Category: Les dossiers de l’actualité

  • Le scandale européen de la viande de cheval

    Le scandale européen de la viande de cheval


    Une réunion des responsables et des experts européens sera convoquée cette semaine à Bruxelles pour examiner l’affaire de la viande de cheval estampillée comme bovine. Ces derniers jours, dans plusieurs pays européens, dont la Roumanie, des enquêtes ont été et continuent d’être menées dans ce dossier.






    Entre temps, les produits incriminés ont été retirés de plusieurs marchés européens où ils étaient commercialisés. Le scandale s’est fait jour au Royaume Uni et en Suède, où des produits surgelés étiquetés comme étant faits avec du bœuf étaient proposés à la vente, alors qu’en fait ils contenaient du cheval. Les produits provenaient d’un fournisseur français, qui a soutenu avoir utilisé de la viande de provenance roumaine. Les autorités roumaines ont vérifié les deux abattoirs roumains auxquels les compagnies françaises affirment avoir acheté la viande, sans trouver d’irrégularités.




    Le ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin: «Il n’existe aucun indice qui confirme en ce moment que l’étiquetage erroné ait été fait en Roumanie, dans des établissements ou sur le territoire de la Roumanie. Ce qui est très important et je voudrais le souligner, c’est que la Roumanie n’a pas exporté de viande hachée ».




    Le premier ministre Victor Ponta a déclaré à son tour que la Roumanie n’est nullement coupable dans le scandale de la viande de cheval du Royaume Uni. Victor Ponta: « Je ne crois pas que la Roumanie, étant transparente et respectant toutes les normes, puisse et doive accepter le statut de suspect de service. Il est très clair que la compagnie française na eu aucun contrat direct avec des sociétés roumaines. Afin de rétablir la crédibilité au niveau européen, il faut établir clairement ou sest produite la fraude et qui en est coupable. Notre intérêt et notre pouvoir direct a été de vérifier en Roumanie si cela existe ; suite aux éléments dont nous disposons en ce moment, il nexiste aucune violation des règles et des standards européens », a martelé M. Ponta.




    Il a précisé que le ministère de l’Agriculture et les autres autorités ayant des attributions en la matière demanderont, au nom de la Roumanie, que les compagnies se rendant coupables du scandale de la viande de cheval soient tenues directement responsables.






    En visite à Bucarest, le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Cioloş, s’est exprimé sur le sujet à son tour: « Dans ce cas il ne sagit pas dun problème de sécurité alimentaire ou sanitaire, mais dun risque de fraude. Jusquici la Commission européenne ne dispose pas de données qui incriminent un Etat ou un autre, une compagnie ou une autre. La Commission européenne est en contact permanent avec les Etats membres impliqués dans ce sujet et il est dans notre intérêt que ce problème soit tiré au clair au plus tôt ».





    Reste à voir quelles décisions seront prises les jours suivants au niveau européen pour que de telles situations soient évitées à l’avenir… (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • Le nouveau budget européen et la Roumanie

    Le nouveau budget européen et la Roumanie


    La Roumanie va bénéficier de quelques 40 milliards d’euros du futur budget de l’UE valable entre 2014 et 2020. Si le président Traian Bàsescu apprécie que ce montant représente un succès pour la Roumanie, le premier ministre Victor Ponta estime, lui, que c’est un échec puisque Bucarest aurait reçu 20% de moins vis-à-vis du montant proposé initialement par la Commission Européenne.


    La Roumanie, a-t-elle gagné ou perdu au Conseil Européen du 7-8 février lorsque les officiels européens étaient tombés d’accord sur le projet du budget de l’Union pour 2014-2020 ? A la suite des négociations dures avec Bruxelles, Bucarest se verra accorder presque 40 milliards d’euros du budget communautaire qui se monte à 960 milliards d’euros pour les sept année à venir.


    Ainsi, pour la première fois de son histoire, le budget pluriannuel sera moindre que pendant la période budgétaire précédente, la différence étant de 34 milliards d’euros. La Roumanie a obtenu le maximum de ce qu’elle pouvait obtenir aux négociations du Conseil Européen — disait le président Traian Bàsescu qui a représenté le pays au sommet de Bruxelles. Celui-ci a répondu aux critiques exprimées ces derniers jours par les leaders de l’Union Social Libérale, au gouvernement, qui l’ont accusé de ne pas avoir négocié plus efficacement au bénéfice de la Roumanie. Le chef de l’Etat a précisé que, vis-à-vis du budget précédent, la Roumanie recevra un plus de six milliards d’euros mentionnant que la Roumanie bénéficiera d’une croissance de 10% des fonds de cohésion et de 27% en matière de fonds de la Politique Agricole Commune.


    Il y a eu d’énormes difficultés pour convaincre les partenaires européens que Bucarest peut dépenser davantage, compte tenu du niveau très bas d’absorption des cinq dernières années — expliquait Bàsescu qui , en même temps, a fait un appel aux parlementaires européens roumains de soutenir sans réserves le projet du budget :«Je ferais d’emblée et sans hésitation un appel à tous les parlementaires roumains de soutenir sans réserves le projet du budget, tel qu’il a été établi par le Conseil Européen du 7 et 8 février. Le risque de ne pas avoir de budget nous soumet à une solution dans laquelle le budget sera approuvé chaque année. »


    Pour sa part, le premier ministre Victor Ponta estime que la Roumanie n’a pas gagné, au contraire, qu ‘elle a perdu et qu’elle aurait reçu 20% de moins vis-à-vis de la somme proposée initialement par la Commission Européenne. Il estime que le projet du budget européen est un échec pour tous les pays de l’UE, moins la Grande Bretagne. En allouant un moindre budget que celui précédent, une des idées fondamentales de l’UE recule, estime Victor Ponta:« Cette idée d’unir plusieurs pays et les porter à un niveau de développement semblable, ce qui veut dire des fonds de cohésion, est, déjà, une idée non pas abandonnée, mais qui recule. »


    La Roumanie doit avoir comme priorités d’améliorer da représentativité au sein de l’Union Européenne et accroître le niveau d’absorption des fonds européens — a encore apprécié le premier ministre. Le Projet du budget 2014-2020 doit être discuté par le Parlement Européen car sans l’accord du législatif communautaire, celui-ci ne saurait pas entrer en vigueur…( trad. : Costin Grigore)

  • Dilemmes diplomatiques entre Bucarest et Budapest

    Dilemmes diplomatiques entre Bucarest et Budapest


    Ce sont les prises de position de Zsolt Nemeth, secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères de Budapest, qui ont soulevé un tollé à Bucarest. Selon lui, le fait de ne pas arborer le drapeau des Sicules sur les bâtiments officiels de trois comtés du centre de la Roumanie – « la Contrée des Sicules », telle que certains l’appellent — cette absence, donc, serait une « agression symbolique » contre la minorité de souche hongroise du pays. La diplomatie roumaine ainsi que le Premier ministre, Victor Ponta, ont immédiatement réagi, qualifiant les propos du responsable hongrois « d’inacceptables ».


    Le chef du Cabinet de Bucarest a précisé que la Roumanie ne tombera pas dans le piège tendu par une provocation, mais qu’elle n’acceptait pas non plus les leçons venues de l’autre côté de la frontière. S’adressant aux membres de son gouvernement, Victor Ponta a indiqué : « A l’échelle européenne, nous avons les meilleures normes visant représentation des minorités et l’autonomie des structures locales. Si quelqu’un entend faire sa campagne électorale en Roumanie, je souhaite que vous ayez une position très ferme, sans nous laisser attirer dans des pièges. Je ne pense pas que quelqu’un a le droit de nous dire quels drapeaux nous devons arborer », a affirmé le Premier ministre, Victor Ponta.


    Convoqué en urgence au ministère roumain des Affaires étrangères, l’ambassadeur de Hongrie à Bucarest, Oszkar Füzes, a pour sa part assuré qu’il ne s’agissait ni d’un incident diplomatique, ni d’un piège tendu à la Roumanie par la Hongrie. Le diplomate hongrois estime également qu’il est naturel qu’une minorité affiche ses symboles identitaires. En réplique, Bogdan Aurescu, secrétaire d’Etat au ministère roumain des Affaires étrangères, a affirmé que les propos de l’ambassadeur hongrois sur les « drapeaux des Sicules » étaient l’équivalent d’un appui explicite à l’autonomie territoriale sur des critères ethniques, situation qui n’est pas prévue par la Constitution roumaine et ne fait pas partie des normes européennes acceptées en matière de protection des minorités nationales. Selon Bogdan Aurescu, la Roumanie « a fait ses devoirs » et observe ses obligations européennes et internationales ainsi que les accords et les documents signés avec la Hongrie.


    Pour sa part, le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, a accusé l’ambassadeur de Hongrie à Bucarest d’avoir enfreint, par ses propos, les règles diplomatiques, le mettant en garde contre une fin plus rapide de son mandat. Bucarest considère que les prises de position des responsables hongrois viennent à l’encontre du partenariat stratégique entre les deux pays ; la Roumanie n’accepte pas de telles « immixtions » contraires à sa loi fondamentale, ont encore fait savoir les responsables roumains.


    Après cet échange sans ménagements, la situation a été calmée jeudi, lors d’une conversation téléphonique, par les chefs des diplomaties roumaine et hongroise, Titus Corlatean et Janos Martonyi. Pour améliorer la coopération bilatérale, l’escalade des prises de position et des déclarations publiques dans les deux pays devrait être évitée, ont convenu les deux hommes.

  • Dispositions du budget de la Roumanie

    Dispositions du budget de la Roumanie


    Ce budget est le meilleur possible en ce moment. C’est en ces termes que le premier ministre Victor Ponta a caractérisé le budget de l’Etat pour 2013, approuvé avec une ample majorité par le Parlement de Bucarest. Il table sur une croissance de 1,6% du PIB, un taux moyen de l’inflation de 4,3% et un déficit limité à 2,1% du PIB. Le taux de change moyen du leu, monnaie nationale, pour l’année en cours, est de 4,5 lei pour un euro.



    La majorité sociale-libérale, sous la pression du temps mais avec l’avantage de la force écrasante qu’elle détient au Législatif, a approuvé le projet de budget sans adopter un seul des plus de 10.000 amendements proposés par l’opposition démocrate-libérale. Ceci a causé des disputes véhémentes et des déclarations pleines de reproches. Le leader des députés du PDL, Mihai Stănişoară : « Nous avons déposé plus de 10.000 amendements, qui n’étaient pas des bagatelles. C’étaient et ce sont les besoins de toutes les communautés de Roumanie. »



    La réplique n’a pas tardé, toujours dans la session plénière du Parlement. Elle a été donnée par le président de la Commission pour le budget, le député Dan Radu Ruşanu: « C’est un budget de survie, parce que le gouvernent Ponta est amené à réparer aujourd’hui tous les trous créés par vous quatre années durant — les arriérés dans le domaine de la Santé, les constructions entamées et non terminées et surtout la restitution des crédits dépensés par vous pour des investissements que nous ne connaissons même pas au jour d’aujourd’hui ».



    Comme on aurait pu s’attendre, les positions de principe du Pouvoir et de l’Opposition concernant la structure du budget sont divergentes. Le premier fait valoir que le budget encouragera le développement et les investissements, par la revalorisation des salaires des personnels publics et des retraites. La seconde le décrit comme un budget de la pauvreté. La Banque centrale prend ses distances vis-à-vis des déclarations politiques habituelles et attire l’attention sur le fait que le pouvoir du leu dépendra, dans le proche avenir, de la situation de la monnaie unique européenne, mais aussi de la production agricole et des réformes structurelles. Au sujet de ces dernières, le gouverneur Mugur Isǎrescu est réservé. Nous l’écoutons : « Nous croyons en le programme du gouvernement, mais l’expérience du passé, de l’après 1989, nous apprend combien il est difficile de mettre en place des réformes structurales. A chaque fois, au niveau des entreprises, celles de l’Etat notamment, des problèmes se font jour, les choses se compliquent à cause des aspects sociaux, des aspects politiques, des difficultés bien des fois techniques et on ne peut pas être optimiste dans ce cas ».



    La Banque nationale de Roumanie a mis en exergue une fois de plus l’importance d’attirer des fonds européens, qui favoriseraient des investissements dans des domaines-clé tels que l’infrastructure et l’agriculture et engendreraient la croissance économique. (trad.: Ligia Mihaiescu)

  • Fonds européens pour les Roumains

    Fonds européens pour les Roumains


    L’Union Européenne a débloqué le Programme Opérationnel Sectoriel du Développement des Ressources Humaines (POSDRU) et a repris les payements vers la Roumanie. Les versements dans le cadre de ce programme ont été suspendus en été dernier à la suite des irrégularités d’attribution et de déroulement de certains projets.


    La Commission Européenne a pris la décision de débloquer le Programme Opérationnel Sectoriel du Développement des Ressources Humaines (POSDRU) et de reprendre les versements à la Roumanie. Cette mesure a été prise à la suite de la mission d’audit des experts européens organisée du 29 janvier au 1-er février 2013.


    Bruxelles a annoncé le reprise des payements vers la Roumanie ces jours suivants honorant, ainsi, les demandes de remboursement transmises en décembre 2012 d’un montant de 148 millions d’euros avec les corrections financières temporaires de 25% selon la convention avec la partie roumaine. Les payements POSDRU ont été suspendus en été dernier pour des irrégularités identifiées dans l’attribution et le déroulement des projets depuis 2009 à 2011. Le Gouvernement de Bucarest a annoncé que cette année les auditeurs de la CE vont procéder à deux autres missions de vérification de POSDRU afin de lever les corrections financières temporaires appliquée aux dépenses que la Roumanie va demander à la Commission pour être remboursées.


    L’exécutif a précisé que le niveau de ces corrections s’élève a quelques 180 millions d’euros. Le programme POSDRU comprend presque 10400 projets inscrits jusqu’à fin janvier. La valeur des fonds de l’UE pour le POSDRU entre 2007 et 2013 s’élève à 3,37 millions d’euros et le déblocage de ce programme est un premier pas évident que la Roumanie franchit pour accélérer l’absorption des fonds communautaires — déclare le ministre des Fonds Européens, Eugen Teodorovici qui dit, encore, que des actions similaires visant les autres autorités de management sont en déroulement pour débloquer trois autres programmes pré-suspendus, à savoir: Le Programme Opérationnel Sectoriel Régional, le Programme Sectoriel Opérationnel Transport et le Programme Opérationnel Sectoriel de Croissance de la Compétitivité Economique. A cinq ans depuis l’adhésion à l’Union Européenne, la Roumanie occupe la dernière position parmi les 27 Etats membres quant à l’attraction de l’argent communautaire.


    La Bulgarie, notre voisin, avec laquelle on postulait pour cette position nous a devancé en 2010. Jusqu’à la fin du mois de janvier, Bucarest a attiré des fonds d’un montant de 2,2 milliards du total des 19,2 milliards allouées à la Roumanie par Bruxelles de 2007 à 2013. Le taux d’absorption réel est parvenu, fin janvier, à 11,5%. La croissance du taux d’absorption de ces fonds est une priorité du gouvernement de Bucarest… (trad. : Costin Grigore)

  • La Roumanie et la sécurité internationale

    La Roumanie et la sécurité internationale


    La Roumanie va envoyer 10 militaires pour participer à la mission d’instruction des forces armées du Mali, pays africain confronté avec une rébellion islamiste. Cette décision a été prise par le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie selon lequel la contribution roumaine avec des instructeurs et personnel d’état majeur à cette mission est conforme aux obligations qui lui incombent en sa qualité d’Etat membre de l’Union Européenne et de l’appui exprimé vis-à-vis des démarches de l’Union pour stopper l’activité terroriste et de crime organisée.






    La mission de l’UE au Mali qui implique quelques 500 personnes de 15 Etats pourrait devenir intégralement opérationnelle à la mi-mars prochain — déclarait, récemment, le ministre français de la Défense. Pendant une première année, 650 soldats maliens suivront des cours d’instruction et formation. La France a lancé l’opération militaire au Mali le 11 janvier dernier pour bloquer l’offensive vers le sud des groupes militaires islamistes qui contrôlaient le nord du pays depuis, déjà, plus de neuf mois. Depuis, les grandes villes du nord, Gao et Tombouctou ont été reconquis tandis qu’à Kidal, dans le nord-est, les soldats français contrôlent l’aéroport, la ville étant sécurisée par quelques 1800 militaires du Tchad.




    Un premier bilan des combats communiqué par les autorités françaises annonce que plusieurs centaines de combattants islamistes ont été tués pendant les plus de trois semaines d’interventions militaires. Paris préconise le début de son retrait militaire au mois de mars prochain si les évolutions du terrain le permettent. La France qui a engagé presque 4000 soldats au Mali soutient que c’est aux troupes africaines qu’incombe la tâche de garantir la sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de cet Etat du nord-est africain. Cette force africaine devrait comprendre en fin de compte quelques 6000 soldats dont 2000 sont, déjà, au Mali. La première phase de l’opération française a été réalisée de façon efficace en bloquant les groupes terroristes et en reconquérant les villes du nord — dit la France, sans, pour autant, minimaliser les risques qui persistent dans la région.




    Quant à la Roumanie, sa participation à la mission de l’UE confirme son engagement assumé dans la lutte antiterroriste et dans l‘assurance de la sécurité internationale aux côtés de ses partenaires européens et euro-atlantiques. Les événements tragiques du mois de janvier ont fait la preuve, une fois de plus, que le terrorisme peut frapper n’importe où sur la planète, raison pour laquelle les foyers terroristes doivent être éteintes partout.




    Rappelons que des dizaines d’employés étrangers travaillant pour une exploitation de gaz en Algérie, dont deux Roumains, sont tombés victimes d’une ample prise d’otages fomentée par un groupe terrorise en tant que représailles vis-à-vis de l’intervention française au Mali. (trad.: Costin Grigore)

  • Priorités à l’agenda du Parlement de Bucarest

    Priorités à l’agenda du Parlement de Bucarest


    La révision de la Constitution, la réorganisation territoriale, et l’adoption du statut des membres du parlementent, ce ne sont que quelques-unes des priorités de la nouvelle session du législatif de Bucarest. Tant le pouvoir, que l’opposition souhaitent modifier la Loi fondamentale de l’Etat roumain. Et pourtant le Parti démocrate-libéral, principal parti d’opposition souhaite respecter le référendum de 2009, quand les Roumains ont voté pour un législatif unicaméral formé par 300 membres tout au plus.


    Par ailleurs, l’Union Sociale-libérale, au pouvoir, envisage des attributions différentes pour les deux chambres du Parlement. A l’heure actuelle, suite au scrutin législatif de décembre 2012, le Sénat et la Chambre des députés comptent près de 600 membres. La révision de la Constitution devra clarifier les attributions du président de la république et de la Cour Constitutionnelle. Une autre priorité des élus nationaux est le statut des membres du parlement, que le président Traian Basescu a renvoyé au Législatif.


    Le chef de l’Etat leur a demandé de réexaminer certaines modifications telles l’incompatibilité et le conflit d’intérêts qui seraient contradictoires aux recommandations faites par la Commission Européenne dans son récent rapport sur la Justice roumaine, élaborée dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de vérification.


    Le président de la Chambre des députés, le social-démocrate Valeriu Zgoneaa affirmé que certaines des demandes faites par le président avaient été respectées: «Le président nous recommande de parler avec l’Agence nationale de l’Intégrité et avec le ministère public pour prendre certaines mesures, ce que nous avons déjà fait. Il nous recommande de parler à des Ongs, avec lesquelles nous avons déjà eu des dialogues et enfin il cite deux fragments de l’ancien rapport de la Commission, et notamment deux sollicitations que nous avons également respecté. Enfin, le chef de l’Etat nous conseille de mettre en œuvre le Code de conduite, ce qui veut dire que les pas que nous avons fait sont tout à fait normaux, » déclarait le président social-démocrate de la Chambre des députés, Valeriu Zgonea.


    Le débat parlementaire portera d’autre part sur un projet de réorganisation territoriale de la Roumanie, avancé par le Parti démocrate-libéral. Aux termes de cette initiative, les 40 départements actuels du pays seraient remplacés par plusieurs régions: 8, selon le Parti démocrate-libéral ou 16, comme le souhaite l’Union démocratique de s magyars de Roumanie.


    Le premier ministre Victor Ponta a tenu à préciser que cette réorganisation du territoire doit se faire cette année et qu’en l’absence de ces grandes régions reconnues par la Constitution, la Roumanie ne pourra plus avoir accès à des fonds structurels durant l’exercice budgétaire 2014-2020. Il serait pour la première fois depuis 1968 que la Roumanie se verra changer l’organisation administrative de son territoire… ( trad. : Alex Diaconescu)

  • Début de session parlementaire

    Début de session parlementaire


    La première session ordinaire de cette année du Parlement de Bucarest a débuté ce lundi et les priorités du Législatif sont l’adoption des projets de la Loi du budget d’Etat et de la Loi du budget des assurances sociales d’Etat pour 2013. Avalisés la semaine dernière par les commissions spécialisées, celles-ci seront, à partir de mardi, objet des débats du plénum. La projection budgétaire est construite sur une cible de croissance économique de 1,6%, une inflation moyenne annuelle de 4,3%, un parité moyenne de 4,5 lei pour un euro et un déficit budgétaire de 2,1% du PIB. Le projet du budget prévoit, également, la majoration des salaires des fonctionnaires publiques de 7,2%, en fait, un retour au niveau d’avant les amputations salariales des fonctionnaires d’Etat opérées en 2010 ainsi que l’indexation des retraites de 4%. Comme il fallait s’attendre, le pouvoir et l’opposition ont des opinions divergentes à l’égard du budget.




    Si l’exécutif soutient que le budget de cette année est capable de relancer la croissance économique, l’opposition, qui en a déposé des milliers d’amendements, aucun accepté, critique le projet de loi qu’ils estiment un frein pour le développement du pays. Le principal champion de l’opposition de Bucarest, le Parti Démocrate Libéral, avertit que le budget proposé par le gouvernement est à même d’affecter toute la population mais, surtout, celle moyenne, les agriculteurs et le milieu d’affaires.






    Le démocrate-libéral Gheorghe Ialomitianu, ancien ministre des Finances, caractérise ainsi ce budget : « Un budget de la pauvreté, car le pouvoir d’achat de la population baisse au jour le jour, les impôts ont augmenté, les investissements sont très petits, ce qui va déterminer une baisse du nombre d’emplois. »






    La réplique du gouvernement ne s’est pas laissée attendue. Le ministre délégué au budget, Liviu Voinea, offre des arguments en faveur du projet : « Les pensions de retraite augmentent, les salaires augmentent, les investissements à partir des fonds européens augmentent. Comment pourrait-i être un budget der la pauvreté ? »






    Le budget 2013 est un budget prudent, équilibré, non pas un budget d’austérité, dit encore Liviu Voinea qui mentionne qu’il pourrait y avoir une rectification positive à la moitié de l’année courante, les initiateurs affirmant, à leur tour, que le projet du budget d’Etat stipule des dépenses accrues vis-à-vis de l’année précédente ainsi qu’une meilleure collecte des revenus.






    Par ailleurs, le budget des assurances sociales d’Etat sera alimenté par les contributions des assurances sociales du système publique des retraites, à hauteur de 73%, par les contributions pour accidents de travail et maladies professionnelles (0,6%), par des revenus non-fiscaux (0,2%) et par des subventions du budget de l’Etat (26,2%). (trad.: Costin Grigore)

  • La Roumanie à la réunion Europe – Amérique Latine

    La Roumanie à la réunion Europe – Amérique Latine


    Les pays de l’Amérique latine et des Caraïbes représentent une solution pour élargir la palette des exportations roumaines ; ils permettraient également à Bucarest de réduire sa dépendance économique de la zone euro, confrontée à des évolutions négatives ces dernières années, avait estimé le président de la Roumanie, Traian Basescu, à la fin du sommet UE-CELAC, de la capitale chilienne, Santiago. Le résultat principal de cette réunion, selon le chef de l’Etat roumain, a été l’accord des leaders européens et latino-américains ayant débouché sur un partenariat stratégique entre les deux régions, avec des bénéfices majeurs d’ailleurs, vu que les échanges commerciaux entre les deux parties se sont chiffrés à quelque 200 milliards d’euros en 2012. Ensemble, les économies européennes et celles de la Communauté des Etats de l’Amérique Latine et Caraïbes fournissent un tiers du PIB mondial — une raison de plus pour les chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE de vouloir renforcer ce partenariat.




    Ces 10 dernières années, l’UE a investi près de 400 milliards d’euros dans différents secteurs de la région latino-américaine et caribéenne. Les intérêts de la communauté européenne dans cette zone sont importants. La Roumanie suit, elle aussi, cette tendance, explique le président Traian Basescu : « Je vous donnerais un seul chiffre. En 2012, le mois de novembre compris, le niveau des échanges commerciaux entre la Roumanie et les pays latino-américains a augmenté de 47%, avec même un léger excédent ; les exportations roumaines vers cette destination se sont chiffrées à 700 millions d’euros, alors que les pays de l’Amérique latine ont exporté en Roumanie des biens pour un montant de 600 millions d’euros. C’est une croissance explosive » .





    Et lui d’ajouter que les sociétés roumaines peuvent continuer dans cette voie, vu les accords commerciaux déjà existants ou qui seront conclu entre l’UE et les pays de la région : « Le cadre mis en place par ce sommet permettra aux sociétés roumaines de diversifier les marchés d’exportation. Au cours des deux ou trois dernières années, les compagnies roumaines ont fait leur retour sur les marchés du monde arabe. Nous devons faire de même avec l’Amérique latine et entrer sur les marchés des Caraïbes, afin de réduire notre dépendance de tout ce qui se passe à l’intérieur de l’UE. La leçon de la crise de la zone euro, qui a affecté la Roumanie aussi — cette leçon nous la vivons aujourd’hui, de même que nous l’avons vécue l’année dernière ; nous espérons qu’en 2014 ce sera mieux. C’est clair pourtant que les pays de la Communauté des Etats latino-américains et des Caribéens sont une solution pour développer notre commerce extérieur » .





    Le chef de l’Etat a encore parlé des perspectives des sociétés roumaines de décrocher des contrats avantageux grâce aux missions économiques dans la région. C’est le cas, selon Traian Basescu, de la compagnie Astra de la ville d’Arad (dans l’ouest de la Roumanie) qui a reçu des offres d’exporter des voitures de fret et de passagers au Brésil. (trad.: Andrei Popov)

  • Le nouveau Code fiscal

    Le nouveau Code fiscal


    La Roumanie fonctionne depuis le 1er février conformément à un nouveau Code fiscal qui introduit, entre autres, des modifications dans l’imposition des micro-entreprises et de nouvelles accises. Les micro-entreprises sont désormais obligées de payer un impôt sur le revenu de 3%, et cela alors que la limite des rentrées pour cette catégorie de sociétés a baissé de 100 mile à 65 mille euros.


    Les propriétaires de telles boîtes s’inquiètent que cette mesure n’exerce une influence négative sur leurs affaires. Le Code fiscal actualisé prévoit par ailleurs l’imposition de 50% des contrats conseil et de services conclus avec des entreprises enregistrées dans des « paradis fiscaux » et dans des Etats, avec lesquels la Roumanie n’a pas de conventions fiscales.


    Le ministère roumain des Finances souhaite limiter ainsi le transfert des profits générés par les entreprises roumaines vers d’autres pays, uniquement dans le but d’éviter l’imposition et non pas pour des raisons économiques. En outre, les accises appliquées à la bière seront majorées, ce qui conduira à une hausse des prix de 2%, selon les premières estimations.


    Par ailleurs, la catégorie des revenus imposables inclut aussi ceux provenant de la sylviculture et de la pisciculture et ceux réalisés par l’élevage des animaux, y compris par la commercialisation des produits d’origine animale. Le nouveau Code fiscal introduit aussi des changements concernant les dépenses déductibles et l’imposition supplémentaire des compagnies de production, transport et distribution du domaine de l’énergie. La déduction des dépenses éligibles pour la recherche et le développement a augmenté de 20 à 50% et des bonus fiscaux seront accordés à ces activités. De l’avis du secrétaire d’Etat au ministère des Finances publiques, Dan Manolescu, les mesures introduites par le nouveau Code fiscal n’auront pas d’impact significatif sur le quotidien des Roumains.


    Dan Manolescu: « Je crois que pour le citoyen, les implications ne sont pas notables, parce qu’au sujet de la taxation directe, de l’impôt sur le revenu et des contributions sociales, les choses demeurent inchangées », affirme Dan Manolescu.


    Le ministère des Finances publiques analysera la possibilité de réduire l’imposition du travail, dont le niveau compte parmi les plus élevés de toute l’Europe Centrale et Orientale. Par ailleurs, de l’avis des spécialistes, le niveau de collecte des taxes et impôts de Roumanie arrive à peine à 80%, beaucoup plus réduit que dans d’autres pays de l’UE. Une éventuelle majoration à 90% pourrait considérablement améliorer l’environnement fiscal, affirment les mêmes analystes… ( trad.: Alex Diaconescu)

  • 31.01.2013

    31.01.2013


    Rapport – L’Ambassade des Etats-Unis à Bucarest apprécie le rapport de la Commission européenne sur les progrès de la justice en Roumanie et encourage les autorités de Bucarest à mettre en place toutes les recommandations. L’Ambassade des Etats-Unis partage les inquiétudes liées au non respect de certaines décisions prises dans le système judiciaire roumain.






    Conseil – Réunis ce jeudi à Bruxelles, dans le cadre du Conseil Affaires étrangères de l’UE, les ministres européens des Affaires étrangeres ont donné jeudi leur feu vert au lancement dune mission de lUE destinée à aider la Libye à mieux contrôler ses frontières, un enjeu jugé prioritaire dans le contexte tendu dans la région. Lobjectif de la mission européenne vise à former des personnels chargés du contrôle des frontières terrestres, maritimes et aériennes, et de renforcer les services généraux à Tripoli. A l’agenda de la réunion de Bruxelles figurent les évolutions en Syrie, Egypte, au Mali et en Somalie ainsi que la relation entre l’UE et les Etats-Unis. La Roumanie y est représentée par son chef de la diplomatie, Titus Corlatean. En marge du Conseil Affaires étrangères, il doit aussi participer à la rencontre du Groupe des amis de l’Ukraine.






    Energie – Le premier ministre roumain, Victor Ponta et la ministre roumaine de l’Environnement, Rovana Plumb, participent ce jeudi à Vienne, à une réunion consacrée à l’énergie. Une occasion pour le chef de l’exécutif de Bucarest de présenter la position de son cabinet à ce sujet, avec un accent particulier sur l’énergie verte. Pour sa part, la ministre roumaine de l’Environnement s’attardera sur le rôle des régions dans la mise en place de nouvelles solutions en matière d’énergie. Lors de ses entretiens mercredi avec le chancelier autrichien, Werner Faymann, le premier ministre roumain a affirmé vouloir garder vif l’intérêt des compagnies et des banques autrichiennes pour l’économie roumaine. Victor Ponta a également remercié Vienne pour son soutien à l’entrée de la Roumanie dans l’espace Schengen.






    Economie – Près de 90 mille sociétés enregistrées en Roumanie ont déclaré leur insolvabilité depuis le déclenchement de la crise en 2008, a fait savoir ce jeudi le l’Office national du Registre du Commerce. Selon lui, il s’agit de 9% des près d’un million de compagnies actives en Roumanie, à la fin 2012. Parmi les secteurs les plus touchés on retrouve le commerce, la distribution, les transports, le bâtiment et l’industrie de transformation. Par ailleurs, les sociétés nouvellement créées s’orientent notamment vers le commerce, l’agriculture, la sylviculture et la pêche, indiquent les données de l’Office national du Registre du Commerce.






    Enseignement — En Roumanie, la classe préparatoire demeure obligatoire à partir de l’âge de 6 ans et peut être organisée dans les écoles ou dans les maternelles. Le Ministère de l’Education de Bucarest a précisé que la décision sur l’établissement qui accueillera cette classe prendrait en compte le nombre de salles disponibles et l’option des parents. Seuls des instituteurs qualifiés pour le primaire pourront enseigner dans les classes préparatoires. Près de 200 mille enfants âgés de 6 ans devraient être inscrits cet automne dans les classes préparatoires. Les enfants qui vont à l’école maternelle qui auront déjà atteint l’âge de 7 ans, au mois de septembre, peuvent être inscrits directement à l’école; il s’agit d’une exception concernant seulement l’année 2013.






    Art – Les artistes visuels roumains Lia et Dan Perjovschi et un chef d’orchestre allemand sont les gagnants de la 5e édition du Prix « La princesse Margriet » accordé par la Fondation Culturelle européenne. Les époux Perjovschi ont été récompensés pour leur rôle actif dans la construction d’une communauté culturelle en Roumanie et pour la portée européenne de leur art. La cérémonie de remise des prix aura lieu le 19 mars, à Bruxelles, en présence de la princesse Margriet, des Pays Bas.

  • Oltchim attire, de nouveau, l’attention

    Oltchim attire, de nouveau, l’attention


    Un des plus grands combinats pétrochimiques de l’Europe de l’Est, OLTCHIM de Râmnicu Vâlcea situé dans le sud de la Roumanie est entré dans la situation d’insolvence après l’approbation par le Tribunal de Râmnicu Vâlcea, de la demande de déclencher cette procédure. Cet arrêt n’est pas définitif, mais peut être attaqué dans un délai de 7 jours.






    Le Gouvernement de Bucarest a décidé de demander l’insolvence de ce combinat devenu un fardeau pour l’Etat, dans les conditions où il a enregistré ces dernières années des pertes totalisant quelques centaines de millions d’euros.






    L’Exécutif a tenté, en 2012, de privatiser la compagnie, tentative échouée. L’enchère à la criée pour l’achat du paquet majoritaire d’actions de OLTCHIM a été gagnée par un controversé homme d’affaires roumain qui, pourtant, n’est pas entré en possession des titres car il n’a pas payé à l’Etat le montant établi de 45 millions d’euros. Après cet échec, l’Etat n’a plus avancé de délai concret pour sa privatisation. Après l’entrée dans l’état d’insolvence de OLTCHIM, les administrateurs judiciaires ont à leur disposition 60 jours pour présenter un plan de solution.






    Mircea Diaconu, représentant de l’administrateur judiciaire détaille les pas à suivre: «Il faut analyser les raisons de l’insolvence, il faut tirer la conclusion à l’égard de la conclusion sur la possibilité de réorganiser le débiteur OLTCHIM SA et rédiger le tableau de création dans les délais légaux. Depuis l’ouverture de la procédure il y a un délai de 60 jours au bout duquel nous sommes tenus, si possible, à rédiger un rapport. »






    Dans de telles conditions, l’avenir de certains des trois milliers d’employés de la compagnie est incertain. Pour l’heure, on n’a pas avancé in nombre de ceux qui devraient être licenciés à la suite de l’état d’insolvence. En dépit des protestations antérieures des employés pour cause des salaires non-payés, le leader syndical Corneliu Cernev dit que cette fois, il ne le feront plus: « On va rédiger le programme de restructuration et réorganisation qui sera soumis à l’aval de l’Assemblée Générale des Créditeurs. Nous espérons bien être consultés lors de l’élaboration de ce programme. »






    OLTCHIM Râmnicu Vâlcea représente un des défis que doit relever le Gouvernement de Victor Ponta. D’ailleurs, les représentants de la délégation du FMI, fond avec lequel la Roumanie a conclu un accord en déroulement, ont attiré l’attention sur le fait que OLTCHIM se trouvant au seuil de la faillite est une des compagnies d’Etat les plus importantes à l’égard desquelles les autorités devraient entreprendre des mesures urgentes.






    Le premier ministre a déclaré à la suite des récentes discussions avec le FMI, l’Etat veut poursuivre la procédure de privatisation, mais avec un investisseur stratégique. Il reste à voir quand sera le moment de redressement de la situation difficile du grand combinat dont la production n’est, actuellement, que de 12%…(trad.: Costin Grigore)

  • Réglementations concernant la santé publique

    Réglementations concernant la santé publique


    Le projet du contrat-cadre d’assistance médicale fait l’objet des débats publiques en Roumanie. Le ministre de la Santé Publique, Eugen Nicolàescu, a déclaré vouloir une consultation ample où le plus grand nombre possible de représentants des associations de patients, les assureurs privés et les patronats puissent exprimer leurs opinions. Il a averti que si, après l’entrée en vigueur du contrat-cadre, on rencontre, de nouveau, des situations où les malades sont envoyés à acheter le nécessaire hospitalier ou s’ils sont obligés à payer des pots-de-vin pour être hospitalisés, les directeurs de ces hôpitaux seront mis à la porte. Le ministre a annoncé des audits et les directeurs des hôpitaux qui accumulent des dettes pendant trois mois consécutives ne seront plus maintenus. Le Ministère de la Santé Publique a l’intention de rembourser, cette année, une grande partie des dettes accumulées ces dernières années dans le système médical.




    Quant au payement solidaire dans le cas d’hospitalisation, système de contributions individuelles qui entrera en vigueur à partir du 1-er mars prochain, le ministre a mentionné que celui-ci ne vise qu’une somme modique. Néanmoins, cette mesure du Gouvernement n’est pas agrée par les associations des malades. La Coalition des Organisations des Patients aux Affections Chroniques de Roumanie estime que cette paye individuelle supplémentaire contrevient à la Loi de la Santé Publique et porte atteinte aux patients aux petits revenus. Plus que cela, l’argument de l’Exécutif vis-à-vis du FMI d’introduire le co-payement serait en contradiction avec l’annonce de Nicolàescu au début de l’année lorsque le ministre disait que la Roumanie n’est pas préparée à passer à un autre système comprenant le co-payement.




    A son tour, le collège des Médecins se déclare stupéfait par la déclaration du chef de la délégation du FMI en Roumanie, Erik de Vrijer selon lequel le co-payement devrait être de 10 lei (2,3 euros) chaque jour, pendant l’intégralité de l’hospitalisation. Le Collège estime que l’officiel du FMI n’a aucune expertise à l’égard du fonctionnement des systèmes de santé et que, dans les conditions où une telle proposition serait acceptée, 80% des Roumains n’auraient plus accès aux services hospitaliers sinon avec de gros efforts.






    Une bonne partie des modifications du contrat-cadre d’assistance médicale sont liées, même conditionnées, par le budget d’Etat 2013 envoyé au Parlement pour débats. Le projet prévoit 3,7 milliards de lei pour payer les dettes et 44 milliards pour acheter du matériel performant. Selon le ministre Eugen Nicolàescu, ce budget, accru vis-à-vis de celui de l’année précédente, est une image de ce que la Roumanie peut faire aujourd’hui pour que la santé demeure une priorité. (trad.: Costin Grigore)

  • Les conclusions de la mission du FMI en Roumanie

    Les conclusions de la mission du FMI en Roumanie


    Les experts du FMI, de la Commission européenne et de la Banque mondiale ont accepté cette prolongation après avoir constaté des retards dans la mise en œuvre des réformes et des engagements assumés. Selon les bailleurs de fonds, l’énergie et les transports figurent parmi les principaux domaines que la Roumanie doit développer. Par ailleurs, le profit des sociétés du secteur énergétique n’arrive pas à justifier leurs investissements, précisent les représentants des institutions financières internationales. Les autorités de Bucarest doivent également améliorer le taux d’absorption des fonds européens qui a stagné en raison de l’évolution de l’agriculture et de l’absence des réformes.




    Pour cette année, le FMI s’attend à une croissance économique de 1,5%, qu’il juge, d’ailleurs, insuffisante. Aux dires des experts du FMI, les autorités roumaines ont raté leurs objectifs en matière de déficit budgétaire de trésorerie, de réduction des arriérés et des actifs extérieurs nets de la Banque centrale. Le FMI a pourtant précisé que la Roumanie avait atteint l’objectif le plus important: celui du déficit budgétaire calculé selon la méthodologie européenne, qui s’est chiffré en 2012 à moins de 3% du PIB.






    Selon le premier ministre Victor Ponta, parmi les résultats concrets de la visite de la délégation des bailleurs de fonds figurent la forme finale du budget d’Etat 2013 et la privatisation de la société de fret ferroviaire CFR Marfa. De l’avis des experts du FMI, le budget public 2013 est assez équilibré puisqu’il alloue les sommes nécessaires aux salaires, pensions de retraite, mais aussi au cofinancement des projets européens.






    Par ailleurs, le premier ministre Victor Ponta a promis de poursuivre les mesures visant l’amélioration des activités des compagnies à capital d’Etat. Les autorités de Bucarest ont parlé avec les bailleurs de fonds aussi du co-paiement dans le système sanitaire à partir du 1er mars. Il s’agit d’une taxe de 10 lei, soit 2,2 euros que les patients doivent payer à la fin d’une période d’hospitalisation. Les autorités tentent de limiter ainsi les procédures médicales injustifiées et même fictives. Les organisations des patients critiquent cette mesure et affirment qu’elle ne fait que limiter l’accès des plus démunis aux services médicaux. L’efficacité du système sera examinée à la fin de l’année, afin de décider du maintien ou non du co-paiement.






    A noter aussi que l’exécutif de Bucarest est intéressé aussi par la signature d’un nouvel accord de précaution avec le FMI. Selon le premier ministre, Victor Ponta, celui-ci permettrait de renforcer les résultats économiques obtenus en 2012 et relevant de la stabilité de l’économie, du taux de change, de la confiance des investisseurs et des créanciers internationaux.

  • Protection des enfants dont les parents travaillent à l’étranger

    Protection des enfants dont les parents travaillent à l’étranger


    Plusieurs projets dont celui concernant le budget d’Etat, le budget des assurances sociales d’Etat et le domaine de la Justice sont discutés ces jours-ci par le nouveau Parlement de Bucarest. Le gouvernement veut introduire plusieurs mesures de protection , surtout à l’égard des mineurs dont les parents sont partis travailler à l’étranger. Une précision en ce sens a été faite par la ministre du Travail, Mariana Câmpeanu, dans le contexte où, ce dernier temps, l’on a enregistré de nombreux cas tragiques qui ont enregistré la mort des enfants laissés seuls chez eux. La ministre du Travail a adressé un appel à la population et aux autorités locales dans le sens de faire plus attention aux enfants : “Nos enfants ne signifient pas , seulement, les enfants de notre propre famille. Les enfants des voisins, les enfants rroms, les enfants abandonnés et les enfants aux désabilités sont, eux aussi, nos enfants. Ils sont, tous, nos enfants et je voudrais que la société, en général, attache plus d’attention aux enfants, je parle particulièrement des communautés locales. »


    Pour protéger les enfants, l’Exécutif va adopter une série de mesures contre les parents qui partent travailler à l’étranger et ceux qui se séparent mais oublient leurs enfants mineurs. Selon la ministre du Travail, ces modifications augmentent les attributions des autorités locales et introduisent des sanctions contre ceux qui ne s’acquittent pas de leurs devoir.


    Mariana Câmpeanu veut implémenter un programme de coopération inter-ministérielle et soutient que beau nombre des mesures qu’on peut prendre au bénéfice des enfants dépendent de plusieurs ministères. Et de préciser que son premier dialogue aura lieu avec le Ministère de la Santé Publique après l’achèvement de l’enquête concernant les enfants des maternités.


    A l’égard des incendies, la ministre du Travail a demandé au vice-premier ministre Liviu Dragnea que dans toutes ses discussions avec les préfets, ceux-ci soient saisis pour attacher plus d’attention à cette activité. Rappelons que sept enfants sont morts depuis le début de l’année dans leurs propres maisons à cause d’incendies déclenchés en absence des parents.


    Toutes les décisions importantes visant la santé et l’éducation des mineurs doivent être prises par les deux parents même dans le cas où ils ne vivent pas ensemble et qu’un seul a obtenu la garde des enfants. Une autre modification importante vis-à-vis de la loi actuelle oblige les parents qui vont travailler à l’étranger d’en annoncer les autorités 40 jours à l’avance. Au cas contraire, ils risquent d’être amendés.


    Plus de 2,7 millions de Roumains vivent et travaillent maintenant en dehors des frontières des frontières de leur pays, les plus nombreux se trouvant en Italie et en Espagne. Ils s’y rendent pour des salaires meilleurs mais, selon les psychologues, 80% des enfants laissées en Roumaine aux soins des parents plus ou moins proches souffrent de cette séparation temporaire de leurs maternels…(trad.: Costin Grigore)