Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 17 au 22 février 2014

    La semaine du 17 au 22 février 2014

    Les tensions persistent au sein de l’USL



    Y aurait-il encore quelqu’un qui croie toujours en l’avenir de l’USL, l’alliance de centre-gauche au pouvoir en Roumanie, après la crise au sein de l’Union, crise qui semble aller s’accentuant au jour le jour? Les leaders de l’USL, à savoir le premier ministre social-démocrate Victor Ponta et le président du Sénat et chef de file des libéraux Crin Antonescu vont tenter, la semaine prochaine, de sauver la situation et de trouver une solution au blocage politique qui dure depuis plus de deux semaines déjà.



    Les profondes tensions qui minent cette alliance, de plus en plus fragile, ont été engendrées par les divergences de vues à l’égard d’une nouvelle structure du cabinet Ponta. Les libéraux accusent les sociaux-démocrates de vouloir renoncer au gouvernement légitime de l’USL, qui a remporté les élections de 2012. Le chef des libéraux, Crin Antonescu, a déclaré que son homologue social-démocrate, le premier ministre Victor Ponta, tentait de construire, aux côtés des autres formations politiques au pouvoir, le PC et l’UNPR, un cabinet de l’Union Sociale – Démocrate (USD), alliance au sein de laquelle ces partis viennent de se réunir. Pour sa part, Ponta affirme souhaiter maintenir la formule de l’USL, tout en estimant qu’il a déjà fait pas mal de concessions aux libéraux.



    Des sanctions contre le régime de Kiev



    La communauté internationale se dit de plus en plus préoccupée par les dernières évolutions en Ukraine. Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires Etrangères ont adopté une série de sanctions à l’encontre du régime de Kiev. Ils ont ainsi décidé de priver de visas les officiels ukrainiens et de geler leurs avoirs. La Roumanie, par la voix de son chef de la diplomatie, Titus Corlatean, a condamné les violences de ce pays, soldées par des morts et des blessés aussi bien dans les rangs des protestataires que dans ceux des forces de l’ordre. Par ailleurs, le président roumain, Traian Basescu a appelé, une fois de plus, son homologue ukrainien, Viktor Ianoukovitch, à ne pas impliquer l’armée dans la répression des manifestations de la rue. Et lui d’ajouter que l’Europe tout entière risque d’être affectée par la déstabilisation en Ukraine.




    La loi des terrains agricoles adoptée par les députés roumains



    Après avoir accepté plusieurs amendements formulés par le chef de l’Etat, les députés roumains ont finalement adopté cette semaine la Loi des terrains agricoles. Au terme de ce document, la loi roumaine consentira à l’achat de terrains agricoles en Roumanie par des Européens, tout en respectant la condition de réciprocité. De l’avis du ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, la loi simplifie les procédures de vente des terrains extra-muros, en encourageant ceux qui souhaitent faire vraiment de l’agriculture. Parmi les principales modifications de la loi, notons celle obligeant les propriétaires de ces terrains qui souhaitent les mettre en vente à annoncer la mairie et à attendre la liste des personnes ayant le droit de préemption.



    Le plus grand assureur de Roumanie – Astra – placé sous administration spéciale



    L’Autorité de Surveillance Financière a placé sous administration spéciale le plus grand assureur du marché roumain – Astra. La mesure a été adoptée après qu’un contrôle eut mis en évidence plusieurs irrégularités dans la gestion des fonds. A titre d’exemple: en cas de séisme puissant, Astra ne pourra pas dédommager ses clients, puisque, dans les contrats, elle a sous-estimé les dégâts. La situation est d’autant plus grave que le nombre d’assurés d’Astra s’élève à quelque trois millions de personnes, dont plus de deux millions ont signé des contrats d’assurance-maison.




    La liste des médicaments remboursables doit entrer en vigueur le 1er avril prochain en même temps avec le paquet de base de services médicaux



    Le Ministère roumain de la Santé a lancé la nouvelle liste de médicaments remboursables et gratuits qui fera l’objet d’un débat public. Après 6 ans sans modification aucune, la liste, dont l’entrée en vigueur est prévue au premier avril prochain, s’est vu enrichir de 130 médicaments nouveaux ou dont la recommandation thérapeutique à été élargie à d’autres maladies. La liste des médicaments remboursables entrera en vigueur en même temps que le paquet de base de services médicaux. Celui-ci s’adresse uniquement aux personnes bénéficiant d’une assurance maladie, alors que le paquet minimum concerne les seuls non-assurés. Ce dernier comprend services d’urgence, dépistage de certaines maladies, surveillance de la grossesse et suivi des femmes qui viennent d’accoucher, conseils de planning familial, services de prévention et accompagnement.




    Les investisseurs étrangers en Roumanie – mécontents de la situation politique du pays



    La situation politique en Roumanie touche la stabilité du milieu économique, ce qui entraîne des taxes plus élevées, des salaires plus bas et décourage les investisseurs étrangers. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de la Coalition pour le développement de la Roumanie, Steven van Groningen. Lequel a également souligné que la Roumanie avait besoin de stratégies sectorielles, de sorte que les changements législatifs aient lieu dans le cadre de ces stratégies, avec une analyse d’impact et un délai de mise en oeuvre raisonnable, allant de 6 à 12 mois. La coalition réunit 4 des organisations d’investisseurs les plus importantes du pays, à savoir la Chambre de commerce américaine en Roumanie, le Conseil des Investisseurs étrangers, l’Association des hommes d’affaires de Roumanie et Romanian Business Leaders. (trad.: Ioana Stancescu, Mariana Tudose)

  • La semaine du 10 au 15 février 2014

    La semaine du 10 au 15 février 2014

    Discussions à l’intérieur de l’USL



    Les négociations sur la nouvelle structure du gouvernement, au sein de l’USL, la coalition de centre – gauche, au pouvoir en Roumanie, sont pour l’instant au point mort. Les discussions entre les libéraux qui souhaitent apporter des changements majeurs dans leur représentation au gouvernement et les sociaux-démocrates menacent l’avenir même de l’USL. Si les propositions des libéraux pour les portefeuilles de l’Economie, de la Santé et des Finances n’ont pas posé problèmes lors des négociations, tel ne fut pas le cas du portefeuille de l’Intérieur et de la fonction de vice-premier ministre. C’est le souhait des libéraux que le maire de la ville de Sibiu, Klaus Johannis, détienne simultanément les deux fonction qui a suscité des mécontentements. Le PSD, qui aux côtés du Parti conservateur et l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie a créé à l’intérieur de l’USL, l’Union Sociale Démocrate, a accepté la proposition à condition que le nombre de postes de vice-premiers ministres passe de 3 à 4. Le PSD souhaite que le nouveau poste de vice premier ministre soit attribué au Parti Conservateur. Invoquant l’absence de la force électorale du PC, qui depuis sa création, n’a jamais réussi à lui seul à franchir le seuil électoral, le PNL, deuxième formation politique importante de l’USL, a fermement rejeté la proposition. Les passe d’armes sur la prochaine structure gouvernementale et la création de l’Union Sociale Démocrate ont alimenté les rumeurs sur une possible rupture de l’USL. Laquelle semble devenir trop petite pour les orgueils si grands du PSD et PNL, affirment les analystes politiques.



    Mesures économiques préparées par le gouvernement



    La Banque Nationale de Roumanie a rejeté l’accusation du chef de l’Etat, Traian Basescu, relative à l’implication de l’institution financière dans le rééchelonnement des crédits contractés par la population dont les revenus sont inférieurs au salaire net moyen. Lors d’une réaction sollicitée par le président de la République même, la Banque Centrale a précisé n’avoir pris aucune décision de politique monétaire ou bancaire sur le rééchelonnement des crédits. Le président Basescu a estimé que la mesure envisagée par le gouvernement de Bucarest est inique à l’égard des bons payeurs. Le premier ministre, Victor Ponta, a déclaré que son exécutif adopterait un décret d’urgence selon lequel les personnes ayant des crédits auprès de banques et dont le revenu mensuel ne dépasse par les 1.610 lei, soit 350 euros environ, peuvent se voir réduire à moitié leurs mensualités pour une période de deux ans, suite à une entente avec la banque. Selon les économistes, la mesure profiterait à près d’un million de Roumains. Ce n’est toutefois pas la seule mesure que le cabinet de Victor Ponta prépare à l’intention des personnes à revenus modestes.


    Les bas salaires pourraient se voir taxer de 8 à 12 % si le taux progressif d’imposition était introduit au détriment du taux unique de 16%, en vigueur à présent. L’impôt à taux progressif ne doit lui non plus dépasser les 16%. Le gouvernement affirme que la décision est bénéfique pour l’économie, vu qu’elle stimule le secteur privé et la création d’emplois.



    La Cour Constitutionnelle sur la Loi de la décentralisation



    Stipulations floues, graves problèmes de technique législative et réglementations contradictoires, voilà les arguments ayant motivé le rejet, en janvier dernier, par la Cour Constitutionnelle de Roumanie, de la loi sur la décentralisation. En outre, affirment les juges, le texte fixe des délais trop brefs et il n’existe pas d’études d’impact ou de règles pour ce qui est des coûts de la décentralisation. En novembre 2013, le gouvernement avait engagé au Parlement sa responsabilité sur cette loi, laquelle était critiquée par l’opposition. Les principaux domaines visés par la décentralisation étaient l’agriculture, la santé, l’environnement, la culture, la jeunesse et les sports. La décentralisation est considérée comme un pas absolument nécessaire en vue de la régionalisation, soit un des projets les plus ambitieux de la Roumanie post-communiste.



    Cooperation roumano-américaine



    Les Etats-Unis s’intéressent au succès de la Roumanie en tant que partenaire démocratique et Etat de droit puissant, dans le contexte où les deux pays continuent de partager des responsabilités globales et de développer un partenariat stratégique. C’est ce qu’a déclaré le vice-président américain Joe Biden dans un entretien téléphonique avec le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu. Par la même occasion, l’officiel américain a apprécié la contribution de la Roumanie aux missions de l’OTAN. D’ailleurs, comme signe de ces bons rapports bilatéraux, la Roumanie va accueillir à la base militaire située dans le sud de son territoire des installations anti-missiles, éléments du bouclier de défense américain en Europe. Bien que politiquement et militairement Bucarest et Washington soient plus proches que jamais, leurs relations bilatérales, réglementées par le partenariat stratégique conclu vers la fin des années ’90 restent perfectibles. Le fait que les Américains ne comptent pas parmi les principaux grands investisseurs étrangers en Roumanie et l’obligation des visas pour les ressortissants roumains souhaitant se rendre aux Etats-Unis sont considérés par Bucarest comme autant de points faibles des relations bilatérales. (trad. : Mariana Tudose, Alexandra Pop)

  • La semaine du 03 au 08 février 2014

    La semaine du 03 au 08 février 2014

    Les représentants du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale ont achevé leur mission d’évaluation à Bucarest



    La Roumanie a accompli 4 des 5 engagements convenus avec le FMI dans l’intervalle de temps écoulé depuis la dernière évaluation de l’accord de précaution conclu en 2013, a déclaré Andrea Schaechter, chef de la mission de cette institution financière à Bucarest. Le principal problème qui reste à résoudre, ce sont les retards pris par les compagnies publiques à rembourser leurs dettes aux fournisseurs. Par ailleurs, une solution a été trouvée pour trancher la question de la majoration de 7 centimes d’euro de l’accise par litre de carburant, sur laquelle le président de la République Traian Băsescu et le cabinet Victor Ponta ont des points de vue divergents. Cette mesure, qui ne figure pas dans la lettre d’intention envoyée au FMI, sera pourtant appliquée à partir du 1er avril 2014.



    Le premier ministre roumain a également annoncé deux décisions à impact sur l’économie. L’une concerne les titulaires de crédits. Ainsi, les retraités et les salariés dont le revenu mensuel ne dépasse pas les 1.610 lei (soit environ 360 euros) et qui n’ont pas d’arriérés de mensualités supérieurs à 90 jours, pourront bénéficier de la réduction de moitié des mensualités pour une période de deux ans. L’autre décision concerne le secteur privé et entrera en vigueur à compter du 1er juillet prochain. Elle stipule que l’Etat paiera la moitié du montant total des dépenses salariales des sociétés qui créent au moins 20 emplois.




    Modification de la loi électorale de Roumanie



    Les élections pour le Parlement européen auront lieu en Roumanie le 25 mai, tandis que la présidentielle est prévue les 2 et 16 novembre. L’Exécutif de Bucarest a décidé par décret d’urgence de rendre opérationnel le Registre électoral et de modifier la loi sur l’organisation et le déroulement des élections européennes. Le document en question prévoit entre autres que les listes électorales permanentes seront établies par les maires sur la base de ce registre, qui sera utilisé pour tous les types de processus électoraux et non seulement pour les élections parlementaires, comme c’était le cas jusqu’ici.



    Le Registre électoral est constamment mis à jour au niveau des mairies, en y ajoutant les noms des jeunes qui atteignent l’âge de la majorité et en en effaçant ceux des personnes décédées ou ayant perdu le droit de vote. Chaque électeur peut vérifier en ligne son inscription au Registre électoral et solliciter que l’on inscrive dans la base de données son adresse de résidence. C’est le cas aussi des Roumains ayant leur domicile ou leur résidence à l’étranger, ainsi que de ceux se trouvant temporairement en dehors des frontières du pays.





    Le projet de la nouvelle Constitution de la Roumanie



    La Commission parlementaire chargée de réviser la Constitution de la Roumanie a donné son vote final au projet de modification de la loi fondamentale du pays. La modification la plus importante porte sur la séparation des attributions des deux Chambres du Parlement. Ainsi, la Chambre des députés devrait-elle avoir des attributions législatives pour l’essentiel, tandis que les principales responsabilités du Sénat viseront le contrôle et la désignation dans les postes des institutions publiques. Les attributions plus importantes, telles la stratégie de sécurité nationale, incomberont au plénum deux Chambres réunies.



    Par ailleurs, les députés et les sénateurs seront jugés, dans un premier temps, non pas par la Haute Cour de Cassation et de Justice, mais par des tribunaux de première instance. Aux termes du projet de la nouvelle Constitution, le président de la République ou 250 mille citoyens ayant le droit de voter n’auront plus besoin de l’aval du Parlement pour lancer une consultation populaire. Enfin, on a renoncé à l’article autorisant les procureurs à décider de l’écoute téléphonique pour 48 heures en l’absence de l’avis d’un juge.






    Le Service de Télécommunications spéciales subordonné désormais au ministère de l’Intérieur et l’enquête sur l’accident d’avion survenu dans les Monts Apuseni



    Le Parlement roumain a lancé les procédures en vue de l’adoption d’une nouvelle loi d’organisation et de fonctionnement du Service de Télécommunications spéciales. Le gouvernement a donné son avis favorable au projet de loi stipulant que ce Service, subordonné actuellement au Conseil suprême de défense du pays, sera élevé au rang de département et transféré sous le chapeau du ministère de l’Intérieur.



    Ce changement a été opéré suite aux critiques exprimées par l’Exécutif à l’égard de la réaction du Service de Télécommunications spéciales pendant les opérations de secours aux victimes de l’accident d’avion produit dans les Monts Apuseni, le 20 janvier dernier, et qui a fait 2 morts et 5 blessés. Par ailleurs, une commission d’enquête du Sénat doit analyser comment les institutions de l’Etat ont réagi dans ce cas. Le retard pris dans les opérations de recherche et de sauvetage a également été critiqué par la société civile, les médias et les hommes politiques.





    Visite du président roumain en Turquie


    Le président roumain, Traian Băsescu, a fait une visite de deux jours en Turquie. Lors des entretiens avec son homologue d’Ankara, Abdullah Gül, le chef de l’Etat roumain a réaffirmé l’appui de Bucarest aux efforts de la Turquie d’intégrer l’UE. Traian Băsescu a espéré que les échanges commerciaux bilatéraux, chiffrés actuellement à 5 milliards de dollars, doubleraient bientôt. Les deux présidents ont également examiné les possibilités de coopération de leurs pays en vue de la formation des techniciens et du personnel chargé d’entretenir les avions F-16 dont sera dotée l’aviation militaire roumaine.



    Réaction de Bucarest à un incident touchant le seul lycée roumain de Transnistrie



    Les responsables de Bucarest ont critiqué la mise en détention provisoire, par les séparatistes de Transnistrie, du proviseur et de deux employés de l’unique lycée de Tiraspol où l’enseignement est dispensé en roumain. Les personnes en question ont été accusées de contrebande. La Roumanie a qualifié l’incident de «provocation» et demandé à l’OSCE d’intervenir sans tarder. Des pressions ont été exercées à maintes reprises, ces derniers mois, contre les 8 écoles de la région sécessionniste où l’enseignement utilise la graphie latine.




    Présences roumaines aux Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi



    24 sportifs roumains participent à l’édition 2014 des Jeux Olympiques d’hiver, accueillis par la ville balnéaire russe de Sotchi, au bord de la Mer Noire. Ils participeront aux épreuves de 8 disciplines: ski alpin, ski fond, biathlon, saut à ski, patinage artistique, bobsleigh, luge et skeleton. L’actuelle édition des JO d’hiver réunit 3 mille participants de 90 pays de tous les continents. (trad. : Mariana Tudose, Dominique)

  • La semaine du 27 janvier au 1er février

    La semaine du 27 janvier au 1er février

    La Roumanie sous les effets de l’hiver



    La Roumanie a été confrontée cette semaine aux effets du blizzard et aux températures glaciales. En raison de cette situation, les autorités ont institué l’état d’alerte dans plusieurs départements de l’est et du sud-est du pays. Cela a permis d’y déployer des forces civiles et militaires supplémentaires afin d’aider à résoudre les problèmes provoquées par les intempéries. Selon l’inspection générale des situations d’urgence, des centaines de localités ont été ou sont toujours touchées par des chutes de neige massives et le vent fort. Les autoroutes et plusieurs routes nationales sont toujours fermées. Les classes ont été suspendus dans les écoles et les maternelles à Bucarest et dans plusieurs départements du sud-est. La vitesse des trains a été limitée sur plusieurs tronçons de voie ferrée, des centaines de trains ont été annulés et d’autres ont enregistré des retards importants.



    Deux anciens ministres ont été condamnés dans des dossiers de corruption



    L’ex-ministre roumain des transports, Relu Fenechiu a été définitivement condamné jeudi, par la Haute Cour de cassation et de justice, à cinq ans de prison ferme, dans une affaire de corruption. Relu Fenechiu, actuellement député libéral, a été accusé par le Parquet anti-corruption (DNA) d’avoir vendu, de 2002 à 2005, des transformateurs électriques et des interrupteurs usés au prix de produits neufs à une compagnie d’Etat, Electrica Moldova. Le préjudice total est estimé à environ 1,6 millions d’euros. Cinq ans de prison ferme, c’est aussi la peine dont a écopé Monica Iacob Ridzi, ex-ministre de la jeunesse et des sports entre 2008 et 2009, membre du cabinet du démocrate-libéral Emil Boc. Elle a été reconnue coupable d’abus dans un dossier relatif aux événements organisés à l’occasion de la Journée nationale de la Jeunesse en 2009. L’ex-responsable aurait attribué d’une manière illégale des contrats à des entreprises privées. Après le début de l’enquête, Iacob Ridzi aurait essayé de faire effacer des ordinateurs de son ministère plusieurs informations relatives à ce sujet. Dans son cas, le verdict n’est pas définitif.



    Modifications dans la justice roumaine



    Le président roumain, Traian Basescu a demandé au premier ministre, Victor Ponta, que son cabinet adopte un décret d’urgence pour modifier le nouveau Code de procédure pénale, qui devrait entrer en vigueur à la même date que le Code pénal, à savoir ce 1er février. Traian Basescu a précisé que certaines dispositions des textes, dont celle stipulant que l’utilisation des techniques d’écoute téléphonique ne saurait être autorisée qu’après la notification des délinquants présumés, risqueraient d’engendrer des dysfonctionnements du système judiciaire. En réplique, Victor Ponta a sollicité au président de la République d’assumer publiquement la responsabilité d’avoir lui-même promulgué les actes normatifs en question. Le premier ministre a également fait savoir que le ministre de la justice allait soumettre au gouvernement des propositions de modification, à débattre dans le courant de la semaine prochaine. Notons que la modification du Code pénal et de celui de Procédure pénale avait été sollicitée aussi par le Parquet National anti-corruption et le Conseil suprême de la magistrature. Les deux textes avaient été adoptés en 2009, par l’engagement de la responsabilité du cabinet du démocrate-libéral Emil Boc.



    Les bailleurs de fonds internationaux poursuivent leur visite d’évaluation à Bucarest.



    La délégation commune du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale, en visite à Bucarest, afin d’évaluer l’accord de précaution conclu avec la Roumanie en 2013, a discuté cette semaine avec le premier ministre Victor Ponta, avec d’autres responsables roumains et avec les représentants des syndicats. Les discussions, qui auront lieu jusqu’au 5 février, visent les priorités des réformes économiques et le cadre législatif à impact sur l’économie. Le premier ministre a annoncé que le gouvernement ne pouvait pas renoncer à l’introduction d’une taxe de 7 centimes d’euro par litre de carburant. Il affirme que ce point de vue a également été transmis au président Traian Băsescu, qui s’y oppose. La mise en place de cette mesure pourrait être ajournée de 3 mois supplémentaires, jusqu’au 1er juillet, mais seulement pour le gazole, a précisé Ponta.



    L’enquête sur les causes de l’accident d’avion des Monts Apuseni continue



    L’enquête sur les causes à l’origine de l’accident d’un avion utilitaire produit le 20 janvier dans les Monts Apuseni continue. L’appareil, qui transportait une équipe de médecins spécialisés en transplantation d’organes, a fait un atterrissage d’urgence à 1.400 mètres d’altitude, dans une zone de montagne difficile d’accès. Toutes les sept personnes à bord de l’avion, deux pilotes et cinq médecins, avaient survécu à cette manœuvre très risquée, mais deux sont décédées avant l’arrivée des secouristes, six heures plus tard. Confronté aux critiques de ceux qui lui reprochaient la lenteur des actions de secours, mais aussi des déclarations maladroites, sur lesquelles il est revenu ultérieurement, le ministre de l’intérieur, le libéral Radu Stroe, a démissionné.



    La situation reste tendue en Ukraine



    Le ministère roumain des affaires étrangères a fait savoir qu’il suivait attentivement les évolutions en Ukraine et la situation de la communauté roumaine vivant notamment dans la partie ouest du pays voisin. Aucune situation à risque pour les ethniques roumains d’Ukraine n’est signalée actuellement, a encore précisé la diplomatie de Bucarest. Celle-ci plaide pour le dialogue comme moyen de réglementation de la crise et réaffirme son implication active dans les débats consacrés à l’Ukraine par les institutions européennes et euro-atlantiques. Kiev est confrontée à une crise politique sans précédent, déclenchée par le refus de l’administration Ianoukovitch de signer, en novembre dernier, les accords d’association avec l’UE, pour se rapprocher de Moscou. La patronne de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé, quant à elle, l’arrêt des violences et des actions d’intimidation en Ukraine, exhortant le pouvoir et l’opposition à ouvrir un dialogue réel.( trad. : Mariana Tudose, Alex Diaconescu, Ileana Taroi)

  • La semaine du 20 au 25 janvier 2014

    La semaine du 20 au 25 janvier 2014


    Le rapport MCV de la Commission européenne



    La Commission européenne a rendu public, en début de semaine, le rapport du Mécanisme de coopération et de vérification sur la justice roumaine. L’évaluation de cette année était d’autant plus attendue que plusieurs Etats membres de l’UE ont mis en relation directe le contenu de ce document avec leur accord à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Le nouveau rapport de la CE constate les progrès enregistrés par la Roumanie dans de nombreux domaines et le bilan positif en matière d’intégrité des institutions judiciaires clé, malgré des contextes parfois difficiles. La Commission fait aussi des recommandations, notamment en ce qui concerne la réforme de la justice et la lutte contre la corruption, et continue de se dire préoccupée par l’indépendance de la justice. Le rapport n’est jugé ni positif ni négatif, il évoque des progrès enregistrés dans certains domaines et des pas qui restent à faire dans d’autres. De l’avis de Bucarest, faire de ce rapport une condition de l’entrée de la Roumanie dans l’espace de libre circulation est une démarche artificielle, l’évaluation Schengen prend en compte exclusivement des critères techniques, que la Roumanie remplit parfaitement.



    Accident d’avion avec des implications politiques



    Deux morts, cinq blessés, la démission du ministre de l’Intérieur, Radu Stroe, ainsi que des destitutions parmi les membres de l’administration de Bucarest, et un flot de déclarations politiques — voilà le tableau général de l’accident d’avion qui s’est produit lundi dans l’ouest de la Roumanie. Un avion de petites dimensions, avec à bord des médecins spécialisés en transplantations, a fait un atterrissage forcé, dans des conditions météo défavorables, dans une zone boisée des Monts Apuseni. Le pilote et une étudiante en médecine ont perdu la vie, tandis que le copilote et quatre chirurgiens ont été blessés. Les opérations de recherche et de sauvetage des victimes ont commencé tard et se sont terminées à peine sept heures après la production de l’accident. La première personne arrivée sur les lieux du drame n’a pas été un sauveteur spécialisé, mais un habitant de l’endroit. Le premier ministre Victor Ponta a déclaré qu’il s’agissait d’un échec qui devait mener à des responsabilités personnelles, à l’amélioration des procédures et à un moment de réflexion sur la manière dont l’argent public est dépensé.



    Mission économique à Bucarest



    Une mission conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale se trouve à Bucarest jusqu’au 5 février, pour une mission d’évaluation. Les pourparlers avec les autorités roumaines visent les récentes évolutions économiques, la restructuration des compagnies à capital d’Etat, un suivi plus strict des investissements réalisés avec de l’argent public, le contrôle des arriérés et des mesures censées compenser la baisse des recettes budgétaires. En plus, le FMI souhaite s’assurer que le déficit budgétaire ne dépasse pas la cible établie de 2,2% du PIB, convenue dans l’accord de précaution conclu par la Roumanie l’année dernière. Les bailleurs de fonds auraient dû venir en Roumanie en décembre 2013, mais ils ont ajourné leur visite après le refus du président Traian Băsescu de signer la dernière lettre d’intention avec le FMI. Le chef de l’Etat s’était opposé à une décision du cabinet et des experts de la troïka d’introduire une accise supplémentaire sur le carburant, position qu’il a réaffirmée lors de sa rencontre avec les experts du Fonds. L’augmentation de l’accise a été repoussée au 1er avril.



    La pauvreté et la main d’œuvre en Europe



    Cela fait cinq ans que la crise économique frappe l’Europe, faisant le lit de la pauvreté. Une analyse de la Commission européenne pour l’année 2013 indique le fait que le chômage — qui a atteint des niveaux records dans certains Etats communautaires — préoccupe et inquiète Bruxelles. Ce n’est pas que la création d’emplois qui est importante — affirmait le commissaire aux affaires sociales, László Andor — mais aussi la qualité de ces emplois, où ce qui joue, ce sont le type de travail, le salaire, le temps de travail et la situation familiale. En Roumanie, en 2012, par rapport à 2011, le risque de pauvreté et d’exclusion sociale a augmenté de plus de la moitié pour les personnes de moins de 18 ans et de 40% parmi celles de 15 à 62 ans. Le taux de chômage, qui n’est pas trop élevé, est tombé de 7,4 à 7%. Pourtant, bien que la majorité de la population active de la Roumanie ait un emploi, elle est mal payée.



    Visite du président roumain en Israël et dans les territoires palestiniens



    Le plaidoyer pour la paix au Proche Orient a été le leitmotiv des discussions que le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a eues cette semaine avec les leaders de Tel Aviv et Ramallah, mais aussi avec les Juifs originaires de Roumanie ou avec les ressortissants roumains établis dans les territoires palestiniens. En visite officielle dans l’Etat hébreu et les territoires palestiniens, le président Băsescu a dit tant à son homologue israélien, Shimon Peres, qu’au dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, que la Roumanie soutient sans réserves l’initiative de paix du secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Le chef de l’Etat roumain a répété que la paix est impossible sans que la sécurité d’Israël soit garantie, mais que les Palestiniens ont aussi droit à leur propre Etat. Traian Băsescu a d’ailleurs reconnu qu’il était intéressé par la finalisation des négociations de paix aussi en raison du fait que beaucoup de citoyens roumains vivent tant dans l’Etat hébreu que dans les territoires palestiniens. Bucarest se considère directement responsable de leur sort.



    Union des Principautés roumaines



    Chaque année, au 24 janvier, les Roumains fêtent l’union des principautés de Moldavie et de Valachie. Il y a 155 ans, à l’issue d’un vote populaire, le leader unioniste Alexandru Ioan Cuza était élu prince régnant des deux principautés qui partageaient la même identité ethnique, linguistique et culturelle. Les réformes qui suivirent, parmi lesquelles une nouvelle Constitution, de nouvelles lois — notamment celles électorale et de la justice — la sécularisation des domaines ecclésiastiques, l’introduction de l’enseignement gratuit et obligatoire ont constitué les fondements de l’Etat roumain moderne. La Grande Union de 1918 de la Roumanie avec les provinces historiques à population roumaine majoritaire, administrées par les empires multinationaux voisins, a parachevé la création de l’Etat national unitaire roumain…(trad.: Ileana Taroi, Ligia Mihaiescu)



  • La semaine du 13 au 18 janvier 2014

    La semaine du 13 au 18 janvier 2014

    Rencontre entre les présidents roumain, Traian Basescu, et respectivement du Conseil européen, Herman van Rompuy



    La Roumanie se propose de devenir membre de lespace Schengen avant la fin de cette année, a fait savoir le président de la Roumanie, Traian Băsescu, lors dune réunion à Bruxelles avec le président du Conseil européen, Herman van Rompuy. Par le fonctionnement correct de ses institutions, Bucarest garantit le respect de lEtat de droit, a encore précisé le chef de lEtat roumain. Et lui de solliciter, en ce sens, que le prochain rapport du Mécanisme de coopération et de vérification pour la justice constate de manière objective lévolution positive des institutions roumaines, qui ont prouvé, à plusieurs reprises, leurs capacités à stopper les dérapages du politique. En outre, le président Traian Basescu a exprimé son mécontentement à légard de labandon du projet Nabucco, qui aurait diminué la dépendance énergétique de lUE par rapport à la Fédération russe.




    Le Parlement européen discute de la libre circulation des ressortissants communautaires



    Le législatif communautaire sest penché cette semaine sur la libre circulation des Européens, sur la toile de fonds de la levée des restrictions imposées aux Roumains et aux Bulgares sur le marché européen de lemploi. La libre circulation est un des piliers fondamentaux de la construction européenne et elle ne saurait être interdite – a souligné la commissaire à la Justice, Viviane Reding, en présentant aux eurodéputés le point de vue de la Commission. Dans la résolution adoptée à la fin du débat, le Parlement européen a contesté “avec vigueur la position adoptée par certains dirigeants européens, qui demandent que la libre circulation des citoyens soit modifiée et restreinte”. Il appelle également les Etats membres à ne pas discriminer les travailleurs mobiles de l’UE et à utiliser les fonds structurels afin de promouvoir l’insertion sociale, tout en rappelant que les 28 ont eu suffisamment de temps à leur disposition pour adapter leurs systèmes de sécurité sociale à la réalité de la libre circulation de la main dœuvre. Depuis le 1er janvier, Roumains et Bulgares peuvent travailler librement dans lensemble de lUnion européenne, ce qui a alimenté des craintes liées à une déferlante dimmigrants dans certains Etats membres, des inquiétudes qui se sont avérées injustifiées, par la suite.




    Les changements apportés au Code pénal sont inconstitutionnels



    La Cour constitutionnelle de la Roumanie a décidé ce mercredi que les modifications apportées par les députés, le mois dernier, au Code pénal, étaient inconstitutionnelles. La Cour a ainsi répondu aux saisines de la Haute cour de cassation et de justice et du principal parti d’opposition, le Parti démocrate-libéral (PDL). La Haute cour avait considéré les modifications incompatibles avec le fonctionnement de l’Etat de droit. A son tour, le PDL avait contesté le fait que le chef de l’Etat, les parlementaires et les professions libérales ne faisaient plus partie des fonctionnaires publics, donc ils ne pouvaient pas être enquêtés ni punis pour des faits assimilés à la corruption — l’abus de fonctions, corruption passive ou trafic d’influence — ou pour conflit d’intérêts. Le chef de l’Etat, Traian Băsescu, les principales institutions judiciaires, le Parquet national anticorruption, le Conseil supérieur de la magistrature et l’Agence nationale d’intégrité, comme certaines ambassades occidentales, ont fermement réagi après l’adoption des modifications. Ultérieurement, l’alliance au pouvoir – lUnion sociale-libérale – a annoncé qu’elle souhaitait rediscuter le Code pénal.




    L’Exécutif de Bucarest modifie la loi sur la vente des terrains agricoles



    Le gouvernement roumain va modifier la loi sur les ventes de terrains agricoles, suite à la demande du président de la République, Traian Băsescu, relative au réexamen du texte législatif. Dans sa nouvelle forme, l’acte normatif en question prévoit entre autres que le terrain ne saurait être vendu à un prix plus bas que celui de l’offre et que l’aliénation des superficies excédants les 30 hectares doit être approuvée par un organisme créé expressément. Par ailleurs, la vente d’un terrain sera annulée si la transaction est faite à un meilleur prix ou dans des conditions plus avantageuses que celles présentées par l’offre de vente. Pour plus de clarté, le titre du texte sera lui aussi changé. Il va renvoyer aux terrains situés intra muros et préciser que les conditions de vente établies s’appliquent aussi bien aux personnes physiques qu’aux personnes morales




    En Roumanie, les élections européennes seront organisées conjointement avec le référendum pour la modification de la Constitution



    L’USL a présenté son plan d’action politique pour 2014. Il vise entre autres la tenue simultanée du référendum sur la modification de la Constitution et des élections pour le Parlement européen, vers la fin du mois de mai. Le référendum devrait durer deux jours, afin d’assurer le taux de participation nécessaire pour la validation, vu que le taux requis ne doit pas être inférieur à 50% du nombre des électeurs figurant sur les listes électorales. Alors que le premier ministre social-démocrate Victor Ponta et le libéral Crin Antonescu, co-présidents de l’USL, la coalition au pouvoir, affirment que cette fusion ne prête pas à confusion, l’opposition démocrate-libérale et les représentants de la minorité ethnique hongroise soutiennent le contraire. Les leaders de l’USL ont également décidé d’organiser des présidentielles début novembre, 45 jours avant la fin du mandat du président en exercice, Traian Băsescu.




    La Fête de la culture nationale a été marquée aussi bien dans le pays qu’à l’étranger


    Depuis 2011, au 15 janvier, date de naissance du poète national Mihai Eminescu, les Roumains marquent également la Fête de la culture nationale. L’événement a été célébré dans le pays comme à l’étranger, par de nombreuses manifestations avec la participation de personnalités de marque de la vie culturelle et artistique. Parmi celles organisées sous le patronage de l’Institut Culturel Roumain, notons un spectacle de théâtre à Berlin, l’exposition «Excelsior — peintres contemporains roumains” à Budapest, le récital de poésies d’Eminescu donné à Prague par le comédien Emil Boroghină, la présentation à Stokcholm par Gabriela Melinescu de plusieurs volumes de poèmes roumains traduit en suédois et le récital de la joueuse de flûte de Pan, Dana Dragomir et puis, à Londres, le récital extraordinaire de poésie du comédien Constantin Chiriac, suivi par la projection du film «Quelque part à Palilula» du réalisateur roumain Silviu Purcărete. (trad.: Mariana Tudose, Andrei Popov)

  • La semaine du 06 au 11 janvier 2014

    La semaine du 06 au 11 janvier 2014

    L’ancien premier- ministre roumain, Adrian Nastase — à nouveau derrière les barreaux



    L’ancien premier ministre roumain, Adrian Natsase a été à nouveau incarcéré, dix mois après avoir été remis en liberté dans le cadre d’une autre affaire de corruption. Chef du gouvernement entre 2000 — 2004, Adrian Nastase a été condamné lundi par la Haute Cour de cassation et de justice de Roumanie à quatre ans de prison ferme pour corruption, pour chantage et corruption. C’est dans le même dossier que son épouse Dana a été condamnée à une peine de prison avec sursis. La haute Cour de Cassation et de Justice a décidé de leur confisquer près de 400 mille euros. Selon les procureurs du Parquet National anti-corruption, Adrian Nasatse est coupable de prise illégale d’intérêts, d’un montant de 630 mille euros, directement et par le biais de son épouse. L’ex premier ministre affirme que le dossier représente une commande politique et que cette condamnation est, je cite « extrêmement injuste, une sale vengeance”», fin de citation. Le premier ministre en place et président du Parti Social Démocrate, Victor Ponta a eu une position similaire; d’après lui, Adrian Nastase aurait été, dès 2005, la cible principale de son adversaire politique, le président de la République, Traian Basescu.



    Un député roumain — arrêté pour corruption



    Gheorghe Coman, député du Parti conservateur, membre de la coalition au pouvoir, a été placé en détention provisoire, dans un dossier où il est accusé par les procureurs du Parquet National anti-corruption d’avoir usé de son influence politique à des fins de prise illégale d’intérêts. Par ailleurs, l’ancien ministre roumain de l’Agriculture, Stelian Fuia, membre du Parti Démocrate Libéral, en opposition, fait l’objet d’une enquête pénale pour abus de fonctions. Les procureurs anti-corruption l’accusent d’avoir vendu, en 2005, plusieurs bâtiments appartenant à la station de recherches que l’ancien ministre avait dirigée — une vente préférentielle à la sœur et au beau-frère du ministre.



    Dans plusieurs pays européens, la libéralisation du marché de l’emploi pour les ressortissants roumains et bulgares continue à agiter les esprits



    La Commission européenne a annoncé n’avoir reçu jusqu’ici aucune information de la part des Etats membres de l’UE, notamment du Royaume-Uni et de l’Allemagne, relative à une soi-disant déferlante de Roumains et de Bulgares après la libéralisation des marchés de l’emploi respectifs, au 1er janvier dernier. Auparavant, plusieurs journaux, des hommes politiques au pouvoir ou en opposition, ainsi que des citoyens lambda des deux pays mentionnés avaient maintes exprimé leurs craintes que les ressortissants roumains et bulgares ne prennent d’assaut leurs systèmes de sécurité sociale. Le gouvernement de Londres a déjà pris des mesures censées limiter l’accès des immigrants aux aides sociales. Le cabinet de la chancelière allemande Angela Merkel prend lui aussi en compte la mise en place de mesures similaires afin d’empêcher les immigrants d’abuser de ces aides.



    Les priorités de la présidence grecque de l’UE — présentées aussi à Bucarest



    La Grèce, qui vient de prendre la présidence semestrielle de l’UE, a présenté ses priorités. L’événement a été marqué à Bucarest aussi, en présence du ministre roumain des affaires étrangères Titus Corlăţean. Le regain de confiance des citoyens dans les institutions et les valeurs européennes, une meilleure cohésion et stabilité et le renforcement de l’UE dans son ensemble, comptent parmi les principales priorités de la présidence hellène de l’Europe communautaire, a affirmé l’ambassadeur de Grèce en Roumanie, Grigorios Vassiloconstandakis. A cela s’ajoutent la diminution, voire l’éradication de la migration clandestine, la gestion des frontières et la mobilités des citoyens de l’UE. Le chef de la diplomatie roumaine a déclaré que Roumanie appuie entièrement l’agenda européen. Et lui d’ajouter que Bucarest continuera d’œuvrer à réunir les conditions politiques requises en vue de son adhésion à l’espace Schengen. Dans ce contexte, Titus Corlăţean a rappelé que la Roumanie a accompli les critères techniques très bien définis relevant de l’acquis de l’espace de libre circulation. Les Etats membres de l’UE qui s’opposent à l’entrée de la Roumanie dans cet espace arguent des réformes insuffisantes en matière de justice.



    La Banque centrale roumaine a abaissé les taux directeur et des réserves minimales obligatoires en lei et en devises



    La Banque Nationale de Roumanie a abaissé mercredi pour la 5e fois consécutive, le taux d’intérêt de référence dans une nouvelle tentative de relancer les crédits. Le taux directeur a atteint un nouveau minimum historique passant de 4 à 3,75% par an. Les taux des réserves minimums obligatoires en lei et en devises ont eux aussi baissé de respectivement 15 à 12% et de 20 à 18%. Il s’agit des montants minimums que les banques commerciales sont obligées de garder dans la Banque centrale. De l’avis des experts, les décisions de la Banque centrale de Roumanie vont ouvrir la voie au financement de l’économie et mettront à la disposition des banques davantage de liquidités, mais les effets ne seront pas visibles avant les 10 ou 12 mois à venir. Après avoir enregistré en 2013 la meilleure évolution par rapport à l’euro entre toutes les devises nationales des pays de l’UE, la monnaie nationale roumaine, le leu, est partie du mauvais pied en 2014. Elle a continué de se déprécier, dépassant le seuil psychologique de 4,5 lei pour un euro et atteignant ainsi son plus bas niveau des six derniers mois. (trad.: Mariana Tudose, Alexandra Pop)


  • Cette année, en Roumanie

    Cette année, en Roumanie

    La scène politique de Roumanie



    Le pacte de cohabitation convenu par le président Traian Băsescu et le premier ministre Victor Ponta sest transformé en échec vers la fin de lannée 2013, les modifications au Code pénal comptant parmi les points de désaccord. Les députés ont essayé dy introduire principalement une disposition supprimant le statut de fonctionnaire public du chef de lEtat, des parlementaires et des professions libérales, qui, de ce fait, nauraient plus fait lobjet denquêtes ni de sanctions pour abus de fonctions, corruption, trafic dinfluence ou conflit dintérêts.



    Cette intention a été désapprouvée par des institutions telles la Présidence de la République et le Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que par des ambassades de plusieurs Etats occidentaux ; la rue nest pas restée indifférente non plus à ces modifications controversées, des protestataires sétant à nouveau rassemblés au centre de Bucarest.



    Le calme nest plus présent ni au sein de lUnion sociale-libérale, au pouvoir, dont les deux co-présidents, social-démocrate et libéral, se sont contredits sur des sujets divers, tels le projet de loi de lamnistie et la grâce de certaines peines de prison; cela pointe du doigt des fissures de plus en plus visibles dans les rangs de la coalition gouvernementale.




    Ladhésion à Schengen – objectif difficile à réaliser



    Prévue pour mars 2011, ladhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à lespace de libre circulation nest devenue réalité ni en 2013. Dans une déclaration commune présentée au Conseil Justice – Affaires intérieures tenu à Bruxelles en décembre, Bucarest et Sofia ont exprimé leur déception et insisté sur le fait quil nexiste aucune raison juridique concrète dun nouveau report, les critères de lacquis Schengen ayant été remplis. A Bruxelles, les ministres de lIntérieur et de la Justice de lUE nont pas arrêté de date pour cette admission. LAllemagne, la France, les Pays-Bas, le Royaume Uni se sont opposés à louverture de lespace de libre circulation à la Roumanie et à la Bulgarie, quils craignent voir se transformer en sources de migration difficile à maîtriser.



    Protestations contre les projets d’exploitation des ressources de Roşia Montană et de Pungeşti



    Le projet controversé de lexploitation aurifère à base de cyanures de Roşia Montană (centre) est devenu en 2013 un sujet dintérêt public de premier-plan. La quantité de cyanures utilisée est une des inquiétudes de ceux qui craignent des effets négatifs irréversibles sur lenvironnement. Les critiques du projet accusent aussi la redevance de seulement 6% versée à lEtat roumain et limpact sur les vestiges historiques de la zone. Selon la compagnie canadienne Roşia Montană Gold Corporation, qui essaie de mettre en oeuvre lexploitation depuis 15 ans, la Roumanie gagnerait économiquement, lenvironnement serait plus protégé, et le patrimoine culturel archéologique serait mis en valeur. Une commission parlementaire spéciale chargée dexaminer tous ces aspects a rejeté en novembre le projet de loi proposé par le gouvernement pour réglementer lexploitation de Roşia Montană.



    Dautres mécontentements et protestations ont eu pour objet lexploration, par la compagnie américaine Chevron, des gaz de schiste à Pungeşti, dans lest de la Roumanie. Les opposants critiquent la procédure technique de la fracturation hydraulique qui pourrait, affirment-ils, polluer la nappe phréatique et provoquer des tremblements de terre. Chevron a promis dutiliser uniquement des technologies conventionnelles, conformément aux avis délivrés en octobre 2013 par les autorités roumaines.




    Engagement de la responsabilité gouvernementale sur la loi de la restitution des immeubles et de la décentralisation



    Le gouvernement Victor Ponta, au pouvoir depuis un an, a engagé sa responsabilité deux fois — en avril, sur la loi des remises en possession des immeubles confisqués par le régime communiste -, et puis en novembre, sur la loi de la décentralisation. Dans le premier cas, devant les élus nationaux, le premier ministre a présenté des excuses à tous ceux ayant souffert à cause des confiscations. La loi dit que toutes les demandes de remise en possession seront solutionnées jusquen 2017, la priorité allant être donnée aux restitutions en nature ; pour toutes les autres situations, des dédommagements seront versés, tandis que les droits en litige seront taxés. LEtat roumain a déjà versé 5 milliards deuros de dédommagements aux anciens propriétaires et doit encore verser 8 autres milliards.



    Pour ce qui est de la décentralisation, celle-ci sapplique aux soins de santé, à lagriculture, à lenvironnement, à la culture – à lexception des salles de cinéma -, à la jeunesse, au sport et au tourisme. Le projet de loi replace des institutions gérées ou financées par le pouvoir central sous la houlette des pouvoirs locaux. La police, les agences chargées des prestations sociales, les salles de cinéma et les ports continueront de faire partie des structures centrales. Lopposition de centre – droit a fortement critiqué cette loi.




    Le Festival Enescu



    Bucarest et plusieurs autres villes de Roumanie ont accueilli, en septembre, la 21e édition du Festival international de musique « George Enescu » – un des festivals les plus prestigieux dEurope. Durant un mois, les amoureux de la musique classique ont eu lembarras du choix, parmi de nombreux concerts, récitals, spectacles dopéra et de danse, conférences et ateliers de composition. Les orchestres et les chœurs de Radio Roumanie, instituions médiatique qui a fêté en 2013 son 85e anniversaire, sont montés sur les scènes du Festival Enescu. Le festival, qui a lieu tous les deux ans, a été fondé en 1958, en hommage au génie du grand compositeur roumain George Enescu.




    Récompenses pour le film « La position de lenfant »



    Le long-métrage « La position de lenfant” » du réalisateur Călin Peter Netzer a décroché lOurs dor au Festival de film de Berlin, auquel sest ajouté plus tard le prix « Aleksandar Sasa Petrovic », au Festival du film dauteur de Belgrade. La production de Călin Peter Netzer parle avec émotion, dramatisme mais aussi avec humour de la relation parents – enfants, de lamour sur protecteur des parents et de ses effets sur la personnalité des enfants. Le film est en même temps une radiographie des « nouveaux-riches » de la société roumaine, qui parle de trafic dinfluence et de petite corruption dans ses institutions essentielles et de leurs extensions dans lensemble du système économique et social de la Roumanie contemporaine. La productrice de « La position de lenfant », Ada Solomon, sest vu décerner le prix européen de la coproduction – Prix Eurimages, lors de la remise des prix de lAcadémie européenne de film, à Berlin, en décembre. Ada Solomon est considérée comme une personnalité importante du cinéma roumain et européen.




    2013 — année exceptionnelle pour la joueuse de tennis Simona Halep



    Si, en 2013, la Roumanie na pas brillé dans les sports déquipe, au contraire (la nationale tricolore a raté, par exemple, la qualification à la Coupe du monde de football du Brésil), dans les sports individuels un nom se détache, celui de la joueuse de tennis Simona Halep. La WTA la désignée la sportive ayant enregistré le progrès le plus impressionnant en 2013, avec six tournois gagnés et une 11e place au classement mondial. Selon la WTA, Simona Halep a de belles chances de rejoindre les deux autres Roumaines à avoir figuré au Top 10 des meilleures joueuses du monde – Irina Spîrlea (numéro 7 mondial en 1997) et Virginia Ruzici (numéro 8 mondial en 1979). (trad. : Ileana Taroi)

  • Cette année, dans le monde

    Cette année, dans le monde

    2013 fut l’année où l’humanité, épuisée par la crise économique et financière mondiale, a concentré ses forces pour apaiser les conflits dans le monde arabe et renforcer le statut des grandes organisations européennes. Ce fut aussi l’année où de grands leaders mondiaux ont consolidé leur rôle, tandis que d’autres ont quitté ce monde.





    Europe


    L’UE a poursuivi en 2013 son élargissement en intégrant son 28e membre, à savoir la Croatie. Soumise à des critères d’adhésion des plus durs, cette ex-république yougoslave a finalement rejoint la communauté européenne au bout d’un processus qui a duré dix ans. Malgré ses détracteurs, l’élargissement de l’UE a continué en 2013 aussi, en s’avérant essentiel pour les changements opérés dernièrement au sein de l’Europe Centrale et de l’Est. D’ailleurs, le calendrier européen sur le long terme inclut également l’intégration de l’Ukraine, de la République de Moldova et de la Géorgie, pays se trouvant plus ou moins dans l’antichambre de l’espace communautaire.



    Pourtant, on prévoit un processus difficile notamment dans le cas de l’Ukraine, ancienne république soviétique en proie fin novembre à d’amples manifestations antigouvernementales et anti-présidentielles. La révolte a éclaté au moment où le leader de Kiev, Viktor Ianoukovitch, a refusé de parapher l’accord d’association avec l’UE, préférant rester dans l’ombre de Moscou. Les analystes attirent l’attention que l’intégration européenne de la République de Moldova et de l’Ukraine pourraient solutionner le conflit de Transnistrie, région séparatiste russophone dont le statut juridique est une pomme de discorde entre Chisinau et Kiev.





    Conflits


    Plus amples et plus brutaux que les conflits gelés d’Europe, les foyers de guerre d’Afrique et d’Asie ont concentré en 2013 d’amples énergies diplomatiques. Trois ans après le début de la guerre civile en Syrie, le président Bashar al-Assad est devenu l’un des protagonistes négatifs du Printemps arabe, surtout après l’attaque aux gaz chimiques près de Damas que son régime s’est vu attribuer et qui a fait des centaines de morts. Afin d’écarter l’option militaire, les Etats-Unis ont signé avec la Russie un projet de résolution sur la destruction de l’arsenal chimique syrien avant la moitié de l’année prochaine. Selon les données officielles rendues publiques par l’ONU, le conflit armé entre l’opposition et le régime de Damas a fait plus d’une centaine de milliers de morts.



    En Egypte, les forces armées ont destitué l’islamiste Mohamed Morsi, une année seulement après son installation au pouvoir. Après la déposition de ce premier président issu dun scrutin démocratique, le pays, au bord du chaos après la répression sanglante soldée par des centaines de morts, se prépare à écrire une nouvelle Constitution censée renforcer le rôle politique de l’armée. De tels processus d’élaboration des lois fondamentales démocratiques sont à signaler aussi en Tunisie et au Yémen, deux pays arabes qui se confrontent au séparatisme, aux prétentions d’autonomie et au terrorisme du type al Qaïda. Et ce fut toujours en 2013 que la diplomatie internationale a enregistré un succès notable en convaincant l’Iran à conclure un accord historique sur son nucléaire en échange d’une relaxation des sanctions économiques imposées à ce pays par les grandes puissances.





    Crise économique


    Retour à la crise économique mondiale. Déclenchée aux Etats-Unis, il y a six ans, la récession a touché pas mal de pays européens dont la Grèce qui a risqué même de se voir exclure de la zone euro. Pourtant, suite à des financements internationaux massifs accompagnés d’un ample programme d’austérité, la Grèce a rejoint fin 2013 les économies européennes émergentes. Quant à son voisin insulaire, eh bien Chypre s’était lui aussi retrouvé en 2013 au bord de la faillite, en raison de l’exposition de ses banques à la dette grecque. Le pays a obtenu en mars un prêt de 10 milliards d’euros de la troïka, en devenant en échange le premier pays à avoir instauré un contrôle du capital. On ne saurait conclure ce chapitre sans mentionner le compromis sur le budget adopté en octobre par le Congrès américain afin d’éviter une nouvelle paralysie des administrations fédérales et une catastrophe du défaut de paiement qui aurait eu un impact planétaire.





    Leaders


    Enfin, 2013 fut marquée aussi par la victoire sur la scène politique ou la disparition de certains leaders mondiaux. L’homme le plus fort de la planète, le chef de l’administration américaine, Barack Obama a battu son rival républicain et a été reconduit pour 4 ans à la Maison Blanche. En Europe, la chancelière allemande, Angela Merkel, a décroché un troisième mandat à une majorité écrasante, en confirmant la stabilité politique de l’Etat le plus fort de l’Union.



    L’Iran a depuis 2013 un nouveau président. Il s’agit de Hassan Rohani dont l’installation au fauteuil présidentiel marque le retour au pouvoir des réformés. De nouveaux leaders sont à signaler aussi au Venezuela, en Egypte, aux Pays Bas et en Belgique. En plus, 2013 restera inscrite dans l’histoire mondiale comme l’année de la mort de l’ancienne chef du gouvernement britannique, Margaret Thatcher, et de l’ex-président sud-africain Nelson Mandela.



    Des changements inattendus ont eu lieu dans le courant de 2013. Et on vous invite à penser au geste sans précédent fait par le pape Benoît XVI de renoncer au siège papal occupé actuellement par le premier pape jésuite, François, dont la personnalité extraordinaire a poussé le magazine Time à le désigner « l’homme de l’année ». Dans un monde qui s’éloigne de plus en plus de la religion, la revue américaine constate que le nouveau Saint père a réussi à changer la perception de millions de personnes sur le rôle et la place de l’Eglise. (trad.: Ioana Stancescu)

  • La semaine du 16 au 21 décembre 2013

    La semaine du 16 au 21 décembre 2013

    Le budget 2014 en Roumanie



    Promulguée par le président de la République, Traian Basescu, la loi du budget d’Etat de la Roumanie pour 2014 a été publiée dans le Journal Officiel. Le chef de l’Etat a donné son avis favorable, après l’accord donné par le gouvernement à un report de 3 mois de l’introduction d’une accise supplémentaire sur les carburants ; aux termes d’un accord avec le FMI, cette nouvelle taxe aurait dû entrer en vigueur le 1er janvier prochain. Traian Basescu s’est dit convaincu que cette accise pourra être finalement complètement évitée: «Il y a des ressources très importantes pour que cette taxe barbare ne soit pas introduite. Mon objectif n’a pas visé à donner lieu à une confrontation mais à corriger une erreur dans les négociations avec le FMI et l’UE. Selon moi, il s’agit d’une erreur faite en égale mesure par le gouvernement, le FMI et la Commission européenne, qui ont excessivement et inutilement taxé la consommation de gasoil et d’essence. »


    Renoncer à cette accise a été la condition que le président Traian Basescu avait posée pour signer aussi bien la loi du budget 2014 que le mémorandum d’accord de précaution avec le FMI, signé l’automne dernier. Si les sociaux-démocrates au pouvoir ont salué la signature de la loi du budget, les démocrates-libéraux, en opposition, l’ont critiquée. Le premier vice-président du Parti Démocrate Libéral, Catalin Predoiu: «C’est un budget qui a coupé des investissements, qui repose sur des recettes illusoires, qui refuse le développement des Roumains. C’est un budget qui en réalité porte en lui-même toute l’impuissance d’une majorité de 70% ». Le budget de la Roumanie repose sur une croissance économique estimée à 2,2%, un taux d’inflation de 2,4% ainsi que sur un taux de change euro/leu de 4,45.



    La Loi de l’amnistie — en débat public



    Après le tollé suscité par la tentative de modifier le Code pénal, les députés ont renvoyé cette semaine à la Commission juridique, une autre loi controversée, à savoir celle de la grâce et de lamnistie, qui fera l’objet des débats publics jusqu’au 1er février 2014.


    La loi a donné lieu à une nouvelle dispute entre les co-présidents de l’USL, au pouvoir. Le social démocrate Victor Ponta affirme que le libéral Crin Antonescu, qui désavoue publiquement l’amnistie, lui aurait demandé, en aparté, que le cabinet adopte le texte par ordonnance d’urgence. A son tour, Crin Antonescu met en garde contre le fait, que si les échanges continuent dans ce même registre, il faudra prendre en compte le risque d’une rupture de l’alliance après le Nouvel An.


    Par ailleurs, les députés roumains ont adopté le projet d’une nouvelle loi du partenariat public-privé. Le ministre chargé des grands projets d’infrastructure, Dan Sova soutient que le nouvel acte réglementaire permet aux autorités de s’occuper en même temps de plusieurs projets bénéficiant déjà d’un financement, sans devoir attendre l’approbation des crédits au budget d’Etat. Egalement, selon le document, si le partenaire privé ne remplit pas ses obligations, il pourra être remplacé sans passer par un nouvel appel d’offres. L’opposition affirme que la nouvelle loi permettra la signature non transparente de contrats et exige que l’acte réglementaire soit renvoyé à la Commission pour des débats.



    Nouvelles désignations au Gouvernement et à la Cour constitutionnelle



    Le libéral Gigel Sorinel Ştirbu est le nouveau ministre roumain de la culture. Après sa désignation, il déclarait: « Je considère être une personne qui connaît assez bien le ministère, je considère que, pour ce poste, il faut un bon manageur, quelqu’un qui connaît très, très bien tout ce qui se passe au sein du ministère. C’est une mission bien difficile, mais je suis persuadé que je pourrai y faire face. »


    Gigel Sorinel Ştirbu succède à Daniel Barbu, qui a démissionné après avoir déclaré qu’à la différence de la culture, les gens malades du Sida se voient allouer beaucoup d’argent.


    Par ailleurs, le sénateur Toni Greblă (du PSD, composante de la coalition au pouvoir) a prêté serment en tant que juge à la Cour constitutionnelle. Toni Greblă a été la deuxième proposition des sociaux-démocrates, après que Lucian Bolcaş, accusé d’antisémitisme, s’est retiré suite à la vague de protestations suscitée par sa candidature. Toni Greblă occupera le siège antérieurement occupé par la juge roumaine Iulia Motoc, nommée à la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg.



    Les missions des militaires roumains en 2014



    L’année prochaine, 1.311 militaires de l’armée roumaine participeront à des opérations et missions à l’étranger — soit 725 de moins par rapport à 2013. Le ministère de l’Intérieur pourra participer, en 2014, à des missions de l’UE et de l’OTAN ou de l’OSCE avec 791 militaires et policiers, soit 301 de plus par rapport à l’année en cours. Le projet concernant la participation des forces armées roumaines à des opérations au-delà des frontières du pays a été approuvé cette semaine par le Conseil suprême de défense de Roumanie. Le principal effort visera, l’année prochaine, l’ISAF et les opérations dans les Balkans.



    Commémoration des 24 années écoulées depuis la révolution anticommuniste de Roumanie



    Journée de deuil, drapeaux en berne, tombes fleuries, services religieux, moments de recueillement… De nombreux événements organisés à Timişoara et à Bucarest, ainsi que dans plusieurs autres grandes villes roumaines, rappellent le sacrifice de tous ceux qui, en 1989, ont lutté pour la liberté. Eclaté le 16 décembre à Timişoara, proclamée, le 20 décembre, première ville affranchie du communisme, le soulèvement anticommuniste allait gagner vite tout le pays et culminer par la chute du régime de Ceauşescu.


    (Trad.: Alexandra Pop, Dominique)

  • La semaine du 09 au 14 décembre 2014

    La semaine du 09 au 14 décembre 2014

    Les modifications au Code pénal ont suscité une vague de contestations



    Les modifications que les parlementaires roumains ont apportées au Code pénal ont suscité cette semaine un véritable tollé sur la scène politique de Bucarest. Les critiques se sont enchaînées après l’adoption des amendements au Législatif dominé par les sociaux-libéraux. Selon ces modifications le président de la République, les députés et sénateurs ne sont plus assimilés à des fonctionnaires publics. Ces personnes ne pourront plus être poursuivies et sanctionnées pour des infractions de corruption ou assimilées à la corruption, dont les pots-de-vin et labus de service commises dans lexercice de leur fonction.


    “Les modifications du code pénal sont dramatiques et anéantissent dix ans de travail des institutions anticorruption, tels le Parquet national anti-corruption ou l’Agence nationale d’intégrité“, a déploré le président Basescu. Le Parquet National anti-corruption a pour sa part indiqué que, suite à ces modifications, les parlementaires traduits en justice pour des faits de corruption ou assimilés à la corruption pourraient se voir acquitter et ceux qui se trouvent en détention par condamnation définitive, remis en liberté.


    La Haute Cour de Cassation et de Justice a elle aussi réagi et saisi la Cour Constitutionnelle. Son argument – les amendements au code pénal, suite auxquels on peut comprendre que certaines personnes sont au-dessus de la loi et exonérés d’éventuelles sanctions pour corruption, peuvent être considérés comme incompatibles avec le fonctionnement de l’Etat de droit.


    Dans le camp de l’opposition, les démocrates-libéraux ont eux –aussi déposé une contestation à l’article par lequel, affirment-ils, les parlementaires du pouvoir se sont soustraits au conflit d’intérêts et une autre visant les modifications par lesquelles les élus se sont exclus de la définition des fonctionnaires publics.


    Les réactions de l’étranger n’ont pas tardé, les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et des Pays Bas exprimant leur inquiétude. « Ladoption de ce texte fera lobjet du prochain rapport sur lEtat de droit en Roumanie, en janvier, » a déclaré le porte-parole de la Commission, Mark Gray. Et d’ajouter que tous les officiels doivent se soumettre aux règles liées à la corruption et au conflit d’intérêts.


    Par ailleurs, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté comme infondée l’exception d’inconstitutionnalité du Code Pénal sur la suppression de la prescription de la peine pour des infractions de meurtre. En octobre, lInstitut roumain de recherche sur les crimes du communisme et la Mémoire de l’Exil Roumain ont exprimé leur inquiétude à l’égard de la possibilité que l’instruction des dossiers de la Révolution anticommuniste de 1989 soit bloquée, suite à la solution d’exception d’inconstitutionnalité donnée par la Cour Constitutionnelle. A présent, deux anciens commandants de camps de travail communistes sont inculpés pour crime.



    Les transporteurs roumains — mécontents de la majoration de l’accise sur les carburants annoncée par le gouvernement



    La majoration de l’accise sur le carburant de 7 centimes deuros par litre annoncée par le gouvernement de Bucarest a suscité le mécontentement des transporteurs de marchandises qui ont déclenché la grève. Ils demandent, entre autres, la diminution des amendes excessivement élevées et l’élimination des taxes de ville et affirment que la majoration de l’accise sur le gasoil pourrait désavantager les opérateurs autochtones par rapport aux compagnies étrangères. Le premier ministre Victor Ponta a proposé que l’accise supplémentaire soit appliquée uniquement à l’essence et reportée de 3 mois pour le gasoil. Le président de la République, Traian Băsescu, est d’avis que le budget de l’Etat ne doit pas prévoir de taxes supplémentaires sur les carburants.



    Le président de CEC Bank, Radu Gheţea, et le ministre des Finances, Daniel Chiţoiu, entendus par la Commission d’enquête sur l’activité de cette banque d’Etat



    Le président de CEC Bank, Radu Gheţea, et le ministre des Finances, Daniel Chiţoiu, ont été convoqués pour être entendus par la Commission du budget et des finances du Sénat. Celle-ci est chargée d’une enquête sur la gestion de cette banque, après que l’une des filles du président de la République, Traian Băsescu s’est vu accorder un crédit de plus d’un million d’euros afin d’acheter un terrain agricole.


    Les suspicions liées à ce prêt ont été suscitées par les déclarations du ministre des Finances, qui affirme que le chef de l’Etat serait intervenu auprès de lui pour que l’actuel président de CEC Bank soit maintenu à la tête de cette institution financière.



    Le gouverneur de la Banque centrale de Bucarest, Mugur Isărescu, estime que la Roumanie pourrait rejoindre la zone euro dans 10 ans



    La gouverneur de la Banque centrale de Bucarest, Mugur Isărescu, a affirmé mercredi que la Roumanie avait besoin de 10 ans pour arriver à un PIB par habitant de 60% de la moyenne des 28. Il a précisé que dans dix ans, la Roumanie se retrouvera dans une période d’accalmie politique, sans élections pendant 3 ans — entre 2021 et 2023 — recommandée pour l’adoption de l’euro. Selon le calendrier décidé au moment de l’entrée du pays dans l’UE, en 2007, la Roumanie devrait adhérer à la zone euro en 2015 ; pourtant, après le déclenchement, en 2008, de la crise financière, cette cible a été abandonnée.



    Les handballeuses roumaines se sont qualifiées dans les huitièmes de finale du Mondial en Serbie



    La sélection roumaine de handball s’est qualifiée dans les huitièmes de finale du Mondial de Serbie après la victoire contre la Hongrie. Rappelons que le palmarès de la Roumanie compte trois médailles mondiales: une d’or en 1962, et deux d’argent en 1973 et 2005.


    Par contre, deux équipes roumaines de foot ont achevé leur parcours européen de la saison actuelle. Les vice-champions de Roumanie Pandurii Targu Jiu ont fait match nul jeudi soir à domicile en compagnie des Portugais de Paços de Ferreira. Mercredi, les champions de Roumanie, Steaua Bucarest se sont inclinés à Londres, score 0 à 1, devant Chelsea, dans la dernière étape de l’actuelle édition de la phase de poules de la Ligue des Champions…(trad. : Dominique, Alexandra Pop)


  • La semaine du 2 au 7 décembre 2013

    La semaine du 2 au 7 décembre 2013

    Le budget de l’Etat et celui des assurances sociales 2014 a été adopté par le Législatif de Bucarest



    Le Parlement roumain a adopté en trois minutes et à l’issue d’une seule journée et demie de débats le budget de l’Etat et celui des assurances sociales pour 2014. Les piliers de cette construction sont la croissance économique de 2,2%, une inflation de 2,4% et un taux de change de 4,45 lei pour un euro. Le premier ministre Victor Ponta a déclaré que le budget ne comporte pas de coupes salariales pour aucune catégorie sociale, mais au contraire une hausse du SMIC jusqu’à 900 lei,( soit environ 200 euros), en deux étapes, la majoration de 4% des pensions de retraite et de 10 % des traitements des professeurs débutants. Le chef du gouvernement de centre-gauche a également précisé que le budget 2014 prévoit l’octroi d’environ 8,8 milliards d’euros aux projets d’infrastructure, y compris ceux visant la construction d’autoroutes. En contrepartie, la fiscalité va s’alourdir à nouveau, en raison notamment de la majoration des accises sur le carburant de 7 centimes d’euros par litre. Cette mesure, que l’Exécutif envisage de mettre en place à compter du 1er janvier 2014 pour renflouer les caisses de l’Etat, a suscité de vives critiques. L’opposition pointe du doigt l’impact négatif du budget voté par les parlementaires de l’USL (la coalition au pouvoir) sur l’économie et le niveau de vie de la population. Pour sa part, le président de la République, Traian Basescu, a fait savoir qu’il n’allait pas promulguer le projet du budget à cause de la majoration des accises sur le carburant. Selon lui, cette mesure contrevient aux intérêts de la Roumanie et aux chances de relance économique, car elle amènera la hausse de l’inflation et un risque accru de faillite pour bien des compagnies. Traian Basescu a également affirmé qu’il allait renvoyer le texte au Parlement et qu’il envisageait aussi la voie de l’attaque à la Haute Cour de Justice et de Cassation au cas où l’on identifierait des éléments non conformes à la Constitution.



    Le roumain — reconnu comme langue officielle en République de Moldova



    La Cour Constitutionnelle de République de Moldova a reconnu jeudi le roumain comme langue officielle. La Cour a décidé que le texte de la Déclaration d’Indépendance de la République de Moldova, de 1991, prévoyant que la langue officielle d’Etat est le roumain, l’emporte sur les stipulations de la Constitution adoptée en 1994 et selon laquelle la langue d’Etat est le moldave. Le syntagme «langue moldave» a été promu par le régime soviétique mais aussi par les partisans du courant moldave, après le démantèlement de l’URSS. A Bucarest, le président de la République, Traian Basescu a qualifié la décision de la Cour Constitutionnelle de Chisinau d’acte de justice envers l’histoire, qui met un terme aux tentatives de mystifier certaines vérités culturelles et historiques. Le premier ministre roumain, Victor Ponta a salué lui aussi la décision, qu’il a qualifié d’historique.



    La majoration des accises sur le carburant soulève des tensions politiques



    Le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, a refusé d’apposer sa signature — absolument obligatoire, par protocole – sur le mémorandum avec le FMI. Il a motivé sa décision par la majoration, stipulée dans le document, de 7 centimes d’euro de l’accise sur le litre de carburant, que le gouvernement s’apprêtait à mettre en place dès le 1er janvier 2014. Le chef de l’Etat a affirmé que, par l’accord préventif qui reste encore en vigueur, la Roumanie ne dépend pas, de facto, des tranches accordées par les institutions financières internationales, donc, dit-il, l’exécutif peut renégocier facilement les termes de l’entente. Son annonce a reçu des répliques dures de la part du gouvernement. Selon le premier ministre, Victor Ponta, le chef de l’Etat manquerait de discernement et son geste serait une preuve d’irresponsabilité. Dans une nouvelle tentative de mettre un terme au conflit entre les palais, Ponta a eu un round de discussions avec Basescu. Pourtant, les deux continuent de rester campé chacun sur sa propre position. De l’avis du président, les sommes collectées au budget suite à la hausse de l’accise sur le carburant ne serviraient qu’aux intérêts électoraux. Et lui d’affirmer avoir des propositions concrètes quant aux ressources nécessaires à maintenir le déficit budgétaire au niveau convenu avec les bailleurs de fonds sans recourir à la majoration de l’accise. En réplique, le premier ministre affirme que l’argent obtenu par cette mesure servira au développement de l’infrastructure routière.



    Bucarest et Sofia — déçues par les reports répétés de leur adhésion à l’UE



    La Roumanie et la Bulgarie ont présenté jeudi au Conseil Justice et Affaires Intérieures, une déclaration politique exprimant leur déception face à l’impossibilité de prendre une décision sur l’adhésion à l’espace Schengen. Les deux pays affirment qu’il n’y a aucune raison juridique ou concrète pour un nouveau report. La Roumanie et la Bulgarie ont réaffirmé avoir rempli tous les critères techniques d’adhésion à Schengen. Aucune date n’a été fixée pour l’entrée des deux Etats dans l’espace de libre circulation, lors de la réunion des ministres de l’Intérieur. L’Allemagne, les Pays Bas, la France, le Royaume-Uni ont exprimé leur opposition à l’ouverture de l’espace de libre circulation aux Roumains et aux Bulgares, craignant un possible afflux de migrants difficile à contrôler.



    La Roumanie- parmi les 19 pays participants au système EUROSUR



    Bien qu’elle ne soit pas au sein du Schengen, la Roumanie figure parmi les 19 pays participant à l’EUROSUR, le système européen de surveillance des frontières, opérationnel depuis le 2 décembre. Il s’agit d’un réseau de communication dont le but est la détection, la prévention et la lutte contre la migration illégale mais aussi contre la criminalité transfrontalière. La mise en œuvre de l’EUROSUR a supposé plusieurs étapes. Depuis le 2 décembre, le système inclut les 18 pays membres de l’UE situés aux frontières extérieures méridionales et orientales de l’Union, dont la Roumanie, mais aussi la Norvège, qui n’en est pas membre mais qui est associée à l’espace Schengen. Les 11 autres pays communautaires et ceux associés à l’espace Schengen intégreront l’EUROSUR à partir du 1er décembre 2014. ( trad.: Ioana Stancescu, Alexandra Pop, Mariana Tudose)

  • La semaine du 25 au 30 novembre 2013

    La semaine du 25 au 30 novembre 2013

    La République de Moldova, plus proche de l’UE



    La République de Moldova a paraphé à Vilnius, lors du sommet du Partenariat oriental, les accords d’association et de libre échange avec l’UE. L’Ukraine a pourtant campé sur son refus de signer le document. Présent dans la capitale lituanienne, le premier ministre moldave, Iurie Leanca, a déclaré que la signature des documents représentait un geste de confiance réciproque entre Chisinau et Bruxelles. Et lui d’exprimer son espoir que la République de Moldova intégrera bientôt l’espace communautaire. Techniquement, la signature des accords par la République de Moldova et la Géorgie marque une première étape de l’engagement d’adhésion européenne assumé par les responsables moldaves. La Commission européenne a adopté à la veille une proposition d’élimination des visas d’accès à l’espace communautaire pour les citoyens moldaves possesseurs d’un passeport bio métrique. La décision s’est accompagnée d’une série d’appréciations formulées par la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström, et par le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique de voisinage, Stefan Füle, qui ont félicité Chisinau pour les réformes pro-européennes adoptées. La proposition avancée par Bruxelles sera examinée par le Parlement européen et le Conseil de l’UE. Le rapprochement de Chisinau de Bruxelles bénéficie du soutien permanent de la Roumanie voisine qui est devenue dernièrement l’ambassadeur des ambitions pro-européennes moldaves et le sponsor extérieur du pays le plus pauvre du continent.



    La Roumanie suscite l’intérêt de la Chine



    Le premier ministre chinois, Li Keqiang, a fait cette semaine une visite à Bucarest, destinée au renforcement des relations politiques bilatérales et à la mise à profit du potentiel d’affaires roumain et régional. Le chef du gouvernement de Pékin a été reçu par le président de la République, Traian Basescu. L’occasion pour ce dernier d’assurer de l’ouverture totale de la Roumanie vis-à-vis de la hausse des investissements chinois en Europe Centrale et de l’Est. Bucarest a la chance de devenir un partenaire économique important pour Pékin, dans le cadre de l’UE, a pour sa part souligné le premier ministre roumain, Victor Ponta. Une idée partagée aussi par son homologue chinois. Dans son discours au Parlement de Bucarest, Li Kequiang a estimé que la Roumanie était un pilier important de la coopération chinoise avec les pays d’Europe de l’Est et l’UE. A Bucarest, le chef du gouvernement chinois a été accompagné par une importante délégation gouvernementale et d’hommes d’affaires. Plusieurs accords, notamment dans le domaine de l’énergie, ont été signés à cette occasion par la Roumanie et la Chine. Le responsable chinois a également pris part à la réunion des chefs de gouvernement d’Europe Centrale et de l’Est et des responsables chinois ainsi qu’à un important forum économique.



    La justice roumaine — sous la loupe de la Commission européenne



    Les progrès enregistrés par la justice roumaine ont été mis sur le tapis à Bucarest par des experts de la Commission européenne, dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. Parmi les points forts à l’agenda des responsables européens a également figuré la rencontre avec le ministre de tutelle de Bucarest, Robert Cazanciuc. Les entretiens, qui ont également réuni les chefs des juridictions et parquets les plus importants du pays, ont notamment visé la prochaine stratégie de développement du système judiciaire, l’indépendance de la justice, la mise en place des nouveaux Codes et l’intégrité des magistrats. Le prochain rapport sur la justice sera présenté par la Commission européenne début 2014. Rappelons que l’exécutif communautaire surveille l’évolution de la justice roumaine, depuis l’intégration du pays à l’UE, en 2007.



    La position du Royaume-Uni sur le dossier des ressortissants roumain – sanctionnée par la Commission européenne



    La Commission européenne a réaffirmé que la liberté de circulation des citoyens à l’intérieur de l’UE n’était pas négociable. La Commission a également critiqué les propositions du premier ministre britannique conservateur, David Cameron, sur le changement de la législation en matière de libre circulation de la main d’œuvre. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a attiré l’attention sur le fait que le dossier lié au maintien des restrictions sur le marché britannique de l’Emploi pour les ressortissants roumains et bulgares après le 1er janvier 2014 mettait en question un principe fondamental de l’UE, à savoir celui de la libre circulation. La réaction de David Cameron en matière d’immigration est excessive et regrettable ; en plus elle distord la réalité, a déclaré dans une interview à BBC le commissaire européen à l’Emploi, Laszlo Andor. Les réactions des officiels européens interviennent dans le contexte où le premier ministre britannique a annoncé le souhait de Londres de prolonger les restrictions pour les ressortissants roumains et bulgares sur le marché britannique de l’Emploi et de durcir les procédures d’octroi des bénéfices aux immigrants. Plusieurs Etats communautaires ont imposé des restrictions aux citoyens roumains et bulgares, depuis l’adhésion des deux pays à l’UE. Toutefois, aux termes des traités européens en vigueur, elles seront levées d’une manière obligatoire et irréversible à la fin 2013. La prolongation des restrictions fait l’objet de vifs débats au Royaume-Uni.



    Adieu, printemps européen!



    Les deux équipes roumaines de football présentes dans les coupes européennes, à savoir Steaua Bucarest et Pandurii Tg Jiu, ont raté leur qualification au printemps européen de la Ligue des Champions. Steaua a terminé à égalité 0 partout avec les Allemands de Schalke 04 à Bucarest, dans un match de la poule E de la Ligue des champions. Avec 3 points seulement, Steaua est dernier au classement, après Chelsea Londres, Schalke 04. Dans l’autre compétition continentale, la Ligue Europa, la seule représentante de la Roumanie, la vice-championne Pandurii Tg-Jiu, a perdu en déplacement devant l’équipe ukrainienne Dnepr Dnepropetrovsk. L’équipe roumaine a un seul point dans une poule dont font partie également les Italiens de Fiorentina et les Portugais de Pacos Ferreira…(trad. : Alexandra Pop, Ioana Stancescu)


  • La semaine du 18 au 22 novembre 2013

    La semaine du 18 au 22 novembre 2013

    La Loi de la décentralisation, assumée par l’Exécutif devant le Législatif



    Le gouvernement de Bucarest a engagé sa responsabilité au Parlement pour le projet de loi de la décentralisation. Le texte prévoit la décentralisation dans l’agriculture, l’enseignement, la culture, la santé, l’environnement et le tourisme. Les institutions directement administrées ou fiancées par le pouvoir central seront désormais subordonnées aux conseils départementaux ou locaux. La police, l’agence de prestations sociales, les salles de cinéma et les ports dépendront toujours des structures centrales. Le parti démocrate-libéral en opposition a déclaré qu’il contesterait la loi à la Cour Constitutionnelle. C’est pour la deuxième fois que le cabinet du premier ministre social-démocrate Victor Ponta engage sa responsabilité sur un projet de loi. En avril, la même procédure a été utilisée pour l’adoption de la loi de la rétrocession des propriétés confisquées par le régime communiste.



    Le budget 2014 débattu par les commissions parlementaires



    Les commissions parlementaires continuent de débattre en marge du projet de budget 2014 et des amendements déposés par les sénateurs et les députés. Une croissance économique de 2,2% et un déficit budgétaire de 2,2% sont les piliers de cette construction budgétaire.


    Les enveloppes imparties aux différents secteurs mécontentent aussi bien l’opposition que les syndicats. Les salariés du secteur sanitaire poursuivent leurs négociations avec les représentants du Ministère de la santé, afin d’éviter la grève générale à durée indéterminée prévue le 28 novembre. Le personnel médical réclame notamment l’allocation d’un budget de 6% du PIB à la santé, l’élaboration d’une loi sur la rémunération ciblée sur ce domaine d‘activité, la majoration des salaires et l’amélioration de la dotation technique des hôpitaux publics. Les syndicats de l’enseignement contestent eux aussi ce projet de budget et réclament l’octroi de 6% du PIB à leur secteur. Ils sont en passe de recueillir des signatures en vue de bloquer l’année scolaire en déclenchant une grève générale au printemps prochain. Le Parlement compte adopter en décembre le nouvel exercice budgétaire, mais le président de la République a averti qu’il allait rejeter le document si les autorités ne gardaient pas le nouvel impôt sur le carburant.



    Le Parlement européen vote le budget de l’Union européenne et approuve la nouvelle Politique Agricole Commune



    Le Parlement européen a adopté mercredi le budget de l’UE pour la période 2014-2020. Tout comme les années précédentes, le soutien pour l’agriculture et la politique de cohésion dans les régions défavorisées demeure important, avec plus de deux tiers du budget. 7,25 milliards d’euros seront alloués à la Roumanie, à partir de 2014. Le législatif de Strasbourg a également approuvé la nouvelle Politique Agricole Commune, axée sur la protection de l’environnement, une distribution plus équitable des fonds européens, plus d’argent pour les petits fermiers, mais aussi sur des pénalités appliquées à ceux qui ne prennent pas des mesures de verdissement. D’autre part, le PE a donné son aval à l’application de la règle «N+3» pour la Roumanie et la Slovaquie. Ainsi, Bucarest aura à sa disposition une année supplémentaire pour dépenser les fonds européens alloués pour les années 2011 et 2012. Selon le ministre de profil, Eugen Teodorovici, la Roumanie sauve ainsi plus de 2 milliards d’euros.



    Le Sénat roumain a rejeté le projet de loi sur lexploitation minière de Rosia Montana



    Le Sénat roumain a rejeté mardi le projet de loi sur lexploitation minière de Rosia Montana et le développement des activités minières en Roumanie. La décision est intervenue suite au rapport dune commission parlementaire spéciale. Lacte réglementaire a un caractère organique, le for décisif étant la Chambre des Députés. Rappelons que le projet de l’exploitation de l’or et de l’argent à base de cyanures à Rosia Montana a été vivement critiqué par les ONGs environnementalistes qui protestent depuis plusieurs mois déjà à Bucarest. Par ailleurs, la société canadienne Rosia Montana Gold Corporation, engagée dans ce projet, affirme que par l’exploitation du gisement de Rosia Montana, la Roumanie deviendrait le principal fournisseur d’or d’Europe.



    Le chef de la diplomatie roumaine en visite à Chişinău



    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean, a effectué une visite en République de Moldova. Il s’est entretenu avec le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti et le premier ministre Iurie leancă. Les discussions ont visé la coopération bilatérale, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’infrastructure, de l’éducation et de l’assistance médicale d’urgence, ainsi que les mesures concrètes de soutien au parcours européen de Chisinau. L’officiel roumain s’est félicité des efforts menés par la République de Moldova voisine en vue de la libéralisation du régime des visas pour ses ressortissants souhaitant voyager dans l’UE. Le rapport de la Commission européenne à ce sujet et les récentes conclusions de Bruxelles ont été positifs. Reste qu’une décision politique soit prise au niveau du Conseil et du Parlement européens. La visite de Titus Corlatean à Chisinau est intervenue sur la toile de fond des préparatifs en vue du Sommet du Partenariat oriental de Vilnius, où la République de Moldova devrait signer les accords d’association et de libre échange avec l’UE.



    Ouverture à Bucarest de la Foire internationale du livre Gaudeamus, l’événement le plus important en son genre de Roumanie



    La Foire internationale du livre, Gaudeamus organisée chaque année par Radio Roumanie en est à sa 20é édition. Y participent plus de 400 maisons d’édition du pays et de l’étranger, imprimeries, établissements d’enseignement, centres et instituts culturels, institutions médias, agences de distribution du livre. L’invité d’honneur de cette année est le groupe des pays nordiques, réunissant le Danemark, l’Islande, la Norvège et la Suède.



    Adieu Rio !



    Mardi soir, l’équipe nationale de foot de Roumanie a fait match nul, 1 partout, contre la Grèce au barrage retour, ratant ainsi sa qualification à la Coupe du monde 2014. Dans le match aller, disputé la semaine dernière au Pirée, les Grecs s’étaient imposés sur le score de 3 buts à 1. Le dernier tournoi mondial joué par la Roumanie a été celui de France en 1998, lorsqu’elle est arrivée jusqu’aux huitièmes de finale. Le dernier tournoi final joué par la Roumanie a été l’EURO 2008, en Autriche et Suisse, où les joueurs roumains, coordonnés par le même sélectionneur Victor Piturca, ont raté la qualification pour les huitièmes de finale. (trad. Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu, Alexandru Diaconescu)

  • La semaine du 11  au 16 novembre 2013

    La semaine du 11 au 16 novembre 2013

    L’exécutif de Bucarest a approuvé le projet du budget d’Etat 2014



    Le gouvernement roumain a approuvé le projet du budget d’Etat pour 2014, qui sera débattu avant d’être voté par le Parlement. La construction budgétaire proposée par l’exécutif de centre gauche s’appuie sur une croissance économique de 2,2% et un déficit de 2,2%. Plus de la moitié de ce budget total d’environ 50 milliards d’euros, sera alloué aux salaires, retraites et indemnisations sociales. Le montant pour les investissements se chiffrera à environ 6% du PIB. Le projet du budget prévoit aussi une indexation de 3,76% des retraites, la majoration du SMIC à environ 200 euros et l’introduction d’une bourse mensuelle de 40 euros accordée aux internes en médecine et pharmacie. L’Education nationale bénéficiera de fonds supplémentaires d’environ 300 millions d’euros qui aideront à achever les travaux d’infrastructure financés par des fonds européens. Les salaires des enseignants débutants et des maîtres assistants universitaires augmenteront également de 10%. Afin de soutenir ces dépenses, le cabinet table sur une meilleure collecte des impôts et sur la réduction de l’évasion fiscale. L’opposition critique le document adopté par l’exécutif de Bucarest. Le leader démocrate libéral Vasile Blaga affirme qu’il s’agit d’un budget de l’involution économique qui touchera notamment le milieu des affaires et qu’en fin de compte les Roumains perdront de l’argent. Le premier ministre Victor Ponta a demandé à ses partenaires du gouvernement à faire preuve de solidarité dans la prise de décisions afin de respecter les engagements prévus dans les accords avec les bailleurs internationaux.



    Le projet de la loi de la décentralisation a été approuvé par le gouvernement



    Cette semaine, le gouvernement a également approuvé le projet de loi de la décentralisation sur laquelle il engagera sa responsabilité devant le Parlement, la semaine prochaine. La santé, l’agriculture, l’environnement, la culture, la jeunesse et le sport — voilà quelques domaines dont les compétences et les attributions, une fois la loi appliquée, feront l’objet de cette décentralisation. Le même projet de loi transfère aux pouvoirs locaux la responsabilité de l’autorisation et de la classification dans le domaine du tourisme, les clubs et espaces destinés aux activités sportives, les colonies de vacances pour les élèves ainsi que les institutions ayant des attributions territoriales dans le domaine de la pêche. Selon le vice-premier ministre Liviu Dragnea, la décentralisation ne comporte pas de dépenses supplémentaires. «Suite à ce processus de décentralisation, quelque 14 mille personnes travailleront dans les institutions décentralisées. Ceux, qui travaillaient jusqu’ici dans les institutions appartenant jusqu’ici aux ministères, seront eux aussi transférés aux institutions décentralisées, soumises au contrôle des autorités locales. »


    Liviu Dragnea a précisé que la police, les services sociaux, les ports et les salles de cinéma ne feraient pas l’objet de la décentralisation.



    Les actions de la compagnie Romgaz — cotées en Bourse à Londres et à Bucarest



    Les actions de la compagnie Romgaz — le plus grand producteur et fournisseur de gaz naturels de Roumanie — ont été cotées en bourse, pour la première fois et le même jour à Londres et à Bucarest. Présent dans la capitale britannique, le premier ministre Victor Ponta a déclaré son espoir que d’autres compagnies d’Etat de Roumanie entreraient sur le marché de transactions international. Victor Ponta : « En nous appuyant sur cette histoire à succès, j’espère être de retour ici l’année prochaine avec Hidroelectrica, Electrica et d’autres compagnies publiques roumaines. J’espère aussi que cela enverra aux investisseurs étrangers le message le plus important, celui que la Roumanie est ouverte au monde et que nous sommes prêts à utiliser notre potentiel qui n’a pas été mis en valeur jusqu’à présent. »



    Le projet de l’exploitation aurifère de Rosia Montana a reçu l’avis négatif de la commission parlementaire spéciale



    Le projet de loi sur l’exploitation aurifère cyanurée de Rosia Montana initié par le gouvernement de Victor Ponta sera envoyé au Parlement avec l’avis négatif de la commission parlementaire spéciale. Le projet minier sera mis en place au terme d’une nouvelle loi qui établira les critères généraux pour toutes les exploitations minières de Roumanie. Malgré l’avis négatif, le rapport de la commission a été salué par la compagnie RMGC qui souhaite développer le projet de Rosia Montana, peut-on lire dans un communiqué de presse où l’investisseur canadien se dit impatient de voir adopter les nouvelles prévisions. La commission parlementaire spéciale a été créée suite aux manifestations sans précédent organisées par les militants écologistes qui dénoncent les conséquences négatives d’un tel projet sur l’environnement et la santé.



    Protestations dans l’Education et la Santé



    Des milliers d’étudiants de Roumanie ont manifesté dans plusieurs centres universitaires du pays pour demander notamment l’octroi de 6% du PIB à l’éducation, à compter de l’année prochaine. Par ailleurs, sur la liste de leurs revendications ont figuré également une majoration de 30% de la subvention qui leur est attribuée pour le logement et les repas et l’augmentation des bourses. Les étudiants dénoncent le fait que le sous-financement de l’éducation a entraîné la majoration d’une série de taxes et la fusion de plusieurs facultés. Leurs protestations bénéficient de l’appui de plusieurs enseignants et élèves. Ceux derniers ont porté des banderoles durant les classes en signe de solidarité avec les étudiants. Par ailleurs, la Fédération sanitaire SANITAS a annoncé organiser le 25 novembre une grève d’avertissement dans le système sanitaire, avant de déclencher la grève générale à partir du 28 novembre. Les syndicalistes demandent, entre autres, l’allocation d’un budget d’au moins 6% du PIB à ce secteur, une loi des salaires spécifique au système, des conditions de travail améliorées et la démission du ministre de la Santé, Eugen Nicolaescu. La Caisse nationale d’assurance maladie la Sécurité sociale affirme que le budget 2014 permettra le bon fonctionnement du système et l’amélioration des soins médicaux…(aut. : Ioana Stancescu, Alex Diaconescu, Ileana Taroi, Dominique)