Category: Les dossiers de l’actualité

  • Les banques et l’évolution économique

    Les banques et l’évolution économique

    Le taux d’intérêt de politique monétaire a baissé en Roumanie de 4,5% à 4,25% par an à partir du 1-er octobre 2013. C’est une troisième réduction consécutive décidée par le Conseil d’Administration de la Banque Nationale, cette mesure étant vouée à relancer le crédit en devise nationale. Néanmoins, jusqu’à l’heure actuelle, les effets escomptés n’ont pas apparu et les banques commerciales sont critiquées pour ne pas avoir suivi les exhortations de la BNR et n’ont pas allégé les prêts en lei.



    Plus que cela — remarquait le gouverneur de la Banque Centrale, Mugur Isàrescu — au lieu de diminuer les intérêts appliqué aux emprunts, les banques commerciales ont baissé les intérêts des économies : « Nous faisons attention lors du dosage des mesures à transmettre les signaux nécessaires et ne pas stimuler les banques à baisser leurs intérêts visant les dépôts. C’est que, à cet égard, nous estimons que leur marge de réduction est extrêmement limitée. Je pense que cette mesure a été largement dépassée. »



    Selon Isàrescu, c’est l’intérêt des banques commerciales de baisser sensiblement le coût des crédits en lei. D’ailleurs — continue-t-il — les banquiers n’auront pas le choix. Quoi faire de tant d’argent ? Faire appel à la facilité des dépôts de la Banque Nationale ? Cette facilité est au niveau de 1,25% et diminuera davantage dans l’immédiat. Le gouverneur estime que les niveaux élevés des intérêts pratiqués par les banques aux crédits en devise nationale ne se justifient ni dans la conduite de la politique monétaire ni dans la situation du marché monétaire car les coûts des crédits de ce marché d’où les banques obtiennent le nécessaire de liquidités sont cinq , voire, six fois plus réduits que ceux des prêts bancaires à la population ou aux compagnies.



    Selon la BNR, les banques commerciales présentent leurs justifications liées à la confiance, à la qualité des clients, aux risques perçus, au fait de discuter des clauses abusives , ce qui induit un état d’incertitude, de méfiance, sans pour autant avoir des raisons économiques et financières pour ne pas diminuer les intérêts des crédits. Depuis le 1-er octobre, il y a, en Roumanie, l’obligation que les banques éliminent de leurs contrats toute clause que les Cours de justice déclarent abusive.



    Selon une étude d’impact que la BNR a envoyée à l’exécutif, les banques pourraient enregistrer des pertes de plus de 5 milliards de lei (plus d’un milliard d’euros) à la suite des procès collectifs visant les clauses abusives mentionnées dans les contrats de crédit conclus avec la population. Elargissant l’analyse aux possibles payements rétroactifs, les banques commerciales ont calculé des pertes d’intérêts et de commissions beaucoup plus massifs s’élevant à quelques 24 milliards de lei (quelques 5,3 milliards d’euros). (trad.: Costin Grigore)

  • Rosia Montana – un problème de sécurité nationale

    Rosia Montana – un problème de sécurité nationale

    Un mois s’est écoulé depuis le déclenchement de la vague des protestations à Bucarest, et dans d’autres villes du pays et de l’étranger contre le projet de loi ouvrant la voie à l’exploitation aurifère et argentifère de Rosia Montana. Les contestataires de ce projet controversé, en suspens depuis 15 ans, affirment que l’exploitation par cyanuration menace l’environnement et les vestiges historiques. Les supporters, dont notamment une partie des habitants de la commune, affirment, eux, que l’ouverture de la mine serait de nature à solutionner les graves problèmes économiques et sociaux de la zone.



    Par ailleurs, depuis plus de deux semaines, toutes les parties impliquées sont auditionnées par les Commissions parlementaires spécialisées. Entendu à la Commission pour le contrôle du Service roumain de renseignements, le chef de ce dernier, George Maior, affirme que Rosia Montana est un problème de sécurité nationale mais qu’il ne peut pas se prononcer sur l’opportunité de la mise en place du projet.



    George Maior: « Par sa complexité et ses retombées majeures sur le plan aussi bien économique, que social, environnemental et de patrimoine, et sans toutefois ignorer certains échos y compris au niveau des relations internationales de la Roumanie, Rosia Montana, représente, du point de vue du Service Roumain de Renseignement, un problème de sécurité nationale. De janvier 1999 à septembre 2013, le Service a transmis plus de 500 notes aux autorités centrales et locales, légalement habilitées. Le Service roumain de Renseignement a étudié les actions censées influencer la prise de décision, ainsi que les tentatives de certaines structures extrémistes, éco-anarchistes, de détourner les protestations, d’ailleurs légitimes. »



    Parallèlement, la Commission parlementaire spécialement créée pour examiner le projet de Rosia Montana, a poursuivi ses auditions. Le ministre pour des projets d’infrastructure et investissements étrangers, Dan Sova a expliqué que lorsqu’il avait élaboré la loi, le gouvernement avait pris en compte un nombre accru de bénéfices pour l’Etat roumain. Et d’ajouter qu’en l’absence de cette loi, l’investisseur canadien pourrait porter l’Etat roumain devant les instances internationales et obtenir le droit d’exploiter le gisement de Rosia Montana dans des conditions beaucoup plus défavorables à l’Etat roumain.



    Dan Sova: « Il peut arriver que l’investisseur qui se voit refuser l’octroi du certificat vert ou d’autres certificats s’adresse à une instance arbitrale, tels le Tribunal arbitral de Vienne ou le Centre International d’Arbitrage de Washington et réclame que l’Etat roumain soit obligé de lui délivrer le certificat nécessaire à l’ouverture de l’exploitation ».



    Présent aux auditions, le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc a déclaré que le Ministère avait donné un avis favorable au projet de loi, vu qu’il ne violait aucune norme impérative…(trad. : Alexandra Pop)

  • La modification de la Constitution

    La modification de la Constitution

    La forme finale du projet de modification de la Constitution roumaine sera envoyée à la Commission de Venise au printemps 2014. Prévu primitivement pour le mois de septembre, ce moment a été reporté pour des raisons objectives — expliquent les autorités de Bucarest.



    La Commission de Venise aurait du mettre à disposition des autorités roumaines un point de vue concernant le projet de modification de la Constitution roumaine au mois de novembre. Cela était convenu depuis l’été lorsque les représentants de la Commission s’étaient rendus à Bucarest mais la partie roumaine a demandé un délai jusqu’à la fin du mois de septembre pour d’autres modifications.



    La forme finale du projet de modification de la Constitution roumaine ne sera envoyé à la Commission de Venise qu’au printemps prochain — a affirmé Crin Antonescu, leader libéral, un des co-présidents de l’Union Social-Libérale (USL) au gouvernement, qui a souligné que, pourtant, la modification de la Constitution demeure une priorité de l’USL en dépit des accusations venus de l’opposition : « Ceci demeure une priorité pour l’Union Social-Libérale. Je proteste une fois de plus contre l’hypocrisie de Monsieur Bàsescu et d’autres personnes même plus bàsistes que celui-ci qui accusent l’USL d’avoir violé ou d’avoir négligé une promesse : a savoir de modifier la Constitution. Nous avons parlé de la modification de la Constitution pendant la campagne électorale et du premier jour au Parlement avec cette nouvelle majorité nous nous sommes attachés et nous l’avons fait. C’est une priorité mais qui pour des raisons pratiques a été reportée à l’année prochaine. »



    La principale raison de ce retard est l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui stipule que l’organisation du référendum pour avaliser la nouvelle loi fondamentale après la modification du seuil électoral au Parlement ne peut se faire qu’après une année. Le Parti National Libéral estime qu’il est possible d’organiser un référendum à l’égard de la révision de la Constitution en même temps que le premier tour des élections présidentielles, l’année prochaine, au mois de novembre, comme demande la députée libérale Alina Gorghiu : « Je demande publiquement et résolument à la Cour Constitutionnelle de consulter , le 23, les deux articles contestés qu’elle a consulté, également, la dernière fois, saisie, alors, par le Parti Démocrate-Libéral, et réaliser qu’il ne lui reste à faire que les rejeter comme non-fondés et les envoyé avec célérité au président qui va constater, malheureusement pour celui-ci, qu’il ne pouvait rien faire d’autre que les transmettre pour promulgation, dans un délai de dix jours qui ne lui conviendrait non plus ».



    Selon le premier ministre social-démocrate Victor Ponta le projet de la Commission de révision de la Constitution représente une réforme du système politique et constitutionnel qui était nécessaire. Et après le moment où tous les points des vue des partenaires internationaux seront envoyés à Bucarest, on va organiser l’année prochaine un référendum pour modifier la Constitution… (trad. : Costin Grigore)

  • Le chemin vers Schengen

    Le chemin vers Schengen

    Cela fait plus d’une semaine que la question des ethniques roms occupe le devant de la scène en France. Et ce n’est pas une première puisqu’elle a été mise et remise sur le tapis à maintes reprises, notamment depuis 2010, par l’ancien pouvoir de droite du président Nicolas Sarkozy. Elle a même figuré parmi les thèmes de la campagne électorale pour les présidentielles du printemps 2012.



    A cette époque-là, nombreux ont été ceux qui se l’ont expliqué par la volonté des politiciens du parti de Sarkozy de récupérer les votes de l’électorat de l’extrême droite. Le socialiste François Hollande, qui a remporté le scrutin, a, lui, promis de ne plus en faire un cheval de bataille, tandis que son ministre de l’intérieur, Manuel Valls, faisait savoir l’intention de traiter le sujet avec sérénité”. Se référant à ses prédécesseurs de droite, il soulignait: si le débat est ramené dans l’espace public de la manière dont on l’a fait ces dernières années, on n’aboutira à aucun résultat”. La sérénité invoquée par Manuel Valls a été remplacée, surtout ces jours-ci, par l’acharnement des représentants de la quasi totalité de l’échiquier politique français. Six mois avant les élections municipales dans ce pays, l’enjeu s’avère être de taille. Voilà donc le contexte dans lequel on agite à nouveau le sujet des Roms. On estime que la France accueille actuellement une vingtaine de milliers de Roms, accusés, pas mal de fois, de vol à la tire, de mendicité agressive ou de cambriolages. Cela revient à dire qu’ils ne souhaitent pas s’intégrer dans la société, affirme le ministre français de l’intérieur Manuel Valls.



    Même si exprimée à demi-voix, c’est ça la principale raison pour laquelle nombre d’hommes politiques, du pouvoir comme de l’opposition, demandent que l’entrée de la Roumanie dans l’espace de libre circulation, prévue initialement pour le 1er janvier 2014, soit reportée. Leur crainte c’est qu’après cette date ils ne se voient confrontés à un afflux massif des Roms que rien ne pourrait plus entraver. L’insertion sociale des Roms n’a rien à voir avec l’adhésion de la Roumanie à Schengen et il serait préférable que l’on évite d’aborder de tels sujets dans un contexte électoral, a rétorqué le ministre roumain des affaires étrangères.



    La Roumanie et la France ont signé un partenariat stratégique et le calendrier des contacts politiques à haut niveau a été fort varié cette année. En plus, les officiels de Paris ont exprimé leur soutien à l’admission de la Roumanie dans l’espace Schengen, y compris en juillet dernier, lors de la visite à Bucarest du premier ministre français Jean-Marc Ayrault.



    Quant au chef du gouvernement roumain, Victor Ponta, il a assuré que son cabinet continuerait à mettre en place la stratégie d’intégration des Roms, aux côtés des responsables de la Commission européenne, cela étant une responsabilité envers l’Europe tout entière et donc non seulement envers la France. Les raisons électorales aidant, la polémique que cette question suscite en France est loin de s’éteindre. Or, la Roumanie ne saurait être acceptée dans l’espace de libre circulation en l’absence de l’accord unanime des pays membres. (Trad.: Mariana Tudose)

  • Réactions vis-à-vis de la promulgation de  la loi des chiens vagabonds

    Réactions vis-à-vis de la promulgation de la loi des chiens vagabonds

    La Cour Constitutionnelle a tranché: la loi des chiens errants est constitutionnelle. Peu après, l’acte normatif a été promulgué par le président Traian Bàsescu, ce qui a provoqué le mécontentement des activistes pour la protection des animaux.



    Le verdict de la Cour Constitutionnelle de Bucarest donne le feu vert à l’application de la Loi des chiens errants sous sa forme adoptée par le Parlement le 10 septembre dernier. Ce texte spécifie sans équivoque les conditions dans lesquelles on peut recourir à la solution de l’euthanasie qui est une dernière mesure extrême — estiment les juges de l’instance suprême.



    Réunis ce mercredi dernier, les membres de la Cour Constitutionnelle ont analysé la saisie formulée par 29 sénateurs après l’adoption de la loi par la Chambre des Députés, forum décisionnel dans ce cas, et ont conclu que le texte en question ne contient pas des stipulations contraires à la Constitution. On estime que 65 milliers de chiens sans maître errent, seulement dans les rues de Bucarest, la loi stipulant que la solution par stérilisation s’est avérée inefficace.



    Le sujet est revenu brutalement à l’attention publique après la mort d’un enfant de 4 ans au début de ce mois, mordu par les chiens errants à proximité d’un jardin publique bucarestois. L’enquête est en cours, l’incident provoquant des réactions diamétralement opposées. Tant de ceux qui affirment que la situation est échappée au contrôle et qu’un chien peut être estimé comme animal de compagnie seulement dans les conditions où il est pris en charge par une personne que ceux, opposés à l’euthanasie, qui disent que ce n’est pas la faute aux chiens de se trouver dans une telle situation.



    Après l’incident tragique, la loi visant la gestion des chiens errants a suivi la procédure parlementaire d’urgence et a été, tout de suite, adoptée. Selon cette loi, l’euthanasie des chiens errants est permise seulement si ceux-ci ne sont pas revendiqués ou adoptés dans un délai de 14 jours ouvrables, tant qu’ils se trouvent dans des abris.



    La décision de la Cour Constitutionnelle a été attendue par les activistes de la protection des animaux devant le Palais du Parlement et, après avoir appris le verdict, une partie de ceux-ci se sont assis à même l’asphalte pour protester. Le président de la Cour Constitutionnelle, Augustin Zegrean, a précisé que les parlementaires ont observé une décision antérieure des juges qui avaient demandé que la loi précise clairement dans quelles conditions on aboutit à l’euthanasie. Un des juges de la Cour, Petre Làzàroiu, a ajouté que les juges n‘avaient pas interdit l’euthanasie par leurs arrêts antérieurs : « Les arguments de ceux qui ont voté ont été que l’année dernière, non plus, la Cour Constitutionnelle n’avait interdit l’euthanasie mais seulement que l’euthanasie était prévue et permise comme n’importe laquelle des solutions. Le législateur a eu le souci d’étapiser, donc, il n’y a plus un problème en soi vis-à-vis de la décision adoptée en janvier 2012. »



    Dans la saisie, on attirait l’attention sur le fait que la loi violerait les principes internationaux de protection des animaux et que l’euthanasie doit être appliquée seulement dans des conditions exceptionnelles et non pas comme méthode courante…(trad.: Costin Grigore)

  • La Roumanie et la Politique Agricole Commune

    Le Parlement Européen, le Conseil des ministres européens de l’Agriculture et la Commission Européenne sont parvenus à Bruxelles à un accord concernent la réforme de la PAC dans les années à venir. Le document comprend des stipulations claires à l’égard des fonds dont les Etats membres peuvent bénéficier du budget européen destiné à l’agriculture et le niveau des aides pour les fermiers jusqu’en 2019. Les Etats membres pourront, également, accroître l’appui accordé aux zones défavorisées et l’installation des jeunes fermiers sera encouragée. L’accord stipule, en égale mesure, la diminution des contributions des Etats membres aux programmes co-financés avec des fonds européens. Présent à Bruxelles, le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, salue cette dernière mesure : « La hausse du taux de co-financement de 75% à 80% est bénéfique. Ceci veut dire un moindre effort pour l’Etat membre ; nous pouvons utiliser l’argent disponible du budget national pour d’autres investissements et devoir , dans la zone de co-financement, seulement 15%, avec la possibilité, tant que la Roumanie a un accord international avec le FMI et la Commission Européenne, d’accroître le taux de co-financement à 95%. »



    A Bruxelles, Daniel Constantin a participé, aussi, à une conférence ayant pour thème l’évolution du secteur des produits laitiers après 2015, conférence initiée par le commissaire européen à l’agriculture et au développement rural, le roumain Dacian Ciolos. Daniel Constantin a garanti que son ministère envisageait des mesures pour soutenir les producteurs de lait autochtones dans la perspective de l’élimination, en 2015, des quotas pour le lait dans les Etats communautaires.



    Les statistiques montrent que le marché international des produits laitiers est croissant — montre Dacian Ciolos — et, théoriquement, la capacité existe d’absorber intégralement la production de lait. Quant à la Roumanie, celui-ci dit que l’élimination des quotas n’est pas le problème principal : « La Roumanie n’utilise même pas la moitié du quota de lait alloué. Donc , pour la Roumanie l’élimination des quotas pour le lait n’est pas un problème direct. Ceci pourrait être un problème indirect, dans le sens qu’en éliminant les quotas de lait, une certaine quantité pourrait venir de l’extérieur et concurrencer la production roumaine. »



    Dans son opinion, la Roumanie a besoin d’un plus rapide processus d’organisation et restructuration en matière et la nouvelle PAC lui offre, déjà, les instruments nécessaires.



    Pour leur part, les spécialistes attirent l’attention sur le fait qu’en 2015, par l’élimination des quotas, on induit une plus grande concurrence entre processeurs et une beaucoup plus grande quantité de lait apparaîtra sur le marché. Actuellement, chaque Etat membre dispose d’un quota national dont chaque producteur bénéficie d’un quota individuel…(trad. : Mihai Pelin)



  • L’espace Schengen

    L’espace Schengen

    La Roumanie a une fois de plus reçu la confirmation du fait qu’elle respecte entièrement les conditions techniques requises pour l’adhésion à l’espace de libre circulation. Cette fois-ci c’est la Finlande qui l’a affirmé, par la voix de son premier ministre, Jyrki Katainen, à l’issu de l’entretien à Helsinki avec son homologue roumain Victor Ponta. Toutefois, a-t-il précisé, avant de présenter leur position officielle, les autorités finlandaises souhaiteraient analyser, à l’instar des autres chancelleries européennes, les conclusions du rapport de la Commission Européenne sur l’évolution de la justice en Roumanie.



    Le chef du cabinet de Bucarest a, pour sa part, souligné que la Roumanie attendait dans un proche avenir la réponse positive concernant son entrée dans l’espace Schengen, à l’occasion de la réunion des ministres de l’intérieur et de la justice prévue au mois de décembre. Victor Ponta a également précisé que l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie voisine serait probablement faite graduellement, à commencer par l’ouverture des frontières aériennes.



    Le chef de l’Exécutif de Bucarest a par ailleurs réaffirmé le fait que les positions exprimées au sujet de l’entrée de la Roumanie dans l’espace de libre circulation ont un profond substrat politique, suivant les évolutions internes des différents pays de l’Europe communautaire. Cette idée a également été mise en évidence par la récente réaction de la diplomatie roumaine face aux réserves exprimées par le ministre français de l’intérieur, Manuel Valls, à l’égard de l’admission de la Roumanie dans cet espace à partir du 1er janvier 2014. Les officiels roumains mènent des démarches assidues pour atteindre cet objectif comptant parmi les priorités de la politique étrangère du pays. Et ce d’autant plus que, depuis deux ans et demi, Bucarest se voit obliger d’essuyer des refus, soient-ils diplomatiques, alors que, d’un point de vue technique, rien ne saurait lui être imputé.



    La relation directe, mais artificielle, selon Bucarest, que les membres plus anciens de l’UE ont établie entre l’adhésion à l’espace Schengen et le Mécanisme de coopération et de vérification, n’est certainement pas avantageuse pour la Roumanie, dont les réformes en matière de justice sont loin de convaincre. Par ailleurs, certains analystes autochtones trouvent que les différents gouvernements qui se sont succédé à Bucarest ces derniers temps ont considéré l’entrée du pays dans l’espace Schengen comme un trophée qui n’est pas sans compter dans les jeux politiques internes…(trad.: Mariana Tudose)

  • Militaires roumains en Afghanistan

    Militaires roumains en Afghanistan

    Deux militaires roumains sont morts ce dimanche dernier dans l’est de l’Afghanistan à la suite de l’explosion d’un dispositif improvisé. Ils avaient été transportés tout de suite par hélicoptère à l’hôpital mais ont décédé puisque leurs blessures étaient particulièrement graves. Les deux sous-officiers, l’un âgé de 28 ans, l’autre de 324 ans, étaient les membres du Groupe naval des forces pour opérations spéciales et exécutaient une mission de combat.



    En Afghanistan, la plupart des militaires roumains sont déployés dans la province de Zabul ( dans le sud) estimée comme un sanctuaire des insurgents islamistes et, peut-être, la plus dangereuse province du pays. Le fait que la Roumanie a assumé la mission d’assurer la sécurité dans une telle région est, également, évident par le bilan des pertes de vies humaines qui augmente chaque année.



    Ainsi, pendant les 11 ans d’opérations en Afghanistan, 23 militaires roumains ont perdu leur vie et plus de 100 ont été blessés. La mort des deux militaires roumains ramène au premier plan le problème de ceux qui exécutent des missions dans ce pays. Les soldats roumains disent que leur présence est nécessaire en Afghanistan et la plupart y vont pour gagner de l’argent. Ils risquent leur vie pour presque 100 euros par jour mais estiment que les bénéfices de ceux qui participent aux opérations en Afghanistan devraient être beaucoup plus grands, à la mesure de leur compétence professionnelle et des risques auxquels ils sont exposés. Un faux pas, un détail ignoré peut vous coûter la vie et la peur des scorpions et des serpents vénéneux semble un simple jeu. Il faut être en permanence à l’affût, toujours en état d’alerte, témoignent les soldats roumains qui s’y trouvent.



    Une moto ou une voiture aux amortisseurs laissés pourrait transporter une charge explosive. Une personne plus agité peut signifier le danger, la fin de ta vie ou de tes camarades — disent ceux qui en sont rentrés. « Les nôtres improvisent, vont à l’instinct.



    “La technique tue les instincts » – est d’avis un ancien chef roumain de mission revenu d’Afghanistan. Les militaires qui rentrent disent que la tension permanente qu’ils ont éprouvé au jour le jour quelques mois durant, la durée d’une mission, est profondément ressentie. Les militaires roumains mènent , une fois rentrés en Roumanie, un deuxième combat, celui de récupération psychique après l’expérience vécue en Afghanistan. Après la mission ils sont confiés aux psychologues qui établissent si les problèmes existent et à quel niveau. Des attaques de panique peuvent apparaître ainsi que l’ainsi dit « stress post-traumatique ».



    Actuellement, la Roumanie a 1000 militaires déployés dans ce pays qui , aux côtés d’autres troupes étrangères, vont se retirer jusqu’à la fin 2014 lorsque le pouvoir sera confié aux autorités afghanes. Bien appréciée, tant par les alliées de l’OTAN que par ceux de Kabul, la présence militaire d’Afghanistan sera complétée après 2014 par une importante contribution à la reconstruction de ce pays. Ainsi, 200 militaires roumains demeureront dans ce pays pour instruire les troupes de l’armée afghane.. ; (trad. : Costin Grigore)

  • Les relations roumano-turques

    Les relations roumano-turques

    Ciblée sur le Partenariat stratégique signé par Bucarest et Ankara voici deux ans, la visite du premier ministre Victor Ponta en Turquie a mis en exergue la position commune des deux pays dans de nombreux domaines. Ils commencent par la sécurité énergétique et l’intensification des échanges commerciaux et vont jusqu’à la politique d’Ankara à l’égard de la Syrie ou à l’objectif de la Turquie d’intégrer l’Union européenne. La sécurité énergétique constitue, pour Bucarest et Ankara, un des enjeux les plus importants pour les années à venir, a souligné le premier ministre roumain dans ses discussions avec le président Abdullah Gül et avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.



    Victor Ponta « Le projet le plus important, c’est celui de l’interconnexion entre la Roumanie et la Turquie, un projet d’installation de câble souterrain sous la mer Noire. C’est un projet conséquent. La Roumanie dispose déjà d’un surplus d’énergie. La Turquie est un pays en plein développement économique et qui a besoin d’énergie. Etant donné sa dimension économique, je suis absolument persuadé que le projet continuera ».



    La Turquie — premier partenaire commercial de la Roumanie en dehors de l’UE et le 5e dans les échanges internationaux — demeure au premier plan des intérêts de Bucarest. La valeur des échanges commerciaux entre les deux pays pourrait bientôt arriver à 10 milliards de $, un objectif réalisable dans les conditions d’un régime des visas plus flexible pour les hommes d’affaires turcs — a estimé le premier ministre Recep Tayyip Erdogan: « Nous avons en Roumanie 7000 compagnies turques dans différents domaines d’activité et je suis sûr que suite à l’échange de notes verbales et par l’octroi d’un visa sur cinq ans pour nos hommes d’affaires, cet objectif sera atteint ».



    Les investisseurs turcs ont fait savoir au premier ministre Victor Ponta qu’ils étaient intéressés par les conditions dans lesquelles ils peuvent recevoir une aide de la part l’Etat en conformité avec les normes de l’UE et lui ont demandé l’octroi d’une telle aide, pour pouvoir développer leurs affaires en Roumanie. Tous les intérêts économiques de la Turquie en Roumanie sont accueillis avec amitié et considérés avec beaucoup d’attention — a assuré le chef du cabinet de Bucarest.



    Victor Ponta a réaffirmé, par ailleurs, le soutien absolu et inconditionnel à la Turquie en vue de son intégration à l’UE. «L’Europe a tout aussi besoin de la Turquie que la Turquie de l’Europe. Je pense effectivement qu’une Europe ayant inclus la Turquie est une Europe plus puissante, plus respectée sur le plan international et il est certain que les normes européennes nous font tous progresser dans la voie de la démocratie, de notre développement économique » – a déclaré le premier ministre roumain…(trad. : Ligia Mihaiescu)



  • Protestations syndicales

    Protestations syndicales

    Bucarest a été mercredi la scène des protestations organisées par les salariés du système sanitaire et par les syndicalistes des transports et services publiques, mécontents, surtout, de leurs bas salaires. Victime depuis de longues années du sous-financement chronique, le système de santé de Roumanie se trouve en crise permanente en dépit des réformes successives annoncées tambour battant par les politiciens ayant, soi-disant, le rôle de le moderniser et de le rendre efficace. Le résultat réel : sa vulnérabilité générale engendrée par la dégradation matérielle des hôpitaux, par leur fermeture ainsi que par le véritable exode des médecins et des nurses vers l’étranger, attirés par les meilleurs salaires et conditions de travail.



    Les docteurs accusent les autorités de trouver l’argent pour accroître les salaires des maires, par exemple, exigeant, en même temps, que les médecins résidents restent à la campagne avec des salaires de seulement 800 lei (quelques 180 euros). Ayant assez de pauvreté et de privations, les cadres médicaux sont descendus dans les rues pour manifester vis-à-vis de l’absence de solutions des autorités aux anciens problèmes auxquels ils doivent faire face. La liste de leurs revendications comprend six points importants : l’allocation de 6% du PIB à la santé, une législation qui garantisse l’indépendance professionnelle des salariés du système publique et privé, une loi spécifique du système de santé dont le projet concernant la performance représente un chapitre essentiel. Les cadres médicaux demandent, également, la consultation réelle de la Coalition des Professionnels de la Santé à l’égard de toute mesure qui peut affecter le fonctionnement du système sanitaire.



    Néanmoins, l’argent est la principale revendication, comme explique Florin Chirculescu, un des leaders des syndicalistes de la santé : « Il faut trouver l’argent nécessaire à la santé. Il faut conclure qu’au moins 6% du PIB soit alloué à la santé. »



    Le ministre de la Santé, Eugen Nicolàescu, semble, pourtant, désarmé devant une telle demande : « Si j’avais 6% du PIB, vous réalisez qu’il n’y aurait aucun problème et je serais le ministre le plus heureux de ce pays. » Il a exhorté les manifestants d’entamer le dialogue en défaveur des piquets de grève mais les manifestants ont annoncé qu’il protesteraient quotidiennement jusqu’au 27 septembre.



    Des protestations ont été organisées à Bucarest, également, par les syndicalistes des transports et services publiques, mécontents du gel des fonds des salaires au niveau de l’année 2008, quelques centaines de manifestants demandant la modification de la législation en vigueur en matière de transports et la possibilité de négocier les conventions collectives. Ceux-ci menacent d’arrêter le travail sine die à partir de 30 septembre , tant au métro que dans le transport de surface, si leurs demandes n’aboutissent pas. (trad.: Costin Grigore)

  • Lettre d’intention dans la relation avec le FMI

    Lettre d’intention dans la relation avec le FMI

    Dans la présentation du nouvel accord convenu par la Roumanie avec le FMI, la Commission Européenne et la Banque Mondiale qui a été faite devant les chambres réunies du Parlement roumain, le premier ministre Victor Ponta a précisé que le document ne représente aucune obligation ou intention de hausse de la fiscalité. Il a demandé aux députés et aux sénateurs l’appui pour que l’exécutif puisse conclure cette démarche à la suite de laquelle l’Etat roumain pourrait continuer de contracter des emprunts à des coûts moindres que ceux pratiqués par les marchés financiers internationaux. L’accord est une entente de type préventif avec les organismes internationaux et a un montant de 4 milliards d’euros. Selon le premier ministre, le rôle de l’accord est, d’une part, d’assurer l’appui au cas où dans la zone euro ou à l’échelon mondial il y aurait une nouvelle crise et, d’autre part, de stimuler la réforme et de contribuer à la stabilisation économique de l’Etat : « Je pense qu’après la crise de 2009, la Roumanie se trouve dans une période , constatée par nos partenaires internationaux, de réviriment fiscal-budgétaire et je voudrais à vos côtés pouvoir dire, dans deux années, que , vraiment, la Roumanie n’a plus besoin d’un accord avec les institutions internationales. »



    Pour que la Roumanie puisse obtenir un tel accord , les bailleurs de fonds ont exigé des réformes dans le système de santé ainsi que la solution des problèmes des programmes de privatisation des compagnies d’Etat. Dans la réunion du Parlement, les représentants de l’Union Social Libérale, au gouvernement, ont bien apprécié les termes de l’accord , déclarant qu’il ne s’agit pas d’un emprunt en soi mais d’une sorte de parapluie confirmant les progrès de la Roumanie. Le FMI lui-même estime que le PIB de la Roumanie va augmenter de 2% en 2013 à 2,25% en 2014. Ce projet d’accord est également soutenu par les parlementaires de l’Union des Hongrois de Roumanie, d’opposition, qui affirme que l’emprunt préventif est nécessaire et bénéfique pour l’économie roumaine pour assurer un degré plus élevé de crédibilité dans les circonstances où il n’est pas un fardeau supplémentaire pour les citoyens.



    La principale formation d’opposition, le Parti Démocrate Libéral, estime, pourtant, que le moment est venu pour que la Roumanie passe depuis un accord de type »réseau de sécurité » à un accord de développement afin de relancer l’économie et créer de nouveaux emplois.



    Le représentant des démocrates-libéraux , l’ancien ministre des Finances, Gheorghe Ialomiteanu, dit que de cette façon le gouvernement n’a fait qu’un exercice d’image et a prouvé ne pas être responsable vis-à-vis du peuple. L’accord s’étale sur deux ans et la lettre d’intention qui a été acheminée au FMI le 12 septembre sera discutée par le conseil d’administration de l’institution de cet automne…(trad. : Costin Grigore)



  • Le transport publique de Bucarest menacé par la grève

    Le transport publique de Bucarest menacé par la grève

    Les salariés du métro bucarestois ont procédé mardi à une grève d’avertissement. Les rames ont été bloquées le matin une heure durant mais le trafic n’a pas été affecté puisque cette protestation a eu lieu tôt le matin avant l’heure de pointe. Les leaders syndicaux ont précisé que la grève a été provoquée par l’échec des négociations avec l’administration à l’égard de la convention collective de travail et demandent l’implication du ministre des transports, Ramona Mànescu.



    De l’autre part, la direction de METROREX affirme avoir fait preuve de disponibilité et d’ouverture en matière de négociations sur la convention collective du travail en concordance avec les stipulations légales en vigueur de sorte que l’activité de METROREX se déroule normalement, sans affecter le publique. Si la grève d’avertissement n’a pas des conséquences positives pour les salariés, les habitants de la capitale roumaine peuvent s’attendre à des interruptions encore plus longues de la circulation souterraine.



    Plus que cela, le leader syndical Ion Ràdoi avertit de déclencher la grève générale : « Le 30 septembre, la grève proprement dite continuera sine die ce qui veut dire que chaque jour jusqu’à 16 heures, le métro ne va pas circuler. Nous adressons une fois de plus un appel aux autorités d’appliquer prioritairement la Constitution roumaine, de permettre les négociations des conventions collectives de travail, de répondre aux adresses nécessaires et d’appliquer ce droit de négocier. »



    Le Ministère des Transports désavoue l’intention de grève générale et demande à l’administrateur du réseau de métro des solutions claires pour résoudre immédiatement les revendications des engagés. Les syndicats affirment que les autorités doivent observer la Loi du budget selon laquelle les salaires doivent être indexés conformément à l’indice de l’inflation. Le réseau du métro bucarestois a une longueur de presque 70 kilomètres distribués le long de 4 lignes magistrales , la première étant inaugurée en 1979. La 5-ème magistrale, en construction, aura une longueur de 9,6 kilomètres.



    Revenons à la grève générale du métro annoncée pour 30 septembre pour dire que les syndicats des transports urbains de surface (RATB) ont annoncé se solidariser avec cette grève. Dans de telles circonstances, le transport publique de la capitale pourrait être complètement bloqué, un cauchemar difficilement imaginable pour les bucarestois. Les salariés de RATB sont mécontents du grand nombre de véhicules inutilisables , sans pièces de rechange, tandis que d’autres pourraient être remédiées sans difficultés avant de parcourir leurs trajets. Les syndicats critiquent , également, la disparition de 20% des postes de direction et d’exécution de la Régie et demandent une rencontre d’urgence avec le maire général de la capitale pour la solution du transport publique. (trad.: Costin Grigore)

  • Les nouveautés de la nouvelle année scolaire

    Les nouveautés de la nouvelle année scolaire

    Pour 3,2 millions d’enfants et d’adolescents de Roumanie ce 16 septembre est le début d’une nouvelle année scolaire. Une année qui apporte, elle aussi, des modifications, comme dans le cas des précédentes, marquées par une constante tentative de reformer en quête de la formule optimale.



    La plus importante modification actuelle mise en pratique est le changement de la manière de calcul de la moyenne d’admission au lycée. Ainsi, la moyenne des quatre années de gymnase compte dans l’admission au lycée à hauteur de 25% et non pas de 50% comme jusqu’à présent. Le constat qu’il y a des différences notables entre les hautes moyennes obtenues par les élèves durant le gymnase et les moyennes sensiblement plus faibles obtenues lors de l’évaluation nationale est celui qui a mené à la prise de cette décision — disent les décidents.



    Autre nouveauté : l’amplification des évaluations en deuxième, quatrième et sixième années d’études. Le ministre de l’Education, Remus Pricopie, explique : « Nous allons pouvoir apprendre beaucoup d’années à l’avance et non pas à la fin de la huitième année d’études si un élève a des lacunes dans l’utilisation des nombres ou en langue roumaine et, compte tenu de ces informations, nous pouvons procéder aux corrections nécessaires. »


    Autrement dit, les évaluations seront des radiographies du système roumain d’instruction et des compétences acquises par les élèves le long de leurs années d’études.



    En matière de réforme des manuels scolaires, les changements auront lieu graduellement, quand à l’actualisation du contenu et à l’introduction des manuels numériques. Selon le Ministère de l’Education, le calendrier établi est observé, les manuels numériques devrant apparaître à la fin de l’année scolaire 2013-2014. Remus Pricopie a précisé que l’on ne va pas renoncer au format-papier mais qu’on va y ajouter la composante numérique. Pendant ce mois de septembre on va soumettre au débat publique la méthodologie d’élaboration des manuels pour la première et la deuxième année d’études, leur calendrier ainsi que la façon d’implémenter les manuels numériques.



    Pour accélérer l’implémentation des manuels numériques le ministre de l’Education a déclaré pour Radio Roumanie que le processus de connexion des écoles à l’Internet continue cette année : « Nous espérons achever jusqu’à la fin de cette année la procédure de sélection et, ensuite, commencer l’implémentation du projet proprement dit. Ceci veut dire la connexion de plus de 2000 écoles à l’Internet de haut débit. »



    Au chapitre lacunes, cette année aussi, l’infrastructure déficitaire et l’absence des feux verts sanitaires , surtout dans le milieu rural, dans les zones sans canalisation ni eau courante. Pourtant, selon les statistiques, ce poids est de 5% moindre par rapport aux années précédentes. (trad. : Costin Grigore)

  • 12 ans après le 11 septembre…

    12 ans après le 11 septembre…

    Le 11 septembre 2001, dix-neuf terroristes ont détourné quatre avions de ligne. Deux avions ont été projetés sur les tours jumelles du World Trade Center à New York et un troisième sur le Pentagone, siège du Département de la Défense, à Washington. Le quatrième avion sest écrasé en rase campagne en Pennsylvanie. Ces attentats ont fait près de 3.700 victimes.



    En réplique, les Etats-Unis allaient déclarer la guerre au terrorisme, en envahissant l’Afghanistan pour chasser du pouvoir le régime taliban favorable à Al-Qaïda et soupçonné dhéberger Ben Laden et en adoptant la loi USA Patriot, en vigueur aujourd’hui encore. Cette loi, ultérieurement contestée, permet au gouvernement américain de surveiller toute personne soupçonnée de fomenter une attaque contre l’Amérique du nord. A l’instar des Etats-Unis, d’autres pays ont durci leur législation antiterroriste et élargi les pouvoirs des forces de l’ordre et de sécurité dans l’application des lois en la matière.



    On dit que le monde a changé après ce 11 septembre. La tragédie américaine a en effet touché d’une manière ou d’une autre plusieurs milliards de personnes. Dans la foulée de cet événement, bien des économies ont chuté dramatiquement. Pourtant, c’est le domaine politique qui a connu les changements les plus significatifs. La communauté internationale n’a pas tardé à condamner fermement les attaques terroristes du 11 septembre 2001.



    Tel n’a pas été le cas du président irakien Saddam Hussein. Les spéculations sur la possible implication de certains Irakiens dans ces attentats ont rajouté aux arguments qui ont finalement amené le peuple américain à accepter l’invasion de l’Irak, en 2003. Nombre de pays ont gelé les comptes bancaires de certaines personnes suspectées de terrorisme, tandis que les Etats-Unis ont créé un centre de détention, lui aussi controversé, sur la base militaire de Guantánamo, à Cuba.



    Le 11 septembre 2001 a également changé les alliances et l’ordre mondial. Le monde s’est divisé en «bons et méchants». L’on a même dressé un «axe du mal» sur lequel figurent l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord. Les relations étrangères se sont tendues. Washington a été accusé de s’être transformé en gendarme international, au nom justement de cette lutte contre le terrorisme. Toutefois, la majorité des pays semble avoir compris que le terrorisme est un danger à l’échelle mondiale. En fin de compte, c’est là la chose la plus importante.



    Pour la Roumanie, la signification du 11 septembre se traduit par son positionnement ferme du côté du monde civilisé et son ralliement aux efforts d’éradication du terrorisme. L’OTAN et les Etats-Unis se sont rendu compte que Bucarest est un partenaire stratégique digne de confiance dans la région de la Mer noire. En 2004, la Roumanie signait son adhésion à l’Alliance atlantique. Trois ans plus tard, elle entrait dans l’UE. C’est en vertu de ce partenariat que l’on a décidé d‘installer à Deveselu, dans le sud de la Roumanie, des éléments du bouclier antimissile américain en Europe. (trad.: Mariana Tudose)

  • Le prix des inondations

    Le prix des inondations

    Journées de cauchemar pour les habitants de plusieurs villages du département de Galaţi, dans le sud-est du pays. Il a plu pour deux mois — annonçait l’Administration nationale Les Eaux roumaines, qui a enregistré plus de 140 litres par m². Dans certaines localités, le niveau de l’eau est monté à 2 mètres de hauteur. Les pluies torrentielles ont fait plusieurs victimes, dont des enfants. Le cas le plus tragique: une fillette âgée de 8 ans a été arrachée des bras de son père par la crue.



    A part les pertes de vies humaines, les eaux ont laissé derrières elles un véritable chaos: des centaines de fermes ont été dévastées, des clôtures, des équipements et des voitures ont été emportés par les eaux, des dizaines d’animaux sont morts noyés. Ponts détruits, segments de routes endommagés, réseaux ferroviaires bloqués par les alluvions, localités manquant d’électricité — voilà le reste du bilan. Par ailleurs, des centaines de personnes ont été évacuées en raison des crues qui ont affecté des centaines d’habitations y compris dans le département de Vaslui.



    Les hydrologues ont émis une alerte jaune aux crues valable pour les rivières des deux départements touchés par les inondations. A Galati, les responsables tirent la sonnette d’alarme face à une nouvelle menace: l’eau des fontaines, unique source dans le département, a été compromise et donc il faut absolument de l’eau mise en bouteille pour éviter le risque d’une épidémie. Pour l’instant, aucun cas de maladie digestive provoquée par la consommation d’eau polluée n’a été rapporté, mais de l’avis des autorités, il s’agit là d’un risque à moyen terme.



    Du coup, les mesures censées protéger la santé de la population et ses biens et celle visant à la reconstruction de l’infrastructure détruite figurent en tête des priorités dans les régions touchées par les pluies des derniers jours. Des soldats et des gendarmes y ont été déployés pour apporter assistance et protection aux sinistrés, auxquels on a offert de l’hébergement temporaire, des aliments et de l’eau. Les autorités envisagent de mettre des abris modulaires à la disposition des personnes dont les logements ont été complètement détruits.



    Les inondations des derniers jours ne sont pas les premières de l’année. Au printemps, les Roumains ont été victimes des pluies abondantes qui ont sévi dans le sud, le sud-ouest et le centre du pays. A l’époque, des dizaines de foyers et des milliers d’hectares de terrains agricoles et de pâturages ont été submergés par les eaux. (trad. : Dominique)