Category: Cette semaine, en Roumanie

  • La semaine du 10 au 16 juillet 2023

    La semaine du 10 au 16 juillet 2023

    Le Président Klaus Iohannis au Sommet de l’OTAN




    La Roumanie a accompli les
    objectifs fixés lors du sommet de l’OTAN
    de la capitale lituanienne, Vilnius. Présent à l’événement, le président
    roumain Klaus Iohannis a déclaré que le pays avait fait un pas décisif vers la
    consolidation de l’Alliance. El lui aussi d’ajouter que par ses nouveaux
    projets de défense, l’OTAN possède une réponse à toute menace à l’adresse de la
    sécurité de la Roumanie. Le président roumain a remercié à tous les membres de
    l’Alliance présents en Roumanie pour leurs contributions. Klaus Iohannis a
    précisé : « Nous nous sommes
    assurés de l’existence d’un cadre pour augmenter les groupements de combat, y
    compris celui de la Roumanie, jusqu’au niveau de brigade, par des renforts, si
    la situation le demande. Qui plus est, nous accélérons les processus visant le
    pré-positionnement des équipements. J’ai remercié à tous les alliés présents en
    Roumanie pour leurs contributions et j’ai salué l’annonce de l’Espagne de
    déployer des militaires en Roumanie »
    a déclaré le chef de l’Etat
    roumain. Klaus Iohannis a réaffirmé que l’OTAN devait offrir un soutien
    consolidé aux partenaires vulnérables, notamment à la République de Moldova. Il
    a annoncé une nouvelle aide financière à Chişinău, que la Roumanie transférait
    vers le Fonds d’affectation spéciale qui lui est dédié. En ce qui concerne la
    guerre en Ukraine, le président Klaus Iohannis a soutenu le progrès pour
    concrétiser aussi rapide que possible les aspirations euro-atlantiques de ce
    pays. El lui aussi d’ajouter que la Roumanie, avec les autre pays Membres, lui
    accordait du soutien aussi longtemps que nécessaire, jusqu’à une victoire ukrainienne.
    Aux dires de Mircea Geoană, secrétaire général adjoint de
    l’OTAN, pour la Roumanie, la décision la plus importante adoptée au Sommet de
    Vilnius est celle visant la nouvelle génération de plans régionaux de défense pour
    le territoire allié. Selon lui, cela représente un fort élément de dissuasion face aux différents types de menaces, notamment
    de la part de la Russie.




    Le
    Parlement européen soutient l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen.




    Le Parlement européen (PE) a adopté ce mercredi une
    résolution suite à une pétition de la société civile de Roumanie. Le document
    demande de contester la légalité du veto de l’Autriche à l’adhésion de la
    Roumanie à l’espace Schengen, de libre circulation européenne. Le document a
    été adopté avec 526 voix pour, 57 contre et 42 abstentions. Le projet de
    résolution appelle la Commission européenne à estimer les manques à gagner de la
    Roumanie et de la Bulgarie et d’analyser des options concernant les mécanismes potentiels
    de compensation financière. Rappelons-le, à la fin de l’année dernière, dans le
    cadre du Conseil JAI, les participants n’ont pas adopté une décision à l’unanimité
    concernant l’admission à Schengen de la Roumanie et de la Bulgarie (d’ailleurs
    membres de l’UE depuis 2007), suite à l’opposition de l’Autriche et des
    Pays-Bas. Le chancelier autrichien Karl Nehammer a justifié cette décision par
    le fait que les migrants illégaux seraient arrivés dans son pays via la
    Roumanie et la Bulgarie. Et pourtant, les autorités de Bucarest ont contredit
    ces données. De leur côté, les Pays-Bas soutenaient l’adhésion de la Roumanie,
    mais pas de la Bulgarie, mais les deux Etats se portent candidats à Schengen
    ensemble.




    Des abus dans les
    maisons de retraite de Roumanie




    Des dizaines de maisons de
    retraite ainsi que des foyers destinés aux personnes handicapées ou aux enfants
    ont été fermés ou ont vu leur activité suspendue et se sont vus également infliger
    des amendes suite aux amples contrôles qui ont eu lieu cette semaine à travers
    la Roumanie. Les autorités annoncent avoir trouvé beaucoup de problèmes, dont
    des institutions qui fonctionnaient illégalement. Plusieurs dossiers pénaux visant des
    infractions liées à la traite des personnes ou des infractions économiques ont
    également été ouverts. Ces événements ont eu lieu sur toile de fonds du
    scandale des maisons de retraite du département d’Iflov, près de Bucarest, où
    les procureurs ont découvert que les bénéficiaires vivaient dans des conditions
    inhumaines. Plusieurs suspects ont été placés en détention provisoire pour 30
    jours, d’autres personnes ont été assignées à domicile ou ont été placées sous
    contrôle judiciaire. Le président roumain, Klaus Iohannis, a décrit la
    situation des centres pour les personnes vulnérables comme une « honte nationale » et a
    réclamé la punition de tous les coupables de mauvais traitements appliqués dans
    ce que la presse a appelée les « maisons
    de retraite de l’horreur ». A l’issue de plusieurs réunions avec des
    ministres et de responsables du domaine, le premier ministre Marcel Ciolacu a
    assuré que toutes les structures d’accueil pour les enfants ou les séniors de
    Roumanie, tant publiques que privées, seraient contrôlées et toutes les
    autorisations de fonctionnement seraient examinées de nouveau. Il a demandé
    aussi à tous les cultes de Roumanie et à toutes les ONGs de s’impliquer dans ce
    domaine. Marcel Ciolacu : « Les faits déroulés dans ces
    maisons de retraite de l’horreur nous ont montré la déshumanisation totale de
    personnes que je ne peut pas appeler êtres humains. Il faut changer le système.
    C’est anormal d’avoir une multitude d’institutions de contrôle qui passent la
    culpabilité de l’une à l’autre. Il faut repenser tout le système à partir de
    l’autorisation, à la surveillance et au contrôle. Je suis fermement convaincu
    que dans la prochaine session parlementaire, avec tous les partenaires sociaux,
    toutes les modifications législatives seraient opérées. »
    a déclaré le
    premier ministre roumain.


    Les responsables de plusieurs autorités
    de ce domaine ont été révoqués de leurs fonctions à la demande du premier
    ministre. Qui plus est, le Ministre du Travail, Marius Budăi, a
    démissionné sur toile de fonds des accusations visant sa propre responsabilité
    dans ce dossier et dans les investigations entreprises par les parquets
    antimafia – soit la Direction
    d’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme (DIICOT) et
    anticorruption – la Direction nationale anti-corruption (DNA). L’Union Sauvez
    la Roumanie, en opposition, a même saisi la Commission européenne dans
    l’affaire des foyers pour personnes âgées du département d’Ilfov. Le Parti a
    sollicité la mise en place des mécanismes de l’UE censés imposer le respect des
    droits de l’Homme et des personnes en situation de handicap.






    La Société Hidroelectrica a été cotée à la Bourse




    La société Hidroelectrica, principal producteur
    d’électricité de Roumanie a été cotée ce mercredi à la Bourse de Bucarest. A la
    fin du premier jour, la société a finalisé avec sucées l’offre publique la plus
    grande jamais proposée à la Bourse de Bucarest ainsi que la plus grande
    d’Europe et la troisième du Monde de cette année. Selon les paroles du premier
    ministre roumain, Marcel Ciolacu, ce fut un moment historique. Il a précisé
    aussi que l’Etat préserverait son taux de participation de 80% et que les citoyens
    roumains pourraient devenir actionnaires de la compagnie roumaine la plus
    valeureuse. La compagnie est estimée à 50 milliards de lei, soit une dizaine de
    milliards d’euros. La société produit et fournit de l’électricité grâce à ses
    187 centrales et microcentrales hydrauliques, auxquelles s’ajoutent des
    centrales éoliennes.



  • La semaine du 3 au 9 juillet 2023

    La semaine du 3 au 9 juillet 2023

    Le premier ministre roumain a visité
    l’Allemagne


    Le premier ministre roumain, Marcel
    Ciolacu, a fait une visite de deux jours à Berlin, pour des pourparlers avec le
    chancelier, Olaf Scholz. A cette occasion, le responsable allemand a réitéré le
    soutien de son pays aux efforts déployés par Bucarest pour adhérer à la zone de
    libre circulation avant la fin de cette année. M. Ciolacu a pour sa part, mis
    en évidence l’importance de la coopération bilatérale et le potentiel qui en
    découle, tout en précisant que l’Allemagne reste le partenaire commercial le
    plus important de la Roumanie. Les discussions ont également porté sur la
    sécurité dans la région de la mer Noire et sur le prochain sommet de
    l’Alliance, prévu la semaine prochaine, à Vilnius. Le chef du gouvernement de
    Bucarest a rencontré aussi des représentants du milieu des affaires
    d’Allemagne, qui se montré intéressés par des investissements dans les domaines
    de la Pétrochimie, de l’Industrie des engrais et des matériels de construction.
    Marcel Ciolacu s’est entretenu également avec des représentants du Parlement
    fédéral, de la diaspora roumaine et de l’industrie de défense. Il a été
    accompagné en Allemagne par les ministres des Affaires étrangères, Luminita
    Odobescu, de l’Economie, Radu Oprea et de la Défense, Angel Tîlvăr.


    Les lois de l’Education promulguées par
    le chef de l’Etat


    Le président Klaus Iohannis a promulgué les nouvelles lois de
    l’Education nationale. Ancien professeur de lycée, à Sibiu (centre), le chef de
    l’Etat est le promoteur du projet « La Roumanie éduquée », lancé en
    2016. Parmi les objectifs envisagés mentionnons la majoration du budget
    alloué à l’Education, la baisse du décrochage scolaire et de l’illettrisme
    fonctionnel. Ces lois ont été adoptées par le Sénat le 22 mai dernier. Elles
    ont été contestées sans succès auprès de la Cour Constitutionnelle par l’Union
    sauvez la Roumanie (USR) et par la Force de la droite, les deux en opposition. Selon
    les contestataires, les nouvelles normes limiteraient le droit à l’éducation et
    transgresseraient le principe de l’égalité des chances. Elles ont été
    critiquées également par le Conseil national des élèves et par les
    organisations estudiantines qui y ont remarqué, à leur tour, des mesures
    discriminatoires. Selon un rapport élaboré par Eurostat en 2021 selon des
    chiffres de 2019, la Roumanie était en avant dernière position dans un
    classement des 27 pays européens dressé en fonction du financement de
    l’Education. Ces quatre dernières années, la Roumanie a alloué moins de 3% de
    son PIB à l’Education nationale. Le pourcentage de cette année est de 2,1%.




    L‘Espagne soutient la Roumanie dans ses
    efforts de rejoindre l’Espace Schengen


    La cheffe de
    la diplomatie roumaine, Luminiţa Odobescu, a salué la position de l’Espagne,
    actuellement à la tête du Conseil de l’UE, vis-à-vis de l’adhésion de Bucarest
    à la zone de libre circulation. Dans un entretien en exclusivité sur Radio
    Roumanie, la responsable roumaine a affirmé que l’intégration du pays à
    l’Espace Schengen reste un objectif prioritaire. Antérieurement, l’ambassadeur
    espagnol à Bucarest, José Antonio Hernández
    Pérez-Solórzano, a réitéré le soutien de l’Espagne aux efforts déployés par
    Bucarest pour rejoindre la zone de libre circulation. Et lui de préciser que l’adhésion
    de Bucarest et de Sofia à Schengen figurera à l’agenda du prochain Conseil
    Justice et Affaires Intérieures, prévu pour cet automne. Par ailleurs, la
    semaine dernière, la Commission des pétitions du Parlement européen a élaboré
    une résolution pour demander au Conseil européen d’approuver l’admission de la
    Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, avant la fin de cette année. Le document
    rappelle que les deux pays répondent aux critères d’adhésion et un vote négatif
    risque de provoquer un sentiment antieuropéen. Continuer à laisser Bucarest et
    Sofia en dehors de la zone de libre circulation a un impacte négatif sur les
    investisseurs et sur les populations des deux pays, affirment les députés
    européens.


    Inauguration du plus
    grand pont jamais construit en Roumanie


    Présent à l’inauguration du pont
    suspendu de Braila, sur le Danube, le chef de l’Etat roumain a déclaré qu’il
    s’agit de la construction la plus ample jamais réalisée par la Roumanie ces
    trente dernières années. Cela prouve que le pays est capable de mener à terme
    des projets majeurs d’infrastructure, a affirmé Klaus Iohannis. Le pont
    suspendu de Braila est le plus grand de Roumanie et le troisième comme dimensions,
    en Europe. C’est le dernier pont sur le Danube avant que le fleuve ne se jette
    en mer Noire. Projeté pour une durée de vie de 120 ans, le pont, de 2
    kilomètres de long, relie les départements de Braila et de Tulcea et renforce
    le potentiel touristique de la Dobrodgea. D’un montant de plus de 2 milliards
    de lei, soit 400 millions d’euros, le projet a été financé à hauteur de 85% des
    fonds européens.


    Un centre régional de formation de
    pilotage sur des avions F-16 sera ouvert en Roumanie


    Un centre régional de formation de
    pilotage sur des chasseurs bombardiers F16 sera ouvert en Roumanie. C’est ce
    qu’a décidé jeudi, le Conseil suprême de défense du pays réuni en séance. Le
    centre sera ouvert en coopération avec les pays alliés et le constructeur. Dans
    un premier temps, le centre formera des pilotes roumains avant de préparer des
    pilotes d’autres pays alliés et partenaires, y compris ukrainiens. Par
    ailleurs, le Conseil a fixé aussi les objectifs nationaux dans la perspective
    du prochain sommet de l’Alliance, des 11 et 12 juillet, à Vilnius. A cette
    occasion, le président Klaus Iohannis remettra en lumière des aspects qui
    renvoient à la sécurité dans la région de la mer Noire. La Roumanie continuera
    à soutenir l’adhésion de la Suède à l’Alliance de l’Atlantique Nord.



    Le Festival de musique
    électronique Neversea sur la côte roumaine à la mer Noire


    Le Festival Neversea, le plus grand
    festival européen à se dérouler sur une plage en est arrivé à sa cinquième
    édition. Plus de 150 artistes se sont produits, quatre jours et quatre nuits
    durant, sur les scènes aménagés au bord de la mer Noire, devant presque 260.000
    personnes, selon les organisateurs. La plupart des spectateurs étaient du
    Royaume Uni, d’Allemagne, des Etats Unis, d’Italie, de Bulgarie et d’Israël. Un
    millier de policiers, gendarmes, agents de la police aux frontières, inspecteurs
    anti-drogue et 700 agents de sécurité privés ont été déployés dans le périmètre
    du festival et dans sa proximité.

  • La semaine du 26 juin au 2 juillet 2023

    La semaine du 26 juin au 2 juillet 2023

    Des votes au Parlement

    Le Parlement roumain a consacré
    la dernière semaine de la session parlementaire avant les grandes vacances aux
    projets de loi des régimes spéciaux de retraite. Lundi, le Législatif a voté en
    faveur de la suppression de ces régimes de retraite au bénéfice des
    parlementaires. Mercredi, deux autres votes ont eu lieu. L’un par lequel le
    Parlement interdit le cumul de la pension de retraite et du salaire dans la
    fonction publique. Y feront exception les élus du peuple, ce qui rend la loi
    facilement criticable. Parmi les autres catégories professionnelles faisant exception
    on retrouve aussi les professeurs, les médecins, les assistants maternels et
    les salariés de l’Académie roumaine, de la Banque centrale de Roumanie et
    d’autres institutions nationales.


    Par ailleurs, le Législatif a voté en faveur de la
    réforme des régimes spéciaux de retraite dont bénéficient les magistrats, les
    diplomates, les militaires, les fonctionnaires parlementaires et le personnel
    aéronautique et de la Cour des compte. Pourtant, le projet a été approuvé sous
    une forme modifiée au point où la réforme n’entrera en vigueur qu’à partir de
    2028. L’âge du départ à la retraite sera repoussé progressivement de 60 à 65
    ans, et les magistrats seront obligés d’avoir une ancienneté d’au moins 25 ans.


    Un impôt de 15% sera mis en place dans le cas des
    pensions de retraite dont le montant dépasse le salaire moyen net. L’USR, parti
    de l’opposition, a critiqué le vote du Parlement, en affirmant que tant que les
    régimes spéciaux de retraite ne sont pas entièrement supprimés, la Roumanie
    continuera à recenser 210.000 retraités bénéficiaires d’une retraite spéciale.
    La Haute Cour de Justice et de Cassation a contesté le caractère
    constitutionnel des régimes spéciaux de retraite et du cumul de la pension et
    du salaire. La réforme de la retraite s’inscrit parmi les jalons du Plan
    national de relance et de résilience.


    Le PNRR, un retour positif


    Avec 49 objectifs
    et jalons accomplis parmi les 51 intégrés dans le Plan national de relance et
    de résilience, la Roumanie a remporté haut la main l’examen de la Commission
    européenne et attend donc le versement d’une deuxième tranche de 3,22 milliards
    d’euros. Avec deux objectifs manqués dans le domaine des investissements
    énergétiques, le pays sera pénalisé de 53 millions d’euros. Cependant, ce
    retard peut encore être rattrapé, puisque la Roumanie dispose de six mois pour
    prouver avoir réussi à atteindre ces deux derniers jalons. Selon les dires du Premier
    ministre roumain, Marcel Ciolacu, l’évaluation positive de l’Exécutif européen
    est un signal encourageant pour son gouvernement qui fait de son mieux pour
    rattraper son retard et remplir tous les objectifs. La Roumanie bénéficie d’une
    enveloppe de plus de 29 milliards d’euros accordée par Bruxxelles pour mettre
    en place le PNRR. A l’heure actuelle, le pays a déjà reçu deux tranches de
    préfinancement d’un total de 3,3 milliards d’euros.




    Une nouvelle aide financière versée aux agriculteurs
    roumains


    La Roumanie se verra
    accorder 30 millions d’euros de la part de la Commission européenne pour
    soutenir les agriculteurs impactés par les importations de céréales
    ukrainiennes. C’est le deuxième paquet de soutien financier de la réserve
    agricole européenne que Bucarest reçoit de la part de Bruxelles. Parmi les cinq
    pays limitrophes de l’Ukraine censés se partager l’aide européenne, la Pologne
    et la Roumanie touchent la partie la plus consistante : respectivement 40 et 30
    millions d’euros. Ainsi, la Roumanie obtient une aide totale de 40 millions
    d’euros que le gouvernement multipliera par deux, suite à un accord avec la CE.


    Des préparatifs pour le sommet de
    Vilnius


    Des leaders des
    pays alliés se sont retrouvés à la Haye, en présence du secrétaire général de
    l’OTAN, dans le cadre d’une réunion consacrée au sommet de Vilnius, prévu à la
    mi-juillet. Présent aux débats, le président roumain, Klaus Iohannis a
    réaffirmé que la Russie est et continuera d’être une menace imminente pour la sécurité euroatlantique. Par conséquent, il
    a plaidé en faveur d’un renforcement de la posture dissuassive des alliées,
    parallèlement à la poursuite de l’aide accordée à Kiev et aux autres
    partenaires vulnérables de la région, notamment à la République de Moldova. En
    vertue de sa position stratégique, la Roumanie est directement concernée par la
    consolidation supplémentaire du Flanc oriental de l’Alliance, à travers une
    approche cohérente et unitaire de la part des pays alliés. Cela veut dire, a
    précisé Iohannis, qu’il faut se doter des forces armées et des capacités et
    équipements militaires nécessaires. En ce qui concerne l’Ukraine, puisque en
    2008, à Bucarest, les Alliés ont décidé de l’intégrer à un moment donné à
    l’OTAN, cet engagement doit être accompli, a conclu le président roumain.


    De la culture et du sport


    Le
    coup de coeur culturel de cette semaine est, sans nul doute, la 30ème édition
    du Festival international de théâtre de Sibiu. Plusieurs jours durant, la ville
    transylvaine, ancienne capitale de la culture européenne, a accueilli les bras
    grands ouverts des milliers d’artistes et des centaines d’événements à l’agenda
    d’un festival placé sous le signe du Miracle. Passons maintenant au sport où la
    joueuse de tennis, Simona Halep, accusée de dopage, en octobre dernier, a
    comparu devant le tribunal. L’ancienne numéro un mondiale et double championne
    à Roland Garos recevra un premier verdict en juillet. Rappelons qu’elle a
    quitté le classement des 50 meilleures joueuses mondiales après qu’elle s’est
    vu interdire la participation aux tournois.



  • La semaine du 19 au 25 juin 2023

    La semaine du 19 au 25 juin 2023


    Les responsables
    roumains en visite à Chisinau



    La Roumanie soutient le début des
    négociations d’adhésion européenne de la République de Moldova, a transmis
    mercredi, à Chisinau, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, lors de sa
    première visite à l’étranger depuis son installation à la tête du gouvernement
    roumain. « L’avenir de notre voisin moldave est au sein du bloc
    communautaire », a-t-il affirmé. La partie roumaine s’est dite prête à
    accorder son expertise aux partenaires moldaves. Le chef du cabinet de
    Chisinau, Dorin Recean, a quant à lui remercié Bucarest du soutien accordé
    aussi bien au parcours européen de son pays qu’aux réformes économiques et
    sociales. Et lui de mettre en lumière les rapports bilatéraux sur les deux
    rives du Prut, de plus en plus renforcés suite à la construction de ponts, de
    route et de réseaux énergétiques. La Roumanie s’apprête à verser à la
    République de Moldova une deuxième tranche de 28 millions d’euros du soutien
    financier accordé par le gouvernement roumain. L’argent servira à financer neuf
    projets d’infrastructure, a expliqué M. Recean.


    En début de semaine, la nouvelle cheffe de
    la diplomatie roumaine, Luminița Odobescu, s’est rendue aussi en République de
    Moldova, dans le cadre de sa première visite en qualité de ministre des
    Affaires étrangères. Elle a été reçue par la cheffe de l’Etat moldave, la
    pro-occidentale Maia Sandu et a eu des discussions avec son homologue de
    Chisinau, Nicu Popescu. Une occasion de mettre en évidence le soutien accordé
    par la Roumanie à son voisin moldave, notamment sous forme d’aides humanitaires
    et ressources énergétiques. Luminita Odobescu a précisé que l’ouverture au plus
    vite possible des négociations d’adhésion
    de Chisinau à l’UE représente une priorité pour la diplomatie roumaine.





    Les magistrats roumains s’opposent à la réforme des
    régimes spéciaux de retraite



    Les magistrats de plusieurs instances et
    parquets de Roumanie ont suspendu, mercredi, leur activité, estimant que la
    modification de la loi sur les régimes spéciaux des retraites portera atteinte
    à l’indépendance de la Justice. La coalition gouvernementale PSD – PNL souhaite
    augmenter progressivement l’âge de la retraite des juges et des procureurs
    jusqu’à 65 ans, et que la pension soit calculée sur la base des revenus de
    plusieurs années, et pas seulement de la dernière année d’activité. La nouvelle
    ministre de la Justice, Alina Gorghiu, a réagit face aux mesures radicales
    prises par les magistrats en affirmant respecter leur liberté d’expression mais
    estimant que le dialogue était préférable à la contestation pour résoudre les
    problèmes du système judiciaire.La réforme des régimes
    spéciaux des retraites est un jalon du Plan national de relance et de
    résilience. Dans le cas contraire, la Roumanie perdrait 3 milliards d’euros.


    Par ailleurs, jeudi, une commission
    spécialisée du Parlement roumain a donné son avis favorable, à majorité de
    voix, à la suppression du régime spécial des retraites pour les sénateurs et
    les députés. Le social-démocrate, Eugen Bejinariu, à la tête de cette
    commission, a précisé que si des aspects non constitutionnels sont dénichés,
    d’autres solutions seront trouvées pour réduire, voir supprimer, les pensions
    spéciales des parlementaires.



    De nouvelles mesures du
    gouvernement roumain



    La Roumanie se prépare à faire baisser
    les prix de plusieurs produits alimentaires essentiels tels le pain, le lait,
    la viande, les œufs, la farine, l’huile, le maïs, les fruits et les légumes
    frais. C’est ce qu’a annoncé jeudi, le premier ministre Marcel Ciolacu, tout en
    rassurant les producteurs que la nouvelle mesure ne risque pas de leur mettre
    plus de pression. Le chef du cabinet a déclaré avoir reçu l’engagement des
    grandes chaînes de distribution de Roumanie de réduire leur marge commerciale.
    Jeudi encore, le gouvernement a examiné en première lecture un schéma d’aide
    publique au bénéfice des fabricants roumains de matériaux de construction. La
    Roumanie souhaite encourager la production autochtone de matériaux de
    construction, à des prix compétitifs. A l’heure où l’on parle, plus de 70% de
    ces matériaux proviennent des importations. Pour cette année, le gouvernement a
    prévu un soutien financier de 150 millions d’euros qui devra être approuvé par
    le Ministère des finances.


    Enfin, l’Exécutif a décidé d’accorder
    une enveloppe de 1,4 millions d’euros d’aides à partager entre les familles
    touchées dernièrement par les intempéries, les inondations, les glissements de
    terrain et les phénomènes orageux. Rappelons-le, suite aux pluies torrentielles
    et aux orages des derniers jours, de nombreuses fermes du centre, du sud-ouest
    et du sud du pays ont été inondées et les sapeurs-pompiers ont du intervenir à
    plusieurs reprises pour évacuer l’eau.



    Un projet d’exploitation des
    ressources de gaz en mer Noire



    La compagnie privée OMV Petrom et la société roumaine Romgaz ont signé le
    projet d’exploitation des gisements de gaz naturel extraits dans le périmètre
    Neptun Deep, en mer Noire. Le plan attend la signature de l’Agence nationale
    pour les Ressources minérales. Les deux partenaires investiront quatre
    milliards d’euros au total pour mettre en place la première étape du projet
    dont la production totale est estimée à 100 milliards de mètres cubes de gaz. Selon
    la direction de l’OMV Petrom, les premières quantités de gaz seront extraites
    en 2027 quand la Roumanie pourra devenir le plus grand producteur de gaz
    naturel de l’UE. D’une durée de plus de vingt ans, le projet permettra à l’Etat
    roumain de soutenir financièrement le développement du pays. Selon OMV, ce
    projet permettra à l’Etat roumain de gagner 20 milliards d’euros. (Trad. Ioana Stancescu)



  • La semaine du 12 au 18 juin 2023

    La semaine du 12 au 18 juin 2023

    Un nouveau premier ministre à Bucarest



    La Roumanie a désormais un nouveau premier ministre, le chef
    de file social-démocrate Marcel Ciolacu, après la démission, lundi dernier, du
    libéral Nicolae Ciuca. Un moment prévu dans le protocole conclu entre le PSD et
    le PNL en novembre 2021, mais reporté depuis à plusieurs reprises en raison de
    la grève générale dans l’enseignement. Aux termes de ce protocole, le leader
    libéral dirige un cabinet de coalition pendant une année et demie, ensuite, le PSD
    prend la relève. « Notre vision pour la Roumanie met les citoyens et les
    solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés au cœur de nos politiques
    publiques », a déclaré le nouveau premier ministre social-démocrate, Marcel
    Ciolacu. Parmi ses priorités, il a aussi nommé les objectifs assumés par la
    Roumanie dans le cadre du Plan national de relance et de résilience (PNRR), la
    baisse du taux d’inflation et la protection des personnes vulnérables, ainsi
    que la réduction progressive de l’impôt sur le travail et une majoration
    consistante du salaire minimum.

    Marcel Ciolacu : « Ce sont des mesures tout à fait
    normales, pour qu’à la fin du mandat de ce gouvernement, tout salarié de
    Roumanie puisse gagner au moins 500 euros net et pour qu’au 1er
    janvier 2025 au plus tard, le salaire moyen net arrive à 1000 euros. »


    Le nouveau cabinet de Bucarest compte 18 ministères, soit
    2 de moins que le gouvernement antérieur. Ils sont partagés entre les PSD et le
    PNL. Cette fois-ci, l’UDMR ne participe plus à la coalition à la gouvernance.
    Les sociaux-démocrates ont gardé la plupart des ministres de l’ancien cabinet.
    Parmi les nouveaux-venus mentionnons le ministre de l’Agriculture, Florin Barbu
    et le ministre du Numérique, Bogdan Ivan. Précédent ministre des Finances
    au sein du cabinet Ciuca, Adrian Câciu assume désormais le portefeuille des Projets
    Européens. Du côtés des libéraux, l’on retrouve l’ex-ministre de la Justice, Cătălin
    Predoiu, en tant que vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, alors
    que Marcel Boloş est désormais en charge du ministère des Finances. Adrian Veştea
    est le nouveau ministre du Développement régional et Alina Gorghiu – de la Justice.
    Ligia Deca poursuit sont mandat à la tête de l’Education nationale, alors que
    Raluca Turcan assume le poste de ministre de la Culture. Dans l’opposition, l’Union
    Sauvez la Roumanie affirme que le programme de gouvernance du PSD et PNL est
    non réaliste et accuse les deux partis au pouvoir de ne pas avoir tenu leurs
    promesses.



    La fin grève générale dans l’éducation nationale



    Le changement gouvernemental de Bucarest n’a pas été
    possible avant l’arrêt de la grève générale dans l’éducation nationale déclenchée
    le 22 mai dernier. Les syndicalistes du domaine ont décidé de suspendre la grève,
    uniquement après que les dirigeants ont répondu affirmativement à toutes leurs
    revendications, et ce par décret d’urgence. Mardi dernier, les élèves roumains ont
    repris donc les cours, pour la dernière semaine de cette année scolaire. Suite
    aux négociations, le gouvernement a adopté deux décrets d’urgence portant une
    majoration de 25 % des salaires du personnel enseignant et non enseignant à compter
    du mois en cours. S’y ajoutera un bonus annuel de 300 euros pour les
    professeurs et de 100 euros pour les autres employés du domaine, à accorder entre
    2023 et 2027. De même, dorénavant, un enseignant en début de carrière recevra l’équivalent
    du salaire moyen brut de Roumanie. D’autres majorations sont prévues dans la
    future grille unique des salaires dans le secteur public, qui entrera en vigueur
    au 1er janvier 2024. Toutefois, tous les syndicalistes ne sont pas
    contents du fait que la grève a été suspendue, ni des résultats des
    négociations. Heureusement, l’arrêt de la grève a permis de clôturer à terme cette
    année scolaire et de respecter le calendrier des examens nationaux.



    Des chiffres optimistes pour l’économie roumaine



    Parlons aussi économie. En mai dernier, le taux d’inflation
    a continué de baisser en Roumanie. Selon l’Institut national de la statistique
    l’inflation annuelle a diminué de 11,23 % en avril à 10,64 % en mai dernier.
    Les analystes s’y attendaient et ils espèrent que cela aidera l’économie à se
    développer et à stimuler les investissements. Pourtant, il se peut que les récentes
    majorations salariales, affectent l’évolution future de l’inflation, mettent en
    garde les spécialistes. Selon l’Institut national de la statistique, en avril
    dernier, le salaire moyen net a augmenté de 15 % en Roumanie par rapport à
    avril 2022, dépassant le taux annuel d’inflation. Récemment, le même Institut
    annonçait que l’économie roumaine avait connu une croissance de 2,3 % au
    premier trimestre de cette année par rapport au premier trimestre de 2022. Les secteurs
    qui y ont le plus contribué sont le commerce, l’IT et le BTP. Par contre, l’industrie
    a eu une contribution négative au PIB du pays. Selon les estimations, la
    croissance économique se poursuivra, mais à un rythme plus lent que l’année
    dernière, à cause notamment de l’inflation qui persiste, des conditions strictes
    de financement et de la croissance économique plus faible des principaux
    partenaires commerciaux de la Roumanie. A comparer avec les autres Etats-membres
    de l’UE, la Roumanie se porte plutôt bien, étant donné que, selon l’Eurostat,
    elle a enregistré les plus grandes croissances économiques de l’Union au
    premier trimestre de cette année, au côtés de l’Espagne, de Chypre et de Malte.



    Un nouvel aéroport en Roumanie



    Jeudi, un avion charter de la compagnie nationale
    aérienne de Roumanie, TAROM, a effectué le tout premier vol depuis l’Aéroport international
    de Ghimbav, près de Braşov, au centre du pays. C’est le seul aéroport
    construit à zéro en Roumanie ces 50 dernières années. Il est aussi le premier
    qui dispose d’une tour de contrôle opérée à distance à l’aide de plusieurs
    caméras vidéo. En termes de dimensions, l’aéroport de Ghimbav – Brasov est le 3e
    dans le pays. Pour commencer, il propose des vols vers 4 destinations d’Allemagne,
    puis, à compter du mois d’août, il y aura aussi des vols vers Londres, Barcelone
    et Bruxelles. (Trad. Valentina Beleavski)



  • La semaine de 5 au 11 juin 2023

    La semaine de 5 au 11 juin 2023

    Un été sous les auspices des mouvements
    sociaux en Roumanie ?


    Seul le pont de
    la Pentecôte orthodoxe, qui a suivi la Journée internationale de l’enfance, a diminué,
    temporairement, le bruit des mécontentements sociaux en Roumanie. Après le weekend
    prolongé, les protestations ont été reprises intensivement, en témoignant des
    mécontentements profonds au sein de la société roumaine. Lundi, la grève
    générale des enseignants du système pré-universitaire, réclamant des
    augmentations salariales, est entrée dans sa troisième semaine. Vendredi, les
    employés du système, mécontents par la réponse du Gouvernement, ont organisé
    une marche à Bucarest. Pour calmer les esprits, l’Exécutif a adopté jeudi un
    mémorandum, censé permettre la hausse salariale du personnel de l’Education
    nationale par le biais de la future grille unique des salaires. Le document garantit
    que, dans le cas des professeurs débutants, le salaire soit majoré afin
    d’atteindre le montant du salaire moyen brut, prévu dans la nouvelle grille applicable
    à partir de l’année prochaine. N’empêche, les responsables syndicaux se sont
    montrés déçus par les promesses faites par le gouvernement. D’autre part, à
    moins de deux semaines du début des grandes vacances, les moyennes des notes des
    élèves ne sont pas toujours calculées, ce qui risque de perturber le calendrier
    des examens nationaux. En attendant que le conflit social soit résolu et que
    les enseignants reprennent leur activité, le Ministère de l’Education a décidé
    de reporter les épreuves orales du Baccalauréat.


    D’autre part, cette semaine encore, les
    syndicats du secteur de la santé ont protesté contre leurs salaires et bonus. Tandis
    qu’un médecin avec plus de 25 ans de pratique touche 9 000 lei (soit 1 800
    euros) par mois, un aide-soignant ayant les mêmes années d’expérience ne se
    voit offrir que 3 000 lei (soit 600 euros), par mois et cela à condition de
    faire des gardes. Pendant la marche de protestation, le Gouvernement a adopté
    une ordonnance d’urgence prévoyant de majorer les salaires des infirmiers, des
    aides-soignants et des brancardiers au niveau de la grille des salaires de
    2022. Au terme du même document, les revenues des policiers augmenteront aussi jusqu’au
    taux maximal prévu par la loi en vigueur. Par ailleurs, les policiers ont protesté
    contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. Ils réclament que ces
    régimes qui s’appliquent aux militaires aussi, ne soient pas inclus dans le
    PNRR. La réforme prévoit la majoration de l’âge de la retraite, parallèlement à
    la diminution du montant des retraites spéciales.


    Le niveau de vie et la croissance
    économique


    En Roumanie, le
    niveau de vie des Roumains, tout comme la croissance économique, sont en chute
    libre. En 2022, le revenu familial, était d’environ 6 500 lei (soit 1300
    euros), soit de 14 % de plus par rapport à 2021, selon les données transmises
    mercredi par l’Institut roumain de la Statistique. Les Roumains ont utilisé plus
    de 85 % de leurs revenus pour acheter des aliments et payer des frais de
    location, des charges et des impôts. Au niveau macro, la croissance économique a
    augmenté de 2,3 % au premier trimestre de cette année, par rapport à la même
    période de l’année dernière. Selon les estimations, la croissance économique se
    poursuivra, mais le rythme sera ralenti par l’inflation persistante, les
    conditions strictes de financement et la croissance économique affaiblie des
    partenaires commerciaux de la Roumanie.


    Le Sommer du B9 condamne la Russie


    Jeudi, le
    Ministre roumain des affaires extérieures, Bogdan Aurescu, a décidé une réduction
    de 61% du corps diplomatique et administratif russe de Bucarest, pour obtenir un
    niveau proche de celui de la représentation diplomatique et administrative roumaine
    en Russie. Le Gouvernement de Moscou devra donc supprimer 21 postes au sein de
    son corps diplomatique et 30 autres au sein de celui administratif. L’ambassadeur
    russe à Bucarest, Vladimir Kuzmin, a été informé de cette décision. Selon la
    diplomatie roumaine, la mesure reflète le niveau actuel des relations
    bilatérales, que la Roumanie a réduites suite à l’offensive russe contre
    l’Ukraine. Les autorités de Moscou ont 30 jours à leur disposition pour mettre
    la mesure en place. Réunis en début de semaine à Bratislava, les chefs d’Etat
    du Sommet B9, parmi lesquels le président roumain Klaus Iohannis, ont fermement
    condamné la guerre brutale, injustifiée et illégale que la Russie poursuit en Ukraine.
    Le chef de l’Etat roumain a parlé de l’importance cruciale d’un renforcement du
    flanc est de l’OTAN face aux menaces de la Russie.


    Le roi Charles III – chez lui en
    Roumanie


    Le roi Charles
    III du Royaume-Uni a achevé sa visite privée de cinq jours en Roumanie, premier
    voyage à l’étranger depuis son couronnement. Mardi, il s’est rendu à Viscri,
    dans le Département Braşov (centre du pays), où il a acheté sa
    première maison en 2006, transformée par la suite en un petit musée dédié à sa
    passion, la botanique. Charles III a été accueilli par les habitants et les
    touristes, qui se sont déclarés ravis de l’accueillir sur place. Le roi a
    commencé sa visite le 2e juin, par une entrevue, à Bucarest, avec le
    président roumain Klaus Iohannis. Presque 300 personnes ont été présentes à la
    réception organisée en l’honneur du souverain britannique, pour célébrer les 25
    ans écoulés depuis sa première visite en Roumanie. Le roi Charles III s’est
    rendu par la suite à Valea Zălanului, dans le département Covasna, où il
    possède plusieurs maisons traditionnelles.


    Le Gala UNITER


    La 31e
    édition du Gala des prix UNITER aura lieu le 12 juin, à Timisoara, capitale
    culturelle européenne. L’occasion pour l’Union des théâtres de Roumanie de récompenser
    le meilleur de la scène roumaine en 2022. Les organisateurs promettent un
    événement spécial, au parfum des années 1920-1930. Les productions inscrites
    dans la catégorie du meilleur spectacle seront présentées cette semaine, sur la
    scène du Théâtre Mihai Eminescu.


    Par ailleurs, le
    Festival international du Film de Transylvanie a débuté le 9 juin, à Cluj, dans
    le nord-ouest de la Roumanie. Presque 200 films figurent à l’agenda de cette 22ème
    édition du TIFF qui fermera ses portes le 18 juin. Aux côtés des acteurs roumains,
    des vedettes du cinéma international seront également présentes. C’est le cas
    de Geoffrey Rush, connu pour son rôle dans « Les pirates des Caraïbes »
    ou du réalisateur américain Oliver Stone.

  • Les festivals de l’été 2023

    Les festivals de l’été 2023

    La 30ème édition du festival du théâtre de Sibiu
    (FITS)






    La 30ème édition du
    Festival international du Théâtre de Sibiu aura lieu du 23 juin au 2 juillet.
    Considéré comme l’un des plus importants festivals de théâtre et d’arts du
    spectacle au monde, et le troisième en Europe, après le Festival d’Avignon et
    le Festival international d’Édimbourg, le FITS aura pour thème cette année
    « Le Miracle ». Deux nouvelles sections compléteront en 2023 l’agenda
    habituel du festival : « La saison théâtrale de Sibiu » et
    « la Section Georges Banu ». Cette année, le Festival sera consacré à
    la mémoire du grand critique de théâtre d’origine roumaine, George Banu, décédé
    à Paris, le 21 janvier dernier.


    Parmi les spectacles à ne pas rater
    cette année, mentionnons « Dans la mesure de l’impossible » de
    l’auteur et metteur en scène portugais Tiago Rodrigues. Réalisé en 2022, durant
    la saison France-Portugal et écrit à partir d’entretiens avec une trentaine de
    collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge et de Médecins sans
    frontières, le spectacle, créé à la Comédie de Genève en février 2022, restitue
    l’expérience des travailleurs de l’humanitaire. Disons aussi que Tiago
    Rodrigues est l’actuel directeur artistique du Festival du théâtre d’Avignon.
    Le spectacle se jouera à Sibiu les 23 et 24 juin.

    Continuons la liste des coups
    de cœur avec « Le miracle du flamenco » de la Compagnie Estévez Pańos
    y Compańía, un spectacle qui présente sur la scène du festival les meilleurs
    danseurs de flamenco. La troupe s’est vu remettre par le Ministère espagnol de
    la Culture, le Prix national de la Danse. Toujours à l’agenda du Festival de
    Sibiu, un spectacle de cirque avec la Troupe guinéenne du Cirque du Baobab. Les
    amateurs de hip hop seront bien servis cette année, à Sibiu, quand les 28 et 29
    juin, ils auront la chance de voir « La gardien de l’âme », de Botis
    Seva
    , chorégraphe du collectif Far From The Norm.


    Le dramaturge, directeur de théâtre,
    journaliste et essayiste suisse, Milo Rau, sera présent à l’affiche du festival
    avec un spectacle à la frontière entre le réel et le virtuel. Rau l’envisage «
    tel un sport de combat », un théâtre au présent, du coup les 29 et 30 juin, la
    scène lui appartiendra. Pour plus de détails sur la programmation de cette
    année, n’hésitez pas de clicker sur sibfest.ro.



    FEST – FDR à Timisoara, Capitale européenne de la Culture
    2023

    Du théâtre encore, mais à Timisoara
    cette fois-ci, dans le cadre du programme de la Capitale européenne de la
    culture 2023. Organisé par le Théâtre National de Timisoara, les Festival
    Européen des Arts du Spectacle de Timisoara et le Festival (d’art) Dramatique Roumain
    – FEST – FDR est en déjà en cours et il se poursuit tout le long de l’été. En
    voici quelques moments à ne pas rater.


    Tout d’abord, le 2 juin, le public venu
    dans la Grande Salle du Théâtre National de Timisoara a eu droit au spectacle «
    La Gioia »
    signé par le grand metteur en scène, comédien et écrivain italien
    Pippo Delbono. Acteur dans ses propres créations, il monte sur scène aux côtés
    de sa compagnie de « marginaux » – réfugiés, clowns, acteurs et
    autres – pour explorer ensemble les profondeurs de la joie, retrouvée dans les
    réalités les plus sombres en recréant un univers rempli de couleur et de
    chaleur où tous ceux qui se sont différents peuvent trouver une place.


    Puis, les 20 et 21 juillet
    prochain, le célèbre acteur américain John Malkovich se trouvera à Timisoara
    pour jouer dans le spectacle « The Infernal Comedy » (La comédie infernale) au
    Théâtre National de la ville. C’est une première absolue pour Timisoara et un
    moment essentiel de son programme en tant que Capitale européenne de la Culture
    2023. Nommé par deux fois aux Oscars et aux Golden Globes, ainsi qu’aux prix
    Bafta, John Malkovich est un acteur mondialement connu dont les films ont eu un
    impact international incontestable. « The Infernal Comedy » est un spectacle
    mise en scène par Michael Sturminger, qui l’a aussi écrit spécialement pour
    John Malkovich, en imaginant un dialogue entre le langage parlé et celui
    chanté. « The Infernal Comedy » a déjà été joué dans plus de 150 salles de
    spectacles sur 3 continents.


    Enfin, du 25 au 28 août les amateurs
    du théâtre contemporain sont attendus toujours à Timisoara, au spectacle
    trilingue « Union Place » de la Roumaine Elise Wilk présenté par une
    troupe de théâtre mixte roumaine-luxembourgeoise et autrichienne. Ce fut
    un défi pour son auteure d’écrire en roumain, en allemand et en anglais et sa
    pièce est d’autant plus intéressante que les spectacles joués dans plusieurs
    langues ne sont pas si nombreux que ça.


    A retenir donc : Pippo Delbono,
    John Malkovich et Elise Wilk – sont invités cet été dans le cadre du FEST – FDR
    à Timisoara. Et la liste des grands noms des arts du spectacle européen ne
    s’arrête pas là.




    TIFF 2023 : le cinéma à l’honneur



    Si vous préférez le cinéma, alors
    rendez-vous à Cluj-Napoca, au cœur de la Transylvanie, du 09 au 18 juin pour le
    Festival international du Film Transilvania (TIFF). A l’affiche : 200
    films d’une quarantaine de pays, mais aussi de grand noms du cinéma
    international pour invités. Parmi eux, l’acteur australien Geoffrey Rush, qui
    participera à la projection de son film « Shine », suivie par une session
    de Questions-réponses. S’y ajoute le célèbre réalisateur Oliver Stone qui y
    présentera son plus récent documentaire « Nuclear Now » mais aussi de
    son film déjà connu « Tueurs nés » (Natural Born Killers).
    Egalement, sur la liste des invités spéciaux du TIFF de cette année – l’acteur
    britannique Timothy Spall, qui sera récompensé pour l’ensemble de sa carrière
    lors du Gala d’ouverture du Festival, le vendredi 9 juin, Place de
    l’Union, à Cluj-Napoca. Vous l’avez certainement vu dans Harry Potter et dans
    d’autres blockbusters américains et britanniques. Ce ne sont là que quelques
    noms des personnalités du cinéma mondialement connues, qui se rendront en ce
    mois de juin à Cluj-Napoca. Créé en 2002, le Festival international du Film
    Transilvania est le premier et le plus grand festival de Roumanie consacré aux
    longs métrages et un des événements du genre les plus importants d’Europe,
    attirant chaque année plus de 100 000 participants. C’est aussi une
    compétition, qui se donne pour mission de découvrir les nouvelles voix du film
    et du documentaire, mais aussi une plate-forme pour le cinéma roumain
    contemporain.


    Electric Castle et UNTOLD, les rois de la musique
    électronique



    Parlons aussi musique. C’est toujours
    la ville de Cluj-Napoca qui accueille cet été deux moment majeurs consacrés à
    la musique électronique : les festivals Electric Castle et Untold.


    Du 19 au 23 juillet, le domaine
    entourant le château de Banffy, situé à une trentaine de km de Cluj en
    fait, attend au festival Electric Castle tous ceux qui souhaitent faire la
    fête sans arrêt, 5 jours durant. Oui, vous l’avez bien entendu : pendant
    Electric Castel les concerts s’enchaînent 24 h sur 24. Il y a des participants
    qui y habitent carrément 5 jours durant, dans un camping spécialement aménagé
    ou d’autres qui dorment tout simplement à la belle étoile dans un décor
    médiéval. En fait, chaque année une petite ville est recréée à zéro pour
    accueillir les spectateurs, avec un accent mis sur l’environnement ou la
    durabilité. Plus encore, les recettes issues de la vente des tickets sont
    utilisées pour la restauration du château de Banffy. Cette année, une bonnes
    cinquantaine d’artistes roumains et étrangers sont à l’affiche de la 9e
    édition du Electric Castel.


    Et ce n’est pas tout : du 3 au
    6 août
    , à Cluj, c’est la 8e édition du plus grand festival de
    musique électronique, UNTOLD. Devenu déjà une tradition, ce festival est le
    rendez-vous annuel incontournable des jeunes. Et cette année, des noms
    retentissants de la musique internationale sont à l’affiche, dont les plus
    attendus sont Armin van Buuren, David Guetta et Imagine Dragons, ces derniers
    en sont à leur première participation à cet événement. Mais la liste des
    musiciens invités est très longue pour tenir occupés les centaines de milliers
    de participants attendus devant les 4 scènes du stade Cluj Arena.

    Chacune de ces 4 scènes a son
    spécifique tant pour ce qui est de la musique que pour le décor : une pour
    la techno, une autre pour la musique house et d’ambiance, une 3e
    pour le style trance qui ne manque jamais à Untold et une 4e pour
    ceux qui aiment le rap, le breakbeat ou le dubstep.


    Les meilleurs DJ du monde se
    réunissent chaque année à Cluj-Napoca, pour le festival UNTOLD et cette année
    n’y fera pas exception.


    Summer Well près de Bucarest



    A Bucarest aussi on a droit à la
    bonne musique cet été. Du 11 au 13 août se tiendra le festival de musique
    Summer Well, l’un des plus attendus de Roumanie. Le festival, qui en est à sa
    12ème édition, se déroule chaque année au domaine de Stribey, à
    Buftea,
    à 25 km au nord de Bucarest. Au programme de cette année, des grands
    noms de la pop internationale avec Florence and the machine et Yungblud, de la
    musique électronique avec le groupe norvégien Royksopp et une kyrielle d’autres
    artistes en tous genres. Summerwell se démarque des autres grands festivals par
    sa volonté d’instaurer avant tout une atmosphère conviviale et de détente pour
    tous. Les festivaliers peuvent en effet profiter de l’immense parc dans lequel
    se déroule le festival pour se promener, pique-niquer au bord de l’eau ou
    encore faire la sieste entre deux concerts. Les familles peuvent profiter de ce
    lieu magique en journée et les amateurs de musique peuvent quant à eux danser
    près de la scène toute la nuit. Tout cela à une trentaine de minutes seulement
    de la capitale.


    Neversea, au bord de la mer


    Enfin, les concerts s’enchaînent cet
    été au bord de la mer Noire aussi. « Neversea » est le plus grand
    festival de musique de Roumanie organisé sur une plage. Depuis 2017, il se tient
    chaque année sur la plage Neversea Beach de Constanta. Cette année, il a lieu
    du 6 au 9 juillet et réunit à son tour de grands noms de la musique roumaine et
    internationale dont J Balvin, Lost Frequencies, Steve Aoki ou le musicien
    français Sébastien Léger. Somme toute, près de 60 artistes monteront sur les 4
    scènes de ce festival. Bref un mélange inoubliable de musique, danse, couchers
    de soleil et réveil du soleil sur la plage, acrobates, animateurs, ateliers
    créatifs, mer, liberté et bonne humeur – c’est ce que fait de Neversea une expérience
    unique.




    Bref, où que vous soyez cet été en
    Roumanie, il y aura plein de festivals, pour tous les goûts.

  • La semaine du 29 mai au 4 juin 2023

    La semaine du 29 mai au 4 juin 2023


    La
    capitale de la République de Moldova, Chișinău, a accueilli le 2e sommet de la
    Communauté politique européenne


    Jeudi dernier, dans le cadre du 2e sommet de la
    Communauté politique européenne, le
    président roumain, Klaus Iohannis, a de nouveau parlé de l’importance de
    soutenir l’Ukraine, car le pays est toujours la cible des attaques
    « impitoyables » de la Russie. Le chef de l’Etat roumain a aussi
    déclaré que le sommet accueilli par la République de Moldova illustrait la
    vocation européenne de l’Etat et reflétait ses efforts pour réformer afin de
    pouvoir adhérer à l’Union Européenne. L’événement constitue aussi la preuve que
    tous les yeux sont actuellement rivés sur l’Est et sur la région de la Mer
    Noire. Klaus Iohannis a salué la présence au sommet du président ukrainien
    Volodymyr Zelensky. Selon le dirigeant de Bucarest, le renforcement de la
    République de Moldova est équivalent au renforcement de la résilience
    stratégique de l’Europe. Une
    cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement européens se sont réunis en
    République de Moldova, accueillis par la présidente moldave Maia Sandu. Elle a
    précisé que la présence des dirigeants européens était une preuve claire que la
    Moldova n’est pas seule. La Commission européenne était représentée en la personne de sa présidente,
    Ursula von der Leyen, ainsi que par le chef de la diplomatie, Josep Borrell.
    Les dirigeants ont discuté de la sécurité et de la paix, ainsi que du
    développement des relations économiques et sociales dans l’espace européen,
    mais aussi de la guerre en Ukraine. La Communauté politique européenne est une plateforme
    intergouvernementale de débat et de coordination politique des Etats européens
    qui se donne pour mission de promouvoir le dialogue et la coopération dans
    l’approche des questions d’intérêt commun et de renforcer la sécurité, la
    stabilité et la prospérité du continent européen. La première réunion de la
    Communauté politique européenne a eu lieu en octobre 2022 à Prague.







    La grève générale se poursuit dans le secteur de l’éducation


    La grève dans le
    secteur de l’Education se poursuivra, après le week-end prolongé de la
    Pentecôte orthodoxe, ont fait savoir les représentants syndicaux à la suite des
    dernières négociations de jeudi avec l’Exécutif. Ce dernier vient tout juste
    d’adopter une ordonnance d’urgence entérinant l’augmentation des salaires des
    personnels enseignent et non-enseignent, respectivement de 200 et de 80 euros
    brut. Les syndicats considèrent cette mesure insuffisante et rejettent
    en même temps la proposition du gouvernement d’introduire progressivement des
    augmentations de salaire dans un délai maximum de 3 ans à compter de l’entrée
    en vigueur de la nouvelle loi salariale. Selon les autorités, dans la future
    grille de salaire, le salaire de l’enseignant débutant sera calculé sur la base
    du salaire moyen brut roumain et représentera le point de référence de la
    grille salariale dans l’Education. Le président Klaus Iohannis a exprimé son souhait
    de voir les enseignants retourner en cours mardi. Il a demandé aux enseignants
    de ne pas compliquer davantage les examens nationaux. Outre la grève,
    d’importantes manifestations ont eu lieu ces derniers jours, dans la capitale
    ainsi que dans de nombreuses villes de Roumanie. De leur côté, les syndicats
    réclament une augmentation de 25 % des revenus de tous les salariés du secteur,
    et exigent de fixer à environ 800 euros brut le salaire d’un professeur
    débutant. Rappelons que les salariés de l’enseignement ont entamé une grève
    générale le 22 mai dernier, mécontents du niveau des salaires et des conditions
    de travail dans le secteur.







    Manifestations en Roumanie




    Les salariés du secteur pénitentiaire
    se sont joint à ceux de l’Education, entamant à leur tour une grève générale. Ils
    refusent le report de l’âge de départ à la retraite désormais fixé à 65 ans, arguant
    que l’espérance de vie des salariés du secteur est de 62 ans. Mercredi,
    certains ont reporté le démarrage de l’activité, afin d’exprimer leur
    mécontentement concernant le niveau des salaires et les conditions de travail.
    De leur côté, les greffiers ont annoncé qu’ils se joindraient aux
    manifestations organisées par les autres catégories de fonctionnaires. Tous
    critiquent le report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, y compris pour
    le personnel auxiliaire des tribunaux. Lundi, à Bucarest, des centaines d’employés
    des Chemins de fer ont eux aussi organisé une manifestation. Ils ont dénoncé la dégradation des
    conditions de travail et le fait que les salaires au sein de la compagnie
    ferroviaire CFR Călători ne soient pas assez élevés pour encourager la performance
    et l’efficacité de ses employés. Des représentants
    syndicaux du secteur médical se sont également joint aux mouvements de
    protestation. Leurs réclamations portent sur l’application des dispositions de
    la loi sur les salaires à tous les salariés, l’octroi de chèques vacances et la
    modification du système de calcul des indemnités, des gardes et des indemnités
    alimentaires.

    Les régimes spéciaux de
    retraite, sous la loupe des députés.


    Les députés roumains sont en train d’examiner le projet de loi sur la
    réforme des régimes spéciaux de retraite qui s’appliquent surtout aux
    magistrats et aux employés des structures en charge de la défense et de la sécurité nationale. La réforme dans le
    domaine est un objectif assumé dans le cadre du Plan National de Relance et de
    Résilience. L’Union Sauvez la Roumanie, un parti de l’opposition, a toujours
    plaidé pour la suppression des régimes spéciaux de retraite. Le projet de loi a
    été amendé par les partis de la coalition, à savoir le PSD (Parti
    Sociale-Démocrate), le PNL (Parti National Libéral) et l’UDMR (Union Démocrate
    Magyare de Roumanie) avant d’être envoyé à la Chambre des députés. Selon les
    amendements, l’âge standard de départ à la retraite sera corrélé au système
    public des retraites, afin d’éliminer les régimes d’exceptions. C’est-à-dire,
    pour les diplomates et le personnel auxiliaire des tribunaux, l’âge de la
    retraite passera à 65 ans. La base de calcul des régimes spéciaux de retraite
    est également modifiée afin qu’ils soient alignés sur le système public des
    retraites. Actuellement, le montant des régimes spéciaux de retraite est
    calculé en fonction des revenus des 12 derniers mois d’activité d’une personne.
    Selon le nouveau projet, cette période passera progressivement à 300 mois. Qui plus est, aucun régime spécial
    de retraite ne dépassera les revenus obtenus pendant la période d’activité.
    Sans surprise, le Conseil supérieur de la magistrature a critiqué le projet des
    régimes spéciaux de retraites. Il a averti qu’une augmentation trop rapide de
    l’âge du départ à la retraite pour les juges et les procureurs pourrait
    entraîner la sortie du système de plus de 1 500 magistrats. (Trad : Andra
    Juganaru & Charlotte Fromenteaud)

  • La semaine du 22 au 28 mai 2023

    La semaine du 22 au 28 mai 2023

    Le changement de gouvernement est remis à plus tard alors que la grève des enseignants se poursuit

    Selon les termes du protocole de la coalition gouvernementale, le premier ministre libéral Nicolae Ciuca aurait dû présenter sa démission le 26 mai et selon ses déclarations de cette semaine il comptait le faire avant même la fin des négociations avec le PSD et l’UDMR sur le partage des fonctions ministérielles. La rotation gouvernementale, suite à laquelle les fonctions de premier ministre devraient être assumées par le leader du PSD, Marcel Ciolacu, a été pourtant ajournée au dernier moment sur fond d’une situation compliquée provoquée par la grève de l’Education nationale, déclenchée le 22 mai. « Nous avons décidé d’attendre que ces problèmes soient solutionnés avant que je dépose mon mandat et je continue donc à assumer la responsabilité des fonctions de premier ministre. J’espère ainsi créer les conditions nécessaires pour mettre en application au plus vite la rotation gouvernementale au sein de la coalition » a annoncé vendredi matin le premier ministre Nicolae Ciuca. Il a également appelé au bon sens des enseignants précisant que le gouvernement ne pouvait pas assumer de déséquilibrer tout le budget par une mesure unidirectionnelle. Plusieurs rounds de négociations entre les représentants du gouvernement et des syndicats de l’Education nationale ont eu lieu durant la semaine, mais après chaque réunion les syndicalistes sont redescendus dans la rue. Une manifestation a réuni une dizaine de milliers de personnes dans le centre-ville, alors qu’à travers le pays des actions similaires ont eu lieu dans plusieurs villes réunissant des personnels mécontents des offres reçues de la part des autorités. Les syndicalistes du système de Santé ont manifesté mardi devant le ministère de la Santé. Ils ont annoncé le déclenchement d’une grève d’avertissement le 8 juin qui prévoit une interruption de l’activité de deux heures, suivie par la grève générale le 15 juin. Aux dires des syndicalistes du secteur, la loi n’est pas appliquée dans son intégralité, puisque certaines catégories de salariés n’ont toujours pas reçu les majorations salariales promises.

    L’Allemagne réitère son soutien à l’adhésion roumaine à l’Espace Schengen

    Cela fait plusieurs années que l’Allemagne considère que la Roumanie mérite bien une place au sein de l’Espace Schengen, a affirmé le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, en visite en Roumanie à l’invitation de son homologue de Bucarest, Klaus Iohannis. J’espère qu’à force de soutenir les efforts européens de renforcement de la sécurité intérieure et de protection des frontières extérieures de l’UE, nous arriverons à rejoindre l’espace de libre circulation. La place de la Roumanie est sans nul doute, à l’intérieur de l’espace Schengen a renchérit pour sa part, le leader de Bucarest. Les deux chefs d’Etat se sont attaqués à des sujets de coopération politique, sécuritaire et économique. Ils ont transmis des messages de solidarité à l’Ukraine et à la République de Moldova. Jeudi et vendredi, le responsable allemand a visité Sibiu et Timisoara où il a rencontré des représentants de la minorité allemande. CortinăLe ministre roumain de la Défense, à la réunion du Conseil Affaires EtrangèresLa Roumanie a participé au Conseil des affaires étrangères dans sa formation Défense. Bucarest y a été représenté par le ministre de tutelle, Angel Tîlvar. Dans un entretien sur Radio Roumanie, celui-ci a déclaré que les pourparlers de Bruxelles avaient débouché sur une meilleure cohésion entre l’UE et l’OTAN. La Roumanie ne dépense pas, mais elle investit dans le domaine de la Défense » a lancé M. Tîlvar. «L’actuel contexte politique prouve que nous avons bien fait de décider de majorer l’enveloppe accordée à la Défense à 2% ces six dernières années. Le fait de passer à 2,5% cette année, permettra donc à l’armée de s’approvisionner en d’autres équipements modernes censés assurer aux citoyens un environnement pacifique, prédictible et stable » a conclu le responsable roumain de la Défense.

    La situation économique de la Roumanie, sous la loupe de Bruxelles

    La Commission européenne tire à nouveau la sonnette d’alarme au sujet de la situation économique de la Roumanie, actuellement l’unique Etat de l’UE visé par une procédure de déficit excessif, à cause des évolutions d’avant la pandémie. Jusqu’à l’année prochaine, la Roumanie devra réduire son déficit en-dessous de la barre des 3%. L’exécutif communautaire recommande au gouvernement roumain de réviser à la baisse les mesures de soutien économique en vigueur jusqu’à la fin 2023 et d’utiliser les économies qui en résultent pour réduire le déficit public. Une autre recommandation faite par la Commission vise à assurer une gouvernance efficace et à consolider la capacité administrative afin de permettre la mise en place constante et rapide du Plan national de relance et de résilience. La Roumanie dispose donc de six mois pour résoudre plusieurs aspects identifiés par la Commission européenne concernant les jalons du Plan national de relance et de résilience, qu’elle n’a pas réalisés correctement jusqu’ici. Pour ce qui est de l’état actuel de la mise en œuvre de celui-ci, la secrétaire d’Etat du ministère des investissements et des projets européens, Carmen Moraru a dit qu’à présent les contrats de financement s’élevaient à quelque 26 millions d’euros, ayant pour bénéficiaires les ministères du Développement et des Transports, mais aussi ceux de l’Education nationale et de l’Environnement. Tous ces ministères ont déjà lancé des projets importants.

    La Roumanie, condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme

    La Roumanie est tenue d’adopter la législation nécessaire pour reconnaître les droits des couples formés de personnes du même sexe. Mardi, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la Roumanie pour son refus de reconnaître légalement ces mariages, à l’issue d’un procès collectif démarré il y a 4 ans par 21 familles formées de personnes du même sexe. La Roumanie, qui a décriminalisé l’homosexualité en 2011, soit quelques décennies plus tard que les autres Etats-membres, ne reconnaît pas encore ni le mariage, ni le partenariat civil entre les personnes du même sexe. Plus encore, plusieurs propositions législatives cherchant à modifier le partenariat civil afin d’y inclure de tels couples ont échoué ces dernières années. Entre temps, l’Eglise orthodoxe roumaine a durement critiqué la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

  • La semaine du 15 au 21 mai

    La semaine du 15 au 21 mai

    Le président Klaus Iohannis a participé au Sommet du
    Conseil de l’Europe


    Le chef de l’Etat roumain, Klaus
    Iohannis, a participé mardi et mercredi au quatrième Sommet du Conseil de
    l’Europe, qui s’est tenu à Reykjavik, en Islande, avec le but précis d’afficher
    une unité européenne. Sous le slogan « Unis autour de nos valeurs, unis
    pour l’Europe » la réunion a mis les projecteurs sur le contexte créé par
    la guerre en Ukraine. L’occasion pour le chef de l’Etat roumain de réaffirmer
    que les pays démocratiques soutiennent l’Ukraine et ses citoyens. « La guerre en Ukraine est une attaque
    aux valeurs et aux principes communs. Mais, cette crise, la plus sévère depuis
    la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous a poussés à rester unis et
    déterminés à défendre notre mode de vie démocratique », a ajouté le dirigeant
    de Bucarest.


    Et c’est toujours à Reykjavik qu’il a
    présidé, aux côtés du premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, la table
    ronde « Protéger la démocratie en
    des temps difficiles – risques, résilience et réengagement », précisant
    que, ces dernières années, le continent a dû relever de nombreux défis, à
    commencer par la lutte contre la pandémie de Covid-19, jusqu’à une vague
    massive de désinformation qui a permis au nationalisme exacerbé de refaire
    surface. Klaus Iohannis :


    « Les discours qui incitent à la haine,
    notamment sur les réseaux sociaux, la désinformation, la manipulation, la
    violence envers les journalistes, les influences malignes – ce ne sont que
    quelques exemples des effets de ces crises sur l’Europe entière. Les valeurs
    démocratiques, l’espace civique, la liberté de la presse, la diversité et la
    démocratie libérale – toutes sont en train de subir des pressions sur le
    continent européen. »


    Pour Bucarest, cette participation au
    Sommet en Islande a eu une signification à part, étant donné que cette année la
    Roumanie marque ses 30 ans d’adhésion en tant que membre de pleins droits au
    Conseil de l’Europe.


    Un Forum sur la sécurité à Bucarest


    Les conséquences de la guerre en Ukraine ont également fait
    débat, cette semaine, à Bucarest, dans le cadre du Forum de sécurité dans la
    région de la mer Noire et des Balkans. A cette occasion, le Premier ministre
    roumain, Nicolae Ciucă, a plaidé pour le renforcement de la présence de l’OTAN
    dans la région de la mer Noire, où, à cause des menaces de Moscou, les libertés
    de circulation maritime et aérienne sont mises en danger. Les responsables
    présents à l’événement se sont accordés sur le fait que tous les pays libres et
    démocrates devaient s’impliquer dans la reconstruction de l’Ukraine après la
    guerre, ce qui pourrait se traduire aussi par une éventuelle reconstruction de
    la République de Moldavie voisine. Présent au Forum de Bucarest, le chef du Législatif
    moldave, Igor Grosu, a mis en lumière la dynamique des réformes assumées par
    son pays et a exprimé son espoir que l’UE donne, d’ici la fin de l’année, son
    feu vert au démarrage du processus d’adhésion. Il a aussi salué l’aide
    constante que la Roumanie a offerte à Chisinau, aspect confirmé aussi par le Premier
    ministre moldave, Dorin Recean, lui aussi présent au forum.


    Grève générale dans l’enseignement roumain


    En Roumanie, les syndicats de l’Education nationale ont
    décidé de déclencher la grève générale à compter du lundi 22 mai, après avoir
    déjà observé une grève d’avertissement de deux heures, ce mercredi. Ils
    dénoncent l’échec des négociations avec les responsables de Bucarest, qui n’ont
    pas abouti sur des solutions à leurs revendications. Mécontents de vivre avec
    des revenus compris entre 2000 et 2600 lei par mois (environ 400 – 520 euros),
    les professeurs roumains demandent d’urgence un meilleur positionnement de
    leurs postes dans la future grille unique des salaires dans le secteur public.
    Estimant que le salaire d’un enseignant doit refléter son importance au sein de
    la société, ils demandent que leurs revenus soient différenciés en fonction des
    études effectuées, de l’ancienneté et du niveau hiérarchique. Il faut aussi que
    les salaires soient alignés annuellement sur le taux d’inflation, estiment-ils
    encore. Les syndicats demandent aussi le paiement des heures supplémentaire
    déjà effectuées par le personnel didactique et non-didactique, ainsi que des
    investissements annuels dans l’Education nationale, afin d’améliorer la
    dotation des écoles et leurs infrastructures.


    De son côté, la ministre de l’Education, Ligia Deca,
    estime que la structure de l’année scolaire en cours et le processus
    éducationnel ne devraient aucunement être mis en danger par ces protestations et
    promet de lutter pour des salaires décents pour les professeurs, ainsi que pour
    un bon déroulement des cours et des examens.


    Lundi, jour de grève générale, le Sénat de Bucarest
    donnera son vote final aux nouvelles lois sur l’Education, en tant que chambre
    décisionnelle.




    Les prévisions économiques du printemps


    Selon les prévisions les plus récentes de la Commission
    Européenne, la Roumanie s’enorgueillit d’une des meilleures croissances
    économiques de cette année, par rapport aux autres Etats-membres de l’Union,
    ainsi que d’un taux de chômage à la baisse. Plus encore, l’économie roumaine
    est stable et en voie de récupération, notamment grâce à la réduction des
    tarifs de l’énergie, mais aussi compte tenu de la consommation et des
    investissements. Concrètement, pour la Roumanie, la CE table sur une croissance
    de 3,2 % du PIB cette année et de 3,5 % l’année prochaine. Quant à l’inflation,
    qui était de 12 % l’année dernière, elle devrait baisser à un seul chiffre
    cette année. La CE prévoit également un taux de chômage de 5,4 % en 2023 et de
    5,1 % en 2024. Enfin, elle s’attend aussi à une baisse du déficit budgétaire de
    la Roumanie en dessous de la moyenne européenne, soit 4,7 % cette année et
    environ 4,4 % l’année prochaine.




    75 ans de relations diplomatiques entre la Roumanie et
    Israël




    Cette semaine encore le Parlement de Bucarest a marqué,
    par une séance solennelle, les 75 ans de relations diplomatiques entre la
    Roumanie et l’Etat d’Israël. Pour la première fois, un président du Parlement
    israélien a tenu un discours devant les sénateurs et députés de Roumanie. Amir
    Ohana a souligné les liens profonds qui existent entre les deux pays et le fait
    que, ces 75 dernières années, les relations bilatérales ont été renforcées dans
    plusieurs domaines, tels la technologie, le tourisme ou l’économie. Il a aussi
    apprécié le fait que la Roumanie a été le seul pays de l’ancien bloc communiste
    à ne pas interrompre les relations diplomatiques avec son pays, bien que l’Etat
    d’Israël se soit trouvé en permanence dans un milieu hostile. A son tour, la
    présidente par intérim du Sénat de Bucarest, Alina Gorghiu, a souligné que la
    Roumanie était un exemple régional en matière de lutte contre l’antisémitisme
    et aussi concernant le processus d’assumer la responsabilité de l’Holocauste.
    De même, le président de la Chambre de députés de Roumanie, Marcel Ciolacu, a
    mis en évidence la relation spéciale entre les deux pays, fondée sur la
    tradition, l’amitié et le respect réciproque. Des membres du gouvernement
    étaient également présents à cette réunion solennelle du Parlement de Bucarest,
    ainsi que des diplomates accrédités à Bucarest et des représentants de la
    communauté juive de Roumanie. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 8 au 14 mai

    La semaine du 8 au 14 mai

    Réduction
    des dépenses publiques


    La coalition au
    gouvernement en Roumanie a décidé de réduire les dépenses publiques, une
    démarche imposée par le déficit budgétaire actuel trop élevé. Selon le décret
    d’urgence adopté vendredi par l’Exécutif, les institutions publiques sont
    tenues de diminuer de 10 % leurs dépenses concernant les acquisitions de biens
    et les services. De même, le nombre de postes de conseillers publics sera
    réduit de moitié et une personne ne pourra plus détenir plus de deux mandats au
    sein des conseils d’administration des entreprises d’Etat ou autres
    institutions publiques. Les embauches dans le système public ont aussi été gelées,
    à l’exception des secteurs de la santé et de l’éducation. Le tout sur toile de
    fond de la situation de déficit excessif, dans laquelle la Roumanie se trouve
    depuis avril 2020, un déficit qui avait dépassé les 3 % du PIB en 2019. A
    compter de 2021, Bucarest a commencé à ajuster afin de s’aligner sur les
    recommandations de l’UE, mais son niveau reste encore très élevé. Par les
    mesures figurant dans le décret d’urgence adopté vendredi, le gouvernement
    estime faire des économies de plus de 5 milliards de lei (environ 1 milliard
    d’euros).




    Les salariés de
    l’enseignement protestent


    En milieu de
    semaine, les salariés de l’éducation nationale ont organisé une marche de
    protestation à Bucarest, entre les sièges du gouvernement et du parlement. Y
    ont participé des professeurs, des instituteurs, du personnel didactique et non-didactique.
    Tous réclament la majoration des salaires dans le respect de l’importance
    sociale de leur travail. Plus précisément, ils exigent que le salaire d’un
    enseignant débutant soit au moins égal au salaire moyen brut en Roumanie. Les représentants
    syndicaux de l’Education demandent également l’ajustement annuel des revenus
    selon le taux d’inflation, le paiement des heures supplémentaire et l’octroi de
    primes pour les conditions de travail. Enfin, ils demandent une croissance
    annuelle des investissements dans l’enseignement, afin d’améliorer les infrastructures
    et la dotation des écoles. Les enseignants menacent de lancer un appel à la
    grève générale en cas de réponse négative à leurs revendications.


    Les lois sur
    l’éducation, adoptées par les députés


    Les députés
    roumains ont voté en faveur du paquet de lois sur l’Education nationale, visant,
    selon le ministère de l’Education, à remédier aux problèmes chroniques du
    système, dont les plus urgents sont l’abandon scolaire et l’analphabétisme
    fonctionnel. Selon la ministre Ligia Deca, faire des investissements, donner la
    priorité aux zones défavorisées pour les financements budgétaires et prendre
    des mesures qui visent le succès sur l’ensemble du parcours scolaire d’un
    enfant – ce sont les piliers de ce paquet législatif. Voici maintenant quelques
    exemples de nouveautés. Pour l’enseignement pré-universitaire, on donne la
    possibilité aux lycées d’organiser, pour la moitié de leurs places disponibles,
    des examens d’admission, en plus de l’évaluation nationale du brevet. De même, les
    élèves pourront désormais opter pour la religion parmi les options au Bac, le
    programme d’acquisition de fournitures scolaires pour les enfants des milieux
    défavorisés est élargit et un programme national de lutte contre la violence
    dans les écoles a été mis en place. Enfin, la nouvelle loi prévoit des amendes
    plus élevées pour les personnes qui rachètent ou vendent des ouvrages
    scientifiques, des rapports ou des devoirs pour les examens d’évaluation ou les
    thèses de master et doctorat, dans une tentative de combattre le plagiat.


    La Roumanie, un
    pilier de la cybersécurité européenne


    Le Centre
    européen de compétences en matière de cybersécurité a ouvert ses portes mardi 9
    mai, à Bucarest, en présence du premier ministre roumain, Nicolae Ciuca et de
    plusieurs hauts responsables européens. L’objectif de ce Centre est d’appuyer
    l’innovation et la politique industrielle dans le domaine de la cybersécurité,
    ainsi que de développer et de coordonner les projets de l’UE en la matière. Il
    gèrera aussi les projets relatifs aux centres d’opérations sécuritaires, dans
    le cadre de la proposition de la Commission d’instituer un bouclier
    cybernétique européen, et collaborera avec un réseau de centres nationaux de
    coordination dont le but est de créer un écosystème pour l’innovation et la
    compétitivité en matière de sécurité cybernétique à travers l’Union européenne.
    « La sécurité cybernétique est une priorité essentielle et la protection de
    notre souveraineté numérique implique des efforts communs » a précisé à cette
    occasion, Thierry Breton, commissaire au marché Intérieur. « Le centre européen
    de compétences en matière de sécurité cybernétique réunit des ressources et des
    experts de très haut niveau de toute l’Union européenne afin de développer des
    solutions innovantes face aux menaces cybernétiques et pour augmenter la
    résilience face aux attaques. En travaillant ensemble, nous pouvons construire
    un monde numérique plus sûr et plus sécurisé pour tous les européens. », a
    conclu le responsable européen.


    Triple
    anniversaire : la fête de l’Indépendance, la Journée de la Royauté et la
    Journée de l’Europe


    Le 10 mai, la
    Roumanie célébrait, par des cérémonies militaires et religieuses, la Journée de
    l’Indépendance nationale. Le 10 mai 1877, le prince Carol Ier, signait la
    Proclamation d’Indépendance de la Roumanie face à l’Empire Ottoman. 4 ans plus
    tard, le 10 mai 1881, Carol Ier devenait le premier roi de Roumanie. De nos
    jours, ce moment est célébré en tant que Journée de la Royauté, mais avant
    l’arrivée au pouvoir du régime communiste en 1945, le 10 mai était la Fête
    nationale de la Roumanie. Et puis, ce 9 mai, la Roumanie a marqué elle aussi la
    Journée de l’Europe. A cette occasion, le chef de l’Etat roumain, Klaus
    Iohannis, a déclaré que « l’Europe n’était pas un bien acquis, au
    contraire, il faut la protéger constamment, dans le contexte où les valeurs sur
    lesquelles repose la paix mondiale d’après la Seconde guerre mondiale sont
    aujourd’hui menacées ». En même temps, « au niveau mondial les
    tendances à la fragmentation et à la réorganisation géopolitique sont de plus
    en plus visibles ». « En protégeant l’Europe, nous nous protégeons
    nous-mêmes, notre sécurité et notre prospérité. Les solutions européennes aux
    défis actuels sont des solutions pour l’avenir de nos citoyens », a souligné le
    président roumain. Il s’est aussi dit confiant que l’appui des Roumains à l’UE
    et aux valeurs fondamentales de l’Europe resterait immuable. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • La semaine du 1er au 7 mai 2023

    La semaine du 1er au 7 mai 2023


    1.Journée historique à Londres


    Le 6 mai, les Britanniques ont
    célébré un jour historique, le couronnement officiel de Sa Majesté le Roi
    Charles III et de la reine Camilla. La capitale britannique s’est préparée
    intensément durant toute la semaine pour les cérémonies qui ont eu lieu samedi,
    dans la cathédrale de Westminster, et qui ont été suivies par des dizaines de
    millions de personnes du monde entier. Des centaines de chefs d’Etat, y compris
    le président roumain, Klaus Iohannis, des rois et des reines ont été présents
    samedi, à Londres pour cette journée historique. Les membres de la famille
    royale de Roumanie, la princesse Maragareta, gardienne de la couronne et son
    époux, le prince Radu, sont arrivés sur Londres jeudi soir. Selon la Maison
    royale, durant les 157 années de son existence, la Famille royale de Roumanie a
    eu des rapports permanents avec la Famille royale britannique. C’est le
    troisième grand événement que la Grande Bretagne organise en moins d’un an,
    après le Jubilée de platine de la reine Elisabeth II, en juin dernier, suivi de
    ses funérailles, en septembre. Le couronnement du roi Charles III est censé
    marquer le nouveau règne qui a débuté en fait juste après le décès de la reine
    mère.


    2. Du soutien européen aux cultivateurs


    La
    Commission européenne a adopté mardi des mesures exceptionnelles temporaires
    sur les importations de quatre produits ukrainiens. Pour soulager les marchés
    de Bulgarie,Hongrie, Pologne, Roumanie
    et Slovaquie, le blé, le maïs, le colza et les graines de tournesol ne pourront
    y être mises en libre pratique, ne faisant qu’y transiter. La mesure est en
    place dans toute l’UE, jusqu’au 5 juin. Par ailleurs, un deuxième paquet de
    soutien financier à l’intention des cultivateurs de ces cinq pays vient d’être
    mis en place. La Roumanie se verra donc offrir une enveloppe de 30 millions d’euros
    qui s’ajoutera à une autre, de dix millions, approuvée par Bruxelles. Cette
    semaine encore, le Gouvernement roumain a approuvé le paiement des frais d’hébergement
    sur les trois premiers mois de l’année pour les réfugiés ukrainiens. Il s’agit de
    100 millions d’euros payés des fonds publics auxquels s’ajouteront des fonds
    européens, à partir de l’été. Plus de 4 millions d’Ukrainiens ont transité la
    Roumanie depuis le début de l’agression russe et presqu’une centaine de
    milliers d’entre eux y sont restés.


    3.La réserve de change de la Roumanie, à
    la hausse


    La
    réserve en devise étrangère de la Roumanie a atteint en avril, le niveau record
    de plus de 53 milliards d’euros, soit de 112 millions de plus qu’en mars, a
    fait savoir la Banque centrale roumaine. Avec une réserve en or qui se maintient
    à 103,6 tonnes, les réserves internationales de la Roumanie, en devise et en
    or, approchent les 60 milliards d’euros, un chiffre historique. Selon les
    analystes économiques, cette hausse est due notamment aux fonds européens et
    elle rassure beaucoup les investisseurs.


    4.Coup d’envoi du programme
    « La Maison verte 2023 »


    Le mardi, 2 mai, la Roumanie a
    démarré le programme « La maison verte » par lequel l’Etat roumain soutien l’installation
    des panneaux solaires. Il faut que les installateurs solaires s’inscrivent sur une
    plateforme, avant que le gouvernement n’entame les procédures par lesquelles il
    verse aux bénéficiaires des aides de 4 milles euros tout au plus, pour l’installation
    des panneaux photovoltaïques d’une puissance de 3 kW. Le programme se voit
    allouer un budget de 2milliards de lei, soit 500 millions d’euros, une somme
    suffisante pour une centaine de milliers de bénéficiaires. Les panneaux
    solaires sont censés couvrir la consommation d’énergie, tout en restituant de l’énergie
    sur le réseau national.


    5.Le 1er Mai, à la mer et à la
    montagne


    Des centaines de milliers de
    Roumains ont profité du pont du 1er Mai pour évader dans la nature,
    sur la côte roumaine à la Mer Noire ou à la montagne. Le littoral a été, de
    loin, la destination la plus prisée, surtout que des festivals et des concerts
    y ont été organisés. Les policiers ont dénoncé une recrudescence de la
    consommation de drogues durant ces jours fériés. Plusieurs citoyens étrangers
    ont été d’ailleurs placés en garde à vue, accusés de trafic de drogues à haut
    risque. Deux kilos de stupéfiants à haut risque ont été confisqués, tout comme
    d’importantes sommes d’argent.


    6.Nouveau succès de l’équipe de Roumanie masculine
    de handball


    La
    qualification au Championnat européen représente une nouvelle ère pour le
    handball masculin de Roumanie. C’est ce qu’a affirmé le président de la
    Fédération roumaine de handball, Constantin Din, après la qualification de la sélection
    nationale au championnat d’Europe masculin de handball 2024, pour la première
    fois depuis 1996. La qualification est une performance, d’autant plus
    importante qu’elle vient après une pause de 28 ans. La Roumanie était considérée
    comme une force du handball européen et mondial, a tenu à rappeler Constantin
    Din. Le tirage aux sorts des groupes aura lieu le 10 mai. Le championnat d’Europe masculin de handball
    2024 aura lieu en Allemagne, du 10 au 28 janvier.







  • La semaine du 24 au 30 avril 2023

    La semaine du 24 au 30 avril 2023

    Schengen,
    toujours pas


    L’Autriche n’est pas en mesure de donner une date exacte
    pour l’adhésion de la Roumanie à l’espace de libre circulation européen car
    celui-ci ne fonctionne pas correctement – voilà les conclusions du ministre de
    l’Intérieur Autrichien, Gerhard
    Karner, qu’il a délivrées au gouvernement roumain lors de sa visite officielle
    à Bucarest jeudi. Pour son homologue roumain, le libéral Lucian Bode, cette
    visite avait pour objectif de réchauffer les relations bilatérales entre les
    deux pays, ce qui n’a pas du tout été le cas. La Croatie a quant à elle intégré
    l’espace Schengen le 1e janvier dernier. Rappelons qu’en décembre dernier, les
    ministres de l’Intérieur des Etats membres de l’UE, réunis à Bruxelles dans le
    cadre du Conseil Justice et Affaires intérieures (JAI), ont approuvé
    l’intégration à l’espace Schengen des Etats d’ex-Yougoslavie, membres de l’UE depuis 2013, permettant ainsi
    la libre circulation de près de 400 millions de personnes, sans aucun contrôle
    aux frontières. A l’inverse, la candidature de la Roumanie et de la Bulgarie,
    membres de l’UE depuis 2007, a été refusée suite au véto de l’Autriche et des
    Pays-Bas. « L’attitude regrettable et injustifiée de l’Autriche risque
    d’affecter l’unité et la cohésion européennes, dont nous avons tant besoin,
    surtout dans le contexte géopolitique actuel », avait alors déclaré le
    président roumain K. Iohannis. Tout comme Lucian Bode, le Premier ministre
    roumain Nicolae Ciuca, a à son tour exprimé sa « profonde déception »
    face au « manque de consensus au sein du JAI ». Dans l’opposition, le
    dirigeant du parti roumain USR, Cătălin Drulă, considère quant à lui que cette décision
    est profondément injuste et a appelé le ministre de l’Intérieur roumain à
    démissionner. George Simion, président du parti AUR a, de son côté, exigé la
    démission du gouvernement Ciuca et estime que la décision de Bruxelles est un
    échec cuisant pour l’ensemble de la diplomatie roumaine. Six mois plus tard, la
    situation n’a pas bougé d’un iota : la Roumanie demeure à l’extérieur des
    frontières de Schengen et personne n’a démissionné au sein du gouvernement
    roumain. Rien d’étonnant alors de voir croître l’euroscepticisme dans ce pays traditionnellement
    europhile.



    Tournée en Amérique du Sud du président roumain


    Le président Klaus Iohannis a terminé mardi sa tournée d’une semaine en
    Amérique latine avec une dernière étape en Argentine. Une tournée qui a débuté
    au Brésil, où le président roumain a rencontré son homologue, Luiz Inacio Lula
    da Silva, ainsi que des représentants des autorités locales de Rio de Janeiro.
    Les deux chefs d’Etat ont signé une déclaration commune sur le développement
    des relations bilatérales dans divers domaines. Le président brésilien a
    déclaré qu’en plus des relations politiques et commerciales que son pays
    entretient avec la Roumanie, les relations humaines sont également importantes,
    car plus de 40 000 citoyens d’origine roumaine vivent actuellement au Brésil. La deuxième étape de la tournée présidentielle a eu lieu au Chili,
    où Iohannis s’est entretenu avec le président Gabriel Boric, avec qui il a
    convenu de développer la coopération bilatérale dans les domaines du commerce
    et des investissements, entre autres. A cette occasion, un mémorandum de
    collaboration a été signé entre les institutions des deux pays, chargées de
    gérer les situations d’urgence, comme les tremblements de terre et les
    incendies de forêt. Iohannis a également annoncé la
    création du premier poste de lectorat en langue roumaine en Amérique latine. Un
    poste qui devrait être créé d’ici la fin de cette année, à l’Université de
    Santiago du Chili. Enfin, selon les communiqués officiels, à Buenos
    Aires, les discussions du président roumain avec son homologue argentin,
    Alberto Fernández, ont visé à dynamiser le dialogue politico-diplomatique
    bilatéral. Deux protocoles d’accord ont également été signés : l’un dans le
    domaine des situations d’urgence, et l’autre dans le secteur de la recherche
    agronomique et de la protection de l’environnement.









    La situation
    de la presse en Roumanie


    L’État roumain reste en fin de classement des états de
    l’Europe en termes de respect et de garantie de la liberté et de la sécurité de
    la presse, ainsi que de l’accès illimité aux informations d’intérêt public,
    déclare la présidente de l’organisation ActiveWatch, Liana Ganea. Ces déclarations font suite à celles de
    Vera Jourova, vice-présidente de la
    Commission européenne en charge des valeurs et de la transparence, qui estime quant à elle que « la
    situation des médias roumains n’est pas toute rose et pourrait être
    considérablement améliorée ». Les deux femmes considèrent qu’il y a de gros problèmes avec les
    médias de masse en Roumanie. Des problèmes qui, selon elles, relèvent de la
    compétence de l’État. Parmi eux, le manque de transparence des actionnaires des
    entreprises de presse et leur influence sur la ligne éditoriale, les attaques
    contre les journalistes issus de l’espace du pouvoir ou encore la
    multiplication des discours agressifs à leur égard. De nombreux journalistes font
    encore l’objet de menaces, voire de menaces de mort. En 2022, les tribunaux
    roumains ont, à ce titre, condamné deux personnes ayant commis des crimes
    visant la sécurité des journalistes.







    Des
    nouvelles règles pour les réfugiés ukrainiens


    Depuis
    le 10 février 2022, deux semaines avant que l’armée russe n’envahisse leur
    pays, plus de 4 millions de citoyens ukrainiens ont traversé la frontière pour
    rejoindre la Roumanie voisine. La plupart ont continué leur voyage vers des
    pays de l’ouest de l’Europe. Toutefois, plus de 100 milles ont décidé de rester
    en Roumanie. Le Gouvernement de Bucarest a récemment décidé que les personnes
    accueillant des réfugiés ukrainiens ne seraient remboursées pour les dépenses relatif
    à l’hébergement et la nourriture que jusqu’à la fin du mois d’avril. Ensuite,
    les réfugiés ukrainiens feront l’objet de nouvelles règles, approuvées par une
    ordonnance d’urgence. Ainsi, à compter du 1er mai, les personnes se
    qui rendent en Roumanie depuis l’Ukraine recevront directement une somme
    forfaitaire mensuelle, pour quatre mois, visant à couvrir leurs besoins
    immédiats, à savoir l’hébergement et la nourriture. L’argent sera alloué via le
    budget des inspectorats pour les situations d’urgence. Après ces quatre mois,
    le soutien financier couvrira uniquement les dépenses relatives à l’hébergement
    jusqu’à la fin de l’année. Les réfugiés seront ensuite encouragés à
    s’enregistrer auprès des agences pour
    l’emploi, afin d’avoir accès aux mesures de soutien pour trouver un
    travail ou pour recevoir les allocations chômage. Selon Dan Cărbunaru, porte-parole du Gouvernement
    de Bucarest, ces règles sont toujours valables pour les citoyens roumains.







    Sport


    L’équipe du Sepsi OSK Sfântu Gheorghe
    (centre) disputera cette année la finale de la Coupe de Roumanie face à l’équipe
    de l’Université de Cluj (nord-ouest).Sepsi a battu en demi finale l’actuel
    champion national, le CFR de Cluj, 3-0, alors que de sont côté le club de
    l’Université de Cluj a battu l’UTA Arad 1-0. Toujours en sport, le
    Roumain Denis Mihai a remporté la médaille de bronze en lutte gréco-romaine aux
    Championnats d’Europe en Croatie, à Zagreb. C’est la seule médaille obtenue par
    la Roumanie dans les compétitions masculines. Le
    bilan de la délégation tricolore est bien plus riche dans les épreuves
    féminines : deux médailles d’or, obtenues par Andreea Ana et Alexandra Anghel,
    et deux médailles de bronze, remportées par Cătălina Axente et Kriszta Incze. (Trad. Charlotte Fromenteaud, Andra Juganaru)



  • La semaine du 17 au 23 avril 2023

    La semaine du 17 au 23 avril 2023

    La tournée du président roumain, Klaus Iohannis, en
    Amérique latine



    Le président roumain Klaus
    Iohannis effectue une tournée en Amérique latine jusqu’au 26 avril. A cette
    occasion, il fait des visites officielles au Brésil, au Chili et en Argentine, ayant
    pour but de relancer les relations politiques et diplomatiques dans plusieurs
    domaines d’intérêt. L’administration présidentielle rappelle de Bucarest que l’Amérique
    latine regroupe des États membres ou en voie d’adhésion à l’OCDE, avec des
    économies émergentes, qui contribuent ou peuvent contribuer significativement à
    la sécurité alimentaire, énergétique ou climatique au niveau mondial, ainsi qu’à
    la reprise économique post-pandémique et au développement durable.


    Les objectifs principaux de
    cette série des visites officielles visent également à présenter la position de
    la Roumanie, en tant que membre de l’UE et de l’OTAN, au sujet de la guerre illégale
    menée par la Russie en Ukraine et de la lutte contre ses effets.


    Le Brésil condamne l’invasion
    de l’Ukraine déclenchée par la Russie, selon les déclarations du président Luiz
    Inácio Lula da Silva, lors de la conférence conjointe avec le président Klaus
    Iohannis. Au cours des pourparlers, le chef de l’Etat roumain a présenté à son
    homologue les conséquences multiples de cette guerre, la crise des réfugiés, la
    crise alimentaire et celle énergétique. Klaus Iohannis a aussi réitéré que
    « l’Ukraine est victime de l’agression
    russe » et que « la Communauté internationale a le devoir de soutenir l’Ukraine pour
    contrer une telle agression, pour remporter cette guerre et libérer le pays ».


    Pour sa part, le président
    Lula da Silva a déclaré qu’en plus des relations politiques et commerciales,
    que son pays entretenait avec la Roumanie, les relations humaines étaient
    également importantes, 40 000 citoyens d’origine roumaine vivant au Brésil.


    Les deux dirigeants ont
    également adopté une déclaration commune concernant le développement des
    relations bilatérales entre le Brésil et la Roumanie dans plusieurs domaines.
    La visite au Brésil s’est achevée à Rio de Janeiro, où le chef de l’État
    roumain s’est entretenu avec les représentants des autorités locales et a signé
    une déclaration commune de coopération dans les domaines visant les changements
    climatiques, la conservation de la biodiversité et des écosystèmes, ainsi que
    la gestion et le suivi des forêts.





    Des mesures pour soutenir
    les agriculteurs



    Les agriculteurs roumains affectés par les importations
    de céréales en provenance d’Ukraine recevront une aide budgétaire de 10
    millions d’euros, a décidé jeudi le gouvernement de Bucarest. La somme s’ajoute
    aux 10 millions d’euros accordés par la Commission européenne. L’argent sera
    accordé aux producteurs agricoles du secteur céréalier pour les dépenses
    engagées afin de stocker leur propre production de blé de la récolte de l’année
    dernière dans leurs propres locaux ou chez des tiers. Les agriculteurs
    roumains, qui ont récemment protesté, dénoncent des pertes de plus de 200
    millions d’euros, en raison des importations de céréales en provenance
    d’Ukraine, dont le prix par tonne est à 100 euros moins cher. Entre-temps, la
    Commission européenne a annoncé un nouveau programme de soutien aux
    agriculteurs, de 100 millions d’euros, argent qui sera réparti entre les cinq Etats
    affectés par cette crise des céréales – soit la Pologne, la Hongrie, la
    Roumanie, la Bulgarie et la Slovaquie. La Roumanie reste le voisin de l’Ukraine
    qui autorise encore l’importation de céréales ukrainiennes. La Pologne, la
    Hongrie et la Slovaquie ont interdit l’entrée de céréales en provenance
    d’Ukraine afin de protéger les producteurs locaux. La Bulgarie aussi introduira
    une mesure similaire dans quelques jours. La Hongrie a également interdit les
    importations de miel et de certains produits à base de viande en provenance
    d’Ukraine jusqu’au 30 juin. A Bruxelles, la Commission européenne a demandé aux
    quatre Etats de renoncer à ces mesures restrictives adoptées individuellement,
    mesures considérées par Bruxelles comme illégales et contraires au traité
    d’adhésion, mais aussi à l’accord d’association conclu entre l’UE et l’Ukraine.







    Motion simple contre le ministre de l’Agriculture, Petre
    Daea


    La motion simple déposée par
    l’Union sauvez la Roumanie (USR) et par la Force de la Droite, soit
    l’opposition démocratique de Roumanie, contre le ministre de l’Agriculture,
    Petre Daea, a été rejetée ce mercredi par la Chambre des Députés. Ses
    initiateurs tiennent pour coupable le ministre Petre Daea pour la flambée des
    prix des aliments de base, pour la mauvaise gestion des crises de peste porcine
    et de grippe aviaire et aussi pour avoir raté l’octroi des fonds européens pour
    les agriculteurs roumains touchés par les importations de céréales depuis
    l’Ukraine. Pour sa part, Petre Daea a nié ces accusations, estimant qu’elles n’étaient
    pas fondées sur des données réelles. Il a déclaré aussi que le dialogue avec
    les représentants de la Commission européenne s’était déroulé d’une manière
    continue et soutenue et justement pour soutenir les agriculteurs. En ce qui
    concerne les subventions de cette année, le ministre de l’Agriculture a précisé
    qu’il n’y avait aucun risque que les agriculteurs ne les reçoivent pas à temps.





    Des médailles pour les sportifs roumains


    Les sportifs roumains ont
    fini en première position les Championnats européens d’haltérophilie qui se
    sont déroulés en Arménie, remportant 14 médailles, dont 9 d’or, 3 d’argent et 2
    de bronze. Dans cette compétition, qui est décisive pour les qualifications aux
    Jeux Olympiques de Paris de l’année prochaine, Mihaela Cambei a remporté une médaille
    d’or dans la catégorie des 49 kilogrammes. Andreea Cotruţa, dans la catégorie
    des 55 kilogrammes, en a remporté trois d’or et Loredana Toma, dans la
    catégorie de 71 kilogrammes, a remporté elle aussi trois médailles d’or.
    Cosmina Pană a remporté, elle, deux médailles d’argent, dans la catégorie de 45
    kilogrammes. Enfin, dans la catégorie de 55 kilogrammes Valentin Iancu en a
    aussi décroché l’argent et deux médailles de bronze. La Roumanie a envoyé aux Championnats
    européens d’haltérophilie une délégation de neuf sportifs, trois hommes et six
    femmes, ayant pour objectif de remporter au moins quatre médailles et six
    classements entre les positions 4 et 6 de la hiérarchie finale. Cette semaine
    également, les sportives roumaines ont obtenu plusieurs médailles aux
    Championnats Européens de lutte à Zagreb, en Croatie. (Corina Cristea, trad.
    Andra Juganaru)



  • La semaine du 10 au 16 avril 2023

    La semaine du 10 au 16 avril 2023




    Le CSAT se réunit à Bucarest


    La
    Roumanie achètera des avions de combat de dernière génération, F-35. C’est ce
    que le Conseil suprême de défense du pays a décidé après avoir examiné les
    risques de la situation de sécurité dans la région de la Mer Noire. Ces avions
    sont équipés d’une large gamme de capteurs avancés, ayant la capacité
    d’échanger des informations cryptées en temps réel aussi bien avec les
    plates-formes aériennes qu’avec les systèmes de défense au sol. Annoncée l’année
    dernière par le chef de l’Etat roumain, l’intention de doter l’armée roumaine d’avions
    de combat F-35 fait partie du plan de modernisation de l’aviation roumaine. La
    réunion du CSAT a également porté sur la situation de sécurité dans la région
    de la Mer Noire, dans le contexte de l’agression russe en Ukraine. Les membres
    du Conseil sont tombés d’accord que le principal repère d’action reste celui de
    la sécurité nationale. La Roumanie doit continuer à fournir de l’aide aux
    partenaires vulnérables de la région. Il s’agit, tout d’abord, de la République
    de Moldova. Après l’Ukraine, c’est le pays le plus exposé aux agressions et
    russes et en proie à des tentatives déstabilisatrices d’une intensité sans
    précédent.



    La sécurité dans la région de la Mer Noire


    Bucarest redevient la capitale
    internationale de la diplomatie, a déclaré le ministre roumain des Affaires
    Etrangères, Bogdan Aurescu, en rappelant que la ville roumaine accueillera la
    première Conférence internationale sur la sécurité dans la région de la mer
    Noire, patronnée par la Plateforme internationale de Crimée et une nouvelle
    trilatérale Roumanie – République de Moldova – Ukraine. Par ailleurs, M.
    Aurescu a condamné encore une fois la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.
    Organisée par les Ministères roumain et ukrainien des Affaires Etrangères et de
    la Défense, en partenariat avec le Centre ukrainienpour les stratégies de défense, la conférence
    est le premier événement d’une telle ampleur consacré à la région de la mer
    Noire. Quant à la Trilatérale Roumanie-Ukraine-Moldavie, les débats ont visé la
    sécurité dans la région, les pressions exercées par Moscou à Chisinau, l’appui
    de l’OTAN et de l’UE à la République de Moldova.


    La sécurité dans la région
    de la mer Noire a dominé aussi la visite en Roumanie du président du Comité
    militaire de l’OTAN, l’amiral Rob Bauer. Les pourparlers que celui-ci a eus avec
    le chef de la diplomatie roumaine ont porté sur les préparatifs en vue du
    sommet de l’Alliance, de Vilnius, en juillet et sur la mise en place des
    décisions adoptées lors de la réunion des alliés de Madrid. En visite à
    Bucarest, Rob Bauer a rencontré aussi le ministre roumain de la Défense, Angel
    Tâlvar et le chef de l’Etat-major, le général Daniel Petrescu. L’amiral
    américain a rendu visite aux commandements alliés déployés à Bucarest et à
    Sibiu, au groupement de combat de Cincu et aux soldats se trouvant sur la base
    aérienne de Mihail Kogalniceanu.



    Le commissaire européen chargé du Marché Intérieur,
    Thierry Breton, en visite en Roumanie


    Le
    commissaire européen chargé du Marché intérieur, Thierry Breton, a visité cette
    semaine la Roumanie. Lors des pourparlers avec le chef du gouvernement de
    Bucarest, Nicolae Ciuca, le responsable de Bruxelles a examiné les efforts de
    Bucarest de contribuer au renforcement des capacités européennes de défense et
    le soutien accordé à Kiev et à Chisinau. Thierry Breton a salué la décision de
    Bucarest de majorer de 2 à 2,5% du PIB le budget alloué à la défense. Accompagné
    par le ministre roumain de l’Economie, Florin Spataru, le responsable européen
    a visité deux usines d’armes et d’armements. « La Roumanie, a-t-il dit,
    compte parmi les onze pays où existent des usines identifiées par la Commission européenne comme
    étant capables de majorer leurs capacités de production d’armement » Pour
    sa part, le responsable roumain de l’Economie, a rappelé le soutien européen
    que l’industrie roumaine nécessite pour pouvoir contribuer aux efforts de
    reconstruction de l’Ukraine.



    Le FMI a révisé à la baisse
    ses prévisions de croissance de l’économie roumaine


    Le FMI a réduit ses
    prévisions de croissance de l’économie roumaine de plus de 3% à 2,4%. Selon les
    nouvelles estimations rendues publiques mardi, en 2024, la Roumanie devrait
    enregistrer une croissance économique de 3,7%. Quant à l’inflation, le FMI
    s’attend à ce que le taux d’inflation baisse cette année de 13,8% à 10,5%. Le
    rythme de la croissance des prix ne ralentira qu’en 2024 quand elle se situera
    en dessous de 6%.



    Les Pâques orthodoxes


    Les chrétiens orthodoxes et
    les Grecs catholiques du monde, y compris de Roumanie, pays majoritairement
    orthodoxe, ont marqué cette semaine la Semaine Sainte, dernière semaine avant
    Pâques. Des offices religieux ont eu lieu chaque soir dans les églises pour
    rappeler aux fidèles les derniers moments de la vie de Jésus Christ. Des pèlerinages
    ont eu lieu à Jérusalem, Nazareth et Bethleem, a fait savoir le correspondant
    Radio Roumanie en Israël. Une enquête sur la manière dont les Roumains fêtent
    Pâques menée par Reveal Marketing Research a montré que la plupart des
    Roumains, soit 71%, célébreront Pâques en famille. Seuls les jeunes âgés
    de 18 à 24 ans préféreront fêter Pâques avec des amis. Quant à l’intérêt porté
    aux traditions, 78% des Roumains affirment se rendre à minuit, à la messe
    de Pâques et 45% observent une période de carême.


    64% des sondés envisagent d’offrir
    des petits cadeaux le jour de Pâques, un pourcentage en baisse par rapport à
    2019 quand 8 Roumains sur 10 ont acheté des cadeaux à leurs proches.