Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 04 au 09 novembre 2013

    La semaine du 04 au 09 novembre 2013

    Le FMI, la Commission européenne et la croissance économique de la Roumanie



    La Roumanie a rempli tous les critères de performance pour le mois de septembre: elle a atteint la cible de déficit budgétaire et l’inflation est en dessous des estimations. C’est la chef de la délégation du FMI, Andrea Schechter, qui a annoncé la bonne nouvelle, mercredi à Bucarest, à l’issue de la première évaluation du nouvel accord préventif conclu avec les autorités roumaines. Selon Mme Schechter, des progrès ont été également enregistrés dans l’absorption des fonds européens et dans la mise en place des réformes structurelles. La bonne production agricole de cette année et l’état des exportations ont convaincu le Fonds de réviser à la hausse ses prévisions pour la Roumanie, de 2% à 2,2% pour 2013, et de rester optimiste pour l’année prochaine. La Commission européenne considère, elle aussi, que la Roumanie enregistrera la troisième plus forte croissance, derrière la Lettonie et la Lituanie.



    Les bailleurs de fonds internationaux ont constaté des éléments aussi bien positifs que négatifs au chapitre « privatisations ». Ainsi, l’offre publique initiale de mise en vente de 15% des actions Romgaz a-t-elle été un succès. Au contraire, l’échec de la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă est un pas en arrière, mais le gouvernement de Bucarest maintient son engagement de ne pas jeter l’éponge. Egalement des points à résoudre — une demande intérieure qui reste faible et des recettes budgétaires inférieures aux estimations.




    Le budget pour 2014 — une pierre d’achoppement



    Le budget de la Roumanie pour l’année prochaine, tel qu’il a été dessiné par le gouvernement, a besoin de recettes accrues, vu que 2014 apportera des dépenses supplémentaires: majoration du salaire minimum, indexation des retraites et une éventuelle baisse de 5% des contributions à la Sécu. Dans une première phase pour le moins, cela se traduira par une augmentation des redevances, par de nouveaux impôts sur certains types de construction, et par la hausse des prix des carburants, notamment de l’essence et du gasoil. Bien que le milieu des affaires craigne une hausse des prix de tous les produits engendrée par la majoration du prix des carburants, la Banque centrale de Roumanie estime un effet à la hausse limité sur l’inflation, de seulement 0,2%. Jeudi, la BNR a revu fortement à la baisse ses estimations pour l’inflation de cette année, avec un taux qui passe de 3,1 à 1,8% ; pour 2014, les prévisions descendent de 3,1 à 3%.




    Les enseignants descendent dans la rue




    Meeting et marche de protestation. Mécontents du niveau des fonds alloués à l’Education, des milliers d’enseignants sont descendus cette semaine dans la rue pour demander l’octroi à ce domaine d’au moins 6% du PIB et l’augmentation des fonds destinés au personnel.


    Les protestataires ont également demandé la modification de la loi de l’Education, pour améliorer la qualité de l’acte d’éducatif et permettre un plus grande participation des enseignants à la prise des décisions concernant leur domaine d’activité. Les syndicats ont rappelé, dans ce contexte, que les Etats européens accordent en moyenne 5,2% du PIB à l’Education, alors que la Roumanie lui octroie la moitié de ce chiffre. En outre, selon une étude effectuée cette année par la Commission européenne, sur la toile de fond de la crise économique, les salaires des enseignants ont diminué presque partout en Europe.


    De ce point de vue, la Roumanie se situe en queue du classement, seuls les enseignants du secondaire en Bulgarie ayant des salaires inférieurs aux enseignants roumains.


    Selon la même étude, si l’on se rapporte au niveau du PIB par habitant, la Roumanie offre un salaire très bas aux professeurs débutants. Ce n’est pas pour la première fois que les enseignants descendent dans la rue pour exprimer leurs mécontentements, liés essentiellement au financement insuffisant du système éducatif. Cette fois-ci, pourtant, les protestataires ont menacé de recourir aux mesures extrêmes, peut-être même à la grève générale.




    L’anniversaire de la Radio publique fêté par la Banque centrale de Bucarest



    Les événements ayant marqué, le 1er novembre, le 85e anniversaire de la Radio publique roumaine ont continué cette semaine. Lundi, au siège de la Banque centrale a été présentée un coffret anniversaire contenant la médaille des 85 années d’existence de la Société roumaine de radiodiffusion, l’album philatélique consacré à la phonothèque d’or de la Roumanie et l’album « L’univers Radio Roumanie » qui s’accompagne d’un CD contenant des voix célèbres gardées dans la sonothèque de la radio publique. Une relation privilégiée de longue date lie la Radio publique roumaine et la Banque centrale de Bucarest — affirmait le gouverneur Mugur Isărescu, qui a salué notre radio avec ces mots : « La radio publique est un bien national et elle doit le rester. »





    Succès du tennis roumain


    La joueuse roumaine de tennis Simona Halep (22 ans), qui a gagné 6 titres en 2013, est la meilleure performeuse de l’année — a déclaré le ministre de la Jeunesse et du Sport, Nicolae Bănicioiu, après la victoire de Sofia de la jeune sportive. Dimanche dernier, elle a remporté le Tournoi des championnes ; elle est à présent 11e au classement WTA, alors qu’elle occupait la 47e position en décembre dernier. De l’avis de notre grand champion Ilie Năstase, les tournois gagnés par Simona Halep représentent une véritable performance. « Pour l’instant, Simona Halep n’est qu’une très bonne joueuse de tennis » – a affirmé l’autre grand tennisman roumain Ion Tiriac. « Elle n’a été victorieuse ni à Wimbledon, ni à Roland Garros et elle n’a pas remporté l’US Open. Va-t-elle le faire ? C’est possible et même très probable » si elle reste tout aussi focalisée sur l’activité sportive comme elle l’a été cette année. (trad. : Ileana Ţăroi, Dominique)

  • La semaine du 28 octobre au 02 novembre 2013

    La semaine du 28 octobre au 02 novembre 2013

    Un nouveau collectif budgétaire



    Le gouvernement de la Roumanie a approuvé le second et dernier collectif budgétaire de l’année, qui a été négatif. Des recettes au budget de l’Etat moindres que prévues et une hausse des dépenses l’ont imposé. Bien que les budgets de la plupart des ministères et institutions d’Etat se verront amputer, le premier ministre Victor Ponta a assuré que ce collectif n’affecterait pas le paiement des retraites, des salaires et des prestations sociales. Le ministre des Finances, Daniel Chiţoiu, a expliqué que les sommes-cible prévues pour la période juillet-septembre n’avaient pas été atteintes, mais qu’une meilleure activité du Fisc était attendue au dernier trimestre de l’année, après sa réorganisation au niveau régional et territorial. A partir du mois de novembre, la Direction antifraude, qui a vocation à contrecarrer l’évasion fiscale, deviendra opérationnelle. Le gouvernement a également annoncé que, pour couvrir la différence entre les recettes et les dépenses, il envisageait aussi d’accroître la base d’imposition.



    Protestations des syndicats de l’Education



    Grève japonaise des syndicalistes de l’Education. La protestation a duré 3 jours, du lundi au mercredi. Ils demandent au gouvernement d’allouer au moins 6% du PIB à ce secteur à partir de 2014. Ils exigent également la modification de la Loi de l’éducation et l’adoption d’une loi des salaires prévoyant des hausses salariales de 50% pour les professeurs débutants et de 15% pour les autres. Un ample meeting suivi d’une marche de protestation est prévu le 6 novembre. Mercredi, la confédération syndicale Cartel Alfa a protesté devant le siège du gouvernement. Les principaux mécontentements visent la législation actuelle du travail, le niveau du SMIC et l’absence d’un dialogue social efficace entre les syndicats et les autorités. La confédération annonce des protestations hebdomadaires jusqu’à la fin de l’année.



    Travaux de mise en place des éléments du bouclier américain antimissile en Roumanie



    Lundi – lancement des travaux d’installation, à Deveselu, dans le sud de la Roumanie, des éléments du bouclier américain antimissile, faisant partie du système de défense anti balistique de l’OTAN. De hauts responsables roumains, américains et de l’Alliance ont participé aux festivités. Présent à la cérémonie, le président roumain Traian Basescu a souligné que notre pays rejoignait ainsi le club des Etats de l’OTAN qui assureront une des solutions les plus performantes de protection des citoyens européens et américains contre une menace réelle, celle des attaques aux missiles balistiques. Les intercepteurs antimissile qui seront installés à Deveselu font partie d’un système plus ample, comportant des équipements complémentaires dans deux autres Etats de l’OTAN : la Pologne et la Turquie. L’installation coûte environ 400 millions de dollars, alloués, presque intégralement, par le Pentagone. La Roumanie a accepté d’accueillir sur son territoire certains éléments du bouclier antimissile en Europe par un accord bilatéral signé en septembre 2011. La base militaire de Deveselu, qui doit devenir opérationnelle en 2015, bénéficiera de la présence de quelque 200 soldats et techniciens américains.



    Le Code l’insolvabilité déclaré inconstitutionnel par la Cour constitutionnelle de la Roumanie



    La Cour constitutionnelle de la Roumanie a décidé, mardi, que le décret d’urgence du gouvernement concernant le Code de l’insolvabilité était inconstitutionnel. Les juges ont constaté que des dispositions de la loi fondamentale avaient été violées, dans le sens que l’urgence de son adoption est injustifiée et que le gouvernement ne peut pas adopter de décrets d’urgence qui affectent le régime des institutions fondamentales de l’Etat. L’opposition considère que le nouveau Code est une attaque sans précédent à l’adresse de la liberté de la presse et du milieu des affaires. En échange, l’exécutif soutient que le texte est censé lutter efficacement contre l’évasion fiscale et le non paiement des contributions au budget de l’Etat.



    Bucarest a accueilli le Forum annuel de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube



    La stratégie pour la région du Danube doit être intégrée aux programmes opérationnels afin d’assurer des sources de financement provenant de fonds européens, a déclaré à Bucarest, le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean. Il s’exprimait à la fin de la deuxième édition du Forum annuel de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube. Le commissaire européen à la Politique régionale, Johannes Hahn, a précisé que la stratégie prévoyait 400 projets d’un montant d’environ 49 milliards d’euros — autant de facteurs de croissance économique et de création d’emplois. Le forum a réuni des responsables de 14 Etats, dont 9 de l’UE. La stratégie de l’UE pour la région du Danube est une initiative de la Roumanie et de l’Autriche, qui a été lancée en avril 2011.



    Les procureurs roumains anticorruption ont démantelé le soi-disant « réseau de la viande »



    En Roumanie, une procureure du Parquet près la Haute Cour de cassation et de justice a été placée en détention préventive pour 29 jours, dans une affaire d’évasion fiscale de plus de 50 millions d’euros. 16 personnes ont déjà été arrêtées dans ce dossier que la presse a appelé « le réseau de la viande ». Selon les enquêteurs, les suspects coordonnaient un réseau formé d’hommes d’affaires roumains et d’origine arabe, qui avaient mis au point un ample mécanisme par lequel le paiement de certaines taxes au budget de l’Etat était évité lors de la vente de certains produits de viande. Dans la même affaire, des poursuites pénales ont été lancées contre un sénateur social démocrate, pour trafic d’influence.



    La Radio publique roumaine fête ses 85 années d’existence



    La Radio publique roumaine a célébré, ce 1er novembre, 85 années d’existence. A l’occasion, la station a organisé la Journée portes ouvertes, tandis que des concerts pour marquer ce moment ont eu lieu tout au long de cette semaine à la Salle de concerts de la Radio. Les orchestres et chœurs de Radio Roumanie fêtent le 1er novembre 85 ans d’histoire, étant donné que l’Orchestre national de la Radio a pris naissance la même année, 1928, suite à l’initiative et sous la direction du compositeur Mihail Jora. La Radio publique est une des seules compagnies du pays à avoir une continuité s’étendant sur plusieurs décennies. Rappelons, dans ce contexte, que la Radio publique roumaine a commencé à réaliser des émissions destinées à l’étranger dès les années ’30…(trad. : Ligia Mihaiescu, Dominique, Alexandra Pop)


  • La semaine du 21 au 26 octobre 2013

    La semaine du 21 au 26 octobre 2013

    Le premier ministre roumain, Victor Ponta, aux Etats-Unis



    Le premier ministre roumain, Victor Ponta, était cette semaine en visite aux Etats-Unis, où il s’est notamment entretenu avec le vice-président, Joe Biden, ainsi qu’avec les représentants de grandes compagnies américaines. L’indépendance énergétique est un objectif national stratégique de Bucarest, a indiqué le chef du Cabinet roumain à cette occasion. C’est pourquoi, le gouvernement roumain appuiera toutes les explorations de ressources non conventionnelles, si leur exploitation ultérieure ne porte pas atteinte à l’environnement. Côté politique, le premier ministre roumain a assuré le vice-président, Joe Biden, que la Roumanie ne connaîtra plus de crises constitutionnelles et que la justice ne sera plus impliquée dans des disputes politiques. Pour sa part, le responsable américain a estimé que le succès de la Roumanie en tant que démocratie ainsi que dans l’édification d’un Etat de droit puissant était vital pour la création d’un milieu des affaires intéressant, situation qui est dans l’intérêt des deux pays. Joe Biden a aussi réaffirmé l’engagement de Washington à l’égard du Partenariat stratégique avec la Roumanie et a remercié son interlocuteur pour la contribution constante de Bucarest à la solution de crises régionales, telle celle d’Afghanistan, ainsi qu’à l’édification du bouclier antimissile, dont elle accueillera des composantes. D’ailleurs, ces deux sujets ont également dominé le dialogue téléphonique, cette semaine toujours, entre le président roumain, Traian Basescu, et le même vice-président, Joe Biden. Ce dernier s’est félicité du démarrage des travaux à la base militaire de Deveselu (sud), où ces composantes du bouclier antimissile américain seront installées. Il a également mis en exergue le potentiel important de croissance économique de la Roumanie dans les prochaines années, si le milieu d’affaires local poursuit son développement prévisible et transparent. Les relations bilatérales sont une des garanties les plus importantes pour la sécurité de la Roumanie et la stabilité régionale, a renchéri le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu. Il a également parlé du poids des investissements américains en Roumanie notamment dans des secteurs qui pourraient être le moteur du développement économique du pays, à savoir les technologies de l’information, l’agriculture, les industries alimentaire, automobile et des équipements pétroliers.



    Le Conseil européen d’automne ciblé sur la création du marché unique des télécommunications



    Les travaux du Conseil européen d’automne, auxquels la Roumanie a été représentée par le président de la République, Traian Basescu, ont été consacrés à la création du marché unique des télécommunications et à la question de l’immigration. Les chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE ont élaboré une déclaration commune, selon laquelle le marché unique des télécommunications deviendra fonctionnel à partir de 2015. Dans les déclarations, on mentionne aussi l’importance des investissements dans la recherche, l’innovation et la formation professionnelle dans le domaine informatique, où 900 mille emplois pourraient être occupés d’ici 2015. Par ailleurs, la France et lAllemagne ont lancé une « initiative commune » pour discuter avec les Etats-Unis afin de trouver un accord sur les questions de renseignement. L’initiative intervient suite à des révélations selon lesquelles les services secrets américains auraient surveillé les appels téléphoniques de la chancelière allemande, Angela Merkel, ainsi que des millions d’appels en France.



    Une mission conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale à Bucarest



    Une délégation conjointe du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale se trouve à Bucarest pour évaluer l’accord de précaution le plus récent conclu avec la Roumanie. Les experts des bailleurs de fonds internationaux auront des entretiens avec des responsables de Bucarest, des représentants des partis politiques, des syndicats, des associations d’affaires, des banques et des organisations de la société civile. Le comité directeur du FMI a approuvé en septembre dernier la lettre d’intention des autorités roumaines en vue de la signature d’un nouvel accord de type préventif, d’un montant de 2 milliards d’euros environ, auxquels s’ajoutent deux autres milliards de la Commission européenne.



    La plus grande compagnie productrice de gaz en Roumanie — Romgaz — listée à la Bourse des valeurs de Bucarest et à celle de Londres



    Depuis mardi, l’Etat roumain a mis en vente des actions du plus grand producteur et distributeur de gaz de Roumanie, Romgaz. Les actions seront cotées à la Bourse de Valeurs de Bucarest, tandis que les certificats de dépôt sont mis sur le marché à la Bourse de Londres, une première pour la Roumanie. Pour les 57 millions d’actions, Bucarest devrait empocher de 300 à 400 millions d’euros. Une tranche de 15% de ces actions est réservée aux petits investisseurs, tandis que le reste de 85% est destiné aux investisseurs institutionnels. Romgaz possède et exploite plus de la moitié des réserves de gaz du pays. Le 30 juin 2013, les réserves nettes exploitables de gaz de la compagnie se chiffraient à 62 milliards de mètres cubes, alors que les réserves nettes probables se montaient à un peu plus de 13 milliards de mètres cubes.



    Le deuxième tortionnaire communiste de Roumanie – officiellement accusé de génocide



    Un ancien responsable d’un camp de travail communiste de Roumanie a été officiellement accusé de génocide. Il s’agit de l’ancien colonel Ion Ficior, âgé actuellement de 85 ans, et qui de 1958 à 1963 avait institué un régime d’extermination des détenus politiques emprisonnés dans la colonie pénitentiaire de Periprava, une commune isolée du delta du Danube. Une centaine de personnes ont alors perdu la vie à cause des conditions de détention, ce qui rend Ion Ficior coupable de génocide, précise l’Institut d’investigation des crimes du communisme. L’homme est le deuxième tortionnaire identifié et traduit en justice par cet organisme. ( Trad.: Alexandra Pop, Andrei Popov, Ioana Stancescu)

  • La semaine du 14 au 19 octobre 2013

    La semaine du 14 au 19 octobre 2013

    Les ressources minérales et énergétiques de Roumanie – au premier plan



    Le géant américain de lénergie Chevron a annoncé jeudi la suspension de ses activités dexploration pour les gaz de schiste dans une commune dans l’est de la Roumanie. Après quatre jours de protestations des villageois contre le démarrage de l’exploration et ultérieurement de l’exploitation des gaz de schiste, Chevron a retiré les outillages déployés dans la commune de Pungesti. Les autorités organiseront, fin novembre, un référendum dans la commune sur ce sujet. Les défenseurs de lenvironnement mettent en garde contre des risques de séismes et de pollution des nappes phréatiques, en raison de la méthode d’extraction, la fracturation hydraulique.



    Pour sa part, le premier ministre roumain, Victor Ponta, un partisan déclaré de la mise à profit des gaz de schiste, a assuré que dans les 4-5 années à venir, en Roumanie il ne sera pas question d’exploiter ce type de gaz mais uniquement de l’explorer. D’après lui, l’enjeu réel de l’exploitation des gaz de schiste est l’indépendance énergétique de la Roumanie, qui se voit à présent obliger d’assurer son nécessaire d’énergie par le biais des importations.



    Par ailleurs, un autre dossier déjà célèbre concernant toujours les ressources, à savoir celui de l’exploitation aurifère de Rosia Montana, au centre de la Roumanie, a pris une autre tournure. Le projet de loi sur Rosia Montana, initié par le gouvernement, a subi d’importantes modifications, suite aux débats de la Commission parlementaire spéciale. Ses membres ont notamment décidé de transformer le texte proposé par l’exécutif en un projet de loi qui réglemente au niveau national l’exploitation des gisements d’or et d’argent. Ainsi, pour toutes les exploitations de ce type, la Commission a-t-elle proposé que la redevance perçue par l’Etat soit de 6%, comme c’était déjà fixé si une exploitation minière était ouverte à Rosia Montana.



    Des manifestations contre le projet de Rosia Montana ont eu lieu ces dernières semaines dans plusieurs villes du pays. Il s’agit de la plus importante mobilisation écologiste de la Roumanie post-communiste. On met en balance — d’un côté, les effets négatifs irréversibles sur l’environnement et la destruction des galeries romaines de la région d’une importance archéologique à part — de l’autre, les bénéfices économiques, soit 5 milliards d’euros dans les comptes de l’Etat et la création de nouveaux emplois pour les habitants.




    Privatisation manquée



    Le cabinet de Bucarest a fait savoir que les procédures de vente de la compagnie publique de fret ferroviaire CFR Marfă seraient reprises après l’échec d’une première tentative de privatisation. La ministre des transports, Ramona Mănescu, a déclaré que Grupul Feroviar Român (GFR), qui a remporté l’appel d’offres n’a pas payé à l’échéance l’intégralité de la somme due d’environ 200 millions d’euros. En plus, a-t-elle précisé, il est possible que les 30 millions d’euros déjà déposés par le GFR soient retenus par l’Etat.



    De son côté, le repreneur reproche à la commission de privatisation de n’avoir pas réussi à obtenir l’accord absolument nécessaire des banques créditrices de CFR Marfă. GFR soutient également que le délai de deux mois accordés pour réaliser la transaction n’a pas été réaliste, du moment que le Conseil de la concurrence ne livre pas son avis avant six mois. Quoi qu’il en soit, pour l’Etat roumain c’est la troisième privatisation échouée en un an et demi, après celles de la compagnie d’extraction des métaux non ferreux CupruMin (au centre-ouest du pays) et des usines pétrochimiques d’Oltchim Rm-Vâlcea, dans le sud de la Roumanie.





    Nouveau ministre de l’Economie



    Andrei Gerea, leader du groupe parlementaire libéral de la Chambre des députés, est le nouveau ministre de l’Economie. Il occupe le poste devenu vacant la semaine dernière après la démission de son collègue de parti, Varujan Vosganian. Ce dernier fait l’objet d’une affaire judiciaire, étant accusé de complot et de sape de l’économie nationale. L’objectif prioritaire du nouveau titulaire du portefeuille de l’Economie, c’est la privatisation des compagnies publiques CupruMin et Oltchim.




    Nouveau Code de la route



    Le projet de loi portant sur un nouveau Code de la route a été soumis au Parlement, après avoir été approuvé par le gouvernement. Le premier ministre Victor Ponta espère que le document sera examiné et adopté en urgence. Les principales nouveautés du texte sont la création d’un compte unique qui collecte les amendes, la majoration du montant de l’amende maximale jusqu’à près de 2.100 euros et le prolongement de la période de suspension du permis de conduire jusqu’à deux ans. Aux termes du nouveau projet législatif, l’alcoolémie allant jusqu’à 0,2 milligrammes ne sera pas sanctionnée.




    La Roumanie — parmi les barragistes



    L’équipe roumaine de foot figure parmi les barragistes pour le Mondial-2014 au Brésil. Avec 19 points à l’issue de 10 matchs, la Roumanie s’est classée deuxième au groupe D, après les Pays-Bas, vice-champions du monde, mais avant la Hongrie, la Turquie, l’Estonie et Andorre. Les 4 possibles adversaire de la Roumanie dans les barrages sont le Portugal, la Grèce, l’Ukraine et la Croatie. La dernière participation de la sélection roumaine de football à un tournoi final mondial date d’il y a 15 ans. (trad. : Mariana Tudose, Alexandra Pop)

  • La semaine du 07 au 12 octobre 2013

    La semaine du 07 au 12 octobre 2013

    Nouvelles tensions entre le chef de l’Etat et son premier ministre



    L’accord de collaboration institutionnelle entre la présidence et le gouvernement de Bucarest a été débattu la semaine dernière par les ministres des Affaires étrangères, Titus Corlatean, et de la Justice, Robert Cazanciuc, ainsi que par deux conseillers présidentiels. Le chef de l’Etat, Traian Basescu, a expliqué qu’il avait déclenché ce mécanisme visant à régler les disputes, après avoir constaté des violations de l’accord par le premier ministre Victor Ponta dans des domaines tels la politique étrangère, l’indépendance de la justice et l’Etat de droit. Le ministre de la Justice, Robert Cazaciuc fait le point sur la série de pourparlers : « Personnellement, je considère qu’on a assisté à un modèle de dialogue entre les représentants de plusieurs institutions, qui a permis aux participants de faire part de leur point de vue sur la façon dont ledit accord a fonctionné jusqu’à présent. Pour conclure, nous avons décidé que cet accord devrait rester en place et qu’on devrait chercher des solutions en ce sens ».


    Après les élections de décembre dernier, remportées par l’Union Sociale Libérale, à présent au pouvoir, un pacte de cohabitation a été conclu entre Traian Basescu et Victor Ponta. Toutefois, le conflit larvé entre les deux est sur le point de se rallumer, le président mettant en garde contre une possible rupture de l’entente avec le premier ministre. Par contre, le chef de l’Exécutif affirme que l’accord est nécessaire pour éviter au pays une crise politique.



    Report d’un rapport européen



    Bien qu’il ait décidé dans un premier temps de la publication en décembre du rapport sur les progrès réalisés par la Roumanie dans le domaine de la justice au titre du mécanisme de coopération et de vérification, Bruxelles a finalement reporté à janvier sa publication. Le porte parole de la Commission Européenne, Mark Gray, a précisé en début de semaine avoir reçu de nombreux documents de la part des ONGs portant sur la situation au sein du Parquet national anti-corruption suite aux récentes disputes autour de la nomination de plusieurs procureurs en Roumanie. Pourtant, aux dires de M. Gray, Bruxelles ne se laisse pas influencer par des cas particuliers. «Le Parquet National Anti-corruption se retrouve dans tous les rapports élaborés jusqu’à présent par la Commission Européenne au sein du MCV comme l’une des institutions publiques les plus efficaces, les plus indépendantes et les plus objectives. Pour ce qui est des récentes discussions menées en Roumanie au sujet des différentes nominations et désignations, les rapports présentent clairement notre position. La Commission Européenne ne fait pas de commentaires sur les nominations à titre individuel, mais la situation générale du Parquet sera examinée comme d’habitude dans le prochain document élaboré par Bruxelles ».



    Des fonds structurels au développement



    Le premier ministre, Victor Ponta, a présenté à la Chambre des députés l’Accord de partenariat entre la Roumanie et l’UE concernant le mécanisme financier pluriannuel pour les 7 prochaines années. Point de vue fonds européens alloués pour la période 2014 — 2020, la Roumanie a été défavorisée face à d’autres Etats, par rapport au nombre d’habitants — a affirmé Ponta. Et lui d’ajouter que les fonds alloués à la Roumanie seront utilisés principalement pour réduire les décalages graves entre différents comtés et régions du pays. Le chef du gouvernement a rappelé que l’absorption des fonds européens s’était triplée suite au déblocage des programmes opérationnels sectoriels suspendus par Bruxelles en raison de graves problèmes de gestion des fonds. Le jour même où Bucarest assistait à la présentation du Mécanisme financier pluriannuel, Bruxelles annonçait, lui, le déblocage du programme opérationnel sectoriel pour l’augmentation de la compétitivité économique. Celui-ci figure aux côtés de l’Infrastructure, des Ressources, de l’Administration et de la Gouvernance parmi les principales directions à suivre par la Roumanie durant l’exercice budgétaire 2014-2020.



    Le chef de la diplomatie roumaine — en visite à Londres



    Les autorités roumaines et britanniques vont collaborer afin de prévenir les éventuels abus en matières de droit à la libre circulation des travailleurs à l’intérieur de l’espace communautaire. Le sujet a été mis sur le tapis jeudi à Londres lors des entretiens entre le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean et son homologue britannique William Hague. Les deux responsables ont reconnu la contribution de la plupart des Roumains du Royaume-Uni au développement de l’économie britannique, dans le contexte où les restrictions pour les ressortissants roumains sur le marché de l’emploi du Royaume–Uni doivent être levées à partir du 1er janvier prochain. Certains quotidiens britanniques ont fait savoir que bon nombre de Roumains envisagent de déménager au Royaume-Uni, histoire d’obtenir des bénéfices. Ce qui plus est, une campagne du ministère britannique de l’Intérieur, encourageait, l’été dernier, les départs volontaires de migrants illégaux . Des affiches placardées sur des camions, illustrées dune image de menottes et indiquant le nombre dimmigrants arrêtés en une semaine faisaient passer le message : « Vous êtes au Royaume-Uni de manière illégale? Rentrez chez vous ou prenez le risque de vous faire arrêter ». Autant d’éléments qui ont amené l’ambassadeur de Roumanie à Londres, Ion Jinga, à écrire dans un article pour huffingtonpost.co.uk, que la vie et la réputation des Roumains qui travaillent au Royaume-Uni pâtissent des statistiques trompeuses et de la rhétorique alarmiste des hommes politiques et des médias.



    Nouveau Code sylvicole



    Approuvé par le gouvernement, un nouveau Code sylvicole devrait être adopté par le Parlement, suite à des débats en régime d’urgence. Le changement du code était impérieusement nécessaire: depuis la révolution anticommuniste de 1989 jusqu’à nos jours, la Roumanie a perdu près de 400 mille hectares de forêt, les dégâts dépassant les 5 milliards d’euros. Et ce en raison d’une gestion inefficace et d’un abattage incontrôlé dans certaines régions. Par conséquent, le nouveau code sylvicole prévoit des sanctions plus dures pour vol et complicité au vol de bois. Par contre, les propriétaires qui ne coupent pas le bois se verront accorder des récompenses financières. La ministre déléguée aux eaux et forêts, Lucia Varga a estimé que Romsilva, la Régie chargée de la gestion des forêts appartenant à l’Etat, et les propriétaires de forêts seront soutenus en vue d’une exploitation plus efficace de la matière ligneuse: « Ils se soucient du fait qu’ils devront supporter du budget des coûts supplémentaires ; mais la vente des certificats va leur rapporter de l’argent. Ils auront les fonds nécessaires pour assurer la garde des forêts et doter les entrepôts. Quant aux propriétaires de forêts, ils seront tout d’abord stimulés à ne pas couper leur bois et ils pourront se voir accorder, compte tenu du certificat, des montants allant jusqu’à 200 dollars par hectare. »


    En ce qui concerne la commercialisation, le bois ne pourra être vendu que depuis des entrepôts après avoir été mesuré et coupé. (trad. : Ioana Stancescu, Alexandra Pop)




  • La semaine du 30 septembre au 05 octobre 2013

    La semaine du 30 septembre au 05 octobre 2013

    La Roumanie et l’espace Schengen



    Le chemin de la Roumanie vers l’espace européen de libre circulation est parsemé d’embûches. Cela fait deux ans déjà qu’elle attend, tout comme sa voisine, la Bulgarie, le feu vert lui permettant d’y adhérer, car certains pays de l’UE s’y opposent, en arguant de la corruption qu’ils pointent du doigt. Le ministre français des affaires européennes, Thierry Repentin, affirmait, cette semaine, que Bucarest et Sofia ne seraient pas acceptées bientôt, en raison du prochain rapport sur la justice qui doit être élaboré par la Commission européenne et qui, dit-il, ne leur sera pas favorable. En outre, bon nombre d’hommes politiques français, soient-ils au pouvoir ou en opposition, invoquent la question de rroms originaires de Roumanie, qui ont du mal à s’intégrer et dont ils craignent l’immigration massive. Pourtant, le vice-président du groupe d’amitié franco-roumain, Pierre Dufau, soutient que l’insertion des rroms au sein des communautés française ou européenne ne devrait pas être liée à cette autre question qu’est l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen.


    En plus, il existe entre Bucarest et Paris un partenariat stratégique, sur la base duquel les officiels français ont exprimé leur appui à l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Les objectifs de ce partenariat se soutiennent par la réciprocité, a pour sa part déclaré le ministre roumain des affaires étrangères, Titus Corlatean. « C’est ce qu’il a été convenu par le partenariat stratégique et la feuille de route que nous avons signée avec le premier ministre français à Paris, il y a quelques mois. On y retrouve un objectif commun, assumé par les deux parties, à savoir l’appui par la France des démarches de Bucarest en vue de son entrée dans l’espace Schengen, ainsi que certains autres objectifs fort importants relevant des domaines politique, stratégique, économique et culturel. Un tel partenariat se doit d’être soutenu par la réciprocité. A défaut de cette réciprocité, il conviendrait que le gouvernement français nous fasse connaître cette conclusion non pas par l’intermédiaire des médias, mais par les canaux officiels. »



    L’exploitation aurifère de Rosia Montana — source de dilemmes



    Le projet sur l’exploitation minière de Rosia Montana — au centre de la Roumanie, continue à susciter des controverses. Le gisement d’or de 300 tonnes est à présent considéré comme le plus important en Europe et le troisième au monde. Les contestataires du projet affirment que l’exploitation par cyanuration menacent l’environnement et les vestiges historiques. Les supporters, eux, soutiennent que l’ouverture de la mine créerait des emplois. Depuis plus de deux semaines, toutes les parties impliquées sont entendues par la commission spéciale, mise en place pour examiner le dossier, ainsi que par plusieurs commissions spécialisées. Le chef du Service roumain de Renseignement, George Maior, affirme que Rosia Montana est un problème de sécurité nationale mais qu’il ne peut pas se prononcer sur l’opportunité de la mise en route du projet.


    De l’autre côté, les représentants de l’investisseur canadien affirment que l’exploitation profitera à la Roumanie d’un point de vue économique, que l’environnement sera beaucoup plus propre qu’il ne l’est à présent et que le patrimoine culturel, dont notamment celui archéologique, sera mis en valeur.



    Temps extrême en Roumanie en ce début d’octobre



    Le mois d’octobre a débuté avec des températures beaucoup en-dessous des normales saisonnières. Par exemple, à Bucarest le 1er octobre 2013 a été le jour le plus froid de ces 80 dernières années, les maximales ne dépassant pas les 7 degrés. La moitié sud du pays a été touchée par des pluies abondantes et un vent fort. Le bilan des intempéries: routes et fermes inondées, localités privées d’électricité, arbres déracinés et toits arrachés, des dizaines de voitures endommagés. Les chutes de neige et les tempêtes de neige ayant frappé le centre du territoire et les régions de montagne ont provoqué des embouteillages et accidents de la route. En même temps, plusieurs trains internationaux et nationaux ont enregistré des retards importants.



    La Banque Nationale de Roumanie a abaissé le taux directeur de 4,5 à 4,25%



    Depuis le 1er octobre, la Banque Nationale de Roumanie a abaissé son taux directeur jusqu’à un nouveau minimum historique, pour la troisième fois de suite. Celui–ci est passé de 4,5 à 4,25% par an. La mesure est censée relancer les crédits en monnaie nationale. Toutefois, jusqu’ici les effets se sont fait attendre, les banques commerciales étant critiquées pour ne pas avoir suivi les recommandations de la Banque centrale et ne pas avoir diminué les prix des crédits en monnaie nationale. Pire encore, a souligné le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, au lieu de baisser les taux d’intérêts des prêts, les banques commerciales ont diminué ceux des économies.



    La première édition du Festival International de Théâtre Radiophonique Grand Prix Nova, organisé par la Radio publique roumaine



    Plus de 50 pièces de théâtre de 22 pays ont participé à la première édition du Festival International de Théâtre Radiophonique Grand Prix Nova accueilli cette semaine par la capitale roumaine, Bucarest. Organisé par la radio publique de Roumanie, sous le haut patronage de la princesse héritière Margareta de Roumanie, le festival compte parmi les événements marquant le 85e anniversaire de la radio publique roumaine, qui sera célébré le 1er novembre. La première pièce de théâtre radiophonique a été diffusée en Roumanie en février 1929. (trad. Alexandra Pop, Mariana Tudose)


  • La semaine du 23 au 28 septembre 2013

    La semaine du 23 au 28 septembre 2013

    Derniers développements dans le dossier de Rosia Montana



    Le controversé projet de loi sur l’exploitation de l’or à Rosia Montana, au centre de la Roumanie, continue de retenir l’attention de l’opinion publique roumaine. Le premier ministre de Bucarest, Victor Ponta, estime que si le projet respecte l’environnement, la Roumanie devrait se dire favorable à l’exploitation et mettre à profit ses ressources naturelles. La commission parlementaire spéciale, chargée du dossier de Rosia Montana, a poursuivi les auditions à Bucarest, ses membres s’étant rendus sur le terrain afin de se renseigner sur place. Le projet, qui donnerait feu vert à une compagnie canadienne d’exploiter les minerais aurifères et argentifères de la région, en utilisant une quantité importante de cyanures, a déclenché d’amples protestations à Bucarest, et dans d’autres grandes villes du pays et de l’étranger. Les contestataires mettent en garde contre l’impact négatif que l’exploitation pourrait avoir sur l’environnement. Par contre, ses partisans soutiennent que l’ouverture de la mine mettrait un terme aux difficultés économiques et sociales de la région.



    La loi des chiens errants — promulguée par le président roumain



    La Cour constitutionnelle de Roumanie a donné son aval à la loi sur les chiens errants sous la forme adoptée le 10 septembre au Parlement, estimant qu’elle ne comportait pas de stipulations inconstitutionnelles. La loi a été aussi promulguée par le président roumain, Traian Basescu, malgré les critiques des défenseurs des animaux.


    La loi était entrée en procédure parlementaire d’urgence et a aussitôt été adoptée après la mort, début septembre, dun enfant de 4 ans, mordu par des chiens près dun parc de la capitale. Cette loi autorise leuthanasie des chiens errants sils nont pas été réclamés ni adoptés dans un délai de 14 jours après leur capture. Entre temps, les chiens SDF sont hébergés dans des fourrières animales. Toutefois, l’euthanasie n’est pas obligatoire pour les autorités locales, qui peuvent décider, en fonction des fonds disponibles, d’héberger dans des fourrières, les chiens qui ne sont pas adoptés.



    La Roumanie et la PAC



    Les responsables européens sont parvenus, dans la nuit de mardi à mercredi, à un accord pour finaliser la réforme de la Politique agricole commune pour laprès-2013. Les Européens ont finalement tranché la question des fonds européens destinés à l’agriculture et des subventions versées aux fermiers d’ici 2019. Au terme du nouveau document, les Etats communautaires sont encouragés à accroître le soutien accordé aux zones défavorisées et à l’installation des jeunes fermiers. Au terme de la nouvelle PAC, les Etats membres se verront diminuer la contribution aux programmes cofinancés par Bruxelles. Une mesure saluée par le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, présent dans la capitale belge: “La hausse du taux de cofinancement européen de 75 à 80% est bénéfique car, du coup, on pourrait réduire nos efforts et investir davantage dans d’autres domaines. L’Etat roumain pourrait donc ne réserver que 15% au cofinancement. En plus, on pourrait profiter du présent accord avec le FMI et la Commission Européenne pour obtenir de la part de Bruxelles un taux de cofinancement de 95%”.


    Par ailleurs, le ministre Constantin a réitéré le souhait de son ministère de mettre en place des mesures censées soutenir les producteurs roumains de lait une fois supprimé le régime des quotas laitiers en Europe à partir de 2015.



    La France affirme que la Roumanie et la Bulgarie ne remplissent pas les critères pour adhérer à l’espace Schengen, au 1er janvier 2014



    La Roumanie s’attend à ce que la France agisse aussi bien dans l’esprit de la relation stratégique bilatérale que dans le contexte de la confirmation de l’accomplissement par la Roumanie des critères d’intégration dans Schengen. La déclaration du ministère roumain des Affaires étrangères intervient après celle du gouvernement français, qui a dit s’opposer à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen au 1er janvier 2014. L’exécutif de Paris affirme que les deux Etats ne réunissent pas les conditions requises pour entrer dans l’espace sans frontières, en soulignant que la France n’est pas la seule à dire non. Pour sa part, Bucarest estime quil ny a pas de lien entre la question des Roms et lentrée dans lespace Schengen de libre circulation, appelant Paris à éviter de se pencher sur ce sujet dans un contexte électoral.



    Un Roumain a été désigné à la tête de la Division otanienne chargée des risques de sécurité émergents



    L’Ambassadeur de Roumanie auprès de l’OTAN , Sorin Ducaru, a été désigné à la tête de la Division de l’OTAN chargée des risques de sécurité émergents. Il s’agit de la plus haute fonction détenue par un Roumain dans le cadre de l’Alliance nord-atlantique. Sorin Ducaru a évoqué les thèmes majeurs dont il va s’occuper : défense cybernétique, lutte contre le terrorisme, sécurité énergétique, politique nucléaire de l’Alliance et lutte contre la dissémination des armes de destruction massive.


    La division a été créée en 2010 afin de trouver des solutions aux menaces à la sécurité de l’Alliance. Diplomate de carrière, Sorin Ducaru a dirigé ces 7 dernières années la Mission permanente de la Roumanie auprès de l’OTAN et il a été ambassadeur de Roumanie aux Etats-Unis et représentant de Bucarest auprès de l’ONU.

  • La semaine du 16 au 21 septembre 2013

    La semaine du 16 au 21 septembre 2013


    1. Le Parlement roumain a décidé de la création d’une commission spéciale consacrée au projet de l’exploitation minière de Roşia Montană



    Le plénum réuni du Sénat et de la Chambre des députés de Bucarest a voté la création d’une commission spéciale consacrée au projet minier canadien de Roşia Montană (au centre du pays). Le 20 octobre, la Commission spéciale devrait présenter son rapport sur la question. Le projet de l’exploitation aurifère de Roşia Montană a provoqué des tensions au sein de l’USL, au pouvoir, après que le cabinet de Victor Ponta a mis sur pied un projet de réglementation de l’exploitation. Une décision qui a enflammé les esprits des Roumains. Des dizaines de milliers de gens continuent à protester dans les rues de Bucarest et d’autres villes de Roumanie, en affirmant que la technique d’exploitation de l’or à base de cyanures aura un impact négatif sur l’environnement. De leur côté, les partisans du projet, des habitants de Roşia Montană pour la plupart, insistent sur le fait que l’ouverture du site créerait des emplois et résoudrait les problèmes économiques et sociaux de la région. Les mines de Roşia Montană renferment le plus gros gisement d’or d’Europe et le troisième au monde. Concrètement, il s’agirait de 300 tonnes d’or et 1.600 tonnes d’argent qui pourraient rapporter plusieurs milliards.



    2. La Roumanie souhaite conclure un nouvel accord de type préventif avec la Commission européenne, le FMI et la Banque Mondiale



    Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a présenté au Parlement la lettre d’intention en vue de la signature d’un nouvel accord de type préventif avec Commission européenne, le FMI et la Banque Mondiale. Il s’agit d’un accord sur deux ans, pour un montant de 4 milliards d’euros. Les institutions financières internationales ont exigé des réformes dans le domaine de la Santé et la privatisation de plusieurs compagnies d’Etat. Les seules majorations de taxes convenues avec le FMI dans le cadre du nouvel accord concernent les contributions à l’assurance maladie, les revenus ayant pour source les loyers et les accises sur les produits de luxe, pour compenser entre autres la baisse, de 24 à 9%, de la TVA sur le pain — a précisé le premier ministre Victor Ponta. Le Conseil d’administration du FMI examinera la lettre d’intention du gouvernement de Bucarest cet automne.



    3. Les anciens tortionnaires communistes condamnés à indemniser leurs anciennes victimes



    A plus de 23 ans depuis la chute du communisme, le ministère roumain de la Justice lance un débat public sur un projet de loi obligeant les anciens tortionnaires du régime communiste à indemniser leurs victimes. Aux dires des anciens détenus politiques, cette mesure intervient trop tard vu que plus de 95% d’entre eux ne sont plus en vie. Sur la liste des 35 tortionnaires entrés dans le collimateur de lInstitut roumain de recherche sur les crimes du communisme figurent aussi Ion Ficior, ancien responsable du camp de travail de Periprava, et Alexandru Visinescu, ancien commandant en chef de la prison de Ramnicu Sarat. Les deux sont accusés d’avoir mis en place un régime de détention répressif et abusif contre les détenus politiques. Les méthodes de persécution allaient de la privation de nourriture et de médicaments jusqu’aux tortures les plus abominables. Ce qui choque vraiment, c’est le fait que ces deux anciens tortionnaires touchent actuellement des pensions de retraite allant jusqu’à 1200 euros par mois dans un pays où le SMIC se monte à 175 euros.



    4. Les salariés des domaines de la Santé et des Transports protestent à Bucarest



    Cette semaine, les syndicats de la Santé, ainsi que des Transports et des services publics, ont organisé des protestations à Bucarest, mécontents, essentiellement, du niveau très bas des salaires. Depuis des années, le système sanitaire de Roumanie se confronte à une crise qui n’en finit plus. Les médecins demandent qu’au moins 6% du PIB soient alloués à ce domaine. En 2012, la Santé s’est vu accorder 2,9% du PIB. Les syndicalistes des Transports et des services publics sont mécontents du montant du fonds salarial, maintenu au même niveau depuis 2008. Les protestataires ont également demandé la modification de la législation en vigueur dans le domaine des Transports et la possibilité de négocier les conventions collectives. Les salariés du métro bucarestois ont lancé mardi une grève d’avertissement après l’échec des négociations avec l’administration sur la convention collective. Les travailleurs des transports menacent d’arrêter le travail pour une période illimitée, à partir du 30 septembre, si leurs demandes ne sont pas satisfaites.



    5. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, en visite officielle en Turquie.



    Le Premier ministre roumain, Victor Ponta, a fait une visite officielle en Turquie pour des pourparlers avec le président turc, Abdullah Gül, et le premier ministre Recep Tayip Erdogan. Les discussions ont visé notamment le partenariat stratégique roumano-turc signé en 2011 et des projets énergétiques communs. A cette occasion, le chef du cabinet de Bucarest a précisé que la sécurité énergétique représenterait d’ici quelques années un véritable enjeu aussi bien de Bucarest que d’Ankara. Par ailleurs, Ponta a tenu à réitérer le soutien de la Roumanie à l’adhésion européenne de la Turquie. Celle-ci est le premier partenaire commercial de Bucarest à l’extérieur de l’UE. (Trad. : Ioana Stăncescu, Dominique)

  • La semaine du 09 au 14 septembre 2013

    La semaine du 09 au 14 septembre 2013

    Le projet Roşia Montană, devant le Parlement



    Une commission spéciale sera créée au Parlement de la Roumanie pour examiner le projet d’exploitation des gisements d’or et d’argent de Roşia Montană (au centre du pays). L’annonce a été faite par le président du Sénat, Crin Antonescu, après un entretien avec le premier ministre Victor Ponta. Il a par ailleurs précisé que la procédure d’urgence initiée par le Législatif dans le cas de ce projet controversé serait retirée. La compagnie canadienne qui détient la licence d’exploitation a, pour sa part, fait savoir son intention d’exiger de l’Etat roumain des dédommagements considérables, au cas où l’exploitation proprement-dite ne recevrait pas l’aval du Parlement de Bucarest.


    Le projet en question a suscité des tensions au sein aussi bien de l’USL, coalition de centre-gauche, au pouvoir, que de la société civile. Une vingtaine de mineurs, qui militent pour la reprise des activités minières à Roşia Montană, se sont retranchés dans les galeries de la mine. Entre temps, depuis près de deux semaines, les opposants du projet protestent dans les rues de la capitale et d’autres grandes villes du pays. Les ONGs écologistes mettent en garde contre le fait que le processus technologique d’exploitation, à base de cyanures, risque d’affecter irréversiblement l’environnement.




    Une loi sur les chiens errants



    Le Parlement de Bucarest a adopté une loi qui autorise l’euthanasie des chiens errants, solution agréée par la majorité de la population. Le texte stipule qu’un chien sans maître peut être revendiqué ou adopté, gratuitement, dans un délai de 14 jours ouvrables. Au terme de cet intervalle, les autorités peuvent décider de prolonger l’hébergement de ces chiens dans la fourrière animale ou, à défaut de moyens financiers, de les euthanasier. Autant dire que l’euthanasie n’est pas l’unique, mais l’ultime solution. Seuls les chiens agressifs ou atteints de maladies incurables seront euthanasiés sur le champ.


    En outre, les personnes qui prennent en charge un tel chien devront signer une déclaration par laquelle elles s’engagent à respecter les normes relatives aux soins à fournir à l’animal ou à le remettre aux autorités si elles se ravisent et reviennent sur leur décision. Le Législatif a adopté cette loi suite aux vifs débats suscités par la récente tragédie d’un enfant de quatre ans tué par des chiens en divagation près d’un parc de Bucarest. Rien que dans la capitale, on dénombre près de 65 mille chiens errants.




    La tournée européenne de la ministre roumaine de l’emploi



    La ministre roumaine de l’emploi, Mariana Câmpeanu, s’est rendue cette semaine aux Pays–Bas et en Belgique, dans le contexte où, ces deux pays devraient lever à compter du 1er janvier 2014 les restrictions concernant l’accès des ressortissants roumains à leurs marchés nationaux du travail. La responsable roumaine a participé à la réunion organisée à La Haye par le ministère néerlandais des affaires sociales et de la main d’œuvre, réunion consacrée à la libre circulation de la main d’œuvre à l’intérieur de l’UE. Les deux parties ont convenu de trouver ensemble des solutions pour s’assurer que l’ouverture du marché néerlandais de l’emploi aux Roumains ne poserait pas problème.


    A Bruxelles, a été signé un accord bilatéral de coopération dans le domaine de l’emploi et de la protection sociale. La ministre Mariana Câmpeanu a souligné que cet accord est censé prévenir le travail au noir et d’éventuelles discriminations à l’égard des Roumains souhaitant travailler en Belgique. Rappelons qu’après l’adhésion à l’UE, en 2007, de la Roumanie et de la Bulgarie voisine, certains pays membres de l’Union, dont les Pays-Bas et la Belgique ont mis en place des restrictions temporaires à l’accès des ressortissants roumains et bulgares à leurs marchés de l’emploi. Ces restrictions devraient être levées de manière automatique et irréversible le 31 décembre 2013.




    Nouvel accord avec le FMI



    Le gouvernement roumain a adressé au FMI une lettre d’intentions pour un nouvel accord de type préventif. Les responsables de Bucarest et la délégation conjointe du FMI et de la Commission européenne ont abouti en juillet dernier à un accord technique sur un nouveau programme de type préventif, sur deux ans, pour un montant de 4 milliards d’euros.


    L’accord doit être examiné par le conseil d’administration du FMI cet automne. Les seules majorations de taxes convenues dans le cadre du nouvel accord concernent les accises sur les produits de luxe, pour compenser entre autres la baisse de la TVA sur le pain — a précisé le premier ministre Victor Ponta. Celui-ci présentera la semaine prochaine le futur accord dans ses grandes lignes, au plénum du Parlement.




    Les inondations frappent de nouveau la Roumanie



    Plusieurs personnes ont perdu la vie et des centaines d’autres ont été déplacées suite aux précipitations qui ont touché dernièrement le sud-est du pays. Selon les autorités, plusieurs centaines d’habitations du département de Galati ont été évacuées suite aux crues, tandis que leurs propriétaires se sont réfugiés dans les écoles et les maisons de la culture. Au total, huit comtés de l’est et du sud-est du pays ont été affectés par les inondations qui ont enregistré, par endroits, des niveaux records. (trad. Mariana Tudose, Dominique, Ioana Stancescu)

  • La semaine du 2 au 07 septembre 2013

    La semaine du 2 au 07 septembre 2013

    1. Rentrée parlementaire en Roumanie



    Le Parlement de Bucarest a repris cette semaine son activité, une fois les vacances d’été finies. Les députés et sénateurs de la majorité sociale-libérale disent vouloir insister sur l’adoption d’une nouvelle Constitution du pays et du projet de loi du référendum, ainsi que sur la modification de la loi des régions de développement.


    Le Parti démocrate libéral, principale force de l’opposition, a annoncé avoir déjà déposé au Parlement un projet de création d’une Autorité pour la protection des investisseurs, dont la principale activité serait l’allègement de la fiscalité. Parmi les mesures proposées se trouvent la baisse du taux unique d’imposition à 12%, la réduction de 5% de la contribution à la Sécurité sociale, l’élimination de l’impôt sur le profit réinvesti pour la capitalisation, la majoration du salaire minimum à 1.000 lei (environ 225 euros).


    Le budget de l’Etat pour 2014 et la décentralisation sont les objectifs législatifs de l’UDMR. Maintenir le contenu de la loi de l’éducation nationale de manière à ne pas modifier les dispositions concernant l’enseignement en langue maternelle est également une priorité de l’importante minorité magyare de Roumanie.





    Protestations en Roumanie et à l’étranger contre le projet Rosia Montana


    Les contestataires du projet d’exploitation de l’or de Rosia Montana, au centre de la Roumanie, ont manifesté cette semaine à Bucarest, ainsi que dans d’autres villes du pays et de l’étranger. Les protestations sont intervenues suite à la décision du premier ministre, Victor Ponta, de soumettre au Parlement ce projet controversé et reporté depuis quelques années. Selon les écologistes, le cyanure utilisé dans le processus technologique risque de polluer irréversiblement l’environnement. Ce qui plus est, d’après les historiens, l’exploitation minière détruirait les galeries romaines de la région, soit des vestiges historiques uniques au monde.


    Dans le camp adverse , il y a ceux qui affirment que le projet contribuerait au développement de la région, créerait de nouveaux emplois dans une zone fortement touchée par le chômage, les bénéfices économiques directs dépassant les 5 milliards de dollars. Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a expliqué que l’exécutif s’était vu obliger d’adopter le nouveau projet de loi, car, autrement, les dédommagements que l’Etat roumain aurait dû accorder aux sociétés impliquées auraient dépassé les 2 milliards de dollars. Et d’ajouter que le projet sera soumis au Parlement où il fera l’objet d’un débat transparent.




    3. Enfant tué par des chiens errants à Bucarest



    La mort d’un enfant de 4 ans tué par des chiens errants à proximité d’un parc bucarestois a suscité de vives réactions au sein aussi bien de l’opinion publique que des autorités roumaines. Cet événement tragique pourrait déclencher le débat, la semaine prochaine, au Parlement, d’un projet de loi sur les chiens sans maître, l’organisation d’un référendum à Bucarest, sur le même sujet et le lancement d’une ample campagne visant à capturer et euthanasier les chiens errants.


    Selon le président de la République Traian Băsescu, un arrêté d’urgence est nécessaire stipulant l’euthanasie des chiens errants qui n’ont pas été adoptés dans un délai acceptable. Le nombre de chiens sans maître qui errent dans les rues de la capitale roumaine est estimé à 65 mille.



    4.Privatisation de la compagnie de fret ferroviaire « CFR Marfă »



    En début de semaine, le ministère des transports de Bucarest a signé le contrat de privatisation de la compagnie de fret ferroviaire « CFR Marfă », achetée par le Groupe Ferroviaire Roumain (GFR). En juin dernier, celui-ci a été déclaré gagnant de l’appel d’offres organisé pour la privatisation de cette compagnie d’Etat, ayant offert 202 millions d’euros pour le paquet majoritaire d’actions de la compagnie. Le Groupe Ferroviaire Roumain s’est également engagé à y investir 900 millions de lei (soit quelque 200 millions d’euros). La privatisation de la compagnie « CFR Marfă », qui enregistre d’importantes pertes et dettes, compte parmi les mesures que le gouvernement de Bucarest a assumées dans l’accord de type préventif conclu, en 2011, avec le FMI, l’UE et la Banque mondiale.



    5. Première accusation de génocide depuis 23 ans, en Roumanie



    A Bucarest, Alexandru Visinescu, 88 ans, ancien commandant de la prison politique de Râmnicu Sarat, dans l’est de la Roumanie, sous le régime communiste, a été mis en examen pour génocide. Il est premier Roumain à avoir été accusé de crimes contre l’humanité, depuis le procès de l’ancien dictateur communiste, Nicolae Ceausescu. Visinescu est comparu en début de semaine devant la Haute Cour de Cassation et de Justice pour fournir des déclarations dans le dossier ouvert suite à la plainte pénale déposée à son encontre par l’Institut roumain d’investigations des crimes du communisme. Celui-ci dénonce Alexandru Visinescu comme responsable de la mort de certains détenus politiques entre 1956-1963. Beaucoup d’entre eux auraient perdu la vie, en raison du régime très dur que Alexandru Visinescu aurait imposé lorsqu’il était commandant du pénitencier de Rmanicu Sarat. Alexandru Visinescu compte parmi les 35 tortionnaires identifiés par l’Institut roumain d’investigations des crimes du communisme…(trad. : Dominique, Alexandra Pop)

  • La semaine du 26 août au 1er septembre 2013

    La semaine du 26 août au 1er septembre 2013

    1. Réunion annuelle de la diplomatie roumaine à Bucarest



    Bucarest a accueilli trois jours durant la réunion annuelle de la diplomatie roumaine. L’occasion de faire connaître les priorités de la politique étrangère du pays. Parmi elles, l’adhésion à l’espace Schengen, le renforcement de la position de la Roumanie dans le cadre des institutions européennes et euro-atlantiques, la promotion efficace à l’étranger des intérêts légitimes du pays, le développement des relations économiques. Le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu a pour sa part estimé qu’une attention accrue devait être accordée aux relations de la Roumanie avec les pays d’Asie centrale. De même, selon lui, on devrait se concentrer davantage sur le partenariat avec les Etats-Unis. Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a appelé les ambassadeurs à promouvoir les intérêts des compagnies roumaines à l’étranger et à transmettre aux investisseurs et partenaires économiques de la Roumanie un message de confiance dans l’économie roumaine. Car, malgré un climat international difficile, la Roumanie demeure une destination favorable aux investissements, a encore ajouté Titus Corlatean. Plus de pragmatisme et une meilleure diplomatie économique — voilà les principales recommandations du premier ministre roumain Victor Ponta aux ambassadeurs roumains.



    2.La Roumanie et la crise syrienne



    La crise syrienne et une éventuelle intervention militaire internationale dans ce pays préoccupent les autorités roumaines aussi. Le président de la République, Traian Basescu a souligné que la Roumanie serait solidaire avec ses alliés au cas où l’ONU prouverait l’implication du régime de Damas dans l’attaque chimique présumée de la semaine dernière. Bucarest devrait présenter sa position après l’annonce par les experts onusiens du résultat de l’enquête menée en Syrie, a encore affirmé le président roumain. Il a également plaidé en faveur d’une attitude prudente à l’égard de la crise en Syrie, pays où vivent à présent plus de 10 mille ressortissants roumains. Le ministère roumain des affaires étrangères conseille aux ressortissants roumains de Syrie de quitter le pays au plus vite. Les uniques routes d’évacuation des citoyens roumains sont terrestres, vers les pays voisins – le Liban, la Jordanie et la Turquie -, font savoir les autorités de Bucarest.



    3. Dialogue intense entre Bucarest et Chisinau



    Cette semaine s’est avérée importante pour les relations entre la Roumanie et la République de Moldova et a été marquée par la visite du premier ministre roumain, Victor Ponta, à Chisinau, et la présence de la ministre moldave des affaires étrangères, Natalia Gherman, à la réunion de la diplomatie roumaine, à Bucarest. Autant d’occasions pour la Roumanie de réaffirmer son appui au pays voisin quand il s’agit d’accomplir les étapes procédurales qui permettent la signature, en 2014, de l’Accord d’Association entre la République de Moldova et l’UE.


    Le lancement des travaux de construction du gazoduc Iasi-Ungheni a représenté le point fort de la visite du premier ministre, Victor Ponta à Chisinau. Y ont également pris part son homologue moldave, Iurie Leanca et le commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger. Le projet revêt une importance stratégique pour les deux pays et fera augmenter le degré de sécurité énergétique aussi bien en République de Moldova que dans la région, dans son ensemble. A Bucarest, les ministres roumain des affaires étrangères, Titus Corlatean et moldave, Natalia Gherman, ont également évoqué les projets visant l’interconnexion des infrastructures roumaine et moldave et la diversification du marché énergétique. Les entretiens ont également porté sur les programmes d’aide au développement déroulés par la Roumanie et destinés au pays voisin. Lequel en bénéficie sous forme de bourses d’études, de projets éducationnels, de transfert d’expertise technique, de formation et conseil.



    4. La visite en Slovaquie du président roumain Traian Basescu



    Le président roumain Traian Basescu a effectué, les mercredi et jeudi derniers, une visite en Slovaquie, dans le contexte du 69e anniversaire de la libération de ce pays du fascisme, moment historique auquel l’armée roumaine avait apporté une contribution décisive. Il a participé à une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs au cimetière militaire roumain de Zvolen, où sont enterrés 10 mille soldats roumains, ainsi qu’au monument du Musée de libération de la Slovaquie. La xénophobie et le racisme refont surface en Europe, a déclaré jeudi le président de la Roumanie à l’issue de sa visite. Lors de son entretien avec le président slovaque Ivan Gasparovic, Traian Basescu a également souligné que les deux pays avaient adapté aux normes européennes la législation concernant les minorités nationales.



    5. 2 équipes roumaines de football se sont qualifiées pour la phase de groupes de la Ligue des Champions de la Ligue Europa



    L’équipe de foot Steaua Bucarest, championne de Roumanie vient d’apprendre ses futurs adversaires dans la Ligue des Champions. De retour dans ces compétitions, après une absence de cinq ans, elle affrontera les Anglais de Chelsea Londres, les Allemands de Schalke 04 et les Suisses de FC Bâle. Une seule équipe roumaine s’est qualifiée pour l’autre compétition, celle de la Ligue Europa. Il s’agit de Pandurii Tg. Jiu, qui a battu les Portugais de Sporting Braga. Les deux autres représentantes de la Roumanie, Petrolul Ploiesti et Astra Giurgiu ont été éliminées, suite à leur défaite face à Swansea City (Pays de Galles) et respectivement Maccabi Haifa (Israël). (trad. : Alexandra Pop, Mariana Tudose)


  • La semaine du 19 au 24 août 2013

    La semaine du 19 au 24 août 2013

    Gel des taxes, des impôts et des salaires dans le secteur public



    Les salaires dans le secteur public ne devraient pas augmenter jusqu’à la fin de l’année. Heureusement, les taxes et impôts resteront inchangés — a annoncé le premier ministre Victor Ponta : « Jusqu’à la fin de l’année, aucune taxe ne sera majorée, à l’exception des accises sur les yachts, les montres et l’alcool. A compter du 1er janvier 2014, afin de compenser le fait que les retraités qui touchent moins de 740 lei, soit environ 170 euros, ne paieront plus de contribution au système d’assurances maladie, les propriétaires qui ont des revenus issus de la location devront payer une contribution de 5,5% au système de santé », a précisé le chef du cabinet de Bucarest.



    A partir du 1er septembre prochain, la TVA sur le pain devrait connaître une baisse significative de 24 à 9%, ce qui impliquera une réduction des recettes budgétaires. Celle-ci sera compensée par la majoration des accises sur les produits de luxe, tels les yachts, les montres de luxe et l’alcool. Si cette mesure temporaire ne comble pas le manque à gagner, à savoir la baisse du prix du pain et la diminution de l’évasion fiscale, elle sera annulée. Par contre, si la mesure s’avère une réussite, elle sera non seulement maintenue, mais appliquée aussi à d’autres aliments.




    Les magistrats corrompus se verront retirer leurs retraites spéciales



    A Bucarest, le plénum du Conseil supérieur de la magistrature a donné son aval à la proposition de retirer les retraites spéciales aux magistrats condamnés pour corruption, abus de fonctions et toute autre infraction portant atteinte au prestige de la justice.



    L’avis du Conseil supérieur de la magistrature est consultatif. Le projet de loi fera l’objet d’un débat public, et il sera ensuite soumis au Parlement. Tous les magistrats déjà condamnés dans de telles affaires tombent sous l’incidence de cette loi — a précisé le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc : « Lors des débats, le Conseil supérieur de la magistrature a fait plusieurs propositions d’ordre technique, que le ministère adoptera ; nous sommes tombés d’accord sur les catégories d’infractions prises en compte. Nous avons également décidé que, dès son entrée en vigueur, la loi soit appliquée à tous les magistrats condamnés pour actes de corruption, ceux-ci devant perdre ces retraites tout de suite. »


    A présent, ces pensions peuvent parfois atteindre 15 à 16 mille lei — soit quelque 3500 euros.




    Projets roumano-bulgares



    Pays voisins et membres de l’UE et de l’OTAN, la Bulgarie et la Roumanie ont consolidé ces derniers temps leurs relations bilatérales.



    Y a également contribué la perspective de l’adhésion commune à l’espace Schengen. Le ministre roumain des Affaires étrangères, qui a rencontré cette semaine à Bucarest son homologue bulgare, Kristian Vigenin, a affirmé que les deux pays collaboraient en vue de leur adhésion à l’espace Schengen en deux étapes. Le chef de la diplomatie roumaine a réaffirmé le fait que les deux pays avaient rempli tous les critères techniques en vue de leur entrée dans l’espace européen de libre circulation et qu’une décision à ce sujet pourrait être prise en décembre prochain.



    Titus Corlăţean: « La présidence lituanienne de l’UE a inscrit ce sujet à l’agenda provisoire du Conseil Justice et Affaires intérieures de décembre. Je pense donc que nous avançons, pas à pas, dans la bonne direction ».



    Le chef de la diplomatie bulgare s’attend, lui, à une ouverture des frontières aériennes des deux pays avant la fin de l’année. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont annoncé la tenue, cet automne, de la première réunion commune des gouvernements de Bucarest et de Sofia. Les deux pays souhaitent construire une centrale hydraulique sur le Danube et d’autres ponts pour traverser le fleuve, en dehors des deux existants.




    Personnalités roumaines — ambassadeurs du tourisme



    Huit personnalités de Roumanie, sportives pour la plupart, ont reçu, cette semaine, leur passeport d’ambassadeur du tourisme, et vont promouvoir le pays à l’occasion de leurs déplacements à l’étranger. Les huit ambassadeurs sont les athlètes Gabriela Szabo et Iolanda Balas, les canoteurs Elisabeta Lipa et Ivan Patzaichin, le joueur de tennis Ilie Nastase, le chanteur et musicologue Grigore Lese, le caricaturiste Stefan Popa Popa’s et le joueur de flûte de Pan Gheorghe Zamfir.



    Les huit ambassadeurs ont demandé aux autorités de la transparence, des fonds pour assurer la promotion, ainsi que de la reconnaissance pour les élites. Ils vont promouvoir un certain segment du tourisme autochtone, allant du tourisme rural, balnéaire et culturel jusqu’au tourisme écologique, de montagne et historique. Ivan Patzaichin a dit avoir toujours promu la Roumanie, et a expliqué que les quatre dernières années, il s’était investi dans la promotion du tourisme écologique. L’athlète Gabriela Szabo a opiné, à son tour, que la Roumanie était un pays de grand intérêt pour les étrangers, malheureusement trop peu connu. (trad : Dominique, Ligia Mihaiescu)

  • La semaine du 12 au 27 août

    La semaine du 12 au 27 août

    Rencontre des Roumains de l’étranger à Izvorul Mureşului



    Chaque année, au mois d’août, les Roumains établis à l’étranger se réunissent dans le cadre d’une Université d’été organisée à Izvorul Mureşului, dans le centre de la Roumanie, où ils débattent des problèmes auxquels ils sont confrontés dans les pays où ils vivent. La 11e édition, déroulée cette semaine, a réuni des leaders d’organisations de Roumains habitant à proximité des frontières du pays et dans les Balkans — à savoir en Bulgarie, Serbie, Hongrie, Ukraine et Albanie — ainsi que des représentants de la diaspora roumaine de France et d’Italie. Ils ont demandé l’aide de l’Etat roumain pour préserver leur identité nationale et obtenir certains droits, en tant que minorités, dans les pays où ils se trouvent.



    Le président roumain Traian Băsescu les a assurés que Bucarest pouvait financer des programmes pour préserver la spiritualité roumaine, mais a également lancé un appel à la solidarité des Roumains vivant au-delà des frontières du pays, pour que la Roumanie puisse leur accorder une aide plus efficace. « Nous souhaitons que les pays voisins de la Roumanie assurent aux membres des communautés roumaines le même traitement dont leurs communautés bénéficient en Roumanie, leur accordant le droit de préserver leur langue et leur culture et d’avoir automatiquement des représentants au Parlement » — a précisé le chef de l’Etat, se rapportant indirectement à la Hongrie voisine, après les récentes déclarations controversées de certains hommes politiques de Budapest.




    Roumanie-Hongrie — échange de répliques



    Un discours prononcé la semaine dernière par Vona Gabor, chef du parti d’extrême droite Jobbik de Hongrie, continue à faire des vagues sur la scène politique roumaine. Le principal message adressé par Vona Gabor aux Magyars de Roumanie est de continuer à se battre pour obtenir une autonomie basée sur le critère ethnique au sein de l’Etat roumain. L’ancien leader du groupement extrémiste « La Garde hongroise » a ajouté que le parti Jobbik défendrait les droits et les intérêts des Magyars de Transylvanie, allant jusqu’à assumer la responsabilité d’un conflit avec la Roumanie.



    La réaction du gouvernement roumain n’a pas tardé ; il a condamné « fermement » les déclarations de Vona Gabor. Le président roumain, Traian Basescu, a tenu lui aussi à exprimer son point de vue à ce sujet: « Il y a plusieurs pays dérangés par la politique agressive de Budapest en matière de minorités. La Roumanie a été réservée jusqu’à présent, mais je crois que la situation est arrivée à un point où nous devons laisser de côté ces réserves pour mettre Budapest à sa place. »



    La dureté des affirmations du président Basescu a surpris les leaders de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, formation politique parlementaire qui a appuyé le chef de l’Etat lors des dernières élections présidentielles. Kelemen Hunor, leader de l’UDMR : « Lorsque le chef de l’Etat fait une telle déclaration, cela veut dire que les choses s’embrouillent et nous n’en avons pas besoin, notamment quand il s’agit de la Roumanie et de la Hongrie, des relations roumano-hongroises, mais il faut condamner toute affirmation de type Vona. »



    La régionalisation de la Roumanie sera fondée sur des critères européens et non pas ethniques — a précisé, de son côté, le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlăţean. Le chef de la diplomatie de Bucarest a affirmé que les modèles autonomistes n’étaient acceptés ni en Roumanie, ni en Europe.




    Bonnes nouvelles pour l’économie roumaine



    Le PIB de la Roumanie a progressé de 0,3%, au deuxième trimestre 2013 par rapport aux mois précédents, augmentant, durant la première moitié de l’année, de 1,7% par rapport à la même période de 2012 — a annoncé l’Institut national de la statistique.



    Antérieurement, la Banque centrale de Bucarest avait revu à la hausse le taux de croissance économique pour 2013, qu’elle a fixé à 2%, en raison du progrès des exportations, ainsi que d’une bonne production industrielle et agricole. Le FMI a, lui aussi, amélioré ses prévisions de croissance économique pour la Roumanie, estimée à 2% en 2013 et à 2,25% l’année prochaine.




    Le procès du vol du siècle



    A peine ouvert mardi à Bucarest, le procès sur le « Vol du siècle » a été suspendu moins d’une heure après, jusqu’au 10 septembre.



    Toutes les toiles dérobées en octobre dernier au Musée Kunsthal de Rotterdam — peintes entre autres par de Matisse, Gauguin et Monet — n’ont pas été brûlées et les 6 Roumains accusés de leur vol sont prêts à les restituer aux autorités néerlandaises — ont affirmé les avocats des inculpés, sans préciser où se trouvaient les œuvres d’art. L’avocat Cătălin Dancu a déclaré qu’il allait contester le rapport des experts du Musée national de la Roumanie, selon lesquels 4 des tableaux auraient été brûlés par la mère d’un des accusés.



    La presse de Bucarest parlait de chantage, les accusés ayant demandé un jugement moins sévère en échange de la restitution des tableaux. Leurs avocats sont allés encore plus loin, estimant que le musée néerlandais était partiellement responsable de ce vol, parce que doté d’un système de sécurité insuffisant.





    La Roumanie préoccupée par la situation en Egypte



    En accord avec la position exprimée par l’UE, la diplomatie roumaine a affirmé qu’elle suivait avec préoccupation les évolutions d’Egypte et déplorait les pertes de vies humaines et les dégâts matériels. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest soutient l’appel de la Haute représentante de l’UE, Catherine Ashton, portant sur la nécessité que toutes les parties impliquées fassent preuve de retenue pour arrêter les confrontations violentes et rétablir le calme. Bucarest réitère également la nécessité de respecter les droits fondamentaux de l’homme et les libertés du citoyen et encourage le dialogue nécessaire à la reprise de la transition démocratique.



    D’autre part, conscient des dangers que la crise prolongée, marquée par des violences, peuvent représenter pour les ressortissants roumains présents en Egypte, le ministère des Affaires étrangères leur recommande d’éviter complètement les zones des sièges des principales institutions gouvernementales et partis, et où des protestations ont lieu. Il est conseillé aux citoyens roumains se trouvant dans ce pays de s’adresser à l’Ambassade roumaine en Egypte et d’annoncer leur présence dans la région, en communiquant leurs coordonnées personnelles, afin de pouvoir être contactés dans des situations d’urgence. (trad. : Dominique)

  • La semaine du 5 au 10 août

    La semaine du 5 au 10 août

    1. La Banque centrale de Roumanie a réduit son taux directeur et révisé à la baisse ses prévisions



    La Banque centrale de Roumanie a réduit son taux directeur de 5% à 4,5%, soit le niveau minimum record, dépassant ainsi les attentes des analystes qui tablaient sur une baisse de seulement 0,25 points de pourcentage. Selon le gouverneur de cette institution, Mugur Isărescu, cette décision devrait impulser l’octroi des crédits. Il a par ailleurs espéré qu’à partir de septembre prochain, cette réduction du taux directeur se reflètera aussi dans les taux d’intérêt des crédits accordés par les banques. Isărescu a également déclaré que la Banque centrale de Roumanie mettrait à l’œuvre les instruments dont elle dispose pour rapprocher les taux d’intérêts des crédits en monnaie nationale, le leu, de ceux des prêts en devises étrangères. Cela pour que les clients finissent par préférer le financement en lei, ce qui leur éviterait les inconvénients d’assumer les fluctuations du taux de change. Cette semaine encore, la Banque nationale de Roumanie a révisé ses prévisions d’inflation pour 2013 et 2014 à 3,1%, contre des estimations antérieures de 3,2 et respectivement 3,3%. Le rapport trimestriel sur l’inflation met en évidence un processus de désinflation plus poussé dans la période à venir et une croissance économique accentuée. Enfin, la Banque nationale de Roumanie a amélioré son pronostic de croissance économique pour 2013 à plus de 2%, comptant sur l’évolution des exportations et de la production industrielle, ainsi que sur une bonne année agricole.



    2. Données statistiques concernant l’évolution des salaires et de la consommation en Roumanie au mois de juin



    Le revenu salarial moyen des Roumains a baissé en juin de 0,3% par rapport au mois précédent, jusqu’à 1606 lei (environ 365 euros). Selon les données fournies par l’Institut national des statistiques, les plus gros salaires ont été touchés dans le secteur de l’extraction du pétrole et du gaz naturel — autour de 900 euros. Au pôle opposé on retrouve l’hôtellerie et la restauration, avec 200 euros seulement. Dans la même période de référence, le secteur public a enregistré une légère hausse du salaire moyen, respectivement de 0,2% dans l’administration publique et de 0,6% dans le domaine de l’assistance sociale, alors que les rétributions moyennes des enseignants ont chuté de 1,6%, suite à la diminution des sommes représentant le paiement à l’heure pendant les vacances scolaires. Quant à la consommation de la population, elle a continué à baisser légèrement en juin. Les manques à gagner les plus importants ont été constatés dans les ventes de carburants, d’aliments, d’alcool et de tabac.



    3. La canicule sévit en Roumanie



    Pendant toute la semaine qui s’achève, l’ouest de la Roumanie a été placé en alerte orange ou jaune à la canicule. Le mercure a grimpé jusqu’à 37 ou 40°. A Bucarest et dans 18 départements du sud, du sud-ouest et du centre, les maximales ont atteint 35 à 38°. L’indice de confort thermique a franchi la barre des 80 unités.



    4. Passation de mission entre les militaires roumains en Afghanistan



    En début de semaine, le Bataillon roumain 151 d’Infanterie « Les Loups noirs » sont partis dans la province afghane de Zaboul. Ils ont remplacé leurs collègues du Bataillon 32 d’infanterie « Les Scorpions jaunes ». C’est pour la troisième fois que les « Loups noirs » entament une mission de 6 mois en Afghanistan. Les militaires roumains seront chargés d’assurer la sécurité de la province de Zaboul, confrontée chaque jour à des attaques perpétrées par des talibans, et de protéger les convois humanitaires. 1254 militaires roumains sont actuellement déployés dans ce pays.



    5. Edition anniversaire du Festival international du film indépendant « L’Anonyme »



    Parvenu à sa 10e édition, le Festival International du Film indépendant « l’Anonyme » a ouvert ses portes vendredi, dans la ville roumaine de Sfantu Gheorghe, au Delta du Danube. Le public est invité 10 jours durant à découvrir une centaine de productions roumaines et internationales. 7 longs-métrages et 40 courts-métrages sont en lice pour le grand prix. L’invité d’honneur de l’actuelle édition, c’est le réalisateur hongrois oscarisé, Istvan Szabo. A Sfantu Gheorghe, Istvan Szabo s’est vu récompenser du Trophée L’Anonyme – 10 années d’existence” pour l’ensemble de sa carrière. Cette dition anniversaire du Festival l’Anonyme” s’est ouverte sur la production la plus récente de Wong Kar-wai The Grandmaster”, hautement appréciée au Festival du film de Berlin 2013 et s’achèvera sur Roxanne” le long-métrage de début du réalisateur roumain Valentin Hotea.



    6. 4 équipes roumaines de foot — qualifiées dans les play-offs des Coupes européennes



    Toutes les 4 équipes roumaines participantes à l’actuelle édition des coupes européennes se sont qualifiées dans la prochaine étape. Le champion de la Roumanie, Steaua Bucarest, est arrivé dans le play-off de la Ligue des Champions, après avoir éliminé Dinamo Tbilissi, dans le troisième tour préliminaire. Par ailleurs, trois clubs roumains – Astra Giurgiu, Pandurii Târgu Jiu et Petrolul Ploiesti — continueront dans la Ligue Europa…(trad. : Mariana Tudose, Alexandra Pop, Ligia Mihaiescu)

  • La semaine du 29 juillet au 3 août

    La semaine du 29 juillet au 3 août

    Le chef de l’Etat roumain convoque le Conseil suprême de défense de la Roumanie



    Le Président roumain Traian Băsescu a convoqué vendredi le Conseil suprême de défense de la Roumanie. A l’ordre du jour, la privatisation de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă, que le gouvernement avait approuvée la semaine dernière. Au mois de juin, la société GFR, composante du groupe Grampet, avait remporté l’appel d’offres, s’engageant à racheter contre 202 millions d’euros le paquet de 51% des actions. Le GFR a également promis des investissements de 900 millions de lei (soit environ 204 millions d’euros) et un autre million et demi d’euros destiné à des projets environnementaux. Les dettes envers le budget d’Etat de la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfă ont été rayées pendant la privatisation. La part de marché de CFR Marfă se monte à plus de 40%, tandis que celle de la société GFR dépasse les 30%. Le marché roumain de fret ferroviaire, d’un volume de quelque 50 millions de tonnes, a une valeur estimée de près de 500 millions d’euros.




    La Roumanie conclut un nouvel accord de précaution avec le FMI et la Commission européenne



    La Roumanie envisage de conclure un nouvel accord de précaution avec les bailleurs de fonds internationaux, de quatre milliards d’euros pour une période de deux ans. Selon le premier ministre Victor Ponta, les termes du nouvel accord seront soumis au Parlement de Bucarest en septembre prochain. Il a toutefois précisé que le document ne stipule plus l’obligation des autorités roumaines de privatiser d’autres entreprises publiques. La somme prévue dans ledit accord témoigne de l’amélioration de la situation du pays et de sa capacité à contracter des crédits, a-t-il ajouté, précisant encore que cet argent ne sera utilisé qu’en cas d’urgence.



    Les représentants du FMI affirment que la Roumanie doit prêter une attention accrue à l’accélération des réformes notamment dans les domaines de l’énergie et des transports et consolider la stabilité économique. La poursuite de la réforme du système sanitaire est une autre priorité du nouveau programme économique établi d’un commun accord avec les créditeurs internationaux. Le nouvel accord de type préventif doit encore obtenir l’aval de la direction du FMI, à l’automne prochain. Précisons que c’est le troisième accord de la Roumanie avec les institutions financières internationales, les deux premiers ayant été conclus en 2009 et 2011 et que ce dernier vient de s’achever au mois de juin.




    Le cabinet de Bucarest opère la première rectification budgétaire de l’année



    Avec l’avis de la Commission européenne et du FMI, le gouvernement roumain a approuvé la première rectification du budget d’Etat de cette année, dans le contexte où les prévisions de croissance économique ont été révisées à la hausse, étant portées de 1,6 à 2%. Les ministères de la santé, du développement régional, de la justice et le Parquet national anti-corruption bénéficieront de fonds supplémentaires, tandis que les coupes budgétaires les plus significatives seront opérées aux ministères de l’emploi et des transports, ainsi qu’au secrétariat général du gouvernement.



    Le cabinet de Bucarest a émis son avis, mardi, sur la réduction de 24 à 9% de la TVA sur les produits de panification, à compter du 1er septembre. Cette mesure est censée être un pas important vers la diminution de l’évasion fiscale, affirme le chef du gouvernement Victor Ponta, tout en précisant que sa mise en oeuvre nécessite la collaboration des producteurs. Pour ces derniers, la charge fiscale s’allègera. Le gouvernement espère les déterminer, de la sorte, à payer les taxes et impôts, ce qui conduirait à l’accroissement des recettes au budget public. Afin de pallier à la réduction de la TVA sur les produits de panification, le gouvernement a majoré les accises sur l’alcool et institué des accises sur les produits de luxe tels les autos, les yachts, les objets en or, les montres et les armes. La prochaine rectification du budget devrait avoir lieu fin octobre.




    Une vague de chaleur s’empare de la Roumanie



    La canicule sévit depuis une semaine dans le sud de la Roumanie. Les températures ont grimpé jusqu’à 40 degrés et des dizaines de personnes ont été hospitalisées en raison de la chaleur excessive. Dans les régions touchées par la canicule, la Compagnie des chemins de fer a limité la vitesse des trains. Petit à petit, une masse d’air instable a touché la plupart du territoire ce qui a provoqué des orages et des pluies. Il a plu à verse sur plusieurs régions, les quantités d’eau dépassant parfois les 25 à 30 litres par mètre carré.




    « La position de l’enfant » représentera la Roumanie aux Oscars 2014



    Le long métrage «La position de l’enfant» du réalisateur roumain Calin Peter Netzer est la proposition de la Roumanie à l’édition 2014 des Oscars, dans la sélection du meilleur film étranger. La production roumaine a déjà remporté plusieurs trophées internationaux dont l’Ours d’Or et le prix FIPRESCI lors de la Berlinale. Le film se penche sur les traumas des enfants étouffés par l’amour maternel. Parallèlement, le film fait une radiographie des nouveaux riches roumains, en soulignant les problèmes de corruption et de trafic d’influence auxquels se heurte la société contemporaine.




    Plusieurs équipes roumaines de football ont participé à la Ligue Europa et à la Ligue des Champions



    Trois équipes roumaines de football ont joué jeudi les matches aller du troisième tour préliminaire de l’Europa League. La vice-championne Pandurii Tg Jiu et la gagnante de la Coupe de Roumanie Petrolul Ploiesti ont fait, toutes les deux, match nul à domicile, contre Hapoel Tel Aviv d’Israël et respectivement Vitesse Arnhem des Pays Bas. Une troisième équipe roumaine, Astra Giurgiu a battu 3 à 1 en déplacement les Slovaques de AS Trencin. Quant à la Ligue des Champions, le club Steaua Bucarest a vaincu les Géorgiens de Dinamo Tbilissi sur le score de 2 buts à 0, une victoire qui augmente ses chances de qualifications pour les éliminatoires de la Ligue des Champions. (Aut. Mihai Pelin; Trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu)