Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 03 au 09 avril 2023

    La semaine du 03 au 09 avril 2023

    Le chancelier allemand, Olaf Scholz, en visite à Bucarest



    En visite officielle
    à Bucarest, le chancelier allemand Olaf Scholz a réitéré, lundi, son appui aux efforts de la Roumanie d’adhérer à l’espace Schengen. Lors de
    sa rencontre avec le président roumain, Klaus Iohannis, celui-ci a estimé que
    Bucarest avait fait de grands efforts en ce sens. Il a également assuré le chef
    de l’Etat roumain de tout son soutien. A son tour, Klaus Iohannis, a dit que la
    Roumanie remplissait son rôle de garant de la sécurité à la frontière
    extérieure de l’UE et que son adhésion à Schengen allait consolider l’espace de
    libre circulation européenne. Il a’également mis en avant l’importance d’avoir
    une présence accrue de l’OTAN en mer Noire, remerciant Berlin pour le soutien
    accordé au renforcement du flanc Est de l’Alliance, pour la mission de police
    de l’air envoyée en Roumanie en 2022 et pour la présence allemande dans les
    structures de l’OTAN déployées en Roumanie. En outre, les pourparlers entre le
    chef de l’Etat roumain et le chancelier allemand ont été dominés par la situation
    de sécurité engendrée par la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

    Lundi
    encore, Olaf Scholz, Klaus Iohannis et la présidente moldave Maia Sandu ont eu
    une réunion à Bucarest. Le président roumain a promis de continuer d’appuyer la
    République de Moldova, d’autant plus que ce pays était soumis à des pressions
    hybrides systématiques, y compris de tentatives de renversement de l’ordre
    constitutionnel. A son tour, Maia Sandu a précisé que son pays était le
    voisin le plus vulnérable de l’Ukraine, nécessitant, effectivement, de l’aide
    pour son économie, mais aussi pour renforcer la capacité des institutions en
    charge de la sécurité des citoyens et du système de défense.


    Enfin, lors de sa visite officielle à Bucarest, le chancelier allemand s’est
    également entretenu avec le premier ministre Nicolae Ciuca sur les échanges d’expérience
    dans le domaine de l’industrie. L’occasion pour Olaf Scholz de préciser que les
    échanges commerciaux entre les deux pays avaient atteint un nouveau record. « La
    dynamique du milieu d’affaire le rend intéressant pour de nouveaux investissements,
    notamment dans des secteurs énergétique, alimentaire et numérique, qui ont un grand
    potentiel en Roumanie », a souligné à son tour, le premier ministre roumain.




    Deux commissaires européens en visite en Roumanie

    Cette semaine encore, le
    chef de l’Exécutif de Bucarest, Nicolae Ciuca s’est entretenu, à Bucarest,
    avec Nicolas Schmit, commissaire responsable de l’emploi et des droits sociaux
    et Elisa Ferreira, commissaire à la Cohésion et aux réformes. Il leur a
    présenté notamment l’impact positif des fonds européens sur le développement de
    la Roumanie ainsi que le rattrapage des décalages entre les régions. Nicolae
    Ciuca a remercié les responsables européens pour l’appui accordé dans la mise en
    place des programmes relatifs à la politique de cohésion de l’UE. Il a
    également assuré que son cabinet continuerait de collaborer avec la Commission
    européenne pour s’assurer que chaque euro alloué à la Roumanie était utilisé
    dans l’intérêt public. A son tour, la commissaire à la Cohésion, Elisa
    Ferreira, a souligné que les fonds européens étaient à même de soutenir un
    développement économique et social équitable pour la Roumanie. Parmi les autres
    sujets abordés à cette occasion mentionnons l’appui accordé par l’UE sur toile
    de fond de la crise énergétique et de l’agression militaire russe en Ukraine.




    Nouvelles
    normes pour l’abus de fonction


    La chambre des
    Députes de Bucarest a adopté les projets de lois portant modification des Codes
    pénal et de procédure pénale dans la variante élaborée par le ministère de la
    Justice, sans aucun autre amendement. Les députés ont renoncé au seuil décidé par le Sénat à partir duquel l’abus de fonction et la négligence
    professionnelle seraient considérées comme infractions. Quelques jours
    auparavant, les Sénateurs avaient voté un seuil de 250 000 lei (50 000 euros)
    pour l’incrimination de ces deux faits. Puis, les députés ont déposé de nombreux
    amendements aux textes de loi et ont fini par supprimer tout seuil. Toutefois,
    l’absence d’une somme minimale à partir de laquelle ces faits sont punis par des
    sanctions pénales pourrait causer des situations de non-conformité avec la
    Constitution. D’ailleurs, la Cour
    constitutionnelle de Roumanie avait déjà décidé qu’il était nécessaire
    d’imposer une somme minimale avant de punir l’abus de fonction et la négligente professionnelle,
    étant donné qu’un préjudice était quand même calculé pour les faits en
    question. A noter aussi que la modification des Codes pénal et de procédure
    pénale est un des jalons du Plan national de relance et de résilience (PNRR) de
    la Roumanie, donc une obligation assumée par Bucarest en échange de l’argent
    promis par l’UE.







    L’Exécutif a plafonné
    les tarifs des assurances de responsabilité civile


    Le gouvernement
    de Bucarest a adopté mercredi la proposition de loi prévoyant le plafonnement
    des coûts des assurances obligatoires en matière de responsabilité civile, RCA
    et a limité la commission des courtiers en assurances à 8 %, pour les 6
    mois à venir. Tout cela, après que le plus grand acteur du marché, Euroins fut entré en insolvabilité. Reportée à deux reprises au cours des
    dernières semaines, l’adoption de ce document est essentielle selon l’Exécutif,
    afin de freiner l’augmentation continue des tarifs des assurances RCA, comme ce
    fut le cas il y a deux ans suite à la faillite d’une autre grande compagnie du
    domaine – City Insurance.



    De nouvelles
    décisions de la Banque Centrale


    La banque nationale
    de Roumanie a décidé de maintenir le taux directeur à 7% par an et de garder au
    niveau actuel de 8 % le taux d’intérêt pour les prêts que les banques
    commerciales souhaitent contracter auprès de la Banque Centrale. Le taux d’intérêt
    reçu par les banques pour les dépôts dans les comptes de la Banque Centrale a
    été lui aussi maintenu à 6 % par an. Ces décisions ont été prises étant donné
    les évolutions macroéconomiques des derniers mois. Selon les estimations, la
    baisse du taux annuel d’inflation va s’accélérer dans le mois à venir. D’ailleurs,
    la BNR a précisé que le taux annuel d’inflation avait baissé, comme prévu, de
    16,32 % en décembre 2022 à 15,52 % en février 2023.


    L’hiver, de
    retour en avril


    Enfin, l’hiver semblait être de retour en
    Roumanie cette semaine. Les températures ont chuté et plusieurs régions ont été
    recouvertes de neige, alors que d’autres ont été sous la pluie. Le vent a été très
    fort ces derniers jours aussi, avec des rafales qui ont atteint par endroits
    les 70-75 km/h. Tout cela a perturbé le trafic routier et aérien. (Trad.
    Valentina Beleavski)



  • La semaine du 27 mars au 2 avril 2023

    La semaine du 27 mars au 2 avril 2023

    Les régimes spéciaux des retraites, un
    thème difficile à l’agenda du pouvoir




    Aucun politicien
    roumain ne peut le contester : le plan national de relance et de
    résilience, par le biais duquel la Roumanie reçoit des dizaines de milliards
    d’euros en échange des réformes essentielles dans différents domaines est
    l’étoile polaire de l’actuelle coalition gouvernementale. Et la réglementation
    de l’épineuse question des régimes spéciaux des retraites, dont bénéficient
    principalement les magistrats et les cadres des institutions en charge de la
    sécurité nationale et qui ne reposent pas sur le principe de la contribution,
    comme c’est le cas des autres pensions de retraites est un jalon du Plan
    national de relance et de résilience. Un projet proposé par la coalition
    gouvernementale constituée par le PSD, le PNL et l’UDMR à ce sujet a été voté
    mercredi par les sénateurs roumains. Aux termes de celui-ci, aucune pension de
    retraite ne dépassera plus le revenu obtenu durant la période d’activité et la
    pension supplémentaire issue du régime spécial sera soumise à une imposition
    supplémentaire. Un impôt de 15% sera appliqué aux pensions de retraite
    supérieures à 1 200 euros. Ce qui plus est il sera interdit de cumuler
    plusieurs pensions de retraites «spéciales » alors que dans le calcul des
    pensions payées aux militaires, cinq critères qui produisent des bonus seront
    éliminés. L’Union sauvez la Roumanie, d’opposition, critique le projet de loi
    et soutient une formule radicale : la suppression de tout régime spécial
    de retraite et l’application du principe de la contribution. Par ailleurs, les
    représentants des militaires, des policiers et des surveillants pénitentiaires
    ont demandé que l’élimination des retraites accordées aux militaires soit
    retirée du Plan national de relance et de résilience pour que les retraites des
    anciens militaires ne fassent pas l’objet d’ajustements qui leur soit
    défavorables. Selon eux, une telle décision pourrait faire éloigner les jeunes
    de la carrière militaire, si aucun avantage n’en découle plus.




    Réglementer l’abus de fonction -
    erreur ou calcul cynique?


    Les sénateurs
    roumains ont été les vedettes de cette semaine. Les élus de la coalition ont
    adopté une modification au Code pénal, qui introduit un seuil pécuniaire de
    250.000 lei, soit 50.000 euros, pour l’abus de fonction. Une modification qui
    ressemble à s’y méprendre au fameux décret d’urgence 13 de 2017, l’acte
    inaugural d’une démarche par laquelle le gouvernement de l’époque, contrôlé par
    un Parti social-démocrate dirigé d’une main de fer par Liviu Dragnea, avait
    essayé de neutraliser les efforts de réformer le système de justice du pays.
    Des dizaines de milliers de gens étaient alors descendus dans la rue pour
    manifester contre l’action du gouvernement, qui avait fini par retirer le
    décret en question. Cette fois-ci, plusieurs centaines de personnes ont
    manifesté à Bucarest, mercredi après le vote au Sénat, qu’ils ont accusé
    d’encourager la corruption et les illégalités en Roumanie. Suite aux prises de
    positions critiques, la coalition au pouvoir s’est ultérieurement ravisée, ses
    leaders annonçant leur soutien à la proposition du ministère de la Justice de
    baisser à 9.000 lei le seuil au-delà duquel l’abus de fonction et la négligence
    professionnelle seront incriminés dans le Code pénal. Tout comme dans le cas
    des retraites spéciales, les députés sont appelés à trancher sur cette loi, la
    Chambre basse étant l’assemblée décisionnelle.


    Le gouvernement approuve les
    nouvelles lois de l’Education


    Le gouvernement
    a décidé : chaque lycée sera libre de concevoir ses propres testes
    d’admission pour remplir 60% des places disponibles, le reste étant occupé au
    terme de l’examen de Brevet. Quant au baccalauréat, celui-ci comportera une
    épreuve supplémentaire issue d’un autre profil que de celui d’études. Ce sont
    deux des prévisions stipulées par le nouveau paquet des lois de l’Education
    nationale qui repose sur le projet « La Roumanie éduquée ». Initiée
    par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, le projet bénéficiera de plus de 3
    milliards d’euros attribués via le Plan national de relance et de résilience.
    Les nouvelles lois relatives à l’enseignement supérieur se proposent
    principalement de combattre le décrochage à l’université et l’illettrisme
    fonctionnel, deux des problèmes chroniques de l’Education nationale. Selon la
    ministre roumaine de tutelle, Ligia Deca, le nouveau système sera ciblé sur
    l’élève et sur les mesures censées stimuler son potentiel.




    Le chef
    du Conseil européen et le premier ministre, en visite en Roumanie


    L’opposition de l’Autriche à l’adhésion roumaine à
    l’Espace Schengen a provoqué une vague de frustration en Roumanie et alimenté
    l’euroscepticisme, a fait savoir le président Klaus Iohannis, à l’issue des
    pourparlers, de Bucarest, avec le président du Conseil européen, Charles
    Michel. Celui-ci est venu encourager la Roumanie en l’assurant du soutien
    européen quant à ses efforts de rejoindre l’Espace de libre circulation le plus
    vite possible. L’UE sera un espace encore plus sûr si la Roumanie adhère à
    Schengen, a déclaré le responsable de Bruxelles, tout en précisant que Bucarest
    a répondu à tous les critères d’adhésion. Par ailleurs, le premier ministre
    polonais, Mateusz Morawiecki s’est rendu lui aussi en Roumanie pour des
    pourparlers avec les officiels roumains. Les deux parties se proposent
    d’encourager leurs relations de sécurité et de défense, parallèlement à un
    renforcement de leur coopération économique bilatérale. La Pologne est un des
    partenaires commerciaux les plus importants de la Roumanie dans la
    région. Le volume des échanges commerciaux roumano-polonais s’est chiffré
    dernièrement à 11 milliards d’euros, soit un record économique.


    Espoirs pour le football, certitudes pour le handball


    La sélection de
    football de Roumanie a vaincu celles d’Andorre et du Bélarus en ouverture de la
    campagne de qualification à l’2024, et les supporters renouent avec l’espoir.
    Le groupe dans lequel évolue la nationale roumaine est dominé par la Suisse,
    qui a participé à la dernière Coupe du monde, au Qatar. Mais il y a des chances
    pour que les tricolores (bleu-jaune-rouge) finissent à la deuxième place,
    qualifiante, après les matchs contre le Kosovo et Israël. La dernière présence
    de la Roumanie à un tournoi final de la compétition continentale remonte à
    2016.


    Coté handball
    féminin, les championnes nationales de Rapid Bucarest ont eu raison des
    Slovènes de Krim, ayant ainsi accédé en première aux quarts de finale de la
    Ligue des champions, aux côtés des vice-championnes de CSM Bucarest, déjà
    qualifiées pour cette phase de la compétition. Pour ce qui est des clubs, le
    hand féminin roumain confirme ainsi son haut niveau international et sa force.





  • La semaine du 20 au 26 mars 2023

    La semaine du 20 au 26 mars 2023


    Le président roumain a participé au Conseil européen de printemps, à Bruxelles



    Présent au Conseil européen de printemps en cette fin de semaine, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis a réitéré le besoin d’unité en faveur de l’Ukraine. D’ailleurs, l’appui à ce pays en guerre a été le principal sujet à l’agenda des pourparlers des représentants des 27. L’occasion pour le président Iohannis de rappeler que Bucarest était favorable à l’approche européenne visant à faciliter la fourniture de munitions à Kiev. Par ailleurs, il a aussi présenté à cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, la situation difficile des fermiers roumains confrontés aux pertes sur toile de fond des exportations massives de céréales à bas prix depuis l’Ukraine. Il a donc demandé à la Commission de réexaminer la subvention accordée à la Roumanie, Mme von der Leyen étant d’accord de revenir sur les chiffres. « Les responsables de la CE doivent tenir compte du fait que la Roumanie a fait des sacrifices pour faciliter l’exportation de céréales ukrainiennes », a précisé le chef de l’Etat roumain, estimant aussi qu’il était « très étrange que des formules strictes soient utilisées et que rien ne puisse être négocié à ce sujet avec la CE ». A noter que, suite aux négociations au sein du Conseil des ministres européens de l’Agriculture, la Roumanie ne bénéficie que de 10 millions d’euros pour compenser les fermiers affectés par le commerce de céréales pas chères d’Ukraine, alors que la somme est nettement inférieure aux attentes de Bucarest.



    Visite à Chisinau du premier ministre roumain, Nicolae Ciuca



    Alors qu’à Bruxelles le président roumain annonçait que la République de Moldova voisine de la Roumanie allait bientôt recevoir une aide supplémentaire consistante de la part de l’UE, le premier ministre roumain Nicolae Ciuca effectuait, jeudi, sa première visite officielle à Chisinau. Il y a réaffirmé l’appui inconditionnel de Bucarest pour le parcours européen de ce petit pays ex-soviétique et pour le renforcement de son économie, ainsi que pour le maintien de sa stabilité et sécurité face aux défis de la région. Également à l’agenda des pourparlers entre Nicolae Ciuca et son homologue moldave, Dorin Recean : la réhabilitation et la construction de ponts sur la rivière de Prut qui sépare leurs deux pays, l’ouverture de nouveaux points de passage de la frontière commune et le développement de l’infrastructure énergétique des deux Etats. Il ont aussi discuté de la présence des investisseurs roumains en République de Moldova et de la création d’un climat d’affaires conforme aux normes européennes, à même de favoriser la croissance des investissements. Dans le contexte géopolitique actuel, la visite du chef de l’Exécutif de Bucarest à Chisinau a une importance accrue, ont souligné les analystes politiques moldaves. A leur avis, en plein changement causé par l’invasion des troupes russes en Ukraine voisine, la Roumanie joue un rôle essentiel dans la sécurité de ce petit pays. D’ailleurs, ces dernières années, Bucarest a accordé différents types d’aide à la République de Moldova, et actuellement, dans le contexte de la guerre, l’appui de la Roumanie s’est avérée une véritable bouffée d’oxygène pour l’économie et le commerce moldaves, permettant au pays de surmonter aussi une forte crise énergétique. Enfin, lors de sa visite à Chisinau, le premier ministre Nicolae Ciuca a également été reçu par la présidente moldave, Maia Sandu, qui lui a remercié pour le soutien offert par la Roumanie.



    Accords avec Washington et Londres



    Cette semaine encore, la Roumanie et les Etats-Unis ont signé, à Bucarest, un accord dans le domaine de la sécurité sociale, censé mieux protéger les droits des Roumains et Américains qui travaillent sur le territoire de l’autre pays. Ainsi, le document signé par l’Ambassadrice américaine, Kathleen Kavalec, et le ministre roumain du Travail, Marius Budăi, permettra-t-il de mettre à profit les période travaillées en Roumanie par les Américains et aux Etats-Unis par les Roumains et de recevoir leurs droits à une pension de retraite correspondant à cette période. C’est maintenant au Parlement roumain de ratifier cet accord par une loi.


    Par ailleurs, à Londres, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu et son homologue britannique James Cleverly, ont signé la Déclaration commune mettant à jour le Partenariat Stratégique roumano-britannique et ont inauguré la première édition du Forum bilatéral Roumanie – Royaume Uni, censé identifier des opportunités pour renforcer la coopération bilatérale.




    La francophonie, en fête



    Enfin, comme chaque année, le 20 mars, la Journée internationale de la Francophonie a été célébrée dans le monde entier, dans les pays francophones, mais aussi dans ceux où la langue française est moins répandue. Pour la Roumanie, ce fut une double célébration, puisque le pays marque cette année ses 3 décennies d’appartenance à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). La Roumanie est devenue membre à part entière de l’OIF en 1993. De nombreux événements censés marquer les 30 ans de francophonie de la Roumanie ont été organisés ces derniers jours à travers le pays et le monde.


    (Trad. Valentina Beleavski)




  • La semaine du 13 au 19 mars 2023

    La semaine du 13 au 19 mars 2023




    Le
    partenariat stratégique roumano-bulgare


    La Roumanie et la Bulgarie
    poursuivront les efforts communs pour que la décision de leur admission au sein
    de l’espace Schengen soit prise cette année même. L’annonce a été faite
    mercredi, par le président roumain, Klaus Iohannis, lors de sa visite à Sofia,
    où il a été reçu par son homologue Rumen Radev. A cette occasion, les deux
    chefs d’Etat ont signé une déclaration de Partenariat Stratégique, qui
    encourage, entre autres, le renforcement du dialogue politique bilatéral, des
    échanges économiques et de la coopération transfrontalière, ainsi que la
    garantie de la sécurité énergétique des deux pays. Quant à l’espace Schengen,
    le chef de l’Etat roumain a réitéré que la Roumanie et la Bulgarie étaient
    prêtes pour l’intégrer, tout en sachant que son élargissement n’était pas lié à
    la migration illégale aux frontières de l’UE. Klaus Iohannis: « L’espace
    Schengen donne au citoyen européen le droit de circuler librement entre les différents
    Etats membres de l’UE. La migration illégale est une autre affaire. Elle parle de
    toutes ces personnes qui entrent illégalement dans l’UE et qui tentent par la
    suite de voyager d’un pays à l’autre. C’est pour des raisons politiques que certains
    politiciens européens ont préféré confondre ces deux questions. C’est une
    erreur. Nous comprenons très bien les difficultés que la migration illégale
    pose à certains Etats membres et nous sommes prêts à participer à tous les
    programmes censés combattre ce phénomène»
    .

    A son tour, le président bulgare,
    Rumen Radev, a réaffirmé l’intention de son pays de redoubler d’efforts en vue
    d’une adhésion aussi rapide que possible à l’espace Schengen. D’ailleurs, ces
    deux derniers mois, les deux pays ont lutté contre le flux de migrants
    illégaux, un flux qui a considérablement diminué, a-t-il encore précisé.Pour rappel, lors du Conseil
    Justice et Affaires Intérieures (JAI) de décembre dernier, la Roumanie et la
    Bulgarie se sont vu refuser l’admission dans l’espace Schengen, suite à
    l’opposition de l’Autriche et respectivement des Pays Bas. Vienne a invoqué la
    migration illégale dans les Balkans, une accusation démentie aussi bien
    par Bucarest que par Bruxelles.





    La transition vers une société verte


    Le gouvernement de Bucarest
    vient d’adopter une ordonnance d’urgence pour obliger la Roumanie de répondre à
    une nouvelle exigence imposée par Bruxelles afin qu’elle se voit accorder une
    deuxième tranche de paiement du PNRR, d’un montant de 3,2 milliards d’euros. Concrètement,
    au terme du document voté, les promoteurs immobiliers seront obligés d’installer
    des bornes de recharge pour les véhicules électriques dans tous les nouveaux
    immeubles résidentiels. Les propriétaires de bâtiments plus anciens auront la
    même obligation s’ils effectuent d’importantes rénovations. Le gouvernement de
    Bucarest a également décidé de suspendre, à partir de juin prochain, l’activité
    des centrales thermiques de Turceni et Rovinari. Les deux seront conservées
    trois ans durant et pourront ainsi être remises en service si cela s’avère
    nécessaire. Le cabinet Ciuca a également adopté un acte normatif établissant un
    régime d’aide financière de 26 millions d’euros pour les PME et les grandes
    entreprises afin de construire des infrastructures permettant le recyclage des
    déchets. Selon le Premier ministre roumain Nicolae Ciuca, les projets financés
    via ce mécanisme auront comme principal objectif, la protection de
    l’environnement. Par ailleurs, la
    Chambre des députés de Roumanie a adopté en tant que chambre décisionnelle le
    projet de loi avalisant la signature de l’Accord de soutien entre l’État
    roumain et la Société Nationale d’Electricité Nucléaire – Nuclearelectrica pour
    la construction des 3ème et 4ème réacteurs de la Centrale
    de Cernavodă (sud-est de la Roumanie). De cette manière, la contribution de
    l’énergie nucléaire à la production énergétique du pays sera de 36% et la
    contribution de l’énergie nucléaire à la production de l’énergie sans émissions
    de CO2 sera de 66%.





    L’inflation, à la hausse


    En Roumanie, le taux
    d’inflation annuel a progressé légèrement en février, en passant de 15,07% à
    15,52%, selon l’Institut national de la Statistique. Selon les analystes, cela
    ne devrait pas modifier les prévisions de la Banque centrale roumaine qui table
    sur une baisse de l’inflation à moins de 10% vers la fin 2023. L’expert
    financier Adrian Codirlasu explique: Le processus désinflationniste
    se poursuit, sauf que la baisse ne se fait pas d’une manière linéaire, tous les
    mois, ce qui laisse la place à des tendances à la hausse comme celle que l’on
    vient de remarquer. Cette situation n’est pas propre à la Roumanie, on l’a déjà
    vue dans d’autres pays européens où le taux d’inflation en février a dépassé
    celui de janvier
    .

    Les chiffres publiés par l’Institut national de la
    Statistique illustrent le fait qu’en février ce furent les aliments qui ont
    connu la hausse de prix la plus significative, de près de 3,4%, suivies par les
    services avec 2,5%. Parmi les aliments ayant connu la flambée de prix la plus
    significative ces douze derniers mois, c’est le sucre qui a encaissé la
    majoration la plus spectaculaire, de 63%, suivi par le beurre, 45% et les gaz,
    42%. Les pommes de terre, les œufs, la margarine ou les produits laitiers ont
    vu leurs prix augmenter de 30%. Adrian Vasilescu, conseiller du gouverneur de
    la Banque centrale de Roumanie explique: Pourquoi en Roumanie les aliments voient leurs prix
    augmenter? D’abord, parce que cette tendance à la hausse est signalée partout
    dans le monde. En plus, chez nous, les tarifs sont impactés par un fort
    déséquilibre entre les importations de produits alimentaires, très grandes et
    les exportations. Ce qui se traduit par le déficit le plus élevé de ces
    dernières années. C’est là le problème!


    La flambée des prix a entrainé
    aussi des manifestations. Les salariés de l’Education nationale sont sortis
    dans la rue dans plusieurs villes à travers la Roumanie, en menaçant de faire
    la grève généralesi leurs salaires
    n’augmentent pas. Les leaders des syndicats dénoncent l’absence du dialogue et
    accusent les autorités de malveillance.



    Le
    roumain devient la langue officielle de la Moldavie


    La langue roumaine remplacera la langue moldave dans tous
    les documents officiels de la République de Moldavie, y compris dans le texte
    de la Constitution, suite à un vote du Parlement. Le projet adopté en deuxième
    lecture met en place une décision d’il y a une dizaine d’année de la Cour
    Constitutionnelle selon laquelle le roumain est la langue officielle en République
    de Moldavie. Selon Radio Chisinau, le vote a été salué par les députés
    pro-européens du Parti Action et Solidarité, PAS, majoritaires au Parlement et
    initiateurs de ce projet. De l’autre côté, les députés socialistes et communistes
    pro-russes ont brandi des pancartes critiques à l’adresse de l’actuel pouvoir.
    La classe politique roumaine a également salué la décision du Législatif de
    Chisinau.









  • La semaine du 6 au 12 mars 2023

    La semaine du 6 au 12 mars 2023




    Le chef
    de l’Etat roumain, en visite en Extrême Orient


    Le Partenariat stratégique roumano- nippon prouve que les
    relations entre les deux pays se trouvent à leur plus haut niveau, a fait
    savoir le chef de l’Etat roumain, mardi, à Tokyo, lors de la signature du
    traité bilatéral. Ce jour-là, Klaus Iohannis a été reçu par l’empereur
    Naruhito. La Roumanie est plus proche que jamais du Japon, a affirmé le
    leader de Bucarest, tout en soulignant que dans l’actuel contexte mondial
    marqué par la guerre et les tensions régionales, il est essentiel de pouvoir
    compter les uns sur les autres afin de défendre les valeurs fondamentales qui
    nous définissent : la paix, la sécurité, la liberté, la démocratie, les
    droits de l’homme et l’ordre international. Selon les analystes, la mise en
    place du partenariat stratégique roumano-nippon débouchera sur l’accélération
    de la coopération bilatérale grâce à la mise en place des projets renvoyant à
    tous les domaines d’intérêt commun. Selon la correspondante Radio Roumanie sur
    place, la visite de Klaus Iohannisa
    couvert aussi une dimension économique, puisque le Japon est le plus grand
    investisseur asiatique en Roumanie. Les quelque 400 sociétés commerciales à
    capital nippon ouvertes en Roumanie assurent plus de 40.000 emplois. Le
    potentiel de croissance s’avère significatif dans le domaine des technologies
    de pointe, comme par exemple la mise en place des réacteurs modulaires de
    petites dimensions ou encore la distribution d’hydrogène renouvelable, la
    production des systèmes optiques de grande puissance ou la finalisation d’une
    nouvelle ligne de métro à Bucarest. C’est le deuxième partenariat, après celui
    avec la Corée du Sud, que la Roumanie conclut avec un pays asiatique. Après le Japon, le
    président Iohannis s’est rendu au Singapour. La Roumanie qui est le
    troisième fournisseur européen de services de la Technologie de l’Information
    sur place, envisage de renforcer la collaboration bilatérale dans ce domaine.




    Plus de 3,7 millions de réfugiés ukrainiens arrivés en
    Roumanie


    Plus de 7000 citoyens
    ukrainiens sont entrés mercredi, en Roumanie, selon l’Inspection générale de la
    Police roumaine aux frontières. Celle-ci informe que depuis le 10 février 2022
    et jusqu’à présent, 3 millions 705 milles 317 citoyens ukrainiens sont arrivés
    en Roumanie dont la plupart ont simplement transité notre territoire.
    N’empêche, une centaine de milliers d’Ukrainiens ont choisi de rester sur
    place, précisent les autorités roumaines. À l’occasion du premier anniversaire
    de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Parlement de Bucarest a adopté une
    déclaration de soutien à Kiev. Proposé par l’USR, en opposition et adopté à une
    large majorité de voix par la coalition au pouvoir, le document condamne
    fermement l’offensive russe contre un pays souverain dont le territoire est
    inaliénable et indivisible. Par cette déclaration, la Roumanie réitère son
    soutien à la lutte héroïque du peuple ukrainien, tout comme à l’indépendance,
    la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, entre les frontières
    mondialement reconnues.


    Les Roumains d’Ukraine


    Les choses ne se passent pas toujours au mieux dans les rapports roumano-
    ukrainiens. Lors des débats parlementaires au sujet de la déclaration de
    soutien à Kiev, le président du parti ultranationaliste AUR, George Simion, a
    plaidé la cause de la minorité roumaine d’Ukraine. Forte de plus de 400.000
    personnes, cette communauté vit principalement dans le nord de la Bukovine, le
    nord et le sud de la Bessarabie et au Pays de Hertza, des anciens territoires
    roumains annexés en 1940 par l’URSS, suite à un ultimatum et repris en 1991 par
    l’Ukraine. Après le début de l’offensive russe, le 24 février 2022, de nombreux
    ethniques roumains sont partis sur le front sous le drapeau ukrainien.


    En décembre dernier, le ministère des
    Affaires Etrangères de Bucarest considérait regretable que l’Ukraine adopte la
    loi de ses minorités nationales sans consulter la Commission de Venise. Par son
    avis, le forum européen aurait certainement contribué à l’élaboration d’un text
    claire, dans le respect de toutes les normes juridiques européennes en la
    matière. Par ailleurs, il est encore plus regrettable, affirme la diplomatie
    roumaine, que ce texte de loi eut été voté en l’absence d’une consultation adéquate
    des représentants de la communauté roumaine locale. La Roumanie soutient le
    parcours européen de son voisin ukrainien et comprend le désir de Kiev de se
    rapprocher de l’UE. N’empêche, l’accélération du processus de légifération a
    impacté d’une manière significative, les consultations qui auraient dû précéder
    le vote.


    Le canal de Bystroe


    Les autorités de Roumanie et d’Ukraine ont décidé de
    mesurer la profondeur des canaux danubiens utilisés par Kiev pour le transport
    de ses produits agricoles, ont fait savoir les responsables gouvernementaux des
    deux pays. Le fleuve représente une voie très importante pour l’Ukraine qui,
    suite à l’invasion russe, s’en sert pour
    exporter ses céréales et ses marchandises. En février, les autorités roumaines
    se sont dites inquiètes par des travaux de dragage que l’Ukraine aurait menés
    sur le canal de Bystroe, qui traverse une région particulièrement vulnérable du
    point de vue écologique. Bucarest a donc réclamé de faire des vérifications sur
    le terrain. Pour sa part, Kiev a rejeté les accusations, en affirmant que les
    travaux menés étaient seulement d’entretien et il s’est dit prêt à montrer à la
    Roumanie l’envergure de ses activités de dragage. Les contrôles devraient
    débuter dans le courant du mois de mars. Bucarest craint l’impact de tous ces
    travaux sur l’écosystème du Delta du Danube, une région unique en Europe,
    classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le ministre ukrainien de
    l’Infrastructure a affirmé que suite aux actions de nettoyage du canal, sa
    profondeur a pratiquement doublé, en passant de 3,9 mètres à 6,5 mètres.







  • La semaine du 27 février au 5 mars 2023

    La semaine du 27 février au 5 mars 2023


    Le
    chef de l’Etat roumain en visite à Luxembourg



    La
    Roumanie apprécie d’une manière « claire et vocale » le soutien accordé
    par le Luxembourg à ses efforts d’intégrer l’Espace Schengen, a fait savoir le
    président roumain, Klaus Iohannis, lors d’une visite dans le Grand-Duché. Pour
    sa part, le premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel a précisé que la Roumanie
    restait « un allié fiable » et a annoncé que bientôt 25 soldats
    luxembourgeois rejoindront le Groupe de combat de l’OTAN déployé sur la base de
    Cincu, en Roumanie. Et lui de rappeler le soutien de son pays à l’entrée de la
    Roumanie à l’Espace de libre circulation. Présent au forum annuel du Groupe de
    la Banque européenne d’Investissements organisé à Luxembourg, le président
    roumain a présenté un discours sur les nouveaux défis mondiaux en matière d’investissements.
    En marge de sa participation à cet événement, il a eu des entrevues bilatérales
    avec le président de la BEI, Werner Hoyer et la présidente de la BERD, Odile
    Renaud-Basso.




    Le président
    de la Chambre des députés, Marcel Ciolacu, en visite en Azerbaidjan



    Les nouveaux projets dans le domaine énergétique ont
    dominé l’agenda de la visite officielle que le président de la Chambre des
    députés de Bucarest, le social-démocrate Marcel Ciolacu, a effectuée ces
    jours-ci en Azerbaïdjan. A Bakou, il s’est entretenu avec le chef de l’Etat
    Ilham Aliev, principalement au sujet d’un contrat d’un milliard de mètres cubes
    de gaz naturel que l’Azerbaïdjan livrera à la Roumanie une année durant, à
    compter du mois prochain. Marcel Ciolacu a proposé que la République de Moldova
    voisine bénéficie elle aussi de ce gaz, une idée agréée par le président azéri.
    Egalement à l’agenda des pourparlers entre les deux responsables : le transport
    du gaz liquéfié et le partenariat entre les compagnies roumaine ROMGAZ et
    azérie SOCAR en vue de la construction de deux terminaux en mer Noire, ainsi
    que la mise en place d’un câble sous-marin en mer Noire. Ce câble long de 1 200
    km et d’une capacité de 1 000 mégawatts traversera la mer Noire pour acheminer
    de l’électricité depuis l’Azerbaïdjan vers le reste de l’Europe, via la
    Géorgie, la Roumanie et puis la Hongrie.


    Le chef de la diplomatie roumaine,
    Bogdan Aurescu, en visite à Genève



    Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan
    Aurescu, a réitéré le soutien ferme de la Roumanie à l’indépendance, la
    souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, entre les frontières
    mondialement reconnues, lors d’une allocution au Conseil de l’ONU pour les
    Droits de l’Homme organisé à Genève. Et le responsable roumain d’exprimer la
    détermination de Bucarest d’avoir un apport solide à la paix, la sécurité, le
    développement et le respect des droits de l’homme. Bogdan Aurescu a également
    plaidé pour que des efforts soient faits afin que la Russie réponde pour ses
    crimes de guerre commis en Ukraine et pour que les victimes des atrocités
    russes soient dédommagées.


    Le nouveau premier ministre moldave, Dorin
    Recean, en visite à Bucarest



    La Roumanie appuiera sans
    équivoque le pouvoir en place à Chisinau dans ses efforts d’intégration
    européenne de la République de Moldova. C’est ce qu’a affirmé le président
    roumain, Klaus Iohannis lors d’une entrevue, à Bucarest, avec le premier
    ministre moldave, Dorin Recean. Celui-ci a été également reçu par son homologue
    de Bucarest, Nicolae Ciuca. Une occasion pour le chef du gouvernement roumain
    de réitérer le fait que la Roumanie reste le premier partenaire commerciale de
    son voisin moldave, après que le volume des échanges commerciaux a grimpé en
    2022 de 1,2 milliards de dollars, en se montant actuellement à 3,6 milliards.
    Dorin Recean a également rencontré le président de la Chambre des députés de
    Roumanie, Marcel Ciolacu. Celui-ci a tenu à assurer le responsable moldave du
    soutien énergétique que la Roumanie offrira à son pays par l’intermédiaire du
    contrat de livraisons de gaz signé avec l’Azerbaïdjan.


    Réunion
    spéciale du Parlement de Bucarest.



    Le Parlement roumain s’est réuni cette semaine en séance solennelle
    pour marquer une année écoulée depuis le début de l’invasion russe en Ukraine
    le 24 février 2022. Les sénateurs et les députés roumains ont condamné
    l’agression militaire et ont promis que la Roumanie continuera à soutenir son
    voisin ukrainien. A la réunion du Législatif de Bucarest a participé aussi
    l’ambassadeur d’Ukraine en Roumanie, Ihor Prokopciuc, qui a transmis un message
    de reconnaissance de la part de Kiev pour l’appui accordé par la Roumanie à
    tous les niveaux.


    Les nouvelles lois de l’Education nationale



    La ministre roumaine de l’Education, Ligia Deca, a
    présenté en début de semaine les nouveaux projets de lois de l’Education nationale,
    après un accord en ce sens des représentants de la majorité parlementaire. Un premier
    changement prévoit que le portefeuille des compétences de l’élève comporte à
    part ses notes, des résultats aux activités extrascolaires. Aux épreuves de baccalauréat
    déjà en place s’ajoutera une nouvelle épreuve complémentaire de compétences. D’autres
    modifications prévoient la majoration des bourses accordées aux élèves
    méritants et la hausse des salaires des enseignants et professeurs. Les
    modifications législatives interviennent dans le contexte où la Roumanie est en
    queue du classement européen en matière de performances éducatives. Les responsables
    politiques, les syndicats et les associations parentales ont reproché à la
    ministre de l’Education le manque de transparence et l’absence de consultations
    publiques au sujet des lois de l’Education.


    Le chef de l’Etat roumain a
    décoré les sauveteurs roumains ayant participé aux opérations de sauvetage
    déroulées en Turquie après les séismes dévastateurs


    A l’occasion de la Journée de la Protection Civile
    célébrée le 28 février, le président roumain
    Klaus Iohannis a décoré les militaires, les sapeurs-pompiers, les médecins, les
    soignants et les bénévoles ayant participé à la mission internationale
    humanitaire en Turquie. Certains des secouristes étaient accompagnés par leurs
    chiens, dont la contribution fut essentielle dans les efforts d’identification
    des survivants du désastre. Par ailleurs, les secousses qui se sont produites
    dernièrement dans le sud de la Roumanie ont remis sur le tapis la nécessité du renforcement
    parasismique des immeubles vulnérables. Du coup, le Gouvernement soumettra au
    vote parlementaire un projet de loi par lequel il compte interdire aux
    propriétaires de logements dans des immeubles à risque sismique de louer leurs
    appartements.Enfin, l’Exécutif
    de Bucarest a adopté un décret d’urgence qui propose une procédure simplifiée
    d’inclusion au programme national d’investissements des bâtiments scolaires à
    haut risque sismique.





  • La semaine du 20 au 26 février 2023

    La semaine du 20 au 26 février 2023




    Le chef de l’Etat roumain, présent au sommet des neuf de
    Bucarest, de Varsovie


    ‘L’unité et la solidarité
    pour l’Ukraine sont absolument essentielles et représentent l’arme secrète dont
    disposent les pays alliés, a fait savoir le chef de l’Etat roumain, Klaus
    Iohannis, lors de la réunion extraordinaire des pays du groupe « des neuf
    de Bucarest », organisée à Varsovie. Créé en 2015, suite à l’annexion de
    la Crimée par Moscou, le groupe des pays en Format Bucarest 9 représente une
    initiative des présidents roumain et polonais et comporte aussi la Bulgarie,
    l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovaquie et la Tchéquie.
    La Russie a ramené la guerre en Europe et les pays alliés du Flanc Est de
    l’OTAN se trouvent en première ligne des efforts de lutte contre les
    conséquences négatives de ce conflit brutal et illégal, a martelé Klaus
    Iohannis. Et lui de plaider en faveur d’une présence militaire américaine
    renforcée, parallèlement à la mise en place d’une stratégie des Etats-Unis pour
    la région de la Mer Noire. La réunion de Varsovie s’est déroulée en présence
    aussi bien du chef de la Maison Blanche, Joe Biden que du secrétaire général de
    l’OTAN, Jens Stoltenberg. M. Biden s’est engagé à protéger les pays du Flanc
    oriental de l’Alliance qui, a-t-il précisé, se trouvent en première ligne face
    à la Russie. Pour sa part, M. Stoltenberg a déclaré que l’Ukraine doit se voir
    accorder l’aide dont elle a besoin et que la Russie doit être empêchée à porter
    atteinte à la sécurité européenne.



    Un an depuis l’invasion russe de l’Ukraine


    Un an après le début de
    l’invasion russe de l’Ukraine, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr,
    a affirmé la volonté de la Roumanie de continuer à soutenir Kiev aussi
    longtemps que nécessaire. Le peuple roumain fait confiance à un système
    international fondé sur des règles et non pas sur des agressions, a ajouté le
    responsable roumain. Le conflit russo-ukrainien a produit la plus grande vague
    de réfugiés en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des millions
    d’Ukrainiens sont entrés en Roumanie, la plupart pour la transiter. Pourtant,
    une centaine de milliers d’entre eux ont choisi d’y rester. Dans ce contexte,
    le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a réitéré le soutien pluridimensionnel
    que Bucarest a accordé à Kiev. Il a rappelé les facilités économiques, le
    soutien aux exportations des quelques 13 millions de tonnes de céréales,
    l’ouverture de nouveaux points de passage de la frontière commune, l’assistance
    bilatérale au parcours européen de l’Ukraine. Parallèlement, les autorités de
    Bucarest ont décidé de la fermeture du Centre russe pour la Culture et la
    Science de Roumanie. Selon un communiqué du Ministère roumain des Affaires
    Etrangères, « à travers ses actions, le centre s’est éloigné
    irrémédiablement des objectifs culturels proposés, en devenant un instrument de
    propagande, de désinformation et de justification des crimes de guerre commis
    par la Fédération de Russie en Ukraine ». Le Centre doit suspendre ses
    activités jusqu’au 20 août au plus tard.





    La présidente moldave, Maia
    Sandu, en visite à Bucarest


    Le
    lendemain de la réunion de Varsovie du groupe des pays en Format Bucarest 9 et
    après avoir reçu les encouragements du président américain, Joe Biden, la
    cheffe de la République de Moldova, Maia Sandu, a visité Bucarest pour des
    discussions avec Klaus Iohannis. Les deux responsables politiques ont passé en
    revue les relations bilatérales et les projets communs. Une occasion pour Mme.
    Sandu de remercier la Roumanie de son soutien constant, notamment dans le
    contexte de la crise énergétique actuelle. Pour sa part, Klaus Iohannis a
    dénoncé les menaces extérieures sans précédent à l’adresse de la République de
    Moldova. Bucarest restera vigilent devant les actions hybrides orchestrées par
    la Russie et continuera à soutenir fermement le respect de la souveraineté et
    de l’intégrité territoriale de son voisin moldave, entre les frontières
    mondialement reconnues. Le président roumain a félicité les autorités
    pro-occidentales de Chisinau pour la manière calme et professionnelle dont
    elles ont su relever les défis du dernier temps. En visite à Bucarest, Maia
    Sandu a rencontré aussi le premier ministre, Nicolae Ciuca et le président de
    la Chambre des députés, Marcel Ciolacu.



    Qu’est-ce qui se passe avec
    le canal de Bystroe


    Cette
    semaine, la Roumanie a fait part de ses inquiétudes après que des indices ont
    révélé d’une opération de dragage lancée par l’Ukraine sur le canal de Bystroe,
    qui traverse une région côtière commune, très sensible du point de vue
    écologique. Bucarest a donc demandé à Kiev de vérifier les travaux qui se
    déroulent. Pour sa part, l’Ukraine a affirmé avoir fait passer le calage des
    navires qui naviguent sur le canal de Bystroe de 3,9 à 6,5 mètres. Bucarest
    s’est dit préoccupé par les travaux qui, dit-il, risquent de porter atteinte à
    l’écosystème qui fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO, tout en violant
    les traités internationaux de protection environnementale. En fait, la classe
    politique roumaine et une partie de l’opinion publique s’alertent sur le risque
    que l’Ukraine aurait dragué le canal plus qu’il ne fallait pour le rendre
    navigable pour des navires plus gros. Selon Reuters, après que le pays s’est vu
    limiter l’accès à ses ports à la Mer Noire, les céréaliers ukrainiens naviguent
    sur le canal de Bystroe. Le chef du gouvernement de Bucarest, Nicolae Ciuca, a
    déclaré que tous les travaux en dehors des ceux ordinaires, d’entretien,
    nécessitent une explication. Pour sa part, le chef de la Chambre des députés,
    le social-démocrate, Marcel Ciolacu, a affirmé que la protection du Delta du
    Danube n’est pas négociable. L’Ambassade ukrainienne à Bucarest a transmis que
    les travaux déroulés exclusivement dans la limite des frontières ukrainiennes
    s’inscrivent dans le cadre des opérations courantes de dragage de la voie
    navigable.







  • La semaine du 13 au 19 février 2023

    La semaine du 13 au 19 février 2023

    Les autorités de Bucarest réagissent suite aux récents
    tremblements de terre



    La Roumanie a
    continué d’envoyer des aides humanitaires en Turquie et en Syrie pour les
    millions de personnes qui souffrent à cause des dévastateurs tremblements de terre
    du 6e février. Selon l’ONU, 9 millions de Syriens et 2,2 millions de Turcs ont
    besoin d’aide. Les premiers secouristes à avoir agi dans la zone dévastée sont déjà
    rentrés en Roumanie. 59 autres sauveteurs roumains se trouvent toujours en
    Turquie et continuent à aider les autorités locales. A Bucarest, le premier
    ministre a annoncé, par ailleurs, la création d’un groupe interministériel qui
    suivra principalement la prévention, la préparation et la réponse des
    institutions en cas de situation d’urgence. Nicolae Ciucă a souligné que les
    normes du domaine du bâtiment et la qualité des matériaux devraient être
    révisées et contrôlées à nouveau, pour s’assurer que ce qui est mentionné dans
    les projets se retrouve effectivement dans la construction. Toutes
    ces mesures interviennent après deux séismes consécutifs survenus cette
    semaine en Roumanie, l’un d’une magnitude de 5,2 et l’autre de 5,7 sur l’échelle
    de Richter, dans une région où l’activité sismique est assez rare.



    Présences roumaines à l’étranger


    Le chef de la
    diplomatie roumaine, Bogdan
    Aurescu, et le ministre de la Défense, Angel Tîlvăr, participent à la
    Conférence de sécurité de Munich – un forum représentatif pour des discussions
    sur la dynamique actuelle de la sécurité internationale. Parmi les invités
    figurent de hauts responsables de l’OTAN, de l’UE, de l’ONU et d’autres organisations
    internationales et d’importants facteurs de décision au niveau mondial. A l’agenda
    de la conférence, cette année : les sujets à impact majeur sur la sécurité
    globale, avec un accent mis sur les évolution du conflit en Ukraine, une année après
    l’invasion russe dans ce pays. Antérieurement, plusieurs de ces sujets de sécurité
    ont été évoqués par les deux ministres roumains avec les responsables internationaux.
    Bogdan Aurescu s’est entretenu avec le secrétaire général de l’ONU, António
    Guterres, alors qu’Angel Tîlvăr a rencontré ses homologues – britannique, Ben Wallace, et espagnol, Margarita
    Robles Fernandez. Et c’est toujours à New York que le chef de la diplomatie
    roumaine, Bogdan Aurescu, a participé en tant qu’orateur principal à une
    réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour sa part, le ministre de la
    Défense, Angel
    Tîlvăr, a également participé à Bruxelles à la réunion du Groupe de contact
    pour l’Ukraine et à la réunion des ministres de la Défense des Etats-membres de
    l’OTAN.


    Coopération roumano-bavaroise



    Les
    relations économiques, politiques et culturelles, ainsi que le soutien à
    l’adhésion de la Roumanie à l’espace de libre circulation Schengen ont marqué
    la visite à Bucarest du Premier Ministre de Bavière, Markus Söder. Ce dernier a
    assuré le président roumain Klaus Iohannis de son appui pour la Roumanie dans
    le dossier Schengen. Le chef de l’Etat roumain a souligné, à son tour, les
    relations étroites entre la Roumanie et la Bavière et leur longue tradition. Le
    Premier Ministre roumain Nicolae Ciucă estime de son côté que les deux parties
    peuvent explorer de nouveaux domaines de coopération, tels l’intelligence
    artificielle, la numérisation, l’industrie alimentaire ou l’agriculture. D’ailleurs,
    les deux premiers ministres ont signé la Déclaration visant la consolidation
    des relations bilatérales, qui prévoit entre autres la reprise, cette année, de
    l’activité de la Commission mixte gouvernementale Roumanie-Bavière.







    Bucarest réagit en faveur de la République de Moldova


    La
    Roumanie a été et sera toujours aux côtés de la République de Moldova et
    condamne fermement toute tentative de déstabilisation initiée depuis
    l’extérieur du pays, a déclaré cette semaine le président roumain Klaus
    Iohannis. Mercredi, dans une déclaration de presse, il a dénoncé comme particulièrement
    inquiétants, les signaux relatifs à toute tentative de la Russie d’intervenir
    d’une manière illégitime afin de renverser l’ordre démocratique et
    constitutionnel de la République de Moldova, un Etat souverain qui a choisi une
    direction politique en votant librement. Ces déclarations interviennent alors
    que lundi le leader de Chisinau, la présidente pro-occidentale Maia Sandu a
    annoncé que la Russie allait prochainement faire basculer le pouvoir politique
    de la République de Moldova par des actions violentes censées déstabiliser le
    pays. Une semaine auparavant, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait
    parlé devant les leaders de l’UE, d’un tel plan russe. De son côté Moscou
    rejette toutes ces accusations.



    Durcissement des peines de prison pour le trafic de la drogue


    La
    chambre des Députés de Bucarest a adopté mercredi, en tant que chambre
    décisionnelle, la loi qui porte majoration des peines pour les personnes qui
    cultivent, vendent, offrent ou produisent des drogues à risque sans en avoir le
    droit. Le projet a été réexaminé sur demande du président Klaus Iohannis qui
    avait demandé une réglementation plus claire visant les substances mentionnées
    par la loi, telles les ethnobotaniques. Aux termes du nouvel acte normatif, le
    trafic de la drogue sera sanctionné par une peine de prison ferme allant de 3 à
    10 ans et de 5 à 15 ans pour les drogues à haut risque. En cas de décès de la
    victime, la peine de prison ferme sera de 15 à 25 ans. Les peines pour les
    personnes qui détiennent des drogues pour la consommation privée n’ont pourtant
    pas été majorées.


    Des prévisions plus optimistes
    pour l’économie roumaine

    Dans ses provisions
    d’hiver, la Commission Européenne a amélioré ses estimations pour l’économie
    roumaine cette année, tablant désormais sur une croissance économique de 2,5 M
    et une baisse de l’inflation à 9,7 %. A son tour, la Banque nationale de
    Roumanie avance des chiffres plus optimistes qu’en décembre dernier, estimant
    pour sa part que le taux d’inflation baissera à 7 % à la fin de l’année en
    cours. La Banque Centrale précise également que le déficit de compte courant a augmenté
    de 52 % l’année dernière, dépassant les 26 milliards d’euros et que la dette
    extérieure de la Roumanie a augmenté de 6,1 milliards d’euros, alors que les investissements
    étrangers directs ont approché les 10,7 milliards d’euros.







    Lancement officiel de Timişoara – Capitale européenne de la culture 2023



    Levée de rideau
    ce weekend du programme officiel Timişoara – Capitale européenne de la culture
    2023. Somme toute, 130 événements sont prévus rien que ce weekend. Ce sera l’occasion idéale de faire connaître cette
    ville multiculturelle, ouverte, courageuse et innovatrice. Des centaines d’artistes
    de Roumanie et d’autres pays ont proposé en cette fin de semaine leurs
    concerts, expositions, spectacles de rue, pièces de théâtre et ateliers partout
    dans la ville, y compris dans les quartiers. Un ample menu culturel pour démarrer
    en toute beauté cette année si spéciale, le tout sous le slogan « C’est
    toi qui illumines la ville ! » Timisoara est la 2e ville roumaine à
    bénéficier de ce titre prestigieux, après Sibiu, qui l’a détenu en 2007. Tout
    le long de cette année, cette pittoresque ville multiculturelle de l’ouest de
    la Roumanie sera un des 3 pôles de la culture européenne, aux côtés des villes
    d’Eleusis en Grèce et de Veszprém en Hongrie. (Trad. Valentina Beleavski)





  • La semaine du 06.02 au 12.02.2023

    La semaine du 06.02 au 12.02.2023


    Le chef de l’Etat roumain au Conseil
    européen de Bruxelles


    Présent au
    Conseil européen de Bruxelles, le président roumain, Klaus Iohannis, a salué
    aux côtés des autres leaders européens, la présence au sommet du leader
    ukrainien, Volodymyr Zelenski, comme une preuve supplémentaire de la solidarité
    et de l’unité européenne. Dans ce contexte, M. Iohannis a insisté sur l’importance
    du maintien du soutien européen accordé à Kiev. Et lui de rappeler l’appui
    humanitaire et économique que la Roumanie a offert à son voisin ukrainien, y
    compris en facilitant le transport des céréales d’Ukraine ou en appuyant Kiev
    dans son parcours européen. Lors du Conseil de Bruxelles, Klaus Iohannis a
    insisté pour des sanctions supplémentaires contre la Russie. Par ailleurs, il a
    annoncé poursuivre les discussions sur l’adhésion de la Roumanie à Schengen et
    a annoncé son intention de visiter prochainement la Bulgarie pour démarrer avec
    son homologue, des actions communes au niveau diplomatique. Klaus Iohannis :


    « Pour moi,
    pour la Roumanie et pour les Roumains, il est très important d’adhérer à l’Espace Schengen. Je ne veux pas lier la
    discussion de telle ou telle date, puisque j’ai déjà vu en décembre que cela
    est impossible, ce genre de discussions prennent en considération de nombreux
    aspects européens. Malheureusement, de tels débats renvoient aussi à des
    questions de politique intérieure. Ce n’est pas bien et on ne saurait ignorer
    un tel aspect. J’ai déjà discuté avec le président Rumen Radev pour démarrer
    des actions communes ».


    Aux dires de
    Klaus Iohannis, la Roumanie n’est ni source de migration, ni pays de
    transition. Présent à Bruxelles, le président roumain a ajouté que ces deux
    problématiques sont européens et que Bucarest participera aux démarches censées
    trouver les meilleures solutions. Il ne faut pas confondre la migration et l’adhésion
    à Schengen, a précisé Klaus Iohannis.



    La Roumanie offre de l’aide à la
    Turquie, sévèrement frappée par un fort tremblement de terre


    Suite aux
    séismes dévastateurs en Turquie, la Roumanie a rejoint rapidement les équipes
    internationales qui y ont été envoyées, afin d’aider les secouristes locaux. A
    présent il y a 120 sauveteurs roumains, ainsi que sept chiens spécialement
    formés pour ces opérations. Un deuxième équipage, accompagné par des véhicules
    d’intervention y a été renvoyé mercredi soir. Le chef du Département des
    Situations d’Urgence, Raed Arafat, a précisé :


    « Nos équipes resteront sur place autant
    qu’il faudra. Si nous avons besoin de remplacer le personnel ou bien d’envoyer
    du support logistique, cela se passera rapidement, grâce à nos collègues des
    Forces Aériennes. Nous espérons pouvoir sauver autant de personnes que possible
    et, bien sûr, aider nos collègues, qui à présent sont confrontés à une
    situation sans précédent ces dernières années.
    » a déclaré
    Raed Arafat.


    En ce qui
    concerne la Syrie, aussi fortement touchée par les séismes, la Roumanie a
    décidé d’envoyer uniquement des aides humanitaires, a précisé encore Raed
    Arafat. Par ailleurs, le Ministère des Affaires Etrangères a rapatrié de
    nombreux citoyens roumains qui l’on sollicité suite aux séismes. L’Ambassade
    roumaine à Ankara a annoncé rester en contact avec des dizaines de Roumains
    vivant en Turquie.



    Le deuxième système de missiles sol-air
    Patriot pour la Roumanie


    La Roumanie a reçu
    cette semaine le deuxième système de missiles sol-air Patriot, sur les quatre achetés
    dans une première étape du programme de dotation des Forces aériennes. Aux
    dires du ministre de la Défense, Angel Tîlvar, les militaires roumains sont en
    pleine formation pour pouvoir utiliser ces systèmes de défense antiaérienne qui
    fournissent une « capacité de défense aérienne robuste, crédible, interopérable
    et flexibles, destinée à réaliser des missions de l’armée roumaine ».


    Selon le
    Ministère roumain de la Défense, les systèmes Patriot de dernière génération
    sont arrivés pour la première fois, en Roumanie, en 2020. La livraison des deux
    prochaines batteries a déjà commencé l’année dernière et les tests et leur
    réception devraient s’achever avant le mois d’avril. Depuis 2021, le système
    Patriot effectue des missions spécifiques de défense aérienne et contre les
    missiles de l’espace aérien de la Roumanie et de l’OTAN.




    Le taux directeur annuel à 7%


    Au bout de deux
    ans de taux directeur record et onze majorations, voilà que la Banque centrale
    de Roumanie a décidé de conserver le taux directeur annuel à 7%. La BNR a
    conservé aussi les niveaux actuels des taux des réserves minimales obligatoires
    sur les passifs en lei et en devises des établissements de crédit,
    c’est-à-dire, les sommes que les banques commerciales sont obligées à détenir
    dans les comptes ouverts auprès de la BNR. Les décisions adoptées par la Banque
    centrale de Roumanie interviennent dans le contexte où la BNR s’attend à voir l’inflation
    baisser plus vite que prévu. Le taux annuel de l’inflation a enregistré une
    légère baisse en décembre dernier, en dépassant d’un peu les 16%. La Banque
    centrale s’attende à ce qu’il atteigne un montant d’un seul chiffre au
    troisième trimestre de l’année en cours, dans le contexte d’une prolongation du
    plafonnement des tarifs énergétiques.



  • La semaine du 30 janvier au 05 février 2023

    La semaine du 30 janvier au 05 février 2023

    Le chef de l’Etat roumain visite l’Azerbaidjan


    Lors d’une visite à Bakou, en
    Azerbaidjan, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, et son homologue azéri,
    Ilham Aliyev, ont décidé de renforcer la coopération bilatérale dans des
    domaines tels l’énergie, le commerce, les transports, les investissements, la
    numérisation, l’agriculture, l’éducation et la culture. Une occasion pour le président roumain de remercier
    Aliyev du gaz que son pays a commencé à livrer à la Roumanie depuis le 1
    janvier. Bucarest continuera à importer du gaz azéri au terme d’un nouveau
    contrat signé vendredi, à Bakou. Klaus Iohannis a précisé qu’aussi bien le
    corridor gazier sud-européen que le futur câble électrique sous-marin destiné à
    alimenter l’Europe en électricité depuis l’Azerbaïdjan contribueront à la
    sécurité énergétique européenne dans son ensemble. Et le leader de Bucarest
    d’ajouter que Bucarest et Bakou poursuivront leurs efforts conjoints afin
    d’élargir la coopération entre l’Europe, le Caucase sud et l’Asie centrale. A
    son tour, Ilham Aliyev a déclaré que le dialogue politique roumano-azéri est
    très dynamique, avec de bons résultats dans plusieurs domaines, y compris
    économique.




    Les syndicalistes protestent à nouveau


    Les salariés
    de l’Education nationale sont descendus dans la rue pour mettre de nouveau les
    projecteurs sur leurs revendications. Ils ont manifesté mercredi devant le
    siège du gouvernement de Bucarest, pour demander des salaires décents,
    notamment pour le personnel non didactique. Celui-ci touche des revenus allant
    de 1 800 à 2 300 lei, soit le SMIC tout au plus, alors que l’inflation a
    atteint les 16,4 % en décembre dernier, entraînant la majoration des prix des
    produits de base et des utilités et implicitement – un niveau de pauvreté plus
    profond. Plus encore, les salaires des enseignants ne sont pas du tout
    motivants, affirment les syndicalistes, demandant l’adoption d’un acte normatif
    qui repositionne les salariés de l’enseignement dans la hiérarchie des
    fonctions publiques en les rapportant au niveau de qualification
    professionnelle et à l’importance de l’éducation au sein de la société .D’autre part, la Fédération « Sanitas »
    démarrera le 6 février prochain des manifestations devant le siège du
    Gouvernement. Les syndicalistes de la Santé réclament notamment une majoration
    des revenus d’au moins 15 % à partir du 1e février et des
    consultations syndicales avant d’élaborer la future loi des salaires, pour
    éliminer les discriminations entre médecins, infirmiers et aides-soignants et
    pour éviter les diminutions de revenus.


    Enquête sur des possibles faits de
    corruption durant les années de pandémie


    Les procureurs anticorruption ont lancé
    une enquête visant de possibles faits de corruption effectués pendant les
    années les plus difficiles de la pandémie de COVID-19. Parmi les personnes incriminées
    figurent l’ex sélectionneur de l’équipe
    nationale de football, Victor Piţurcă, et Gabriel Țuțu à la tête de Romarm, le
    principal producteur et exportateur de produits militaires. Les deux font
    l’objet d’un dossier visant l’acquisition de masques de protection non conformes
    livrés par la suite aux hôpitaux militaires de Roumanie. Selon des sources
    judiciaires, l’une des sociétés de livraison appartient à Alex Piţurcă, fils de
    l’ex sélectionneur qui, du coup, s’est servi de son influence pour aider son
    fils à obtenir les contrats. En ce qui
    concerne Gabriel Ţuţu, les procureurs l’accusent d’avoir facilité l’achat de
    machines et du matériel non conforme pour la fabrication de masques de
    protection, en réclamant 40% du profit des entreprises respectives. Victor
    Piţurcă est le meilleur buteur de l’équipe légendaire Steaua (l’Etoile)
    Bucarest, avec laquelle il a remporté, dans la deuxième moitié des années 1980,
    la Coupe des Clubs de Champions Européens et la Super coupe d’Europe. Il était
    aussi un entraineur apprécié, ayant dans son palmarès des titres importants
    remportés aux côtés d’équipes de club et deux qualifications de l’équipe
    nationale aux tournois finaux continentaux.


    Rentrée parlementaire en Roumanie


    Le parlement
    de Bucarest a repris son activité cette semaine. Parmi les priorités du
    législatif l’on retrouve les régimes spéciaux des retraites qui ne devraient
    plus dépasser le niveau du salaire reçu durant la période active ou encore les
    propositions de modification des lois de l’Education nationale sur lesquelles
    les partis de la coalition à la gouvernance n’ont pas encore trouvé un
    accord. S’y ajoutent les lois de
    l’enseignement préuniversitaire et respectivement universitaire, qui sont
    toujours sur la table des spécialistes des trois partis. D’autres sujets en
    débat au Parlement : une éventuelle organisation simultanée de plusieurs
    scrutins électoraux l’année prochaine, un possible remaniement gouvernemental
    au moment de la rotation des premiers ministres. Pour rappel, selon un
    protocole de la coalition gouvernementale formée du PSD-PNL-UDMR, fin mai le premier
    ministre libéral Nicolae Cicua devrait être remplacé par le chef de file du
    PSD, Marcel Ciolacu. A ce moment-là, Nicoale Ciuca deviendra le chef du Sénat.
    Les libéraux insistent que le protocole soit respecté à la lettre. Pour leur
    part, les sociaux-démocrates aimeraient garder les ministères où leurs
    représentants ont fait de la performance, à leur avis.


    La Roumanie a commencé la distribution
    des cartes énergie aux consommateurs vulnérables



    La Roumanie a commencé
    mercredi la distribution des cartes énergie aux 4 millions de
    Roumains dont les revenus mensuels sont inférieurs à 2000 lei, soit 400 euros.
    Ceux-ci se verront accorder 1400 lei d’aide au paiement de leurs factures énergétiques.
    L’argent, versé en deux tranches, pourra leur servir pour payer leur
    électricité, le gaz, le chauffage ou encore pour se procurer du bois de
    chauffage, des pellets ou du mazout. (Trad. Ioana Stancescu)

  • La semaine du 23 au 29 janvier 2023

    La semaine du 23 au 29 janvier 2023


    De l’aide au
    paiement des factures énergétiques


    Cette semaine, la Roumanie a commencé à imprimer les
    cartes que le gouvernement distribuera aux consommateurs vulnérables pour
    alléger le montant des factures énergétiques. A partir du 1 février, quelque
    2,8 millions de familles se verront attribuer une carte qu’elles pourront
    utiliser à partir du 20 février pour payer le chauffage et l’électricité. Le
    soutien financier offert par le gouvernement sera de 1400 lei, soit 280 euros,
    versés en deux tranches. Rappelons-le, les factures de l’électricité et du gaz
    ont explosé dernièrement en Roumanie, en poussant les autorités à mettre en
    place un système de plafonnement des tarifs énergétiques.



    La croissance économique et la confiance chez les Roumains




    Plus de la moitié des Roumains est particulièrement impactée
    par la majoration des prix, selon un récent sondage d’opinion. Sur l’ensemble
    des sujets questionnés, 28% considèrent la hausse des tarifs, de l’inflation et
    des utilités comme principaux aspects auxquels les autorités devraient
    remédier. La liste des problèmes qui mécontentent les Roumains se complète par
    le niveau de vie, le montant des salaires et des pensions de retraite. 75% de
    nos concitoyens disent que le pays se dirige dans une mauvaise direction,
    contrairement à 12% pour lesquels le pays est inscrit sur la bonne voie. Par
    ailleurs, la Commission nationale chargée de la Statistique et la Prévision a
    mis en avant la croissance record que la Roumanie a enregistrée l’année
    dernière, en faisant un bond de 240 milliards d’euros obtenus en 2021 à presque
    290 milliards d’euros en 2022. Pour cette année, la même Commission prévoit un
    ralentissement de la croissance économique qui passera, dit-elle, de 4,9 à
    2,8%. Selon les prévisions, le taux d’inflation baissera d’ici la fin de
    l’année de 16, 4% à 8%.



    Le nombre de cas d’infections respiratoires est à la
    baisse


    Après une recrudescence du nombre de cas de grippe et
    d’infections respiratoires signalée pendant les premiers jours de cette année,
    voilà que la situation commence à se calmer en Roumanie. Le ministre de la
    Santé, Alexandru Rafila, a déclaré que pour 2024, il espère une approche
    différente de la vaccination antigrippale qui concerne, espère-t-il, le plus de
    Roumainspossible. Pour une couverture
    vaccinale efficace, il faudrait que 3,5 millions de personnes, issues notamment
    des catégories à risque, soient immunisées. Aux dires du responsable roumain de
    la Santé, en Roumanie, les infections respiratoires en général et la grippe en
    particulier sont entrées en phase descendante ce qui permettra au pays de bien
    franchir le pic de l’épidémie.



    Un fait divers à
    fort impact social


    Un accident tragique s’est
    produit cette semaine dans la capitale roumaine,Bucarest, où une femme a été attaquée et tuée
    par une meute de chiens errants. L’incident a remis sur le tapis le sujet des
    chiens sans maître qui existent toujours dans les rues des villes roumaines.
    Des enquêtes et des contrôles sont en cours, mais aucun responsable n’a été
    identifié. Pointée de doigt, l’Autorité pour la surveillance et la protection
    des animaux, auprès de la Municipalité de Bucarest fait passer la
    responsabilité à la Police locale de l’arrondissement concerné, accusée de ne
    pas avoir sanctionné les Bucarestois qui délaissent leurs chiens ou qui
    refusent de les faire stériliser..



    Le rapport du GRECO


    La Roumanie a mis en place d’une manière correcte la
    plupart des recommandations que Bruxelles lui a faites pour lutter contre la
    corruption au sein des parlementaires et des magistrats, peut-on voir dans un
    rapport du GRECO, le Groupe d’Etats contre la corruption du Conseil de l’Europe.
    L’organisme considère que Bucarest devrait mieux gérer les conflits d’intérêts,
    tout en mettant en place une série de règles pour un lobbying plus responsable
    de la part des parlementaires. Une fois votées, les nouvelles lois de la
    justice devraient être suivies par la mise en place proprement dite des
    prévisions adoptées, conclut le GRECO.



    La Roumanie et la guerre en Ukraine


    Des milliers de soldats
    resteront en place, en Roumanie, à la base de Mihail Kogalniceanu, au moins
    jusqu’en octobre, ont fait savoir des responsables du Pentagone cités par Le
    New York Times. Quelque 4000 soldats de la 101e Division aéroportée des
    Etats-Unis se trouvent déployés depuis l’été dernier, sur cette base du sud-est
    roumain. La plupart des troupes alliées stationnées en Roumanie pour renforcer
    le Flanc Est de l’OTAN viennent des Etats-Unis, de France, du Canada, de la
    Grande Bretagne, de l’Italie, des Pays Bas, de Pologne ou encore du Portugal.
    D’ailleurs, les chefs de la diplomatie française, Catherine Colonna et
    néerlandaise, M. Wokpe Hoekstra sont venus vendredi, en Roumanie pour rendre
    visite à leurs soldats déployés au centre du pays, sur la base de Cincu.




    Les 164 ans
    écoulés depuis l’Union des Principautés roumaines de Valachie et Moldavie


    Le 24 janvier
    1859, les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie s’unissaient sous
    le règne du souverain Alexandru Ioan Cuza. Historiquement, c’est la première
    étape de la création de l’État roumain moderne, un processus achevé en 1918.
    Cette année, des cérémonies militaires et religieuses ont été programmées par
    le ministère de la Défense, en collaboration avec les autorités centrales et
    locales, dans toutes les garnisons où des monuments dédiés à l’Union des
    Principautés roumaines ont été érigés. L’épicentre des manifestations a été la
    ville de Iaşi (dans l’est), ancienne capitale de la Moldavie et pour un bref
    laps de temps, ancienne capitale des deux Principautés unies.






  • La semaine du 16 au 22 janvier 2023

    La semaine du 16 au 22 janvier 2023


    2023 devrait nous apporter l’adhésion méritée à l’Espace Schengen, a fait
    savoir Klaus Iohannis



    En
    2023, la Roumanie préservera ses coordonnées générales de politique étrangère
    portant sur le renforcement aussi bien de son rôle au sein de l’OTAN et de l’UE
    que de son partenariat stratégique avec les Etats-Unis. C’est ce qu’a déclaré
    le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors de la réunion de mardi, avec
    les ambassadeurs accrédités à Bucarest. Et lui d’ajouter que la Roumanie
    continuera à soutenir une posture alliée renforcée sur le flanc Est, à
    promouvoir l’importance stratégique de la région de la Mer Noire et à soutenir
    la politique des portes ouvertes menée par l’OTAN. Par ailleurs, le pays
    continuera ses efforts diplomatiques censés lui apporter l’adhésion à l’Espace
    Schengen et maintiendra son soutien à l’Ukraine aussi longtemps qu’il le
    faudra. Aux dires du président Klaus Iohannis, la levée à succès du Mécanisme
    de coopération et de vérification en 2022 sur la justice roumaine devrait se
    compléter par l’intégration du pays à Schengen, surtout que tous les critères
    exigés sont accomplis. Dans une conversation téléphonique avec son homologue
    bulgare, le chef de l’Etat roumain a discuté de l’adhésion des deux pays à
    Schengen et des moyens censés leur permettre à surmonter le blocage provoqué
    par le vote négatif de l’Autriche et des Pays Bas lors du Conseil Justice et
    Affaires Intérieures de décembre dernier. Les deux présidents ont réitéré leur
    décision ferme de poursuivre leur coopération afin d’atteindre l’objectif
    commun de l’intégration à Schengen. Par ailleurs, Klaus Iohannis, s’est
    entretenu par téléphone avec son homologue autrichien, Alexander van der Bellen
    qu’il a remercié d’avoir exprimé publiquement son soutien aux efforts de la
    Roumanie d’adhérer à l’Espace de libre circulation. Les nombreux signaux qui
    nous sont parvenus des milieux politique, économique et social d’Autriche
    prouvent que la Roumanie doit avoir sa place au sein deSchengen, a fait savoir le chef de l’Etat
    roumain. Du coup, Iohannis a décidé du retour à Vienne, de l’ambassadeur Emil
    Hurezeanu, convoqué à Bucarest pour des consultations, toute suite après la
    décision de l’Autriche de maintenir la Roumanie hors de l’espace de libre
    circulation.


    La
    Roumanie assure la présidence tournante de l’OSCE



    La Roumanie a repris la présidence du Comité de sécurité
    de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), un des
    organismes subsidiaires du Conseil permanent de l’OSCE, un mandat qu’elle
    assurera tout au long de cette année. Ce Comité sera chargé, entre autres, de
    discuter des aspects de sécurité non-militaires et politiques. Plus
    concrètement, la Roumanie appuiera la mise en place d’une série d’objectifs que
    l’OSCE se donne dans des domaines tels la lutte contre la traite de personnes,
    la gestion des frontières et la lutte contre le terrorisme. L’actuel mandat
    représente une reconnaissance des efforts que la Roumanie déploie au sein de
    cet organisation, pour soutenir les valeurs et les principes fondamentaux de l’OSCE
    dans sa lutte pour la paix, la sécurité et la coopération en Europe, a affirmé
    le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu. La Roumanie a déjà exercé la
    présidence du Comité de sécurité de l’OSCE en 2015 et 2016.


    Des avions de surveillance
    AWACS feront des missions de patrouille aérienne le long du flanc Est



    L’Organisation du traité de l’Atlantique
    nord (Otan) a décidé de déployer des avions de reconnaissance AWACS en
    Roumanie, afin de surveiller les activités aériennes militaires que la Russie
    mène près des frontières alliées. Les trois premiers appareils de ce type sont
    arrivés mardi et ils stationneront désormais sur la base de la force aérienne
    roumaine d’Otopeni, près de Bucarest. Près de 180 officiers militaires y seront
    également déployés. Les appareils participeront à des missions de
    reconnaissance et de surveillance de l’espace oriental de l’Alliance. Depuis
    l’invasion russe de l’Ukraine, les Awacs ont entrepris plusieurs missions de
    patrouille le long du flanc oriental et dans la région de la Mer Baltique. Dotés
    des radars de dernière génération, les Awacs sont capables à identifier des
    avions se trouvant à plus de 400 km distance. Ils ne sont pas prévus d’armement
    et ils servent de postes de commandement pour les opérations aériennes.


    La
    saison de la grippe risque de se prolonger jusqu’au printemps



    La saison de la grippe risque de se prolonger jusqu’au
    printemps, avertissent les médecins qui recommandent à la population de se
    faire vacciner. Les vaccins sont disponibles dans une centaine de pharmacies à
    travers le pays dans le cadre d’un programme pilote mis en place par le
    Ministère de la Santé. Selon les données les plus récentes, les cas de rhume et
    de grippe sont à la hausse. Rien que dans le courant de la semaine dernière,
    presque 140.000 nouveaux cas de viroses respiratoires ont été enregistrés, de 30%
    de plus qu’une semaine auparavant et de 50% de plus par rapport à la même
    période d’avant la pandémie. Par ailleurs, des cas de double infection au
    Covid-19 et à la grippe ont été également annoncés par la Roumanie. Dans
    l’actuel contexte épidémique, la Commission Européenne a permis à Bucarest une
    suspension temporaire de la distribution au-delà des frontières nationales de
    certains antibiotiques et antithermiques. La mesure est censée aider la
    Roumanie à éviter une crise de ce type de médicaments qui sont en rupture de
    stocks dans plusieurs pays.


    Journée historique mercredi,
    en Roumanie, avec un record de température



    2023 a
    débuté en Roumanie par des températures extrêmement douces. Le 18 janvier, les
    météorologues ont annoncé 22,5 degrés à Turnu Magurele, dans le sud du pays,
    soit une valeur record dans l’histoire du baromètre national de la Météo
    Roumanie. A Bucarest aussi, il a fait particulièrement chaud. Les habitants de
    la capitale ont eu droit à un beau soleil et à 20,6 degrés. Malheureusement,
    les températures élevées de ce mois de janvier inquiètent les fermiers. Ceux-ci
    prédisent une année de sécheresse dans le sud de la Roumanie, tandis que dans
    le nord, ils avertissent sur le risque que les récoltes de fruits soient
    compromises en cas de grand froid.









  • La semaine du 9 au 15 janvier 2023

    La semaine du 9 au 15 janvier 2023


    La Roumanie touchée par grippe, le coronavirus et la
    pénurie de médicaments



    Dernièrement, le système
    sanitaire roumain est impacté par une recrudescence des cas de grippe et de
    coronavirus, notamment du dernier variant signalé depuis quelques jours en
    Roumanie aussi. Les experts prévoient que le pic de la grippe sera atteint dans
    les semaines à venir avant que les infections respiratoires ne s’inscrivent sur
    une pente descendante à partir de la mi-février. La flambée des cas de grippe
    intervient dans le contexte de la reprise, le 9 janvier, des cours d’école qui
    ont rouvert leurs portes en plein état d’alerte épidémiologique. Dans le
    contexte d’une majoration de nombre de cas de grippe, de plus en plus de pharmacies
    sont en rupture de stocks de certains médicaments tels le paracétamol,
    l’ibuprofène ou les antibiotiques. A l’issue d’une série d’entrevues avec les
    producteurs et les distributeurs de médicaments, tout comme avec les
    représentants de l’industrie pharmaceutique, le ministre de la Santé, Alexandru
    Rafila, est sorti sur le devant de la scène pour rassurer la population qui,
    dit-il, ne doit pas craindre une crise des médicaments antithermiques ou
    anti-inflammatoires.


    « A la différence d’autres
    pays européens qui se confrontent dernièrement à des ruptures
    d’approvisionnement en paracétamol, la Roumanie ne traverse aucune crise, ni de
    paracétamol, ni d’ibuprofène. Cette pénurie n’existe pas chez nous, puisque
    nous avons nos propres fabriques qui produisent ces médicaments aussi bien sous
    leur forme destinée aux enfants que sous celle conçue pour les adultes
    ».


    Pour leur part, les producteurs
    de médicaments se sont engagés à continuer d’approvisionner les pharmacies. En
    revanche, la situation s’avère plus compliquée dans le cas des patients
    oncologiques. Le président de la Fédération des personnes atteintes d’un
    cancer, Cezar Irimia, a déclaré qu’aux dires des patients, sept médicaments à
    usage oncologique sont en rupture de stock depuis le début de l’année. En
    réplique, le Ministère de la Santé affirme qu’il s’agitseulement de trois médicaments qui manquent
    sur les rayonnages et dans les tiroirs des pharmacies, dont deux se trouvent
    dans les dépôts.



    Des mesures économiques et un record de déficit commercial



    Dans une tentative de ralentir
    l’inflation et de mettre un terme à la majoration des prix, la Banque centrale
    roumaine a majoré le taux directeur à 7% par an. Les experts de la BNR estiment
    que cette mesure débouchera sur une baisse de l’inflation, plutôt légère durant
    le premier trimestre de l’année en cours et plus significative ultérieurement,
    de sorte que l’indicateur ne dépasse pas les 10 pourcents d’ici l’été.
    Pourtant, la nouvelle hausse du taux d’intérêt clé entraînera, le plus probablement,
    une majoration des taux fixés par les banques commerciales, notamment dans le
    cas des crédits. N’empêche, les spécialistes affirment qu’une baisse anticipée
    de l’inflation serait un signe que la majoration des taux d’intérêt touche à sa
    fin.


    De l’avis de l’analyste
    économique, Dragos Cabat, il est important que le taux directeur poursuive sa
    tendance à la hausse afin que l’inflation atteigne un plafond avant de
    s’inscrire sur une pente descendante. Dragos Cabat :


    « Il est important que la
    Banque continue cette tendance ascendante de son taux directeur, car c’est
    de cette manière qu’elle entraînera le plus rapidement possible, un
    ralentissement de la croissance de l’inflation. C’est ce qu’il y a de plus
    important pour l’économie roumaine, à l’heure où l’on parle ; plus
    important que la croissance économique ou les mensualités bancaires qui
    concernent quelque 600.000 Roumains affectés, bien évidemment, par cette
    majoration du taux d’intérêt.
    »


    Après deux ans de pandémie et
    une année de guerre à ses frontières, le déficit de la balance commerciale de la
    Roumanie s’est envolé, en se montant à 31 milliards d’euros durant les onze
    premiers mois de l’année dernière, soit un déséquilibre record, selon l’Institut
    national de la Statistique. L’analyste économique, Constantin Rudnitchi
    précise :


    « Nous avons un record
    unique dans l’histoire du pays, du partiellement à la période
    inflationniste qu’on traverse aussi bien en Europe que dans le monde. Donc, on
    a une valeur à la hausse des importations. Mais, en dehors de ça, la
    Roumanie se confronte à une réalité problématique, à savoir le fait que le
    niveau de ses importations reste extrêmement élevé, tandis que la production
    intérieure et les exportations ont du mal à répondre aux besoins de l’économie
    nationale ».


    Dans ce contexte, le
    Gouvernement de Bucarest cherche à s’emprunter aussi bien sur le marché interne
    qu’externe, pour combler aussi bien à un déficit budgétaire d’au moins 160
    milliards de lei, soit 32 milliards d’euros, estimé pour cette année qu’à une
    dette plus ancienne qu’il faudrait refinancer.





    Des discussions bilatérales



    Les discussions
    roumano-ukrainiennes portant sur la Loi des minorités nationales récemment
    adoptée et promulguée par Kiev se poursuivent. Les ministres des Affaires
    étrangères des deux pays, Bogdan Aurescu et Dmitro Kuleba, se sont entretenus
    par téléphone à ce sujet mercredi, après qu’un dialogue similaire a eu lieu la
    semaine dernière entre les présidents Klaus Iohannis et Volodimir Zelenski. La
    loi a suscité l’inquiétude des autorités bucarestoises, car les représentants
    de la communauté roumaine en Ukraine n’ont pas été consultés lors de la
    rédaction du document, qui a été adopté sans l’avis de la Commission de Venise.
    Fin 2022, les autorités roumaines ont fait parvenir à leurs homologues
    ukrainiens une liste de prévisions stipulées par la dite loi et qui ont un
    impact négatif sur les Roumains d’Ukraine. Cette semaine encore, le ministre
    roumain des Affaires Etrangères s’est entretenu par téléphone avec son
    homologue suédois, Tobias Billstrom au sujet de l’adhésion roumaine à
    Schengen. Selon le MAE de Bucarest, le responsable de Stockholm a réitéré
    le soutien de son pays à l’intégration de Bucarest à l’Espace de libre
    circulation. LaPrésidence suédoise est
    prête à s’impliquer activement et à tout mettre en œuvre pour aider Bucarest à
    atteindre son objectif, en identifiant des solutions concrètes, basées sur un
    dialogue constructif avec toutes les parties concernées. Pour sa part, le
    ministre Bogdan Aurescu a mis en lumière l’importance de la coordination par la
    présidence suédoise d’un dialogue entre tous les partenaires européens
    impliqués dans ce dossier. Un dossier extrêmement important pour la Roumanie,
    comme l’on a précisé lors de la cérémonie de lancement de la présidence suédoise
    de l’UE, organisée cette semaine, à Bucarest.







  • La rétrospective des principaux événements internationaux de l’année 2022

    La rétrospective des principaux événements internationaux de l’année 2022

    La guerre en Ukraine

    Le président russe, Vladimir Poutine, n’a pas donné sa conférence de presse habituelle en fin de l’année. Depuis 2001, chaque année il avait organisé des rencontres fastueuses avec les journalistes. La seule exception a été la période 2008-2012, pendant laquelle il a été officiellement premier ministre et resté, en fait, l’homme fort de la Russie. A l’époque, au Kremlin, Dimitri Medvedev, un des plus dociles personnages de son entourage, était le chef formel de l’Etat.Entouré par des centaines de journalistes russes et étrangers, Vladimir Poutine répondait en direct à toute sorte de questions, à partir de la géopolitique jusqu’aux problèmes quotidiennes de la société russe. Ainsi les conférences s’étendaient-elles pendant plusieurs heures.La décision d’annuler cette coutume suit l’invasion de l’Ukraine voisine par la Russie, le 24 février, mais aussi une série d’échecs militaires de la Russie et le décret, pas du tout populaire, ordonné en septembre, concernant la mobilisation partielle des réservistes de l’armée, afin d’être envoyés sur le front.Tant la Russie que l’Ukraine sont soupçonnées d’avoir réduit au minimum l’ampleur officielle des pertes de vies humaines, afin de ne pas saper le moral des troupes. Le chef de l’Etat major de l’armée américaine, le général Mark Milley, a estimé que plus de 100 000 soldats russes avaient été tués ou blessés depuis le début de l’invasion et que les pertes des Ukrainiens étaient, probablement, similaires. C’est le conflit le plus violent des dernières décennies en Europe.

    Des millions de réfugiés dans une Europe de plus en plus pauvre

    L’invasion de l’Ukraine par la Russie a déclenché une augmentation des prix de l’énergie et des aliments dans le monde entier. L’indice des prix des produits alimentaires, calculé par l’Organisation pour l’alimentaire et l’agriculture (FAO), agence spécialisée des Nations Unies, a atteint un nouveau record en mars. Même cas de figure pour le prix du gaz sur le marché européen. Cette flambée des prix a déclenché, évidement, l’augmentation du taux d’inflation, qui est devenu le plus élevé dans la zone Euro depuis 1997 lorsque le FAO a commencé à calculer cet indice. C’est uniquement la tragédie humanitaire qui a pu éclipser la crise économique et celle de l’énergie. La guerre en Ukraine a provoqué un afflux de réfugiés sans précédent depuis la Deuxième Guerre Mondiale : ils étaient plus de six millions dans les pays voisins et huit millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine. C’étaient les nombres estimés au mois de mai par le Haut Commissaire pour les Réfugiés. Plus de trois millions d’ukrainiens ont fuit la guerre via la Roumanie voisine. Au niveau mondial, le nombre des personnes déracinées par la guerre a dépassé, pour la première fois, les 100 millions.

    Des élections en Europe et aux Etats Unis

    En avril, le président français, Emmanuel Macron, a remporté un nouveau mandat de chef de l’Etat, suite au deuxième tour de scrutin, où il avait affronté la cheffe de la droite radicale, Marine Le Pen. La victoire d’Emmanuel Macron garantit que l’Europe peut compter sur la France pendant les cinq années à venir. C’est pourquoi le président du Conseil Européen, le belge Charles Michel, a jubilé à l’unisson avec beaucoup de leaders politiques du Conseil Européen.Par contre, en juin, la coalition pro-présidentielle avait gagné moins de la moitié des mandats à l’Assemblée Nationale. Grâce à un score historique aux élections, l’extrême droite de Marine Le Pen peux compter sur 89 députés. Dans un pays voisin de la France, la cheffe du parti postfasciste Frères d’Italie, Giorgia Meloni, s’est installée à la tête du gouvernement de Rome le plus à droite de l’après guerre. Son parti avait gagné les élections législatives en septembre. Ancienne journaliste, Giorgia Meloni est la première femme cheffe du gouvernement dans l’histoire de l’Italie. Sa devise est « Dieu, patrie, famille. ». En ce qui concerne son idéologie, elle se dit proche du premier ministre conservateur hongrois Viktor Orbán. Même si l’invasion de l’Ukraine par la Russie l’avait mis en une mauvaise lumière, à cause de ses relations étroites avec Vladimir Poutine, Viktor Orbán, premier ministre depuis 2010, a lui-aussi remporté les élections législatives de son pays d’une manière décisive. Son parti, FIDESZ, s’est imposé face à un cartel électoral de l’Opposition, composé de l’ancienne extrême droite, Jobbik (redéfini comme parti de centre-droit) et des socialistes, successeurs de l’ancien parti communiste unique. Aux Etats Unis, à l’occasion des élections de mi-mandat présidentiel, les démocrates de Joe Biden ont gardé un contrôle fragile du Sénat. Toutefois, ils ont perdu la Chambre des Représentants face à la droite républicaine.

    Le souverain du Royaume Uni, l’ami de la Roumanie

    C’est un pan de l’histoire britannique qui s’est achevé avec la disparition de la reine Elizabeth II de la Grande Bretagne, qui est décédée en septembre, à l’âge de 96 ans. Son règne de plus de sept décennies, le plus long de l’histoire de l’Angleterre, a marqué le destin de plusieurs générations de sujets et se confond avec le destin de la planète depuis le milieu du siècle précédent jusqu’à récemment. Une monarque constitutionnelle, qui a régné sans gouverner, la reine a travaillé avec 15 premiers ministres britanniques, à partir du légendaire Winston Churchill, jusqu’à l’éphémère Liz Truss. Pendent cette période, les Etats Unis, le partenaire stratégique le plus important de la Grande Bretagne, ont eu 14 présidents, à partir de Harry Truman jusqu’à Joe Biden. Le fils aîné de la souveraine est devenu roi à l’âge de 73 ans, sous le nom de Charles III. La presse de Bucarest le considère un grand ami de la Roumanie, qu’il avait visitée régulièrement ces deux dernières décennies. Fasciné par les traditions de la Transylvanie (dans le centre de la Roumanie), le nouveau monarque britannique a contribué d’une manière constante à leur conservation et popularisation. Il contribue aussi au budget local, en tant que propriétaire de plusieurs maisons et terrains en Roumanie.

    Football au Qatar, corruption à Bruxelles

    La Coupe du Monde de foot au Qatar, le premier événement de ce genre organisé dans un pays arabe en automne-hiver, s’est achevée par la victoire (d’ailleurs anticipée depuis longtemps) de l’Argentine. C’était la dernière coupe du monde réunissant 32 équipes. A partir de l’édition que les Etats Unis, le Canada et le Mexique organiseront en 2026, elles seront 48. Depuis 2010, lorsqu’il a été chargé d’organiser de la Coupe du Monde, le Qatar a été la cible de nombreux accusations de corruption ou d’avoir offert des conditions déshumanisantes de travail aux migrants, d’avoir transgressé les droits des femmes et des communautés LGBTQ+. Les critiques ont été rejetées tant par les autorités de l’Emirat, que par le président de FIFA, qui patronne la Coupe du Monde, le suisse Gianni Infantino, qui avait désavoué ce qu’il avait nommé les leçons de morale de l’Occident, les caractérisant comme hypocrites. En plein tournoi final, l’eurodéputée socialiste Eva Kaili, un des vice-présidents du Parlement Européen, a été arrêtée à Bruxelles, dans le cadre d’une enquête concernant des soupçons de corruption impliquant le Qatar, qui lui aurait donné des centaines de milliers d’euros.

    Une planète souffrante pour 8 milliards d’êtres humains

    L’année dernière a été marqué par des nouveaux records climatiques. L’été 2022 avait été le plus chaud relevé en Europe et les zones brûlées par les incendies ont été les plus vastes. A l’échelle mondiale, le taux des émissions de CO2 d’origine fossile n’avait jamais été aussi élevé. La population de la Terre à dépassé le seuil des 8 milliards a à la mi-novembre, selon l’Organisation des Nations Unies. En 1950, sur la Terre il y avait seulement 2 milliards et demi d’êtres humains. (trad. Andra Juganaru)

  • Les événements culturels de 2022 en Roumanie

    Les événements culturels de 2022 en Roumanie

    Après 2 années lorsque les salles de théâtre et de cinéma
    ont fermé leurs portes ou ont fonctionné avec un minimum de public et de
    spectacles, 2022 a été une véritable bouffée d’oxygène pour le milieu
    artistique roumain. Les salles de théâtre et de cinéma ont rouvert, les
    festivals et les concerts en tout genre ont redémarré, les foires aussi et les
    musées ont pu retrouver leurs visiteurs.




    La 21e édition du Festival international du Film
    Transilvania
    a eu lieu du 17 au 23 juin à Cluj-Napoca, sous le slogan
    « Make Love, Not War ! », marquant un nouveau record dans l’histoire
    de cet événement. Les 200 films venus de 55 pays ont attiré devant le grand
    écran plus de 100 000 spectateurs. A l’affiche, entre autres, « Miracle »,
    réalisé par Bogdan George Apetri, avec Ioana Bugarin comme protagoniste -
    c’est le film qui a remporté le prix du meilleur long-métrage de la section Les
    Journées du Film Roumain. Le prix du meilleur Début de la même section a été
    attribué à Alina Grigore, réalisatrice du film « Crai Nou », une pellicule
    récompensée en 2021 du Grand Prix du Festival de San Sebastian. Enfin, le film
    roumain le plus voté et donc récompensé du Prix du Public en 2022 a été
    « La chèvre et ses trois chevreaux » (The goat and her three kids), soit
    le début du réalisateur Victor Canache.




    Toujours en début d’été, quelques milliers de personnes
    ont visionné les projections des quelque 70 films proposés par le Festival One
    World Romania
    , arrivé à sa 15e édition. A part les projetions, ce
    festival international du film documentaire sur les droits de l’homme, a
    proposé de nombreux autres événements – concerts, débats, rencontres avec les
    professionnels du cinéma. Qui plus est, une vingtaine d’ONG ont rejoint le
    festival y organisant des débats avec le public. En collaboration avec DocuDays
    UA, ce festival a mis en avant notamment la responsabilité du cinéma face à la
    guerre russe en Ukraine.




    Puis, l’automne venu, le déjà traditionnel festival du
    film documentaire Astra Film Fest a eu lieu du 9 au 16 octobre 2022, à Sibiu,
    en Transylvanie. Ici, le jury a récompensé la production de Cătălina Tesăr et
    Dana Bunescu « Le bocal. Sur les fils et les filles » du prix du
    meilleur film de la Section « Roumanie » notamment pour « sa
    virtuosité stylistique, l’ampleur de la recherche et la profondeur de l’effort
    anthropologique. Pour sa capacité de créer une histoire dramatique et émouvante
    sur la famille et la condition de la femme. Pour avoir exploré les valeurs
    d’une culture oscillant entre la modernité et la tradition. » De même, le
    jury de la section « Voix émergentes » a remis son prix du meilleur film
    de non-fiction à « Apropierea »/«Le rapprochement » créé par
    Botond Püsök. « Le film présente une héroïne qui lutte pour l’unité de sa
    famille, alors que sa vie brisée par un stigmatisation qu’elle ne peut pas
    éviter d’intérioriser, malheureusement. Un film qui utilise les astuces
    cinématographiques les plus simples pour ramener à l’écran une histoire
    terrifiante sur la survie ». Pour mieux comprendre, la protagoniste, Andrea,
    tente de se créer une vie plus sûre pour elle-même et pour ses enfants, après
    que son ancien partenaire abusif arrive derrière les barreaux. Toutefois, ses
    efforts sont mis à dure épreuve par la petite communauté transylvaine dont elle
    fait partie, qui défend son ancien partenaire.




    Les films n’ont pas été les seuls mis à l’honneur cette
    année. Les livres l’ont été aussi, tout
    d’abord en début d’été grâce au salon Bookfest de Bucarest et puis début
    décembre, grâce à la Foire du livre Gaudeamus, organisée par Radio Roumanie. De
    retour au salon d’expositions Romexpo, dans le nord de la capitale, après deux
    éditions en ligne en raison de la pandémie, Gaudeamus a réuni en 2022 quelque
    200 participants qui ont proposé plus de 600 événements – lancements de livres,
    débats, rencontres avec les auteurs, concours d’essais pour les lycéens et
    ateliers pour enfants et autres activités en lien avec les livres et la
    lecture.




    Et on ne saurait terminer cette rétrospective sans vous
    faire quelques recommandations de films roumains vivement appréciés en 2022.


    La pellicule « R.M.N» de Cristian Mungiu a été
    longuement applaudie à Cannes, après sa première mondiale. « C’est
    probablement le film le plus politique et le plus polémique que j’aie jamais
    fait, mais il faut dire en même temps qu’il ne fait pas référence uniquement à
    la société roumaine », a déclaré le réalisateur lui-même. Autre succès roumain
    à Cannes : « Métronome », le long-métrage de début d’Alexandru
    Belc, récompensé du prix de la meilleure réalisation de la section Un certain
    regard. Placé dans la Roumanie des années ’70, le film présente un groupe
    de lycéens, fans de l’émission musicale Métronom de Radio Free Europe, qui
    décident d’envoyer une lettre à son animateur.


    Mais c’est un autre film qui a été choisi pour
    représenter la Roumanie aux Oscars 2023, dans la compétition au titre du
    meilleur long-métrage international : « Immaculé » de Monica Stan et
    George Chiper-Lillemark, une production déjà primée au festival de Venise et au
    Festival international du film Transilvania – TIFF – de Cluj-Napoca, pour ne
    citer que deux de ses participations.


    Enfin, à ne pas rater non plus, « Men of deeds »
    (Oameni de treaba), une comédie noire signée par Paul Negoescu, qui a déjà
    participé à 17 festivals et a été récompensée, entre autres, en Belgique – du
    Prix spécial du Jury au Festival international du film Francophone de Namur, et
    en France – du prix « Golden Atlas » du festival international du film
    d’Arras. C’est, en deux mots, l’histoire d’un policier de campagne devant
    prendre une décision cruciale, une « immersion totale dans le monde
    rural » de Roumanie et « peut-être une de meilleures interprétations qu’on
    ait vues récemment dans le cinéma roumain », selon le site cineuropa.org



    Il paraît que 2022 a été une bonne année pour le
    cinéma roumain. Espérons le mieux pour 2023 aussi.