Category: Les dossiers de l’actualité

  • Insolvabilité et privatisation

    Insolvabilité et privatisation


    Le sort du colosse chimique de Râmnicu Vâlcea demeure incertaine. L’unique solution à court terme imaginée par le gouvernement de Bucarest et approuvée par que le conseil d’administration d’Oltchim est de déclarer les usines insolvables, procédure déjà utilisée dans le cas d’une autre grande entreprise d’Etat, Hidroelectrica.




    L’insolvabilité est la procédure par laquelle les entreprises qui ont des dettes immenses sont protégées face aux créditeurs, obtenant ainsi le délai nécessaire pour se réorganiser et devenir plus efficaces. Les dettes d’Oltchim s’élèvent à 600 millions d’euros.




    La première option était la privatisation, mais la tentative de vente du paquet majoritaire d’actions s’est achevée l’automne dernier par un échec retentissant. Alors que la direction d’Oltchim soutient que l’insolvabilité était l’unique mesure à même de produire le redressement économique, les leaders syndicaux sont plutôt réticents. Ils menacent de protester si le gouvernement ne s’engage pas à fournir un appui financier chiffré à 45 millions d’euros, nécessaire pour redémarrer la production.




    Les personnels ne veulent pas qu’Oltchim suive le modèle de Hidroelectrica, où le plan de réorganisation proposé après la déclaration de l’insolvabilité prévoit des licenciements massifs. L’annonce de l’insolvabilité a provoqué une chute de 15% des actions en bourse d’Oltchim. Ses ennuis financiers sont une conséquences des coûts de production élevés, du grand nombre d’intermédiaires chargés de la commercialisation de ses produits, mais aussi du personnel excédentaire.






    Son cas n’est pas unique en Roumanie, où de nombreuses compagnies d’Etat ne sont pas rentables et ont accumulé des dettes. Aux termes de l’accord que déroule actuellement la Roumanie avec le FMI, la Commission européenne et la Banque Mondiale, les autorités de Bucarest se sont engagées à mener à bien la réforme des entreprises à capital d’Etat, dont une grande partie est classée d’intérêt stratégique.






    La liste des compagnies confrontées à des problèmes financiers inclut, hormis les usines Oltchim, pour lesquelles l’insolvabilité semble être l’unique option selon le FMI, la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, dont la privatisation est la priorité du ministère roumain des transports.




    Dans le cas de la compagnie aérienne TAROM la date butoir pour la vente d’un paquet de 20% des actions est dans six mois. Pour ce qui est des entreprises du secteur énergétique, les autorités ont promis de coter en bourse les paquets majoritaires d’actions des sociétés Transgaz et NuclearElectrica. Les autres doivent être privatisées avant le premier trimestre de l’année 2014… (trad.: Alex Diaconescu)

  • Le budget d’Etat – avalisé par le gouvernement

    Le budget d’Etat – avalisé par le gouvernement


    Avalisés mercredi par le gouvernement de Bucarest, les projets de loi concernant le budget d’Etat et le budget des assurances sociales d’Etat 2013 seront débattus par le Parlement, les députés et les sénateurs devrant exprimer leurs amendements. Le nouveau projet budgétaire vise le développement économique de la Roumanie — soutient le ministre des Finances, Daniel Chitoiu qui précise que celui-ci est construit sur des indicateurs macroéconomiques accrus vis-à-vis de l’année dernière : « Nous avons prévu une croissance économique de 1,6% du PIB, l’inflation prévue étant de 4,3%. Les revenus totalisés au budget consolidé représentent 33,6% du PIB. Les dépenses du budget général consolidé représentent 35,7%, le déficit représentant 2,1% du PIB. »




    Les 15,4 milliards de lei (3,5 milliards d’euros) constituent des dépenses plus élevées que celles de 2012, dit, encore, le ministre délégué au budget, Liviu Voinea qui énumère les domaines vers lesquels sera dirigé l’argent : « 5,4 milliards vont aux dépenses de personnel, dont 4,5 milliards représentent la restauration des salaires des employés de l’Etat après les amputations, 0,9 milliards signifient l’application de certains arrêts de justice exécutoires visant des droits salariaux. Où va, encore, l’argent ? 3,1 milliards augmentent les dépenses de biens et services qui, en réalité, ne croissent que pour pouvoir payer les arriérés de la santé. »




    Le premier ministre Victor Ponta décrit le budget comme étant réaliste, permettant de conserver les investissements et d’allouer davantage d’argent pour cofinancer les projets européens. Equilibré et rationnel, le budget 2013 va assurer l’observation des engagements vis-à-vis des principaux créditeurs internationaux de la Roumanie ainsi que des décisions d’accroître le salaire minimum à 800 lei (180 euros) et d’indexer les pensions de retraite de 4% – dit, encore, le chef de l’Exécutif. L’argent sera acheminé, également, pour payer quelques dettes anciennes.



    Pour disposer d’un plus d’argent au budget, un paquet de mesures a été adopté au début de cette semaine qui devrait représenter un supplément du budget annuel estimé à 2,9 milliards de lei (quelques 650 milliards d’euros). Il s’agit d’une série de taxes et impôts spéciaux dans l’agriculture, l’énergie et les ressources naturelles.



    A partir du lundi 28 janvier, le projet du budget stipulant les termes agrées par les experts financiers internationaux fera l’objet de l’analyse des commissions spécialisées, les débats devrant se dérouler dans le plénum réuni du Parlement à partir du 5 février…. (trad.: Costin Grigore)

  • La privatisation de grandes compagnies roumaines

    La privatisation de grandes compagnies roumaines


    Les représentants du FMI et les responsables des ministères de l’Economie, des Transports et de l’Energie ont parlé à Bucarest au sujet de la réforme des entreprises à capital d’Etat, et des délais enregistrés dans le respect des engagements assumés par la Roumanie. Sur la liste des entreprises que Bucarest doit privatiser figurent, entre autres, les usines chimiques Oltchim Râmnicu Vâlcea, la compagnie de fret ferroviaire CFR Marfa, la société de transport du gaz Transgaz, et la compagnie aérienne nationale Tarom.






    Après la réunion avec les bailleurs de fonds, le ministre roumain des transports, Relu Fenechiu a déclaré que la privatisation de CFR Marfa est désormais la priorité de son ministère. Selon lui, en raison de la situation économique de la compagnie, aucun redressement n’est possible sans une infusion de capital privé. Pour ce qui est de la compagnie aérienne Tarom, l’Etat envisage de vendre un paquet minoritaire de 20% des actions. Pour les deux entreprises, la date butoir est dans six mois. Relu Fenechiu a également précisé que toutes les compagnies subordonnées à son ministère seront dirigées par des managers professionnels d’ici 90 jours.






    Le ministère de l’Economie a également établi de nouvelles dates butoir pour mener à bien les engagements assumés face aux bailleurs de fonds. Le ministre de l’Economie, Varujan Vosganian précise sur les négociations avec les représentants des institutions financières internationales : « Nous avons déjà présenté notre point de vue devant la Commission Européenne, le FMI et la Banque Mondiale et ceux-ci ont estimé que notre formule était correcte » .






    Côté énergie, le ministre délégué, Constantin Nita a indiqué : « Avant la fin avril, nous devons vendre en bourse les paquets minoritaires d’actions des sociétés Transgaz et NuclearElectrica. Pour les autres compagnies, le délai s’étend jusqu’au 2e semestre 2013, voire début du 1er semestre 2014. La sélection des managers privés commencera avec les sociétés Transgaz, Nuclearelectrica et Romgaz » .






    Selon le même Constantin Nita, à partir du 1er février, les compagnies qui exploitent les ressources minérales, mais aussi les distributeurs et les transporteurs de gaz et d’électricité payeront des taxes supplémentaires. Le responsable roumain a assuré que l’introduction des nouvelles taxes n’allait pas influencer les coûts des compagnies, mais uniquement leurs profits et que les effets ne se retrouveraient pas sur les factures des consommateurs. Constantin Nita : « Il s’agit d’une conséquence à court terme. En effet, tout le monde devrait supporter les efforts que mène le pays pour sortir de la crise. Les compagnies qui ont payé des redevances très réduites et qui ont fait ainsi des profits immenses devraient participer à cet effort collectif de la société. Le décret gouvernemental demande clairement que ces taxes ne se retrouvent pas dans le prix payé par le consommateur final mais dans le profit » .






    Par ailleurs, aux termes d’un ordre de l’Autorité nationale de régulation dans le domaine de l’énergie, les producteurs de gaz naturel seront obligés à vendre par des appels d’offre 45% des quantités extraites cette année. A l’heure actuelle, le gaz provenant de la production interne est vendu à un prix recommandé par le Régulateur national et qui est chiffré à un tiers du prix du gaz importé. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Mesures fiscales pour 2013

    Mesures fiscales pour 2013


    Reporté pour après les élections parlementaires, le projet de budget 2013 de la Roumanie est pratiquement finalisé et entrera, cette semaine, dans le flux des débats au Législatif. Le budget sera accompagné par des modifications du Code fiscal, dont l’entrée en vigueur est prévue au 1er février.






    Elles concernent la manière d’imposer les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 65.000 euros, l’introduction d’une taxe supplémentaire sur le chiffre daffaires dans l’exploitation des ressources naturelles et l’imposition supplémentaire des compagnies énergétiques, ainsi que la taxation des agriculteurs qui touchent des subventions, mais ne déclarent pas de profit.






    Le premier ministre Victor Ponta explique: « C’est une taxe spéciale pour les sociétés qui exploitent des ressources naturelles — or, pétrole, gaz. Pour ce qui est de l’impôt agricole, nous essayons d’élargir la base de personnes soumises à imposition dans l’agriculture de manière à ce que pratiquement tous ceux qui reçoivent des subventions par le biais de l’Agence de paiements et d’interventions dans l’agriculture (APIA) paient un impôt moindre que jusqu’ici. Il sera applicable à un nombre aussi grand que possible de contribuables, en tout cas à ceux qui détiennent plus de 2 ha, et en zootechnie — pour un certain nombre d’animaux, mais pas pour ceux que les gens élèvent pour leur propre consommation. »



    Toutes les mesures ont été discutées avec les représentants du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale, présents à Bucarest en mission d’évaluation de l’accord préventif conclu avec la Roumanie. Les responsables du FMI ont attiré l’attention sur le fait que l’intention de surtaxer les affaires dans le secteur des ressources naturelles, bien que justifiée en pensant aux recettes de l’Etat, pourrait engendrer une baisse des investissements dans l’énergie. La président du Conseil des investisseurs étrangers, Steven van Groningen, a dit que la mesure risque d’avoir un impact négatif sur la perception de la Roumanie en tant que destination pour investir.



    D’autre part, les experts du FMI soutiennent le maintien des financements publics aussi pour les établissements médicaux privés, alors que le gouvernement a l’intention de les revoir à la baisse. La discussion a porté aussi sur les arriérés dans le domaine de la santé et sur la nécessité que l’Etat acquitte ses factures à temps, surtout dans le contexte de l’entrée en vigueur — en mars prochain — d’une directive européenne à cet effet.



    Parmi les mesures annoncées par le cabinet Ponta, mentionnons aussi la majoration du salaire minimum, équivalent du SMIC. La hausse se fera en deux étapes ; ainsi le SMIC roumain passera-t-il à 800 lei (180 euros) à partir du 1er juillet. Rappelons que le programme de gouvernance de l’Union sociale libérale prévoit l’augmentation du salaire minimum à 1.000 lei pour la période 2013 — 2016. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • Nouvelles tâches pour un Parlement élargi

    Nouvelles tâches pour un Parlement élargi


    Investis à la suite du vote du 9 décembre pour un mandat de 4 ans, les sénateurs et les députés roumains commencent leur activité cette semaine. Après une séance commune des bureaux permanents des deux Chambres censée convoquer une session extraordinaire du plénum, les députés et les sénateurs ont fixé pour mardi des réunions séparées afin d’adopter leurs budgets.


    Ce sujet a suscité des débats enflammés et est examiné avec un plus d’intérêt dans les circonstances où les parlementaires devraient opérer des coupures importantes pour pouvoir s’encadrer dans les montants prévus dans le projet de budget 2013.


    Le nombre des parlementaires roumains a augmenté de plus de 100 à la suite de la redistribution mais le premier ministre Victor Ponta a annoncé que le montant des sommes allouées demeure le même de sorte que chaque élu bénéficiera de moins d’argent.


    Parmi les modalités de baisser ces dépenses il y a la diminution à la moitié du montant alloué à l’hébergement, à quelques 900 euros, ainsi que le déboursement des propres poches des parlementaires des réparations de leurs voitures de service. Cette semaine, encore, le vote du projet concernant la modification du statut des parlementaires.


    Certains éclaircissements liés au conflit d’intérêts et l’immunité des parlementaires se trouvent parmi les modifications les plus importantes qui pourraient être appliquées au statut des élus.


    Ainsi, selon le secrétaire du Bureau Permanent de la Chambre des Députés, Eugen Nicolicea, les décisions définitives d’incompatibilité des parlementaires ne seront plus votées au sein du Sénat ou de la Chambre des Députés, leur mandat dans un tel cas cessant comme effet de la loi. Et Nicolicea de préciser que le nouveau statut comprendra, en première, des sanctions à l’encontre du parlementaire se trouvant en conflit d’intérêts consistant dans l’interdiction de la participation aux plénums pour un maximum de six mois, pendant tout ce temps étant privé de frais de subsistance, de chauffeur et de voiture de service.


    La modification de la Constitution, ayant pour objectif de regagner la confiance des citoyens dans les institutions de l’Etat, la modification de la loi électorale par l’adoption d’une forme capable d’éviter la situation actuelle qui a fait augmenter de façon significative le nombre des parlementaires en temps de crise ainsi que la régionalisation de la Roumanie comptent, également, parmi les sujets à examiner par le nouveau Parlement.


    Le vice-premier ministre Liviu Dragnea, ministre du Développement, précisait récemment que la régionalisation ne sera pas décidée selon des critères ethniques mais selon des critères de développement économique, l’objectif principal de l’institution des régions administratives étant la diminution des décalages de développement. Ce projet a pour terme d’achèvement la fin de l’année et stipule le partage entre huit régions…( trad.: Costin Grigore)

  • La Roumanie et l’opération au Mali

    La Roumanie et l’opération au Mali


    La crise internationale du Mali, un des pays les plus pauvres d’Afrique, porte l’empreinte d’Al-Qaïda. Un groupe armé qui a des liens avec le réseau terroriste a pris de nombreux otages étrangers dans un centre gazier britannique dans l’est de l’Algérie, en représailles à l’intervention aérienne et terrestre des forces armées françaises contre les bastions islamistes du Mali.



    Figurant parmi les pays dont les ressortissants ont été pris en otage, la Roumanie a annoncé avoir constitué une cellule de crise chargée de la situation. Une réunion extraordinaire provoquée par cette crise a eu lieu aussi à Bruxelles, où les ministres des Affaires Etrangères de l’UE ont décidé de créer une mission de formation et de réorganisation de l’armée malienne. La mission des 200 instructeurs militaires et 250 agents de sécurité sera de préparer les forces du gouvernement de Bamako pour lutter contre les groupes rebelles islamistes. La France a annoncé que le nombre de ses forces mobilisés sur le terrain augmentera de 1400 hommes à présent, à 2500.



    Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Titus Corlatean, a également été présent à la réunion de Bruxelles. Il a affirmé que la Roumanie pourrait participer à la mission militaire européenne au Mali : « Nous sommes dans une phase assez avancée de réflexion institutionnelle, concernant une contribution concrète de la Roumanie à l’opération de l’UE. On peut parler de personnel chargé de l’instruction de l’armée malienne, peut-être quelques éléments d’Etat major, de l’équipement et de la logistique pour l’entraînement. Les discussions et les informations reçues pendant la réunion ont consolidé ma position favorable à la contribution de la Roumanie dans cet effort nécessaire de lutte contre le terrorisme » .



    Le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean a ajouté avoir parlé à ses homologues intéressés par la situation en Algérie. Le responsable roumain a condamné les actions des groupes terroristes qui soutiennent la violence et l’extrémisme religieux, amplifiant ainsi les risques de déstabilisation de toute la région subsaharienne. Rétablir la stabilité et l’intégrité territoriale de la République du Mali devrait compter parmi les principales priorités de l’UE, a également ajouté Titus Corlatean. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné la nécessité de poursuivre l’appui que l’UE fournit aux autorités de Bamako pour revenir à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections générales au plus vite. (aut.: Leyla Cheamil; trad.: Alex Diaconescu)

  • Le leu roumain – appréciation en début d’année

    Le leu roumain – appréciation en début d’année


    Le devise nationale roumaine, le leu, traverse ses meilleurs moments de cette dernière année, s’appréciant jusqu’à une parité de 4,33 lei pour un euro, la plus basse des 11 derniers mois, une hausse significative, aussi, vis-à-vis du dollar américain côté à 3,26 lei. L’évolution de la monnaie nationale avait été bonne à la fin de 2012, les analystes la mettant en liaison avec l’apaisement de la situation politique interne et la formation d’un gouvernement appuyé par une majorité solide. Sur cette toile de fond, l’image de la Roumanie s’est améliorée tout comme la confiance des investisseurs.


    L’essor significatif du leu s’est manifesté ce mercredi dernier, tout de suite après l’annonce de la banque J.P. Morgan d’inclusion des obligations roumaines dans l’indice concernant les bonds gouvernementaux des marchés émergents. Préconisé démarrer le 1-er mars, celui-ci sera le début d’un processus qui s’étendra, graduellement, sur trois mois. Le conseiller du gouverneur de la Banque Nationale Roumaine, Adrian Vasilescu, estime que l’annonce de l’institution bancaire américaine contribue au prestige du leu : « Ce sera, premièrement, un effet d’image — le prestige du leu augmente. Deuxièmement, il faut dire qu’il y aura un monitoring supplémentaire, un miroir montrant l’image du leu à l’échelon international. »


    Quant à la réaction des investisseurs, Adrian Vasilescu fait preuve d’un optimisme prudent : « Il reste à voir. Il y a toujours deux moments en matière de réactions : le moment du choc de l’annonce et, ensuite, la reconsidération. Nous attendons avec grand intérêt l’effet à long terme. »


    Les analystes roumains estiment que l’annonce de J.P. Morgan est la meilleure nouvelle pour le marché financier local. La Roumanie — disent-ils — sera beaucoup plus visible et plus accessible aux investisseurs de portefeuille, ce qui pourrait mener à la croissance du marché de capital. L’analyste Dragos Cabat a déclaré pour BURSA que l’inclusion des obligations roumaines dans l’indice J.P. Morgan est, en réalité, la reconnaissance internationale du statut de pays émergent.


    Jusqu’à présent, la référence aux pays émergents portait sur la Pologne, la République Tchèque et, partiellement, la Hongrie. ZIARUL FINANCIAR, à son tour, salue l’annonce de la banque américaine et énumère ses plus importantes conséquences. La Roumanie pourra emprunter plus rapidement et moins cher et le Ministère des Finances pourra stabiliser sa base d’investisseurs et éviter les spéculateurs.

  • Mesures sociales du gouvernement de Bucarest

    Mesures sociales du gouvernement de Bucarest


    L’agenda des discussions entre le Gouvernement de Bucarest et la délégation du FMI qui est en mission d’évaluation en Roumanie comporte plusieurs éléments, y compris le projet de budget 2013 et des thèmes déjà consacrés concernant les réformes structurelles et les privatisations en retard, des sujets qui contiennent une forte composante sociale. Parmi ces derniers, l’intention de l’exécutif d’accroître le salaire minimum de 700 lei (160 euros) à 800 lei (presque 180 euros). Cette majoration est demandée par les syndicats et représente, en égale mesure, une promesse de l’Union Sociale-Libérale, au gouvernement, lancée pendant la campagne électorale pour les élections parlementaires.


    La simple majoration du salaire minimum garanti, sans corrélation avec la croissance de la productivité du travail pourrait avoir, néanmoins, des effets adverses, tire la sonnette d’alarme Ovidiu Nicolescu, président du Conseil National des Entreprises Privées Petites et Moyennes : « Le Conseil National des Entreprises Privées Petites et Moyennes, pour des raisons essentiellement sociales, est d’accord avec cette croissance car il est bien clair que les très petits revenus ne permettent pas une vie décente. Nous estimons que cette mesure aura un impact positif sur la demande, aussi, et nous en sommes d’accord puisqu’elle va améliorer le climat de travail, essentiel pour les performances des sociétés. Pourtant , il faut faire grande attention aux mesures prises car si les revenus excèdent le niveau de la productivité, on aura de gros problèmes en matière d’inflation, de survie des firmes et à la baisse des exportations. »


    Un projet plus ancien des sociaux-libéraux est celui de baisser la TVA aux aliments de base. Le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin, dit que cette mesure pourrait être introduite à titre expérimental pendant le deuxième trimestre, après des discussions avec le Fonds Monétaire International et les autres créditeurs internationaux. Ce projet-pilote viserait la baisse de la TVA de 24% à 9% pour céréales, farines et panification, éléments composant le prix du pain. Un calcul préliminaire montre que l’effort budgétaire que supposerait cette baisse de TVA, quelques 150 millions de lei, ne serait pas dramatique, selon les estimations des représentants du Gouvernement.


    En échange, le bénéfice préconisé mènerait à une diminution significative de l’évasion fiscale du domaine, estimée, actuellement, à 70%. La baisse de l’évasion à 20% équivaudrait au succès du projet, ce qui pourrait mener à son élargissement. En réalité, la baisse de l’évasion est la principale raison du projet et non pas son côté social — précise, également, le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin. (trad.: Costin Grigore)

  • Mesures financières du gouvernement de Bucarest

    Mesures financières du gouvernement de Bucarest


    La Roumanie enregistre des retards dans l’exécution des engagements assumés envers ses créanciers internationaux. Elle a aussi besoin de quelques mois supplémentaires pour remédier à ces lacunes et pour entamer des négociations pour un nouvel accord — c’est la position de Bucarest récemment exprimée par le premier ministre roumain, Victor Ponta.


    L’exécutif a notamment pris des retards sur la privatisation des grandes compagnies d’Etat et le déroulement de la privatisation dans le cas de certaines sociétés, telles la compagnie nationale de transport aérien, Tarom, les usines énergétiques Oltenia, ou la compagnie d’électricité Electrica.


    Des progrès sont encore nécessaires pour améliorer le système fiscal, mieux gérer les dépenses dans le secteur sanitaire, ou encore appliquer les politiques monétaires promues par la Banque centrale ou les mesures de surveillance du système bancaire de Roumanie. Autant de sujets à l’agenda de la visite qu’une délégation conjointe du FMI, de la Banque mondiale et de la commission européenne fait ces jours-ci à Bucarest afin d’évaluer l’accord de précaution d’environ 5 milliards d’euros, conclu avec la Roumanie au printemps 2011. Selon le ministre roumain délégué au budget, Liviu Voinea, le budget 2013 sera mis en discussion durant la première semaine de la visite, qui doit s’achever le 29 janvier. Et les négociations sur ce sujet ne s’annoncent pas difficiles, vu que, selon les autorités de Bucarest, les engagements sur le déficit et les dépenses budgétaires ont été respectés.


    Liviu Voinea a également souligné que le budget 2013 n’était pas d’austérité mais de croissance. Et ce après que le déficit budgétaire eut été réduit en 2010 et 2011 aux dépens de la population qui a vu baisser son niveau de vie. Selon le ministre roumain délégué au budget, en 2012, le pouvoir a notamment visé à réduire les investissements inefficaces ainsi que les pertes.


    L’analyste économique, Dan Suciu, estime qu’hormis le respect des engagements assumés, les autorités roumaines ont aussi un autre défi à relever. Il s’agit d’aboutir à une croissance économique durable, soit l’objectif de toutes les réformes et les ajustements de ces dernières années.


    Les responsables de Bucarest et les bailleurs internationaux feront aussi le point sur l’opportunité et l’impact de plusieurs mesures envisagées par le gouvernement roumain. Parmi elles : la hausse du SMIC jusqu’à 177 euros contre 155 à présent, ou encore la réduction de la TVA dans le cas des produits alimentaires de base.


    Pour sa part, la ministre de l’Emploi, Mariana Câmpeanu, a déclaré que les seules majorations des retraites et des salaires en 2013 seront celles que l’Union sociale libérale, au pouvoir, avait annoncées dans sa campagne électorale. Il s’agit d’une hausse de 4% dans le cas des retraites et de la récupération des 25% coupés en 2010, dans le cas des salaires de la fonction publique…( trad.: Alexandra Pop)

  • L’enseignement pré-universitaire cette année

    L’enseignement pré-universitaire cette année


    Les vacances d’hiver sont finies! Aux dires de Remus Pricopie, le nouveau ministre de l’Education nationale, pour le moment aucune modification importante n’est à prévoir dans l’enseignement roumain. Des changements seront opérés là où ils sont nécessaires, parce que l’enseignement roumain a surtout besoin de stabilité, affirme le ministre Remus Pricopie.


    « A mon avis, le système doit être caractérisé par la stabilité et des changements ponctuels doivent intervenir uniquement après une évaluation claire de leur impact. Sinon, nous risquons de nous retrouver dans un état d’agitation permanente, sans savoir à quoi s’attendre dans les écoles roumaines: à de l’éducation ou à un carrousel de changements, » a déclaré Remus Pricopie, ministre roumain de l’Education nationale.


    Les cours de la classe préparatoire, connue aussi comme classe zéro, introduite l’automne dernier, seront toujours tenus dans les écoles. Rappelons que le premier ministre Victor Ponta soutenait l’organisation de ces cours dans les maternelles. L’actuel système a été fortement critiqué en raison des difficultés auxquelles s’étaient confrontés les autorités notamment pour ce qui est de l’aménagement des salles de classe.


    En ce qui concerne le BAC, le ministre Remus Pricopie a recommandé aux lycéens de se préparer rigoureusement pour passer cet examen de la maturité. En effet, les déclarations du responsable roumain interviennent alors que le BAC prLeyla Cheamilofessionnel, tellement débattu l’année dernière, n’existe pas du point de vue légal, à l’heure actuelle ce n’est qu’un projet. Le BAC professionnel se veut une nouvelle forme d’achever les études pour les lycéens qui ne souhaitent pas aller à l’université, mais qui veulent travailler. Par ailleurs, le ministre de l’Education nationale envisage de changer le programme scolaire, véritable pilier du système éducationnel.


    Remus Pricopie: « Après avoir accumulé toute une série d’observations et d’expériences, c’est le cas de refaire le programme scolaire depuis la classe zéro jusqu’à la terminale et puis, il faudra passer très rapidement à l’élaboration des manuels. En fait, ceux-ci pourraient sortir d’ici une année et demi, parce que, je le répète, le processus est assez complexe et le changement intégral des contenus ne peut pas se réaliser en une seule année, mais progressivement, par cycles d’enseignement. », a précisé Remus Pricopie. Il a ajouté que l’école d’arts et métiers, qui doit compter toujours parmi les options des élèves roumains, n’avait pas connu un développement clair ces dernières années; c’est notamment pourquoi les responsables de l’Education nationale se sont proposé de renforcer ce segment.


    Et pour finir, sachez que parmi les sujets à l’agenda du ministre Remus Pricopie figure aussi la lutte contre la violence dans les écoles, qui devrait s’appuyer, selon lui, sur un dialogue permanent entre parents, enseignants, police et médias, ainsi que sur l’installation de caméras de surveillance dans tous les établissements scolaires de Roumanie. (trad.: Alex Diaconescu)

  • Appel d’offres pour la téléphonie mobile

    Appel d’offres pour la téléphonie mobile


    C’est le début d’une nouvelle ère pour les communications mobiles en Roumanie. Suite au plus récent appel d’offres organisé par l’Autorité nationale pour l’administration et la réglementation des communications, les ressources de spectre dont disposent les opérateurs roumains ont augmenté de 77%, ce qui permet l’introduction de la technologie 4G.


    Aux dires du président de l’ANCOM, Catalin Marinescu, les résultats de l’appel d’offres ouvrent aux opérateurs de nouvelles opportunités d’affaires, facilitent les innovations, assurent la sécurité des investissements et une efficacité exceptionnelle dans l’utilisation du spectre radioélectrique. Pour les utilisateurs, cela se traduit par de l’accès à quatre réseaux nationaux, une meilleure couverture, des vitesses supérieures de transfert des données et des services meilleurs en général, le tout sur fond de concurrence réelle.


    Et c’est notamment de la concurrence entre opérateurs que découlent les bénéfices pour la population, affirme Catalin Marinescu : « L’utilisateur final n’aura que des bénéfices, puisque la compétition acerbe veut dire des services meilleurs à des prix raisonnables. Par ailleurs, par cet appel d’offres nous avons ouvert la porte aux nouvelles technologies. »


    5 opérateurs — Cosmote Romanian Mobile Telecommunications, Orange Roumanie, RCS&RDS, Vodafone Roumanie et 2K Telecom se sont adjugés 485 MHz dans les bandes de 800 MHz, 900 MHZ, 1800 MHz et 2600 MHz, soit des fréquences radio consacrées aux communications mobiles voix et Internet à large bande.


    Le Ministère des communications et de la société informationnelle estime que les opérateurs de télécoms ayant répondu à l’appel d’offres mettront plus d’un milliard d’euros dans les licences de télécommunication mobile et dans les réseaux. « Côté bénéfices pour l’Etat roumain, celui-ci encaissera plus de 682 millions d’euros rien que grâce aux coûts des licences. Si on y ajoute aussi les futurs investissements, alors on peut parler de plus d’un milliard d’euros », a précisé le ministre Dan Nica.


    Une autre bonne nouvelle c’est que les services 3G couvriront presque 700 villages et communes qui ne bénéficient pas de réseaux de communication en large-bande. Les organisateurs ont choisi d’organiser un appel d’offres afin de maximiser les bénéfices économiques et sociales pour les utilisateurs roumains. D’ailleurs, c’est pour la première fois qu’en Roumanie les licences de spectre radioélectrique sont attribué via une procédure compétitive.