Category: Les dossiers de l’actualité

  • La Béatification de Monseigneur Vladimir Ghika

    La Béatification de Monseigneur Vladimir Ghika

    La Béatification de Monseigneur Vladimir Ghika, haut prélat romano-catholique dont le martyre a été reconnu par le Pape François le 27 mars, sera béatifié le 31 août, lors d’une liturgie solennelle. La béatification, l’acte par lequel le Souverain pontife accorde à un chrétien catholique martyrisé ou qui a pratiqué toutes les vertus de façon héroïque le titre de bienheureux, permet l’exercice public du culte d’un futur saint par un groupe restreint de fidèles.



    La béatification de Monseigneur Vladimir Ghika, qui aura lieu à Bucarest, est considérée comme l’événement le plus important dans la vie de l’Eglise Catholique de Roumaine, après la visite du Pape Jean Paul II, en 1999. La cérémonie réunira plusieurs milliers de fidèles, trois cardinaux et plus de deux cents évêques et prêtres. Descendant du dernier prince régnant de la Principauté roumaine de Moldavie,



    Monseigneur Vladimir Ghika est né en 1873. Baptisé et confirmé dans l’Eglise orthodoxe, il s’est converti au catholicisme à l’âge de 29 ans, afin de devenir un meilleur orthodoxe, comme il l’affirmait lui-même. Il a fait ses études supérieures en France et en Italie et a voué une bonne partie de sa vie à venir en aide aux miséreux, lesquels l’ont d’ailleurs surnommé «le prince des pauvres». Monseigneur Vladimir Ghika a également fondé en Roumanie le premier hôpital gratuit.



    En 1939, au début de la deuxième guerre mondiale, Vladimir Ghika se trouvait en Roumanie, où il reste pour encourager et aider les besogneux et les malades. Après l’arrivée du communisme, il fait le choix de rester dans son pays auprès de ses compatriotes en souffrance. Arrêté en novembre 1952, sous l’accusation de haute trahison, il est condamné à trois ans d’incarcération dans la prison de Jilava, près de Bucarest, où il est menacé, battu et torturé. Deux ans plus tard, il meurt d’épuisement.



    Il convient de mentionner que le Pape Pie XI lui a accordé l’autorisation de célébrer la messe selon les deux rites romain et byzantin. L’activité de Monseigneur Vladimir Ghika a dépassé les frontières confessionnelles et l’esprit de son temps, ce qui lui a valu d’être considéré comme un véritable précurseur de l’œcuménisme.



    Une fois déclaré «Bienheureux», il sera mis aux rangs des bienheureux et des saints de l’Eglise Catholique et inscrit au calendrier de lEglise catholique roumaine, où il sera fêté le 16 mai, date de sa mort. Il rejoindra deux autres martyrs du communisme glorifiés par l’Eglise catholique de Roumanie, Szilárd Ignác Bogdánffy (2010), évêque auxiliaire de Satu Mare et Oradea (nord-ouest), mort en 1949 dans la prison dAiud, et János Scheffler (2011), évêque de Satu Mare, mort en 1952 dans cette même prison de Jilava. (trad. : Mariana Tudose)

  • Les retraites des magistrats roumains

    Les retraites des magistrats roumains

    A Bucarest, le plénum du Conseil supérieur de la magistrature a donné son aval à la proposition de retirer les retraites spéciales aux magistrats condamnés pour corruption, abus de fonctions et toute autre infraction portant atteinte au prestige de la justice.



    Tous les magistrats déjà condamnés dans de telles affaires tombent sous l’incidence de cette loi — a précisé le ministre de la Justice, Robert Cazanciuc : « Lors des débats, le Conseil supérieur de la magistrature a fait plusieurs propositions d’ordre technique, que le ministère adoptera ; nous sommes tombés d’accord sur les catégories d’infractions prises en compte. Nous avons également décidé que, dès son entrée en vigueur, la loi soit appliquée à tous les magistrats condamnés pour actes de corruption, ceux-ci devant perdre tout de suite ces retraites. »



    Il ne s’agit pas d’une application rétroactive de la loi, les magistrats condamnés ne devront pas rendre les retraites dont ils ont bénéficié jusqu’ici, mais ils ne bénéficieront plus des retraites calculées selon des lois spéciales. A présent, ces retraites peuvent parfois atteindre 15 à 16 mille lei — soit quelque 3500 euros. La décision de retirer le droit aux retraites spéciales est survenue après des scandales impliquant des magistrats définitivement condamnés par la justice.



    Le premier ministre Victor Ponta a fait savoir, le 13 août dernier, lors d’un entretien télévisé, que le Ministère de la Justice avait déjà un projet de loi en la matière. « Si l’on parvient à mettre de l’ordre dans la magistrature, cela profitera à la Roumanie et aux magistrats corrects, auxquels on évitera ainsi de se voir traiter sur un pied d’égalité avec leurs confrères corrompus », a ajouté le chef du gouvernement.



    90 à 95% des magistrats sont corrects, mais on ne saurait faire semblant d’ignorer par exemple le fait que les décisions sur les contrats de restitution de propriétés et de marchés publics se font attendre trop longtemps en raison de jugements contradictoires rendus dans les dossiers en question. Cela fait maintenant une vingtaine d’années que la justice roumaine est pointée du doigt.



    En outre, les cas de juges mis en examen pour faits de corruption se sont eux aussi multipliés. Rien qu’un exemple: Florin Costiniu, ancien magistrat à la Haute Cour de Cassation et de Justice, a été condamné au début de l’année 2010 pour avoir perçu 200.000 euros en l’échange de son intervention dans l’instruction judiciaire impliquant un sénateur. Enfin, dans la plus récente des affaires de corruption signalées au sein de ce corps de métier, celle d’une juge de la Cour d’Appel de Bucarest, le pot-de-vin se serait chiffré à plus d’un million d’euros. (trad. : Dominique)

  • Les ambassadeurs du tourisme roumain

    Les ambassadeurs du tourisme roumain

    L’interprète de musique traditionnelle Grigore Lese, les canoteurs Elisabeta Lipa et Ivan Patzaichin, le joueur de tennis Ilie Nastase, le caricaturiste Stefan Popa Popa’s, les athlètes Iolanda Balas Soter et Gabriela Szabo et le joueur de flûte de Pan Gheorghe Zamfir ont reçu, lundi, leurs passeports d’ambassadeurs du tourisme roumain. Ils se sont engagés à transposer leur capital d’image pour faire développer le tourisme national, dans le cadre du programme « La Roumanie promue par ses valeurs ».



    Lors de la cérémonie, la ministre déléguée aux PME, au Milieu des affaires et au Tourisme, Maria Grapini, définissait le programme lancé par le gouvernement comme un projet de redécouverte des valeurs roumaines, humaines et matérielles : «Le projet s’appelle « La Roumanie promue par ses valeurs » ; je me demandais, avant, pourquoi nous autres Roumains, nous ne savons pas apprécier nos valeurs humaines. Ni les valeurs naturelles, d’ailleurs, mais il s’agit, là, des ressources humaines — celles qui ont le plus de valeur, selon moi ».



    Les huit ambassadeurs ont demandé aux autorités de la transparence, des fonds pour assurer la promotion, ainsi que de la reconnaissance pour les élites. Ils vont promouvoir un certain segment du tourisme autochtone, allant du tourisme rural, balnéaire et culturel jusqu’au tourisme écologique, de montagne et historique.



    Maria Grapini a expliqué, pour RRI, le message que les gouvernants souhaitent faire passer à l’opinion publique roumaine et étrangère par l’intermédiaire de ce projet: « Notre message est très clair : ces valeurs authentiques, connues au plan européen et mondial, peuvent être les meilleures pour promouvoir l’image du pays, parce que malheureusement, la Roumanie n’est pas perçue à sa vraie valeur, et ces personnalités fortes vont convaincre, plus aisément que les politiciens ou que les institutions gouvernementales ».



    Dans la présentation de son projet personnel pour soutenir le tourisme roumain, le multiple champion mondial et olympique Ivan Patzaichin déclarait, à la cérémonie, qu’il essaierait de faire, dans le delta du Danube, le plus grand centre d’écotourisme du monde. L’athlète Gabriela Szabo a dit, à son tour, que la Roumanie était un pays de grand intérêt pour les étrangers, mais, malheureusement, trop peu connu. Quant au joueur de tennis Ilie Nastase, il a été d’avis que, pour relancer le tourisme roumain, plus d’investissements doivent être consentis dans l’infrastructure, mais aussi dans un changement pour le mieux de la qualité des services. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Croissance économique sans majorations de taxes

    Mauvaise nouvelle — jusqu’à la fin 2013, le secteur public ne bénéficiera pas de majorations salariales. La bonne nouvelle c’est qu’aucune majoration de taxes et impôts n’est prévue avant la fin de l’année. Ecoutons le premier ministre roumain Victor Ponta : « Jusqu’à la fin de l’année, aucune taxe ne sera majorée, à l’exception des accises sur les yachts, les montres et l’alcool. A compter du 1er janvier 2014, afin de compenser le fait que les retraités qui touchent moins de 740 lei, soit environ 170 euros, ne paieront plus de contribution au système d’assurance maladie, les personnes qui ont des revenus issus des locations devront payer une contribution de 5,5% au système de santé », a précisé le chef du cabinet de Bucarest.



    Ses propos ne constituent pas des nouveautés, puisqu’à la fin juillet ils avaient été véhiculés dans les journaux, à l’occasion de la conclusion d’un nouvel accord de type préventif avec le FMI et la Commission européenne. Cette annonce a également été confirmée par Guillermo Tolosa, le représentant du FMI en Roumanie.



    A partir du 1er septembre prochain, la TVA sur le pain devrait connaître une baisse significative de 24 à 9%, ce qui impliquera une réduction des recettes budgétaires. Celle-ci sera compensée par la majoration des accises sur les produits de luxe, tels les yachts, les montres de luxe et l’alcool. Bref les mesures du cabinet de Bucarest ne devraient toucher que la très restreinte catégorie des Roumains aisés et non pas toute la population du pays. C’est équitable et correct — a conclu Guillermo Tolosa, précisant que ces politiques sont également censées aboutir à une fiscalité plus juste.



    De toute façon, si cette mesure temporaire ne comble pas les attentes, à savoir la baisse du prix du pain et la diminution de l’évasion fiscale, elle sera annulée. Par contre, si la mesure en question s’avère une réussite, elle sera non seulement maintenue mais appliquée aussi à d’autres aliments.



    Victor Ponta : « Au 1er septembre, je veux voir l’effet de cette réduction de la TVA sur le pain, afin de savoir si à partir de l’année prochaine nous pouvons l’élargir à d’autres aliments aussi. Notre principale préoccupation pour le prochain exercice budgétaire sera de réduire à partir de 2014 les contributions des employeurs au système public d’assurance maladie » a-t-il expliqué.



    A présent, le gouvernement est en train d’élaborer le projet du budget public 2014. Les ministres sont encouragés par les bonnes nouvelles venues de la part des statisticiens : pendant la première moitié de cette année, la Roumanie a enregistré une croissance économique de 1,7%, par rapport à la même période de l’année dernière.



    Sur l’ensemble de l’Europe, la croissance de l’économie roumaine est significative, s’est félicité Victor Ponta qui a pourtant précisé que malgré ces performances économiques le budget public ne peut pas soutenir des majorations salariales en 2013. (trad. : Alex Diaconescu)

  • La Roumanie et la situation en Egypte

    La Roumanie et la situation en Egypte

    L’Egypte, Etat en première ligne du Printemps arabe, connaît une période d’agonie, marquée par le conflit interne le plus sanglant depuis le renversement de l’ancien homme fort du Caire, Hosni Moubarak. Le bilan de cette semaine dramatique s’élève à des centaines de morts, des civils pour la plupart, suite aux affrontements entre les supporters du président islamiste destitué, Mohamed Morsi, d’une part, et ses adversaires et les forces de l’ordre, de l’autre.



    Les premiers, recrutés parmi les Frères musulmans, souhaitent le retour au pouvoir du président élu de manière démocratique, mais renversé par l’armée, et semblent décidés de continuer leur protestation jusqu’à ses conséquences ultimes. La réplique des autorités est ferme, dure, voire exagérée, selon des voix qui deviennent de plus en plus fortes dans l’espace occidental. L’armée, qui a pris le pouvoir, a menacé de tirer sur quiconque attaque les institutions étatiques.



    Préoccupée par les évolutions d’Egypte, la communauté internationale fait, constamment, des appels à la retenue et condamne les actions résultant dans du sang versé. Le Conseil de sécurité a demandé aux parties de s’abstenir de faire des gestes de nature à mener à une escalade du conflit et à un approfondissement de la crise.



    Aux Etats Unis, le président Barack Obama a dénoncé les violences et exigé leur arrêt. Le chef de la Maison blanche a demandé aux autorités de respecter les droits de l’homme et a annoncé l’annulation des exercices américano-égyptiens prévus le mois prochain. L’Union européenne, mais aussi des Etats musulmans, ont amendé la réaction dure des autorités lors des manifestations pro-Morsi, qui pourrait être considérée comme une répression brutale.



    En accord avec la position exprimée par l’UE, la diplomatie roumaine a affirmé qu’elle suivait avec préoccupation les évolutions d’Egypte et déplorait les pertes de vies humaines et les dégâts matériels. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest soutient l’appel du Haut représentant de l’UE, Catherine Ashton, portant sur la nécessité que toutes les parties impliquées fassent preuve de retenue pour arrêter les confrontations violentes et rétablir le calme. Bucarest réitère également la nécessité de respecter les droits fondamentaux de l’homme et les libertés du citoyen et encourage le dialogue nécessaire à la reprise de la transition démocratique.



    D’autre part, conscient des dangers que la crise prolongée, marquée par des violences, peuvent représenter pour les ressortissants roumains présents en Egypte, le ministère des Affaires étrangères leur recommande d’éviter complètement les zones des sièges des principales institutions gouvernementales et partis, et où des protestations ont lieu. Il est conseillé aux citoyens roumains se trouvant dans ce pays de s’adresser à l’Ambassade roumaine en Egypte et d’annoncer leur présence dans la région, en communiquant leurs coordonnées personnelles, afin de pouvoir être contactés dans des situations d’urgence. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • L’Odyssée des tableaux dérobés

    L’Odyssée des tableaux dérobés

    A Bucarest, le procès des Roumains soupçonnés d’avoir volé 7 toiles à la Galerie Kunsthal de Rotterdam vient d’être reporté au 10 septembre, pour des raisons de procédure. Six personnes sont accusées de participation ou de complicité à ce que l’on appelle déjà le vol du siècle.



    Dans le nuit du 15 au 16 octobre, sept tableaux de grande valeur — un Picasso, un Matisse, un Gauguin, deux Monet, un Lucian Freud et un Meyer de Haan — ont été dérobés au musée néerlandais. Après le vol, les tableaux ont été emmenés en Roumanie puis cachés chez la mère du chef présumé de la bande. La femme a dans un premier temps affirmé qu’une partie de ces tableaux de maîtres a été brûlée, mais elle s’est rétractée par la suite. Pourtant, l’expertise effectuée par les spécialistes du Musée national d’histoire de Bucarest semble confirmer la première variante. En effet, l’analyse physique et chimique de la cendre retrouvée atteste le fait qu’elle provient de l’incinération d’au moins trois tableaux à l’huile sur toile.



    En même temps, les clous retrouvés laissent supposer qu’il s’agirait de tableaux antérieurs à la fin du 19e siècle. Toutefois, le directeur du musée, qui a examiné les preuves, affirme ne pas être en mesure d’affirmer que les restes proviennent bien des tableaux volés. D’ailleurs, les avocats des accusés ont contesté l’expertise réalisée en Roumanie et souhaitent que les preuves soient envoyées au Louvre. Leurs clients leur avaient également déclaré que les toiles volées au Musée de Rotterdam n’avaient pas été brûlées et qu’ils attendaient la mise en place d’un cadre légal correct pour ce procès avant de les remettre aux autorités néerlandaises. Selon l’avocat du principal suspect inculpé, celui-ci lui aurait proposé un deal aux enquêteurs, à savoir de leur remettre 5 des tableaux en échange d’une peine qu’il puisse purger aux Pays-Bas, où le vol qualifié n’est pas puni aussi sévèrement.



    L’avocat — une véritable vedette du monde juridique roumain — n’a pas pu certifier que l’auteur présumé du vol se trouve effectivement en possession des 5 tableaux. Pourtant, même sans cette certitude, les chances qu’au moins une partie des œuvres célèbres aient été sauvées du désastre augmentent. Par ailleurs, le sort de deux des toiles volées demeure un mystère et les enquêteurs pensent qu’elles ont été brûlées.



    Le vol de ces peintures dont la valeur est estimée à 18 millions d’euros suscite des questions sur la manière dont la protection des œuvres d’art est assurée au Musée Kunsthal de Rotterdam. L’enquête déclenchée par les autorités néerlandaises doit y répondre — déclarait l’avocat roumain. Selon lui, les personnes jugées coupables de ne pas avoir respecté les normes de sécurité sont responsables du vol au même titre que ses auteurs. Le vol du siècle fera sans doute le procès du siècle. (trad. : Dominique)

  • Réactions aux déclarations politiques roumano-hongroises

    Réactions aux déclarations politiques roumano-hongroises

    Un discours prononcé la semaine dernière par Vona Gabor, chef du parti Jobbik d’êxtrême droite de Hongrie, présent à un camp d’été en Transylvanie, continue à faire des vagues sur la scène politique roumaine.



    Le principal message adressé par Vona Gabor aux 1 million 4 cent mille Magyars de Roumanie est de continuer à se battre pour obtenir une autonomie basée sur le critère ethnique au sein de l’Etat roumain — un Etat que sa loi fondamentale définit comme unitaire. L’ancien leader du groupement extrémiste « La Garde magyare », interdite par les autorités de Budapest en 2009, a affirmé que la Hongrie se devait de soutenir devant l’UE l’obtention de cette autonomie ; et lui d’ajouter que le parti Jobbik défendrait les droits et les intérêts des Magyars de Transylvanie, allant jusqu’à assumer la responsabilité d’un conflit avec la Roumanie.



    La réaction du gouvernement roumain n’a pas tardé ; il a condamné « fermement » les déclarations de Vona Gabor, rappelant en même temps que l’autonomie sur des critères ethniques ne faisait pas partie des normes européennes concernant les minorités nationales. Bucarest considère également que l’affirmation se référant à une responsabilité assumée d’un conflit entre la Hongrie et la Roumanie était extrêmement grave, anachronique et condamnable.



    Le président roumain, Traian Basescu, a tenu lui aussi à exprimer son point de vue au sujet des déclarations concernant l’autonomie faites à plusieurs reprises par des politiciens hongrois en Roumanie même. Selon le chef de l’Etat roumain, la Hongrie est devenue un facteur d’instabilité dans la région, à travers une série d’interprétations qui rappellent les pratiques staliniennes. Traian Basescu : « Il y a plusieurs pays dérangés par la politique agressive de Budapest en matière de minorités. La Roumanie a été réservée jusqu’à présent, mais je crois que la situation est arrivée à un point où nous devons laisser de côté ces réserves pour mettre Budapest à sa place. »



    En réponse aux déclarations du chef de l’Etat roumain, le ministère des Affaires étrangères de Budapest a fait savoir que la Hongrie était engagée dans le maintien de la stabilité dans la région et dans la garantie des droits des minorités ethniques. La dureté des affirmations du président Basescu a surpris les leaders de l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR), formation politique parlementaire qui a appuyé le chef de l’Etat lors des dernières élections présidentielles.



    Kelemen Hunor, leader de l’UDMR : « Lorsque le chef de l’Etat fait une telle déclaration, cela veut dire que les choses s’embrouillent et nous n’en avons pas besoin, notamment quand il s’agit de la Roumanie et de la Hongrie, des relations roumano-hongroises, mais il faut condamner toute affirmation de type Vona. »



    Cette situation met en évidence au moins un point de vue commun des politiciens de Roumanie, à savoir qu’au 21e siècle, personne n’accepte, dans notre société, l’intervention des partis politiques nationalistes et extrémistes. (trad. : Ileana Taroi)

  • Le 12 août – la Journée mondiale de la jeunesse

    Le 12 août – la Journée mondiale de la jeunesse

    Selon les plus récentes statistiques de l’Organisation mondiale du travail, plus de 70 millions de jeunes sont au chômage, ce qui s’explique surtout par leur manque d’expérience. La probabilité de se retrouver sans emploi est trois fois plus élevée pour les jeunes que pour les adultes — indiquent les estimations. Paradoxalement, c’est dans les pays développés que la jeunesse est le plus touchée par le chômage. Au sein de l’UE, dans des pays comme la Grèce ou l’Espagne, par exemple, 50% des jeunes n’ont pas d’emploi.



    C’est pourquoi, en 2013, la Journée internationale de la jeunesse, fêtée le 12 août, n’est plus tellement une occasion de se réjouir. Elle ne l’a plus été d’ailleurs depuis que la crise économique a touché le continent, faisant monter en flèche le chômage et plongeant le marché de l’emploi dans l’incertitude. Les mécontentements liés au niveau très bas des salaires ajoutent une dernière touche au tableau général que le monde offre aux jeunes lors de cette journée, fêtée pour la 14e fois, à l’initiative de l’Assemblée générale des Nations Unies.



    Inquiétés par cette évolution du marché, les dirigeants de l’UE ont convenu récemment, d’allouer 6 milliards d’euros sur deux ans pour améliorer la situation des jeunes.



    John Springford, analyste économique travaillant pour la Voix de l’Amérique, considère pourtant cette initiative avec scepticisme. Selon lui, les aides ponctuelles ne peuvent résoudre le problème, des solutions sur le long terme étant nécessaires dans ce domaine. John Sprigford estime que, selon un calcul sommaire, chaque jeune bénéficie d’un millier d’euros environ. De tels problèmes nécessitent des politiques macroéconomiques, structurelles et non pas des mesures conjoncturelles — affirme-t-il.



    La président du Conseil européen, Herman van Rompuy, appelle, lui, à la patience, en soulignant que « les leaders sont conscients du fait que les réformes ont besoin de temps pour être appliquées et que les résultats ne seront pas immédiats. »



    Toujours selon les statistiques de l’Organisation mondiale du travail, la Roumanie est confrontée à un phénomène particulier : 15% des jeunes y sont trop qualifiés pour ce que le marché leur offre. Ils ont suivi des écoles techniques ou des facultés, ils ont une très bonne formation professionnelle, mais ils ne trouvent pas de travail. Alors, soit ils doivent se contenter d’un emploi inférieur à leur qualification, soit ils partent à l’étranger.



    Le pape François exhortait, lui, les jeunes à bâtir le monde de leurs rêves. Récemment, au Brésil, lors des Journées mondiales de la jeunesse catholique, le souverain pontife les a appelés à sortir de leurs groupes fermés, de l’anonymat et à lutter pour leurs valeurs et pour leur foi. (trad.: Dominique)

  • Le Festival “Anonimul”, à sa 10e édition

    Le Festival “Anonimul”, à sa 10e édition

    Le festival international de film « Anonimul » – l’Anonyme – qui a lieu à Sfântu Gheorghe, dans le delta du Danube, jusqu’au 18 août, est arrivé à sa dixième édition. Sept longs métrages et 40 films courts sont en lice pour le trophée qui récompensera la meilleure production cinématographique.



    Ces neuf dernières années, le festival a bénéficié de la participation de noms sonores, tels ceux des réalisateurs Peter Greenaway, Ken Loach, Nuri Bilge Ceylan, mais aussi de producteurs oscarisés. Le réalisateur Istvan Szabo sera l’invité d’honneur de cette édition et recevra le trophée Anonimul pour toute sa carrière.



    Le public aura l’occasion de revoir, en sa présence, des films importants qu’il a signés, tels « Mephisto » (Oscar, 1982), « Le Colonel Redl » (prix du jury, à Cannes, en 1985). Son dernier film, « The Door », avec Helen Mirren dans le rôle principal, a été présenté à l’ouverture du festival Anonimul 2012. Les organisateurs ont prévu pour le Gala d’ouverture de ce vendredi un film qui avait surpris l’audience de la Berlinale 2013, « The Grandmaster », de Wong Kar-Wai, et pour la fermeture, le début en long métrage du réalisateur Valentin Hotea, le film « Roxanne ».



    Paraphrasant la 10e édition du festival, sa directrice, Miruna Berescu, a déclaré : « Ce que nous attendons le plus, et je pense être dans l’assentiment du public quand je l’affirme, a trait à la venue d’Istvan Szabo. J’attends avec la même impatience aussi le film d’ouverture, celui de Kar-Wai, qui a ouvert aussi le festival du film de Berlin, cet hiver. Et je mentionnerais encore un film que nous attendons, qu’il est possible de voir uniquement lors de notre festival, c’est « Behind the Candelabra » (Ma vie avec Liberace), signé par Steven Sodebergh ».



    L’unique film roumain de la compétition de longs métrage, c’est « Matei, l’enfant des mines », d’Alexandra Gulea. Il sera visionné le même jour que celui de son père, Stere Gulea, « Sunt o babă comunistă » (Je suis une vieille coco), avec Luminiţa Gheorghiu et Ana Ularu dans les rôles principaux.



    La Xe édition du festival international de film indépendant est organisée par la Fondation Anonimul, avec le soutien du Centre national de la cinématographie, de l’Union des cinéastes de Roumanie, du Conseil départemental de Tulcea, de l’Institut culturel roumain et de la Télévision roumaine. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • Perspectives économiques optimistes

    Perspectives économiques optimistes

    La Banque centrale de Roumanie (BNR) a révisé à la baisse, soit à 3,1%, ses prévisions d’inflation pour 2013 et 2014, contre ses estimations antérieures de respectivement 3,2% et 3,3%, a fait savoir le gouverneur de cette institution financière, Mugur Isarescu. A l’échelle européenne, le taux annuel d’inflation s’est situé à 4,5% en juin, un niveau similaire à ceux enregistrés aux mois précédents.


    La Banque centrale de Roumanie a révisé à la baisse ses prévisions d’inflation pour 2013, à 3,1%, contre des estimations antérieures de 3,2%. Elle a également examiné et approuvé le rapport trimestriel sur l’inflation, qui met en évidence un possible processus de désinflation et la croissance accélérée de l’économie, dans la période à suivre.



    Nous écoutons le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu: Notre cible est de 2,5% et nous pourrions l’atteindre avant la fin de l’année, étant données les prévisions actuelles de 3,1%. Les principaux produits qui contribueront à faire diminuer l’inflation sont ceux volatiles, tels les produits agroalimentaires. Ces produits connaîtront une évolution négative en juillet-août, peut-être même en septembre, mais, la raison principale c’est que l’année dernière il y a eu des croissances significatives. Comme je l’ai déjà mentionné dans le rapport annuel, cela fera un décalage encore plus grand.”



    Mugur Isărescu a précisé que l’institution qu’il dirige mettrait à l’œuvre tous les instruments dont elle dispose pour réduire autant que possible l’écart actuel entre les taux d’intérêt perçus pour les crédits en monnaie nationale et ceux contractés en devises étrangères. Tout cela pour que les clients parviennent à préférer le financement en monnaie nationale, ce qui leur éviterait les risques liés aux fluctuations du taux de change.



    Mugur Isarescu “Les ressources en devises des banques ne sont plus aussi consistantes que par le passé et leur coût n’est lui non plus tout aussi réduit. Pour faire face aux problèmes, les banques-mères sont devenues plus parcimonieuses. Le crédit en devises a un coût calculable, visible, et un autre, caché, incertain, qui est à l’origine des clauses abusives. En diminuant le taux directeur et en assurant les liquidités nécessaires pour renflouer le marché, nous tâcherons de rapprocher les niveaux des taux d’intérêts pour les prêts en lei et en devises”.



    Les nouvelles normes européennes découragent les crédits en devises, a précisé le gouverneur de la banque centrale roumaine. Les Roumains qui ont contracté de tels emprunts ces dernières années en ont ressenti dans leur propre poche le caractère impondérable et fort dangereux. Dans les mois à venir, les taux d’intérêts des crédits en lei seront donc comparables avec ceux des prêts en devises étrangères, a conclu Mugur Isarescu. La Banque nationale de Roumanie a également réduit son taux directeur, le ramenant de 5 à 4,5%, son niveau minimum record.



    Actuellement, le taux d’intérêt moyen pour les crédits hypothécaires en monnaie nationale est de 8%, contre 4,5% pour ceux en devises. Cela revient à dire que les prêts hypothécaires en lei sont 30 % plus chers que ceux contractés en euros…(trad. : Mariana Tudose)


  • Nouvelles privatisations dans le secteur énergétique

    Nouvelles privatisations dans le secteur énergétique

    Fin juillet, les autorités de Bucarest ont convenu avec le FMI d’un nouvel accord de type préventif sur 2 ans, sur une ligne de crédit de 4 milliards d’euros. L’accord doit être examiné par la direction de l’institution financière internationale cet automne.



    Une variante de la lettre d’intention que le gouvernement de Bucarest doit envoyer à Washington circule déjà dans la presse roumaine. Elle comporte tous les éléments sur lesquels les parties sont tombées d’accord : nouvelles promesses, mais aussi anciennes promesses non honorées, privatisations et cotations en bourse.



    Pour résumer en peu de mots le contenu de cette lettre, disons que le gouvernement de Bucarest pourrait majorer l’impôt sur la propriété pour les personnes physiques possédant un appartement qu’ils utilisent à des fins commerciaux. Le gouvernement s’engage également à : modifier le Code de l’insolvabilité et le Code civil, réorganiser l’Agence nationale d’administration fiscale (ANAF), accélérer la réforme du système sanitaire, continuer le processus de libéralisation des prix de l’énergie et du gaz, coter en bouse les paquets minoritaires des compagnies d’Etat et réaliser certaines privatisations. Il s’agit entre autres de la compagnie de fret ferroviaire « CFR Marfă », dont le cabinet de Bucarest s’engage à vendre le paquet majoritaire d’actions.



    Voici d’autres détails concernant notamment le secteur énergétique : prévues initialement pour cette année, les grandes cotations en bourse ont été reportées à l’automne 2014. C’est le cas, entre autres, de la compagnie Nuclearelectrica, productrice d’énergie électrique et thermique ainsi que de combustible nucléaire. Avant la fin septembre 2014, l’Etat, qui détient environ 90% des actions de cette compagnie, lancera un premier appel d’offres public pour 10% des actions. Pour la compagnie Romgaz — qui est le plus grand gazier de Roumanie, placé actuellement sous le contrôle du ministère de l’Economie, l’appel d’offres sera lancé fin octobre prochain.



    Avant l’été 2014, un appel d’offres public sera également lancé pour la privatisation de la société Electrica — une des plus importantes du domaine de l’approvisionnement en électricité et des services énergétiques de Roumanie. Reste à résoudre le problème de 5 des 6 sociétés régionales de maintenance de la compagnie. 3 d’entre elles, sinon toutes, devraient être séparées de la société Electrica et fermées. Quant à Hidroelectrica — qui occupe la 7e place parmi les 100 sociétés roumaines les plus profitables — une décision gouvernementale sera adoptée en vue de coter en bourse un paquet de10% des actions, le processus étant prévu fin juin 2014. (trad. : Dominique)

  • Jeunes roumains participants aux Olympiades scientifiques internationales

    Jeunes roumains participants aux Olympiades scientifiques internationales

    La participation des lycéens roumains à l’Olympiade internationale de géographie, qui s’est tenue au Japon, du 30 juillet au 5 août, a ajouté au palmarès du pays trois médailles d’or et une d’argent. Cette performance, qui a permis aux jeunes roumains de surclasser les candidats des 31 autres pays représentés au concours, a également positionné la Roumanie en première place du classement. En 2012, elle s’était située en deuxième position au classement par équipes.



    Une autre bonne nouvelle annoncée par le Ministère de l’éducation concerne la participation roumaine à l’Olympiade Internationale d’Astronomie et d’Astrophysique de Grèce, où la Roumanie a obtenu son meilleur résultat jamais réalisé jusqu’ici, à savoir cinq médailles, dont deux d’or, deux d’argent et une de bronze. D’ailleurs, les élèves roumains ont lhabitude de se distinguer lors des différentes olympiades internationales et cette année na pas dérogé à la règle.



    Même si c’était sa première participation officielle à la récente Olympiade Internationale de Linguistique, accueillie par Manchester, l’équipe roumaine y a décroché le troisième prix, ainsi que deux mentions honorables. L’Olympiade Internationale de Linguistique, une des douze compétitions scientifiques internationales consacrées aux jeunes élèves, a réuni cette année 138 concurrents de 26 pays, dont Australie, Brésil, Bulgarie, Chine, République Tchèque, Estonie, Israël, Japon, Singapour, Etats-Unis et Emirats Arabes Unis.



    Les épreuves consistent à opérer des analogies, à appliquer des éléments de logique grammaticale et mathématique aux démarches visant à l’intelligence des textes rédigés dans des langues inconnues. Ces approches partent de la prémisse selon laquelle la linguistique ordonne la pensée et régit le processus de communication grâce à des structures qui facilitent l’apprentissage de n’importe quel idiome.



    Si la présence des Roumains au concours international de linguistique a été une première, tel n’est pas le cas de l’Olympiade Internationale de Mathématiques. Les lycéens roumains participants à l’édition 2013 de ce concours, qui s’est déroulé fin juillet à Santa Monica, en Colombie, ont décroché trois médailles d’argent et trois de bronze.



    Par ailleurs, les jeunes chimistes en herbe ont ramené une médaille d’or, deux d’argent et trois de bronze de Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan, qui avait accueilli en avril dernier l’Olympiade Internationale de Chimie. L’excellence roumaine en physique a elle aussi été confirmée par une belle moisson de cinq médailles — deux d’or et trois d’argent, tandis que les jeunes participants à l’Olympiade internationale d’informatique, organisée en Australie ont glané quatre médailles, dont deux d’or.



    Bref, 2013 s’avère être une très bonne année pour les jeunes roumains. A la fin, mais non pas en dernier lieu, notons que les élèves participants à l’Olympiade Internationale Pluridisciplinaire Tuymaada, qui s’est déroulée en Russie ont obtenu leur meilleur résultat de ces dernières années, soit 13 médailles, dont neuf d’or, en informatique, mathématiques, physique et chimie. (trad. : Mariana Tudose)

  • La Roumanie et la sécurité internationale

    La Roumanie et la sécurité internationale

    1364 militaires roumains seront présents, l’année prochaine, dans les théâtres d’opérations où agissent les forces de l’OTAN. Un chiffre en baisse de 351 personnes, par rapport à la situation actuelle, qui annonce notamment le début du retrait d’Afghanistan. Qu’est-ce qui pourrait bien se passer justement après ce retrait ? — c’est la question que tous les analystes de politique internationale se posent.



    « Les Scorpions jaunes » roumains, à savoir le Bataillon 32 infanterie, est rentré en Roumanie depuis l’Afghanistan, après une passation de mission aux « Loups noirs », à savoir à leurs collègues du Bataillon 151, qui venaient d’aménager dans la province de Zaboul. C’est pour la troisième fois que les « Loups noirs » entament une mission de 6 mois en Afghanistan — cette fois-ci ils seront le bataillon de manœuvre au sein de la 3e brigade ‘Duke’ de la première Division américaine.



    Quelles seront, plus précisément leurs tâches ? Le lieutenant-colonel Sergiu Mungiu explique : « Tout d’abord, nous appuierons les autorités locales dans leurs efforts d’améliorer le niveau de vie de la population de cette région, lui assurer une existence aussi digne que possible. Par ailleurs, nous contribuons à la formation de la police afghane afin qu’elle puisse mener de manière indépendante ses missions de patrouille et de combat. Nous nous proposons de mener à bien cette mission qui nous a été confiée et, à la fin, de rentrer en Roumanie tous ensemble, à savoir sains et saufs », a affirmé le commandant des « Loups noirs » roumains, le lieutenant-colonel Sergiu Mungiu.



    Les militaires roumains doivent travailler, en permanence et conjointement, avec leurs collègues afghans car la formation de ces derniers est laborieuse. Plusieurs axes d’instruction sont prévus — le fonctionnement du département des ressources humaines, la logistique, la maintenance de la technique automobile et l’utilisation des équipements de transmissions.



    Qu’est-ce qui va se passer à la fin de cette mission ? Le Conseil suprême de défense de la Roumanie a déjà décidé d’un calendrier du retrait des forces roumaines, dont le coup d’envoi sera donné en 2014. Il faut noter dans ce contexte qu’en 11 années d’activité en tant que composante des forces de l’Alliance atlantique en Afghanistan, l’Armée roumaine a perdu 20 militaires précisément.



    Le défi que pose le retrait des militaires de l’OTAN — prévu pour la fin 2014 — est bien la nécessité de soutenir l’armée afghane après la fin de cette mission internationale. Selon un rapport du Pentagone, un retrait total — appuyé d’ailleurs par la Maison Blanche — mettrait en question les progrès de l’armée afghane, celle-ci ayant besoin de formation et de soutien, y compris financier, durant quelques bonnes années encore. Après 2014, le maintien de militaires étrangers — dont 200 Roumains — n’est pas cependant possible en l’absence d’accords intergouvernementaux, qui restent à conclure. Or le sujet du terrorisme reste toujours dans l’actualité immédiate. Pour preuve, la récente décision des Etats-Unis, de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni de fermer temporairement leurs ambassades dans les zones de conflit en Afrique et en Asie…(trad. : Andrei Popov)

  • Qu’est-ce qui inquiète les Roumains?

    Qu’est-ce qui inquiète les Roumains?

    La hausse des prix, la perte de l’emploi et la diminution des revenus constituent les principales inquiétudes des Roumains. S’y ajoutent l’angoisse liée à un mauvais état de santé et la peur des calamités naturelles, d’un conflit ou d’une guerre dans la zone.



    Même si le pourcentage des personnes inquiétées par la hausse des prix a baissé de plus de 34 à moins de 30%, il continue d’être assez élevé. La majorité des sujets questionnés constate que les tarifs de l’énergie et des carburants ont grimpé par rapport à l’année dernière, qu’ils sont plus grands que dans d’autres pays européens et qu’en hiver, quasiment la moitié des revenus moyens de la plupart des ménages est allouée au paiement des factures afférentes.



    Quant à la perte de l’emploi, cela préoccupe 6% de plus des Roumains, leur nombre passant de 22,4% en février à 28,6% en juillet. En légère hausse aussi, le pourcentage des Roumains inquiétés par la réduction des revenus, qui passe de 16 à 17,5%.



    En tout et pour tout, un peu plus de 22% seulement des personnes interrogées n’ont pas d’inquiétude pour l’avenir, estimant que la Roumanie va dans la bonne direction. La majorité écrasante — 65,5% – considère, au contraire, que le pays fait fausse route. Et le mécontentement ne date pas d’hier. Il est traditionnel et c’est le résultat tant d’une inertie des perceptions négatives accumulées ces dernières années de crise économique, mais aussi celui des retards des mesures de redressement économique et social que la population attend.



    D’autre part, parmi les questions du sondage, figurent aussi certaines liées à la forme de gouvernement souhaitée par les Roumains. Dans le cas d’un référendum concernant le retour de la monarchie en Roumanie, 41% des personnes questionnées voteraient en faveur du maintien de la république. Et si toutefois la Roumanie devenait une monarchie — une option pour 27,2% des citoyens — près d’un tiers des Roumains pensent que l’ancien souverain Michel devrait monter sur le trône, alors que 19% expriment leur option pour sa fille, la princesse Margarita. Si plus de la moitié des Roumains sont d’accord avec l’idée que la république présente l’avantage d’une élection périodique du président par les citoyens, 4 citoyens sur 10 pensent que la monarchie présente l’avantage que le roi ne dépend pas des partis et qu’il peut ainsi servir d’arbitre équidistant de la vie politique.



    Le sondage a été commandé par un quotidien national de Roumanie et réalisé du 12 au 21 juillet sur un échantillon de 1050 personnes de 37 départements du pays et de Bucarest. L’erreur maximale des données est de 3%, en plus ou en moins. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Roumanie – conclusion d’un nouvel accord préventif avec les bailleurs de fonds internationaux

    Roumanie – conclusion d’un nouvel accord préventif avec les bailleurs de fonds internationaux

    La Roumanie est parvenue à un nouvel accord avec les institutions financières internationales pour un prêt de type préventif d’un montant de quatre milliards d’euros censé se dérouler deux années durant. L’argent vient, en parties égales, du FMI et de la Commission Européenne et constitue une réserve en cas de situation extraordinaire.



    Le premier ministre Victor Ponta explique : « Nous avons estimé, comme nos partenaires, que la Roumanie n’aura pas besoin de tirer l’argent de cet accord — au contraire, nous remboursons maintenant ce que nous avons emprunté la dernière fois. Ce fut, si vous voulez, un chiffre, tout simplement, pour montrer qu’il y a une amélioration du niveau de la Roumanie et de notre capacité de crédit mais nous n’allons pas utiliser cet argent. Toujours, en cas d’exception, la Roumanie n’étant pas la seule dans une telle position, on utilise des périodes très courtes pour financer le déficit. Mais la Roumanie n’en a plus eu besoin. »



    Le premier ministre Ponta dit que les termes de l’accord seront présentés au Parlement en septembre précisant que les autorités roumaines ne seront plus obligés de privatiser d’autres compagnies d’Etat.



    La chef de la mission du FMI à Bucarest, Andreea Schaechter a recommandé à la Roumanie d’utiliser le nouveau programme de financement comme appui pour accélérer les réformes et consolider la stabilité économique indiquant les principaux domaines de développement potentiel dans l’immédiat : « Tout comme pour d’autres programmes, j’ai souligné le fait que le secteur de l’énergie et celui des transports sont essentiels. La Roumanie dispose d’une abondance de ressources mais on a très peu investi dans l’infrastructure de ces domaines et il faut identifier ces investissements supplémentaires nécessaires par une plus grande implication du secteur privé dans ce type de compagnies , d’abord par participation minoritaire qui rendent les deux secteurs plus transparents et, ensuite, plus efficaces. »



    Par ailleurs, la chef de la mission du FMI à Bucarest a dit que le nouvel accord comprend, comme élément important, des mesures pour diminuer les arriérés et pour éviter d ’accumuler de nouvelles dettes précisant que les remboursements restants de l’Etat roumain vers le secteur privé doivent être éliminés pour éviter les blocages de l’économie, les plus affectées étant les PME qui souffrent de manque de financement, en dépit des programmes garantissant leurs crédits par l’Etat.



    Andreea Schaechter dit qu’il faut identifier et résoudre les difficultés du domaine et que l’Agence d’Administration Fiscale doit collaborer plus étroitement avec les PME et agréer les restructurations et les plans de remboursement pour les aider à payer leur contribution au budget de l’Etat. La continuation de la réforme dans le secteur sanitaire est une autre priorité du nouveau programme économique agrée par les bailleurs internationaux de fons. Le nouvel accord de type préventif doit obtenir l’aval de la direction du FMI pendant sa session d’automne. (trad.: Costin Grigore)