts considèrent que l’inflation sera de 3,4% et que la monnaie nationale roumaine (le leu) arrivera à un taux de change de 4,65 lei pour un euro et de 3,55 lei pour un dollar américain. L’EIU souligne dans son rapport que d’ici 2017, la croissance annuelle ira en s’accélérant, sans pour autant dépasser les 4%. Dans le même temps, la firme britannique attire l’attention qu’un choc externe ou une récession plus profonde dans la zone euro pourraient impacter sur ses estimations concernant la Roumanie. Les Roumains eux-mêmes ont une perception stable de la situation de l’économie nationale, mais les réponses positives sont peu nombreuses, indique le plus récent Baromètre européen. Les principaux problèmes auxquels la population affirme devoir faire face actuellement sont la situation économique (44%), la hausse des prix (35%) et le chômage (33%)…




    Bonnes évolutions des équipes roumaines de football dans les Coupes européennes



    Trois équipes roumaines de football – Petrolul Ploieşti, Pandurii Tg. Jiu et Astra Giurgiu — se sont qualifiées pour le troisième tour de l’Europa League, en éliminant, respectivement, le Vikingur Gota (îles Feroe), le Levadia Tallinn (Estonie) et l’Omonia Nicosie (Chypre). Le tirage au sort a décidé que, lors de la prochaine étape, Petrolul Ploiesti affrontera le Néerlandais Vitesse Arnhem, tandis que Pandurii Tg. Jiu et Astra Giurgiu auront comme adversaires respectivement le Hapoel Tel-Aviv (Israël), et le Slovaque AS Trencin. L’équipe championne de Roumanie, Steaua Bucureşti, a éliminé à son tour la championne macédonienne Vardar Skopje et s’est qualifiée pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, où elle affrontera les Géorgiens de Dinamo Tbilisi. (trad. : Ioana Stancescu, Ileana Taroi)

  • La semaine du 15 au 20 juillet

    La semaine du 15 au 20 juillet

    La Roumanie souhaite conclure un nouvel accord de précaution avec le FMI pour une période de deux ans



    Juste un mois après la finalisation, en 2011, d’un accord de précaution signé avec le FMI, les autorités de Bucarest allaient démarrer les négociations en vue de la signature d’un nouvel accord de ce même type. A l’époque, une mission commune des grands bailleurs de fonds avait visité Bucarest pour en discuter les principaux aspects, tout comme les priorités pour la poursuite des réformes.


    Or, ce dernier programme économique conclu avec les créditeurs internationaux a été finalisé en juin. Une mission du FMI s’est rendue à Bucarest le 17 juillet pour des discussions avec les autorités roumaines sur un nouveau crédit de précaution. Leur visite fut précédée par celle de la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, la première depuis sa prise de fonctions en juillet 2011. Tout en appréciant les progrès considérables enregistrés par Bucarest dans le domaine de la fiscalité, de la santé et de l’énergie, elle a appelé les responsables roumains à poursuivre les réformes structurelles et à améliorer l’absorption des fonds communautaires. Et elle d’ajouter que les exportations, la demande intérieure et les investissements représentent les trois locomotives censées alimenter la croissance économique roumaine. A son tour, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a affirmé que le nouvel accord avec le FMI permettrait à la Roumanie de contracter des crédits à moindre coût sur le marché extérieur, donnant aux investisseurs un signal de stabilité économique.




    L’homme d’affaires syrien Omar Hayssam a été extradé et se trouve entre les mains des autorités roumaines



    Un homme d’affaires syrien controversé qui possède également la citoyenneté roumaine, Omar Hayssam, condamné en Roumanie à 20 ans de prison pour terrorisme, se trouve actuellement entre les mains des autorités roumaines. Omar Hayssam a été impliqué dans la crise des journalistes roumains, pris en otage en Irak en 2005, étant condamné par contumace en 2007. En 2006, il avait réussi, dans des circonstances qui demeurent méconnues, de quitter la Roumanie, durant sa mise en liberté conditionnelle. Omar Hayssam qui fait l’objet en Syrie aussi d’une condamnation à 4 ans de prison dans un autre dossier, a été extradé en Roumanie, aux termes d’un traité signé en 2012. Le scandale médiatique ayant suivi la fuite de Hayssam de Roumanie a abouti à la démission des chefs du Service roumain de renseignements et du Procureur général de la Roumanie.



    Première en Roumanie — un ministre en exercice a été condamné à cinq années de prison ferme pour abus de fonctions



    Le ministre des Transports, le libéral Relu Fenechiu, a été condamné à 5 années de prison ferme dans un dossier de corruption. Cette décision de justice est une première en Roumanie. Fenechiu est le premier ministre en exercice qui est frappé d’une condamnation sans sursis après la chute du communisme, en 1989. Il a été jugé coupable dans une affaire dans laquelle il est accusé d’abus de fonctions. Le jugement, rendu par la Haute cour de cassation et de justice, n’est pas définitif. Dans ce dossier, que la presse a dénommé « Le Transformateur », Fenechiu est soupçonné d’avoir vendu à une compagnie où l’Etat était actionnaire, des transformateurs et des interrupteurs usagés à prix de neuf ; c’était entre 2002 et 2005. Le préjudice est évalué à 1,7 millions d’euros.




    La visite du chef de l’Etat roumain en République de Moldova



    Le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, a rencontré mercredi, à Chisinau, son homologue moldave, Nicolae Timofti. A cette occasion, Traian Basescu a déclaré que la République de Moldova n’avait pas d’alternative au parcours européen et que la Roumanie continuerait à soutenir sans réserve l’adhésion de la Moldova à l’UE, tout en respectant la neutralité militaire de Chisinau. Traian Basescu : « Cette visite intervient dans un moment clé pour l’avenir de la République de Moldova. Celle-ci approche à grands pas du point culminant d’un processus déclenché depuis pas mal d’années, censé l’aider à rejoindre l’UE. Et je pense à la signature de l’Accord d’association et de libre échange avec l’UE ».


    La signature aura lieu en novembre, à Vilnius. Aux dires du chef de l’Etat roumain, la République de Moldova ne saurait finaliser les négociations d’adhésion à l’UE avant qu’elle ne solutionne le conflit transnistrien. A son tour, le leader moldave a mis en évidence l’importance de plusieurs projets économiques communs tels le gazoduc Iasi-Ungheni, les trois lignes de haute tension et les deux nouveaux ponts sur la rivière de Prut.




    Bons résultats préliminaires des équipes roumaines de football au deuxième tour préliminaire aller des championnats européens



    La championne de la Roumanie au football, Steaua Bucarest, a surclassé, à domicile, par 3 à 0, FK Vardar Skopje de Macédoine, au deuxième tour préliminaire aller de la Ligue des champions. Dans l’Europa League, dans la même étape de la compétition, Petrolul Ploieşti a disposé 3 à 0, à domicile, de Vikingur Gota des Îles Féroé. Le match entre FC Astra Giurgiu et Omonia Nicosie s’est terminé à égalité, 1 partout, tandis que Pandurii Târgu Jiu a fait match nul en déplacement contre les Estoniens de Levadia Tallinn. Les matches retour auront lieu dans une semaine.

  • La semaine du 8 au 13 juillet 2013

    La semaine du 8 au 13 juillet 2013

    1. Visite en Roumanie du premier ministre français Jean-Marc Ayrault



    La Roumanie souhaite relancer son partenariat avec la France, a déclaré à Bucarest le premier ministre roumain, Victor Ponta, à l’issue de l’entretien avec son homologue français Jean-Marc Ayrault. Ce dernier a pour sa part apprécié la coopération bilatérale qu’il a qualifiée de remarquable. Jean-Marc Ayrault a également réaffirmé l’appui de la France à l’intégration de la Roumanie dans l’espace Schengen. Le problème de la minorité rom a été un thème important à l’agenda des discussions menées par le chef du gouvernement français avec son homologue roumain ainsi qu’avec le président de la Roumanie, Traian Băsescu. Le chef de l’Exécutif de Bucarest a déclaré que la responsabilité concernant l’insertion des ethniques roms incombe principalement à la Roumanie. Jean-Marc Ayrault a, lui, promis que la France et les Européens aideraient les autorités de Bucarest à offrir une vie décente à la communauté rom de Roumanie. L’officiel français et le chef du cabinet de Bucarest ont visité aussi le centre technique Dacia-groupe Renault de Titu, dans le sud de la Roumanie. Le constructeur automobile français est le plus grand investisseur étranger en Roumanie, dont il assure 3% du PIB.




    2. Le ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlăţean, à Moscou et à Séoul



    Marquées dernièrement par une stagnation, en l’absence du dialogue politique de haut niveau, les relations bilatérales entre la Roumanie et la Russie semblent s’améliorer suite à la visite à Moscou du chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean. Cette visite, qui a eu lieu une dizaine d’années après la signature du Traité politique roumano-russe, est la première depuis l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN et à l’UE. La Russie considère la Roumanie comme un partenaire important dans l’Europe du sud-est, a déclaré le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, à l’issue du dialogue avec son homologue roumain. Les deux officiels ont, entre autres, abordé la question du gaz russe, la Roumanie étant intéressée à supprimer les intermédiaires du circuit d’importation, pour faire baisser le prix du gaz. Les deux parties ont signé à Moscou des accords de coopération intergouvernementale dans les domaines de la culture, de la science, des médias, de l’éducation et du tourisme. Un autre accord concerne la création de l’Institut culturel roumain à Moscou et du Centre culturel russe à Bucarest.



    Le chef de la diplomatie roumaine a également effectué une visite en Corée du Sud, ciblée sur le développement des relations bilatérales dans les domaines politique, économique et culturel. Le maintien du dialogue politique et l’intensification de la coopération bilatérale ont été les principaux sujets à l’agenda des discussions qu’il a eues à Séoul avec le premier ministre sud-coréen, Chung Hong-won. Cortină




    3. Pourparlers, à Bucarest, entre les premiers ministres moldave et roumain



    Le premier ministre de la République de Moldova, Iurie Leancă, a fait une visite surprise en Roumanie, la première depuis sa prise de fonctions. Il s’est entretenu avec son homologue roumain Victor Ponta au sujet du stade des relations bilatérales et des projets d’interconnexion énergétique et des réseaux de transports. Le chef de l’Exécutif de Bucarest a réaffirmé l’appui ferme de la Roumanie aux objectifs européens de Chisinau. Notons que la République de Moldova et l’UE ont finalisé les négociations sur l’Accord d’association, y compris sur la création d’une zone de libre-échange, le document devant être signé à Vilnius en novembre prochain. La visite à Bucarest de Iurie Leancă précède la rencontre que le président de la Roumanie Traian Băsescu aura le 17 juillet à Chişinau, avec de hauts responsables moldaves.




    4. Adoption de la loi de modification du statut des parlementaires roumains



    La loi de modification du statut des parlementaires roumains est entrée en vigueur ce jeudi, après avoir été promulguée par le président de la République Traian Băsescu. Aux termes du nouveau texte, le Parquet n’est plus tenu à motiver ses demandes concernant l’arrestation d’un parlementaire, sa mise en détention provisoire ou la perquisition, bref, on supprime la super-immunité conférée jusqu’ici aux sénateurs et députés. Par ailleurs, on réduit le nombre des déplacements à l’étranger et le budget destiné à couvrir les frais d’hébergement des élus. D’autres modifications apportées par le nouveau statut des parlementaires ont trait à l’utilisation de l’argent et à la justification des dépenses occasionnées par l’organisation et le fonctionnement des bureaux parlementaires. Ainsi les parlementaires devront-ils justifier la somme forfaitaire à hauteur de 50 %, contre 46 % jusqu’ici.




    5. Résultats du bac en Roumanie



    En Roumanie, le pourcentage de réussite à l’examen de baccalauréat a été cette année d’environ 55%,contre 43% en 2012. Plus de 187 mille élèves ont été inscrits cette année au bac. Des incidents ont eu lieu dans plusieurs lycées du pays, où l’on a signalé des tentatives de fraude. Le plus grave entre tous a été celui du lycée bucarestois “Dimitrie Bolintineanu”. Là, la proviseure a été placée en détention provisoire et une centaine d’élèves ont été auditionnés par les procureurs.




    6. Le taux d’inflation annuel conforme avec les prévisions de la Banque centrale de Roumanie



    Le taux d’inflation annuel a été de 5,37% sur les six premiers mois de 2013, a fait savoir l’Institut National de la Statistique. Les prix à la consommation ont stagné en juin, par rapport au mois précédent, grâce notamment à la baisse de 0,7% des prix alimentaires. Par contre, les services ont été plus chers de 1%, les produits non alimentaires aussi. La Banque centrale de Roumanie table sur une régression de 3,2% de l’inflation vers la fin 2013 et un taux minimum de 2,4% au premier trimestre 2014.




    7. Le club de foot Steaua Bucarest, champion de Roumanie, a remporté la super-coupe



    Le club de foot Steaua Bucarest, champion de Roumanie, a remporté la super-coupe, la 6e de son palmarès, après la victoire, 3 à 0, devant Petrolul Ploiesti, titulaire de ce trophée. Le Steaua Bucarest jouera le deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions. Une autre équipe romaine de foot, Astra Giurgiu, débutante dans les coupes continentales, s’est qualifiée pour le deuxième tour préliminaire d’Europa League. A cette même compétition participeront aussi les équipes roumaines Pandurii Tg. Jiu et Petrolul Ploieşti. (trad. Mariana Tudose )

  • La semaine du 1er au 06 juillet 2013

    La semaine du 1er au 06 juillet 2013

    1. Visite en Chine du premier ministre roumain Victor Ponta



    En début de semaine, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a visité la Chine – dernière étape d’une tournée asiatique qui a également comporté l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. A Pékin, le chef du cabinet de Bucarest a proposé au président chinois Xi Jinping et à son premier ministre, Li Keqiang que la Roumanie et la Chine élèvent leurs relations bilatérales à un niveau supérieur — celui d’un partenariat stratégique. « La position géographique de la Roumanie est très importante pour le développement des relations entre la Chine et les pays d’Europe Centrale et orientale. La mer Noire et les Etats de la région peuvent constituer un couloir permettant aux produits chinois de pénétrer sur un marché beaucoup plus grand. Avec le concours des sociétés chinoises, le Danube peut devenir un segment d’une nouvelle Route de la soie du 21e siècle, dont le point de départ serait la Chine et qui traverserait l’Europe, en y pénétrant par la porte d’entrée qu’est le sud-est de l’UE. »



    Victor Ponta a exhorté les hommes d’affaires chinois à s’orienter vers le marché roumain et a évoqué une série de projets déjà conclus entre les deux pays: « Nous avons convenu de la présence en Roumanie des deux géants chinois des télécoms Huawei et ZTE, pour lesquels notre pays devrait devenir une sorte de centre européen régional. Nous pouvons également augmenter les investissements chinois dans le domaine énergétique. Un projet d’un milliard de dollars est déjà en déroulement à Rovinari. Nous avons également présenté le projet des réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire roumaine de Cernavodă. En ce qui concerne la partie roumaine, notre principale requête concerne l’accélération des procédures de vérification afin d’ouvrir le marché chinois aux produits agroalimentaires et aux vins roumains ».




    2. Les données du dernier recensement



    En octobre 2011 la population stable de la Roumanie était de 20 millions 121 mille 641 personnes, en baisse de plus d’un million 500 mille personnes. C’est le résultat définitif du recensement de la population et du logement, rendu public jeudi par l’Institut National de la Statistique, dont le président Tudorel Andrei a précisé : « La migration y est pour beaucoup. En effet, la baisse du nombre d’habitants est due à hauteur de 77% à ce facteur. A cela s’ajoute le facteur naturel. Il est de notoriété que dans cette période le taux de natalité a considérablement diminué, malgré la progression de l’espérance de vie ».



    Selon le recensement, les femmes sont majoritaires, représentant 51% de la population, dont près de la moitié sont mariées. Par ailleurs, 54% des Roumains habitent les chefs- lieux et les grandes villes.


    Pour ce qui est de la classification par tranches d’âge, les enfants de moins de 14 ans comptent pour seulement 16% de la population, tandis que les 25 à 64 ans représentent 56% des habitants. Le nombre des personnes de plus de 18 ans dépasse les 16 millions.


    Les résultats annoncés par l’Institut national de la Statistique ont remis sur le tapis la question de la validité du référendum de l’été dernier, lorsque le pouvoir de centre-gauche a essayé, sans succès, de démettre le chef de l’Etat, Traian Bàsescu, de centre-droit. Le référendum a alors été invalidé, en l’absence du quorum, calculé à partir d’un nombre d’électeurs supérieur à celui rendu public cette semaine par l’Institut national de la statistique.




    3. Le Baccalauréat en Roumanie



    Les examens de Baccalauréat 2013 en Roumanie se sont achevés vendredi, le 5 juillet sur l’épreuve au choix, selon le profil et la spécialisation. Les près de 190 mille lycéens de Roumanie attendent impatiemment les résultats qui doivent être publiés lundi. Ce sera le moment de la vérité, vu les expériences malheureuses de ces dernières années. Par exemple, les résultats au baccalauréat 2011 ont été les plus faibles de ces 20 dernières années. Certains ont alors pointé du doigt le désintérêt des professeurs et des élèves ainsi que les dysfonctionnement du système d’enseignement. D’autres, l’offensive forcée contre la fraude, vu entre autres l’installation il y a quelques années de caméras vidéo dans les salles d’examen. La session 2013 du baccalauréat n’a pas été contournée par les scandales elle non plus, en raison des tentatives de fraude. Le plus retentissant est celui de la proviseure d’un lycée bucarestois, placée cette semaine en garde à vue et soupçonnée d’avoir prétendu des sommes d’argent aux élèves afin d’influencer les membres de la commission d’évaluation.



    4. Des prix qui changent en milieu dannée



    Plusieurs produits et services affichent des prix et tarifs plus élevés, depuis le 1er juillet. Les tarifs réglementés du gaz ont augmenté de 8% pour les ménages et de 3% pour les entreprises. A cela s’ajoutent, dans plusieurs villes roumaines, les tarifs des services communaux d’eau et d’assainissement qui seront plus chers de 4 à 10%. Dans un souci d’atténuer en quelque sorte l’effet de cette hausse de prix, le gouvernement roumain a décidé de majorer le salaire minimum brut jusqu’à 800 lei par mois, soit l’équivalent de moins de 200 euros. Une majoration dont bénéficieront environ 677.000 salariés du privé et du public.




    5. La Roumanie et la situation en Egypte



    Le ministère roumain des Affaires étrangères suit avec beaucoup d’attention les évolutions en Egypte et appelle les parties impliquées à faire preuve de retenue et à éviter l’escalade de la violence. Suite aux événements des derniers jours dans ce pays arabe, la diplomatie de Bucarest a espéré un retour aussi proche que possible à l’ordre constitutionnel et une reprise du processus de transition démocratique. La Roumanie a exprimé ses regrets pour les pertes de vies humaines dans les violences des derniers jours et réaffirmé la nécessité que les droits humains fondamentaux et les libertés civiles soient respectés dans ce pays… (Trad. : Alexandra Pop, Dominique)

  • La semaine du 24 au 29 juin 2013

    La semaine du 24 au 29 juin 2013




    18 Roumains ont perdu la vie dans un accident de la route au Monténégro


    Une journée de deuil national a été observée mercredi en Roumanie et au Monténégro à la mémoire des 18 Roumains qui ont perdu la vie dans l’accident d’autocar survenu dimanche sur une route à une trentaine de kilomètres au nord de la capitale monténégrine. Les touristes roumains blessés, hospitalisés à Podgorica, ont été emmenés mardi à Bucarest à bord de deux avions militaires médicalisés, tandis qu’un troisième aéronef militaire a rapatrié les corps des victimes. Vu le nombre significatif de victimes, 40 médecins et infirmières ont été mobilisés au total pour le rapatriment des blessés. Entre temps, au Monténégro, les autorités ont récupéré le tachygraphe du véhicule et tentent à présent de déterminer la vitesse de l’autocar pour établir les causes de l’accident. Suite à une enquête menée par les autorités de Podgorita, il paraît que le car roulait à grande vitesse dans un tunnel à la sortie duquel le chauffeur, ébloui par la lumière du soleil, aurait perdu le contrôle du véhicule dans une courbe. Les procureurs de Bucarest ont commencé à auditionner les blessés qui peuvent donner des détails sur les circonstances du tragique accident.



    2. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a entamé une tournée en Asie



    Le premier ministre roumain, Victor Ponta fait une tournée dans 4 Etats asiatiques : Azerbaïdjan, Kazakhstan, Ouzbékistan et Chine. Le but de ces visites est d’attirer des investissements en Roumanie. En Azerbaïdjan — première étape de cette tournée — le responsable roumain a abordé entre autres la récente décision du consortium azéri Şah Deniz, d’opter pour une autre voie de transport du gaz de la mer Caspienne vers l’Europe que le gazoduc Nabbucco, dont le projet est soutenu par l’UE. Les responsables azéris ont préféré le Trans-Adriatic Pipeline (TAP), entre la Turquie et l’Italie, via la Grèce, l’Albanie et la mer Adriatique. Les deux gazoducs sont censés réduire la dépendance énergétique de l’UE vis-à-vis de la Russie. Nabucco West devait relier la Turquie à l’Autriche via la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie. Après l’échec de ce projet, Victor Ponta a déclaré que la Roumanie allait se focaliser sur d’autres possibilités de collaboration avec les autorités azéries. Il s’agit entre autres du projet AGRI (Azerbaïdjan — Géorgie — Roumanie — Interconector). AGRI est censé acheminer le gaz par des pipelines azéris et géorgiens et le liquéfier dans un terminal qui devrait être construit sur la côte géorgienne de la mer Noire. Le gaz liquéfié serai ensuite acheminé vers la Roumanie par voie maritime.


    Les autorités roumaines pourraient également prendre en compte l’exploitation des réserves de gaz de la mer Noire ou du gaz de schiste. La Roumanie consomme annuellement 14 milliards de m3 de gaz, couverts à 80% par la production intérieure.



    3. La direction du FMI a approuvé les deux dernières évaluations de l’accord de type préventif conclu avec la Roumanie



    Le Conseil directeur du FMI a approuvé les deux dernières évaluations de l’accord de type préventif conclu avec la Roumanie, qui a ainsi abouti. L’institution financière internationale a mis à la disposition de notre pays la dernière tranche de 520 millions d’euros de cet accord. L’accord d’une valeur totale de 5 milliards d’euros a été de type préventif. La Roumanie n’a pas utilisé l’argent mis à sa disposition par cet accord et n’a pas l’intention de le faire — affirment les responsables de Bucarest. Par l’accord conclu avec le FMI, la Roumanie s’était engagée à diminuer les arriérés du budget et à privatiser la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, qui a engrangé d’énormes dettes et pertes. Une fois cet accord achevé, les autorités de Bucarest envisagent de conclure une nouvelle entente avec le FMI.



    4. Steaua de Bucarest reste dans les compétitions internationales



    La Commission disciplinaire de l’UEFA a décidé de ne pas exclure des compétitions européennes la championne de Roumanie au football, Steaua Bucarest, soupçonnée de corruption. L’organisme européen avait ouvert un dossier après la condamnation à la prison ferme du patron du club George Becali, pour versement de pots-de-vin, en 2008. Si dans les 5 années à venir, l’équipe roumaine commet ne serait-ce qu’une seule erreur, la sanction d’une année de suspension s’appliquera automatiquement. Steaua de Bucarest a pas mal de chances de se qualifier à la Ligue des Champions ce qui lui arrondirait le budget de plus de 20 millions d’euros. Une somme qui assurera le financement de l’équipe sans que son patron, Gigi Becali, soit obligé de faire le moindre geste. Précisons qu’au deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions Steaua rencontrera la championne de la Macédoine, FK Vardar Skopje…(trad.: Dominique, Ioana Stancescu)


  • La semaine du 17 au 22 juin 2013

    La semaine du 17 au 22 juin 2013

    Le Groupe ferroviaire roumain a gagné l’appel d’offres pour la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă



    Le Groupe ferroviaire roumain a gagné l’appel d’offres pour la privatisation de l’entreprise de fret ferroviaire des Chemins de fer roumains — une des mesures assumées par l’accord de type préventif signé avec le FMI, l’UE et la Banque Mondiale. Le Groupe ferroviaire roumain est le deuxième grand opérateur de fret de Roumanie et un des principaux concurrents sur le marché d’Europe centrale et du sud-est. CFR Marfă compte 9000 salariés et elle a enregistré d’énormes pertes. Le Groupe ferroviaire roumain a promis d’investir dans cette entreprise 900 millions de lei — a précisé le ministre des Transports, Relu Fenechiu. « Il s’agit d’une transaction d’environ 400 millions d’euros. Le prix offert par le Groupe ferroviaire roumain pour 51% des actions s’est monté à près de 905 millions de lei — soit environ 202 millions d’euros. Aux 900 millions de lei que le Groupe ferroviaire s’engage à investir dans l’entreprise de fret s’ajoutent un million et demi d’euros d’investissements destinés à la protection de l’environnement. » La privatisation de CFR Marfă était nécessaire aussi bien pour respecter l’engagement assumé vis-à-vis du FMI que pour sauver la branche fret de CFR, qui se trouvait dans une situation économique désastreuse — a expliqué le premier ministre Victor Ponta. Il a précisé que la seule variante acceptée par la Commission européenne était la possibilité de convertir les créances de la compagnie en actions au moment de la privatisation, vu que toute autre intervention de la part du gouvernement aurait été considérée comme une aide — non permise — de la part de l’Etat .



    Le personnel de la Santé menace de déclencher des protestations, des grèves ou même de démissionner en bloc en raison du bas niveau des salaires



    Exaspérés par leurs salaires trop bas et les conditions de travail difficiles, les médecins roumains ainsi que le personnel sanitaire ont menacé de lancer des protestations, des grèves et même de démissionner en bloc au mois de juillet. Les médecins considèrent comme inacceptable qu’un résident touche l’équivalent de 200 euros par mois et un médecin spécialiste 500 euros par mois. Les autorités affirment, de leur côté, travailler déjà sur une nouvelle loi concernant les salaires, dont le projet sera présenté dans quelques semaines. Le ministre de la Santé, Eugen Nicolăescu, a déclaré que pour 2013 il n’y avait pas de fonds pour permettre des hausses salariales, mais que les majorations comptaient parmi les priorités du gouvernement pour 2014.


    Le système de santé est vulnérable en raison du budget insuffisant alloué ces dernières années — ce qui a provoqué, du même coup, le départ de 14 mille médecins depuis l’adhésion du pays à l’UE en 2007.



    Le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Nikolaï Patrouchev, et le directeur de la CIA, John Bennan, ont visité Bucarest



    En début de semaine, le secrétaire du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie, le général Nikolaï Patrouchev, a fait une visite à Bucarest, où il a rencontré le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu. A l’occasion de cette visite, le Conseil suprême de défense de la Roumanie a signé un mémorandum avec le Conseil de sécurité de la Fédération de Russie. Le document permettra la coopération entre les deux pays dans plusieurs domaines — a déclaré Traian Băsescu. « Ce mémorandum ouvrira certainement la coopération entre les structures de sécurité et les polices roumaine et russe. La coopération dont nous avons convenu vise plusieurs objectifs : tout d’abord, la lutte contre le terrorisme. C’est là un aspect d’une importance capitale pour nous, surtout que la mission de l’ISAF s’achèvera prochainement en Afghanistan et la coopération avec la Fédération de Russie est d’intérêt pour nous, car elle nous permet d’espérer que nous pourrons prévenir toute attaque terroriste provenant d’Afghanistan et du Pakistan.


    La lutte contre la criminalité transfrontalière et contre la traite des êtres humains, ainsi que la lutte contre le trafic de drogues sont d’autres objectifs importants de notre coopération. »



    D’autre part, le président de la Roumanie, Traian Băsescu, et l’officiel russe Nikolaï Patrouchev ont discuté aussi du bouclier antimissile, le chef de l’Etat roumain soulignant que la Roumanie n’accepterait jamais sur son territoire des armements offensifs appartenant à d’autres Etats. En 2011, Bucarest et Washington ont convenu de la mise en place d’éléments du bouclier américain antimissile en Roumanie, qui doit être finalisée jusqu’en 2015. Coïncidence ou pas, un jour après la visite de l’officiel russe, le directeur de la CIA, John Brennan, a également visité Bucarest. Le partenariat stratégique entre la Roumanie et les Etats Unis, les problèmes de sécurité engendrés par le Printemps arabe, la situation au Moyen Orient et en Afghanistan ont été les thèmes abordés à Bucarest par le directeur de la CIA, John Brennan, dans ses discussions avec le président Traian Băsescu et avec le premier ministre Victor Ponta. Le chef de l’Etat a dit à John Brennan que la principale visée politique de la Roumanie est de consolider ses relations avec les Etats Unis. A son tour, il a tenu à louer les principaux services roumains de renseignements, externes et interne.



    Relations conflictuelles entre la République de Moldova et la région séparatiste russophone de Transnistrie.



    Jeudi, au bout de longs et vifs débats à huis clos, le parlement de la capitale moldave, Chişinău, n’a pas réussi à adopter une déclaration concernant la région de Transnistrie, où la situation s’est détériorée notamment après le 10 juin ; le leader transnistrien, Evgheni Şevciuk, a signé ce jour-là une loi de la frontière d’Etat de la région séparatiste moldave. Le problème c’est que le document en question inclut aussi le village de Varniţa, sur la rive droite du fleuve Dniestr, dont plus de 80% de la population est roumanophone et qui est sous l’autorité légale de la République de Moldova.


    Le MAE de Bucarest estime que c’est une action provocatrice, que la communauté internationale devrait désavouer, et envoie un message sans équivoque à la présidence irlandaise en exercice de l’UE. (Trad. : Ligia Mihăiescu, Dominique)

  • La semaine du 10 au 15 juin 2013

    La semaine du 10 au 15 juin 2013

    Les relations roumano-allemandes au premier plan de l’actualité politique


    Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a fait en début de semaine une visite en Allemagne — peut-être la plus importante à l’étranger depuis sa reconfirmation, fin 2012, à la tête du gouvernement de Bucarest. Ses entretiens avec la chancelière Angela Merkel ont été ciblés sur la composante économique des relations bilatérales, dans les conditions où l’Allemagne est, depuis des années, le premier partenaire commercial de la Roumanie. Victor Ponta a également évoqué la volonté de Bucarest de conclure avec Berlin un partenariat stratégique similaire à celui signé avec Paris. Angela Merkel a mentionné, de son côté, les critères que les responsables de Bucarest doivent respecter pour que l’économie roumaine devienne plus attractive pour les investisseurs allemands. Le respect des normes de l’Etat de droit, la sécurité juridique et la lutte efficace contre la corruption sont les critères que les investisseurs allemands prennent essentiellement en compte — a précisé Angela Merkel.



    L’entrée dans Schengen — priorité de la politique extérieure roumaine



    La Roumanie attend avant la fin de l’année une décision favorable concernant son adhésion à l’espace Schengen — a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Bucarest, Titus Corlăţean, après sa visite en France. Interviewé sur RFI, le chef de la diplomatie roumaine a déclaré qu’il avait discuté avec son homologue français, Laurent Fabius, des efforts de la Roumanie pour sécuriser ses frontières selon les normes européennes. Le dialogue politique de Bucarest avec les Etats de l’Union ayant manifesté des réticences à l’égard de la Roumanie progresse — a également affirmé Titus Corlăţean.



    Constitution et référendum



    L’Alliance de centre-gauche, au pouvoir en Roumanie, l’USL, est en train d’élaborer le projet de révision de la Constitution, qui suscite de vives polémiques au sein de l’opinion publique. La Commission parlementaire chargée de la révision de la Loi fondamentale du pays a déjà adopté une série d’amendements, dont certains portant sur des sujets sensibles. Parmi eux : limiter le mandat présidentiel du point de vue de la durée et des attributions, sanctionner sévèrement le tourisme politique, ce phénomène qui risque de devenir endémique parmi les politiciens roumains, baisser le seuil de participation requis pour la validation d’un référendum, garantir l’utilisation des symboles des minorités ethniques et reconnaître le rôle de la Maison Royale et de l’Eglise orthodoxe majoritaire dans l’évolution de l’Etat roumain. Toujours cette semaine, le président de la République, Traian Băsescu, a démarré les procédures techniques concernant l’organisation d’un référendum sur le législatif monocaméral, qui devrait compter 300 parlementaires au maximum. Une démarche similaire avait été faite en 2009. A une majorité écrasante, les Roumains s’étaient prononcés alors en faveur des deux propositions avancées par le chef de l’Etat. Bien qu’en principe toutes les formations politiques aient salué le résultat du référendum d’il y a quatre ans, sa mise en place n’a pas abouti.



    La Roumanie continue à manifester un intérêt particulier pour le Danube.



    La Roumanie et la Bulgarie voisine sont désormais reliées par un deuxième pont sur le Danube, construit à hauteur des localités de Calafat et de Vidin. A l’inauguration de ce pont, qui passe pour le plus long entre tous ceux qui enjambent le fleuve, ont été invités entre autres le commissaire européen au développement régional, Johannes Hahn et le premier ministre roumain, Victor Ponta. Ce pont fait partie du corridor paneuropéen de transport qui s’étend entre la ville allemande de Dresde et la métropole turque Istanbul. Le président roumain, Traian Băsescu et son homologue bulgare, Rosen Plevneliev, ont déjà abordé la question d’une nouvelle autre construction de ce type. Ils se sont entretenus à ce sujet en marge du sommet des chefs d’Etats d’Europe centrale, organisé à Bratislava, en Slovaquie. L’occasion pour la Roumanie de réaffirmer son intérêt accru pour la stratégie du Danube, dans le contexte des préparatifs en vue du nouvel exercice budgétaire de l’UE pour la période 2014 – 2020. A l’agenda de la réunion de Bratislava a également figuré un autre sujet d’intérêt pour la Roumanie, à savoir le gazoduc Nabucco.



    La Roumanie sous les eaux



    Les pluies torrentielles qui ont touché ces derniers jours le territoire de la Roumanie ont fait 3 morts et d’importants dégâts dans des dizaines de localités – selon un bilan du ministère de l’Intérieur. Le gouvernement a décidé d’accorder une aide financière à 200 familles sinistrées se trouvant dans une situation extrêmement difficile…(trad.: Mariana Tudose, Dominique)



  • La semaine du 25 février au 3 mars

    La semaine du 25 février au 3 mars


    La Cour Constitutionnelle décide que les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires sont inconstitutionnelles



    Objet de divergences entre le pouvoir social-libéral de Bucarest et l’opposition démocrate-libérale et populiste, les dernières modifications apportées au nouveau Statut des parlementaires ont été déclarées inconstitutionnelles par la Cour Constitutionnelle. L’opposition a contesté la légalité de la majoration de 15 à 45 jours du délai pendant lequel un élu peut contester une décision d’incompatibilité prise par l’Agence nationale d’intégrité et qui mène à la démission du parlementaire en question. L’opposition considère que le nouveau statut confère, ainsi, aux parlementaires, une super-immunité et crée une différenciation par rapport à d’autres catégories de dignitaires, soumises au contrôle d’intégrité. Le président Traian Băsescu a également critiqué les modifications apportées au Statut des parlementaires, parce qu’ils ne respectent pas les normes européennes. Suite à la décision de la Cour, la Loi portant statut des parlementaires sera renvoyée au Législatif pour être rediscutée.






    Première – deux juges du Conseil supérieur de la magistrature, révoqués de leurs fonctions



    Deux membres du Conseil supérieur de la magistrature — organisme qui veille au bon fonctionnement de la justice roumaine — ont été révoqués de leurs fonctions. Il s’agit là d’une décision sans précédent pour la justice locale. Les juges Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont dû quitter leurs fonctions au sein de cet organisme, après que des magistrats de plusieurs tribunaux de première instance ont protesté contre le report répété de leur destitution, telle qu’elle avait été décidée par la plupart des cours de justice du pays. Les représentants des associations de magistrats ont également reproché aux membres du CSM de ne pas représenter les intérêts professionnels des juges. Alina Ghica et Cristi Dànileţ ont attaqué la décision de révocation à la Haute cour de cassation et de justice.






    Schengen — au cœur des pourparlers des responsables européens et roumains



    Le Premier ministre roumain, Victor Ponta, a demandé, cette semaine, aux ministres impliqués dans le processus d’intégration de la Roumanie à l’espace Schengen de poursuivre leurs efforts diplomatiques, quelle que soit l’issue du prochain Conseil Justice et Affaires intérieures, des 7 et 8 mars. Les ministres de l’Intérieur des 27 doivent décider alors s’ils donnent leur feu vert à l’entrée de Bucarest dans l’espace sans frontières. Lors d’une visite à Copenhague, le chef du cabinet roumain a été assuré par son homologue danois, Helle Thorning-Schmidt, de l’appui du Danemark dans ce dossier. Un sujet évoqué également à Amsterdam, par le président du Sénat roumain, Crin Antonescu, avec des responsables néerlandais. Selon lui, les Pays-Bas ne feront plus obstacle à l’adhésion de la Roumanie à Schengen — éventuellement en deux temps ; l’exécutif de La Haye va dissocier ce processus des résultats du rapport régulier du Mécanisme de coopération et de vérification sur les progrès de la justice roumaine, a encore précisé le chef du Sénat roumain. Les responsables néerlandais ont également admis que la Roumanie était entièrement prête du point de vue technique à entrer dans Schengen. Les Pays-Bas se sont opposés jusqu’à présent à un élargissement de l’espace sans passeport à la Roumanie et à la Bulgarie, invoquant les réformes insuffisantes en matière de justice.

    Le sujet s’est également retrouvé à l’agenda des discussions du président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Jean-Claude Mignon, avec les autorités roumaines, lors de sa visite à Bucarest, lundi et mardi derniers, à l’occasion du 20e anniversaire de l’adhésion de la Roumanie à cette organisation internationale. « Je ne pense pas qu’une fermeture hermétique des frontières sera une solution à nos problèmes » a précisé Jean-Claude Mignon, se prononçant en faveur de la prise d’une décision visant l’entrée de la Roumanie dans Schengen. Une décision qui dépend exclusivement de la volonté politique des Etats membres, a pour sa part mis en garde le président roumain, Traian Basescu. Il a une fois de plus appelé la majorité parlementaire roumaine à agir afin de répondre aux recommandations et aux problèmes signales par le rapport de la Commission européenne visant les réformes en justice.






    Mesures communautaires visant la sécurité des produits à base de viande



    Sur la recommandation de la Commission européenne, la Roumanie a commencé le 1er mars à pratiquer des tests ADN sur des plats préparés étiquetés « bœuf ». La mesure est valable pour tous les pays membres de l’UE. La fraude massive ayant touché de nombreux acteurs du secteur agroalimentaire en Europe a été pour la première fois officiellement détectée en Grande Bretagne, il y a un mois environ. La fraude porte sur des produits cuisinés, surgelés ou conservés, supposés être au bœuf mais qui en échange, contiennent partiellement ou totalement de la viande de cheval.






    Message du Pape Benoît XVI pour les pèlerins roumains



    « Sentez la joie d’être aimés de Dieu ! » C’est l’exhortation que le Pape Benoît XVI a adressé aux fidèles avant de quitter, jeudi, le trône de l’Eglise catholique. Annoncée pendant une messe au Vatican, voici plus de deux semaines, sa décision de renoncer de plein gré au pontificat a surpris le monde entier, étant inédite dans l’histoire moderne de l’Eglise catholique. Joseph Ratzinger l’a motivé par le fait que son état de santé ne lui permettait plus de s’acquitter de ses tâches. Pendant son ultime audience, devant plus de 150.000 personnes rassemblées Place St Pierre de Rome, l’ancien souverain pontife a parlé aux pèlerins en 11 langues, dont le roumain : « Que Jésus-Christ soit loué ! J’adresse un salut cordial aux croyants de langue roumaine, surtout à ceux d’Oradea. Je les reçois avec joie et je souhaite que votre pèlerinage porte de bons fruits pour vous et vos communautés. Je vous bénis de tout cœur ! »

    Le successeur du pape émérite sera élu les prochaines semaines. (trad: Ligia Mihaiescu, Andrei Popov)

  • La semaine du 18 au 24 février 2013

    La semaine du 18 au 24 février 2013


    Le budget de la Roumanie avalisé par le président de la République






    Le président roumain Traian Băsescu a promulgué la loi du budget d’Etat et la loi du budget de la sécurité sociale pour 2013, adoptées par le Parlement le 7 février dernier. La semaine dernière, la Cour Constitutionnelle avait rejeté la saisine d’inconstitutionnalité déposée par l’opposition démocrate libérale au sujet de la loi du budget d’Etat. La construction budgétaire de cette année repose sur une croissance de 1,6%, sur une inflation moyenne 4,3%, sur un taux de change moyen de 4,5 lei/euro et sur un déficit de 2,1% du PIB. Adopté à une large majorité de sénateurs et de députés, le budget 2013 de la Roumanie « est le meilleur possible, en ce moment », a estimé le premier ministre roumain, Victor Ponta. L’opposition démocrate-libérale, de droite, avait déposé une dizaine de milliers d’amendements à ce projet de loi, mais aucun d’entre eux n’a reçu le feu vert des autres élus.







    Introduction d’un « timbre d’environnement » pour les véhicules






    Les autorités de Bucarest ont approuvé l’introduction d’un timbre d’environnement appliqué lors du transfert de droit de propriété de tous les véhicules. Il s’agit de la nouvelle version d’une taxe instituée en 2007 pour encourager le renouvellement du parc automobile. Il doit entrer en vigueur le 15 mars prochain, et il est applicable seulement aux voitures ayant 8+1 places maximum. Selon la nouvelle formule de calcul, la taxe n’est plus dominée par la cylindrée de la voiture, mais surtout par les émissions de dioxyde de carbone. Les Roumains qui souhaitent immatriculer des véhicules électriques recevront une prime de 2500 euros. Selon les chiffres présentés par le Ministère de l’Environnement, le montant à payer diminue de 60% pour les voitures Euro 2, de 80% pour celles Euro 1 et de quelques 90% pour les non-Euro, afin de ne pas bloquer la vente de ces dernières. Le timbre d’environnement observe le principe pollueur-payeur, affirme la ministre de l’environnement Rovana Plumb, ajoutant que celui-ci met en difficulté les véhicules respectant les normes de pollution Euro 3 et Euro 4, à savoir la plupart des voitures d’occasion achetées par les Roumains. Dans ce cas, la taxe augmente de 10% à 15%, même si, selon les spécialistes, leur moteurs sont moins polluants que les non-Euro ou Euro 1 et 2. En réaction, les constructeurs automobiles locaux ont estimé que la nouvelle taxe facilite l’acquisition de voitures très anciennes et découragent le renouvellement du parc automobile.







    La Roumanie et la France signent un programme d’action intergouvernementale






    La Roumanie et la France ont relancé leur partenariat stratégique conclu en 2008, lors d’une entrevue, à Paris, entre le premier ministre roumain Victor Ponta et son homologue français Jean Marc Ayrault. Les deux responsables politiques ont signé un “programme d’action intergouvernementale” franco-roumain sur la période 2013-2018 comportant plusieurs projets politiques, économiques et sociaux. Ce programme aura “pour priorité la croissance et lemploi, la gestion des fonds structurels européens, linclusion des Roms, lagriculture, la santé et les questions de défense”, a précisé lElysée. Par ailleurs, la France a réitéré par la voix de son premier ministre son soutien à l’adhésion roumaine à Schengen conformément à un calendrier établi par les partenaires européens.







    Le long métrage roumain La position de l’enfant” décroche l’Ours d’Or






    Le long métrage La position de l’enfant”, Child’s pose” du réalisateur roumain Calin Peter Netzer s’est vu récompenser de l’Ours d’Or lors de la 63ème Berlinale. Le film qui a reçu également le prix de la Fédération Internationale de la Critique fait une radiographie des nouveaux riches roumains, tout en insistant sur la relation entre une mère possessive et son fils. Le trophée remporté par Calin Peter Netzer est le deuxième grand prix décroché par le cinéma roumain après la Palme d’Or remportée en 2007 par Cristian Mungiu pour son 4 mois, 3 semaines et deux jours”. Par ailleurs, le succès de Calin Netzer n’est pas le seul enregistré par la cinématographie roumaine à Berlin. En 2010, le réalisateur Florin Serban se voyait accorder l’Ours d’Argent et la distinction Alfred Bauer pour son film Quand je veux siffler, je siffle”.







    L’équipe roumaine de football Steaua Bucarest se qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des champions






    L’équipe roumaine de football Steaua Bucarest a éliminé Ajax Amsterdam de la Ligue des champions à lissue de la séance des tirs au but. Steaua affrontera en 8es de finale Chelsea le 7 mars à Londres et le 14 mars, à Bucarest. La deuxième équipe ayant représentée la Roumanie dans les 16es de finale, CFR Cluj, s’est inclinée jeudi soir devant Inter Milan.







    Le Festival olympique de la Jeunesse Européenne de Brasov






    Le Festival olympique de la Jeunesse Européenne s’est déroulé pour la première fois en Roumanie, à Brasov, dans le centre du pays. Plus de 1500 sportifs de 45 pays s’y sont donnés rendez-vous pour participer aux 8 disciplines choisies par les organisateurs: ski fond, snowboard, biathlon, ski alpin, patinage artistique, patinage vitesse, hockey sur glace et sauts à ski. Les sportifs roumains ont décroché trois médailles, une d’or et deux d’argent. La sportive roumaine Dorottya Buzas a décroché l’argent du sprint biathlon, tandis que le patinateur Emil Imre a remporté l’or et l’argent sur le mille mètres et respectivement le 500 mètres au patinage vitesse sur piste courte. (aut.: Corina Cristea; trad.: Ioana Stancescu, Andrei Popov)

  • La semaine du 11 au 16 février 2013

    La semaine du 11 au 16 février 2013


    1. Le Parlement de Bucarest a adopté le statut des parlementaires


    Le Parlement de Bucarest a adopté le nouveau statut des sénateurs et députés, véritable pomme de discorde entre les partis d’opposition et le pouvoir. Le document inclut un article fort controversé au terme duquel un élu du peuple accusé d’incompatibilité par l’Agence nationale d’Intégrité se voit accorder un délai de 45 jours pour contester la décision, à la différence de 15 jours à sa disposition à présent. Rappelons que le président Traian Bàsescu a renvoyé le projet au législatif invoquant, entre autres, le fait qu’il contrevient aux recommandations du Rapport en matière de Justice de la Commission européenne, en ce qui concerne les incompatibilités, les conflits d’intérêts et l’immunité des parlementaires. Selon l’opposition, le nouveau statut accorde une sorte de super immunité aux parlementaires.


    2. Une Commission parlementaire constituée à Bucarest pour examiner la modification de la Constitution roumaine


    Le Parlement roumain a approuvé dans le courant de la semaine la future composition de la commission spéciale chargée de la coordination du processus de révision de la loi fondamentale du pays. Une consultation populaire en marge de ce thème sera organisée en automne. La structure des deux Chambres, le statut des sénateurs et députés, les prérogatives présidentielles figurent parmi les quelques articles soumis au débat parlementaire en présence des représentants de la société civile et du milieu académique. L’USL qui détient une majorité parlementaire de deux tiers plaide en faveur d’un parlement bicaméral, tandis que l’opposition soutient l’idée d’un parlement unicaméral à 300 membres tout au plus, selon la volonté populaire exprimée lors du référendum de 2009.


    3. Le chef de la diplomatie roumaine a examiné avec son homologue néerlandais la question épineuse de l’adhésion de la Roumanie à Schengen


    L’adhésion de la Roumanie à l’espace de libre circulation a dominé les pourparlers du chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, avec son homologue néerlandais, Frans Timmermans. Présent à La Haye, le responsable roumain a salué l’élimination d’un texte qui bloquait l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen du programme du Cabinet néerlandais. Il a également demandé l’appui des Pays Bas en faveur d’une décision favorable à l’entrée roumaine à l’espace de libre circulation au prochain Conseil Justice Affaires Intérieures, les 7 et 8 Mars. La Roumanie répond aux critères d’adhésion et les autorités roumaines s’acquittent de leur tâche à la frontière orientale de l’UE, a encore précisé Titus Corlatean. Timmermans s’est dit plutôt réservé quant à la possibilité que son gouvernement offre en mars une réponse concrète à la demande formulée par Bucarest. Les Pays-Bas s’opposaient à l’entrée de la Roumanie dans Schengen, invoquant les progrès insuffisants dans la réforme de la justice et la lutte contre la corruption.


    4. La Roumanie n’est pas coupable dans le scandale européen de la viande de cheval vendue en tant que viande de bœuf.


    L’enquête déroulée par les autorités françaises a montré que le fournisseur roumain n’est pas coupable dans le scandale européen de la viande de cheval vendue comme viande de bœuf. Les autorités françaises ont accusé de “tromperie économique” la société agroalimentaire Spanghero, fournisseur de viande des surgelés Findus, au cœur du scandale et lui ont supprimé son agrément sanitaire, première sanction dimportance dans ce scandale qui sétend en Europe. Par ailleurs, les autorités de Bucarest ont vérifié les deux abattoirs roumains qui avaient exporté la viande de cheval et n’ont pas découvert d’irrégularités. Plus de 4,5 millions de produits, fabriqués à partir de 750 tonnes de viande de cheval faussement étiquetée ont été vendus dans 13 pays européens. La viande de cheval hachée et vendue comme bœuf a suivi un circuit compliqué à travers plusieurs pays avant de se retrouver dans des plats surgelés. L’Europol a également annoncé le début d’une enquête sur cette affaire.


    5. Décisions de justice pour libérer ou condamner à l’emprisonnement des politiciens roumains connus et des leaders syndicaux


    Les juges roumains ont admis, mardi, la demande de libération avant terme de Adrian Năstase, l’ancien premier ministre social-démocrate de la Roumanie entre 2000 et 2004, mais la décision n’est pas définitive. Adrian Năstase est le plus haut dignitaire emprisonné pour corruption dans la Roumanie post-communiste. En échange, le parlementaire et homme d’affaires George Becali a été condamné à 3 années de prison avec sursis, dans un dossier où il est jugé pour avoir séquestré plusieurs personnes. Après l’arrêt de la cour, il a annoncé sa démission du PNL (au pouvoir). L’ancien leader syndical Marius Petcu est lui aussi frappé d’une condamnation définitive, à sept années de prison ferme, pour corruption. Il a touché près de 1,4 millions de lei (soit 320.000 euros environ) de l’administrateur d’une société, en échange de l’attribution d’un marché.


    6. La Roumanie – en relance économique fin 2012


    La Roumanie a évité fin 2012 de retomber en récession, selon les estimations de l’Institut National des Statistiques. Le PIB a enregistré sur les 3 derniers mois une croissance de 0,2% par rapport au troisième trimestre de l’année dernière et de 0,1% par rapport à la même période 2011. Aux dires des représentants du FMI, la Roumanie enregistrera avant la fin de l’année une croissance économique de 1,5%. Selon l’Eurostat, la récession dans la zone euro s’est intensifiée pendant les 3 derniers mois de l’année dernière. Toutes les grandes économies européennes- allemande, française, italienne et espagnole ont fini l’année en récession. (trad.: Ioana Stancescu, Ligia Mihaiescu)

  • La semaine du 4 au 10 février 2013

    La semaine du 4 au 10 février 2013


    Feu vert du Parlement roumain au budget de l’Etat et à celui de la sécurité sociale 2013




    Après plusieurs journées de disputes entre pouvoir et opposition, le Parlement de Bucarest a adopté jeudi les projets de loi du budget de l’Etat et de la sécurité sociale 2013. Le budget prend en compte une croissance économique de 1,6%, un taux d’inflation annuel moyen de 4,3%, un taux de change moyen de 4,5 lei pour un euro et un déficit budgétaire de 2,1% du PIB. Le Premier ministre roumain, Victor Ponta affirme qu’il s’agit du meilleur budget possible alors que l’opposition dénonce un budget de la pauvreté. Selon les prévisions des spécialistes de la Banque Nationale de Roumanie, en 2013 la croissance économique du pays sera d’environ 1,5%, une estimation qui coïncide avec celle du FMI. La Banque centrale met en garde contre le fait que la monnaie nationale dépend dans la prochaine période de l’évolution de la monnaie unique européenne, de la production agricole et des réformes structurelles; selon le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Israescu, celles-ci continueront à être toutefois dominées par l’incertitude entourées d’incertitude en raison des problèmes sociaux, politiques et techniques qu’elles entraînent.







    Priorités législatives pour 2013




    Le Parlement de Bucarest a entamé sa première session ordinaire de l’année. Parmi les priorités : la révision de la Constitution, la réorganisation territoriale et l’adoption du statut des parlementaires. La modification de la loi fondamentale de l’Etat devrait, entre autres, tirer au clair les attributions du président et celles de la Cour Constitutionnelle. Pour ce qui est du statut des parlementaires, les débats ont été reportés d’une semaine. Ils ont buté sur l’article stipulant que les parlementaires déclarés incompatibles par l’Agence Nationale d’Intégrité peuvent perdre leur mandat s’ils ne contestent pas la décision en justice dans un délai de 15 jours. Le chef de l’Etat, Traian Basescu a renvoyé ce projet au Législatif à cause des confusions liées à l’incompatibilité ou au conflit d’intérêts. La loi la plus controversée s’annonce celle de la réorganisation territoriale. La version de l’Union Sociale Libérale, au pouvoir, prévoit la mise en place de 8 régions de développement, alors que le PDL, en opposition, se prononce pour la transformation des 41 départements actuels en 8 plus grands.







    Reprise des paiements vers la Roumanie dans le cadre du POSDRU




    Les représentants de l’UE ont décidé de débloquer le Programme opérationnel sectoriel de développement des ressources humaines (POSDRU). La décision a été prise suite à une récente mission d’audit en Roumanie. Ces paiements avaient été suspendus l’été dernier à cause d’irrégularités identifiées dans la mise en œuvre de plusieurs projets. La Commission européenne reprendra les paiements vers la Roumanie pour les demandes de remboursement envoyées en décembre 2012 et se montant à 148 millions d’euros. 5 ans après son adhésion à l’UE, la Roumanie se classe dernière parmi les 27 Etats membres pour ce qui est du taux d’absorption des fonds européens. Jusqu’à la fin janvier 2013, Bucarest avait attiré des fonds d’un montant de 2,2 milliards d’euros sur un total de 19,2 milliards alloués à la Roumanie, dans l’exercice budgétaire 2007-2013.







    Le gouvernement roumain avalise la privatisation de la compagnie ferroviaire de fret « CFR Marfa »




    Le cabinet de Bucarest a donné son feu vert à la stratégie de privatisation de la société de fret ferroviaire « CFR Marfa », approuvée auparavant par le Conseil suprême de défense de la Roumanie. Le ministre des Transports, Relu Fenechiu a expliqué que le processus visait à attirer un investisseur stratégique, qui devrait garantir sa participation à l’appel d’offres avec 10 millions d’euros, soit l’équivalent de 17% de la valeur des actions de la société ferroviaire. Le ministre Fenechiu a également précisé que le payement sans retard des salaires des personnels de la compagnie ainsi que sa rentabilisation étaient les priorités visées. CFR Marfa a accumulé des dettes et des pertes chiffrées à plusieurs centaines de millions d’euros. La privatisation de la compagnie fait partie des engagements assumés par le cabinet de Bucarest, dans le cadre de l’accord préventif conclu avec le FMI en 2011.







    Controverse diplomatique entre Bucarest et Budapest




    La dispute visant le drapeau des Sicules, enseigne d’une partie de la communauté de souche hongroise de Roumanie, a provoqué un échange tendu entre la Bucarest et Budapest. La situation a été calmée jeudi, lors d’une conversation téléphonique, par les chefs des diplomaties roumaine et hongroise, Titus Corlatean et Janos Martonyi. Pour améliorer la coopération bilatérale, l’escalade des prises de position et des déclarations publiques dans les deux pays devrait être évitée, ont convenu les deux hommes. La controverse est apparue après que Zsolt Nemeth, secrétaire d’Etat au ministère hongrois des Affaires étrangères, a appelé les autorités locales sur l’ensemble du territoire du pays voisin à se montrer solidaires avec la communauté magyare de Roumanie, en arborant le drapeau de la Contrée des Sicules, une région couvrant plusieurs départements du centre de la Roumanie. Bucarest avait auparavant interdit que cette bannière soit hissée sur les sièges des institutions publiques de cette région. Les propos du responsable hongrois en faveur de l’autonomie territoriale de la minorité magyare, de même qu’une prise de position similaire de l’ambassadeur de Budapest en Roumanie, ont été vivement critiqués par les autorités roumaines.







    Participation des forces de l’armée roumaine à des missions et opérations en dehors des frontières roumaines




    Le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie a approuvé la participation de plus de 2000 militaires roumains à des missions et des opérations à l’extérieur des frontières nationales. En même temps, le Conseil a décidé de l’envoi d’un contingent de 10 militaires, formateurs et personnel d’Etat major, à la mission de l’UE de formation au Mali…. (trad. : Alexandra Pop, Andrei Popov)

  • La semaine du 28 janvier au 3 février 2013

    La semaine du 28 janvier au 3 février 2013


    Le rapport du Mécanisme européen de coopération et de vérification sur la justice roumaine






    La Roumanie n’a mis en œuvre que partiellement les recommandations de la Commission européenne sur l’Etat de droit. Voilà la conclusion du rapport du Mécanisme de coopération et de vérification sur les progrès de la justice roumaine, document présenté mercredi à Bruxelles. L’exécutif communautaire remarque néanmoins que la Constitution, de même que le rôle et les décisions de la Cour constitutionnelle de Roumanie, ont été observés, bien qu’une certaine préoccupation subsiste quant à l’instabilité à laquelle les institutions judiciaires se voient confronter.

    La Commission européenne se félicite, par ailleurs, de l’activité du Parquet national anticorruption et de l’Agence nationale de l’intégrité, remarquant que le nombre de condamnations pour corruption avait doublé dernièrement. Le rapport met également en exergue la nécessité de désigner un procureur général de Roumanie et une nouvelle direction du Parquet anticorruption qui fassent preuve d’indépendance, d’intégrité et de professionnalisme. La Commission demande, dans le même temps, que les élus déclarés incompatibles pour remplir leurs fonctions présentent leur démission ; ceux qui font l’objet de poursuites pénales ne doivent plus être protégés par l’immunité, dont bénéficient les hauts dignitaires. Pour la première fois, la Commission attire l’attention sur le rôle de la presse, affirmant que le système judiciaire a subi des pressions de la part des médias.

    En outre, la l’exécutif communautaire affirme sa conviction que la Roumanie remplit les critères spécifiques pour adhérer à l’espace Schengen. Le rapport du Mécanisme de coopération et de vérification précise expressément ce fait, alors que plusieurs Etats membres conditionnent l’entrée de Bucarest dans l’espace de libre circulation des progrès enregistrés par la réforme de la justice et la lutte contre la corruption. L’adhésion de la Roumanie à Schengen a déjà été reportée à plusieurs reprises. Une décision en ce sens est à nouveau attendue pour mars prochain.







    Le projet de budget de l’Etat et de la sécurité sociale






    Le parlement roumain se réunira en séance plénière le 5 février pour débattre du projet du budget de l’Etat et de la sécurité sociale. Les deux projets ont reçu le feu vert des deux commissions parlementaires de spécialité. La prévision budgétaire repose sur une croissance économique de 1,6%, un taux d’inflation moyen de 4,3% par an, un rapport de 4,5 lei pour un euro et un déficit budgétaire de 2,1% du PIB.







    Les conclusions de la mission conjointe FMI-Banque Mondiale-Commission Européenne à Bucarest






    A Bucarest, la visite d’évaluation de la délégation conjointe FMI — Banque Mondiale – Commission Européenne s’est achevée cette semaine. Les représentants du FMI proposeront à Washington à la direction exécutive du Fonds de prolonger de trois mois l’accord de précaution actuellement en déroulement. Les autorités roumaines ont demandé ce prolongement parce qu’elles avaient raté plusieurs objectifs et enregistré des retards dans la mise en oeuvre de réformes structurelles. L’exécutif de Bucarest doit remplir une série de conditions avant que la direction du FMI analyse l’actuelle évaluation, c’est-à-dire avant la fin juin. La réduction des arriérés et des mesures concernant les sociétés à capital d’Etat figurent également parmi les engagements du cabinet de Bucarest qui doit ainsi privatiser la société de fret ferroviaire CFR Marfa et coter en bourse 15% des actions de la société de transport du gaz Transgaz.







    Le nouveau Code fiscal valable en Roumanie à commencer par le 1er février




    La Roumanie fonctionne depuis le 1er février conformément à un nouveau Code fiscal. Celui-ci introduit une série de modifications dans le domaine de tous les impôts et taxes majeurs : impôt sur le revenu, sur le profit, accises, TVA et imposition des revenus produits par les activités agricoles. Les micro-entreprises sont désormais obligées de payer un impôt sur le revenu de 3%, et la limite des rentrées pour qu’une société puisse faire partie du système des micro-entreprises a baissé de 100 mile à 65 mille euros. Par ailleurs, le nouveau Code fiscal prévoit la majoration du SMIC de 700 lei (159 euros) à 750 lei à commencer par le 1er février et à 800 lei (182 euros) dès le mois de juillet.







    Les usines Oltchim de Roumanie – en situation d’insolvabilité




    L’une des usines pétrochimiques les plus grandes d’Europe de l’Est, Oltchim de Ramnicu Valcea, dans le sud de la Roumanie, est entrée en situation d’insolvabilité, après que les juges eurent adopté une décision en ce sens. Le gouvernement roumain a décidé d’exiger l’entrée en situation d’insolvabilité du combinat dont les pertes enregistrées ces dernières années ont totalisé des centaines de millions d’euros. Le gouvernement avait déjà essayé de privatiser les usines en 2012, mais l’appel d’offres organisé en ce sens a échoué sans que l’Etat avance un nouveau délai pour la privatisation d’Oltchim. Une fois la procédure d’insolvabilité engagée, les administrateurs judiciaires disposent de 60 jours pour avancer un projet censé résoudre la situation.







    Le président roumain, Traian Basescu, en visite au Pérou




    Après avoir participé au sommet UE — Communauté des Etats d’Amérique latine et Caraïbes, le président roumain, Traian Basescu, s’est rendu cette semaine au Pérou. La Roumanie est intéressée à participer aux projets de développement du Pérou, a déclaré à Lima le chef de l’Etat roumain, lors de sa rencontre avec son homologue péruvien Ollanta Humala Tasso. Traian Basescu a annoncé, à l’occasion, un partenariat stratégique que le président péruvien devra signer lors d’une visite ultérieure à Bucarest. Le partenariat visera notamment la construction de navires militaires, la création de sociétés mixtes spécialisées dans la production de voitures de train et de rames de métro, mais aussi dans l’exportation de médicaments génériques roumains. Ce serait le premier partenariat stratégique de la Roumanie avec un pays latino-américain, qui viserait non seulement les relations commerciales, mais permettrait un transfert de technologies roumaines pour l’industrie péruvienne. (trad. : Ioana Stancescu, Alex Diaconescu, Andrei Popov)

  • La semaine du 14 au 20 janvier

    La semaine du 14 au 20 janvier


    Une délégation conjointe FMI-l’UE-Banque Mondiale se trouve à Bucarest pour une nouvelle mission d’évaluation


    Les experts du FMI, de l’UE et de la Banque Mondiale sont à Bucarest jusqu’au 29 janvier pour une nouvelle mission d’évaluation de l’accord préventif estimé à environ 5 milliards d’euros, conclu avec la Roumanie au printemps 2011. C’est la première visite en Roumanie des bailleurs de fonds après le scrutin législatif de décembre et la constitution du nouveau gouvernement de centre-droit dirigé par le premier ministre Victor Ponta. A l’agenda des réunions figurent les récentes évolutions de l’économie roumaine, le projet du budget 2013, les politiques monétaires menées par la Banque centrale et la manière dont le système bancaire peut résister aux éventuels chocs provenant de l’extérieur.


    Les négociations s’annoncent difficiles, étant donné que Bucarest se confronte à certains retards, notamment pour ce qui est de la privatisation de grandes entreprises d’Etat et la restructuration efficace des dépenses dans le secteur sanitaire. Les autorités roumaines souhaitent obtenir un délai de quelques mois afin de respecter les engagements assumés dans le cadre de cet accord. Les représentants du cabinet de Bucarest parleront aux bailleurs de fonds sur l’impact de certaines mesures comme la majoration du SMIC de 155 euros à 177 euros et la réduction de la TVA appliquée aux produits alimentaires de base.


    ===


    Recommandations de la Banque Mondiale pour la Roumanie


    La Roumanie doit continuer les réformes structurelles, sans se hâter d’adopter l’euro avant de réaliser une convergence réelle avec les économies européennes. Cette recommandation vient de la part du directeur de la Banque Mondiale pour la Roumanie, François Rantrua, qui l’a émise au cours d’une conférence de presse donnée à Bucarest. Et M. Rantrua d’ajouter que la BM avait remarqué les bons résultats enregistrés dernièrement par la Roumanie dans la réduction du déficit budgétaire, le contrôle de l’inflation et l’augmentation de ses exportations ; le responsable de la BM a cependant attiré l’attention que la reprise économique a besoin d’investissements, notamment dans les transports et le secteur énergétique.


    La Roumanie doit relever d’autres défis aussi : rééquilibrer le budget de la Sécurité sociale, réformer le secteur des soins de santé, introduire l’efficience dans l’activité des entreprises à capital d’Etat, améliorer la collecte des recettes au budget de l’Etat, accroître le taux d’absorption des fonds européens.


    ===


    Débats autour du financement du système roumain de santé


    Réformer le système national de santé est une priorité du gouvernement de Bucarest ; la preuve — le projet de budget pour 2013 prévoit une majoration de 30% des fonds alloués à ce secteur. Le ministre de tutelle, Eugen Nicolăescu, a annoncé plusieurs mesures en ce sens, dont la suspension des fonds de la CNAM pour les hôpitaux privés ou encore l’abandon de la gestion des établissements hospitaliers départementaux par les pouvoirs locaux.


    Le mécontentement exprimé par les directions des hôpitaux et par la population ont déterminé le ministre à faire d’autres précisions. Il a fait savoir qu’une décision serait prise au moment de l’approbation, par le gouvernement, du contrat-cadre sur 2013 destiné à ce secteur. Pour ce qui est de l’éventuel conflit d’intérêts qui pourrait frapper les médecins travaillant en même temps dans les secteurs public et privé, le ministre Eugen Nicolăescu a déclaré qu’aucune décision n’avait été prise.


    ===


    La Roumanie réagit à la crise du Mali et à la prise d’otages en Algérie


    La communauté internationale connaît une nouvelle crise, cette fois-ci au Mali, pays confronté à une amplification des actions des groupes terroristes qui risquent de s’étendre et de déstabiliser toute la région. Une réunion extraordinaire provoquée par cette crise a eu lieu aussi à Bruxelles, où les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé de créer une mission de formation et de réorganisation de l’armée malienne, dont le mandat s’étendra sur 15 mois. La mission des 200 instructeurs militaires et 250 agents de sécurité sera de former les forces du gouvernement de Bamako pour lutter contre les groupes rebelles islamistes.


    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean, a affirmé que la Roumanie pourrait participer à la mission militaire européenne au Mali. Le responsable roumain a fermement condamné les actions des groupes terroristes du Mali et a transmis un message soutenant la décision de la France d’intervenir avec des forces armées pour rétablir l’ordre.


    Par ailleurs, Bucarest a confirmé que la Roumanie figure parmi les pays dont les ressortissants ont été pris en otage en Algérie par un groupement affilié à Al-Qaïda en représailles à l’intervention aérienne et terrestre des militaires français contre les bastions islamistes du Mali. Le ministère roumain des Affaires étrangères a annoncé la constitution d’une cellule de crise chargée de la prise d’otages en Algérie. (aut. : Andreea Bojoi ; trad. : Ileana Taroi, Alex Diaconescu)

  • La semaine du 21 au 26 janvier

    La semaine du 21 au 26 janvier


    Le gouvernement avalise le budget de la Roumanie pour 2013


    L’exécutif de Bucarest a donné son feu vert aux projets du budget de l’Etat et du budget de la sécurité sociale pour 2013. A compter de lundi prochain, ces documents seront examinés par les commissions parlementaires spécialisées, et que les sénateurs et les députés les débattront à partir du 5 février. Concrètement, le projet du budget table sur une croissance économique de 1,6%, un taux d’inflation moyen annuel de 4,3%, un taux de change de 4 lei et demi pour un euro, ainsi que sur un déficit budgétaire de 2,1% du PIB.


    Selon le ministre des Finances, Daniel Chitoiu, le budget vise le développement économique du pays, étant construit sur des indicateurs macroéconomiques revus à la hausse par rapport à l’année dernière.


    Par ailleurs, le ministre délégué au Budget, Liviu Voinea, a précisé que le projet du budget envisageait des dépenses plus élevées que celles de 2012, chiffrées à quelque 3,5 milliards d’euros, orientées notamment vers la revalorisation salariale des travailleurs du secteur public ainsi que vers les arriérés dans le domaine de la santé.


    A son tour, le premier ministre Victor Ponta estime que ce budget est réaliste, permettant de maintenir les investissements et d’allouer plus d’argent au cofinancement des projets européens. Equilibré et rationnel, le budget 2013 permet à la Roumanie d’observer ses engagements assumés face aux principaux bailleurs de fonds internationaux, mais aussi de majorer le salaire minimum à 800 lei (180 euros) et les pensions de retraite de 4% – a encore dit le chef de l’exécutif.


    Les bailleurs de fonds de nouveau à Bucarest


    Les experts du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale discutent à Bucarest avec des responsables roumains sur les perspectives économiques internes et internationales, de la réforme des compagnies d’Etat et des problèmes dans le domaine de la santé publique. La Roumanie a enregistré des retards dans la privatisation des compagnies d’Etat qui travaillent à pertes.


    Le ministre des Transports Relu Fenechiu a déclaré que la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa était la priorité de son ministère. Selon lui, vu la situation économique difficile de la compagnie, aucun redressement n’est possible en l’absence d’une infusion de capital privé. Pour ce qui est de la compagnie aérienne Tarom, l’Etat envisage de vendre dans six moisun paquet minoritaire de 20% des actions. Pour les deux entreprises du ministère des Transports, la date butoir est dans six mois. Le conseil d’administration d’Oltchim Râmnicu Vâlcea, dans le sud de la Roumanie, a décidé de déclarer l’insolvabilité afin de permettre aux usines de se redresser. Le personnel, qui s’oppose à cette solution, menace de protester.


    Corneliu Cernev, leader syndical : « J’aurais voulu davantage d’implication de la part des hauts responsables du ministère et du gouvernement dans la question Oltchim. A l’heure actuelle, nous n’avons aucune certitude, nous n’avons que des engagements » .


    Par ailleurs, le ministère de l’Energie envisage de redresser aussi le transporteur et le producteur de gaz Transgaz et respectivement Romgaz, ainsi que le producteur d’électricité d’origine nucléaire NuclearElectrica.


    Des droits et des responsabilités pour les parlementaires roumains


    Le plénum de la Chambre des députés et du Sénat a adopté cette semaine à une large majorité le projet de modification du statut des parlementaires. Au terme du nouveau statut, les élus se voient imposer certaines restrictions de dépenses et interdire d’embaucher des membres de leur famille au cabinet parlementaire. Pourtant, la nouvelle loi permet en première aux parlementaires d’avoir d’autres fonctions dans plusieurs domaines fixés par la loi tels l’éducation ou la recherche.


    Sur l’ensemble des modifications opérées dans le statut des élus, la plus controversée vise l’immunité parlementaire. Bien que la procédure judiciaire en cas de mise en examen, arrestation ou perquisition reste la même, le nouveau texte prévoit que la suspension du mandat intervienne seulement suite à une décision définitive qui constate l’incompatibilité ou le conflit d’intérêts. Au terme des prévisions antérieures, les commissions juridiques du Parlement étaient obligées d’examiner toute sollicitation visant l’ouverture d’une enquête pénale contre un parlementaire pour donner un avis consultatif avant le vote obligatoire au plénum du Parlement. Or, au terme du nouveau document, si les commissions rejettent les sollicitations des procureurs, le vote ne s’impose plus.


    Aux dires du président de la Chambre des Députés, Valeriu Zgonea, un changement du statut s’imposait, le précédant datant de 2006 depuis l’époque où la Roumanie n’était pas membre de l’UE. Les principaux partis d’opposition, le PDL et le PP-DD ont critiqué les modifications de statut. Par ailleurs, cette semaine encore les deux Chambres du Parlement ont adopté leurs budgets d’un montant similaire à celui de 2012.


    Roumains, victimes du terrorisme


    Deux Roumains sont décédés dans la crise des otages d’Algérie aux côtés de dizaines de spécialistes étrangers qui se trouvaient dans le site gazier d’In Amenas au moment de l’attaque terroriste. Près de 700 ouvriers algériens et une centaine d’étrangers dont trois Roumains se sont sauvés ou ont été libérés par l’armée algérienne. Le président Traian Basescu a déclaré que le terrorisme avait déjà franchi la frontière sud de l’UE : « Les événements d’Algérie confirment à nouveau le fait que des groupes terroristes puissants sont capables de tuer nos ressortissants et c’est pourquoi nous devons nous poser une question : comment défendons-nous nos citoyens ? Nous ne pouvons pas passer outre les événements d’Algérie sans nous poser cette question. Lorsqu’ils partent travailler avec nos entreprises dans des territoires étrangers, ils partent avec le sentiment que leur pays les protégera. »


    A son tour, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a souligné qu’il n’avait rien à reprocher à la cellule de crise constituée à Bucarest. L’attaque terroriste a été revendiquée par un groupe, « Les Signataires par le Sang », ayant des liens avec la mouvance terroriste d’al-Qaïda, en guise de représailles à l’offensive française sur les bastions islamistes du Mali, voisin de l’Algérie. ( trad.: Ioana Stancescu, Alex Diaconescu, Andrei Popov)