Les ambassades de France, d’Allemagne et des Pays-Bas à Bucarest ont émis jeudi des messages de solidarité avec la Roumanie sur le réseau X, dans lesquelles elles font part de leur confiance dans la démocratie et dans l’état de droit de Roumanie, rapportent les médias roumains. Cette démarche intervient dans le contexte des événements liés à l’audition de l’ex-candidat à la présidentielle roumaine, Călin Georgescu, qui ont suscité des critiques aux Etats-Unis de la part des milieux ultraconservateurs. Dans le même contexte, il y a aussi le départ de la Roumanie des frères Tate, Andrew et Tristan, influenceurs masculinistes qui font l’objet d’un dossier pénal pour des faits de traite de personnes et viol, les deux étant proches des milieux conservateurs américains. « La France réaffirme sa solidarité avec la Roumanie, État de droit, qui respecte la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la Justice. Ces principes sont fondamentaux pour nos démocraties » a publié l’ambassade de France sur son compte X.
Category: Actualités
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27.02.2025 (mise à jour)
[mise à jour 20:00]
Classement – La Roumanie est classée comme un « régime hybride » par le magazine britannique The Economist dans son Indice mondial des démocraties 2024 et occupe la dernière place dans l’UE à cet égard. Le score du pays a été abaissé de 0,46 point, ce qui lui fait perdre 12 places et le place au 72e rang sur les 167 pays analysés. La Roumanie se situe désormais entre la République de Moldova et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, tandis que ses voisins, la Hongrie et la Bulgarie, la dépassent. La publication britannique explique que la principale raison de cette rétrogradation est la décision de la Cour constitutionnelle d’annuler les résultats du premier tour des élections présidentielles du 24 novembre et du second tour prévu pour le 8 décembre. The Economist prévient qu’il existe un risque que le score de la Roumanie diminue encore cette année, en fonction de la manière dont se dérouleront les élections présidentielles de mai. L’indice de The Economist présente les tendances mondiales en matière de démocratie et, selon le rapport, le niveau de démocratie dans le monde est passé de 5,23 en 2023 à un niveau historiquement bas de 5,17 l’année dernière, sur une échelle de 0 à 10. En fonction de leur score, les pays sont regroupés en quatre catégories : « démocraties complètes », « démocraties imparfaites », « régimes hybrides » et « régimes autoritaires ». La Norvège a été désignée comme le pays le plus démocratique du monde pour la 16e année consécutive, suivie de la Nouvelle-Zélande et de la Suède. Le pays le moins bien classé est l’Afghanistan.
[mise à jour 19:00]
Douanes – Les tarifs douaniers qui pourraient être introduits par les États-Unis sur le commerce avec l’Union européenne auraient moins d’impact en Roumanie, dont la majorité des échanges commerciaux sont opérés avec les autres pays de l’UE, a déclaré l’économiste en chef de la Banque centrale de Bucarest, Valentin Lazea. Ce dernier a souligné que 72 % du commerce extérieur de la Roumanie se fait avec les pays de l’UE et a donné l’exemple des droits de douane appliqués dans le passé sur l’acier et l’aluminium, qui n’ont pas beaucoup affecté la Roumanie, étant donné que les exportations de ces métaux vers les États-Unis sont négligeables.Valentin Lazea a averti qu’il y aura toutefois un effet inflationniste résultant de l’augmentation globale des droits de douane, qui entraînera une hausse des prix. Le président américain Donald Trump a annoncé hier, lors de sa première réunion de cabinet à la Maison Blanche, qu’il imposerait bientôt des droits de douane de 25 % sur les produits européens importés aux États-Unis.
[mise à jour 16:00]
Plafonnement – Le gouvernement roumain a adopté aujourd’hui un décret d’urgence qui prévoit de prolonger le plafonnement du prix du courant électrique jusqu’au 30 juin de cette année, étant donné que l’actuel schéma devrait s’achever le 31 mars. L’exécutif a décidé de prolonger aussi le plafonnement des tarifs au gaz naturel, mais pour une période plus longues, soit jusqu’à début avril 2026. Ce prolongement de 12 mois du plafonnement des tarifs au gaz vise à ne pas faire augmenter le prix du gaz lorsque les stocks de gaz seront refaits pour l’hiver prochain. Le ministre de l’énergie, Sebastian Burduja a récemment déclaré que l’Exécutif souhaitait protéger les Roumains et soutenir la compétitivité des compagnies roumaines. Après avoir libéralisé le marché de l’énergie, le 1er janvier 2021, la Roumanie a figuré parmi les Etats européens les plus touchés par les prix record de l’électricité et du gaz. Par le plafonnement des prix, les personnes physiques et les industriels ont été mis à l’abri des prix exorbitants de l’énergie.
DIICOT – La Direction de l’enquête sur le crime organisé et le terrorisme, DIICOT, a confirmé que les frères Tate, Andrew et Tristan, accusés de traite d’êtres humains, viol et blanchiment d’argent, ont reçu de la part du procureur la permission de quitter la Roumanie. Ils sont partis ce matin, à l’aube, à bord d’un avion à destination de Florida. Les frères ayant la double citoyenneté, britannique et américaine, restent sous contrôle judiciaire et doivent comparaître à chaque convocation. La semaine dernière, le magazine Financial Times avait écrit que l’actuelle administration de Washington met de la pression sur les autorités roumaines pour qu’elles lèvent les restrictions imposées aux deux frères. Une information rejetée par Bucarest.
Candidat – En Roumanie, l’ancien candidat prorusse à la présidentielle, le souverainiste Calin Georgescu, a été placé sous contrôle judiciaire pour 60 jours, avec interdiction de quitter la Roumanie et obligation de pointage au commissariat. Auditionné mercredi au parquet général de Bucarest, Calin Georgescu est inculpé au titre de six infractions, parmi lesquelles incitation à des actions contre l’ordre constitutionnel ou encore fausses déclarations sur le financement de sa campagne.
Conseil – Le chef de l’Etat roumain par intérim, Ilie Bolojan, a eu mercredi des consultations avec les représentants des partis parlementaires afin de décider ensemble de la position que la Roumanie adoptera au Conseil européen de Bruxelles, prévu le 6 mars. Le sommet européen débouchera certainement sur l’adoption d’une série de mesures très importantes pour la sécurité européenne. En Roumanie, la plupart des formations parlementaires ont rejeté le scénario que le pays envoie des troupes de maintien de la paix en Ukraine. La coalition gouvernementale s’est prononcée en faveur d’une majoration des fonds destinés à la défense sous la forme de nouveaux investissements dans l’industrie d’armement. L’USR, en opposition, a mis en avant la nécessité d’un projet clair de participation de la Roumanie à la reconstruction de l’Ukraine. Les élus du parti POT, fraichement entré au Parlement, ont boycotté les débats.
Moldova – Le président par intérim de Roumanie, Ilie Bolojan, est attendu samedi en visite officielle en République de Moldova voisine – a annoncé la présidence de Chișinău. Conformément à la même source, M Bolojan doit s’entretenir avec la présidente pro-occidentale Maia Sandu, au cours de laquelle la relation spéciale, basée sur la communauté de langue, d’histoire et de la culture, entre la République de Moldova et la Roumanie sera reconfirmée. Maia Sandu et Iliea Bolojan souligneront l’engagement commun pour approfondir la coopération bilatérale, au bénéfice des citoyens des deux Etats.
Motion – La motion de censure déposée par l’opposition souverainiste qui réunit l’AUR, SOS Roumanie et le parti de jeunes (POT), contre le gouvernement de la coalition PSD-PNL-UDMR sera débattue et votée vendredi. Les signataires de la motion affirment que l’actuel gouvernement était illégitime, avait perdu sa crédibilité par l’association d’un des ses membres avec les protagonistes d’un retentissant dossier pénal et l’accusent de ne pas avoir respecté son propre programme dans lequel le pouvoir promettait d’augmenter entre autres les allocations et les pensions de retraite. Egalement du côté de l’Opposition, l’USR, pro-européen a annoncé qu’il ne voterait pas cette motion. Les représentants de la coalition majoritaires affirment que la Roumanie avait besoin de solutions sérieuses et non pas de stratégies d’image.
Handball – Le club champion de handball masculin de Roumanie, CS Dinamo Bucarest, a été battu à domicile à l’issue d’un match dramatique contre l’équipe polonaise Orlen Wisla Plock, sur le score de 27 à 26, dans un match du Groupe A de la Logue des Champions. Le but de la victoire a été marqué quelques secondes avant la fin du match. Dinamo jouera sont dernier match du groupe 6 mars contre les danois de Fredericia Handbold Klub. Dans le classement du groupe, les Roumains sont en 5e position sur 8 équipes. Les deux premières équipes se qualifient directement aux quarts de finale et les équipes de la 3e à la 6e place joueront une phase des play-offs pour accéder aux quarts de finale.
Météo – Le ciel est couvert ce jeudi, le brouillard persiste dans le sud, l’est et le sud-est de la Roumanie. Dans le reste du territoire, il fait doux. Les températures vont de 6 à 16 degrés.
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Enquête pénale sur l’influence dans les élections roumaines
L’ancien candidat de l’extrême droite à la présidence de la Roumanie, l’indépendant Călin Georgescu, a été placé sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours, à l’issue de plusieurs heures d’auditions au Parquet Général, où il a été emmené mercredi aux termes d’un mandat émis par les procureurs. Il est accusé de six délits, dont une nouveauté pour la Roumanie – instigation à des actions contre l’ordre constitutionnel, un fait pour lequel aucune personne n’a été poursuivie jusqu’ici. Les autres infractions visent la communication de fausses informations, faux dans des déclarations sur son patrimoine et sur les sources de financement de la campagne électorale, initiation et constitution d’organisations à caractère fasciste, raciste ou xénophobe et antisémite et adhésion ou soutien de tels groupes, ainsi que la promotion publique du culte des personnes coupables de génocide, crimes contre l’Humanité et crimes de guerre.
Călin Georgescu nie les faits
De son côté, Călin Georgescu a nié tous les faits, accusant les autorités d’un comportement qui rappelle du passé communiste de la Roumanie. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles, invoquant des ingérences extérieures. L’intégralité du processus électoral est donc reprise à zéro ce printemps. Lors des élections de novembre dernier, Călin Georgescu avait réussi d’une manière inattendue de se placer en première position du premier tour de scrutin roumain et il aurait dû affronter au second tour la présidente de l’Union Sauvez la Roumanie, la centriste, Elena Lasconi.
Réactions des responsables politiques
Après l’annonce sur l’accusation de l’ex-candidat présidentiel, les responsables politiques de Roumanie ont réaffirmé leur confiance dans la Justice et dans son indépendance. Le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu a pourtant souligné, qu’étant donné le contexte électoral tendu, les magistrats ont le devoir de présenter à l’opinion publique des preuves extrêmement solides dans cette enquête. Le président de l’Alliance pour Union de Roumains (AUR), un parti souverainiste, George Simion, a quant à lui réaffirmé son appui à Călin Georgescu aux futures élections présidentielles. Il a ajouté qu’il attendait voir des preuves incontestables dans le dossier instruit actuellement par le Parquet. Pour sa part, la présidente de l’USR, Elena Lasconi, a déclaré qu’elle faisait confiance à la Justice, estimant que les procureurs faisaient leur travail d’une manière adéquate. Par contre, la présidente du Parti des Jeunes, (POT – également souverainiste), Ana Maria Gavrilă, un parti tout neuf vient d’accéder au Parlement de Bucarest, a accusé les autorités de terroriser les fidèles de Călin Georgescu.
De nouvelles élections présidentielles seront organisées en Roumanie les 4 et 18 mai prochain. A l’issue des auditions au Parquet, Călin Georgescu a déclaré qu’il se porterait certainement candidat au prochain scrutin pour la plus haute fonction de l’Etat roumain.
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Consultations politiques sur la sécurité de la Roumanie
Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan a participé à des consultations avec les représentants des partis parlementaires roumains pour définir la position de Bucarest au Conseil européen extraordinaire du 6 mars prochain, un sommet qui devrait aboutir sur des décisions importantes concernant la sécurité européenne. Tant les partis au pouvoir que ceux de l’Opposition, ont rejeté le scénario conformément auquel la Roumanie devrait déployer des troupes de maintien de la paix en Ukraine voisine.
L’avis de la coalition gouvernementale
Le Parti Social-Démocrate (PSD), qui mène la coalition gouvernementale, n’est pas d’accord avec déploiement de troupes roumaines de maintien de la paix et se prononce pour l’allocation supplémentaire de fonds pour la défense sous la forme d’investissements dans l’industrie nationale d’armement. Dans un communiqué, le chef de file du parti et premier ministre, Marcel Ciolacu, propose d’exclure les dépenses militaires du calcul du déficit budgétaire.
Le Parti National Libéral (PNL), membre de la coalition gouvernementale, soutient aussi la majoration des investissements dans le domaine de la défense, mais précise dans un communiqué que, dans le contexte des pourparlers diplomatiques sur le cessez-le-feu, le sujet de l’envoi de troupes de maintien de la paix est prématuré.
Troisième partenaire au sein la coalition gouvernementale, l’Union Démocrate Magyare de Roumanie (UDMR) est elle aussi favorable aux investissements dans des capacités militaires modernes. Son président Kelemen Hunor n’est pas d’accord non plus avec l’envoi de militaires roumains en Ukraine.
Kelemen Hunor : « Les garanties de sécurité devraient être assurées aussi par les Etats-Unis et la Roumanie peut assurer un soutien logistique et d’infrastructure à l’Ukraine, pour les Etats de l’UE et pour ceux qui souhaitent s’impliquer plus activement, mais sans troupes en Ukraine ».
Avis partagé par l’opposition
Dans l’opposition, le parti souverainiste l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) est contre l’envoi de troupes au pays voisin en guerre.
Son leader, George Simion estime que : « La seule solution en ce moment est un armistice, qui respecte les accords internationaux et les garanties de sécurité qui doivent être offertes à la Roumanie et à tous les pays de la région».
Toujours dans l’opposition, le parti pro-européen l’Union Sauvez la Roumanie (USR) estime que la Roumanie doit investir davantage dans la défense et souligne la nécessité d’avoir aussi un plan clair pour la participation roumaine à la reconstruction de l’Ukraine.
Même avis du côté des souverainistes de SOS Roumanie : pas de troupes roumaines en Ukraine et la guerre doit s’arrêter.
Deux lois pour une meilleure défense nationale
Entre-temps, le Sénat de Bucarest a récemment adopté, en tant que chambre décisionnelle, un projet permettant à abattre les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien de la Roumanie et un autre qui régit le déroulement par temps de paix des missions militaires en Roumanie. Une de ces mesures permet de transférer temporairement la commande de certaines structures de l’Armée roumaine à un chef des forces militaires alliées participant à ces missions.
Washington veut investir dans la base Deveselu
Dans le même contexte, il convient aussi de mentionner que Washington prépare un nouvel investissement sur la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, qui accueille des éléments du bouclier antimissile américain. Dans une première étape, le Pentagone a annoncé son intention d’organiser un appel d’offres pour la création de connexions spéciales de télécommunications entre le bouclier antimissile de Deveselu et autre bases américaines d’Europe, notamment d’Italie et d’Allemagne.
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27.02.2025
Conseil – Le chef de l’Etat roumain par intérim, Ilie Bolojan, a eu mercredi des consultations avec les représentants des partis parlementaires afin de décider ensemble de la position que la Roumanie adoptera au Conseil européen de Bruxelles, prévu le 6 mars. Le sommet européen débouchera certainement sur l’adoption d’une série de mesures très importantes pour la sécurité européenne. En Roumanie, la plupart des formations parlementaires ont rejeté le scénario que le pays envoie des troupes de maintien de la paix en Ukraine. La coalition gouvernementale s’est prononcée en faveur d’une majoration des fonds destinés à la défense sous la forme de nouveaux investissements dans l’industrie d’armement. L’USR, en opposition, a mis en avant la nécessité d’un projet clair de participation de la Roumanie à la reconstruction de l’Ukraine. Les élus du parti POT, fraichement entré au Parlement, ont boycotté les débats.
Candidat – En Roumanie, l’ancien candidat prorusse à la présidentielle, le souverainiste Calin Georgescu, a été placé sous contrôle judiciaire pour 60 jours, avec interdiction de quitter la Roumanie et obligation de pointage au commissariat. Auditionné mercredi au parquet général de Bucarest, Calin Georgescu est inculpé au titre de six infractions, parmi lesquelles incitation à des actions contre l’ordre constitutionnel ou encore fausses déclarations sur le financement de sa campagne.
Décret – Le gouvernement roumain examine ce mercredi un décret d’urgence censé permettre le maintient jusqu’au 30 juin prochain du plafonnement des tarifs d’énergie électrique en Roumanie. L’Exécutif souhaite d’appliquer le même scénario dans le cas du gaz aussi, mais pour une durée encore plus longue, allant jusqu’en avril 2026. Cette prolongation de 12 mois pour les tarifs de gaz plafonnés a été envisagée pour ne pas majorer les prix au moment où le pays refera ses stocks pour l’hiver prochain. Récemment, le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, a déclaré que le gouvernement souhaite protéger les consommateurs roumains, tout en appuyant la compétitivité des entreprises roumaines. Après la libéralisation du marché énergétique en 2021, la Roumanie a figuré parmi les pays européens le plus impactés par la flambée des tarifs énergétiques. Le gouvernement a plafonné les prix pour protéger les consommateurs individuels et les industriels.
Déficit – En janvier, le déficit budgétaire de la Roumanie a grimpé à 0,58% du PIB, de 0,14% de plus qu’en janvier 2024 quand le déficit s’est situé à 0,45% du PIB. Selon le ministère roumain des Finances, le total des revenus a baissé de 1,4% par rapport à janvier 2024, pour approcher les 47 milliards de lei, dans le contexte d’une diminution des fonds européens et de certaines catégories de recettes budgétaires issues de la TVA ou des accises. En revanche, les dépenses ont connu une majoration de 5,8% par rapport à la même période de l’année d’avant, en se montant à 58 milliards de lei. Le ministère des Finances rappelle que la construction budgétaire de la Roumanie pour 2025 table sur une croissance économique de 2,5% et un déficit budgétaire de 7% du PIB. En 2024, le déficit a grimpé à 8,65% du PIB et en 2023, à 5,61% du PIB/
Fermiers – Les fermiers roumains soutiennent les protestations déclenchés ce jeudi par les agriculteurs tchèques, slovaques, hongrois et autrichiens contre les politiques agricoles européennes considérées inéquitables et contre les importations massives de produits provenant des pays tiers. Dans un communiqué, l’Alliance pour l’Agriculture et la coopération réunissant plusieurs organisations roumaines de profile précise que les fermiers roumains dénoncent les perturbations sur le marché agricole provoquées par l’exemption de droits de douane sur les importations ukrainiennes, par l’impact négatif de l’accord commercial EU-Mercosur sur la compétitivité et par la bureaucratie excessive imposée par les règlementations européennes. Tous ces aspects ont un impact négatif sur la sécurité alimentaire, sur les chaines d’approvisionnement locales et les revenus des fermiers. Selon l’Alliance pour l’Agriculture et la coopération de Roumanie, les protestations des agriculteurs européens tirent la sonnette d’alarme quant à la nécessite de remettre à jour les politiques agricoles au sein de l’UE.
DIICOT – La Direction de l’enquête sur le crime organisé et le terrorisme, DIICOT, a confirmé que les frères Tate, Andrew et Tristan, accusés de traite d’êtres humains, viol et blanchiment d’argent, ont reçu de la part du procureur la permission de quitter la Roumanie. Ils sont partis ce matin, à l’aube, à bord d’un avion à destination de Florida. Les frères ayant la double citoyenneté, britannique et américaine, restent sous contrôle judiciaire et doivent comparaître à chaque convocation. La semaine dernière, le magazine Financial Times avait écrit que l’actuelle administration de Washington met de la pression sur les autorités roumaines pour qu’elles lèvent les restrictions imposées aux deux frères. Une information rejetée par Bucarest.
Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Jacqueline Cristian a perdu face à l’Espagnole Paula Badosa, mercredi, dans les 8ème de finale du tournoi WTA 500 de Mérida, au Mexique. La sportive roumaine et l’Italienne Angelica Moratelli joueront dans le concours de double contre le duo polono-égyptien, Katarzyna Piter/Mayar Sherif.
Météo – Le ciel est couvert ce jeudi, le brouillard persiste dans le sud, l’est et le sud-est de la Roumanie. Dans le reste du territoire, il fait doux. Les températures vont de 6 à 16 degrés.
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26.02.2025 (mise à jour)
Georgescu – L’ancien candidat à la présidence roumaine, Călin Georgescu, connu pour ses positions extrémistes pro-russes, a été conduit au bureau du procureur général pour y être entendu par les magistrats. Selon un communiqué officiel, ce dernier a été placé sous contrôle judiciaires pour 60 jours, étant formellement inculpé de six infractions, dont atteinte à l’ordre constitutionnel, détention d’armes, troubles à l’ordre public, création d’une organisation fasciste, raciste et xénophobe, promotion d’un culte de la personnalité accusé de génocide et apologie de crimes de guerre. Dans le cadre de cette affaire, les procureurs ont mené, mercredi matin, des dizaines de perquisitions dans cinq départements du pays. L’enquête porte notamment sur le financement de sa campagne électorale et la création d’organisations à caractère fasciste. Parmi les personnes visées figure Horațiu Potra, un proche de Georgescu et dirigeant d’un groupe de mercenaires opérant en Afrique. Selon un communiqué du parquet, il a été précisé que plusieurs infractions étaient actuellement en cours d’examen, notamment atteinte à l’ordre constitutionnel, possessions de caches d’armes illégales et de munitions et incitation à la haine.
Législation – Le parlement de Bucarest a adopté mercredi un projet de loi autorisant l’armée à abattre les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien roumain, en fonction des niveaux de menace et des risques qu’ils représentent pour les civiles et les infrastructures du pays. La Roumanie, membre de l’UE et de l’OTAN, qui partage une frontière de 650 km avec l’Ukraine, a été touchée à plusieurs reprises par des fragments de drones russes, l’armée russe ayant attaqué des infrastructures portuaires ukrainiennes. Les deux chambres du Parlement ont adopté le projet de loi, malgré la forte opposition des politiciens ultranationalistes d’extrême droite qui contrôlent plus d’un tiers des mandats législatifs. Le projet de loi définit des conditions spécifiques permettant à la Roumanie de contrôler l’utilisation de son espace aérien pour les aéronefs avec ou sans pilote. En vertu de la loi proposée, les systèmes alliés présents en Roumanie pourraient participer à toute action conformément aux traités de défense collective conclus avec les États membres de l’OTAN et de l’UE.
Bolojan – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan a tenu mercredi des consultations au Palais de Cotroceni à Bucarest, avec des représentants des partis parlementaires afin de définir la position de la Roumanie pour le Conseil européen extraordinaire du 6 mars, un sommet qui devrait prendre des décisions importantes sur la sécurité européenne. Le président du PSD (au gouvernement avec le PNL et l’UDMR), le Premier ministre Marcel Ciolacu, a annoncé que la première proposition des sociaux-démocrates lors des discussions était que la Roumanie n’envoie pas de troupes en Ukraine. Le PSD était également en faveur d’une allocation supplémentaire pour la défense, mais sous la forme d’investissements dans l’industrie nationale de l’armement. L’AUR (extrême droite) était également contre l’envoi de troupes en Ukraine. L’USR (centre-droit) a déclaré au président intérimaire Ilie Bolojan que la Roumanie devait investir davantage dans la défense. La présidente de l’USR, Elena Lasconi, a déclaré qu’un plan clair était nécessaire pour participer à la reconstruction de l’Ukraine. Le parti au pouvoir, l’UDMR, souhaite également que la Roumanie investisse dans des capacités militaires modernes, tandis que son président, Kelemen Hunor, a déclaré qu’il n’était pas d’accord avec l’envoi de troupes roumaines en Ukraine. SOS (souverainiste) Roumanie ne veut pas non plus de troupes roumaines en Ukraine et s’oppose à la poursuite de la guerre et à la participation de notre pays au conflit. Cependant, les membres du groupe des minorités nationales au Parlement étaient présents et le PNL (partenaire au gouvernement) a clôturé le cycle de négociations.
Enquête – Une vingtaine de personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête sur des activités illicites au port de Constanța, dans le sud-est de la Roumanie. Parmi elles figurent Ion Dumitrache, chef suspendu de l’organisation municipale du Parti social-démocrate (PSD), ainsi que plusieurs hauts responsables de l’Administration des ports maritimes. Les suspects sont visés par des accusations de corruption, notamment pour trafic d’influence et versement de pots-de-vin. Selon les procureurs anticorruption, entre 2024 et 2025, plusieurs hommes d’affaires et dirigeants d’entreprises auraient promis et versé des sommes allant de 2 000 à 100 000 euros à des fonctionnaires publics. En échange, ces derniers auraient facilité leurs activités au sein du port de Constanța, notamment en simplifiant les procédures de cession de biens, en prolongeant des contrats de collecte des déchets, en attribuant des appels d’offres ou encore en accordant un accès exclusif à certains quais. Le montant total des pots-de-vin s’élèverait à environ 6 millions d’euros. Le tribunal de Bucarest a rejeté la demande de détention provisoire pour sept des inculpés, qui ont été placés sous contrôle judiciaire. Les décisions concernant treize autres suspects sont toujours en attente.
Motion – La motion de censure déposée par l’opposition souverainiste contre le gouvernement de la coalition PSD-PNL-UDMR doit être débattue et votée vendredi par le Parlement de Bucarest. Les signataires de la motion affirment que l’exécutif actuel est illégitime, qu’il a perdu sa crédibilité en associant certains de ses membres aux protagonistes d’un retentissant dossier pénal et qu’il ne respecte même pas son propre programme de gouvernement, dans lequel il a promis, entre autres, d’augmenter les indemnités sociales et les pensions de retraite. Egalement dans l’opposition, l’USR, qui se déclare pro-européenne, a annoncé qu’elle ne voterait pas la motion. Les représentants de la coalition majoritaire affirment que la Roumanie a besoin de solutions sérieuses et non pas de stratégies d’image.
Météo – En Roumanie, le temps commence à se réchauffer légèrement, après quelques jours de températures glaciales. Aujourd’hui, le ciel sera variable, et le vent enregistrera une légère intensification dans la moitié sud du territoire. Les maxima varient généralement de 4 à 12 degrés Celsius, plus élevées sur l’ouest et le nord-ouest. A Bucarest, ciel variable et des maxima de 4 degrés sous le soleil.
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Călin Georgescu inculpé pour extrémisme et création d’une organisation fasciste (mise à jour)
L’ancien candidat à la présidence roumaine, Călin Georgescu, connu pour ses positions extrémistes pro-russes, a été conduit au bureau du procureur général pour y être entendu par les magistrats. Selon un communiqué officiel, ce dernier a été placé sous contrôle judiciaires pour 60 jours, formellement inculpé de six infractions, dont atteinte à l’ordre constitutionnel, détention d’armes, troubles à l’ordre public, création d’une organisation fasciste, raciste et xénophobe, promotion d’un culte de la personnalité accusé de génocide et apologie de crimes de guerre. Dans le cadre de cette affaire, les procureurs ont mené, mercredi matin, des dizaines de perquisitions dans cinq départements du pays. L’enquête porte notamment sur le financement de sa campagne électorale et la création d’organisations à caractère fasciste. Parmi les personnes visées figure Horațiu Potra, un proche de Georgescu et dirigeant d’un groupe de mercenaires opérant en Afrique. Selon un communiqué du parquet, il a été précisé que plusieurs infractions étaient actuellement en cours d’examen, notamment atteinte à l’ordre constitutionnel, possessions de caches d’armes illégales et de munitions et incitation à la haine.
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Calin Georgescu est auditionné par les procureurs
Mercredi matin, les procureurs ont mené des dizaines de perquisitions dans cinq départements, dans une affaire liée au financement de la campagne électorale, à la création d’une organisation fasciste, raciste ou xénophobe, ainsi qu’à la promotion du culte de personnalités historiques coupables d’avoir commis des crimes de génocide.
Parmi les personnes visées par l’enquête figure un proche collaborateur de Georgescu, Horaţiu Potra, chef d’un groupe de mercenaires qui opérait en Afrique. Selon un communiqué du parquet, des enquêtes sont menées dans cette affaire pour plusieurs faits : actions contre l’ordre constitutionnel ; non-respect du régime des armes et des munitions ; opérations non-autorisées avec des objets pyrotechniques ; incitation publique d’initier ou de constituer une organisation à caractère fasciste, raciste ou xénophobe, ainsi qu’adhésion ou soutien à un tel groupe. Des recherches sont également menées pour la promotion, dans l’espace public, du culte de personnes coupables d’avoir commis des crimes de génocide contre l’humanité et des crimes de guerre, ainsi que pour diffusion, dans l’espace public, d’idées, de concepts ou de doctrines fascistes, racistes ou xénophobes.
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26.02.2025
Consultations – Le président par intérim de Roumanie, Ilie Bolojan, participe aujourd’hui à des consultations avec les partis parlementaires au sujet de la position de la Roumanie à la réunion extraordinaire du Conseil européen qui se déroulera début mars. Dans ce contexte compliqué et dynamique dans lequel nous assistons à des changements sur le plan international, la Roumanie pourrait être obligé à adapter sa politique extérieure aux nouveaux défis, a expliqué Ilie Bolojan dans un message vidéo. « Il y a pourtant des choses qui ne changeront jamais, à savoir les intérêts nationaux de la Roumanie, un pays en sécurité, un pays prospère, un pays auquel on peut faire confiance, en paix avec ses voisins, a souligné le président par intérim. Nous sommes un pays sûr parce que nous bénéficions de garanties solides de défense. Notre sécurité et celle de l’Europe nous la devons au bouclier de l’OTAN et aux garanties offertes par le partenariat stratégique avec les Etats-Unis. La présence des troupes américaines et des alliés sur le territoire de la Roumanie n’a fait que renforcer la sécurité de l’Europe et nous plaiderons pour leur maintien. L’appartenance à l’UE nous a assuré le progrès le long de ces années. Les investissements et les fonds européens, l’accès à des marchés et aux opportunités ont généré de la prospérité et de meilleures conditions de travail. C’est un chemin que nous devons poursuivre. » a souligné Ilie Bolojan. Egalement aujourd’hui, le président par intérim participe à une visioconférence avec les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l’Union, dans le cadre de laquelle le président français, Emmanuel Macron offrira des informations sur sa récente rencontre avec le président américain Donald Trump.
Motion – La motion de censure déposée par l’opposition souverainiste contre le gouvernement de la coalition PSD-PNL-UDMR doit être débattue et votée vendredi par le Parlement de Bucarest. Les signataires de la motion affirment que l’exécutif actuel est illégitime, qu’il a perdu sa crédibilité en associant certains de ses membres aux protagonistes d’un retentissant dossier pénal et qu’il ne respecte même pas son propre programme de gouvernement, dans lequel il a promis, entre autres, d’augmenter les indemnités sociales et les pensions de retraite. Egalement dans l’opposition, l’USR, qui se déclare pro-européenne, a annoncé qu’elle ne voterait pas la motion. Les représentants de la coalition majoritaire affirment que la Roumanie a besoin de solutions sérieuses et non pas de stratégies d’image.
Education nationale – Le ministre roumain de l’Éducation, Daniel David, a encouragé l’implication de toutes les parties intéressées dans l’élaboration des projets de plans-cadres pour les lycées. Lors d’un nouveau débat sur ce sujet, qui a eu lieu à Iași (nord-est), le ministre a assuré que les propositions seraient prises en considération et que les documents pourraient subir des modifications, comme cela s’est déjà produit suite aux nombreux débats et réunions déroulés ces dernières semaines, depuis que les projets ont été soumis au débat public. Il a attiré l’attention sur l’importance du programme d’études secondaires, compte tenu du niveau élevé d’analphabétisme fonctionnel dans divers domaines. M David a précisé qu’après cette période de construction, les plans directeurs du lycée seront soumis à des simulations dans différentes écoles. La période de débat public se termine la semaine prochaine, le 6 mars, et la forme finale des documents devrait être présentée début mai.
Enquête – Une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans une enquête concernant des activités illicites dans le port de Constanta, dans le sud-est de la Roumanie, dont le chef suspendu de l’organisation municipale du PSD, Ion Dumitrache, et plusieurs autres responsables de la direction de l’Administration des ports maritimes. Les accusations visent des infractions de corruption, soit emprise et versement de pots de vin. Conformément aux procureurs anticorruption, entre 2024 et 20256, plusieurs hommes d’affaires et représentants de sociétés commerciales auraient promis et offert aux fonctionnaires publics des montants allant de 2 000 à 100 000 euros, ainsi que d’autres objets afin de bénéficier d’aides pour développer les affaires qu’ils déroulent dans la région du port de Constanta, à commencer par la simplification des procédures nécessaires pour céder des objets jusqu’au prolongement d’un contrat de collecte des déchets, l’obtention d’un appel d’offres et l’accès en exclusivité à certains quais. Les montants promis par les hommes d’affaires sont estimés à 6 millions d’euros. Les magistrats du Tribunal de Bucarest ont rejeté la demande de placer en détention provisoire de 7 inculpés, qui ont également été placés sous contrôle judiciaire. Les demandes similaires dans le cas de 13 inculpés n’ont pas encore été traitées.
Ukraine – Kiev a accepté les termes d’un accord sur ses minerais avec les Etats-Unis, que le président Volodymyr Zelensky pourrait signer dès vendredi à Washington, tandis que les Européens se réunissent mercredi en visioconférence pour faire un point en vue d’une possible trêve dans le conflit en Ukraine. Le président américain a demandé a l’Ukraine de lui donner accès a ses ressources minières pour compenser les milliards de dollars d’aide versés par l’administration de son prédécesseur Joe Biden. Des sources officielles citées par les médias occidentaux affirment que Washington a abandonné ses demandes initiales de 500 milliards de dollars de revenus provenant de l’exploitation des ressources naturelles, mais n’a pas non plus offert les garanties de sécurité fermes demandées en échange par l’Ukraine, qui seraient négociées ultérieurement. Washington développerait conjointement avec l’Ukraine les richesses minières et les revenus qui en seraient issus iraient dans un fonds nouvellement créé qui pourrait être “conjoint a l’Ukraine et l’Amérique”
Tennis – La joueuse roumaine de tennis Sorana Cîrstea a fait un excellent début dans le tournoi WTA 250 à Austin (Texas, aux Etats-Unis), après la victoire en trois sets contre l’Allemande Lara Siegemund, mardi. La joueuse roumaine affrontera en finale la russe Diana Şnaider, 2e favorite de la compétition. Une autre joueuse roumaine, Jaqueline Cristian, s’est qualifiée dans les huitièmes de finale du tournoi WTA 500 de Merida (Mexique) et elle affrontera l’espagnole Paula Badosa.
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Motion de censure à Bucarest
Les parlementaires de l’Alliance pour l’Union des Roumains, SOS Roumanie et du Parti des Jeunes (POT), soit les partis qui constituent le bloc souverainiste au sein du Législatif de Bucarest, ont déposé, mardi, la première motion de censure contre le gouvernement dela coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union Démocrate Magyare de Roumanie, installé fin décembre et dirigé par le social-démocrate Marcel Ciolacu. La motion s’intitule « Le Premier ministre Nordis doit partir, les Roumains ont eu assez d’être humiliés» – uneréférence aux liens présumés entre MarcelCiolacu et les auteurs d’une retentissante escroquerie immobilière.
Rappelons-le, au début du mois, l’ancienne députée sociale-démocrate Laura Vicol et son mari, l’homme d’affaires Vladimir Ciorbă, ont été placés en détention provisoire dans l’affaire immobilière mentionnée. Trois autres accusés ont également été placés en détention provisoire dans la même affaire. Dans le cas de six autres, le tribunal a imposé une détention à domicile ou le contrôle judiciaire. L’enquête menée par la Direction de l’enquête sur le Crime organisé et le terrorisme (DIICOT) vise au total 40 personnes et 32 entreprises, présumés d’avoir collecté plus de 195 millions d’euros auprès de personnes physiques ou des sociétés, sans avoir fourni aux clients les appartements, ni les places de parking qu’ils avaient payés. Selon les enquêteurs, dans certains cas le même appartement a été vendu à plusieurs clients.
Des connexions avec Nordis au plus haut niveau
Chef politique de Laura Vicol, présidente de la commission juridique de la Chambre des députés lors de la dernière législature, le premier ministre Marcel Ciolacu a admis avoir voyagé en France et en Espagne à bord d’avions privés, en compagnie de l’ancienne députée et de son mari Vladimir Ciorbă. Le ministre des Transports, SorinGrindeanu, les aurait également accompagnés.
Les initiateurs de la motion accusent donc l’Exécutif d’illégitimité, d’avoir perdusa crédibilité, précisément en associant certains membres du cabinet à l’affaire immobilière Nordis, et de ne pas avoir respecté son propre programme de gouvernance, par lequel il avait promis, entre autres, d’augmenter les salaires et les pensions de retraite. Egalement sur la liste d’accusations : un bilan honteux d’abus et d’échecs pour le gouvernement en place, preuve de la rupture totale entre le pouvoir politique et le peuple roumain.
Une opposition divisée
Par contre, l’Union sauvez la Roumanie,parti pro-européen d’opposition, a annoncé ne pas soutenir cette motion. Selon ses leaders, l’actuelle tentative des souverainistes n’a pas de chances de réussite, et par conséquent l’opposition rate l’occasion d’engager une procédure visant à destituer le Gouvernement au cours de la session parlementaire actuelle, étant donné qu’elle n’a le droit qu’à une seule démarche de ce type par session.
De leur côté, les représentants de la coalition majoritaire affirment que la Roumanie a besoin de solutions sérieuses, et pas de stratégies d’image. Qui plus est, ils promettent de créer un bouclier autour de l’équipe du premier ministre Ciolacu.
Par ailleurs, aux dires des leaders des sociaux-démocrates et des libéraux tout vote en faveur de la motion déposée par lespartis d’opposition sera sanctionnée sans pitié, par l’expulsion du parti.
Avant de finir, disons aussi que l’Alliance pour l’Union des Roumains, SOS Roumanie et le Parti des Jeunes comptent ensemble 154 parlementaires. Pour que la motion de censure soit adoptée, il faut réunir 232 voix favorables, soit la moitié plus un vote du nombre total des sénateurs et des députés.
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La réforme du curriculum des lycées, en débat
A la recherche des bonnes idées
La réforme du curriculum de l’enseignement secondaire roumain est actuellement examinée par le ministère de l’Education de Bucarest. Lors d’un débat à Iasi (nord-est) sur les projets de plans-cadres pour les lycées, le ministre de l’Education, Daniel David a demandé à toutes les parties concernées – élèves, enseignants et parents – de s’impliquer activement dans le processus d’élaboration, précisant que si de bonnes idées émergeaient de ces débats, les documents seront modifiés pour les y inclure, tout comme ce fut le cas après les discussions et les réunions qui ont eu lieu ces dernières semaines, depuis que les projets sont en débat public.
Daniel David : « Il y a eu beaucoup de bonnes idées qui ont émergé et qui continuent de venir. Nous en sommes dans la phase de construction. Je vous encourage à aller un peu plus loin dans les semaines à venir et à proposer des simulations ».
Le ministre de l’Education a également pointé du doigt le niveau élevé d’analphabétisme fonctionnel dans différents domaines, étant donné que de nombreux adultes ayant terminé leurs études secondaires ont des compétences très basses, voire inquiétantes, ce qui, à son avis, est « intolérable pour un pays moderne, qui a de hautes ambitions dans le domaine de l’éducation ».
Les prochaines étapes de la réforme entamée
Daniel David : « Une fois les plans-cadres finalisés, nous devrons passer à la deuxième étape, qui consiste à repenser les contenus enseignés, afin de les rendre pertinents, attrayants, moins denses, de sorte que les élèves aient également le temps de consolider leurs connaissances, de faire des activités de rattrapage et de réfléchir à la manière dont les connaissances acquises peuvent être appliquées dans la vie de tous les jours. Autre pas important : après avoir fixé les contenus, ce sera le tour des manuels, à savoir : présenter ces contenus dans des manuels attrayants. Parallèlement, nous formerons également les enseignants, afin d’être sûrs que les futurs contenus et manuels seront disséminés à l’aide de techniques éducatives modernes, à même de transférer des compétences dans la tête et le comportement des enfants et ne plus avoir seulement des informations notées sur papier ».
« Les plans cadres pour l’école secondaire devraient se concentrer sur des sujets pertinents pour le marché du travail et intégrer des expériences d’apprentissage pratiques pour faire croître l’implication des élèves et leur niveau de compréhension », a également déclaré la Fédération de Parents ProEDU. Selon son président, Eugen Ilea, la Fédération est en train de préparer une série de propositions à envoyer au ministère à la fin de cette semaine. Il a ajouté que les parents demandaient également que le bien-être émotionnel des élèves soit garanti et que des sujets sur la santé mentale soient inclus dans le curriculum, tels que la gestion du stress et le développement personnel.
Les documents sont en débat public jusqu’au 6 mars, alors que leur forme finale devrait être présentée au début mai prochain. Les nouveaux plans-cadres seront introduits dans les lycées roumains à commencer par l’année scolaire 2026-2027. (trad. Valentina Beleavski)
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25.02.2025 (mise à jour)
Consultations – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan organise mercredi des consultations avec tous les partis parlementaires pour préparer la position de la Roumanie à la réunion extraordinaire du Conseil européen du 6 mars. Les principaux thèmes des débats sont liés au soutien à l’Ukraine et la préparation de la stratégie commune de défense de l’Union européenne, après l’annonce par l’administration américaine d’une diminution de sa présence militaire en Europe. Dans un message transmis mardi, Ilie Bolojan a affirmé qu’une partie des décisions qui seront adoptées à Bruxelles auront des effets directs sur la Roumanie « Dans ce contexte de changements compliqué et dynamique sur le plan international, il serait possible que la Roumanie soit obligée d’adapter sa politique étrangère afin de relever les défis actuels. En revanche, il y a des aspects qui ne changeront pas, à savoir les intérêts nationaux de notre pays, un pays sécurisé, prospère, qui souhaite la paix avec les voisins. Nous sommes un pays sûr puisque nous bénéficions de garanties solides de sécurité » a transmis Ilie Bolojan/
Motion – Les partis qui constituent le bloc souverainiste ont déposé mardi une motion de censure contre le gouvernement de la coalition formé par le PSD, le PNL et l’UDMR. Le document porte la signature de 154 élus nationaux de la part des partis de l’opposition : SOS Roumanie, AUR et Parti des Jeunes POT. En échange, l’Union sauvez la Roumanie, également en opposition, a annoncé ne pas soutenir cette motion. Une telle démarche devrait être démarrée après les élections présidentielles du mois de mai, affirme l’USR. Les initiateurs de la motion accusent l’exécutif d’illégitimité, de corruption et d’incompétence dans la gestion de l’économie et des fonds européens. La motion sera débattue et soumise au vote vendredi.
Auto – Les ventes en Europe de voitures Dacia ont enregistré en janvier un déclin annuel de 5,2% et la part de marché du producteur roumain d’automobiles a baissé de 5,1% à 4,9% – conformément aux chiffres publiés mardi par l’Association des constructeurs européens d’automobiles. Ces chiffres visent l’UE, le Royaume Uni et les Etats de l’Association européenne de libre échange – Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse. Les principaux constructeurs automobiles ont fait état d’une évolution mitigée de leurs ventes en janvier : hausses de 5,4% chez Renault et de 16,6% chez Volkswagen, mais baisse chez Ford, de 12,2%. La Commission européenne organise des débats entre les constructeurs automobiles, les fournisseurs et les syndicats du secteur, en vue d’élaborer des plans à l’échelle européenne pour protéger le secteur automobile, essentiel à la prospérité du bloc communautaire. Ces dernières semaines, les constructeurs automobiles européens ont annoncé qu’ils fermaient des usines et licenciaient des travailleurs, en raison de la concurrence faite par la Chine et d’un risque de frais de douane supplémentaires imposés par les États-Unis. 13,2 millions de personnes travaillent dans le secteur automobile de l’UE, soit un pourcentage de 10,3 % du total des salariés industriels de l’UE.
Sidérurgie – La Roumanie participera, jeudi, à Paris, aux côtés d’autres Etats de l’UE, à une réunion ministérielle consacrée à la crise multiple que traverse le secteur sidérurgique européen. Le ministère français de l’Industrie a annoncé que la réunion porterait sur l’avenir de l’industrie sidérurgique européenne, en présence de plusieurs représentants de la Commission européenne et de la présidence polonaise du Conseil de l’Union. L’industrie sidérurgique européenne se confronte à de graves problèmes de compétitivité en raison des tarifs énergétiques élevés, d’une demande intérieure à la baisse et de la concurrence chinoise. A tout cela s’ajoute l’annonce faite par Donald Trump, le 10 février, concernant l’introduction de tarifs douaniers de 25% sur les importations d’acier et l’augmentation de ceux sur l’aluminium de 10% à 25%.
Environnement – Des représentants du ministère roumain de l’Environnement et de la Banque mondiale ont discuté mardi de la nécessité de renforcer et d’améliorer les programmes pour la surveillance de la qualité de l’air, des modalités de prévention des incendies de forêt et des solutions censées aider la Roumanie pour se gérer la sécheresse et les inondations. « La Roumanie s’est inscrite sur une voie ambitieuse vers la soutenabilité et les réformes adoptées dans le domaine de l’environnement nécessitent des investissements et des partenariats solides » a précisé le ministre roumain de tutelle, Mircea Fechet. Par ces discussions, les deux parties ont essayé d’identifier les mécanismes les plus efficaces de financement et de mise en œuvre des projets verts. « La Roumanie a besoin de solutions innovatrices et soutenables et la Banque mondiale nous offre un soutien important en ce sens » a ajouté le ministre roumain.
Inflation – Au bout de dix mois durant lesquels la Roumanie a enregistré le taux annuel d’inflation le plus élevé de l’UE, voilà que la Hongrie passe en première position, avec un taux de 5,7% rapporté en janvier. Elle est suivie par la Roumanie, avec 5,3%, et la Croatie, avec 5%, selon les données publiées par l’Office européen des statistiques Eurostat. Au pôle opposé, avec les taux annuels d’inflation les plus bas de l’UE enregistrés en janvier, on retrouve le Danemark (1,4 %), l’Irlande, l’Italie et la Finlande (1,7 %). Par rapport à décembre 2024, Eurostat informe que le taux annuel d’inflation moyenne a diminué dans huit États membres de l’UE, dont la Roumanie, où il est passé de 5,5% à 5,3%. Il est resté au même niveau dans quatre autres pays et il a augmenté dans 15 autres, selon la même source. La Banque nationale a révisé à la hausse les prévisions inflationnistes pour la Roumanie pour la fin de cette année. Selon cette source, l’inflation passera de 3,5% à 3,8%. Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, estime, quant à lui, un taux d’inflation de 3,1% pour la fin de 2026.
Météo – En Roumanie, les températures sont à la hausse et le vent souffle légèrement sur le relief et plus fort sur le sud-ouest, le nord-est et le sud-est. Les températures maximales iront de 4 à 12 degrés et celles minimales de -5 à 6 degrés.
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25.02.2025
Motion – Les partis qui constituent le bloc souverainiste ont déposé ce mardi une motion de censure contre le gouvernement de la coalition PSD-PNL-UDMR. Le document porte la signature de 154 élus nationaux de la part des partis de l’opposition : SOS Roumanie, AUR et Parti des Jeunes POT. En échange, l’Union sauvez la Roumanie, également en Opposition a annoncé qu’elle ne soutiendrait cette motion, puisqu’elle ne recensera pas les voix nécessaires pour qu’elle soit adoptée et que la démarche devrait être démarrée après les élections présidentielles du mois de mai. Les initiateurs accusent l’exécutif d’illégitimité, de corruption et d’incompétence dans la gestion de l’économie et des fonds européens. Selon le PSD, le PNL et l’UDMR, la motion n’aura pas de succès.
Consultations – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan organise mercredi des consultations avec tous les partis parlementaires pour préparer la position de la Roumanie à la réunion extraordinaire du Conseil européen du 6 mars. Les principaux thèmes des débats sont liés au soutien à l’Ukraine et la préparation de la stratégie commune de défense de l’Union européenne, après l’annonce de l’administration américaine sur une réduction de sa présence militaire en Europe. Chacun des sept partis représentés au Parlement et le groupe parlementaire des minorités nationales dispose d’une heure pour les pourparlers.
Auto – Les ventes en Europe de voitures Dacia ont enregistré en janvier un déclin annuel de 5,2% et la part de marché du producteur roumain d’automobiles a baissé de 5,1% à 4,9% – conformément aux chiffres publiés aujourd’hui par l’Association des constructeurs européens d’automobiles. Ces chiffres visent l’UE, le Royaume Uni et les Etats de l’Association européenne de libre échange – Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse. Les principaux constructeurs automobiles ont fait état d’une évolution mitigée de leurs ventes en janvier : hausses de 5,4% chez Renault et de 16,6% chez Volkswagen, mais baisse chez Ford, de 12,2%. La Commission européenne organise des débats entre les constructeurs automobiles, les fournisseurs et les syndicats du secteur, en vue d’élaborer des plans à l’échelle de l’UE pour protéger le secteur automobile, essentiel à la prospérité du bloc communautaire. Ces dernières semaines, les constructeurs automobiles européens ont annoncé qu’ils fermaient des usines et licenciaient des travailleurs, face à la concurrence de leurs rivaux chinois et à la perspective de droits de douane supplémentaires de la part des États-Unis. Le secteur automobile européen emploie 13,2 millions de personnes et représente 10,3 % du total des emplois industriels de l’UE.
ONU – Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution qui appelle à la fin du conflit en Ukraine. Le document, qui ne comporte aucune critique de l’agression de Moscou, a également été voté par les États-Unis, après un assouplissement significatif du langage. Les Européens ont déclaré qu’il ne pouvait y avoir de paix qui récompenserait l’agression. Du point de vue européen, cela ne fait que souligner les défauts majeurs de l’alliance transatlantique, affirment les médias internationaux.
Inflation – Après dix mois durant lesquels la Roumanie a rapporté l’inflation annuelle moyenne la plus élevée de l’UE, en janvier 2025, la Hongrie s’est hissée à la première position, avec 5,7%, suivie par la Roumanie, avec 5,3%, et par la Croatie, avec 5%, selon les données publiées par l’Office européen des statistiques Eurostat. Au pôle opposé, le mois dernier, les taux d’inflation annuels moyens les plus bas de l’UE ont été enregistrés au Danemark (1,4 %), en Irlande, en Italie et en Finlande (1,7 %). Par rapport à décembre 2024, Eurostat illustre le fait que le taux d’inflation annuel moyen a diminué dans huit États membres de l’UE, dont la Roumanie, de 5,5% à 5,3%. Il est resté stable dans quatre et a augmenté dans 15 autres pays, selon la même source. La Banque nationale a révisé à la hausse la prévision d’inflation en Roumanie pour la fin 2025, de 3,5% à 3,8%. Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, prévoit que cet indicateur atteindra les 3,1% à la fin de 2026.
Sidérurgie – La Roumanie participera, jeudi, à Paris, aux côtés d’autres Etats de l’UE, à une réunion ministérielle consacrée à la crise multiple que traverse le secteur sidérurgique européen. Le ministère français de l’Industrie a annoncé que la réunion porterait sur l’avenir de l’industrie sidérurgique européenne, en présence de représentants de la Commission européenne et de la présidence polonaise du Conseil de l’Union. L’industrie sidérurgique européenne est confrontée à de graves problèmes de compétitivité en raison des prix élevés de l’énergie, de la baisse de la demande intérieure et de la pression des producteurs chinois. A tout cela s’ajoute l’annonce faite par Donald Trump, le 10 février, concernant l’introduction de tarifs douaniers de 25% sur les importations d’acier et l’augmentation de ceux sur l’aluminium de 10% à 25%.
Vatican – Le pape François, 88 ans, hospitalisé dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, “s’est bien reposé” durant la nuit, a indiqué mardi matin le Vatican, apres avoir fait état la veille d’une “légère amélioration”. L’état de santé du chef de l’Eglise catholique, hospitalisé depuis le 14 février, s’est brutalement dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée” et des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes, le pape ayant déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et a connu des difficultés a marcher. De nombreuses prières pour la santé du pape argentin ont été organisées a Rome, en Italie et dans le monde, particulièrement en Amérique latine. Dans un message rendu public dimanche, Daniel, le primat de l’Eglise orthodoxe roumaine a souhaité « Bonne santé » au Pape François.
Météo – Il fait toujours froid en Roumanie, notamment le matin et surtout sur le sud, l’est et le centre. Les maximas sont un peu plus élevés le midi sur la majorité des régions. Les maxima vont généralement de 2 à 12 degrés. 3 degrés et soleil à Bucarest.
Tennis – Le double roumano-italien Jaqueline Cristian/Angelica Moratelli s’est qualifié lundi dans les quarts de finale du tournoi de tennis WTA 500 à Merida au Mexique. Les deux sportives ont disposé du double Ulrikke Eikeri (Norvège)/Makoto Ninomiya (Japon), 7-5, 6-1. Jaqueline Cristian et Angelica Moratelli, finalistes, en ce mois de février à l’open de Transylvanie, le tournoi de tennis féminin le plus important de Roumanie affronteront dans les quarts de finale le double Katarzyna Piter (Pologne/Mayar Sherif (Egypte).
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Des pourparlers sur l’Ukraine
Selon le chef d’Etat par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, la sécurité de l’Ukraine voisine, envahie par les troupes russes, est essentielle tant pour la Roumanie que pour l’ensemble du continent européen. Dans une allocution vidéo lors d’un sommet organisé à Kiev, il a déclaré que le soutien à l’Ukraine devait se poursuivre dans les étapes à venir, dans le processus de paix et dans le processus de reconstruction. « La Roumanie est prête à se coordonner avec tous les partenaires européens, américains et alliés pour contribuer à trouver le plus rapidement possible la voie vers une paix juste et durable », a déclaré Ilie Bolojan.
Une paix impossible sans Ukraine
La Roumanie réitère que toute discussion sur la résolution du conflit en Ukraine ne peut pas avoir lieu sans l’Ukraine, a également indiqué lundi le ministère des Affaires étrangères à Bucarest, alors que trois ans se sont déjà écoulés depuis le début de l’invasion russe. Et d’ajouter qu’une paix juste et durable ne peut pas avoir lieu sans que tous les coupables pour les crimes commis en Ukraine et contre l’Ukraine soient tenus responsables de leurs actes. Bucarest souligne que, pour la Roumanie, un Etat ukrainien sûr, résilient, stable, démocratique et prospère reste un objectif fondamental de politique étrangère.
Une paix impossible sans les Etats européens
La diplomatie roumaine renchérit : aucune discussion sur la sécurité en Europe ne peut avoir lieu sans l’implication directe des Etats européens. D’ailleurs, cette dernière affirmation semble être de plus en plus largement partagée. La participation européenne aux négociations de paix avec l’Ukraine sera finalement nécessaire, a déclaré celui même qui a déclenché l’invasion, le président russe Vladimir Poutine, tout en suggérant que la guerre allait encore continuer.
Par ailleurs, bien qu’ayant changé de discours, le nouveau leader de la Maison Blanche, Donald Trump, est aussi d’accord que les Européens doivent avoir leur rôle dans le processus de paix en Ukraine, notamment en garantissant sa sécurité. Aux dires de Donald Trump, le leader du Kremlin pourrait accepterles forces européennes de maintien de la paix, une solution que Moscou avait auparavant rejetée à plusieurs reprises. Le président américain a reçu à Washington son homologue français, Emmanuel Macron, qui a déclaré qu’un cessez-le-feu pourrait être concludans quelques semaines.
Entre-temps, le président du Conseil européen, António Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se sont rendus à Kiev pour réitérer leur soutien à l’Ukraine. Leur message : l’Union européenne poursuivra son soutien, notamment en augmentant la pression par de nouvelles sanctions contre l’agresseur russe.
Un nouveau plan d’aide militaire?
Et pas en dernier lieu, un nouveau plan d’aide militaire de 20 milliards d’euros est également à l’ordre du jour à Bruxelles, même si il ne fait pas l’unanimité parmi les Etats-membres de l’UE. Selon plusieurs représentants de l’Union, ce plan vise à renforcer la position de Kiev dans les négociations, plutôt qu’à contribuer à obtenir la paix.
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Inflation en Europe : la Roumanie toujours dans le top trois
L’Office statistique européen a récemment publié des données révélant un changement notable dans le classement des taux d’inflation annuels moyens au sein de l’Union européenne. Après avoir occupé pendant dix mois consécutifs la première place de ce classement indésirable, la Roumanie a été dépassée en janvier 2025 par la Hongrie, qui affiche désormais un taux d’inflation de 5,7 %. La Roumanie suit de près avec 5,3 %, tandis que la Croatie se positionne en troisième place avec 5 %.
Tendances générales de l’inflation dans l’UE
Au niveau de l’Union européenne, le taux moyen de variation des prix à la consommation, calculé sur les 12 derniers mois, a légèrement augmenté, passant de 2,7 % en décembre 2024 à 2,8 % en janvier 2025. Dans la zone euro, cette hausse est passée de 2,4 % à 2,5 % sur la même période. Ces chiffres restent au-dessus de l’objectif d’inflation de 2 % fixé par la Banque centrale européenne, considéré comme optimal pour une croissance saine de l’Union.
En Roumanie, une inflation en légère baisse
Selon l’Institut national des statistiques, la Roumanie a enregistré une diminution de son taux d’inflation annuel, passant de 5,14 % en décembre 2024 à 4,95 % en janvier 2025. Cette baisse est principalement attribuée à une augmentation plus modérée des prix des denrées alimentaires (+4,54 %), des biens non alimentaires (+4,60 %) et des services (+6,54 %). Malgré cette tendance à la baisse, la Banque nationale de Roumanie (BNR) a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin de l’année, les portant de 3,5 % à 3,8 %. Le gouverneur de la BNR, Mugur Isărescu, anticipe une trajectoire fluctuante de l’inflation au cours du premier semestre 2025, suivie d’une légère diminution. Cependant, il estime que le taux ne descendra pas en dessous de 3,5 % avant le premier trimestre 2026.
« Le pays entre dans une période de pénurie de la demande, alors voyons ce qu’il en est. L’important est qu’en la combinant avec la politique fiscale et la politique monétaire, cette nouvelle situation ne conduise pas à la récession. Si la croissance économique repose principalement sur l’investissement et en particulier sur l’absorption des fonds européens, nous pensons que cela peut être évité et que nous pouvons avoir une inflation en baisse. Il s’agit d’une croissance économique – pas très importante, mais une croissance tout de même. » a conclu le gouverneur de la BNR
Défis et perspectives économiques pour la Roumanie
Mugur Isărescu a également mis en évidence que la Roumanie est sur le point d’entrer dans une période de demande insuffisante, ce qui pourrait avoir un double impact : une pression à la baisse sur l’inflation, mais aussi un risque potentiel pour la croissance économique. Il a insisté sur l’importance de combiner judicieusement les politiques fiscales et monétaires pour éviter une récession. Selon lui, une croissance économique, même modeste, pourrait être soutenue par des investissements accrus et une meilleure absorption des fonds européens.
Par ailleurs, le gouverneur a souligné que l’évolution future de l’inflation est entourée de risques et d’incertitudes, tant internes qu’externes. Parmi les facteurs internes, l’année électorale pourrait engendrer des tensions politiques et sociales. Sur le plan externe, une éventuelle guerre commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne pourrait avoir des répercussions négatives significatives sur l’économie roumaine.
Dans ce contexte, la décision du gouvernement roumain de faire de l’absorption des fonds européens une priorité absolue est perçue positivement. La relance des investissements est également considérée comme cruciale pour soutenir la croissance économique et maîtriser l’inflation. La Banque centrale de Roumanie prévoit un taux d’inflation annuel de 3,1 % d’ici la fin de l’année 2026.